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République de Côte d’Ivoire

Année Académique : 2019-2020


Ministère de l’Enseignement Supérieur
et de la Recherche Scientifique

Département de Formation et de Recherche des


Sciences de la Terre et des Ressources Minières
Institut National Polytechnique Félix
Houphouët-Boigny
RAPPORT DE TRAVAUX DE FIN D’ETUDES

Cycle Ingénieur de Conception

Période : du 12 Octobre 2020 au 11 Avril 2021


Ecole Supérieure des Mines et de Géologie
THEME :
OPTIMISATION DES PROCEDES DE
TRAITEMENT ET DE LA DISTRIBUTION
Société de Distribution d’Eau de la Côte d’Ivoire
D’EAU DANS LA COMMUNE D’AGBOVILLE.
Soutenu publiquement le : Présenté par :
25/06/2021
N’ZI Kouassi Jean Jacques
A : INP-HB, Yamoussoukro
Elève Ingénieur de Conception en Exploitation et Traitement des Eaux 3 ème année
Composition du jury :

Président : M. KOFFI Yao Théodore (UFHB) Maître de stage : Encadreur pédagogique :


Rapporteur : M. LASSINA Togola (INP-HB)
M. COULIBALY Youssouf M. COULIBALY Drissa
Examinateur 1 : M. KOUAME Koffi Innocent (SODECI)
Adjoint Technique à la SODECI Enseignant - Chercheur au
Examinateur 2 : M. YAO Kan (INP-HB) Basse-Côte Département STeRMi / INP-HB
République de Côte d’Ivoire
Année Académique : 2019-2020
Ministère de l’Enseignement Supérieur
et de la Recherche Scientifique

Département de Formation et de Recherche des


Institut National Polytechnique Félix Sciences de la Terre et des Ressources Minières
Houphouët-Boigny

RAPPORT DE TRAVAUX DE FIN D’ETUDES

Cycle Ingénieur de Conception

Ecole Supérieure des Mines et de Géologie Période : du 12 Octobre 2020 au 11 Avril 2021
THEME :
OPTIMISATION DES PROCEDES DE
TRAITEMENT ET DE LA DISTRIBUTION
Société de Distribution d’Eau de la Côte d’Ivoire
D’EAU DANS LA COMMUNE D’AGBOVILLE.

Soutenu publiquement le :
Présenté par :
25/06/2021
N’ZI Kouassi Jean Jacques
A : INP-HB, Yamoussoukro
Elève Ingénieur de Conception en Exploitation et Traitement des Eaux 3 ème année
Composition du jury :

Président : M. KOFFI Yao Théodore (UFHB) Maître de stage : Encadreur pédagogique :


Rapporteur : M. LASSINA Togola (INP-HB)
M. COULIBALY Youssouf M. COULIBALY Drissa
Examinateur 1 : M. KOUAME Koffi Innocent (SODECI)
Adjoint Technique à la SODECI Enseignant - Chercheur au
Examinateur 2 : M. YAO Kan (INP-HB) Basse-Côte Département STeRMi / INP-HB
Travaux de Fin d’Etudes

DEDICACE

Ce document est
dédié à mon père
N’ZI Yao Christophe
qui n’a cessé de me
soutenir jusqu’à ce
jour.

N’ZI Kouassi Jean Jacques i IC3-ETE 2019-2020


Travaux de Fin d’Etudes

REMERCIEMENTS

Ce projet n’a été rendu possible qu’avec le soutien intellectuel, moral, matériel et spirituel de
bonnes volontés. Nous profitons donc de cette occasion pour leur témoigner notre profonde
reconnaissance et leur adresser nos vifs et sincères remerciements.

Nos remerciements s'adressent particulièrement :

 au Seigneur Jésus Christ, pour son soutien continuel et ses grâces qui nous ont permis
de pouvoir franchir tous les obstacles ;

 à la Direction générale de l’INP-HB et plus précisément celle de l’ESMG, pour tous les
efforts consentis dans la tenue des programmes académiques ;

 à M. COULIBALY Drissa, Enseignant Chercheur au département STeRMi, pour


l’encadrement pédagogique ;

 à Mme BAMA, Inspectrice du cycle ingénieur de conception de l’ESMG, pour avoir été
une oreille attentive et une aide dans la résolution de certains problèmes socio-
académiques ;

 à la Direction Générale de la SODECI, pour l’opportunité qu’elle nous a donné


d’effectuer ce stage au sein de sa structure ;

 à M. SOUMAHORO Falikou, Directeur SODECI BASSE-CÔTE, pour son accueil dans


sa direction ;

 à M. COULIBALY Youssouf, Adjoint Technique SODECI et M. KANE Loua,


Chimiste SODECI, pour leur encadrement technique dans l’élaboration de ce travail ;

 à tout le personnel de la SODECI d’Agboville, pour leur accueil et leurs conseils,


notamment les Agents de Production : M. AKRE Loba, M. AHOTY Lopez et M.
MAMBO Éric ;

 à toutes les personnes qui m’ont été d’une aide quelconque et dont les noms n’ont pas
été mentionnés.

N’ZI Kouassi Jean Jacques ii IC3-ETE 2019-2020


Travaux de Fin d’Etudes

AVANT-PROPOS

L’économie de la Côte d’Ivoire a été pendant longtemps basée sur une seule ressource qu’est
l’agriculture et principalement le binôme café-cacao. Mais la chute des coûts de ces produits
sur le marché mondial a révélé la faiblesse d’une telle politique économique ; d’où la nécessité
de diversifier les ressources de notre économie. C’est dans ce contexte que les industries
minière et pétrolière se sont vues positionnées comme un nouveau souffle de l’économie
ivoirienne avec à leur actif aujourd’hui la découverte de nombreux gisements miniers, ainsi que
l’installation de nombreuses sociétés minières à travers tout le pays.

Pour soutenir cette nouvelle politique économique, l’ESMG a été créée le 04 septembre 1996
au sein de l’INP-HB de Yamoussoukro. Cette école forme des ingénieurs de conception et des
techniciens supérieurs dans le domaine des mines, du pétrole et de l’eau. Les élèves ingénieurs
disposent de trois (3) années de formation. Au terme de la troisième année, chaque étudiant est
appelé à réaliser un projet de fin d’étude. Cet exercice est une occasion pour l’étudiant de
montrer son esprit critique, son esprit de synthèse, son ingéniosité, d’étaler son savoir-faire et
son savoir-être. C’est dans ce cadre que nous avons, du 12 octobre 2020 au 11 avril 2021, été
reçu par l’entreprise SODECI dans sa direction régionale BASSE-CÔTE afin de travailler sur
un projet autour du thème « Optimisation des procédés de traitement et de la distribution d’eau
dans la commune d’Agboville. ». Le présent document, qui constitue notre rapport de stage,
est le résultat des travaux effectués pendant la période indiquée.

N’ZI Kouassi Jean Jacques iii IC3-ETE 2019-2020


Travaux de Fin d’Etudes

TABLES DES MATIERES

DEDICACE ............................................................................................................................... i

REMERCIEMENTS ................................................................................................................ ii

AVANT-PROPOS ................................................................................................................... iii

TABLES DES MATIERES .................................................................................................... iv

LISTE DES FIGURES.......................................................................................................... viii

LISTE DES TABLEAUX .................................................................................................... viiii

LISTE DES ACRONYMES ET SIGLES ........................................................................... ixx

RESUME ................................................................................................................................... x

ABSTRACT ............................................................................................................................ xii

INTRODUCTION .................................................................................................................... 1

PARTIE 1 : GENERALITES.................................................................................................. 3

CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA SODECI ............................................................ 4

I.1- Historique ....................................................................................................................... 4

I.2- Statut juridique .............................................................................................................. 4

I.3- Mission et activités ......................................................................................................... 5

I.4- Organisation générale ................................................................................................... 5

I.5- Présentation de la direction régionale de basse côte ................................................... 6

I.6- Présentation d’Agboville ............................................................................................... 6

I.6.1- Localisation .............................................................................................................. 6

I.6.2- Paramètres hydro-climatiques ............................................................................... 6

I.6.3- Paramètres biologiques........................................................................................... 7

I.6.4- Situation sociodémographique ............................................................................... 7

CHAPITRE II : PRESENTATION DE L’ETUDE .............................................................. 8

II.1- Contexte et justification ............................................................................................... 8

II.2- Description de l’étude .................................................................................................. 9

N’ZI Kouassi Jean Jacques iv IC3-ETE 2019-2020


Travaux de Fin d’Etudes

II.2.1- Formulation de la problématique ........................................................................ 9

II.2.2- Objectif général de l’étude .................................................................................... 9

II.2.3- Objectifs spécifiques .............................................................................................. 9

II.2.4- Composantes d’un système d’AEP .................................................................... 10

PARTIE 2 : MATERIEL ET METHODES ........................................................................ 13

CHAPITRE III : MATERIEL .............................................................................................. 14

III.1- Pour le traitement ..................................................................................................... 14

III.2- Pour la distribution .................................................................................................. 14

CHAPITRE IV : METHODES ............................................................................................. 15

IV.1. Collecte et analyse des données ................................................................................ 15

IV.2- Diagnostic .................................................................................................................. 15

IV.2.1- Système de production d’eau d’Agboville........................................................ 16

IV.2.2- Système de distribution d’eau d’Agboville ...................................................... 23

IV.3- Etude d’optimisation du traitement et de la distribution de l’eau ....................... 33

IV.3.1- Pour le traitement .............................................................................................. 33

IV.3.2- Pour la distribution ............................................................................................ 36

PARTIE 3 : RESULTATS ET RECOMMANDATIONS .................................................. 37

CHAPITRE V : RESULTATS .............................................................................................. 38

V.1- Pour le traitement ....................................................................................................... 38

V.1.1- Analyses physico-chimiques ................................................................................ 38

V.1.2- Demande en chlore .............................................................................................. 38

V.1.3- Etude de l'efficacité des coagulants .................................................................... 39

V.1.4- Etude comparative de l’efficacité des coagulants ............................................. 44

V.1.5- Coût du traitement chimique .............................................................................. 45

V.2- Pour la distribution .................................................................................................... 46

V.2.1- Besoin en eau ........................................................................................................ 46

V.2.2- Réseau actuel ........................................................................................................ 46

N’ZI Kouassi Jean Jacques v IC3-ETE 2019-2020


Travaux de Fin d’Etudes

V.2.3- Réseau futur ......................................................................................................... 47

V.2.4- Devis quantitatif et estimatif ............................................................................... 48

CHAPITRE VI : RECOMMANDATIONS ......................................................................... 49

VI.1- Recommandations ..................................................................................................... 49

VI.2- Evaluation de l’impact environnemental et social ................................................. 49

VI.2.1- Impacts sur le milieu humain ............................................................................ 49

VI.2.2- Impacts sur le milieu biophysique .................................................................... 50

VI.2.3- Mesures d’atténuation ....................................................................................... 50

CONCLUSION ....................................................................................................................... 53

BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................. 54

WEBOGRAPHIE ................................................................................................................... 55

ANNEXE .................................................................................................................................... I

N’ZI Kouassi Jean Jacques vi IC3-ETE 2019-2020


Travaux de Fin d’Etudes

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Répartition du capital de la SODECI. ........................................................................ 4


Figure 2 : Carte de localisation de la zone d'étude réalisée sur ArcGis 10.8. ............................ 6
Figure 3 : Typologie des réseaux : a) Réseau ramifié ; b) Réseau maillé ; c) Réseau mixte ; d)
Réseau étagé ............................................................................................................................. 11
Figure 4 : Etat de la zone de captage. ....................................................................................... 16
Figure 5 : Vue synoptique de la nouvelle station de traitement d'Agboville. .......................... 17
Figure 6 : Evolution des taux de produit en fonction des mois 2020-2021.............................. 20
Figure 7 : Evolution des coûts des produits en fonction des mois 2020-2021. ........................ 21
Figure 8 : Evolution de la production d’eau en fonction des mois 2020-2021. ....................... 21
Figure 9 : Ratio matériaux des conduites (%). ......................................................................... 24
Figure 10 : Courbe de modulation............................................................................................ 30
Figure 11 : Etat actuel des pressions et vitesses. ...................................................................... 31
Figure 12 : Etat actuel des pressions et pertes de charge. ........................................................ 31
Figure 13 : Simulation avec les besoins de 2035. .................................................................... 32
Figure 14 : Courbe du break-point. .......................................................................................... 39
Figure 15 : Histogramme de l’abattement de la turbidité en fonction de la dose de SA. ......... 41
Figure 16 : Courbe de la variation du pH en fonction de la dose en SA. ................................. 42
Figure 17 : Histogramme de l’abattement de la turbidité en fonction de la dose de PAC. ...... 43
Figure 18 : Courbe de la variation du pH en fonction de la dose en PAC. .............................. 44
Figure 19 : Résultat de simulation avec les besoins actuels après aménagement du réseau. ... 46
Figure 20 : Résultat de simulation avec les besoins futurs après aménagement du réseau. ..... 47
Figure 21 : Pressions maximales à 00h .................................................................................... 48

N’ZI Kouassi Jean Jacques vii IC3-ETE 2019-2020


Travaux de Fin d’Etudes

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Description du procédé de traitement. ................................................................... 18


Tableau 2 : Paramètres d'analyse de 2020. ............................................................................... 22
Tableau 3 : Points critiques d'analyse. ..................................................................................... 23
Tableau 4 : Linéaire du réseau existant. ................................................................................... 23
Tableau 5 : Données de calcul des besoins en eau. .................................................................. 27
Tableau 6 : Limites des paramètres pour le dimensionnement (EGIS, 2017). ......................... 30
Tableau 7 : Comparaison théorique du PAC et du sulfate d'aluminium. ................................. 33
Tableau 8 : Résultat d’analyse de l'eau brute. .......................................................................... 38
Tableau 9 : Données du test de break-point. ............................................................................ 38
Tableau 10 : Critère de sélection. ............................................................................................. 40
Tableau 11 : Résultats de coagulation-floculation sans pré-chloration. ................................... 40
Tableau 12 : Résultats de coagulation-floculation avec pré-chloration. .................................. 41
Tableau 13 : Résultats de coagulation-floculation sans pré-chloration. ................................... 42
Tableau 14 : Résultats de coagulation-floculation avec pré-chloration. .................................. 43
Tableau 15 : Coût du traitement chimique de l'eau en employant le sulfate d’aluminium. ..... 45
Tableau 16 : Coût du traitement chimique de l'eau en employant le PAC............................... 45
Tableau 17 : Evolution de la population et des besoins en eau. ............................................... 46
Tableau 18 : Récapitulation du devis estimatif et quantitatif des aménagements proposés..... 48
Tableau 19 : Mesures de gestion environnementale et sociale. ............................................... 51

N’ZI Kouassi Jean Jacques viii IC3-ETE 2019-2020


Travaux de Fin d’Etudes

LISTE DES ACRONYMES ET SIGLES

AC : Amiante Ciment

AFAQ : Association Française pour l'Amélioration et le Management de la Qualité

AEP : Alimentation en Eau Potable ;

BNETD : Bureau National d’Etudes Techniques et de Développement ;

CEDEAO : Communauté Economique Des Etats de l'Afrique de l'Ouest ;

DAF : Dissolved Air Flotation ;

ESMG : Ecole Supérieure des Mines et de Géologie ;

Hypo : Hypochlorite de Calcium ;

INP-HB : Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny ;

ODD : Objectifs du Développement Durable ;

OMS : Organisation Mondiale de la Santé ;

ONEP : Office National de l’Eau Potable

PAC : Poly-Aluminium Chloride ;

PEHD : Polyéthylène Haute Densité

PME : Petite et Moyenne Entreprise ;

PREMU : Programme de Renforcement de l’Alimentation en Eau en Milieux Urbain ;

PVC : Poly-Chlorure de Vinyle ;

SA : Sulfate d’Aluminium ;

SAUR : Société d’Aménagement Urbain et Rural ;

SODECI : Société de Distribution d’Eau de la Côte d’Ivoire ;

STeRMi : Sciences de la Terre et des Ressources Minières ;

UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’Enfance.

N’ZI Kouassi Jean Jacques ix IC3-ETE 2019-2020


Travaux de Fin d’Etudes

RESUME

La présente étude concerne l’optimisation du système d’Alimentation en Eau Potable (AEP) de


la commune d’Agboville. L’objectif de ce travail est de proposer des solutions adéquates pour
optimiser le traitement de l’eau et le modèle hydraulique/distribution en vue d’améliorer la
desserte en eau potable d’Agboville et par ricochet la qualité de vie des populations. Ainsi, pour
atteindre les objectifs visés, la démarche méthodologique adoptée a consisté à faire une collecte
des données ainsi que le diagnostic du système de production et de distribution existant, à
proposer un procédé optimal et un modèle de distribution au moyen d’une modélisation sur le
logiciel Epanet. Le diagnostic effectué sur le système de production a montré que le traitement
est influencé non seulement par l’eutrophisation grandissante au point de captage mais aussi
par le procédé actuel utilisé. Quant au système de distribution existant, le diagnostic a révélé
également des difficultés dans la fourniture en eau potable dues à des baisses de pression et à
un défaut de structuration du réseau. Afin de pallier tous ces problèmes, il est proposé d’utiliser
le Poly-Aluminium Chloride (PAC) en lieu et place du Sulfate d’Aluminium (SA) comme
coagulant dans le procédé de traitement. Les essais nous révèlent que l’utilisation du PAC a un
taux de traitement estimé à 60 g/m3 contre 130 g/m3 de SA permettra un bénéfice
supplémentaire d’au moins 1 336 500 F CFA par mois. De plus, l’aménagement du système de
distribution proposé, hormis la mise en place de deux (02) châteaux d’eau, consistera à poser
10,46 km de conduites et cela aura un coût estimé à environ 395 295 400 F CFA hors TVA.

