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MODULE: SUIVIS DES TRAVAUX DE REALISATIONS INSFP BTP CHLEF

Contrôle de matériels
1- Matériel de Béton bitumineux et grave bitume
1.1- La balayeuse de voirie

est un véhicule de nettoyage des espaces publics. Également appelée nettoyeur de voirie, elle permet
d'améliorer la propreté de la voirie, particulièrement là où s'accumule la saleté d'origine naturelle (feuilles)
ou humaine (emballages).
La balayeuse agit sur la surface comme un balai traditionnel, c'est le mouvement des poils d'une ou
plusieurs brosses qui déplace les déchets et les poussières.
Comme sur un balai classique, l'écartement et la souplesse des poils
définissent la qualité du balayage :
 déchets légers : poils souples,

 déchets lourds : poils rigides,


 petits déchets : brosse dense,
 gros déchets : brosse claire.
Sur la balayeuse, le mouvement linéaire du balai manuel est
transformé en un mouvement circulaire afin de pouvoir mécaniser son action de manière endurante.
1.2- Différents types de balayeuses : frontale ou axiale
les différents types de balayeuse sont :
 Balayeuse frontale :

o possède un ou plusieurs rouleaux cylindriques tournant


en sens inverse du sens d'avancement,
o sa brosse relève du sol la poussière et les déchets.
 Balayeuse axiale :
o à brosses circulaires horizontales ou inclinables,
o déplacent et relèvent la poussière et les déchets pour ramassage.

 Balayeuse combinée à brosses axiales et frontales.

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2- Compacteur (charge et pression des pneus…etc.)


2.1- Définition
Un compacteur, appelé également rouleau compresseur, est un engin de compactage anciennement à
traction animale, aujourd'hui motorisé, caractérisé par des roues cylindriques lisses ou à relief dit « pied de
mouton », servant à tasser le sol support ou toute autre couche d'une voie carrossable.
Le rouleau compacteur agit par l’application d’une charge statique ou d’une charge dynamique combinée à
des vibrations. Il existe différents types de rouleaux compacteurs dont ( selon le GTR):
•Les compacteurs à pneus : Pi
•Les compacteurs vibrants à cylindres lisses : Vi.
•Les compacteurs vibrants à pieds dameurs : VPi
•Les compacteurs statiques à pieds dameurs : Spi
•Les grosses plaques vibrantes : PQi
i est le n° de la classe de l'engin, il croit avec l’efficacité du compacteur.
Tous les compacteurs pris en compte dans ce module ont un largueur supérieur ou égal à 1,30 m, sauf les
plaques vibrantes qui sont plus petites.

Les caractéristiques principales des compacteurs à prendre en compte sont :


o La largeur unitaire de compactage
o La charge statique transmise à l’enrobé
o Charge par roue et pression de gonflage pour les compacteurs à pneus ;
o Masse par centimètre de génératrice des cylindres vibrants ou statiques ;
o Pression statiques des plaques vibrantes.

Pi pneumatique
Vi : vibrant mono ou Tricycle/tandem
Vpi : vibrants a pieds dameurs
Spi : statiques a pieds dameurs
PQi : plaque vibrante

2.2. Type des compacteurs pour le noir


Dans les Travaux de bitumes on a :
A- le rouleau compacteur à pneumatiques Pi;
Les compacteurs à pneumatiques sont destinés aux travaux de
finition de surface des enrobés, mais aussi des sols.
Ils assurent un compactage avec ménagement des couches minces ou
des mélanges sensibles à la poussée. On les utilise également là où

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les vibrations pourraient présenter des risques. L’action des pneumatiques permet de réaliser un
excellent scellement de surface des enrobes bitumineux et améliore considérablement la rugosité des
revêtements.
La classification d’après par la charge par roue :

P1 25kn≤CR≤ 40kn

P2 40kn≤CR≤ 60kn

P3 60kn≤CR

B- le rouleau compacteur vibrants à cylindres lisse :


On trouve 5 catégories de compacteurs vibrants.
V1 / charge/cm de 15 à 25 kg ... A0 = 0.5 mm
V2 / charge/cm de 25 à 40 kg ... A0 = 0.8 mm
V3 / charge/cm de 40 à 55 kg ... A0 = 1.0mm
V4 / charge/cm de 55 à 70 kg ... A0 = 1.3mm
V5 / charge/cm +70 kg ... A0 = 1.6mm
A0, l'amplitude nominale correspond à la moitié du mouvement vertical de la bille qui vibre sans entrer en
contact avec le sol.

