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Actes insusceptibles de créer des droits au Les autorités administratives compétentes sont libres de décider spontanément d’abroger, pour

spontanément d’abroger, pour des motifs d’opportunité, les


profit de leurs destinataires : actes insusceptibles de créer des droits au profit de leurs destinataires.
Il en va ainsi pour les actes obtenus par fraude (CE Sect., 29 novembre 2002, Assistance publique - Hôpitaux de Marseille).
 Actes inexistants
Réguliers Il en va également ainsi pour les actes inexistants (CE, 18 mars 1998, M. Khellil ; cet arrêt traite du retrait, mais qui peut le plus
 Actes obtenus par fraude
peut le moins).
 Actes individuels défavorables
Quant aux AAUI défavorables, l’intérêt de la « victime » commande la même solution (CE, 30 juin 1950, Quéralt ; même
remarque que précédemment).
Les autorités administratives compétentes sont libres de décider spontanément d’abroger, pour des motifs de légalité, les actes
Irréguliers insusceptibles de créer des droits au profit de leurs destinataires. Mais la faculté d’abroger ces actes se transforme en obligation
lorsque l’autorité compétente est saisie d’une demande d’abrogation fondée sur l’illégalité de ces actes.
Sauf disposition de valeur législative ou réglementaire contraire, les autorités administratives compétentes sont libres de
décider spontanément d’abroger, pour des motifs d’opportunité, les règlements (CE, 6 décembre 1907, Compagnie des chemins
Réguliers
Actes créant de fer de l’Est et autres). Le fait qu’un règlement précise son délai d’application n’y change rien (CE Sect., 27 janvier 1961,
des droits Vannier).
insusceptibles  AAU-R Sauf disposition de valeur législative ou réglementaire contraire (ex. : CE, 15 avril 1988, Société civile Le Tahiti), les autorités
de devenir administratives compétentes sont libres de décider spontanément d’abroger, pour des motifs de légalité, les règlements
acquis (raisonnement a fortiori à partir de CE, 6 décembre 1907, Compagnie des chemins de fer de l’Est et autres). Mais la faculté
Irréguliers
d’abroger ces actes se transforme en obligation lorsque l’autorité compétente est saisie d’une demande d’abrogation fondée sur
l’illégalité de ces actes. Peu importe d’ailleurs que cette illégalité ait entaché ces actes ab initio (CE Ass., 3 février 1989, Cie
Alitalia) ou en raison d’un changement dans les circonstances de fait ou de droit (CE Sect., 10 janvier 1930, Despujol).
Les autorités administratives compétentes sont libres de décider spontanément d’abroger, pour des motifs d’opportunité, les
Réguliers actes administratifs individuels créant des droits insusceptibles d’être acquis (ex. : CE, 27 juillet 2005, Mercier, s’agissant d’un
acte administratif attribuant un avantage financier).
 AAU-I recognitifs
 AAU-I déclaratifs Les autorités administratives compétentes sont libres de décider spontanément d’abroger, pour des motifs de légalité, les actes
 AAU-I conditionnés administratifs individuels créant des droits insusceptibles d’être acquis. Mais la faculté d’abroger ces actes peut se transformer
 AAU-I provisoires en obligation lorsque l’autorité compétente est saisie d’une demande d’abrogation fondée sur l’illégalité de ces actes. En réalité,
Irréguliers
il ne s’agira d’une obligation que dans les cas où, d’une part, l’acte est devenu illégal en raison d’un changement dans les
circonstances de droit ou de fait (CE Sect., 30 novembre 1990, Association « Les Verts ») et d’autre part il n’est pas devenu
définitif (CE, 30 juin 2006, Société Neuf Télécom SA).
Les autorités administratives compétentes ne peuvent pas retirer ou abroger les AAU-I réguliers créant des droits susceptibles
Actes créant des droits susceptibles de d’être acquis (CE, 30 juin 2006, Société Neuf Télécom SA), sauf :
devenir acquis, c’est-à-dire les AAU-I Réguliers - dispositions de valeur législative ou réglementaire contraires.
susceptibles de devenir « définitifs » - ou encore dans les cas où c’est le bénéficiaire (destinataire) de l’acte qui en demande l’abrogation.
(soit la majorité d’entre eux)
Les autorités administratives compétentes ne peuvent retirer ou abroger les AAU-I explicites et irréguliers créant des droits
susceptibles d’être acquis que dans le délai de quatre mois suivant l'intervention de cette décision (CE Sect., 6 mars 2009,
Coulibaly), sauf :
Explicites - dans les cas où des dispositions de valeur législative ou réglementaire prévoient un autre régime juridique.
Irréguliers
- ou encore dans les cas où c’est le bénéficiaire (destinataire) de l’acte qui en demande l’abrogation.
On remarquera que la jurisprudence Coulibaly est à la jurisprudence Ternon ce que la jurisprudence Pain avait été à la
jurisprudence Dame Cachet.
?

Implicites
CE Sect., 29 novembre 2002, Assistance publique – Hôpitaux de Marseille CE, 18 mars 1998, M. Khellil

Vu la requête sommaire et le mémoire complémentaire enregistrés au secrétariat du contentieux Vu, enregistrée au secrétariat du Contentieux du Conseil d'Etat le 16 août 1994, l'ordonnance du
du Conseil d'Etat les 13 juillet et 9 octobre 2000, présentés pour L'ASSISTANCE PUBLIQUE- 10 août 1994 par laquelle le président de la cour administrative d'appel de Nancy transmet au
HOPITAUX DE MARSEILLE (AP-HM) dont le siège est 80, rue Brochier à Marseille (13354) ; l'AP-HM Conseil d'Etat, en application de l'article R. 81 du code des tribunaux administratifs et des cours
demande au Conseil d'Etat d'annuler les articles 1er, 3 et 4 de l'arrêt du 9 mai 2000 par lesquels la administratives d'appel, la demande présentée par M. Khellil devant cette cour administrative
cour administrative d'appel de Marseille a, d'une part, annulé la décision implicite de rejet d'appel ;
résultant du silence gardé par cet établissement sur la demande de Mme Marie-Pierre X..., son Vu la demande, enregistrée au greffe de la cour administrative d'appel de Nancy le 12 juillet 1994,
agent, d'être placée en congé de longue maladie, puis en congé de longue durée, à compter du 31 présentée par M. Khellil, demeurant au domicile de son avocat, 7 rue des Quinze-Vingt à Troyes
août 1993, d'autre part, condamné l'AP-HM à supporter les frais d'expertise ; (10000) et tendant :
Vu les autres pièces du dossier ; 1°) à l'annulation du jugement en date du 12 avril 1994 par lequel le tribunal administratif de
Vu le code civil, notamment ses articles 510 à 512 ; Châlons-sur-Marne a rejeté sa demande dirigée contre l'arrêté du 29 novembre 1993 par lequel le
Vu la loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 modifiée portant dispositions statutaires relatives à la fonction préfet de l'Aube lui a retiré le certificat de résidence qui lui avait été délivré le 5 janvier 1993 ;
publique hospitalière ; 2°) à l'annulation pour excès de pouvoir de cet arrêté ;
Vu le décret n° 88-386 du 19 avril 1988 relatif aux conditions d'aptitude physique et aux congés de Vu les autres pièces du dossier ;
maladie des agents de la fonction publique hospitalière ; Vu la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales
Vu le code de justice administrative ; (…) ;
Considérant que l'ASSISTANCE PUBLIQUE-HOPITAUX DE MARSEILLE (AP-HM) se pourvoit contre les Vu le code des tribunaux administratifs et des cours administratives d'appel ;
articles 1er, 3 et 4 de l'arrêt du 9 mai 2000 par lesquels la cour administrative d'appel de Marseille Vu l'ordonnance n° 45-1708 du 31 juillet 1945, le décret n° 53-934 du 30 septembre 1953 et la loi
a, d'une part, annulé la décision implicite de rejet résultant du silence gardé par cet établissement n° 87-1127 du 31 décembre 1987 ; (…)
sur la demande formée le 30 août 1994 par Mme X..., que l'AP-HM avait recrutée comme Considérant que, par l'arrêté attaqué, en date du 29 novembre 1993, le préfet de l'Aube a retiré
infirmière stagiaire par une décision du 9 novembre 1992, d'être placée en congé de longue le certificat de résidence qu'il avait accordé à M. Khellil par un arrêté du 5 janvier 1993 ; que M.
