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SANGUINES/ PRESENCE DE
CELLULES CIRCULANTES
ANORMALES
Dr Stéphane Diop
Institut de Cancérologie
cours L3 Med le 11/01/2020
Objectifs
• Introduction
• Généralités:
• rappels sur les valeurs normales (NFS)
• et hématopoïèse
• Démarche diagnostique
• Conclusion
INTRODUCTION
• Valeurs de référence de l’hémogramme obtenues à partir d’étude
faites sur des sujets sains
• Valeurs normales de l’hémogramme sont fonction de l’âge et du sexe
• Un hémogramme pathologique nécessite la réalisation d’un frottis
sanguin pour analyse cytologique des différentes lignées sanguines et
pour la recherche de cellules anormales circulantes
• Anomalie quantitative ou qualitative d’une ou de plusieurs lignées
sanguines doit indiquer la réalisation d’un frottis médullaire
(hémopathies, métastases de cancers non hématologiques, etc.)
GENERALI
TES G.R normaux Hématocrite normal (en%) Hémoglobine normale
(millions par mm3) (g/dl)
VGM: normal entre 85 et 95 μm3; < 85 μm3 = microcytose, > 95 μm3 de macrocytose, dans les limites
normales de normocytose.
CCMH normal: entre 0,32 et 0,36 généralement exprimé en%. La CCMH peut être < 32 hypochromie
Le nombre normal des réticulocytes: entre 25000 et 100000 par mm3 pour un taux d’hémoglobine normal.
GENERALI
TES
Types de leucocytes Nombres absolus (par mm3)
Polynucléaires neutrophiles (PN) 1700 à 7000
Polynucléaires éosinophiles (PE) 0 à 500
Polynucléaires basophiles (PB) 0 à 50
Lymphocytes 1000 à 4000
Monocytes 100 à 1000
Intervalle de variation du taux normal de plaquettes est très large: 150000 à 400000 par mm3.
GENERALI
TES
Constantes biologiques Ancienne nomenclature (A) Système international d’unités
(SI)
Globules rouges × / ou μL × /L
Leucocytes × / ou μL × /L
Plaquettes × / ou μL × /L
Hémoglobine g/100 ml g/dL
Hématocrite % ou p. 100 % ou p. 100
VGM μ3 femtolitre (fL)
CCHM % ou p. 100 g/dL
TCHM pg/cellule pg/cellule
GENERALI
TES
• Étude morphologique des éléments figurés du sang succède à l’analyse
quantitative automatisée
• Est réalisée en étalant une fine goutte de sang sur une lame de verre et en
l’examinant au microscope après coloration (la coloration la plus utilisée est le
May-Grunwald-Giemsa).
• Examen des hématies sur le frottis (taille inégale = anisocytose ou des formes
variables = poïkilocytose; dans ces deux cas existence d’une anomalie de
l’érythropoïèse
• Morphologie des différentes catégories de leucocytes.
• Étude des plaquettes sur frottis de sang: permet d’abord de « contrôler » les
résultats de la numération (si les plaquettes sont rencontrées en petits amas de 2
à 5 ou plus, leur taille et leur morphologie)
GENERALITES
Lignées myéloïdes
GENERALITES
Lignées lymphoïdes
GENERALITES
Régulation de la myélopoïèse
Démarche diagnostique
Orientation diagnostique:
• Devant une prédominance de cellules rondes ou ovales :
• hyperlymphocytose ou monocytose réactionnelle
• maladies du système lymphoïde (lymphomes, leucémies lymphoïdes)
• leucémies aiguës et acutisation d'une leucémie myéloïde chronique
• déficits en polynucléaires (agranulocytose, anémie aplastique, myélodysplasie).
L.A
• Orientation morphologique et cytochimique
• Leucémies aiguës myéloïdes
• Leucémie aiguë lymphoblastique
• Analyse de la moelle osseuse pour le diagnostic d'une leucémie aigue
Démarche diagnostique: L.A
• constituent un ensemble d'hémopathies malignes caractérisées
• par l'expansion clonale dans la moelle osseuse de précurseurs des cellules
sanguines
• bloqués à un stade précoce de leur différenciation, les blastes.
• Il s'agit d'une affection rare (4-5 cas /100 000ha/an, environ 3000 nouveaux cas
par an en France).
• On distingue deux grands types : les Leucémies Aiguës Myéloïdes (LAM), dont la
fréquence augmente avec l'âge (médiane autour de 65 ans) et les Leucémies
Aiguës Lymphoblastiques (LAL), surtout observées chez l'enfant, mais aussi chez
l'adulte après 50-60 ans (la LAL représente 1/3 des cancers de l'enfant).
• Le diagnostic et le pronostic reposent sur l'examen morphologique des blastes du
sang et de la moelle osseuse, l'immunophénotypage et l'étude cytogénétique et
moléculaire.
• Le traitement repose sur la polychimiothérapie et la greffe de cellules souches
hématopoïétiques.
Leucémie myéloïde chronique (L.M.C)
• Syndrome myéloprolifératif chronique:
• Portant principalement sur la lignée granuleuse
• 85% diagnostiqué lors de la phase chronique
• Facteurs de risque connus: radiations ionisantes, benzène
• Possédant un marqueur cytogénétique: chromosome Philadelphie Ph1
• Réarrangement BCR/ABL; Biologie moléculaire: translocation réciproque t(9,22),
(q34,q11)
• Evoluant toujours vers une leucémie aiguë secondaire.
• Se déroule en 3 phases:
• chronique (médiane de survie 5 – 6 ans)
• accélérée (médiane de survie 6 - 12 mois)
• Blastique (médiane de survie 3 – 6 mois)
Leucémie myéloïde chronique (L.M.C)
• Circonstances: –souvent asymptomatique, découverte fortuite sur FS systématique –Baisse
de l’état général, asthénie, anorexie –Pesanteur de l’hypochondre G ou Grosse
rate –Douleurs osseuses diffuses –Complication
• Examen clinique: –Syndrome tumoral splénomégalie: 75% hépatomégalie: 35%, sensibilité
osseuse
• FS: – Hyperleucocytose majeure• > 25 G/L (50%) • > 100 G/L (90 à 95%) d’éléments de la
lignée granuleuse ↑ Polymorphonucléaires– hyperéosinophilie – Basophilie – Monocytose
– Myélémie floride, panachée, (sans hiatus leucémique) myélocytes et métamyélocytes
surtout quelques promyélocytes; myéloblastes exceptionnels
• Anémie éventuelle, normocytaire, normochrome, arégénérative (30%)
• Parfois petite érythroblastose circulante
• Thrombocytose fréquente, 50%; Thrombocytopénie exceptionnelle, 10%
Leucémie Lymphoïde Chronique
MBL
Hyperlymphocytose <5000
>5000/ ADP-
SLL
<5000
ADP+
LLC :
Cytométrie de Cytométrie de flux: > 5000
flux: clonal
polyclonale hyperlymphocytose
?
1.Hémoglobine > 16,5 g/dL chez l’homme ou > 16 g/dL chez la femme
Ou
Hématocrite > 49% chez l’homme ou > 48% chez la femme
Ou
Augmentation de la masse sanguine (> 25% au-delà de la valeur normale
attendue)
2.BOM montrant une hypercellularité pour l’âge avec prolifération excessive des
3 lignées myéloïdes (panmyélose), incluant une prolifération de mégacaryocytes
polymorphes et matures (avec des tailles cellulaires différentes)
3.Présence d’une mutation JAK2V617F ou JAK2 exon 12
Inclusions érythrocytaires