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Tfe N'zi
Tfe N'zi
Ecole Supérieure des Mines et de Géologie Période : du 12 Octobre 2020 au 11 Avril 2021
THEME :
OPTIMISATION DES PROCEDES DE
TRAITEMENT ET DE LA DISTRIBUTION
Société de Distribution d’Eau de la Côte d’Ivoire
D’EAU DANS LA COMMUNE D’AGBOVILLE.
Soutenu publiquement le :
Présenté par :
25/06/2021
N’ZI Kouassi Jean Jacques
A : INP-HB, Yamoussoukro
Elève Ingénieur de Conception en Exploitation et Traitement des Eaux 3 ème année
Composition du jury :
DEDICACE
Ce document est
dédié à mon père
N’ZI Yao Christophe
qui n’a cessé de me
soutenir jusqu’à ce
jour.
REMERCIEMENTS
Ce projet n’a été rendu possible qu’avec le soutien intellectuel, moral, matériel et spirituel de
bonnes volontés. Nous profitons donc de cette occasion pour leur témoigner notre profonde
reconnaissance et leur adresser nos vifs et sincères remerciements.
au Seigneur Jésus Christ, pour son soutien continuel et ses grâces qui nous ont permis
de pouvoir franchir tous les obstacles ;
à la Direction générale de l’INP-HB et plus précisément celle de l’ESMG, pour tous les
efforts consentis dans la tenue des programmes académiques ;
à Mme BAMA, Inspectrice du cycle ingénieur de conception de l’ESMG, pour avoir été
une oreille attentive et une aide dans la résolution de certains problèmes socio-
académiques ;
à toutes les personnes qui m’ont été d’une aide quelconque et dont les noms n’ont pas
été mentionnés.
AVANT-PROPOS
L’économie de la Côte d’Ivoire a été pendant longtemps basée sur une seule ressource qu’est
l’agriculture et principalement le binôme café-cacao. Mais la chute des coûts de ces produits
sur le marché mondial a révélé la faiblesse d’une telle politique économique ; d’où la nécessité
de diversifier les ressources de notre économie. C’est dans ce contexte que les industries
minière et pétrolière se sont vues positionnées comme un nouveau souffle de l’économie
ivoirienne avec à leur actif aujourd’hui la découverte de nombreux gisements miniers, ainsi que
l’installation de nombreuses sociétés minières à travers tout le pays.
Pour soutenir cette nouvelle politique économique, l’ESMG a été créée le 04 septembre 1996
au sein de l’INP-HB de Yamoussoukro. Cette école forme des ingénieurs de conception et des
techniciens supérieurs dans le domaine des mines, du pétrole et de l’eau. Les élèves ingénieurs
disposent de trois (3) années de formation. Au terme de la troisième année, chaque étudiant est
appelé à réaliser un projet de fin d’étude. Cet exercice est une occasion pour l’étudiant de
montrer son esprit critique, son esprit de synthèse, son ingéniosité, d’étaler son savoir-faire et
son savoir-être. C’est dans ce cadre que nous avons, du 12 octobre 2020 au 11 avril 2021, été
reçu par l’entreprise SODECI dans sa direction régionale BASSE-CÔTE afin de travailler sur
un projet autour du thème « Optimisation des procédés de traitement et de la distribution d’eau
dans la commune d’Agboville. ». Le présent document, qui constitue notre rapport de stage,
est le résultat des travaux effectués pendant la période indiquée.
DEDICACE ............................................................................................................................... i
REMERCIEMENTS ................................................................................................................ ii
RESUME ................................................................................................................................... x
INTRODUCTION .................................................................................................................... 1
PARTIE 1 : GENERALITES.................................................................................................. 3
CONCLUSION ....................................................................................................................... 53
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................. 54
WEBOGRAPHIE ................................................................................................................... 55
ANNEXE .................................................................................................................................... I
AC : Amiante Ciment
SA : Sulfate d’Aluminium ;
RESUME
ABSTRACT
The present study concerns the optimisation of the Drinking Water Supply system (DWS) of
the commune of Agboville. The objective of this work is to propose adequate solutions to
optimise water treatment and the hydraulic/distribution model in order to improve the supply
of drinking water to Agboville and, by extension, the quality of life of the population. Thus, to
achieve the objectives, the methodological approach adopted consisted of collecting data and
diagnosing the existing production and distribution system, proposing an optimal process and
a distribution model using Epanet software. The diagnosis carried out on the production system
showed that the treatment is influenced not only by the increasing eutrophication at the point
of capture but also by the current process used. As for the existing distribution system, the
diagnosis also revealed difficulties in the supply of drinking water due to pressure drops and a
lack of structure in the network. In order to overcome all these problems, it is proposed to use
Poly-Aluminium Chloride (PAC) instead of Aluminium Sulphate (AS) as a coagulant in the
treatment process. Tests show that the use of PAC at an estimated treatment rate of 60 g/m3
compared to 130 g/m3 of SA will result in an additional benefit of at least 1,336,500 CFA
francs per month. In addition, the development of the proposed distribution system, apart from
the installation of two (02) water towers, will consist of laying 10.46 km of pipes at an estimated
cost of about 395,295,400 CFA francs excluding VAT.
INTRODUCTION
L’eau est à l’évidence une ressource naturelle indispensable à la vie sur terre. Aussi, elle
constitue un facteur majeur de développement socio-économique. Cependant, il se pose le
problème de son accès en quantité et en qualité suffisante pour toutes les populations. En effet,
le rapport de 2017 publié par l’OMS et l’UNICEF atteste que 2,1 milliards de personnes, soit
30 % de la population mondiale, n’ont pas accès à des services d’alimentation domestique en
eau potable (OMS/UNICEF, 2017). Au regard de cette situation préoccupante, les dirigeants
du monde se sont engagés à travers les ODD, à œuvrer afin d’assurer d’ici 2030 l’accès
universel et équitable à l’eau potable, à coût abordable. Bien qu’étant une priorité pour les
dirigeants des pays en voie de développement, le problème de l’accès de façon continue à une
eau potable en quantité et en qualité suffisante demeure. Ce fait est accentué au niveau des
capitales africaines à cause de leur forte croissance démographique accompagnée de
l'urbanisation rapide et non planifiée, qui suscitent une demande de plus en plus croissante en
eau potable. Malheureusement, cette croissance n’est pas toujours suivie par le développement
des infrastructures en général et des équipements hydrauliques en particulier. Cela pose un réel
problème d’accès à l’eau potable pour les populations. La question liée à son accès est plus que
d’actualité et demeure un défi à relever dans certaines localités de la Côte d’Ivoire, tant en
milieu rural qu’en milieu urbain. Ainsi, l’Etat de Côte d’Ivoire pour remédier à ce problème, a
fait du secteur de l’eau potable l’un de ses piliers fondamentaux de développement avec par
exemple l’adoption en 2015 du programme national d’approvisionnement en eau potable à
l’horizon 2030 et le PREMU. C’est dans la même veine que s’inscrit notre travail dans
l’alimentation en eau potable d’Agboville qui vise à améliorer la qualité et la desserte en eau
au travers du thème intitulé : « Optimisation des procédés de traitement et de la distribution
d’eau dans la commune d’Agboville ».