Mots clés : AEP, modélisation, Epanet, PAC, optimisation

N’ZI Kouassi Jean Jacques x IC3-ETE 2019-2020


Travaux de Fin d’Etudes

ABSTRACT

The present study concerns the optimisation of the Drinking Water Supply system (DWS) of
the commune of Agboville. The objective of this work is to propose adequate solutions to
optimise water treatment and the hydraulic/distribution model in order to improve the supply
of drinking water to Agboville and, by extension, the quality of life of the population. Thus, to
achieve the objectives, the methodological approach adopted consisted of collecting data and
diagnosing the existing production and distribution system, proposing an optimal process and
a distribution model using Epanet software. The diagnosis carried out on the production system
showed that the treatment is influenced not only by the increasing eutrophication at the point
of capture but also by the current process used. As for the existing distribution system, the
diagnosis also revealed difficulties in the supply of drinking water due to pressure drops and a
lack of structure in the network. In order to overcome all these problems, it is proposed to use
Poly-Aluminium Chloride (PAC) instead of Aluminium Sulphate (AS) as a coagulant in the
treatment process. Tests show that the use of PAC at an estimated treatment rate of 60 g/m3
compared to 130 g/m3 of SA will result in an additional benefit of at least 1,336,500 CFA
francs per month. In addition, the development of the proposed distribution system, apart from
the installation of two (02) water towers, will consist of laying 10.46 km of pipes at an estimated
cost of about 395,295,400 CFA francs excluding VAT.

Key words : AEP, modelling, Epanet, PAC, optimisation

N’ZI Kouassi Jean Jacques xi IC3-ETE 2019-2020


Travaux de Fin d’Etudes

INTRODUCTION

L’eau est à l’évidence une ressource naturelle indispensable à la vie sur terre. Aussi, elle
constitue un facteur majeur de développement socio-économique. Cependant, il se pose le
problème de son accès en quantité et en qualité suffisante pour toutes les populations. En effet,
le rapport de 2017 publié par l’OMS et l’UNICEF atteste que 2,1 milliards de personnes, soit
30 % de la population mondiale, n’ont pas accès à des services d’alimentation domestique en
eau potable (OMS/UNICEF, 2017). Au regard de cette situation préoccupante, les dirigeants
du monde se sont engagés à travers les ODD, à œuvrer afin d’assurer d’ici 2030 l’accès
universel et équitable à l’eau potable, à coût abordable. Bien qu’étant une priorité pour les
dirigeants des pays en voie de développement, le problème de l’accès de façon continue à une
eau potable en quantité et en qualité suffisante demeure. Ce fait est accentué au niveau des
capitales africaines à cause de leur forte croissance démographique accompagnée de
l'urbanisation rapide et non planifiée, qui suscitent une demande de plus en plus croissante en
eau potable. Malheureusement, cette croissance n’est pas toujours suivie par le développement
des infrastructures en général et des équipements hydrauliques en particulier. Cela pose un réel
problème d’accès à l’eau potable pour les populations. La question liée à son accès est plus que
d’actualité et demeure un défi à relever dans certaines localités de la Côte d’Ivoire, tant en
milieu rural qu’en milieu urbain. Ainsi, l’Etat de Côte d’Ivoire pour remédier à ce problème, a
fait du secteur de l’eau potable l’un de ses piliers fondamentaux de développement avec par
exemple l’adoption en 2015 du programme national d’approvisionnement en eau potable à
l’horizon 2030 et le PREMU. C’est dans la même veine que s’inscrit notre travail dans
l’alimentation en eau potable d’Agboville qui vise à améliorer la qualité et la desserte en eau
au travers du thème intitulé : « Optimisation des procédés de traitement et de la distribution
d’eau dans la commune d’Agboville ».

Le service de distribution publique urbaine d’eau potable dans les villes ivoiriennes serait l’un
des plus performants de la sous-région avec une moyenne de 61 % des populations urbaines
desservies (BNETD, 2018). Malgré cette performance dans de nombreuses villes, force est de
constater une mauvaise qualité du service de fourniture d’eau potable dans certaines zones du
pays. La ville d’Agboville n’est pas en marge de cette situation. Cette localité dispose
actuellement d'un système d'AEP ne permettant pas de satisfaire pleinement les besoins. Les
quartiers créés et lotis récemment ne sont pas raccordés au réseau d’eau potable. Et même ceux
qui sont raccordés, les infrastructures existantes ne permettent pas de répondre pleinement à

N’ZI Kouassi Jean Jacques 1 IC3-ETE 2019-2020


Travaux de Fin d’Etudes

leur demande actuelle. De plus, l’utilisation de grandes quantités relatives de coagulants (sulfate
d’aluminium) dans la potabilisation implique par la même occasion un surcoût de production.
Un diagnostic du système AEP existant ainsi que son renforcement s’avèrent donc nécessaires
pour assurer l’équilibre. Il sera alors question dans le cadre de cette étude de proposer un
procédé de traitement alternatif, réputé efficace afin de réduire le coût de traitement en
garantissant une bonne qualité de l’eau distribuée et un aménagement du réseau pour améliorer
la desserte en eau potable dans la zone d’étude.

Ce présent rapport comporte trois (03) parties essentielles pour mieux aborder ce travail en plus
de l’introduction et de la conclusion. D’abord, il s’agit de commencer par les généralités qui
prennent en compte la présentation de l’entreprise SODECI et de l’étude à réaliser. Ensuite, il
s’agit de faire l’inventaire des matériels utilisés et la description de la méthodologie
d’amélioration apportée. Pour finir, nous présentons les résultats qui en découlent et les
recommandations à considérer.

N’ZI Kouassi Jean Jacques 2 IC3-ETE 2019-2020


Travaux de Fin d’Etudes

PARTIE 1 : GENERALITES

N’ZI Kouassi Jean Jacques 3 IC3-ETE 2019-2020


Travaux de Fin d’Etudes

CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA SODECI


I.1- Historique
A l’origine, en 1950, la distribution de l’eau relevait du domaine de la Mairie d’Abidjan. Mais
face aux immenses besoins en eau, sur les plans quantitatif et qualitatif de la ville, l’État Ivoirien
a cédé cette activité à la SAUR après un avis d’appel d’offre, le 1er Octobre 1959. Plus tard, la
SODECI a été substituée à la SAUR en qualité de concessionnaire le 27 Septembre 1960.
L'entreprise, à ses débuts va fonctionner comme une PME avec un capital de 40 millions de
FCFA en concentrant uniquement ses services sur Abidjan et ses environs. A partir de 1973, le
programme de l’hydraulique national initié par le gouvernement permet à la SODECI de
prendre son envol. Progressivement, la SODECI se développe et consolide ses acquis.
Aujourd'hui, elle figure, avec le soutien de l'actionnaire majoritaire ERANOVE, parmi les
sociétés de service public qui font autorité en Afrique et qui sont respectées dans le milieu
professionnel du secteur de l'eau. La SODECI est la première entreprise privée de service public
en Afrique certifiée AFAQ ISO 9001 : 2008 Systèmes de management de la qualité —
Exigences.

I.2- Statut juridique


La SODECI, société privée de service public, est une société anonyme au capital initial de 40
millions de francs CFA. Ce capital, aujourd’hui de 4,5 milliards de francs CFA, est reparti entre
plusieurs actionnaires (Figure 1). Son siège social est situé à Treichville avenue Christiani.

Figure 1 : Répartition du capital de la SODECI.

PARTIE 1 : GENERALITES CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA SODECI


4
Travaux de Fin d’Etudes

I.3- Mission et activités


La mission de la SODECI est d’assurer la gestion du service public de l’eau potable en Côte
d’Ivoire. Celle-ci consiste en :

 l’exploitation de l’eau : elle comprend la production, la distribution, la facturation et le


recouvrement de l’eau potable ;
 l’assainissement : il est réalisé pour la collecte, le drainage et l’épuration des eaux usées
et pluviales à l’aide d’un réseau de canalisations, de stations de refoulement, de
prétraitement et d’épuration ;
 la réalisation des travaux et études : elle est réalisée pour l’adduction en eau potable des
localités et l’extension des réseaux d’Assainissement et de Drainage.

I.4- Organisation générale


La SODECI est dirigée par un conseil d’administration, avec à sa tête un Président. Mais la
politique d’orientation de l’entreprise revient au Directeur Général. À cette direction sont
rattachées plusieurs entités (Annexe 1), telles que :

 le Secrétariat Général (SG) ;


 la Direction Générale Adjointe chargée des Opérations (DGAO) ;
 la Direction Centrale des Ressources Humaines et de la Documentation (DCRHD) ;
 la Direction Centrale Technique (DCT) composée de quatre (4) directions à savoir la
Direction de Production (DP), la Direction Etude et Travaux (DET), la Direction
Maintenance (DM), la Direction Qualité Eau (DQE) ;
 la Direction Centrale Logistique Financière Budget et Contrôle de Gestion (DCLFBCG)
composée de trois (3) directions dont : la Direction Logistique (DL) ; la Direction
Financière et Comptable (DFC) ; la Direction du Budget et Contrôle de Gestion (DBCG) ;
 la Direction Assainissement Grand Compte et Activités Industrielles (DAGCAI)
comportant la Direction Assainissement ;
 la Direction Générale Adjointe Exploitation (DGAE) composée de quatre (4) directions
que sont la Direction d’Exploitation Abidjan (DEXA), la Direction d’Exploitation
Intérieure (DEXI), la Direction de la Maintenance (DM), la Direction Commerciale et
Clientèle (DCC). La DEXI et La DEXA sont rattachées aux Directions Régionales (DR).
Aujourd’hui, on dénombre 13 DR dont 4 à Abidjan et 9 à l’intérieur du pays. Nous avons
été accueilli par la DR BASSE-CÔTE dans le cadre de notre projet de fin d’études.

PARTIE 1 : GENERALITES CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA SODECI


5
Travaux de Fin d’Etudes

I.5- Présentation de la direction régionale de basse côte


La direction régionale de la BASSE COTE dont la base est située au plateau à la cité
administrative est composée de 155 localités rattachées à 15 agences qui sont regroupés en trois
sites de facturation (Anyama, Dabou et Agboville). Le staff DR BASSE CÔTE est constitué
d’un Directeur Régional, une Secrétaire, deux Adjoints Techniques, un Assistant
d’Exploitation, deux Comptables, une Responsable de la Gestion du Personnel, deux
Responsables de la Gestion de Stock, un Chimiste et un Electromécanicien.

I.6- Présentation d’Agboville


I.6.1- Localisation
Située entre les longitudes, 3°55’ et 4°40W et les latitudes 5°35’et 6°15’N (Figure 2), avec une
superficie de 5 500 km², la commune d’Agboville est limitée au nord par la commune de
Rubino, au sud par la commune d’Azaguié, à l’est par les communes d’Agou et de Bécédi
Brignan et les communes de Tiassalé et de Sikensi à l’ouest.

Figure 2 : Carte de localisation de la zone d'étude réalisée sur ArcGis 10.8.

I.6.2- Paramètres hydro-climatiques


I.6.2.1- Hydrographie
Le réseau hydrographique de la commune d’Agboville est composé de cours d’eau dont les plus
importants sont l’Agnéby ou l’Agbô, le Gossi du Kavi, l’Assobié et le Mafou.

I.6.2.2- Climatologie
La commune d’Agboville est située dans le climat Attiéen, avec quatre (04) saisons dont deux
(02) saisons de pluie et deux (02) saisons sèches.

PARTIE 1 : GENERALITES CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA SODECI


6
Travaux de Fin d’Etudes

I.6.2.3- Pluviométrie
Les précipitations de la zone varient de 1200 à 2000 mm. Cette pluviométrie entraine de hauts
degrés hygrométriques dans l’air.

I.6.2.4- Température
Les mois les plus chauds de l’année sont les mois de Février, Mars et Avril, avec une
température supérieure à 27°C. Ces mois correspondent à la grande saison sèche. Par contre, la
température est relativement basse de Juillet à Septembre, avec des valeurs inférieures à 25 °C.
La température moyenne annuelle varie de 26 à 32°C et l’amplitude moyenne annuelle, de
l’ordre de 3°C, est faible. A l’échelle inter-mensuelle, la variabilité thermique n’est donc pas
assez importante.

I.6.3- Paramètres biologiques


I.6.3.1- Végétation et flore terrestre
La commune d’Agboville est dans la zone de plateaux accidentés avec un vallonnement
prononcé par endroits. Elle est composée d’une végétation de forêt ombrophile et compte 13
réserves d’une superficie totale de 10 092 km², soit 1/5 de la superficie totale du Département.

I.6.3.2- Faune
La présence de massifs forestiers dans les aires protégées favorise le développement des espèces
d’antilopes, de primates, de grands mammifères... On y observe aussi une avifaune encore
intense. Dans le domaine forestier coutumier soumis à un braconnage important, les espèces
faunistiques majeures se raréfient de plus en plus et au fil du temps.

D’une manière générale, la biodiversité du domaine forestier se raréfie et de nombreuses


espèces sont menacées de disparition totale.

I.6.4- Situation sociodémographique


La population de la commune d’Agboville, selon les résultats du recensement général de la
population de 2014, est estimée à 95 093 habitants répartis en 48 209 hommes et 46 884
femmes. Cette population est composée en grande partie des populations du terroir “Abbey“,
des allochtones (Attié, Baoulé) et autres peuples de la Côtes d’Ivoire. Mais aussi des
populations allogènes de la diaspora CEDEAO, notamment du Burkina Faso, du Mali, de la
Guinée etc.

PARTIE 1 : GENERALITES CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA SODECI


7
Travaux de Fin d’Etudes

CHAPITRE II : PRESENTATION DE L’ETUDE


II.1- Contexte et justification
La commune d’Agboville connaît, à l’instar de différentes communes de Côte d’Ivoire situées
en zone de socle, un problème d’alimentation en eau potable. En effet, depuis près de 44 ans,
cette alimentation effectuée par la SODECI s’est faite exclusivement par le captage de la rivière
Agbô. Ces dix dernières années, la qualité de l’eau de cette rivière soumise à une eutrophisation
poussée s’est considérablement dégradée. Le diagnostic préalable de l’AEP de la commune
effectuée par ARC Ingénierie en 2017 a révélé des problèmes réels en termes d’alimentation en
eau potable des populations. Non seulement le taux de desserte en eau est estimé à 65% mais
encore il est ressorti les points suivants :

 le captage d’une eau superficielle sujette à l’eutrophisation (présence de macrophytes et


de micro-algues) ;
 la vétusté des installations actuelles ; la plupart des conduites d’eau potable ont été
installées depuis les années 1968 ;
 les plans du réseau n’ont pas été mise à jour en associant les modifications qui ont eu
lieu sur le réseau ;
 la ville d’Agboville compte 10200 Abonnés et 1892 résiliés pour déficit de
l’approvisionnement en eau ;

Les données d’exploitation de ces trois dernières années fournies par la SODECI, indiquent que
la production annuelle est croissante avec la population. 52% des ménages ont eu un
branchement actif sur le réseau en 2015. Cependant le taux de résiliation de branchement est
passé de 23% en 2014 à 29% en 2015 avec 80% des cas pour motif d’insatisfaction. En effet,
la population d’Agboville semble insatisfaite de l’eau potable fournie par la SODECI, à
plusieurs niveaux notamment :

 l’accessibilité à l’eau :
 absence ou insuffisance de canalisation dans les quartiers périphériques et les
zones d’extension ;
 insuffisance de pression dans le réseau, délestage récurent ;
 la qualité de l’eau :
 coloration rougeâtre apparente de l’eau, créée par l’insuffisance de traitement ou
par la vétusté des canalisations ;

PARTIE 1 : GENERALITES CHAPITRE II : PRESENTATION DE L’ETUDE


8
Travaux de Fin d’Etudes

 de façon générale, l’eau produite pour la consommation des populations urbaines


a un arrière-goût gênant pour le consommateur ;
 forte présence de matières en suspension.

En outre, l’effet psychologique créé par la mauvaise qualité apparente de la ressource et les
insuffisances mentionnées plus haut poussent la population à ne pas utiliser cette eau comme
eau de boisson ; ce qui a entrainé le développement d’un phénomène de vente de sachets d’eau
provenant des forages des localités environnantes.