C- Les compacteurs statiques (à cylindre lisse)


De moins en moins utilisés sauf pour le cylindrage d’enduits superficiels et le compactage d’enrobés très
minces < à 4 cm.

Les morphologies tandem ou tricycle sont les plus couramment rencontrées.

D- la plaque vibrante
Utilisation pour petits travaux ou à proximité d’ouvrages.

La classification est faite à partir du paramètre pression statique sous la plaque Mg/S en kilo pascals (kPa)
et Mg/S devient 100 M / S car :

M = masse globale de la machine en kg


g = accélération de la pesanteur arrondie à 10m/s²
S = surface de la plaque en cm²

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2.3- Débit d’un compacteur

Le débit théorique d’un compacteur est la quantité horaire de matériau Q qu’il est capable de densifier à
l’objectif qualité demandé exprimée :

 En t/h (tonne/heure) pour les chaussées et enrobés


 En m3/h (m3/heure) pour les terrassements

NB : la loi de calcul de débit Q est approximative (ces résultats sont confirmées par une planche d’essais).

Les différents coefficients k1 et k2

K1 : de 0.8 Chantier ferme ;


0.7 : faible circulation ;
0.6 Circulation moyenne ;
0.5 : encombrement ;

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Définition de la largeur de compactage L


Elle correspond à la largeur compactée et est illustrée ci-dessous
2L L

Les facteurs influençant le compactage

 Formulation :
 Dimension des granulats
 Teneur en bitume
 Type de bitume (polymères, etc.)
 Forme et angularité des granulats
 épaisseur et dimension des granulats
 Température
 Ambiante (vent, soleil, etc.)
 Température de l’enrobé livré
 Bonnes pratiques
 Largeur du rouleau : doit couvrir la largeur du tapis en 3 passes
 Terminer à angle
 Réduire la vitesse avant l’arrêt
 Ne pas tourner à l’arrêt
 La 2ème passe doit effacer les marques de la 1ère.
 Cesser vibrations à l’arrêt.
 Les caractéristiques de vibration d’un engin vibrant : fréquence et moment excentrique.

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3- La répondeuse à émulsion
3.1- lexique
Les répondeuses à émulsion (appelées également bouilles sur le terrain) sont des petites citernes remplies
d’émulsion équipées d’une rampe à l’arrière du véhicule pouvant atteindre jusqu’à 5m de largeur!
Elles sont utilisées pour faire des gravillonnages avec l’aide d’un gravillonneur mais également devant les
enrobées, entre chaque couche afin de bien coller.
La température de répandage de l’émulsion est comprise entre 60 et 80°C.
une répondeuse de liant est capable de répandre un dosage donné de liant compris dans une fourchette de
0,7 a 2.5 kg/m2
elle est constituée par :
 Une citerne calorifugée (équipée d’un système de réchauffage) montée sur un châssis de camion.
 Une rampe de répandage du liant, dont la largeur de base de 2.00 m peut être portée a près de 5.00
m grâce a deux rallonges.
 Un système de dosage et de contrôle du liant, des abaques sont fournis par le constructeur, donnant
le dosage en fonction de la largeur de repandage et de la vitesse d’avancement.

L'élément important de la répandeuse est constitué par ICI rompe. Celle-ci est constituée par des
jets, espacés de 100 ou 125 mm
On distingue les jets plats utilisés avec les répandeuses moyenne pression (de 0,5 à 2 bars) et les jets
coniques que l'on trouve sur les répandeuses a haute pression (3 a 5 bars).
Quel que soit le type de matériel, la règle est que Chaque point du sol soit "arrosé" par trois jets
Pour obtenir un dosage régulier et homogène au niveau du sol, cela impose que chaque jet débite
rigoureusement la même quantité de liant.
On doit s'assurer avant chaque répandage qu'aucun jet n'est bouché, et que la rampe est réglée a la bonne
hauteur avec : h≥d

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3.2- Couche d'imprégnation et couche d'accrochage

Les couches d'accrochage unissent les couches d'enrobés entre elles.


Son rôle est d’assurer l’adhérence et le collage dans la chaussée pour la rendre monolithique et ainsi éviter
son cisaillement.

