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LES ACCUMULATEURS
Présentation 4
Les utilisations de l'accumulateur 6
Caractéristiques générales 7
L'accumulateur à poids 8
L'accumulateur à ressort 10
Les accumulateurs flexibles 12 et 14
Les accumulateurs à gaz, présentation 16 et 18
Accumulateur à gaz sans séparateur 20
Accumulateur hydropneumatique à piston 22
Accumulateur hydropneumatique à vessie 24
Accumulateur hydropneumatique à membrane 26
Réserve d'énergie / commande de secours 28
Réserve d'énergie / commande de freinage 30
Commande de freinage, application 32
Absorbeur de coups de bélier 34
Le système anti-tangage des chargeuses 36
Les suspensions, application aux tombereaux articulés 38
Suspension de décapeuses 40
Installation nécessitant un gros volume restitué 42
Le bloc de sécurité 44
Les valves de gonflage 46
Le remplissage en azote 48
Station de charge / sur presseur 50
Le contrôle de la pression initiale 52
Estimation de la réserve de freinage sur un circuit de frein 54
Le contrôle de la pression initiale sur un circuit hydraulique 56
L'installation des accumulateurs 58
Précautions à prendre 60
Le contrôle législatif des accumulateurs 61
La législation française 62
Le renouvellement des épreuves 63
Notes personnelles 64
Symbole général
La pression du circuit d'huile force un débit d'huile à pénétrer dans la chambre à huile dont le volume est
variable
La force hydraulique agit sur l'élément de séparation, piston, vessie ou membrane, le remplissage en
huile s'oppose à une action extérieure qui tend continuellement à provoquer un vidage.
- Accumulateur à poids
- Accumulateur à ressort
- Accumulateur flexible
- Accumulateur à gaz
- sans séparateur
- à piston
- à vessie
- à membrane
- Accumulateurs spéciaux, non utilisés sur les machines de TP
- pour produit alimentaire
- très haute pression
- PVC
- offshore
- allégé
- Stabilisateur d'aspiration
- Amortissement des pulsations en refoulement de pompe
- Amortissement de coups de bélier, des pointes de pression
- Réserve de fluide sous pression, d'énergie
- Réduction de la puissance installée / multiplicateur de puissance
- Groupe de secours, commande d'urgence
- Réserve de freinage (déplacement de matériel roulant)
- Equilibrage de force
- Maintient de pression / compensation de fuite d'huile
- Ressort hydraulique, suspension de véhicule ou de charge mobile
- Compensation d'un volume, dilatation thermique
- Amortissement de chocs et oscillations
- Transfert
Seules les applications rencontrées sur les engins font l'objet d'un commentaire dans ce document.
Volume utile ∆V = Volume hydraulique à pression maxi P2 de travail – Volume hydraulique sous
pression minimum P1
La pression initiale P0 engendrée par la charge d'un accumulateur à poids, la pression d'azote d'un
accumulateur à gaz ou la force du ressort d'un accumulateur à ressort = la pression minimum
nécessaire pour commencer le remplissage en huile.
Pression de service maxi P2 = pression de travail maximum de fonctionnement supportable par
l'accumulateur
Pression d'éclatement = pression maximum supportée par l'accumulateur avant sa destruction.
L'accumulateur à poids est le système le plus ancien et ne peut pas être utilisé sur des machines
mobiles.
Le poids de la masse agit sur le piston, il s'oppose à l'augmentation du volume d'huile et cherche à
évacuer l'huile.
L'accumulateur à poids est le seul qui impose une pression constante dans le circuit hydraulique tant
que le piston n'est pas en buté.
Il peut contenir plusieurs centaines de litres de fluide dans des installations industrielles.
La masse de l'ensemble piston implique des effets d'inertie lors de déplacement à grande vitesse qui
peuvent créer de pointes de pression en fin de phase de restitution et de cavitation en fin de phase de
remplissage.
L'accumulateur à poids n'est plus couramment utilisé, même dans les domaines industriels, il est à éviter
pour des transferts de gros débits à fréquence élevée.
Ce type d'accumulateur convient au transfert de petit débit d'huile (maximum quelques dizaines de litres)
sous faible pression.
