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: C2521 V2

Constructions métalliques -
Date de publication :
10 août 2012
Assemblages par procédés
mécaniques

Cet article est issu de : Construction et travaux publics | Les superstructures du


bâtiment

par Jean-Pierre MUZEAU

Résumé Cet article concerne les assemblages par procédés mécaniques. Ces moyens
d’assemblage utilisent des fixations constituées de pièces métalliques cylindriques
disposées dans des trous pratiqués dans les pièces à assembler, de différentes
catégories de boulons, vis, rivets, clous… Ces assembleurs assurent la transmission des
efforts de plusieurs manières, entre autres par mise en butée, mobilisation du frottement,
mise en cisaillement ou mise en traction. Les normes actuelles autorisent maintenant
l’utilisation de boulons à haute résistance aptes à la précontrainte. Cet article présente
les caractéristiques mécaniques et les critères de choix de cette grande variété
d’assembleurs offert aux constructeurs métalliques.

Abstract This article is dedicated to mechanical assembly processes. These processes


use fasteners consisting of cylindrical metallic parts placed in holes made in the parts to
be assembled : various categories of bolts, screws, rivets, nails, etc. These fasteners
ensure the transfer of loads by various means such as abutment, friction, shearing or
placing under traction. At this time, standards authorize the usage of high-strength bolts
suitable for pretension. These article presents the mechanical characteristics and choice
criteria of this large variety of fasteners offered to metal manufacturers.

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Constructions métalliques
Assemblages par procédés mécaniques
par Jean-Pierre MUZEAU
Ancien élève de l’École Normale Supérieure de Cachan
Docteur d’état es Sciences Physiques – Professeur des universités
Professeur Honoraire et ancien responsable du Département Génie Civil de
Polytech’Clermont-Ferrand
Président de l’APK (Association pour la Promotion de l’Enseignement de la Construction
Acier)

1. Boulons traditionnels ..................................................................... C 2 521v2 – 3


1.1 Caractéristiques générales ................................................................. — 3
1.2 Mise en œuvre.................................................................................... — 5
1.3 Dispositions constructives ................................................................. — 6
1.4 Modes de transmission des efforts ................................................... — 8
1.5 Cas des groupes de fixations............................................................. — 15
2. Autres produits référencés en normes EN................................. — 15
2.1 Boulons HV ......................................................................................... — 15
2.2 Boulons HRC ...................................................................................... — 16
2.3 Rondelles indicatrices de précontrainte ............................................ — 17
2.4 Boulons ajustés .................................................................................. — 18
2.5 Boulons injectés ................................................................................. — 18
2.6 Produits pour éléments minces ......................................................... — 20
3. Rivetage à chaud ............................................................................. — 21
3.1 Principe de mise en œuvre ................................................................ — 21
3.2 Calcul des rivets et des pièces assemblées ...................................... — 23
4. Procédés non encore référencés en normes EN ....................... — 23
4.1 Procédés pour profils ouverts............................................................ — 23
4.2 Procédés pour assemblages aveugles .............................................. — 26
4.3 Procédés pour éléments minces ........................................................ — 29
5. Procédés nouveaux ou en cours de mise au point ................... — 29
5.1 Procédé Quicon .................................................................................. — 29
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5.2 Procédé Flowdrill ............................................................................... — 31


5.3 Joint Rosette....................................................................................... — 31
6. Attaches par axes d’articulation.................................................. — 32
6.1 Exigences géométriques pour les éléments articulés ...................... — 32
6.2 Calcul des axes d’articulation ............................................................ — 33
7. Connecteurs cloués ........................................................................ — 34
Pour en savoir plus.................................................................................. Doc. C 2 521v2

C e second article concerne les assemblages par procédés mécaniques. Ce


sont ceux qui utilisent des fixations constituées de pièces métalliques
cylindriques disposées dans des trous pratiqués dans les pièces à assembler.
Il s’agit donc des différentes catégories de boulons, vis, rivets, clous, etc.
Les articles de Constructions Métalliques concernant les moyens d’assem-
blage ont été subdivisés en 2 autres parties :
– [C 2 520] « Moyens d’assemblage » ;
– [C 2 522] « Assemblages par soudage ».
Ces assembleurs assurent la transmission des efforts soit par :
– mise en butée et pression de contact entre les pièces assemblées ;
– mobilisation du frottement entre les pièces assemblées ;
– mise en cisaillement des fixations ;

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CONSTRUCTIONS MÉTALLIQUES ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

– mise en traction des assembleurs ;


– combinaison de ces sollicitations.
Un nouveau corpus de normes adopté récemment au plan européen, les nor-
mes EN 14399, autorise maintenant l’utilisation de nouveaux types de boulons à
haute résistance aptes à la précontrainte. S’il est bien sûr toujours possible
d’utiliser les boulons HR traditionnels et les boulons HV déjà spécifiés dans
l’EN 1993, il peut être intéressant d’avoir recours à des boulons :
– HRC dits « boulons à haute résistance à précontrainte calibrée » ;
– HV ajustés ;
– munis de rondelles indicatrices de précontrainte.
Tout cet ensemble qui offre une plus grande variété de choix aux construc-
teurs métalliques, est explicité en détail ici, leurs caractéristiques mécaniques
sont comparées et les critères de choix de ces différents types de boulons sont
précisés.
L’article présente d’abord les boulons ordinaires et les boulons HR tradition-
nels, leur comportement mécanique et les règles de calcul associées au sens de
la Partie 1-8 de l’Eurocode 3. Les autres boulons à haute résistance aptes à la
précontrainte sont explicités ensuite, ainsi que l’ensemble des moyens d’assem-
blage mécaniques référencés actuellement dans les normes EN. Il s’agit des :
– boulons HV ;
– boulons HRC ;
– boulons ajustés ;
– rondelles indicatrices de précontrainte ;
– boulons injectés ;
– produits utilisables pour les éléments minces, vis autoperceuses ou vis
autotaraudeuses par exemple.
Bien que très peu utilisé de nos jours, le rivetage à chaud doit être exposé
puisque, en raison de son faible coût, certaines entreprises y ont encore recours
en atelier ou parce qu’il est quelquefois imposé pour la réhabilitation d’ouvra-
ges anciens. Il fait l’objet de la 3e partie.
La 4e partie présente des procédés non référencés dans les normes européen-
nes. Il s’agit des boulons sertis précontraints et des boulons filetés sur toute la
longueur, utilisables pour l’assemblage de profils ouverts. Il s’agit également de
plusieurs systèmes permettant de réaliser des assemblages aveugles comme les :
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– rivets BOM ;
– boulons HSBB ;
– boulons Ultratwist ;
– écrous à sertir ;
– systèmes Box-bolt, Hollo-bolt et Lindapter.
Il s’agit enfin de techniques spécifiques pour assembler des éléments minces
comme le « clinchage ».
La 5e partie concerne quelques systèmes en cours de mise au point comme :
– le procédé Quicon qui évite tout serrage de boulon sur chantier ;
– le procédé Flowdrill qui permet de réaliser un filetage dans un tube de faible
épaisseur ;
– le joint Rosette utilisable pour assembler en usine des charpentes industriel-
les constituées de profils minces adaptés.
Les deux dernières parties présentent des procédés mécaniques très diffé-
rents des précédents. Il s’agit des attaches par axe d’articulation, d’une part, et
de la fixation par clouage de cornières destinées à assurer le rôle de connecteur
en construction mixte acier-béton, d’autre part.
Enfin, et bien que cela ne soit pas traité dans le présent article, il est important
de rappeler que, dans tous les cas, la vérification de la résistance d’assembla-
ges réalisés par un procédé mécanique exige également de s’assurer de celle
des pièces assemblées dans les zones d’assemblages.

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1. Boulons traditionnels Il est à noter que la norme EN ISO 898-1 propose deux autres
classes de qualité, 9.8 et 12.9, non retenues dans l’EN 1993-1-8.
Les classes 6.8, 8.8 et 10.9 sont les plus courantes, notam-
Un boulon traditionnel est un ensemble constitué d’une vis, file- ment parce qu’elles conduisent à un nombre réduit de boulons.
tée sur tout ou partie de sa longueur, d’un écrou et, le cas échéant,
d’une ou deux rondelles. En construction métallique, les têtes de & Le filetage peut-être obtenu, soit par roulage, soit par découpe
vis les plus courantes sont de forme hexagonale, mais il existe éga- des filets à l’aide d’un outil tranchant. Cette dernière méthode de
lement des vis à tête circulaire fraisée. Ces deux types de produits fabrication présentant l’inconvénient de couper les fibres du
sont représentés à la figure 1. métal, est prohibée pour les boulons de qualité 10.9 et n’est géné-
Du fait de sa simplicité de pose et des possibilités de réglage ralement utilisée que pour les boulons de très gros diamètres
qu’il autorise, le boulonnage est un moyen d’assemblage très uti- (supérieurs à 30 mm). La longueur de filetage typique est
lisé, notamment pour réaliser des ossatures de bâtiments 2d + 6 mm. La figure 2 montre différentes étapes de fabrication
métalliques. des boulons, du barreau cylindrique initial jusqu’au produit fini.

1.1.1 Boulons ordinaires


1.1 Caractéristiques générales
Les boulons ordinaires sont encore appelés « boulons normaux »
Les boulons traditionnels peuvent être classés selon leur mode ou « boulons noirs ». Ce sont, par principe, des boulons non pré-
de mise en œuvre qui conditionne également le mode de transmis- contraints. Leurs caractéristiques dimensionnelles principales sont
sion des efforts. données dans le tableau 2.
& On distingue : Leurs classes de qualité sont celles du tableau 1, c’est-à-dire
qu’elles vont de la classe 4.6 à la classe 10.9.
– les boulons ordinaires, mis en place par un serrage sans spéci-
fication particulière ; La norme qui régit les boulons non précontraints est la norme
– les boulons précontraints pour lesquels le serrage est nécessai- NF EN 15048 qui se décline en deux parties :
rement contrôlé. – NF EN 15048-1 pour les exigences générales ;
– NF EN 15048-2 pour les essais d’aptitude à l’emploi.
& Les caractéristiques mécaniques à retenir en fonction de la
classe des boulons sont données dans le tableau 1 issu de la par- Ces boulons sont marqués « SB » (pour « Structural Bolt »), à la
tie 1-8 de l’Eurocode 3 (EN 1993-1-8:2005). fois sur la vis et sur l’écrou.

La classe de qualité est telle que le premier nombre représente & En général, l’usage de rondelles n’est pas obligatoire, notam-
1/100 de la résistance nominale à la traction fub et que le pro- ment lorsque les trous sont normaux. Néanmoins, si une rondelle
duit des deux nombres est égal à 1/10 de la limite d’élasticité est utilisée, il convient de la placer sous l’élément qui sera entraı̂né
fyb (ces deux quantités étant exprimées en MPa). en rotation lors du serrage, l’écrou en général, quelquefois la tête
de la vis.
Exemple & Pour les assemblages par recouvrement avec une seule rangée
Un boulon de classe 6.8 possède une limite d’élasticité de boulons, la norme d’exécution NF EN 1090-2 et la norme
fyb = 6 x 8 x 10 = 480 MPa et une résistance nominale à la traction NF EN 1993-1-8 imposent d’utiliser deux rondelles, l’une sous la
fub = 6 x 100 = 600 MPa. tête, l’autre sous l’écrou.
Dans ce tableau 2, comme dans toute la suite de l’article, l’aire
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Ces caractéristiques mécaniques sont définies dans les normes de la section nominale du boulon, c’est à-dire l’aire de la section
EN ISO 898-1 pour la vis et EN ISO 898-2 pour l’écrou. Elles peuvent de tige lisse est notée A, l’aire de la section résistante dans la partie
être obtenues par écrouissage (Classe 6.8) ou par traitement ther- filetée de la tige est notée As et d0 correspond au diamètre des
mique, une trempe suivie d’un revenu (Classes 8.8 et 10.9). trous ronds normaux.

Tête
Tête
1.1.2 Boulons HR
hexagonale Écrou Partie Écrou
fraisée
Partie filetée filetée Les boulons à haute résistance (ou boulons HR) sont des boulons
aptes à être précontraints lors de la mise en œuvre.
d d

Partie
Partie lisse
Rondelle lisse Rondelle

Figure 1 – Boulons traditionnels

Tableau 1 – Valeurs nominales de la limite


d’élasticité (fyb) et de la résistance ultime
à la traction (fub) pour les boulons

Classes de boulon 4.6 4.8 5.6 5.8 6.8 8.8 10.9

fyb (en MPa) 240 320 300 400 480 640 900

fub (en MPa) 400 400 500 500 600 800 1 000
Figure 2 – Étapes successives de fabrication d’un boulon

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CONSTRUCTIONS MÉTALLIQUES ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

& Trois points importants doivent être soulignés pour les boulons
Il est à noter qu’en Europe, trois types de boulons aptes à la
précontrainte coexistent actuellement : HR :
– le système HR ; – les hauteurs d’écrous sont suffisamment importantes (de
– le système HV ; l’ordre de 90 % du diamètre nominal du boulon) pour conduire à
– le système HRC. une ruine en traction par rupture ductile de la tige de la vis, et non
Leurs caractéristiques communes sont décrites dans les nor- pas par arrachement des filets ;
mes NF EN 14399-1 et NF EN 14399-2. – les boulons HR sont généralement livrés munis de deux rondel-
les (cf. figure 3 sur laquelle on peut remarquer le marquage de cha-
cun des éléments constitutifs : vis, rondelles et écrou) ;
– chaque boulon (vis + écrou + rondelles) est généralement livré
Le présent paragraphe se limite à la présentation des seuls bou- complet sous emballage étanche afin de garantir la valeur et la tenue
lons HR bien connus en France de longue date. Mais les systèmes dans le temps de la lubrification qui déterminera l’intensité du couple
HV et HRC sont présentés dans le § 2 consacré aux autres types de à appliquer lors du serrage pour obtenir la précontrainte désirée.
produits référencés dans les normes européennes. & Les garanties de performance des boulons HR portent sur les
Les boulons HR sont réalisés dans des aciers à haute limite caractéristiques suivantes :
d’élasticité de classe 8.8 et 10.9 et ils doivent comporter un mar- – limite d’élasticité, résistance ultime et allongement de la vis
quage spécifique « HR » sur chaque élément (vis et écrou). Pour soumise à un essai de traction ;
tous les boulons aptes à la précontrainte, les rondelles sont mar- – résilience de la vis ;
quées « H ». Les boulons HR à tête hexagonale sont régis par la – dureté de chaque composant (vis, écrou et rondelle) ;
norme NF-EN 14399-3. Leurs caractéristiques dimensionnelles sont – charge d’épreuve sur l’écrou ;
données dans le tableau 3. – aptitude à l’emploi sur le boulon entier (vis + écrou + rondelles)
avec détermination du coefficient k de rendement du couple de ser-
& Les caractéristiques ISO minimales de ces fixations sont définies rage lié à la lubrification.
par les normes NF EN 898-1 et NF EN 898-2. Elles sont impérative-
L’ensemble des caractéristiques des boulons HR est défini par
ment obtenues par traitement thermique (une trempe suivie d’un
la norme NF EN 14399-3.
revenu).

Tableau 2 – Caractéristiques dimensionnelles des boulons ordinaires


Diamètre nominal : d
12 14 16 18 20 22 24 27 30 33 36
(en mm)
Diamètre du trou : d0 ........ (en mm) 13 15 18 20 22 24 26 30 33 36 39
Ø rondelle.......................... (en mm) 24 28 30 34 37 40 44 50 56 60 66
Épaisseur rondelle ............ (en mm) 3 3 3 4 4 4 4 5 5 5 6
Hauteur d’écrou ................ (en mm) 10,8 12,8 14,8 15,8 18 19,4 21,5 23,8 25,6 28,7 31
Hauteur de tête ................. (en mm) 7,5 8,8 10 11,5 12,5 14 15 17,5 19 21 23
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Section nominale : A ....... (en mm2) 113 154 201 254 314 380 452 573 707 855 1 018
Section résistante : As ..... (en mm2) 84,3 115 157 192 245 303 353 459 561 694 817

Tableau 3 – Caractéristiques dimensionnelles des boulons HR


Diamètre nominal : d
12 14(b) 16 18(b) 20 22 24 27 30 36
(en mm)
Diamètre du trou : d0 ..................... (en mm) 13 15 18 20 22 24 26 30 33 39
Ø rondelle....................................... (en mm) 24 28 30 34 37 40 44 50 56 66
Épaisseur rondelle ......................... (en mm) 3 3 3 4 4 4 4 5 5 6
Hauteur d’écrou ............................. (en mm) 10,8 12,8 14,8 15,8 18 19,4 21,5 23,8 25,6 31
Hauteur de tête .............................. (en mm) 7,5 8,8 10 11,5 12,5 14 15 17 18,7 22,5
Dimension des clés ....................... (en mm) 22 24 27 30 32 36 41 46 50 60
Longueur de filetage(a) .................. (en mm) 30 34 38 42 46 50 54 60 66 78
2
Section nominale : A ................... (en mm ) 113 154 201 254 314 380 452 573 707 1 018
2
Section résistante : As (en mm ) 84,3 115 157 192 245 303 353 459 561 817
(a)
2d + 6 pour des longueurs de vis < 125 mm, 2d + 12 pour des longueurs de 125 à 200 mm et 2d + 25 au-delà.
(b)
Les diamètres 14 et 18 mm (colonnes grisées) sont qualifiés de « non préférentiels » dans la norme.

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Selon l’EN 1090-2, le serrage adéquat peut être obtenu de quatre


manières différentes en relation avec les classes de serrage, soit
par les méthodes suivantes :
– du couple ;
– combinée ;
– HRC (voir § 2.2) ;
– par indicateur direct de précontrainte (voir § 2.3).