Le service de distribution publique urbaine d’eau potable dans les villes ivoiriennes serait l’un
des plus performants de la sous-région avec une moyenne de 61 % des populations urbaines
desservies (BNETD, 2018). Malgré cette performance dans de nombreuses villes, force est de
constater une mauvaise qualité du service de fourniture d’eau potable dans certaines zones du
pays. La ville d’Agboville n’est pas en marge de cette situation. Cette localité dispose
actuellement d'un système d'AEP ne permettant pas de satisfaire pleinement les besoins. Les
quartiers créés et lotis récemment ne sont pas raccordés au réseau d’eau potable. Et même ceux
qui sont raccordés, les infrastructures existantes ne permettent pas de répondre pleinement à
leur demande actuelle. De plus, l’utilisation de grandes quantités relatives de coagulants (sulfate
d’aluminium) dans la potabilisation implique par la même occasion un surcoût de production.
Un diagnostic du système AEP existant ainsi que son renforcement s’avèrent donc nécessaires
pour assurer l’équilibre. Il sera alors question dans le cadre de cette étude de proposer un
procédé de traitement alternatif, réputé efficace afin de réduire le coût de traitement en
garantissant une bonne qualité de l’eau distribuée et un aménagement du réseau pour améliorer
la desserte en eau potable dans la zone d’étude.
Ce présent rapport comporte trois (03) parties essentielles pour mieux aborder ce travail en plus
de l’introduction et de la conclusion. D’abord, il s’agit de commencer par les généralités qui
prennent en compte la présentation de l’entreprise SODECI et de l’étude à réaliser. Ensuite, il
s’agit de faire l’inventaire des matériels utilisés et la description de la méthodologie
d’amélioration apportée. Pour finir, nous présentons les résultats qui en découlent et les
recommandations à considérer.
PARTIE 1 : GENERALITES
I.6.2.2- Climatologie
La commune d’Agboville est située dans le climat Attiéen, avec quatre (04) saisons dont deux
(02) saisons de pluie et deux (02) saisons sèches.
I.6.2.3- Pluviométrie
Les précipitations de la zone varient de 1200 à 2000 mm. Cette pluviométrie entraine de hauts
degrés hygrométriques dans l’air.
I.6.2.4- Température
Les mois les plus chauds de l’année sont les mois de Février, Mars et Avril, avec une
température supérieure à 27°C. Ces mois correspondent à la grande saison sèche. Par contre, la
température est relativement basse de Juillet à Septembre, avec des valeurs inférieures à 25 °C.
La température moyenne annuelle varie de 26 à 32°C et l’amplitude moyenne annuelle, de
l’ordre de 3°C, est faible. A l’échelle inter-mensuelle, la variabilité thermique n’est donc pas
assez importante.
I.6.3.2- Faune
La présence de massifs forestiers dans les aires protégées favorise le développement des espèces
d’antilopes, de primates, de grands mammifères... On y observe aussi une avifaune encore
intense. Dans le domaine forestier coutumier soumis à un braconnage important, les espèces
faunistiques majeures se raréfient de plus en plus et au fil du temps.
Les données d’exploitation de ces trois dernières années fournies par la SODECI, indiquent que
la production annuelle est croissante avec la population. 52% des ménages ont eu un
branchement actif sur le réseau en 2015. Cependant le taux de résiliation de branchement est
passé de 23% en 2014 à 29% en 2015 avec 80% des cas pour motif d’insatisfaction. En effet,
la population d’Agboville semble insatisfaite de l’eau potable fournie par la SODECI, à
plusieurs niveaux notamment :
l’accessibilité à l’eau :
absence ou insuffisance de canalisation dans les quartiers périphériques et les
zones d’extension ;
insuffisance de pression dans le réseau, délestage récurent ;
la qualité de l’eau :
coloration rougeâtre apparente de l’eau, créée par l’insuffisance de traitement ou
par la vétusté des canalisations ;
En outre, l’effet psychologique créé par la mauvaise qualité apparente de la ressource et les
insuffisances mentionnées plus haut poussent la population à ne pas utiliser cette eau comme
eau de boisson ; ce qui a entrainé le développement d’un phénomène de vente de sachets d’eau
provenant des forages des localités environnantes.
Telles sont les questions auxquelles cette étude apportera des réponses.
II.2.4.1- Captage
Les captages sont les travaux effectués pour prélever les eaux naturelles en vue de
l’alimentation. Ils peuvent concerner soit l’eau présente dans le sous-sol, sous forme de nappe
aquifère, soit celle que l’on trouve à la surface du sol, dans les rivières ou des étangs naturels
ou artificiels.
II.2.4.2- Traitement
Au regard de la nature de l'eau brute à traiter, une filière de traitement est mise en place pour
corriger l'ensemble des paramètres qui sont en dehors de la norme (Desjardins, 1999). La
potabilisation de l'eau se fait en différentes étapes :
prétraitement
pré-chloration
clarification (Coagulation-Floculation, Décantation, Filtration)
désinfection
traitement spécifique
Les réseaux maillés : Quand le réseau est constitué de boucles il est alors dit maillé, ce
qui permet d’offrir aux usagers un meilleur service possible (Figure 3.b). En effet, la
pression dans le réseau est ainsi équilibrée, et le nombre d’abonnés non desservis en cas
de bris ou de réparation est réduit au maximum, puisque l’eau peut atteindre un même
point de consommation par plusieurs chemins. Les inconvénients en cas de casse sont
la pollution pouvant atteindre la santé de tous les consommateurs.
Les réseaux ramifiés : Ce type de réseau se présente selon une structure arborescente
à partir du nœud à charge fixée assurant la mise sous pression (Figure 3.a). Cette
configuration est justifiée par la dispersion des abonnées. Cependant, ce type de
topologie réduit la fiabilité du réseau dans le cas d’une rupture d’une conduite, privant
en eau les utilisateurs en aval du point de rupture. De plus, dans une conduite donnée,
l’eau s’écoule toujours dans le même sens, ce qui n’est pas toujours le cas dans un réseau
maillé. Par contre, un réseau ramifié est évidement moins couteux qu’un réseau maillé.
Les réseaux mixtes : C’est un réseau qui comprend en même temps un réseau maillé et
un réseau ramifié (Figure 3.c).
