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Dr RIYACH OMAR

Système urinaire     

• Les reins :
anatomie/physiologie
• Formation de l'urine :
Étapes
• Anatomie/
physiologie du
système urinaire
Le système urinaire se compose de différentes parties:

 Les 2 reins (ren; nephros) ==> fonction de filtration,


sécrétion et réabsorption

 Les 2 uretères (ureter) ==> fonction de conduction

 la vessie (vesica urinaria) ==> fonction de réservoir

 l'urètre (urethra) ==> fonction de conduction


Généralités
Les reins sont des organes pairs de couleur brun
rougeâtre et situés, avec la glande surrénale, dans
un sac fibreux.
Leur forme est celle d’un haricot, de consistance
ferme.
Leur surface est lisse et régulière.
Ils pèsent en moyenne 140 g. Leur longueur
correspond à la hauteur de trois vertèbres, soit
environ 12 à 13 cm de long chez l’adulte, la
largeur étant d’environ 6 à 7 cm et l’épaisseur de 3
cm.
Situation.
Les reins sont situés immédiatement sous le
diaphragme dans dans la partie supérieure de
la cavité abdominale.
Le rein droit est plus bas que le gauche
Ils sont plaqués contre la paroi abdominale
postérieure : ils sont rétropéritonéaux ; ils
sont placés symétriquement de part et
d’autre de la colonne vertébrale entre T11 et
L3.

A cet endroit ils occupent chacun une loge,


la loge rénale, formée de feuillet de tissu
fibreux et par un abondant tissu graisseux.
Rapports anatomiques
REIN DROIT REIN GAUCHE

EN AVANT  le foie  l’angle gauche du


 l’angle droit du colon colon
 le colon transverse  queue du pancréas
 le duodénum  la rate
 le colon transverse
l’estomac
AU DESSUS  la glande surrénale  le diaphragme
droite  la glande surrénale
gauche

EN ARRIERE  Contre la paroi  Contre la paroi


lombaire lombaire
Configuration interne

En coupe longitudinale, le rein montre


deux zones distinctes:
 le cortex (zone corticale)(F), en périphérie,
 la médulla,( zone médullaire ) (D) plus en
profondeur ;

Les deux étant organisés autour d'un sinus central.


Le cortex, d'une épaisseur de 1 cm, a une couleur
brunâtre.
La médulla, constituée de pyramides – en fait des
faisceaux de tubes – dont les sommets
pénètrent dans le sinus(E), a un aspect strié et
une couleur rouge, foncé dans la partie externe
et plus pâle dans sa partie interne.
Configuration interne

Sinus

 le cortex (zone corticale), en


périphérie,
 la médulla,( zone médullaire ) plus en
profondeur ;
le sinus,
Structure du rein
Le rein apparaît au microscope
comme formé par la juxtaposition de
nombreuses unités élémentaires, les
néphrons ou tubes urinifères. Chaque
rein en contient environ 1 .000.000.
Chacun d’entr-eux est un élément
élaborant l’urine.
Vascularisation rénale
La perfusion des deux reins est
d'environ 1,2 litres de sang par
minute (20% du débit cardiaque).
90% perfuse le cortex et 10% la
médullaire.
Généralités
On désigne sous le nom de voies urinaires,
l’ensemble des canaux excréteurs que l’urine
traverse depuis le rein jusqu’au milieu extérieur.
• Les voies urinaires comprennent donc :
• les calices,
• le bassinet
• l’uretère,
• la vessie,
• l’urètre.
1 petit calice
Voies urinaires 2 grand calice
3 bassinet
4 uretère
5 vessie
6 urètre
Calice

Chaque calice mineur est formé de


deux parties:

•une partie conique où s'abouchent les


tubes collecteurs. L'urine coule depuis
les tubes collecteurs dans l'espace
péricaliciel (2)

•une tige calicielle (3)


Anatomie du rein

1papille rénale
2 petit calice
3 grand calice
4 bassinet
5 uretère
6 sinus rénal
Les voies excrétrices
L’uretère
L’uretère est un conduit très long s’étendant du
bassinet à la vessie. Sa longueur est de 25 cm en moyenne,
son diamètre varie de 3 à 5 mm.
Elles prennent naissance dans le bassinet du rein,
quittent le rein par le hile et viennent s'aboucher dans la
vessie.

