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TMP - 25568 261661966 Deleuze Et La Pulsion de Mort1883000381
TMP - 25568 261661966 Deleuze Et La Pulsion de Mort1883000381
JAMBOIS
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MORT
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A. La désignation de l’ennemi
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François Dosse rapporte l’anecdote suivante : « Au dire de ses étudiants
de Paris-VIII, Deleuze ne se départait pas d’une attitude courtoise, malgré
les interruptions intempestives des partisans de Badiou, mais aussi des
nombreux schizophrènes venus assister à son cours. Pourtant, il se met une
fois en colère lorsqu’il trouve sur son bureau un tract d’un « commando de la
mort » appelant au suicide. Dans son cours du 27 mai 1980, il affirme que la
mort ne peut venir que de l’extérieur et ne peut en aucun cas être pensée
comme un processus : « Quand j’entends l’idée que la mort puisse être un
processus, c’est tout mon cœur, tous mes affects qui saignent » ». .(Gilles
Deleuze, Félix Guattari. Biographie croisée, Paris, La Découverte, 2007, p.
437).
3
« J’en dénie la beauté ! », insiste Deleuze, dans ce même cours du 27 mai
1980. Avant d’ajouter : « La mort n’a pas de philosophie (et je ne devrais pas
dire ça…) ».
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A. KOJÈVE, Introduction à la lecture de Hegel, Paris, Gallimard, 1947, p.
540.
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Nous ne nous proposons donc pas, dans la présente étude, de mener une
analyse d’histoire de la philosophie ou de philosophie comparée entre
Deleuze et Hegel. Les ouvrages de Juliette Simont (Essai sur la quantité, la
qualité, la relation chez Kant, Hegel, Deleuze. Les “fleurs noires” de la
logique philosophique), de Jérôme Lèbre (Hegel à l’épreuve de la
philosophie contemporaine. Deleuze. Lyotard. Derrida), d’Henry Somers-Hall
(Hegel, Deleuze, and the Critique of Representation), de Karen Houle et Jim
Vernon (Hegel and Deleuze. Together Again for the First Time), de Bruce
Baugh (French Hegel. From Surrealism to Postmodernism), de Slavoj Zizek
(Organes sans Corps), ou encore de Judith Butler (Sujets du désir.
Réflexions hégéliennes en France au XXème siècle), auxquels nous serons
parfois amenés à nous référer, sont consacrés, partiellement ou
entièrement, à cette question de la réception de Hegel dans l’œuvre de
Deleuze.
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SPP, p. 21-22.
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SPP, p. 33 : « L’objet qui convient avec ma nature me détermine à former
une totalité supérieure qui nous comprend, lui-même et moi. Celui qui ne me
convient pas compromet ma cohésion, et tend à me diviser en sous-
ensembles qui, à la limite, entrent sous des rapports inconciliables avec mon
rapport constitutif (mort) ».
8
De ce point de vue, le suicide ou les maladies auto-immunes renvoient
encore à une modification due à des circonstances extérieures du rapport
caractéristique qui nous constitue. SPP, p. 49 : « […] chacun de nos
rapports jouit lui-même d’une certaine latitude, au point qu’il varie
considérablement de l’enfance à la vieillesse et à la mort. D’autre part
encore, la maladie ou d’autres circonstances peuvent si bien modifier ces
rapports qu’on se demande si c’est le même individu qui subsiste : en ce
sens, il y a des morts qui n’attendent pas la transformation du corps en
cadavre. Enfin, la modification peut être telle que la partie modifiée de nous-
mêmes se comporte comme un poison qui dissout les autres parties et se
retourne contre elles (certaines maladies, et, à la limite, le suicide) ». Sur ce
point, voir aussi F. Zourabichvili, Spinoza. Une physique de la pensée, Paris,
P.U.F., 2002, chapitre IV et épilogue.
9
SPP, p. 60 : « La mort est d’autant plus nécessaire qu’elle vient toujours
du dehors. D’abord il y a une durée moyenne de l’existence : un rapport
étant donné, il a une durée moyenne d’effectuation. Mais, plus encore, des
accidents et des affections externes peuvent à chaque moment en
interrompre l’effectuation. C’est la nécessité de la mort qui fait croire qu’elle
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est inhérente à nous-mêmes. Mais, en fait, les destructions et
décompositions ne concernent ni nos rapports en eux-mêmes ni notre
essence. Ils concernent seulement nos parties extensives qui nous
appartenaient provisoirement, et qui sont déterminées à maintenant entrer
sous d’autres rapports que les nôtres. C’est pourquoi l’Ethique, dans le livre
IV, attache beaucoup d’importance aux phénomènes apparents de
destruction de soi : en fait, il s’agit toujours d’un groupe de parties qui sont
déterminées à entrer sous d’autres rapports et se comportent dès lors en
nous comme des corps étrangers. C’est le cas de ce qu’on appelle
« maladies auto-immunes » : un groupe de cellules dont le rapport est
perturbé par un agent extérieur du type virus sera dès lors détruit par notre
système caractéristique (immunitaire). Ou, inversement, dans le suicide :
cette fois, c’est le groupe perturbé qui prend le dessus, et qui, sous son
nouveau rapport, induit nos autres parties à déserter notre système
caractéristique (« des causes extérieures ignorées de nous affectent le
corps de telle sorte qu’on revêt une autre nature contraire à la première… »).
D’où le modèle universel de l’empoisonnement, de l’intoxication, cher à
Spinoza ».
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B. MABILLE, Hegel. L’épreuve de la contingence, Paris, Aubier, 1999, p.
57.
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G.W.F. HEGEL, Encyclopédie des sciences philosophiques. II.
Philosophie de la nature, traduction de B. Bourgeois, Paris, Vrin, 2004, p.
313 : « Seul un vivant ressent un manque ; car seul il est, dans la nature, le
concept, lequel est l’unité de lui-même et de son opposé déterminé. Là où il
y a une borne, elle n’est une négation que pour un tiers, pour une
comparaison extérieure. Mais manque, elle l’est pour autant que, dans un
être un, est présent aussi bien le fait d’être au-delà, [et] que la contradiction
comme telle est immanente et posée en lui. Un être qui est capable d’avoir
et de supporter dans lui-même la contradiction de lui-même est le sujet ;
c’est là ce qui constitue son infinité ».
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B. MABILLE, Hegel. L’épreuve de la contingence, Paris, Aubier, 1999,
p.61-62.
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Ibid., p. 28 : « Spinoza propose aux philosophes un nouveau modèle : le
corps. Il leur propose d’instituer le corps en modèle : « On ne sait pas ce que
peut le corps… » Cette déclaration d’ignorance est une provocation : nous
parlons de la conscience et de ses décrets, de la volonté et de ses effets,
des mille moyens de mouvoir le corps, de dominer le corps et les passions –
mais nous ne savons même pas ce que peut un corps. Nous bavardons,
faute de savoir. Comme dira Nietzsche, on s’étonne devant la conscience,
mais, « ce qui est surprenant, c’est bien plutôt le corps… » ».
14
SPP, p. 22 : « Toutes les manières d’humilier et de briser la vie, tout le
négatif ont pour lui deux sources, l’une tournée vers le dehors et l’autre vers
le dedans, ressentiment et mauvaise conscience, haine et culpabilité. « La
haine et le remords, les deux ennemis fondamentaux du genre humain. »
Ces sources, il ne cesse de les dénoncer comme liées à la conscience de
l’homme et ne devant tarir qu’avec une nouvelle conscience, sous une
nouvelle vision, dans un nouvel appétit de vivre. Spinoza sent, expérimente
qu’il est éternel ».
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G.W.F. HEGEL, Phénoménologie de l’Esprit, trad. J. Hyppolite, Paris,
Aubier, 1941, p. 29 : « La mort, si nous voulons nommer ainsi cette irréalité,
est la chose la plus redoutable, et tenir fermement ce qui est mort, est ce qui
exige la plus grande force. La beauté sans force hait l’entendement, parce
que l’entendement attend d’elle ce qu’elle n’est pas en mesure d’accomplir.
Ce n’est pas cette vie qui recule d’horreur devant la mort et se préserve pure
de la destruction, mais la vie qui porte la mort, et se maintient dans la mort
même, qui est la vie de l’esprit ».
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LS, p. 114.
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Et inversement, dans L’Anti-Œdipe, Deleuze subsume le cas Artaud sous
la catégorie de schizophrène pour expliquer sa singularité en littérature :
« Artaud est la mise en pièce de la psychiatrie, précisément parce qu’il est
schizophrène, et non parce qu’il ne l’est pas. Artaud est l’accomplissement
de la littérature, précisément parce qu’il est schizophrène, et non parce qu’il
ne l’est pas. Il y a longtemps qu’il a crevé le mur du signifiant : Artaud le
Schizo » (AŒ, p. 160).
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LS, p. 106-107.
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21
Ibid., p. 107.
22
Ibid., p. 112.
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AŒ, p. 7.
27
J. LACAN, Séminaire III. Les psychoses, Paris, Le Seuil, 1981, p. 71.
28
N. ABRAHAM et M. TOROK, « Introjecter – incorporer. Deuil ou
mélancolie », in Destins du cannibalisme, Nouvelle revue de psychanalyse,
numéro 6, Paris, Gallimard, Automne 1972, p. 111.
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Ibid., p. 114.
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Ibid., p. 112 : « Introduire dans le corps, y détenir ou en expulser un objet
– tout ou partie – ou une chose, acquérir, garder, perdre, autant de variantes
fantasmatiques, portant en elles, sous la forme exemplaire de l’appropriation
(ou de la désappropriation feinte) la marque d’une situation intra-psychique
fondamentale : celle qu’a créée la réalité d’une perte subie par le psychisme.
Cette perte, si elle était entérinée, imposerait un remaniement profond. Le
fantasme d’incorporation prétend réaliser cela de façon magique, en
accomplissant au propre ce qui n’a de sens qu’au figuré. C’est pour ne pas
« avaler » la perte, qu’on imagine d’avaler, d’avoir avalé, ce qui est perdu,
sous la forme d’un objet. Dans la magie incorporante on relève ainsi deux
procédés conjugués : la démétaphorisation (la prise au pied de la lettre de
ce qui s’entend au figuré) et l’objectivation (ce qui est subi n’est pas une
blessure du sujet mais la perte d’un objet). La « guérison » magique par
incorporation dispense du travail douloureux du remaniement. Absorber ce
qui vient à manquer sous forme de nourriture, imaginaire ou réelle, alors que
le psychisme est endeuillé, c’est refuser d’introduire en soi la partie de soi-
même déposée dans ce qui est perdu, c’est refuser de savoir le vrai sens de
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la perte, celui qui fait qu’en le sachant on serait autre, bref, c’est refuser son
introjection ».
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J. DERRIDA, Fors in ABRAHAM et TOROK, Le Verbier de l’Homme aux
loups, Paris, Flammarion, 1976, p. 13.
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Dans un entretien avec Foucault, « Les intellectuels et le pouvoir »,
Deleuze déclare : « C’est ça, une théorie, c’est exactement comme une
boîte à outils. Rien à voir avec le signifiant… Il faut que ça serve, il faut que
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ça fonctionne. […] La théorie, ça ne se totalise pas, ça se multiplie et ça
multiplie. C’est le pouvoir qui par nature opère des totalisations […] » (ID, p.
290-291).
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MP, p. 8-9.
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C. Mouvement
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Première partie
Le « modèle de la mort »: la
construction du corps sans organes et
la logique de la répulsion
Dans Sois mon corps, Judith Butler écrit qu’ « il existe une
zone de rencontre et de répulsion, que l’on pourrait même
appeler la vie du corps, qui consiste dans le mouvement
contraire d’une propulsion vers et loin de la conservation de soi
comme telle. Ceci permettrait à quelque chose comme la
« pulsion de mort » d’entrer dans notre conception de la vie
chez Hegel ; elle distinguerait Hegel de Spinoza et de ses
lecteurs les plus spinozistes (nous soulignons), elle placerait la
tension irréductible entre ces deux mouvements (attachement
et détachement) au centre d’une conception renouvelée de la
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MP, p. 190.
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Ibid., p. 186-187.
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« On dit : qu’est-ce que c’est, le CsO – mais on est déjà sur lui,
se traînant comme une vermine, tâtonnant comme un aveugle
ou courant comme un fou, voyageur du désert et nomade de la
steppe »46. Le CsO ne se laisse pas davantage représenter
dans une forme imaginaire ou spéculaire ; il échappe
radicalement à l’ordre de la représentation. Tel est le principe
de la critique que Deleuze adresse à la psychanalyse dans les
tentatives qu’elle mène pour rendre compte des phénomènes
de corps sans organes47. Si le concept de genre substantiel
développé dans l’Ethique de Spinoza constitue le modèle
philosophique dont se rapprocherait le plus le CsO, on ne peut
pas considérer que cette assimilation, forcée et présentée sur
un mode hypothétique, suffise à tenir lieu de conceptualisation
adéquate du CsO. S’appuyant sur les analyses de Dalcq dans
le champ de la biologie et de l’embryologie, Deleuze complète
la détermination du CsO en établissant une analogie entre
celui-ci et l’œuf : « Le CsO, c’est l’œuf »48. Cette analogie entre
46
Ibid., p. 186.
47
Ibid., p. 203 : « Le tort de la psychanalyse est d’avoir compris les
phénomènes de corps sans organes comme des régressions, des
projections, des fantasmes, en fonction d’une image du corps ».
48
Ibid., p. 202. Et p. 190 : […] nous traiterons le CsO comme l’œuf plein
avant l’extension de l’organisme et l’organisation des organes, avant la
formation des strates, l’œuf intense qui se définit par des axes et des
vecteurs, des gradients et des seuils, des tendances dynamiques avec
mutation d’énergie, des mouvements cinématiques avec déplacement de
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groupes, des migrations, tout cela indépendamment des formes
accessoires, puisque les organes n’apparaissent et ne fonctionnent ici que
comme des intensités pures. L’organe change en franchissant un seuil, en
changeant de gradient ».
49
« Elle ne comprenait rien à l’œuf », écrit Deleuze, à propos de la
psychanalyse, dans Mille plateaux, p. 203.
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FB-LS, p.33
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F.VILLA, « Le corps sans organes et l’organe hypocondriaque » in Champ
psychosomatique n°44, Paris, L’esprit du temps, 2006, p. 36. Notons qu’à
aucun moment dans son article François Villa ne mentionne L’Anti-Œdipe ni
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Mille plateaux, où la notion de corps sans organes est pourtant
omniprésente.
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C’est dans Totem et tabou que Freud scinde l’auto-érotisme en deux
séquences, réservant le nom d’auto-érotisme à la première, nommant
narcissisme primaire la seconde.
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F. VILLA, op. cit, p. 36.
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AŒ, p.13.
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Précisons que, pour Freud, « l’hypocondrie est dans un rapport à la
paraphrénie semblable à celui des autres névroses actuelles à l’hystérie et à
la névrose de contrainte, qu’elle dépendrait donc de la libido du moi, de
même que les autres dépendent de la libido d’objet ; l’angoisse
hypocondriaque serait, en provenance de la libido du moi, le pendant de
l’angoisse névrotique » (Pour introduire le narcissisme, p. 228).
58
AŒ, p. 14.
59
S. FREUD, Pour introduire le narcissisme, op. cit., p. 228.
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dépassé une certaine mesure » . L’excitation à expulser,
lorsqu’elle dépasse la valeur-seuil, scinde de l’intérieur le
« système-œuf » et, comme le note François Villa, l’organisme :
[…] est alors le lieu d’une expérience qui le
confronte à une excitation dont, premièrement, la
libre circulation en tant qu’onde n’est plus possible
et qui, secondairement, s’avère ne disposer ni
d’une voie de décharge prédéterminée, ni d’un
appareil apte à la développer comme fonction.
L’excitation est alors découverte comme pulsion
qui, pour atteindre son but, met le corps en
mouvement jusqu’à en faire, comme dit Artaud,
une multitude affolée d’où prolifèrent les
pseudopodes comme autant de tentatives de créer
sur le corps propre une voie de décharge et un
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organe apte à l’action sexuelle spécifique.
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F.VILLA, op. cit., p. 40. Ainsi, l’exemple de la bouche qui, la première,
reçoit la qualification de zone érogène : « L’excitation est projetée vers le
pseudopode que constitue la bouche où la tension se coagule jusqu’à se
former en cri, en hurlement jeté au loin. Dans la bouche, remplie de libido,
s’accomplit en raison de l’échec de l’expulsion, un retournement du
mouvement de projection en une opération d’incorporation qui est le premier
investissement libidinal d’une partie du corps. Celle-ci deviendra par la suite
une zone psychiquement qualifiée dont le primat, du point de vue de
l’organisation libidinale, sera psychiquement imposé à toutes les autres
parties ». L’incorporation est ici la réponse à l’impossibilité de se maintenir
dans l’érogénéité totale et auto-suffisante du corps sans organes de l’état
auto-érotique.
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F. VILLA, op.cit., p. 42.
65
RS, p. 150-151. Cf. P. Fédida, L’absence, Paris, Gallimard, 1978.
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B. L’organe quelconque
66
Ibid., p. 20.
67
FB-LS, p. 33-34.
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71
MP, p. 190.
72
FB-LS, p. 35 : « Voilà ce qu’il faut comprendre : l’onde parcourt le corps ;
à tel niveau un organe se déterminera, suivant la force rencontrée ; et cet
organe changera, si la force elle-même change, ou si l’on passe à un autre
niveau ».
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C. La station hypocondriaque
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Freud, « Complément métapsychologique à la doctrine du rêve », in
Métapsychologie, Paris, P.U.F., p. 89 : « Nous ne sommes pas habitués à
attacher beaucoup de pensées au fait que l’homme, chaque nuit, dépose les
enveloppes dont il a revêtu sa peau, et aussi, éventuellement, les pièces
complémentaires de ses organes corporels, dans la mesure où il a réussi à
en recouvrir les manques par un substitut tel que les lunettes, faux cheveux,
fausses dents, etc. Il est permis d’ajouter qu’en allant dormir il procède à un
déshabillage tout à fait analogue de son psychique, renonce à la plupart de
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M. DeLanda, Intensive science and virtual philosophy, Continuum,
London, New York, 2002. Et AŒ, p. 390.
78
AŒ, p. 393 : « « Il n’y a pas d’opposition réelle entre le corps sans
organes et les organes en tant qu’objets partiels ; la seule opposition réelle
est avec l’organisme molaire qui est leur ennemi commun ».
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AŒ, p. 7 : « Partout ce sont des machines, avec leurs couplages, leurs
connexions. Une machine organe est branchée sur une machine-source :
l’une émet un flux, que l’autre coupe. Le sein est une machine qui produit du
lait, et la bouche, une machine couplée sur celle-là. La machine de
l’anorexique hésite entre une machine à manger, une machine anale, une
machine à parler, une machine à respirer (crise d’asthme). C’est ainsi qu’on
est tous bricoleurs ; chacun ses petites machines. Une machine-organe pour
une machine-énergie, toujours des flux et des coupures ».
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84
Ibid., p. 7-8.
85
AŒ, p. 43.
86
Ibid., p. 44.
69
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
70
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
71
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
pour objet des personnes ou des choses, mais des milieux tout
entiers qu’il parcourt, des vibrations et flux de toute nature qu’il
épouse, en y introduisant des coupures, des captures, désir
toujours nomade et migrant dont le caractère est d’abord le
gigantisme »89. Cette caractérisation du désir comme
investissement d’un ensemble à explorer ou à construire
constitue la clef de l’étude de l’inconscient et justifie la critique
du freudisme, comme continuent de l’affirmer Deleuze et
Guattari dans Mille plateaux90. La méprise de Freud tient aux
présupposés théoriques qui le conduisent à réduire l’objet des
investissements libidinaux à la représentation des figures
parentales ou à leurs avatars symboliques et, plus largement, à
circonscrire le champ de la production désirante au domaine
des représentations inconscientes qui emprunte son modèle
aux conceptions psychologiques et place le désir sous la
dépendance d’un sujet, corrélat nécessaire de ces
représentations : l’inconscient n’est alors que le décalque de la
89
Ibid., p. 348.
90
MP, p. 22 : « Etudier l’inconscient, dans le cas du petit Hans, ce serait
montrer comment il tente de constituer un rhizome, avec la maison familiale,
mais aussi avec la ligne de fuite de l’immeuble, de la rue, etc. ; comment ces
lignes se trouvent barrées, l’enfant se faisant enraciner dans la famille,
photographier sous le père, décalquer sur le lit maternel ; puis comment
l’intervention du professeur Freud assure une prise de pouvoir du signifiant
comme une subjectivation des affects ; comment l’enfant ne peut plus fuir
que sous forme d’un devenir-animal appréhendé comme honteux et
coupable (le devenir-cheval du petit Hans, véritable option politique) ».
72
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
73
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
92
Ibid., p. 36.
93
Ibid., p. 348.
94
Ibid., p. 487.
95
Ibid., p. 106.
74
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
96
Ibid., p. 350.
97
Loc. cit.
75
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
98
Ibid., p. 337. Nous reviendrons, à l’occasion de l’examen du problème du
refoulement, sur l’articulation du molaire et du moléculaire qui, dans L’Anti-
Œdipe, est pensé selon le schème de la dialectique de la conscience
sadienne mis en évidence par Klossowski (qui reprend cette dialectique
dans son interprétation de Nietzsche). Molaire et moléculaire désignent deux
échelles différentes d’un même réel qui, au travers de ces deux modalités de
son être – intégré à un ordre hiérarchisé ou lié par absence de lien - entre en
tension avec soi sous la forme d’une unité négative.
99
Ibid., p. 349.
76
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
100
Loc. cit.
77
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
78
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
101
Loc. cit.
102
F. GUATTARI, Psychanalyse et transversalité, op. cit., p. 243.
79
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
80
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
104
Argument par ailleurs réfuté par Von Neumann, comme le rappelle Ruyer.
Cf. La genèse des formes vivantes, p. 43.
81
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
105
Ibid. p. 338.
82
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
83
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
84
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
109
Ibid., p. 178.
110
Ibid., p. 341.
111
G. Canguilhem, op. cit., p. 118.
85
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
112
AŒ, p. 340.
86
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
113
R.RUYER, La genèse des formes vivantes, Paris, Flammarion, 1958, p.
80.
114
AŒ, p. 475 : « Ce qui est le plus grand obstacle à la psychanalyse,
l’impossibilité d’établir des associations, est au contraire la condition de la
schizo-analyse – c’est-à-dire le signe que nous sommes enfin arrivés à des
éléments entrant dans un ensemble fonctionnel de l’inconscient comme
machine désirante ».
87
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
115
D, p. 126.
116
MP, p. 512.
88
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
117
A. LEROI-GOURHAN, Le geste et la parole, I et II, Paris, Albin Michel,
1964.
118
AŒ, p. 466.
89
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
119
M. DETIENNE, « La phalange : problèmes et controverses », in J.-P.
VERNANT (dir.), Problèmes de la guerre en Grèce ancienne , 1968, Paris,
Seuil/EHESS, 1999, p. 177.
120
AŒ, p. 466.
90
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
121
Ibid., p. 50.
91
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
122
Loc. cit.
123
Ibid., p. 485 : « C’est parce qu’ils sont réellement distincts, et entièrement
indépendants l’un de l’autre, que des éléments ultimes ou des formes
simples appartiennent au même être ou à la même substance. C’est bien en
ce sens qu’un corps plein substantiel ne fonctionne pas du tout comme un
organisme. Et la machine désirante n’est pas autre chose : une multiplicité
d’éléments distincts ou de formes simples, et qui sont liés sur le corps plein
d’une société, précisément en tant qu’ils sont « sur » ce corps ou en tant
qu’ils sont réellement distincts ».
92
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
124
Ibid., p. 477.
125
D, 125.
93
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
126
AŒ, p. 479.
127
Ibid., p. 479.
94
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
95
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
131
Ibid., p. 38-40.
96
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
97
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
132
Cf. S. LEGRAND et G. SIBERTIN-BLANC, « Capitalisme et
psychanalyse : l’agencement familialiste de subjectivation » in N.
CORNIBERT et J.C. GODDARD (Dir.), Ateliers sur L’anti-Œdipe,
MIMESIS/MetisPRESSES, 2008, p. 108 : « Ces images d’images animent
l’identification et la privatisation dans un rapport circulaire ; la privatisation
des images sociales explique l’identification constitutive du moi familialisé,
en ce sens qu’il ne peut y avoir identification qu’à partir du moment où les
figures parentales et les signifiants généalogiques, au lieu d’être impliqués
dans les codes d’alliance, recoupés par les problèmes et les tensions
économiques, écologiques, politiques et religieuses, sont désinvestis et mis
« hors champ » […], ne fonctionnant plus que comme images ou supports
fantasmatiques, et, plus précisément, comme images d’images, images au
second degré réfléchissant et brouillant dans les coordonnées de la cellule
familiale les images du premier ordre déterminées par les coupures du
capital et les rapports sociaux de production ».