II.2- Description de l’étude


II.2.1- Formulation de la problématique
Face à cette situation suscitée, la réflexion a été orientée sur le renforcement du système AEP
si bien que ce thème suscite les interrogations suivantes :

 Quel est l’état de fonctionnement actuel du système d’AEP d’Agboville ?


 Quels sont les facteurs engendrant les dysfonctionnements observés ?
 Quelles sont les solutions techniques proposées pour améliorer le système existant ?

Telles sont les questions auxquelles cette étude apportera des réponses.

II.2.2- Objectif général de l’étude


L’objectif principal visé par cette étude est de proposer un procédé de traitement optimal et un
aménagement du réseau de distribution d’eau potable en vue d’assurer une desserte totale satisfaisant la
demande en eau de la commune d’Agboville.

II.2.3- Objectifs spécifiques


Les objectifs spécifiques de l’étude sont entre autres :

 le diagnostic du traitement et la distribution de l’eau existant ;


 l’apport de solution pour un traitement optimal ;
 l’évaluation des besoins en eau à horizon de l’étude (2035) ;
 la mise à jour du réseau existant ;
 la modélisation du réseau ;
 la conception d’un aménagement renforçant le réseau de distribution ;
 l’établissement du devis quantitatif et estimatif de l’étude ;
 l’évaluation de l’impact environnemental et social.

PARTIE 1 : GENERALITES CHAPITRE II : PRESENTATION DE L’ETUDE


9
Travaux de Fin d’Etudes

II.2.4- Composantes d’un système d’AEP


Un système d’AEP est composé d’un ensemble d’éléments partant du captage de l’eau brute à
la distribution chez les abonnés.

II.2.4.1- Captage
Les captages sont les travaux effectués pour prélever les eaux naturelles en vue de
l’alimentation. Ils peuvent concerner soit l’eau présente dans le sous-sol, sous forme de nappe
aquifère, soit celle que l’on trouve à la surface du sol, dans les rivières ou des étangs naturels
ou artificiels.

II.2.4.2- Traitement
Au regard de la nature de l'eau brute à traiter, une filière de traitement est mise en place pour
corriger l'ensemble des paramètres qui sont en dehors de la norme (Desjardins, 1999). La
potabilisation de l'eau se fait en différentes étapes :

 prétraitement
 pré-chloration
 clarification (Coagulation-Floculation, Décantation, Filtration)
 désinfection
 traitement spécifique

II.2.4.3- Distribution de l’eau traitée


Une fois que l’eau est traitée, elle est acheminée chez les consommateurs via un réseau de
distribution qui fait intervenir un certain nombre de notions qu’ils seraient nécessaires de
définir.

II.2.4.3.1- Topographie du réseau d’eau potable


La topographie du réseau est la représentation schématique des différents nœuds d’un réseau et
de leurs liaisons physiques (conduites, pompes, vannes). La disposition des nœuds et des
conduites dépend de la localisation des abonnés, de la présence de routes, des obstacles
naturels… En termes de topologie, nous distinguons :

 Les réseaux maillés : Quand le réseau est constitué de boucles il est alors dit maillé, ce
qui permet d’offrir aux usagers un meilleur service possible (Figure 3.b). En effet, la
pression dans le réseau est ainsi équilibrée, et le nombre d’abonnés non desservis en cas
de bris ou de réparation est réduit au maximum, puisque l’eau peut atteindre un même

PARTIE 1 : GENERALITES CHAPITRE II : PRESENTATION DE L’ETUDE


10
Travaux de Fin d’Etudes

point de consommation par plusieurs chemins. Les inconvénients en cas de casse sont
la pollution pouvant atteindre la santé de tous les consommateurs.
 Les réseaux ramifiés : Ce type de réseau se présente selon une structure arborescente
à partir du nœud à charge fixée assurant la mise sous pression (Figure 3.a). Cette
configuration est justifiée par la dispersion des abonnées. Cependant, ce type de
topologie réduit la fiabilité du réseau dans le cas d’une rupture d’une conduite, privant
en eau les utilisateurs en aval du point de rupture. De plus, dans une conduite donnée,
l’eau s’écoule toujours dans le même sens, ce qui n’est pas toujours le cas dans un réseau
maillé. Par contre, un réseau ramifié est évidement moins couteux qu’un réseau maillé.
 Les réseaux mixtes : C’est un réseau qui comprend en même temps un réseau maillé et
un réseau ramifié (Figure 3.c).
 Les réseaux étagés : Lorsque le secteur à alimenter s’étend sur une dénivellation trop
importante, l’alimentation à partir d’un seul réservoir peut être à l’origine de pressions
trop élevées en bas du réseau. Des réservoirs intermédiaires doivent alors être intercalés,
ce qui permet de diviser le réseau en sous-réseaux d’une dénivellation satisfaisante
(Figure 3.d). Ces réservoirs peuvent être alimentés par la même source, avoir leur
propre alimentation, ou même être reliés entre eux.

a) b)

d)
c)

Figure 3 : Typologie des réseaux : a) Réseau ramifié ; b) Réseau maillé ;


c) Réseau mixte ; d) Réseau étagé

PARTIE 1 : GENERALITES CHAPITRE II : PRESENTATION DE L’ETUDE


11
Travaux de Fin d’Etudes

II.2.4.3.2- Adduction d’eau potable


C’est le transport des eaux potables par un ensemble des installations de la source jusqu'à la
zone de distribution pour la consommation ou vers le réservoir de stockage. Le transport de
l’eau peut être fait de différentes manières comme suit :

 Adduction par refoulement : Le point de captage dans une adduction par refoulement
se situe à un niveau inférieur à celui du réservoir dont les eaux sont relevées au moyen
d’une station de pompage.
 Adduction gravitaire : Le point de captage se situe à une altitude supérieure à celle du
point de consommation, et se déplace donc grâce à la force de gravité d’où son nom.

II.2.4.3.3- Réservoir de stockage


Le réservoir constitue l’organe régulateur de pression et de débit entre le régime de production
et le régime de consommation. Le rôle d’un réservoir est de :

 régulariser l’apport et la consommation d’eau pour permettre aux pompes un


refoulement constant ;
 assurer l’alimentation du réseau en cas de panne ou l’arrêt des ouvrages en amont ;
 satisfaire les conditions de pression en tout point du réseau de distribution.

PARTIE 1 : GENERALITES CHAPITRE II : PRESENTATION DE L’ETUDE


12
Travaux de Fin d’Etudes

PARTIE 2 : MATERIEL ET METHODES

N’ZI Kouassi Jean Jacques 13 IC3-ETE 2019-2020


Travaux de Fin d’Etudes

CHAPITRE III : MATERIEL


Lors de l’élaboration de ce travail, du matériel a été utilisé afin d’avoir certaines données dont
les traitements ont servi pour les analyses et les interprétations dans la résolution de la
problématique qui se dégage de ce sujet. Ce matériel se subdivise en deux types de matériel.

III.1- Pour le traitement


Le matériel utilisé est présenté à l’Annexe 8 et il est composé de:

 béchers de 1 L qui ont servi à jauger les échantillons d'eau brute pour la coagulation-
floculation ;
 balance COBOS Standard pour peser les quantité de produits nécessaires ;
 spectrophotomètre HACH DR 900 qui a servi à la mesure de l'aluminium résiduel, de
la couleur, du fer, du manganèse, de l’ammonium… ;
 turbidimètre HACH 2100P utilisé pour la mesure de la turbidité.
 colorimètre Lovibond MD 100 pour déterminer les valeurs du pH et du chlore
résiduel ;
 floculateur VELP SCIENTIFICA pour les essais de Jar-test ;
 réactifs pour lire les différents paramètres avec les appareils cités ;
 matériel de laboratoire tel que les verreries ;
 pots de 0,5 L pour réaliser le test de break-point.
 produits chimiques tels que le sulfate d’alumine, le PAC et hypochlorite de calcium.

III.2- Pour la distribution


Le matériel utilisé est composé des éléments tels que :

 les cartes du réseau de distribution en support papier ;


 le logiciel Google Earth Pro pour faire un levé topographique du plan du réseau et le
tracé de son extension ;
 le logiciel Epanet 2 pour faire la simulation afin de voir le fonctionnement du réseau
actuel et futur ;
 le tableur Excel 2016 pour les différents calculs de dimensionnement et de certaines
données. Il a aussi servi par le biais d’une macro à convertir les données à saisir dans
Epanet directement en un fichier au format inp. donnant le réseau lisible par Epanet.

PARTIE 2 : MATERIEL ET METHODES CHAPITRE III : MATERIEL


14
Travaux de Fin d’Etudes

CHAPITRE IV : METHODES
IV.1. Collecte et analyse des données
Avant de procéder à la collecte des données, une analyse des termes de référence en vue de bien
comprendre ce que le commanditaire attend pour l’exécution de l’étude a été nécessaire et a
permis de comprendre la problématique qui se dégage de l’étude. Elle a été suivie de la collecte
des données de base et d’une recherche documentaire pour la collecte de documents sur la
question de l’approvisionnement en eau des zones urbaines. Il s’agissait donc de collecter,
d’analyser et de synthétiser des informations issues d’anciens rapports. Le regard est porté
également sur les différentes études effectuées en Côte d’Ivoire surtout celles qui ont trait à
l’alimentation en eau des centres socio-économiques semblables à Agboville. La collecte des
données et informations relatives au thème d’étude a également fait l’objet de la consultation
de certains sites Internet. Après cela, un diagnostic a été réalisé.

IV.2- Diagnostic
« Diagnostiquer » c'est analyser qualitativement et quantitativement tous les aléas pouvant
exister sur le système et se manifestant de façon observable. L'étude diagnostique des systèmes
d'eau potable consiste principalement à déterminer l'état général de fonctionnement du système.
Il s`agit dans tous les cas d`établir le cheminement possible entre les observations, les causes
possibles, et d`évaluer les conséquences induites, par une analyse successive et récursive. La
motivation de l'étude est de faire apparaître les insuffisances et anomalies de fonctionnement,
afin de définir les éventuels aménagements à prévoir pour améliorer globalement l'usage de
l'eau et optimiser la gestion du système. L'objectif d'un diagnostic d'un système d'alimentation
en eau potable est donc de proposer, au vu des éléments techniques et économiques mis en
évidence, une politique d'intervention aux élus et techniciens pour une bonne gestion du
patrimoine collectif, qu'il s'agisse des infrastructures existantes ou de la ressource en eau
(LIRATNI, 2011). En général, tout projet de diagnostic d'un système de distribution d'eau
potable, porte sur les objectifs suivants :

 mettre en évidence les insuffisances du réseau ou des ouvrages pour répondre à la


demande actuelle et future, par une analyse de l'existant (réseau/ouvrage/qualité de
l'eau) et un bilan de l'adéquation des besoins-ressources ;
 définir les améliorations à apporter pour assurer la desserte quantitative et qualitative
des usagers en toute sécurité ;

PARTIE 2 : MATERIEL ET METHODES CHAPITRE IV : METHODES


15
Travaux de Fin d’Etudes

 estimer les investissements à réaliser afin de permettre aux responsables de l'organisme


exploitant de programmer les travaux nécessaires en fonction des priorités.

Le présent diagnostic s’est fait à différents niveaux.

IV.2.1- Système de production d’eau d’Agboville


La commune d’Agboville abrite deux (02) stations : une ancienne hors service et une nouvelle
en service depuis le 17 Novembre 2020. Nous parlerons beaucoup plus de la nouvelle station
dans la suite vu que l’autre est hors service. Cette nouvelle station comporte deux unités que
sont l’exhaure et la station de traitement.

IV.2.1.1- Exhaure
L’exhaure est l’unité de captage de l’eau brute destinée au traitement pour la consommation.
Le captage se fait dans une eau de surface (la rivière Agbô) à partir de deux conduites DN 900
qui arrivent à la station de traitement en une conduite DN 300. Les conduites sont munies d’une
crépine à la prise d’eau. Sur cette crépine a lieu un décolmatage avant le pompage de l’eau brute
jusqu’à la station de traitement. Il faut aussi noter que cette rivière est sujette à une forte
eutrophisation comme l’indique la Figure suivante.

Figure 4 : Etat de la zone de captage.

IV.2.1.2- Station de traitement


IV.2.1.2.1- Présentation de la station actuelle
La nouvelle station a été réalisée par l’entreprise ESPINA. Elle comporte deux DAF où chacun
reçoit un débit de 250 m3, deux bassins de décantation muni de lamelles et de tranquillisateurs,

PARTIE 2 : MATERIEL ET METHODES CHAPITRE IV : METHODES


16
Travaux de Fin d’Etudes

cinq filtres à sable, une bâche de 1000 m3 et une salle de reprise contenant huit (08) pompes
(Figure 5).

Bâche
Châteaux

Filtres Salle de reprise

Décanteurs
DAF

Zone de captage

Figure 5 : Vue synoptique de la nouvelle station de traitement d'Agboville.

IV.2.1.2.2- Procédés de traitement utilisés


L’eau brute pompée depuis l’exhaure arrive aux DAF où un coagulant et un correcteur de pH
sont injectés concomitamment. Cette eau passe par plusieurs étapes au niveau des DAF ; elle
est mise en cascade pour aération afin de la dégazer et d’oxyder certains éléments métalliques.
Elle arrive dans le bassin de coagulation-floculation où une pré-chloration a lieu et un
grossissement des flocs par ajout d’un adjuvant de floculation. Ensuite un absorbant est ajouté
pour absorber les odeurs avant d’atteindre les décanteurs. Cet absorbant est couplé avec le
coagulant et l’adjuvant de floculation pour permettre encore une coagulation-floculation. Un
correcteur de pH est rajouté à l’eau qui sort du décanteur en vue d’une neutralisation. L’eau est
par la suite filtrée puis envoyée à la bâche pour une désinfection. Ainsi, la salle de reprise peut
être mise en service pour alimenter les châteaux d’eau et une partie du réseau de distribution.
Un descriptif des différentes étapes avec la nature du matériel utilisé est présenté dans le
tableau suivant.

PARTIE 2 : MATERIEL ET METHODES CHAPITRE IV : METHODES


17
Travaux de Fin d’Etudes

Tableau 1 : Description du procédé de traitement.

Etape des Matériels


Rôles
traitements utilisés

Destiné à extraire de l'eau brute la plus grande quantité


possible d'éléments dont la nature ou la dimension
Prétraitement Les crépines
constituerait une gêne pour les traitements ultérieurs
(Degremont, 1989).

Opération facultative qui s'applique en fonction de la


charge polluante contenue dans l'eau brute (Roques,
Pré- L’hypochlorite
1990). Elle permet l’élimination d’une partie des
chloration de calcium
composés organiques et minéraux tels que le fer, le
manganèse, l'ammonium (Doré, 1989).

Consiste à neutraliser les charges négatives des


particules en suspension et des matières colloïdales Le sulfate
Coagulation
contenues dans l’eau brute. Il s’en suit la formation de d’alumine
flocs.

Les flocs formés lors de la coagulation peuvent être


épaissis par un adjuvant en éléments plus volumineux
Le polymère
Floculation pour faciliter leur décantation (Cardot, 1999).
FPC4
Les deux opérations (coagulation-floculation) sont
effectuées quasi simultanément.

Constitue l'étape où, sous l'effet de son poids, les flocs se


déposent lentement au fond du décanteur. Plus le floc Les cloche et
Décantation
sera gros, lourd et moins la température sera élevée et lamelle
mieux se fera la décantation (Kacou, 2005).

PARTIE 2 : MATERIEL ET METHODES CHAPITRE IV : METHODES


18
Travaux de Fin d’Etudes

Etape des Matériels


Rôles
traitements utilisés

Retient les matières en suspension qui n'ont pas été


piégées lors des étapes précédentes. Elle participe aussi
parfois à des réactions catalytiques d'oxydation, comme
Les filtres à
Filtration dans le cas de l'élimination du manganèse sous
sable
l'influence du dépôt de dioxyde de manganèse qui enrobe
les grains de quartz ou dans le cas d'une déferrisation
(Colliot, 1975).

Détruire les micro-organismes pathogènes et de


maintenir la qualité microbiologique de l'eau traitée L’hypochlorite
Désinfection
pendant son transport jusqu'au consommateur. Elle n'est de calcium
efficace que si l'eau a été préalablement bien filtrée.

Ils sont au nombre de deux (02), l’adsorption sur charbon


actif et la neutralisation. L’adsorption sur charbon actif
permettant d’éliminer les matières organiques et
améliorant les qualités organoleptiques de l’eau (saveur, Le charbon
Traitement odeur, limpidité) juste avant l’étape de la décantation. actif en
spécifique Quant à la neutralisation, elle a lieu juste après la poudre et la
décantation et permet d'obtenir le pH d'équilibre de l'eau chaux éteinte
qui sera distribuée dans le réseau. L'hydroxyde de
calcium est généralement utilisé pour relever le pH des
eaux après la clarification (Hamidin et al., 2008).

