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Constructions Métalliques - Assemblages Par Procédés Mécaniques
Constructions Métalliques - Assemblages Par Procédés Mécaniques
: C2521 V2
Constructions métalliques -
Date de publication :
10 août 2012
Assemblages par procédés
mécaniques
Résumé Cet article concerne les assemblages par procédés mécaniques. Ces moyens
d’assemblage utilisent des fixations constituées de pièces métalliques cylindriques
disposées dans des trous pratiqués dans les pièces à assembler, de différentes
catégories de boulons, vis, rivets, clous… Ces assembleurs assurent la transmission des
efforts de plusieurs manières, entre autres par mise en butée, mobilisation du frottement,
mise en cisaillement ou mise en traction. Les normes actuelles autorisent maintenant
l’utilisation de boulons à haute résistance aptes à la précontrainte. Cet article présente
les caractéristiques mécaniques et les critères de choix de cette grande variété
d’assembleurs offert aux constructeurs métalliques.
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Constructions métalliques
Assemblages par procédés mécaniques
par Jean-Pierre MUZEAU
Ancien élève de l’École Normale Supérieure de Cachan
Docteur d’état es Sciences Physiques – Professeur des universités
Professeur Honoraire et ancien responsable du Département Génie Civil de
Polytech’Clermont-Ferrand
Président de l’APK (Association pour la Promotion de l’Enseignement de la Construction
Acier)
– rivets BOM ;
– boulons HSBB ;
– boulons Ultratwist ;
– écrous à sertir ;
– systèmes Box-bolt, Hollo-bolt et Lindapter.
Il s’agit enfin de techniques spécifiques pour assembler des éléments minces
comme le « clinchage ».
La 5e partie concerne quelques systèmes en cours de mise au point comme :
– le procédé Quicon qui évite tout serrage de boulon sur chantier ;
– le procédé Flowdrill qui permet de réaliser un filetage dans un tube de faible
épaisseur ;
– le joint Rosette utilisable pour assembler en usine des charpentes industriel-
les constituées de profils minces adaptés.
Les deux dernières parties présentent des procédés mécaniques très diffé-
rents des précédents. Il s’agit des attaches par axe d’articulation, d’une part, et
de la fixation par clouage de cornières destinées à assurer le rôle de connecteur
en construction mixte acier-béton, d’autre part.
Enfin, et bien que cela ne soit pas traité dans le présent article, il est important
de rappeler que, dans tous les cas, la vérification de la résistance d’assembla-
ges réalisés par un procédé mécanique exige également de s’assurer de celle
des pièces assemblées dans les zones d’assemblages.
1. Boulons traditionnels Il est à noter que la norme EN ISO 898-1 propose deux autres
classes de qualité, 9.8 et 12.9, non retenues dans l’EN 1993-1-8.
Les classes 6.8, 8.8 et 10.9 sont les plus courantes, notam-
Un boulon traditionnel est un ensemble constitué d’une vis, file- ment parce qu’elles conduisent à un nombre réduit de boulons.
tée sur tout ou partie de sa longueur, d’un écrou et, le cas échéant,
d’une ou deux rondelles. En construction métallique, les têtes de & Le filetage peut-être obtenu, soit par roulage, soit par découpe
vis les plus courantes sont de forme hexagonale, mais il existe éga- des filets à l’aide d’un outil tranchant. Cette dernière méthode de
lement des vis à tête circulaire fraisée. Ces deux types de produits fabrication présentant l’inconvénient de couper les fibres du
sont représentés à la figure 1. métal, est prohibée pour les boulons de qualité 10.9 et n’est géné-
Du fait de sa simplicité de pose et des possibilités de réglage ralement utilisée que pour les boulons de très gros diamètres
qu’il autorise, le boulonnage est un moyen d’assemblage très uti- (supérieurs à 30 mm). La longueur de filetage typique est
lisé, notamment pour réaliser des ossatures de bâtiments 2d + 6 mm. La figure 2 montre différentes étapes de fabrication
métalliques. des boulons, du barreau cylindrique initial jusqu’au produit fini.
La classe de qualité est telle que le premier nombre représente & En général, l’usage de rondelles n’est pas obligatoire, notam-
1/100 de la résistance nominale à la traction fub et que le pro- ment lorsque les trous sont normaux. Néanmoins, si une rondelle
duit des deux nombres est égal à 1/10 de la limite d’élasticité est utilisée, il convient de la placer sous l’élément qui sera entraı̂né
fyb (ces deux quantités étant exprimées en MPa). en rotation lors du serrage, l’écrou en général, quelquefois la tête
de la vis.
Exemple & Pour les assemblages par recouvrement avec une seule rangée
Un boulon de classe 6.8 possède une limite d’élasticité de boulons, la norme d’exécution NF EN 1090-2 et la norme
fyb = 6 x 8 x 10 = 480 MPa et une résistance nominale à la traction NF EN 1993-1-8 imposent d’utiliser deux rondelles, l’une sous la
fub = 6 x 100 = 600 MPa. tête, l’autre sous l’écrou.
Dans ce tableau 2, comme dans toute la suite de l’article, l’aire
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Ces caractéristiques mécaniques sont définies dans les normes de la section nominale du boulon, c’est à-dire l’aire de la section
EN ISO 898-1 pour la vis et EN ISO 898-2 pour l’écrou. Elles peuvent de tige lisse est notée A, l’aire de la section résistante dans la partie
être obtenues par écrouissage (Classe 6.8) ou par traitement ther- filetée de la tige est notée As et d0 correspond au diamètre des
mique, une trempe suivie d’un revenu (Classes 8.8 et 10.9). trous ronds normaux.
Tête
Tête
1.1.2 Boulons HR
hexagonale Écrou Partie Écrou
fraisée
Partie filetée filetée Les boulons à haute résistance (ou boulons HR) sont des boulons
aptes à être précontraints lors de la mise en œuvre.
d d
Partie
Partie lisse
Rondelle lisse Rondelle
fyb (en MPa) 240 320 300 400 480 640 900
fub (en MPa) 400 400 500 500 600 800 1 000
Figure 2 – Étapes successives de fabrication d’un boulon
& Trois points importants doivent être soulignés pour les boulons
Il est à noter qu’en Europe, trois types de boulons aptes à la
précontrainte coexistent actuellement : HR :
– le système HR ; – les hauteurs d’écrous sont suffisamment importantes (de
– le système HV ; l’ordre de 90 % du diamètre nominal du boulon) pour conduire à
– le système HRC. une ruine en traction par rupture ductile de la tige de la vis, et non
Leurs caractéristiques communes sont décrites dans les nor- pas par arrachement des filets ;
mes NF EN 14399-1 et NF EN 14399-2. – les boulons HR sont généralement livrés munis de deux rondel-
les (cf. figure 3 sur laquelle on peut remarquer le marquage de cha-
cun des éléments constitutifs : vis, rondelles et écrou) ;
– chaque boulon (vis + écrou + rondelles) est généralement livré
Le présent paragraphe se limite à la présentation des seuls bou- complet sous emballage étanche afin de garantir la valeur et la tenue
lons HR bien connus en France de longue date. Mais les systèmes dans le temps de la lubrification qui déterminera l’intensité du couple
HV et HRC sont présentés dans le § 2 consacré aux autres types de à appliquer lors du serrage pour obtenir la précontrainte désirée.