133
AŒ, p. 317.
98
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
99
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
135
Ibid., p. 233 : « Chez l’hypocondriaque, il faut que le soi prenne
l’expression de l’organe mauvais pour que la plainte soit bonne et figure un
sur-moi maternel et compatissant. La « reviviscence du séjour dans le corps
maternel » est le mythe paradisiaque du bon objet narcissique primitif […].
Dans l’hypocondrie, si l’organe tient lieu d’enfant-pénis douloureux,
l’événement traumatique (séparation, castration) engage un processus de
projection interne qui repose lui-même sur une identification de soi à
l’enfant-mort – pénis châtré, au regard d’un moi identifié lui-même, dans sa
plainte, au désir de la mère. D’une certaine façon, on peut donc parler, dans
le cas de l’hypocondrie, d’une mélancolie anatomique si on se rappelle que,
précisément, dans la mélancolie, se produit une « identification du moi avec
l’objet abandonné » ».
100
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
136
Ibid., p. 237 : « le corps de l’hypocondriaque fait de l’organe douloureux
le seul vestige de l’enfance sous l’apparence de l’enfant mort ».
137
Ibid., p. 232.
101
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
138
Ibid., p. 234.
102
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
139
S. FREUD, op. cit., p. 179.
140
F. VILLA, La puissance du vieillir, Paris, P.U.F., 2013, p. 180 ssq.
141
Ibid., p. 188.
103
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
142
Loc. cit.
104
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
143
P. FEDIDA, op. cit., p. 235 : « le travail du rêve définit un véritable travail
somatique qui représente quelque chose comme la transgression
nécessaire de la fonctionnalité de l’organe ».
105
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
106
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
107
FABRICE
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DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
108
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
147
S. FREUD, L’interprétation des rêves, traduction de J. Altounian, P.
Cotet, R. Lainé, A. Rauzy et F. Robert, Paris, P.U.F., 2010, p. 25.
148
R. DADOUN, « L’ombilics du rêve », in L’espace du rêve, Nouvelle revue
de psychanalyse n°5, op. cit., p. 243.
109
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
l’activité onirique et sur tous les matériaux du rêve pour que leur
soit concédée une « prise en considération » […] »149 . La
sélection par visualisation exprime l’« hégémonie du cortex
cérébral, du monde extérieur, de la conscience, de la société,
du moi » ; elle occulte la « pensée du rêve ». La sélection par
verbalisation renforce la sélection par visualisation et son effet
d’occultation, « le mot en disant toujours beaucoup trop et
jamais assez sur l’image visuelle du rêve ». S’ensuit un
renversement de l’opération d’interprétation elle-même, puisqu’
« on n’interprète pas ce qu’on rêve, on rêve ce qu’on
interprète », si bien que la psychanalyse se noue à une
« métaphysique inconsciente [qui] travaille à prélever dans la
production onirique les produits, les pièces, qui serviront au
montage herméneutique [et] comme les pièces sont
nombreuses et diverses, […] l’interprétation est interminable
»150. La vie de l’inconscient, la productivité onirique et la
productivité désirante sont alors manquées. L’autre voie,
positiviste, est, selon Dadoun, celle qu’aurait explorée Freud au
début de sa carrière dans le Projet de psychologie scientifique
de 1895 et dont l’intérêt est de neutraliser les systèmes vigiles
en tant qu’ils commandent les processus de figurabilité.
149
Ibid., p. 244.
150
Ibid., p. 246.
110
FABRICE
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DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
111
FABRICE
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DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
112
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
153
P. RICOEUR, De l’interprétation, Paris, Le Seuil, 1965, p. 79.
154
Outre les « ramifications » ou « radicelles », les « flux moléculaires »,
« quanta de déterritorialisation », « particules » et l’ « analyse quantitative »
des agencements qui envahissent le lexique deleuzo-guattarien dans Mille
plateaux s’inscrivent dans cette orientation quantitative et énergétique.
113
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
155
Ibid., p. 249 : «[…] le récit débute par une vision molaire (Un grand hall –
beaucoup d’invités) et se termine par des considérations moléculaires (la
formule chimique, qui est très précisément la formule moléculaire, de la
triméthylamine) ; c’est la présentation à rebours du mouvement onirique, ou
encore la présentation linéaire et vectorisée d’une distribution segmentaire
de l’activité onirique : le moléculaire cède, par saccades, par poussées, par
déconnections locales, le terrain au molaire – lequel, appelé, renforcé,
cautionné par les pouvoirs vigiles, qui ont pénétrés dans la place avec le
récit, et sans doute avant, organise le terrain selon ses normes, refait
l’histoire à sa manière ».
156
Ibid., p. 248.
114
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DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
115
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DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
116
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
159
AŒ, p. 473-474.
160
C’est la thèse que Deleuze et Guattari cautionnent en incorporant
l’analyse de Dadoun au « Bilan-programme » de 1973. Toutefois, il serait
erroné de durcir l’opposition entre la voie ouverte par le Projet et celle de la
Traumdeutung dans l’évaluation comparée qu’en font Deleuze et Guattari.
Dans Chaosmose, en 1992, Guattari reconnaît la valeur de l’apport de la
Traumdeutung : « […] l’appréhension ontologique propre à la psychose n’est
nullement synonyme d’une dégradation chaotique, d’une triviale montée
117
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
d’entropie. Il s’agirait de réconcilier le chaos et la complexité. (C’est le mérite
de Freud d’en avoir indiqué le chemin dans la Traumdeutung) ».
118
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DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
119
FABRICE
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DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
120
FABRICE
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DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
163
Ibid., p. 36.
121
FABRICE
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DELEUZE
ET
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PULSION
DE
MORT
122
FABRICE
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DELEUZE
ET
LA
PULSION
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MORT
123
FABRICE
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DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
du délire persécutif se tient, comme dans le délire de Schreber, le temps
inaugural du délire hypocondriaque : « L’un et l’autre, au-delà de leurs
profondes différences, nous renvoient à la dimension hypocondriaque
primitive dont Freud a montré la signification narcissique. Là encore, c’est le
« grain de sable générateur du symptôme, en l’occurrence la transformation
délirante du corps » (in L’excitation et ses destins inconscients, Paris, P.U.
F., 2013, p. 155).
124
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ET
LA
PULSION
DE
MORT
125
FABRICE
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ET
LA
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MORT
166
Ibid., p. 14.
126
FABRICE
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DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
167
Ibid., p. 13-14.
168
Paul-Laurent Assoun remarque ainsi que, dans la théorie freudienne,
l’économie bio-psychique est conçue en fonction de la notion de pare-
excitation, qui constitue « une forme de structure mortifiée au cœur du vivant
ou plutôt à sa limite, à la façon d’une écorce (Rindesschicht). C’est un
moment majeur de décrochage : le déplacement de l’axe vers la pulsion de
mort s’accompagne donc du déplacement de l’attention de l’excitation même
au pare-excitation. Comme si à l’énigme intrinsèque de l’excitation se
substituait la logistique du « pare-excitation ». On pourrait dire que
127
FABRICE
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DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
l’excitation se définit désormais comme ce contre quoi est édifié … le pare-
excitation. C’est le « pare-excitation » qui désigne réactivement l’excitation
et l’éclaire » (op. cit., p. 97). Deleuze et Guattari proposent, à l’inverse, une
théorie métapsychologique qui se fonde directement (et non réactivement)
sur la notion de quantité d’excitations ou d’énergie.
169
AŒ, p. 15 : « Nous croyons que le refoulement dit originaire n’a pas
d’autre sens : non pas un contre-investissement, mais cette répulsion des
machines désirantes par le corps sans organes ». Deleuze et Guattari
remodèlent le concept de refoulement originaire en le démarquant de son
sens freudien. Rappelons que, pour Freud, le refoulement originaire désigne,
dans la Métapsychologie, « une première phase du refoulement, qui
consiste en ceci que la prise en charge dans le conscient est refusée à la
représentance psychique (représentance de représentation) de la pulsion ».
Si, comme le suggère François Villa, le refoulement originaire se laisse
comprendre par la référence à l’hypothèse freudienne d’un refoulement
organique, qui renvoie à une conséquence de la verticalisation de l’homme
128
FABRICE
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ET
LA
PULSION
DE
MORT
129
FABRICE
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ET
LA
PULSION
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MORT
171
M. DE M’UZAN, « Un cas de masochisme pervers. Esquisse d’une
théorie » in La sexualité perverse, Paris, Payot, 1972, p. 46.
130
FABRICE
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DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
172
Loc. cit.
173
Ibid., p. 43.
131
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ET
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MORT
132
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ET
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133
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ET
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134
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177
J. LACAN, Radiophonie in Autres écrit, Le Seuil, Paris, p. 409 : « Je
reviens d’abord au corps du symbolique qu’il faut entendre comme de nulle
métaphore. À preuve que rien que lui n’isole le corps à prendre au sens naïf,
soit celui dont l’être qui s’en soutient ne sait pas que c’est le langage qui le
lui décerne, au point qu’il n’y serait pas faute d’en pouvoir parler ».
178
Cf. G. PANKOW, Structure familiale et psychose, Paris, Aubier-
Montaigne, 2004 (1977), p. 44. Pankow y insiste sur la différence entre
dissociation et morcellement en introduisant la notion d’image de corps dans
le cadre d’un projet d’ « accès dynamique à la psychose » qui implique une
dimension dialectique : le morcellement du corps dans le discours du
névrosé n’empêche pas ce dernier de rapporter les parties du corps à la
totalité tandis que la dissociation, chez le psychotique, suppose une
destruction de l’intégralité de l’image du corps comme totalité articulée à
laquelle s’attribuent les organes car « le corps vécu n’est plus ressenti
comme une entité ».
135
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ET
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PULSION
DE
MORT
179
FB-LS, p. 36.
180
AŒ, p. 104 ssq.
181
F. VILLA, « A propos de l’ordinaire et extraordinaire détermination
humaine à rester en vie » in Champ psychosomatique n°35, Paris, L’esprit
du temps, 2004.
136
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DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
182
Ibid., p. 127.
137
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ET
LA
PULSION
DE
MORT
183
O. DOUVILLE, « Exclusion et corps extrêmes », in Champ
psychosomatique n°35, Paris, L’esprit du temps, 2004, p. 101.
184
N. ZALTZMAN, De la guérison psychanalytique, Paris, P.UF., 1998, p.
137 ssq.
185
Ibid., p. 123.
138
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DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
186
S.FREUD, Malaise dans la culture, traduction P. Cotet, R. Lainé, J. Stute-
Cadiot, Paris, P.U.F., 2010 (1995), p. 19 : « La souffrance menace de trois
139
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
survie implique une telle réaction vitale qui prend la forme d’un
retour en deçà du refoulement organique, c’est-à-dire d’un effort
de construction d’un corps somatique, distinct du corps
organisé que nous nous représentons dans l’image du corps
propre et qui s’édifie à partir du partage psychique en zones
érogènes différenciées. Ce refoulement organique à rebours
est moins l’acte de défaire un système organisé que la réaction
à une fragilisation d’un système devenu inadéquat au milieu
ambiant aussi bien qu’aux charges pulsionnelles en provenance
du foyer intérieur. L’abandon de l’organisme hiérarchisé a
valeur de protestation vitale dès lors que celui-ci perd cette
fluidité qui est l’indice d’un organisme sain : l’extrême fluidité du
corps somatique dans l’épreuve de la douleur propre à l’organe
hypocondriaque, qui nous renseigne sur l’économie propre au
somatique, manifeste la réflexion de l’ensemble du système
organique décomposé dans l’une de ses parties. L’opposition
entre l’activité d’un organe et l’activité du tout dans leur conflit
avec les puissances inorganiques définissait, nous l’avons vu,
la maladie selon Hegel :
côtés, en provenance du corps propre qui, voué à la déchéance et à la
dissolution, ne peut même pas se passer de la douleur et de l’angoisse
comme signaux d’alarme, en provenance du monde extérieur qui peut faire
rage contre nous avec des forces surpuissantes, inexorables et
destructrices, et finalement à partir des relations avec d’autres hommes ».
140
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ET
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DE
MORT
141
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ET
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DE
MORT
189
G.W.F. HEGEL, op. cit., p. 708-709.
142
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ET
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DE
MORT
190
N. ZALTZMAN, op. cit., p. 112 : « […] chaque fois que les conditions d’un
être humain deviennent exceptionnellement précaires transparaît dans une
crudité non-érotique un mode d’investissement de première nécessité de la
vie ».
191
G.W.F. HEGEL, op. cit., p. 313. « Un être qui est capable d’avoir et de
supporter dans lui-même la contradiction de lui-même est le sujet ; c’est là
ce qui constitue son infinité ».
143
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ET
LA
PULSION
DE
MORT
192
G. AGAMBEN, Ce qui reste d’Auschwitz, traduction de P. Alféri, Paris,
Rivages, 1999, p. 69.
193
Ibid., p. 70.
144
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PULSION
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MORT
145
FABRICE
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DE
MORT
196
Ibid., p. 127.
146
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MORT
147
FABRICE
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PULSION
DE
MORT
199
Ibid., p. 131-132 : « Le recours aux limites du corps est le seul qui reste
parfois à un sujet pour se soustraire précisément à un excès d’emprise
mentale d’un autre, à une emprise mentale potentiellement mortifère parce
que exclusive d’un choix ou d’un refus de la vie qu’un autre s’est approprié à
la place du sujet. L’anorexie est une façon de s’évader de la coercition
mentale du parent nourricier. […] La mise en danger restaurée par
l’anorexie, ranime, réintroduit sur la scène psychique cette activité mentale,
aussi nécessaire à la vie que l’activité mentale libidinale, même si c’est au
prix d’un danger de mort réel. Initialement, cette activité de mesure des
seuils de résistance est au service de l’auto-conservation et de
l’individuation ».
148
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MORT
200
D, p. 132.
201
MP, p. 198 : « On invente des autodestructions qui ne se confondent pas
avec la pulsion de mort ».
202
Ibid., p. 282.
203
N. ZALTZMAN, op. cit., p. 141.
149
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PULSION
DE
MORT
204
MP, p. 200 : « Ce n’est plus un organisme qui fonctionne, mais un CsO
qui se construit ».
205
N. ZALTZMAN, op. cit. p. 132.
206
MP, p. 198.
150
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MORT
208
P., p. 198 : « L’Anti-Œdipe, c’était l’univocité du réel, une sorte de
spinozisme de l’inconscient. » Et MP, p. 634 : « Seul est retenu et conservé,
donc créé, seul consiste ce qui augmente le nombre des connexions à
chaque niveau de la division ou de la composition… ».
209
L. BOVE, La statégie du conatus, Paris, Vrin, 1996, p. 14.
151
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DE
MORT
152
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MORT
211
MP, p. 202.
212
Loc. cit.
153
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MORT
154
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MORT
214
MP, p. 201.
215
MP. 200-201. Tel est aussi l’enjeu de la référence à la distinction du
« Tonal » et du « Nagual » chez Castaneda. La dualité du tonal, organisme
et principe d’organisation, et du nagual, flux d’intensité qui parcourt un
monde sans sujet, est congruente à celle de l’organisme et du CsO, mais
« l’important, c’est qu’on ne défait pas le tonal en le détruisant d’un coup. Il
faut le diminuer, le rétrécir, le nettoyer, et encore, à certain moment
seulement. Il faut le garder pour survivre, pour détourner l’assaut du nagual.
Car un nagual qui ferait irruption, qui détruirait le tonal, un corps sans
organes qui briserait toutes les strates, tournerait aussitôt en corps de néant,
auto-destruction pure sans autre issue que la mort : « le tonal doit être
protégé à tout prix. » »
155
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DE
MORT
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PULSION
DE
MORT
morcelle la langue, à la mauvaise anatomie qui dissocie le corps, il ne leur
oppose pas une fusion indifférenciée, mais une autre articulation. […] C’est
parce que Deleuze considère la langue des glossolalies comme un flux
continu, un bloc de souffle sans articulation, qu’il construit par analogie le
corps de cette langue comme un continuum sans ruptures, un corps fluide,
amorphe, indifférencié, un CsO. Mais l’analogie repose sur une prémisse
fausse : il n’y a pas de langage schizo chez Artaud, pas plus qu’il n’y a de
corps sans organes ».
221
M. DAVID-MÉNARD, Deleuze et la psychanalyse, Paris, P.U.F., 2005, p.
70 ssq.
159
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222
AŒ, p. 160.
160
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MORT
223
CC, p. 16-17 : « Ce sont les trois aspects perpétuellement en mouvement
chez Artaud : la chute des lettres dans la décomposition du langage
maternel (R, T…) ; leur reprise dans une nouvelle syntaxe ou de nouveaux
noms à portée syntaxique, créateur d’une langue (« eTReTé ») ; les mots-
souffles enfin, limite asyntaxique où tend tout le langage. […] Il arrive qu’on
félicite un écrivain, mais lui sait bien qu’il est loin d’avoir atteint la limite qu’il
se propose et qui ne cesse de se dérober, loin d’avoir achevé son devenir.
[…] Si l’on considère ces critères, on voit que, parmi tous ceux qui font des
livres à intention littéraire, même chez les fous, très peu peuvent se dire
écrivains ».
161
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DE
MORT
224
J. ROGOZINSKI, op. cit., p. 161 : « Deleuze a tort de [traiter les énoncés
d’apparence délirante des derniers textes d’Artaud] comme des symptômes
cliniques : il confond le poète et le schizo, enferme Artaud dans la
« schizophrénie » comme d’autres l’ont fixé dans la « métaphysique ». Mais
il n’y a aucune raison de céder à la crapulerie psychiatrique en reprenant
ses catégories (même si c’est pour les renverser…). » Sur ce point et en
réponse à ces objections, voir aussi les remarques de Michel de M’Uzan,
Aux confins de l’identité, Paris, Gallimard, 2005, p. 34 ssq. L’auteur y
développe l’idée d’un « lieu paraphrénique » où s’enracinent la langue
poétique et la langue paraphrénique et auquel n’accèdent les « hommes
quelconques qu’à l’occasion d’expériences limites. Il revient notamment sur
les hésitations de Deleuze à maintenir une parenté rigoureuse entre la
langue du poète et celle du schizo.
225
Ibid., p. 155 : « Le corps originaire n’a aucun organe parce qu’il est lui-
même unique et tout-puissant organe, en érection perpétuelle comme le dieu
solaire d’Héliogabale. Lui qui appelait à « se détacher du rêve et de l’image
de son corps », il n’est pas arrivé à se défaire de cette image d’un corps-
phallus, défense affolée contre une perte irréparable. C’est ce rêve de corps
162
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DE
MORT
qu’il a projeté sur une Origine toujours déjà perdue. Le motif du corps sans
organes s’enracine ainsi dans l’un de ses fantasmes majeurs […]. » Et p.
163 : « Le « corps sans organes » tel qu’il se donne dans les écrits du Mômo
– comme un corps indifférencié, plein, pur, vierge et clos – participe du
« rêve et de l’image du corps ». Il s’agit bien d’un phantasme, et d’un
phantasme régressif, d’un déni de l’altérité, de la multiplicité, de la
différence, projeté sur une Origine mythique ».
163
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MORT
226
AŒ, p. 197.
164
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227
AŒ, p. 196.
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MORT
organes pur ou inengendré (ce qui n’a jamais été vécu) ; 2°) un
corps sans organes instauré (station hypocondriaque) ; 3°) un
corps sans organes vécu (station hystérique), 4°) un corps sans
organes muré (station catatonique ou invivable et interruption
du processus) obtenu par prolifération (corps cancéreux) ou
évidement (corps vide ou dé-stratifié) ; 5°) un corps sans
organes percé ou restauré (station vitale glorieuse). Il en ressort
que ce n’est pas le corps sans organes en tant que tel qu’il faut
abandonner puisqu’il se modalise en différentes stations vitales
dont deux seulement sont invivables ou mortifères : le corps
sans organes pur, qui n’a pas d’autre valeur que logico-
discursive et entre à titre de pièce dans le processus
d’exposition de la production désirante, et le corps sans
organes catatonique, qui marque l’échec du processus, son
point du butée contre « le mur ». Le corps sans organes
instauré, métamorphique et le corps sans organes percé sont
précisément ce qu’Artaud a en vue lorsqu’il évoque le corps
glorieux à venir, ce corps troué et organisé selon une « nouvelle
anatomie furtive » où les paupières dansent « couple à couple
avec des coudes, des rotules, des fémurs et des orteils ».
L’organe métamorphique ou hypocondriaque sur lequel insiste
Deleuze dans sa monographie sur Bacon donne précisément
les moyens de penser une anatomie infiniment mobile et
169
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231
AŒ, p. 157.
232
A. ARTAUD, Suppôt et supplications, in Œuvres, Paris, Gallimard, 2004,
p. 1405. Dans son essai intitulé La défiguration, Evelyne Grossman a insisté
sur « le mouvement incessant d’une négation qui à la fois dissout la forme et
l’ouvre, la déplace, la met en suspens, l’anime… en un mot, la fait vivre »,
dans l’œuvre d’Artaud : « Je connais peu d’auteurs qui ont été comme
Artaud tenaillés dès le début par la sensation aiguë d’une mort en eux
omniprésente et qu’il s’agissait, coûte que coûte, de faire vivre. […] La
défiguration, dans une première approche, serait donc la force de la
déstabilisation qui affecte la figure, en bouleverse les contours stratifiés, et la
rend à cette paradoxale énergie qu’Artaud aurait pu nommer avec Edgar
Poe (l’un de ses « Frères humain ») la mort vivante – la vie, dans le
renversement logique qu’opère Artaud, n’étant qu’une stase de la mort
infinie, cette inépuisable énergie. « Il serait vain, écrit-il à André Rolland de
Renéville en 1933, de considérer les corps comme des organismes
imperméables et fixés. Il n’y a pas de matière, il n’y a que des stratifications
provisoires d’états de vie » » (La défiguration, Paris, Minuit, 2004, p. 18-19).
On se reportera aussi à la discussion entre Evelyne Grossman et Jacob
Rogozinski dans « Deleuze lecteur d’Artaud – Artaud lecteur de Deleuze » in
Rue Descartes, 2008/1 n° 59, p. 78-91.
170
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DE
MORT
233
AŒ, p. 162.
171
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174
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MORT
235
Ibid., p. 13.
175
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176
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177
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238
AŒ, p. 13.
178
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179
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241
A. BADIOU, ibid., p. 68.
242
A. BADIOU, Deleuze. La clameur de l’être, Paris, Hachette, 1997, p. 79.
180
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181
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247
Ibid., p. 81 : « Au fur et à mesure que Deleuze tente de l’arracher à
l’irréalité, à l’indétermination, à l’inobjectivité, c’est l’actuel, ou l’étant, qui
s’irréalise, s’indétermine, et finalement s’inobjective, puisqu’il se dédouble
fantomatiquement. […] on se dit que décidément le virtuel ne vaut pas mieux
que la finalité, dont il est l’inversion (il destine tout, au lieu d’être, de tout, la
destination). Soyons particulièrement dur, en convoquant Spinoza contre
son principal, voire unique, disciple réellement moderne : le virtuel, comme
la finalité, c’est ignorantiae asylum.» Dans un pamphlet qui revendique une
certaine proximité avec la position de Badiou, L’exercice différé de la
philosophie, Guy Lardreau prolonge cette critique de la philosophie de
Deleuze, assimilée à une philosophie de la vie toute entière ordonnée à
l’imaginaire et à la puissance de mélange, une philosophie que résume la
maxime « tout est tout », au service d’une position idéaliste, spiritualiste et
qui, pratiquement et politiquement, s’exprima sous la forme de ce que
Lardreau nomme une « rébellion molle ».
183
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DE
MORT
184
FABRICE
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249
DR, p. 269.
185
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250
F.ZOURABICHVILI, Le vocabulaire de Gilles Deleuze, op. cit., p. 25 :
« […] le réel opposé à l’imaginaire apparaît comme un horizon de pure
recognition, où tout est comme déjà connu, et ne se distingue plus guère
d’un cliché, d’une simple représentation. En revanche, si l’on rapporte
l’imaginaire comme production ou création au couple actuel-virtuel dans son
régime dit cristallin, il devient indifférent que l’actuel soit vécu ou forgé
(imaginé). Car le découpage conceptuel n’est plus le même : ce que l’on voit
sur un écran de cinéma, ce qu’un écrivain raconte ou décrit, ce qu’un enfant
imagine dans l’exploration de ses jouissances et de ses frayeurs, est actuel
– ou donné – au même titre qu’une scène réelle. L’important est le type de
rapport que l’actuel entretient avec un éventuel élément virtuel ».
251
IT, p. 109.