L'urine ne s'écoule pas du bassinet dans l'uretère en


un flux continu, mais est propulsée par des contractions
périodiques (ondes péristaltiques) toutes les 20 à 30
secondes. Ces ondes péristaltiques débutent dans le bassinet
et commandent l'ouverture de l'orifice urétéral. Celui-ci
reste ouvert quelques secondes pour laisser passer l'urine
puis se referme jusqu'à la prochaine onde.
La vessie
Généralités
• La vessie est un organe musculaire creux dont la fonction est de
recueillir l'urine produite par les reins et de la stocker entre les
mictions. C'est un organe très extensible et élastique.
Sa forme dépend de son état de réplétion. Quand elle est vide ou
qu'elle contient peu d'urine elle a une forme d'une pyramide.
Quand l'urine commence à s'accumuler elle se dilate
progressivement et prend la forme d'une poire.
Sa capacité est très variable, d'environ 350 - 500 ml,
Le besoin d’uriner est ressenti lorsqu'elle contient environ
300 - 400 ml d'urine.
c’est la capacité physiologique ; mais la vessie est très extensible et
sa capacité maxima peut être bien plus grande : elle atteint parfois 2
à 3 litres, en cas de rétention d’urine
La vessie
Configuration intérieure.

La surface interne de la vessie présente 3


orifices :
• 2 orifices latéraux, ceux des uretères
• un médian antérieur, l’orifice de l’urètre ou col de
la vessie.
Ces trois orifices dessinent un triangle auquel
on donne le nom de trigone.
La vessie
Physiologie

Le besoin d’uriner apparaît lorsque la


capacité physiologique est atteinte.
L’évacuation vésicale est assurée par la
contraction de détrusor.
L’urètre
Généralités
C’est le canal excréteur de la vessie. Son aspect est différent
dans les deux sexes.
L'urètre est un conduit unique qui part du col vésical et
permet à l'urine d'être excrétée de l'organisme.
Deux sphincters contrôlent l'écoulement de l'urine:
 le sphincter lisse urétral interne est constitué de musculature lisse
(prolongement de fibres musculaires du muscle détrusor de la vessie)
 le sphincter strié du périnée externe est constitué de musculature
squelettique

Le contrôle de ces 2 sphincters est indispensable pour la


miction. Le sphincter interne lisse est contrôlé par le système nerveux
végétatif (indépendant de la volonté) tandis que celui du sphincter
externe strié est contrôlé par le système nerveux central (dépendant de
la volonté).
L’urètre
Généralités
L'urètre se termine par le méat
urinaire localisé à l'extrémité du pénis
chez l'homme et au milieu de la vulve
chez la femme.
L'urètre de la femme transporte
uniquement de l'urine tandis que celui de
l'homme l'urine et le sperme.
L’urètre chez l’homme
Chez l'homme, l'urètre mesure environ 20 cm de
long, son diamètre moyen de 7 mm de son
origine au niveau du col de la vessie, l’urètre se
divise en trois parties :

  l'urètre prostatique s’enfonce immédiatement


dans la prostate et traverse cette glande: il
mesure environ 4 cm
A ce niveau sa paroi postérieure présente une
saillie, le veru montanum au sommet duquel
débouchent dans la lumière de l’urètre, les
canaux éjaculateurs et l’utricule prostatique. A
sa sortie de la prostate, l’urètre est entouré par un
muscle strié, le sphincter strié de l’urètre dont la
contraction permet la continence volontaire et
permet de résister au besoin d’uriner.
L’urètre chez l’homme

 l'urètre membraneux qui traverse les muscles du périnée et mesure


environ 1 cm
 l'urètre spongieux ou pénien, mesure environ 15 cm, pénètre alors dans
l’organe érectile, le corps spongieux . il suit le corps spongieux dans tout
son trajet, sur toute la longueur de la verge.

Il se termine à l’extrémité antérieure de la verge, au niveau du


gland, par un orifice, le méat urétral.
L'urètre masculin

1 vessie
2 urètre prostatique
3 veru montanum
4 prostate
5 urètre membraneux
6 urètre spongieux ou
pénien
Appareil uro-génital Appareil uro-génital
masculin féminin
L’urètre chez la femme
• L'urètre féminin est beaucoup plus court que
chez l'homme et mesure environ 3-4cm.
• Il descend verticalement en avant du vagin ; le
méat urétral s’ouvre sur la partie antérieure du
vestibule vulvaire.
• Comme chez l’homme, il est constitué par une
tunique musculaire épaissie à sa partie
supérieure qui forme un sphincter lisse. Un
sphincter strié entoure aussi son origine.
Rapport anatomique de l’urètre chez la femme
La miction
• La miction est l’évacuation des urines déclenchée par la vidange de la
vessie. La miction (vidange de la vessie) est un processus actif
volontaire.

