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ASPHYXIES MÉCANIQUES

Professeur Kouka Saint


Charles
1. GÉNÉRALITÉS

1.1.DÉFINITION

• Le terme asphyxie vient du mot grec qui signifierait absence du pouls.

• L’asphyxie est un trouble occasionné par l’arrêt de la respiration.


• mort par suspension des phénomènes respiratoires et échanges gazeux.

• L’asphyxie est dite mécanique quand elle provient de l’empêchement


mécanique de la pénétration de l’air dans les poumons.
1.2- PHYSIOPATHOLOGIE DES ANOXIES
• Apport de l’oxygène aux tissus est assuré par quatre mécanismes :
• la ventilation,
• le véhicule hémoglobine,
• la circulation,
• les échanges gazeux.

• Obstacle à l’écoulement aérien au niveau des voies aériennes ou altération du soufflet


thoracique ANOXIE

• Toute gêne, toute perturbation agissant sur un ou plusieurs de ce mécanisme


1 . 3 . PAT H O G E N I E

Mécanisme de l’anoxie (types Pathogénie


d’anoxie)
Ventilation (Anoxie -pression de O2 baisse dans l’air ambiant (réfraction) : anoxémies
- obstruction ou la compression mécanique des voies respiratoires :
de ventilation) asphyxies mécaniques ( strangulation, suffocation, corps étrangers, noyade),
atélectasie pulmonaire, bronchite, asthme bronchique.
- troubles dynamique respiratoire : compression thoracique, pneumothorax,
pleurésies, emphysème …
- entrave aux échanges gazeux pulmonaires : broncho-pneumonie, œdème
aigu du poumon, sclérose pulmonaire

véhicule hémoglobine diminution qualitative ou quantitative de l’hémoglobine : anémie hypochrome,


(Anoxie anémique) hémorragie…

Circulation trouble de la grande ou de la petite circulation :congestion ou apoplexie


(Anoxie circulatoire et
pulmonaire, embolie ou thromboses des artères pulmonaires, insuffisance
anoxie de stase)
cardiaque, affections congénitales du cœur, insuffisances circulatoires
périphériques, hypotension, etc.
échanges gazeux chute de la tension différentielle artério-veineuse
(Anoxie tissulaire)
1.4.RÉACTIONS
PHYSIOPATHOLOGIQUES

• la privation brusque d’oxygène provoque

• la syncope anoxique

• suivie de mort en quelques minutes (« coup de plomb » des


vidangeurs, descente imprudente dans une fosse de fermentation)
P R IV A T IO N P R O G R E S S IV E D ’O X Y G È N E (A N O X É M IE )

Réactions physiopathologiques Manifestations


Troubles sensoriels affaiblissement des acuités visuelle et auditive, scotome et parfois phosphène,
bourdonnement et sifflement.
Troubles moteurs asthénie musculaire intense, incapacité d’accomplir un effort, et même pour
fuir le danger, démarche ébrieuse.

Troubles psychiques ivresse anoxique, altération de l’encéphalogramme, (irréductibles après une


anoxémie prolongée), perte de connaissance subite.

Troubles nerveux retard des réactions psychomotrices, paresthésies, fourmillement, l’anoxie


entraîne toujours une paralysie du vague liée aux lésions congestives des
poumons, constantes dans les asphyxies.
Troubles sanguins polyglobulie réactionnelle précoce par contraction de la rate, ou tardive (vers la
3eme ou 4eme semaine) et persistante (à long terme), variation de l’équilibre
acido-base, hyperglycémie.
Troubles cardio-vasculaires vasoconstriction des vaisseaux abdominaux (taches de Tardieu, ecchymoses
sous-sereuses ), constriction de la rate,
vasodilatation du système artério-capillaire de la peau, des muscles, de la
muqueuse buccale de la rétine, du cerveau,
hypertension artérielle, tachycardie, altération de l’électrocardiogramme
Troubles hormonaux hyperactivité medullo-surrénale (adrénalino-secretion)
Troubles rénaux hyperglycémie et glycosurie anoxique
EVOLUTION DES RÉACTIONS ANOXIQUES

a) Anoxie avec acapnie (altitude) :


• Phase I :Polypnée, troubles sensoriels, psychiques, moteurs (démarche ébrieuse) ,
élévation de la tension artérielle et de la fréquence du pouls, polyglobulie.

