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Essai de définition de la Didactique
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Didactique et Sciences Humaines
La didactique se définit par une réflexion sur :
“La didactique se définit notamant par une reflection sur les objets de
l’enseignement. Elle s’intéresse à leur nature cognitive: savoir ou
savoir-faire…;à leur statut épistémologique: savoir savant ou savoir
social…; à la méthodologie de leur construction: transposition ou
élaboration des savoir…; à leur histoire institutionnelle…la dominance
de cette tendance est épistémologique”
Halté,
1992
psukhe: ame
Logos: science
Behaviourisme
Constructivisme
Socioconstructivisme
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Question de base pour les théories
d’apprentissage
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Les théories de l’apprentissage
PARADIGME
Enseignement Apprentissage
Béhaviorisme
Le béhaviorisme est une approche en psychologie qui consiste à se
concentrer uniquement sur le comportement observable de façon à
caractériser comment il est déterminé par l’environnement et l’histoire
des interactions de l’individu avec son milieu, sans faire appel à des
mécanismes internes au cerveau ou à des processus mentaux non
directement observables.
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Psychologie et Sciences Expérimentales
17
• Le développement psychologique : consécutif
aux changements intervenant dans les modes
d'interaction avec l'environnement et lié à
l'évolution organique et aux effets de
l'expérience, du vécu.
18
On ne s'intéresse pas à ce qui se passe entre le
stimulus et la réponse car le fonctionnement
interne du sujet est une boîte noire.
19
Apprentissage
Selon le béhaviourisme l’apprentissage est alors décrit
comme une modification du comportement observable
due à la modification de la réponse associée à des stimuli
extérieurs (environnement externe) ou à des stimuli
intérieurs (environnement interne) sur l’organisme.
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Conditionnement classique Pavlovien
21
Conditionnement, réflexe quelle différence?
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Biographie de Pavlov
• Naissance: 14 septembre 1849 Riazan (Russie)
• Décès: 27 février 1936 Saint-Pétersbourg (Russie)
• Champs: Médecine, Physiologie et Psychologie
• Diplômé de l’Université de Saint-Pétersbourg
• Renommé pour Travaux sur les réflexes conditionnels
• Distinctions Prix Nobel de Physiologie ou Médecine
(1904), médaille Copley (1915)
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Travaux de Pavlov
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• Au cours des années 1890, Pavlov réalisa une expérience
sur la fonction gastrique du chien en recueillant grâce à
une fistule les sécrétions d'une glande salivaire pour
mesurer et analyser la salive produite dans différentes
conditions en réponse aux aliments. Ayant remarqué que
les chiens avaient tendance à saliver avant d'entrer
réellement en contact avec les aliments, il décida
d'investiguer plus en détail cette « sécrétion psychique ».
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• Il s'avéra que ce phénomène était plus intéressant que la
simple chimie de la salive, et ceci le conduisit à modifier
ses objectifs : dans une longue série d'expériences, il
variait les stimuli survenant avant la présentation des
aliments. C'est ainsi qu'il découvrit les lois
fondamentales de l'acquisition et la perte des « réflexes
conditionnels » - c'est-à-dire, les réponses réflexes,
comme la salivation, qui ne se produisaient que de façon
conditionnelle dans des conditions expérimentales
spécifiques chez l'animal.
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28
Conditionnement classique Pavlovien
Pavlov (1849-1936)
• le conditionnement salivaire des chiens gardés en
captivité et nourris à heures fixes.
S I (Viande) R I (salivation)
un Stimulus Inconditionnel provoquant une Réponse Inconditionnelle
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Pavlov analyse les conditions susceptibles de provoquer
une réaction de salivation chez l’animal, à partir d’un
déclencheur arbitraire (neutre : dans son expérience, une
cloche).
apprentissage associatif
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• Pavlov nomme ce phénomène
réflexe a distance, ou réflexe signal,
puis plus tard réflexe conditionné ou conditionnel
31
Pavlov substitue à un Stimulus Inconditionnel (provoquant
une Réponse Inconditionnelle) un Stimulus Conditionnel
provoquant une Réponse Conditionnelle
Réflexe conditionnel
S I (Viande) R I (salivation)
Simultaneité
S C (Cloche) R C (salivation)
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Réflexe conditionnel
S C (Cloche) R C (salivation)
un Stimulus Conditionnel provoquant une Réponse Conditionnelle
33
Le conditionnement est selon Pavlov :
le processus par lequel un organisme apprend à répondre
d’une manière particulière à un stimulus qui auparavant
ne provoquait pas ce type de réponse.