Les couches d'imprégnation unissent les matériaux granulaires à la couche de base en enrobés.
C’est pour lier les matériaux de surface de la couche de base avant d’appliquer la couche de roulement pour
éviter la fissuration de celle-ci ou même éviter le bitume de la couche de roulement de se pénétrer dans la
couche de base.
Elle empêche aussi l’infiltration de l’eau dans le corps de la chaussée par endroits fissurés de la couche de
roulement afin d'assurer la durabilité.

3.3- CARACTÉRISTIQUES ET AVANTAGES COMMUN


 Améliore la liaison des couches de pavage.
 Prévient les glissements des couches et la fissuration.
 Améliore les capacités portantes de la chaussée en fusionnant les couches superposées ensemble.
 Améliore la densité de l’enrobé en réduisant le glissement des couches pendant la compaction.
 Prolonge la durée de vie de la chaussée et diminue les coûts d’entretien.

4- Le gravillonneur
Un camion gravillonneur, évoluant en marche arrière, benne relevée, quelques mètres derrière la
répondeuse, dépose les gravillons. Ce camion est équipé à l’arrière d’un dispositif d’épandage à partir
d’une passerelle fixée en lieu et place du hayon arrière de la benne. L’ouvrier gravillonneur (vannier) règle
la largeur et le dosage des gravillons à partir d’un pupitre de commande.

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Le mode de fonctionnement :

L’implantation d’une porte tapis de déversement latéral nécessite une


hauteur minimal afin que le matériel ne porte pas au sol en travail.

Elle est déterminée en charge, benne inclinée a 40° et doit être au


minimum de 1,00 m

2.1- Compactage

De toutes les actions que comporte la construction d’un revêtement bitumineux de qualité, le compactage
est l’étape ayant le plus d’impact sur la durabilité et l’uni de la chaussée.

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1.3- Contrôle de poste d’enrobé

1.3.1- définition

Les bétons bitumineux sont fabriqués dans des centrales d’enrobage,

Une centrale d'enrobage est une installation industrielle fixe ou semi-mobile où l'on produit, selon des
préconisations techniques précises, de l'enrobé (appelé aussi enrobé bitumineux ou béton bitumineux)
servant à constituer la surface de roulement des routes, pistes d'aéroports et autres aires de circulation.

 Fonctions d'une centrale d'enrobage

Une centrale d'enrobage a pour fonction de fabriquer, à partir de granulats constituant la charge d'une part,
d'huiles bitumineuses constituant le liant d'autre part, un béton bitumineux destiné au revêtement des routes
et aires de roulement.

Ce béton bitumineux est plastique entre 100 et 200°C environ ; il est inélastique ou légèrement élastique
au-dessous de ces températures.

 La centrale a pour matières premières :


 Des granulats (sable, gravier concassé...)
 du bitume.

1.3.2- Types de centrales d’enrobage :

Selon leur mode de fonctionnement, les centrales d’enrobage sont classées selon les catégories suivantes:

a- Centrales discontinues :
Les opérations de préparation du mélange et de malaxage sont réalisées par gâchées successives dans un
malaxeur interrompant le flux de matériaux .

b- Centrales continues :
Les opérations de préparation du mélange et du malaxage sont réalisées par des équipements et systèmes de
manutention continus et dans un malaxeur ouvert n’interrompant pas le flux de matériaux .
c- Centrales Tambour Sécheur Enrobeur (TSE) :
Ces centrales sont caractérisées par la réalisation, au sein du même élément de la centrale, des opérations
de séchage, de chauffage et d’enrobage des granulats

 tous les centrales elle comporte les équipements nécessaires :


 au séchage et au réchauffage des granulats.
 avec élimination des poussières.
 au calibrage de la granulométrie des granulats.
 au réchauffage du bitume.

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 au mélange intime des granulats et du bitume.


 au stockage temporaire du produit fini.
1.3.2- Eléments d’une centrale d’enrobage :

Quelque soit le type de la centrale d’enrobage , elle doit disposer d’un minimum d’équipements assurant
les fonctions suivantes :

a- Stockage et chauffage du bitume :

La centrale doit disposer d’un parc de stockage de bitume d’une capacité suffisante pour assurer un
fonctionnement continu compatible avec les performances de la centrale.

Ces éléments de stockage sont équipés de dispositifs de chauffage capable d’amener le liant à la
température d’utilisation.

b- Dosage des granulats :

Il est assuré par une série de trémies doseuses équipées chacune d’une trappe de réglage d’ouverture et
d’un extracteur à bande à vitesse variable.