maladie, du 31 août 1993 au 30 août 1994, puis en congé de longue durée, du 31 août 1994 au 28 Khellil soutient que ce dernier arrêté ayant créé des droits à son profit ne pouvait être retiré
février 1995, d'autre part, condamné l'AP-HM à supporter les frais d'expertise ; après l'expiration du délai du recours contentieux ;
Sur la recevabilité de la requête présentée par Mme X... devant la cour administrative d'appel de Mais considérant que, par un arrêt du 6 février 1992 devenu définitif, M. Khellil, a été condamné
Marseille : (…) par la cour d'appel de Reims à une interdiction définitive du territoire ; que, dans ces conditions,
Sur la légalité de la décision implicite de l'AP-HM : l'arrêté du 5 janvier 1993 lui accordant un titre de séjour n'a pu créer aucun droit à son profit et
Considérant que, si un acte administratif obtenu par fraude ne crée pas de droits et, par suite, pouvait être rapporté à tout moment ;
peut être retiré ou abrogé par l'autorité compétente pour le prendre, alors même que le délai de Considérant qu'ainsi qu'il vient d'être dit, une décision judiciaire définitive faisait obstacle à ce que
retrait de droit commun serait expiré, il incombe à l'ensemble des autorités administratives de M. Khellil, fût autorisé à résider en France ; que, par suite, le préfet était tenu de rapporter le titre
tirer, le cas échéant, toutes les conséquences légales de cet acte aussi longtemps qu'il n'y a pas qu'il lui avait délivré à tort ; que le requérant ne saurait donc se prévaloir utilement, à l'encontre
été mis fin ; qu'il suit de là qu'en jugeant que l'AP-HM ne pouvait utilement se prévaloir d'une de la décision attaquée, ni de son prétendu défaut de motivation, ni des stipulations de l'article 8
éventuelle fraude entachant la nomination de Mme X... pour refuser à l'intéressée le bénéfice des de la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales
congés de longue maladie puis de longue durée prévus par les articles 18 et 19 du décret susvisé relatives au droit au respect de la vie familiale ;
du 19 avril 1988, la cour administrative d'appel de Marseille, dont l'arrêt est suffisamment motivé, Considérant qu'il résulte de ce qui précède que M. Khellil n'est pas fondé à soutenir que c'est à
n'a pas commis d'erreur de droit ; tort que, par le jugement attaqué, le tribunal administratif de Châlons-surMarne a rejeté sa
Considérant qu'il résulte de ce qui précède que la requête de l'ASSISTANCE PUBLIQUE-HOPITAUX demande d'annulation de l'arrêté du 29 novembre 1993 par lequel le préfet de l'Aube a retiré le
DE MARSEILLE ne peut qu'être rejetée ; certificat de résidence qu'il lui avait précédemment accordé ;
Sur les conclusions tendant à l'application des dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice DECIDE :
administrative : Article 1er : La requête de M. Khellil est rejetée. (…)
Considérant qu'il y a lieu, dans les circonstances de l'espèce, de condamner l'ASSISTANCE
PUBLIQUE-HOPITAUX DE MARSEILLE à payer à Mme X... une somme de 2 700 euros (17 710,84 F)
au titre des frais exposés par celle-ci et non compris dans les dépens ;
DECIDE :
Article 1er : La requête de l'ASSISTANCE PUBLIQUE - HOPITAUX DE MARSEILLE est rejetée. (…)
CE, 30 juin 1950, Quéralt CE, 6 décembre 1907, Compagnie des chemins de fer de l’Est et autres

REQUETE du sieur Quéralt, tendant à l'annulation pour excès de pouvoir : 1) d'une décision du Vu la requête sommaire, la requête sommaire rectificative et le mémoire ampliatif présentés pour
ministre du travail en date du 30 août 1948, refusant de reconsidérer une décision de l'inspecteur la Compagnie des chemins de fer de l'Est, dont le siège est à Paris, rue d'Alsace, n° 23, lesdites
du travail du Gard en date du 22 mars 1948 refusant d'autoriser le licenciement de deux délégués requêtes et ledit mémoire enregistrés au secrétariat du contentieux du Conseil d'Etat, les 1er mai
du personnel de son entreprise ; 2) de ladite décision du 22 mars 1948 ; (…) et 30 septembre 1901 et 4 octobre 1902, et tendant à ce qu'il plaise au Conseil annuler pour excès
En ce qui concerne la décision de l'inspecteur du travail du 22 mars 1948 : (…) de pouvoir, un décret, en date du 1er mars 1901, publié au Journal officiel du 4 mars, et publié à
Cons. que l'inspecteur du travail s'est ainsi borné à user du pouvoir d'appréciation qu'il tient de la nouveau avec rectifications au Journal officiel du 23 août, portant modification de l'ordonnance du
loi ; que l'inexactitude matérielle du motif qu'il a donné de son refus ne ressort pas des pièces du 15 novembre 1846 relative à la police des chemins de fer ; Vu les lois du 11 juin 1842 article 9 et
dossier et que l'opportunité de sa décision ne peut être discutée devant le Conseil d'Etat statuant du 15 juillet 1845 article 21 ; et l'ordonnance du 25 novembre 1846 ; Vu la loi du 24 mai 1872,
au contentieux. article 9 ; (…)
En ce qui concerne la décision du ministre du Travail du 30 août 1948 : Sur le moyen tiré de ce que, la promulgation de l'ordonnance du 15 novembre 1846 ayant épuisé
Cons. que, saisi par le sieur Quéralt le 15 mai 1948 d'un recours hiérarchique contre la décision la délégation donnée au chef de l'Etat par les lois du 11 juin 1842 [art. 9] et du 15 juillet 1845 [art.
précitée de l'inspecteur du travail, recours auquel étaient annexés des documents de nature à 21] le décret du 1er mars 1901 n'aurait pu, en l'absence d'une délégation nouvelle du législateur,
justifier d'après le requérant les licenciements envisagés, le ministre du Travail s'est borné à faire modifier les dispositions de ladite ordonnance : Considérant que, lorsque le chef de l'Etat est
connaître, par lettre du 30 août 1948, qu'il ne lui était « pas possible de reconsidérer la décision chargé par le législateur d'assurer l'exécution d'une loi par un règlement d'administration
prise à cet égard par l'inspecteur du travail le 22 mars 1948, les tribunaux étant seuls compétents publique, ce mandat n'est pas en principe épuisé par le premier règlement fait en exécution de
pour statuer en dernier ressort en la matière »; cette loi ; qu'en effet, à moins d'exception résultant de l'objet même de la délégation ou d'une
Cons. que la loi du 16 avril 1946 a eu pour objet d'instituer une protection particulière en faveur disposition expresse de la loi, cette délégation comporte nécessairement le droit pour le
des délégués du personnel, qui, en raison de leurs fonctions mêmes, pourraient être exposés à des Gouvernement d'apporter au règlement primitif les modifications que l'expérience ou des
mesures arbitraires de la part de l'employeur ; que la circonstance que les juridictions de droit circonstances nouvelles ont révélé comme nécessaires pour assurer l'exécution de la loi ;
commun peuvent être saisies par les intéressés de la question de savoir si les griefs allégués sont Sur le moyen tiré de ce que les dispositions de l'ordonnance du 15 novembre 1846 ayant servi de
ou non de nature à motiver la rupture du contrat de travail ne fait pas obstacle à l'exercice, par base au contrat intervenu entre l'Etat et les Compagnies, ne pouvaient pas être modifiées par
l'autorité administrative, du pouvoir distinct qui lui est donné d'autoriser ou non, dans l'intérêt l'Etat sans entente préalable avec ces dernières : Considérant que les pouvoirs de réglementation
général, le licenciement de délégués du personnel ; exercés par l'Etat en matière de chemins de fer, bien que rappelés expressément par l'article 33
Cons. que la décision prise à cet égard par l'inspecteur du travail reste soumise, à défaut de du cahier des charges, dérivent, ainsi qu'il a été dit ci-dessus, des lois des 11 juin 1842 et 15 juillet
dispositions contraires de la loi et conformément aux principes généraux du droit public, au 1845 et non pas du contrat de concession lequel ne saurait faire obstacle à leur exercice ; qu'ainsi,
contrôle hiérarchique ; que l'exercice, par le ministre, d'un tel contrôle, qui peut porter même sur en édictant le décret du 1er mars 1901, le Gouvernement a usé d'un droit qui lui appartenait ;