L'accumulateur à ressort présente l'inconvénient d'être encombrant pour une utilisation à pression
élevée (dimension du ressort).
La chambre à ressort est toujours drainée à l'air libre pour éviter les blocages hydrauliques en cas de
fuite autour du piston.
Le drainage ne doit pas être en liaison directe avec la charge d'huile du réservoir pour ne pas avoir
aspiration d'huile en phase de vidage de l'accumulateur et refoulement à grande vitesse en phase de
remplissage.
Si le drainage est au-dessus de la charge d'huile du réservoir, faire attention également à l'influence sur
la pressurisation.
- Augmentation du volume d'un embrayage de boîte de vitesses ZF installée sur des pelles hydrauliques
Caterpillar et Liebherr.
- Modulation d'embrayage de boîte de vitesses ZF installées sur les chargeuses à bras télescopique.
- Amortissement de pulsations sur l'alimentation hydraulique du convertisseur (pompe à engrenage) sur
des tracteurs sur chaînes Caterpillar
Accumulateur de boîte de vitesses ZF installées sur les pelles hydrauliques sur pneus.
Les pompes fonctionnant avec des pistons ou des membranes génèrent des pulsations d'autant plus
importantes que le nombre d'élément de pompage est réduit.
Un amortissement partiel des pulsations peut être réalisé économiquement par l'installation d'un flexible
en sortie de la pompe.
Le flexible permet une liaison souple entre la pompe et le circuit (bloc distributeur), il ne propage pas les
bruits ni les vibrations mécaniques.
Pour ne pas augmenter les pertes de charges en alimentation du circuit et ne pas compliquer
l'implantation des composants, le flexible amortisseur peut être installé en dérivation sur un raccord en T
installé sur l'orifice de refoulement de la pompe.
L'amortisseur est alors réalisé par un flexible bouchonné à son extrémité, le flexible est de même nature
que celui qui alimente le circuit.
L'amortisseur flexible n'est pas la solution optimum pour atténuer l'effet des pulsations, un accumulateur
à gaz est plus performant mais également plus cher.
Autre application
Un gros flexible est installé sur la ligne signal Load Sensing de régulation des pompes hydrauliques des
pelles sur pneus M300C
La très faible compressibilité des fluides rend difficile le stockage de leur énergie dans des volumes
restreints, elle leur permet en revanche de transmettre des efforts importants.
A l'inverse, le taux de compressibilité élevé des gaz permet de stocker une énergie considérable sous un
faible volume.
Les accumulateurs à gaz, dit hydropneumatique, utilisent un volume fermé de gaz sous pression en
opposition au remplissage en huile.
Le gaz utilisé est généralement de l'azote N2, gaz inerte, jamais de l'air car il y a un risque important
d'explosion des vapeurs d'huile au contact de l'oxygène lorsque la température du gaz s'élève par
compression, effet Diesel.
A température constante, le produit de la pression d'une masse donnée de gaz par son volume est
constant.
La relation permet de dire, à température constante, la variation de pression d'un gaz est
inversement proportionnelle à la variation de son volume.
Si le volume d'un gaz est divisé par deux sa pression est multipliée par deux.
- isothermique si la variation de volume est lente, la température est maintenue constante par transfert
des calories à travers la matière.
- adiabatique si la variation de volume est rapide, la température du gaz s'élève, sans échange de
chaleur avec l'extérieur, les calories n'ont pas le temps de diffuser.
Un accumulateur initialement vide rempli sous une pression donnée contient plus d'huile si la
compression du gaz s'opère lentement de façon isotherme plutôt que rapide de façon adiabatique.
Exemple numérique
Isotherme Adiabatique
P azote T°C Volume huile T°C Volume huile
Accu vide 3 500 kPa 20°C 0 cm3 20°C 0 cm3
Accu plein 7 000 kPa 20°C 2 460 cm3 66°C 2 200 cm3
Ecarts 3 500 kPa 0°C 2 460 cm3 46°C 2 200 cm3
A pression constante, un gaz froid occupe moins de volume qu'un gaz chaud.