1.2.2.1 Classes de serrage


Pour les boulons destinés à être précontraints, trois classes de
Figure 3 – Photo d’un boulon HR avec ses deux rondelles serrage sont définies, qui dépendent de l’information transmise
par le fabricant au sujet du coefficient k de rendement vis-écrou
qui, lui-même, est fonction de la lubrification :
1.1.3 Désignation des boulons
– la classe K0 est celle pour laquelle aucune information de la
La désignation des boulons dépend de leur nature. Elle est diffé- valeur de k n’est donnée à l’utilisateur ; c’est la classe par défaut ;
rente pour les boulons ordinaires et pour les boulons HR. – la classe K1 correspond à une plage de valeurs individuelles de
& Boulons ordinaires k (nécessairement compris entre 0,10 et 0,16) ;
– la classe K2 est celle pour laquelle la valeur moyenne et le coef-
Selon la norme NF EN 15048-1, un boulon ordinaire comprend la
ficient de variation du coefficient k sont fournis avec chaque lot de
désignation de ses trois composantes : la vis, l’écrou et la rondelle.
boulons.
Chacune d’entre elle doit indiquer :
– la norme de référence suivie de la lettre M (pour métrique) ; Le serrage par mesure du couple n’est compatible qu’avec la
– la valeur du diamètre nominal d (en mm) ; classe K2. La classe K1 convient à la méthode combinée. La classe
– la longueur initiale (en mm) pour la vis uniquement ; K0 ne convient qu’aux boulons « HRC » avec écrou « HRD » (voir
– la classe de qualité ; § 2.2) et aux boulons avec rondelle indicatrice de précontrainte
– éventuellement, le symbole « tZn » pour les éléments galvanisés. (voir § 2.3).
& Boulons HR 1.2.2.2 Serrage par la méthode du couple
La désignation des boulons HR est plus simple puisqu’elle Le serrage au couple s’effectue en appliquant la relation
concerne le lot unique vis + écrou + rondelles. Elle comprend : suivante :
– la référence à la norme (ici EN 14399-3) ;
– la lettre M (pour métrique) suivie de la valeur du diamètre M = k Fp.C d
nominal d et de sa longueur initiale (en mm) ;
– la classe de qualité de la vis et de l’écrou. avec M couple à appliquer,
La mention HR indique qu’il s’agit d’un boulon à haute résis- d diamètre nominal du boulon,
tance. Le symbole final « tZn » éventuel indique que ce boulon est k classe déclarée par le fabricant,
galvanisé à chaud. Fp,C précontrainte désirée (Fp,C = 0,7 fub As, voir
Exemple § 1.4.1.3).
Un boulon HR à serrage contrôlé de diamètre nominal 24 mm, de
longueur initiale 80 mm et de qualité 10.9 galvanisé à chaud est Le couple est contrôlé à l’aide d’une clé dynamométrique.
désigné par : & Dans une première phase
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Boulon EN 14399 − 3 − M24 × 80 − 10.9 /10 − HR − tZn Le serrage est réalisé à environ 75 % du couple M pour tous les
boulons de l’assemblage.
& Dans une seconde phase, la clé est réglée à la valeur de 1,10 M
et le serrage final est effectué. Cette augmentation de 10 % par rap-
1.2 Mise en œuvre port au couple théorique est destinée à prendre en compte le relâ-
La mise en œuvre des boulons s’effectue au moyen de clés. Elle chement de la précontrainte qui se présente systématiquement à
dépend du type de boulon. l’issue du serrage et dû, par exemple, à la relaxation ou au fluage
des revêtements de surface.
1.2.1 Boulons ordinaires Pour la première phase et pour cette phase seulement, il est pos-
Pour les boulons ordinaires, aucune précaution particulière n’est sible d’utiliser une clé à chocs soigneusement calibrée, hydraulique
exigée pour le serrage si ce n’est de mettre en contact les pièces ou pneumatique. Le serrage de la deuxième phase doit être réalisé
assemblées. La norme NF EN 1090-2 indique d’ailleurs qu’il faut exclusivement avec une clé dynamométrique.
que les pièces soient rapprochées pour obtenir un contact ferme & Le coefficient k dépend du lubrifiant utilisé. Il doit être compris
et que chaque boulon soit serré jusqu’au refus en veillant à éviter entre 0,10 et 0,16 pour la classe de serrage K1 et entre 0,10 et 0,23
un surserrage. pour la classe K2.
En général, aucune rondelle n’est nécessaire (voir néanmoins la
remarque concernant les assemblages par recouvrement avec une Exemple
seule rangée de boulons au § 1.1.1). Un boulon M27 - HR 10.9 avec k = 0,15 nécessite le couple de
serrage suivant :
1.2.2 Boulons précontraints
M = 0,15 × 0,7 × 1000 × 459 × 27 = 1300 N.m
Pour les boulons HR à serrage contrôlé, la précontrainte installée
dépend de la qualité et de la fiabilité de la mise en œuvre. Une des De telles valeurs peuvent être difficiles à obtenir en conditions de
rondelles livrées avec le boulon doit obligatoirement être disposée chantier (opérateur installé dans une nacelle à une grande hauteur
sous l’élément mis en rotation lors du serrage (l’écrou en général). par exemple). C’est pourquoi il n’est pas toujours judicieux d’utiliser
L’utilisation de la seconde rondelle est facultative, mais elle facilite les boulons de très gros diamètre et de classe élevée.
la répartition de la pression sur la pièce assemblée.

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CONSTRUCTIONS MÉTALLIQUES ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

1.2.2.3 Serrage selon la méthode combinée 1.3.2 Notations


La méthode de serrage selon la méthode combinée (appelée Les notations principales (figures 4, 5 et 6) sont les suivantes :
quelquefois la méthode du « tour d’écrou ») consiste également à
serrer les boulons en deux phases. – d : diamètre nominal d’un boulon ;
– d0 : diamètre nominal du trou ;
– p1 : entraxe des fixations dans une rangée, mesuré dans la
& Dans un premier temps, un pré-serrage est appliqué à l’aide
direction de la transmission des efforts (figures 4 et 5 ) ;
d’une clé dynamométrique jusqu’à une valeur de précontrainte – p2 : entraxe entre des rangées de fixations adjacentes, mesuré
égale à 75 % de la précontrainte requise pour l’assemblage, et perpendiculairement à la direction de la transmission des efforts
cela pour tous les boulons de l’attache. (figures 4 et 5) ;
– p1,0 : entraxe des fixations dans une rangée de rive d’une pièce
& Dans un deuxième temps, on fait subir une rotation contrôlée à tendue avec trous en quinconce, mesuré dans la direction de la
l’écrou de 60, 90 ou 120 en fonction de l’épaisseur totale des piè- transmission des efforts (figure 6) ;
ces à assembler notée t : – p1,i : entraxe des fixations dans une rangée intérieure d’une
– 60 si t < 2d ; pièce tendue avec trous en quinconce, mesuré dans la direction
– 90 si 2d ł t < 6d ; de la transmission des efforts (figure 6) ;
– e1 : pince longitudinale entre le centre d’un trou de fixation et le
– 120 si 6d ł t ł 10d.
bord adjacent d’une pièce quelconque, mesurée dans la direction
de l’effort transmis (figures 4 et 5) ;
– e2 : pince transversale entre le centre d’un trou de fixation et le
1.3 Dispositions constructives bord adjacent d’une pièce quelconque, mesuré perpendiculaire-
ment à la direction de l’effort transmis (figures 4 et 5) ;
Après avoir défini les jeux utilisés pour les différents types de – e3 : distance entre l’axe d’un trou oblong et l’extrémité ou bord
boulons (ils sont également valables pour les axes d’articulation), adjacent d’une pièce quelconque (figure 6) ;
nous indiquons les dispositions constructives principales relatives – e4 : distance entre le centre de l’arrondi d’extrémité d’un trou oblong
aux assemblages boulonnés les plus courants. et l’extrémité ou bord adjacent d’une pièce quelconque (figure 6) ;
Pour les structures réalisées avec des aciers à résistance amélio- – t : épaisseur de la pièce attachée extérieure la plus mince.
rée vis-à-vis de la corrosion atmosphérique conformes à la norme
EN 10025-5, le lecteur est invité à consulter l’Eurocode 3. 1.3.3 Positionnement des trous de boulons
Les conditions maximales de positionnement des trous ont pour
1.3.1 Jeux des trous de perçage but d’éviter la corrosion entre les pièces assemblées. Les zones de ser-
rage des organes d’assemblage doivent se recouvrir afin que l’eau ou
Les trous peuvent être réalisés selon différentes techniques telles l’air humide ne puisse pas s’infiltrer par capillarité entre les éléments
que : de la liaison (figure 7). Elles visent également à éviter le voilement
– le forage ; local des pièces assemblées dans la zone comprise entre deux fixa-
– le poinçonnage ; tions, dans le cas où elles sont comprimées, ou entre le bord libre et
– le découpage laser ; la première rangée de boulons, dans le cas où elles sont tendues.
– le découpage au jet de plasma ou toute autre méthode de Les conditions minimales sont destinées à laisser suffisamment
découpage thermique. de place entre les organes d’assemblage pour permettre une pose
correcte (encombrement des clés de serrage notamment).
Ils sont néanmoins tenus de respecter les caractéristiques géo-
métriques et les tolérances définies dans la norme EN 1090-2. & Dans le cas d’un chargement statique prédominant (EN 1993-1-8) :
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Le jeu nominal est défini comme étant :  Entraxes :


– la différence entre le diamètre nominal du trou et le diamètre
2,2 d 0 ⭐ p1 ⭐ Min (14 t ou 200 mm)
nominal du boulon pour les trous ronds ;
– la différence entre respectivement la longueur ou la largeur du 2,4 d 0 ⭐ p2 ⭐ Min (14 t ou 200 mm)
trou et le diamètre nominal du boulon, pour les trous oblongs. p1,0 ⭐ Min (14 t ou 200 mm)
Les jeux des trous de perçage des boulons sont indiqués dans le p1,i ⭐ Min (28 t ou 400 mm)
tableau 4.

Tableau 4 – Jeux nominaux pour les boulons


Diamètre nominal d du boulon
12 14 16 18 20 22 24 27 30 33 36
(en mm)
Jeux des trous ronds normaux 1 1 2 2 2 2 2 3 3 3 3
Jeux des trous ronds surdimensionnés 3 3 4 4 4 4 6 8 8 8 8
Trous oblongs courts :
– jeux sur la longueur 4 4 6 6 6 6 8 10 10 10 10
– jeux sur la longueur 1 1 2 2 2 2 2 3 3 3 3
Trous oblongs longs :
– jeux sur la longueur 18 21 24 27 30 33 36 40 45 50 54
– jeux sur la largeur 1 1 2 2 2 2 2 3 3 3 3

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p1 e1

Sens de e2
l’effort
p2

e2

p1 e1

e2
Sens de
p2 l’effort
p2
e2

Zone de serrage entre


Figure 4 – Pinces et entraxes les pièces assemblées

p1

Sens de Sens de
l’effort p2 l’effort

p1,0

p1,i
Sens de Sens de
l’effort l’effort

Figure 5 – Entraxes pour trous en quinconce

Limites des zones de serrage


e3
Figure 7 – Distance maximale entre boulons
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d0 & Dans le cas d’exigences de comportement à la fatigue (EN 1993-


1-9), les pinces et entraxes minimums sont augmentés de la
e4 manière suivante :
0,5 d0
1,5 d ⭐ (e1 ou e2 )
2,5 d ⭐ (p1 ou p2 )
Figure 6 – Pince longitudinale et pince transversale pour trous
oblongs

Pour les rangées de fixations en quinconce, un espacement mini-


mum entre rangées p2 = 1,2 d0 peut être utilisé, à condition que la
distance minimum, L, entre deux fixations quelconques (figure 5)
soit telle que L ø 2,4 d0.
1.3.4 Dispositions recommandées

 Pinces pour des pièces non exposées aux intempéries : Les assembleurs sont disposés sur une ligne appelée « ligne de
trusquinage » parallèle au bord de la pièce (figure 8). Le respect
1,2 d 0 ⭐ (e1 ou e2 ) des diamètres des organes de liaison, correspondant à chaque pro-
fil, assure une pose et un serrage corrects de chacun des éléments
 Pinces pour des pièces exposées aux intempéries ou à d’autres sur les parties planes des profilés.
influences corrosives : Les cotes de cette ligne de trusquinage, ainsi que les diamètres
des boulons préférentiels, sont définis dans les catalogues de pro-
1,2 d 0 ⭐ (e1 ou e2 ) ⭐ 4 t + 40 mm
duits sidérurgiques (voir [2] par exemple).
 Pinces pour trous oblongs : Le tableau 5 résume quelques-unes des dispositions standards. Il
fournit les diamètres d’assembleurs à choisir en fonction de l’épais-
1,5 d 0 ⭐ (e3 ou e4 ) seur des éléments à assembler et les cotes de trusquinage des
cornières.

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Tableau 5 – Diamètres des assembleurs en fonction de l’épaisseur des pièces à assembler


(cotes en mm)

Cornières à ailes égales Assemblages des semelles de profilés


Diamètres (d) des assembleurs
Trusquinage t
Désignation IPE HE UAP
(cf. figure 8)

40 x 40 x 4 22
8 140 et 160 80
45 x 45 x 4,5 25

10 50 x 50 x 5 28 180 et 200 100 100 et 130

12 60 x 60 x 6 36 à 40,5 220 et 240 120

70 x 70 x 7 37 à 43
16 270 à 330 140 150 à 220
80 x 80 x 8 38 à 53

20 160

22 360 et 400 250

49 à 51
24 90 x 90 x 9 450 à 550 180
50 et 80 (1)

100 x 100 x 10 50 à 53
120 x 120 x 12 52 à 72 (1)
150 x 150 x 15 57 à 102 (1)
27 600 et 750 220 à 1 000 300
180 x 180 x 18 63 à 131 (1)
200 x 200 x 20 65 à 151 (1)
250 x 250 x 25 45 à 246 (1)
(1) Pour les cornières à partir de 120 x 120 x 12, les deux cotes indiquent qu’il est possible de placer les boulons en quinconce sur deux files.

Zones de contact
Ligne de
trusquinage Cote de trusquinage
des cornières

t
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Figure 8 – Position de la ligne de trusquinage

1.4 Modes de transmission des efforts


Le mode de transmission des efforts dépend du type d’assem- Figure 9 – Pression diamétrale
bleur utilisé, du mode de mise en œuvre et de l’orientation de
l’effort à transmettre par rapport à l’axe de l’organe d’assemblage. 1.4.1 Actions des assembleurs
Nous nous intéressons d’abord aux actions exercées par les sur pièces assemblées
assembleurs sur les pièces assemblées, c’est-à-dire une pression 1.4.1.1 Pression diamétrale
« diamétrale » lorsque l’effort est perpendiculaire à l’axe des
C’est la pression exercée par les assembleurs sur les parois des
assembleurs, un poinçonnement lorsque ce même effort est paral-
trous dans lesquels ils sont logés. Elle se développe pour des efforts
lèle à l’axe des assembleurs et dans le cas d’attaches par boulons
perpendiculaires à l’axe des organes d’assemblage et elle nécessite
précontraints, une pression entre les pièces assemblées permettant
un glissement relatif entre les pièces assemblées pour que ces der-
de mobiliser une résistance au frottement.
nières puissent venir en contact avec la tige des boulons.
Nous étudions ensuite l’action réciproque, c’est-à-dire celle exer-
cée par les pièces assemblées sur les assembleurs et cela selon le & Cas général
type de boulon utilisé, boulons ordinaires puis boulons précon- La figure 9 représente l’assemblage après glissement des pièces
traints, afin de mettre en évidence leur différence de assemblées et avant le début de cisaillement du corps de
comportement. l’assembleur.

