Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Ceci est une copie numérique d’un ouvrage conservé depuis des générations dans les rayonnages d’une bibliothèque avant d’être numérisé avec
précaution par Google dans le cadre d’un projet visant à permettre aux internautes de découvrir l’ensemble du patrimoine littéraire mondial en
ligne.
Ce livre étant relativement ancien, il n’est plus protégé par la loi sur les droits d’auteur et appartient à présent au domaine public. L’expression
“appartenir au domaine public” signifie que le livre en question n’a jamais été soumis aux droits d’auteur ou que ses droits légaux sont arrivés à
expiration. Les conditions requises pour qu’un livre tombe dans le domaine public peuvent varier d’un pays à l’autre. Les livres libres de droit sont
autant de liens avec le passé. Ils sont les témoins de la richesse de notre histoire, de notre patrimoine culturel et de la connaissance humaine et sont
trop souvent difficilement accessibles au public.
Les notes de bas de page et autres annotations en marge du texte présentes dans le volume original sont reprises dans ce fichier, comme un souvenir
du long chemin parcouru par l’ouvrage depuis la maison d’édition en passant par la bibliothèque pour finalement se retrouver entre vos mains.
Consignes d’utilisation
Google est fier de travailler en partenariat avec des bibliothèques à la numérisation des ouvrages appartenant au domaine public et de les rendre
ainsi accessibles à tous. Ces livres sont en effet la propriété de tous et de toutes et nous sommes tout simplement les gardiens de ce patrimoine.
Il s’agit toutefois d’un projet coûteux. Par conséquent et en vue de poursuivre la diffusion de ces ressources inépuisables, nous avons pris les
dispositions nécessaires afin de prévenir les éventuels abus auxquels pourraient se livrer des sites marchands tiers, notamment en instaurant des
contraintes techniques relatives aux requêtes automatisées.
Nous vous demandons également de:
+ Ne pas utiliser les fichiers à des fins commerciales Nous avons conçu le programme Google Recherche de Livres à l’usage des particuliers.
Nous vous demandons donc d’utiliser uniquement ces fichiers à des fins personnelles. Ils ne sauraient en effet être employés dans un
quelconque but commercial.
+ Ne pas procéder à des requêtes automatisées N’envoyez aucune requête automatisée quelle qu’elle soit au système Google. Si vous effectuez
des recherches concernant les logiciels de traduction, la reconnaissance optique de caractères ou tout autre domaine nécessitant de disposer
d’importantes quantités de texte, n’hésitez pas à nous contacter. Nous encourageons pour la réalisation de ce type de travaux l’utilisation des
ouvrages et documents appartenant au domaine public et serions heureux de vous être utile.
+ Ne pas supprimer l’attribution Le filigrane Google contenu dans chaque fichier est indispensable pour informer les internautes de notre projet
et leur permettre d’accéder à davantage de documents par l’intermédiaire du Programme Google Recherche de Livres. Ne le supprimez en
aucun cas.
+ Rester dans la légalité Quelle que soit l’utilisation que vous comptez faire des fichiers, n’oubliez pas qu’il est de votre responsabilité de
veiller à respecter la loi. Si un ouvrage appartient au domaine public américain, n’en déduisez pas pour autant qu’il en va de même dans
les autres pays. La durée légale des droits d’auteur d’un livre varie d’un pays à l’autre. Nous ne sommes donc pas en mesure de répertorier
les ouvrages dont l’utilisation est autorisée et ceux dont elle ne l’est pas. Ne croyez pas que le simple fait d’afficher un livre sur Google
Recherche de Livres signifie que celui-ci peut être utilisé de quelque façon que ce soit dans le monde entier. La condamnation à laquelle vous
vous exposeriez en cas de violation des droits d’auteur peut être sévère.
En favorisant la recherche et l’accès à un nombre croissant de livres disponibles dans de nombreuses langues, dont le frano̧ais, Google souhaite
contribuer à promouvoir la diversité culturelle grâce à Google Recherche de Livres. En effet, le Programme Google Recherche de Livres permet
aux internautes de découvrir le patrimoine littéraire mondial, tout en aidant les auteurs et les éditeurs à élargir leur public. Vous pouvez effectuer
des recherches en ligne dans le texte intégral de cet ouvrage à l’adresse http://books.google.com
------ , ---- ~~~~ ~~~~ ~~ ------- - ~~~~) --- vº - _■ ***** •
-, -
-
-
|
ASTRONOMIE
-
- - - ENSEIGNÉE
-
EN vINGT-DEUx LEçoNs. -
7
"
- • º
—" " - --
OUVRAGES NOUVEAUX.
,. Z, A /.zzz. .4.
·
'/ / / //////2/'/
A-
-
/va/
A.
*ºr,
..'
'' /
· uºy :/
| A
ASTRONOMIE
ENSEIGNÉE EN 22 LEçoNs,
OU LIES
: | © © -
4 Gbition,
Revue, corrigée, et augmentée d'Observations extraites des
Ouvrages allemands de Schubert, de Schrœter, de Fries, etc.
r,
PARIS,
AUDIN, QUAI DES AUGUSTINS, No 25.
URBAIN CANEL, PLACE ST-ANDRÉ-DES-ARCS, N° 3o.
PONTHIEU , PALAIS-ROYAL.
1825
:
•.
-
- -
.
-
- -
-
-
-
- - -
- -
- - - - , • º
-
• -
- r - -
" , . " ,
-
-
- - -
- -
- -
-
- - «.
_ * -
- -
- -
-,
- - - - -
" -
, *
-
- - - -
- - - - 1 ° ·. !
-
. - - - • •• • • • - - · : · - . • ,
-
-
- A^ - **
-
- • - - -
-
-
- - t
-
-
-
-• - -
º - - - : -
- ' ! -
l ;-
- -
/
-
- |
*- -
. ' ', *
- - •
-
- -
• " . " - _- • . •· • · · .
4 -
- -
-
- - - - -
-
- -- -
- • -
-
: *: - *
-- *** • -• • - "- -
-
-
-
-
,
GLOSSAIRE
-
A.
-- -------- - - -
GLossAIRE. . · 13
· nomos, loi; c'est la science par laquelle on enseigne
les mouvemens, les grandeurs, les distances, etc., etc,
des corps célestes.
Atmosphére, nom de ce fluide élastique invisible qui
| environne notre globe de toutes parts, et qui cause
les réfractions de la lumière; elle est composée de
nuages qui interceptent la plus grande partie des
rayons solaires. -
•• C.
•
On nomme encore signes cardinaux ceux du
Bélier, du Cancer, de la Balance et du Capricorne.
• Les commencemens de ces signes se trouvent dans
les points cardinaux de l'écliptique. -
•*
• CrossAIRE. 17
Circompolaires (étoiles). Ce sont celles qui semblent
: tourner journellement autour du pôle nord, sans
s'abaisser au dessous de l'horizon,pour les différens
pays de l'Europe. -
- - --
- ------ . - ---
GLOSSAIRE. 19
mêmes mouvements, les mêmes révolutions recom
mencent; c'est donc un espace périodique de temps.
- Cycle d'indiction ou indiction romaine. Ce cycle n'a
aucun rapport avec les mouvemens célestes; c'est une
période de 15 jours. Pour trouver ce cycle, on ajoute
3 à l'année donnée, et on divise la somme par 15; le
reste est l'indiction.
de la lune, ou cycle lunaire,période de 19 ans
pendant laquelle les nouvelles et pleines lunes re
viennent à peu près aux mêmes jours que 19 ans au
paravant : ce cycle est appelé nombre d'or, parce
| -à.
que, lors de son invention, les Grecs assemblés aux
jeux olympiques, décidèrent que les chiffres qui l'ex
priment seraient gravés en cararactères d'or. Voyez
nombre d'or.
solaire, période de 28 ans, après laquelle les
jours des mois reviennent encore aux mêmes jours
des semaines. Voyez solaire.
ID
|
-* *.
**--** -- | ---
- -- ----- - - --- -- ------- --
26 &LOSSAIRE,
- -
GLOSSAIRE, - 29
I.
º,
J.
3o GLOSSAIRE.
º,
-
N. . #
Ortive
leste.(amplitude), amplitude orientale d'un corps
- - a · cé -
- - · ' P. - t - a -
-
| .. ,
Ponallaxe, angle formé au centre d'une étoile, par
•)
4 GTLGSSAIRE. ' #.
| -- ^ -
-
36 - GLOSSA IRE.
38 GLOSSAIRE. -
Ao GLUSSAIRE.
Leséquinoxiale.
ligne parallèles de
. déclinaison sont parallèles à la •º
équinoxiale. . -
- & LOSSAIRE. 4f
L'azimnt d'un objet céleste, est un arc de l'horizon
compris entre le méridien et le cercle azimutal qui
passe par le centre de cet objet. -
V.
PIN DU GLOSSAIRE,
----- - - - -- ----
-----
, •
-------- ------------- - -
L'AsTRoNoMIE .
, ENSEIGNÉE
EN VINGT-DEUx LEÇoNs.
GÜK - 4
|
• •* • -- -
- --, -------------- - •• • • • ,
| . LEçoN 1. | 49
distingué les signes du Zodiaque d'avec les con
stellations; les premiers ne sont plus que fictifs et
servent seulement à désigner la course du soleil
dans l'écliptique, tandis que les secondes, c'est
à dire les constellations, passent successivement
dans d'autres signes, en raison deleur mouvement
rétrograde. , -
#
54 AsTRoNoMIE,
celle du Zodiaque indien, avait été empruntée aux
Arabes et aux Grecs; mais ceci est une erreur :
nous avons au contraire raison de conclure que
les Grecs et les Indiens reçurent cette division
d'une nation plus ancienne, qui, la première ,
donna des noms aux astres, et de qui descen
daient à la fois les Grecs et les Indiens, ce
qu'une similitude de langage et de religion dé
montre évidemment. C'est ainsi que les noms des
étoiles zodiacales se trouvent dans le Védam (1),
qui, d'après toutes les considérations possibles,
doit incontestablement avoir plus de 3ooo ans
de date.
Les observations les plus anciennes qui nous
soient parvenues, sont trois éclipses de lune, ob
servées à Babylone, dans les années 719 et 72o
avant Jésus-Christ. Ptolémée, qui les cite dans
son Almageste, les emploie dans sa détermination
du mouvement de la lune. Il est certain que ni
lui, ni Hipparque, n'en purent obtenir de plus
anciennes; car l'exactitude de la comparaison est
en proportion de l'intervalle qui sépare les ob
servations extrêmes : cette considération doit
même augmenter notre regret de la perte d'ob
servations de dix-neuf cents années, observations
faites par les Chaldéens, dont ils se vantaient au
temps d'Alexandre, et qu'Aristote obtint des
mains de Callisthènes.
, L'astronomie n'était pas moins ancienne en
Egypte que dans la Chaldée. Les Egyptiens con
(1) Le Védam est un recueil de quatre livres, qui
constituent le fondement de la théologie des Brames ;
ils contiennent les opinions sur Dieu, l'âme et le monde.
· · LEçoN 1. - 55
naissaient, long-temps avant l'ère chrétier ne,
que l'excès de l'année de 365 jours était du quart
d'un jour; c'est cette connaissance qui leur fit
imaginer leur période de 146o ans, qui, suivant
eux, ramenait les mêmes saisons, les mois et les
fêtes de leurs années, dont la longueur était de
365 jours. La direction exacte des côtés de leurs
pyramides vers les quatre points cardinaux, nous
donne une idée très avantageuse de la sagesse de
leur observation. Il est probable qu'ils eurent
aussi des méthodes pour calculer les éclipses;
mais ce qui fait le plus grand honneur à leur
astronomie, est l'observation très importante et
très difficile, qu'ils firent, du mouvement de Mer
cure et de Vénus autour du soleil. La réputation
de leurs prêtres leur attira les plus grands philo
sophes de la Grèce; et, suivant toute apparence,
l'école de Pythagore leur dut les notions saines
qu'elle professait, relativement au système de
l'univers. Parmi ces peuples , l'astronomie n'était
cultivée que dans les temples'et par les prêtres ,
qui ne faisaient d'autre usage de leurs connais
sances que de consolider l'empire de la supersti
tion, dont ils étaient les ministres. Ils la dégui
sèrent soigneusement sous les emblèmes qui
représentaient, à l'ignorance crédule, des héros
et des dieux, dont les actions n'étaient que des
allégories, des phénomènes célestes, et des opé
rations de la nature. -
- - -- -- -
-
62 AsTRoNoMIE, *
• - - --- - - - --
----- - ------------ • ------- -
LEçoN r. 63
apogée, et de la déterminaison de sa parallaxe, il
entreprit de conclure celle du soleil, par la largeur
du cône de l'ombre terrestre, qui le mena à peu
près au résultat obtenu par Aristarque.Il fit beau
coup d'observations de planètes; mais, trop ami
de la vérité pour entreprendre d'expliquer leurs
mouvemens par des théories incertaines, il laissa
cette difficulté à résoudre à ses successeurs. L'ap
parition d'une étoile nouvelle, qui eut lieu de son
temps, le détermina à entreprendre un catalogue
des étoiles fixes, afin que la postérité reconnût les
changemens qui pourraients'opérer dans les appa
rences du ciel. Il connaissait aussitous les avantages
qu'on pourrait tirer de ce catalogue, pour les obser
vations de la lune et des planètes. La méthode qu'il
"
employa était celle d'Aristilles et de Timocharès.