produits référencés dans les normes européennes. & Les garanties de performance des boulons HR portent sur les
Les boulons HR sont réalisés dans des aciers à haute limite caractéristiques suivantes :
d’élasticité de classe 8.8 et 10.9 et ils doivent comporter un mar- – limite d’élasticité, résistance ultime et allongement de la vis
quage spécifique « HR » sur chaque élément (vis et écrou). Pour soumise à un essai de traction ;
tous les boulons aptes à la précontrainte, les rondelles sont mar- – résilience de la vis ;
quées « H ». Les boulons HR à tête hexagonale sont régis par la – dureté de chaque composant (vis, écrou et rondelle) ;
norme NF-EN 14399-3. Leurs caractéristiques dimensionnelles sont – charge d’épreuve sur l’écrou ;
données dans le tableau 3. – aptitude à l’emploi sur le boulon entier (vis + écrou + rondelles)
avec détermination du coefficient k de rendement du couple de ser-
& Les caractéristiques ISO minimales de ces fixations sont définies rage lié à la lubrification.
par les normes NF EN 898-1 et NF EN 898-2. Elles sont impérative-
L’ensemble des caractéristiques des boulons HR est défini par
ment obtenues par traitement thermique (une trempe suivie d’un
la norme NF EN 14399-3.
revenu).
Section nominale : A ....... (en mm2) 113 154 201 254 314 380 452 573 707 855 1 018
Section résistante : As ..... (en mm2) 84,3 115 157 192 245 303 353 459 561 694 817
Boulon EN 14399 − 3 − M24 × 80 − 10.9 /10 − HR − tZn Le serrage est réalisé à environ 75 % du couple M pour tous les
boulons de l’assemblage.
& Dans une seconde phase, la clé est réglée à la valeur de 1,10 M
et le serrage final est effectué. Cette augmentation de 10 % par rap-
1.2 Mise en œuvre port au couple théorique est destinée à prendre en compte le relâ-
La mise en œuvre des boulons s’effectue au moyen de clés. Elle chement de la précontrainte qui se présente systématiquement à
dépend du type de boulon. l’issue du serrage et dû, par exemple, à la relaxation ou au fluage
des revêtements de surface.
1.2.1 Boulons ordinaires Pour la première phase et pour cette phase seulement, il est pos-
Pour les boulons ordinaires, aucune précaution particulière n’est sible d’utiliser une clé à chocs soigneusement calibrée, hydraulique
exigée pour le serrage si ce n’est de mettre en contact les pièces ou pneumatique. Le serrage de la deuxième phase doit être réalisé
assemblées. La norme NF EN 1090-2 indique d’ailleurs qu’il faut exclusivement avec une clé dynamométrique.
que les pièces soient rapprochées pour obtenir un contact ferme & Le coefficient k dépend du lubrifiant utilisé. Il doit être compris
et que chaque boulon soit serré jusqu’au refus en veillant à éviter entre 0,10 et 0,16 pour la classe de serrage K1 et entre 0,10 et 0,23
un surserrage. pour la classe K2.
En général, aucune rondelle n’est nécessaire (voir néanmoins la
remarque concernant les assemblages par recouvrement avec une Exemple
seule rangée de boulons au § 1.1.1). Un boulon M27 - HR 10.9 avec k = 0,15 nécessite le couple de
serrage suivant :
1.2.2 Boulons précontraints
M = 0,15 × 0,7 × 1000 × 459 × 27 = 1300 N.m
Pour les boulons HR à serrage contrôlé, la précontrainte installée
dépend de la qualité et de la fiabilité de la mise en œuvre. Une des De telles valeurs peuvent être difficiles à obtenir en conditions de
rondelles livrées avec le boulon doit obligatoirement être disposée chantier (opérateur installé dans une nacelle à une grande hauteur
sous l’élément mis en rotation lors du serrage (l’écrou en général). par exemple). C’est pourquoi il n’est pas toujours judicieux d’utiliser
L’utilisation de la seconde rondelle est facultative, mais elle facilite les boulons de très gros diamètre et de classe élevée.
la répartition de la pression sur la pièce assemblée.
p1 e1
Sens de e2
l’effort
p2
e2
p1 e1
e2
Sens de
p2 l’effort
p2
e2
p1
Sens de Sens de
l’effort p2 l’effort
p1,0
p1,i
Sens de Sens de
l’effort l’effort
Pinces pour des pièces non exposées aux intempéries : Les assembleurs sont disposés sur une ligne appelée « ligne de
trusquinage » parallèle au bord de la pièce (figure 8). Le respect
1,2 d 0 ⭐ (e1 ou e2 ) des diamètres des organes de liaison, correspondant à chaque pro-
fil, assure une pose et un serrage corrects de chacun des éléments
Pinces pour des pièces exposées aux intempéries ou à d’autres sur les parties planes des profilés.
influences corrosives : Les cotes de cette ligne de trusquinage, ainsi que les diamètres
des boulons préférentiels, sont définis dans les catalogues de pro-
1,2 d 0 ⭐ (e1 ou e2 ) ⭐ 4 t + 40 mm
duits sidérurgiques (voir [2] par exemple).
Pinces pour trous oblongs : Le tableau 5 résume quelques-unes des dispositions standards. Il
fournit les diamètres d’assembleurs à choisir en fonction de l’épais-
1,5 d 0 ⭐ (e3 ou e4 ) seur des éléments à assembler et les cotes de trusquinage des
cornières.
40 x 40 x 4 22
8 140 et 160 80
45 x 45 x 4,5 25
70 x 70 x 7 37 à 43
16 270 à 330 140 150 à 220
80 x 80 x 8 38 à 53
20 160
49 à 51
24 90 x 90 x 9 450 à 550 180
50 et 80 (1)
100 x 100 x 10 50 à 53
120 x 120 x 12 52 à 72 (1)
150 x 150 x 15 57 à 102 (1)
27 600 et 750 220 à 1 000 300
180 x 180 x 18 63 à 131 (1)
200 x 200 x 20 65 à 151 (1)
250 x 250 x 25 45 à 246 (1)
(1) Pour les cornières à partir de 120 x 120 x 12, les deux cotes indiquent qu’il est possible de placer les boulons en quinconce sur deux files.
Zones de contact
Ligne de
trusquinage Cote de trusquinage
des cornières
t
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k1 αb fu d t
Fb,Rd =
γ M2
F/2 F/2
⎛ e p ⎞
avec k1 = min ⎜ 2,8 2 − 1,7 ; 1,4 2 − 1,7 ; 2,5⎟ pour des boulons de
⎝ d0 d0 ⎠
rive,
⎛ p ⎞
k1 = min ⎜ 1,4 2 − 1,7 ; 2,5⎟ pour des boulons intérieurs,
⎝ d0 ⎠
fub e
ab plus petite valeur entre ad ; et 1,0 si αd = 1 pour des
fu 3d 0 F/2 F/2
p1 1
boulons de rive, et αd = − pour des boulons intérieurs.
3 d0 4
g M2 coefficient partiel (cf. [C 2 520], tableau 5]).