Isotherme Adiabatique
P hydraulique T°C ∆ Volume T°C ∆ Volume
Fin 7 000 kPa 20°C 2 460 cm3 20°C 2 460 cm3
remplissage
Fin restitution 3 500 kPa 20°C 820 cm3 4,5°C 1 640 cm3
Ecarts 3 500 kPa 0°C 1 640 cm3 15,5°C 1 400 cm3
Le rapport maximal entre la pression initiale du gaz et la pression maxi du circuit hydraulique doit être de
1/10.
Les constructeurs proposent généralement une aide de leur bureau d'étude ou services commerciaux
Ce type d'accumulateur est très peu utilisé dans les circuits hydrauliques.
L'accumulateur est constitué d'une enceinte munie à sa partie haute d'une valve de gonflage et à sa
partie basse d'un orifice de raccordement au circuit hydraulique.
Le gaz est directement au contact de l'huile, ce qui présente l'inconvénient d'une absorption d'une partie
du gaz et une augmentation importante du phénomène de compressibilité de l'huile sous l'effet de la
pression (et augmentation de la température).
Sous basse pression ce gaz se libère du fluide et forme des poches dans les points hauts.
Le remplissage initial de ce type d'accumulateur est généralement de 1/3 en gaz et 2/3 en huile pour
réduire les risques de sortie de gaz lors des phases de restitution.
Ce type d'accumulateur peut être utilisé en circuit isolé pour suspendre des charges.
L'amortisseur travail par effet ressort du gaz et par laminage d'huile en phase de sortie tige (remonté du
tombereau)
La même technologie est appliquée sur la suspension arrière des tombereaux rigides et sur le tracteur
des tombereaux articulés (pas de fonction direction)
Les fonds sont généralement visés dans le cylindre ou maintenus par une douille filetée, un joint assure
l'étanchéité.
La pression initiale d'azote doit être de 500 kPa inférieure à la pression de travail minimum pour éviter
qu'en fin de cycle de restitution le piston ne butte sur le couvercle et que la pression ne soit pas
maintenue dans le circuit hydraulique.
Pour réduire les pertes de charges, la vitesse du fluide ne doit pas dépasser 10 m/s.
La masse du piston implique des effets d'inertie lors de déplacement à grande vitesse qui peuvent créer
de pointes de pression en fin de phase de restitution et de cavitation en fin de phase de remplissage.
Le piston est souvent en alliage léger pour réduire les effets de l'inertie.
L'évidemment du piston permet l'installation des bagues de guidage et des joints à la périphérie, la
réduction de la masse et augmente le volume disponible pour le gaz.
Les accumulateurs à piston sont à éviter pour des transferts de gros débits à fréquence élevée.
La vitesse linéaire d'un piston standard est de l'ordre de 0,5 m/s, elle est de 3,5 m/s pour un piston
équipé de joints à faible coefficient de frottement.
Pour certaines applications il est demandé de remplir l'évidemment du piston avec de l'huile hydraulique
afin d'assurer une lubrification du haut du piston et améliorer l'étanchéité.
Les constructeurs proposent des accumulateurs de capacité en huile de 0,1 litre à 1200 litres (Hydac).
Certains accumulateurs sont prévus pour travailler sous des pressions de 45 000 kPa (69 000 kPa,
accumulateurs Hydac).
Les accumulateurs à pistons sont fiables, économiques, nécessite peu d'entretien et permettent un débit
de restitution jusqu'à 18 000 l/mn en fabrication standard.
L'accumulateur à piston peut être choisi par rapport aux autres types d'accumulateurs pour sécuriser
l'installation, la durée de vie des joints est importante, en cas d'usure prononcée des joints il n'y a pas de
chute de pression brutale de gaz.
En application industrielle, il est possible d'installer un indicateur de position, visuel ou électrique, pour
suivre le mouvement du piston et connaître les volumes déplacés.
L'accumulateur à vessie est une conception d'un ingénieur français, Jean mercier.
- la vessie qui constitue le séparateur entre l'huile et l'azote, généralement réalisée en caoutchouc à
base nitrilique.
Pour des applications particulières il y a aussi des vessies à base de butyl, néoprène, éthylène-
propylène (voir les informations dans les catalogues constructeurs).
- un ensemble de gonflage, constitué d'un corps muni d'un épaulement qui s'emboîte dans le goulot de
la vessie et tenu sur le corps par un écrou.