Les réseaux étagés : Lorsque le secteur à alimenter s’étend sur une dénivellation trop
importante, l’alimentation à partir d’un seul réservoir peut être à l’origine de pressions
trop élevées en bas du réseau. Des réservoirs intermédiaires doivent alors être intercalés,
ce qui permet de diviser le réseau en sous-réseaux d’une dénivellation satisfaisante
(Figure 3.d). Ces réservoirs peuvent être alimentés par la même source, avoir leur
propre alimentation, ou même être reliés entre eux.
a) b)
d)
c)
Adduction par refoulement : Le point de captage dans une adduction par refoulement
se situe à un niveau inférieur à celui du réservoir dont les eaux sont relevées au moyen
d’une station de pompage.
Adduction gravitaire : Le point de captage se situe à une altitude supérieure à celle du
point de consommation, et se déplace donc grâce à la force de gravité d’où son nom.
béchers de 1 L qui ont servi à jauger les échantillons d'eau brute pour la coagulation-
floculation ;
balance COBOS Standard pour peser les quantité de produits nécessaires ;
spectrophotomètre HACH DR 900 qui a servi à la mesure de l'aluminium résiduel, de
la couleur, du fer, du manganèse, de l’ammonium… ;
turbidimètre HACH 2100P utilisé pour la mesure de la turbidité.
colorimètre Lovibond MD 100 pour déterminer les valeurs du pH et du chlore
résiduel ;
floculateur VELP SCIENTIFICA pour les essais de Jar-test ;
réactifs pour lire les différents paramètres avec les appareils cités ;
matériel de laboratoire tel que les verreries ;
pots de 0,5 L pour réaliser le test de break-point.
produits chimiques tels que le sulfate d’alumine, le PAC et hypochlorite de calcium.
CHAPITRE IV : METHODES
IV.1. Collecte et analyse des données
Avant de procéder à la collecte des données, une analyse des termes de référence en vue de bien
comprendre ce que le commanditaire attend pour l’exécution de l’étude a été nécessaire et a
permis de comprendre la problématique qui se dégage de l’étude. Elle a été suivie de la collecte
des données de base et d’une recherche documentaire pour la collecte de documents sur la
question de l’approvisionnement en eau des zones urbaines. Il s’agissait donc de collecter,
d’analyser et de synthétiser des informations issues d’anciens rapports. Le regard est porté
également sur les différentes études effectuées en Côte d’Ivoire surtout celles qui ont trait à
l’alimentation en eau des centres socio-économiques semblables à Agboville. La collecte des
données et informations relatives au thème d’étude a également fait l’objet de la consultation
de certains sites Internet. Après cela, un diagnostic a été réalisé.
IV.2- Diagnostic
« Diagnostiquer » c'est analyser qualitativement et quantitativement tous les aléas pouvant
exister sur le système et se manifestant de façon observable. L'étude diagnostique des systèmes
d'eau potable consiste principalement à déterminer l'état général de fonctionnement du système.
Il s`agit dans tous les cas d`établir le cheminement possible entre les observations, les causes
possibles, et d`évaluer les conséquences induites, par une analyse successive et récursive. La
motivation de l'étude est de faire apparaître les insuffisances et anomalies de fonctionnement,
afin de définir les éventuels aménagements à prévoir pour améliorer globalement l'usage de
l'eau et optimiser la gestion du système. L'objectif d'un diagnostic d'un système d'alimentation
en eau potable est donc de proposer, au vu des éléments techniques et économiques mis en
évidence, une politique d'intervention aux élus et techniciens pour une bonne gestion du
patrimoine collectif, qu'il s'agisse des infrastructures existantes ou de la ressource en eau
(LIRATNI, 2011). En général, tout projet de diagnostic d'un système de distribution d'eau
potable, porte sur les objectifs suivants :
IV.2.1.1- Exhaure
L’exhaure est l’unité de captage de l’eau brute destinée au traitement pour la consommation.
Le captage se fait dans une eau de surface (la rivière Agbô) à partir de deux conduites DN 900
qui arrivent à la station de traitement en une conduite DN 300. Les conduites sont munies d’une
crépine à la prise d’eau. Sur cette crépine a lieu un décolmatage avant le pompage de l’eau brute
jusqu’à la station de traitement. Il faut aussi noter que cette rivière est sujette à une forte
eutrophisation comme l’indique la Figure suivante.
cinq filtres à sable, une bâche de 1000 m3 et une salle de reprise contenant huit (08) pompes
(Figure 5).
Bâche
Châteaux
Décanteurs
DAF
Zone de captage
300,00
Taux de produit (g/m3)
250,00
200,00
150,00 SA
100,00 CHAUX
50,00 HYPO
0,00
Sur la période de 2020, les taux sont relativement faibles avec le sulfate d’aluminium qui
présente le taux le plus élevé où il est d’environ 100 g/m3. Cependant en 2021 les taux sont
relativement plus élevés surtout celui du sulfate d’aluminium. Cette élévation est due au fait
que nous nous trouvons sur la nouvelle station qui est en période d’essai.
L’annexe 4 nous en donne plus d’informations. Cependant la figure suivante illustre l’évolution
des coûts de traitement des différents produits utilisés.
8000000
7000000
Coût des produit (F CFA)
6000000
5000000
4000000 SA
3000000 HYPO
CHAUX
2000000
1000000
0
Figure 7 : Evolution des coûts des produits en fonction des mois 2020-2021.
Sur la période de 2020, les coûts sont relativement faibles avec l’hypo qui présente le coût le
plus élevé où il est en moyenne de 3 400 000 F CFA par mois bien que le sulfate d’aluminium
ait le taux plus élevé ; cela est dû au fait que l’hypo a un prix très élevé. Cependant en 2021 les
taux sont relativement élevés surtout celui du sulfate d’aluminium et de l’hypo. Cette élévation
est due au fait que nous nous trouvons sur la nouvelle station qui est en période d’essai.
108 000
Volume de production (m3)
96 000
84 000
72 000
60 000
48 000
Eau traitée
36 000
24 000
12 000
0
La production est en moyenne de 90 000 m3 par mois mais celle de décembre est très basse de
cette moyenne car la nouvelle station était en essai et les relevés n’ont donc pas été réalisés.
Directives Eau
Paramètres Unités Eau Brute Eau Traitée
OMS Distribuée
Fer total mg/L ≤ 0,3 0,37 - 4,4 0,02 – 0,55 0,02 - 0,54
Les paramètres sur lesquels l’accent est le plus mis sont la couleur, la turbidité et le chlore libre.
Il ressort de l’analyse de ce tableau que les paramètres de l’eau traitée n’atteignent pas souvent
la qualité recommandée ; cela est dû à un problème dans le processus de traitement qui est lié
soit au changement brusque de la qualité de l’eau brute ou soit à une interruption d’injection
d’un produit. Quant à l’eau distribuée, il existe cinq (05) endroits qui constituent des points
critiques (Errymacouguié, Laouguié, Banguié, Moutcho et le CHR) pour le contrôle de la
qualité de l’eau sur le réseau. Ces points sont généralement les bouts de réseau. Les bouts de
réseau sont très souvent en manque de chlore et/ou ont une couleur élevée ; le tableau suivant
l’illustre de façon valable et il est repris en détail à l’Annexe 3.