Dans ce processus, il survient le problème de l’élimination du manganèse entrainant la


coloration de l’eau traitée après désinfection. En effet, l’eau traité jusqu’à la filtration présente
une bonne coloration mais après injection de l’hypo à la désinfection il y a apparition de
coloration. Cela est dû au charbon actif qui neutralise l’action de l’hypochlorite à la pré-
chloration qui n’a pas ainsi un temps de contact aussi long pour éliminer tout le manganèse
présent dans l’eau brute.

PARTIE 2 : MATERIEL ET METHODES CHAPITRE IV : METHODES


19
Travaux de Fin d’Etudes

IV.2.1.2.3- Taux de traitement des produits


Les informations relatives aux produits utilisés sont consignées dans l’annexe 4. Un graphe
illustratif de l’évolution des taux de traitement des différents produits utilisés est présenté sur
la figure ci-après.

300,00
Taux de produit (g/m3)

250,00
200,00
150,00 SA

100,00 CHAUX
50,00 HYPO
0,00

Figure 6 : Evolution des taux de produit en fonction des mois 2020-2021.

Sur la période de 2020, les taux sont relativement faibles avec le sulfate d’aluminium qui
présente le taux le plus élevé où il est d’environ 100 g/m3. Cependant en 2021 les taux sont
relativement plus élevés surtout celui du sulfate d’aluminium. Cette élévation est due au fait
que nous nous trouvons sur la nouvelle station qui est en période d’essai.

IV.2.1.2.4- Coût du traitement chimique


Le coût du traitement chimique désigné par le Franc/mètre cube (F/m3) correspond au coût
d’investissement en produit de traitement pour la production d’un mètre cube (1 m3) d’eau
potable. Les coûts liés au traitement d’un mètre cube d’eau se calculent comme suit :

𝑭/𝒎𝟑 = 𝑻𝑪 ∗ 𝑪𝑪 + 𝑻𝑯 ∗ 𝑪𝑯 + 𝑻𝑪𝒈 ∗ 𝑪𝑪𝒈 (𝟏)

 TC = taux de traitement en chaux (g/m3)


 CC = coût unitaire de la chaux (F CFA)
 TH = taux de traitement hypo en pré-chloration (g/m3)
 CH =coût unitaire de l’hypochlorite de calcium (FCFA)
 TCg = taux de traitement en coagulant (g/m3)
 CCg = coût unitaire de coagulant (FCFA)

PARTIE 2 : MATERIEL ET METHODES CHAPITRE IV : METHODES


20
Travaux de Fin d’Etudes

L’annexe 4 nous en donne plus d’informations. Cependant la figure suivante illustre l’évolution
des coûts de traitement des différents produits utilisés.

8000000
7000000
Coût des produit (F CFA)

6000000
5000000
4000000 SA
3000000 HYPO
CHAUX
2000000
1000000
0

Figure 7 : Evolution des coûts des produits en fonction des mois 2020-2021.
Sur la période de 2020, les coûts sont relativement faibles avec l’hypo qui présente le coût le
plus élevé où il est en moyenne de 3 400 000 F CFA par mois bien que le sulfate d’aluminium
ait le taux plus élevé ; cela est dû au fait que l’hypo a un prix très élevé. Cependant en 2021 les
taux sont relativement élevés surtout celui du sulfate d’aluminium et de l’hypo. Cette élévation
est due au fait que nous nous trouvons sur la nouvelle station qui est en période d’essai.

IV.2.1.2.5- Quantité d’eau produite


La production constitue le volume d’eau distribuée. La figure suivante illustre l’évolution de
cette production au cours de l’année mais l’annexe 4 donne plus d’informations.

108 000
Volume de production (m3)

96 000
84 000
72 000
60 000
48 000
Eau traitée
36 000
24 000
12 000
0

Figure 8 : Evolution de la production d’eau en fonction des mois 2020-2021.

PARTIE 2 : MATERIEL ET METHODES CHAPITRE IV : METHODES


21
Travaux de Fin d’Etudes

La production est en moyenne de 90 000 m3 par mois mais celle de décembre est très basse de
cette moyenne car la nouvelle station était en essai et les relevés n’ont donc pas été réalisés.

IV.2.1.2.6- Qualité de l’eau


Depuis l’ancienne station jusqu’à la nouvelle station, les paramètres de qualité ont toujours
varié ce qui a conduit à une évolution du taux de produit de traitement. Le constat peut être fait
au travers du tableau suivant qui exprime les paramètres les plus suivis par rapport à la nature
de l’eau. Ce tableau est repris de façon détaillée dans l’Annexe 3.

Tableau 2 : Paramètres d'analyse de 2020.

Directives Eau
Paramètres Unités Eau Brute Eau Traitée
OMS Distribuée

Couleur Pt-Co ≤ 15 81 - 300 2 - 35 3 - 55

Turbidité NTU ≤5 6,03 – 22,9 0,42 – 4,28 0,38 - 3,5

pH - 6,5≤ pH ≤ 8,5 6,04 - 7,4 5,64 – 7,53 5,31 - 7,71

Ammonium mg/L ≤ 1,5 0,37 - 1,44 0 - 0,3 0,01 – 0,27

Fer total mg/L ≤ 0,3 0,37 - 4,4 0,02 – 0,55 0,02 - 0,54

Manganèse mg/L ≤ 0,4 0,046 - 0,711 0,027 - 0,354 0,024 - 0,338

Aluminium mg/L ≤ 0,2 0,019 - 0,132 0,015 - 0,741 0,011 - 0,536

Chlore libre mg/L 0,05≤ Cl2 ≤ 5 - 0,14 – 4,31 0,11 - 3,26

Les paramètres sur lesquels l’accent est le plus mis sont la couleur, la turbidité et le chlore libre.
Il ressort de l’analyse de ce tableau que les paramètres de l’eau traitée n’atteignent pas souvent
la qualité recommandée ; cela est dû à un problème dans le processus de traitement qui est lié
soit au changement brusque de la qualité de l’eau brute ou soit à une interruption d’injection
d’un produit. Quant à l’eau distribuée, il existe cinq (05) endroits qui constituent des points
critiques (Errymacouguié, Laouguié, Banguié, Moutcho et le CHR) pour le contrôle de la
qualité de l’eau sur le réseau. Ces points sont généralement les bouts de réseau. Les bouts de
réseau sont très souvent en manque de chlore et/ou ont une couleur élevée ; le tableau suivant
l’illustre de façon valable et il est repris en détail à l’Annexe 3.

PARTIE 2 : MATERIEL ET METHODES CHAPITRE IV : METHODES


22
Travaux de Fin d’Etudes

Tableau 3 : Points critiques d'analyse.

Paramètres Unités CHR Moutcho Errymac Laouguié Banguié

Couleur Pt-Co 18-49 16-27 3-42 12-92 27-33

Turbidité NTU 1,71-4,97 1,03-5,81 0,38-11,7 1,95-4,56 2,18-5

Cl2 mg/L 0,12-2,56 0,09-1,69 0,11-0,24 0,05-02 0,12-0,28

IV.2.2- Système de distribution d’eau d’Agboville


Le diagnostic sur le réseau consiste à relever les linéaires de la canalisation et à constater les
dysfonctionnements sur le réseau. Ces dysfonctionnements sont en majorité portés sur les
pressions mais aussi sur les vitesses et les pertes de charges. Pour ce faire, une simulation des
données du réseau dont nous disposons s’avère nécessaire.

IV.2.2.1- Linéaire du réseau existant


Le réseau de distribution fait un total de 108 003,77 ml. Il est constitué de PVC, de fonte,
d’amiante ciment et de PEHD (Tableau 4).

Tableau 4 : Linéaire du réseau existant.

Matériaux Diamètre (mm) Longueur (m)


33,6/40 264,5
42/50 489,3
53/63 38408,94
PVC 63/75 932,7
80,6/90 25062,58
98,8/110 17384,26
144/160 1892,3
60 2762,3
80 2467,6
100 1759
FONTE 150 3031,64
200 5062
250 1161,5
300 6607,15
AC 60 354,00
PEHD 53/63 364,00
TOTAL 108003,77

PARTIE 2 : MATERIEL ET METHODES CHAPITRE IV : METHODES


23
Travaux de Fin d’Etudes

La figure ci-dessous nous donne le ratio matériaux des conduites.

0%
1%

21%

78%

PVC F ACC PEHD

Figure 9 : Ratio matériaux des conduites (%).

IV.2.2.2- Evaluation des besoins en eau


Les besoins en eau sont déterminés à partir de l’étude socio-économique portant sur les types
de consommation en eau des villes. La demande en eau journalière moyenne est déterminée à
partir de l’analyse des consommations domestiques et des besoins en eau annexes (sociaux,
administratives…). Les prévisions des besoins en eau se font sur une période donnée en tenant
compte de la consommation spécifique. Les besoins globaux seront estimés à la période actuelle
et à l’horizon 2035.

IV.2.2.2.1- Estimation de la population


Pour estimer la population d’Agboville, le modèle de prévisions géométrique donné par la
formule suivante sera utilisé :

𝑷𝒏 = 𝑷𝟎 ∗ (𝟏 + 𝑻𝒂 )𝒏 (𝟐)

 Pn : La population à l’année visée


 P0 : La population de l’année de référence
 Ta : Le taux d’accroissement annuel
 n : Différence entre l’année visée et l’année de référence

PARTIE 2 : MATERIEL ET METHODES CHAPITRE IV : METHODES


24
Travaux de Fin d’Etudes

La projection de la population considère les tendances qui se dégagent depuis le recensement


de 1975 jusqu’au récent recensement général de population et de l’habitat de 2014. Certains
facteurs ont été pris en compte à savoir :

 le ralentissement du rythme de croissance démographique, en lien avec la baisse de


l’Indice Synthétique de Fécondité en milieu urbain ;
 l’appauvrissement et la réduction des terres cultivables ;
 les crises socio-politiques de 2002 et 2010.

IV.2.2.2.2- Besoins domestiques


Il s’agit de la quantité d’eau utilisée pour les besoins quotidiens domestiques, généralement
pour la consommation et l’hygiène. Ils résultent du produit de la consommation spécifique par
habitant par jour et de la population. Compte tenu du fait que toute la population de la ville
n’est pas raccordée au réseau d’alimentation en eau, la partie de la population non raccordée
s’alimentent en eau potable auprès des abonnés. Ainsi, les besoins domestiques de la ville
seront estimés en prenant en compte les besoins en eau de la population raccordée et de la
population non raccordée selon la formule suivante :

(𝑪𝒔𝒓 ∗ 𝑻𝒓 ∗ 𝑷𝒏 ) + (𝑪𝒔𝒏𝒓 ∗ (𝟏 − 𝑻𝒓 ) ∗ 𝑷𝒏 )
𝑩𝒅 (𝒎𝟑 ⁄𝒋) = (𝟑)
𝟏𝟎𝟎𝟎

 Csr : Consommation spécifique de la population raccordée en l/j/hab


 Csnr : Consommation spécifique de la population non raccordée en l/j/hab
 Tr : Taux de raccordement

IV.2.2.2.3- Besoins annexes


Les besoins annexes sont les besoins non domestiques. Ils regroupent les besoins en eau des
gros consommateurs (les lavages, les industries, les écoles, les centres de santé, les centres
commerciaux, les administrations …). Etant donné que nous n’avons pas le nombre exact de
ces consommateurs, l’évaluation en pourcentage de la demande non domestique est fonction de
la taille de la localité :

 Supérieure à 50 000 hab : 25%


 Entre 20 000 et 50 000 hab : 20%
 Entre 5 000 et 20 000 hab : 15%
 Inférieure à 5 000 hab : 10%

PARTIE 2 : MATERIEL ET METHODES CHAPITRE IV : METHODES


25
Travaux de Fin d’Etudes

Ces données sont validées par l’ONEP. Ainsi on estimera à 25% des besoins non domestiques
selon la formule suivante :

𝑩𝒂 (𝒎𝟑 ⁄𝒋) = 𝟎, 𝟐𝟓 ∗ 𝑩𝒅 (𝟒)

IV.2.2.2.4- Besoins moyens journaliers


Les besoins moyens journaliers représentent la somme des besoins domestiques et des besoins
annexes de la zone d’étude. Ils sont ramenés en l/s par la formule suivante :

𝑩𝒅 + 𝑩𝒂
𝑩𝒎𝒋 (𝒍⁄𝒔) = (𝟓)
𝟖𝟔, 𝟒

IV.2.2.2.5- Besoins de consommation de pointe


Les besoins de consommation de pointe correspondent au produit des besoins moyens
journaliers avec les différents coefficients de pointe en tenant compte du rendement du réseau
selon la formule suivante :

𝑪𝒑𝒉 ∗ 𝑪𝒑𝒔 ∗ 𝑪𝒑𝒋 ∗ 𝑩𝒎𝒋


𝑩𝒄𝒑 (𝒍⁄𝒔) = (𝟔)
𝑹

 Coefficient de pointe saisonnier Cps

C’est le coefficient attribué aux besoins en rapport aux variations saisonnières et s’exprime par
le rapport sur l’année des besoins journaliers de pointe sur les besoins journaliers moyens. Il
varie généralement entre 1,10 et 1,20 correspondant respectivement aux zones tropicale humide
et sahélienne (ZOUNGRANA, 2003).

 Coefficient de pointe journalier Cpj

Il permet de déterminer les besoins maximaux journaliers dans le mois de plus forte demande
dû aux congés, fêtes… Il s’exprime par le rapport des besoins journaliers de pointe sur les
besoins journaliers moyens du mois de pointe. Il est compris entre 1,05 et 1,15
(ZOUNGRANA, 2003).

 Coefficient de pointe horaire Cph

C’est le coefficient attribué aux besoins habituels des consommateurs pendant l’heure la plus
chargée en consommation. Il varie généralement entre 1,5 et 3. Il est donné par la formule
empirique du Génie Rural suivante :

𝟐, 𝟓
𝑪𝒑𝒉 = 𝟏, 𝟓 + (𝟕)
√𝑩𝒎𝒋 (𝒍/𝒔)

PARTIE 2 : MATERIEL ET METHODES CHAPITRE IV : METHODES


26
Travaux de Fin d’Etudes

 Rendement du réseau R

Il est fonction de l’état du réseau à l’échéance du projet qui dépendra de la qualité des conduites
retenues, de la qualité de leur mise en œuvre, des exigences de suivi et maintenance retenues.
Il représente les pertes d'eau dans le système de distribution. C’est aussi le rapport du volume
consommé et du volume distribué. La valeur admissible varie entre 80% et 90%.

Une fois toutes les données susmentionnées recueillies (Tableau 5) alors l’on peut procéder au
calcul des besoins de consommation qui est un paramètre essentiel dans la modélisation du
système de distribution.

Tableau 5 : Données de calcul des besoins en eau.

PARAMETRES VALEURS

Année visée (Pn) 2020

Population 2014 (P0) 60578

Taux d'accroissement (Ta) 2,4%

Taux de raccordement (Tr) 70%

Rendement du réseau (R) 85%

Consommation Population raccordée (Csr) 40 l/j/hab

spécifique Population non raccordée (Csr) 20 l/j/hab

Coefficient de pointe saisonnier (Cps) 1,10

Coefficient de pointe journalier (Cpj) 1,05

Coefficient de pointe horaire (Cph) 2

IV.2.2.3- Modélisation du réseau d’alimentation en eau potable


Cette modélisation consiste à étudier d’abord le comportement du réseau actuel afin d’en avoir
une meilleure connaissance et de mieux apprécier les insuffisances. Cela servira de base pour
son optimisation à l’horizon 2035 lorsque les besoins auront changé à cause de la croissance
démographique.

PARTIE 2 : MATERIEL ET METHODES CHAPITRE IV : METHODES


27
Travaux de Fin d’Etudes

IV.2.2.3.1- Définition
La modélisation hydraulique d’un réseau d’eau potable est la démarche qui consiste à décrire
un réseau réel par des équations mathématiques dont la résolution numérique sur ordinateur
permet d’obtenir les caractéristiques hydrauliques des principaux composants du réseau,
principalement les débits et les pressions. Les données réelles (longueurs et diamètres des
conduites, hauteurs d’eau dans les réservoirs, consommations aux nœuds, etc.) sont ainsi
transformées en données numériques discrètes et limitées. Ceci afin de simuler le comportement
hydraulique de l’eau dans le réseau.

La modélisation se fait à l’aide d’un logiciel. Dans notre cas le choix s’est porté sur le logiciel
Epanet 2.0 version française. Ce logiciel est un outil de simulation du comportement
hydraulique et qualitatif de l'eau sur de longues durées dans les réseaux sous pression. EPANET
calcule le débit dans chaque tuyau, la pression à chaque nœud, le niveau de l'eau dans les
réservoirs, et la concentration en substances chimiques dans les différentes parties du réseau,
au cours d'une durée de simulation divisée en plusieurs étapes (ROSSMAN, 2000).