La bouche de raccordement permet la liaison hydraulique avec le circuit, elle est souvent équipée d'une
vis de purge pour évacuer l'air du circuit lors de la mise en huile de l'installation.
L'anti-extrusion évite la sortie de la vessie lorsque la pression dans la chambre d'huile est faible.
L'anti-extrusion est réalisée par une crépine perforée pour les accumulateurs dont la pression initiale de
charge ne dépasse pas 1 500 kPa.
Pour des pressions initiales supérieures à 1 500 kPa, l'anti-extrusion est réalisée par une soupape
maintenue ouverte par un ressort.
La faible inertie de la vessie permet un bilan énergétique de plus de 97% et une fréquence supérieure à
100 hertz.
La construction de l'accumulateur permet une bonne étanchéité donc une bonne fiabilité.
Les pressions peuvent atteindre 100 000 kPa en fabrication spéciale (Hydac)
L'accumulateur à membrane est réalisé par deux coquilles pour former une enveloppe généralement
sphérique.
Une membrane souple sépare en deux parties le volume interne, elle s'étire en formant une cuvette.
La forme sphérique à été initialement développée pour l'aviation car elle présente l'avantage d'un rapport
poids / volume optimum.
Du fait de l'enveloppe en deux parties assemblées, l'accumulateur à membrane doit être surveillé pour
prévenir une défaillance.
Le travail répétitif en flexion de la membrane est un facteur de fatigue, à plus forte raison dans le cas de
grandes amplitudes de variation de pression.
La bouche de raccordement au circuit hydraulique comporte un siège sur lequel vient appuyer un bouton
fixé sous la membrane pour former un système anti-extrusion.
L'accumulateur peut être utilisé pour pallier un manque de débit de pompe suite à un incident.
Il permet de remplacer le manque d'énergie pour finir un cycle de fonctionnement (système industriel) ou
d'utiliser une commande de secours pour mettre l'installation en configuration de sécurité.
L'accumulateur est toujours isolé du débit d'alimentation (et éventuellement d'une partie du circuit) par
un clapet anti-retour pour éviter la vidange du circuit pressurisé par les fuites de la pompe et de certains
composants.
L'accumulateur installé sur l'alimentation du circuit de pilotage d'une pelle hydraulique permet la
commande des distributeurs de puissance pour effectuer la descente de l'équipement en cas de
défaillance du moteur Diesel ou de l'hydraulique.
Le circuit de pilotage de commande comprend les éléments qui constituent un circuit de principe :
- une pompe
- un filtre équipé d'un by-pass
- un limiteur de pression
- un accumulateur plus un clapet anti-retour
- un tiroir de sécurité piloté par un électro-distributeur
- les commandes d'équipement et de translation.
L'installation d'un accumulateur dans un circuit de freinage de matériel roulant est justifiée par deux
arguments :
La présence d'un accumulateur dans un circuit de freinage permet une réduction de la puissance
installée, les freins sont alimentés par le débit de la pompe et par le débit restitué par l'accumulateur.
Les freins ne sont pas utilisés en permanence, une pompe de petit débit limite le gaspillage de
puissance pendant les périodes de non-utilisation du système de freinage et charge les accumulateurs
pendant les phases de repos.
L'accumulateur permet l'utilisation du système de freinage si le circuit ne peut pas être alimenté
normalement, (panne du moteur / hydraulique …).
En général un mano-contact électrique détecte une base pression d'alimentation du circuit hydraulique
et déclenche une alarme auprès du conducteur.
Pour des raisons de sécurité (et de législation) le circuit de freinage est séparé en deux parties, avant et
arrière, isolées l'une de l'autre, la défaillance d'une partie n'influence pas l'autre.
L'alimentation des accumulateurs et des valves de freinage se fait à travers des clapets anti-retour, les
accumulateurs ne doivent pas se vidanger suite à une rupture de la ligne d'alimentation ou les fuites de
la pompe.
Tombereaux articulés de la famille 700 Caterpillar (technologie avec la pompe de frein spécifique)
L'ensemble du circuit de freinage est alimenté par une pompe à cylindrée variable équipée d'une
régulation à pression constante (load sensing mais dont le tiroir LS est bloqué mécaniquement).