186
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252
S. ZIZEK, Organes sans corps, op. cit. , p. 36.
187
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DE
MORT
253
Ibid., p. 49.
254
M. DELANDA, Intensive science and virtual philosophy, London/NY,
Continuum, 2002, p. 213.
188
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255
AŒ, p. 8-9.
189
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190
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191
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ET
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256
P. HALLWARD, Out of this world. Deleuze and the philosophy of
creation, London/New York, Verso, 2006, p. 79.
192
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193
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257
A. FRANÇOIS, Bergson, Paris, Ellipses, 2008, p. 118.
258
ID, p. 64 : « Dire que le passé se conserve en soi et qu’il se prolonge
dans le présent, c’est dire que le moment suivant apparaît sans que le
précédent ait disparu. Ceci suppose une contraction, et c’est la contraction
qui définit la durée. Ce qui s’oppose à la contraction, c’est la répétition pure
ou la matière : la répétition est le mode d’un présent qui n’apparaît que
quand l’autre a disparu, l’instant même ou l’extériorité, la vibration, la
détente ».
259
ID, p. 71.
194
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260
Loc. cit.
195
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261
H. BERGSON, Matière et mémoire, Paris, P.U.F. 1990 (1939), p. 226.
262
Ibid., p. 227-228 : « Si nous pouvions étirer cette durée, c’est-à-dire la
vivre dans un rythme plus lent, ne verrions-nous pas, à mesure que ce
rythme se ralentirait, les couleurs pâlir et s’allonger en impressions
successives, encore colorées sans doute, mais de plus en plus près de se
confondre avec des ébranlements purs ? »
196
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MORT
263
ID, p. 62.
264
Loc. cit.
265
H. BERGSON, op. cit., p. 233-234.
197
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MORT
266
Ibid., p. 226 : « À vrai dire, tourbillons et lignes de force ne sont jamais
dans l’esprit du physicien que des figures commodes, destinées à
schématiser des calculs. Mais la philosophie doit se demander pourquoi ces
symboles sont plus commodes que d’autres et permettent d’aller plus loin.
Pourrions-nous, en opérant sur eux, rejoindre l’expérience, si les notions
auxquelles ils correspondent ne nous signalaient pas tout au moins une
direction où rechercher la représentation du réel ? Or, la direction qu’ils
indiquent n’est pas douteuse ; ils nous montrent, cheminant à travers
l’étendue concrète, des modifications, des perturbations, des changements
de tensions ou d’énergie, et rien autre chose ».
267
AŒ, p. 81 : « […] on dirait que certains sujets ont une libido si
visqueuse, ou bien au contraire si liquide, que rien n’arrive à « prendre » sur
eux. On aurait tort de ne voir dans cette remarque de Freud qu’une
observation de détail, une anecdote. Il s’agit en fait du plus essentiel dans le
phénomène du désir, à savoir les flux qualitatifs de la libido (nous
soulignons). André Green, dans de belles pages, a récemment repris la
question en faisant le tableau de trois types de séances, dont les deux
premiers comportent contre-indication, le troisième seul constituant la
séance idéale en analyse. D’après le type I (viscosité, résistance de forme
hystérique), « la séance est dominée par un climat pesant, lourd,
marécageux. Les silences sont de plomb, le discours est dominé par
l’actualité, … est uniforme, il est un récit descriptif où aucun renvoi au passé
n’est décelable, il se déroule selon un fil continu, ne pouvant se permettre
198
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MORT
aucune brisure… Les rêves sont récités,…l’énigme qu’est le rêve est prise
dans l’élaboration secondaire qui fait primer le rêve comme récit et comme
événement au rêve comme travail sur des pensées… Transfert englué… ».
D’après le type II (liquidité, résistance de forme obsessionnelle), « la séance
est ici dominée par une extrême mobilité de représentations de toutes
sortes, … la langue est déliée, rapide, presque torrentielle,…tout y passe,…
le patient pourrait tout aussi bien dire le contraire de tout ce qu’il avance
sans que cela ne change rien de fondamental à la situation analytique…
Tout ceci est sans conséquence, car l’analyse glisse sur le divan comme
l’eau sur les plumes d’un canard. Il n’y a aucun crochetage par l’inconscient,
aucun amarrage dans le transfert. Le transfert est ici volatil… ». Reste alors
seulement le troisième type, dont les caractères définissent une bonne
analyse : le patient parle pour constituer le procès d’une chaîne de
signifiants ».
199
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200
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269
Les facteurs qualitatifs de la libido et les différenciations entre les types
de séances que les qualités visqueuses ou trop fluides de la libido
impliquent sont thématisés par Freud dans L’analyse avec fin et l’analyse
sans fin, que Green interprète dans le texte cité par Deleuze et Guattari dans
L’Anti-Œdipe. Or, dans le passage consacré à cette question des qualités de
la libido relativement au problème de la résistance à la cure, Freud met en
rapport le facteur qualitatif avec la thèse d’un masochisme immanent et
d’une pulsion de mort. Nous tentons donc ici de ressaisir un lien décelé par
Freud, mais du point de vue de la métapsychologie deleuzo-guattarienne.
201
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270
Q. MEILLASSOUX, « Soustraction et contraction. À propos d’une
remarque de Deleuze sur Matière et mémoire » in Philosophie, n° 96, Paris,
Minuit, hiver 2007, p. 82.
271
F. GUATTARI, Écrits pour L’Anti-Œdipe, Paris, Lignes&Manifestes, 2004,
p. 447.
202
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275
AŒ, p. 15.
205
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206
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278
L’équivalent pictural de l’opération de soustraction créatrice ou
potentialisatrice qu’analyse Deleuze dans Superposition se trouve, mutatis
mutandis, dans l’opération diagrammatique thématisée par Francis Bacon.
L’acte de peindre est précédé par un travail préparatoire « invisible et
silencieux », travail de destruction des clichés, des marques représentatives,
narratives, figuratives et significatives qui saturent de manière immédiate la
toile vierge sur laquelle l’artiste s’apprête à peindre. « C’est comme une
catastrophe survenue sur la toile, dans les données figuratives et
probabilitaires » (FB-LS, p. 65).
207
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283
Loc. cit.
212
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284
G.W.F. HEGEL, La théorie de la mesure, trad. A. Doz, Paris, P.U.F, 1994
(1970), p. 86-87 : « Dans le progrès infini de la série nodale, le qualitatif est
posé comme se constituant dans la variation indifférente de la progression
quantitative ; mais tout autant est posée la négation du qualitatif, impliquée
en cette continuité et qui est en même temps la négation de l’extériorité
purement quantitative. Le quantitatif renvoie par-delà lui-même jusqu’à un
autre, qui est un autre quantitatif ; mais ce renvoi disparaît dans le
surgissement d’un rapport métrique, d’une qualité, et le passage qualitatif se
supprime justement parce que la nouvelle qualité n’est elle-même qu’un
rapport quantitatif. Ce passage du qualitatif et du quantitatif l’un en l’autre se
produit sur la base de leur unité, et le sens de ce processus n’est rien que
l’être-là, la monstration ou la position de ceci, que, sous-jacent à ce
passage, il y a un substrat qui est leur unité ».
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287
AŒ, p. 393.
288
Ibid., p. 125.
217
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MORT
218
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MORT
289
AŒ, p. 11-13.
219
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220
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290
AŒ, p. 11
221
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291
G. Granel, « L’ontologie marxiste de 1844 et la question de la
« coupure », in L’endurance de la pensée, Paris, Plon, 1968, p. 270.
222
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MORT
292
Ibid., p. 271.
293
Loc. cit.
294
Ibid., p. 273-274 : « L’origine et le centre de l’ontologie marxiste de 1844
peuvent s’exprimer […] dans l’idée que l’homme n’entretient aucun
« rapport » avec une nature, qui serait alors l’autre terme du « rapport », en
sorte que l’un et l’autre, situés abstraitement quelque part dans l’être
indéterminé, entreraient dans un « rapport ». Si l’homme « est
immédiatement l’être de la nature […], c’est qu’il n’a pas d’être en dehors de
cet être de la nature, et que celui-ci non plus n’est pas un terme qui subsiste
pour soi-même en face de l’être de l’homme. Mais l’un et l’autre ne sont que
dans l’im-médiateté, c.-à-d. dans l caractère originel de leur être l’un-à-l’autre
223
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224
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MORT
295
Ibid., p. 276.
225
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MORT
226
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MORT
297
Ibid., p. 283 ssq.
298
Ibid., p. 286 : « C’est Kant le premier qui entreprend de débarrasser
l’origine de la domination de la cause, de légitimer le thème transcendantal
sans faire appel au thème théologique, bref de remplacer ce que la lettre à
Marcus Herz de février 72 appelle le « Deus ex machina » par la déduction
transcendantale. Celle-ci consiste à exposer comme vérité ce que la
certitude de Descartes représentait simplement comme Fable-de-la-vérité, à
savoir que le réel tout entier peut être reconduit à son être sans que rien ne
fasse sortir le Cogito de la relation immanente qui attache à lui ses
cogitata ».
227
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DE
MORT
299
Ibid., p. 289.
228
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300
Ibid., p. 299 : « L’antécédence absolue de ce « rapport à soi-même »
définit l’horizon d’évidence, définit le langage même de la raison moderne. »
301
Ibid., p. 299-300 : « Ce sol primitif d’expérience, qui ne se laisse point
nier ni écarter et qui n’est pas un concept de l’expérience, mais bien la
donnée incontournable (celle que, par conséquent, la raison moderne elle-
même vise, quoi que contradictoirement et vainement, dans son concept
d’expérience) témoigne que l’homme n’est, ni à l’égard de lui-même, ni à
l’égard des choses, dans un « rapport » (et encore moins dans deux
rapports). Ce que voir est pour lui-même, cela demeure l’initiative de la
lumière. Si je respire, je reçois de l’air non seulement ce que je respire, mais
encore ma respiration même. Car celle-ci n’est jamais un simple échange
d’oxygène et de CO2, exhalaison autour de la plante, ni le halètement qui se
passe dans le chien. L’homme seul respire, c.-à-d. accueille, retient
profondément, et relâche douloureusement comme une réponse la bouffée
d’air : cette partie de cette forme-de-monde que je nomme « air », et qui
n’est pas un mélange de gaz, mais une modalité de l’être-sur-terre, de
même nature et de même extension que les couleurs des bois, elles aussi
respirées, et que la lumière dont se remplissent les poumons de l’œil. Le
Monde tient mon âme écarquillée en lui, en lui il me donne un moi-même
que je ne puis « penser à part », et dans les choses un séjour antérieur au
« rapport » ».
229
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302
AŒ, p. 9 : « Lenz s’est mis avant la distinction homme-nature, avant tous
les repérages que cette distinction conditionne. Il ne vit pas la nature comme
nature, mais comme processus de production. Il n’y a plus ni homme ni
nature, mais uniquement processus qui produit l’un dans l’autre et couple les
machines. Partout des machines productrices ou désirantes, les machines
schizophrènes, toute la vie générique : moi et non-moi, extérieur et intérieur
ne veulent plus rien dire ».
231
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PULSION
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MORT
303
Dans Nous n’avons jamais été modernes, Latour montre, à partir des
résultats d’une étude de Shapin et Schaffer à propos de la controverse entre
Hobbes et Boyle, que le partage entre les humains et les non-humains prend
son origine dans « une séparation totale entre la nature et la culture » à la
faveur d’un travail de purification qui occulte la provenance commune de ces
deux répertoires et dont l’envers est une prolifération des hybrides.
L’équivocité de la notion de représentation tient dès lors au fait que, d’un
côté, « les porte-parole politiques vont représenter la multitude noiseuse et
calculatrice des citoyens » tandis que, d’un autre côté, « les porte-parole
scientifiques vont dorénavant représenter la multitude muette et matérielle
des objets » (Ibid., p. 46). Le partage entre subjectif et objectif, entre
industrie et nature s’inaugure dans une telle division de la représentation et
caractérise en propre la pensée moderne ou, selon les mots de Latour, « les
garanties constitutionnelles des modernes ». La Constitution séparatrice
repose sur la solidarité entre deux garanties - la garantie de la non-humanité
de la nature et la garantie de l’humanité du social -, dont chacune enveloppe
une contradiction : d’une part, bien que nous construisions artificiellement la
nature en laboratoire (immanence), elle est comme si nous ne la
construisions pas puisqu’elle semble donnée (transcendance), et, d’autre
part, bien que la société ne soit pas autre chose que la somme de nos
actions, interactions et décisions (immanence), elle possède l’apparence
d’une entité qui nous surplombe (transcendance). D’où, selon Latour, la
nécessité d’une troisième garantie qui évacue cette double contradiction en
maintenant la distinction de la nature et de la société au prix d’un travail de
purification propre à rendre hétérogènes les représentations de celle-ci et de
celle-là (Ibid., p. 48 ssq.).
232
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304
G. Granel, op. cit., p. 304.
233
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305
Ibid., p. 305.
306
Loc. cit.
307
Ibid., p. 306.
234
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308
AŒ, p. 10.
309
A. Rimbaud, « Lettres dites du Voyant », in « Appendices », Poésies,
Une saison en enfer, Illuminations, Paris, Gallimard, 1984, p. 203 : « Donc le
poète est vraiment voleur de feu.
Il est chargé de l’humanité, des animaux même ; il devra faire sentir, palper,
écouter ses inventions ; si ce qu’il rapporte de là-bas a forme, il donne
forme ; si c’est informe, il donne de l’informe ».
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310
Gilles Deleuze, Abécédaire, entretiens avec P. A. Boutang, 1988 : « Il
faut dire aussi que l’écrivain, il écrit à l’intention des lecteurs, en ce sens, il
écrit pour des lecteurs. Il faut dire aussi que l'écrivain, il écrit aussi pour des
non-lecteurs, c'est-à-dire pas "à l'intention de", mais "à la place de". Alors
Artaud a écrit des pages que tout le monde connaît, "j'écris pour les
analphabètes", "j'écris pour les idiots"; Faulkner écrit pour les idiots. Ça veut
pas dire pour que les idiots le lisent, ça veut pas dire pour que les
analphabètes le lisent, ça veut dire à la place des analphabètes. Je peux
dire : "j'écris à la place des sauvages","j'écris à la place des bêtes", et
qu'est-ce que ça veut dire ? Pourquoi on ose dire une chose comme ça ?
J'écris à la place des analphabètes, des idiots, des bêtes ? Eh bien, parce
que c'est ça que l'on fait, à la lettre, quand on écrit. Quand on écrit, on ne
mène pas une petite affaire privée. C'est vraiment les connards, c'est
vraiment l'abomination de la médiocrité littéraire, de tout temps, mais
particulièrement actuellement, qui fait croire aux gens que pour faire un
roman, il suffit d'avoir une petite affaire privée, sa petite affaire à soi, sa
grand-mère et est morte d'un cancer, ou bien son histoire d'amour à soi, et
puis voilà, on fait un roman. (…) À ce moment-là, il faut dire oui, l'écrivain, il
est responsable devant les animaux qui meurent… Écrire, à la lettre, pas
pour eux, encore une fois, je ne vais pas écrire pour mon chat, pour mon
chien, mais écrire "à la place" des animaux qui meurent, etc. C'est porter le
langage à cette limite ».
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313
MP, p. 427.
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317
K. Marx, Manuscrits de 1844, trad. E. Bottigelli, Paris, Editions sociales,
1962, p. 137.
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quelque sorte toute repliée dans son intériorité subjective et sans posséder
aucun des moyens lui permettant de la déployer vers l’extérieur par lui-
même, et ainsi de la réaliser et de se réaliser en elle ».
320
K. Marx, Manuscrits de 1844, trad. E. Bottigelli, Paris, Editions sociales,
1962, p. 137.
321
Ibid., p. 137.
242
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325
G. Granel, op. cit., p. 309-310 : « […] la réalité essentielle de l’homme et
de la nature… l’homme qui est pour l’homme l’existence de la nature et la
nature qui est pour l’homme l’existence de l’homme… » Ces mots répétés
font énigmatiquement de l’homme celui par rapport auquel l’unité originelle
de lui-même et de la nature a un sens, alors que cette unité est elle-même
l’essence de l’homme.» (…) Et certes aussi la phrase signifie simplement
que l’homme est un être pour qui il y va dans son être de son être même.
Mais outre cela, la phrase signifie l’appartenance de l’essence de l’homme
ici pensée à la dimension métaphysique moderne en générale, pour qui
l’homme est lui-même (au sens du Cogito, Sum), dans un être-auprès-de-
soi-même totalement insitué, le site originel. La « subjectivité » de l’ « être
pensant » peut bien avoir été critiquée, rabattue, et même « quittée » autant
et aussi radicalement qu’on voudra, au point de dire que la subjectivité est
« posée par » la nature, « partie de » la nature ; et le réel de son côté peut
bien avoir été ramené aussi originellement que possible de son statut d’objet
(au sens du corrélat de la représentation intellectuelle) à un rôle originaire au
sein de la pratique sensible : il n’en reste pas moins que tous ces rapports
se jouent au sein d’une identité dont ils sont la production et qui a pour sens
l’être-sujet de « l’homme » ».
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246
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premier à dégager le désir tout court, comme Ricardo le travail tout court, et
par là la sphère de la production qui déborde effectivement la
représentation. (…) Telle est la constitution du champ analytique ; et ce
champ sub-représentatif continuera de survivre et de fonctionner, même à
travers Œdipe, même à travers le mythe et la tragédie qui marquent pourtant
la réconciliation de la psychanalyse avec la représentation ». Et p. 322 : « Il
faut dire la même chose de Freud : sa grandeur est d’avoir déterminé
l’essence ou la nature du désir, non plus par rapport à des objets, des buts
et même des sources (territoires), mais comme essence subjective abstraite,
libido ou sexualité. Seulement, cette essence, il la rapporte encore à la
famille comme dernière territorialité de l’homme privé (d’où la situation
d’Œdipe, d’abord marginal dans les Trois Essais, puis qui se referme de plus
en plus sur le désir) ».
327
Ibid., p. 356.
247
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248
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330
AŒ, p. 34.
331
Ibid., p. 344.
249
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332
Ibid., p. 138 : « Quoi qu’en pensent certains révolutionnaires, le désir est
dans son essence révolutionnaire – le désir, pas la fête ! – et aucune société
ne peut supporter une position de désir vrai sans que ses structures
d’exploitation, d’asservissement et de hiérarchie ne soit compromise ».
250
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MORT
333
Ibid., p. 34-35 : « L’être objectif du désir est le Réel en lui-même. Il n’y a
pas de forme d’existence particulière qu’on pourrait appeler réalité
psychique. Comme dit Marx, il n’y a pas manque, il y a passion comme
« être objet naturel et sensible ». Ce n’est pas le désir qui s’étaie sur les
besoins, c’est le contraire, ce sont les besoins qui dérivent du désir : ils sont
contre-produits dans le réel que le désir produit. Le manque est un contre-
effet du désir, il est déposé, aménagé, vacuolisé dans le réel naturel et
social. Le désir se tient toujours proche des conditions d’existence objective,
il les épouse et les suit, ne leur survit pas, se déplace avec elles, c’est
pourquoi il est si facilement désir de mourir, tandis que le besoin mesure
l’éloignement d’un sujet qui a perdu le désir en perdant la synthèse passive
de ces conditions. […] Le désir devient alors cette abjecte peur de manquer.
Mais justement, cette phrase, ce ne sont pas les pauvres ou les dépossédés
qui la prononcent. Eux, au contraire, ils savent qu’ils sont proches de l’herbe,
et que le désir a « besoin » de peu de choses, non pas ces choses qu’on
leur laisse, mais ces choses mêmes dont on ne cesse de les déposséder, et
qui ne constituait pas un manque au cœur du sujet, mais plutôt l’objectivité
de l’homme, l’être objectif de l’homme pour qui désirer c’est produire,
produire en réalité. Le réel n’est pas impossible, dans le réel au contraire
tout est possible, tout devient possible. Ce n’est pas le désir qui exprime un
manque molaire dans le sujet, c’est l’organisation molaire qui destitue le
désir de son être objectif. Les révolutionnaires, les artistes et les voyants se
contentent d’être objectifs, rien qu’objectifs ils savent que le désir étreint la
vie avec une puissance productrice, et la reproduit d’une façon d’autant plus
intense qu’il a peu de besoin ».
251
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334
Zizek, La subjectivité à venir. Essais critiques, traduction de F. Théron,
Paris, Flammarion, 2006 (2004), p. 13 ssq.
335
AŒ, p. 128 : « ce n’est pas la sexualité qui représente une prime pour
l’ego … ». La conception idéaliste du désir subordonne la sexualité au
narcissisme du sujet.
252
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ET
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336
Ibid., p. 148.
337
Ibid., p. 130.
338
Ibid., p. 133.
253
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339
Ibid., p. 145 : « C’est qu’il faut des forces bien puissantes en vérité pour
vaincre celles du désir, les amener à la résignation, et substituer partout des
réactions du type papa-maman à ce qui était essentiellement actif, agressif,
artiste, productif et conquérant dans l’inconscient lui-même ».
340
Ibid., p. 144 : « [Ce que les psychanalystes] font, c’est seulement faire
parler l’inconscient suivant les usages transcendants de synthèses qui lui
sont imposés par d’autres forces […]».
341
Ibid., p. 148 : « La fonction première de la famille est de rétention : il s’agit
de savoir ce qu’elle va rejeter de la production désirante, ce qu’elle va en
retenir, ce qu’elle va brancher sur les chemins sans issue qui mènent à son
propre indifférencié (cloaque), ce qu’elle va conduire au contraire sur les
voies d’une différenciation essaimable et reproductible ».
254
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255
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344
Ibid., p. 74.
345
Loc. cit.
256
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257
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348
MP, p. 162 ssq.
349
AŒ, p. 102 : « Une saison en enfer, comment séparer la dénonciation
des familles d’Europe, de l’appel à des destructions qui ne viennent pas
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MORT
assez vite, de l’admiration pour le forçat, de l’intense franchissement des
seuils de l’histoire, de cette prodigieuse migration, de ce devenir-femme, ce
devenir scandinave, et mongol, ce « déplacement de races et de
continents », ce sentiment d’intensité brute qui préside au délire comme à
l’hallucination […] ». Et aussi, AŒ, p. 396.
259
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260
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351
A. Kojève, op.cit., p. 559.
261
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MORT
352
S. Freud, Abrégé de psychanalyse, Paris, P.U.F., 2001 (1949), p. 61 : « Il
est possible que l’extraordinaire terreur provoquée par cette menace soit, en
partie, due à une trace mnésique phylogénétique, souvenir de l’époque
préhistorique où le père jaloux enlevait réellement à son fils ses organes
génitaux quand il le considérait comme un rival auprès d’une femme ».
262
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355
AŒ, p. 106. De ce point de vue, la volonté de « s’évader de la réalité »
proclamée par Rimbaud doit s’entendre comme une tentative pour quitter un
ordre de réalité appauvri pour atteindre ce réel produit dans les quantités
intensives. L’interprétation de Munier, L’ardente patience d’Arthur Rimbaud,
se fonde sur une catégorie du réel qui ramène l’effectivité au concept
commun de réalité.
356
Ibid., p. 112.
265
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MORT
357
Loc. cit.
358
Deleuze et Guattari concèdent que la psychanalyse, en dépit de sa
croyance en une fonction organisatrice d’Œdipe, pressent et même
reconnaît la présence agissante d’autres « facteurs actifs » que les parents.
AŒ, p. 112-113.
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267
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361
Ibid., p. 107.
362
F. Nietzsche, Volonté de puissance, II, traduction de G. Bianquis, Paris,
Gallimard, 1995, p. 459.
363
C. Péguy, Le Porche du mystère de la deuxième vertu, Paris, Gallimard,
1986 (1929), p. 33 :
268
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364
AŒ, p. 107 : « Saisir un réel intensif tel qu’il est produit dans la
coextension de la nature et de l’histoire, fouiller l’empire romain, les cités
mexicaines, les dieux grecs et les continents découverts pour en extraire ce
toujours plus de réalité […] : tel est l’histrionisme du schizophrène, suivant la
formule de Klossowski, le vrai programme d’un théâtre de la cruauté, la mise
en scène d’une machine à produire le réel ».
365
Ibid., p. 133 : « Est-ce exagéré de dire que, dans l’inconscient, il y a
nécessairement moins de cruauté et de terreur, et d’un autre type, que dans
la conscience d’un héritier, d’un militaire ou d’un chef d’Etat ? L’inconscient a
ses horreurs, mais elles ne sont pas anthropomorphiques ».
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270
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367
AŒ, p. 392.
368
Ibid., p. 392 : « La chaîne moléculaire est la forme sous laquelle
l’inconscient génique, restant toujours sujet, se reproduit lui-même ».