Dans le terme ab, le paramètre ad représente soit : Figure 11 – Poinçonnement des pièces assemblées
une seule rangée de boulons, comme représenté à la figure 10, le En cisaillement pur, la contrainte ultime t u s’écrit :
chargement tend à aligner les plats et à provoquer la rotation des
boulons. Ceci induit du cisaillement et de la traction dans les bou- 1
τu = fu ≈ 0,6 fu
lons ainsi que des contraintes de flexion locales sous les têtes et les 3
écrous. La diminution de la résistance en cisaillement des boulons
qui en résulte peut ainsi atteindre 10 %. Si dm est le diamètre moyen calculé entre les cercles inscrits et
Dans le cas des assemblages à recouvrement à une seule rangée circonscrits de la tête ou de l’écrou, la résistance de calcul au cisail-
de boulons, il convient que les boulons soient munis de rondelles lement par poinçonnement s’écrit :
disposées sous la tête et sous l’écrou et la pression diamétrale est
limitée à une valeur plus petite que dans les cas courants, c’est-à- 0,6 π dm tp fu
Bp,Rd =
dire : γ M2
L’accroissement de la longueur de l’assemblage, c’est-à-dire 1.4.1.3 Mobilisation d’un frottement entre les pièces
l’augmentation du nombre de boulons, réduit la flexion et, par assemblées
conséquent, la perte de résistance en cisaillement.
& Conséquence de la mise en précontrainte des boulons
Il est à noter que, dans un assemblage à une seule rangée de
Dans le cas d’une attache par boulons précontraints, les pièces
boulons, les contraintes de flexion locales sous la tête et
assemblées sont soumises à une forte pression qui permet de
l’écrou induisent un mauvais comportement à la fatigue.
mobiliser une résistance au frottement.
F/2
F
F
Fp,C F F/2
Une fois installée, elle assure une forte pression entre les pièces
assemblées (figure 12), autorisant ainsi la mobilisation d’un frotte- b cas B : les sections cisaillées sont dans la partie lisse
ment fonction de l’état de surface à l’interface entre les pièces.
& Coefficients de frottement entre les pièces assemblées Figure 13 – Mode de transmission des efforts en cisaillement
pour les boulons ordinaires
Les pièces à assembler nécessitent une préparation des surfaces
en contact (les traitements de surface sont définis dans l’EN 1990-2) glisser pour venir en contact avec les tiges (figure 13). Comme
afin d’obtenir un coefficient de frottement m maı̂trisé et suffisam- nous l’avons vu au § 1.4.1.1, les boulons supportent alors une pres-
ment important. sion latérale dans les zones de contact et leur tige est cisaillée au
Pour obtenir ce résultat, les saletés et les traces d’huile (ou de droit des surfaces de glissement.
peinture) sont à proscrire.
Si l’un des plans de cisaillement se développe dans la partie
Pour améliorer la rugosité des surfaces en contact, on peut effec-
filetée (figure 13a), la résistance au cisaillement s’exprime sous la
tuer plusieurs opérations ou traitements :
forme :
Brossage à la brosse métallique ou nettoyage à la flamme pour
enlever la fleur de rouille et la calamine. On admet dans ce cas αv fub As
m = 0,30. Ce traitement est qualifié de classe C dans l’Eurocode 3. Fv,Rd =
γ M2
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αv fub As
Fv,Rd =
γ M2
F/2 F/2 avec : av = 0,6 pour les classes 4.6, 5.6 et 8.8,
F av = 0,5 pour les classes 4.8, 5.8, 6.8 et 10.9.
Effort extérieur appliqué
• Si le plan de cisaillement passe par la partie non filetée du boulon :
Figure 14 – Mode de transmission des efforts de traction
pour les boulons ordinaires αv fub A
Fv,Rd =
γ M2
Cisaillement
Fv,Ed avec av = 0,6 quelle que soit la classe du boulon.
Fv,Rd – Résistance à la pression diamétrale :
1
k1 αb fu d t
Fb,Rd =
γ M2
fub
avec ab est la plus petite valeur de αd ou 1,0,
0,286 Ft,Ed fu
Zone de pleine
résistance en traction Ft,Rd e1 p 1
αd = (boulons de rive) ; 1 − (boulons intérieurs),
0 1 1,43 3 d0 3 d0 4
Traction
⎛ e p ⎞
Figure 15 – Interaction cisaillement/traction k1 = min ⎜ 2,8 2 − 1,7 ; 1,4 2 − 1,7 ; 2,5⎟ pour les boulons de rive,
⎝ d0 d0 ⎠
La résistance à la traction d’un boulon s’exprime sous la forme
suivante : ⎛ p ⎞
k1 = min ⎜ 1,4 2 − 1,7 ; 2,5⎟ pour le boulons intérieurs.
⎝ d0 ⎠
k 2 fub As
Ft,Rd = Effort parallèle à l’axe des boulons
γ M2
– Résistance à la traction des boulons :
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avec k2 = 0,9, sauf pour les boulons à tête fraisée où k2 = 0,63.
k 2 fub As
Cette expression est, bien sûr, fonction de la résistance de la par- Ft,Rd =
tie filetée des boulons, c’est-à-dire de la partie de la tige la moins γ M2
résistante en traction.
avec k2 = 0,9 sauf pour les boulons à tête fraisée où k2 = 0,63.
& Transmission d’un effort oblique – Résistance au poinçonnement des pièces assemblées :
Dans le cas d’un effort oblique où un boulon est soumis simulta-
nément à un effort axial de traction, Ft,Ed, et à un effort de cisaille- 0,6 π dm tp fu
ment, Fv,Ed, la vérification s’effectue selon une formule d’interaction Bp,Rd =
γ M2
établie à partir d’essais de laboratoire :
Effort oblique par rapport à l’axe des boulons
Fv,Ed Ft,Ed Ft,Ed
+ ⭐ 1,0, mais aussi ⭐ 1,0 – Vérification sous cisaillement et traction combinés :
Fv,Rd 1,4 Ft,Rd Ft,Rd
Fv,Ed Ft,Ed Ft,Ed
La pleine résistance en traction est donc disponible tant que les + ⭐ 1,0, mais aussi ⭐ 1,0
valeurs de l’effort de cisaillement ne dépassent pas une valeur pro- Fv,Rd 1,4 Ft,Rd Ft,Rd
che de 28 % de la capacité de résistance en cisaillement Fv,Rd – Résistance à la pression diamétrale :
(figure 15).
Dans un cas d’effort oblique, il faut bien sûr vérifier à la fois que k1 αb fu d t
les conditions de pression diamétrale, et de non poinçonnement Fb,Rd =
γ M2
des pièces assemblées, sont assurées.
– Résistance au poinçonnement des pièces assemblées :
& Bilan des résistances de calcul des boulons ordinaires
Pour résumer l’ensemble de ces vérifications, les différentes 0,6 π dm tp fu
valeurs des résistances de calcul des boulons ordinaires sont syn- Bp,Rd =
γ M2
thétisées dans le tableau 6 en fonction du type d’effort appliqué.
1.4.2.2 Assemblages par boulons précontraints Sous l’action de la précontrainte Fp,C et en l’absence de tout effort
extérieur, le boulon est tendu et les plats sont comprimés. Le bou-
& Transmission d’un effort perpendiculaire à l’axe des boulons lon est donc en extension alors que les plats sont raccourcis. Les
points B pour le boulon et P pour les plats représentent cet état
Connaissant le coefficient de frottement m, la résistance au glis-
sement s’exprime à l’aide de la relation suivante fonction de la pré- d’équilibre. Lorsque l’effort extérieur de traction dans les plats aug-
contrainte Fp,C : mente d’une valeur DFplats, le point représentatif vient en Q, ce qui
correspond à la déformation eDF. Pour respecter l’égalité des défor-
ks n μ mations, le point représentatif du boulon vient en C, ce qui se tra-
Fs,Rd = F duit par une variation d’effort égale à DFboulon.