Les modifications brutales d'un débit (fermeture de valve, récepteur en butée, mise en service / arrêt de
pompe) dans un circuit engendrent des ondes de surpression (coups de bélier) qui se propage dans les
canalisations.
Un accumulateur correctement dimensionné et situé au plus près de l'organe générateur des coups de
bélier transforme ces oscillations d'onde en oscillations de la masse liquide qu'il absorbe facilement,
ramenant les surpressions à des valeurs acceptables.
Les chargeuses sur pneus sont soumises à un mouvement de rotation avant / arrière lorsqu'elles se
déplacent.
Le tangage se produit sous l'influence des mouvements verticaux de la charge dus à l'état de piste et de
la déformation des pneumatiques.
Le système anti-tangage supprime la liaison rigide entre l'équipement et le châssis pour installer une
liaison élastique.
L'accumulateur à piston / azote assure un amortissement qui absorbe les effets d'inertie.
L'équipement bouge indépendamment du châssis et des essieux, l'assiette de la machine reste stable.
La mise en service de l'anti-tangage est réalisée par une commande électrique et un électro-distributeur.
La commande était manuelle sur les anciennes machines, elle est maintenant gérée automatiquement
par le boîtier électronique de transmission
La compressibilité du gaz permet de faire fonctionner les accumulateurs en organe de suspension sur le
matériel mobile.
La pression de charge en azote assure la force hydraulique nécessaire pour maintenir le châssis
suspendu.
Pour éviter les phénomènes de pompage, le débit d'huile circule à travers un système de freinage
hydraulique.
Le tassement de la suspension créer un débit qui circule librement à travers un clapet anti-retour, du
vérin vers accumulateur.
La remontée du châssis permet une restitution de l'huile de l'accumulateur vers le vérin, le débit est
freiné par une restriction.
Généralement les vérins de suspension sont équipés d'amortisseur de fin de course pour augmenter
l'effet de retenu en cas de tassements importants.
Les deux circuits sont alimentés par le débit de la pompe de frein, toujours sous pression (pompe à
cylindrée variable avec une régulation à pression constante)
Le remplissage pour lever un côté du tracteur se fait par ouverture d'une vanne, la descente se fait par
ouverture de l'autre vanne.
Remarque, la suspension de 2ème génération utilise des accumulateurs sans séparateur type arrière de
tombereaux rigides, il n'y à plus de circuit de remplissage / vidange en huile.
L'essieu est articulé sur un châssis en A, le déport est tenu par une barre Panhard.
La suspension est assurée par un vérin installé en diagonal dans un parallélogramme, deux axes côté
tracteur, deux axes côté remorque.
Le vérin est connecté à deux accumulateurs, un rempli à une pression initiale d'azote de 3 100 kPa,
l'autre sous une pression initiale d'azote de 8 270 kPa.
Un distributeur installé entre le vérin et les accumulateurs permet la descente de la suspension pendant
les phases de chargement et lorsque le moteur de la machine est à l'arrêt.
L'accumulateur le moins chargé permet l'amortissement de la machine vide, l'autre accumulateur trop
raide n'intervient pas.
Si le volume d'huile à accumuler est important, il est possible de le répartir dans plusieurs accumulateurs
installés en parallèle.
Cette solution permet d'obtenir l'équivalent d'un gros accumulateur dans un encombrement réduit en
hauteur.
Pour des applications industrielles, le bloc de sécurité est installé sous la bouche à huile de
l'accumulateur.
- un robinet ¼ de tour 2 orifices pour isoler l'accumulateur du circuit, il est possible de déposer
l'accumulateur sans arrêter l'installation,
- un robinet à pointeau pour vidanger l'accumulateur (si isolé par la vanne ¼ de tour 2 orifices),
- un robinet ¼ de tour 3 orifices pour connecter l'accumulateur à la ligne ou à la purge,
- un limiteur de pression réglé à la pression d'utilisation maxi de l'accumulateur, ce limiteur de pression
ne doit pas servire de protection principale du circuit,
- un orifice pour installer une prise de pression,
- un électo-distributeur, au repos il assure la vidange de l'accumulateur,
- un limiteur de débit réglable, le débit de remplissage et de restitution sont contrôlés,
- un limiteur de débit réglable plus un clapet anti-retour, le débit de remplissage est libre, le débit en
restitution est contrôlé.