271
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369
B. Latour, op. cit., p. 134.
370
AŒ, p. 477.
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273
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372
MP, p. 33.
373
Ibid., p. 23.
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375
Loc. cit.
376
AŒ, p. 344.
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377
AŒ, p. 386.
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Chapitre VI – L’omni-productivité
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AŒ, p. 29.
380
J. BAUDRILLARD, op .cit., p. 7.
280
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
B. Production de production
381
AŒ, p. 10.
281
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
382
AŒ, p. 9.
282
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
283
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
284
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
385
Ibid., p. 44.
285
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ET
LA
PULSION
DE
MORT
286
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
389
Loc. cit.
287
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ET
LA
PULSION
DE
MORT
288
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
393
G. BATAILLE, La part maudite, Paris, Minuit, 2011 (1947), p. 65.
289
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
394
AŒ, p. 10.
395
Ibid., p. 345.
290
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ET
LA
PULSION
DE
MORT
291
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
398
G. BATAILLEl, op. cit, p. 56.
399
Ibid., p. 64 : « C’est la figure du tigre qui expose la vérité de la
manducation. La mort est devenue notre horreur, et bien qu’en un sens le
fait d’être carnivore et de braver la mort réponde à une exigence de virilité
(mais c’est une autre affaire !), la sexualité est liée au scandale de la mort et
de la viande mangée ». Et, p. 43 : « […] l’acte sexuel est dans le temps ce
que le tigre est dans l’espace ».
292
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
400
Ibid., p. 65.
401
Loc . cit.
293
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
402
J. DERRIDA, L’écriture et la différence, Paris, Seuil, 1967, p. 375.
403
Ibid., p. 377.
294
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
404
Ibid., p. 376.
405
Ibid., p. 378.
406
Ibid., p. 375.
295
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DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
296
FABRICE
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DELEUZE
ET
LA
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297
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ET
LA
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DE
MORT
298
FABRICE
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DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
410
Ibid., p. 10-11.
299
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DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
300
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
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301
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DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
302
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
415
AŒ, p. 30.
303
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JAMBOIS
DELEUZE
ET
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PULSION
DE
MORT
416
AŒ, p. 31 : « Là encore rappelons-nous l’avertissement de Marx : on ne
devine pas au produit le régime et les rapports de production. Le produit
apparaît d’autant plus spécifique, inénarrablement spécifique, qu’on le porte
à des formes idéales de causation, de compréhension ou d’expression, mais
non pas au procès de production réel dont il dépend. Le schizophrène
apparaît d’autant plus spécifique et personnifié qu’on arrête le processus, ou
qu’on en fait un but, ou qu’on le fait jouer dans le vide à l’infini, de manière à
provoquer cette « horrible extrémité où l’âme et le corps finissent par périr »
(l’Autiste). Le fameux état terminal de Kraepelin… ».
304
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ET
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PULSION
DE
MORT
305
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DE
MORT
306
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ET
LA
PULSION
DE
MORT
420
RS, p. 23.
421
AŒ, p. 31.
307
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ET
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PULSION
DE
MORT
308
FABRICE
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ET
LA
PULSION
DE
MORT
309
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
424
RS, p. 24.
425
AŒ, p. 31.
310
FABRICE
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DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
426
Ibid., p. 7.
427
RS, p. 24.
428
AŒ, p. 7 : « La bouche de l’anorexique hésite entre une machine à
manger, une machine anale, une machine à parler, une machine à respirer
(crise d’asthme) ».
311
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
429
Guattari maintient jusque dans ses derniers textes la critique des
catégories nosographiques psychiatriques ou psychanalytiques qui
manquent la singularité de « l’ontologie schizo » - et qui, d’une manière plus
générale, manquent aussi les « modalités plurielles et singulières d’une
auto-altérité » dans toutes les formes d’approches réductrices de ce qui
s’éloigne d’une subjectivité normale - tout en continuant de mettre en garde
contre une image fantasmée et héroïque du schizophrène. Ainsi, dans
Chaosmose, Paris, Galilée, 2005 (1992), p. 117-118 : « Il convient de se
garder de faire un usage simplificateur et réifiant de catégories telles que
l’autisme et la dissociation pour qualifier l’étrangeté schizo, la perte du
sentiment vital, pour les dépressions, la glischroïdie pour l’épilepsie… […] Il
312
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
ne s’agit nullement de faire du schizo un héros des temps post-modernes et
surtout pas de sous-estimer, au sein du procès psychotique, le poids des
composantes systémiques organiques, somatiques, imaginaires, familiales,
sociales mais de repérer les effets d’inhibitions inter-componentielles qui
conduisent à un face-à-face en impasse avec l’immanence chaosmique ».
430
AŒ, p. 65.
431
Ibid., p. 31-32.
313
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ET
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PULSION
DE
MORT
314
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315
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MORT
316
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ET
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PULSION
DE
MORT
435
K. JASPERS, Strindberg et Van Gogh, p. 38.
436
Ibid., p. 122-123 : « […] la maladie de Strindberg était un processus
connu, définissable, s’étendant sur vingt années de sa vie, et qu’on désigne
des noms de schizophrénie, de paraphrénie ou de paranoïa, cela n’importe
pas. Nous observons simplement chez lui une foule de phénomènes,
psychologiquement incompréhensibles, hétérogènes, mais empiriquement
interdépendants, qui reparaissent combinés de la même façon dans des cas
semblables et dont les manifestations revêtent une forme déterminée au
cours des années. Le processus commence après 1880. Il progresse en
deux grandes poussées qui culminent en 1887 et 1896. À côté des
phénomènes somatiques caractéristiques et d’ordre subjectif, des accès que
nous avons vus, la première de ces poussées se signale par le classique
délire de la jalousie, puis commencent les idées de persécution et les griefs
chimériques, et c’est ensuite le penchant pour des études parascientifiques.
La seconde poussée, surtout à partir de 1894, transforme toute la manière
de voir de Strindberg et lui procure en quantité les expériences
hallucinatoires et paranoïaques, toujours si répandues chez ces malades,
jusqu’à ce qu’un peu d’apaisement se refasse avec l’état final, en 1897.
Beaucoup de symptômes subsistent, mais ils ne sont plus aussi obsédants.
Durant cette période, à peu près de même longueur que la première,
Strinberg déploie à nouveau une grande activité littéraire ».
317
FABRICE
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DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
437
AŒ, p. 29.
318
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ET
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PULSION
DE
MORT
438
K. JASPERS., op. cit. p. 123.
319
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ET
LA
PULSION
DE
MORT
439
Ibid., p. 125-126.
320
FABRICE
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ET
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PULSION
DE
MORT
440
RS, p. 27.
321
FABRICE
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ET
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PULSION
DE
MORT
C. Le producteur universel
441
K. JASPERS, op. cit., p. 18. Et, sur la question du changement de style,
notamment p. 222-223.
322
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DELEUZE
ET
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PULSION
DE
MORT
442
Ibid., p. 180-181 : « En elle-même, la folie n’est pas d’ordre spirituel.
Beaucoup de malades ne ressentent pas d’exaltation philosophique, quoi
qu’elle soit assez fréquente ; cela dépend du terrain sur lequel s’implante la
schizophrénie, des prédispositions qu’elle offre à une expérience qui va
prendre valeur d’absolu : expérience qui ne s’arrête nulle part et qui finit par
tout détruire après une floraison unique, inconnue aux être normaux. C’est
pourquoi les caractères innés de la personnalité sont d’une importance
décisive relativement à ce que la schizophrénie peut faire éprouver et aux
possibilités qu’elle offre.
Il est vrai qu’on voit souvent des malades, parmi les plus bornés, les plus
utilitaires, avoir au début de leur psychose une exaltation métaphysique. Il
faut croire que ces préoccupations existaient en germe et sans qu’on le sût.
Ce phénomène est rendu aussi clair que possible chez des êtres comme
Hölderlin et Van Gogh. Grâce à qui nous pouvons tenter de comprendre ce
qui se passe chez ceux qui sont peu développés intellectuellement et
incapables de s’exprimer. On observe chez ces schizophrènes comment ils
élaborent leurs propres mythes, qui prend pour eux valeur d’évidence
incontestable et qui revêt souvent un caractère extratemporel. On a pu
comparer des rêves, des expériences délirantes et des récits mythologiques
et l’on y a trouvé un parallélisme étonnant ».
323
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DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
324
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ET
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325
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ET
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DE
MORT
327
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ET
LA
PULSION
DE
MORT
manquera pas d’émerger en nous quant à savoir si le processus nommé ici
refoulement a encore quoi que ce soit de commun avec le refoulement dans
les névroses de transfert ».
328
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JAMBOIS
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ET
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PULSION
DE
MORT
Troisième partie
329
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ET
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DE
MORT
451
Ibid. p. 239.
330
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ET
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PULSION
DE
MORT
331
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
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PULSION
DE
MORT
455
Ibid., p. 92.
456
Ibid., p. 46.
332
FABRICE
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DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
457
Ibid., p. 99 : « Il ne convenait pas en tous cas de resserrer les écrous, là
où Lacan venait de les desserrer ; d’œdipianiser le schizo, là où il venait au
contraire de schizophréniser même la névrose, faisant passer un flux
schizophrénique capable de subvertir le champ de la psychanalyse. » D’une
manière générale, Deleuze et Guattari ne se contentent pas de marquer la
différence entre Lacan et la première génération de ses disciples, « tentés
de refermer le joug d’Œdipe » (contrairement à ses disciples de la deuxième
génération, « de moins en moins sensible au faux problème d’Œdipe ») : ils
ne cessent de souligner la position de précurseur de Lacan – précurseur de
leur propre position. Et c’est presque sous la forme d’une sérénade
adressée à Lacan que s’exprime cette reconnaissance mêlée à la volonté de
revendiquer l’héritage d’un certain lacanisme. Ainsi, p. 46 : « Il revient à
Lacan le mérite d’avoir découvert ce riche domaine d’un code de
l’inconscient […]. » ; p. 367 : « Tout autre était la voie tracée par Lacan. Il ne
se contente pas, tel l’écureuil analytique, de tourner dans la roue de
l’imaginaire et du symbolique […] » ; p. 423 : « Lacan fut le premier à
souligner ces thèmes qui suffisent à mettre en question tout l’Œdipe […]. » ;
p. 435 : « quelle étrange utilisation des découvertes de Lacan, qui fut le
premier au contraire à schizophréniser le champ analytique […]. » ; p. 432 :
« n’est-ce pas une contradiction […] où l’on tente de précipiter
l’enseignement de Lacan, lorsqu’on le replace sur un axe familial et
personnologique […]. » Sur les circonstances de la réception de L’Anti-
Œdipe par les psychanalystes et notamment par Lacan, on se reportera à la
« biographie croisée » Gilles Deleuze Félix Guattari, de François Dosse,
chapitre 11, où il apparaît que Lacan manifeste une hostilité certaine à
l’encontre des thèses développées dans L’Anti-Œdipe et un sentiment
d’amertume face à ce qu’il interprète comme un manque de reconnaissance
de Deleuze à son égard : « Lacan, très contrarié par la publication de ce
livre, car il voit une nouvelle fois avorter sa tentative d’être cautionné par un
grand philosophe, donne comme consigne aux membres de l’École
freudienne de conserver le plus grand silence, de ne pas commenter ni
participer à aucun débat. […] « Lacan en fait était furieux et il avait donné
comme consigne qu’il n’y ait pas de débats organisés dans son école autour
de ce livre. Lui-même avait fait silence et n’en avait pas soufflé mot dans son
Séminaire. Quelque temps plus tard, il y avait fait allusion dans un écrit,
mais il traitait Deleuze et Guattari d’aigle à deux têtes schrébérien… »
333
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334
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335
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460
Ibid., p. 656.
336
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MORT
461
AŒ, p. 46-47.
337
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MORT
462
R. RUYER, La genèse des formes vivantes, op. cit., p. 171 :
« Supposons une série de tirages successifs T1, T2, Tn à une loterie. Il y a
indépendance totale des différents tirages. Supposons maintenant une loi de
dépendance selon laquelle la probabilité de Tn dépende de Tn-1, ou de
l’ensemble Tn-1, Tn-2, ou d’un ensemble plus complexe, pris dans les
tirages antérieurs. On aura une chaîne de Markoff, du nom du
mathématicien russe qui le premier étudia les phénomènes aléatoires
partiellement dépendants ».
463
Ibid., p. 172.
338
FABRICE
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DELEUZE
ET
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PULSION
DE
MORT
464
Ibid., p. 173. Ruyer rapproche le concept de jargons markoviens de celui
de mouvements « brownoïdes » formé par P. Vendryès pour décrire, par
analogie avec les trajectoires browniennes des particules en mouvement
dans un fluide, les trajectoires aléatoires d’une mouche qui vole sous un
lustre ou d’un « taxi parisien au cours de sa journée de travail. » Deleuze et
Guattari utilisent presque indifféremment ces deux concepts dans L’Anti-
Œdipe, à chaque fois pour caractériser l’ordre de l’inconscient, sa texture
propre. Les mouvements brownoïdes et les jargons markoviens rendent
compte de l’effet des lois statistiques aléatoires dans les successions
d’éléments organisées de façon structurée sans pour autant faire appel à un
principe thématique : « Quand Joyce écrit Ulysse, sans doute il écrit un
roman qui a un sujet et un thème central, mais il serait encore plus vrai de
dire qu’il fait « du Joyce », comme le leucocyte fait « du comportement de
leucocyte » ou la mouche « du comportement de mouche ». Les caractères
de forme sont beaucoup plus dans la texture que dans une organisation
d’ensemble. » (Ibid., p. 177-178).
339
FABRICE
JAMBOIS
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ET
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PULSION
DE
MORT
465
AŒ, p. 46.
466
Guattari revient bien après L’Anti-Œdipe, dans Cartographies
schizoanalytiques, sur l’avancée de Lacan par rapport à Freud, lui attribuant
le mérite d’avoir, par sa refonte de la métapsychologie freudienne, préparé
la mise en place d’un inconscient schizoanalytique : « C’est dès ses
premiers écrits que Lacan prit distance avec la métapsychologie freudienne.
Il a d’abord professé que la libido n’était qu’un simple système de notation
énergétique. Puis, ramenant la thermo-dynamique à n’être elle-même qu’un
jeu de signifiant, il en est venu à lui dénier jusqu’à son caractère de Flux,
pour en faire un organe de la pulsion, laquelle se métamorphosait, de son
côté, en trésor du signifiant. » (Cartographies schizoanalytique, Paris,
Galilée, 1989, p. 72). Le texte de Lacan auquel se réfère ici Guattari se
trouve dans « Au-delà du principe de réalité », où Lacan discerne deux
usages du concept de libido comme concept énergétique ou comme
hypothèse substantialiste. Dans son concept énergétique, « la libido n’est
que la notation symbolique de l’équivalence entre les dynamismes que les
images investissent dans le comportement. » (Ecrits, op. cit., p. 91). L’Anti-
Œdipe invoque pourtant la théorie lacanienne du code de l’inconscient et
des chaines signifiantes pour étayer une logique des flux encore tributaire
d’une conception énergétique qui ne se réduit pas, comme le veut Lacan
d’après Guattari, à des notations symboliques. Le psychanalyste André
Green, comme le rapporte François Dosse, reconnaît à cet égard « un grand
mérite à Deleuze et Guattari, celui d’être sorti de la thèse lacanienne selon
laquelle l’inconscient est structuré comme un langage, et il se réjouit de voir
qu’il est de nouveau question d’affect, de pulsion qui sont le propre du
340
FABRICE
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ET
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DE
MORT
domaine psychanalytique. Dans cette critique du lacanisme, Green se trouve
sur la même ligne que les auteurs de L’Anti-Œdipe pour valoriser une
économie du désir par rapport à une logique formelle de la chaîne
signifiante » (op. cit., p. 254). Les interprétations à propos de la relation
entre les flux libidinaux et de la notion de chaine signifiante sont donc
extrêmement labiles ; la valeur de modèle accordée à celle-ci pour concevoir
les flux n’indique pas une critique frontale du lacanisme. Du reste, la
dimension énergétique n’est pas purement et simplement évacuée chez
Lacan puisqu’elle coexiste avec la structure à titre de corrélat, comme
l’affirme la « Remarque sur le rapport de Daniel Lagache » : « Dans « Je
crains qu’il ne vienne », l’enfance de l’art analytique sait ressentir en cette
tournure le désir constituant de l’ambivalence propre à l’inconscient […]. […]
Le sujet de l’énonciation en tant que perce son désir, n’est pas ailleurs que
dans ce ne dont la valeur est à trouver dans une hâte en logique, - ainsi
appellerons-nous la fonction à quoi s’épingle son emploi dans « avant qu’il
ne vienne ». La dite structure n’étant pas sans corrélatif énergétique pour
autant que ce que nous pourrons définir : la fatigue du sujet, se manifeste
dans la névrose comme distinct de la fatigue musculaire » (op. cit., p. 664).
341
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ET
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MORT
467
J. LACAN, op. cit., p. 658.
468
AŒ, p. 46.
469
J. LACAN, op. cit., p. 658.
342
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343
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471
J. LAPLANCHE et S. LECLAIRE, « L’inconscient, une étude
psychanalytique » in Les Temps modernes, n°183, Paris, juillet 1961, pp.
81-129.
472
ID, p. 310 : « Gille Deleuze. – […] nous avons avec Leclaire un rapport
particulier : il y a un texte de lui sur « La réalité du désir » qui, avant nous, va
344
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345
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MORT
475
Ibid., p. 244 : « La fiction d’un « pur être de désir », en voici donc un
exemple, à cinq éléments, tel qu’une analyse pourrait le dévoiler :
- l’odeur du coup de femme au retour d’une promenade de printemps ;
346
FABRICE
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ET
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PULSION
DE
MORT
- la modulation d’une voix plutôt grave qui semble dire « toi » et se répercute
en écho, dedans ;
- la frange acidulée d’une douceur (pommes au four, gâteau de fruit ?) ;
- la plénitude de la main à l’instant de saisir la balle ;
- un grain de beauté.
Il est facile d’imaginer aussitôt toutes sortes de liens entre ces éléments,
car on a plutôt horreur de l’aporie, du manque de lien.
On peut ainsi imaginer un enfant petit, porté par sa mère au retour de la
promenade, la tête couchée au creux de l’épaule et qui respire, béat, et
imaginer « qu’en même temps » le père qui les a rejoint appelle à ses côtés
son chien Touareg ; pourquoi pas… et l’on peut aussi imaginer (sur le mode
de la surdétermination) qu’à l’instant de saisir la balle, on lui a dit « à toi »…
Mais à vrai dire, et en toute rigueur, rien ne permettra jamais d’établir un
lien logique, un lien de sens entre ces éléments de pure singularité qui se
trouvent, ce n’est pas par hasard, être dans ma fiction, de purs instants, purs
« signes des sens ».
Reconstruire un lien entre chacun de ces éléments, reconstruire ou inférer
est ce qu’il y a de plus naturel dans notre activité. Mais ce désir de
reconstruire, et nous voyons là paraître le désir, n’empêche pas que ces
éléments tiennent ensemble, ou encore, sont soudés, collés, précisément
par l’absence de lien ».
476
AŒ, p. 375 : « Qu’on se rappelle la règle pratique énoncée par Leclaire à
la suite de Lacan, la règle du droit au non-sens comme à l’absence de lien :
347
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ET
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DE
MORT
vous n’aurez pas atteint aux termes ultimes et irréductibles de l’inconscient
tant que vous trouverez ou restaurerez un lien entre deux éléments ».
477
Ibid., p. 244.
478
Ibid., p. 245.
479
Ibid., p. 475.
348
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480
Ibid., p. 34.
349
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350
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351
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485
AŒ, p. 425 : « […] il n’y a pas de famille où des vacuoles ne soient
aménagées, et où ne passent des coupures extra-familiales, par lesquelles
la libido s’engouffre pour investir sexuellement le non-familial, c’est-à-dire
l’autre classe déterminée sous les espèces empiriques du « plus riche ou du
plus pauvre », et parfois les deux à la fois. Le grand Autre, indispensable à
la position du désir, ne serait-ce pas l’Autre social, la différence sociale
appréhendée et investie comme non-famille au sein de la famille elle-
même ? L’autre classe n’est nullement saisie par la libido comme une image
magnifiée ou misérabilisée de la mère, mais comme l’étranger, non-mère,
non-famille, indice de ce qu’il y a de non-humain dans le sexe, et sans quoi
la libido ne monterait pas ses machines désirantes. La lutte des classes
passe au cœur de l’épreuve du désir ».
352
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JAMBOIS
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DE
MORT
486
S. LECLAIRE, op. cit., p. 256 : « Ce que je veux souligner dans ma
tentative d’interprétation c’est qu’autour de l’élément de pure singularité :
« une image, en couleurs, dans un livre » (juxtaposé sans doute à d’autres
éléments, comme ceux que je viens d’évoquer) s’est cristallisée, on peut
l’imaginer, certes, d’une part, sa passion des livres, mais surtout, d’autre
part, sous-jacente, sa passion de découvreur, de dévoreur de livres […]. […]
Si Freud put ainsi s’approcher, jusqu’à la dévoiler, de la barrière de l’inceste,
c’est que le modèle de sa passion le garantissait en quelque sorte du risque
de dévorer sa mère chérie. Plus encore qu’il « a désiré sa mère », on peut
avancer qu’il a été « passionné d’inceste », ce qui est un peu différent et qui
fut son génie ».
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354
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MORT
487
W.G.F. HEGEL, Science de la logique, trad. B. Bourgeois, Paris, Vrin,
1994, pp. 96-100 et 134-161.
488
ID., Encyclopédie des sciences philosophique, I, op. cit., p. 209.
355
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356
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MORT
492
Loc. cit.
493
Loc. cit.
494
Par exemple, AŒ, p. 369 : « […] les intensités sous lesquelles une
matière remplit toujours l’espace à des degrés divers […] ».
357
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PULSION
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MORT
495
DR, p. 298.
496
Loc. cit.
497
Juliette Simont insiste sur ce point dans son étude de la question d’une
reprise des « anticipations des la perception » chez Deleuze : « Tout se
passe comme si le principe que Kant intitule « anticipations de la
perception » était double pour Deleuze, et qu’il en rejetait une part tout en
revendiquant l’autre. La part refusée, c’est celle dont J. Rivelaygue disait
qu’elle était dans Kant le point le plus proche de l’idéalisme absolu,
constitution active par la conscience de sa propre passivité ; c’est celle qui
s’exprime dans le terme d’ « anticipation » : part néantisante, enveloppante,
constituante, synthétique. La part revendiquée, c’est la part « schizoïde »,
celle qui s’exprime sous le terme de « grandeur intensive », celle qui se
meut dans la positivité multiple de 1 portant en eux leur zéro comme la limite
358
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d’inconscience dont ils se sont extraits dans la dissemblance » (Essai sur la
quantité, la qualité, la relation chez Kant, Hegel, Deleuze. Les « fleurs
noires » de la logique philosophique, Paris, L’Harmattan, 1997, p. 208).
498
AŒ, p. 25.
499
MP, p. 188-189 : « Bref, entre un CsO de tel ou tel type et ce qui se
passe sur lui, il y a un rapport très particulier de synthèse ou d’analyse :
synthèse a priori où quelque chose va être nécessairement produit sur tel
mode, mais on ne sait pas ce qui va être produit. […] Le CsO fait passer des
intensités, il les produit et les distribue dans un spatium lui-même intensif,
inétendu. Il n’est pas espace ni dans l’espace, il est matière qui occupera
l’espace à tel ou tel degré – au degré qui correspond aux intensités
produites. Il est matière intense et non formée, non stratifiée, la matrice
intensive, l’intensité = 0, mais il n’y a rien de négatif dans ce zéro-là, il n’y a
pas d’intensités négatives ni contraires. Matière égale énergie ».
359
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500
E. KANT, Premiers Principes métaphysiques de la science de la nature in
Œuvres philosophiques, tomes 2, trad. F. de Gandt, Paris, Gallimard, 1985,
p. 420.
360
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501
AŒ, p. 25.
502
Loc. cit.
361
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DE
MORT
503
AŒ, p. 396-398.
504
Ibid.,, p. 390 : « Au fond, les organes-objets partiels sont une seule et
même chose […] ».
362
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363
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MORT
507
Ibid., p. 159.
508
P. MACHEREY, op. cit., p. 242.
509
Loc. cit.
364
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365
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511
AŒ, p. 369.