34
Lois associées au conditionnement
classique
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• La discrimination : L’organisme à un seul stimulus
conditionné parmi d’autres (ex : la cloche ou un ordre «
du calme ! ». Le conditionnement peut ne pas s'étendre
aux stimuli s'éloignant trop du SC initial.
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Quelques précautions
• 1. Vérifier que le stimulus neutre (SN) est
effectivement neutre.
• 2. Vérifier que le stimulus inconditionnel (SI)
provoque bien la réponse inconditionnelle (RI).
• 3. Le SN doit toujours précéder le SI.
• 4. Le délai entre le début du SN et le début du
SI doit être très court, de l'ordre de la ½ seconde.
38
Théories d’apprentissage
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Associationnisme
• Le terme « association » désigne l'évocation automatique
et spontanée d'états psychologiques par d'autres d'états
psychologiques. L'associationnisme consiste à soutenir
que toute la vie mentale, y compris ses manifestations les
plus élevées, s'explique par des évocations associatives
automatiques déterminées par l'ordre dans lequel se sont
succédées antérieurement nos impressions nerveuses et
les sensations concomitantes de ces impressions.
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• Le raisonnement semblerait, à première vue, échapper à
l'association automatique des idées, dans la mesure où il
est perçu par la conscience comme étant essentiellement
un effort de réflexion volontaire. Toutefois, d'après
l'associationnisme, les principes directeurs du
raisonnement dérivent d'associations invincibles que
l'accumulation des expériences, soit de l'individu, soit de
l'espèce, aurait créées dans l'esprit.
41
E.L. Thorndike
1874 - 1949
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Biographie de Thorndike
Edward Lee Thorndike est né en1874 à Williamsburg aux Etats-Unis. En
1896 il part à l'université Columbia à New York pour écrire sa thèse de
doctorat (terminée en 1898). Après un an, il revient à Columbia où il restera
jusqu'en 1940, d'abord en qualité d'assistant puis à partir de 1904 en tant que
professeur et enfin de 1922 à 1940 comme directeur du département de
psychologie de l'Institute of Educational Research. Il a été président de
l'American Psychological Association en 1912 et de l'American Association
for the Advancement of Science en 1934.
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Travaux de Thorndike
• Les travaux les plus connus de Thorndike portent sur
l'apprentissage chez l'animal puis chez l'homme. Il a
remis en cause les conceptions dominantes à l'époque
concernant l'intelligence des chiens et des chats en
suggérant que leur capacité de résolution de problème
(ouvrir une porte pour atteindre de la nourriture par
exemple) est largement due au hasard.
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• Sa thèse, intitulée Animal Intelligence: An Experimental Study
of the Associative Processes in Animals, est basée sur une série
d'expériences dans lesquelles des chats enfermés doivent
découvrir le mécanisme qui leur permet de se libérer et
d'accéder à la nourriture. Les chats se déplacent dans la cage
sans stratégie ou sans but apparents puis découvrent par hasard
l'action qui leur apporte la solution. Après plusieurs essais ils
savent comment obtenir de la nourriture et sortent de plus en
plus vite de la cage.
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Boite problème de Thorndike
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47
« ... le chat montre des signes évidents d'inconfort et
cherche à s'échapper. II tente d'exercer des
pressions sur les parois. II griffe ce qu'il
rencontre, pousse les pattes à travers les
ouvertures et mord tout ce qu'il atteint. Il est très
peu attentif a la nourriture placée a l’extérieur de
la boite, mais semble simplement s'efforcer
d'échapper de sa prison... Dans son effort pour
sortir, le chat actionnera probablement et par
hasard le dispositif qui fait ouvrir la porte ».
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Qu’est ce qui s’est passé?
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RA
RB
RC
S RI
Rn
Rn
Rn
Changement de comportement
Apprentissage
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Théorie du connexionnisme de
Thorndike
• Si la Situation + Response est suivie par une
conséquence positive alors la connection entre
Situation + Response est renforcée.