• Phase II : excitation des centres nerveux, spasmes musculaires, convulsions et


exagération des réflexes, stimulation des secrétions (sueurs, salive, larmes) ,
mydriase, ralentissement de la respiration et du pouls , , forte hypertension artérielle,
élévation de la pression veineuse ;stase du cœur , droit , perte de connaissance.

• Phase III : dépression des centres nerveux, paralysie de la respiration (apnée) ,


collapsus vasculaire ( chute de TA et du pouls , vasodilatation profonde) , accélération
puis défaillance, et dilatation du cœur , relâchement musculaire et aréflexie, myosis,
Anoxie avec hypercapnie ( asphyxie mécanique, pneumopathie,
cardiopathie, altération de l’hémoglobine, etc. )

• (sensation de « faim d’air ») : l’action de l’hypercapnie sur les centres


amplifie les réactions de l’anoxie surtout : tachycardie, tension artérielle et
polypnée

• les phases de II et III sont influencées par l’anoxémie

• réactions seraient plus précoces et moins intenses en raison de l’action du


CO2.
M A N I F E S TAT I O N S C L I N I Q U E S

quatre phases de
l’asphyxie
1ière phase troubles subjectives, :Vertiges ; Eblouissement ; Bourdonnement d’oreilles ; angoisse
dite cérébrale affreuse ; perte de la conscience survient brusquement ; la respiration est ralentie , le pouls
accéléré.
convulsions généralisées, à la face, aux membres, aux muscles respiratoires ;
les mouvements péristaltiques déterminent l’émission des urines et des matières fécales ;
la secrétions sudorale et salivaire est activée
phase d’excitation dure une à deux minutes,
corticale et l’érection et même l’éjaculation inconsciente se produisent ;
médullaire la sensibilité et les mouvements réflexes disparaissent progressivement : visage se cyanose,
le cœur se ralentit tandis que la pression artérielle s’élève.
troisième phase dure une à deux minutes,
marquée par la mort de la respiration,
une insuffisance ventriculaire droite qui ajoute ses effets cyanotiques à ceux de l’asphyxie

4ième phase cœur, ralentit, s’accélère brusquement ; les battements deviennent irréguliers, de plus en plus
faibles, le pouls imperceptibles; à la fin ; les ventricules s’arrêtent en diastole, alors que les
oreillettes présentent encore quelques contractions.
2. LÉSIONS DE L’ASPHYXIE

le tableau anatomo-pathologique de l’asphyxie se compose


• lésions congestives et hémorragiques localisées aux principaux viscères,
• mais surtout à l’appareil respiratoire ++++

• A la partie supérieure du corps,


• cyanose du visage, des lèvres, des oreilles, qui s’atténue après la mort,
• les ecchymoses sous-conjonctivales, accompagnées ou non de
chémosis, doivent être recherchées systématiquement,
• il existe parfois un piqueté hémorragique sur la face, le cou, la nuque, les
épaules, la cyanose, des ongles est également un bon signe d’asphyxie.
• A l’examen interne,
• spume aérée et sanglante dans le larynx, la trachée et les branches, dont la muqueuse
est rouge et congestionnée.