Le nombre de trémies est au moins égale à celui des fractions granulaires qui seront utilisées pour la
fabrication du béton bitumineux.

Le cloisonnement des trémies doseuses entre elles doit permettre d’éviter tout mélange des fractions
granulaires.

Bande d’extraction

Trappe
Capteur de vitesse

Vue des stocks et des trémies de granulats Vue des doseurs de granulats

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c- Chauffage et séchage des granulats :

La centrale doit être équipée de moyens mécaniques capables d’introduire les granulats dans le tambour
sécheur d’une manière uniforme afin d’obtenir une production à température constante. Le TS doit
permettre d’abaisser la teneur en eau des granulats de telle façon que la teneur en eau globale de l’enrobé
fabriqué reste inférieure à 0.5 % . d’autre part, le TS doit assurer un chauffage des granulats à une
température compatible avec la classe du liant utilisé sans provoquer un vieillissement anormal de ce
dernier.

Vue du tambour sécheur

d- Alimentation du malaxeur en granulats :

Pour les centrales à tambour, sécheur, enrobeur ( TSE ) les granulats , préalablement dosés, sont introduits
dans le tambour au moyen d’un convoyeur à bande équipé d’un système de pesage en continu qui mesure
le débit des produits entrants . ce débit sert de référence au système automatique de dosage de bitume .

Pour les centrales discontinues, elles doivent être équipées de bascules capables d’effectuer des pesées en
dynamique . le pesage étant automatique.

e- Introduction et dosage du liant :

La centrale doit avoir au moins un dispositif d’alimentation et de dosage du liant comprenant un système
pour contrôle extérieur. Pour les TSE et les centrales continues , le dosage est réalisé par une pompe à
vitesse variable et le débit du liant est contrôlé par un compteur ou débitmètre étalonné . le débit du liant
est asservi et commandé par le débit d’alimentation en granulats secs . pour les centrales discontinues, le
dosage du liant est pondéral ou volumétrique. Le dosage pondéral est fait par une bascule équipée d’un bac
de pesage d’une capacité permettant d’atteindre au moins 10 % du poids de la gâchée maximale . le dosage
volumétrique est fait par une pompe munie d’un débitmètre étalonné et fonctionnant en permanence , un
dispositif automatique permet d’envoyer le liant , soit vers l’injecteur , soit vers le circuit de retour .
l’introduction du liant est réalisée de manière à ne pas provoquer son vieillissement ou sa calcination et ce
en réglant la position du point d’injection et en évitant les pulvérisations fines.

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f- Malaxage :

La centrale doit être équipée de dispositif capable de fabriquer des enrobés homogènes.

Pour les TSE le malaxage est effectué par l’extrémité du tambour par laquelle le liant est introduit. Pour les
centrales continues, le malaxeur à flux continu doit être équipé d’un volet réglable permettant d’ajuster le
temps de séjours dans le malaxeur.

Pour les centrales discontinues, le malaxeur doit comporter un dispositif permettant de régler le temps de
malaxage à blanc et de malaxage avec liant associé à un dispositif de verrouillage interdisant la vidange du
malaxeur avant l’écoulement du temps de malaxage global réglé.

g- Stockage et chargement des enrobés :

Afin d’éviter la ségrégation de l’enrobé fabriqué lors des chargements des camions, les centrales
continues et les TSE sont obligatoirement équipées de trémies anti- ségrégation.

Dans les centrales discontinues, le chargement directe est autorisé si la hauteur de chute de l’enrobé est
inférieure à 3m.

Au cas contraire, une trémie anti-ségrégation est mise en place.

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Si les enrobés sont stockés avant livraison, ils doivent l’être dans une trémie de stockage calorifugée.

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LA MISE EN PLACE DES ENROBÉS


A- Estimation des moyens de la mise en œuvre
A.1- Préalablement
Formule d’enrobé doit être adaptée aux travaux
A.2- Centrale d’enrobage:
Fournir le chantier aux quantités requises au temps opportun.
A.3- liaison chantier-centrale.
Transport adapté :
 Type de camion;
 Nombre de camion;
 Distance de transport.
En plus, les camions de transport des bétons bitumineux doivent :
 Lors du chargement des camions, les enrobés doivent être
régulièrement répartis dans la benne afin d’éviter la
ségrégation au cours du transport.