l'opportunité du licenciement, dès lors que la décision de l'inspecteur du travail n'a pas créé de Considérant d'ailleurs que si les Compagnies requérantes se croient fondées à soutenir que les
droits au profit des délégués intéressés du personnel, est seul de nature à donner à tous les mesures prescrites par le décret attaqué introduisent dans les charges de l'exploitation des
intérêts en présence les garanties indispensables, le Conseil d'Etat sur recours pour excès de éléments qui n'ont pu entrer dans les prévisions des parties contractantes, et qu'il est porté
pouvoir ne pouvant exercer en la matière, ainsi qu'il a été dit ci-dessus, qu'un contrôle de atteinte aux conventions intervenues entre les parties, il leur appartient de porter telles
légalité; réclamations que de droit devant le conseil de préfecture, compétent pour statuer sur les litiges
Cons. qu'il suit de là qu'en refusant d'user de son pouvoir hiérarchique et d'examiner au fond la en matière de concessions de travaux publics par application de la loi du 28 pluviôse an VIII ;
réclamation du sieur Quéralt, au vu de l'ensemble des documents produits, le ministre du Travail a Sur la légalité des articles 2, 6, 7, 12, 15, 24, 43, 65 et 68 du décret du 1er mars 1901 : Considérant
méconnu sa compétence et a privé l'employeur d'une garantie légale ; que, par suite, sa décision que les Compagnies requérantes soutiennent que les pouvoirs réglementaires de l'Administration
en date du 30 août 1948 est entachée d'excès de pouvoir ;... (La décision attaquée est annulée ; le ne pouvaient s'exercer que dans l'intérêt de la sécurité et qu'ainsi il ne lui appartenait ni de
surplus des conclusions est rejeté). réglementer dans l'intérêt de l'hygiène ou de la commodité des voyageurs ni de régler les
conditions du travail des agents, ni de se substituer à elles pour déterminer les installations
nécessaires, le nombre des trains et la marche générale du service ; (…)
DECIDE :
Article 1er : Les requêtes susvisées des compagnies de chemins de fer du nord, d'Orléans, du midi,
de l'Est, de l'Ouest sont rejetées. (…)
CE Sect., 27 janvier 1961, Sieur Vannier CE, 15 avril 1988, Société civile Le Tahiti

Requête du sieur Vannier, tendant à l'annulation pour excès de pouvoir d'un arrêté Vu la requête enregistrée le 10 décembre 1985 au secrétariat du Contentieux du Conseil d'Etat,
interministériel en date du 26 avril 1956, allouant une somme de 20.000 francs aux propriétaires présentée par la Société Civile LE TAHITI, dont le siège social est 1, avenue de la Gargousserie à
de postes récepteurs de télévision 441 lignes en raison de la cessation des émissions sur cette Monts (37260), représentée par son gérant en exercice et tendant à ce que le Conseil d'Etat :
définition ; °1) annule le jugement du 18 octobre 1985 par lequel le tribunal administratif de Nice a rejeté sa
Vu l'ordonnance du 31 juillet 1945 et le décret du 30 septembre 1953 ; (…) demande tendant à l'annulation de la décision du commissaire de la République du département
Sur la légalité de l'arrêté déféré au Conseil d'Etat : des Alpes-Maritimes en date du 30 juillet 1984 lui refusant d'abroger le plan d'occupation des sols
Sans qu'il soit besoin de statuer sur la fin de non-recevoir opposée par le secrétaire d'Etat à la de Saint-Laurent-du-Var en tant qu'il classe les terrains lui appartenant en zone N.A. ;
Présidence du Conseil chargé de l'Information : °2) annule pour excès de pouvoir cette décision ;
Cons. que l'arrêté attaqué, pris le 26 avril 1956 par le ministre des Affaires économiques et Vu les autres pièces du dossier ;
financières, le secrétaire d'Etat à la Présidence du Conseil chargé de l'Information et le secrétaire Vu le code de l'urbanisme ;
d'Etat au Budget, a alloué aux propriétaires d'un appareil récepteur de télévision 441 lignes Vu le code des tribunaux administratifs ;
déclaré avant le 3 janvier 1956, une somme de 20.000 francs en raison de la cessation des Vu la loi du 7 janvier 1983 ;
émissions sur la définition susmentionnée ; Vu le décret du 28 novembre 1983 ;
Cons., d'une part, qu'il résulte de l'instruction que les installations de l'émetteur 441 lignes de la Vu l'ordonnance du 31 juillet 1945 et le décret du 30 septembre 1953 ;
Tour Eiffel ont été mises hors d'usage par un incendie survenu le 3 janvier 1956 ; qu'eu égard au Vu la loi du 30 décembre 1977 ; (…)
délai qui eût été nécessaire pour la réparation desdites installations, la circonstance que les Considérant que si l'article 3 du décret du 28 novembre 1983 dispose que : "l'autorité est tenue de
émissions ont été interrompues en fait depuis le 3 janvier 1956 jusqu'au 26 avril 1956 ne saurait, faire droit à toute demande tendant à l'abrogation d'un règlement illégal, soit que le règlement ait
en tout état de cause, être regardée comme constitutive d'une faute de nature à engager la été illégal dès la date de sa signature, soit que l'illégalité résulte des circonstances de droit ou de
responsabilité de l'Etat ; fait postérieures à cette date", ces dispositions n'ont pas pour objet et ne sauraient avoir pour
Cons., d'autre part, que les usagers d'un service public administratif n'ont aucun droit au effet de faire échec aux dispositions de l'article L. 123-4-1 du code de l'urbanisme, issues de la loi
maintien de ce service ; qu'il appartient à l'administration de prendre la décision de mettre fin du 7 janvier 1983, aux termes desquelles : "un plan d'occupation des sols ne peut être abrogé ..." ;
au fonctionnement d'un tel service lorsqu'elle l'estime nécessaire, même si un acte Considérant que le plan d'occupation des sols de Saint-Laurent-du-Var, approuvé par arrêté
réglementaire antérieur a prévu que ce fonctionnement serait assuré, pendant une durée préfectoral du 29 mai 1979 est devenu définitif faute de recours dans le délai du recours
déterminée, à la condition, toutefois, que la disposition réglementaire relative à cette durée soit contentieux ; qu'eu égard à son caractère réglementaire et à son application effective, il ne
abrogée par une mesure de même nature émanant de l'autorité administrative compétente ; pouvait légalement faire l'objet d'un retrait ; qu'en application de la disposition législative
que, dans ces conditions, bien que l'article 2 d'un arrêté du secrétaire d'Etat à la Présidence du susmentionnée, il ne pouvait davantage faire l'objet d'une abrogation totale ou partielle ; qu'il
Conseil, en date du 21 novembre 1948, ait prescrit le maintien en exploitation jusqu'au 1er appartenait seulement à la société requérante, si elle s'y croyait fondée, d'invoquer l'illégalité de
janvier 1958 de l'émetteur à moyenne définition desservant la région parisienne, le ministre des certaines dispositions de ce plan à l'appui de recours dirigés contre les décisions individuelles
Affaires économiques et financières, le secrétaire d'Etat chargé de l'Information et le secrétaire d'application qui en seraient faites ;
d'Etat au Budget ont légalement décidé le 26 avril 1956, par l'arrêté attaqué, la cessation des Considérant qu'il résulte de ce qui précède que le Commissaire de la République des Alpes-
émissions du poste susmentionné, avant l'arrivée du terme fixé par l'arrêté antérieur précité ; Maritimes, était tenu de rejeter la demande d'abrogation partielle du plan d'occupation des sols
que, par suite, en édictant cette mesure, ils n'ont pas commis une faute de nature à engager la de Saint-Laurent-du-Var présentée le 4 juin 1984 par la Société Civile LE TAHITI ; qu'il suit de là que
responsabilité de l'Etat ; (…) les autres moyens critiquant la légalité de la décision attaquée sont inopérants ;
(Intervention du groupement de défense des téléspectateurs 441 lignes admise ; rejet de la Considérant qu'il résulte de tout ce qui précède que la Soiété Civile LE TAHITI n'est pas fondée à
requête du sieur Vannier). demander l'annulation du jugement par lequel le tribunal administratif de Nice a rejeté sa
demande ;
DECIDE :
Article 1er : La demande de la Société Civile LE TAHITI est rejetée.
Article 2 : La présente décision sera notifiée à la Société Civile LE TAHITI, à la commune de Saint-
Laurent-du-Var et au ministre de l'équipement, du logement, de l'aménagement du territoire et
des transports.