• les poumons :

• sombres, violacés, volumineux, très congestionnés et œdématiés,

• sont remplis de sang fluide et noir, ou spumeux,

• parsemés de foyers d’hémorragies diffuses (noyaux apoplectiques saillants et


claires, d’emphysème aigu sous-pleural, ainsi que des taches de Tardieu surtout
localisées aux surfaces inter lobaires, et sur les faces antérieures des lobes inférieurs ;

• l’emphysème aigu se forme par rupture d’un certain nombre d’alvéoles superficiels, à
l’occasion d’efforts respiratoires violents.
• A l’examen interne,
• le foie : volumineux, se trouve gorgé de sang

• les reins sont congestionnés et les glomérules hyperhémiés

• les cavités droites dilatées du cœur contiennent du sang noir, pauvre


en caillots , tandis que le cœur gauche est vide de sang

• sur la muqueuse stomacale : il existe parfois des ecchymoses


ponctuées, plus rarement, des suffusions sanguines sont disséminées
le long du tube digestif.
• -les méninges, le cerveau et les parois du crane sont tantôt hyperhémiés, tantôt
anémiés.

• -le sang est fluide et noir.

• Les lividités cadavériques sont précoces, intenses, et sombres,

• le refroidissement est lent et la putréfaction à marche rapide.

• La rigidité est d’autant plus précoce et intense que les convulsions ont été
importantes.
• Les lésions de l’asphyxie
• Elles ne sont ni constantes ; ni caractéristiques, du point de vue médico-légal,

• peuvent manquer ou indiquer seulement une asphyxie agonique

• à étiologie très variée : Electrocution, intoxication par l’oxyde de carbone, par les
barbituriques, par la strychnine, par les cyanures ou par l’alcool, attaque d’épilepsie,
coup de chaleur ou de froid , pneumopathies, grippe , syncope bleue, lésions
cranio-cérébrales, etc.

• L’emphysème interstitiel aigu se trouve lorsque la respiration est entravée par une
cause interne (broncho-pneumonie).
• Les taches de Tardieu ou ecchymoses viscérales,

• appelées aussi infiltrations pétéchiales de Welch,

• sont considérées comme un signe fréquent mais inconstantes de l’asphyxie,

• elles apparaissent au cours de « la lutte contre l’asphyxie ».

• Elles ont l’aspect de petites taches arrondies qui dépassent rarement la surface
d’une lentille , formées de sang coagulé,

• elles apparaissent sous la plèvre , sous le péricarde ou le long du tube digestif ;

• Elles résistent à la putréfaction.


3. FORMES ÉTIOLOGIQUES

suffocation obstruction des voies respiratoires


l’obstruction provient d’un corps étranger introduit dans la
gorge ou dans la trachée
submersion liquide, enfouissement s’il s’agit d’un milieu pulvérulent

pendaison , strangulation compression des conduits aériens


à la main ou au lien.
confinement en espace compression ou la perforation des parois thoraciques
clos
4- DIAGNOSTIC MÉDICO-LÉGAL

• Ces diverses formes peuvent être la conséquence d’un accident , d’un


suicide ou d’un homicide .

• Deux facteurs interviennent pour déterminer l’asphyxie mécanique :

• l’élément asphyxique est banal , sans spécificité ;

• l’élément mécanique est plus caractéristique ; il a beaucoup plus de valeur


pour le diagnostic médico-légal.

• Celui-ci repose moins sur la constatation des signes de l’asphyxie,


intéressant mais insuffisants, que sur la recherche des traces
traumatiques laissées par l’agent asphyxiant.
PENDAISON
DÉFINITION

TARDIEU :« acte de violence dans lequel le corps pris par le cou, dans
un lien attaché à un point fixe et abandonné à son propre poids, exerce
sur le lien une traction pouvant entraîner le décès »

• asphyxie mécanique

• fréquence
• 1 à 1.5% des décès chez l’homme
• association de moyens
TROIS CONDITIONS SONT NÉCESSAIRES POUR UNE PENDAISON

• Le cou est pris dans un lien


• Le lien est accroché à un point fixe
• Le poids du corps exerce sur le lien une traction et comprime le cou
ETIOLOGIES

• Suicide
• premier mode chez l’homme
• milieu rural, psychiatrique

• Accident
• Enfant

• Homicide
• revue de la littérature : étude de Lyon ;1998
• simulation  suspension
MODES