 Etre équipés d’une bâche capable de protéger les


enrobés et d’empêcher leur refroidissement.

 Etre équipés d’un système de chauffage pour éviter le problème de refroidissement


 Etre équipés d’un dispositif d’identification (autorisation / bon de livraison).
 Lubrification de la benne soit eau ou eau et savon (interdiction de produit pétrolier).

On ajuste alors l’équation


Production centrale = capacité de transport = rendement à la pose.
NB : rendement de la pose est dépende a type de finisseur et le débit de compactage ainsi la main d’œuvre.

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A.4- Les équipements


 Sans compter, les équipements utilisés pour le transport de l’enrobé et celui pour répandre la couche
d’accrochage (répondeuse).

Camion a benne Répondeuse d'émulsion

 La mise en œuvre des enrobés demande deux types différents d’équipements:

Finisseur compacteur pneumatique compacteur a cylindre lisse


Autres équipements
Les outils manuels

Râteaux pelles dame


Véhicule de transfert

Niveleuse

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B- Préparation du support
Avant mise en œuvre des bétons bitumineux, le support devant les recevoir nécessite certaines
préparations.
La nature des préparations à effectuer dépend de la nature et de l’état du support.

B.1- Cas de revêtement de chaussée neuve :

Un bon profil et une bonne portance doivent être obtenus. Le support doit recevoir une couche
d’accrochage (cas d’un GB) ou une couche d’imprégnation en émulsion cationique de bitume.

Le dosage en bitume résiduel dépend de l’état du support et de la technique de l’enrobé utilisé.

B.1- Cas d’ancienne chaussée :

Immédiatement avant la mise en place de la couche de béton bitumineux, il sera procédé au :


 Balayage et grattage mécanique ou manuel de la surface à
traiter et éventuellement un soufflage à l’air comprimé.

 En cas de déformations importantes du support, il sert procédé au reprofilage préalable au moyen


d’enrobés.

Ces matériaux doivent être suffisamment compactés


pour assurer la stabilité de la couche supérieure.

 La réalisation des travaux de mise à niveau de la chaussée qui consistent, selon les cas, à surélever
les regards, les bouches de canalisations et éventuellement les bordures de trottoirs ou bien les
accotements en ras compagne
 Mise en place d’une couche d’accrochage ou d’imprégnation.

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C. Répandage des bétons bitumineux :

La mise en œuvre des bétons bitumineux est effectuée de manière à éviter la ségrégation et à respecter les
caractéristiques fixées de géométrie, d’uni, de pourcentage de vides et d’adhérence.

Le répandage des bétons bitumineux ne se fait que lorsque l’état de surface de la chaussée et les conditions
météorologiques sont compatibles avec une bonne exécution des travaux et une bonne tenue de ceux-ci.

C.1- Méthodes et matériel de répandage :

D’une façon générale, les bétons bitumineux sont mis en œuvre au moyen d’un finisseur .
Le répandage à la niveleuse n’est autorisé que pour :
 L’exécution de reprofilage sur chaussées déformées avant exécution de la couche de roulement au
finisseur,
 Le répandage de bétons bitumineux fins,
 Le répandage des enrobés bitumineux en quantités limitées et sur des chantiers isolés et de longueur
réduite.

C.2- Répandage
C.2-1. Température et types de répandages :
Température de répandage : la température de répandage est fixée de façon à garantir les objectifs fixés
(pourcentage de vides, uni, adhérence) et d’assurer la régularité de l’épaisseur et de la qualité de la couche.
La température minimale de répandage dépend de la classe de bitume utilisé :

Ces températures sont majorées de 10 °C en cas de pluie ou en arrière-saison. La mesure de la température


de l’enrobé en cours de répandage est mesurée dans la trémie ou dans la chambre de répartition du
finisseur.
Répandage manuel : le répandage manuel est autorisé pour les endroits inaccessibles aux engins
mécaniques (angles, prés des regards …) . il doit se faire de façon à éviter la ségrégation du matériau mis
en oeuvre et d’assurer l’épaisseur de la couche après compactage.
Répandage à la niveleuse : en cas de répandage des enrobés à la niveleuse, ils sont déposés devant celle-ci
en cordon de section uniforme et d’une longueur n’excèdent pas 100 m . La lame de la niveleuse est