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In Thorndike’s words:
“When a modifiable connection between an situation and a
response is made and is accompanied or followed by a
satisfying state of affairs, that connection’s strength is
increased: When made or accompanied or followed by
an annoying state of affairs, the strength is decreased.”
Thorndike, E. L. (1913). Educational psychology: Vol 2 .The psychology of learning. New
York: Teachers College Press
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Idée Principale
Les conséquences d’un comportement affectent ce
comportement, les réponses résultant lors de
conséquences satisfaisantes sont apprises.
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Thorndike: L’apprentissage par
essai et erreur
• Loi de l’effet: plus grande est la satisfaction ou le
malaise plus grande sera la force ou la faiblesse du lien
entre une situation et une action.
• Loi de l’exercice: la probabilité d’émission d’une
réponse augmente avec la nombre d’essais effectués.
Apprendre = modifier les connexions de son cerveau
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Apprentissage par essai et erreur:
conséquences pour l’enseignement
58
Théories d’apprentissage
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Exemple : la décomposition en sous
compétences de l’addition selon Thorndike
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• 4. Apprendre à négliger les 0 à l’intérieur des colonnes
• 5. Apprendre à négliger les espaces vides à l’intérieur
• d’une colonne
• 6. Apprendre à ne pas écrire l’entièreté du résultat d’une
addition, mais seulement le nombre correspondant à
l’unité
61
John B. Watson
1878 - 1958
62
Biographie de Watson
père du béhaviorisme
65
« La psychologie, telle que la conçoit le béhavioriste, est
une branche parfaitement objective des sciences de la
nature. Elle a pour objectif théorique la prédiction et le
contrôle du comportement. Le béhavioriste, dans sa
recherche sur le comportement, n’admet pas de ligne de
démarcation entre l’homme et l’animal »
John Watson, dans la revue Psychological review, 1913.
66
Watson rejette la transmission par hérédité de toute
habileté, de traits de caractère, de structure de
personnalité et même de l'instinct.
«L’homme n'est pas né, il se construit» - Men are built,
not born (Tilquin, 1950).
En d'autre termes, 1'homme s'ajuste à son environnement
qui est décomposable en deux éléments simples:
• une stimulation ou une situation susceptible de
déclencher
• une action et une réponse, c'est-à-dire une réaction de
1'individu ou un acte posé dans l’environnement
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Expérimentation de Watson
(petit Albert)
• Ses travaux se concentraient sur l’étude des conditions externes,
observables, comme facteur essentiel dans l’apprentissage.
• Watson voulait surtout prouver que conditionner un individu n'est
pas un phénomène irréversible. Tout conditionnement peut être
déconditionné.
• Pour que sa démonstration soit crédible, il a choisi une expérience
exemplaire : conditionner un enfant à avoir peur d'un rat. Et pour
cela, il a choisi son propre fils Albert, alors âgé de 11 mois.
68
• Son expérience avec Albert et son rat: alors que le
garçon entretenait une relation amicale avec son rat, son
comportement change quand à chaque fois qu’il voit son
rat, un bruit de marteau sur une casserole est produit. Au
bout de plusieurs tentatives, le garçon a une réaction de
panique quand il voit son rat ou tout ce qui ressemble à
un rat. (Théorie de la généralisation du stimulus).
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RAT+BRUIT = PEUR
70
• Puis, Watson a procédé au déconditionnement de la peur
des rats. Il a mis au point une nouvelle association, à
savoir associer la présence du rat avec cette fois un
élément (stimulus ) agréable : un petit goûter avec tout ce
que l'enfant aime manger.
RAT+GOUTER = DETENTE
71
la théorie psychologique du stimulus-réponse
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Implication pour l’enseignement
Watson conclut que toute l'éducation dépend d'un jeu de
réflexes:
« Donnez-moi une douzaine d'enfants bien portants, bien
conformes, mon propre milieu spécifique pour les élever,
et je garantis de prendre chacun au hasard et d'en faire
n'importe quel type de spécialiste: docteur, juriste,
artiste, commerçant et même mendiant et voleur, sans
tenir compte de ses talents, penchants, tendances,
capacités, de sa vocation ni de la race de ses ancêtres »
John Watson, Psychological care of the infant and child. (1925).