IV.2.2.3.2- Paramètres de modélisation


 L’altitude et les besoins en eau de chaque nœud ;
 La courbe de modulation des besoins aux nœuds ;

 L’altitude du radier du réservoir ;

 La courbe de volume et le niveau min - max du réservoir ;

 La longueur et diamètre des tuyaux ainsi que leur rugosité ;

 La charge totale de la bâche ;

 La courbe caractéristique des pompes utilisées ;

 La méthode de calcul des pertes de charge est celle de Darcy-Weisbach.

IV.2.2.3.3- Acquisition de certains paramètres de modélisation


 Le tracé du réseau de distribution s’est d’abord fait sur le logiciel Google Earth (Annexe
6) afin de permettre la collecte des informations topographique vu que l’on disposait d’un
vieux plan papier. Cela a permis de déterminer les longueurs, les altitudes et les coordonnées
géographiques des différents éléments de notre système.

PARTIE 2 : MATERIEL ET METHODES CHAPITRE IV : METHODES


28
Travaux de Fin d’Etudes

 L’altitude du radier des réservoirs, le niveau min-max du réservoir, le diamètre des tuyaux
ainsi que leur rugosité, la charge totale de la bâche, la courbe caractéristique des pompes
sont des données fournies par la SODECI d’Agboville.
 Quant aux besoins en eau des nœuds et la courbe de modulation des besoins aux nœuds, ce
sont données issues des calculs :
 Calcul des besoins en eau aux nœuds (Qn)

Les débits nodaux sont des débits concentrés en chaque nœud alimentant la population répartie
autour de la moitié du tronçon de la conduite ayant en commun les nœuds considérés, ils sont
déterminés par la formule suivante :

𝑸𝒏 (𝒍/𝒔) = 𝟎, 𝟓 ∗ ∑ 𝑸𝒓 (𝟖)

 ∑Qr : La somme des débits en route des tronçons reliés à un nœud en l/s

Pour avoir les débits en route, il faut d’abord calculer le débit spécifique. Par hypothèse on
prend une répartition uniforme des habitations par rapport aux tronçons du réseau et on calcule
le débit spécifique (Qs) pour ce dernier :

𝑩𝒄𝒑
𝑸𝒔 (𝒍/𝒔/𝒎) = (𝟗)
∑ 𝑳𝒊

 ∑Li : La somme des longueurs des tronçons du réseau en m

Le débit en route (Qr) de chaque tronçon est un débit uniformément reparti sur son parcours, il
est donné par la formule suivante :

𝑸𝒓 (𝒍/𝒔) = 𝑸𝒔 ∗ 𝑳𝒊 (𝟏𝟎)

 Li : Longueur de tronçon i considéré en m


 Obtention de la courbe de modulation des besoins aux nœuds

L’on détermine cette courbe par l’utilisation d’un multiplicateur à un pas de temps qu’on se
fixe (1h ou 2h par exemple). Il traduit le coefficient de variabilité de la demande aux nœuds au
cours du temps. Ce multiplicateur (M) pour chaque pas de temps est une moyenne ; il est
déterminé par la formule suivant :

𝑸𝒏+∆𝒕
𝑴= (𝟏𝟏)
𝑸𝒏

 Qn+∆t : Le débit d’un nœud évolué à un pas de temps

PARTIE 2 : MATERIEL ET METHODES CHAPITRE IV : METHODES


29
Travaux de Fin d’Etudes

Ainsi l’on détermine le multiplicateur à chaque pas de temps et l’on fait une courbe du
multiplicateur en fonction du temps ; cette courbe est la courbe de modulation des besoins aux
nœuds (Figure 10). Elle nous permettra de faire des simulations de longue durée.

1,8 1,65 1,6


1,55
1,6 1,45
1,4 1,3
1,15 1,15 1,2 1,19
1,2 1,11 1,1
Multiplicateur

1,08
1,021,011,02 1
1 0,9
0,75
0,8 0,7
0,61
0,55
0,6 0,45
0,4 0,43
0,4
0,2
0
01h
02h
03h
04h
05h
06h
07h
08h
09h
10h
11h
12h
13h
14h
15h
16h
17h
18h
19h
20h
21h
22h
23h
00h
Heure

Figure 10 : Courbe de modulation.

IV.2.2.3.4- Critères de dimensionnement


Tableau 6 : Limites des paramètres pour le dimensionnement (EGIS, 2017).

Paramètres
Paramètres détaillés Unités Valeurs
généraux
Vitesse minimale critique 0,3
Vitesse m/s
Vitesse maximale 2
Pression minimale critique 5
Pression minimale recommandée 10
Pression mCE
Pression maximale recommandée 50
Pression maximale critique 80
Perte de charge optimale 3–6
Perte de charge m/km
Perte de charge maximale 10

PARTIE 2 : MATERIEL ET METHODES CHAPITRE IV : METHODES


30
Travaux de Fin d’Etudes

IV.2.2.3.5- Résultat de la simulation


La courbe de modulation à la figure 10 relève que 7h correspond à une heure de point où la
demande est plus élevée ; c’est pourquoi nous visualiseront les résultats correspondants à 07h.

Figure 11 : Etat actuel des pressions et vitesses.

Figure 12 : Etat actuel des pressions et pertes de charge.

PARTIE 2 : MATERIEL ET METHODES CHAPITRE IV : METHODES


31
Travaux de Fin d’Etudes

Après la simulation du réseau existant (Figure 11, 12), il ressort deux zones principales de
basses pressions aux heures critiques que sont la zone I (Louguié-Moutcho-Amarkebo-
Arrikoville-Erymacouguié) et la zone II (Adahou). Ces résultats concordent avec les
observations des agents de réseaux de la SODECI d’Agboville. S’agissant des vitesses, elles
sont en dessous de 0,3 m/s au niveau de la ville d’Agboville ; ce qui fait que les agents de
réseaux doivent faire la purge fréquemment pour éviter les dépôts de boue dans les basses zones.
Quant aux pertes de charges, elles sont supérieures à 10 m/km dans la zone I ; celles-ci sont
dues aux côtes élevées dans cette zone et aussi aux jonction de conduites de diamètres avec un
grand écart.

Au vu du diagnostic du réseau actuel, il est clair que ce réseau ne pourrait supporter les besoins
jusqu’à 2035 d’où la nécessité de faire un aménagement pouvant supporter les besoins de cet
horizon. Pour preuve, la simulation avec les besoins de 2035 nous a donné les résultats présentés
à la figure ci-dessous. Cette figure montre une baisse de pression généralisée.

Figure 13 : Simulation avec les besoins de 2035.

PARTIE 2 : MATERIEL ET METHODES CHAPITRE IV : METHODES


32
Travaux de Fin d’Etudes

IV.3- Etude d’optimisation du traitement et de la distribution de l’eau


IV.3.1- Pour le traitement
Les différentes étapes dans la potabilisation de l’eau sont : le prétraitement, la clarification, la
désinfection et les traitements spécifiques. La clarification est l’étape la plus déterminante
surtout la coagulation-floculation. Nous proposons donc de faire une étude comparative entre
le sulfate d’aluminium qui est utilisé et le PAC qui est réputé remarquable. En effet, les résultats
du traitement de l'eau à base de PAC se sont avérés satisfaisants dans de nombreux pays et plus
efficaces que le SA pour éliminer le trouble de l'eau. De plus, la décantation se produit
rapidement. Cela est dû à ses propriétés particulières (Annexe 5). Le tableau suivant nous donne
des éléments comparatifs théoriquement sur l’aperçu de l’efficacité de ces produits.

Tableau 7 : Comparaison théorique du PAC et du sulfate d'aluminium.

DESCRIPTION PAC SULFATE D'ALUMINIUM


Formule chimique Al2(OH)xCl6-x (0<x<6) Al2 (SO4)3
Elément actif (Al2O3) 30% 17%
Consommation Faibles quantités Grandes quantités
Réduction du pH Modérer Haute
Salinité du système Faible Haute
DCO, réduction de la DBO Haute Faible
Développement CO2 Néant Oui
Odeur Pas de gêne Pas de gêne
Formation de boues Modérer Haute

Nous aurons à tester le PAC W en comparaison avec le sulfate d’aluminium et observer lequel
traiterait mieux l’eau d’Agboville de manière optimale.

IV.3.1.1- Echantillonnage d'eau brute


Les échantillons d'eau brute destinés aux essais de Jar-test sont prélevés au robinet d'eau brute
de la station. Avant tout prélèvement, laisser couler l’eau jusqu’à 20 minutes pour s’assurer de
la stabilisation de sa qualité et rincer le matériel de prélèvement avec l’eau à prélever.

PARTIE 2 : MATERIEL ET METHODES CHAPITRE IV : METHODES


33
Travaux de Fin d’Etudes

IV.3.1.2- Protocoles expérimentaux


IV.3.1.2.1- Préparation des produits
Elle consiste à peser 10g pour les coagulant et 5g pour l’hypochlorite de calcium et les mettre
chacun dans 1L d’eau puis l’homogénéiser. La solution obtenue constitue notre solution qui
sera utilisée pour les différents essais.

IV.3.1.2.2- Demande en chlore


Cet essai vise à déterminer la quantité minimale de chlore pour le traitement de 1 m3 d’eau pour
qu’il reste du chlore libre après un temps de réaction. En effet, le chlore permet de réduire dans
l’eau la teneur en élément lourd, matière organique, bactéries pathogènes, etc. La quantité
d’hypochlorite de calcium correspondant à ces besoins est le break point (point critique),
obtenu par le tracé de la courbe exprimant la quantité de chlore résiduel en fonction de la dose
d’hypochlorite de calcium injectée. Pour déterminer le break point, la méthode consiste à
introduire dans une série de 15 pots 0,5 L d’eau brute. Traiter ces échantillons par des doses
croissantes de chlore ; boucher, agiter vigoureusement, les stocker dans un endroit frais et
sombre (à l’abri de la lumière). Analyser le chlore résiduel au bout de deux heures de réaction
à l’aide du colorimètre.

IV.3.1.2.3- Etude de l'efficacité des coagulants


La détermination de la dose optimale du coagulant est effectuée par analyse au laboratoire, à
l'aide d'un essai expérimental appelé « Jar-test » (Annexe 8a). Tous les essais ont été conduits
dans un floculateur de laboratoire avec quatre (04) agitateurs et quatre (04) béchers de l L. L'eau
à traiter est mise dans chaque bécher. Au temps zéro, on ajoute des volumes prédéterminés de
solution de coagulant. L'agitation rapide est réalisée à 200 tr/mn en 3 minutes suivie de 12
minutes d'agitation lente à 15 tr/mn. Après décantation pendant 10 minutes, on prélève une
quantité de surnageant pour l'analyser tout en évitant une éventuelle remise en suspension des
flocs formés. La dose de la solution du produit à administrer est exprimée en mL/L est donnée
par la formule :

𝑻
𝑫 = (𝟏𝟐)
𝑪

 D : Dose de la solution du produit (mL/L)


 C : Concentration de la solution du produit (g/L)
 T : Taux du produit (g/m3)

PARTIE 2 : MATERIEL ET METHODES CHAPITRE IV : METHODES


34
Travaux de Fin d’Etudes

L’abattement de la turbidité est donné par la formule suivante :


𝑻𝒊 – 𝑻𝒇
𝑨 = ∗ 𝟏𝟎𝟎 (𝟏𝟑)
𝑻𝒊
 A : Abattement (%)
 Ti : Turbidité initiale (NTU)
 Tf : Turbidité finale (NTU)

Nous avons réalisé deux types d’essais de coagulation : des essais avec et sans l’ajout de
l’hypochlorite de calcium pour la pré-chloration. La dose d’hypochlorite de calcium correspond
à celle du break point.

IV.3.1.3- Détermination des paramètres d'évaluation du traitement


IV.3.1.3.1- Turbidité
La turbidité s’est mesurée à l'aide d'un turbidimètre de type HACH 2100P selon le protocole
suivant :

 remplir le flacon avec le filtrat jusqu'au trait de jauge ;


 essuyer la surface extérieure au moyen d'un tissu doux afin de ne pas laisser des
traces graisseuses ;
 placer le flacon dans la loge de mesure de l'appareil et fermer le capot ;
 mettre l'appareil sous tension et lire le résultat lorsque le signal est stable.

IV.3.1.3.2- pH et chlore
Le pH et le chlore se sont mesurés à l'aide d'un colorimètre Lovibond MD 100 selon le protocole
suivant :

 remplir le flacon avec l’eau à analyser jusqu'au trait de jauge ;


 y ajouter les réactifs Rouge de phénol et le DPD pour la lecture respectivement du
pH et du chlore ;
 essuyer la surface extérieure au moyen d'un tissu doux afin de ne laisser des traces
graisseux ;
 placer le flacon dans la loge de mesure de l'appareil ;
 faire la lecture.

IV.3.1.3.3- Autres éléments


La méthodologie de détermination des autres paramètres physico-chimiques (Fe, Mn2+, NH4+,
Al3+…) est donnée dans l’Annexe 2.

PARTIE 2 : MATERIEL ET METHODES CHAPITRE IV : METHODES


35
Travaux de Fin d’Etudes

IV.3.2- Pour la distribution


IV.3.2.1- Réseau actuel
Pour améliorer le réseau en considérant les besoins actuels, il faut changer certaines conduites
dans les deux zones de basses pressions. Il s’agit des conduites PVC 110 et PVC 90 alimentant
la zone I et les conduites PVC 63 alimentant la zone II. Dans la zone I il y a 7552,8 ml de
conduite PEHD DN 200 et 2903,9 ml de conduite PVC DN 110 à poser en remplacement tandis
que dans la zone II c’est 1226,9 ml de conduite PVC DN 110.
IV.3.2.2- Réseau futur
En considérant les besoins prévisionnels futurs à l’horizon 2035, l’aménagement apporté
précédemment ne peut pas résoudre le problème même en y incluant d’autres aménagements.
La solution restante est d’utiliser deux (02) réservoirs associés aux aménagements précédents,
mis à part ceux de la zone II, afin d’éviter les zones de basses pressions. La réalisation des
réservoirs nécessitera des conduites en fonte DN 200 de 7444 ml dont 4190 ml pour relier le
réservoir situé à Arrikoville et 3254 ml pour celui à Adahou. Le réservoir d’Arrikoville devra
être situé au coordonnées x= 367728,82 m, y= 656551,96 m et z=81 m avec une hauteur de 20
m, un niveau maximal de 4 m et un diamètre de 10 m. Celui d’Adahou devra être situé au
coordonnées x= 365818,78 m, y= 654092,01 m et z=66 m avec une hauteur de 36 m, un niveau
maximal de 4 m et un diamètre de 10 m.

PARTIE 2 : MATERIEL ET METHODES CHAPITRE IV : METHODES


36
Travaux de Fin d’Etudes

PARTIE 3 : RESULTATS ET RECOMMANDATIONS

N’ZI Kouassi Jean Jacques 37 IC3-ETE 2019-2020


Travaux de Fin d’Etudes

CHAPITRE V : RESULTATS
V.1- Pour le traitement
V.1.1- Analyses physico-chimiques
Les résultats des analyses physico-chimiques effectuées sur l’eau brute avant les essais au Jar-
Test sont consignés dans le tableau suivant.

Tableau 8 : Résultat d’analyse de l'eau brute.

Paramètres Eau Brute Directive OMS


Couleur (Pt-Co) 265 < 15
Turbidité (NTU) 6,14 <5
pH 7,37 6,5 < pH < 8,5
FeT (mg/L) 5,34 < 0,3
Mn2+ (mg/L) 0,597 < 0,4
Al3+ (mg/L) 0,09 < 0,2
NH4+ (mg/L) 0,85 < 1,5

D’après les résultats des analyses physico-chimiques, les paramètres comme la turbidité, la
couleur, le manganèse et le fer ont des concentrations trop élevées par rapport à la directive de
l’OMS pour l'eau potable. Les concentrations élevées de ces paramètres peuvent être dues à des
causes naturelles comme la composition chimique de la terre ou artificielles en rapport avec les
activités humaines.

V.1.2- Demande en chlore


Le résultat de l’analyse du chlore résiduel en fonction de la dose d’hypochlorite de calcium de
5g/L, au bout de deux (02) heures, est consigné dans le tableau 10.

Tableau 9 : Données du test de break-point.

Pots 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Hypo
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
(mL)
Chlore
0,5 0,6 0,2 0,3 1,0 1,3 2,4 3,4 4,3 5,1 5,3 5,8 5,8 5,9 5,9
Résiduel
6 1 5 6 3 6 9 9 5 8 9 6 8 3 7
(mg/L)

PARTIE 3 : RESULTATS ET RECOMMANDATIONS CHAPITRE V : RESULTATS


38
Travaux de Fin d’Etudes

A partir des résultats obtenus, nous avons tracé la courbe du break-point représentée par la
figure suivante :

DEMANDE EN CHLORE
7
Chlore résiduel (mg/L)

3 Break-point
2

0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
Dose d'hypo (ml)

Figure 14 : Courbe du break-point.