γ M2 p,C
On remarque ainsi que l’accroissement d’effort dans le boulon
avec n nombre de surfaces en contact, est d’intensité beaucoup plus faible que l’effort DFplats du fait de
ks dépend de la forme du trou ; il vaut 1,0 pour la différence des rigidités.
les trous normaux et il est inférieur à 1,0 dans
le cas contraire (voir l’EN 1993-1-8). Il prend par
Pour que les plats soient entièrement décomprimés, l’effort exté-
exemple la valeur 0,85 pour les trous surdi-
rieur doit atteindre une valeur très proche de Fp,C (point O) corres-
mensionnés et 0,63 pour les trous oblongs
pondant à la déformation emax dans les plats. Pour le boulon, cette
dont l’axe longitudinal est parallèle à la direc-
même déformation correspond au point D et donc à l’effort Fmax.
tion des efforts,
Au-delà de cette situation, l’effort dans le boulon continue de croı̂-
g M3 coefficient partiel (cf. [C 2 520], tableau 5). tre et les plats sont alors décollés.
Si l’on examine plus en détail le schéma de la figure 16, ceci
Certains assemblages dits de « catégorie C » (voir § 1.4.3.1) explique pourquoi la droite AB présente une légère pente, sensible-
sont calculés pour n’accepter aucun glissement jusqu’à l’état limite ment égale à 1/10, du fait du rapport des rigidités.
ultime.
& Transmission d’un effort oblique
D’autres, dits de « catégorie B » (voir § 1.4.3.1) le sont pour ne
résister au glissement que jusqu’à l’état limite de service. Au-delà, Dans ce cas, l’effort est décomposé en un effort perpendiculaire
c’est-à-dire pour l’état limite ultime, il convient de vérifier que la et un effort parallèle à l’axe du boulon, ce dernier tendant à dimi-
résistance au cisaillement de la tige du boulon et la résistance à la nuer la pression exercée sur les pièces assemblées et donc l’effort
pression diamétrale sont suffisantes. de frottement mobilisable.
De la même manière que précédemment en analysant la compa-
& Transmission d’un effort parallèle à l’axe des boulons tibilité des déformations, on démontre que lorsque des actions de
cisaillement et de traction agissent de manière combinée sur un
En première approximation, dans le cas d’un effort parallèle à
boulon précontraint, l’effort de précontrainte résiduel ne se trouve
l’axe des fixations, un assemblage par boulon précontraint est tel
pas réduit de la totalité de l’effort de traction Ft,Ed. En effet, du fait
que les pièces restent en contact tant que l’effort appliqué ne
que la rigidité de la pièce comprimée est plus importante que celle
dépasse pas l’effort de précontrainte (figure 16).
du boulon (l’EN 1993-1-8 prend l’hypothèse d’un rapport de 4 entre
Cette propriété se vérifie en étudiant le comportement effort/ les rigidités), l’effet de l’effort de traction doit être minoré par un
déformation de deux plats assemblés par un boulon précontraint facteur 0,8 et l’effort de précontrainte résiduel est alors égal à
et sollicité par un effort extérieur de traction, comme c’est le cas Fp,C - 0,8 Ft,Ed.
des plats 1 et 2 de la figure 16.
Analysons maintenant le phénomène de manière plus appro-
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eDF emax
Effort dans le boulon
1 Q
B DFplats
Fp,C A Fp,C
2
P
- Fp,C
Si une attache résistant au glissement à l’état limite ultime est celle des pièces assemblées dans les zones d’assemblages et
soumise à un effort de traction Ft,Ed en sus de l’effort tranchant Fv,Ed notamment en section nette (à ce sujet, le lecteur est invité à
tendant à entraı̂ner le glissement, il convient donc de prendre la consulter les articles traitant de la résistance des éléments
résistance au glissement par boulon égale à la valeur suivante : structuraux).
Fs,Rd =
(
k s n μ Fp,C − 0,8 Ft,Ed ) 1.4.3.1 Fixations en cisaillement
γ M3 & Catégorie A : attache travaillant à la pression diamétrale
Dans cette catégorie, il convient d’utiliser des boulons de classes
De même, si une attache résistant au glissement à l’état limite allant de 4.6 à 10.9 comprises. Il n’est exigé aucune précontrainte ni
de service est soumise, à l’état limite de service, à un effort de trac- aucune disposition particulière pour les surfaces en contact. Il
tion Ft,Ed,ser en sus de l’effort tranchant Ft,Ed,ser tendant à entraı̂ner le convient que l’effort de cisaillement de calcul à l’état limite ultime
glissement, il convient de prendre la résistance au glissement par n’excède, ni la résistance de calcul au cisaillement, ni la résistance
boulon égale à la valeur suivante : de calcul en pression diamétrale.
Fs,Rd,ser =
(
k s n μ Fp,C − 0,8 Ft,Ed,ser ) & Catégorie B : attache résistant au glissement à l’état limite de
service
γ M3
Dans cette catégorie, il convient d’utiliser des boulons précon-
traints de classes 8.8 ou 10.9 à serrage contrôlé. Pour qu’aucun glis-
Dans ces deux expressions, g M3 est le coefficient partiel
sement ne se produise à l’état limite de service, il convient que
(cf. [C 2 520], tableau 5) et Fp,C, Ft,Ed, Fs,Rd, Ft,Ed,ser et Fs,Rd,ser sont
l’effort de cisaillement de calcul à l’état limite de service n’excède
relatifs aux efforts agissant dans un seul boulon.
pas la résistance de calcul au glissement. De plus, l’effort de cisail-
lement de calcul à l’état limite ultime ne doit excéder, ni la résis-
1.4.3 Catégories d’attaches boulonnées tance de calcul au cisaillement, ni la résistance de calcul en pres-
sion diamétrale.
Les notions précédentes sont résumées ci-après et notamment
dans le tableau 7 qui souligne les différentes catégories d’attaches & Catégorie C : attache résistant au glissement à l’état limite
en fonction du type de sollicitation et des exigences à respecter. ultime
Il est rappelé également que, dans tous les cas, la vérification de Dans cette catégorie, seuls des boulons précontraints de clas-
la résistance des différents types d’attaches exige de s’assurer de ses 8.8 ou 10.9 à serrage contrôlé peuvent être utilisés et il convient
Attaches en cisaillement
Fv,Ed,ser ł Fs,Rd,ser
B
Fv,Ed ł Fv,Rd
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Fv,Ed ł Fs,Rd
C Fv,Ed ł Fb,Rd Boulons précontraints 8.8 ou 10.9 requis.
Résistant au glissement à l’ELU
∑ Fv,Ed ⭐ Nnet,Rd
Attaches en traction
E Ft,Ed ł Ft,Rd
Boulons précontraints 8.8 ou 10.9 requis.