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• La force du behaviorisme a été de proposer une théorie complète de
l'apprentissage :
- en le définissant : apprendre c'est devenir capable de donner la réponse
adéquate,
- en précisant les mécanismes psychologiques à l'œuvre : répétition de
l'association stimulus-réponse,
- en proposant une méthode d'enseignement-apprentissage : opérationnaliser
des objectifs d’apprentissage, conditionner, apprendre par essais-erreurs,
provoquer des renforcements positifs en cas de bonnes réponses, et des
renforcements négatifs pour rectifier les erreurs.
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Critiques
Réduire un apprentissage complexe en une succession
d’apprentissages plus simples peut avoir comme effet
que, même si un élève satisfait à toutes les étapes
intermédiaires de l'apprentissage, il peut ne pas maîtriser
l’apprentissage complexe visé initialement. En matière
d’apprentissage, le tout peut ne pas être la somme des
parties qui le composent.
A force de vouloir réduire les difficultés inhérentes à un
apprentissage, on peut finir par les contourner et amener
les élèves à réaliser des tâches au cours desquelles ils
n’apprennent plus suffisamment.
75
B.F. Skinner
1904 - 1990
76
Biographie de Skinner
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Travaux de Skinner
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Selon Skinner :
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L’accent étant mis sur la présence d'une réponse suivie d'un
renforcement par opposition au conditionnement classique (type S)
faisant davantage référence à 1'influence du stimulus.
82
Expérimentation de Skinner
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Théories d’apprentissage
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Chambres de Conditionnement opérant
Le rat , dans sa cage, peut à l'aide d'un levier, recevoir un peu de nourriture.
86
Renforcement négatif :
Stimulus « Le rat est dans la cage, il reçoit des chocs
électriques (plancher) »
Réponse (comportement) « Le rat appuie sur le levier »
Renforcement négatif « Les chocs électriques s’arrêtent »
(= retrait)
88
Punition négative :
Stimulus « Le rat est dans la cage »
Réponse (comportement) « Le rat appuie sur le levier »
Punition négative « La nourriture disparait » (= retrait)
89
• Avec ces expériences, Skinner annonçait une forme
nouvelle de conditionnement, lié au seul renforcement
de conduites, et nommé conditionnement opérant (le
sujet recherche les renforcements positifs et évite les
renforcements négatifs), opposé au conditionnement
classique, dit répondant.
90
Théorie de l’apprentissage selon Skinner
91
• Nous apprenons de l’expérience:
Le simple contact avec l’environnement n’assure pas
l’apprentissage. Chacun doit réinventer pour lui-même
l’ensemble des connaissances. Un professeur peut
souligner l’existence de tel phénomène, diriger l’attention,
poser des problèmes, faires des démonstrations. Cependant
rien ne remplacera l’expérience que fera ou vivra lui-même
l’étudiant en rapport avec telle ou telle connaissance.
92
• Nous apprenons par essais et erreurs:
Les conséquences de nos actions sont autant de
récompenses ou de punitions, selon que l’action est
réussie ou pas.
Skinner affirmait donc qu’un apprentissage est toujours
possible, à la condition d’user du dosage adéquat de
renforcement.
93
Conséquences pour l'enseignement
• Scandalisé par les méthodes d’enseignement de son époque,
Skinner juge essentiel de promouvoir une réforme majeur
de l’éducation qui permette à chaque élève de fonctionner
régulièrement et à son rythme. Il introduit donc une
modalité pédagogique révolutionnaire à son époque :
l’enseignement programmé : l’élève, libéré de la tutelle de
son professeur, affronte une « machine à enseigner » qui lui
propose successivement de très menues tâches de savoir,
ponctuées par des questions précises. À chaque bonne
réponse un renforcement permet à l’étudiant de continuer.
94
• L’enseignement programmé est conçu pour agir sur le sujet en
renforçant son comportement par une récompense et jamais par
une punition, c’est-à-dire par un renforcement positif. Un
programme d’enseignement est une suite logique de
comportements clairement définis qui conduisent
progressivement l’élève au comportement complexe qu’il doit
acquérir. La programmation consiste en ce que chaque
problème proposé à l’apprenant dépende pour sa solution de la
solution du programme précédent.
95
• L’enseignant n’intervient pas directement dans le
processus d’apprentissage, il est une sorte de main
invisible qui a organisé le contexte de la situation
d’apprentissage pour un renforcement maximum en
définissant opérationnellement des objectifs précis.