La courbe du break-point montre deux phases ; une évolution lente du chlore résiduel de 1 à
2g/m3 d’hypochlorite et une augmentation rapide du chlore résiduel de 4 à 15g/m3
d’hypochlorite en passant par un minimum de 3 g/m3. La phase d’évolution lente du chlore
résiduel caractérise d’une part la formation de chloro-amines et de leurs destructions et d’autre
part l’oxydation des matières organiques et inorganiques. La phase d’augmentation rapide du
chlore résiduel correspond à la zone d’apparition du chlore libre. Le point critique
correspondant au taux permettant d’avoir le minimum de chlore résiduel, est de 30 g/m3. Afin
de s’assurer de l’élimination totale des composés formés, le taux choisi est de 35 g/m3.

V.1.3- Etude de l'efficacité des coagulants


Les résultats enregistrés dans les tableaux qui suivront permettent de voir plus précisément les
différentes variations en ce qui concerne la turbidité, la couleur, le pH, l’aluminium résiduel, le
manganèse, le fer total et l’ammonium en fonction de la dose et du type de coagulant injecté.
Ces paramètres sont décisifs pour la détermination de la quantité optimale de coagulant pour
avoir une bonne coagulation. Cette quantité est choisie en fonction des critères suivants :

PARTIE 3 : RESULTATS ET RECOMMANDATIONS CHAPITRE V : RESULTATS


39
Travaux de Fin d’Etudes

Tableau 10 : Critère de sélection.

Paramètres Directive OMS

Couleur (Pt-Co) < 15

Turbidité (NTU) <5

pH 6,5 < pH < 8,5

FeT (mg/L) < 0,3

Mn2+ (mg/L) < 0,4

Al3+ (mg/L) < 0,2

NH4+ (mg/L) < 1,5

V.1.3.1- Efficacité du sulfate d’aluminium


 Essai de coagulation-floculation sans pré-chloration

Tableau 11 : Résultats de coagulation-floculation sans pré-chloration.

Becher 1 2 3 4
SA (ml) 10 11 12 13
Couleur (Pt-Co) 200 152 99 63
Turbidité (NTU) 5,4 5,01 3,26 2,14
pH 7 6,92 6,77 6,79
FeT (mg/l) 4,06 3,9 3,7 3,74
Mn2+ (mg/l) 0,589 0,558 0,575 0,545
Al3+ (mg/l) 0,245 0,291 0,262 0,166

En analysant le tableau 11 on constate que seul le bécher 4 de taux de traitement 130 mg/L a
un bon rendement se rapprochant peu des critères définis plus haut. Les autres béchers ont leur
turbidité, couleur ou aluminium résiduel supérieurs aux objectifs fixés. Par conséquent le taux
optimal de traitement sera 130 mg/L.

PARTIE 3 : RESULTATS ET RECOMMANDATIONS CHAPITRE V : RESULTATS


40
Travaux de Fin d’Etudes

 Essai de coagulation-floculation avec pré-chloration

Tableau 12 : Résultats de coagulation-floculation avec pré-chloration.

Becher 1 2 3 4
SA (ml) 10 11 12 13
Hypo Ca (ml) 3,5
Couleur (Pt-Co) 80 51 34 45
Turbidité (NTU) 3,78 3,01 2,06 1,78
pH 7,13 7 6,93 6,84
Cl2 (mg/l) 0,13 0,12 0,12 0,07
FeT (mg/l) 0,31 0,271 0,26 0,201
Mn2+ (mg/l) 0,425 0,368 0,358 0,362
Al3+ (mg/l) 0,125 0,2 0,214 0,202
NH4+ (mg/l) 0,36 0,28 0,27 0,25

En utilisant l’hypochlorite de calcium dans le traitement, on constate une amélioration de


l’abattement de la turbidité (Figure 15), de la couleur, de l’ammonium et des éléments
métalliques des échantillons traités. En effet, l’hypo utilisé a pour but d’oxyder la matière
organique et minérale dans l’eau permettant ainsi une bonne coagulation par le sulfate
d’aluminium. Le taux optimal choisi pour l’hypo est de 35 g/m3, résultat fourni par le test du
break-point.

 Variation de l’abattement de la turbidité en fonction de la dose en SA


120,00
Abatement de turbidité (%)

100 100 100 100


100,00

80,00 71,01
66,45 65,15
60,00 50,98
46,91
38,44
40,00
18,40
20,00 12,05

0,00
10 11 12 13
Dose de SA (ml)
SA avec hypo SA sans hypo L'idéal

Figure 15 : Histogramme de l’abattement de la turbidité en fonction de la dose de SA.

PARTIE 3 : RESULTATS ET RECOMMANDATIONS CHAPITRE V : RESULTATS


41
Travaux de Fin d’Etudes

 Variation du pH en fonction de la dose en SA

7,5
7,37 7,37 7,37 7,37
7,4
7,3
7,2 7,13
pH

7,1
7 7
7 6,92 6,93

6,9 6,84
6,77 6,79
6,8
6,7
9,5 10,5 11,5 12,5 13,5
Dose du SA (ml)
SA avec hypo SA sans hypo L'idéal

Figure 16 : Courbe de la variation du pH en fonction de la dose en SA.

La figure 16 nous montre une diminution progressive du pH avec l’augmentation de la dose de


sulfate d’aluminium. Cette baisse progressive du pH est due à la consommation des ions
bicarbonates lors de l’hydrolyse du sulfate d’aluminium dans l’eau. Lorsque le pH final des
échantillons est inférieur à la norme de potabilité de l’eau, l’on a recours à des produits
correcteurs d’acidité comme la chaux éteinte pour relever le pH.

V.1.3.2- Efficacité du polychlorure d’aluminium


 Essai de coagulation-floculation sans pré-chloration

Tableau 13 : Résultats de coagulation-floculation sans pré-chloration.

Becher 1 2 3 4
PAC W (ml) 4 5 6 7
Couleur (Pt-Co) 112 82 49 63
Turbidité (NTU) 3,53 3,18 1,71 1,63
pH 7,15 7,06 7,03 7
FeT (mg/l) 2,09 2,79 1,21 2,25
Mn2+ (mg/l) 0,499 0,486 0,499 0,451
Al3+ (mg/l) 0,099 0,152 0,178 0,151

PARTIE 3 : RESULTATS ET RECOMMANDATIONS CHAPITRE V : RESULTATS


42
Travaux de Fin d’Etudes

En analysant le tableau 14 on constate que les béchers 3 et 4 de taux respectifs de traitement 60


mg/L et 70 mg/L ont un bon rendement se rapprochant peu des critères définis plus haut. Les
autres béchers ont leurs paramètres trop supérieurs aux objectifs fixés hormis le pH. Par
conséquent le taux optimal de traitement pour raison économique est de 60 mg/L.

 Essai de coagulation-floculation avec pré-chloration

Tableau 14 : Résultats de coagulation-floculation avec pré-chloration.

Becher 1 2 3 4
PAC W (ml) 4 5 6 7
Hypo Ca (ml) 3,5
Couleur (Pt-Co) 51 44 29 40
Turbidité (NTU) 2,94 2,46 1,64 1,3
pH 7,24 7,15 7,14 7,09
Cl2 (mg/l) 0,09 0,12 0,08 0,13
FeT (mg/l) 0,36 0,28 0,24 0,192
Mn2+ (mg/l) 0,4 0,386 0,389 0,348
Al3+ (mg/l) 0,15 0,165 0,162 0,151
NH4+ (mg/l) 0,32 0,2 0,29 0,26

En utilisant l’hypochlorite de calcium dans le traitement, on constate une petite amélioration de


l’abattement de la turbidité (Figure 17), de la couleur, de l’ammonium et des éléments
métalliques des échantillons traités. En effet, l’hypo utilisé dans le traitement a pour but
d’oxyder la matière organique et minérale dans l’eau permettant ainsi une bonne coagulation
par le PAC. Le taux optimal choisi pour l’hypo est de 35 g/m3.

 Variation de l’abattement de la turbidité en fonction de la dose en PAC


120,00
100 100 100 100
Abatement de la

100,00
tubidité (%)

78,83
80,00 73,29 72,15 73,45 PAC W avec hypo
59,93 PAC W sans hypo
60,00 52,12
48,21
42,51 L'idéal
40,00
4 5 6 7
Dose du PAC W (ml)

Figure 17 : Histogramme de l’abattement de la turbidité en fonction de la dose de PAC.

PARTIE 3 : RESULTATS ET RECOMMANDATIONS CHAPITRE V : RESULTATS


43
Travaux de Fin d’Etudes

 Variation du pH en fonction de la dose en PAC

7,4 7,37 7,37 7,37 7,37

7,35
7,3
7,24
7,25
pH

7,2 7,15 7,15 PAC W avec hypo


7,14
7,15 PAC W sans hypo
7,09
7,1 7,06 L'déal
7,03
7,05 7
7
6,95
4 5 6 7
Dose du PAC W (ml)

Figure 18 : Courbe de la variation du pH en fonction de la dose en PAC.

La figure 18 nous montre une diminution progressive du pH avec l’augmentation de la dose du


PAC. Cette baisse progressive du pH est due à la consommation des ions bicarbonates lors de
l’hydrolyse du PAC dans l’eau. Lorsque le pH final des échantillons est inférieur à la norme de
potabilité de l’eau, l’on a recours à des produits correcteurs d’acidité comme la chaux éteinte
pour relever le pH.

V.1.4- Etude comparative de l’efficacité des coagulants


Après cette étude les remarques suivantes ressortent :

 l’emploi du PAC favorise la formation de moins de boues par rapport à l’emploi du


sulfate d’aluminium ;
 le PAC permet plus ou moins un meilleur abattement de la turbidité que le sulfate
d’aluminium selon nos doses considérées ;
 l’emploi du sulfate d’aluminium pour le traitement de l’eau entraine plus la
consommation de l’alcalinité par rapport au PAC, ce qui nécessite l’utilisation de plus
de produits correcteurs d’acidité par rapport au PAC.
 la rapidité de décantation des flocs avec la PAC par rapport à l’utilisation du sulfate
d’aluminium.
 le PAC est utilisé à de faible dose (faible taux), tandis que l’emploi du sulfate
d’aluminium nécessite généralement des taux élevés pour la neutralisation des
particules colloïdales.

PARTIE 3 : RESULTATS ET RECOMMANDATIONS CHAPITRE V : RESULTATS


44
Travaux de Fin d’Etudes

Les taux retenus pour l’étude du coût de traitement sont de 60 g/m3 pour le PAC et de 130 g/m3
pour le sulfate d’aluminium soit TSA ≃ 2*TPAC.

V.1.5- Coût du traitement chimique


Après la réalisation des différents essais et la détermination des taux de traitement qui en
résultent, le coût du traitement chimique d’un mètre cube d’eau brute en fonction du coagulant
utilisé est consigné dans les tableaux ci-après.

Tableau 15 : Coût du traitement chimique de l'eau en employant le sulfate d’aluminium.

Produits de Prix du produit Taux de traitement Coût du traitement


traitement (FCFA / Kg) (g/m3) (F/m3)
Hypo 1200 35
SA 249 130 125,33
Chaux 224 40

Le traitement chimique d’un mètre cube (1m3) d’eau par le sulfate d’aluminium revient à 125,33
F CFA soit environ 11 279 700 F CFA par mois.

Tableau 16 : Coût du traitement chimique de l'eau en employant le PAC.

Produits de Prix du produit Taux de traitement Coût du traitement


traitement (FCFA / Kg) (g/m3) (F/m3)
Hypo 1200 35
PAC 292 60 110,48
Chaux 224 40

Le traitement chimique d’un mètre cube d’eau par le PAC revient à 110,48 F CFA. Ce
traitement présente un gap supplémentaire de 14,85 F CFA. Ainsi en utilisant le PAC pour le
traitement de l’eau, la SODECI bénéficiera de 14,85 F CFA sur 1 m3. Avec une production
journalière de 90000 m3 par mois, nous pouvons déduire que la société fera un bénéfice
supplémentaire de 1 336 500 F CFA par mois soit 16 038 000 F CFA par année.

Il convient aussi de noter que l’utilisation du PAC modifie légèrement le pH de l’eau en


traitement par rapport à l’utilisation du sulfate d’aluminium. Cela implique une faible utilisation
d’élément correcteur du pH. De ce fait, le bénéfice supplémentaire calculé sera encore majoré.

PARTIE 3 : RESULTATS ET RECOMMANDATIONS CHAPITRE V : RESULTATS


45
Travaux de Fin d’Etudes

V.2- Pour la distribution


V.2.1- Besoin en eau
Il a été retenu après calcul sur la période 2014 - 2020 un taux de croissance moyen de 2,40%
par an pour la zone Reserve des Pays Emergents. Ce taux est ensuite réduit de 0,2% par période
de 5 ans afin de refléter le ralentissement observé du rythme de croissance. La projection est
effectuée aux horizons 2020, 2025, 2030 et 2035. Les résultats consignés dans le tableau ci-
dessous nous donnent la demande totale qui sera repartie aux nœud.

Tableau 17 : Evolution de la population et des besoins en eau.

-6 0 +5 +10 +15
Horizon
2014 2020 2025 2030 2035
Population 60578 69842 77870 85975 93996

Besoins en eau (L/s) 74,87 84,94 93,59 102,27 110,82

Ainsi, la demande en eau à horizon 2035 en fonction de la population à desservir en 2035 est
de 110,82 L/s. La modélisation du réseau a été faite sur la base de cette demande.

V.2.2- Réseau actuel


La figure ci-dessous nous présente les résultats sur le réseau suite aux aménagements faits en
considérant les besoins actuels.

Figure 19 : Résultat de simulation avec les besoins actuels après aménagement du réseau.

PARTIE 3 : RESULTATS ET RECOMMANDATIONS CHAPITRE V : RESULTATS


46
Travaux de Fin d’Etudes

Sur l’ensemble du réseau, les niveaux de pressions et perte de charge sont acceptables ; le réseau
se trouve ainsi optimisé.

V.2.3- Réseau futur


Les figures ci-dessous nous présentent les résultats sur le réseau suite aux aménagements faits
en considérant les besoins futurs. Ceci nous donne une idée de ce qu’il faut faire pour avoir un
réseau qui fonctionnera bien lorsque celui-ci sera sollicité aux heures de pointe.

Figure 20 : Résultat de simulation avec les besoins futurs après aménagement du réseau.

Sur l’ensemble du réseau, et pendant toute la durée de simulation (24 h), la pression minimale
reste supérieure à la pression minimale admissible (10 mCE). Les pertes de charge n’excèdent
pas non plus la valeur maximale de 10 m/km ; elles sont donc acceptables. Les pressions
maximales sont atteintes lorsque la demande en eau est la plus faible c’est-à-dire en milieu de
nuit (00 h). Les valeurs de pressions maximales observées sur le réseau n’excèdent pas les 80
mCE recommandée comme l’indique la figure suivante :

PARTIE 3 : RESULTATS ET RECOMMANDATIONS CHAPITRE V : RESULTATS


47
Travaux de Fin d’Etudes

Figure 21 : Pressions maximales à 00h

V.2.4- Devis quantitatif et estimatif


L’évaluation des coûts a été réalisée sur la base du bordereau des prix unitaires de l’ONEP. Il
s’agit d’évaluer les coûts des travaux qu’occasionnent l’aménagement retenu pour la desserte
en eau de la ville d’Agboville à long terme. Les conduites de refoulement et les deux châteaux
ne sont pas prises en comptes ; ainsi les coûts estimés dans cette partie sont ceux de la fourniture
et de la pose des canalisations permettant d’envoyer l’eau du château jusqu’au réseau de
distribution. Le coût estimatif total des aménagements proposés s’élève à 395 295 400 F CFA
hors TVA. Le tableau ci-dessous nous donne les grandes lignes des coûts des aménagements à
apporter ; il est repris de manière détaillée à l’Annexe 9.

Tableau 18 : Récapitulation du devis estimatif et quantitatif des aménagements proposés.

Prix total hors TVA


N° Désignation
(en FCFA)
INSTALLATION GENERALE DE CHANTIER ET
1 25 000 000
MESURE ENVIRONEMENTAL ET SOCIAL
2 TRAVAUX PRÉLIMINAIRES 6 450 000
3 TERRASSEMENT 20 439 000
4 CANALISATION 284 084 000
5 ETUDES, SUIVI ET CONTRÔLE TRAVAUX 10 000 000
6 PIECES SPECIALES DE RACCORD 29 279 600
7 PRIX SPECIAUX 20 914 000
TOTAL 395 295 400

PARTIE 3 : RESULTATS ET RECOMMANDATIONS CHAPITRE V : RESULTATS


48
Travaux de Fin d’Etudes

CHAPITRE VI : RECOMMANDATIONS
VI.1- Recommandations
L’étude comparative réalisée entre le PAC et le SA a révélé que le PAC nous donnerait une
meilleure qualité d’eau traitée à moindre coût par rapport au SA. C’est pourquoi nous
recommandons à la SODECI d’utilisé ce produit comme coagulant dans le procédé utilisé.
Egalement, il y a d’autres solutions non évaluées qui pourraient optimiser le procédé de
traitement réalisé ; il s’agit de :

 la réalisation d’un dragage de fond et d’un nettoyage de la broussaille environnant la


rivière Agbô pour stopper cette eutrophisation grandissante ;
 la nécessité de connaitre la provenance de cette rivière afin de sensibiliser toutes les
couches sociales y résidant en amont pour la préservation du bassin versant dans lequel
se trouve la rivière Agbô ;
 l’influence du manganèse dans le traitement en aval. Il faudrait permettre un long temps
de contact avec l’hypo pour éliminer le maximum de manganèse. Pour cela le charbon
actif doit être injecté depuis l’exhaure afin de permettre son action et son élimination.
Le point d’injection du charbon actif dans le procédé actuel pourrait être supprimer et
cela permettra à l’hypo d’éliminer le maximum de manganèse sans la neutralisation de
son action. Cette modification permettra également de réduire l’hypo en désinfection.