0%
1%
21%
78%
𝑷𝒏 = 𝑷𝟎 ∗ (𝟏 + 𝑻𝒂 )𝒏 (𝟐)
(𝑪𝒔𝒓 ∗ 𝑻𝒓 ∗ 𝑷𝒏 ) + (𝑪𝒔𝒏𝒓 ∗ (𝟏 − 𝑻𝒓 ) ∗ 𝑷𝒏 )
𝑩𝒅 (𝒎𝟑 ⁄𝒋) = (𝟑)
𝟏𝟎𝟎𝟎
Ces données sont validées par l’ONEP. Ainsi on estimera à 25% des besoins non domestiques
selon la formule suivante :
𝑩𝒅 + 𝑩𝒂
𝑩𝒎𝒋 (𝒍⁄𝒔) = (𝟓)
𝟖𝟔, 𝟒
C’est le coefficient attribué aux besoins en rapport aux variations saisonnières et s’exprime par
le rapport sur l’année des besoins journaliers de pointe sur les besoins journaliers moyens. Il
varie généralement entre 1,10 et 1,20 correspondant respectivement aux zones tropicale humide
et sahélienne (ZOUNGRANA, 2003).
Il permet de déterminer les besoins maximaux journaliers dans le mois de plus forte demande
dû aux congés, fêtes… Il s’exprime par le rapport des besoins journaliers de pointe sur les
besoins journaliers moyens du mois de pointe. Il est compris entre 1,05 et 1,15
(ZOUNGRANA, 2003).
C’est le coefficient attribué aux besoins habituels des consommateurs pendant l’heure la plus
chargée en consommation. Il varie généralement entre 1,5 et 3. Il est donné par la formule
empirique du Génie Rural suivante :
𝟐, 𝟓
𝑪𝒑𝒉 = 𝟏, 𝟓 + (𝟕)
√𝑩𝒎𝒋 (𝒍/𝒔)
Rendement du réseau R
Il est fonction de l’état du réseau à l’échéance du projet qui dépendra de la qualité des conduites
retenues, de la qualité de leur mise en œuvre, des exigences de suivi et maintenance retenues.
Il représente les pertes d'eau dans le système de distribution. C’est aussi le rapport du volume
consommé et du volume distribué. La valeur admissible varie entre 80% et 90%.
Une fois toutes les données susmentionnées recueillies (Tableau 5) alors l’on peut procéder au
calcul des besoins de consommation qui est un paramètre essentiel dans la modélisation du
système de distribution.
PARAMETRES VALEURS
IV.2.2.3.1- Définition
La modélisation hydraulique d’un réseau d’eau potable est la démarche qui consiste à décrire
un réseau réel par des équations mathématiques dont la résolution numérique sur ordinateur
permet d’obtenir les caractéristiques hydrauliques des principaux composants du réseau,
principalement les débits et les pressions. Les données réelles (longueurs et diamètres des
conduites, hauteurs d’eau dans les réservoirs, consommations aux nœuds, etc.) sont ainsi
transformées en données numériques discrètes et limitées. Ceci afin de simuler le comportement
hydraulique de l’eau dans le réseau.
La modélisation se fait à l’aide d’un logiciel. Dans notre cas le choix s’est porté sur le logiciel
Epanet 2.0 version française. Ce logiciel est un outil de simulation du comportement
hydraulique et qualitatif de l'eau sur de longues durées dans les réseaux sous pression. EPANET
calcule le débit dans chaque tuyau, la pression à chaque nœud, le niveau de l'eau dans les
réservoirs, et la concentration en substances chimiques dans les différentes parties du réseau,
au cours d'une durée de simulation divisée en plusieurs étapes (ROSSMAN, 2000).
L’altitude du radier des réservoirs, le niveau min-max du réservoir, le diamètre des tuyaux
ainsi que leur rugosité, la charge totale de la bâche, la courbe caractéristique des pompes
sont des données fournies par la SODECI d’Agboville.
Quant aux besoins en eau des nœuds et la courbe de modulation des besoins aux nœuds, ce
sont données issues des calculs :
Calcul des besoins en eau aux nœuds (Qn)
Les débits nodaux sont des débits concentrés en chaque nœud alimentant la population répartie
autour de la moitié du tronçon de la conduite ayant en commun les nœuds considérés, ils sont
déterminés par la formule suivante :
𝑸𝒏 (𝒍/𝒔) = 𝟎, 𝟓 ∗ ∑ 𝑸𝒓 (𝟖)
∑Qr : La somme des débits en route des tronçons reliés à un nœud en l/s
Pour avoir les débits en route, il faut d’abord calculer le débit spécifique. Par hypothèse on
prend une répartition uniforme des habitations par rapport aux tronçons du réseau et on calcule
le débit spécifique (Qs) pour ce dernier :
𝑩𝒄𝒑
𝑸𝒔 (𝒍/𝒔/𝒎) = (𝟗)
∑ 𝑳𝒊
Le débit en route (Qr) de chaque tronçon est un débit uniformément reparti sur son parcours, il
est donné par la formule suivante :
𝑸𝒓 (𝒍/𝒔) = 𝑸𝒔 ∗ 𝑳𝒊 (𝟏𝟎)
L’on détermine cette courbe par l’utilisation d’un multiplicateur à un pas de temps qu’on se
fixe (1h ou 2h par exemple). Il traduit le coefficient de variabilité de la demande aux nœuds au
cours du temps. Ce multiplicateur (M) pour chaque pas de temps est une moyenne ; il est
déterminé par la formule suivant :
𝑸𝒏+∆𝒕
𝑴= (𝟏𝟏)
𝑸𝒏
Ainsi l’on détermine le multiplicateur à chaque pas de temps et l’on fait une courbe du
multiplicateur en fonction du temps ; cette courbe est la courbe de modulation des besoins aux
nœuds (Figure 10). Elle nous permettra de faire des simulations de longue durée.