Avec précontrainte Ft,Ed ł Bp,Rd
Notations :
Fv,Ed effort de cisaillement de calcul par boulon à l’état limite ultime,
Fv,Rd résistance de calcul au cisaillement par boulon,
Fb,Rd résistance de calcul en pression diamétrale par boulon,
Fv,Ed,ser effort de cisaillement de calcul par boulon à l’état limite de service,
Fs,Rd,ser résistance de calcul au glissement par boulon à l’état limite de service,
Fs,Rd résistance de calcul au glissement par boulon à l’état limite ultime,
Nnet,Rd résistance de calcul à traction de la section nette au droit des trous de fixation :
Nnet,Rd = Anetfy / g M0 (pour g M0 cf. [C 2 520], tableau 5),
Ft,Ed effort de traction de calcul par boulon à l’état limite ultime,
Ft,Rd résistance de calcul à la traction par boulon,
Bp,Rd résistance de calcul au cisaillement par poinçonnement de la tête de boulon et de l’écrou.
qu’aucun glissement ne se produise à l’état limite ultime. Il faut 1.4.5 Comparaison boulons ordinaires
donc que l’effort de cisaillement de calcul à l’état limite ultime et boulons précontraints
n’excède pas la résistance de calcul au glissement ni également la
résistance de calcul en pression diamétrale. Le comportement mécanique entre les boulons ordinaires et les
boulons précontraints diffère selon l’orientation de l’effort
En outre, pour une attache tendue, il convient de vérifier la résis- appliqué :
tance plastique de calcul de la section transversale nette au droit
– pour un effort perpendiculaire à l’axe des boulons, l’absence ou
des trous de boulons, Nnet,Rd, à l’état limite ultime.
non de déplacement relatif des pièces assemblées est la caractéris-
tique la plus importante ;
1.4.3.2 Fixations tendues – pour un effort parallèle à l’axe du boulon, la variation de
contrainte de traction qui réside au sein des boulons est l’élément
important (figure 19). Elle est beaucoup plus faible pour un boulon
& Catégorie D : attache par boulons non précontraints
précontraint que pour un boulon ordinaire entraı̂nant ainsi un bien
Dans cette catégorie, il convient d’utiliser des boulons de clas- meilleur comportement en fatigue des boulons précontraints dans
ses 4.6 à 10.9 comprises et aucune précontrainte n’est exigée. Il le cas de sollicitations variables (même de faible intensité).
convient donc de ne pas utiliser cette catégorie lorsque les attaches
sont soumises à des variations fréquentes de la sollicitation en 1.4.6 Critères de choix pour boulons précontraints
traction notamment pour éviter les problèmes de fatigue. Elle peut
cependant être utilisée pour les attaches calculées pour résister aux Un assemblage réalisé avec des boulons précontraints [3] est
actions usuelles de vent. généralement plus onéreux qu’un assemblage par boulons ordinai-
res. Ceci est dû à plusieurs facteurs :
– le coût des boulons eux-mêmes (de 20 à 100 % plus chers selon
& Catégorie E : attache par boulons précontraints à haute
leur type et la classe de serrage) ;
résistance – leur nombre souvent plus important ;
Dans cette catégorie, il convient d’utiliser des boulons de – le traitement des surfaces de contact des pièces assemblées (et
classe 8.8 et 10.9 à serrage contrôlé. leur protection) ;
– aux exigences plus strictes concernant les méthodes de serrage
et de contrôle.
1.4.4 Effet de levier
Il convient néanmoins de choisir des boulons précontraints, plu-
Dans le cas où l’effort de traction est transmis à travers un tôt que des boulons ordinaires si des déplacements par glissement
assemblage constitué de semelles flexibles, les déformations de relatif des pièces assemblées sont préjudiciables (en raison des ris-
ces dernières créent un effort additionnel Q appelé « effet de levier » ques de rattrapage des jeux pour les boulons sollicités perpendicu-
qui vient accroı̂tre l’effort axial dans les boulons (figure 18). L’effet lairement à leur axe) ou lorsque l’assemblage ne doit pas accepter
de levier est négligeable pour les platines épaisses ou les plaques de déformations importantes (meilleure rigidité dans les assembla-
munies de raidisseurs. S’il ne l’est pas, la capacité des assembla- ges où les boulons sont sollicités parallèlement à leurs axes).
ges prenant en compte l’effet de levier peut être évaluée selon le
paragraphe 6.2.4 de l’EN 1993-1-8. Exemples
C’est le cas des treillis, des assemblages de continuité de poutres
par couvre-joints, des assemblages avec trous élargis, des systèmes
Il est à noter toutefois que cet effort supplémentaire est assez Vierendeel, etc.
défavorable (vis-à-vis de la résistance à la fatigue ou pour les C’est aussi le cas si un desserrage est à craindre du fait de chocs,
assemblages par brides, par exemple). d’inversions des efforts appliqués ou de vibrations importantes (pou-
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Fb Li
fub.As Fb
F
F
FMax Boulon précontraint DFb
Boulon
Fp,C précontraint
Li Li
F F
Boulon ordinaire DFb Boulon
ordinaire
N bLf
N1 Nu t
DN 1,0
0,75
0,5
t
0,25
Figure 19 – Évolution de l’effort dans un boulon ordinaire
et un boulon précontraint sous sollicitations variables
0
améliorer la protection contre les risques de corrosion au sein des 15d 65d Lj
assemblages (voir § 1.3.2 et figure 7).
Figure 20 – Assemblages longs
Section nominale : A ................................ (en mm2) 113 201 314 380 452 573 707 1 018
Section résistante : As .............................. (en mm2) 84,3 157 245 303 353 459 561 817
Les vis sont marquées « HRC ». Les écrous peuvent être, soit des
écrous du système HR de hauteur environ 0,9 d (ils sont alors mar-
qués « HR »), soit des écrous de hauteur 1,0 d (ils sont alors mar-
qués « HRD »). Le choix dépend de la classe de serrage. Les rondel-
les sont également celles du système HR. Figure 23 – Détail des extrémités crénelées
Hauteur d’écrou HR (0,9 d) ........................................... (en mm) 10,6 14,5 17,5 18,8 20,9 23,2 25
Section nominale : A ................................................... (en mm2) 113 201 314 380 452 573 707
2
Section résistante : As ................................................. (en mm ) 84,3 157 245 303 353 459 561
(a)
Pour des longueurs de vis < 125 mm. Au-delà, ajouter 6 mm jusqu’à une longueur de vis de 200 mm.
& Inconvénients
Parmi eux, citons :
a représentation schématique
b photos Rondelle HB
Espace Espace
initial résiduel
Rondelle HN
c mise en oeuvre
2.4 Boulons ajustés
Actuellement, les boulons ajustés ne sont prévus que dans le
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Figure 25 – Rondelles indicatrices de précontrainte système HV et ils répondent à la norme NF EN 14399-8. Ils sont
tels que le jeu entre le trou et la partie lisse de la tige est limité et
La valeur de la précontrainte dans le boulon est supposée calibré. Ils sont obtenus à partir de vis dont les tolérances d’usi-
atteinte lorsque le jeu résiduel mesuré à l’aide de la jauge d’épais- nage du fût sont clairement spécifiées, le diamètre ds de la partie
seur est inférieur aux valeurs suivantes : lisse étant supérieur de 1 mm au diamètre nominal du boulon.