En ce qui concerne l’aménagement du modèle hydraulique/distribution d’eau potable, il est


recommandé de mettre en place deux (02) châteaux d’eau et de poser 10,46 km de conduites.
De plus, vu la vétusté de la majeure partie des canalisations, nous recommandons un
remplacement de toutes ces conduites.

VI.2- Evaluation de l’impact environnemental et social


Il s’agit de prendre en compte l’environnement dans la planification des aménagements en vue
de prévoir et de gérer les impacts négatifs et les conséquences des propositions d’aménagement.

VI.2.1- Impacts sur le milieu humain


VI.2.1.1- Impacts négatifs
 Les risques d’accidents lors de la réalisation des travaux ;

 Les risques d’infections respiratoires liées à la poussière lors de la réalisation des


travaux ;

PARTIE 3 : RESULTATS ET RECOMMANDATIONS CHAPITRE VI : RECOMMANDATIONS


49
Travaux de Fin d’Etudes

 La pollution sonore causée par les engins lors des travaux de construction peut
constituer un facteur de risque pour le système auditif des travailleurs.

 Les risques d’accidents de la route ;

 La perturbation de certaines activités ;

 L’interruption temporaire de la fourniture en eau ;

 La perte de biens fonciers.

VI.2.1.2- Impacts positifs


 La création d’emplois

 Le développement des activités économiques ;

 La production d’une eau de qualité à prix moindre ;

 L’amélioration du service d’alimentation en Eau Potable ;

 L’amélioration des conditions de vie de la population.

VI.2.2- Impacts sur le milieu biophysique


Les impacts sur le milieu biophysique concernent le sol, les eaux de surface et souterraines,
l’air, la végétation, la faune.

VI.2.2.1- Impacts négatifs


 la pollution de l’air par la poussière et les fumées qui se dégagent lors des travaux et de
l’utilisation des engins ;

 les rejets d’eaux usées ;

 la construction de nouvelles infrastructures va nécessiter d’importants mouvements du


sol (excavation, creusement, etc.) ;

 les travaux sur le chantier entraineront potentiellement une production de déchets


solides et liquides, constitués de déblais, résidus de matériau de construction
susceptibles de polluer le sol.

VI.2.3- Mesures d’atténuation


Le tableau ci-dessous résume les mesures d’atténuation des impacts négatifs générés à chaque
phase du projet sur le milieu biophysique et le milieu humain.

PARTIE 3 : RESULTATS ET RECOMMANDATIONS CHAPITRE VI : RECOMMANDATIONS


50
Travaux de Fin d’Etudes

Tableau 19 : Mesures de gestion environnementale et sociale.

Phases du Activités sources Milieux


Impacts potentiels Mesures de gestion
projet d'impacts récepteurs

. Port du cache-nez pour les travailleurs


Humain Destruction du couvert . Arrosage lors des activités susceptibles d’entrainer

Flore végétal Pollution de l’air l’émission de poussières


Phase
Installation du chantier
préparatoire Air Pollution sonore . Port de bouchons d’oreilles pour les travailleurs à

Perte de biens fonciers proximité des engins émettant des bruits


Sol
. Dédommagement des populations

Risques d’accidents de la
Humain . Disposer des panneaux de signalisation
route
Transport du matériel et
Sol . Eviter de faire circuler les engins de transport sur les
des matériaux Pollution de l’air
Phase de Air voies de trafic dense aux heures de forte circulation
Pollution sonore
travaux
Fouille et terrassement
Humain
. Mettre à la disposition des travailleurs les EPI (casques,
Excavation, déblai et/ou Risques d’accidents pour les
Sol cache-nez, bouchons d'oreilles, lunettes de sécurité,
remblai travailleurs

PARTIE 3 : RESULTATS ET RECOMMANDATIONS CHAPITRE VI : RECOMMANDATIONS


51
Travaux de Fin d’Etudes

Eau Pertes de biens fonciers chaussures de sécurité) et veiller à ce qu'ils les utilisent
sur le site de travail
Air Destruction du sol Pollution
de l’air . Indemniser les populations

Pollution sonore . Arrosage lors des activités susceptibles d’entrainer


l’émission de poussières
Production des déchets de
chantier, rejet des eaux usées, . Ramasser, trier et stocker les déchets dans des poubelles
Perturbation des activités qu'il faudra vider régulièrement
Pose de canalisations
économiques
. Mise en place de bâche pour l'évacuation des eaux

. Informer les populations sur le planning des travaux


quand cela peut occasionner une gêne particulière

. Enregistrer et traiter les plaintes des habitants

. Réparer les biens endommagés lors des travaux

Interruption temporaire de la . Informer les populations avant l’interruption du service


Phase
Maintenance et entretien Humain fourniture d’eau, rejets de afin qu’elles prennent leurs dispositions
d’exploitation
pièces usagées . Traiter les déchets de pièces usagées

PARTIE 3 : RESULTATS ET RECOMMANDATIONS CHAPITRE VI : RECOMMANDATIONS


52
Travaux de Fin d’Etudes

CONCLUSION

Le présent travail s’est articulé autour du thème : « Optimisation des procédés de traitement et
de la distribution d’eau dans la commune d’Agboville ». Il a pour objectif de contribuer à
l’amélioration du système AEP de ladite zone par la proposition d’un procédé de traitement
optimal et d’un aménagement du modèle hydraulique/distribution d’eau potable en vue
d’assurer une desserte totale satisfaisant la demande en eau potable de la ville d’Agboville.

Cette étude a permis d’appréhender les problèmes liés au système d’AEP depuis le captage
jusqu’à la distribution de cette localité. Il s’agit des problèmes tels que : la production d’eau
potable à coût élevé due à l’utilisation de grande quantité de produit au vu de la qualité de la
ressource qui est très variable et non maitrisée, la vétusté de la plupart des conduites et les
chutes de pression.

Au terme de cette étude, il ressort que pour améliorer ce système AEP et satisfaire la population,
l’utilisation du PAC comme coagulant en remplacement au sulfate d’aluminium dans le
traitement, la reconfiguration du procédé de traitement et l’aménagement du réseau de
distribution proposé devront être réalisés. L’utilisation du PAC avec un taux de traitement
estimé à 60 g/m3 contre 130 g/m3 de sulfate d’aluminium permettra un bénéfice supplémentaire
d’au moins 1 336 500 F CFA par mois pour le traitement. En ce qui concerne l’aménagement
du modèle hydraulique/distribution d’eau potable, il consistera d’abord à mettre en place deux
(02) châteaux d’eau et ensuite à poser 10,46 km de conduites. La pose des conduites a un coût
estimé à 395 295 400 F CFA hors TVA.

N’ZI Kouassi Jean Jacques 53 IC3-ETE 2019-2020


Travaux de Fin d’Etudes

BIBLIOGRAPHIE

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Guitry.
 Cardot C., 1999. Les traitements de l'eau : Procédés physico-chimiques et biologiques,
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N’ZI Kouassi Jean Jacques 54 IC3-ETE 2019-2020


Travaux de Fin d’Etudes

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 https://www.fluksaqua.com/fr/question/optimisation-des-procedes-de-
traitement/?action=nouvelle_question#
 https://www.suezwaterhandbook.fr/eau-et-generalites/processus-elementaires-du-
genie-physico-chimique-en-traitement-de-l-eau/coagulation-floculation/generalites

Consulté le 26/11/2020 :

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 https://www.polyacrylamidechina.com/fr/products/Polyaluminum-chloride-for-
drinking-water-treatment.html

N’ZI Kouassi Jean Jacques 55 IC3-ETE 2019-2020


Travaux de Fin d’Etudes

ANNEXE

Annexe 1 : Organisation générale de la SODECI. ................................................................... II


Annexe 2 : Protocole d'analyse des paramètres physico-chimiques. ...................................... III
Annexe 3 : Evolution des paramètres physico-chimiques sur l’eau brute, l’eau traitée et l’eau
distribuée. .................................................................................................................................. V
Annexe 4 : Evolution des taux de traitement et des coûts de production. ................................ X
Annexe 5 : Propriété caractéristique du PAC. ........................................................................XII
Annexe 6 : Réseau d’AEP sur Google Earth. ....................................................................... XIII
Annexe 7 : Directives de l’OMS. ......................................................................................... XIV
Annexe 8 : Matériels utilisés. ................................................................................................ XV
Annexe 9 : Devis estimatif et quantitatif des aménagements proposés. .............................. XVI

N’ZI Kouassi Jean Jacques I IC3-ETE 2019-2020


Travaux de Fin d’Etudes

Annexe 1 : Organisation générale de la SODECI.

PRESIDENT DU CONSEIL
D’ADMINISTATION

DIRECTEUR GENERAL

DIRECTEUR GENERAL
DES OPERATIONS

Attachée direction

Attachée direction

SECRETAIRE
GENERALE
DIRECTEUR FINANCIER ET COMPTABLE
DIRECTEUR BUDGET ET CONTROLE DE GESTION
DIRECTION LOGISTIQUE

DIRECTEUR GENERAL ADJOINT EXPLOITATION

DIRECTEUR EXPLOITATION ABIDJAN

DIRECTEUR EXPLOITATION
INTERIEUR
DIRECTEUR GENERAL ADJOINT TECHNIQUE

DIRECTEUR PRODUCTION ABIDJAN

DIRECTEUR ETUDE MAINTENANCE


TRAVAUX

DIRECTEUR ASSAINISSEMENT

DIRECTEUR DES RESSOURCES HUMAINES

N’ZI Kouassi Jean Jacques II IC3-ETE 2019-2020


Travaux de Fin d’Etudes

Annexe 2 : Protocole d'analyse des paramètres physico-chimiques.

Blanc Echantillon
Paramètres Symb Pro Typ Typ
Vol Réactifs Tps Vol Réactifs Tps
e e
50 ml d’eau à analyser + 1 acide ascorbic + 1 aluVer 3 = mélange
Aluminium Al3+ 10
25 mr 1 Bleaching 3 15 25 mr 15
3 goûttes minéral
3 goûttes minéral stabilizer
stabilizer
Ammonium NH4 + 380 25 e.d 3 goûttes polyvinyl alcool 1 25 e.a
3 goûttes polyvinyl alcool
1
1 ml de Nesler
1 ml de Nesler
Couleur vraie Coul 122 25 e.d 25 e.a
0,8 ml de Mercurique
0,8 ml de Mercurique Thiocyanate
Chlorure Cl - 70 10 e.d
0,4 ml Ferric ion Solution
2 10 e.a Thiocyanate 2
0,4 ml Ferric ion Solution
Cuivre Cu 2+ 135 10 mr 10 e.a 1 CuVer 1 2
Fer Ferreux Fe2+ 255 25 e.a 25 e.a 1 Ferrous ion 3
Fer Total Fe 265 25 e.a 25 e.a FerroVer 3 3
Fluor F 190 10 e.d 2 ml de SPANDS 1 10 e.a 2 ml de SPANDS 1
1 Ascorbic Acid
1 Ascorbic Acid 12 goûttes Alkaline-
Manganèse Mn 2+ 290 10 e.d 12 goûttes Alkaline- Cyanide 2 10 e.a Cyanide 2
12 goûttes PAN indicator 12 goûttes PAN
indicator
Nitrates NO3 353 10 e.a 10 e.a 1 nitra Ver 5 5

Nitrites NO2- 371 10 e.a 10 e.a 1 nitri Ver 3 20

Oxygène diss O2 445 10 ea 10 e.a 1 Accu Vac Ampul 2

N’ZI Kouassi Jean Jacques III


IC3-ETE 2019-2020
Travaux de Fin d’Etudes

Blanc Echantillon
Paramètres Symb Pro Typ Typ
Vol Réactifs Tps Vol Réactifs Tps
e e
Phosphore P 79 10 e.a 10 e.a 1 phos Ver 3 2
1 ml Molybdate 3
Silices SiO2 656 10 e.a 10 e.a 1 Acid Reagent 10
1 Citric Acid 2
Sulfates SO42- 680 10 e.a 10 e.a 1 sulfa Ver 4 5
0,5 ml sulfide 1 0,5 ml sulfide 1
Sulfures S2- 690 10 e.d
0,5 ml sulfide 2
5 10 e.a
0,5 ml sulfide 2
5

20 ml d’eau à analyser + 1 Zinco Ver 5 + 30 sec d’agitation = mélange réactionnel


Zinc Zn 2+ 780
10 mr 10 mr 0,5 ml Cyclohexanone 3
1 potassium 1
Potassium K+ 905 25 e.a 25 e.a 1 potassium 2 3
1 potassium 3
Titre 100 ml dans un erlenmeyer plonger un aimant placé sur l’agitateur magnétique ajouter une
Alcalimétrique TAC 100 e.a gélule d’indicateur vert de bromocrésol-rouge de méthyl. Doser avec acide sulfurique
complet (H2SO4) 0,16 N ou 1,6 N

Titre 100 ml dans un erlenmeyer plonger un aimant placé sur l’agitateur magnétique ajouter 1 ml de
hydrotimétrique THT 100 e.a
buffer solution hardness + une gélule de ManVer. Doser avec EDTA 0,08 N ou 0,8 N
total

Titre 100 ml dans un erlenmeyer plonger un aimant placé sur l’agitateur magnétique ajouter 2 ml
Hydrométrique THCa 100 e.a
d’hydroxyde de potassium + une gélule de CalVer. Doser avec EDTA 0,08 N ou 0,8 N
calcique

N’ZI Kouassi Jean Jacques IV


IC3-ETE 2019-2020
Travaux de Fin d’Etudes

Annexe 3 : Evolution des paramètres physico-chimiques sur l’eau brute, l’eau traitée et l’eau distribuée.