1,08
1,021,011,02 1
1 0,9
0,75
0,8 0,7
0,61
0,55
0,6 0,45
0,4 0,43
0,4
0,2
0
01h
02h
03h
04h
05h
06h
07h
08h
09h
10h
11h
12h
13h
14h
15h
16h
17h
18h
19h
20h
21h
22h
23h
00h
Heure
Paramètres
Paramètres détaillés Unités Valeurs
généraux
Vitesse minimale critique 0,3
Vitesse m/s
Vitesse maximale 2
Pression minimale critique 5
Pression minimale recommandée 10
Pression mCE
Pression maximale recommandée 50
Pression maximale critique 80
Perte de charge optimale 3–6
Perte de charge m/km
Perte de charge maximale 10
Après la simulation du réseau existant (Figure 11, 12), il ressort deux zones principales de
basses pressions aux heures critiques que sont la zone I (Louguié-Moutcho-Amarkebo-
Arrikoville-Erymacouguié) et la zone II (Adahou). Ces résultats concordent avec les
observations des agents de réseaux de la SODECI d’Agboville. S’agissant des vitesses, elles
sont en dessous de 0,3 m/s au niveau de la ville d’Agboville ; ce qui fait que les agents de
réseaux doivent faire la purge fréquemment pour éviter les dépôts de boue dans les basses zones.
Quant aux pertes de charges, elles sont supérieures à 10 m/km dans la zone I ; celles-ci sont
dues aux côtes élevées dans cette zone et aussi aux jonction de conduites de diamètres avec un
grand écart.
Au vu du diagnostic du réseau actuel, il est clair que ce réseau ne pourrait supporter les besoins
jusqu’à 2035 d’où la nécessité de faire un aménagement pouvant supporter les besoins de cet
horizon. Pour preuve, la simulation avec les besoins de 2035 nous a donné les résultats présentés
à la figure ci-dessous. Cette figure montre une baisse de pression généralisée.
Nous aurons à tester le PAC W en comparaison avec le sulfate d’aluminium et observer lequel
traiterait mieux l’eau d’Agboville de manière optimale.
𝑻
𝑫 = (𝟏𝟐)
𝑪
Nous avons réalisé deux types d’essais de coagulation : des essais avec et sans l’ajout de
l’hypochlorite de calcium pour la pré-chloration. La dose d’hypochlorite de calcium correspond
à celle du break point.
IV.3.1.3.2- pH et chlore
Le pH et le chlore se sont mesurés à l'aide d'un colorimètre Lovibond MD 100 selon le protocole
suivant :
CHAPITRE V : RESULTATS
V.1- Pour le traitement
V.1.1- Analyses physico-chimiques
Les résultats des analyses physico-chimiques effectuées sur l’eau brute avant les essais au Jar-
Test sont consignés dans le tableau suivant.
D’après les résultats des analyses physico-chimiques, les paramètres comme la turbidité, la
couleur, le manganèse et le fer ont des concentrations trop élevées par rapport à la directive de
l’OMS pour l'eau potable. Les concentrations élevées de ces paramètres peuvent être dues à des
causes naturelles comme la composition chimique de la terre ou artificielles en rapport avec les
activités humaines.
Pots 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Hypo
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
(mL)
Chlore
0,5 0,6 0,2 0,3 1,0 1,3 2,4 3,4 4,3 5,1 5,3 5,8 5,8 5,9 5,9
Résiduel
6 1 5 6 3 6 9 9 5 8 9 6 8 3 7
(mg/L)
A partir des résultats obtenus, nous avons tracé la courbe du break-point représentée par la
figure suivante :
DEMANDE EN CHLORE
7
Chlore résiduel (mg/L)
3 Break-point
2
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
Dose d'hypo (ml)
La courbe du break-point montre deux phases ; une évolution lente du chlore résiduel de 1 à
2g/m3 d’hypochlorite et une augmentation rapide du chlore résiduel de 4 à 15g/m3
d’hypochlorite en passant par un minimum de 3 g/m3. La phase d’évolution lente du chlore
résiduel caractérise d’une part la formation de chloro-amines et de leurs destructions et d’autre
part l’oxydation des matières organiques et inorganiques. La phase d’augmentation rapide du
chlore résiduel correspond à la zone d’apparition du chlore libre. Le point critique
correspondant au taux permettant d’avoir le minimum de chlore résiduel, est de 30 g/m3. Afin
de s’assurer de l’élimination totale des composés formés, le taux choisi est de 35 g/m3.
Becher 1 2 3 4
SA (ml) 10 11 12 13
Couleur (Pt-Co) 200 152 99 63
Turbidité (NTU) 5,4 5,01 3,26 2,14
pH 7 6,92 6,77 6,79
FeT (mg/l) 4,06 3,9 3,7 3,74
Mn2+ (mg/l) 0,589 0,558 0,575 0,545
Al3+ (mg/l) 0,245 0,291 0,262 0,166
En analysant le tableau 11 on constate que seul le bécher 4 de taux de traitement 130 mg/L a
un bon rendement se rapprochant peu des critères définis plus haut. Les autres béchers ont leur
turbidité, couleur ou aluminium résiduel supérieurs aux objectifs fixés. Par conséquent le taux
optimal de traitement sera 130 mg/L.
Becher 1 2 3 4
SA (ml) 10 11 12 13
Hypo Ca (ml) 3,5
Couleur (Pt-Co) 80 51 34 45
Turbidité (NTU) 3,78 3,01 2,06 1,78
pH 7,13 7 6,93 6,84
Cl2 (mg/l) 0,13 0,12 0,12 0,07
FeT (mg/l) 0,31 0,271 0,26 0,201
Mn2+ (mg/l) 0,425 0,368 0,358 0,362
Al3+ (mg/l) 0,125 0,2 0,214 0,202
NH4+ (mg/l) 0,36 0,28 0,27 0,25
80,00 71,01
66,45 65,15
60,00 50,98
46,91
38,44
40,00
18,40
20,00 12,05
0,00
10 11 12 13
Dose de SA (ml)
SA avec hypo SA sans hypo L'idéal
7,5
7,37 7,37 7,37 7,37
7,4
7,3
7,2 7,13
pH
7,1
7 7
7 6,92 6,93
6,9 6,84
6,77 6,79
6,8
6,7
9,5 10,5 11,5 12,5 13,5
Dose du SA (ml)
SA avec hypo SA sans hypo L'idéal
Becher 1 2 3 4
PAC W (ml) 4 5 6 7
Couleur (Pt-Co) 112 82 49 63
Turbidité (NTU) 3,53 3,18 1,71 1,63
pH 7,15 7,06 7,03 7
FeT (mg/l) 2,09 2,79 1,21 2,25
Mn2+ (mg/l) 0,499 0,486 0,499 0,451
Al3+ (mg/l) 0,099 0,152 0,178 0,151
Becher 1 2 3 4
PAC W (ml) 4 5 6 7
Hypo Ca (ml) 3,5
Couleur (Pt-Co) 51 44 29 40
Turbidité (NTU) 2,94 2,46 1,64 1,3
pH 7,24 7,15 7,14 7,09
Cl2 (mg/l) 0,09 0,12 0,08 0,13
FeT (mg/l) 0,36 0,28 0,24 0,192
Mn2+ (mg/l) 0,4 0,386 0,389 0,348
Al3+ (mg/l) 0,15 0,165 0,162 0,151
NH4+ (mg/l) 0,32 0,2 0,29 0,26
100,00
tubidité (%)
78,83
80,00 73,29 72,15 73,45 PAC W avec hypo
59,93 PAC W sans hypo
60,00 52,12
48,21
42,51 L'idéal
40,00
4 5 6 7
Dose du PAC W (ml)
7,35
7,3
7,24
7,25
pH
Les taux retenus pour l’étude du coût de traitement sont de 60 g/m3 pour le PAC et de 130 g/m3
pour le sulfate d’aluminium soit TSA ≃ 2*TPAC.