CE Ass., 3 février 1989, Cie Alitalia CE Sect., 10 janvier 1930, Despujol

Vu la requête, enregistrée le 11 décembre 1985 au secrétariat du Contentieux du Conseil d'Etat, Vu les requêtes présentées pour le sieur Despujol, demeurant à Bordeaux..., tendant à l'annulation
présentée par la COMPAGNIE ALITALIA, société par action de droit italien ayant son siège à Rome pour excès de pouvoir :
(Italie) Palazzo Alitalia, et tendant à l'annulation pour excès de pouvoir de la décision implicite de 1° d'un arrêté du maire de Chaumont-sur-Loire, en date du 21 mai 1926, fixant des emplacements
rejet du Premier ministre, résultant du silence gardé sur sa demande en date du 2 août 1985 déterminés pour le stationnement des voitures automobiles de tourisme et établissant une taxe
tendant au retrait ou à l'abrogation de l'article 1er du décret n° 67-604 du 27 juillet 1967 codifié de stationnement, ensemble un arrêté, en date du même jour, par lequel le préfet du Loir-et-Cher
sous l'article 230 de l'annexe II du code général des impôts et du décret n° 79-1163 du 29 a autorisé l'exécution immédiate de l'arrêté municipal susvisé ;
décembre 1979, et plus particulièrement de ses articles 25 et 26 codifiés sous les articles 236 et 2° d'une décision implicite de rejet résultant du silence gardé par le préfet du Loir-et-Cher sur la
238 de l'annexe II au code général des impôts ; demande du sieur Despujol tendant à l'annulation d'une délibération, en date du 15 mai 1926, par
Vu les autres pièces du dossier ; laquelle le conseil municipal de Chaumont-sur-Loire établit une taxe de stationnement sur les
Vu la sixième directive du conseil des communautés européennes du 17 mai 1977 ; voitures automobiles de tourisme et autorise le maire à déterminer des lieux pour le
Vu le code général des impôts et notamment les articles 230, 236 et 238 de son annexe II ; stationnement de ces voitures ; ensemble ladite délibération ;
Vu l'ordonnance n° 45-1708 du 31 juillet 1945, le décret n° 53-935 du 30 septembre 1953 et la loi Vu les lois des 7-14 oct. 1790 et 24 mai 1872 (art. 9) ; 5 avr. 1884, 13 avr. 1900 (art. 24) ;
n° 87-1127 du 31 décembre 1987 ; En ce qui concerne la requête n° 97.263 :
Vu la loi n° 77-1468 du 30 décembre 1977 ; (…) Cons. qu'il appartient à tout intéressé, dans le cas où les circonstances qui ont pu motiver
Considérant que l'autorité compétente, saisie d'une demande tendant à l'abrogation d'un légalement un règlement municipal ont disparu, de saisir à toute époque le maire d'une
règlement illégal, est tenu d'y déférer, soit que ce règlement ait été illégal dès la date de sa demande tendant à la modification ou à la suppression de ce règlement et de se pourvoir, le cas
signature, soit que l'illégalité résulte de circonstances de droit ou de fait postérieures à cette échéant, devant le Conseil d'État contre le refus ou le silence du maire ; mais que, s'il entend
date ; qu'en se fondant sur les dispositions de l'article 3 du décret du 28 novembre 1983 former devant ledit Conseil un recours direct tendant à l'annulation pour excès de pouvoir du
concernant les relations entre l'administration et les usagers, qui s'inspirent de ce principe, la règlement lui-même, il doit présenter ce recours dans le délai de deux mois à partir de la
COMPAGNIE ALITALIA a demandé le 2 août 1985 au Premier ministre d'abroger l'article 1er du publication soit de l'arrêt attaqué, soit de la loi qui serait venue ultérieurement créer une situation
décret n° 67-604 du 27 juillet 1967, codifié à l'article 230 de l'annexe II au code général des juridique nouvelle ;
impôts, et les articles 25 et 26 du décret n° 79-1163 du 29 décembre 1979, codifiés aux articles Cons. que les conclusions du sieur Despujol qui, bien que n'étant pas habitant de la commune, a
236 et 238 de l'annexe II au code général des impôts au motif que leurs dispositions, pour le qualité pour contester la légalité de l'arrêté du maire à raison du procès-verbal dressé contre lui
premier, ne seraient plus, en tout ou partie, compatibles avec les objectifs définis par la sixième pour infraction audit arrêté, tendent à l'annulation pour excès de pouvoir de cet acte
directive du conseil des communautés européennes et, pour les seconds, seraient contraires à ces réglementaire ; que ce recours rentre dès lors dans la dernière catégorie des réclamations
objectifs ; que le Premier ministre n'ayant pas répondu à cette demande dans le délai de quatre susmentionnées et est soumis par suite aux conditions de délai y relatives ; (…)
mois, il en est résulté une décision implicite de rejet, que la COMPAGNIE ALITALIA a contesté pour (Rejet).
excès de pouvoir dans le délai du recours contentieux ; (…)
Considérant qu'il résulte de tout ce qui précède que le Premier ministre a illégalement refusé dans
les limites ci-dessus précisées de déférer à la demande de la COMPAGNIE ALITALIA tendant à
l'abrogation de l'article 1er du décret du 27 juillet 1967 et des articles 25 et 26 du décret du 29
décembre 1979 ;
DECIDE :
Article 1er : La décision implicite de rejet résultant du silence gardé par le Premier ministre sur la
demande présentée par la COMPAGNIE ALITALIA est annulée en tant que cette décision refuse
l'abrogation : - de l'article 1er du décret du 27 juillet 1967 en ce qu'il exclut tout droit à déduction
de la taxe sur la valeur ajoutée ayant grevé les biens et services qui ont fait l'objet d'une
affectation seulement partielle à l'exploitation ; - de l'article 25 du décret du 29 décembre 1979,
en ce qu'il exclut le droit à déduction de la taxe ayant grevé tous les biens et les services utilisés
par des tiers ; - de l'article 26 du même décret en ce qu'il applique aux services des conditions plus
restrictives de droit à déduction prévues antérieurement pour les biens. (…)
CE, 27 juillet 2005, Mercier CE, 30 novembre 1990, Association « Les Verts »

Vu la requête, enregistrée le 27 juillet 2004 au secrétariat du contentieux du Conseil d'Etat, Vu la requête, enregistrée au secrétariat du contentieux du Conseil d'Etat le 13 décembre 1988,
présentée pour M. Gilles X, demeurant ... ; M. X demande au Conseil d'Etat : présentée par le parti "les Verts", représenté par MM. Antoine Waechter et Etienne Tête, ayant
1°) d'annuler l'arrêt du 3 juin 2004 par lequel la cour administrative d'appel de Nancy a annulé, à la élu domicile au siège dudit parti, ... ; le parti "les Verts" demande que le Conseil d'Etat annule pour
demande de la commune de Luxeuil-les-Bains, le jugement du 12 décembre 2002 par lequel le excès de pouvoir la décision implicite par laquelle le premier ministre a rejeté sa demande tendant
tribunal administratif de Besançon a annulé l'arrêté du 30 juillet 2001 du maire de Luxeuil-les- à l'annulation de l'actuel découpage des cantons et à ce que lui soit substitué un découpage
Bains abrogeant l'arrêté du 9 mars 1992 portant attribution de primes à M. X, technicien territorial conforme au principe d'égalité ;
chef ; Vu les autres pièces du dossier ;
2°) statuant au fond, de rejeter les conclusions présentées devant la cour administrative d'appel Vu l'ordonnance n° 45-2604 du 2 novembre 1945 ;
de Nancy par la commune de Luxeuil-les-Bains ; Vu l'ordonnance n° 45-1708 du 31 juillet 1945, le décret n° 53-934 du 30 septembre 1953 et la loi
Vu les autres pièces du dossier ; n° 87-1127 du 31 décembre 1987 ; (…)
Vu la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires ; Considérant qu'il appartient à tout intéressé de demander à l'autorité compétente de procéder à
Vu la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction l'abrogation d'une décision illégale non réglementaire qui n'a pas créé de droits, si cette décision
publique territoriale ; est devenue illégale à la suite de changements dans les circonstances de droit ou de fait
Vu le décret n° 91-875 du 6 septembre 1991 pris pour l'application du premier alinéa de l'article 88 postérieurs à son édiction ;
de la loi du 26 janvier 1984 ; Considérant que si, à l'appui de sa requête dirigée contre la décision implicite du Premier ministre
Vu le code de justice administrative ; (…) rejetant sa demande tendant à ce qu'il abroge, par voie de décrets en Conseil d'Etat pris en
Considérant qu'il ressort des pièces du dossier soumis aux juges du fond, que, par délibération du application de l'article 3 de l'ordonnance susvisée du 2 novembre 1945, les actes dont résulte le
20 février 1992, le conseil municipal de Luxeuil-les-Bains a institué un régime de primes découpage actuel des cantons, le parti "les Verts" allègue que ce découpage ne serait pas