Les valves de remplissage en gaz respectent la législation de chaque pays, il existe donc des valves de
formes et dimensions différentes.
La valve est parfois obturée par un clapet qui ressemble à un obus de pneumatique, attention ces deux
types de clapet ne sont pas interchangeables.
Le remplissage en gaz se fait en connectant un outillage spécialisé de contrôle et de charge sur la valve
de gonflage.
S'ils ne sont chargés à la pression initiale, en général les accumulateurs à membrane ou à vessie sont
livrés avec une charge d'azote de 500 à 700 kPa.
Cette pression maintient la membrane ou la vessie en place pour qu'elle ne bouge pas et éviter des
fatigues inutiles pendant les manipulations / stockage avant son installation.
Dans tous les cas, la pression initiale d'azote (indiquée sur le corps de l'appareil) est à contrôler lors de
la mise en service.
Les pressions initiales d'azote sont généralement déterminées pour une température de 20°C.
Dans la mesure où la température réelle n'est pas de 20°C, il est nécessaire d'adapter la pression
d'azote pour compenser la différence de température.
Le gonflage d'un accumulateur doit être progressif, surtout en début de remplissage pour ne pas
pousser violemment l'élément de séparation en fond de la cuve où il peut s'abîmer au contact du
système anti-extrusion
La pression de gonflage doit être vérifié après un délai d'attente de plusieurs minutes pour laisser les
températures s'équilibrer.
La pression initiale doit être contrôlée lors de chaque montage ainsi qu'après toute réparation.
Si aucune fuite n'est constatée, le contrôle suivant devrait être effectué environ 4 mois plus tard.
Si lors du dernier contrôle, la pression est restée inchangée, une vérification annuelle pourra être
considérée comme suffisante.
Une pression initiale trop faible peut provoquer un poinçonnement de la vessie sous l'orifice du clapet de
gaz en phase de remplissage en huile.
Outillage de contrôle et de charge, illustration d'origine Hydro René Leduc, idem Parkers
Il est nécessaire d'utiliser une station de gonflage lorsque la pression de charge en azote dans
l'accumulateur est supérieure à la pression disponible dans la bouteille.
La station de charge permet d'effectuer un remplissage direct à partir d'une bouteille d'azote.
La station comprend en plus un circuit hydraulique et un accumulateur à piston utilisés pour créer un
débit d'azote vers l'accumulateur à remplir, ce circuit permet un fonctionnement en surpresseur.
Principe d'utilisation
La chambre à gaz est remplie d'azote à partir de la bouteille à travers un clapet anti-retour.
L'huile de l'accumulateur de charge est mise en vidange, l'azote sous pression de la bouteille assure le
retour du piston et un nouveau remplissage en gaz.
La pression initiale de l'accumulateur à charger est obtenue après plusieurs cycles de remplissage /
vidage de l'accumulateur de la station.
La station de charge permet une pression de remplissage de 30 000 kPa avec une bouteille dont la
pression résiduelle est de 2 000 kPa
Lorsque qu'il n'est pas possible d'installer un manomètre sur les petits accumulateurs qui ne sont pas
équipé de valve de gonflage, il est possible de contrôler l'état de cet accumulateur en vérifiant qu'il peut
accomplir sa fonction.
Principe de la procédure
Faire fonctionner l'installation normalement pour mettre le circuit hydraulique de l'accumulateur sous
pression.
Attention à ne pas provoquer une situation dangereuse pour les personnes ou l'installation.
Cette méthode de donne pas la valeur de la pression initiale d'azote mais permet d'orienter un
diagnostic.
Arrêter le moteur.
Si l'équipement ne descend pas, un contrôle par une mesure sur le circuit hydraulique peut confirmer le
mauvais état de l'accumulateur, voir procédure page 56.
Méthode approchée
Mettre le moteur en marche quelque instant pour installer la pression dans le circuit hydraulique de
freinage.
Arrêter le moteur.
Appuyer et relâcher la pédale de frein et compter le nombre d'action de freinage tant que l'appui sur la
pédale reste ferme.