La récompense d'un travail à la fois si pénible et si
long, fut la découverte importante de la précession
des équinoxes.En comparant ses observationsavec
celles des astronomes antérieurs, il découvrit que
les étoiles avaient changé de situation à l'égard de
l'équateur, mais qu'elles avaient conservé la même
latitudeàl'égard de l'écliptique;desorte que,pour
-
expliquer ces différens changemens, il suffit de
donner un mouvement direct à la sphère céleste
autour des pôles de l'écliptique, qui produit un
mouvement rétrograde des équinoxes àl'égarddes
étoiles; mais il n'annonça sa découverte qu'avec
quelque réserve, dans le doute où il était de l'exac
titude des observations d'Aristilles et de Timocha
rès. La géographie doit à Hipparque la méthode
de déterminer les lieux de la terreparleur latitude
et leur longitude, pour lesquels il fut le premier à
employer les éclipses de la lune. On lui doit aussi
3,
64 AsTRoNoMIE ,
la trigonométrie sphérique, qu'il appliqua aux cal
culs nombreux que ces recherches requéraient.
Les principaux ouvrages d'Hipparque ne nous
ont pas été transmis; il périrent dans l'incendie de
la bibliothèque d'Alexandrie, et nous ne les con
naissons que par l'Almageste de Ptolémée.
L'intervalle, de près # 3oo ans, qui sépara ces
deux grands astronomes, produisit quelques ob
servateurs, tels qu'Agrippa, Ménélaüs et Théon.
On doit aussi placer vers cette époque la réforme
que subit le calendrier par Jules-César, et la con
naissance précise des mouvemens de la mer. Pos
sidonius observa la loi de ce phénomène, qui ap
, partient à l'astronomie, par sa relation évidente
avec le mouvement du soleil et de la lune, et doñt
Pline le naturaliste a donné une description re
marquable par son exactitude. .
Ptolémée, né à Ptolémaïs en Egypte, florissait
à Alexandrie vers l'année 13o de notre ère; Hippar
que avait conçu le projet de réformer l'astronomie
et d'établir la science sur de nouveaux fondemens.
Ptolémée continua ce travail, trop vaste pour être
accompli par un seul individu;il nous a § UlIl
traité complet de cette science, dansson grandou
vrage intitulé l'Almageste.
Sa découverte la plus importante est l'évection
de la lune. Les astronomes n'avaient considéré le
mouvementde ce corps querelativement aux éclip
ses; en suivant la lune dans toute sa course, Ptolé
mée reconnut que l'équateur du centre de l'orbite
lunaire était § syzygies que dans les
quadratures; il détermina laloide cette différence,
et établit savaleuravec beaucoup de précison.Pour
la représenter, il fit mouvoirlalune sur un épicycle
LEçoN 1. . 65
excentriqne, suivant la méthode attribuée à Apol
lonius le géomètre, et qui avait été employée au
paravant par Hipparque.
Il était généralement reçu parmi les anciens que
le mouvement circulaire uniforme , étant le plus
simple et le plus naturel, devait nécessairement
être celui descorps célestes.Cette erreur fut mainte
nue jusqu'au temps de Képler, et elle l'embarrassa
long-temps dans ses recherches. Ptolémée l'adopta ;
et, plaçant la terre dans le centre des mouvemens
célestes,il tâcha de représenter leurs inégalités dans
cette fausse hypothèse. Eudoxe avait auparavant
imaginé, pour cet objet, que chaque planète était
attachée à différentes sphères concentriques, et
jouissait de différens mouvemens; mais, cet astro
nome n'ayant pas expliqué de quelle manière ces
sphères, par leur action sur les planètes, produisent
la variété deleurs mouvemens, son hypothèse mé
rite à peine que l'on en fasse mention dans un traité -
•.
LEçoN 1. - | 67
quadratures, serait le double du diamètre apogée
dans les syzygies. Le mouvement en latitude de
ces planètes était une autre difficulté inexplicable
par son système, et chaque inégalité que la per
fection de l'art de l'observation découvrait, en
combrait ce système d'un nouvel épicycle. Ce sys
tème, au lieu de se confirmer par les progrès de la
science, n'a fait que se compliquer de plus en .
plus; ce qui doit suffisamment convaincre que ce
n'est pas le système de la nature. Mais, en le con
, sidérant comme une méthode propre à adapter les
mouvemens célestes au calcul, cette première ten
tative de l'intelligence humaine vers un objet si
compliqué, fait le plus grand honneur à la saga
cité de son auteur.
Ptolémée confirmalemouvement des équinoxes,
découvert par Hipparque, en comparant ses pro
pres observations à celles de ce grand astronome.
Il établit l'immobilité respective des étoiles, leur
latitude invariable dans l'écliptique et leur mou
vement en longitude, qu'il trouva être de 35" 9
par an, ainsi qu'Hipparque l'avait supposé.
Nous savons maintenant que ce mouvement est
de près de 5o" par an, qui, en considérant l'in
tervalle entre les observations de Ptolémée et
d'Hipparque, fait une erreur de plus d'un degré
dans leurs résultats. Quelle que soit d'ailleurs la
difficulté qui existe à déterminer la longitude des
étoiles, lorsque les observateurs n'ont pas de me
sure exacte de temps, on doit néanmoins être sur
pris de trouver qu'une erreur aussi grande se soit
commise, particulièrement lorsqu'on considère
l'accord parfait des observations quePtolémée cite
comme une preuve de l'exactitude deson résultat.
98 , ' AsTRoNoMIE,
L'édifice astronomique bâti par Ptolémée sub
sista près de quatorze cents ans; et maintenant qu'il
est entièrement détruit, son Almageste, considéré
comme le dépositaire des observations anciennes,
est un des plus précieux monumens de l'antiquité.
Ptolémée n'a pas rendu desservices moins grands à
la géographie, en rassemblant toutes les longitudes
et les latitudes connues des différentes places, et en
posant la fondation de la méthode des projections,
pour la construction des cartes géographiques. Il
composa un long traité d'optique, qui ne nous est - •
LEçoN II. : 73
nus et Mercure accomplissaient leurs révolutions
autour du soleil; que Nicétas, suivant Cicéron, fai
sait tourner la terre surson axe, et se dégageait ainsi
de cette vélocité inconcevable que l'on attribuait
à la sphère céleste, pour † sa révolution
diurne. Il apprit d'Aristote et de Plutarque que
les Pythagoriciensavaient fait tourner laterre et les
planètes autour du soleil, qu'ils plaçaient au centre
de l'univers. Ces idées lumineuses le frappèrent ;
il les appliqua toutes avec succès aux observations
astronomiques, que le temps avait multipliées, et
il vit qu'elles convenaient à la théorie du mouve
ment de la terre. La révolution diurne des cieux .
n'était qu'une illusion, due à la rotation de la terre,
et la précession des équinoxes se trouva réduite à
un petit mouvement de l'axe terrestre. Les cercles
imaginés par Ptolémée, les mouvemens alternatifs
directs et indirects des planètes, disparurent. Co
ernic ne vit dans ces singuliers phénomènes que
† apparences produites par le mouvement de la
terre autour du soleil, et par celui des autres pla
nètes; de là il fut conduit à déterminer les dimen
sions de leurs orbites, qui étaient.inconnues jus
qu'alors. Enfin, tout dans ce système annonçait
cette belle simplicité des opérations de la nature,
qui enchante tant l'esprit, lorsqu'on est assez heu
reux pour la découvrir. Copernic publia son sys
tème dans ses Révolutions Célestes, et, pour ne pas
choquer les préjugés reçus, il le présenta en forme
d'hypothèse. « Les astronomes, dit-il dans sa
§ à Paul III, ayant la permission d'ima
giner des cercles pour expliquer le mouvement des
étoiles, je me crus également en droit d'examiner
si la supposition du mouvement de la terre ren
*
- * - •
74 · AsTRoNoMIE ,
· drait la théorie de ces apparences plus exacte et
plus simple. » Ce grand homme ne fut pas témoin
du succès de son ouvrage. Il mourut subitement,
à l'âge de soixante-onze ans, au moment où il ve
nait de recevoir la première épreuve deses œuvres.
On ne décora son tombeau d'aucune épitaphe ;
mais sa mémoire existera aussi long-temps que les
grandes vérités qu'il a introduites avec une telle
évidence, qu'elles ont enfin dissipé les illusions des
sens, et surmonté les difficultés que l'ignorance
des lois mécaniques leur opposait.
Un accident heureux donna naissance à l'instru
ment le plus merveilleux que le génie de l'homme
ait jamais inventé, et qui, tout en imprimant aux
observations astronomiques une précision et une
étendue jusqu'alors inespérées, montra de nou
velles inégalités et de nouveaux mondes dans les
cieux. Galilée connut à peine les premiers essais
du télescope, qu'il essaya de le perfeetionner; le
dirigeant vers les étoiles, il découvrit les quatre
satellites de Jupiter, qui montraient une nouvelle
analogie entre la terre et les planètes. Il observa
ensuite les phases de la lune, et dès ce moment
il ne douta plus de son mouvement autour du so
leil. La voie lactée lui montra un nombre infini
de petites étoiles, que le rayonnement confond, à
l'œil nu, en une lumière blanche et continue : les
points lumineux qu'il aperçut au delà de la ligne
qui sépare les parties brillantes et obscures de la
lune, lui donnèrent connaissance de l'existence et
de la hauteur de ses montagnes. Enfin il observa
les apparences occasionées par l'anneau de Satur
ne, les taches et la rotation du soleil. En publiant
«es découvertes, il montra qu'elles prouvaientin
º
LEçoN II. 75
eontestablement le mouvement de laterre;mais l'i-
dée de ce mouvement fut déclarée hérétique par
une congrégation de cardinaux, et Galilée fut cité
au tribunal de l'inquisition, et forcé de rétracter
sa théorie pour échapper à la prison.
Dans un homme de génie, la passion la plus
forte a toujours été l'amour de la vérité; plein de
cet enthousiasme qu'une grande découverte inspi
re, il brûle de la répandre, et les obstacles causés
par l'ignorance et la superstition, ne font qu'irriter
et accroître l'énergie de cette passion : Galilée le
prouva. Convaincu du mouvement de la terre par
ses propres observations, il médita long-temps un
nouvel ouvrage où il se proposait d'en développer
les preuves. Mais , pour se mettre à l'abri de la
persécution dont il avait failli être victime, il pré
senta son livre sous la forme de dialogues entre
trois interlocuteurs, dont un défendait le système
de Copernic, et se trouvait combattu par un péri
patéticien. Il est clair que l'avantage devait rester .
au défenseur de son système; mais comme Galilée
ne décidait pas entre eux, et donnait le plus de
oids possibleaux objections des † de Pto
† il était en droit d'espérer la tranquillité que
son âge et ses travaux méritaient. - -
- - --
78» #
| AsTRoNoMIE,
* • º
cçoit troisièmtc.
vUEs GÉNÉRALES DU sYsTÈME soLAIRE ET DE
L'UNIvERs.
N.
88 - AsTRoNoMIE,
sur l'écliptique. Des comètes innombrables, après
s'être approchées du soleil, s'en éloignent à des dis
tances qui démontrent que son empire s'étend au
delà des limites connues du système planétaire.
Ce globe lumineux n'agit pas seulement sur tous
ces autres globes, en les forçant à tourner autour
de lui ; mais il leur distribue encore la lumière et
la chaleur; son influence bénigne donne naissance
aux animaux et aux plantes qui couvrent la sur
face de la terre , et l'analogie nous porte à croire
qu'il produit des effets semblables sur les autres
planètes. Il n'est pas naturel de supposer que la
matière, dont nous voyons se développer la fé
condité sous des formes si diverses , reste stérile
sur une planète aussi grande que Jupiter , qui
comme la ..terre,
/ *
a ses jours, ses nuits et ses an
5 - A
- * -- = --
9o AsTRoNoMIE ,
ble. Beaucoup d'étoiles éprouvent des variations
périodiques très remarquables dans leur couleur
et leur éclat; il en est quelques unes qui ont paru
tout d'un coup, et qui ont disparu après avoir
brillé pendant quelque temps. Quel changement
prodigieux doit s'être opéré sur la surface de ces
grands corps, pour être ainsi sensible à la distance
qui nous sépare d'eux, et de combien n'excèdent
ils pas ceux que nous observons sur la surface du
soleil ? - -
" -- ----
LEçoN Iv. 97
cçon quatrième.