• pendaison complète :
• aucun point d’appui
• force de traction verticale et passive

• pendaison incomplète :
• force de traction ni verticale, ni longitudinale
• parallélogramme des forces
CLINIQUE

• 1ère phase : troubles sensoriels : oedème cérébral (anoxie, acidose)

• 2ème phase : perte de conscience : convulsion

• 3ème phase : mort apparente : réanimation

• 4ème phase : mort réelle


TROIS FACTEURS INTERVIENNENT

• compression des voies aériennes


• compression des vaisseaux
• irritation des voies nerveuses

MAIS aussi position du nœud :

pendu
pendu
bleu
blanc
CARACTÈRES ANATOMOPATHOLOGIQUES

• Syndrome asphyxique parfois discret

• Particularités thanatologiques :
• Protrusion de la langue,
• exophtalmie,
• turgescence et éjaculation, lividités.

• Lésions traumatiques : pression et traction au niveau des téguments


Sillon de pendaison
• sillon creux, en rigole, sus laryngé (ligne argentine)
• sillon large, étalé, à bords imprécis
SILLON DE PENDAISON
• lésions profondes :
• ecchymoses tissulaires
• déchirures musculaires
• lésions caractéristiques : manchon ecchymotique et lésion
d’Amussat. (signe de Frieberg)
• fracture des cornes de l’os hyoïde
• lésions rachidiennes
LE DIAGNOSTIC MÉDICO LÉGAL

• examen général :

• Lésions à distance par convulsions


• Importance de l’examen du lien; nature, nœud

• examen du cou
description du sillon et des lésions périphériques
• cyanose du visage, ecchymoses sous conjonctivales
• ni constantes
• ni pathognomoniques
• particularités
• décapitation
• association
Autopsie

• Éléments asphyxiques :
• poumons
• congestifs violacés et oedématiés (poids)
• foyer hémorragique diffus
• emphysème
• tache de TARDIEU (péricarde)

• foie, reins, masses encéphaliques

• Recherche de lésions associées : actions combinées


LA STRANGULATION
DÉFINITION

• acte de violence qui consiste en une constriction exercée directement


soit à l’entour, soit au devant du cou

• pas d’intervention du poids propre du corps


INTÉRÊT

• asphyxie mécanique
• souvent opposée à la pendaison par son mécanisme
• recrudescence

• « Même recouverts par la terre entière, les crimes finissent


toujours par venir au jour » SHAKESPEARE
ETIOLOGIE
• fréquence de l’homicide :
• non prémédité
• diagnostic parfois délicat
• mise à mort (Espagne)
• accident :
• nécessité d’un « lien »
• de « Justine » du marquis de Sade au décès par autoérotisme en
passant par « l’asphyxie sexuelle » (1968)
• accident professionnel ou « de loisirs »
• suicide
MODES

• strangulation incomplète :
• à la main : compression du larynx ou de la trachée, en fait, obturation en
reportant en haut et en arrière la base de la langue

• strangulation complète :
• au lien : avec oblitération des jugulaires (2 kg), des carotides (5 kg) et
de la trachée (15 kg)
mais aussi,
compression des nerfs pneumogastriques, et des filets nerveux, péri
carotidiens
 mécanisme complexe
CARACTÈRES ANATOMO PATHOLOGIQUES

• à la main :
• syndrome asphyxique plus ou moins complet
• cyanose, ecchymoses ponctuées de la face, injection des
conjonctives

• au lien :
• phénomènes asphyxiques et troubles circulatoires :
• hyperhémie, tuméfaction de la face
LÉSIONS TRAUMATIQUES
EN RAISON DES VIOLENCES EXERCÉES PAR LES MAINS
OU LE LIEN
• à la main :
• Au lien
1) ecchymoses arrondies
excoriations en coups d’ongles,,
stigmates unguéaux
2) plans profonds du cou
• Empreinte du lien;
infiltrations hémorragiques des parties
molles des gaines musculaires, du • sillon horizontal , circulaire, moins
corps thyroïde, manchon ecchymotique profond, moins marqué
carotidien • Lésions profondes;
3) fracture de l’appareil laryngé : os • moins nombreuses,
thyroïde et cornes de l’os hyoïde • manchon ecchymotique de la
carotide
DIAGNOSTIC MÉDICO LÉGAL