Le nombre d'appui est un bon repère de l'état de l'accumulateur, certains constructeurs donnent une
valeur en référence, il est possible d'effectuer le test sur un matériel neuf ou en bon état pour obtenir
cette référence.
Installé un manomètre sur l'alimentation de la valve de freinage ou après sur l'alimentation des pistons
de frein.
Mettre le moteur en marche quelque instant pour installer la pression dans le circuit hydraulique de
freinage.
Arrêter le moteur.
La pression doit se maintenir puis chuter progressivement pendant les premières actions puis chuter
franchement.
Repérer la valeur à laquelle la pression commence à chuter franchement, cette pression correspond
sensiblement à la pression initiale.
Une mesure par enregistrement d'une courbe d'évolution de la pression dans le temps permet une
interprétation facile du test, voir exemple page droite.
Le manomètre est installé après la valve de freinage, sur l'alimentation des plateaux dans les moyeux de
roues.
Elle nécessite l'utilisation d'un manomètre électronique pour faire l'enregistrement d'une courbe de
pression et d'une imprimante.
Procédure
Mettre l'installation en service, si possible sous débit faible pour remplir le circuit.
Remarque concernant les circuits qui alimente une charge suspendue, circuit de suspension par
exemple.
Circuit de pilotage d'une pelle hydraulique sur pneus, le débit de la pompe alimente les
accumulateurs du circuit de frein puis l'accumulateur de pilotage.
Tout accumulateur, qu'il soit fixe ou mi-fixe, doit être installé de façon à ne soumettre, à aucun effort, les
canalisations qui lui sont raccordées directement ou indirectement.
Il doit être assujetti à un support, soit entouré d'une garde, capable respectivement d'empêcher ou de
limiter son déplacement en cas de rupture de ces liaisons à l'installation hydraulique.
Suivant les arrêtés ministériels il est admis que l'organe de sécurité soit placé sur le circuit hydraulique
relié à l'accumulateur.
Organes de fixations
Les organes de fixations ne doivent en aucune façon être soudés au corps de l'accumulateur.
La fixation ne doit pas constituer une contrainte pour le corps ou les raccordements de l'accumulateur
par suite d'un trop fort serrage.
Il est donc nécessaire d'utiliser des attaches (colliers, consoles) qui supportent l'accumulateur et
empêchent les vibrations dangereuses, particulièrement pour les cas de montage horizontal ou
d'appareil très lourd.
Position de l'accumulateur
Un accumulateur doit être placé dans un endroit accessible, éventuellement bien ventilé.
A défaut l'accumulateur peut être incliné jusqu'à l'horizontale, jamais orienté la bouche à huile vers le
haut.
La position horizontale d'un accumulateur à vessie peut être la cause de mauvais fonctionnement.
Le poids de la membrane déforme celle-ci, la vessie frotte la partie inférieure de la cuve d'où usure et
dans les cas extrêmes la vessie est en appui sur le clapet anti-extrusion avant la fin de la restitution.
Attention aux forces d'inertie lorsque l'accumulateur à vessie est soumis à un mouvement.
Les forces d'inertie peuvent déformer la vessie, il y a un risque de pincement de la vessie sous le clapet
anti-extrusion pendant une phase de restitution.
L'appareil doit être correctement protégé contre les effets de la corrosion externe (peinture, etc…)
Purger les canalisations de l'air qu'elles pourraient contenir avant la mise en service, en général une vis
de purge est installée sur la bouche à huile.
Fonctionnement de l'installation
La pression hydraulique maximum ne doit pas dépasser la pression (PS) gravée sur le corps de
l'accumulateur, cette condition doit être contrôlée à l'aide de moyens appropriés.
V0 - V2
Le rapport volumétrique ne doit pas être dépassé, voir la fiche technique du constructeur.
V0
Il est indispensable qu'un volume d'huile équivalent à ≥ 0,1 x V0 reste dans l'accumulateur en fin de
restitution pour ne pas avoir le contact de l'élément de séparation gaz / huile avec le système anti-
extrusion (paramètre à prendre en compte pour la détermination de l'accumulateur)
Intervention
Il est indispensable de décomprimer le circuit hydraulique avant toute intervention sur un circuit équipé
d'un accumulateur.
Depuis le 29 novembre 1999 c'est la directive 97/23/EG (Directive pour les appareils à pression) qui est
entrée en vigueur.