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La pression diamétrale est l’un des critères de dimensionne-


ment. Il faut, en effet, que les sections en contact soient suffi-
santes pour que les assembleurs ne déforment pas les trous de
manière trop importante ou, à l’inverse, que les pièces ne défor- F Q F
ment pas trop la tige de la vis.
Q
Des essais ont montré que la longueur de la surface de
contact est sensiblement égale au diamètre de l’assembleur
(d’où le nom de pression diamétrale), c’est-à-dire que l’aire sou-
mise à cette action peut être exprimée par d x t si t est l’épais-
seur de la pièce concernée.
Figure 10 – Comportement d’un boulon cisaillé dans un assemblage
 La vérification de la résistance à la pression diamétrale s’effec- par recouvrement de deux plats tendus comportant une seule rangée
tue alors grâce à la relation suivante : de boulons

k1 αb fu d t
Fb,Rd =
γ M2
F/2 F/2

⎛ e p ⎞
avec k1 = min ⎜ 2,8 2 − 1,7 ; 1,4 2 − 1,7 ; 2,5⎟ pour des boulons de
⎝ d0 d0 ⎠
rive,
⎛ p ⎞
k1 = min ⎜ 1,4 2 − 1,7 ; 2,5⎟ pour des boulons intérieurs,
⎝ d0 ⎠
fub e
ab plus petite valeur entre ad ; et 1,0 si αd = 1 pour des
fu 3d 0 F/2 F/2
p1 1
boulons de rive, et αd = − pour des boulons intérieurs.
3 d0 4
g M2 coefficient partiel (cf. [C 2 520], tableau 5]).
Dans le terme ab, le paramètre ad représente soit : Figure 11 – Poinçonnement des pièces assemblées

– la résistance au déchirement du bord de la pièce pour les bou-


lons de rive ; 1.4.1.2 Poinçonnement des pièces assemblées
– la résistance entre deux trous successifs pour les boulons Dans le cas où l’effort sollicitant les fixations est parallèle à leur
intérieurs. axe, les pièces assemblées doivent être capables de résister au
Le rapport fub/f permet d’évaluer la résistance à la pression dia- poinçonnement exercé par les têtes ou les écrous. Dans ce cas, les
métrale de la tige du boulon et le facteur 1,0 la résistance à la pres- têtes et les écrous (ou les rondelles) se comportent comme un
sion diamétrale des pièces assemblées. emporte-pièce vis-à-vis des plaques qui doivent résister au cisaille-
ment correspondant (figure 11).
& Attache avec une seule rangée de boulons
Dans le cas très spécifique des assemblages à recouvrement à L’Eurocode 3 s’appuie sur le critère d’écoulement de von Mises.
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une seule rangée de boulons, comme représenté à la figure 10, le En cisaillement pur, la contrainte ultime t u s’écrit :
chargement tend à aligner les plats et à provoquer la rotation des
boulons. Ceci induit du cisaillement et de la traction dans les bou- 1
τu = fu ≈ 0,6 fu
lons ainsi que des contraintes de flexion locales sous les têtes et les 3
écrous. La diminution de la résistance en cisaillement des boulons
qui en résulte peut ainsi atteindre 10 %. Si dm est le diamètre moyen calculé entre les cercles inscrits et
Dans le cas des assemblages à recouvrement à une seule rangée circonscrits de la tête ou de l’écrou, la résistance de calcul au cisail-
de boulons, il convient que les boulons soient munis de rondelles lement par poinçonnement s’écrit :
disposées sous la tête et sous l’écrou et la pression diamétrale est
limitée à une valeur plus petite que dans les cas courants, c’est-à- 0,6 π dm tp fu
Bp,Rd =
dire : γ M2

1,5 fu d t avec tp épaisseur de la plaque à vérifier,


Fb,Rd ⭐
γ M2
fu résistance ultime à la traction de la plaque à
avec t épaisseur du plat le plus mince, vérifier,
fu résistance ultime à la traction, g M2 coefficient partiel (cf. [C 2 520], tableau 5).
g M2 coefficient partiel (cf. [C 2 520], tableau 5]).

L’accroissement de la longueur de l’assemblage, c’est-à-dire 1.4.1.3 Mobilisation d’un frottement entre les pièces
l’augmentation du nombre de boulons, réduit la flexion et, par assemblées
conséquent, la perte de résistance en cisaillement.
& Conséquence de la mise en précontrainte des boulons
Il est à noter que, dans un assemblage à une seule rangée de
Dans le cas d’une attache par boulons précontraints, les pièces
boulons, les contraintes de flexion locales sous la tête et
assemblées sont soumises à une forte pression qui permet de
l’écrou induisent un mauvais comportement à la fatigue.
mobiliser une résistance au frottement.

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F/2
F
F

Fp,C F F/2

a cas A : l’une des sections cisaillées est dans la partie de filetée

Figure 12 – Assemblage par boulons précontraints


F/2
Pour pouvoir tenir compte de ce frottement, les boulons à haute
résistance à serrage contrôlé sont soumis à une précontrainte Fp,C F
mise en place lors du serrage et qui représente environ 70 % de la
résistance en traction du boulon. F/2
Cette précontrainte est calculée selon la relation :

Fp,C = 0,7 fub As

Une fois installée, elle assure une forte pression entre les pièces
assemblées (figure 12), autorisant ainsi la mobilisation d’un frotte- b cas B : les sections cisaillées sont dans la partie lisse
ment fonction de l’état de surface à l’interface entre les pièces.
& Coefficients de frottement entre les pièces assemblées Figure 13 – Mode de transmission des efforts en cisaillement
pour les boulons ordinaires
Les pièces à assembler nécessitent une préparation des surfaces
en contact (les traitements de surface sont définis dans l’EN 1990-2) glisser pour venir en contact avec les tiges (figure 13). Comme
afin d’obtenir un coefficient de frottement m maı̂trisé et suffisam- nous l’avons vu au § 1.4.1.1, les boulons supportent alors une pres-
ment important. sion latérale dans les zones de contact et leur tige est cisaillée au
Pour obtenir ce résultat, les saletés et les traces d’huile (ou de droit des surfaces de glissement.
peinture) sont à proscrire.
 Si l’un des plans de cisaillement se développe dans la partie
Pour améliorer la rugosité des surfaces en contact, on peut effec-
filetée (figure 13a), la résistance au cisaillement s’exprime sous la
tuer plusieurs opérations ou traitements :
forme :
 Brossage à la brosse métallique ou nettoyage à la flamme pour
enlever la fleur de rouille et la calamine. On admet dans ce cas αv fub As
m = 0,30. Ce traitement est qualifié de classe C dans l’Eurocode 3. Fv,Rd =
γ M2
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 Traitement de Classe B pour lequel ont admet m = 0,40 :


Sablage par jet de sable sous pression avec de l’air comprimé ou avec av = 0,6 pour les classes 4.6, 5.6 et 8.8,
grenaillage puis, soit une protection par peinture au silicate de av = 0,5 pour les classes 4.8, 5.8, 6.8 et 10.9.
zinc inorganique d’épaisseur 50 à 80 mm, soit une métallisation
par projection d’un produit à base de zinc ou d’aluminium. On
admet alors m = 0,40. Ce traitement est qualifié de classe B dans  Si, par contre, le cisaillement est localisé exclusivement dans
l’Eurocode 3. la partie lisse de la tige du boulon (figure 13b), la résistance au
cisaillement s’exprime par la relation :
 Décapage par grenaillage ou sablage avec enlèvement de tou-
tes les plaques de rouille non adhérentes donnant des surfaces αv fub A
sans piqûre de corrosion. Ce traitement est qualifié de classe A Fv,Rd =
γ M2
dans l’Eurocode 3 pour lequel on admet m = 0,50.
 Dans le cas où aucun traitement n’est effectué, on admet un avec av = 0,6 quelle que soit la classe des boulons.
coefficient de frottement m = 0,20. Ce « non-traitement » est qualifié
de classe D dans l’Eurocode 3.  Si la valeur a v = 0,6 correspond sensiblement au critère de von
Selon le diamètre des boulons et comme cela a été indiqué au Mises fub / 3 ≈ 0,6 fub , la valeur av = 0,5 vient du fait que l’acier des
§ 1.3.1, les trous peuvent présenter un jeu de 1 à 3 mm en évitant
les jeux trop grands qui ont pour effet de mal répartir la pression boulons de classes 4.8, 5.8, 6.8 et 10.9 est moins ductile que celui
sous les rondelles. des boulons de classes 4.6, 5.6 et 8.8 et qu’il a été jugé utile de limi-
ter la résistance au cisaillement de ces boulons.
1.4.2 Résistance des assembleurs & Transmission d’un effort de traction
1.4.2.1 Assemblages par boulons ordinaires Dans le cas d’un effort parallèle à l’axe des fixations, les pièces
assemblées sollicitent les boulons en traction alors qu’elles sont
& Transmission d’un effort de cisaillement elles-mêmes soumises au poinçonnement provoqué par les élé-
Dans le cas d’un effort perpendiculaire à l’axe des boulons, les ments en contact : tête de la vis, écrou ou rondelles selon les cas
pièces assemblées par boulons ordinaires sont supposées pouvoir (figure 14).

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Tableau 6 – Résistances de calcul des boulons ordinaires


F/2 F/2
Fb A
Effort perpendiculaire à l’axe des boulons
Effort dans le boulon

– Résistance au cisaillement par plan de cisaillement :


• Si le plan de cisaillement passe par la partie filetée du boulon :
Fb

αv fub As
Fv,Rd =
γ M2
F/2 F/2 avec : av = 0,6 pour les classes 4.6, 5.6 et 8.8,
F av = 0,5 pour les classes 4.8, 5.8, 6.8 et 10.9.
Effort extérieur appliqué
• Si le plan de cisaillement passe par la partie non filetée du boulon :
Figure 14 – Mode de transmission des efforts de traction
pour les boulons ordinaires αv fub A
Fv,Rd =
γ M2
Cisaillement
Fv,Ed avec av = 0,6 quelle que soit la classe du boulon.
Fv,Rd – Résistance à la pression diamétrale :
1
k1 αb fu d t
Fb,Rd =
γ M2

fub
avec ab est la plus petite valeur de αd ou 1,0,
0,286 Ft,Ed fu
Zone de pleine
résistance en traction Ft,Rd e1 p 1
αd = (boulons de rive) ; 1 − (boulons intérieurs),
0 1 1,43 3 d0 3 d0 4
Traction
⎛ e p ⎞
Figure 15 – Interaction cisaillement/traction k1 = min ⎜ 2,8 2 − 1,7 ; 1,4 2 − 1,7 ; 2,5⎟ pour les boulons de rive,
⎝ d0 d0 ⎠
La résistance à la traction d’un boulon s’exprime sous la forme
suivante : ⎛ p ⎞
k1 = min ⎜ 1,4 2 − 1,7 ; 2,5⎟ pour le boulons intérieurs.
⎝ d0 ⎠
k 2 fub As
Ft,Rd = Effort parallèle à l’axe des boulons
γ M2
– Résistance à la traction des boulons :
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avec k2 = 0,9, sauf pour les boulons à tête fraisée où k2 = 0,63.
k 2 fub As
Cette expression est, bien sûr, fonction de la résistance de la par- Ft,Rd =
tie filetée des boulons, c’est-à-dire de la partie de la tige la moins γ M2
résistante en traction.
avec k2 = 0,9 sauf pour les boulons à tête fraisée où k2 = 0,63.
& Transmission d’un effort oblique – Résistance au poinçonnement des pièces assemblées :
Dans le cas d’un effort oblique où un boulon est soumis simulta-
nément à un effort axial de traction, Ft,Ed, et à un effort de cisaille- 0,6 π dm tp fu
ment, Fv,Ed, la vérification s’effectue selon une formule d’interaction Bp,Rd =
γ M2
établie à partir d’essais de laboratoire :
Effort oblique par rapport à l’axe des boulons
Fv,Ed Ft,Ed Ft,Ed
+ ⭐ 1,0, mais aussi ⭐ 1,0 – Vérification sous cisaillement et traction combinés :
Fv,Rd 1,4 Ft,Rd Ft,Rd
Fv,Ed Ft,Ed Ft,Ed
La pleine résistance en traction est donc disponible tant que les + ⭐ 1,0, mais aussi ⭐ 1,0
valeurs de l’effort de cisaillement ne dépassent pas une valeur pro- Fv,Rd 1,4 Ft,Rd Ft,Rd
che de 28 % de la capacité de résistance en cisaillement Fv,Rd – Résistance à la pression diamétrale :
(figure 15).
Dans un cas d’effort oblique, il faut bien sûr vérifier à la fois que k1 αb fu d t
les conditions de pression diamétrale, et de non poinçonnement Fb,Rd =
γ M2
des pièces assemblées, sont assurées.
– Résistance au poinçonnement des pièces assemblées :
& Bilan des résistances de calcul des boulons ordinaires
Pour résumer l’ensemble de ces vérifications, les différentes 0,6 π dm tp fu
valeurs des résistances de calcul des boulons ordinaires sont syn- Bp,Rd =
γ M2
thétisées dans le tableau 6 en fonction du type d’effort appliqué.

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CONSTRUCTIONS MÉTALLIQUES ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

1.4.2.2 Assemblages par boulons précontraints Sous l’action de la précontrainte Fp,C et en l’absence de tout effort
extérieur, le boulon est tendu et les plats sont comprimés. Le bou-
& Transmission d’un effort perpendiculaire à l’axe des boulons lon est donc en extension alors que les plats sont raccourcis. Les
points B pour le boulon et P pour les plats représentent cet état
 Connaissant le coefficient de frottement m, la résistance au glis-
sement s’exprime à l’aide de la relation suivante fonction de la pré- d’équilibre. Lorsque l’effort extérieur de traction dans les plats aug-
contrainte Fp,C : mente d’une valeur DFplats, le point représentatif vient en Q, ce qui
correspond à la déformation eDF. Pour respecter l’égalité des défor-
ks n μ mations, le point représentatif du boulon vient en C, ce qui se tra-
Fs,Rd = F duit par une variation d’effort égale à DFboulon.
γ M2 p,C
On remarque ainsi que l’accroissement d’effort dans le boulon
avec n nombre de surfaces en contact, est d’intensité beaucoup plus faible que l’effort DFplats du fait de
ks dépend de la forme du trou ; il vaut 1,0 pour la différence des rigidités.
les trous normaux et il est inférieur à 1,0 dans
le cas contraire (voir l’EN 1993-1-8). Il prend par
Pour que les plats soient entièrement décomprimés, l’effort exté-
exemple la valeur 0,85 pour les trous surdi-
rieur doit atteindre une valeur très proche de Fp,C (point O) corres-
mensionnés et 0,63 pour les trous oblongs
pondant à la déformation emax dans les plats. Pour le boulon, cette
dont l’axe longitudinal est parallèle à la direc-
même déformation correspond au point D et donc à l’effort Fmax.
tion des efforts,
Au-delà de cette situation, l’effort dans le boulon continue de croı̂-
g M3 coefficient partiel (cf. [C 2 520], tableau 5). tre et les plats sont alors décollés.
Si l’on examine plus en détail le schéma de la figure 16, ceci
 Certains assemblages dits de « catégorie C » (voir § 1.4.3.1) explique pourquoi la droite AB présente une légère pente, sensible-
sont calculés pour n’accepter aucun glissement jusqu’à l’état limite ment égale à 1/10, du fait du rapport des rigidités.
ultime.
& Transmission d’un effort oblique
 D’autres, dits de « catégorie B » (voir § 1.4.3.1) le sont pour ne
résister au glissement que jusqu’à l’état limite de service. Au-delà, Dans ce cas, l’effort est décomposé en un effort perpendiculaire
c’est-à-dire pour l’état limite ultime, il convient de vérifier que la et un effort parallèle à l’axe du boulon, ce dernier tendant à dimi-
résistance au cisaillement de la tige du boulon et la résistance à la nuer la pression exercée sur les pièces assemblées et donc l’effort
pression diamétrale sont suffisantes. de frottement mobilisable.
De la même manière que précédemment en analysant la compa-
& Transmission d’un effort parallèle à l’axe des boulons tibilité des déformations, on démontre que lorsque des actions de
cisaillement et de traction agissent de manière combinée sur un
 En première approximation, dans le cas d’un effort parallèle à
boulon précontraint, l’effort de précontrainte résiduel ne se trouve
l’axe des fixations, un assemblage par boulon précontraint est tel
pas réduit de la totalité de l’effort de traction Ft,Ed. En effet, du fait
que les pièces restent en contact tant que l’effort appliqué ne
que la rigidité de la pièce comprimée est plus importante que celle
dépasse pas l’effort de précontrainte (figure 16).
du boulon (l’EN 1993-1-8 prend l’hypothèse d’un rapport de 4 entre
Cette propriété se vérifie en étudiant le comportement effort/ les rigidités), l’effet de l’effort de traction doit être minoré par un
déformation de deux plats assemblés par un boulon précontraint facteur 0,8 et l’effort de précontrainte résiduel est alors égal à
et sollicité par un effort extérieur de traction, comme c’est le cas Fp,C - 0,8 Ft,Ed.
des plats 1 et 2 de la figure 16.
 Analysons maintenant le phénomène de manière plus appro-
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fondie. Du fait de la nature des pièces concernées par l’assemblage F


(les plats d’une part et les boulons d’autre part), les rigidités des
divers éléments sont très différentes. On estime que le rapport de D
Fmax
ces rigidités est de l’ordre de 10, le boulon en traction étant beau-
coup plus souple que les plats comprimés. Fp,C C
DFboulon
Le comportement des deux types d’éléments est représenté par B
les deux droites de la figure 17 sur un diagramme où sont tracés
l’effort dans le boulon et l’effort dans les plats en fonction de la
déformation de chacun de ces éléments. Boulon

eDF emax
Effort dans le boulon

C F/2 F/2 O eDF e


Fb
emax

1 Q
B DFplats
Fp,C A Fp,C
2
P
- Fp,C

Effort extérieur appliqué Plats


F/2 F/2
O
F Max F

Figure 17 – Comportement en traction des pièces assemblées


Figure 16 – Assemblage par boulon précontraint sollicité en traction avec un boulon précontraint

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–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– CONSTRUCTIONS MÉTALLIQUES

 Si une attache résistant au glissement à l’état limite ultime est celle des pièces assemblées dans les zones d’assemblages et
soumise à un effort de traction Ft,Ed en sus de l’effort tranchant Fv,Ed notamment en section nette (à ce sujet, le lecteur est invité à
tendant à entraı̂ner le glissement, il convient donc de prendre la consulter les articles traitant de la résistance des éléments
résistance au glissement par boulon égale à la valeur suivante : structuraux).

Fs,Rd =
(
k s n μ Fp,C − 0,8 Ft,Ed ) 1.4.3.1 Fixations en cisaillement
γ M3 & Catégorie A : attache travaillant à la pression diamétrale
Dans cette catégorie, il convient d’utiliser des boulons de classes
 De même, si une attache résistant au glissement à l’état limite allant de 4.6 à 10.9 comprises. Il n’est exigé aucune précontrainte ni
de service est soumise, à l’état limite de service, à un effort de trac- aucune disposition particulière pour les surfaces en contact. Il
tion Ft,Ed,ser en sus de l’effort tranchant Ft,Ed,ser tendant à entraı̂ner le convient que l’effort de cisaillement de calcul à l’état limite ultime
glissement, il convient de prendre la résistance au glissement par n’excède, ni la résistance de calcul au cisaillement, ni la résistance
boulon égale à la valeur suivante : de calcul en pression diamétrale.