DU sYsTÈME soLAIRE , GU DESCRIPTIoN DES PRIN
CIPAUx PHÉNoMÈNEs QUE PRÉSENTENT -
LEs PLANÈTES. -
$
, Ie spectateur réside, sur la terre ou le soleil, dans
" Saturne ou Herschel, même dans les étoiles fixes,
ce lieu-là sera considéré par les habitans comme
point central de l'univers, puisque c'est le centre
:
de cette surface sphérique sur laquelle tous les
corps éloignés semblent être placés. Ainsi donc,
un spectateur placé dans le soleil et regardant
le ciel, observera que sa surface est concave et sphé
rique, qu'il s'y trouve des multitudes innombra
bles d'étoiles, que nous nommons fixes, disper
sées de tous côtés et servant d'ornement à la voûte
céleste. -
' »
LEçoN rv. 1 o5s
- EN RAYONS DISTANCE
| PLANETEs. ExACTEMENT.
terrestres. en lieues.
- --'-- - - - -
---- • -- * -a- -
1o8 AsTRoNoMIE ,
-
I IO - AsTRoNoMIE,
-- -- - à ----- - - Ch.- -
I 12 AsTRoNoMIE ;
cçon cinquièmc.
DU soLEIL ET DE sEs MoUvEMENs, DEs TACHEs
QUE L'oN Y oBsERvE, ET DE soN
ATMosPHÈRE IMMENsE.
-
T -- _ - - -- - -
LEçoN v. I 19
geant dans l'atmosphère transparente du soleil; il
établit deux régions différentes de nuages solai
res , dont l'inférieure consiste en nuages moins
brillans que ceux qui composent la couche supé
I'IeUlre. - -
------------ - ---- -
# 22 AsTRoNoMIE,
On peut également faire arriver l'image du soleil
dans un endroit, au moyen d'une chambre obs
CllI'62.
-----
LEçoN v. 129
opposés, situés près du solstice d'été. Le soleil
décrit en un jour 1° 1’ 9" 9, dans le premier
point, et seulement 57 1 1" 5, dans le deuxième.
Ainsi pendant le cours d'une année, le mouve
ment journalier du soleil varie de # de son
mouvement moyen, à partir de sa plus grande .
rapidité, jusqu'à la moindre de toutes.
Pour obtenir la loi de cette variation, et en gé
néral toutes les variétés périodiques, on a eu égard
à la considération suivante : que puisque les sinus
et les cosinus des angles deviennent les mêmes à
chaque variation à laquelle ils arrivent, ils sont
propres à représenter ces inégalités. De cette ma
nière donc, toutes les inégalités des mouvemens
célestes ont été exprimées, et il ne reste qu'à sé
parer ces inégalités les unes des autres, et à dé
terminer les angles dont elles dépendent. On a
trouvé ainsi que la variation de la rapidité angu
laire du soleil, est à peu près proportionnelle au
cosinus de sa distance angulaire moyenne, du
point où cette rapidité est la plus grande.
Il est naturel de penser que la distance du so
leil à la terre varie avec sa rapidité angulaire, ce
qui a été prouvé par les mesures de son diamètre
apparent, qui augmente ou diminue du même
temps et suivant la même loi que sa rapidité, mais
seulement en raison moitié aussi grande : quand
la rapidité est la plus† le diamètre appa
rent est de 32 59" 5; quand elle est la plus
petite, il est seulement de 28 49"; de sorte que
son diamètre moyen est de 31 51". Cette quan
tité doit être diminuée de quelques secondes, à
cause de la radiation qui dilate un peu les diamè
tres apparens des corps lumineux. -*
13o AsTRoNoMIE ,
La distance du soléil à la terre étant en raison
de son diamètre apparent, son augmentation suit
la même loi que la diminution de son diamètre.
On appelle périgée le point de l'orbite où le soleil
est le plus près de la terre, et apogée le point op
posé où il en est le plus loin. C'est dans le pre
mier de ces points que le soleil a le diamètre ap
parent le plus considérable et la plus grande rapi
dité : au second point le diamètre et le mouvement
sont à leur minimum. Pour expliquer la diminu
tion du diamètre apparent du soleil, il suffit de
supposer qu'alors la terre est plus loin de cetastre;
mais si la variation de son mouvement provenait
de la même cause seulement, et si la rapidité
réelle de la terre dans son orbite était constante,
sa vélocité apparente serait diminuée dans la
même proportion que son diamètre ſapparent :
mais elle diminue en raison double; il y a par
conséquent un retard actuel dans le mouvement
apparent du soleil, à mesure qu'il s'éloigne de la
terre. Par l'effet combiné de ce retard de vélo
cité et d'augmentation de la distance, le mouve
ment angulaire diminue journellement, comme le
carré de la distance augmente, de sorte que son
mouvement angulaire, multiplié par ce carré est
4
à peu près constant. Toutes les mesures du dia
mètre apparent du soleil, comparées aux observa
tions de son mouvement journalier, confirment
ce résultat.
La ressemblance de l'orbite de la terre à une
ellipse ayant conduit à en faire la comparaison,
leur similitude a été reconnue, et on a établi que
l'orbite de la terre est une ellipse dont le centre
du soleil occupe un des foyers. L'ellipse est une
LEçoN v. 131
ligne courbe, connue des géomètres anciens et
modernes, laquelle, étant formée par la section de
la surface d'un cône, par un plan, a été nommée
section conique. On forme aisément une ellipse en
fixant les deux extrémités d'un fil sur deux poin
tes immobiles, en étendant alors le fil sur un plan
au moyen d'un point qui glisse tout du long : la
courbe tracée par ce point est l'ellipse ; elle est
évidemment alongée dans la direction d'une ligne
droite qui joint les foyers, et qui, étant prolongée
de chaque côté, rencontre la courbe et forme le
plus grand axe, dont la longueur est égale à celle
du fil. Ce grand axe divise l'ellipse en deux parties
égales et semblables. Le plus petit axe passe †
le centre et est perpendiculaire au grand. La dis
tance du centre à un des foyers est l'excentricité de
l'ellipse; quand les deux foyers s'unissent en un
seul point, l'ellipse devient un cercle; en les sé
parant, l'ellipse s'alonge graduellement, et lors
que la distance des deux foyers devient infinie, la
distance du foyer, au sommet le plus rapproché de
la courbe devient finie, etl'ellipse est une parabole.
L'ellipse de la terre ne diffère pas beaucoup du
cercle, car son excentricité est évidemment l'excès
de la plus grande à la moyenne distance dusoleil
à la terre; lequel excès est égal, comme nous l'a-
vons vu , à # de cette distance ( o. 168 ). Les
observations senmblent indiquer dans cette excen
tricité une très petite diminution, à peine sensi
ble en un siècle. -
-- ---- -
• - -
LEçoN v. 133
leil à la terre; d'où il suit que cette distance est de
24,o96 rayons de la terre. La petitesse de la pa
rallaxe du soleil prouve sa grandeur immense; on
est certain qu'à la même distance où le diamètre
de cet astre est vu sous un angle de 32' 3" 2, la
terre ne paraîtrait que sous celui de 17" 46; et les
volumes des corps sphériques étant comme les
cubes de leurs diamètres, il s'ensuit que le volume
du soleil est au moins treize cent mille fois plus
grand que celui de la terre, si la parallaxe est seu
lement de 8", comme les observations paraissent
l'indiquer.
Les taches observées à la surface du soleil ont
| été décrites : leur nombre, leur position et leur
grandeur sont très variables; leurnombre est quel
quefois considérable : on en a observé dont le dia
mètre excédait de quatre ou cinq celui de la terre;
souvent aussi le § paraît pur et sans taches
† plusieurs années de suite. Ces taches so
aires sont presque toujours accompagnées d'une
pénombre qui se trouve comprise dans un nuage
de lumière ; elle est plus brillante que le reste du
soleil, et dans son milieu on voit les taches se for
mer et disparaître. Tout ceci semble indiquer à la
surface une masse énorme de feu , qu'une èffer
vescence visible anime, dont nos volcans ne peu
vent donner qu'une très faible idée. Quelle que
soit la nature des taches solaires , elles nous ont
servi à remarquer le phénomène important de la
rotation du soleil sur son axe. -
>
-- **-• • - º - º - º - -- : -x-º -
134 AsTRoNoMIE ,
Dans le centre éclatant de ces orbes immenses ,
Qui n'ont pu nous cacher leur marche et leurs distances,
Luit cet astre du jour, par Dieu même allumé,
Qui tourne autour de soi sur son axe enflammé.
l)e lui partent sans fin des torrens de lumière ;
Il donne, en se montrant, la vie à la matière ,
Et dispense les jours, les saisons et les ans ,
A des mondes divers autour de lui flottans.
Ces astres, asservis à la loi qui les presse,
S'attirent dans leur course et s'évitent sans cesse,
Et, servant l'un à l'autre et de règle et d'appui,
Se prêtent les clartés qu'ils reçoivent de lui.
Au-delà de leur cours, et loin dans cet espace,
Où la matière nage, et que Dieu seul embrasse,
Sont des soleils sans nombre et des mondes sans fin ;
Dans cet abîme immense il leur ouvre un chemin.
Par-delà tous ccs cieux le Dieu des cieux réside.
LEçoN vI. I 35
\
è$eçon sixièmte.
º
|
· · ,<« - * :
· -
-
-
- --- -
- " , - > ----
138 ASTRoNoMIE,
offre les mesures précises des dimensions de la
terre en lieues de 228o toises. •
- - lieues. toises.
-- -- -- • • ^ • • - * - : -
• -- - : -------
• -
--
144 - AsTRoNoMIE,
mesurerait un angle égal à celui que cette orbite
mesurerait à la distance de l'étoile Ce mouvement
apparent a la plus grande ressemblance avec celui
qui résulte de la combinaison du mouvement de la
terre et de celui de la lumière, par lequel les
étoiles paraissent décrire annuellement un cercle
parallèle à l'écliptique dont le diamètre mesure
un angle de 4o" 5, mais qui diffère néanmoins en
ce que ces étoiles ont la même position que le so
leil sur la première circonférence, tandis que, dans
la seconde, elles sont moins avancées de 9o" que
le soleil. Il en résulte que les deux mouvemens
peuvent se distinguer l'un de l'autre, et que le pre
mier paraît être insensible, la distance immense
des étoiles rendant insensible l'angle que l'orbite
terrestre mesure, vue de l'une d'elles.
L'axe du monde n'étant autre chose que la
prolongation de l'axe de rotation de la terre, on
doit référer à cet axe le mouvement des pôles de
l'équateur céleste, indiqué par les phénomènes de
laprécession et de la nutation.Ainsi, pendant que
la terre tourne sur son axe etautour du soleil, son
axe de rotation se meut très lentement autour des
pôles de l'écliptique; ces petites oscillations, aux
quelles cet axe est sujet ont la même période que
celui du mouvement des nœuds de l'orbite de la
lune, qui sera bientôt expliqué.
- º
è$eçoit septième.
DES POINTS CARDINAUX ET DES DIVISIONS
EN GÉNÉRAL.
--»
— ---- -- • • • • • -- - . -
146 AsTRoNoMIE,
En observant les cieux, on découvre bientôt ls
mouvement apparent en occident, surtout lors
qu'on compare une étoile quelconque à un objet
· terrestre et immobile, tel qu'un clocher : ce mou
vement apparent et général de tous les cieux, est
occasioné par la rotation de la terre sur son pro
pre axe, dans une direction contraire, c'est à dire
de l'ouest à l'est : le lever et le coucher des corps
célestes en sont la conséquence naturelle.Ce mou
vement de rotation, qui s'accomplit à peu près en
vingt-quatre heures, porte le spectateur vers les
corps qui sont en dehors de la terre; de là le lever
, et le coucher du soleil, la succession du jour à la
nuit, et tous les phénomènes qui en dépendent.
L'observation du mouvement progressifde tous
les cieux de l'orient en occident, le lever des étoi
les à l'est et leur coucherà l'ouest, sont des objets
qui, vus de cette manière, laisseront des impres
sions plus fortes que les petites représentations
des mêmes phénomènes sur un globe factice.
L'immensité de la voûte céleste; le mouvement
continuel, uniforme et solennel, l'idée des dis
tances incommensurables et le nombre infini des
étoiles, ne manquent jamais de remplir l'esprit
d'admiration et de reconnaissance envers le créa
teur de ces merveilles.
Après s'être familiarisé avec le mouvement des
étoiles de l'orient à l'occident, ou plutôt avec le
mouvement de la terre en une direction contraire,
il est nécessaire de faire attention à une autre cir
constance qui est une conséquence du mouvement
de la terre. -
º -
LEçoN vII. 151
degrés, qui constituent ce qu'on entend par décli
naison de l'aiguille; c'est cette déclinaison qu'on
détermine par le calcul d'azimut, qu'il est de la
plus grande importance de connaître, surtout en
Ill6I'. - -
CONVERSION
DES DEGRÉs EN TEMPs ET RÉCIPRoQUEMENT.
- 0 0 -
f f //
| 1 o 4 3o 2 O I . o67
| 2 o 8 4o 2 4o | º 2 . 13
3 0 12 5o 3 2o 3 • 2
4 o 16 6o 4 o 4 || . 26
5 O 2O 7o 4 4o 5 . 3
- 6 o 24 8o 5 2o 6 . 4
7 o 28 9o 6 o 7 . 46
8 o 32 IOO 6 4o 8 . 53
9 o 36 2o0 13 2o 9 . 6
| 1
| Io
2o
o
I
4o
2O ! 3oo 20 O IO . 6
, LEçoN vII. 1o7
asm-r-" -
O /
/ fr
-
15
3o
45
0
15
3o
45
O
15
3o
O
3o
O
20 , 3o
è$eçon juitième.