Le traitement chimique d’un mètre cube (1m3) d’eau par le sulfate d’aluminium revient à 125,33
F CFA soit environ 11 279 700 F CFA par mois.
Le traitement chimique d’un mètre cube d’eau par le PAC revient à 110,48 F CFA. Ce
traitement présente un gap supplémentaire de 14,85 F CFA. Ainsi en utilisant le PAC pour le
traitement de l’eau, la SODECI bénéficiera de 14,85 F CFA sur 1 m3. Avec une production
journalière de 90000 m3 par mois, nous pouvons déduire que la société fera un bénéfice
supplémentaire de 1 336 500 F CFA par mois soit 16 038 000 F CFA par année.
-6 0 +5 +10 +15
Horizon
2014 2020 2025 2030 2035
Population 60578 69842 77870 85975 93996
Ainsi, la demande en eau à horizon 2035 en fonction de la population à desservir en 2035 est
de 110,82 L/s. La modélisation du réseau a été faite sur la base de cette demande.
Figure 19 : Résultat de simulation avec les besoins actuels après aménagement du réseau.
Sur l’ensemble du réseau, les niveaux de pressions et perte de charge sont acceptables ; le réseau
se trouve ainsi optimisé.
Figure 20 : Résultat de simulation avec les besoins futurs après aménagement du réseau.
Sur l’ensemble du réseau, et pendant toute la durée de simulation (24 h), la pression minimale
reste supérieure à la pression minimale admissible (10 mCE). Les pertes de charge n’excèdent
pas non plus la valeur maximale de 10 m/km ; elles sont donc acceptables. Les pressions
maximales sont atteintes lorsque la demande en eau est la plus faible c’est-à-dire en milieu de
nuit (00 h). Les valeurs de pressions maximales observées sur le réseau n’excèdent pas les 80
mCE recommandée comme l’indique la figure suivante :
CHAPITRE VI : RECOMMANDATIONS
VI.1- Recommandations
L’étude comparative réalisée entre le PAC et le SA a révélé que le PAC nous donnerait une
meilleure qualité d’eau traitée à moindre coût par rapport au SA. C’est pourquoi nous
recommandons à la SODECI d’utilisé ce produit comme coagulant dans le procédé utilisé.
Egalement, il y a d’autres solutions non évaluées qui pourraient optimiser le procédé de
traitement réalisé ; il s’agit de :
La pollution sonore causée par les engins lors des travaux de construction peut
constituer un facteur de risque pour le système auditif des travailleurs.
Risques d’accidents de la
Humain . Disposer des panneaux de signalisation
route
Transport du matériel et
Sol . Eviter de faire circuler les engins de transport sur les
des matériaux Pollution de l’air
Phase de Air voies de trafic dense aux heures de forte circulation
Pollution sonore
travaux
Fouille et terrassement
Humain
. Mettre à la disposition des travailleurs les EPI (casques,
Excavation, déblai et/ou Risques d’accidents pour les
Sol cache-nez, bouchons d'oreilles, lunettes de sécurité,
remblai travailleurs
Eau Pertes de biens fonciers chaussures de sécurité) et veiller à ce qu'ils les utilisent
sur le site de travail
Air Destruction du sol Pollution
de l’air . Indemniser les populations
CONCLUSION
Le présent travail s’est articulé autour du thème : « Optimisation des procédés de traitement et
de la distribution d’eau dans la commune d’Agboville ». Il a pour objectif de contribuer à
l’amélioration du système AEP de ladite zone par la proposition d’un procédé de traitement
optimal et d’un aménagement du modèle hydraulique/distribution d’eau potable en vue
d’assurer une desserte totale satisfaisant la demande en eau potable de la ville d’Agboville.
Cette étude a permis d’appréhender les problèmes liés au système d’AEP depuis le captage
jusqu’à la distribution de cette localité. Il s’agit des problèmes tels que : la production d’eau
potable à coût élevé due à l’utilisation de grande quantité de produit au vu de la qualité de la
ressource qui est très variable et non maitrisée, la vétusté de la plupart des conduites et les
chutes de pression.
Au terme de cette étude, il ressort que pour améliorer ce système AEP et satisfaire la population,
l’utilisation du PAC comme coagulant en remplacement au sulfate d’aluminium dans le
traitement, la reconfiguration du procédé de traitement et l’aménagement du réseau de
distribution proposé devront être réalisés. L’utilisation du PAC avec un taux de traitement
estimé à 60 g/m3 contre 130 g/m3 de sulfate d’aluminium permettra un bénéfice supplémentaire
d’au moins 1 336 500 F CFA par mois pour le traitement. En ce qui concerne l’aménagement
du modèle hydraulique/distribution d’eau potable, il consistera d’abord à mettre en place deux
(02) châteaux d’eau et ensuite à poser 10,46 km de conduites. La pose des conduites a un coût
estimé à 395 295 400 F CFA hors TVA.