comportant notamment, pour les techniciens en chef, une prime de service et de rendement au conforme au principe d'égalité devant le suffrage, il se borne à une allégation générale sans
taux moyen de 5 %, susceptible d'être modulée dans la limite du double (de ce taux), ainsi qu'une préciser en quoi la délimitation de tel ou tel canton serait devenue illégale ; qu'ainsi le requérant
indemnité de travaux au profit des agents participant à la réalisation des travaux neufs effectués ne met pas le juge administratif à même d'apprécier le mérite de sa requête, qui ne peut dès lors
par la commune ou pour son compte, au taux de 26 %, susceptible d'être modulé par un qu'être rejetée ;
coefficient compris entre 0,9 et 1,10 ; que, par arrêté du 9 mars 1992, le maire de Luxeuil-les-Bains Article 1er : La requête du parti "les Verts" est rejetée. (…)
a fixé à 5 % et 26 % les taux respectifs de ces deux primes attribuées à M. X ; que le 30 juillet 2001,
le maire a abrogé cet arrêté et décidé que M. X ne percevrait plus aucune de ces primes ; que M. X
se pourvoit en cassation contre l'arrêt du 3 juin 2004 par lequel la cour administrative d'appel de CE, 30 juin 2006, Société Neuf Télécom SA
Nancy, infirmant le jugement du tribunal administratif de Besançon en date du 12 décembre 2002,
a rejeté le recours pour excès de pouvoir qu'il avait formé contre l'arrêté du 30 juillet 2001 ; Vu la requête sommaire et le mémoire complémentaire, enregistrés les 27 janvier et 9 mars 2006
Considérant qu'il ressort du dossier soumis à la cour que M. X alléguait, sans aucune justification, au secrétariat du contentieux du Conseil d'Etat, présentés pour la SOCIETE NEUF TELECOM, dont le
que la suppression de ses primes était en réalité motivée par son mandat syndical ; que la cour a siège est 40•42 quai du Point du Jour, à Boulogne-Billancourt Cedex (92659) ; la SOCIETE NEUF
suffisamment motivé son arrêt en jugeant que le détournement de pouvoir allégué n'était pas TELECOM demande au Conseil d'Etat :
établi ; 1°) d'annuler la décision du 24 novembre 2005 par laquelle le président de l'Autorité de régulation
Considérant que le caractère créateur de droits de l'attribution d'un avantage financier tel des communications électroniques et des postes (ARCEP) a rejeté sa demande tendant à
qu'une prime ne fait pas obstacle à ce que cette décision soit abrogée pour l'avenir si l'intéressé l'abrogation des décisions n° 03•742 du 24 juin 2003 et n° 03•1294 du 9 décembre 2003
ne remplit plus les conditions auxquelles cet avantage est subordonné ou si l'administration attribuant à la société Altitude Télécom l'autorisation d'utiliser des fréquences dans la bande 3,5
modifie l'appréciation qui avait justifié son attribution ; qu'il n'a jamais été contesté devant les GHz ou, à titre subsidiaire, d'annuler la décision du même jour par laquelle cette autorité s'est
juges du fond que M. X ne participait pas, à la date de la décision litigieuse, à la réalisation des abstenue de s'opposer à l'utilisation par des sociétés tierces de l'autorisation octroyée à la société
travaux effectués par la ville ou pour son compte ; qu'ainsi, la cour n'a pas commis d'erreur de Altitude Télécom ;
droit en jugeant que M. X n'avait pas droit au maintien de l'indemnité de travaux ; (…) 2°) d'enjoindre à l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes
Considérant qu'il résulte de tout ce qui précède que M. X n'est pas fondé à demander l'annulation d'abroger les autorisations délivrées à la société Altitude Télécom dans un délai de quinze jours à
de l'arrêt attaqué ; (…) compter de la notification de la décision à intervenir ou, à titre subsidiaire, d'enjoindre à l'Autorité
Décide : de s'opposer à l'utilisation de ces autorisations par toute autre société que la société IFW ;
Article 1er : La requête de M. X est rejetée. (…) Vu la note en délibéré, enregistrée le 19 juin 2006, présentée pour la SOCIETE NEUF TELECOM ;
Vu les autres pièces du dossier ;
Vu le code des postes et télécommunications ;
Vu le code des postes et des communications électroniques, notamment ses articles L. 32•1, L. obligations résultant d'accords internationaux ayant trait à l'utilisation des fréquences ;/ 6º Les
36•7, L. 36•11 et L. 42•1 à L. 42•3 ; engagements pris par le titulaire dans le cadre de l'appel à candidatures prévu à l'article L. 42-2./
Vu le code de justice administrative ; (…) Les délais d'octroi des autorisations et de notification des conditions de leur renouvellement, ainsi
Considérant que, par décisions du 24 juin 2003 et du 9 décembre 2003, l'Autorité de régulation que les obligations qui s'imposent aux titulaires d'autorisation pour permettre le contrôle par
des communications électroniques et des postes (ARCEP) a autorisé la société Altitude Télécom, l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes des conditions
devenue la société IFW, à utiliser des fréquences dans la bande 3,4•3,6 Ghz, réservée à la boucle d'utilisation des fréquences sont fixés par décret. » ; qu'aux termes de l'article L. 42•2 du même
locale radio, d'une part, en Basse-Normandie et en Haute-Normandie, d'autre part, sur l'ensemble code : « Lorsque la bonne utilisation des fréquences l'exige, l'Autorité de régulation des
du territoire métropolitain ; que, par arrêté du 28 juillet 2005, pris sur le fondement de l'article L. communications électroniques et des postes peut, après consultation publique, limiter, dans une
42•2 du code des postes et des communications électroniques, le ministre délégué à l'industrie a mesure permettant d'assurer des conditions de concurrence effective, le nombre d'autorisations
décidé, compte tenu de la rareté alors constatée des fréquences disponibles dans la bande de de les utiliser./ Le ministre chargé des communications électroniques fixe, sur proposition de
fréquences 3,4•3,6 Ghz, de soumettre la délivrance des autorisations d'utilisation de ces l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, les conditions
fréquences à des appels à candidatures et de limiter provisoirement le nombre des autorisations d'attribution et de modification des autorisations d'utilisation correspondant à ces fréquences
ainsi délivrées à deux par région en métropole ; qu'en application de cet arrêté, l'ARCEP a lancé ainsi que la durée de la procédure d'attribution, qui ne peut excéder un délai fixé par décret./ La
des appels à candidatures dans chacune des régions ; que, le 9 novembre 2005, la SOCIETE NEUF sélection des titulaires de ces autorisations se fait par appel à candidatures sur des critères portant
TELECOM a demandé à l'ARCEP de retirer à la société IFW les deux autorisations qu'elle détenait sur les conditions d'utilisation mentionnées à l'article L. 42•1 ou sur la contribution à la réalisation
en faisant valoir notamment, d'une part, que l'ARCEP était tenue d'abroger ces autorisations des objectifs mentionnés à l'article L. 32•1./ L'Autorité de régulation des communications
compte tenu du changement de circonstances entraîné par la rareté constatée des fréquences, électroniques et des postes conduit la procédure de sélection et assigne les fréquences
d'autre part, que la société IFW avait irrégulièrement transféré ses autorisations à la société Free, correspondantes./ » ; qu'enfin, en vertu de l'article L. 36•11 du même code, l'ARCEP peut
filiale, comme elle, du groupe Iliad ; que le président de l'ARCEP a rejeté cette demande par sanctionner les manquements qu'elle constate, de la part des exploitants de réseaux ou des
décision en date du 24 novembre 2005 ; que la SOCIETE NEUF TELECOM demande, à titre fournisseurs de services de télécommunications électroniques, aux dispositions législatives et
principal, l'annulation de cette décision en tant qu'elle refuse d'abroger les autorisations détenues réglementaires afférentes à leur activité ou aux décisions prises pour en assurer la mise en œuvre,
par la société IFW et, à titre subsidiaire, l'annulation de cette décision en tant qu'elle ne et notamment prononcer la suspension ou le retrait des décisions d'attribution de fréquences
s'opposerait pas au transfert de ces autorisations à la société Free ; que France Télécom intervient prises en application de l'article L. 42•1 ;
à l'appui de cette requête ; (…) Considérant que la société requérante soutient, tout d'abord, que l'ARCEP était tenue d'abroger
Sur la légalité interne : les autorisations délivrées à la société Altitude Télécom dès lors qu'elles seraient devenues
Considérant qu'aux termes de l'article L. 42•1 du code des postes et des communications illégales à la suite du changement des circonstances tenant notamment à ce que les fréquences