Fs,Rd,ser =
(
k s n μ Fp,C − 0,8 Ft,Ed,ser ) & Catégorie B : attache résistant au glissement à l’état limite de
service
γ M3
Dans cette catégorie, il convient d’utiliser des boulons précon-
traints de classes 8.8 ou 10.9 à serrage contrôlé. Pour qu’aucun glis-
Dans ces deux expressions, g M3 est le coefficient partiel
sement ne se produise à l’état limite de service, il convient que
(cf. [C 2 520], tableau 5) et Fp,C, Ft,Ed, Fs,Rd, Ft,Ed,ser et Fs,Rd,ser sont
l’effort de cisaillement de calcul à l’état limite de service n’excède
relatifs aux efforts agissant dans un seul boulon.
pas la résistance de calcul au glissement. De plus, l’effort de cisail-
lement de calcul à l’état limite ultime ne doit excéder, ni la résis-
1.4.3 Catégories d’attaches boulonnées tance de calcul au cisaillement, ni la résistance de calcul en pres-
sion diamétrale.
Les notions précédentes sont résumées ci-après et notamment
dans le tableau 7 qui souligne les différentes catégories d’attaches & Catégorie C : attache résistant au glissement à l’état limite
en fonction du type de sollicitation et des exigences à respecter. ultime
Il est rappelé également que, dans tous les cas, la vérification de Dans cette catégorie, seuls des boulons précontraints de clas-
la résistance des différents types d’attaches exige de s’assurer de ses 8.8 ou 10.9 à serrage contrôlé peuvent être utilisés et il convient

Tableau 7 – Catégories d’attaches boulonnées


Catégories Critères Remarques

Attaches en cisaillement

A Fv,Ed ł Fv,Rd Aucune précontrainte exigée.


En pression diamétrale Fv,Ed ł Fb,Rd Toutes classes de 4.6 à 10.9.

Fv,Ed,ser ł Fs,Rd,ser
B
Fv,Ed ł Fv,Rd
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Boulons précontraints 8.8 ou 10.9 requis.


Résistant au glissement à l’ELS
Fv,Ed ł Fb,Rd

Fv,Ed ł Fs,Rd
C Fv,Ed ł Fb,Rd Boulons précontraints 8.8 ou 10.9 requis.
Résistant au glissement à l’ELU
∑ Fv,Ed ⭐ Nnet,Rd
Attaches en traction

D Ft,Ed ł Ft,Rd Aucune précontrainte exigée.


Sans précontrainte Ft,Ed ł Fp,Rd Toutes classes de 4.6 à 10.9.

E Ft,Ed ł Ft,Rd
Boulons précontraints 8.8 ou 10.9 requis.
Avec précontrainte Ft,Ed ł Bp,Rd

Notations :
Fv,Ed effort de cisaillement de calcul par boulon à l’état limite ultime,
Fv,Rd résistance de calcul au cisaillement par boulon,
Fb,Rd résistance de calcul en pression diamétrale par boulon,
Fv,Ed,ser effort de cisaillement de calcul par boulon à l’état limite de service,
Fs,Rd,ser résistance de calcul au glissement par boulon à l’état limite de service,
Fs,Rd résistance de calcul au glissement par boulon à l’état limite ultime,
Nnet,Rd résistance de calcul à traction de la section nette au droit des trous de fixation :
Nnet,Rd = Anetfy / g M0 (pour g M0 cf. [C 2 520], tableau 5),
Ft,Ed effort de traction de calcul par boulon à l’état limite ultime,
Ft,Rd résistance de calcul à la traction par boulon,
Bp,Rd résistance de calcul au cisaillement par poinçonnement de la tête de boulon et de l’écrou.

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qu’aucun glissement ne se produise à l’état limite ultime. Il faut 1.4.5 Comparaison boulons ordinaires
donc que l’effort de cisaillement de calcul à l’état limite ultime et boulons précontraints
n’excède pas la résistance de calcul au glissement ni également la
résistance de calcul en pression diamétrale. Le comportement mécanique entre les boulons ordinaires et les
boulons précontraints diffère selon l’orientation de l’effort
En outre, pour une attache tendue, il convient de vérifier la résis- appliqué :
tance plastique de calcul de la section transversale nette au droit
– pour un effort perpendiculaire à l’axe des boulons, l’absence ou
des trous de boulons, Nnet,Rd, à l’état limite ultime.
non de déplacement relatif des pièces assemblées est la caractéris-
tique la plus importante ;
1.4.3.2 Fixations tendues – pour un effort parallèle à l’axe du boulon, la variation de
contrainte de traction qui réside au sein des boulons est l’élément
important (figure 19). Elle est beaucoup plus faible pour un boulon
& Catégorie D : attache par boulons non précontraints
précontraint que pour un boulon ordinaire entraı̂nant ainsi un bien
Dans cette catégorie, il convient d’utiliser des boulons de clas- meilleur comportement en fatigue des boulons précontraints dans
ses 4.6 à 10.9 comprises et aucune précontrainte n’est exigée. Il le cas de sollicitations variables (même de faible intensité).
convient donc de ne pas utiliser cette catégorie lorsque les attaches
sont soumises à des variations fréquentes de la sollicitation en 1.4.6 Critères de choix pour boulons précontraints
traction notamment pour éviter les problèmes de fatigue. Elle peut
cependant être utilisée pour les attaches calculées pour résister aux Un assemblage réalisé avec des boulons précontraints [3] est
actions usuelles de vent. généralement plus onéreux qu’un assemblage par boulons ordinai-
res. Ceci est dû à plusieurs facteurs :
– le coût des boulons eux-mêmes (de 20 à 100 % plus chers selon
& Catégorie E : attache par boulons précontraints à haute
leur type et la classe de serrage) ;
résistance – leur nombre souvent plus important ;
Dans cette catégorie, il convient d’utiliser des boulons de – le traitement des surfaces de contact des pièces assemblées (et
classe 8.8 et 10.9 à serrage contrôlé. leur protection) ;
– aux exigences plus strictes concernant les méthodes de serrage
et de contrôle.
1.4.4 Effet de levier
Il convient néanmoins de choisir des boulons précontraints, plu-
Dans le cas où l’effort de traction est transmis à travers un tôt que des boulons ordinaires si des déplacements par glissement
assemblage constitué de semelles flexibles, les déformations de relatif des pièces assemblées sont préjudiciables (en raison des ris-
ces dernières créent un effort additionnel Q appelé « effet de levier » ques de rattrapage des jeux pour les boulons sollicités perpendicu-
qui vient accroı̂tre l’effort axial dans les boulons (figure 18). L’effet lairement à leur axe) ou lorsque l’assemblage ne doit pas accepter
de levier est négligeable pour les platines épaisses ou les plaques de déformations importantes (meilleure rigidité dans les assembla-
munies de raidisseurs. S’il ne l’est pas, la capacité des assembla- ges où les boulons sont sollicités parallèlement à leurs axes).
ges prenant en compte l’effet de levier peut être évaluée selon le
paragraphe 6.2.4 de l’EN 1993-1-8. Exemples
C’est le cas des treillis, des assemblages de continuité de poutres
par couvre-joints, des assemblages avec trous élargis, des systèmes
Il est à noter toutefois que cet effort supplémentaire est assez Vierendeel, etc.
défavorable (vis-à-vis de la résistance à la fatigue ou pour les C’est aussi le cas si un desserrage est à craindre du fait de chocs,
assemblages par brides, par exemple). d’inversions des efforts appliqués ou de vibrations importantes (pou-
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tres de roulement de ponts roulants ou éléments situés à proximité


de machines tournantes par exemple).

2F Au § 2.6, l’EN 1993-1-8 recommande d’ailleurs « dans le cas


d’assemblages sollicités en cisaillement soumis à des chocs, des
vibrations ou des charges alternées d’utiliser les rivets, le soudage,
les boulons munis de dispositifs de blocage, les boulons précon-
traints, les boulons injectés ou tout autres types de boulons empê-
chant efficacement tout mouvement des pièces attachées. »
F+Q F+Q Les boulons précontraints fournissent nettement de meilleurs
comportements que les boulons ordinaires pour résister à des phé-
nomènes de fatigue (cf. figure 19).
Q Q Du fait des déformations limitées et des déplacements réduits, ils
conduisent également à une meilleure robustesse des structures
Q Q face à des actions exceptionnelles (incendie, séisme, explosion,
attentat, choc de véhicule, glissement de terrain, etc.). La perte
d’éléments structuraux importants pouvant entraı̂ner des ruines
en chaı̂ne, des assemblages plus performants contribuent à assurer
F+Q F+Q un meilleur comportement global des ossatures.
Ils peuvent permettre de fournir un fonctionnement structurel
plus efficace (résistance statique maintenue et limitation des ris-
ques d’instabilité) jusqu’aux ELU. Ceci peut être important pour
des assemblages de continuité de poteaux, des bracons anti-déver-
2F sement et des éléments de contreventement par exemple.
Enfin, du fait de la forte pression créée entre les pièces assem-
Figure 18 – Effet de levier blées, le recours à des boulons précontraints peut également

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Fb Li
fub.As Fb
F
F
FMax Boulon précontraint DFb
Boulon
Fp,C précontraint
Li Li

F F
Boulon ordinaire DFb Boulon
ordinaire

N bLf
N1 Nu t
DN 1,0

0,75

0,5
t

0,25
Figure 19 – Évolution de l’effort dans un boulon ordinaire
et un boulon précontraint sous sollicitations variables
0
améliorer la protection contre les risques de corrosion au sein des 15d 65d Lj
assemblages (voir § 1.3.2 et figure 7).
Figure 20 – Assemblages longs

1.5 Cas des groupes de fixations Lj − 15 d


βLf = 1 − avec : 0,75 ⭐ βLf ⭐ 1,0.
200 d
1.5.1 Résistance d’un groupe de fixations
La résistance d’un groupe de fixations peut être prise égale à la
somme des résistances individuelles en pression diamétrale des
2. Autres produits référencés
fixations, Fb,Rd, à condition que la résistance individuelle de calcul
au cisaillement Fv,Rd de chaque fixation soit supérieure ou égale à
en normes EN
sa résistance de calcul en pression diamétrale Fb,Rd.
Sinon, il convient de prendre la résistance d’un groupe de fixa-
tions égale au nombre de fixations multiplié par la résistance de
2.1 Boulons HV
calcul la plus faible des fixations considérées individuellement. Ce sont des boulons très répandus sur le marché européen car ils
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sont moins onéreux que les boulons HR. Initialement conformes


1.5.2 Assemblages longs aux spécifications d’une norme DIN allemande (leur appellation
vient de l’allemand « Hochfest Vorgespann » qui signifie « haute
Pour le calcul d’un groupe de fixations, l’hypothèse générale- résistance pour la précontrainte »), ils sont maintenant normalisés
ment admise est celle d’une répartition uniforme des efforts entre au plan européen (norme NF EN 14399-4) et peuvent être utilisés en
chacun des organes d’assemblage. Ceci postule néanmoins une tant que boulons à haute résistance aptes à la précontrainte.
ductilité suffisante des boulons. Les boulons d’extrémité sont plus La vis et l’écrou sont marqués « HV ». Les rondelles sont celles
sollicités que les boulons intérieurs dans le domaine élastique. du système HR.
Lorsqu’ils atteignent leur résistance plastique, l’effort transmissible
par ces boulons reste limité à cette valeur et seuls les boulons inté- Leurs caractéristiques mécaniques sont différentes de celles des
boulons HR :
rieurs, restés élastiques, contribuent à la reprise du surplus de sol-
licitation. Les boulons plastifiés doivent pouvoir continuer à se – ils n’existent qu’en qualité 10.9 ;
déformer jusqu’à redistribution plastique de la sollicitation entre – les écrous sont de hauteur plus faible que ceux des boulons HR
l’ensemble des boulons. (environ 80 % du diamètre nominal de la vis) ;
– la longueur filetée des vis est plus faible.
Ceci est envisageable lorsque les assemblages ne sont pas trop
longs. Il est, en effet, possible que la capacité de déformation du Le tableau 8 présente les caractéristiques dimensionnelles princi-
matériau des boulons extrêmes soit épuisée (ce qui équivaut à pales des boulons HV.
l’atteinte d’un critère de ruine de l’assemblage) avant d’avoir pu Comparativement aux boulons HR, les boulons HV répondent à
atteindre la redistribution plastique complète. La distribution uni- des exigences moins sévères, ils possèdent des performances infé-
forme n’est donc qu’une hypothèse grossière valable uniquement rieures vis-à-vis de la rupture fragile, leur hauteur d’écrou est plus
pour les assemblages relativement courts. faible et ils ne sont pas obligatoirement soumis à un essai d’apti-
C’est pourquoi, si la distance Lj entre les axes des fixations extrê- tude à l’emploi sur boulon entier.
mes d’un assemblage, mesurée dans la direction des efforts est En conséquence, la remarque formulée précédemment pour les
supérieure à 15 x d (figure 20), il convient de réduire la résistance boulons HR de rupture par ruine ductile de la tige n’est plus vraie
de calcul au cisaillement Fv,Rd de toutes les fixations en la multi- pour les boulons HV. Pour ces derniers, la ductilité est obtenue par
pliant par un coefficient réducteur bLf, donné par : déformation du filetage en prise de la tige sur l’écrou. C’est

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Tableau 8 – Caractéristiques dimensionnelles des boulons HV


Diamètre nominal : d (en mm) 12 16 20 22 24 27 30 36

Hauteur d’écrou .......................................... (en mm) 10 13 16 18 20 22 24 29

Hauteur de tête ........................................... (en mm) 8 10 13 14 15 17 19 23

Longueur de filetage* ................................ (en mm) 23 28 33 34 39 41 44 52

Section nominale : A ................................ (en mm2) 113 201 314 380 452 573 707 1 018

Section résistante : As .............................. (en mm2) 84,3 157 245 303 353 459 561 817

d’ailleurs pourquoi la longueur filetée de la tige est plus courte que


pour les boulons HR. Elle est sensiblement égale à d + 12 mm
(notons que cela entraı̂ne que le plan de contact entre les pièces Écrou Partie filetée
Tige
assemblées ne soit jamais situé au niveau de la partie filetée du
Extrémité crénelée
boulon). Quant à la ruine en traction, elle se produit par arrache-
ment du filetage, soit de la vis, soit de l’écrou.
En outre, la valeur du coefficient k n’est pas demandée au fabri-
cant ; la norme NF EN 14399-4 impose seulement une « lubrification
appropriée et suffisante afin d’assurer l’absence de grippage lors
du serrage de l’assemblage et l’obtention de la précontrainte Gorge de rupture
Tête
requise ». Les valeurs de précontrainte obtenues seront donc plus Rondelle
dispersées que pour les boulons HR, ce qui entraı̂ne un risque de
sur-serrage.
Figure 21 – Boulon HRC avant serrage
Tout ceci explique pourquoi les boulons HV sont d’un coût moins
élevé que les boulons HR. Il convient en outre de souligner que du
fait d’une longueur de filetage plus courte, les boulons HV présen-
tent une plage de serrage réduite par rapport aux boulons HR, ce
qui entraı̂ne un risque de mauvais serrage si l’écrou atteint la fin
du filetage et entre en contact avec la partie lisse. Il convient donc
d’être particulièrement vigilant.
Les boulons HV étant néanmoins traités par l’Eurocode 3 de la
même manière que leurs homologues HR, leur utilisation en tant
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que boulon précontraint est donc tout à fait possible à condition


de respecter scrupuleusement les prescriptions fournies par le
fabricant.

2.2 Boulons HRC


Un boulon HRC (pour « boulon à Haute Résistance à précon-
trainte Calibrée ») possède une gorge et un embout crénelé à l’ex- Figure 22 – Différents modèles de boulons HRC
trémité de la zone filetée de la vis qui permettent de contrôler la
valeur du couple de serrage (figure 21).
Les figures 22 et 23 montrent respectivement différents modèles
de boulons HRC et le détail de leur partie crénelée. On note que les
têtes de ces boulons peuvent être hexagonales ou bombées.

Ces boulons sont maintenant normalisés (norme EN 14399-


10) et ils peuvent être utilisés en tant que boulons à haute résis-
tance aptes à la précontrainte. Ils sont proches des boulons
japonais ou américains TCB (pour « Tension Control Bolt », quel-
quefois encore appelés improprement « Torque Control Bolt »).

Les vis sont marquées « HRC ». Les écrous peuvent être, soit des
écrous du système HR de hauteur environ 0,9 d (ils sont alors mar-
qués « HR »), soit des écrous de hauteur 1,0 d (ils sont alors mar-
qués « HRD »). Le choix dépend de la classe de serrage. Les rondel-
les sont également celles du système HR. Figure 23 – Détail des extrémités crénelées

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Tableau 9 – Caractéristiques dimensionnelles des boulons HRC


Diamètre nominal : d .................................................... (en mm) 12 16 20 22 24 27 30

Hauteur d’écrou HR (0,9 d) ........................................... (en mm) 10,6 14,5 17,5 18,8 20,9 23,2 25

Hauteur d’écrou HRC (1,0 d) ......................................... (en mm) 12 16 20 22 24 27 30

Hauteur de tête .............................................................. (en mm) 7,5 10 12,5 14 15 17 18,7

Longueur de filetage(a) .................................................. (en mm) 30 38 46 50 54 60 66

Section nominale : A ................................................... (en mm2) 113 201 314 380 452 573 707
2
Section résistante : As ................................................. (en mm ) 84,3 157 245 303 353 459 561
(a)
Pour des longueurs de vis < 125 mm. Au-delà, ajouter 6 mm jusqu’à une longueur de vis de 200 mm.