– 0,25 mm, si la rondelle indicatrice de précontrainte se trouve L’écrou et les rondelles sont les mêmes que celles des boulons
sous le composant faisant l’objet de la rotation lors du serrage HV classiques (rappelons que les rondelles sont les mêmes, que
(sous l’écrou lorsque l’écrou tourne ou sous la vis lorsque la vis ce soit pour le système HR, le système HV et le système HRC).
tourne) ; Seule la vis ajustée est différente (figure 28). Elle est marquée du
– 0,40 mm, si elle se trouve de l’autre côté. symbole HVP (la lettre P venant de l’allemand « Pabschrauben »
qui signifie « à corps ajustés »). Ces boulons sont destinés à être
La jauge d’épaisseur est utilisée comme un outil d’inspection disposés dans des trous sensiblement de même diamètre que
« n’entre pas ». En d’autres termes, si en pointant cette jauge vers celui du fût de la vis, c’est-à-dire qu’ils sont percés à un diamètre
l’axe de la vis, il est possible de l’introduire dans l’espace résiduel d + 1 mm. La précontrainte installée est la même que pour le sys-
entre les saillies écrasées après serrage, le jeu est trop grand et le tème HV classique.
serrage n’est pas suffisant. Si par contre la jauge n’entre pas, le jeu Dans le cas d’un assemblage sollicité par un effort perpendicu-
est considéré comme suffisamment petit pour que la mise en laire à l’axe des boulons, la figure 29 montre une comparaison de
œuvre soit jugée correcte. courbes représentant l’évolution des déplacements en fonction de
l’effort extérieur pour différents types de boulons.
Les rondelles indicatrices de précontrainte représentent ainsi
une solution efficace pour s’assurer d’une bonne installation
de la précontrainte. 2.5 Boulons injectés
Il convient toutefois de prendre garde au fait qu’un petit espace
Les boulons injectés (figure 30) sont des boulons pour lesquels
subsiste après écrasement des protubérances et pour garantir
le jeu normal entre le boulon et la paroi du trou est complètement
l’étanchéité à l’air, ou à l’eau, de la zone d’assemblage, un pro-
rempli à l’aide d’une résine à deux composants. Les boulons peu-
duit de protection peut donc s’avérer nécessaire.
vent être précontraints ou non.
Tête
hexagonale Écrou HV
Vis HVP Rondelles chanfreinées
Partie filetée
3,2 mm
Partie lisse
Rondelle HV K/2
K
K/2
Figure 28 – Boulon HV ajusté
1,5 mm
Gorge
Effort
Boulons ajustés
& Une seconde rondelle en acier trempé munie d’une gorge est
placée sous l’écrou de manière à permettre à l’air de s’échapper
Boulons HR à
sous peine de quoi la pénétration de la résine serait impossible.
serrage contrôlé
Pour fonctionner correctement, la gorge doit être située du côté de
l’écrou car, si les plats sont peints, cette position empêche la pein-
Boulons ordinaires dans ture de venir obstruer la gorge lors du serrage.
des trous à jeux normaux
& Après la prise de la résine, l’assemblage n’est plus sensible aux
glissements. Ces boulons s’utilisent donc pour la réalisation d’as-
semblages cisaillés. Ils constituent une alternative aux boulons
ajustés ou aux boulons précontraints.
Déplacement
& La transmission des efforts s’effectue soit par cisaillement et
Figure 29 – Courbes d’évolution pour différents types d’assemblages pression diamétrale (boulons injectés non précontraints), soit par
boulonnés cisaillement et frottement (boulons injectés précontraints).
2.6.3 Rivets aveugles à rupture de tige d’être posés à chaud, les rivets sont moins utilisés aujourd’hui au
profit des boulons. Toutefois, certaines entreprises continuent à
Les rivets aveugles à rupture de tige sont des éléments destinés les utiliser en atelier en raison de leur coût plus faible que celui
à réaliser des assemblages d’éléments minces entre eux. Le terme des boulons.
« aveugle » signifie que l’opération de mise en œuvre s’effectue
d’un seul côté des pièces à assembler. Il existe deux formes principales de rivets :
Les rivets aveugles à rupture de tige sont composés d’un corps – les rivets à tête ronde (symbole R) ;
creux muni d’une collerette et d’une tige, le clou, qui possède une – les rivets à tête fraisée (symbole F ou F/90).
zone de section réduite pour localiser la rupture. Une troisième forme était rencontrée dans le passé, les rivets à
tête fraisée bombée (symbole FB ou FB/90).
Ces rivets sont mis en place dans des trous pré-percés. Une
pince spéciale permet d’extraire la tige dont l’extrémité renflée
forme la tête seconde par déformation de l’extrémité du corps. La figure 37 représente ces différents éléments et la figure 38
Lorsque la traction exercée est suffisante, la tige se rompt. des rivets avant et après pose.
Les rivets aveugles sont disponibles en alliages d’aluminium, en
monel (alliage nickel-cuivre), en acier au carbone, en acier inoxy- 3.1 Principe de mise en œuvre
dable et en alliage de cuivre. Leurs diamètres varient généralement
de 4,8 à 6,4 mm. Comme les boulons ordinaires, la mise en œuvre des rivets ne
La tête (ou la collerette) peut être ronde, fraisée ou large pour nécessite aucune préparation des surfaces en contact autre que la
mieux répartir l’effort de serrage. réalisation du trou où ils seront logés.
Le trou a un diamètre d0 supérieur à celui du rivet de 1 mm ; la
La figure 34 présente quelques rivets de ce type.
raison de ce jeu étant la facilité de mise en place.
2.6.4 Clous à percussion Les rivets sont en général posés à chaud. On les chauffe à une
température de l’ordre de 1 100 à 1 200 C de façon à ce que le
Ces fixations sont prévues pour percer l’élément à fixer et péné- temps de les prendre et de les poser, ils soient encore à une tempé-
trer le support par percussion au moyen de pistolets utilisant de la rature comprise entre 900 et 950 C. Entre ces températures, leur
poudre soumise à explosion. couleur passe de blanc à rouge vif.
Contre-bouterolle
Rivet posé
Figure 36 – Clous à percussion
Bouterolle
R F FB
⎛ p ⎞
k1 = min ⎜ 1,4 2 − 1,7 ; 2,5⎟ pour les rivets intérieurs
⎝ d0 ⎠
Résistance à la traction
0,6 fur A0
Ft,Rd =
γ M2
Figure 41 – Boulons sertis posés
Résistance au poinçonnement
Sans objet
Fv,Ed Ft,Ed F
+ ⭐ 1,0 mais aussi t,Ed ⭐ 1,0
Fv,Rd 1,4 Ft,Rd Ft,Rd
Notations :
A0 aire de la section du trou,
fur résistance ultime en traction des rivets en « en état de pose ».
Pour l’acier S235, elle peut être prise égale à 400 MPa,
g M2 coefficient de sécurité (cf. [C 2 520, tableau 5]).
Figure 42 – Boulon serti après un essai de traction
La figure 42 montre la bague d’un tel boulon installé sur deux 4.1.1.2 Principe de mise en œuvre
pièces, après un essai visant à séparer les deux pièces attachées, La mise en œuvre des boulons sertis précontraints s’effectue par
et donc à solliciter le boulon en traction. sertissage de la bague sur la tige à l’aide d’un pistolet hydraulique
spécial muni d’une bouterolle (ou nez de pose) adaptée à chaque
boulon ; la bouterolle présentant un diamètre intérieur inférieur au
Les boulons sertis précontraints présentent des différences
diamètre extérieur de la bague (figure 45).
géométriques importantes par rapport aux rivelons classiques :
les cannelures sont hélicoı̈dales et non pas annulaires. Il est Les phases successives qui se développent lors de la mise en
donc possible d’effectuer un réglage de positionnement, dit œuvre sont représentées sur la figure 46.
aussi « réglage d’approche ».