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C. Au-delà de la structure
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519
Ibid., p. 239-240 : « Separare, séparer, j’irai tout de suite à l’équivoque du
se parare, du se parer dans tous les sens fluctuants qu’il a en français, aussi
bien s’habiller, que se défendre, se fournir de ce qu’il faut pour mettre en
garde, et j’irai plus loin encore, ce à quoi m’autorisent les latinistes, au se
parere, au s’engendrer dont il s’agit dans l’occasion. Comment, dès ce
niveau, le sujet a-t-il à se procurer ? – c’est là l’origine du mot qui désigne en
latin l’engendrer. Il est juridique, comme d’ailleurs, chose curieuse, en indo-
européen, tous les mots qui désignent le mettre au monde. Le mot
parturition lui-même se trouve s’originer dans un mot qui, dans sa racine, ne
veut rien dire d’autre que procurer un enfant au mari, opération juridique, et,
disons-le, sociale. […] Un manque est, par le sujet, rencontré dans l’Autre,
dans l’intimation même que lui fait l’Autre par son discours. Dans les
intervalles du discours de l’Autre, surgit dans l’expérience de l’enfant ceci,
qui y est radicalement repérable – il me dit ça, mais qu’est-ce qu’il veut ?
Dans cet intervalle coupant les signifiants, qui fait partie de la structure
même du signifiant, est le gîte de ce que, en d’autres registres de mon
développement, j’ai appelé la métonymie. C’est là que rampe, c’est là que
glisse, c’est là que fuit, tel le furet, ce que nous appelons désir. Le désir de
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375
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523
Ibid. p. 236.
524
Ibid., p. 236.
376
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377
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525
S. Leclaire, Démasquer le réel, op. cit., p. 35-36.
526
A. de JURANVILLE, Lacan et la philosophie, Paris, P.U.F., 2003 (1984),
p. 174.
378
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379
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527
ID, p. 312-313.
380
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528
AŒ, p. 99. L’article de Guattari « Machine et structure », repris dans
Psychanalyse et transversalité, a une valeur séminale pour l’ensemble des
analyses développées sur ces questions dans L’Anti-Œdipe, parfois avec
des formules identiques. Ainsi, p. 244 : « L’objet « a », décrit par Lacan
comme racine du désir, ombilic du rêve, lui aussi fait irruption au sein de
l’équilibre structural de l’individu à la façon d’une machine infernale. »
Preuve encore que Guattari est à l’origine d’une grande partie des inventions
conceptuelles de L’Anti-Œdipe.
529
ID, p. 310.
381
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530
A. de JURANVILLE, op. cit., p. 175 : « L’objet qui semblait quelque chose
de réel à l’extérieur se reconstitue comme le vide à l’intérieur du corps passé
au-delà. Parce qu’il n’est que l’indication d’un manque, et non pas ce qui
pourrait venir le combler. Dans la pulsion s’effectue ce mouvement, ce pur
passage à travers la béance, le bord. Et l’objet, au-dehors, est le leurre
nécessaire. On dira que le corps ne se retourne qu’imaginairement. Certes,
mais c’est normal, puisque ce qui compte c’est le mouvement jusqu’à la
surface et la béance. L’objet a est le négatif du corps, pourrait-on dire :
apparemment un plein dans le vide (extérieur) dont selon Lacan « la pulsion
… fait le tour. » Mais tout autant un vide dans le plein (du corps) ».
531
De ce point de vue, la qualité d’être résiduel est déplacée de l’objet a-
machine désirante vers le sujet trans-positionnel comme résidu d’un réel
plein dont il n’est que l’auto-survol.
532
J. LACAN, op. cit., p. 221.
382
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383
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MORT
qui doit faire place à la Réalité définie comme manque, Œdipe ou castration
revenus au galop, en même temps qu’on rabat l’absence de lien sur un
« signifiant » de l’absence chargé de la représenter, de la lier elle-même et
de nous faire repasser d’un pôle à l’autre du déplacement ? On retombe
dans le trou molaire en prétendant démasquer le réel ».
536
Ibid., p. 369.
384
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ET
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PULSION
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MORT
537
AŒ, p. 368-369.
538
C. KERSLAKE, « Les machines désirantes de Félix Guattari. De Lacan à
l’objet « a » de la subjectivité révolutionnaire » in Multitudes, n° 34, Paris,
éditions Amsterdam, automne 2008, p. 43.
539
Ibid., p. 44.
385
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ET
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386
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ET
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MORT
542
F. GUATTARI, Psychanalyse et transversalité, Paris, La Découverte,
2003 (Maspéro, 1972), p. 175-176.
543
Ibid., p. 177 : « Les gens ont besoin de cette refermeture du circuit de
l’ipséité, de cette prise de terre fictive dans la facticité, dans le « on » et la
mauvaise foi ».
387
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ET
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MORT
544
Loc. cit.
545
Ibid., p. 177. Dans « Machine et structure », Guattari parle d’une « anti-
production structurale ».
546
Ibid., p. 176 : « À la limite, l’histoire n’a rien à voir avec le signifiant.
C’est quand elle bascule dans le non-sens que se pose le problème du
sujet, c’est-à-dire d’une production et d’une représentation de la coupure
subjective, à partir d’un déploiement « supplémentaire » de l’ordre signifiant.
La sérialité, la répétition mettent bien en jeu des chaînes signifiantes, mais
ce ne sont plus des chaînes ouvertes, c’est du signifié, ce sont des blocs
chosifiés de signifiant. La répétition, c’est la mort, c’est du signifiant gelé, ce
n’est plus du signifiant, c’est la névrose prise sans répit dans les mêmes
circuits. Le signifiant n’émerge en tant que signifiant qu’à partir du moment
où le sujet fait irruption, remet tout en question et refonde une énonciation,
un travail du signifiant comme expression d’un sens, d’une coupure possible
dans un ordre donné, comme rupture, révolution, appel d’une réorientation
radicale ».
388
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ET
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389
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ET
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390
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ET
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552
F. GUATTARI, Psychanalyse et transversalité, op. cit., p. 244-245.
553
Ibid., p. 245. Continuum indéfini qui prend la forme d’une ligne de mort :
« Le terme ultime du fantasme de groupe, c’est la mort en soi, la destruction
sans support, l’abolition radicale de tout repérage véritable […] » (Ibid., p.
246).
391
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ET
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MORT
554
Loc. cit.
392
FABRICE
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ET
LA
PULSION
DE
MORT
555
Ibid., p. 246.
556
C. KERSLAKE, op. cit., p. 46.
393
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ET
LA
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DE
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394
FABRICE
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ET
LA
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558
AŒ, p. 42.
559
D, p. 116.
395
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ET
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396
FABRICE
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ET
LA
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561
Ibid., p. 47.
562
J. OURY, op. cit., p. 47.
397
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ET
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398
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ET
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565
D, p. 121.
399
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ET
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DE
MORT
566
AŒ, p. 348.
567
C. KERSLAKE, op. cit., p. 47.
400
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401
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571
K. MARX, Le Capital. Livre I, publié sous la direction de J.-P. Lefebvre,
Paris, P.U.F., 1993 (Messidor/ed. Sociales 1983), p. 204-205 : « Comme
chaque chose possède plusieurs sortes de propriétés et qu’elle est donc
susceptible de différentes utilisations, le même produit peut servir de
matériau brut pour des procès de travail très divers ».
572
AŒ, p. 46.
402
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403
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404
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573
J. LACAN, Les quatres concepts fondamentaux de la
psychanalyse, op. cit., p. 206 : « Dans ses premières constructions, ses
premiers réseaux de carrefours signifiants qui se stabilisent, Freud vise
quelque chose qui, chez le sujet, est destiné à maintenir au maximum ce
que j’ai appelé homéostase. Cela ne veut pas simplement dire dépassement
d’un certain seuil d’excitation, mais aussi répartition des voies. Freud
emploie même des métaphores qui assignent un certain diamètre à ces
voies, qui permettent le maintien, la dispersion toujours égale, d’un certain
investissement ».
405
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ET
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406
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ET
LA
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575
AŒ, p. 439.
576
Ibid., p. 409.
577
Ibid., p. 420.
578
Loc. cit.
407
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
579
Ibid., p. 421.
580
Ibid., p. 422.
408
FABRICE
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ET
LA
PULSION
DE
MORT
409
FABRICE
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ET
LA
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582
Loc. cit.
583
Loc. cit.
410
FABRICE
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ET
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411
FABRICE
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ET
LA
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586
Ibid., p. 349.
587
Ibid., p. 423.
412
FABRICE
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ET
LA
PULSION
DE
MORT
588
Ibid., p. 422.
589
F. GUATTARI, Psychanalyse et transversalité, op. cit., p. 131 ssq.
590
Ibid., p. 135.
591
Ibid., p. 133.
413
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ET
LA
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DE
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414
FABRICE
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ET
LA
PULSION
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MORT
594
AŒ, p. 407.
595
Ibid., p. 406.
596
Ibid., p. 407.
415
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
597
D, p. 97.
598
Ibid.,, p. 407-408.
416
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ET
LA
PULSION
DE
MORT
417
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ET
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MORT
600
Loc. cit.
601
Loc. cit.
418
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ET
LA
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419
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ET
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602
Loc. cit.
420
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603
Ibid., p. 398 : « Les dualités topique et dynamique ont pour but d’écarter
la point de vue de la multiplicité fonctionnelle qui, seul, est économique ».
421
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MORT
604
Ibid., p. 40 et p. 121.
605
Ibid., p. 409 : Prendre la mesure de la « dérive mystérieuse » constitue
aussi la première tâche du révolutionnaire : « D’abord [le révolutionnaire]
essaie de prendre ce mouvement à son compte ».
422
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423
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424
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608
Ibid., p. 409 : « Freud montrait bien en ce sens comment l’on passait des
multiplicités psychotiques de dispersion, fondées sur les coupures ou
schizes, à de grandes vacuoles déterminées globalement, du type névrose
ou castration. » La même référence à Freud, ici crédité de cette découverte,
sert, dans le deuxième chapitre de Mille plateaux, à marquer au contraire les
limites de l’approche psychanalytique de la psychose et sa propension
réductrice à prendre la névrose pour modèle d’intelligibilité du
fonctionnement de l’inconscient : « À peine a-t-il découvert le plus grand art
de l’inconscient, cet art des multiplicités moléculaires, que Freud n’a de
cesse de revenir aux unités molaires, et de retrouver ses thèmes familiers, le
père, le pénis, le vagin, la castration… » (MP, p. 39-40). On voit comment
psychanalyse contribue, selon Deleuze et Guattari, à prolonger sur un plan
épistémologique, dans la théorie de l’inconscient qu’elle propose, l’opération
d’écrasement de la production désirante par la production sociale. Nous
reviendrons sur ces « paralogismes » de la psychanalyse.
425
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MORT
609
Ibid., p. 409-410.
610
Ibid., p. 410.
611
Loc. cit. Les guillemets qui enserrent le mot « culture » indiquent chez
Nietzsche, comme l’a montré Blondel dans Nietzsche, le cinquième
évangile ?, la mise à distance ironique d’un terme ou concept dont le
contenu est en voie de se nier. Deleuze et Guattari s’approprient dans
L’Anti-Œdipe la critique nietzschéenne de la culture conçue comme
« processus sélectif de marquage ou d’inscription [qui] invente les grands
426
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MORT
nombres en faveur desquels elle s’exerce » et développent notamment cette
question au début du chapitre III (AŒ, p. 169-170).
612
P. KLOSSOWSKI, Nietzsche et le cercle vicieux, Paris, Mercure de
France, 1969, p. 176.
613
AŒ, p. 410.
427
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MORT
614
Loc. cit.
615
Une telle subordination n’implique cependant pas une extériorité du
molaire par rapport à l’inconscient, comme le préciseront Deleuze et Guattari
dans Mille plateaux : « Il ne suffit […] pas d’attribuer au préconscient les
multiplicités molaires ou les machines de masse, en réservant pour
l’inconscient un autre genre de machines ou de multiplicités. Car ce qui
appartient de toutes manières à l’inconscient, c’est l’agencement des deux,
la manière dont les premières conditionnent les secondes, et dont les
secondes préparent les premières, ou s’en échappent, ou y reviennent : la
libido baigne tout. Tenir compte de tout à la fois – la manière dont une
machine sociale ou une masse organisée ont un inconscient moléculaire qui
ne marque pas seulement leur tendance à la décomposition, mais des
composantes actuelles de leur exercice et de leur organisation mêmes ; la
manière dont un individu, tel ou tel, pris dans une masse, a lui-même un
inconscient de meute qui ne ressemble pas nécessairement aux meutes de
la masse dont il fait partie ; la manière dont un individu ou une masse vont
vivre dans leur inconscient les masses et les meutes d’une autre masse. »
(MP, p. 48-49). Dans une conférence prononcée en 1973, Deleuze évoque
la principale différence qui lui semble séparer la perspective adoptée dans
L’Anti-Œdipe de celle qui gouverne ses recherches immédiatement
postérieures à la parution du premier tome de Capitalisme et schizophrénie
et donneront lieu à Mille plateaux : « […] le premier tome de L’Anti-Œdipe a
consisté dans le fait d’établir des espèces de dualités. Il y avait, par
428
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
exemple, une dualité entre la paranoïa et la schizophrénie, et nous pensions
découvrir une dualité de régimes entre un régime paranoïaque et un régime
schizophrénique. Ou bien, cette dualité que nous avons essayé d’établir
entre le molaire et le moléculaire. Il fallait en passer par là. Je ne dis pas que
nous dépassons ça, mais cela ne nous intéresse plus. À présent, ce que
nous voudrions tenter de montrer, c’est comment l’un est ancré à l’autre, que
l’un est lié à l’autre. C’est-à-dire comment, finalement, c’est au sein des
grands ensembles paranoïaques que s’organisent des petites fuites
schizophréniques » (ID, p. 388). Le lien entre les grands ensembles et le
moléculaire est en réalité déjà clairement énoncé dans L’Anti-Œdipe. Il sera
plus explicitement thématisé dans Mille plateaux.
429
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
616
P. KLOSSOWSKI, op. cit., p. 163.
617
Ibid., p. 164.
618
Ibid., p. 168.
430
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
619
Loc. cit.
431
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
432
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
433
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DELEUZE
ET
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MORT
434
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ET
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DE
MORT
435
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
624
La vie organique est une telle coexistence de forces exprimant des
rythmes divers selon leur degré d’évolution. Klossowski note que Nietzsche
est amené à « s’égarer dans des théories, appelées à être toujours révisées,
dépassées » et qui le portent à se contredire lorsqu’il abandonne le
paradigme d’une seule énergie à l’origine de tous les phénomènes
d’interactions pour chercher dans les lois de la biologie des modélisations
scientifiquement fondée de sa thèse d’une volonté de puissance (Ibid., p.
174).
625
Loc. cit.
436
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
437
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
626
Ibid., 174-175
438
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
627
P. KLOSSOWSKI, op. cit., p. 175.
628
Ibid., p. 176.
439
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
nietzschéenne/klossowskienne de « formation de
souveraineté » sont conservées dans l’argumentation de L’Anti-
Œdipe, permettant ainsi de clarifier celle-ci, ou si la greffe
conceptuelle des « formations de souveraineté » dans le texte
de Deleuze et Guattari s’accompagne de déplacements ou de
reconfigurations de ces déterminations, auquel cas il s’agira de
tirer les conséquences de ces transformations. Nous pouvons
résumer en quatre points la caractérisation des formations de
souveraineté par Klossowski : 1°) L’auto-accroissement de
l’énergie libidinale et l’auto-relation de la vie pulsionnelle
comme « mouvement immobile » transforment le but de la
pulsion, qui cesse d’être décharge pour devenir surcharge ; 2°)
La subordination du conscient, comme moyen de cet auto-
accroissement, à l’inconscient conduit à la négation du
caractère central du but conscient et contraint l’homme à une
existence de simple agent ou moyen de ce processus
inconscient ; 3°) L’invention d’illusions nécessaires, destinées à
masquer l’absurdité fondamentale du processus, entretient
l’asservissement et garantit la participation consentante des
plus dominés mais suppose aussi que les formations de
souveraineté soient elles-mêmes inconscientes des lois qui
sous-tendent leur fonctionnement ; 4°) La prescription
nietzschéenne d’une conversion de l’absurdité de la suprême
440
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
441
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
442
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DELEUZE
ET
LA
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DE
MORT
443
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
444
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DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
445
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DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
446
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
447
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
633
Ibid., p. 435.
634
Loc. cit.
635
Ibid., p. 436.
448
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
449
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
637
AŒ, p. 411.
638
E. Balibar, op. cit., p. 439. Ainsi, dans cas du mode de production
capitaliste, « le travail individuel ne met pas en œuvre les moyens de
production de la société, qui sont les seuls moyens de production pouvant
fonctionner comme tels. Sans le « contrôle » du capitaliste, qui est un
moment techniquement indispensable du procès de travail, le travail ne
possède pas l’adéquation (Zweckmässigkeit) indispensable pour qu’il soit du
travail social, c’est-à-dire du travail utilisé par la société et reconnu par elle.
450
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
L’adéquation propre au mode de production capitaliste implique la
coopération et la division des fonctions de contrôle et d’exécution ».
639
E. Balibar, op. cit., p. 440.
451
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
640
E. BALIBAR, op. cit., p. 440.
641
L. ALTHUSSER, Pour Marx, p. 201-202.
452
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
453
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
643
Ibid., p. 59.
644
Badiou assimile par ailleurs, sans nuances et sur un ton pamphlétaire,
Deleuze à Stirner : « La doctrine de Stirner oppose la « révolte »à la
révolution dans des termes exactement identiques à ceux dont la
décomposition du mouvement révolutionnaire petit-bourgeois issu de Mai 68
a répandu un peu partout le charabia pestilentiel. La seule différence tient
dans la petite variation lexicale qui a substitué un peu partout le mot
« désir » au mot « égoïsme », à vrai dire plus franc, qu’utilise saint Max
(Stirner). Pour le reste, saint Gilles (Deleuze), saint Félix (Guattari), saint
Jean-François (Lyotard) occupent la même niche dans la cathédrale
maniaque des chimères. » (Ibid., p. 60). L’absence d’une analyse de L’Anti-
Œdipe dans La clameur de l’être s’explique en partie par ces jugements
formulés en 1975. La distinction entre « révolte » et « révolution » vise ici la
distinction deleuzienne entre « révolution » et « devenir-révolutionnaire ».
454
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
455
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
645
AŒ, p. 417.
646
Ibid., p. 415 : « L’anti-production effuse dans le système : on aimera pour
elle-même l’anti-production, et la manière dont le désir se réprime lui-même
dans le grand ensemble capitaliste ».
456
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
647
J. BUTLER, Sujets du désir, op. cit., p. 256 : « Si l’enquête concernant la
structure du désir prend place à l’intérieur d’une perspective culturellement
construite, alors l’analyse du désir se trouve toujours impliquée dans la
situation culturelle dont elle cherche à rendre compte. L’hypothèse d’une
multiplicité naturelle semble donc relever d’une spéculation métaphysique
insupportable de la part de Deleuze. En outre, dans la mesure où la critique
d’une réification culturelle du désir comme manque conduit à sa propre
réification la forme d’un appel à une affectivité ontologiquement invariante et
457
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
458
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
648
AŒ, p. 163.
459
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DELEUZE
ET
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PULSION
DE
MORT
460
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
650
AŒ, p. 441.
651
Loc. cit.
652
Dans un article publié dans un numéro de la revue L’arc consacré à
Deleuze, Clément Rosset ramène ainsi le fond de la pensée deleuzienne à
une formule, prélevée dans Empirisme et subjectivité, selon laquelle « Le
fond de l’esprit est délire, ou, ce qui revient au même à d’autres points de
vue, hasard, indifférence » (ES, p. 4). Il pointe le « Paradoxe d’une
intelligence dont la finalité est de concevoir sa propre inintelligibilité […].
Beaucoup de peine en vérité [, écrit-il], pour mettre au jour quelque chose
461
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
qui ne procure aucun renseignement – et aucun plaisir – à l’intelligence. Car
toute pensée (association d’idées) n’est pas moins hasardeuse que les
associations d’événements que les hommes appellent des faits, et appelle
en définitive un même diagnostic de facticité. Deleuze le disait dès son
premier livre : « Le fond de l’esprit est délire, hasard, indifférence ».
(« Sécheresse de Deleuze » in L’arc n° 49, Aix-en-Provence, 1972, p. 93.
Mais cette critique, encore menée au nom d’une exigence ou d’une attente
de sens, manque le propos fonctionnaliste de L’Anti-Œdipe, centré sur la
circulation du désir et soutenu par l’idée que « C’est dans l’écroulement
général de la question « qu’est-ce que ça veut dire ? » que le désir fait son
entrée » (AŒ, p.130).
653
AŒ, p. 456.
462
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
654
Ibid., p. 415.
655
Ibid., p. 414.
656
Ibid., p. 442.
463
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
464
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
660
AŒ, p. 411-412.
465
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
466
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
663
A. BADIOU, Les années rouges, op. cit., p. 241.
467
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
664
AŒ, p. 416.
468
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
665
AŒ, p. 417.
666
Loc. cit.
469
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
667
Ibid., p. 418-419.
668
AŒ, p. 419.
669
Loc. cit.
470
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
670
Ibid., p. 413.
671
Ibid., p. 423.
471
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
472
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
devient réelle que par quelque chose d’un autre ordre : le Désir, le désir-
désert, l’investissement de désir révolutionnaire » (AŒ, p. 454).
473
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
674
Ibid., p. 441.
474
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
675
Ibid., p. 418-419.
475
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
476
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
477
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
677
Ibid., p. 88 : « […] la castration et l’œdipianisation engendrent une illusion
fondamentale qui nous fait croire que la production désirante réelle est
justiciable de plus hautes formations qui l’intègrent, la soumettent à des lois
transcendantes et lui font servir une production sociale et culturelle
478
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
supérieure : apparaît alors une sorte de décollement du champ social par
rapport à la production de désir, au nom duquel toutes les résignations sont
d’avance justifiées ».
678
Ibid.,, p. 87-88.
679
Ibid., p. 134.
479
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
480
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
682
Ibid., p. 131 : « […] par rapport à cette production désirante, les usages
illégitimes œdipiens nous semblaient multiformes, mais toujours tourner
autour de la même erreur et envelopper des paralogismes théoriques et
pratiques ».
683
Ibid., p. 131.
684
Loc. cit.
481
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
482
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
687
Ibid., p. 83.
688
Ibid., p. 83-84.
483
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
689
Ibid., p. 85.
690
Ibid., p. 88.
691
Ibid., p. 94.
484
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
485
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
695
Ibid., p. 123.
696
Ibid., p. 132.
697
Ibid., p. 315 : « Les alliances et filiations ne passent plus par les hommes,
mais par l’argent ; alors la famille devient microcosme, apte à exprimer ce
qu’elle ne domine plus ».
698
Ibid., p. 315-316 : « Comme chacun a un père et une mère à titre privé,
c’est un sous-ensemble distributif qui simule pour chacun l’ensemble collectif
des personnes sociales, qui en boucle le domaine et en brouille les images.
486
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
487
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
488
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
489
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
490
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
704
Ibid., p. 142.
705
Ibid., p. 140.
491
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
706
Ibid., p. 140.
707
Loc. cit.
492
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
708
G. SIBERTIN-BLANC, Deleuze et l’Anti-Œdipe. La production du désir,
op. cit., p. 86.
709
Cette question fait l’objet de notre chapitre XV.
493
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
494
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
711
Ibid., p. 405.
495
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
712
Ibid., p. 137.
713
Ibid., p. 405.
496
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
714
Ibid., p. 373.
715
Ibid., p. 373-374.
497
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
498
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
717
Ibid., p. 142.
718
Ibid., p. 375.
499
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
719
Ibid., p. 438.
720
Ibid., p. 438 : « Du point de vue de la schizo-analyse, l’analyse de l’Œdipe
consiste donc à remonter des sentiments embrouillés du fils jusqu’aux idées
délirantes ou lignes d’investissement des parents, de leurs représentants
intériorisés et de leurs substituts : non pas pour atteindre à l’ensemble d’une
famille, qui n’est jamais qu’un lieu d’application et de reproduction, mais aux
unités sociales et politiques d’investissement libidinal. Si bien que toute la
psychanalyse familialiste, y compris le psychanalyste en premier lieu, est
justiciable d’une schizo-analyse. Une seule façon de passer le temps sur le
divan, schizanalyser le psychanalyste ».
500
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
721
Ibid., p. 475.
501
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
502
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
722
S. LECLAIRE, “La réalité du désir » in La sexualité humaine, op. cit., p.
243.
723
Ibid., p. 245.
724
Loc. cit.
503
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
504
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
726
AŒ, p. 377.
505
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
727
Loc. cit.
728
Loc. cit.
729
Loc. cit.
730
F. GUATTARI, Psychanalyse et transversalité, op. cit., p. 48 : « […]
l’interprétation analytique implique une exacerbation de ce procédé, une
sorte d’hégélianisation forcenée : il faut que tout rentre dans le cadre
idéaliste et réactionnaire d’une société fermée qui ne considère pas que le
mouvement social est tel que les classes soient faites pour disparaître, pour
se détotaliser, que les idéologies soient faites pour s’abolir les unes à travers
les autres, et qu’il n’y aura jamais de garantie en soi d’un ordre moral ».