– si nécessaire, un boulon avec une vis à tête hexagonale peut


être resserré après pose ;
– un boulon avec une vis est à tête hexagonale peut être
démonté facilement.

& Inconvénients
Parmi eux, citons :

a rotation b éjection – le besoin d’appliquer une protection anticorrosion sur l’extré-


mité rompue de la tige ;
– le besoin d’une zone dégagée à proximité de l’écrou pour pou-
Figure 24 – Installation d’un boulon HRC
voir engager l’outil de pose.
Les caractéristiques dimensionnelles des boulons HRC sont indi-
quées dans le tableau 9.
2.3 Rondelles indicatrices
& Pose en 3 phases de précontrainte
Leur installation s’effectue en 3 phases à l’aide d’un pistolet spé-
cial (figure 24) : Les rondelles indicatrices de précontrainte sont assez largement
utilisées dans les pays anglo-saxons où elles sont plus connues
– le boulon est mis en place dans le trou, l’écrou et la rondelle sous le sigle DTI (« Direct Tension Indicator »). Ce sont des rondel-
sont amenés en position comme pour un boulon traditionnel ; les en acier trempé munies de protubérances sur l’une de leurs
– le pistolet, qui possède deux manchons, est installé du côté
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faces, comme illustré aux figures 25a et 25b. D’une hauteur de


opposé à la tête du boulon. Le manchon intérieur est engagé sur l’ordre de 3 mm, ces protubérances sont en contact avec une ron-
l’extrémité crénelée tandis que le manchon extérieur vient saisir delle ménageant ainsi un espace libre. Dès que le boulon est serré,
l’écrou. Par l’intermédiaire du manchon extérieur, une rotation est les saillies s’aplatissent et l’espace libre se réduit. Lorsque l’espace
appliquée à l’écrou, alors que la tige du boulon est maintenue en
résiduel a atteint une valeur bien spécifique, contrôlée à l’aide
rotation par le manchon intérieur (figure 24a). Lorsque le couple
d’une jauge d’épaisseur, cela implique que la traction induite dans
de serrage est atteint, le manchon extérieur s’arrête et le manchon
le boulon est au moins égale à la valeur minimale prescrite dans le
intérieur commence à tourner en sens inverse. La gorge est ainsi
règlement.
soumise à un effort de torsion ;
– la section de gorge est calibrée de manière à se rompre sous La figure 25c montre l’assemblage avant et après serrage du
l’effet de la torsion lorsque l’effort de pré-serrage désiré est atteint boulon, et la figure 26 présente un boulon muni d’une rondelle
dans la tige du boulon. L’embout est alors éjecté du pistolet indicatrice de précontrainte.
(figure 24b) ;
Ces produits sont maintenant normalisés au niveau européen
– si l’on souhaite effectuer un pré-serrage des boulons avant ser-
(norme NF EN 14399-9) et ils peuvent être utilisés à la manière des
rage définitif, il faut donc interrompre l’installation avant que le
boulons à haute résistance aptes à la précontrainte de type HR ou
manchon extérieur ne s’arrête et donc avant que la gorge de rup-
HV. Ils doivent être livrés comme partie intégrante d’un ensemble
ture ne commence à se déformer, pré-serrer tous les boulons, puis
complet composé de vis et d’écrous.
reprendre l’installation jusqu’à sa phase finale.
La rondelle indicatrice de précontrainte peut être disposée indé-
& Avantages pendamment sous la tête de la vis ou sous l’écrou (voir figure 27)
Essentiellement, on en retiendra cinq : sous réserve qu’une rondelle spéciale soit systématiquement inter-
posée du côté des protubérances.
– il n’est pas nécessaire de maintenir la tête de la vis en position
pendant la mise en œuvre ; une seule personne suffit donc pour Quel que soit le montage choisi, ces dernières doivent toujours
effectuer le serrage ; être dirigées vers l’extérieur de l’assemblage. Du fait d’une diffé-
– les erreurs d’opérateur sont fortement réduites et le contrôle rence de diamètre intérieur, les rondelles spéciales portent la
est très rapide ; marque « HN », si elles sont du côté de l’écrou, et « HB », si elles
– l’outil de pose ne nécessite pas d’être calibré et le serrage n’est sont du côté de la vis (les notations N et B viennent de l’anglais
pas influencé par les conditions de mise en place sur chantier ; « Nut » pour écrou et « Bolt » pour la vis).

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CONSTRUCTIONS MÉTALLIQUES ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

a représentation schématique

Figure 26 – Vue d’un boulon muni d’une rondelle indicatrice


de précontrainte

b photos Rondelle HB

Espace Espace
initial résiduel

Rondelle HN

a sous la tête de la vis b sous l’écrou

Figure 27 – Mise en œuvre des rondelles indicatrices


de précontrainte
Avant serrage Après serrage

c mise en oeuvre
2.4 Boulons ajustés
Actuellement, les boulons ajustés ne sont prévus que dans le
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Figure 25 – Rondelles indicatrices de précontrainte système HV et ils répondent à la norme NF EN 14399-8. Ils sont
tels que le jeu entre le trou et la partie lisse de la tige est limité et
La valeur de la précontrainte dans le boulon est supposée calibré. Ils sont obtenus à partir de vis dont les tolérances d’usi-
atteinte lorsque le jeu résiduel mesuré à l’aide de la jauge d’épais- nage du fût sont clairement spécifiées, le diamètre ds de la partie
seur est inférieur aux valeurs suivantes : lisse étant supérieur de 1 mm au diamètre nominal du boulon.
– 0,25 mm, si la rondelle indicatrice de précontrainte se trouve L’écrou et les rondelles sont les mêmes que celles des boulons
sous le composant faisant l’objet de la rotation lors du serrage HV classiques (rappelons que les rondelles sont les mêmes, que
(sous l’écrou lorsque l’écrou tourne ou sous la vis lorsque la vis ce soit pour le système HR, le système HV et le système HRC).
tourne) ; Seule la vis ajustée est différente (figure 28). Elle est marquée du
– 0,40 mm, si elle se trouve de l’autre côté. symbole HVP (la lettre P venant de l’allemand « Pabschrauben »
qui signifie « à corps ajustés »). Ces boulons sont destinés à être
La jauge d’épaisseur est utilisée comme un outil d’inspection disposés dans des trous sensiblement de même diamètre que
« n’entre pas ». En d’autres termes, si en pointant cette jauge vers celui du fût de la vis, c’est-à-dire qu’ils sont percés à un diamètre
l’axe de la vis, il est possible de l’introduire dans l’espace résiduel d + 1 mm. La précontrainte installée est la même que pour le sys-
entre les saillies écrasées après serrage, le jeu est trop grand et le tème HV classique.
serrage n’est pas suffisant. Si par contre la jauge n’entre pas, le jeu Dans le cas d’un assemblage sollicité par un effort perpendicu-
est considéré comme suffisamment petit pour que la mise en laire à l’axe des boulons, la figure 29 montre une comparaison de
œuvre soit jugée correcte. courbes représentant l’évolution des déplacements en fonction de
l’effort extérieur pour différents types de boulons.
Les rondelles indicatrices de précontrainte représentent ainsi
une solution efficace pour s’assurer d’une bonne installation
de la précontrainte. 2.5 Boulons injectés
Il convient toutefois de prendre garde au fait qu’un petit espace
Les boulons injectés (figure 30) sont des boulons pour lesquels
subsiste après écrasement des protubérances et pour garantir
le jeu normal entre le boulon et la paroi du trou est complètement
l’étanchéité à l’air, ou à l’eau, de la zone d’assemblage, un pro-
rempli à l’aide d’une résine à deux composants. Les boulons peu-
duit de protection peut donc s’avérer nécessaire.
vent être précontraints ou non.

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Tête
hexagonale Écrou HV
Vis HVP Rondelles chanfreinées
Partie filetée

Sous la tête Sous l’écrou


ds d
5,5 mm

3,2 mm
Partie lisse
Rondelle HV K/2
K
K/2
Figure 28 – Boulon HV ajusté
1,5 mm

Gorge
Effort
Boulons ajustés

Figure 31 – Éléments spécifiques aux boulons injectés

& Une seconde rondelle en acier trempé munie d’une gorge est
placée sous l’écrou de manière à permettre à l’air de s’échapper
Boulons HR à
sous peine de quoi la pénétration de la résine serait impossible.
serrage contrôlé
Pour fonctionner correctement, la gorge doit être située du côté de
l’écrou car, si les plats sont peints, cette position empêche la pein-
Boulons ordinaires dans ture de venir obstruer la gorge lors du serrage.
des trous à jeux normaux
& Après la prise de la résine, l’assemblage n’est plus sensible aux
glissements. Ces boulons s’utilisent donc pour la réalisation d’as-
semblages cisaillés. Ils constituent une alternative aux boulons
ajustés ou aux boulons précontraints.
Déplacement
& La transmission des efforts s’effectue soit par cisaillement et
Figure 29 – Courbes d’évolution pour différents types d’assemblages pression diamétrale (boulons injectés non précontraints), soit par
boulonnés cisaillement et frottement (boulons injectés précontraints).

L’utilisation de boulons injectés offre la possibilité de réaliser


des jeux plus importants au niveau des trous, ce qui peut faci-
liter le montage et entraı̂ner ainsi une réduction des coûts
Résine
associés.
L’équipement d’injection est peu coûteux et la quantité de
t2 résine injectée est réduite. Le temps de mise en place d’un
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boulon varie de 1 à 2 minutes.


t1 & Les boulons injectés sont pris en compte par l’EN 1993-1-8
comme une alternative aux rivets et aux boulons traditionnels
pour les attaches de catégories A, B ou C du tableau 7, sachant
t2
qu’ils doivent être précontraints pour répondre aux exigences des
catégories B ou C. Leur calcul se mène de la même manière que
celui des boulons traditionnels sauf pour la résistance à la pression
diamétrale qui prend bien sûr en compte la présence de la résine.
 Si fb,re sin est la résistance en pression diamétrale de la résine et
tb,re sin son épaisseur efficace donnée dans le tableau 10, la résistance
en pression diamétrale d’un boulon injecté, Fb,Rd,re sin, est la suivante :
Figure 30 – Boulon injecté
k t k s d tb ,re sin β fb ,re sin
Fb,Rd,re sin =
Les boulons injectés sont issus de boulons traditionnels ordinai- γ M4
res, de boulons HR ou de boulons HV, dans la tête desquels un petit
trou a été percé (figure 31). Le diamètre du trou au niveau de la avec b cœfficient dépendant du rapport d’épaisseur
surface extérieure de la tête du boulon (Ø 5,5 mm) offre un support des plaques attachées (tableau 10, t1 et t2
suffisant pour le nez du pistolet d’injection. L’autre partie du trou, étant précisés à la figure 30),
de 3,2 mm de diamètre, est assez large pour pouvoir injecter la kt = 1,0 pour l’état limite de service (long terme),
résine.
kt = 1,2 pour l’état limite ultime,
& Une rondelle en acier trempé, dont la partie intérieure est usi- ks = 1,0 pour les trous normaux, une valeur inférieure à
née, est placée sous la tête. L’espace supplémentaire libéré sous la l’unité pour les trous surdimensionnés,
tête facilite l’écoulement de la résine autour de la tige du boulon et,
par conséquent, le remplissage parfait du jeu entre la tige et les g M4 cœfficient partiel (cf. [C 2 520], tableau 10]).
plats. Le diamètre intérieur de la rondelle doit au moins être 5 mm
plus grand que celui de la tige. Une valeur typique de fb,re sin est 150 MPa.

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L’épaisseur des éléments minces varie de 0,75 à 1,5 mm en étant


Tableau 10 – Valeurs de b et tb,re sin plus fréquemment comprise entre 0,75 et 1 mm. Si le recours au
boulonnage reste possible, d’autres moyens de fixation plus spécifi-
t1/t2 b tb,re sin ques sont disponibles. Il s’agit notamment des vis autotaraudeuses
ou autoperceuses, des rivets aveugles et des clous à percussion.
ø 2,0 1,0 2 t2 ł 1,5 d
1,0 ł t1/t2 ł 2,0 1,66 - 0,33 (t1/t2) t1 ł 1,5 d 2.6.1 Boulons
ł 1,0 1,33 t1 ł 1,5 d Les boulons utilisables pour assembler des éléments minces
sont bien sûr constitués d’une vis et d’un écrou. Mais, en général,
la vis est filetée sur toute sa longueur. Ils sont disposés au travers
& Les avantages des boulons injectés sont les suivants : de trous pré-percés dans les éléments à assembler.
– constituent une alternative aux boulons précontraints ; Le diamètre des boulons est généralement compris entre 5 et
– ne requièrent, ni équipement spécial de serrage, ni personnel 16 mm et les classes de qualité sont préférentiellement 8.8 et 10.9.
qualifié pour la mise en œuvre. Ceci peut entraı̂ner une réduction
du coût global ;
– ne nécessitent aucune préparation particulière des plats
2.6.2 Vis autotaraudeuses et autoperceuses
assemblés ; Deux types de vis sont utilisés pour assembler des éléments
– comme la résine remplit complètement la cavité, aucune corro- minces :
sion interne n’est possible ; – les vis autoperceuses ;
– lorsque les cœfficients de frottement sont faibles, par exemple – les vis autotaraudeuses.
pour des surfaces peintes ou galvanisées à chaud, l’injection peut per-
mettre à des boulons précontraints de mieux transmettre les efforts de Elles sont généralement utilisées avec une rondelle recouvrant
cisaillement. C’est également une solution intéressante dans le cas un produit souple destiné à assurer l’étanchéité de la fixation. Plu-
d’assemblages où tout glissement est proscrit (réparation d’anciens sieurs types de vis sont disponibles qui possèdent généralement
assemblages rivetés, plats peints, plats galvanisés à chaud) ; une tête revêtue dans le but de réduire les risques de corrosion ou
– pour une épaisseur raisonnable des plats, la résistance de cal- pour obtenir une finition dont la couleur est en accord avec l’élé-
cul à la pression diamétrale est similaire à la résistance au glisse- ment fixé.
ment des boulons précontraints ce qui peut donc permettre de
& Les vis autoperceuses (figure 32) réalisent dans la même opéra-
réduire le nombre de boulons par rapport à un assemblage clas-
sique (ceci est très important lorsque la place disponible pour la tion le forage du trou et le taraudage des éléments à assembler.
réalisation de l’assemblage est limitée) ; Ces vis sont généralement fabriquées, soit en acier au carbone traité
– dans les assemblages par boulons précontraints, un glissement à chaud et zinguées, soit en acier inoxydable. La forme et le diamètre
peut survenir en raison d’une surcharge. Avec les boulons injectés, du foret situé à l’extrémité dépend de la nature du matériau à percer
aucun glissement soudain ne peut se produire ; (profil mince formé à froid, profil laminé à chaud, élément en bois,
– des trous surdimensionnés peuvent être utilisés pour les plats etc.). Leur diamètre varie couramment de 4,8 à 6,3 mm.
intérieurs et extérieurs, ainsi que des trous oblongs pour les plats & Les vis autotaraudeuses créent un filetage par refoulement du
intérieurs. Ceci facilite grandement le montage et l’alignement de métal. La figure 33 présente des extrémités de telles vis. Le type A,
la structure. Après injection et prise de la résine, tout glissement à bout pointu, est destiné à assembler un élément mince sur un
est empêché. Dans le cas de trous surdimensionnés ou oblongs,
une réduction de la résistance de calcul à la pression diamétrale
est toutefois nécessaire (cas où la longueur de serrage dépasse 3d).
& Les désavantages des boulons injectés sont les suivants :
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– ils nécessitent un usinage complémentaire de la vis et des


rondelles ;
– la préparation de la résine et l’injection prend du temps ;
– les trous doivent être secs avant injection, il faut donc prendre
quelques précautions ;
– du fait du collage implicite obtenu avec la résine, il est difficile
de démonter le boulon après la prise du produit injecté.
& Les avantages comparés des boulons injectés et des boulons
ajustés sont les suivants :
– les boulons injectés possèdent un comportement similaire à Figure 32 – Vis autoperceuses
celui des boulons ajustés en étant moins onéreux ;
– ils constituent un moyen fiable pour réaliser des assemblages
exempts de tout glissement lorsqu’ils sont sollicités en cisaillement ;
– ils sont particulièrement efficaces dans les assemblages de
plats épais où l’alésage est très coûteux ;
– les boulons injectés peuvent être installés dans des trous de
diamètre habituel, c’est-à-dire de 2 ou 3 mm supérieurs au diamè-
tre du boulon. Ce n’est pas le cas des boulons ajustés.

2.6 Produits pour éléments minces


Deux types d’assemblages peuvent être associés aux éléments
minces : la fixation d’un produit mince sur un élément épais ou A B
l’assemblage de deux produits minces entre eux. Les produits min-
ces peuvent être des profilés formés à froid, des bacs de bardage
ou de couverture, des panneaux sandwich, etc. Figure 33 – Extrémité de vis autotaraudeuses à filet refoulant

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Rivet à rupture de tige Rivet à tige traversante Rivet à rupture de tige


extrémité ouverte extrémité ouverte extrémité fermée

Rivet à rupture de tige Rivet à rupture de tige


extrémité fendue et à corps fendu

Figure 34 – Rivets à rupture de tige

La figure 35 présente quelques exemples de tels produits. Leur


diamètre varie de 3,7 à 4,5 mm.
Les connecteurs HVB (voir § 7) sont fixés à l’aide de clous du
type de ceux représentés à la figure 36.