& La tige est disposée dans le trou. La bague est vissée à la main
sur les cannelures hélicoı̈dales (figure 46a).
De plus, certains d’entre eux présentent une forme hexagonale
au niveau de la tête et de la bague qui permet, si nécessaire, un & Le pistolet de pose est engagé jusqu’à ce que la bouterolle
démontage par des moyens usuels. La figure 43 montre les deux vienne en contact avec la bague. En actionnant la gâchette du pis-
types de boulons sertis avant pose. La terminologie qui leur est tolet, les mors auto-serreurs se referment sur les groupes d’accro-
attachée est indiquée à la figure 44. chage de la queue de traction. La tige est ensuite tirée vers l’inté-
rieur de la bouterolle (figure 46b).
& La traction sur la tige augmente. La bouterolle étant de diamètre
intérieur plus petit que le diamètre extérieur de la bague, celle-ci se
déforme en subissant une sorte d’extrusion à froid. Elle vient se
sertir sur les cannelures en remplissant complètement le vide qui
existe entre la bague et la tige. Sous l’action conjointe de la traction
sur la tige et de l’allongement de la bague pendant le sertissage, le
boulon est mis en précontrainte (figure 46c).
& L’effort de traction imposé à la tige continue de croı̂tre. Il atteint
une valeur capable de casser la tige dans la zone la plus fragile,
c’est-à-dire la gorge de rupture. Une fois rompue, la tige a tendance
à reprendre sa forme initiale par élasticité mais la présence de la
bague l’en empêche. Les pièces sont alors comprimées et l’assem-
blage est obtenu (figure 46d).
Figure 43 – Boulons sertis avant pose 4.1.1.3 Fonctionnement mécanique des boulons sertis
précontraints
Les boulons sertis précontraints peuvent être utilisés de la même
Queue Tête
manière que des boulons HR à serrage contrôlé (pour les
de traction hexagonale
Gorge Partie
Partie lisse lisse
de rupture
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Cannelures
hélicoïdales Bouterolle
Embase ou nez de pose
Tête ronde
20° 40°
a b c d
Là encore, des essais sont donc nécessaires pour évaluer conve- ruine en traction correspond à la rupture par cisaillement du bulbe
nablement les conditions d’utilisation et de mise en œuvre de ces créé dans la zone aveugle. Par contre, du fait du traitement ther-
boulons. mique réalisé sur la tige, la résistance au cisaillement de ce boulon
est relativement importante. Elle est pratiquement égale à 2 fois
celle d’un boulon équivalent de qualité 8.8. En conséquence, cet
4.2 Procédés pour assemblages aveugles assembleur est plutôt bien adapté aux assemblages sollicités per-
pendiculairement aux axes des boulons.
Un assemblage aveugle est un assemblage dont les deux faces
ne sont pas accessibles simultanément. Il s’agit le plus générale-
ment d’assemblages sur des produits tubulaires. Il peut également 4.2.2 Boulons HSBB
s’agir d’assemblages sur les pièces de très grandes dimensions, Le boulon HSBB (de l’anglais « High Strength Blind Bolt ») est un
l’accès simultané aux deux faces n’étant pas possible pour un boulon aveugle à haute résistance. Plus récent que le précédent, il
même opérateur. a été conçu pour pouvoir fournir une précontrainte comparable à
celle d’un boulon HR précontraint de qualité 8.8.
4.2.1 Boulons BOM Ses différents constituants sont représentés à la figure 51 avec la
Le boulon BOM (de l’anglais « Blind Oversized Mechanically ») terminologie associée, et la figure 52 montre les composants d’un
fonctionne sur les principes combinés des rivets aveugles et des tel boulon avant pose.
boulons sertis. Il est constitué d’une tige munie d’une queue de L’installation d’un boulon HSBB consiste à forcer le fourreau pri-
traction et d’une bague comportant un fourreau (figure 49). maire à venir recouvrir le fourreau secondaire en créant ainsi la tête
Le procédé d’installation est représenté à la figure 50 : seconde du dispositif du côté aveugle de l’assemblage (figure 53).
Une fois cette opération réalisée, la bague de rupture cède libérant
– le boulon est mis en place dans un trou réalisé au préalable
alors la rondelle et la bague qui viennent en contact avec les pièces
figure 50a ;
à assembler. La résistance offerte permet alors de sertir la bague
– l’outil de pose vient ensuite saisir l’extrémité de la tige pour y
sur les cannelures en réalisant ainsi une liaison durable. Pour ter-
appliquer un effort de traction :
miner, et comme précédemment avec tous les systèmes sertis, la
dans un premier temps, un bulbe se créé du côté non acces- tige se rompt au niveau de la gorge de rupture.
sible figure 50b créant ainsi la tête seconde du dispositif,
Les principaux résultats d’essais réalisés sur ce boulon sont indi-
la traction augmentant, la bague vient se sertir sur les canne- qués dans le tableau 12 comparativement à des valeurs correspon-
lures de la tige figure 50c ; dant à des boulons HR 8.8 (selon l’EN 1993-1-8) et à des boulons
– l’installation se termine par la rupture de la gorge prévue à cet BOM de diamètre comparable.
effet figure 50d.
Ce boulon est disponible dans différents diamètres (exprimés en
pouces) allant de 5 mm à 19 mm environ. Sa résistance à la traction Tableau 12 – Comparaison de résistances caractéristiques
correspond sensiblement à 80 % de la résistance d’un boulon tradi- pour quelques assembleurs
tionnel de qualité 8.8 et de même diamètre (voir tableau 12). La
Ø Fp,C Ft,Rk Fv,Rk
Boulon
Tige Bague (en mm) (en kN) (en kN) (en kN)
Queue de traction
110 (partie
HR qualité filetée)
M20 130 168
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a b c d
Fourreau
On peut remarquer que le boulon HSBB fournit une assez
secondaire Bague bonne résistance en traction, mais que sa résistance en cisail-
Tige lement reste assez limitée (en raison principalement d’un dia-
mètre de tige relativement faible).
a avant installation
Tableau 13 – Résistances caractéristiques en traction
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Manchon
de réaction
Tige
Boulon installé
Écrou
Embout
Fourreau crénelé
Rondelle de Rondelle
cisaillement d’appui
a b c d
Douille
expansible
Figure 58 – Lindibolt 2
M8 2,7 à 6 7 4 5
5. Procédés nouveaux ou
en cours de mise au point
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Poutre
Boulons posés en usine
Épaulement
Poteau
a schéma
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b vue grossie
a b c d e f g
2 3
Col
a b c d e
Barre à oeil
l’instrument de sertissage est introduit librement dans le trou (b). Les attaches par axes d’articulation sont composées d’un axe et
Une fois que l’outil a traversé les deux pièces, l’élément intérieur de chapes ou de pièces munies d’un perçage qui sont articulées
est tiré par un vérin hydraulique en même temps que le cylindre autour de l’axe (figure 73). Elles sont sollicitées par un effort de
creux s’appuie sur la base du col (c). Cet élément intérieur écarte
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prenant garde au fait que les pinces e1 et e2 définies au § 1.3.3 cor- avec g M6,ser coefficient partiel (cf. [C 2 520], tableau 5),
respondent à la distance de l’axe de l’organe d’assemblage au bord
de la pièce et non pas du bord du trou au bord de la pièce. FEd,ser valeur de calcul de l’effort à transmettre en
pression diamétrale sous l’effet de la combinai-
Ces expressions restent néanmoins difficiles à expliquer car, si
son relative aux états limites de service.