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
Consulté le 16/11/2020 :
https://www.3v-tech.com/fr/technologies-and-solutions/11/chlorure-de-poly-
aluminium-pac
http://www.eau-seine-normandie.fr/fileadmin/mediatheque/Dossier_partage/ETUDES-
Logo/Rapports/05AEP06.pdf
https://www.fluksaqua.com/fr/question/optimisation-des-procedes-de-
traitement/?action=nouvelle_question#
https://www.suezwaterhandbook.fr/eau-et-generalites/processus-elementaires-du-
genie-physico-chimique-en-traitement-de-l-eau/coagulation-floculation/generalites
Consulté le 26/11/2020 :
https://www.watertreatment-chemicals.com/poly-aluminium-chloride/#
https://www.polyacrylamidechina.com/fr/products/Polyaluminum-chloride-for-
drinking-water-treatment.html
ANNEXE
PRESIDENT DU CONSEIL
D’ADMINISTATION
DIRECTEUR GENERAL
DIRECTEUR GENERAL
DES OPERATIONS
Attachée direction
Attachée direction
SECRETAIRE
GENERALE
DIRECTEUR FINANCIER ET COMPTABLE
DIRECTEUR BUDGET ET CONTROLE DE GESTION
DIRECTION LOGISTIQUE
DIRECTEUR EXPLOITATION
INTERIEUR
DIRECTEUR GENERAL ADJOINT TECHNIQUE
DIRECTEUR ASSAINISSEMENT
Blanc Echantillon
Paramètres Symb Pro Typ Typ
Vol Réactifs Tps Vol Réactifs Tps
e e
50 ml d’eau à analyser + 1 acide ascorbic + 1 aluVer 3 = mélange
Aluminium Al3+ 10
25 mr 1 Bleaching 3 15 25 mr 15
3 goûttes minéral
3 goûttes minéral stabilizer
stabilizer
Ammonium NH4 + 380 25 e.d 3 goûttes polyvinyl alcool 1 25 e.a
3 goûttes polyvinyl alcool
1
1 ml de Nesler
1 ml de Nesler
Couleur vraie Coul 122 25 e.d 25 e.a
0,8 ml de Mercurique
0,8 ml de Mercurique Thiocyanate
Chlorure Cl - 70 10 e.d
0,4 ml Ferric ion Solution
2 10 e.a Thiocyanate 2
0,4 ml Ferric ion Solution
Cuivre Cu 2+ 135 10 mr 10 e.a 1 CuVer 1 2
Fer Ferreux Fe2+ 255 25 e.a 25 e.a 1 Ferrous ion 3
Fer Total Fe 265 25 e.a 25 e.a FerroVer 3 3
Fluor F 190 10 e.d 2 ml de SPANDS 1 10 e.a 2 ml de SPANDS 1
1 Ascorbic Acid
1 Ascorbic Acid 12 goûttes Alkaline-
Manganèse Mn 2+ 290 10 e.d 12 goûttes Alkaline- Cyanide 2 10 e.a Cyanide 2
12 goûttes PAN indicator 12 goûttes PAN
indicator
Nitrates NO3 353 10 e.a 10 e.a 1 nitra Ver 5 5
Blanc Echantillon
Paramètres Symb Pro Typ Typ
Vol Réactifs Tps Vol Réactifs Tps
e e
Phosphore P 79 10 e.a 10 e.a 1 phos Ver 3 2
1 ml Molybdate 3
Silices SiO2 656 10 e.a 10 e.a 1 Acid Reagent 10
1 Citric Acid 2
Sulfates SO42- 680 10 e.a 10 e.a 1 sulfa Ver 4 5
0,5 ml sulfide 1 0,5 ml sulfide 1
Sulfures S2- 690 10 e.d
0,5 ml sulfide 2
5 10 e.a
0,5 ml sulfide 2
5
Titre 100 ml dans un erlenmeyer plonger un aimant placé sur l’agitateur magnétique ajouter 1 ml de
hydrotimétrique THT 100 e.a
buffer solution hardness + une gélule de ManVer. Doser avec EDTA 0,08 N ou 0,8 N
total
Titre 100 ml dans un erlenmeyer plonger un aimant placé sur l’agitateur magnétique ajouter 2 ml
Hydrométrique THCa 100 e.a
d’hydroxyde de potassium + une gélule de CalVer. Doser avec EDTA 0,08 N ou 0,8 N
calcique
Annexe 3 : Evolution des paramètres physico-chimiques sur l’eau brute, l’eau traitée et l’eau distribuée.
Paramètres EB ET ED EB ET ED EB ET EB ET ED EB ET ED
Paramètres EB ET ED EB ET ED EB ET EB ET ED EB ET ED
Nitrites (NO2-) 0,330 0,002 0,007 0,007 0,021 0,007 0,016 0,051 0,000 0,010 0,005 0,003 0,004 0,013
Oxydabilité (KMnO4,
16,10 2,20 2,60 11,60 1,70 1,64 11,20 1,80 12,03 3,66 1,30
acide, chaud)
Hydrogène sulfuré (S2-) 9 1 0 4 0 2 0 0 8 1 1 7 0 3
Cuivre (Cu2+) 0,02 0,02 0,02 0,23 0,02 0,18 0,03 0,01 0,01 0,01 0,03 0,05 0,03 0,01
Zinc (Zn2+) 0,56 0,68 0,26 0,44 0,47 0,29 0,01 0,12 0,03 0,02 0,02 0,01 0,02 0,00
Phosphates (PO43-) 1,10 0,33 0,12 0,77 0,30 0,12 0,30 0,11 7,60 1,02 0,31 0,22 0,19 0,13
Fluor (F-) 0,14 0,12 0,13 0,18 0,11 0,13 0,25 0,27 0,33 0,31 0,27 0,08 0,08 0,07
Potassium (K+ ) 11,5 11,7 11,8 11,4 11,6 11,7 5,4 6,1 8,0 6,8 6,6 4,3 4,7 4,7
Chlore libre (Cl2) 0,14 0,11 2,31 0,33 1,73 4,31 2,35 0,51 0,12
Oxygène Dissous (O2) 7,60 6,40 6,30 7,60 6,60 6,10 8,30 7,40 6,80 7,90 5,90 7,50
Paramètres EB ET ED EB ET EB ET ED EB ET ED EB ET ED EB ET ED
Paramètres EB ET ED EB ET EB ET ED EB ET ED EB ET ED EB ET ED
Sulfates (SO42-) 0 33 40 1 34 0 24 24 1 30 28 0 32 34 0 69 73
Silices (SiO2) 17,9 16,9 18,3 18,9 16,2 22,1 20,3 20,7 23,8 24,1 26,3 22,1 20,3 20,7 22,0 16,0 18,1
Titre
Hydrotimétrique 3,10 3,70 4,80 4,00 7,20 3,70 6,00 4,80 3,60 7,10 8,10 4,80 6,50 6,80 7,10 9,70 10,40
Calcique
Titre
Hydrotimétrique 5,20 5,70 6,60 6,10 9,60 6,90 8,10 7,50 7,20 10,10 12,30 6,70 9,10 9,60 10,00 15,30 17,90
Total
Température 28,3 30,4 28,3 28,8 28,0 31,9 29,3 29,3 26,4 26,8 27,0 26,9 27,1 30,5 26,7 27,1 27,8
TAC 3,10 2,00 0,40 5,20 4,40 6,40 10,40 3,60 8,10 9,10 10,00 7,00 9,80 6,80 7,50 4,40 5,50