Janvier Février Mars Avril Mai

Paramètres EB ET ED EB ET ED EB ET EB ET ED EB ET ED

Couleur apparente 207 19 55 214 17 21 81 2 300 35 26 125 13 23


Turbidité 9,53 4,28 3,50 14,35 1,38 1,98 6,50 1,47 15,10 3,50 3,44 4,17
pH 6,58 5,79 5,31 6,56 5,64 5,67 6,04 5,74 6,30 5,82 5,90 7,40 7,53 7,71
Conductivité 215 280 290 257 309 290 247 316 177 345 336 221 317 310
Chlorures (Cl-) 62,0 44,0 40,0 39,0 46,0 42,0 22,0 48,0 18,5 18,7 20,0 32,0 23,4 20,6
Sulfates (SO42-) 1 39 39 1 54 39 1 37 0 51 46 1 32 33
Silices (SiO2) 15,4 16,7 16,7 23,7 19,1 17,5 17,6 15,8 15,7 23,7 19,8 21,4 19,1 18,8
Titre Hydrotimétrique
2,80 4,20 3,80 3,10 7,90 5,30 4,20 5,00 3,10 6,90 6,80 4,80 9,40 8,00
Calcique
Titre Hydrotimétrique
5,20 7,00 6,00 4,70 8,30 6,40 6,00 6,80 4,60 9,80 9,60 5,80 11,00 11,00
Total
Température 26,6 26,4 28,3 27,4 28,9 28,3 28,1 29,4 21,6 20,7 20,3 30,6 30,8 29,9
Titre Alcalimétrique
4,40 1,00 0,60 4,70 1,10 1,30 4,00 1,00 4,20 1,60 2,10 6,20 6,00 4,80
Complet
Ammonium (NH4+) 0,93 0,30 0,21 0,90 0,28 0,21 0,43 0,02 0,99 0,00 0,01 0,52 0,18 0,19
Fer ferreux (Fe2+) 0,04 0,05 0,07 0,96 0,03 0,08 0,05 0,01 0,02 0,00 0,02 0,02 0,01 0,00
Fer total (Fe) 2,03 0,55 0,54 1,68 0,24 0,09 1,22 0,25 3,27 0,17 0,28 1,16 0,26 0,25
Manganèse (Mn2+) 0,106 0,184 0,150 0,269 0,159 0,150 0,155 0,093 0,084 0,119 0,099 0,233 0,138 0,141
Aluminium (Al3+) 0,132 0,244 0,218 0,105 0,459 0,388 0,100 0,183 0,088 0,294 0,332 0,070 0,741 0,536
Nitrates (NO3-) 1,2 0,9 0,3 9,9 3,4 3,1 0,6 4,1 11,8 4,1 4,2 0,8 2,1 2,5

N’ZI Kouassi Jean Jacques V


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Travaux de Fin d’Etudes

Janvier Février Mars Avril Mai

Paramètres EB ET ED EB ET ED EB ET EB ET ED EB ET ED

Nitrites (NO2-) 0,330 0,002 0,007 0,007 0,021 0,007 0,016 0,051 0,000 0,010 0,005 0,003 0,004 0,013
Oxydabilité (KMnO4,
16,10 2,20 2,60 11,60 1,70 1,64 11,20 1,80 12,03 3,66 1,30
acide, chaud)
Hydrogène sulfuré (S2-) 9 1 0 4 0 2 0 0 8 1 1 7 0 3
Cuivre (Cu2+) 0,02 0,02 0,02 0,23 0,02 0,18 0,03 0,01 0,01 0,01 0,03 0,05 0,03 0,01
Zinc (Zn2+) 0,56 0,68 0,26 0,44 0,47 0,29 0,01 0,12 0,03 0,02 0,02 0,01 0,02 0,00
Phosphates (PO43-) 1,10 0,33 0,12 0,77 0,30 0,12 0,30 0,11 7,60 1,02 0,31 0,22 0,19 0,13
Fluor (F-) 0,14 0,12 0,13 0,18 0,11 0,13 0,25 0,27 0,33 0,31 0,27 0,08 0,08 0,07
Potassium (K+ ) 11,5 11,7 11,8 11,4 11,6 11,7 5,4 6,1 8,0 6,8 6,6 4,3 4,7 4,7
Chlore libre (Cl2) 0,14 0,11 2,31 0,33 1,73 4,31 2,35 0,51 0,12
Oxygène Dissous (O2) 7,60 6,40 6,30 7,60 6,60 6,10 8,30 7,40 6,80 7,90 5,90 7,50

Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre

Paramètres EB ET ED EB ET EB ET ED EB ET ED EB ET ED EB ET ED

Couleur apparente 270 15 15 149 26 84 22 22 204 2 6 133 24 3 246 6 10


Turbidité 17,40 2,20 2,11 6,66 2,22 6,03 1,91 1,49 22,90 0,42 1,55 6,03 2,50 0,38 8,48 0,47 1,29
pH 6,94 6,75 6,42 6,66 6,48 6,45 7,00 6,69 6,38 6,97 7,05 7,40 7,27 7,23 7,10 7,27 7,30
Conductivité 206 244 271 188 274 353 446 401 368 512 520 365 452 481 360 455 479
Chlorures (Cl-) 35,0 48,0 41,0 27,0 33,0 53,0 62,0 61,0 68,0 79,0 76,0 74,0 85,0 80,0 75,0 82,0 73,0

N’ZI Kouassi Jean Jacques VI


IC3-ETE 2019-2020
Travaux de Fin d’Etudes

Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre

Paramètres EB ET ED EB ET EB ET ED EB ET ED EB ET ED EB ET ED

Sulfates (SO42-) 0 33 40 1 34 0 24 24 1 30 28 0 32 34 0 69 73
Silices (SiO2) 17,9 16,9 18,3 18,9 16,2 22,1 20,3 20,7 23,8 24,1 26,3 22,1 20,3 20,7 22,0 16,0 18,1
Titre
Hydrotimétrique 3,10 3,70 4,80 4,00 7,20 3,70 6,00 4,80 3,60 7,10 8,10 4,80 6,50 6,80 7,10 9,70 10,40
Calcique
Titre
Hydrotimétrique 5,20 5,70 6,60 6,10 9,60 6,90 8,10 7,50 7,20 10,10 12,30 6,70 9,10 9,60 10,00 15,30 17,90
Total
Température 28,3 30,4 28,3 28,8 28,0 31,9 29,3 29,3 26,4 26,8 27,0 26,9 27,1 30,5 26,7 27,1 27,8
TAC 3,10 2,00 0,40 5,20 4,40 6,40 10,40 3,60 8,10 9,10 10,00 7,00 9,80 6,80 7,50 4,40 5,50
Ammonium (NH4+) 0,91 0,23 0,12 0,61 0,21 0,37 0,02 0,18 1,44 0,22 0,27 1,25 0,05 0,06 0,46 0,10 0,02
Fer ferreux (Fe2+) 0,06 0,02 0,02 0,01 0,01 0,00 0,01 0,01 0,12 0,00 0,01 1,87 0,00 0,01 0,04 0,01 0,00
Fer total (Fe) 1,58 0,02 0,13 1,52 0,29 0,37 0,09 0,15 1,86 0,03 0,04 4,44 0,27 0,22 0,58 0,19 0,02
Manganèse (Mn2+) 0,060 0,027 0,024 0,046 0,029 0,051 0,068 0,075 0,091 0,036 0,024 0,494 0,354 0,338 0,711 0,283 0,128
Aluminium (Al3+) 0,032 0,099 0,085 0,060 0,701 0,019 0,292 0,265 0,044 0,112 0,079 0,122 0,219 0,126 0,026 0,015 0,011
Nitrates (NO3 -) 0,2 3,0 2,6 2,6 4,3 1,0 4,9 4,2 3,4 2,3 4,1 1,9 5,1 5,3 1,5 3,6 3,7
Nitrites (NO2-) 0,003 0,014 0,006 0,001 0,010 0,007 0,008 0,008 0,006 0,005 0,008 0,009 0,007 0,008 0,001 0,001 0,003
Oxydabilité 14,10 3,92 16,00 5,92 4,58
Hydrogène sulfuré
16 3 1 6 0 10 1 0 30 1 1 68 0 1 3 0 0
(S2-)
Cuivre (Cu2+) 0,03 0,04 0,03 0,01 0,03 0,05 0,02 0,02 0,05 0,02 0,04 0,08 0,03 0,02 0,00 0,00 0,02
Zinc (Zn2+) 0,07 0,05 0,03 0,02 0,02 0,00 0,01 0,00 0,04 0,03 0,01 0,06 0,05 0,04 0,01 0,00 0,03
Phosphates (PO43-) 0,80 0,18 0,19 0,73 0,28 0,22 0,20 0,19 1,33 0,23 0,17 1,36 0,69 0,55 1,08 0,19 0,08

N’ZI Kouassi Jean Jacques VII


IC3-ETE 2019-2020
Travaux de Fin d’Etudes

Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre

Paramètres EB ET ED EB ET EB ET ED EB ET ED EB ET ED EB ET ED

Fluor (F-) 0,23 0,10 0,19 0,00 0,00 0,05 0,16 0,00 0,15 0,08 0,06 0,13 0,05 0,04 0,37 0,36 0,30
Potassium (K+ ) 11,9 11,3 10,4 7,4 7,8 5,5 5,8 6,0 5,7 5,6 5,7 5,5 5,6 5,5 7,3 7,0 7,1
Chlore libre (Cl2) 2,67 3,26 2,18 2,20 0,19 2,86 1,66 3,71 0,32 3,15 0,49
Oxygène Dissous
6,70 8,50 9,80 12,30 7,90 11,40 11,10 5,60 9,90 10,30
(O2)

27/10/2020 26/11/2020 17/12/2020


CHR MOUTCHO ERRYMAC CHR ERRYMAC LAOUGUIE BANGUIE CE CHR ERRYMAC LAOUGUIE MOUTCHO CE
Couleur - - - 32 42 20 33 31 49 18 48 27 44
Turbidité 4,97 5,81 11,7 2 4 3 5 5 3,1 1,4 2,36 2,56 3,6
pH 7,15 < 6,5 6,75 - - - - - - - - - -
Cl2 0,12 < 0,2 0,11 0,14 0,23 0,05 0,12 0,42 2,56 0,11 0,2 0,09 3,02
Fe 0,15 0,15 0,1 - - - - - - - - - -
Mn2+ 0,1 0,1 0,1 - - - - - - - - - -
NH4+ 0,2 0,3 0,3 - - - - - - - - - -
Al3+ > 0,8 0,8 > 0,8 0,12 0,12 0,12 0,12 0,12 0,198 0,159 0,132 0,12 0,201

N’ZI Kouassi Jean Jacques VIII


IC3-ETE 2019-2020
Travaux de Fin d’Etudes

18/12/2020 08/01/2021
CHR ERRYMAC LAOUGUIE MOUTCHO CE CHR ERRYMAC LAOUGUIE MOUTCHO BANGUIE CE
Couleur 18 12 12 16 34 21 3 92 25 27 36
Turbidité 3,71 1,01 1,95 1,03 1,72 1,71 0,38 4,56 1,74 2,18 3,35
pH - - - - - 7,26 7,23 7,12 6,7 7,11 7,23
Cl2 2,11 0,24 0,08 1,69 2,42 0,32 0,16 0,14 0,1 0,28 0,18
Fe - - - - - - - - - - -
Mn2+ - - - - - 0,172 0,038 0,525 0,477 0,132 0,394
NH4+ - - - - - - - - - - -
Al3+ 0,165 0,075 0,112 0,071 0,083 - 0,058 - 0,126 - -

N’ZI Kouassi Jean Jacques IX


IC3-ETE 2019-2020
Travaux de Fin d’Etudes

Annexe 4 : Evolution des taux de traitement et des coûts de production.

2020

SAISON SECHE SAISON DES PLUIES


Janv Fév Mars Avril Mai Juin Juill Août
Eau traitée 94 007 102 806 90 133 98 607 94 822 97 778 89 150 93 307
Production
Eau brute 115 080 130 760 115 500 125 998 121 567 123 160 108 080 100 290
Sulfate 76,59 73,93 83,21 69,97 95,97 106,87 121,70 130,75
Chaux 1,60 1,46 2,22 2,03 4,75 4,09 0,56 4,29
Taux Traitement (g/m3) Hypo 4,31 3,94 4,72 3,70 3,85 7,72 30,29 18,70
Hypo
19,63 16,20 18,47 17,80 20,41 17,49 0,00 10,61
briquette
Sulfate 1728000 1824000 1800000 1656000 2184000 2508000 2604000 2928000
Chaux 32550 32550 43400 43400 97650 86800 10850 86800
Dépenses Produits Hypo 495720 495720 520200 446760 446760 924120 3304800 2135880
Hypo
2826540 2550780 2550780 2688660 2964420 2619720 0 1516680
briquette
Dépense Total Produits (Frs) 5082810 4903050 4914380 4834820 5692830 6138640 5919650 6667360
Coût Traitement (F/m3) 54,07 47,69 54,52 49,03 60,04 62,78 66,40 71,46

N’ZI Kouassi Jean Jacques X


IC3-ETE 2019-2020
Travaux de Fin d’Etudes

2020 2021
PETITE SAISON DES PLUIES SAISON SECHE
Sept Oct Nov Déc Janv Fév Mars
Eau traitée 89 877 90 144 90 758 22 623 99 125 106 234 97 057
Production
Eau brute 109 606 109 937 118 375 26 306 112 642 116 741 110 292
Sulfate 127,40 103,72 119,55 130,40 277,43 262,16 204,00
Chaux 17,25 26,90 13,77 4,42 0,25 34,36 27,82
Taux Traitement (g/m3)
Hypo 6,95 7,65 7,77 3,98 9,08 54,64 44,51
Hypo briquette 28,54 25,96 22,81 7,96 1,36 0,00 0,00
Sulfate 2748000 2244000 2604000 708000 6600000 6684000 4752000
Chaux 336350 526225 271250 21700 5425 792050 585900
Dépenses Produits
Hypo 765000 844560 862920 110160 1101600 7105320 5287680
Hypo briquette 3929580 3584880 3171240 275760 206820 0 0
Dépense Total Produits (Frs) 7778930 7199665 6909410 1115620 7913845 14581370 10625580
Coût Traitement (F/m3) 86,55 79,87 76,13 49,31 79,84 137,26 109,48

N’ZI Kouassi Jean Jacques XI


IC3-ETE 2019-2020
Travaux de Fin d’Etudes

Annexe 5 : Propriété caractéristique du PAC.

N’ZI Kouassi Jean Jacques XII IC3-ETE 2019-2020


Travaux de Fin d’Etudes

Annexe 6 : Réseau d’AEP sur Google Earth.

N’ZI Kouassi Jean Jacques XIII IC3-ETE 2019-2020


Travaux de Fin d’Etudes

Annexe 7 : Directives de l’OMS.

Paramètres Unités Directives Paramètres Unités Directives


OMS OMS
Couleur Pt-Co < 15 Oxygène mg/L -
Dissous (O2)
Turbidité NTU <5 Chlore libre mg/L 0,2 < Cl2 < 5
(Cl2)
pH - 6,5 < pH < 8,5 Potassium mg/L -
(K+)
Conductivité µS/cm - Fluor (F-) mg/L < 1,5
Chlorures (Cl-) mg/L < 250 Phosphates mg/L -
(PO43-)
Sulfates (SO42-) mg/L < 250 Zinc (Zn2+) mg/L <3
Silices (SiO2) mg/L - Cuivre mg/L <2
(Cu2+)
Titre °F - Hydrogène mg/L < 50
Hydrométrique Sulfuré (S2-)
Calciques
Titre °F - Oxydabilité mg <5
Hydrométrique (KMnO4, O2/L
Total acide,
chaud)
Température °C - Nitrites mg/L <3
(NO2-)
Titre °F - Nitrates mg/L < 50
Alcamétrique (NO3-)
Complet
Ammonium mg/L < 1,5 Aluminium mg/L < 0,2
(NH4+) (Al3+)
Fer ferreux mg/L < 0,3 Manganèse mg/L < 0,4
(Fe2+) (Mn2+)
Fer total (Fe) mg/L < 0,3

N’ZI Kouassi Jean Jacques XIV IC3-ETE 2019-2020


Travaux de Fin d’Etudes

Annexe 8 : Matériels utilisés.

a : Floculateur b : PAC c : Turbidimètre d : Balance

e : Pots pour Break-point f : Colorimètre

g : Spectrophotomètre h : Verrerie

i : Réactifs

N’ZI Kouassi Jean Jacques XV IC3-ETE 2019-2020


Travaux de Fin d’Etudes

Annexe 9 : Devis estimatif et quantitatif des aménagements proposés.

Prix
unitaire Prix total hors
N° Désignation Unité Quantité
hors TVA TVA (en FCFA)
(en FCFA)
INSTALLATION GENERALE
DE CHANTIER ET MESURE
1
ENVIRONEMENTAL ET
SOCIAL
1.1 Installation générale de chantier FF 1 10 000 000 10 000 000
1.2 Mesure environnemental et social FF 1 15 000 000 15 000 000
Sous Total 1 25 000 000
2 TRAVAUX PRÉLIMINAIRES
2.1 Démolition et réfection
Démolition et réfection en
2.1.1 m3 30 35 000 1 050 000
maçonnerie
Démolition et réfection en béton
2.1.2 m3 65 75 000 4 875 000
armé
Démolition et Réfection de
2.2 chaussée ou de Trottoir et
Traversée de voie ferrée
2.2.1 Pour chaussée ou trottoir bitumé m2 30 15 000 450 000
Démolition et réfection en béton
2.2.2 m2 10 7 500 75 000
armé
Sous Total 2 6 450 000
3 TERRASSEMENT
Fouille en tranchée en terrain
de toute nature pour
canalisations et accessoires
Tranchées pour pose de
3.1 canalisation de profondeur 0,8m ; m3 4 183 2 000 8 366 000
largeur 0,5m
Remblais pour fermeture de
3.2 m3 4 183 1 000 4 183 000
fouille

Fourniture de sable d'apport

Extraction, chargement, transport


3.3 m3 584 10 000 5 840 000
et mise en place de sable

Fonçage en terrain latéritique

Traversée de chaussée et trottoir


3.4 m2 41 50 000 2 050 000
bitumés par fonçage
Sous Total 3 20 439 000

N’ZI Kouassi Jean Jacques XVI IC3-ETE 2019-2020


Travaux de Fin d’Etudes

Prix
unitaire Prix total hors
N° Désignation Unité Quantité
hors TVA TVA (en FCFA)
(en FCFA)
4 CANALISATION
Fourniture et pose de canalisation
4.1 ml 2 904 25 000 72 600 000
PVC 110 PN10
Fourniture et pose de canalisation
4.2 ml 7 553 28 000 211 484 000
PEHD 200 PN10
Sous Total 4 10 457 284 084 000
ETUDES, SUIVI ET 10 000
5 Ens 1 10 000 000
CONTRÔLE TRAVAUX 000
Sous Total 5 10 000 000
PIECES SPECIALES DE
6 29 279 600
RACCORD
Sous Total 6 29 279 600
7 PRIX SPECIAUX
7.1 Essais partiels de pression sur la ml 10 457 1 500 15 685 500
7.2 conduite
Désinfection la conduite ml 10 457 500 5 228 500
Sous Total 7 20 914 000
TOTAL 395 295 400

N’ZI Kouassi Jean Jacques XVII IC3-ETE 2019-2020

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