DE LA TERRE,
-^-_-- -
------ -- -- -
16o AsTRoNoMIE ,
saisons et leurs vicissitudes, et du second, les
jours et les nuits : tous les deux engendrent la force
centripète, qui soutient la masse entière et fait
tomber les corps vers le centre. On peut aussi con
cevoir, qu'un corps tournant ainsi en cercles, doit
être lui-même un sphéroïde, ce qui est conforme
à la figure exacte de notre globe. Toutes les fois
que l'ombre de la terre porte, dans les éclipses de
la lune, sur ce satellite, elle paraît toujours circu
laire, dans quelque position qu'elle se trouve pro
jetée; il est également très facile de prouver qu'un
corps qui, dans chaque position, fait des ombres
circulaires, doit être sphéroïde lui-même. Deux
vaisseaux qui se rencontrent en mer, prouvent la
même vérité; car ici, tandis que l'on découvre les
parties supérieures de la mâture, le corps des na
vires se trouve caché par la convexité du globe qui
s'élève entre eux deux. Le cas est le même pour
deux hommes qui s'approchent sur une hauteur
par des côtés opposés; la tête se découvre d'abord,
et, en continuant de monter, toutes les parties du
corps se présentent successivement. Néanmoins,
quoique l'on dise que la figure de la terre soit
sphérique, il ne faut concevoir cette sphéricité
que comme apparente. On a trouvé, dans le siècle
dernier, qu'elle est un peu aplatie vers les pôles,
de sorte que sa forme n'est que celle d'un sphé
roïde ou d'une sphère aplatie. -
* - --- -
166 AsTRoNoMIE,
de sable, deux de glaise, quatre de sable blanc,
un de terre molle, quatorze de sable, huit d'un
mélange de glaise et de sable, quatre de sable ma
rin et de † puis cent deux pieds de
glaise molle, et enfin trente-un de sable.
Buffon donne une énumération encore plus
exacte des couches de la terre, observée dans un
puits creusé, près de Paris, à une profondeur de
cents pieds; il y en avait treize d'une gravelle rou
geâtre, deux de gravelle mêlée à du sable vitrifié,
trois de vase, deux de marne, un de gravelle, un
d'églantine ( espèce de pierre qui a la dureté et le
grain du marbre ), un de marne gravelée, un de
marne pierreuse, un d'une espèce encore plus dure
que la précédente, deux de l'espèce la plus dure
de toutes, un de sable vitrifié mêlé à des coquil
lages fossiles, deux d'unegravelle fine, troisd'une
marne pierreuse , un de marne plus grossière et
en poudre, un de pierre susceptible de se calci
ner comme le marbre, trois de sable gris, deux
de sable blanc, un de sable rouge veiné de blanc,
huit de sable gris et de coquillages, trois d'un
sable très fin, trois de gravois, quatre de sable
rouge veiné de blanc, trois de sable blanc, et
quinze d'un sable rougeâtre vitrifiable. -
:
17o AsTRoNoMIE,
tent ce fléau destructeur; que les eaux intérieures,
ou celles de la mer qui trouvent accès, ou venant
à y être introduites, produisent à la fois l'érup
tion de ces quantités énormes de pierres, de cen
· dres et de matières combustibles, que les volcans
vomissent par intervalles. Et cependant , malgré
ces dangers effrayans, nous vivons à la surface de
ces terrains élevés sur les ruines intérieures, dans
la plus grande sécurité.
A ne considérer la terre que d'une manière su
, perficielle, on n'aperçoit pas d'abord un ordre
bien parfait dans les dispositions locales desasur
face. Son apparence extérieure nous montre des
élévations, des profondeurs, des plaines, des mers,
des marais, des rivières, des cavernes, desgolfes,
des volcans , et un grand nombre d'autres objets
irréguliers; dans l'arrangement intérieur, les mé
taux, les minéraux, les pierres, les bitumes, les
sables, les terres, les eaux et les matières de toutes
les espèces; paraissent placées par accident.Cepen
dant, toutes ces difformitésapparentes sont abso
lument nécessaires à la végétation et à l'existence
animale; la raison seule en indique suffisamment
les causes.La surface de la terre, unie et régulière,
ne serait pas très favorableàl'écoulement des eaux;
on peut expliquer de même les autresirrégularités
apparentes, telles que les mouvemens de la mer
et les courans de l'air, qui sont réglés par des lois
fixes. Le retour des saisons est uniforme, et la ri
gueur de l'hiver fait invariablement place à la
beauté du printemps ; de sorte que l'homme, les
animaux et les plantes se succèdent de génération
en génération, et fleurissent surle sol qui les a vus
Jaa1iI'€.
LECON IX.
2
- " 171
à$eçoit neuvième.
DES PHÉNOMÈNES PARTICULIERs QUI RÉsULTENT
DEs MoUvEMENs vARIÉs DE LA TERRE.
--
176 ASTRONOMIE,
conséquence nécessaire des mouvemens orbicu
laire et de rotation, qui agissent l'un contre l'autre
dans les plans différens; par la suite des temps,
la diminution de cet angle peut faire confondre
l'écliptique avec l'équateur, et faire régner ainsi;
pendant quelques siècles, un printemps conti
nuel, puisque le soleil décrirait toujours l'équa
t6Ull'. - -
-
-
--------- -
178 AsTRoNoMIE,
zodiaque , par les Egyptiens; alors les signes coïn
cidaient avec les constellations.
7° La rotation ou la libration de l'axe de la terre,
de quelques secondes en neuf ans de temps, libra
tion qui se fait tantôt en avant, tantôt en arrière.
Ce mouvement provient de la différence qui
existe dans la direction des forces du soleil, de la
lune et de la terre, dans les plans où ces forces
sont dirigées. Il n'a pas d'effet sensible, et n'est
connu que des astronomes.
La terre est une masse énorme, susceptible
d'être mise en mouvement par les plus petites
forces, puisque toutes ses parties se trouvent en
équilibre, et qu'elles n'ont pas de disposition par
ticulière à se mouvoir d'un côté plus que d'un autre.
La rotation sur l'axe est occasionée probable
ment par la seule action des rayons solaires sur .
, .
l'atmosphère.
Le mouvement des planètes est connu avec exac
titude, et les lois de Képler en sont l'expression ;
voici ces lois :
1° Les rayons vecteurs décrivent des aires propor
tionnelles aux temps ;
2° Les orbites des planètes sont des ellipses dont
le so/eil occupe le foyer commun ;
3° Les carrés des temps des révolutions sont entre
eux, comme les cubes des grands axes des orbites.
Par la première, la mécanique permet de con
clure que lesplanètes sont soumises à l'action d'une
force qui les pousse sans cesse vers le soleil.
Par la deuxième, les orbites sont elliptiques ;
on en infère que cette force varie en raison inverse
du carré des distances. -
,
. LEçoN Ix. 179
volutions aux grands axes des orbites, d'où on
déduit que la force qui meut les corps est propor
tionnelle à la masse.
Ainsi, les planètes, outre l'impulsion primitivé
qu'elles ont reçue, et qui tend à leur faire par
courir une ligne droite, sont encore portées vers
le soleil, à chaque instant, par une puissance cen
trale ou centripète, proportionnelle à leur masse, et
qui varie en raison du carré de la distance. Il faut
observer que les causes de ces mouvemens impor
tent peu; ce sont les lois qui nous sont seules né
cessaires; le mot attraction ne doit jamais être que
l'expression du fait dont on reconnaît l'existence.
Le mouvementorbiculaire est, sans aucun doute,
occasioné par l'action mutuelle de la terre et du
soleil. - - -
18o •. AsTRoNoMIE ,
-
-
"-
-• -- ---- - * • • -- - -- -
182 AsTRoNoMIE,
lève même pas à 6" relativement à ces étoiles qui,
par leur grande clarté, paraissent les plus rappro
chées de nous; elles sont, par conséquent, au
moins cent mille fois plus éloignées que le soleil.
Cette clarté prodigieuse, à une pareille distance,
nous prouve qu'elles n'empruntent pas, comme
les planètes, leur lumière au soleil, mais qu'elles
brillent de celle qui leur est propre; de sorte
qu'elles forment autant de soleils § dans
l'immensité de l'espace, qui sont probablement,
comme notre soleil, des foyers d'autant de sys
tèmes planétaires. Il serait donc suffisant aussi
de se placer sur une de ces étoiles les plus rap
prochées, pour ne voir dans notre soleil, qu'une
étoile lumineuse, dont le diamètre serait moins
de dix secondes.
Il résulte de l'immense distance des étoiles, que
leurs mouvemens en ascension droite et en décli
naison ne sont que des apparences produites par
le mouvement de la terre sur son axe de rotation ;
mais quelques étoiles paraissent avoir un petit
mouvement qui leur est propre; et il est proba
ble aussi qu'elles sont toutes en mouvement, y
compris notre soleil, emportant dans l'espace les
systèmes planétaires dont toutes ces étoiles pa
raissent pourvues, de la même manière que les
planètes connues emportent avec elles leurs sa
tellites, dans leurs révolutions autour du soleil.
Comme les étoiles n'ont pas de parallaxe , On ne
peut apprécier ni leur distance, ni leur volume ;
cependant on est assure que la distance des plus
brillantes ne peut pas être moindre de 3,566 mil
liards de lieues, ce qui suppose la parallaxe de
Sirius de 2", et les éloigne donc cent mille fois
A
$ - % 4 «
à$eçon bixièmte.
DEs DIFFÉRENTEs PLANÈTEs Du sYsTÈME soLAIRE.
-- ee
| --- - _ -
I88 AsTRoN oMIE,
La rotation de la terre autour de son axe toutes
les 24heures, de l'occident à l'orient, occasionne
le mouvement apparent des corps célestes, de
l'orient en occident , dans le même espace de
temps. - |
Au-delà de l'orbite de la terre, dont le diamè
tre est de 7o,ooo,ooo de lieues , on rencontre
celle de Mars, dont la distance au soleil est de
52,613,ooolieues; son année est presque égale à
deux des nôtres; son diamètre a près de 1,592
lieues de longueur; les jours et les nuits y sont
de 39 minutes plus longs que les nôtres, et lara
pidité de son mouvement autour dusoleil, est es
timée à 19,64o lieues par heure. -
4
º
- LEçoN x. ,. 189
axe s'achève en dix heures environ de temps. La
' rapidité de son mouvement orbiculaire est de
7,92o lieues par heure. On avait toujours pensé,
jusqu'à l'époque des découvertes du célèbre Hers
chel, que cette planète était la dernière de notre
système ; mais la persévérance de ses observations
nous donna connaissance d'une planète qui porte
avec justice son nom, immortel dans les sciences.
La distance d'Herschel au soleil est égale à deux
fois la distance de cet astre à Saturne. Le diamètre
de cette dernière planète, qui sert probablement
de limite à notre système solaire, est de plus de
12,212 lieues de longueur; la rapidité de son mou
vement orbiculaire est de 5,58o lieues par heure,
et son année est égale à 82 des nôtres. Képler,
en observant le vide qui existait entre Mars et Ju
piter, pensa qu'il devait se trouver là une planète.
Cette hypothèse a été vérifiée par MM. Olbers ,
Harding et Piazzi, à quinous devons la découverte
des quatre planètes télescopiques dont il est parlé
ci-dessus. -
19o AsTRoNoMIE,
tingue avec difficulté dans le crépuscule; elle se
dégage de plus en plus les jours suivans, et après
être arrivée à la distance angulaire de 22° 3o du
soleil, elle retourne de nouveau vers cet astre.
· Dans cet intervalle, le mouvement de Mercure,
relativement aux étoiles fixes, est direct; mais,
à son retour, cette planète arrivée à 18° du soleil,
paraît stationnaire; après quoi son mouvement
devient rétrograde ; elle continue cependant d'ap
procher du soleil , et se perd de nouveau, le soir,
dans ses rayons. Après être restée invisible, pen
dant quelque temps on la voit de nouveau, le
matin , se dégageant des rayons solaires et se sé
parant du soleil; son mouvement est encore rétro
grade comme avant sa disparition. Arrivée à la
distance de 18°, elle devient encore stationnaire,
puis reprend son mouvement direct ; la distance
augmente jusqu'à 22° 3o'; elle retourne de nou
veau et disparaît le matin dans la lumière de l'au
rore, pour reparaître bientôt après, le soir, et
produire les mêmes phénomènes.
º L'étendue des plus grands écarts de Mercure,
c'est à dire de sa plus grande distance du soleil,
de chaque côté, varie de 16° 12 à 28° 14'. .
La longueur de son oscillation entière, ou bien
le retour à la même position relativement au so
leil , varie également de 1o6 à 13o jours. L'arc
moyen de son mouvement rétrograde est de
13° 3o', et la durée moyenne de 23 jours; mais,
dans les différentes rétrogadations, ces quantités
varient beaucoup.