elles correspondent sensiblement à la section résistante minimale
soit en traction (dimension c) soit en cisaillement (dimension a) de
la chape majorées respectivement de d0/3 et 2d0/3, il n’est nulle- Les exigences de dimensionnement des attaches par axe d’arti-
ment tenu compte du fait que la dimension a est liée à un cisaille- culation sont données dans le tableau 15.
ment puisque la limite d’élasticité n’est pas minorée par 0,6. Toute-
fois, la forme arrondie de l’extrémité de la chape rend délicate
l’estimation de sa section de rupture et, jusqu’à présent, ces
Tableau 15 – Critères de calcul pour les attaches par axes
expressions ont été jugées satisfaisantes. d’articulation
E FEd, ser (d 0 − d ) fy
σh,Ed = 0,591 ⭐ fh,Rd = 2,5 Si l’axe est prévu pour être
d2 t γ M6, ser remplaçable, il faut également
0,6 t d fy
Fb,Rd,ser = ⭓ Fb,Ed,ser
satisfaire : γ M6,ser
1,6 d0
15
, Wel fyp
Résistance à la flexion de l’axe : MRd = ⭓ MEd
γ M0
0,75 d0
FEd
2,5 d0
Notations :
c
FEd d diamètre de l’axe d’articulation,
d0 fy plus faible contrainte de calcul dans l’axe ou dans la pièce atta-
chée,
c fup résistance ultime en traction de l’axe d’articulation,
fyp limité d’élasticité de l’axe d’articulation,
t épaisseur de la pièce attachée,
b épaisseur t donnée A aire de l’axe d’articulation,
Wel module élastique,
Figure 74 – Exigences géométriques g M2 coefficient partiel (cf. [C 2 520], tableau 5)
d
X
0,5 FEd MEd = (b + 4c + 2a)FEd/8
a
c
FEd
b
c
a Pression
0,5 FEd
d0
7. Connecteurs cloués Il est à noter que le X-HVB 50 est obtenu par pliage d’un X-
HVB 80 ce qui explique sa forme.
Épaisseur
Hauteur Longueur Largeur
Référence de tôle
Hauteur
P
O
U
Constructions métalliques R
Assemblages par procédés mécaniques
E
par Jean-Pierre MUZEAU
Ancien élève de l’École Normale Supérieure de Cachan N
Docteur d’état es Sciences Physiques – Professeur des universités
Professeur Honoraire et ancien responsable du Département Génie Civil de
Polytech’Clermont-Ferrand
Président de l’APK (Association pour la Promotion de l’Enseignement de la Construction
Acier) S
Sources bibliographiques
A
[1] GREFF (E.). – Boulons non précontraints et [6] KAITILA (O.), KESTI (J.), MAKELAINEN (P.), de dimensionnement. Traité de Génie Civil
V
précontraints dans le bâtiment. Revue Cons-
truction Métallique, n 4, pp. 97-116 (1999).
BOUCHAIR (A.) et MUZEAU (J.P.). – Analyse
expérimentale d’un nouveau type d’assem-
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Universitaires Romandes. Lausanne (2001).
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VERCELLINO (K.A.). – Composants d’ossatu- MUZEAU (J.P.). – Constructions métalliques –
res. Composants fléchis. [C 2 555] (2003). Moyens d’assemblage. [C 2 520] (2012).
Supports numériques
APK – Programme ESDEP (European Steel Design Education Programme). http://www.apkweb.org
CD-ROM, Cahiers de l’APK, livraison n 23, OTUA (2000)
Normes et standards
& Eurocodes Partie 1.8 : Calcul des assem-
NF EN 1993-1-1 janvier 2010 AFNOR. Eurocode 3 : Calcul blages, (4ème tirage).
des structures en acier. Partie 1- NF EN 1993-1-8/NA juillet 2007 AFNOR. Eurocode 3 : Calcul
1 : Règles générales et règles des structures en acier. Par-
pour les bâtiments, tie 1.8 : Calcul des assembla-
(3ème tirage). ges. Annexe nationale à la
NF EN 1993-1-1/NA mai 2007 AFNOR. Eurocode 3 : Calcul NF EN 1993-1-8.
des structures en acier. Partie 1- NF EN 1993-1-9 mars 2011 AFNOR. Eurocode 3 : Calcul
1 : Règles générales et règles des structures en acier. Par-
pour les bâtiments. Annexe tie 1.9 : Fatigue, (3ème tirage).
nationale à la NF EN 1993-1-1.
NF EN 1994-1-1 janvier 2010 AFNOR. Eurocode 4 : Calcul
NF EN 1993-1-8 novembre 2010 AFNOR. Eurocode 3 : Calcul des structures mixtes acier-
des structures en acier. béton. Partie 1-1 : Règles
O
U générales et règles pour les à la précontrainte – Partie 2 :
bâtiments, (3ème tirage). Essai d’aptitude à l’emploi
R NF EN 1994-1-1/NA avril 2007 AFNOR. Eurocode 4 : Calcul
des structures mixtes acier- NF EN 14399-3. AFNOR août 2005
pour la mise en précontrainte.
AFNOR. Boulonnerie de cons-
béton. Partie 1-1 : Règles géné- truction à haute résistance apte
rales et règles pour les bâti- à la précontrainte – Partie 3 :
ments. Annexe Nationale à la Système HR – Boulons à tête
charges d’épreuve spécifiées – NF EN 14399-9. AFNOR juin 2009 AFNOR. Boulonnerie de cons-
Filetage à pas gros. truction métallique à haute
résistance apte à la précon-
NF EN 15048-1. AFNOR juillet 2007 AFNOR. Boulonnerie de cons- trainte – Partie 9 : système HR
P truction métallique non précon-
trainte – Partie 1 : Exigences
ou HV – Boulons avec rondelles
indicatrices de précontrainte.
générales.
L NF EN 15048-2. AFNOR juillet 2007 AFNOR. Boulonnerie de cons-
truction métallique non précon-
NF EN 14399-10. AFNOR mai 2009 AFNOR. Boulonnerie de cons-
truction métallique à haute
résistance apte à la précon-
Annuaires
& Organismes – Fédérations – Associations ConstruirAcier, Association pour le développement de la construction
AFFIX, Association des fabricants de fixations mécaniques en acier dans le secteur du BTP
http://www.affix.org http://www.construiracier.fr
AFNOR, Association française de normalisation CTICM, Centre technique industriel de la construction métallique
http://www.afnor.fr http://www.cticm.com
Écrou à sertir
R
Boulonnerie HV http://www.clufix.com
http://www.fuchs-schrauben.de
Clinchage
Produits pour éléments minces
http://www.faynot.com
http://www.clinchage.fr
Quicon
E
Clous à percussion
http://www.hilti.fr
http://www.quicon.com
Flowdrill
N
Boulons sertis
http://www.afshuck.net http://www.flowdrill.fr
P
L
U
S
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