électroniques : « I. - L'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes dans la bande 3,4•3,6 GHz étaient devenues rares et à ce que, en conséquence, les autorisations
attribue les autorisations d'utilisation des fréquences radioélectriques dans des conditions d'utilisation des fréquences dans cette bande étaient désormais attribuées sur appel à
objectives, transparentes et non discriminatoires tenant compte des besoins d'aménagement du candidatures ;
territoire. Ces autorisations ne peuvent être refusées par l'Autorité de régulation des Considérant que l'autorité administrative n'est tenue d'abroger une décision administrative non
communications électroniques et des postes que pour l'un des motifs suivants :/ 1º La sauvegarde réglementaire devenue illégale à la suite d'un changement de circonstances de droit ou de fait
de l'ordre public, les besoins de la défense nationale ou de la sécurité publique ;/ 2º La bonne que lorsque la décision en question n'a pas créé de droits au profit de son titulaire et n'est pas
utilisation des fréquences ;/ 3º L'incapacité technique ou financière du demandeur à faire face devenue définitive ; qu'il résulte des dispositions des articles L. 36•7, L. 36•11 et L. 42•1 du code
durablement aux obligations résultant des conditions d'exercice de son activité ;/ 4º La des postes et des communications électroniques que, compte tenu notamment des sujétions
condamnation du demandeur à l'une des sanctions mentionnées aux articles L. 36•11, L. 39, L. qu'elles imposent et des conditions limitatives dans lesquelles elles peuvent être retirées, les
39•1 et L. 39•4. / II. - L'autorisation précise les conditions d'utilisation de la fréquence ou de la autorisations d'utilisation des fréquences délivrées par l'ARCEP, même si elles ont notamment
bande de fréquences qui portent sur : 1º La nature et les caractéristiques techniques des pour effet de permettre l'utilisation du domaine public hertzien, créent des droits au profit de
équipements, réseaux et services qui peuvent utiliser la fréquence ou la bande de fréquences ainsi leurs titulaires ; qu'il est constant que les autorisations attribuées à la société Altitude Télécom
que leurs conditions de permanence, de qualité et de disponibilité et, le cas échéant, leur étaient devenues définitives à la date à laquelle l'ARCEP a statué sur la demande de la SOCIETE
calendrier de déploiement et leur zone de couverture ;/ 2º La durée de l'autorisation, qui ne peut NEUF TELECOM ; qu'ainsi, à supposer même que des changements soient intervenus dans les
être supérieure à vingt ans, ainsi que le délai minimal dans lequel sont notifiés au titulaire les circonstances de droit ou de fait postérieurement à la délivrance de ces autorisations, l'ARCEP
conditions de renouvellement de l'autorisation et les motifs d'un refus de renouvellement ; ce n'était pas tenue de les abroger ;
délai doit être proportionné à la durée de l'autorisation et prendre en compte le niveau Considérant que la société requérante soutient, ensuite, que l'ARCEP devait, à tout le moins,
d'investissement requis pour l'exploitation efficace de la fréquence ou de la bande de fréquences abroger les autorisations en question en raison de l'intérêt qui s'attache à la bonne gestion du
attribuée ;/ 3º Les redevances dues par le titulaire de l'autorisation, lorsque celles-ci n'ont pas été domaine public hertzien et à l'existence d'une concurrence effective et loyale ;
fixées par décret ;/ 4º Les conditions techniques nécessaires pour éviter les brouillages Considérant que l'autorité administrative ne peut abroger une décision non réglementaire
préjudiciables et pour limiter l'exposition du public aux champs électromagnétiques ;/ 5º Les créatrice de droits, en l'absence de demande en ce sens du titulaire des droits, que dans les cas
prévus par les lois et règlements en vigueur ; que, si les dispositions de l'article L. 42•1 du code Vu le code de justice administrative ; (…)
des postes et des communications électroniques permettent à l'ARCEP de subordonner les Considérant que l'article L. 4111-1 du code de la santé publique subordonne l'exercice de la
autorisations d'utilisation des fréquences qu'elle délivre à des conditions destinées, notamment, à profession de chirurgien-dentiste à trois séries de conditions, relatives respectivement à la
assurer une bonne utilisation des fréquences, et si elles lui permettent, en particulier, de prévoir détention d'un diplôme ou d'un certificat, à la nationalité et à l'inscription au tableau de l'ordre ;
les conditions dans lesquelles ces autorisations pourront être modifiées durant leur période de qu'en vertu de l'article L. 4141-3 de ce code, le diplôme mentionné à l'article L. 4111-1 est soit le
validité pour tenir compte de ces objectifs, elles ne l'autorisent pas à abroger ces autorisations diplôme français d'Etat de docteur en chirurgie dentaire, soit le diplôme français d'Etat de
selon des modalités et pour des motifs autres que ceux prévus à l'article L. 36•11 du même code ; chirurgien-dentiste, soit un diplôme délivré par un autre Etat membre de la Communauté
qu'il ne ressort pas des pièces du dossier que la société Altitude Télécom n'aurait pas respecté les européenne ou partie à l'Espace économique européen ; que l'article L. 4112-1 prévoit que les
conditions posées par la réglementation en vigueur ou les autorisations qui lui avaient été chirurgiens-dentistes qui exercent dans un département sont inscrits sur un tableau établi et tenu
délivrées ; qu'en particulier, il n'est pas établi que cette société ne remplissait plus les conditions à jour par le conseil départemental de leur ordre et que nul ne peut être inscrit à ce tableau s'il ne
techniques et financières qui lui avaient été imposées ; qu'alors qu'aucune disposition législative satisfait pas aux conditions fixées par l'article L. 4111-1 ;
n'y fait obstacle, la société requérante n'est pas fondée à soutenir que le rachat par la société Iliad Considérant qu'il ressort des pièces du dossier que M. A, qui est né en 1967 en Côte-d'Ivoire, a
de la totalité du capital de la société Altitude a, en fait, masqué une cession frauduleuse ou illicite suivi trois années d'études à l'institut d'odonto-stomatologie d'Abidjan avant de poursuivre, dans
de fréquences à un tiers dès lors que la cession de la totalité des parts sociales d'une société ne le cadre défini par un accord de coopération conclu le 15 octobre 1987 entre cet institut et
saurait être analysée ni comme une cession du fonds de commerce ni comme emportant la l'université de Montpellier I, sa formation dans cette dernière université ; qu'à l'issue de deux
création d'une personne morale nouvelle, et qu'ainsi, les fréquences en cause n'ont pas cessé années d'études à Montpellier, le doyen de la faculté d'odontologie de cette ville a établi, le 16
d'appartenir à la même personne morale ; qu'enfin, la société requérante n'établit pas, en tout juin 1992, une attestation selon laquelle M. A a satisfait à ses examens de 4ème et de 5ème
état de cause, que le maintien de la détention de ces autorisations par la société IFW placerait années d'études en chirurgie dentaire et a soutenu publiquement sa thèse le 16 juin 1992 ; que le
cette dernière en situation d'abuser d'une position dominante ; que, par suite, l'ARCEP ne pouvait procès-verbal de cette thèse indique que le jury de l'université a estimé que le grade de docteur
pas procéder à l'abrogation de ces autorisations ; en chirurgie dentaire pouvait être accordé à l'intéressé, précise qu'il n'a pas valeur de diplôme et
Considérant qu'il résulte de tout ce qui précède que les sociétés NEUF TELECOM et France que le diplôme de docteur en chirurgie dentaire sera délivré, conformément aux stipulations de
Télécom ne sont pas fondées à demander l'annulation de la décision par laquelle le président de l'accord de coopération, par l'institut d'odonto-stomatologie de l'université d'Abidjan ; que celle-ci
l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes a refusé de retirer à la a délivré le 8 mars 1993 à M. A le diplôme de docteur en chirurgie dentaire ; que celui-ci a
société Altitude Télécom les autorisations d'utilisation des fréquences qui lui avaient été délivrées poursuivi, par la suite, sa formation à l'université de Montpellier I où il a obtenu deux certificats
les 24 juin et 9 décembre 2003 ; que, par suite, leurs conclusions à fins d'injonction ne peuvent d'études supérieures et un certificat d'études cliniques spéciales ; que M. A, qui a acquis la