Chaque réponse souhaitée se trouve ainsi immédiatement
renforcée ce qui permet à l’étudiant de continuer.
96
Enseignement/ Formation
97
Les évolutions du béhaviorisme
Après le béhaviorisme, Clark Hull et Edward Tolman sont
les premiers à ouvrir la « boîte noire », c'est-à-dire
l'ensemble des phénomènes qui prennent place entre la
stimulation du sujet par l'environnement et la réponse
observable de l'organisme.
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LE NEO-BEHAVIORISME
99
Clark Leonard Hull (1884-1952)
100
Travaux de Hull
À la psychologie expérimentale, il a apporté une nouvelle
méthode : la méthode hypothético-déductive
systématique. Cette méthode, lui apporte des définitions
précises et des postulats conceptualisés, qui lui
permettent de déduire ses théories à soumettre à la
vérification expérimentale. Pour lui, le comportement est
un ensemble d'interactions entre l'individu et son
environnement.
101
• Pour Hull, le comportement humain est placé sous le
contrôle de stimuli mais certains de ces stimuli peuvent
être internes c'est ce qu'il appellera des variables
intermédiaires. La variable intermédiaire est un
processus ou un état propre du sujet qui intervient entre
le stimulus extérieur et le comportement de l'individu et
qui permet de mieux comprendre ce comportement.
• Au modèle S-R du béhaviorisme radical se substitue un
modèle S-VI-R qui permet de prendre en compte
certaines variables liées à l'individu. Ces variables
concernent des caractéristiques telles que : la force de
l'habitude, la motivation…
102
• Il fait intervenir deux notions importantes dans sa théorie
comportementale : le drive ou la pulsion qui est le
dénominateur des motivations premières et l'habitude qui
est la répétition d'une réaction préalablement renforcée.
103
Théorie de Hull
104
• . À toutes les fois que l'animal ou l'être humain réussit à
réduire la tension produite par le drive, il y a renforcement,
selon Hull. Notamment, l'animal devient de plus en plus
habile à organiser sa survie face aux problèmes que lui
cause l'environnement.
• L'apprentissage de liaisons S-R est appelé : Habit
(habitude) par Hull. Cette «habitude», est le résultat du
renforcement. Cette «habitude» est une condition
nécessaire, mais non suffisante pour susciter une action
déterminée.
105
• Le «habit» est donc situé dans l'organisme et il est la
charpente de base de l'apprentissage. Ainsi, le «habit»
ou «l'habitude» s'acquiert peu à peu à partir de stimuli
qui rendent particulier le comportement. De fait, il s'agit,
d'une force, d'une résistance provenant de l'habitude.
106
L'hypothèse du renforcement réducteur de
tension
107
• Hull fait 1'hypothèse que la force du comportement (E)
est déterminée par la puissance de 1'habitude multipliée
par le drive.
E=DxH
• Postulat : à chaque fois qu'une réponse intervient
en présence d'un stimulus et que cet événement est
rapidement suivi par renforcement, la force de 1'habitude
de cette liaison stimulus-réponse augmente.
108
Tolman (1886-1959), béhavioriste
“rebelle”
Carte cognitive
(représentation spatiale d’une réalité)
110
Expérimentation de Tolman
Tolman soumet 2 groupes de rats au parcours quotidien d’un
labyrinthe.
• Le premier groupe bénéficie de renforcement (fromage à la
sortie). Après plusieurs essais et erreurs, ce groupe réussit le
parcours le 8ième jour. (Concordance avec l’expérience de
Skinner et ses résultats).
• Le 2ième groupe ne reçoit aucun renforcement pendant 6 jours.
Ils se déplacent dans le labyrinthe sans récompense de nourriture.
Le 7ième jour, apparition du renforcement. Le 8ième jour, ils
font le circuit sans erreur, comme ceux du premier groupe.
111
• pendant ces 6 jours, au fil de leur parcours sans
récompense, Les rats ont appris à se repérer dans le
labyrinthe, Tolman appelle cet apprentissage un
apprentissage « latent » , en complète contradiction
avec l’apprentissage par renforcement de Skinner.
Apprentissage latent
112
Théorie de Tolman
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