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sensiblement perpendiculaire à la direction de déplacement et comporte des articulations pour pouvoir


épouser le bombement de la chaussée.
La lame doit comporter, aussi, des volets latéraux pour accumuler l’enrobé devant celle ci .
Répandage au finisseur : Un finisseur est un engin mobile destiné à la mise en oeuvre des enrobés
bitumineux sur les chaussées.
Le finisseur est essentiellement composé d’un ensemble tracteur sur chenilles ou sur pneus et d’un
ensemble de finition. L’ensemble tracteur comprend les chenilles ou les pneus, la trémie de réception, le
convoyeur d’enrobés, les vis de répartition, le châssis de la machine et la partie motrice. L’élément tracteur
tire une table ou une poutre lisseuse flottante qui assure le régalage et le pré compactage de la couche
d’enrobés. L’ensemble de finition comprend les éléments nécessaires à l’épandage, à la répartition, à la
mise sous profil et au pré compactage des enrobés.
Les composants d’un finisseur :

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Finisseur a pneu

Vis de répartition

Les palpeurs ultrasons (1), (2) règlent la vitesse des vis de répartition et l’alimentation en bout des
extensions
La bonne répartition des matériaux assure un lissage correct de la table.
Les palpeurs de convoyeurs (3) et (4) (palpeurs d’alimentation règlent le volume de matériau dans la
chambre de répartition et donc la hauteur de matériau.
NB : le volume des matériaux doit être conservé aussi constant que possible pour obtenir un uni
satisfaisant.
Alimentation du finisseur

Le finisseur assure un déplacement régulier de la machine et une alimentation de la table avec les éléments
suivants :

 une trémie de réception à l’avant dans laquelle les camions sont déchargés.
 un convoyeur mécanique horizontal (simple ou double) qui assure le transfert des enrobés de la
trémie de réception vers l’arrière de l’appareil ;
 deux vis hélicoïdales à l’arrière, à pas inversés, qui répartissent les enrobés sur toute la largeur
d’épandage.
 Le conducteur du finisseur commande le guidage en translation, la vitesse d’épandage et le
Remplissage. Un régleur commande l’alimentation et le réglage des points d’attache de la table. La
conduite d’un finisseur est assujettie au temps de réponse de la table flottante, aux variations de
réglage et à la capacité d’anticipation des ouvriers pour franchir certains obstacles
 La vitesse d’avancement d’un finisseur doit être aussi constante que possible.
 Des changements de vitesse brusques entraînent des différences de taux de compactage
immédiatement derrière le finisseur et altèrent l’uni de surface. La vitesse doit être adaptée à

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l’alimentation en enrobés, à la capacité de production de la centrale, à la composition des enrobés et


à l’épaisseur de pose.
 Tout arrêt du finisseur est à éviter car l’uni peut être affecté. La trémie de réception doit être
chargée soigneusement afin d’éviter une alimentation irrégulière des convoyeurs et des vis de
répartition ce qui aurait comme conséquence de varier l’épaisseur des enrobés et l’uni.

 La table de répartition
Le rôle principal de la table de répartition est d’épandre les enrobés suivant une épaisseur et un profil
déterminés.
La table de répartition est tirée derrière le finisseur par deux bras, un de chaque côté, liés au finisseur
par l’intermédiaire de vérins hydrauliques verticaux.
Un système intégré de dameurs et de vibrateurs permet au matériau de glisser sous la table et d’y être
tassé à la sortie. La table lisseuse peut être ajustée à l’aide des vérins de commande afin de donner un
angle d’incidence adapté à l’épaisseur d’enrobés à épandre.

Les dameurs et vibreurs

 Principe de fonctionnement de la table

Angle d’incidence et vitesse constants = épaisseur constante

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Angle d’incidence ouvre ou vitesse diminue = épaisseur augmente

Angle d’incidence se ferme ou vitesse augmente = épaisseur diminue


Véhicules de transfert : leur rôle
 Uniformité de température, et la ségrégation est éliminé.
 Vitesse du finisseur régulière et sans chocs causés par les camions.

c.3- Le compactage
Le compactage a pour objectif d’amener le matériau répandu au pourcentage de vides permettant d’obtenir
les performances souhaitées
Le compactage est réalisé par un atelier formé de divers engins de compactage agissant dans un ordre
déterminé et selon un plan de balayage de la surface à compacter
Principe de base (pourquoi le compactage)