506
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
507
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
732
AŒ, p. 380.
733
Loc. cit.
508
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
509
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
734
Ibid., p. 380.
510
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
511
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
736
Ibid., p. 218.
512
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
513
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
741
Ibid., p. 438-439.
514
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
742
Ibid., p. 439. Voir aussi p. 422-423 : « Un amour n’est pas réactionnaire
ou révolutionnaire, mais il est l’indice du caractère réactionnaire ou
révolutionnaire des investissements sociaux de la libido. […] Les amours et
la sexualité sont les exposants ou les gradimètres, cette fois inconscients,
des investissements libidinaux du champ social. Tout être aimé vaut pour un
agent d’énonciation collectif ».
743
Loc. cit. : « Défaire la forme des personnes et du moi, non pas au profit
d’un indifférencié pré-œdipien, mais des lignes de singularité anœdipiennes,
les machines désirantes ».
515
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
516
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
517
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
749
Loc. cit.
750
F. GUATTARI, op. cit., p. 108.
518
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
751
AŒ, p. 417 : « Au moment où il est révolutionnaire préconscient, un tel
groupe présente déjà tous les caractères inconscients d’un groupe assujetti :
la subordination à un socius comme support fixe qui s’attribue les forces
productives, en extrait et en absorbe la plus-value ; l’effusion de l’anti-
production et des éléments mortifères dans le système qui se sent et se veut
d’autant plus immortel ; les phénomènes de « surmoiïsation », de
narcissisme et de hiérarchie de groupe, les mécanismes de répression du
désir ».
519
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
520
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
521
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
522
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
754
AŒ, p. 457.
755
Ibid., p. 382.
523
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
524
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
757
Ibid., p. 383-384.
758
Ibid., p. 440-445.
759
Ibid., p. 384.
525
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
D. Le refoulement originaire
760
Nous abordons ce point dans notre dernière partie.
761
Ibid., p. 405-406.
526
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
527
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
762
Ibid., p. 143-144. Nous soulignons.
763
Le cinquième paralogisme de la psychanalyse exposé dans L’Anti-
Œdipe, paralogisme du « par-après » concerne à la fois la théorie et la
pratique psychanalytiques. Deleuze et Guattari montrent qu’Œdipe n’est
qu’une « formation réactionnelle » à la production désirante et ne peut pas
être conçu indépendamment de son conflit actuel avec celle-ci. Le
paralogisme psychanalytique du par-après consiste au contraire à penser
Œdipe comme la réactivation d’un conflit ancien, d’un conflit infantile
retrouvé par voie de régression.
528
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
764
AŒ, p. 427 : « On a souvent l’impression que les familles ont trop bien
entendu la leçon de la psychanalyse, même de loin ou de manière infuse,
dans l’air du temps : elles jouent à l’Œdipe, sublime alibi ».
529
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
530
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
765
AŒ, p. 42 : « Le réel n’est pas impossible, il est de plus en plus
artificiel ».
766
Ibid., p. 406.
531
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
532
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
A. Le problème de l’inscription
533
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
534
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
535
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
769
SPE, p. 95-96.
536
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
537
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
771
Loc. cit.
538
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
772
Ibid., p. 82-83.
539
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
773
E. BALIBAR, op. cit., p. 444.
774
AŒ, p. 17.
540
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
775
E. BALIBAR, op. cit., p. 444.
776
K. MARX, Un chapitre inédit du Capital, trad. R. Dangeville, Paris, 10/18,
Union générale d’éditions, 1971, p. 250.
541
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
777
Ibid., p. 253.
542
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
543
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
780
Ibid., p. 391.
781
Loc. cit.
544
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
782
Loc. cit.
783
Loc. cit.
545
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
546
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
547
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
785
DELEUZE, Logique du sens, op. cit., p. 218.
786
Ibid., p. 218.
548
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
787
H. MALDINEY, Penser l’homme et la folie, Grenoble, Jérôme Million,
1997 (1991), p. 34.
788
Ibid., p. 34.
549
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
789
Ibid., p. 35 : « La conscience est incapable de contourner l’objet, de
passer derrière lui pour voir comment il est en soi, c’est-à-dire comment il
n’est pas pour elle. » Maldiney invoque alors la Phénoménologie de l’Esprit :
« Si les deux termes ne se correspondent pas, la conscience paraît devoir
changer son savoir pour le rendre adéquat à l’objet. Mais comme le savoir
est savoir de l’objet, avec le changement du savoir change aussi l’objet. Lui
non plus ne résiste pas. Ce mouvement dialectique que la conscience
exerce en soi-même, dans son savoir et dans son objet, en tant que le
nouvel objet vrai en jaillit, est proprement ce que l’on appelle l’expérience ».
790
Ibid., p. 38.
550
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
791
Loc. cit.
792
Ibid., p. 26 : « En vivant, l’homme affirme la vie. En existant, il la nie.
Dans les deux cas, il consomme la vie, comme elle fait, elle, des vivants.
Consommer la vie est à double sens. Ou bien l’individu participe de la vie en
participant à elle. Elle est le milieu de sa subsistance. Et telle il la choisit.
C’est le choix de l’esclave qui a voulu conserver sa vie en renonçant à
l’exposer ; et qui s’identifie à son être immédiat. Ou bien l’individu peut
551
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
consommer sa vie d’un coup, pour ainsi dire la consumer. Ainsi fit le maître
qui s’est montré supérieur à sa vie en l’exposant dans le combat ».
793
LS, p. 221.
552
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
553
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DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
554
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DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
555
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
référence à un objet complet tel que le corps propre, ou même le corps
morcelé. En ouvrant la série des objets partiels, au-delà du sein et des
fesses, à la voix et au regard, Jacques Lacan a marqué son refus de les
clôturer et de les rabattre sur le corps. La voix et le regard échappent au
corps, par exemple en se portant de plus en plus en adjacence des
machines de l’audiovisuel » (ID, p. 310).
798
Ibid., p. 50-51.
556
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
557
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
801
LS, p. 219-220.
802
AŒ, p. 15.
803
Ibid., p. 14.
558
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
559
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JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
560
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
807
MP, 196 : « Le CsO s’oppose, non pas aux organes, mais à cette
organisation des organes qu’on appelle organisme. Il est vrai qu’Artaud
mène sa lutte contre les organes, mais en même temps c’est à l’organisme
qu’il en a, qu’il en veut : Le corps est le corps. Il est seul. Et n’a pas besoin
d’organes. Le corps n’est jamais un organisme. Les organismes sont les
ennemis du corps. Le CsO ne s’oppose pas aux organes, mais avec ses
« organes vrais » qui doivent être composés et placés, il s’oppose à
l’organisme, à l’organisation organique des organes. » Les « organes vrais »
du corps sans organes désignent ici la composition des organes en une
« région d’intensité continue ».
808
AŒ, p. 386
561
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
809
Ibid., p. 386-387 : « C’est en ce sens que Leclaire appelait « corps
érogène » non pas un organisme morcelé, mais une émission de
singularités pré-individuelles et pré-personnelles, une pure multiplicité
dispersée et anarchique, sans unité ni totalité, et dont les éléments sont
soudés, collés par la distinction réelle ou l’absence même de lien ».
810
S. LECLAIRE, op. cit.,p. 38. Et p. 36 : « Il se trouve que tout récemment,
[…] dans le discours d’un patient faisant référence à quelque chose qui
n’était rien d’autre que cet ordre érogène, ce corps érogène, il me proposait
un terme comme « dispersion ». Il me décrivait ce corps érogène comme
dispersé et même anarchique et le mot venait aussi d’une sorte d’état
anhist[ologiqu]e, c’est-à-dire de quelque chose qui n’est justement pas
constitué de cellules ».
562
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
811
Ibid.,p. 22 : « la référence à ce canevas dramatique ou tragique, à ce
canevas de type théâtral est insuffisante, non parce qu’elle ne nous satisfait
plus, mais parce qu’au niveau de référence qui est le nôtre, c’est-à-dire au
niveau de la pratique psychanalytique, elle est insuffisante car elle est
inefficace dans la conduite d’une cure. S’il s’agit de prendre en considération
ce qui est de l’ordre de l’organisation libidinale, si on a le projet de modifier
quelque chose aux impasses de cette organisation libidinale, et si on se
contente de se référer à ces personnages de théâtre, il est certain que le
caractère de plus en plus dérisoire ou abusif (au sens de l’abus de
confiance) de ce type de référence à un personnage théâtral donne à notre
intervention même ce canevas, ces personnages dramatiques ».
812
S. LECLAIRE, op. cit.,p. 42 : « Ce souci de globalisation ou de
totalisation est assurément hétérogène au corps érogène proprement dit.
C’est plutôt quelque chose qui participe d’un certain type de fantasme,
563
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
fantasme de corps global, de corps unitaire, fantasme d’unité, car en fait
l’unité n’a aucun privilège. Pourquoi nous semble-t-il toujours si nécessaire
de rassembler sous un chef unitaire tout ce que nous avons à considérer ?
Ce qu’il y a de sûr, c’est que l’ordre érogène et l’inconscient s’y refusent
irréductiblement et que nous y cédons tout de même chaque fois que nous
tentons de faire soit une théorie de l’inconscient, soit un système de
l’inconscient. Nous disons bien que ce système ne doit pas être clos, mais
nous cédons quand même à cette compulsion à rassembler unitairement ».
564
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
Quatrième partie
813
AŒ, p. 400 : « Merde à tout votre théâtre mortifère, imaginaire et
symbolique. Que demande la schizo-analyse ? Rien d’autre qu’un peu de
vraie relation avec le dehors, un peu de réalité réelle. Et nous réclamons le
droit d’une légèreté et d’une incompétence radicale, celui d’entrer dans le
cabinet de l’analyste, et de dire ça sent mauvais chez vous. Ça sent la
grande mort et le petit moi ».
565
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
814
G. SIBERTIN-BLANC, « La pulsion de mort dans la schizo-analyse » in
MILISAVLJEVIC, Vladimir, et SIBERTIN-BLANC, Guillaume (dir.), Deleuze
et la violence, Editions EuroPhilosophie/Institut de Philosophie et de Théorie
Sociale, coll. Champs&contreChamps, 2012, p. 141.
566
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
815
D, p. 22.
567
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
816
P, p. 196.
817
Pour n’en mentionner que quelques-uns, citons les chapitres II et III du
Spinoza de 1981 ; Spinoza et le problème de l’expression, Paris, Minuit,
1968, p. 292-298 ; Présentation de Sacher-Masoch, Paris, Minuit, 1969, p.
96-105 ; Logique du sens, Paris, Minuit, 1969, p. 180-189 (à propos de la
formule de Fitzgerald : « Toute vie est bien entendu un processus de
démolition. ») ; Différence et répétition, Paris, P.U.F., 1968, p. 26-30 et 146-
ème
153 ; Dialogues, Paris, Flammarion, 1977, 2 édition 1995, p. 115-116 et
166-171 ; Proust et les signes, Paris, P.U.F., deuxième édition, 1970, p. 188-
192 (à propos de l’ordre de la mort universelle et de l’altération et de l’idée
de mort, troisième machine dans la production du « Livre ») ; L’Anti-Œdipe,
op. cit., p. 393-404 ; Mille plateaux, op. cit., p. 279-283.
568
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
569
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
570
FABRICE
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DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
571
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
819
MP, p. 280 : « Nous n’invoquons aucune pulsion de mort. Il n’y a pas de
pulsion interne dans le désir, il n’y a que des agencements ».
820
AŒ, p. 14 : « Instinct de mort, tel est son nom, et la mort n’est pas sans
modèle. Car le désir désire aussi cela, la mort, parce que le corps plein de la
mort est son moteur immobile, comme il désire la vie, parce que les organes
de la vie son la working machine ».
572
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
573
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
821
AŒ, p. 397 : « La mort est alors une pièce de machine désirante, qui doit
elle-même être jugée, évaluée dans le fonctionnement de la machine et le
système de ses conversions énergétiques, et non comme principe abstrait ».
574
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
575
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
B. Le dualisme pulsionnel
576
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
apparu qu’après la matière inanimée et qu’il en est issu, nous devons en
conclure que la pulsion de mort se conforme à la formule donnée plus haut
et suivant laquelle une pulsion tend à restaurer un état antérieur. Pour Éros
(la pulsion d’amour), nous ne pouvons appliquer la même formule, car cela
équivaudrait à postuler que la substance vivante, ayant d’abord constitué
une unité, s’est plus tard morcelée et tend à se réunir de nouveau ».
823
S. FREUD, L’analyse avec fin et l’analyse sans fin, op. cit., p. 260.
577
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
824
Ibid., p. 258. Dans « Le problème économique du masochisme », Freud
affirme, en prenant « le parti d’une certaine inexactitude », « que la pulsion
de mort qui est à l’œuvre dans l’organisme – le sadisme originaire – est
identique au masochisme » et que le masochisme érogène est un « vestige
de cette phase de formation dans laquelle s’est accompli cet alliage, si
important pour la vie, de la pulsion de mort et d’Eros » (op. cit., p. 292).
578
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
825
Ibid., p. 260.
826
AŒ, p. 397.
579
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
580
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
narcissique et instinct de mort : « Ce rapport du moi narcissique et de
l’instinct de mort, c’est celui que Freud marque si profondément, lorsqu’il dit
que la libido ne reflue pas sur le moi sans se désexualiser, sans former une
énergie neutre, déplaçable, capable essentiellement de se mettre au service
de Thanatos » (DR, p. 147).
829
AŒ, p. 397.
830
J. LAPLANCHE, Vie et mort en psychanalyse, op. cit., p. 188.
581
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
831
AŒ, p. 398.
832
DR, p. 143.
582
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
583
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
833
AŒ, p. 396.
834
W. REICH, La fonction de l’orgasme, Paris, L’Arche, 1952, p. 102.
584
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
835
J. LAPLANCHE, op. cit., p. 186.
585
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
836
AŒ, p. 396-397.
586
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
837
W. REICH, op. cit., p. 111.
587
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
588
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
839
Ibid., p. 299-300.
840
Ibid., p. 302.
589
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
590
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
591
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
845
J. LAPLANCHE, op. cit., p. 165.
846
Loc. cit., p. 165.
592
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
847
M. DAVID-MÉNARD, op. cit., p. 141.
593
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
594
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
A. Le fonctionnement de l’inconscient : de
l’expérience de la mort au modèle de la mort
848
G. BATAILLE, L’expérience intérieure, Paris, Gallimard, 1954, p. 86.
595
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
849
AŒ, p. 393.
596
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
850
AŒ, p. 394.
851
Loc. cit.
597
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
852
Loc. cit.
853
Loc. cit.
598
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
854
AŒ, p. 394-395.
855
AŒ, p. 395.
599
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
856
M. BLANCHOT, L’espace littéraire, Paris, Gallimard, p. 202.
600
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
601
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
859
M. BLANCHOT, La part du feu, Paris, Gallimard, 1949, p. 16. Et p. 15 :
« Ce malheur, c’est l’impossibilité de la mort, c’est la dérision jetée sur les
grands subterfuges humains, la nuit, le néant, le silence. Il n’y a pas de fin, il
n’y a pas de possibilité d’en finir avec le jour, avec le sens des choses, avec
l’espoir : telle est la vérité dont l’homme d’Occident a fait un symbole de
félicité, qu’il a cherché à rendre supportable en en dégageant la pente
heureuse, celle de l’immortalité, d’une survivance qui compenserait la vie.
Mais cette survivance, c’est notre vie même ».
860
Loc. cit..
861
M. BLANCHOT, p. 203 : « Inévitable, mais inaccessible ; certaine, mais
insaisissable ; ce qui donne sens, le néant comme pouvoir de nier, la force
du négatif, la fin à partir de laquelle l’homme est la décision d’être sans être,
est histoire, est vérité, la mort comme l’extrême pouvoir, comme ma
possibilité la plus propre, - mais aussi la mort qui n’arrive jamais à moi, à
laquelle je ne puis jamais dire Oui, avec laquelle il n’y a pas de rapport
authentique possible, que j’élude précisément quand je crois la maîtriser par
une acceptation résolue, puisqu’alors je me détourne de ce qui fait d’elle
l’essentiellement inauthentique et l’essentiellement inessentiel : sous cette
perspective, la mort n’admet pas d’être pour la mort, elle n’a pas la fermeté
qui soutiendrait un tel rapport, elle est bien ce qui n’arrive à personne, […]
non pas la mort propre, mais la mort quelconque […] ».
602
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
862
AŒ, p. 395.
863
Loc. cit.
603
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
604
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
605
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
866
AŒ, p. 395-396.
867
Ibid., p. 396.
606
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
868
Ibid., p. 393-394.
607
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
869
Ibid., p. 394.
870
Loc. cit.
608
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
871
Loc. cit.
872
Loc. cit.
609
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
873
Ibid., p. 476-477.
874
Ibid., p. 14.
875
Ibid., p. 405, 417, 447.
610
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
a. Le sujet résiduel
876
Ibid., p. 394-395.
877
Ibid., p. 91.
611
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
612
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
613
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
614
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
881
Ibid., p. 25.
615
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
882
D.P. SCHREBER, Mémoires d’un névropathe, trad. P. Duquenne et N.
Sels, Paris, Le Seuil, p. 53 : « Naturellement, le déclenchement de ce parler
de nerfs ne dépend, dans les conditions normales (conformes à l’ordre de
l’univers), que de la volonté de l’être humain dont les nerfs mêmes sont en
cause ; aucun être humain ne peut comme tel contraindre son prochain à
utiliser ce parler de nerfs. En revanche, dans mon cas, depuis le revirement
critique de la maladie évoquée précédemment, il se fait que mes nerfs
viennent à être mobilisés de l’extérieur, continûment et sans aucun répit ».
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885
Ibid., p. 103.
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888
Ibid., p.25 : « Il y a une consommation actuelle de la nouvelle machine,
un plaisir qu’on peut qualifier d’auto-érotique ou plutôt d’automatique où se
nouent les noces d’une nouvelle alliance, nouvelle naissance, extase
éblouissante comme si l’érotisme machinal libérait d’autres puissances
illimitées ».
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889
AŒ, p. 26.
621
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890
Ibid., p. 28-29, citant Nietzsche et le cercle vicieux : « Les forces
centrifuges ne fuient pas à jamais le centre, mais s’en rapprochent à
nouveau pour s’en éloigner derechef : telles sont les véhémentes oscillations
qui bouleversent un individu tant qu’il ne recherche que son propre centre et
ne voit pas le cercle dont il fait partie ; car si les oscillations le bouleversent,
c’est que chacune répond à un individu autre qu’il ne croit être, du point de
vue du centre introuvable ».
891
AŒ, p. 100-101.
892
G. SIBERTIN-BLANC, Deleuze et l’Anti-Œdipe, La production du désir,
op. cit., p. 42-43 : « Cette consommation […] n’est pas conçue sur un mode
bio-psychique (satisfaction d’un besoin subjectif) ni sur un mode spéculatif
(appropriation ou négation d’une altérité objective), mais sur un mode
énergétique. Elle n’est pas consommation d’un objet par un sujet mais
consumation d’un état intensif (affect) dont un sujet résulte ».
893
AŒ, p. 23 : « Même souffrir, comme dit Marx, est jouir de soi. Sans doute
toute production désirante est déjà immédiatement consommation et
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MORT
consumation, donc « volupté ». Mais elle ne l’est pas encore pour un sujet,
qui ne peut se repérer qu’à travers les disjonctions d’une surface
d’enregistrement, dans les restes de chaque division. Le président Schreber,
toujours lui, en a la plus vive conscience : il y a un taux constant de
jouissance cosmique, si bien que Dieu exige de trouver de la volupté en
Schreber, fût-ce au prix d’une transformation de Schreber en femme. Mais
cette volupté, le président n’en éprouve qu’une part résiduelle, comme le
salaire de ses peines ou la prime de son devenir-femme. « C’est mon devoir
d’offrir à Dieu cette jouissance ; et si, ce faisant, un peu de plaisir sensuel
vient à m’échoir, je me sens justifié à l’accepter, au titre d’un léger
dédommagement à l’excès de souffrances et de privations qui ont été mon
lot depuis tant d’années ».
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b. Survoler la mort
897
G. Deleuze, « L’immanence : une vie… » in Philosophie, n° 47, Paris,
Minuit, septembre 1995, p. 4.
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902
AŒ, p. 101
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903
Cf. R. LAING, La politique de l’expérience, trad. Claude Elsen, Paris,
Stock, 1969 (1967). Deleuze et Guattari retirent du livre de Laing une triple
détermination de l’expérience schizophrénique comme Voyage initiatique
intérieur, comme percée (et non comme un simple effondrement
psychotique) et comme perte de l’ego. Ronald Laing écrit, à propos du
Voyage comme ébranlement radical des assises ontologiques du
psychotique : « La personne qui est entrée dans ce royaume intérieur (à
condition qu’on lui permette d’aller jusque là) se trouve précisément
embarquée ou entraînée (il est malaisé, à ce point, de distinguer clairement
ce qu’il y a d’actif et ce qu’il y a de passif dans ce processus) dans un
voyage. Celui-ci est ressenti comme une plongée intérieure, comme une
expédition au cœur et au-delà de l’expérience de toute l’humanité, de
l’homme primitif, d’Adam, peut-être même plus loin encore, au cœur de
l’universel animal, végétal et minéral. Au cours de ce voyage, on a de
nombreuses occasions de perdre sa route, par confusion, échec partiel,
voire naufrage final ; on y rencontre beaucoup de terreurs, de spectres, de
démons qui peuvent être ou n’être pas affrontés victorieusement. Nous ne
considérons pas comme une déviation pathologique le fait d’entreprendre
l’exploration de la jungle ou d’escalader l’Everest. Nous estimons que
Colomb avait toutes les raisons de se tromper en « interprétant » sa
découverte, lorsqu’il a débarqué dans le Nouveau Monde. Nous sommes
beaucoup plus décontenancés par les formes plus familières de plongée
dans l’infini de l’espace intérieur que nous ne le sommes par les voyages
dans l’espace extérieur. Nous avons de l’estime pour le voyageur,
l’explorateur, l’alpiniste, le cosmonaute. Or, il me semble beaucoup plus
sensé, beaucoup plus nécessaire, beaucoup plus urgent d’entreprendre
l’exploration de l’espace et du temps intérieurs de la conscience. Peut-être
est-ce là l’une des rares choses qui aient encore un sens dans notre
contexte historique. Nous sommes à ce point sans contact avec ce royaume
que beaucoup de gens affirment sérieusement qu’il n’existe pas. Il n’est pas
du tout étonnant que l’exploration de ce royaume perdu soit périlleuse »,
écrit Laing (op. cit., p. 87). Nous pouvons remarquer que 1°) Laing déplace
le partage du normal et du pathologique en inversant l’idée d’une
équivalence entre délire schizophrénique et perte de contact avec la réalité :
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909
MP, p. 40.
910
Loc. cit.
911
AŒ, p. 100 : « Laing a entièrement raison de définir le processus schizo
comme un voyage initiatique, une expérience transcendantale de la perte de
l’Ego qui fait dire à un sujet : « j’étais en quelque sorte arrivé au présent à
partir de la forme la plus primitive de la vie » » .
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914
MP, p. 323.
915
Ibid., p. 323.
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920
Spinoza, Ethique, trad. C. Appuhn, Paris, Vrin, 1934, p. 249 : « J’ai déjà
montré qu’on ne sait pas ce que peut le corps ou ce qui peut se tirer de la
seule considération de sa nature propre et que, très souvent, l’expérience
oblige à le reconnaître, les seules lois de la Nature peuvent faire qu’on n’eût
jamais cru possible sans la direction de l’âme ; telles sont les actions des
somnambules pendant le sommeil, qui les étonne eux-mêmes quand ils sont
éveillés ».
921
Hegel, Encyclopédie des sciences philosophiques, III, Philosophie de
l’Esprit, traduction Bernard Bourgeois, Paris, Vrin, p. 204-205.
641
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des états vécus par « l’âme qui ressent » doit être appréhendée
de deux points de vue selon Hegel :
[…] dans cette sphère, il faut considérer les
configurations abstraites de l’âme une fois pour
elles-mêmes, une autre fois les considérer aussi
comme les états maladifs de l’esprit, pour cette
raison que ceux-ci ne peuvent être compris qu’à
922
partir seulement de celles-là.
642
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924
Ibid., p. 209.
643
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929
Loc. cit.