qu'être rejetées ; (…) nationalité française en 2003, a été inscrit le 5 octobre 2004 au tableau de l'ordre des chirurgiens-
DECIDE : dentistes de l'Isère en vue de l'exercice de sa profession comme salarié ; qu'il a ensuite sollicité, en
Article 1er : L'intervention de la société France Télécom est admise. vue de son installation à titre libéral dans l'Hérault, un transfert de résidence professionnelle dans
Article 2 : La requête de la SOCIETE NEUF TELECOM est rejetée. (…) ce dernier département ; que le conseil départemental de l'Isère, estimant alors que M. A ne
satisfaisait pas à la condition de diplôme exigée par l'article L. 4111-1 du code de la santé
publique, a décidé, le 4 juillet 2006, de mettre fin à son inscription au tableau ; que cette décision
CE Sect., 6 mars 2009, Coulibaly a été confirmée par une décision du 25 septembre 2006 du conseil régional Rhône-Alpes puis par
une décision du 22 décembre 2006 du conseil national de l'ordre, dont M. A demande l'annulation
Vu la requête, enregistrée le 30 mai 2007 au secrétariat du contentieux du Conseil d'Etat, pour excès de pouvoir ;
présentée pour M. Abou A, demeurant ... ; M. A demande au Conseil d'Etat : Considérant que, sous réserve de dispositions législatives ou réglementaires contraires, et hors le
1°) d'annuler la décision de la section disciplinaire du Conseil national de l'ordre des chirurgiens- cas où il est satisfait à une demande du bénéficiaire, l'administration ne peut retirer ou abroger
dentistes du 22 décembre 2006 qui a rejeté sa demande tendant à l'annulation de la décision du une décision expresse individuelle créatrice de droits que dans le délai de quatre mois suivant
25 septembre 2006 du conseil régional de l'ordre des chirurgiens-dentistes de Rhône-Alpes l'intervention de cette décision et si elle est illégale ; que la décision par laquelle le conseil
rejetant sa demande tendant à l'annulation de la décision du 4 juillet 2006 du conseil départemental décide d'inscrire un praticien au tableau en application de l'article L. 4112-1 du
départemental de l'ordre des chirurgiens-dentistes de l'Isère mettant fin à son inscription au code de la santé publique a le caractère d'une décision individuelle créatrice de droits ; que s'il
tableau de l'ordre ; incombe au conseil départemental de tenir à jour ce tableau et de radier de celui-ci les praticiens
2°) de mettre à la charge du Conseil national de l'ordre des chirurgiens-dentistes la somme de 3 qui, par suite de l'intervention de circonstances postérieures à leur inscription, ont cessé de
000 euros au titre des dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative ; remplir les conditions requises pour y figurer, il ne peut, en l'absence de fraude, sans méconnaître
Vu les autres pièces du dossier ; les droits acquis qui résultent de l'inscription, décider plus de quatre mois après celle-ci de radier
Vu le code de la santé publique ; un praticien au motif que les diplômes au vu desquels il a été inscrit n'auraient pas été de nature à
Vu l'accord de coopération entre l'institut d'odonto-stomatologie de l'université d'Abidjan et permettre légalement son inscription ;
l'université de Montpellier I en date du 15 octobre 1987 ;
Considérant que l'inscription de M. A au tableau de l'ordre des chirurgiens-dentistes de l'Isère le 5 arrêté du 31 décembre 1987, nommé M. X... à compter du 1er janvier 1988 en qualité d'agent
octobre 2004 a été décidée par le conseil départemental au vu et après examen des diverses contractuel de la région, puis a, en deuxième lieu, par lettre du 25 mars 1988, refusé de l'intégrer
pièces relatives à sa formation universitaire dont il ne résulte pas que leur production par en qualité de fonctionnaire territorial et a, en troisième lieu, par arrêté du 7 janvier 1991, licencié
l'intéressé ait eu le caractère d'une manœuvre frauduleuse ; que, par suite, le conseil M. X... pour faute disciplinaire ; que M. X... se pourvoit en cassation contre l'arrêt en date du 26
départemental ne pouvait décider, le 4 juillet 2006, d'abroger cette décision créatrice de droits au mars 1998 par lequel la cour administrative d'appel de Bordeaux a refusé d'annuler ces trois
motif que le réexamen du dossier de M. A aurait fait apparaître que celui-ci ne détenait pas le décisions ;
diplôme requis par les dispositions de l'article L. 4141-3 et qu'il était tenu de faire cesser une Sans qu'il soit besoin d'examiner les autres moyens du pourvoi ; (…)
situation d'exercice illégal de l'art dentaire ; qu'il y a lieu en conséquence, et sans qu'il soit besoin Considérant qu'aux termes de l'article L. 821-2 du code de justice administrative, le Conseil d'Etat,
d'examiner les autres moyens de la requête, d'annuler la décision attaquée ; s'il prononce l'annulation d'une décision d'une juridiction administrative statuant en dernier
Sur les conclusions tendant à l'application des dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice ressort, peut "régler l'affaire au fond si l'intérêt d'une bonne administration de la justice le justifie"
administrative : ; que, dans les circonstances de l'espèce, il y a lieu de régler les affaires au fond ; (…)
Considérant qu'il résulte de ce qui précède que les conclusions du Conseil national de l'ordre des En ce qui concerne la décision du 25 mars 1988 :
chirurgiens-dentistes tendant à l'application de ces dispositions doivent être rejetées ; qu'il y a Considérant que si l'arrêté du 31 décembre 1987, devenu définitif, n'a eu ni pour objet ni pour
lieu, en revanche, dans les circonstances de l'espèce, de faire application de ces dispositions et de effet de retirer l'arrêté en date du 30 décembre 1983 par lequel M. X... a acquis un droit à être
mettre à la charge du Conseil national de l'ordre des chirurgiens-dentistes une somme de 3 000 titularisé dans la fonction publique territoriale, telle a été la portée de la décision du 25 mars 1988
euros au titre des frais exposés par M. A et non compris dans les dépens ; par laquelle la région a refusé de régulariser la situation de M. X... ; que l'arrêté en date du 25
Décide : octobre 1995 par lequel le président du conseil régional a retiré l'arrêté du 30 décembre 1983 n'a
Article 1er : La décision de la section disciplinaire du Conseil national de l'ordre des chirurgiens- fait que confirmer cette décision de retrait ;
dentistes du 22 décembre 2006 est annulée. (…) Considérant que, sous réserve de dispositions législatives ou réglementaires contraires, et hors le
cas où il est satisfait à une demande du bénéficiaire, l'administration ne peut retirer une décision
individuelle explicite créatrice de droits, si elle est illégale, que dans le délai de quatre mois
CE Ass., 26 octobre 2001, Ternon suivant la prise de cette décision ;
Considérant que si M. X... a demandé le 26 février 1984 à l'administration de retirer l'arrêté
Vu la requête, enregistrée le 8 juin 1998 au secrétariat du contentieux du Conseil d'Etat, présentée susmentionné du 31 décembre 1983, il a ensuite, ainsi qu'il a déjà été dit, expressément
pour M. Eric X..., ; M. X... demande au Conseil d'Etat d'annuler l'arrêt du 26 mars 1998 par lequel abandonné cette demande ; que, par suite, le président du conseil régional ne pouvait pas
la cour administrative d'appel de Bordeaux a rejeté ses requêtes tendant à l'annulation des légalement prononcer ce retrait, comme il l'a fait par sa décision du 25 mars 1988, réitérée le 25
jugements du 11 mai 1995 et du 8 novembre 1995 par lesquels le tribunal administratif de octobre 1995 ; que M. X... est donc fondé à soutenir que c'est à tort que le tribunal a refusé
Montpellier a rejeté ses demandes dirigées contre l'arrêté du 31 décembre 1987 du président du d'annuler cette décision ; (…)
conseil régional de la région Languedoc-Roussillon en tant que, par cet arrêté, le président du Article 1er : L'arrêt de la cour administrative d'appel de Bordeaux en date du 26 mars 1998 est
conseil régional a prononcé sa réintégration en qualité d'agent contractuel, la décision du 25 mars annulé.
1988 par laquelle la même autorité a refusé de le titulariser en qualité d'ingénieur ou Article 2 : Le jugement du tribunal administratif de Montpellier en date du 11 mai 1995, en tant
d'administrateur territorial, et l'arrêté du 7 janvier 1991 par lequel le président du conseil régional qu'il a refusé d'annuler la décision du président du conseil régional de Languedoc-Roussillon en
a mis fin à ses fonctions ; date du 25 mars 1988, ensemble cette décision sont annulés.