Il faut observer que la plus grande élongation
n'a lieu que dans un cercle dont le soleil est le
contre, lorsque la ligne droite, qui joint la terre
LEçoN x. 19 r
et la planète, le touche. Car, dans une obite el
liptique, il peut arriver que l'élongation du soleil
augmente même après avoir quitté la place où la
ligne, joignant la terre ou la planète, touche son
orbite; après ce moment, la vraie distance de la
planète au soleil peut augmenter, tandis que la
distance du § de la planète à la terre n'aug
mente pas ou diminue même ; c'est ainsi que ,
dans deux triangles, la plus grande base mesure
le plus grand angle ; mais, comme les orbites des
planètes sont presque circulaires, on peut négli
ger ces petites différences. -
--
LEçoN x. , 199
Vénus surpasse en éclat toutes les étoiles et les
autres planètes; elle est quelquefois si brillante
qu'on peut la voir en plein jour et à l'œil nu. Ce
phénomène, qui est assez fréquent, ne manque
jamais d'exciter la surprise, et l'ignorance cré
dule du vulgaire supposa long-temps que les évé
nemens remarquables de la terre s'y trouvaient
attachés. -
---- - º - - ----- -- -
2o6 AsTRoNoMIE,
,.
2 IO AsTRoNoMIE,
face deJupiter;celles-ci sont plus permanentes que
les bandes, et reparaissent après des intervalles
de temps inégaux. La tache la plus remarquable
dont le mouvement a fait découvrir la rotation de
Jupiter sur son propre axe, fut d'abord bien ob
servée; elle disparut en 1694, et ne fut reconnue
ensuite qu'en 17o8, exactement à la même place ;
on l'a successivement vue depuis.La disparition et
l'apparition de ces taches ne sont cependant nul
lement capables d'exciter la curiosité de l'observa
teur, comme les changemens que l'on observe
dans les bandes. - - -
- -- - • " -
216 AsTRoNoMIE,
toute la période de temps de cette disparition,
tandis que cette tranche avait été invisible pour
tous les autres observateurs.
· Il résulte des observations de cet astronome sur
les deux anneaux concentriques qui environnent
le corps de Saturne, que le diamètre intérieur du
plus petit anneau est de 48,782 lieues, et son dia
mètre extérieur de 61,464 lieues, que le diamètre
intérieur du plus grand anneau est de 63,416
lieues, et son diamètre extérieur de 68,294. Il
araît de là que la distance la plus rapprochée de
AE intérieur à la surface de Saturne, n'est
pas de moins de 14,444 lieues, ce qui fait près
d'un septième de la distance de la lune à la terre.
La largeur de l'anneau intérieur est de 6,541
lieues, et celle de l'anneau extérieur est de 2,439,
laissant un espace vide, qui se trouve entre les
deux, de 682 lieues. Il s'ensuit que le diamètre
extérieur du plus large anneau contiendrait à peu
près 26 diamètres terrestres.
L'inclinaison de l'anneau à l'écliptique, se me
sure par la plus large ouverture que l'ellipse nous
présente. La position de ses nœuds peut être dé
terminée par la situation apparente de Saturne,
lorsque l'anmeau disparaît et reparaît, la terre se
trouvant dans son plan. Toutes ces disparitions et
ces apparitions, d'où résultent les positions sidé
rales des nœuds, ont lieu lorsque son plan ren
contre la terre; les autres, lorsque le même plan
rencontre le soleil. On peut donc connaître, par
la situation de Saturne, l§ où l'anneau sera
visible, et si le phénomène se produit par la ren
contre de son plan avec le soleil ou bien avec la
terre. Lorsque ce plan passe dans le soleil, la po
LEçoN x. 2 I7
| ----------
218 AsTRoNoMIE,
On a observé sept satellites qui se meuvent au°
tour de cette planète de l'ouest à l'est, dans des
orbites à peu près circulaires. Lessix premiers se
meuvent presque dans le plan de l'anneau. L'or
bite du septième approche davantage du plan de
notre écliptique. Lorsque ce satellite est à l'est de
Saturne, sa lumière diminue jusqu'à devenir im
perceptible, ce qui ne peut avoirlieu que par rap
port aux taches qui couvrent l'hémisphère qu'il
nous présente. Mais, pour que ce phénomène ar
· rive toujours dans la même position, il est néces
saire que ce satellite ( semblable en cela à notre
lune et aux satellites de Jupiter ) tourne sur son
propre axe, dans un espace de temps égalà celui
de sa révolution autour de Saturne.Cette égalité,
dans la période de sa rotation et de sa révolution ,
† être une loi générale du mouvement dans
es satellites. -
geçon onjtente.
DE LA LUNE ET DE SON ORBITE.
, º
226 AsTRoNoMIE,
| Liée à nos destins par droit de voisinage,
La lune nous échut à titre d'apanage,
Et l'éternel contrat qui l'enchaîne à nos lois,
D'un vassal envers nous lui prescrit les emplois ;
Par elle nous goûtons les douceurs de l'empire.
Des traits brûlans dujour quand le monde respire ,
Tributaire fidèle, en reflets amoureux ,
Elle vient du soleil nous adoucir les feux;
Tantôt brille en croissant , tantôt luit tout entière,
Et commerce avec nous et d'ombre et de lumière.
4
228 AsTRoNoMIE,
la lune était unie comme un miroir, ou bien cou
verte d'eau, elle ne réfléchirait aucunement la lu
mière qu'elle reçoit du soleil; il y aurait absorp
tion complète de tous les rayons solaires, et, dans
certaines positions, elle nous représenterait l'i-
|
mage du soleil en un seul point dont l'éclat pour
rait fatiguer la vue; mais sa surface, rendue iné
gale par ces montagnes et ces vallées, nous ren
voie la lumière du soleil plus modérément, et de
· manière à nous laisser la possibilité de l'examiner
avec plus de facilité et de précision.
Un observateur placé dans la lume, remarque
rait bientôt que nous voyons à peu près la même
face pendant toute sa révolution, c'est à dire que
la moitié de sa surface nous reste invisible. Cette
raison provient de ses deux mouvemens, qui, re
lativement à la vue que nous avons de la lune, se
détruisent mutuellement. Sa révolution autour de
la terre se fait, vers l'est, en un peu plus de vingt- .
sept jours, tandis que son mouvement sur son
propre axe, produit une révolution dans le même
temps, mais vers l'ouest; de sorte que l'un de ces
mouvemens détourne autant de sa surface, que
l'autre mouvement en présente à nos yeux. Si on
observe attentivement la lune pendant toute une
-
lunaison, on trouvera que, d'une part, une par
tie de sa surface vers le bord oriental, est empor
tée hors de notre vue comme par suite de son
mouvement sur son axe, et une portion sembla
ble, vers le bord occidental, sera amenée à notre
vue. Dans une autre partie de sa révolution, on
pourra observer le contraire; la portion amenée à
notre vue vers le bord occidental disparaîtra, et
celle qui a été perdue vers le bord oriental repa
, -
- - - - -- -- -- • *
-
LEçoN xI. 229
raîtra de nouveau. Cette irrégularité est appelée
la libration de la lune en longitude. -
. . -*
-
LEçoN xI. 233
la pleinelune se trouve dans les premiers de ces
signes, que la lune des moissons a lieu.
Ce phénomène a toujours lieu en septembre; le
soleil , vu de la terre, se trouve alors au commen
cement de la Balance : la lune cependant , étant
au côté opposé de la terre, est alors dans le signe
du Bélier, mais comme on observe quelalune des
moissons se lève plusieurs soirs de suite vers la
même époque, on peut dire qu'elle est dans les
Poissons et le Bélier. -
234 ASTRoNoMIE,
temps opposés: il est également démontré que
l'augmentation et la diminution des jours, si rapi
des à certaines saisons de l'année, sont occasio
nées par les mêmes circonstances que la lune des
moissons; ce sont deux effets des grandes causes
secondaires del'obliquité de l'écliptique et de son
• angle sans cessevariables, relativementàl'horizon.
On peut souvent remarquer, aux approches
d'une nouvelle lune, la partie du disque lunaire
qui n'est pas éclairée par le soleil; cette lumière
faible, nommée lumière cendrée, est produite par
la réflexion de la lumière de l'hémisphère éclairé
de la terre sur la lune; en effet, cette lumière
est la plus sensible à la nouvelle lune, lorsque la
plus grande partie de notre hémisphère éclairé
est dirigée vers ce satellite. Pour le spectateur
placé dans la lune, la terre présenterait une suite
de phases semblables à celles que la lune nous
montre, mais suivies d'une lumière plus intense,
provenant de l'étendue beaucoup plus considéra
ble de la surface terrestre.
Le disque lunaire eontient, comme nous l'a-
vons vu plus haut , une multitude de taches
invariables qui ont successivement été observées
avec le plus grand soin, et décrites avec une
précision remarquable. Les taches brillantes pa
raissent constituer des parties solides de hautes
· montagnes, réfléchissant fortement les rayons so
laires. Il y a d'autres endroits et des parties de la
surface de la lune, qui sont d'une couleur plus
foncée, et que l'on suppose être des mers ou des
lacs; cependant les observations télescopiques ne
justifient pas cette supposition; l'apparence des
embres des montagnes ferait croire, au contraire
- - - - -- - - - - - - - - - * • • • • · 2
LEÇoN xr. 235
que ce sont des cavernes. Ces taches noires ne
sont certainement pas des umers, mais bien quel
que matière noire, incapablé de réfléchir la lu
mière aussi fortement que des montagnes.
Dans l'intérieur de ces taches obscures , sont
des corps d'une lumière plus brillante, qui nous
montrent que la lune présente toujours à peu près
le même hémisphère , d'où l'on conclut qu elle
tourne sur elle-même dans une période de temps
égale à sa révolution autour de la terre; car si on
imagine un observateur † au centre de la lune
supposée transparente, il verra la terre et le rayon
visuel tourner autour de lui ; et puisque ce rayon
fait intersection à peu près au même point de
la surface lunaire, il est évident que ce point doit
tourner autour du spectateur dans le même temps
et dans la même direction que la terre.
Cependant des observations suivies du disque
lunaire ont découvert plusieurs irrégularités dans
ces apparences, on remarque que certaines taches
se rapprochent et s'éloignent alternativement des
bords; celles qui se trouvent très près des bords
disparaissent et reparaissent successivement par
des oscillations périodiques que l'on connaît sous
le nom de libration de la lune. -
238 ASTRoNoMIE , -
cçon bou3ièmc.
DEs ÉCLIPsEs DU soLEIL ET DE LA LUNE.
-* -- - • •
LEçoN xII. 24r
l'infini des citations semblables, de l'erreur et de
l'ignorance où l'on était naguère sur les causes
des phénomènes de la nature. -
242 AsTRoNoMIE,
bre de la lune, qui soient éclipsés et compris dans .
l'obscurité. -
- -----------
LEçoN xI. 243
est, relativement aux nœuds de l'orbite lunaire,
de346j. 14" 52 16";elle est à la révolution syno
dique de la lune, à peu près dans la raison de
223 à 19 : ainsi, après une période de 223 mois
· lunaires, le soleil etlalunereviennent à lamême po
sition des nœuds de l'orbite lunaire. Comme l'é-
clipse devrait revenir dans le même ordre, cette
circonstance procure un moyen aisé de la pré
dire; mais les inégalités des mouvemens de la
terre et de la lune, produisent des différences très
sensibles, et en outre, le retour de ces deux corps
à la même position, relativement aux nœuds, en
223 mois, n'est pas rigoureusement exact : les dé
viations qui résultent à la longue, changent l'or
dre des éclipses qui ont été observées pendant
une des ses périodes; mais la grande période de
52 1 ans les ramène plus exactement.
Cette période, qui ramène les éclipses après 18
ans environ, a été trouvée par Méthon; elle pa
rut si belle aux Athéniens, qu'ils la firent graver
en lettres d'or; elle a été nommée nombre d'or
our cette raison. "
Il est probable que si les anciens astronomes
parvinrent à prédire les éclipses, comme celle de
Thalès, 6o3 ans avant notre ère, ce ne put être
que par le moyen de cette période. C'est ainsi que
Halley prédit l'éclipse de soleil du 2 juillet 1684,
par le moyen de celle qu'on avait observée le
-22 juin 1666. Ainsi, tous les 18 ans et 1o jours,
· il revient une éclipse à peu près semblable à celle
que l'on avait observée 18 ans et 1o jours aupa
·ravant. Cette méthode suffit pour annoncer les
époques où il doit y avoir des éclipse.
Ghaque planète du système, soit primaire, soit
244 AsTRoNoMIE,
secondaire, tirant sa lumière du soleil, doit jeter
une ombre vers cette partie de la sphère des étoiles
fixes qui est ôpposée au soleil, il en résulte donc
qu'une ombre n'est que la privation de la lumière
du soleil, qui reste caché par le corps opaque qui
intercepte ses rayons. Une ombre sera en consé
quence proportionnelle aux grandeurs relatives
du soleil et de la planète. Si ces deux corps étaient
du même volume, la forme de l'ombre produite
† la planète, serait dans ce cas cylindrique, de
a même grandeur que chacun des deux corps,
et continuerait sa projection dans l'espace, sans
jamais se terminer en pointe.Si le soleil était plus
petit que la planète, alors l'ombre que celle-ci
Jetterait, augmenterait en avançant sa progression :
mais comme au contraire le soleil est plus consi
dérable que les planètes les plus volumineuses,
et même que la masse de toutes les planètes réu
nies, il en résulte que l'ombre formée par une de
ces planètes, doit être† à ses dimen
sions et à sa distance du soleil, et nécessairement
se terminer en une pointe, comme toutes les for
mes eoniques. . -
$eçon trciiièmc.
bEs sATELLITEs oU LUNEs, ET DEs oRBITEs
ELLIPTIQUEs DEs PLANÈTEs.