Figure 35 – Exemples de clous posés au pistolet


3. Rivetage à chaud
autre élément mince d’épaisseur comprise entre 1,5 et 4 mm, alors
que le type B, à bout plat, permet d’assembler un élément mince
sur un élément d’épaisseur supérieure à 4 mm et pouvant aller jus- L’assemblage par rivetage est le plus ancien procédé de solidari-
qu’à 13 mm. sation de pièces entre elles utilisé en Construction Métallique. Le
Le diamètre de ces vis varie généralement de 5,5 à 8 mm. viaduc de Garabit et la tour Eiffel en sont de célèbres exemples.
Étant de mise en œuvre assez complexe du fait qu’ils nécessitent
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2.6.3 Rivets aveugles à rupture de tige d’être posés à chaud, les rivets sont moins utilisés aujourd’hui au
profit des boulons. Toutefois, certaines entreprises continuent à
Les rivets aveugles à rupture de tige sont des éléments destinés les utiliser en atelier en raison de leur coût plus faible que celui
à réaliser des assemblages d’éléments minces entre eux. Le terme des boulons.
« aveugle » signifie que l’opération de mise en œuvre s’effectue
d’un seul côté des pièces à assembler. Il existe deux formes principales de rivets :
Les rivets aveugles à rupture de tige sont composés d’un corps – les rivets à tête ronde (symbole R) ;
creux muni d’une collerette et d’une tige, le clou, qui possède une – les rivets à tête fraisée (symbole F ou F/90).
zone de section réduite pour localiser la rupture. Une troisième forme était rencontrée dans le passé, les rivets à
tête fraisée bombée (symbole FB ou FB/90).
Ces rivets sont mis en place dans des trous pré-percés. Une
pince spéciale permet d’extraire la tige dont l’extrémité renflée
forme la tête seconde par déformation de l’extrémité du corps. La figure 37 représente ces différents éléments et la figure 38
Lorsque la traction exercée est suffisante, la tige se rompt. des rivets avant et après pose.
Les rivets aveugles sont disponibles en alliages d’aluminium, en
monel (alliage nickel-cuivre), en acier au carbone, en acier inoxy- 3.1 Principe de mise en œuvre
dable et en alliage de cuivre. Leurs diamètres varient généralement
de 4,8 à 6,4 mm. Comme les boulons ordinaires, la mise en œuvre des rivets ne
La tête (ou la collerette) peut être ronde, fraisée ou large pour nécessite aucune préparation des surfaces en contact autre que la
mieux répartir l’effort de serrage. réalisation du trou où ils seront logés.
Le trou a un diamètre d0 supérieur à celui du rivet de 1 mm ; la
La figure 34 présente quelques rivets de ce type.
raison de ce jeu étant la facilité de mise en place.
2.6.4 Clous à percussion Les rivets sont en général posés à chaud. On les chauffe à une
température de l’ordre de 1 100 à 1 200  C de façon à ce que le
Ces fixations sont prévues pour percer l’élément à fixer et péné- temps de les prendre et de les poser, ils soient encore à une tempé-
trer le support par percussion au moyen de pistolets utilisant de la rature comprise entre 900 et 950  C. Entre ces températures, leur
poudre soumise à explosion. couleur passe de blanc à rouge vif.

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Contre-bouterolle

Rivet posé
Figure 36 – Clous à percussion

Bouterolle

Figure 39 – Pose des rivets

R F FB

Figure 37 – Formes des rivets


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Figure 40 – Photo d’un outil de pose de rivets

Le rivet étant positionné dans le trou, la deuxième tête est for-


mée à l’aide d’une bouterolle et d’une contre-bouterolle (figure 39),
par martelage à la main ou à l’aide d’un appareil hydraulique
(figure 40). Cette opération a pour effet de refouler l’acier du rivet
qui va ainsi remplir complètement le trou. C’est pourquoi, pour les
calculs de résistance de l’assemblage, le diamètre d’un rivet est
pris égal à d0 et non pas à d.

Il est à noter que la rétraction due au refroidissement aug-


mente le serrage entre les pièces, ce qui crée une précontrainte
mais dont la valeur est trop aléatoire pour pouvoir être valable-
ment exploitée.
Le fonctionnement des rivets se rapproche néanmoins plus de
celui des boulons précontraints que de celui des boulons
Figure 38 – Photos de rivets non posés et posés ordinaires.

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3.2 Calcul des rivets et des pièces 4. Procédés non encore


assemblées
référencés en normes EN
Les résistances de calcul des rivets et des pièces assemblées
selon les différents types de sollicitations sont indiquées au
tableau 11.
4.1 Procédés pour profils ouverts
Comme cela a déjà été signalé, du fait du mode de mise en
œuvre, les rivets remplissent complètement les trous dans lequel 4.1.1 Rivelons et boulons sertis précontraints
ils sont logés, c’est pourquoi l’aire de la section résistante, en trac-
tion comme en cisaillement, est égale à l’aire de la section du trou.
4.1.1.1 Présentation
De plus, l’EN 1993-1-8 a retenu Fv,Rd = Ft,Rd, c’est-à-dire la même
Deux grands types de boulons sertis sont utilisés dans le
résistance en traction et en cisaillement, tout en indiquant qu’il
domaine de la construction métallique :
convient de concevoir les attaches rivées pour qu’elles transmet-
tent les efforts essentiellement par cisaillement. – les premiers, connus sous le nom de « rivelons » (en Suisse :
« rivets à anneau »), sont les M50L, les C106L et les C6L de
classe 8.8, ainsi que les C50L et les C120L de classe 9.8 ;
Tableau 11 – Résistance de calcul des rivets – les seconds sont les boulons sertis précontraints. Ils sont pré-
sentés comme étant capables de garantir un niveau de sécurité
Résistance au cisaillement par plan de cisaillement comparable à celui que procurent les boulons HR 10.9 à serrage
contrôlé tout en conservant un prix attractif dû à la rapidité de
leur mise en œuvre. Ces produits sont brevetés et le fabricant
0,6 fur A0
Fv,Rd = garantit leurs caractéristiques selon les normes en vigueur.
γ M2
Les boulons sertis sont constitués de deux pièces distinctes : une
Résistance à la pression diamétrale tige, munie d’une tête, et une bague. Lors de la mise en œuvre, la
bague est sertie sur la tige et elle vient constituer la tête seconde
du dispositif. Pour que la liaison entre les deux éléments soit résis-
k1 αb fu d t tante et durable, des cannelures sont prévues dans la zone de ser-
Fb,Rd =
γ M2 tissage de la tige. La bague épousant la forme des cannelures, le
dispositif s’apparente alors à un système vis écrou sans jeu.
fur Ces boulons existent sous deux formes distinctes, tête et bagues
avec : ab est la plus petite valeur de ad ; ou 1,0. hexagonales ou tête ronde et bague cylindrique (figure 41). Les
fu
diamètres disponibles varient de 12 à 27 mm.
e1 p 1
αd = (rivets de rive) ; αd = 1 − (rivets intérieurs) Boulon à tête Boulon à tête
3 d0 3 d0 4 et bague ronde et bague
hexagonales cylindrique
⎛ e p ⎞
k1 = min ⎜ 2,8 2 − 1,7 ; 1,4 2 − 1,7 ; 2, 5⎟ pour les rivets de rive
⎝ d0 d0 ⎠
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⎛ p ⎞
k1 = min ⎜ 1,4 2 − 1,7 ; 2,5⎟ pour les rivets intérieurs
⎝ d0 ⎠
Résistance à la traction

0,6 fur A0
Ft,Rd =
γ M2
Figure 41 – Boulons sertis posés

Résistance au poinçonnement

Sans objet

Cisaillement et traction combinés

Fv,Ed Ft,Ed F
+ ⭐ 1,0 mais aussi t,Ed ⭐ 1,0
Fv,Rd 1,4 Ft,Rd Ft,Rd

Notations :
A0 aire de la section du trou,
fur résistance ultime en traction des rivets en « en état de pose ».
Pour l’acier S235, elle peut être prise égale à 400 MPa,
g M2 coefficient de sécurité (cf. [C 2 520, tableau 5]).
Figure 42 – Boulon serti après un essai de traction

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La figure 42 montre la bague d’un tel boulon installé sur deux 4.1.1.2 Principe de mise en œuvre
pièces, après un essai visant à séparer les deux pièces attachées, La mise en œuvre des boulons sertis précontraints s’effectue par
et donc à solliciter le boulon en traction. sertissage de la bague sur la tige à l’aide d’un pistolet hydraulique
spécial muni d’une bouterolle (ou nez de pose) adaptée à chaque
boulon ; la bouterolle présentant un diamètre intérieur inférieur au
Les boulons sertis précontraints présentent des différences
diamètre extérieur de la bague (figure 45).
géométriques importantes par rapport aux rivelons classiques :
les cannelures sont hélicoı̈dales et non pas annulaires. Il est Les phases successives qui se développent lors de la mise en
donc possible d’effectuer un réglage de positionnement, dit œuvre sont représentées sur la figure 46.
aussi « réglage d’approche ».
& La tige est disposée dans le trou. La bague est vissée à la main
sur les cannelures hélicoı̈dales (figure 46a).
De plus, certains d’entre eux présentent une forme hexagonale
au niveau de la tête et de la bague qui permet, si nécessaire, un & Le pistolet de pose est engagé jusqu’à ce que la bouterolle
démontage par des moyens usuels. La figure 43 montre les deux vienne en contact avec la bague. En actionnant la gâchette du pis-
types de boulons sertis avant pose. La terminologie qui leur est tolet, les mors auto-serreurs se referment sur les groupes d’accro-
attachée est indiquée à la figure 44. chage de la queue de traction. La tige est ensuite tirée vers l’inté-
rieur de la bouterolle (figure 46b).
& La traction sur la tige augmente. La bouterolle étant de diamètre
intérieur plus petit que le diamètre extérieur de la bague, celle-ci se
déforme en subissant une sorte d’extrusion à froid. Elle vient se
sertir sur les cannelures en remplissant complètement le vide qui
existe entre la bague et la tige. Sous l’action conjointe de la traction
sur la tige et de l’allongement de la bague pendant le sertissage, le
boulon est mis en précontrainte (figure 46c).
& L’effort de traction imposé à la tige continue de croı̂tre. Il atteint
une valeur capable de casser la tige dans la zone la plus fragile,
c’est-à-dire la gorge de rupture. Une fois rompue, la tige a tendance
à reprendre sa forme initiale par élasticité mais la présence de la
bague l’en empêche. Les pièces sont alors comprimées et l’assem-
blage est obtenu (figure 46d).

Figure 43 – Boulons sertis avant pose 4.1.1.3 Fonctionnement mécanique des boulons sertis
précontraints
Les boulons sertis précontraints peuvent être utilisés de la même
Queue Tête
manière que des boulons HR à serrage contrôlé (pour les
de traction hexagonale
Gorge Partie
Partie lisse lisse
de rupture
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Cannelures
hélicoïdales Bouterolle
Embase ou nez de pose
Tête ronde
20° 40°

Figure 45 – Pistolet hydraulique pour le sertissage des boulons sertis


Figure 44 – Terminologie pour les boulons sertis précontraints

a b c d

Figure 46 – Principe de pose des boulons sertis précontraints

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– moins de tris et de manipulations à effectuer sur chantier ;


– diminution des risques d’erreur ;
– plus grande rapidité d’assemblage et de montage ;
– plus grande simplicité des tableaux de localisation des diffé-
rents boulons ;
– réduction des rebuts.

Tous ces éléments conduisent à diminuer assez sensiblement


les coûts malgré un filetage légèrement plus onéreux.
Quelques études comparatives ont montré que l’utilisation de
ce type de boulon peut conduire à une réduction de 25 à 90 %
des différentes catégories de boulons nécessaires sur chantier.

& Cas d’une sollicitation de traction


La résistance des boulons étant celle de la partie filetée, les bou-
lons filetés sur toute la longueur possèdent la même résistance que
Figure 47 – Exemple d’assemblage poutre/poteau par boulons sertis les boulons traditionnels. Il faut toutefois noter que leur déformabi-
précontraints après un essai de résistance lité est plus importante car elle est proportionnelle à la longueur
filetée sous écrou.
& Cas d’une sollicitation de cisaillement
La section de calcul à l’état ultime est bien sûr celle de la partie
filetée mais, là encore, la déformation sera plus importante que
pour des boulons dont la zone cisaillée correspond à la partie lisse
du fait de l’écrasement préalable des filets.
& Résistance à la pression diamétrale
Le comportement est ici particulièrement complexe : les filets
viennent directement en contact avec les parois des trous créant
ainsi des zones de fortes concentrations de contraintes, des frotte-
ments se mobilisent, des gonflements localisés apparaissent. Tout
cela contribue à limiter les déformations axiales, mais aussi à aug-
menter les déformations radiales. Toutefois, et contrairement à ce
que l’on pourrait penser, il apparaı̂t que la résistance à la pression
diamétrale n’est pas plus faible pour les boulons filetés sur toute la
longueur que pour des boulons dont la pression diamétrale
s’exerce sur la partie lisse de la tige. En première approche, on
peut donc déterminer la résistance à la pression diamétrale en pre-
nant en compte le diamètre nominal des boulons. Des recherches
a pendant b après complémentaires restent néanmoins nécessaires pour le confirmer.
Par contre, et cela a été mentionné à plusieurs reprises, les défor-
Figure 48 – Cartographie des contraintes pendant la pose et après mations associées à l’utilisation de ce type de boulon sont plus
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la pose importantes que pour les boulons traditionnels. Il convient donc


d’examiner leur compatibilité au niveau de l’assemblage lui-même
assemblages résistant au glissement) ou comme des boulons stan- pris dans son ensemble.
dards de qualité 10.9.
& Enfin, dans le cas d’utilisation en tant que boulon précontraint,
Une qualité importante des boulons sertis doit être soulignée : le il convient de s’assurer que les méthodes de serrage restent adap-
sertissage conduit à une liaison sans jeu entre la tige et la bague. tées du fait de l’allongement plus grand de ce type de boulon.
Dans le cas d’un assemblage soumis à de fortes vibrations, des
boulons traditionnels risquent de se dévisser. Il n’en est pas de
même pour les boulons sertis. Bien que les cannelures soient héli- 4.1.3 Boulons de très gros diamètre
coı̈dales, l’absence de jeu entre la tige et la bague n’autorise pas la L’utilisation de plus en plus fréquente des aciers à haute limite
mise en rotation de la bague. d’élasticité conduit, à section égale, à des efforts de plus en plus
La figure 47 montre un assemblage poutre-poteau par boulons importants au niveau des assemblages. Afin d’éviter d’utiliser un
sertis après un essai de flexion et la figure 48 présente l’allure de trop grand nombre de boulons, l’idée est donc venue d’en augmen-
la répartition des contraintes à l’intérieur du boulon pendant et ter le diamètre.
après la pose de la bague [5]. Bien sûr cette évolution n’est possible que parce des outils de
serrage, de plus en plus puissants tout en restant suffisamment
4.1.2 Boulons filetés sur toute la longueur maniables, sont maintenant disponibles.
L’utilisation de boulons de très gros diamètre permet un gain de
Les boulons filetés sur toute la longueur possèdent des caracté-
temps au montage car le nombre d’organes d’assemblage est
ristiques géométriques identiques à celles des boulons tradition-
réduit. Elle permet également une économie de matière puisque
nels à la différence qu’ils ne comportent pas de partie lisse, le file-
les pièces (couvre-joints par exemple) sont de longueur plus faible.
tage étant réalisé sur toute la longueur de la tige.
Certaines restrictions subsistent toutefois. Il faut, en effet, savoir
Ces boulons présentent de nombreux avantages par rapports qu’au-delà d’un diamètre de 30 mm, les machines de fabrication ne
aux boulons traditionnels : permettent plus de rouler les filets des vis qui doivent alors être
– plus grandes quantités à la commande ; taillés. Les fibres n’étant plus continues, les caractéristiques méca-
– diminution des stocks ; niques de ces boulons sont affectées.