• Dans l’intervalle des mictions, l’urine élaborée par les reins arrive goutte
à goutte par les uretères et s’accumule dans la vessie qui joue un rôle de
réservoir. La réplétion progressive de la vessie est permise par
l’occlusion de l’urètre (par son sphincter)
• Lorsque le volume d’urine atteint la capacité physiologique de la vessie
(300 ml environ),
• Il apparaît une tension vésicale qui provoque le besoin d’uriner.
• La miction résulte de la combinaison de la contraction de la combinaison
de la contraction du muscle vésical ou détrusor et du relâchement du
sphincter de l’urètre.
• Le déroulement de la miction normale est sous la dépendance du
système nerveux. L’intégralité de l’innervation de la vessie est
nécessaire pour que la miction soit normale.
1. La vessie se remplit
2. Vessie à moitié pleine,
première
manifestation du besoin
d'uriner
3. Le besoin d'uriner est
volontairement
contenu jusqu' à ce qu'une
occasion se
présente de vider la vessie
4. Vidange de la vessie
Cycle de remplissage et de vidange de la vessie
INNERVATION DE LA VESSIE
A. LES CENTRES NERVEUX.
Les centres nerveux qui assurent le fonctionnement vésical sont
étagés
Il existe ainsi :
 des centres vésicaux situés dans la paroi même de la vessie ; ils
sont sous le contrôle de la moelle et du cerveau mais ils peuvent
à eux seuls assurer le fonctionnement de la vessie en particulier
lorsque l’innervation de celle ci a été détruite ; il s’agit alors de
ce que l’on appelle la vessie automatique ou autonome ;
 des centres médullaires situés au niveau de la moelle lombo-
sacrée et constituant le centre vésico-spinal ; ce centre est situé
au niveau des ganglions de la colonne végétative
 des centres cérébraux de siège cortical contrôlent tous les
centres sous-jacents, expliquant l’influence de la volonté sur le
déclenchement de la miction
INNERVATION DE LA VESSIE
B. LES VOIES NERVEUSES
Les voies nerveuses du petit bassin appelés
ganglions hypogastriques sont issus les nerfs
afférents et efférents :
 les voies de la sensibilité : les impressions
sensibles venant de la vessie émanent : de la
muqueuse et du muscle (elles passent par les
nerfs érecteurs), du péritoine qui recouvre la
vessie (elles passent par le nerf hypogastrique)
enfin de la muqueuse de l’urètre postérieur et du
sphincter (elles passent par le nerf honteux
interne)
 Les voies de la motilité : les incitations motrices
empruntent pour le détrusor les nerfs érecteurs,
pour le sphincter lisse les nerfs hypogastriques
pour le sphincter strié les nerfs honteux internes.
INNERVATION DE LA VESSIE
CARACTERES DE LA MICTION
La continence ou possibilité de retenir des urines est assurée par un double sphincter
qui entoure l’urètre.
Tout le système est contrôlé par le cerveau et la moëlle épinière. La miction se produit
par le relâchement du sphincter lisse de l'urètre, la contraction du muscle vésical
(muscle détrusor) et le relâchement du sphincter strié externe de l'urètre.
Le sphincter lisse est contrôlé par le système nerveux végétatif (indépendant de la
volonté) tandis que celui du sphincter strié est contrôlé par le système nerveux
central (dépendant de la volonté).
L'accumulation d'environ 300 ml d'urine déclenche un arc réflexe vésical dont les
influx sont transmis à la région sacrée de la moelle épinière. Des nerfs
parasympathiques retournent à la vessie et provoquent la contraction du muscle vésical
(le détrusor) et le relâchement du sphincter lisse.
L'individu peut cependant retarder la miction jusqu'au moment opportun car le
deuxième sphincter (sphincter strié) est sous le contrôle du système nerveux central.
En relâchant ce sphincter la personne pourra uriner.

Normalement la miction est indolente, facile et complète (la vessie se vide en totalité).
Les mictions sont uniquement diurnes (la vessie dort la nuit) et surviennent à
intervalles variables dans la journée. Chez le nourrisson la miction est automatique ;
ultérieurement elle est contrôlée par la volonté.
CARACTERES DE LA MICTION
Les troubles de la miction sont fréquents et
variés :

 mictions trop fréquentes = pollakiurie

 mictions difficiles = dysurie

 mictions impossibles = rétention d’urine


Entraînement
• 1
• 2
• 3
• 4
• 5
• 6
• 7
• 8
Vascularisation du rein
 Grands vaisseaux
 Artère rénale
 Artères interlobaires
 Artères arquées (jonction corticomedullaire)
 Artères interlobulaires (ou corticales radiales)

Hiver 2003 JdC / DMV1210 44


Microvascularisation du rein
 Artère interlobulaire
 Artériole afférente
 Glomérule
 Artériole efférente
 Réseau capillaire péritubullaire
 Vasa recta (N. juxtamédullaires)
 Vénule  veine interlobulaire
 Retour veineux parallèle et homonyme
Hiver 2003 JdC / DMV1210 45
Coupe schématique du rein
(section sagittale)

1 uretère
2 bassinet
3 grand calice
4 petit calice
5 tube collecteur

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