930
P. Sollier, Les phénomènes d’autoscopie. L’hallucination de soi-même,
Paris, L’Harmattan, 2006 (Première édition, Félix Alcan, 1903), p. 4-5 :
« Plus rares, plus nouveaux, et par cela même plus contestés, et même niés
par certains, sont les cas dans lesquels il y a représentation de tout ou partie
de notre personne intérieure, où le sujet aperçoit nettement au-dedans de lui
certains de ses organes dans leur forme, leur situation, leur structure et leur
fonctionnement ». Le cerveau lui-même se comporte comme les autres
viscères et ne s’excepte pas du domaine de l’exploration autoscopique.
Cette aptitude des patients étudiés par Sollier capables d’accéder à une
646
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« conscience d’organe » n’est que « le degré le plus intense » de
phénomènes déjà constatés par l’auteur dans ses recherches sur la genèse
et la nature de l’hystérie.
931
P. Sollier, op. cit., p. 46.
932
Freud, op. cit., p. 90 : « Tout aussi compréhensible devient également la
capacité « diagnostique » - généralement reconnue et tenue pour
énigmatique – du rêve, dans lequel des souffrances corporelles débutantes
sont souvent ressenties plus tôt et plus nettement que dans la veille, et dans
lequel toutes les sensations corporelles, qui précisément sont actuelles,
surviennent agrandies jusqu’au gigantesque. Cet agrandissement est de
nature hypocondriaque […] ».
647
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648
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réellement : c’est comme si j’avais de la vie qui circule en moi. » Elle avait
donc vu en elle le sang blanc et les globules rouges ».
934
R. RUYER, op. cit., p. 112.
649
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ET
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650
FABRICE
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ET
LA
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MORT
937
Ibid., p. 35.
938
Ibid., p. 32.
939
Ibid., p. 33.
651
FABRICE
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DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
940
Ibid., p. 37.
652
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941
AŒ, p. 395.
653
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ET
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MORT
942
Pli, p. 125.
943
Ibid., p. 132.
944
Ibid., p. 126.
654
FABRICE
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ET
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945
Ibid., p. 127.
655
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ET
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MORT
946
Ibid., p. 132.
947
J. SIMONT, op. cit., p. 202.
656
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ET
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948
M. SERRES, Le système de Leibniz et ses modèles mathématiques,
Paris, P.U.F., p. 119-120.
949
Cf. Y. BELAVAL, Leibniz critique de Descartes, Paris, Gallimard, 1960, p.
166.
950
M. SERRES, op. cit., p. 122-123.
657
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PULSION
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951
J. SIMONT, op. cit., p. 201.
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660
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955
Ibid., p. 115.
956
Ibid., p. 122.
661
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ET
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PULSION
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MORT
957
Ce qu’illustre, par exemple, la déambulation de trois jours fondus en une
seule et même dérive que relate Jacques Besse dans La grande Pâque ;
dérive dans un Paris devenu labyrinthe et réorganisé selon des distances
indécomposables (La grande Pâque, Paris, La chambre d’échos, 1999).
958
L’expression de « l’autre scène du rêve » est empruntée à la
Psychophysique de Fechner ; et « le principe de la tendance à la stabilité,
exposé dans les Einige Ideen zur Schöpfungs-und
Entwicklungsgeschichtichte der Organismen, dont Freud introduit la
référence en tête de Au-delà du principe de plaisir, référence réitérée dans
Le Moi et le ça et dans Le problème économique du masochisme » indique
aussi la dette de Freud à l’égard de Fechner, affirme Claude Rabant dans sa
Préface au livre de Fechner, Le petit livre de la vie après la mort (1836) in
Les inédits et les introuvables de Patio. Psychanalyse, n° 8, Ed. de l’Éclat,
1987.
662
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MORT
959
Pli, p. 123.
960
Fechner, Le petit livre de la vie après la mort (1836), Préface, op. cit., p.
21 : « Je ne pouvais plus mettre de terme volontaire au cours de mes
pensées, sans cesse et en toute circonstance, il revenait aux mêmes objets,
et ni les promenades, ni la société, ni aucun autre genre de distraction ne
me procurait de repos. […] Mon intérieur se divisait pour ainsi dire en deux
parts, mon moi et les pensées. Toutes deux se combattaient mutuellement ;
les pensées cherchaient à dominer mon moi et à prendre un cours
autonome, destructeur de sa liberté et de sa santé, et mon moi bandait
toutes la force de sa volonté pour se rendre maître à nouveau des pensées,
et, dès qu’une pensée voulait s’établir et se prolonger, pour la bannir et en
amener une autre très éloignée. Mon activité intellectuelle consistait donc,
non à penser, mais à bannir et dompter constamment des pensées ».
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961
Ibid., p. 27.
664
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666
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A. L’axiomatique capitaliste
964
AŒ, p. 281.
965
MP, p. 577.
966
Loc. cit.
667
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967
AŒ, p. 450.
668
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DE
MORT
968
Ibid., p. 448-449.
969
Ibid., p. 281.
970
Ibid., p. 42.
669
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MORT
971
Loc. cit. Ainsi entendu, la tendance motrice du capitalisme est
intériorisation ou plutôt circulation dans une intériorité sans dehors, comme
le suggère Lyotard commentant L’Anti-Œdipe : « Telle est la région d'où
partent Deleuze et Guattari : si cette idée d'une limite infranchissable
économique, sociale, "morale", politique, technique, ou ce qu'on voudra, était
une idée creuse? Si au lieu d'un mur à transpercer, à transgresser, c'était le
mur du capitalisme qui de lui-même transitait sans cesse toujours plus loin à
l'intérieur de lui-même (il y avait déjà une configuration de ce genre dans la
vieille idée de l'approfondissement du marché "intérieur")? Non pas qu'ainsi
il se supprimerait par simple extension ; non pas davantage que la question
de son renversement se trouverait de ce fait désuète et qu'il faudrait se
ranger au côté des révisionnistes ou conformistes qui attendent tout du
développement, de la croissance et d'un peu plus de "démocratie", ou plutôt
qui n'attendent plus rien que 3% de plus et mieux distribués. Mais en ce
sens qu'il n'y a pas d'extériorité, pas l'autre du Kapital, qui serait la Nature, le
Socialisme, la Fête ou je ne sais quoi - mais qu'à l'intérieur même du
système les régions de contact et de guerre ne cessent de se multiplier
entre ce qui est fluidité et presque indifférence, développées par le capital
lui-même, et ce qui est "axiomatique", répression, blocage des flux,
"reterritorialisations", rabattement de l'énergie sur un prétendu corps qui en
serait l'origine tandis qu'il n'en est que le profiteur, sous n'importe quel nom
d'emprunt, Nation, Civilisation, Liberté, Avenir, Nouvelle Société, sous une
seule identité : Kapital » (Des dispositifs pulsionnels, Paris, Union générale
d’éditions, 1973, p. 17-18).
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972
La notion d’image, associée à l’assujettissement dans la formation
sociale capitaliste, est avant tout à mettre en rapport avec la théorie images
sociales et des personnes privées comme images d’images ou simulacres
(AŒ, p. 314-316). Plus largement, c’est le rôle de l’image, du processus de
sa production, de son enregistrement et de sa consommation que l’on doit
prendre en compte dans l’analyse du capitalisme selon Deleuze et Guattari.
À l’occasion de son exposition « Ce qui nous arrive » organisée en
novembre 2002 à la fondation Cartier et consacrée au Krach boursier et au
11 septembre, à sa réception par l’appareil médiatique et à la répétition des
images de l’effondrement des tours mise en parallèle avec celles du désarroi
des traders de Wall street, Paul Virilio déclarait, en cohérence avec sa
théorie générale de l’accélération et de l’accident intégral, que cet
événement du 11 septembre constituait l’indice d’un passage disruptif d’une
histoire encore ordonnée à la catégorie de substance à une histoire
suspendue à la catégorie d’accident. Ne doit-on pas voir aussi dans un tel
événement le surgissement du modèle substantiel de l’instinct de mort
autonomisé et saisi dans la distance seulement extensive de l’image
médiatique ? À l’éternel retour du fonctionnement immanent de l’inconscient,
répulsion intensive et réinjection du modèle de la mort dans une expérience
intensive de la mort menée par le schizo, répond la boucle infinie de la
répétition de l’instinct de mort autonomisé et appréhendé dans une distance
extensive, c’est-à-dire sans distance réelle, dans des images indéfiniment
répétées sur le circuit de leur production médiatique, de leur enregistrement
et de leur consommation fascinée. Dans Le « concept » du 11 septembre,
Derrida rapproche l’effet du spectacle de la chute des tours du processus du
sublime et remarque que la figure de la boucle est structurante et s’impose
pour rendre compte de cette exhibition pour au moins trois raisons : « 1. La
continuité reproductive du passage, comme on dit, « en boucle », des
mêmes images télévisuelles d’un « direct » : l’éventrement puis
l’effondrement des deux tours dont le film ne cesse de passer et de repasser
sur les écrans à travers le monde entier ; cette compulsion de répétition
confirme et neutralise à la fois l’effet d’une réalité dans un mélange
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qu’il est aussi bien retourné contre lui-même, qu’il investit des
institutions qui le répriment et l’exténuent974. La mort elle-même
est intégrée par les schèmes qui structurent les ensembles
grégaires. Et la mort comme modèle, quand elle ne devient pas
spectacle catastrophique, est tolérée sans distance et
incorporée dans des statistiques : « il faut tant de chômeurs, il
faut tant de morts, la guerre d’Algérie ne tue pas plus que les
accidents d’auto le week-end, la mort planifiée du Bengale,
etc. »975. Ce tableau post-apocalyptique de la vie à l’ère du
capitalisme intégré est le pendant, plus sinistre, dans la région
du molaire, des visions que Fechner ramène du fond de son
expérience de la mort dans la région du moléculaire. La
974
L’Anti-Œdipe offre ici une grille de lecture de la figure du zombie, « seul
mythe moderne », tel qu’il apparaît dans la culture populaire contemporaine
et, notamment dans l’œuvre du cinéaste de genre Georges Romero. Dans
cette figure et dans le contexte où elle prend place se condensent
caricaturalement les traits caractéristiques de l’existence au sein des grands
ensembles molaires dans la formation de souveraineté capitaliste : 1°) la
contamination assurée par des schèmes qui constituent autant de vecteurs
d’assujettissement, d’œdipianisation qui enrayent le fonctionnement de
l’inconscient et dévitalisent les sujets ; 2°) la grégarité et les phénomènes de
masse ; 3°) la « crainte des masses » susceptibles de se soulever ; 4°) la
paranoïa du sujet précarisé qui, sentant sa survie menacée, peine justement
à sortir du registre vital de la survie ; 4°) la justification des procédés de
surveillance et de sécurisation de la société de contrôle qui découle des
deux points précédents ; 5°) le téléguidage des consommateurs réduits à la
condition de périphérique connecté par un système d’input/output au
processeur de la machine capitaliste ; 6°) le rôle de la captation des
catastrophes par l’image médiatique comme fascination pour d’un modèle
de la mort autonomisé et appréhendé sans distances.
975
Ibid., p. 401.
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977
Ibid., p. 312.
978
Ibid. p. 42.
676
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979
Ibid., p. 404.
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déterminent son échec à l’élection présidentielle de 1974. Deleuze pointe
l’erreur de la stratégie critique de la gauche, qui ne fait porter sa charge que
sur un phénomène mineur et dérivé, marquant ainsi sa dépendance à
l’égard de l’irrationalité ou de la rationalité pathologique du capitalisme :
« Voyez ce qu’on appelle scandales actuellement : les journaux en parlent
beaucoup, tout le monde fait semblant de se défendre ou d’attaquer, mais on
cherche en vain ce qui illégal là-dedans, compte-tenu du régime capitaliste.
La feuille d’impôt de Chaban, les opérations immobilières, les groupes de
pression, et plus généralement les mécanismes économiques et financiers
du capital, tout est légal en gros, sauf de petites bavures ; bien plus, tout est
public, seulement rien n’est avouable. Si la gauche était « raisonnable », elle
se contenterait de faire de la vulgarisation sur les mécanismes économiques
et financiers. Pas besoin de publier le privé, on se contenterait de faire
avouer ce qui est public. On se trouverait dans une démence qui n’a aucun
équivalent dans les hôpitaux » (ID, p. 367).
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FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
985
ID, p. 365-366.
682
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
683
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
684
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
685
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
992
AŒ, p. 447.
993
ID, p. 366.
686
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
994
Ibid., p. 372.
995
AŒ, p. 447.
996
Ibid., p. 7.
687
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
688
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
998
AŒ, p. 42.
999
Loc. cit.
689
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1000
P. BARAN et P. SWEEZY, op. cit., p. 301.
1001
ID, p. 367.
690
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
691
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1002
AŒ, p. 373.
692
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
693
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1004
J. LAPLANCHE, op. cit., p. 187.
1005
AŒ, p. 316. Le lien entre capitalisme et psychanalyse, qui fait de celle-ci
une application de l’axiomatique de celui-là, n’est pas seulement
idéologique ; c’est là un point de désaccord entre les auteurs de L’Anti-
Œdipe et Reich : « [Reich] ne voit pas que le lien de la psychanalyse avec le
capitalisme n’est pas seulement idéologique, qu’il est infiniment plus étroit,
plus serré ; et que la psychanalyse dépend directement d’un mécanisme
économique (d’où ses rapports avec l’argent) par lequel les flux décodés du
désir, tels qu’ils sont pris dans l’axiomatique du capitalisme, doivent
nécessairement être rabattus sur un champ familial où s’effectue
l’application de cette axiomatique : Œdipe comme dernier mot de la
consommation capitaliste […] » (Ibid., p. 373).
694
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1006
AŒ, p. 400.
695
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1007
Ibid., p. 400-401.
1008
Guattari approfondit la question de la connivence entre la subjectivité
capitalistique et la psychanalyse dans Cartographies schizoanalytiques :
« L’importance prise par la psychanalyse au sein des sociétés développées,
aussi bien auprès de leurs élites que dans leur subjectivité mass médiatisée,
pose également un autre problème. De quelle vertu, de quelle magie faut-il
qu’elle soit porteuse pour avoir ainsi été capable de renaître de toutes les
crises qui n’ont cessé de la secouer depuis son apparition ? Mon hypothèse
est que nous ne pouvons entendre un tel phénomène que si l’on considère
l’ensemble du mouvement psychanalytique, avec ses variantes, ses
dissidences permanentes, comme une sorte d’hydre, à multiples têtes
chercheuses, toutes tendues vers la saisie de formes mutantes de
subjectivité, correspondant à des machines d’énonciation de l’intériorité et
de transfert des subjectivités sensiblement plus déterritorialisées que celles
qui eurent cours jusqu’à elle. Tout serait donc affaire, ici, de coefficients
supplémentaires de déterritorialisation. Qu’est-ce à dire ? L’histoire de la
subjectivité capitalistique m’apparaît comme étant inséparable d’une double
tension qui la tire, dans des directions opposées, vers une déterritorialisation
l’expulsant de ses « terres natales » - dans l’ordre de l’enfance, de la
filiation, du cadre de vie, de la garantie professionnelle, de l’identité ethnico-
nationale… - et vers une reterritorialisation existentielle étroitement
imbriquée à la fonctionnalité de l’ensemble du système. Ce qui confère son
caractère capitaliste à cet antagonisme c’est qu’il penche toujours, en fin de
compte, dans le même sens, celui de la neutralisation et de l’expulsion des
singularités processuelles, celui de la méconnaissance active de la
contingence et de la finitude et, par voie de conséquence, d’une
infantilisation toujours plus marquée de ses protagonistes » (op. cit, p. 63-
64).
696
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
697
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
fût-ce sur le corps sans organes comme support indifférent d’une dernière
représentation ? […] Même la promenade ou le voyage du schizo n’opèrent
pas de grandes déterritorialisations sans emprunter des circuits territoriaux
».
1011
Ibid., p. 401.
698
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
Cinquième partie
Schizophréniser la psychanalyse
699
FABRICE
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DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1012
AŒ, p. 76. Les chapitres II et III du livre de Robert Castel, Le
psychanalysme, développent ce thème du contrat en psychanalyse.
1013
Ibid., p. 438.
1014
Ibid., p. 76.
700
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
701
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
702
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
703
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1021
Ibid., p. 245.
1022
Loc. cit. Freud évoque par ailleurs le facteur qualitatif de la libido comme
obstacle potentiel à la cure. Nous avons étudié ce point dans notre premier
chapitre.
1023
Loc. cit.
704
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
705
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1024
L. CHERTOK et I. STENGERS, L’hypnose, blessure narcissique, Paris,
Les empêcheurs de penser en rond, 1990, p. 19-22.
706
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
707
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1026
Loc. cit.
1027
Loc. cit.
1028
Loc. cit.
708
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1029
Ibid., p. 193.
709
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1030
Ibid., p. 195 : « On doit laisser au malade le temps de se plonger dans la
résistance qui lui est inconnue, de la perlaborer, de la surmonter, tandis que,
défiant la résistance, il poursuit le travail selon la règle fondamentale de
l’analyse. C’est seulement au paroxysme de cette résistance que l’on
découvre alors dans un travail commun avec l’analysé les motions
pulsionnelles refoulées qui alimentent celle-ci, le patient se convainquant de
l’existence et de la puissance de ces motions en vivant une telle expérience.
Le médecin n’a alors rien d’autre à faire que d’attendre et de laisser
s’accomplir un déroulement qui ne peut être évité et qui ne peut pas toujours
non plus être accéléré ».
1031
Ibid., p. 194.
710
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
711
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1035
Freud distingue l’analyse inachevée, qui n’est pas allée jusqu’au point où
les conditions de la perlaboration sont acquises, et l’analyse incomplète,
entravée par des facteurs extrinsèques.
1036
S. FREUD, « L’analyse avec fin et l’analyse sans fin », Résultats, idées,
problèmes, II, op. cit., p. 234.
712
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1037
Ibid., p. 238-239.
1038
Ibid., p. 248.
713
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1039
Loc. cit.
1040
Ibid., p. 246.
714
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1041
Ibid., p. 246-247.
1042
Ibid., p. 248-249.
715
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
716
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
717
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1045
D, p. 103.
718
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1046
L’argument ici exposé se noue à une analyse de la massification de la
psychanalyse pour expliquer l’émergence d’un statut social du
psychanalysé.
719
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
2. La dette infinie
720
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1048
Ibid., p. 69.
1049
Ibid., p. 68 : « C’est une bonne illustration de l’état d’aveuglement social
et politique auquel peut conduire la psychanalyse que d’entendre certains
analystes, par ailleurs théoriciens sophistiqués et qui ont de surcroît le cœur
à gauche, prétendre que la plus grande catastrophe sociale qui guette la
psychanalyse, c’est d’être remboursée par la Sécurité sociale ».
721
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1050
Loc. cit.
1051
AŒ, p. 144.
722
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1052
Ibid., p. 397.
1053
Ibid., p. 234.
723
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1054
NPh, p. 162.
724
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
725
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
726
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1057
F. GUATTARI, Cartographies schizoanalytiques, op. cit., p. 63.
727
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
728
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1061
AŒ, p. 143-144.
1062
D, p. 99 : « La psychanalyse est faite tout entière pour empêcher les
gens de parler et leur retirer toutes les conditions d’énonciation vraie. Nous
avions formé un petit groupe de travail pour la tâche suivante : lire des
comptes rendus et faire deux colonnes, à gauche ce que l’enfant a dit,
d’après l compte rendu lui-même, et à droite, ce que le psychanalyste a
entendu et retenu (cf. toujours le jeu de cartes du « choix forcé »). C’est
729
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
730
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1064
Loc. cit.
1065
RS, p. 74.
731
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
732
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1067
Ibid., p. 75 : « Il suffit de couper le IL en deux, pour en extraire un sujet
d’énonciation qui va surcoder et transcender les énoncés et d’autre part
laisser retomber un sujet d’énoncé qui prend la forme d’un pronom
personnel quelconque permutable. Les flux de désir passent sous la
domination d’un système impérialiste signifiant ; ils sont rabattus sur un
monde de représentation mentale où les intensités s’affaissent et les
connexions se défont. On a fait d’un sujet d’énonciation fictif, JE absolu, la
cause des énoncés dont le sujet relatif peut être aussi bien un je, un tu, un il
733
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1068
Loc. cit. : « Savez-vous ce qu’il faut faire pour empêcher quelqu’un de
parler en son nom ? Lui faire dire « je » ». La question du sujet d’énonciation
comme matrice fictive des énoncés est pleinement développée par Guattari
dans « Il et Moi-Je » in La révolution moléculaire, op. cit., p. 495-507.
734
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1069
Ibid., p. 76.
1070
Loc. cit.
1071
S. FREUD, « L’analyse avec fin et l’analyse sans fin », Résultats, idées,
problèmes, II, op. cit., p. 263.
735
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1072
Loc. cit.
1073
Ibid., p. 265.
736
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1074
Loc. cit.
1075
La dissymétrie au sein du cabinet de l’analyste est d’une autre nature
que celle qui traverse l’institution asilaire, mais le principe sur lequel insistent
Deleuze et Guattari d’une dépendance de l’analysé à l’égard du l’analyste
n’est pas sans rapport avec l’étroite dépendance du malade à l’égard du
pouvoir du psychiatre telle que la décrit Foucault dans Le pouvoir
psychiatrique. L’argument de Deleuze, qui indique une tendance à la
737
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
B. La néo-territorialité analytique
738
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
739
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1076
S. LECLAIRE, Démasquer le réel, op. cit., p. 28.
1077
Ibid., p. 30.
1078
Ibid., p. 28.
740
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
741
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
742
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1083
D, p. 105.
1084
Loc. cit.
743
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1085
S. LECLAIRE, op. cit., p. 33 : « Imaginons, par exemple, que le
psychanalyste ne se rende pas clairement compte que son cabinet est
devenu le théâtre où se joue la « version de référence » de la scène
primitive ; il continuera dès lors à regarder, à travers les fantasmes de son
patient, du côté de la « chambre des parents », sans s’apercevoir que, faute
d’y prendre garde, il s’y trouve en quelque sorte, avec son fauteuil, installé :
il a bonne mine, alors, de montrer fidèlement à son patient ce qui se joue sur
une scène où il ne sait pas qu’il se trouve lui-même, malignement,
transporté ».
1086
D, p. 105 : « Le passage du signifié au signifiant : si l’on ne cherche plus
un signifié pour des symptômes qui n’en seraient plus que l’effet, si
l’interprétation fait place à la signifiance, un nouveau déplacement se
produit. Alors en effet, la psychanalyse a ses propres références, et n’a plus
besoin d’un « référent » extérieur ».
1087
S. LECLAIRE, op. cit., p. 28.
744
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1088
Loc. cit.
1089
Loc. cit.
1090
Loc. cit.
1091
Ibid., p. 40-41.
1092
AŒ, p. 428 : « Car le phallus n’a jamais été l’objet ni la cause du désir,
mais il est lui-même l’appareil à castration, la machine à mettre le manque
dans le désir, à tarir tous les flux, et à faire de toutes les coupures du dehors
et du réel une seule et même coupure avec le dehors, avec le réel. Du
dehors, il en pénètre toujours trop au gré de l’analyste, dans le cabinet de
l’analyste. Même la scène familiale fermée lui paraît encore un dehors
excessif. Il promeut la scène analytique pure, Œdipe et castration de
cabinet, qui doit être à elle-même sa propre réalité, sa propre preuve, et qui,
contrairement au mouvement, ne se prouve qu’en ne marchant pas, et en ne
745
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
finissant pas ». La critique vise ici sans équivoque le livre de Leclaire,
Démasquer le réel.
1093
D, p. 101.
1094
AŒ, p. 393 : « […] c’est cela, nous l’avons vu, l’inspiration première de
la psychanalyse : elle n’ajoute pas un code à tous ceux qui sont déjà
connus. La chaîne signifiante de l’inconscient, Numen, ne sert pas à
découvrir ni à déchiffrer des codes du désir, mais au contraire à faire passer
des flux de désir absolument décodés, Libido, et à trouver dans le désir ce
qui brouille tous les codes et défait toutes les terres. Il est vrai qu’Œdipe
ramènera la psychanalyse au rang d’un simple code, avec la territorialité
familiale et le signifiant de la castration. Pire encore, il arrivera que la
psychanalyse veuille elle-même valoir pour une axiomatique : c’est le
fameux tournant où elle ne se rapporte même plus à la scène familiale, mais
seulement à la scène psychanalytique supposée garante de sa propre
746
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
vérité, et à l’opération psychanalytique supposée garante de sa propre
réussite – le divan comme terre axiomatisée, l’axiomatique de la « cure »
comme castration réussie ! Mais, en recodant ou axiomatisant ainsi les flux
de désir, la psychanalyse fait de la chaîne signifiante un usage molaire qui
entraîne une méconnaissance de toutes les synthèses de l’inconscient ».
1095
Ibid., p. 398.
1096
Ibid., p. 399.
1097
Loc. cit.