• examen général :
• recherche de lésions de lutte, défense, chute
• examen du cou
• autopsie plan par plan :
• appareil laryngé, éléments asphyxiques, difficultés diagnostiques avec faux
sillon
• syndrome asphyxique :
• poumons congestifs
• tache de Tardieu
• foie, reins
• oedème cérébral
• Importance de la recherche d’action concomitante
LA NOYADE
DÉFINITION

• 2 éléments sont nécessaires pour parler de noyade


• d’une part la pénétration d’un fluide dans les voies aériennes jusqu’aux
alvéoles pulmonaires
• d’autre part la conséquence de cette inondation à savoir l’asphyxie
mécanique.
N’importe quel élément liquide peut être à l’origine d’une noyade (eaux
d’une baignoire, d’une rivière, d’un fleuve, d’un étang, d’un lac, d’une
mer ou d’un océan, liquides industriels , liquides biologiques, liquides
viticoles , produits alimentaires , produits de bâtiment.
INTÉRÊT

• Fréquente

• Plages

• Piscine

• diagnostic médico-légal
ETIOLOGIE
• homicide :
• Rare adulte
• Fréquent nouveau né, Enfant, vieillard
• accident :
• Personne sachant nagé
• Chute dans une baignoire, en haute mer
• Éthylique
• accident professionnel

• suicide
CIRCONSTANCES DES NOYADES

• Criminelle
• Le caractère violent de cette mort la rend par définition
suspecte.
• cadavre immergé dans un dans le liquide ou submersion vitale
forcée.

• Elle est rare chez l’adulte,


• possible chez le vieillard
• et plus fréquente chez le nouveau-né.
DIFFÉRENTS TYPES DE NOYADES

La noyade primaire

• Encore appelée " vraie noyade " ou " noyé bleu " ou "
submersion-asphyxie "

• survient essentiellement chez un sujet ne sachant pas nager


• ou chez le bon nageur ayant présumé de ses forces , surpris par le
froid ou victime de crampes.

• Plusieurs phases peuvent être individualisées au cours d’une noyade


primitive.
• Surprise ou saisissement : environ 10 secondes
• pénétration peu importante de liquide.

• Résistance à la respiration : environ 1 minute :


• Épuisement de la victime par agitation
• elle coule à plusieurs reprises dans l’élément liquide, on dit qu’elle " bouchonne "
LA en surface tout en se mettant en apnée réflexe avec fermeture de la glotte.
NOYADE • Inspirations profondes : environ 1 minute :
PRIMAIRE
: 5 PHASES • L’hypercapnie provoque reprise de la ventilation avec inhalation de
liquide due à une inspiration qui provoque l’introduction de liquide dans
l’arbre trachéo-bronchique et l’inondation alvéolaire .
• État de mort apparente : environ 1 minute :
• arrêt respiratoire puis un collapsus vasculaire
• Décès : arrêt cardiaque 3 à 6 minutes après la submersion
• Encore appelée " fausse noyade " ou " noyé blanc "
ou " noyade syncopale " ou " submersion-inhibition "

• perte de connaissance brève ( syncope ) n’est pas mortelle en


soi,
LA NOYADE
• sa survenue en milieu hydrique est responsable du décès
SECONDAIRE
• Habituellement, la victime ne se débat pas et n’effectue pas de
mouvements respiratoires.

• Il n’y a pas de contact entre le liquide et les voies respiratoires


puisque l’arrêt respiratoire est concomitant du contact avec le
liquide : Ceci explique le terme de noyé blanc.
• les syncopes traumatiques
• traumatisme survenant au niveau d’une zone réflexogène
(épigastre, les globes oculaires, les organes génitaux
externes et la région carotidienne ( sinus carotidien ).