Ammonium (NH4+) 0,91 0,23 0,12 0,61 0,21 0,37 0,02 0,18 1,44 0,22 0,27 1,25 0,05 0,06 0,46 0,10 0,02
Fer ferreux (Fe2+) 0,06 0,02 0,02 0,01 0,01 0,00 0,01 0,01 0,12 0,00 0,01 1,87 0,00 0,01 0,04 0,01 0,00
Fer total (Fe) 1,58 0,02 0,13 1,52 0,29 0,37 0,09 0,15 1,86 0,03 0,04 4,44 0,27 0,22 0,58 0,19 0,02
Manganèse (Mn2+) 0,060 0,027 0,024 0,046 0,029 0,051 0,068 0,075 0,091 0,036 0,024 0,494 0,354 0,338 0,711 0,283 0,128
Aluminium (Al3+) 0,032 0,099 0,085 0,060 0,701 0,019 0,292 0,265 0,044 0,112 0,079 0,122 0,219 0,126 0,026 0,015 0,011
Nitrates (NO3 -) 0,2 3,0 2,6 2,6 4,3 1,0 4,9 4,2 3,4 2,3 4,1 1,9 5,1 5,3 1,5 3,6 3,7
Nitrites (NO2-) 0,003 0,014 0,006 0,001 0,010 0,007 0,008 0,008 0,006 0,005 0,008 0,009 0,007 0,008 0,001 0,001 0,003
Oxydabilité 14,10 3,92 16,00 5,92 4,58
Hydrogène sulfuré
16 3 1 6 0 10 1 0 30 1 1 68 0 1 3 0 0
(S2-)
Cuivre (Cu2+) 0,03 0,04 0,03 0,01 0,03 0,05 0,02 0,02 0,05 0,02 0,04 0,08 0,03 0,02 0,00 0,00 0,02
Zinc (Zn2+) 0,07 0,05 0,03 0,02 0,02 0,00 0,01 0,00 0,04 0,03 0,01 0,06 0,05 0,04 0,01 0,00 0,03
Phosphates (PO43-) 0,80 0,18 0,19 0,73 0,28 0,22 0,20 0,19 1,33 0,23 0,17 1,36 0,69 0,55 1,08 0,19 0,08
Paramètres EB ET ED EB ET EB ET ED EB ET ED EB ET ED EB ET ED
Fluor (F-) 0,23 0,10 0,19 0,00 0,00 0,05 0,16 0,00 0,15 0,08 0,06 0,13 0,05 0,04 0,37 0,36 0,30
Potassium (K+ ) 11,9 11,3 10,4 7,4 7,8 5,5 5,8 6,0 5,7 5,6 5,7 5,5 5,6 5,5 7,3 7,0 7,1
Chlore libre (Cl2) 2,67 3,26 2,18 2,20 0,19 2,86 1,66 3,71 0,32 3,15 0,49
Oxygène Dissous
6,70 8,50 9,80 12,30 7,90 11,40 11,10 5,60 9,90 10,30
(O2)
18/12/2020 08/01/2021
CHR ERRYMAC LAOUGUIE MOUTCHO CE CHR ERRYMAC LAOUGUIE MOUTCHO BANGUIE CE
Couleur 18 12 12 16 34 21 3 92 25 27 36
Turbidité 3,71 1,01 1,95 1,03 1,72 1,71 0,38 4,56 1,74 2,18 3,35
pH - - - - - 7,26 7,23 7,12 6,7 7,11 7,23
Cl2 2,11 0,24 0,08 1,69 2,42 0,32 0,16 0,14 0,1 0,28 0,18
Fe - - - - - - - - - - -
Mn2+ - - - - - 0,172 0,038 0,525 0,477 0,132 0,394
NH4+ - - - - - - - - - - -
Al3+ 0,165 0,075 0,112 0,071 0,083 - 0,058 - 0,126 - -
2020
2020 2021
PETITE SAISON DES PLUIES SAISON SECHE
Sept Oct Nov Déc Janv Fév Mars
Eau traitée 89 877 90 144 90 758 22 623 99 125 106 234 97 057
Production
Eau brute 109 606 109 937 118 375 26 306 112 642 116 741 110 292
Sulfate 127,40 103,72 119,55 130,40 277,43 262,16 204,00
Chaux 17,25 26,90 13,77 4,42 0,25 34,36 27,82
Taux Traitement (g/m3)
Hypo 6,95 7,65 7,77 3,98 9,08 54,64 44,51
Hypo briquette 28,54 25,96 22,81 7,96 1,36 0,00 0,00
Sulfate 2748000 2244000 2604000 708000 6600000 6684000 4752000
Chaux 336350 526225 271250 21700 5425 792050 585900
Dépenses Produits
Hypo 765000 844560 862920 110160 1101600 7105320 5287680
Hypo briquette 3929580 3584880 3171240 275760 206820 0 0
Dépense Total Produits (Frs) 7778930 7199665 6909410 1115620 7913845 14581370 10625580
Coût Traitement (F/m3) 86,55 79,87 76,13 49,31 79,84 137,26 109,48
g : Spectrophotomètre h : Verrerie
i : Réactifs
Prix
unitaire Prix total hors
N° Désignation Unité Quantité
hors TVA TVA (en FCFA)
(en FCFA)
INSTALLATION GENERALE
DE CHANTIER ET MESURE
1
ENVIRONEMENTAL ET
SOCIAL
1.1 Installation générale de chantier FF 1 10 000 000 10 000 000
1.2 Mesure environnemental et social FF 1 15 000 000 15 000 000
Sous Total 1 25 000 000
2 TRAVAUX PRÉLIMINAIRES
2.1 Démolition et réfection
Démolition et réfection en
2.1.1 m3 30 35 000 1 050 000
maçonnerie
Démolition et réfection en béton
2.1.2 m3 65 75 000 4 875 000
armé
Démolition et Réfection de
2.2 chaussée ou de Trottoir et
Traversée de voie ferrée
2.2.1 Pour chaussée ou trottoir bitumé m2 30 15 000 450 000
Démolition et réfection en béton
2.2.2 m2 10 7 500 75 000
armé
Sous Total 2 6 450 000
3 TERRASSEMENT
Fouille en tranchée en terrain
de toute nature pour
canalisations et accessoires
Tranchées pour pose de
3.1 canalisation de profondeur 0,8m ; m3 4 183 2 000 8 366 000
largeur 0,5m
Remblais pour fermeture de
3.2 m3 4 183 1 000 4 183 000
fouille
Prix
unitaire Prix total hors
N° Désignation Unité Quantité
hors TVA TVA (en FCFA)
(en FCFA)
4 CANALISATION
Fourniture et pose de canalisation
4.1 ml 2 904 25 000 72 600 000
PVC 110 PN10
Fourniture et pose de canalisation
4.2 ml 7 553 28 000 211 484 000
PEHD 200 PN10
Sous Total 4 10 457 284 084 000
ETUDES, SUIVI ET 10 000
5 Ens 1 10 000 000
CONTRÔLE TRAVAUX 000
Sous Total 5 10 000 000
PIECES SPECIALES DE
6 29 279 600
RACCORD
Sous Total 6 29 279 600
7 PRIX SPECIAUX
7.1 Essais partiels de pression sur la ml 10 457 1 500 15 685 500
7.2 conduite
Désinfection la conduite ml 10 457 500 5 228 500
Sous Total 7 20 914 000
TOTAL 395 295 400