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Là encore, des essais sont donc nécessaires pour évaluer conve- ruine en traction correspond à la rupture par cisaillement du bulbe
nablement les conditions d’utilisation et de mise en œuvre de ces créé dans la zone aveugle. Par contre, du fait du traitement ther-
boulons. mique réalisé sur la tige, la résistance au cisaillement de ce boulon
est relativement importante. Elle est pratiquement égale à 2 fois
celle d’un boulon équivalent de qualité 8.8. En conséquence, cet
4.2 Procédés pour assemblages aveugles assembleur est plutôt bien adapté aux assemblages sollicités per-
pendiculairement aux axes des boulons.
Un assemblage aveugle est un assemblage dont les deux faces
ne sont pas accessibles simultanément. Il s’agit le plus générale-
ment d’assemblages sur des produits tubulaires. Il peut également 4.2.2 Boulons HSBB
s’agir d’assemblages sur les pièces de très grandes dimensions, Le boulon HSBB (de l’anglais « High Strength Blind Bolt ») est un
l’accès simultané aux deux faces n’étant pas possible pour un boulon aveugle à haute résistance. Plus récent que le précédent, il
même opérateur. a été conçu pour pouvoir fournir une précontrainte comparable à
celle d’un boulon HR précontraint de qualité 8.8.
4.2.1 Boulons BOM Ses différents constituants sont représentés à la figure 51 avec la
Le boulon BOM (de l’anglais « Blind Oversized Mechanically ») terminologie associée, et la figure 52 montre les composants d’un
fonctionne sur les principes combinés des rivets aveugles et des tel boulon avant pose.
boulons sertis. Il est constitué d’une tige munie d’une queue de L’installation d’un boulon HSBB consiste à forcer le fourreau pri-
traction et d’une bague comportant un fourreau (figure 49). maire à venir recouvrir le fourreau secondaire en créant ainsi la tête
Le procédé d’installation est représenté à la figure 50 : seconde du dispositif du côté aveugle de l’assemblage (figure 53).
Une fois cette opération réalisée, la bague de rupture cède libérant
– le boulon est mis en place dans un trou réalisé au préalable
alors la rondelle et la bague qui viennent en contact avec les pièces
figure 50a ;
à assembler. La résistance offerte permet alors de sertir la bague
– l’outil de pose vient ensuite saisir l’extrémité de la tige pour y
sur les cannelures en réalisant ainsi une liaison durable. Pour ter-
appliquer un effort de traction :
miner, et comme précédemment avec tous les systèmes sertis, la
 dans un premier temps, un bulbe se créé du côté non acces- tige se rompt au niveau de la gorge de rupture.
sible figure 50b créant ainsi la tête seconde du dispositif,
Les principaux résultats d’essais réalisés sur ce boulon sont indi-
 la traction augmentant, la bague vient se sertir sur les canne- qués dans le tableau 12 comparativement à des valeurs correspon-
lures de la tige figure 50c ; dant à des boulons HR 8.8 (selon l’EN 1993-1-8) et à des boulons
– l’installation se termine par la rupture de la gorge prévue à cet BOM de diamètre comparable.
effet figure 50d.
Ce boulon est disponible dans différents diamètres (exprimés en
pouces) allant de 5 mm à 19 mm environ. Sa résistance à la traction Tableau 12 – Comparaison de résistances caractéristiques
correspond sensiblement à 80 % de la résistance d’un boulon tradi- pour quelques assembleurs
tionnel de qualité 8.8 et de même diamètre (voir tableau 12). La
Ø Fp,C Ft,Rk Fv,Rk
Boulon
Tige Bague (en mm) (en kN) (en kN) (en kN)
Queue de traction

110 (partie
HR qualité filetée)
M20 130 168
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8.8 126 (partie


lisse)

Fourreau Gorge de rupture BOM M19 40 116 171

HSBB M20 130 173 78


Figure 49 – Boulon BOM

a b c d

Figure 50 – Étapes successives d’installation d’un boulon BOM

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Fourreau
On peut remarquer que le boulon HSBB fournit une assez
secondaire Bague bonne résistance en traction, mais que sa résistance en cisail-
Tige lement reste assez limitée (en raison principalement d’un dia-
mètre de tige relativement faible).

4.2.3 Boulons aveugles Ultra-twist


Queue Un autre type d’assembleur a été développé. Il s’agit du boulon
Fourreau Bague aveugle Ultra-Twist représenté à la figure 54 avec sa terminologie
Rondelle de traction
primaire de rupture propre.
Les phases d’installation sont détaillées à la figure 55 :
Figure 51 – Composants d’un boulon HSBB
– le boulon est installé dans le trou réalisé au préalable du côté
accessible figure 55a ;
– un pistolet de pose pour boulon « HRC » est positionné sur
l’embout crénelé. Sous son action, un bulbe se forme du côté aveu-
gle figure 55b ;
– la charge continuant à augmenter, la rondelle de cisaillement se
rompt ce qui permet au bulbe de venir en contact avec la paroi inté-
rieure figure 55c ;
– dans cette configuration, le boulon devient équivalent à un
boulon « HRC ». La rotation de l’outil vient visser l’écrou sur la
tige et achève l’installation. La précontrainte est installée et
l’embout crénelé se rompt figure 55d.
Les caractéristiques mécaniques de ce boulon sont données
dans le tableau 13. En comparant ces valeurs avec celles du
tableau 12, on note que ce nouveau produit présente de bonnes
caractéristiques à la fois en traction et en cisaillement. Utilisant le
Figure 52 – Boulon HSBB avant la pose
même pistolet de pose que les boulons « HRC », il n’est pas néces-
saire d’avoir recours à un outil de sertissage spécifique ce qui rend
le boulon aveugle « Ultra-Twist » encore plus attrayant.

4.2.4 Boulons avec douille expansible


Les boulons avec douille expansible sont d’autres produits dis-
ponibles pour réaliser des assemblages sur des profils creux. Leur
principe de fonctionnement est celui des chevilles de fixation dont
l’écartement des parties fendues offre une résistance à
l’arrachement.

a avant installation
Tableau 13 – Résistances caractéristiques en traction
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et en cisaillement des boulons aveugles Ultra-Twist

Ø As Fp,C Ft,Rk Fv,Rk


(en mm) (en mm2) (en kN) (en kN) (en kN)

20 169 138,04 182,7 121,8


b après installation 24 235 191,76 253,8 169,2

27 321 261,80 346,5 231,0


Figure 53 – Boulon HSBB avant et après installation

Manchon
de réaction
Tige
Boulon installé

Écrou

Embout
Fourreau crénelé
Rondelle de Rondelle
cisaillement d’appui

Figure 54 – Boulon aveugle Ultra-Twist

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a b c d

Figure 55 – Phases successives d’installation d’un boulon aveugle Ultra-Twist

Douille
expansible

Figure 58 – Lindibolt 2

Figure 56 – Box-bolt Tableau 14 – Résistances garanties par les fabricants


(en kN)

Box-bolt Hollo-bolt Lindibolt 2


Diamètres
Ft,Rk(*) Fv,Rk Ft,Rk(*) Fv,Rk Ft,Rk Fv,Rk
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M8 2,7 à 6 7 4 5

M10 4,5 à 11,5 13 6 à 8,5 10 1,5 3,4

Douille expansible M12 4,5 à 15,4 15 6,5 à 10,5 15 3,7 5

Figure 57 – Hollo-bolt M16 6,4 à 31 35 8 à 21 30 5,2 9,8

Il existe trois boulons de ce type : M20 8 à 43,7 40 12,5 à 35 40 8,6 15,2


– le Box-bolt (figure 56) ;
– le Hollo-bolt (figure 57), de forme assez similaire ; M24 12,6 22,5
– le Lindibolt 2 (figure 58).
(*) dépend de l’épaisseur des parois du tube
Ces produits sont disponibles pour des diamètres M8 à M20
(Box-Bolt et Hollo-bolt) et M10 à M24 (Lindibolt 2).
Tous sont constitués d’une tige filetée qui entraı̂ne une pièce comporte deux méplats (Hollo-bolt) ou une tête hexagonale (Box-
cylindrique conique en translation. Dans son déplacement, l’élé- bolt). La figure 59 représente un Hollo-bolt après sa mise en place.
ment intérieur provoque l’écartement des lèvres de la partie exté- & Lindibolt 2
rieure fendue assurant ainsi la fixation.
Un écrou disposé sur la tige intérieure filetée du Lindibolt vient
Le tableau 14 présente les résistances garanties par les fabri-
s’appuyer sur la partie extérieure. Lorsqu’il est mis en rotation, il
cants de produits à douille expansible.
exerce une traction sur la partie intérieure. Un autre écrou, visé
& Hollo-bolt et Box-bolt sur la partie extérieure filetée, joue le rôle de tête. Il empêche le
La tige filetée des boulons Hollo-bolt et Box-bolt est une vis avec boulon de rentrer dans le tube et il permet un réglage de l’épais-
une tête hexagonale qui est mise en rotation avec une clé alors que seur du dispositif.
la douille est bloquée par une autre clé. Pour se faire, la douille La figure 60 montre ce boulon après installation.

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4.2.5 Écrou à sertir en aveugle


L’écrou à sertir en aveugle (figure 61) permet lui aussi la réalisa-
tion d’assemblages sur des profils creux.
Il s’agit d’une douille filetée déformable qui, lors de la pose à
l’aide d’un outil de sertissage oléopneumatique spécial, vient se
sertir sur le tube au niveau d’un trou percé au préalable (figure 62).
Les diamètres de boulons utilisables avec ce procédé vont de 6 à
16 mm.

4.3 Procédés pour éléments minces


4.3.1 Clinchage
L’assemblage par clinchage est une technique relativement
Figure 59 – Hollo-bolt installé récente utilisée pour assembler entre eux des éléments minces for-
més à froid. C’est une méthode mise au point pour éviter les ris-
ques de corrosion associés au perçage car, en principe, elle
n’endommage pas la galvanisation.

L’assemblage par clinchage consiste à poinçonner deux tôles


minces superposées (mais sans déboucher et donc sans les
découper) puis à les mettre en forme.

La figure 63 montre le principe des opérations de réalisation


d’un tel assemblage.
La figure 64 présente une coupe réalisée dans l’axe d’un joint.
Elle met en évidence les déformations transversales qui résultent
des opérations de formage. On remarque que le poinçon repousse
les tôles suffisamment pour qu’au niveau des angles une excrois-
sance se créée. Cette opération se solde donc par une sorte de
Figure 60 – Lindibolt 2 installé
« boutonnage ». La liaison obtenue est alors capable de supporter
des sollicitations de cisaillement mais aussi un effort de traction
perpendiculaire aux plats.

5. Procédés nouveaux ou
en cours de mise au point
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5.1 Procédé Quicon


Il s’agit d’un système destiné à limiter le temps et les tâches de
montage sur chantier. L’avantage principal du procédé est que tous
les boulons sont entièrement installés et serrés en usine ce qui
limite les risques de mauvaise mise en œuvre in-situ. Cette tech-
Figure 61 – Écrou à sertir et sa vis
nique concerne principalement des attaches de profils ouverts.

Figure 62 – Schéma de pose d’un écrou à sertir

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Figure 63 – Schémas de réalisation d’un clinchage

Poutre
Boulons posés en usine

Figure 64 – Coupe d’un assemblage par clinchage

Épaulement

Poteau

Figure 66 – Différents composants d’un assemblage par boulons Quicon

a schéma
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b vue grossie

Figure 67 – Assemblage poutre/poteau par boulons Quicon : montage


terminé

Les boulons Quicon (figures 65a et 65b) comportent une tête de


forme très spécifique, une partie lisse munie d’un épaulement, une
rondelle et un écrou. Des pièces d’assemblage spéciales (figure
65c), en cornière ou en té, comportent des trous en forme de bou-
tonnière tels que la tête du boulon puisse passer dans la zone de
grand diamètre, la dimension de l’épaulement correspondant à la
zone de petit diamètre.
Réservés a priori aux assemblages poutre/poteau, les boulons
Quicon sont montés en usine sur les profilés des poutres et les cor-
nières ou les tés spéciaux sont installés à l’aide de boulons tradi-
tionnels sur les poteaux (figure 66).
Sur chantier, il ne reste plus qu’à faire rentrer les têtes des bou-
c cornières ou tés spécifiques lons dans les boutonnières puis à faire descendre les poutres pour
que les épaulements rentrent dans leurs logements (figure 67).
Figure 65 – Boulon Quicon L’installation est alors terminée.

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a b c d e f g

Figure 68 – Mise en œuvre du procédé Flowdrill

Figure 69 – Assemblage réalisé à l’aide du procédé Flowdrill

Bien sûr, ces assemblages ne peuvent transmettre aucun


moment mais ils présentent l’avantage d’une mise en œuvre sim- Figure 70 – Détail d’assemblage réalisé avec le procédé Flowdrill
ple et très rapide au niveau du chantier.
 Dans la seconde phase (g), un taraudage permet de créer un
nombre de filets suffisant pour pouvoir mettre en place une vis
5.2 Procédé Flowdrill classique. La figure 69 représente un assemblage réalisé par ce
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procédé et la figure 70 montre une photo de détail de ce procédé.


Il s’agit d’une technique utilisée pour les assemblages aveugles : Actuellement, le procédé Flowdrill est utilisable pour des parois
assemblages sur des tubes notamment. d’épaisseur inférieure à 12,5 mm et des études ont montré que
Si l’épaisseur de la paroi d’un tube était suffisante (au moins pour des parois d’épaisseur au moins égales à 6,3 mm, les résistan-
16 mm), il serait possible de la percer et d’exécuter un taraudage ; ces offertes par ce mode d’assemblage sont comparables à celles
dans ce cas, les parois elles-mêmes joueraient en quelque sorte le obtenues avec un système vis écrou traditionnel.
rôle de l’écrou. Comme les tubes utilisés en construction métal-
lique sont généralement assez minces, ils ne permettent pas de
réaliser de telles opérations car le nombre de filets ainsi formés 5.3 Joint Rosette
serait trop faible pour pouvoir assurer un assemblage correct.
Le système Rosette s’appuie sur un concept original de liaison
& Le procédé « Flowdrill » est une alternative à cette démarche. par sertissage [6]. Il est exclusivement destiné à l’assemblage de
C’est un procédé de forage thermique qui permet de réaliser un profils en éléments minces.
trou dans une paroi métallique sans que la perte de matière soit Ce procédé a été développé pour une utilisation dans des cloi-
trop importante et en fournissant même une épaisseur locale de sons, des treillis et des fermes de 6 à 15 m de portée. Intégré à
paroi plus importante au niveau du trou. Le trou ainsi réalisé peut une chaı̂ne de préfabrication, il permet de fournir des composants
ensuite être taraudé. préfabriqués légers, faciles à manipuler et à transporter dans un
& Ce procédé se réalise en deux phases illustrées à la figure 68. délai très court et régulier.
La liaison est réalisée entre les deux pièces à assembler selon le
 Dans la première phase, figure 68 (a) à (f), un poinçon conique schéma de la figure 71.
en carbure de tungstène est installé dans le mandrin d’une per-
ceuse industrielle. Mis en rotation, il vient en contact avec la paroi Une des pièces possède un trou de 15 à 50 mm de diamètre
(a). Par frottement sur cette dernière, il génère la chaleur nécessaire selon l’assemblage à réaliser. L’autre est munie d’un trou un peu
pour ramollir l’acier (b). Le poinçon pénètre alors dans la paroi en plus petit (diamètre inférieur de 2 mm au précédent) et elle est
refoulant le métal et en créant une excroissance d’allure cylindrique équipée d’un col d’environ 4 mm de hauteur.
(c) à (d). Pour terminer, les lèvres de la collerette viennent fraiser la Dans un premier temps, les profilés sont disposés selon leur
partie extérieure de l’excroissance (e) et il ne reste plus qu’à orientation relative définitive, le col de la seconde pièce étant dis-
extraire l’outil (f). posé dans le trou de la première (a). Dans un second temps,

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CONSTRUCTIONS MÉTALLIQUES ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

2 3

Col

a b c d e

Figure 71 – Schéma de principe de réalisation du joint Rosette

Barre à oeil

Figure 73 – Attaches par axe d’articulation

6. Attaches par axes


d’articulation
Figure 72 – Exemple de joint Rosette après mise en œuvre

l’instrument de sertissage est introduit librement dans le trou (b). Les attaches par axes d’articulation sont composées d’un axe et
Une fois que l’outil a traversé les deux pièces, l’élément intérieur de chapes ou de pièces munies d’un perçage qui sont articulées
est tiré par un vérin hydraulique en même temps que le cylindre autour de l’axe (figure 73). Elles sont sollicitées par un effort de
creux s’appuie sur la base du col (c). Cet élément intérieur écarte
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traction FEd et elles doivent généralement permettre une rotation


alors la pièce extérieure constituée d’éléments déformables (lan- relative plus ou moins importante.
guettes) qui viennent refermer le col sur la pièce avec trou. Au Selon les cas, l’axe peut être remplaçable ou non, et il convient
droit de chaque languette, des dents se forment qui empêchent la de veiller à ce qu’il ne puisse pas se détacher.
rotation dans le plan du joint. Il ne reste plus qu’à repousser l’élé-
ment intérieur pour redonner sa forme initiale à la pièce extérieure
de l’outil (d) puis à retirer l’ensemble (e). Le sertissage du col 6.1 Exigences géométriques
autour du trou constitue donc l’assemblage.
pour les éléments articulés
La figure 72 montre un joint terminé.
Selon que l’épaisseur t ou la géométrie des pièces sont données,
Ce procédé s’appuie sur une déformation locale des pièces. Il ne les dimensions à respecter sont les suivantes suivant 2 cas (figu-
demande ni chauffage, ni utilisation de moyens d’assemblage res 74a et 74b) :
autres que la matière des profilés à assembler. À l’issue de la
mise en œuvre, du fait sa grande ductilité, le revêtement de protec- & En géométrie donnée (a et c fixés) :
tion ne semble pas endommagé. À l’examen visuel du joint, il
n’apparaı̂t en effet aucune déchirure dans la zone de sertissage. Il FEd γ M0
faut également noter que le jeu initial qui existe entre les deux piè- t ⭓ 0,7 et d 0 ⭐ 2,5 t
fy
ces est entièrement comblé pendant l’opération de sertissage du
col par les rayons de pliage.
& En épaisseur donnée (t fixé) :
Toute l’opération s’effectue comme un assemblage aveugle, d’un
seul côté des pièces. Cette caractéristique importante est à l’origine FEd γ M0 2 d 0 F γ d
de la simplicité et de la rapidité du processus de couplage. a⭓ + et c ⭓ Ed M0 + 0
2 t fy 3 2 t fy 3
Des résultats d’essais montrent que la capacité en cisaillement
de cette attache est suffisante pour des applications en fermes, avec g M0 coefficient partiel (cf. [C 2 520], tableau 5).
treillis et cloisons. De plus la faible dispersion des résultats expéri-
mentaux est un élément important assurant ainsi la qualité de ce Les caractéristiques dimensionnelles a et c sont assimilables res-
système constructif. pectivement à une pince longitudinale et une pince transversale en