747
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1098
Ibid., p. 400.
1099
Loc. cit.
748
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
749
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1102
NPh, p. 128.
1103
Loc. cit.
750
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1104
Ibid., p. 130.
1105
Loc. cit.
751
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1106
Loc. cit.
1107
Loc. cit.
1108
Loc. cit.
752
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1109
L’importance des thèses du livre de Klossowski sur Nietzsche et le
cercle vicieux dans L’Anti-Œdipe indique non seulement la persistance d’une
problématique nietzschéenne de la genèse du ressentiment en 1972, filtrée
par sa retraduction dans des schèmes issues de la philosophie de Sade,
mais la résurgence de certaines thèses développées dans Nietzsche et la
philosophie, dont on sait l’influence qu’il eut sur Klossowski dans l’écriture de
son livre sur Nietzsche, dédicacé à Deleuze.
753
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
754
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
755
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1113
AŒ, p. 152.
1114
AŒ, p. 381.
1115
Ibid., p. 162.
1116
Ibid., p. 80.
756
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
757
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
758
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
sont les derniers prêtres […] »1125 . Mais les conditions d’une
effusion de la psychanalyse dans l’ensemble du champ social
et dans les familles entendues comme les matrices de la
névrotisation dépassent l’espace clos du cabinet de l’analyste.
Nous devons à présent identifier les vecteurs de la névrotisation
du corps social.
1125
D, p. 100. Guattari reprend et approfondit le rapprochement entre la
psychanalyse et la religion dans Cartographies schizoanalytiques, tout en
marquant le côté purement formel de la psychanalyse comme religion de
second ordre : « Le caractère original et insidieux de la méthode
psychanalytique réside donc dans ce qu’elle procède à un minimum de
levée de contraintes qui pèsent ordinairement sur le discours et qu’elle
engendre l’illusion que, par elle, certaines singularités de désir pourraient
accéder à l’expression, tout particulièrement dans la sphère de la sexualité.
Alors que la religion impose à la subjectivité un corsetage à ciel ouvert – si
j’ose dire – la psychanalyse lâche du leste aux énoncés afin de concentrer
ses efforts sur le remodelage de l’énonciation. On peut dès lors considérer
qu’elle n’est qu’une religion au second degré, une religion de pure forme,
ses textes sacrés – l’Ancien Testament freudien et le Nouveau Testament
lacanien – n’ayant d’autre rôle que de fixer une armature extrinsèque à des
pratiques rituelles à peu près vides de contenu : quelques formules passe-
partout, quelques incitations à partir desquelles, en principe, une libre
expression est autorisée. Mais en principe seulement ! Car, en fait, il ne sera
que très peu fait usage de cette licence énonciative, toute velléité
d’affranchissement de l’« analysant » se heurtant au dispositif de la cure – le
cérémonial des séances, la camisole du transfert, les interprétations à
l’emporte-pièce qui s’imposent d’elles-mêmes, de telle sorte que l’analyste
n’est même plus tenu de les proférer et que, sous couvert de neutralité et de
pure écoute des jeux du signifiant, il est de plus en plus fréquemment amené
à se retrancher derrière un mutisme ostentatoire, un hiératisme de
pacotille » (op. cit., p. 62-63).
759
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1. Psychanalyse et familialisme
1126
AŒ, p. 427.
760
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ET
LA
PULSION
DE
MORT
1127
F. GUATTARI, Cartographies schizoanalytiques, op. cit., p. 64.
1128
D, p. 104.
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MORT
763
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DE
MORT
1131
Ibid., p. 175.
764
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
765
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
766
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1135
Ibid., p. 218.
1136
AŒ, p. 164.
767
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
768
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1138
AŒ, p. 315.
769
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1139
J. DONZELOT, op. cit., p. 206.
770
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
771
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1140
D, p. 102-103.
1141
D, p. 100 : « […] dans la psychanalyse beaucoup de choses ont changé.
Ou bien elle s’est noyée, elle s’est répandue dans toutes sortes de
techniques de thérapie, d’adaptation ou même de marketing, auxquelles elle
apportait sa nuance particulière dans un vaste syncrétisme, sa petite ligne
dans la polyphonie de groupe. Ou bien elle s’est durcie, dans un affinement,
un retour à Freud très hautain, une harmonie solitaire, une spécification
victorieuse qui ne veut plus d’alliance qu’avec la linguistique (même si
l’inverse n’est pas vrai) ».
772
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1142
AŒ, p. 430.
1143
M. FOUCAULT, Le pouvoir psychiatrique, Paris, Seuil, Gallimard, 2003,
p. 123.
773
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
774
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
775
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1146
Ibid., p. 108.
1147
Ibid., p. 110.
776
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1148
Ibid., p. 109.
1149
Ibid., p. 115.
777
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1150
Dans ces mêmes cours de 1973 sur le pouvoir psychiatrique, Foucault
fait de la découverte de l’hystérie et du discours sur l’hystérie une coupure
décisive.
1151
AŒ, p. 430-431.
778
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1152
D, p. 103.
779
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
780
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1155
Loc. cit.
1156
Ibid., p. 178.
1157
Ibid., p. 176 ssq.
781
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1158
Ibid., p. 161.
1159
Arrière-plan mentionné dans L’Anti-Œdipe s’agissant de Foucault et
constitué a posteriori s’agissant de Castel et Donzelot, que Deleuze cite
dans des textes ultérieurs qui se rapportent à la même problématique.
Castel formule clairement le partage des tâches théoriques ici implicitement
admis. Le travail de mise en évidence des conditions socio-historiques de
l’inscription du dispositif analytique dans le champ social et des effets de
méconnaissance que sa structure semble impliquer définit le programme
que Castel se fixe. Il s’agit pour lui de prendre la mesure, sur un plan
phénoménologique et structural extérieur à la conceptualité psychanalytique,
des effets structurants de ces conditions socio-historiques sur les pratiques
de la psychanalyse, de « comprendre comment l’imaginaire en tant
qu’imaginaire, le symbolique en tant que symbolique sont structurés par un
autre « réel » que celui du désir et de l’angoisse, celui que tissent les
contradictions profondes et voilées de la réalité sociale au sein desquelles
les hommes rencontrent aussi les lignes de forces de leur destin, et qu’ils
intériorisent » (Le psychanalysme, p. 71). Ainsi, Castel peut montrer que la
782
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
structure objective de domination sociale est intériorisée dans les pratiques
psychanalytiques, même du point de vue le plus extérieur (codage social du
psychanalyste dont on trouve des indices dans ce qui manifeste son statut
social : « habillement, appartement, culture, relations… » ; codage des
comportements qui marquent une dissymétrie entre analyste et analysé : la
position assis-couché, le déplacement de l’analysé chez l’analyste pour la
consultation, etc., exhibent cette dissymétrie). Au moment d’aborder le
niveau le plus intérieur de l’analyse, celui de l’intériorisation des conditions
objectives dans la théorie psychanalytique, Castel « renonce à ces
considérations dans la mesure où la critique de « l’œdipianisation » de G.
Deleuze et F. Guattari représente une percée beaucoup plus avancée dans
cette voie. Je ne peux donc mieux faire [, poursuit Castel] que d’y renvoyer,
en formulant toutefois une différence importante sur l’angle d’attaque du
problème. Je ne vise pas ici à restituer un discours de l’inconscient que la
psychanalyse historique aurait trahi. Je tente d’axiomatiser les conditions de
fonctionnement de cette psychanalyse dans sa « vérité », c’est-à-dire
comme ensemble théorico-pratique défini dans et par la formation sociale
actuelle » (Ibid., p. 82). Autrement dit, Castel se décharge de cette tâche
d’une critique des conditions théoriques de l’œdipianisation dont il estime
qu’elle a été accomplie dans L’Anti-Œdipe et, en même temps, se démarque
du projet deleuzo-guattarien qui, parce qu’il situe son dispositif critique dans
le point de vue de l’activité inconsciente, telle que l’expérience
exceptionnelle relatée par certains schizophrènes de haut niveau nous y
donnent accès, quitte le terrain de la sociologie critique pour celui d’une
métaphysique formalisée en une métapsychologie alternative à celle de la
psychanalyse classique. Castel ajoute que « De ce point de vue, le rapport
établi par Deleuze et Guattari entre la suprématie donnée au triangle
œdipien dans la théorie et la pratique des analystes d’une part, et d’autre
part l’existence de formes sociales, politiques et religieuses de domination
dans les sociétés où la psychanalyse est née, s’est installé et apporte une
contribution inestimable à une sociologie critique de la psychanalyse. Il
montre jusqu’où la psychanalyse intériorise les déterminismes de base de
l’existence socio-historique. « Jusqu’où », c’est-à-dire jusqu’à structurer
l’imaginaire et le symbolique. Mais à mon sens, ce que l’on peut à juste titre
reprocher à la psychanalyse, ce n’est pas tellement cette complicité avec les
structures socio-politiques du pouvoir. Autant reprocher à une pierre de
tomber. C’est de prétendre s’en affranchir, de jouer à la désinvolture, à
l’autonomie ou, plus extraordinaire encore, à la subversion » (Ibid., p. 82-
83).
783
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1160
AŒ, p. 129.
784
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1161
D, p. 107 : « La psychanalyse a donc fait ses offres, devenir une langue
et un savoir majeurs officiels à la place de la philosophie, fournir une
axiomatique de l’homme à la place des mathématiques, se réclamer de
l’Honestas et d’une fonction de masse ».
1162
AŒ, p. 129.
785
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
786
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
787
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
788
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
789
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
790
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
791
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
792
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
793
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
794
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1167
S. FREUD, Cinq psychanalyses, op. cit., p. 86-87.
795
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1168
J. LAPLANCHE et J.-B. PONTALIS, Vocabulaire de la psychanalyse, op.
cit., p. 492.
796
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1169
S. FREUD, op. cit, p. 86-87.
797
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1170
S.FREUD, Remarques sur l’amour de transfert, in Œuvres complètes,
psychanalyse, XII (1913-1914), op. cit., p. 211.
1171
Ibid., p. 209 : « En engageant le traitement analytique pour guérir la
névrose, il a fait surgir cet état amoureux. Celui-ci est pour lui le résultat
inévitable d’une situation médicale analogue à la dénudation corporelle d’un
malade ou à la communication d’un secret d’importance vitale. »
1172
Ibid., p. 205.
798
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
799
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
800
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
801
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1176
Ibid., p. 88-89.
1177
J. FLORENCE, L’identification dans la théorie freudienne, Bruxelles,
Facultés universitaires de Saint Louis, 2005 (1978), p. XVII.
802
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1178
S. FREUD, « Sur le dynamisme du transfert » in La technique
psychanalytique, Paris, P.U.F., 2010 (2007), p. 61.
803
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1179
J. FLORENCE, op. cit., p. XVIII.
804
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1180
J. LAPLANCHE et J.-B. PONTALIS, Vocabulaire de la psychanalyse, op.
cit., p. 494.
1181
Ibid., p. 494-495 : « Freud découvre comment c’est la relation du sujet
aux figures parentales qui est revécue dans le transfert avec notamment
805
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
806
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1183
AŒ, p. 434.
807
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
808
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1186
Loc. cit.
1187
Ibid., p. 438.
809
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1188
J. LACAN, Séminaire III, Les psychoses, Paris, Le Seuil, 1981, p. 99.
1189
Ibid., p. 100-101.
810
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1190
Ibid., p. 111.
1191
Par exemple, la fonction féminine comprise sur un plan symbolique (et
dont la signification paraît dans la procréation) n’est pas seulement refoulée
par Schreber, mais rejetée de la symbolisation, forclose. C’est elle qui fait
retour dans le réel comme irruption d’une nouveauté bouleversante qui
811
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
contraint Schreber à reconfigurer son monde et le précipite dans un devenir-
femme. Lacan interprète l’expulsion de la fonction féminine hors du
symbolique comme une manifestation violente du complexe d’Œdipe.
1192
Ibid., p. 50.
1193
Ibid., p. 51.
812
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1194
Ibid., p. 62 : « Dans la vraie parole, l’Autre, c’est ce devant quoi vous
vous faites reconnaître. Mais vous ne pouvez vous en faire reconnaître que
parce qu’il est d’abord reconnu. Il doit être reconnu pour que vous puissiez
vous faire reconnaître. Cette dimension supplémentaire, la réciprocité, est
nécessaire à ce que vale cette parole dont je vous ai donné des exemples
typiques, Tu es mon maître ou Tu es ma femme, ou aussi bien la parole
mensongère, qui tout en étant le contraire, suppose également la
reconnaissance d’un Autre absolu, visé au-delà de tout ce que vous pourrez
connaître, et pour qui la reconnaissance n’a justement à valoir que parce
qu’il est au-delà du connu. C’est dans la reconnaissance que vous l’instituez,
et non pas comme un élément pur et simple de la réalité, un pion, une
marionnette, mais un absolu irréductible, de l’existence duquel comme sujet
dépend la valeur même de la parole dans laquelle vous vous faites
reconnaître. Il y a là quelque chose qui naît. […] Disant à quelqu’un Tu es
ma femme, vous lui dites implicitement Je suis ton homme, mais vous lui
dites d’abord Tu es ma femme, c’est-à-dire que vous l’instituez dans la
position d’être par vous reconnue, moyennant quoi, elle pourra vous
reconnaître. Cette parole est donc toujours un au-delà du langage ».
813
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1195
Ibid., p. 64.
1196
Ibid., p. 63-64 : « Le petit a, c’est le monsieur qu’elle rencontre dans le
couloir, et il n’y a pas de grand A. Petit a’, c’est ce qui dit Je viens de chez le
charcutier Et de qui dit-on Je viens de chez le charcutier ? De S. Petit a lui
dit Truie. La personne qui nous parle, et qui a parlé, en tant que délirante, a’,
reçoit sans aucun doute quelque part son propre message sous une forme
inversée du petit autre, et ce qu’elle dit concerne l’au-delà qu’elle est elle-
814
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
815
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
816
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
817
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1202
J. LACAN, op. cit., p. 115.
818
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1203
J.-D. NASIO, Cinq leçons sur la théorie de Jacques Lacan, Paris, Payot,
1994 (1992), p. 130.
819
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
820
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1206
Loc. cit.: « […] les phénomènes de psychose débordent ce cadre de
référence ».
1207
Ibid., p. 20-21.
821
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
822
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1209
J.-D. NASIO, op. cit., p. 165.
823
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
824
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
825
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1212
AŒ, p. 95.
826
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1213
Ibid., p. 67.
1214
S.FREUD, Métapsychologie, op. cit., p. 115.
827
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
828
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
829
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
830
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1216
Ibid., p. 87.
1217
Loc. cit.
1218
G. PANKOW, L’être-là du schizophrène, Paris, Flammarion, 2006, p. 35.
1219
Loc. cit.
831
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1220
Loc. cit.
1221
J. OURY, Le collectif. Le séminaire de Sainte-Anne, op. cit., p. 87.
1222
Loc. cit.
832
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1223
Ibid..p. 209 : « Si vous voulez, on peut dire que ce qui va être mis en
question d’une façon très ponctuelle, chez l’infirmier, le psychologue, etc.,
c’est quelque chose de l’ordre de l’objet a. Mais ça ne veut pas du tout dire
que chez le schizophrène, il s’agit de l’objet a ; c’est justement ça qui n’est
pas possible. Vous vous souvenez que j’ai longtemps insisté sur le fait que
la dissociation schizophrénique, du fait même qu’on puisse la « sentir », est
de l’ordre d’un transfert dissocié. Transfert éclaté, en bribes et morceaux,
qu’on ne peut même pas ramasser. D’où, l’impossibilité, pour le
schizophrène, de pouvoir fabriquer une structure de fantasme semblable à
celle des « normosés ». Cette impossibilité de se rassembler est corrélative
du fait qu’il n’accède pas à la problématique de l’objet a ».
833
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1224
J. OURY, op. cit., p. 125.
1225
Ibid., p. 88.
1226
J. LACAN, Radiophonie in Autres Écrits, Paris, Le Seuil, 2001, p. 409.
834
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1227
Ibid., p. 88.
1228
Loc. cit.
835
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
836
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
837
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
838
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
839
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1235
AŒ, p. 404.
840
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
841
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1237
Loc. cit.
1238
Ibid., p. 385.
842
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
843
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
dire les pulsions elles-mêmes, qui ne portent pas sur des objets
mais saturent des champs, et que « la conversion machinique
du refoulement originaire », qui varie dans chaque cas, peut
avoir lieu. Alors seulement le fonctionnement réel de
l’inconscient est rétabli. La levée du refoulement permet de :
[…] transformer l’opposition apparente de la
répulsion (corps sans organes-machines objets
partiels) en condition de fonctionnement réel,
assurer ce fonctionnement dans les formes de
l’attraction et de la production d’intensités, dès lors
intégrer les ratés dans le fonctionnement attractif
comme envelopper le degré zéro dans les
intensités produites, et par là faire repartir les
machines désirantes. Tel est le point focal et
délicat, qui vaut pour le transfert en schizo-analyse
(disperser, schizophréniser le transfert pervers de
1242
la psychanalyse).
1242
Loc. cit.
844
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1243
F. GUATTARI, L’inconscient machinique, op. cit., p. 206.
845
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1244
Loc. cit.
846
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
847
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1248
Ibid., p. 98-99 : « La cure du psychotique, dans un contexte de
psychothérapie institutionnelle, œuvre au travers d’un abord renouvelé du
transfert, portant désormais sur des parties du corps, sur une constellation
d’individus, sur un groupe, sur un ensemble institutionnel, un système
machinique, une sémiotique économique, etc. (greffes de transfert) et conçu
comme devenir désirant, c’est-à-dire intensité existentielle pathique,
impossible à circonscrire comme entité distincte ».
848
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
849
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
C. Identification et simulation
850
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1250
J. FLORENCE, op. cit., p. 252.
1251
AŒ, p. 102.
851
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1252
Ibid., p. 102-103.
1253
Ibid., p. 104.
852
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1254
RS, p. 25-26.
853
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1255
AŒ, p. 150.
1256
Loc. cit.
854
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
855
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
856
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1260
P. KLOSSOWSKI, Le bain de Diane, Paris, Gallimard, 1980 (1956), p. 8.
1261
Loc. cit.
857
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
1262
Ibid., p. 36-37.
858
FABRICE
JAMBOIS
DELEUZE
ET
LA
PULSION
DE
MORT
le jeu d’une singularité qui n’a plus rien à voir avec le tout et ne
se lie aux autres singularités que par ce jeu-même1263 :
Quoi d’étonnant que les dieux aient institué eux-
mêmes les jeux scéniques chez les hommes. Les
diverses modifications de la pensée divine qui ne
sont que pur jeu en soi, sans nulle utilité, si ce
n’est la dépense des énergies dans des formes
sans cesse renouvelées, sans autre but que de se
maintenir hors de tout asservissement à une utilité
quelconque, hors d’un asservissement même de la
divinité à la divinité, exaltent le mortel hors de sa
sphère de servitude, dès que dans la rencontre
avec l’homme, ces modifications, ces jeux
constituent pour lui un événement à partir duquel
sa vie, jusque-là soumise à une nécessité sans
figure, s’élève à la légende de pareils jeux : ainsi
les dieux ont enseigné aux hommes à se
contempler eux-mêmes dans le spectacle comme
les dieux se contemplent eux-mêmes dans
1264
l’imagination des hommes.
1263
Deleuze et Guattari indiquent la valeur paradigmatique du jeu de l’enfant
comme manière de faire surgir des machines désirantes. L’Anti-Œdipe, p.
354 : « Encore une fois, avez-vous vu un enfant jouer : comment il peuple
déjà les machines sociales techniques avec ses machines désirantes à lui, ô
sexualité […] ». De même que Pierre Fédida examine les potentialités du jeu
dans la cure d’un point du vue psychanalytique et forme le concept
d’« objeu » dans L’absence, le jeu de l’enfant, le jeu des machines
désirantes et celui des permutations beckettiennes, qui renvoient à une
logique de la production désirante, devraient ainsi être pris en compte dans
l’étude des mécanismes transférentiels en schizo-analyse.
1264
Ibid., p. 44-45.
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CONCLUSION
La mélancolie machinique
1265
M. De M’UZAN, op. cit., « Le travail de trépas », p. 189. Ainsi, ce récit
remarquable d’une patiente en fin de vie et en proie à un tel embrasement
libidinal : « Dans l’affreuse condition que l’on imagine, avec des métastases
osseuses diffuses et affectant même le rachis, elle noua une relation
amoureuse complète avec un de ses chirurgiens, celui-là même qui l’avait
informée clairement de son état, et par conséquent, du pronostic. Bien que
l’authenticité de cette liaison ne fit de doute pour personne, certains furent
tout de même quelque peu choqués par l’attitude du chirurgien, une
personnalité de grande intelligence et de haute valeur morale, qui, après
qu’il eut été happé par le mouvement transférentiel, avait obscurément senti
là quelque chose de fondamental. Mais l’élan de la jeune femme ne se limita
pas à ce mouvement amoureux, elle réussit encore à mener à bien un travail
personnel dans un domaine touchant l’art, et pour en assurer le succès, elle
participa peu de jours avant sa mort à une manifestation où on la mena en
ambulance. Ce jour-là, chacun la vit souriante, parée, brillante, tandis que
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1267
Ibid., p. 197. C’est la question de l’euthanasie qui donne à M. De M’Uzan
le point de départ de sa méditation dans ce texte.
1268
Ibid., p. 196-197 : « […] il peut aussi durer longtemps, ce moment
pendant lequelles limites entre le dedans et le dehors tendent à s’effacer ; et
lorsque la représentation de l’objet est presque entièrement chargée de la
libido narcissique que le mourant ne cesse d’engager, on peut dire que les
frontières de l’être n’ont plus aucune stabilité. […] la prodigieuse expansion
du Moi qui accompagne l’agonie est donc finalement au service d’une
introjection pulsionnelle qui, en retour, augmente l’être en dilatant
indéfiniment son narcissisme ». Cette dilatation infinie du narcissisme du
mourant corrélative d’une introjection pulsionnelle totale abolit
paradoxalement à son terme la structure égoïque et ne laisse subsister
qu’UNE vie s’investissement elle-même et par elle-même, au-delà de toute
intégration dans une structure psychique. Il est frappant que le dernier texte
de Deleuze, « L’immanence, une vie …», prenne pour motif l’expérience du
mourir comme site d’accès à la vie comme immanence pure, vie
impersonnelle et singulière : « Entre sa vie et sa mort, il y a un moment qui
n’est plus que celui d’une vie jouant avec la mort » (op. cit., p. 5).
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1270
AŒ, p. 7. Nous soulignons.
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1271
P, p. 24 : « […] je trouvais plutôt drôle, comme c’était misérable, la
psychanalyse ».
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APPENDICE
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1273
P. KLOSSOWSKI, La monnaie vivante, op. cit., p. 27.
1274
Ibid., p. 30.
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MORT
1275
Ibid., p. 29.
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ET
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MORT
1277
Ibid., p. 38.
1278
Ibid., p. 37.
885
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ET
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MORT
1279
Ibid., p. 40.
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1281
Ibid., p. 83.
1282
Loc. cit.
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MORT
1283
Loc. cit.
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ET
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1285
J. LACAN, Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse, op.
cit., p. 230.
1286
Loc. cit.
1287
AŒ, p. 401.
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1288
P. KLOSSOWSKI, La monnaie vivante, op. cit., p. 27.
1289
Loc. cit.
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1290
Ibid., p. 74.
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Ibid., p. 72.
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Abréviations ----------------------------------------------------------------1
INTRODUCTION
A. La désignation de l’ennemi
1. La question préjudicielle de la schizo-analyse
C. Mouvement -------------------------------------------------------------32
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A. Le problème de l’inscription
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a. Le sujet résiduel
Les modes de repérages du schizophrène. – Le sujet « trans-vimort », un
sujet excentré. – La « machine célibataire ». – L’émotion matérielle et la
violence.
A. L’axiomatique capitaliste
L’extension du capitalisme et l’axiomatique. – Les nouvelles territorialités. –
Différence de régime et identité de nature entre production désirante et
production sociale dans le capitalisme. – Principe de cette différence de
régime : l’autonomisation du modèle de la mort. – Règne des images,
narcissisme et modèle de la mort. – Le capitaliste et le zombie. – Les
structures d’intégration grégaires. – Propagation de l’artifice et entreprise de
mort du capitalisme.
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1. Psychanalyse et familialisme
L’intégration de la psychanalyse aux pratiques sociales. – Le mouvement
familialiste et l’école des parents. – Essaimage des schèmes
psychanalytiques. – La famille libérale avancée et les simulacres
fonctionnels.
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CONCLUSION ----------------------------------------------------------861
La mélancolie machinique
APPENDICE --------------------------------------------------------------879
BIBLIOGRAPHIE --------------------------------------------------------897
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