Vu les autres pièces du dossier ; Article 3 : Le jugement du tribunal administratif de Montpellier en date du 8 novembre 1995,
Vu la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 ; ensemble la décision du président du conseil régional de Languedoc-Roussillon en date du 7
Vu le code de justice administrative ; (…) janvier 1991 sont annulés. (…)
Considérant que, par délibération du 16 décembre 1983, le conseil régional du Languedoc-
Roussillon a adopté un statut général du personnel de l'établissement public régional ; que, par
arrêtés en date du 30 décembre 1983, le président de ce conseil a titularisé à compter du 1er
janvier 1984 de nombreux agents contractuels dans des emplois prévus par ce statut, et en
particulier M. Eric X..., nommé au grade d'attaché régional de première classe, 1er échelon ; que la
délibération réglementaire du 16 décembre 1983 ayant été annulée le 14 novembre 1984 par le
tribunal administratif de Montpellier, le président du conseil régional a pris le 14 janvier 1986 des
arrêtés titularisant à nouveau les intéressés dans les conditions prévues par des délibérations
réglementaires en date du 14 février et du 7 novembre 1985 ; qu'à la demande du préfet de
région, le tribunal administratif de Montpellier a annulé ces arrêtés, par jugement en date du 25
mars 1986 devenu définitif ; que le président du conseil régional a ensuite, en premier lieu, par
CE, 21 janvier 1991, Pain Considérant qu'il résulte de tout ce qui précède que, si M. PAIN est fondé à soutenir que c'est à
tort que, par le jugement attaqué, le tribunal administratif de Nice a rejeté sa demande en tant
Vu la requête sommaire et le mémoire complémentaire, enregistrés au secrétariat du Contentieux que celle-ci tendait à l'annulation de la décision du maire de la commune de Solliès-Pont en tant
du Conseil d'Etat le 2 août 1988 et le 2 décembre 1988, présentés pour M. PAIN, demeurant qu'elle a refusé d'abroger la délibération du 25 octobre 1983, le surplus des conclusions de sa
Lotissement Les Grès-Macany n° 309 à Hyères (83400) ; M. PAIN demande que le Conseil d'Etat : requête doit être rejeté ;
1°) annule le jugement du 20 mai 1988 par lequel le tribunal administratif de Nice a rejeté sa DECIDE :
demande tendant à l'annulation de la décision implicite du maire de Solliès-Pont refusant de le Article 1er : Le jugement du tribunal administratif de Nice en date du 20 mai 1988 est annulé en
réintégrer à temps complet dans l'emploi de moniteur municipal d'éducation physique et sportive tant qu'il a rejeté la demande présentée par M. PAIN et tendant à l'annulation de la décision du
; maire de la commune de Solliès-Pont refusant d'abroger la délibération du 25 octobre 1983.
2°) annule ladite décision implicite du maire de Solliès-Pont ; Article 2 : La décision du maire de la commune de Solliès-Pont refusant de faire droit aux
Vu les autres pièces des dossiers ; demandes de M. PAIN est annulée en tant qu'elle a rejeté sa demande tendant à l'abrogation de la
Vu le code des tribunaux administratifs et des cours administratives d'appel ; délibération du 25 octobre 1983. (…)
Vu l'ordonnance n° 45-1708 du 31 juillet 1945, le décret n° 53-934 du 30 septembre 1953 et la loi
n° 87-1127 du 31 décembre 1987 ; (…)
Sur la légalité de la décision implicite de rejet par laquelle la commune de Solliès-Pont a rejeté la CE, 3 novembre 1922, Dame Cachet
demande de M. PAIN tendant à l'abrogation de la délibération du 25 octobre 1983 et de l'arrêté
du 30 octobre 1983 : Vu la requête présentée par la dame Y..., demeurant à Lyon 3 rue du Jardin des Plantes, ladite
Considérant que M. PAIN, par une lettre en date du 7 janvier 1987, avait demandé au maire de requête enregistrée au Secrétariat du Contentieux du Conseil d'Etat le 2 juillet 1921 et tendant à
Solliès-Pont de prononcer sa réintégration comme moniteur à temps complet, ce qui impliquait ce qu'il plaise au Conseil annuler une décision, en date du 25 mai 1921, par laquelle le ministre des
l'abrogation de la délibération du 25 octobre 1983 transformant l'emploi de moniteur municipal Finances a rejeté son recours contre une décision du directeur de l'enregistrement du
d'éducation physique et sportive qu'il occupait en emploi permanent à temps non complet et de département du Rhône qui lui avait accordé une indemnité de 121 fr. 50 pour pertes de loyers, et
l'arrêté du 30 octobre 1983 le nommant audit emploi ; que le maire de la commune de Solliès- lui a prescrit de reverser ladite somme ; Vu la loi du 9 mars 1918 ;
Pont n'ayant pas répondu à cette demande dans le délai de quatre mois, il en est résulté une Considérant que, le directeur de l'enregistrement du Rhône ayant accordé à la dame Y... une
décision implicite de rejet que M. PAIN a contestée pour excès de pouvoir dans le délai du recours indemnité pour pertes de loyers de 121 fr. 50, celle-ci, regardant cette indemnité comme
contentieux devant le tribunal administratif de Nice ; insuffisante, s'est adressée au ministre des finances à l'effet d'obtenir une somme plus élevée ;
Considérant que l'autorité compétente, saisie d'une demande tendant à l'abrogation d'un que sur cette réclamation, le ministre, estimant que la propriété de la dame Y... avait le caractère
règlement illégal, est tenue d'y déférer, soit que ce règlement ait été illégal dès la date de sa d'un bien rural, et ne saurait, dès lors, donner lieu aux indemnités prévues par la loi du 9 mars
signature, soit que l'illégalité résulte de circonstances de fait ou de droit postérieures à cette date ; 1918, a cru pouvoir par ce motif, non seulement rejeter la demande d'augmentation d'indemnité
Considérant qu'en transformant, par délibération en date du 25 octobre 1983, l'emploi permanent dont il était saisi, mais encore supprimer d'office l'indemnité de 121 fr. 50 allouée par le directeur ;
à temps plein de moniteur municipal d'éducation physique et sportive qu'occupait M. PAIN en En ce qui concerne la suppression par le ministre des finances de l'indemnité de 121 fr. 50
emploi à temps non complet, le conseil municipal de la commune de Solliès-Pont a, parallèlement accordée par le directeur de l'enregistrement : Considérant que, d'une manière générale, s'il
à une augmentation d'une heure de la durée hebdomadaire de ses obligations de service, portée appartient aux ministres, lorsqu'une décision administrative ayant créé des droits est entachée
de 26 h à 27 h, diminué, par suppression du coefficient multiplicateur antérieurement appliqué d'une illégalité de nature à en entraîner l'annulation par la voie contentieuse, de prononcer eux-
pour la prise en compte des heures de préparation, la rémunération de l'intéressé ; qu'il ressort mêmes d'office cette annulation, ils ne peuvent le faire que tant que les délais du recours
des pièces du dossier que, nonobstant le motif d'économies budgétaires allégué par la commune, contentieux ne sont pas expirés ; que, dans le cas où un recours contentieux a été formé, le
la délibération susmentionnée avait pour but d'inciter l'intéressé à présenter sa démission et ministre peut encore, même après l'expiration de ces délais et tant que le Conseil d'Etat n'a pas
qu'elle est ainsi entachée de détournement de pouvoir ; que, par suite, le refus opposé à la statué, annuler lui-même l'acte attaqué dans la mesure où il a fait l'objet dudit recours, et en
demande tendant à son abrogation en raison de l'illégalité dont elle était entachée dès son origine vue d'y donner satisfaction, mais qu'il ne saurait le faire que dans les limites où l'annulation a
est lui-même illégal ; que, dans ces conditions, M. PAIN est fondé à demander l'annulation de ce été demandée par le requérant et sans pouvoir porter atteinte aux droits définitivement acquis
refus ; par la partie de la décision qui n'a dans les délais été ni attaquée ni rapportée ;
Considérant, en revanche, que l'autorité compétente, saisie d'une demande tendant à Considérant qu'il y a lieu de faire application de ces principes généraux à la procédure toute
l'abrogation ou au retrait d'une décision créatrice de droits illégale, ne peut légalement faire spéciale instituée par la loi du 9 mars 1918 ; (…)
droit à cette demande que si le délai du recours contentieux n'est pas expiré ; que, dans ces qu'ainsi c'est avec raison que le ministre des finances a, par ce motif, refusé de faire droit aux
conditions, M. PAIN n'est pas fondé à demander l'annulation de la décision par laquelle le maire conclusions de la demande dont il était saisi ;
de Solliès-Pont a refusé de prononcer l'abrogation de l'arrêté du 30 octobre 1983, lequel DECIDE : Article 1er : La décision du Ministre des Finances en date du 25 mai 1921 est annulée en
présentait le caractère d'une décision créatrice de droits et était devenu définitif ; tant qu'elle a ordonné le reversement de la somme de 121 fr. 50. Article 2 : Le surplus des
conclusions de la requête de la dame Y... est rejeté. Article 3 : Expédition ... Finances.

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