 Augmentation de la densité de l’enrobé


 L’enrobé doit être stable, le squelette inter granulaire doit assurer la stabilité du mélange contre le
fluage et la poste compaction
 Scelle la surface de roulement
 Protège le mélange contre les intempéries, de l’oxydation excessive tout en offrant une surface de
roulement adéquate (uni)

c.3.1- Atelier de compactage :


Selon l’apport de chaque engin dans l’opération de compactage, on distinguera :

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 Le compacteur principal : c’est l’engin qui effectue l’essentiel du compactage de la couche . dans
le cas des bétons bitumineux, le compacteur principal est souvent un compacteur à pneus ou un
compacteur mixte vibrant.
 Le compacteur de finition : c’est l’engin qui procède à la finition de la couche pour éliminer les
traces du compacteur principal et donner l’uni nécessaire à la couche compactée.
Généralement, l’engin de finition est un compacteur à cylindre lisse de 6 à 10 tonnes
Pour les zones
Difficiles d’accès, le compactage est réalisé par des dames ou des plaques vibrantes de dimensions
adaptées.

Compacteurs
• Vibrants
 Vibrations (verticales)
Oscillation des pneumatiques.
 Oscillations (horizontales)
 Pneumatiques
• Statiques
 Rouleaux d’acier lisses
 Pneumatiques
c.3.2- Technique de compactage
 Les pneus des rouleaux pneumatiques doivent être conservés
chaud (Utiliser des jupes.)

 Suivre le finisseur le plus près possible


 Départs, arrêts et changements de direction doivent être effectués
en douceur.
 Arrêt de la vibration lors d ’arrêt ou de virage
 Aucun arrêt prolongé sur une section ou le compactage final n ’est pas terminé
 Chevauchement à chaque passe
 Arrêt en tournant

c.4- Exécution des joints


c.4.1- Exécution des joints longitudinaux :
 Le joint longitudinal d’une couche ne doit jamais se trouver superposé au joint longitudinal de la
couche immédiatement inférieure, et pour cela on adopte un décalage d’au moins 20 cm entre
d≥20cm
joints.

MR : R.Semara TS CTP . 22
MODULE: SUIVIS DES TRAVAUX DE REALISATIONS INSFP BTP CHLEF

 De plus le joint longitudinal de la couche de roulement doit se trouver le plus possible au voisinage
des bandes de signalisation pour éviter qu’il se trouve sous le passage des roues.

Mauvais position 2Bon position

Le répandage de la nouvelle bande est conduit de façon à recouvrir d’au moins 2 cm le bord
longitudinal de la bande adjacente,les enrobés recouvrant l’ancienne bande sont soigneusement
éliminés par la suite.
D≥2cm
Dans le cas de finisseurs travaillant en parallèle, la distance
entre eux ne doit en aucun cas excéder 20 m.

 Utilisation d'une technique appropriée pour assurer un bon collage entre deux bandes (chaud à
froid) Froid Chaud

D≥15cm ; α≈45°
 Utilisation de liant d'accrochage sur le joint

 Compactage sur la bande froide (mode statique) en chevauchant 150mm sur la bande chaude.
Compacteur
(statique)

Chaud Froid

D≥15 cm
 Compactage sur la bande chaude (mode vibration) en chevauchant 150mm sur la bande froide
Compacteur
(vibrante)

Chaud Froid

D≥15 cm
MR : R.Semara TS CTP . 23
MODULE: SUIVIS DES TRAVAUX DE REALISATIONS INSFP BTP CHLEF

c.4.2- Exécution des joints transversaux de reprise :

Les joints transversaux des différentes couches sont décalés d’au moins 1 m.
Couche de roulement
Couche de base

Couche de fondation

D≥1.00 m
Lors de chaque reprise, le bord de l’ancienne bande est coupé sur toute son épaisseur de façon à exposer
une surface fraîche.

Cette coupe est pratiquée pour éliminer la partie en biseau augmentée d’au moins 120 cm. La surface
dégagée par cette découpe est enduite à l’émulsion de bitume, juste avant la mise en place de la nouvelle
bande.

c.4.3- Les irrégularités


Les irrégularités sont corrigées avant que débute le compactage
 On enlève le matériau en trop et on comble les dépressions à l’aide
d’enrobé chaud.
 Il est interdit d’étendre l’enrobé en éventail.

MR : R.Semara TS CTP . 24

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