–->->--
Le 2o : 4. 3, 02 . I.
Le 2 1 : 4. 2 1. o 3.
Le 22 : 4. o 2. I. 3.
Le 23 : 4. I. O 2. 3.
254 . · AsTRoNoMIE,
le même côté du disque.Cette circonstance très sin
gulière est nécessairement occasionée par le pas
sage de ces satellites dans l'ombre de Jupiter, et
se trouve en effet analogue à une éclipse de notre
lune ; la preuve en est que l'on peut remarquer
que le satellite éclipsé, disparaît toujours vers
le côté de Jupiter qui est opposé au soleil, c'est
à dire dans la ligne de son ombre.
On remarque également que le satellite est
éclipsé le p'us près du disque, lorsque la planète
est le plus près de son opposition, et que la du
rée de cette éclipse correspond exactement au
temps nécessaire pour le passage du satellite
à travers l'ombre.
L'étensiue de leurs orbites respectives se déter
mine en mesu1ant leur distance de Jupiter au mo
ment de leur plus grande élongation , et la pé
riode de leurs révolutions synodiques, en obser
vant le temps qui s'écoule entre deux immersions
consécutives dans l'ombre. La forme de leurs or
bites, spécialement celle du premier, du second
et du troisième, est à peu près circulaire, et la ra
pidité de leurs mouvemens, presque uniforme.
Le premier satellite, celui qui est le plus rap
roché, achève la révolution moyennesidérale en
1 j. 18 h. 28', 599, à la distance de 96, 155 lieues
du centre de Jupiter. ,
Le second fait la même révolution en 3 j. 13 h.
17',895, à la distance moyenne de 153,o87 lieues.
Le troisième, en 7 jours 3 h. 59', 597, à la dis
tance moyenne de 244, 1 12 lieues.
Le quatrième , en 16 j. 18 h. 5', 1 17, à la dis
tance moyenne de 429,3o7 lieues.
LEçoN xIII. 255
Les satellites paraissent êtres de grandeurs dif *
,
-
E- E- E- -
- ---- -
- - _-------- --
-
2 OO AsTRoNoMIE,
-
-- - _ - --
----
-
--
LEçoN xIII. 26 r
- -
- -
- - -
-- -
LEçoN xIII. 263
à une impulsion première donnée par la Divinité,
lors de la création. - -
•.
----------- =r -
266 - AsTRoNoMIE,
Il est donc évident, que, comme l'action uni
forme du soleil semble produire dans les planètes
parties varient de
· des orbites dont les différentes
distance, cette différence ou variation doit exister
dans les réactions des corps qui éprouvent ces ac
tions uniformes; car si la réaction est différente,
l'effet des mouvemens d'intensité et de direction
variera en proportion. Il s'ensuit que dans les
réactions variées des différentes planètes, on doit
trouver la vraie cause mécanique de leurs orbites
elliptiques. Les longueurs relatives des leviers,
dans les systèmes de l'équilibre, sont générale
ment en raison inverse des réactions des corps.
Dans ce cas-ci, les leviers sont les parties de l'es
pace qui sont entre les corps, et ces parties de l'es
ace varient en raison des réactions. La masse et
# vélocité du soleil sont cependant uniformes,
ainsi que la masse de la terre : la seule quantité
variable est donc dans la vélocité de cette planète,
d'où résulte la réaction variée, qui change la lon
gueur du levier gazeux de l'espace, dont la con
séquence est l'ellipticité de l'orbite terrestre.
Si, sans perdre de vue ce principe mécanique,
on suit encore la nature, on déterminera facile
ment la force variable qui convertit les orbites
circulaires en orbites elliptiques. Il n'y aurait de
difficulté que dans la supposition où, tous les
mêmes phénomènes existant, on vînt à trouver
· une planète consistant entièrement en une ma
tière fixe homogène; toutes les réactions seraient
uniformes si elles étaient mues par une force qui
le fût aussi, et il en résulterait nécessairement
une orbite circulaire. On sait que la terre n'est au
contraire ni fixe, ni homogène, et l'analogie qui
- LEçoN xIII. 267
existe entre elle et les autres planètes, nous per
met de porter le même jugement sur ces dernières.
La terre consiste pour la plus grande partie en
fluides, dont les mouvemens sont continuels. Les
eaux, relativement aux parties fixes, ont le pou
voir de céder aux forces extérieures et de s'arran
ger suivant leur volonté, en s'écoulant vers le côté
qui éprouve une action inégale, et dans ce pou
voir centrifuge varié, existe un moyen inégal et
une cause de réaction dans les planètes. On ne
doit pas non plus perdre entièrement de vue les
effets différens de fixation, provenant du froid,
sur les deux masses inégales d'eau qui se trouvent
aux deux pôles.
Mais si ces fluides mouvans étaient également
distribués sur une planète, les réactions variées
se balanceraient encore l'une l'autre; et quoique
la somme des réactions pût être plus grande que
si les planètes étaient des masses fixes, cependant
les résultats produiraient nne orbite à peu près
régulière.
La connaissance parfaite de la terre, prouve que
les fluides ne sont pas également distribués, et
u'il y a une prépondérance considérable dans
l'hémisphère austral. En examinant un globe ter
restre, on verra que vers le tropique du Cancer,
le soleil passe verticalement, dans sa révolution
diurne apparente, sur 2oo degrés de terre, et
vers le tropique du Capricorne, sur 9o degrés seu
lement. Il en résulte que la réaction de la terre est
nécessairement moindre au premier temps qu'au
dernier; aussi voit-on que, dans le premier temps,
la terre est dans son aphélie, tandis qu'elle occupe
son périhélie dans le dernier. -
268 AsTRoNoMIE ,
Lorsque le soleil est dans le Cancer, ses impul
sions mécaniques se dirigent vers les masses fixes
de l'Asie, de l'Afrique et de l'Amérique, et les
oscillations de l'océan méridional, se trouvant le
plus loin possible de la direction perpendiculaire
de l'action de cet astre, leur réaction totale con
tre l'hémisphère nord en est considérablement
diminuée, et elles emportent progressivement la
terre dans son aphélie.
Lorsque au contraire, le soleil parcourt le tro
pique du Capricorne et qu'il se trouve vertical
sur ces grandes étendues de mers, les oscillations
de celles-ci, s'opposant aux impulsions solaires,
réagissent avec une force beaucoup plus grande
contre les masses fixes de l'autre hémisphère, et,
en augmentant ainsi la vélocité terrestre, elles
raccourcissent le levier (ou diminuent la distance)
en emportant progressivement la terre dans son
périhélie.
La fixation et la fluidité alternatives des mers,
provenant du froid et du chaud successifs, doi
vent aussi être considérées pour quelque chose
dans ce sujet, par rapport à l'étendue inégale des
mers australe et boréale. • •
#2»
272 - AsTRoNoMIE,
PLANÈrEs
Dist. au G)
Diamètre.
T
• • | | | TT
vitesses 22 | 16 | 14 | 1/2 11 8 6 4 3
Révol. sid. | 88 |*25j | 1 an|27j /5| 2 ans | 4 ans | 12 ans |29 ans |84 ans
· · SATELLITEs
OU
SECONDAIRES,
|DEs
PLANÉTES
TERRE.
LA
DE
SATELLITE
LUNE,
DE JUPITER.
DE
SATELLITES
DES
- - -^- -
| |
cE
1NA1sox
c1
l1N
|D1sTAN RévoLUTIoN. T.'A
8
I
EID
C
N
RÉvoLUTIoN
| INCLINAISON | |
orbite
son
de
moyenne autOur moyenne autour
orbites
leurs
de
| --
TERRE.
L'ÉcLIPTIQUE.
|A
LA
DE -
TERRE.
LA
DE JUPITER
DE JUPITER.
DE
|
|
| · LIEUES
| COII1II1I1I16S-
COmmunes.
85,923 49"
8'
6° 43'5"
7h.
27j. 96,155 18h28',599
1j
|153,o87 6"
4 313
17,895
lieues.
781
de
est
réel
diamètre
Le
apparent=31'444
diamètre
Le 12
244,1 68
1"
5° 7359,597
12h.44m.
3s.
29j.
en
axe
son
sur
faitsarotation
Elle 429,3o7 15
33
24 5,117
18
16
estincliné
lcetaxe
88°29'49".
de
l'éclipt.
de
plan
au #.
\
-
sATELLITE
oU
sECONDAIR
DEs s ,,
PLANÈTEs, Es,
| #.
| -
| DE
sATURNE.
sATELIITEs
DEs D'HERSCHEL.
SATELLITES
DES
-
-
-
| INArsox
|ITEMPS
|ITEMIPS.
DISTANCE
LEUR
NNCLINAISON
DIsTANCE
LEUR
révol.
leurs
orbiteslde
de
révol.
deleurs
moyenne
moyenne
celle
sur
|àcelle
alltODlr
autOuT -
-
-
| sATURN'HERscHEL.
E'HERsCHEL.
|DsATURNE.
|DPºººººEL
sATURNE
DE
- -
—
|
|| lieues.
lieues.
I!3oº
39,878
|21s
3 5j21h25n
7184,7
I37m
|
23s
oj22h
-> |
º,|II
o9|1896,94o
85|157
IId. -I3651,165
| |23
351# 11I26
2r1
| 9,o17
rId.
|I63,344 II
8
oII
3o
|
51
4456
1o
13
la129,572
I 7V
12•-
IV
81,149
-
-
|
-
o
1438
259,162
V
|
1r
25
|11Id.
4"e
V
||823,335
|c>
|
518,254
56
39
16
1oV
·# |7I
r4
41
Id.
22
15
262,o86
VI
-
|•765,513 4
7537
|79
45'
42° |
-
» LEçoN XIV.
t.
·
*
*
4 , :
$sºn
,'
o
! -
-
quator3ième, . * , · , · · · · · , · · , 1° ; . »
· · '· "
··· » "· 1 . * ''
! ' DEs ÉToiLEs FIxEs.
s• • · ·• · • • .' - • • • • : ** •· ,· ,· ,· ·.'
.*^
• • • • » • • •- -------
276 AsTRoNoMIE,
point visible avec les meilleurs instrumens. C'est
dans ces régions élevées que l'Eternel a manifesté
une puissance qui doit frapper l'homme le plus
insensible, et remplir son esprit d'admiration et
d'étonnement. La contemplation des grandeurs et
des distances des étoiles fixes absorbe l'intelligence :
la nature sans bornes, etl'immensité des œuvres de
la création, surpassent toutes les facultés humaines,
et nous forcent de nous écrier, avec le Psalmiste :
Qu'est-ce que l'homme, pour mériter que vous
vous souveniez de lui ou le fils de l'homme, pour
être digne que vous le visitiez ?
On distingue les étoiles fixes d'avec les autres
planètes, en ce qu'elles sont pluslumineuses, plus
brillantes, et possèdent un mouvement continuel
qu'on appelle scintillation,attribuéàl'interposition
des corps étrangers qui flottent toujours en grand
nombre dans l'atmosphère, et qui nous privent de -
!
- • -- " - , , --------------
278 - AsTRoNoMIE,
, doit-elle pas faire naître sur la toute-puissance
du Créateur ! Si on observe un nombre donné de
, ces étoiles fixes,, elles formeront à notre vue un
triangle ou toute autre figure régulière ou irrégu
lière, et puisque ces étoiles ont gardé la même
situation relative depuis qu'on les observe , et
· qu'elles ont paru aux astronomes dans la même
† , les unes relativement aux autres, depuis
es premières observations connues, on peut con
clure par analogie qu'elles ont conservé ces posi
·tions dès le commencement du monde et qu'elles
- les maintiendront à l'infini. Le peu de changemens
' particuliers qui se sont, effectués, doivent être re
|gardéscomme des exceptions à cette règle immua
ble. La différence des grandeurs dans les étoiles
fixes, peut provenir de la différence de leur volume
ou bien de leurs distances inégales; encore ces
deux causes peuvent se combiner pour rendre
leur apparence différente. Quelle que soit la cause
·réelle , les astronomes ont distingué les étoiles
par rapport à leur grandeur apparente, en six
classes : la première comprend celles qui ont le
volume apparent le plus considérable ;la seconde,
· celles qui en approchent le plus; et ainsi de suite
jusqu'à celles de la sixième grandeur, qui com
prend les étoiles que l'œil voit à peine sans le se
· cours des instrumens.Les étoiles que l'œil n'aper
çoit pas prennent la dénomination d'étoiles téles
· copiques. Jusqu'à ce que cette distribution des
étoiles soit généralement reçue, on ne doit pas
croire que toutes les étoiles de chaque classe
soient exactement de la même grandeur apparente ;
il existe au contraire une différence considérable
relativement à la grandeur apparente , la couleur
· LEçoN xIv. 279
et l'éclat Les étoiles paraissent susceptibles de
beaucoup de changemens, car une étoile a souvent
été comprise par les astronomes parmicelles de la
première classe, tandis que d'autres la classaient
dans la deuxième ou la troisième. Cependant on
peut considérer les divisions générales comme
universellement reçues, puisque les exceptions en
sont rares, : , ... . *, , , , , ' : • .. ! , , , " ", : • • #: . '
vx º. -'
LEçoN xIv.