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–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– CONSTRUCTIONS MÉTALLIQUES

prenant garde au fait que les pinces e1 et e2 définies au § 1.3.3 cor- avec g M6,ser coefficient partiel (cf. [C 2 520], tableau 5),
respondent à la distance de l’axe de l’organe d’assemblage au bord
de la pièce et non pas du bord du trou au bord de la pièce. FEd,ser valeur de calcul de l’effort à transmettre en
pression diamétrale sous l’effet de la combinai-
Ces expressions restent néanmoins difficiles à expliquer car, si
son relative aux états limites de service.
elles correspondent sensiblement à la section résistante minimale
soit en traction (dimension c) soit en cisaillement (dimension a) de
la chape majorées respectivement de d0/3 et 2d0/3, il n’est nulle- Les exigences de dimensionnement des attaches par axe d’arti-
ment tenu compte du fait que la dimension a est liée à un cisaille- culation sont données dans le tableau 15.
ment puisque la limite d’élasticité n’est pas minorée par 0,6. Toute-
fois, la forme arrondie de l’extrémité de la chape rend délicate
l’estimation de sa section de rupture et, jusqu’à présent, ces
Tableau 15 – Critères de calcul pour les attaches par axes
expressions ont été jugées satisfaisantes. d’articulation

Mode de ruine Exigences de calcul


6.2 Calcul des axes d’articulation
Le moment exercé dans l’axe est calculé en prenant l’hypothèse
que les pièces attachées constituent des appuis simples et les réac- Résistance au cisaillement de 0,6 A fup
l’axe : Fv ,Rd = ⭓ Fv ,Ed
tions entre l’axe et les pièces attachées sont supposées uniformé- γ M2
ment réparties sur la longueur de chaque pièce (figure 75).
Si l’axe est prévu pour être remplaçable, la pression diamétrale
de contact est limitée pour éviter l’endommagement des pièces. Il Résistance en pression diamé- 15
, t d fy
trale de la plaque et de l’axe : Fb,Rd = ⭓ Fb,Ed
convient alors de remplir la condition suivante : γ M0

E FEd, ser (d 0 − d ) fy
σh,Ed = 0,591 ⭐ fh,Rd = 2,5 Si l’axe est prévu pour être
d2 t γ M6, ser remplaçable, il faut également
0,6 t d fy
Fb,Rd,ser = ⭓ Fb,Ed,ser
satisfaire : γ M6,ser

1,6 d0
15
, Wel fyp
Résistance à la flexion de l’axe : MRd = ⭓ MEd
γ M0
0,75 d0
FEd
2,5 d0

d0 Si l’axe est prévu pour être


0,8 Wel fyp
remplaçable, il faut également MRd,ser = ⭓ MEd,ser
1,3 d0 satisfaire : γ M6,ser
0,3 d0
Résistance de l’axe à une com- 2 2
a géométrie donnée binaison de cisaillement et de ⎛ MEd ⎞ ⎛ Fv ,Ed ⎞
flexion : ⎜⎝ M ⎟⎠ + ⎜ F ⎟ ⭐1
a Rd ⎝ v ,Rd ⎠
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Notations :
c
FEd d diamètre de l’axe d’articulation,
d0 fy plus faible contrainte de calcul dans l’axe ou dans la pièce atta-
chée,
c fup résistance ultime en traction de l’axe d’articulation,
fyp limité d’élasticité de l’axe d’articulation,
t épaisseur de la pièce attachée,
b épaisseur t donnée A aire de l’axe d’articulation,
Wel module élastique,
Figure 74 – Exigences géométriques g M2 coefficient partiel (cf. [C 2 520], tableau 5)

d
X
0,5 FEd MEd = (b + 4c + 2a)FEd/8
a

c
FEd
b
c

a Pression
0,5 FEd
d0

Figure 75 – Moment fléchissant exercé dans un axe d’articulation

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7. Connecteurs cloués Il est à noter que le X-HVB 50 est obtenu par pliage d’un X-
HVB 80 ce qui explique sa forme.

Dans le cas de structures mixtes acier-béton, des connecteurs


sont souvent utilisés pour permettre de développer le comporte- La résistance de calcul au cisaillement des connecteurs cloués
ment mixte entre les poutres en acier et le béton. La connexion (PRd) dépend bien sûr de la résistance ultime du connecteur lui-
est essentiellement prévue pour résister au cisaillement horizontal même mais également de la résistance du clouage. Aucune expres-
et elle est appelée « connexion au cisaillement ». sion de calcul n’étant disponible actuellement, le concepteur doit
Différents types de connecteurs existent. Ils doivent réaliser les se référer aux valeurs expérimentales obtenues par des essais. Glo-
conditions suivantes : balement plus faibles que celles des connecteurs soudés, elles sont
fournies dans le tableau 17.
– transmettre le cisaillement directement par leur base ;
– créer une liaison en traction dans le béton ; Pour un calcul élastique, il convient de retenir une valeur de
– être économiques à fabriquer et à fixer. l’ordre de 0,7 fois la résistance de calcul au cisaillement en calcul
plastique.
Deux types de connecteurs principaux sont disponibles, les gou-
jons soudés et les connecteurs cloués. Les premiers sont présentés
dans le [C 2 522]. Les seconds, assemblés par un procédé méca- Il est à noter que, bien que ces connecteurs possèdent une
nique, sont présentés ici. forme différente selon le sens longitudinal et transversal, les
essais ont montré que leur résistance ne dépend pas de leur
Les connecteurs cloués présentent l’avantage d’utiliser des pisto- orientation.
lets spécifiques à cartouches au lieu de l’équipement spécial néces-
saire pour réaliser le soudage complexe aux travers des tôles. En
effet, selon la technique indiquée au § 2.6.4, ces connecteurs en
forme de « L » sont cloués au pistolet (figure 76) et ils peuvent Remerciements
être employés de manière alternative aux connecteurs soudés, L’auteur tient à remercier chaleureusement Maël Couchaux du
notamment lorsque des tôles profilées en acier sont utilisées et CTICM pour sa relecture attentive et ses remarques constructi-
que la puissance électrique nécessaire n’est pas disponible sur le ves lors de la phase de finalisation de ce document.
chantier.
Ils sont connus sous la référence X-HVB et sont obtenus par
emboutissage d’une tôle d’acier, zinguée après formage pour les L’auteur rappelle aussi que deux articles complémentaires répon-
protéger contre la corrosion. Ces connecteurs sont disponibles dront aux interrogations des lecteurs pour, respectivement :
pour les hauteurs allant de 50 à 140 mm (voir la figure 77 qui mon-
– les moyens d’assemblage [C 2 520] ;
tre ce type de connecteurs pour deux hauteurs différentes).
– les assemblages par soudage [C 2 522].
Leurs caractéristiques dimensionnelles principales sont données
dans le tableau 16.
Tableau 16 – Caractéristiques dimensionnelles
X-HVB 50 X-HVB 80 à 140
des connecteurs HVB

Épaisseur
Hauteur Longueur Largeur
Référence de tôle
Hauteur

Largeur (en mm) (en mm) (en mm)


(en mm)
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X-HVB 50 52,0 85 24,3 2,0


X-HVB 80 80,0 60 24,3 2,0
Longueur Longueur
X-HVB 95 95,0 60 24,3 2,0
X-HVB 110 110,5 62 24,3 2,0
X-HVB 125 126,0 62 25,3 2,5
Figure 76 – Connecteurs cloués
X-HVB 140 141,0 62 25,3 2,5

Tableau 17 – Résistance au cisaillement des connecteurs


cloués X-HVB

Résistance de calcul au cisaillement

Types de connecteur Pour un calcul Pour un calcul


plastique élastique
(en kN) (en kN)
HVB 50 et HVB 80 22 14
HVB 95 et HVB 110 28 22
HVB 125 et HVB 140 30 24
Figure 77 – Connecteurs X-HVB

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P
O
U
Constructions métalliques R
Assemblages par procédés mécaniques
E
par Jean-Pierre MUZEAU
Ancien élève de l’École Normale Supérieure de Cachan N
Docteur d’état es Sciences Physiques – Professeur des universités
Professeur Honoraire et ancien responsable du Département Génie Civil de
Polytech’Clermont-Ferrand
Président de l’APK (Association pour la Promotion de l’Enseignement de la Construction
Acier) S
Sources bibliographiques
A
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précontraints dans le bâtiment. Revue Cons-
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BOUCHAIR (A.) et MUZEAU (J.P.). – Analyse
expérimentale d’un nouveau type d’assem-
blage pour éléments minces. Application à
de l’École Polytechnique Fédérale de Lau-
sanne. Volume 10. Presses Polytechniques
et Universitaires Romandes. Lausanne
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truction. Caractéristiques géométriques et
mécaniques. Code 15001. Édition (2009).
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lique, n 2, pp. 5-17 (2001).
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HIRT (M.) et CRISINEL (M.). – Charpentes mé-
I
talliques. Conception et dimensionnement
[3] CTICM. – Fiches techniques. Revue CMI, n 2-
2009 à 1-2011.
[7] LEMAIRE (V.). – Documents normatifs et re-
commandations en construction métallique
de bâtiments. Revue Construction Métal-
des halles de bâtiments. Traité de Génie Civil
de l’École Polytechnique Fédérale de Lau-
R
[4] CTICM et SCMF. – Recommandations pour le lique, n 1 (2012). sanne. Volume 11. Presses Polytechniques et
Universitaires Romandes. Lausanne (2001).
choix et les conditions d’utilisation des bou-
lons précontraints et non précontraints. Re- Autres ouvrages
MAITRE (P.). – Formulaire de la construction

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vue Construction Métallique, n 4 (1997).
DREAN (M.), HABRAKEN (A.M.), BOUCHAIR
BOURRIER (P.) et BROZZETTI (J.). – Construc-
tion métallique et mixte acier-béton. Tome 1 :
Calcul et dimensionnement selon les EURO-
métallique. Collection Mémento Technique,
Groupe Moniteur, 3ème édition (2009). P
(A.) et MUZEAU (J.P.). – Modélisation de la
mise en œuvre des boulons sertis précon-
traints. Revue Construction Métallique, n 4,
CODES 3 et 4. Ouvrage APK. Eyrolles (1996).

HIRT (M.) et BEZ (R.). – Construction métal-


MUZEAU (J.P.). – Manuel de Construction
Métallique – Extraits des Eurocodes à l’usage
des étudiants. AFNOR, Eyrolles (2012).
L
pp. 21-34 (1999). lique. Notions fondamentales et méthodes
U
À lire également dans nos bases
S
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VERCELLINO (K.A.). – Composants métalli- ARIBERT (J.-M.). – Structures mixtes acier- MUZEAU (J.-P.). – Constructions métalliques
ques tendus et comprimés. [C 2 551] (2001). béton. [C 2 560] (2004). – Assemblages par soudage. [C 2 522] (2012).
VERCELLINO (K.A.). – Composants d’ossatu- MUZEAU (J.P.). – Constructions métalliques –
res. Composants fléchis. [C 2 555] (2003). Moyens d’assemblage. [C 2 520] (2012).

Supports numériques
APK – Programme ESDEP (European Steel Design Education Programme). http://www.apkweb.org
CD-ROM, Cahiers de l’APK, livraison n 23, OTUA (2000)

Normes et standards
& Eurocodes Partie 1.8 : Calcul des assem-
NF EN 1993-1-1 janvier 2010 AFNOR. Eurocode 3 : Calcul blages, (4ème tirage).
des structures en acier. Partie 1- NF EN 1993-1-8/NA juillet 2007 AFNOR. Eurocode 3 : Calcul
1 : Règles générales et règles des structures en acier. Par-
pour les bâtiments, tie 1.8 : Calcul des assembla-
(3ème tirage). ges. Annexe nationale à la
NF EN 1993-1-1/NA mai 2007 AFNOR. Eurocode 3 : Calcul NF EN 1993-1-8.
des structures en acier. Partie 1- NF EN 1993-1-9 mars 2011 AFNOR. Eurocode 3 : Calcul
1 : Règles générales et règles des structures en acier. Par-
pour les bâtiments. Annexe tie 1.9 : Fatigue, (3ème tirage).
nationale à la NF EN 1993-1-1.
NF EN 1994-1-1 janvier 2010 AFNOR. Eurocode 4 : Calcul
NF EN 1993-1-8 novembre 2010 AFNOR. Eurocode 3 : Calcul des structures mixtes acier-
des structures en acier. béton. Partie 1-1 : Règles

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P CONSTRUCTIONS MÉTALLIQUES ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

O
U générales et règles pour les à la précontrainte – Partie 2 :
bâtiments, (3ème tirage). Essai d’aptitude à l’emploi
R NF EN 1994-1-1/NA avril 2007 AFNOR. Eurocode 4 : Calcul
des structures mixtes acier- NF EN 14399-3. AFNOR août 2005
pour la mise en précontrainte.
AFNOR. Boulonnerie de cons-
béton. Partie 1-1 : Règles géné- truction à haute résistance apte
rales et règles pour les bâti- à la précontrainte – Partie 3 :
ments. Annexe Nationale à la Système HR – Boulons à tête

E & Normes d’exécution


NF EN 1994-1-1.
NF EN 14399-4. AFNOR août 2005
hexagonale (vis + écrou).
AFNOR. Boulonnerie de cons-
truction à haute résistance apte
N NF EN 1090-1 + A1 février 2012 AFNOR. Exécution des structu-
res en acier et des structures
en aluminium – Partie 1 : Exi-
à la précontrainte – Partie 4 :
Système HV – Boulons à tête
hexagonale (vis + écrou).
gences pour l‘évaluation de la
conformité des éléments NF EN 14399-5. AFNOR août 2005 AFNOR. Boulonnerie de cons-
structuraux. truction à haute résistance apte

S NF EN 1090-2 + A1 octobre 2011 AFNOR. Exécution des structu-


res en acier et des structures
NF EN 14399-6. AFNOR août 2005
à la précontrainte – Partie 5 :
Rondelles plates.
AFNOR. Boulonnerie de cons-
en aluminium – Partie 2 : Exi-
A gences techniques pour les
structures en acier.
truction à haute résistance apte
à la précontrainte – Partie 6 :
Rondelles plates chanfreinées.
V & Boulons non précontraints
prEN ISO 898-1 novembre 2008 AFNOR. Caractéristiques méca-
NF EN 14399-7. AFNOR septembre 2008 AFNOR. Boulonnerie de cons-
truction à haute résistance apte
niques des éléments de fixa-
O tion en acier au carbone et en
acier allié – Partie 1 : Vis, gou-
à la précontrainte – Partie 7 :
Système HR – Boulons à tête
fraisée (vis + écrou).
jons et tiges filetées de classes
I de qualité spécifiées – Filetage
à pas gros et filetage à pas fin.
NF EN 14399-8. AFNOR février 2008 AFNOR. Boulonnerie de cons-
truction à haute résistance apte
à la précontrainte – Partie 8 :

R EN ISO 898-2 juillet 2009 AFNOR. Caractéristiques méca-


niques des éléments de fixa-
tion – Partie 2 : Écrous avec
Système HV – Boulons ajustés
à tête hexagonale (vis + écrou).

charges d’épreuve spécifiées – NF EN 14399-9. AFNOR juin 2009 AFNOR. Boulonnerie de cons-
Filetage à pas gros. truction métallique à haute
résistance apte à la précon-
NF EN 15048-1. AFNOR juillet 2007 AFNOR. Boulonnerie de cons- trainte – Partie 9 : système HR
P truction métallique non précon-
trainte – Partie 1 : Exigences
ou HV – Boulons avec rondelles
indicatrices de précontrainte.
générales.
L NF EN 15048-2. AFNOR juillet 2007 AFNOR. Boulonnerie de cons-
truction métallique non précon-
NF EN 14399-10. AFNOR mai 2009 AFNOR. Boulonnerie de cons-
truction métallique à haute
résistance apte à la précon-

U NF EN ISO 4014. AFNOR juin 2011


trainte – Partie 2 : Essai d’apti-
tude à l’emploi.
AFNOR. Vis à tête hexagonale
trainte – Partie 10 : système
HRC – Boulons (vis + écrou + ron-
delle) à précontrainte calibrée.

S partiellement filetées – Grades


A et B.
& Boulons inoxydables
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NF EN ISO 3506-1 mars 1998 AFNOR. Caractéristiques méca-


NF EN ISO 4017. AFNOR juin 2011 AFNOR. Vis à tête hexagonale niques des éléments de fixa-
entièrement filetées – Grades A tion en acier inoxydable résis-
et B. tant à la corrosion – Partie 1 :
NF EN ISO 4032. AFNOR janvier 2001 AFNOR. Écrous hexagonaux, Vis et goujons.
style 1 – Grades A et B. NF EN ISO 3506-2 janvier 2010 AFNOR. Caractéristiques méca-
& Boulons précontraints niques des éléments de fixa-
tion en acier inoxydable résis-
NF EN 14399-1. AFNOR août 2005 AFNOR. Boulonnerie de cons- tant à la corrosion – Partie 2 :
truction à haute résistance pré- Écrous.
contraint apte à la précon-
trainte – Partie 1 : Exigences & Rivets
générales. NF E 27-156. AFNOR décembre 2011 AFNOR. Rivets à tête ronde
NF EN 14399-2. AFNOR août 2005 AFNOR. Boulonnerie de cons- destinés à l’exécution des
truction à haute résistance apte constructions métalliques.

Annuaires
& Organismes – Fédérations – Associations  ConstruirAcier, Association pour le développement de la construction
 AFFIX, Association des fabricants de fixations mécaniques en acier dans le secteur du BTP
http://www.affix.org http://www.construiracier.fr

 AFNOR, Association française de normalisation  CTICM, Centre technique industriel de la construction métallique
http://www.afnor.fr http://www.cticm.com

 APK, Association pour la promotion de l’enseignement de la construc-  Galvazinc Association


tion acier http://www.galvazinc.com
http://www.apkweb.org

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