Cette directive est valable pour la détermination, la fabrication et l'appréciation de la conformité des
appareils à pression avec une pression admissible de plus de 0,5 bar.
Les états membres ne peuvent interdire, limiter ou empêcher l'entrée et la mise en service des appareils
sous pression en raison des risques liés à la pression si ceux-ci répondent aux exigences de la directive
des appareils à pression et sont munis d'une immatriculation CE et sont soumis à une évaluation de
conformité.
D'après l'article 3, §3, les accumulateurs hydropneumatiques avec un volume V ≤ 1 litre et une pression
max. admissible PS ≤ 1 000 bar comme produit pression X volume ≤ 50 bar X litres ne peuvent recevoir
une immatriculation CE.
La sécurité dans le fonctionnement, les visites périodiques et les ré-épreuves sont bien sur réglées par
le droit national.
Les accumulateurs de capacité inférieure à 1 litre sont mis sur le marché, accompagné d'une attestation
du fabricant.
Ils portent la marque CE et la référence de l'organisme notifié qui atteste la conformité CE.
Une période transitoire a fonctionnée jusqu'au 29 mai 2002 pendant laquelle la législation française est
restée applicable.
Les accumulateurs hydropneumatiques sont soumis à la réglementation des appareils sous pression de
gaz, définie par la législation française:
- décret ministériel du 18/1/1943
- arrêté ministériel du 23/7/1943 pour les appareils construits en France et hors CEE
- arrêté ministériel du 15/1/1978 pour les appareils provenant de la CEE
- arrêté ministériel du 24/3/1978 pour les appareils dont la construction à nécessité l'emploi de soudage
- arrêté ministériel du 24/11/1982 spécifique aux accumulateurs hydropneumatiques
- Les appareils dont la pression effective de gaz excède 4 bar, et ceux dont le produit de la pression
maximale (exprimé en bar) par le volume (exprimée en litres) est égal ou supérieur à 80, sont soumis à
cette réglementation.
La mise en service sur le territoire national d'un accumulateur hydropneumatique neuf est subordonnée
à une première épreuve hydraulique dans les conditions définies par les différents arrêtés.
Cette épreuve est réalisée sous la responsabilité du constructeur et / ou du fabricant, sous le contrôle de
la DRIRE (Direction Régionale de l'Industrie et de la Recherche).
Cette épreuve est effectuée en présence de l'expert qui appose la date de l'épreuve ainsi que son
poinçon (DRIRE).
L'épreuve consiste à soumettre l'appareil à une pression égale à 1,5 fois sa pression de calcul.
Suite à cette épreuve, un certificat de conformité est établi en deux exemplaires, dont un sera remis à
l'utilisateur en accompagnement de l'accumulateur, il est à conserver dans le dossier technique de
l'installation.
Visite périodiques
L'arrêté ministériel du 24 novembre 1982 précise la périodicité des visites auxquelles sont soumis les
accumulateurs hydropneumatiques.
Le propriétaire est tenu d'assurer en temps utile les nettoyages, réparations et remplacement
nécessaires.
L'intervalle entre deux vérifications ne peut excéder trois ans pour les appareils soumis à l'épreuve
quinquennale.
Les appareils soumis à l'épreuve décennale sont exemptés de visite obligatoire en dehors de celle
prévue avant l'épreuve.
Nonobstant les dispositions de l'article 13 (§1) de l'arrêté du 23 juillet 1943, le délai maximal qui peut
s'écouler entre deux épreuves successives d'un accumulateur est fixé à :
a) dix ans lorsque la face interne de la paroi de l'appareil ne peut être en contact en service normal
qu'avec de l'azote, un gaz rare de l'air, une huile minérale spécialement destinée à être utilisée dans les
transmissions hydrauliques ou une huile pour turbine.
Les épreuves et ré-épreuves doivent être effectuées, le corps exempt de tout revêtement protecteur,
sauf ci celui-ci est suffisamment transparent pour permettre la bonne observation de la paroi intérieure
du corps
Marque de service
La pression de remplissage en gaz devra être indiquée sur chaque appareil et ce sous la responsabilité
de l'utilisateur (arrêté ministériel du 24/11/1982).