Les astronomes ont dans les différens temps
285 :-
émis des opinions diverses sur les dimensions des
étoiles fixes. Albategnius estimait le diamètre ap
parent des étoiles de première grandeur, de 45",
Ticho-Brahé le croyait de 1'; Galilée et Képler
étaient déja p§ que les étoiles étaient des
soleils, et que leur diamètre apparent était d'une
extrême petitesse. Galilée dit que la Lyre n'a pas
lus de 5". Képler, qui, avant la découverte des
unettes , donnait 4 de diamètre à Sirius, fut per
suadé ensuite que les étoiles n'étaient que comme
des points, d'autant plus petits que les lunettes
sont plus parfaites. Huyghens, par des expérien
ces très délicates, parvint au même résultat.
Quant aux grandeurs réelles des étoiles fixes,
il n'est pas probable que l'on arrive jamais à un
résultat exaet. Tout ce que l'on peut faire ne con
duit qu'à une approximation même très inexacte :
car, si on pouvait déterminer la parallaxe annuelle
de l'une d'entre elles avec précision, ce qui n'a
· pas encore été fait jusqu'à ce jour, de meilleurs
instrumens ne nous mettraient pas eneore à mê
me de déterminer leur diamètre avec exactitude.
On a souvent fait des conjectures de la comparai
son de leur lumière à celle du soleil, et on a été
porté à conclure que la grandeur des étoiles ne
diffère pas de beaucoup de celle du soleil; cette
supposition n'est peut-être pas éloignée de la vé
1ité; mais néanmoins on ne peut poser en prin
cipe, dans une science basée sur la démonstra
tion, ce qui n'est que le résultat des conjectures.
Quant au nombre des étoiles fixes, on peut sans
hésiter affirmer qu'il est infini. Le nombre total
qu'on en peut voir à l'œil nu n'excède pas 3,ooo ;
286 ASTRONOMIE ,
mais, depuis l'invention du télescope, on a trou
vé que plus, on perfectionne : cet instrument ,
plus le nombre d'étoiles augmente, Un bon téles
cope dirigé vers quelque, partie que ce, soit du
ciel, fait découvrir des multitudes d'étoiles entiè
rement perdues à la vue simple, Le docteur Hook,
au moyen d'un télescope de douze pieds de lon
gueur, compta soixante-dix-huit étoiles dans la
seule constellation, des Pléiades, et F. de Rheita,
avec un meilleur instrument , en découvrait cent
quatre-vingt-huit, tandis qu'on n'en voyait que
sept ou huitàl'œil nu. Galilée trouva quatre-vingts
étoiles dans le ceinturon d'Orion, et F. de Rheita
en observa plus de deux mille dans toute la con
stellation d'Orion : on n'en voit cependant que
soixante-dix à quatre-vingts sans le secours des
lunettes.La voie lactée , cette zone irrégulière
mais considérable du ciel, a été examinée avec
plus grand soin par Herschel, qui en un quart
d'heure, a vu le nombre incroyable de cent seize
mille étoiles passer dans le champ de sontélescope
· de 15 d'ouverture. Chaque perfectionnement de
SOIl † l'a conduit à la découverte d'étoiles
innombrab es, inconnues avant ces observations ;
de manière qu'il est tout-à-fait impossible d'en dé
terminer les bornes , , , ,
, , Les étoiles fixes ne paraissent pas être réguliè
rement disséminées dans le ciel;, mais le plus
· grand nombre d'entre elles sont rassemblées en
groupes, de sorte qu'il est nécessaire d'avoir un
pouvoir , amplificateur considérable , avec une
,grande quantité de lumière, pour distinguer sé
parément les étoiles qui composent ces groupes ;
sans ces deux conditions, elles ne paraissent que
1EçoN xIv. 287
comme de petites taches blanches, semblables
·à de petits nuages légers ; elles reçoivent alors
le nom de nébulosités. On croyait autrefois que le
nombre de ces nébulosités était de cent trois ;
mais dans l'année 1784, Herschel en découvrit
quatre cent soixante-neuf autres, et depuis
· cette époque, il a donné un catalogue de deux
mille nébulosités qu'il a découvertes. Les ob
servations les plus soignées et les plus exactes,
font penser que les étoiles consistent toutes en
masses ou en nébulosités, à des distances prodi
gieuses de notre système. Herschel croit que le
ciel est rempli de ces nébulosités, et que chacune
d'elles forme un système distinct et séparé du
reste. Il pense aussi que la voie lactée est cette né
bulosité particulière à laquelle appartient notre
soleil; et pour rendre raison de son apparence, il
suppose que sa figure est beaucoup plus étendue,
vers la zone apparente et éclairée, que vers au
cune autre direction; supposition qu'il croit pou
voir faire par suite de ses observations sur les fi
gures des autres nébuleuses. - º º º
· Cette idée de la réunion des étoiles en systèmes,
avait été indiquée d'abord par l'ingénieux M. Mi
chel : il observa qu'il y avait plusieurs grands es
paces dans le ciel où il n'y avait pas d'étoiles, et
d'autres où il s'en trouvait de très grandes au mi
lieu d'un nombre de petites, Il croit que ces étoi
les, ainsi réunies en groupes et environnées par
beaucoup d'autres à une petite distance, appar
tiennent probablement à d'autres systèmes et non
au nôtre. Ces étoiles environnées de nébulosités
sont certainement de grandes étoiles, qui, par
rapport à leur volume se voient seules, tandis que
4
288 AsTRoNoMIE,
les autres composent les parties restantes du mê
me système, et sont trop petites pour être obser
vées. Les nébulosités, où on ne peut pas en dé
couvir du tout, ou seulement quelques unes, a
même avec le secours des meilleurs télescopes,
sont des systèmes qui se trouvent à des distances
encore plus considérables. Le même M. Michel
établissait le raisonnement suivant : les Pléiades
sont composées de six étoiles remarquables, pla
cées au milieu d'un grand nombre d'autres; elles
sont toutes entre la troisième et la sixième gran
deurs. Comparant ce nombre six avec tout le
nombre visible dans le ciel à l'œil nu, il calcula
par la doctrine des probabilités, que parmi tout
ce nombre, si elles avaient été semées arbitraire
ment dans la voûte céleste, il y avait à peu près
cinq cent mille à parier contre un, que six d'en
tre elles ne se fussent pas placées ensemble dans
un aussi petit espace. Il y a par conséquent au
tant de chamces contre une, que cette distribution
est le résultat d'un dessein, ou bien qu'il y a une
raison ou une cause quelconque à cet assemblage,
dans un univers où chaque chose paraît gouvernée
par des lois immuables : cette probabilité est très
convaincante. Il faut donc admettre que les étoi
les ainsi groupées, sont des systèmes analogues à
notre système solaire; notre soleil, qui nous pa
raît comme le maître de l'univers, n'est vraisem
blablement qu'une étoile qui appartient à quel
ques uns de ces systèmes qui sont dispersés dans
l'espace. Cette vue est conforme aux desseins de
la nature dans toutes ses opérations. Notre sys
tème planétaire démontre qu'il unit ensemble plu
sieurs corps, afin de composer un tout; il est donc
* --- : * º * - - _ - -
LEçoN xIv. 289
probable que la nature, dans tous ses ouvrages,
a travaillé sur le même plan.
Il est à présumer que l'intelligence humaine
n'expliquera jamais les difficultés de savoir , si
tous les corps de l'univers participent de quel
que mouvement général autour d'un centre com
mun, tout en continuant de se mouvoir, par les
lois établies, autour d'un centre particulier de cha
que système; ou bien si notre système change de
place relativement à l'espace absolu, tandis que
les étoiles restent fixes ; ou enfin, si les étoiles
ont un mouvement propre, tandis que le centre
du système solaire reste en repos. Il est mainte
nant connu, par les observations de Roemer ,
Mayer , Maskelyne et Herschel, que les étoiles
fixes ont un petit mouvement apparent, outre
ceux occasionés par les révolutions diurne et an
nuelle de la terre, par la précession des équinoxes,
l'aberration de la lumière et la nutation de l'axe
de la terre.Quelques uns des mouvemens obser
vés coïncident avec le mouvement supposé du sys
tème solaire, mais d'autressont d'une nature tout
à-fait contraire à ce que devrait produire une pa
reille supposition; et cependant ces mouvemens
ne pourraient s'expliquer par aucune autre hypo
thèse. Il est presque certain que nous resterons
long-temps encore sans explication admissible sur
- cet objet compliqué et mystérieux ; nos petites
vues et nos conceptions faibles n'atteindront ja
mais peut-êtreàlahauteur de cesrecherches subli
mes; le système qui approche de si près de l'in
fini, ne peut en
gesse suprême. effet être compris que par la sa
• '
29o AsTRoNoMIE ,
approche de plus près au moyen de l'analogie et
de l'expérience; mais quel degré de croyance peut
on accorder à des conclusions tirées du raisonne- .
ment? L'immensité de la distance des étoiles fixes
se manifeste d'après les tentatives nombreuses et
inutiles qui ont été faites pour déterminer leurpa
rallaxe annuelle; cette distance , qui est de plu
sieurs milliers de fois celle de la planète Herschel
(Georgium sidus), ne les § pas de briller
avec un éclat et une splendeur beaucoup plus
considérables que cette planète ; d'où on conclut
avec beaucoup de raison qu'elles, ne tirent pas
leur lumière de la même source, c'est à dire du
soleil ; si elles tiraient cette lumière. de quelque
autre corps, celui-ciserait nécessairement visible,
et même plus que les corpsqui lui emprunteraient
cette lumière. Il est donc naturel de supposer que
chaque étoile fixe brille, non au moyen d'ume lu
mière réfléchie , mais bien de celle qui lui est
propre. Pour appuyer encore cette opinion , on
doit considérer que les étoiles semblent plus pe
tites, dans des télescopes qui grossissent deux à
trois cents fois les objets, qu'à l'œil nu ; car elles
me paraissent que comme des points lumineux ,
vues avec ces instrumens ; si elles brillaient d'une
lumière empruntée, elles seraient tout aussi in
visibles, sans télescope, que les satellites de Jupi
ter ou de Saturne, quoique . ceux-ci, observés
avec un bon instrument, paraissent plus grands
que les étoiles de 1º grandeur; d'oùon conclut en
core que les étoiles fixes ont une lumière qui leur
est propre. Lorsqu'on considère leurs distances
immenses, on ne peut hésiter à admettre que leur
· grandeur réelle ne surpasse considérablement
LEçoN xrv. ' | 25r
celle des planètes. On peut donc dire que les
étoiles fixes paraissent être d'une nature sembla
ble à celle du soleil, ou plutôt que ce sont en réa
lité des soleils, d'après l'analogie établie sous
beaucoup de rapports. L'observation a fait con
naître , que semblables au soleil qui tourne sur
son axe de rotation, les étoilés ont le même mou
vement ; elles ont aussi les taches du soleil qui
changent de position, d'après les observations
d'Herschel et d'autres astronomes. Si les étoiles
sont donc d'une nature semblable à celle du so
leil sous tant de rapports, n'est-il pas probable
que chacune d'elles a été créée pour servir aux
mêmes fins , aux mêmes causes, que notre soleil ?
La raison peut donc également admettre que cha
† étoile est le centre d'un système, possédant
es planètes qui en sont éclairées et vivifiées. On
doit supposer également admis que si notre soleil,
suivi de tout son système de planètes, de lunes et
de comètes, se trouvait éloigné à la distance de
l'étoile la plus rapprochée, on ne pourrait aper
cevoir que le soleil, non comme le maître de l'u-
nivers, mais semblable à Siriusou Procyon, bril
lant infiniment petit et lumineux, sans produire
aucune chaleur. Au lieu de considérer les étoiles
fixes comme une espèce curieuse de flammes os
cillantes, suspendues au firmament dans le seul
but de servir d'ornement, ou d'ajouter aux plai
sirs de l'homme : on doit donner à l'intelligence
un champ plus vaste d'admiration ; ce n'est passe
jeter dans une aberration del'imagination, que de
dire que les étoiles fixes sont des corps sembla
bles au soleil, sous les rapports du volume et de
- l'éclat, placés à des distances çonsidérables de
| - >-
292 AsTRoNoMIE,
nous, et occupant chacun une situation propre
dans l'immensité de l'espace, où ils procurent la
chaleur et la lumière, et où ils maintiennent les
mouvemens d'un système de planètes et de satel
lites qui traversent leurs orbites respectives sous
l'influence des lois de mouvement, semblables à
celles qui règlent les mouvemens des corps de no
tre système solaire. --
LEçoN xv, 293
cçon quin3ièmc.