NOYADE
• les syncopes médicales
SECONDAIRE
• crises convulsives, d’hypoglycémie, de crises de tétanie ou
de spasmophilie, voire de cause neurologiques (accidents
vasculaires cérébraux constitués… ) ou cardio-vasculaires
( infarctus du myocarde, oedème pulmonaire cardiogénique,
dissection aortique… ).

• la syncope thermo-différentielle ou hydrocution


• allergies aux algues ou aux méduses, …
• Émotion : peur, perd pied
Les accidents de plongée en apnée :
plongée sous-marine avec ses risques mécaniques, toxiques,
accidents de décompression ou les avaries du matériel de
plongée.
• les risques sont la décompression thoracique et l’hyperventilation
DIFFÉRENTS préalable.
TYPES DE • hypercapnie peut également entraîner des phénomènes de tétanie,
NOYADES d’obnubilation sensorielle, de perte de connaissance .

Les accidents de plongée en scaphandre sont de 3 types :


mécaniques, toxiques ou liés à la décompression.
• mécaniques liés à des variation de volume de gaz
• toxiques sont représentés par la toxicité du gaz
carbonique, de l’oxygène ou à cause des gaz inertes.
• décompression sont dus à une remontée trop rapide du
plongeur ou du non-respect des tables de plongée.
EXAMEN EXTERNE

• La face :
• cyanose du visage,
• conjonctives hyperhémiées ou ecchymotiques.

• La peau ansérine :
• aspect chair de poule ou cutis anserina est secondaire à
l’apparition de la rigidité des muscles et des bulbes pileux en particulier.
• apparaît au maximum dans les 6 à 7 heures après le décès et disparaît
rapidement.
• aspects similaires au niveau du scrotum, du pénis et du mamelon.
• L’œil de poisson
• secondaire au caractère hyperhémié de la conjonctive associé à un
œil qui semble être exorbité et hypertonique.
• aspect turgescent de l’œil est du au passage de l’eau hypotonique
dans les globes oculaires.
• Les paupières peuvent également être oedématiées.

• La langue
• coincée entre les 2 arcades dentaires, parfois avec une morsure
et une discrète hémorragie.
• aspect est du aux crises convulsives pouvant survenir durant la phase
d’inspiration profonde.
• La macération de la peau :

• débute dans les premières minutes en cas de stagnation dans un


milieu liquidien chaud et dans les 4 à 5 premières heures dans un
milieu froid.

• variable dans le temps en fonction de la température du milieu liquide.


LE CHAMPIGNON DE MOUSSE

• secondaire à une accumulation de mousse spumeuse au niveau des


orifices de la face ( nez et bouche ).

• apparaît 2 à 3 heures après le retrait du corps de l’eau.

• Son évolution à l’air libre se fait vers une liquéfaction brunâtre et


épaisse.
EXAMEN EXTERNE : LA CHRONOLOGIE

• 24 heures, la macération atteint la pulpe des doigts, la paume des mains et la


plante des pieds. L’épiderme prend un aspect ridé et blanchâtre, débutant au niveau
des loges thénars et hypothénars.

• Entre 2 et 4 jours, l’épiderme présente des phlyctènes et se décolle.


• Du 4ème au 8ème jour, l’épiderme de la paume des mains est très blanc.

• Du 8ème au 12ème jour, l’épiderme de la face dorsale des doigts se blanchit à son
tour.

• Vers le 15ème jour, l’épiderme palmoplantaire peut être détaché en doigts de gant
au niveau des mains ou en chaussette au niveau des pieds, les cheveux et les poils
s’arrachent par touffes
E X A M E N E X T E R N E : TA R D I V E M E N T

• à 2 ou 3 semaines, la saponification ( hydrolyse post-mortem ) des graisses aboutit à


une tégumentation lardacée au niveau du menton, des joues, des cuisses et des
seins.
• Cette substance est résistante à la putréfaction. L’épiderme et les ongles des mains sont détachés.
• Au niveau des pieds, les ongles sont encore adhérents.

• au 4ème mois, des incrustations calcaires des cuisses apparaissent ( petits tubercules
arrondis serrés les uns contre les autres et formés de sels de calcaire ).

• après le 4ème mois, le cuir chevelu se décolle et se détruit avec mise à nu du crâne et
extension progressive au nez, paupières et autres tissus superficiels, les graisses de
la face, du cou, des aires inguinales et de la face antérieure des cuisses sont
saponifiées, les ongles sont totalement détachés.
• au 6ème mois, le corps à un aspect totalement adipocire.
LA PUTRÉFACTION EN GÉNÉRAL

souvent responsable des difficultés d’identification cadavérique


• débute habituellement au niveau de la tête, du cou et de la région
thoracique antéro-supérieure.
• se manifeste par une coloration verdâtre de la peau.
• prudence :
• La putréfaction fait disparaître ou masque des hématomes, des
ecchymoses et/ou d’autres signes cutanéo-muqueux pouvant orienter
vers des coups et blessures volontaires criminels.
• la découverte de plaies ou d’autres effractions cutanées est
d’interprétation difficile entre des lésions ante-mortem et des lésions
post-mortem de charriage par exemple.
L E S B L E S S U R E S C U TA N É E S

• Au cours de ces déplacements dans l’eau, le corps peut subir diverses


agressions.

• Les morphologies différentes de l’homme et de la femme


• Homme habituellement sur le ventre et les lésions sont plus importantes au
niveau des genoux, des pieds et de la tête.
• corps féminin le dos et les lésions intéressent régions occipitales et talons.

• Ces lésions sont occasionnées


• par des frottements sur les fonds aquatiques ( pierres, graviers, branches…)
• lors du charriage du corps et/ou des phénomènes convulsifs de la deuxième phase
de l’asphyxie.
• prédateurs aquatiques
• Macroscopiquement :
• poumons distendus, porteurs d’empreintes costales,
fermes, crépitants, siège de foyers hémorragique à la
coupe.
• œdème mousseux au niveau de l’arbre aérien.
APPORT DE
L’HISTOLOGIE • aspect est proche d’un œdème aigu classique.
• épanchement des cavités n’est habituel

• Microscopiquement
• distension pseudo-emphysémateuse aigüe des
poumons par étirement et rupture des cloisons
alvéolaires
APPORT DES MARQUEURS BIOLOGIQUES

• Il s’agit essentiellement des diatomées et des protozoaires ciliés

• Les diatomées
Il s’agit d’algues microscopiques possédant un squelette siliceux.
• La mise en évidence des diatomées nécessite une méthodologie
rigoureuse :

• prélèvements : il faut éviter la contamination par les diatomées situées


• d’une part à la surface du corps et pouvant être amenés par l’eau d’immersion
• et, d’autre part par les instruments et les gants qui peuvent être contaminés par
l’eau de lavage lors de l’autopsie.

• Technique de prélèvement des tissus :


• les diatomées sont mises en évidence au niveau des poumons, du foie, des reins,
du cerveau et de la moelle osseuse.
• Les techniques de traitement des échantillons tissulaires sont au nombre de trois :
la digestion acide, la digestion enzymatique et enfin, l’incinération des tissus.
• Une analyse est considérée comme positive si 20 diatomées sont retrouvées et
identifiées dans 100 µl de culot obtenu à partir de la digestion de 10g de tissu
pulmonaire
• Les Protozoaires sont des organismes unicellulaires.
• se fait par prélèvement stérile de quelques millilitres de sang au niveau
de l’oreillette gauche avec mise en culture de ce sang.

• Excellent indicateur, il n’est malheureusement pas utilisable en cas de


putréfaction marquée du cadavre.
CONCLUSION

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