DES CONSTELLATIONS ET DE LA CLASSIFICATION DES
ÉTOILES FIXES. C
--> -- — r - _ --
294 AsTRoNoMIE,
hortation : « O vous, qui changez en absinthe
lesjugemens et qui abandonnez la justice sur la
terre, cherchez celui qui a créé les sept étoiles et
Orion; qui fait succéder aux ténèbres de la nuit
la clarté du matin, et la nuit au jour ; qui ap
pelle les eaux de la mer et les répand § SUlI'-
face de la terre : son nom est le Seigneur » **
Dans ce passage, Amos qui était un berger,
parle des Pléïades et d'Orion, comme parfaitement
connus à lui et au peuple, à qui cette prophétie
était adressée; l'invention des constellations n'é-
tait conséquemment pas nouvelle, puisque, déja
à cette époque, ce système se trouvait répandu
dans les basses classes. | | | | .
Comme la connaissance des étoiles devint plus
étendue, le nombre des constellations augmenta,
et en même temps un nombre d'autres étoiles fü
rent introduites dans chaque constellation , ce
i qui détermina plus exactement leurs positions.
Ptolémée a donné les longitudes et latitudes de
plus de mille étoiles. Les étoiles, qui à cette
époque, n'étaient pas comprises dans des constel
lations, prenaient le nom d'informes, de sporades
ou de sparsiles. . " · · • • •
' Les astronomes modernes ont non seulement
réduit ces sortes d'étoiles en constellations, mais
encore beaucoup d'autres et ††
l'on continuera encore d'inventer de nouvelles
figures de constellations. Ticho-Brahé est le pre
mier qui détermina avec exactitude les situations
des étoiles fixes. Après Ticho on doit mention
ner Bayer , comme l'auteur de l'augmentation la
plus considérable qui ait été faite au'càtalogue
des étoiles. Il ne distingua passèulement avecsoin
| Constellations zodiacales.
La Grande-Ourse. La Flèche. .. • . . 18
87
Le Dragon... ... 85 L'Aigle ou le Vau
tour volant. . . 26
· Céphée.. ......, 58
Le Bouvier..... 7o Le Dauphin... .. . I9
-
LEçoN xv. 297
Constellations boréales des modernes. .
· Le Petit Lion. . . 55 Le Renardetl'Oie.
| Les Lévriers. . . 38 Le Lézard marin.
Le Sextant d'Hé Le Petit Triangle.
vélius. . . . , . 54 La Mouche, ou le Lis.
Le Rameau de La Réenne. . · ·
Cerbère. , . . 13 Le Messier. . . .
Le Taureau royal La Giraffe. .. .. .
de Poniatowshi. 18 Le Lynx. .. , . .
4
Le Télescope. .. 8 Le Phénix. . .. . II
#
:
LEçoN XV. - 299
- -
3oo . . · AsTRoNoMIE ,
de pouvoir étudier les constellations au moyen
d un globe creux , dont les dimensions seraient
assez considérables pour permettre de se placer
† de son centre; la représentation des constel
ations et de leurs étoiles, dans la partieintérieure,
fait avec soin, et le mouvement circulaire de ce
globe qu'on pourrait tourner sur des poulies, en
J'inclinant toutefois suivant la latitude du lieu ,
donneraient une idée plus prompte et plus cor
recte des mouvemens apparens et des aspects du
ciel; les difficultés qui se rencontrent dans la con
struction d'une pareille machine, les - dépenses
qu'elle exigerait, sont causes que très peu de per
sonnes peuvent étudier le ciel avec de pareils
moyens. Des instrumens de cette espèce ont été
construits à Gottorp, sous Fréderic III, duc de
Holstein , et à Paris, par les soins du cardinal
d'Etrées; mais ces machines étaient de beaucoup
inférieures à celle qui fut construite, il y à soixante
-*
ans, à l'université de Cambridge sous la direction
du docteur Long; on a peint à l'intérieur de cette
machine toutes les constellations visibles sur l'ho
| rizon de Cambridge.
Il y a eu des changemens dans quelques unes
des étoiles fixes, à différentes époques; quelques
étoiles ont totalement disparu, comme les deux
de seconde grandeur que l'on voyait autrefois dans
le derrière du Navire et que l'on ne découvre plus
maintenant. Quelques étoiles nouvelles se sont
montrées, comme celle du Cygne : au temps
d'Hipparque, il parut une étoile fixe nouvelle; ce
qui, au rapport de Pline, détermina Hipparque à .
en compter le nombre, et à les réduire à quel
' ques règles, pour l'instruction et l'usage de la
\
- LEçoN xv. - 3o1
postérité. Il se trouve aussi quelques étoiles qui
paraissent et qui disparaissent tout-à-fait : d'au
tres semblent varier, par rapport à leur volume .
apparent et leur éclat, comme une des étoiles de
l'Hydre, une autre du Cygne, une de la tête de
-
Méduse et Algol; celle-ci en particulier opère tou
tes ses variations en 2 j. 21 h.; elle passe de la se
conde grandeur à la quatrième, en 3 h. et demie,
et revient dans le même espace de temps à la
même grandeur, pour la conserver pendant tout
le reste de la période. Ou trouve aussi, par un
examen attentif des étoiles avec de bons télesco
pes , que beaucoup d'entre elles, qui paraissent
seules à l'œil nu, consistent en deux, trois étoi
· les , et quelquefois davantage. Le docteur Hers
chel en a cité plusieurs exemples, ainsi, 2 d'Her
cule est une étoile double d'après sa déterminai
son, de même que 3 de la Lyre, « des Gémeaux ,
» d'Andromède, p du Cygne et plusieurs autres; ,
de la Lyre est une étoile triple, et, de la Lyre, 6 de.
la Lyre; à d'Orion, ; de la Balance sont quadru
ples. Nous donnerons plus tard l'opinion de ce
célèbre astronome sur ces particularités.
Lorsqu'on a déterminé avec soin les situations
respectives des étoiles, il devient nécessaire, pour
déterminer leurs situations à toute autre époque º
de l'année, d'avoir égard aux effets de leur mou
vement apparent, particulièrement à celui produit
par la précession des points équinoxiaux : par ce
dernier mouvement, les étoiles paraissent se mou
voir de l'ouest à l'est; de la valeur d'un degré en
soixante-onze ans et demi : eu conséquence de ce
mouvement, les constellations du Zodiaque, qui
sans doute répondaient aux premiers points des
• • • • · - 13.
3o4 AsTRoNoMIE,
cçon seijième.
DEs DÉCoUvERTEs D'HERsCHEL, PARMI LEs ÉToILEs
FIXES,
•--
• •
LEçoNxvI. 3o5
- -- ----------
----- | | --
:
3o6 AsTRoNoMIE,
- D'après une série d'observations des étoiles
doubles, Herschel a trouvé qu'un grand nombre
d'entre elles ont changé leurssituations respectives,
que l'une accomplit une révolution autour d'une
autre, et que le mouvement de quelques unes
d'entre elles est direct, tandis que d'autres ont ce
mouvement rétrograde. Il a observé qu'il existe
un changement dans plus de cinquante étoiles
doubles, soit dans la distance des deux étoiles,
soit dans l'angle fait par une ligne qui les joint et
la direction de leur mouvement journalier.
Les observations qui ont été publiées sur les six
étoiles doubles « des Gémeaux ( Castor), y du
Lion, • du Bouvier, # d'Hercule, à du Serpent et
2 de la Vierge, montrent que le docteur Hers
chel admet, relativement à Castor, que les orbites
dans lesquelles les deux étoiles se meuvent au
tour de leur centre commun, sont à peu près cir
culaires et à angle droit avec le rayon qui nous
les fait voir ; que le † de la révolution de la
petite étoile autour de tor est à peu près de
342 ans et 2 mois , dans une direction rétro
grade ; que des deux étoiles qui composent
le , du Lion, la plus petite tourne autour de la
plus grande dans une orbite qui serait elliptique
en apparence, et qu'elle accomplit une révolution
rétrograde en 12oo ans. La belle étoile : du Bou
vier se compose de deux étoiles dont l'une est
d'un rouge léger, l'autre d'une belle couleur
bleue, l'aspect entier forme l'apparence d'une pla
mète et de son satellite. Herschel assure que l'or-,
bite de la plus petite est elliptique , et qu'elle ac
complit sa révolution suivant l'ordre des signes ,
en 1681 ans. La double étoile : d'Hercule est com
posée d'une grande et d'une petite étoile; la pre
-
LEçoN xvI. - , 3o7
mière est d'une belle couleur bleuâtre, et la der
nière est cendrée. La plus petite tourne autour de
la plus grande à peu près § le plan de l'obser
vateur. Le 11 avril 18o3, elle se trouvait presque
occultée par la plus grande.
La double étoile 3 du Serpent, semblable à l'.
du Bouvier; a subi un changement considérable
dans l'angle de position , sans aucune variation
dans la distance des deux étoiles. Herschel a cal
culé et fixé la période de la révolution de la plus
petite autour de la plus grande, à 375 ans. L'é-
toile double , de la Vierge, qui est connue depuis
long-temps des astronomes, est eomposée de deux
étoiles presque égales ; la plus petite fait sa révo
lution autour de la plus grande , en 7o8 années.
- Lorsqu'on considère le très petit angle que la
| distance apparente de ces étoiles doubles mesure,
ainsi que la lenteur du mouvement de celles qui
font leur révolution autour des autres, on doit
conclure que la période de leurs révolutions res
pectives , ne peut pas être déterminée avec une
exactitude rigoureuse. - -
#
3o8 AsTRoNoMIE ,
ses ; celles-ci se trouvent environnées d'une at
mosphère faible, lumineuse et très étendue.
Cette atmosphère est probablement la vraie ma
tière nébuleuse, rassemblée autour d'un point
· central d'attraction qu'Herschel n'a jamais pu ré- ^
duire en étoiles, quelle que fût la force de ses in
strumens. Ses observations sur les nébuleuses fu
rent faites avec un réflecteur newtonien de vingt
pieds de longueur focale, ayant dix-huit pouces
d'ouverture. • •. - -
- 4
—- ^ - -- "
LEçoN xvI. 3o9
étoiles accompagnées de matière nébuleuse; le res
tant paraît formé entièrement de cette matièrené
buleuse dans laquelle il a été impossible de dé
couvrir des étoiles jusqu'à ce jour.
Les nébuleuses, dit Herschel, sont arrangées
en couches et s'étendent à de grandes distances,
il a pu en suivre quelques unes très bien et il en a
conjecturé la forme et la direction. Il est probable !
qu'elles enveloppent toute la sphère étoilée du
ciel, semblables à la voie lactée, qui sans contre
dit n'est autre chose qu'une couche d'étoiles fixes.
Comme cette bande étoilée n'est pas d'une lar
geur uniforme, ni d'un éclat égal dans chacune de
ses parties, et que la direction ne s'étend point en
ligne droite, mais en ligne courbe , et se divisant
même en deux bandes pendant un espace très
| considérable, on doit s'attendre à trouver la plus
grande variété dans les couches nébuleuses.
Une de ces couchesnébuleuses est si riche, que
dans une observation de trente-six minutes seule
ment, Herschela reconnu trente-une nébuleuses ;
leur situation et leur forme paraissent offrir la
plus grande variété possible. Dans une autre cou
che, ou peut-être une branche différente de la
même, le docteur a souvent vu des nébuleuses,
doubles et triples, arrangées différemment; les
grandes paraissaient suivies d'un certain nombre
de plus petites ; plusieurs étaient étroites , alon
gées et brillantes; d'autres paraissaient comme en
sillon, ou ayant la forme cométaire, avec un noyau
mobile à leur centre, ou bien comme des étoiles
nébuleuses environnées d'une atmosphère nébu
leuse ; une autre sorte contenait une nébulosité
semblable à celles de la voie lactée, comparable à
ce phénomène inexplicable et merveilleux de l'o
A
31o - AsTRoNoMIE,
d'Orion ; enfin d'autres produisaient une lumière
beaucoup plus faible. - -
312 - AsTRoNoMIE, - -
*-•-a- - • -- * ---
LEçoN xvf. · 313
· et droites; celles qui sont étendues , d'une forme
irrégulière; celles d'une figure ronde irrégulière ;
les nébuleusees rondes; enfin celles qui sont remar
quables par quelques particularités dans la confi
guration ou l'éclat, ou bien qui sont graduelle
ment éclairées vers le milieu.
La seule remarque à faire est relative à la force
de condensation, qui, dans ces nébuleuses, paraît
n'avoir produit que très peu d'effet. On peut l'at
· tribuer à ce que la forme de la matière lumineuse
n'est pas déterminée ; il faudrait beaucoup de
temps avant qu'elle pût prendre une forme cen
trale, soit en longueur, soit en longueur et largeur,
ou enfin en ses trois dimensions de longueur, lar
geur et profondeur. On peut l'attribuer aussi aux
· petites quantités de la matière prépondérante, qui
se trouve être centrale et attractive, ou même à la
· brièveté du temps de son action ; car dans ce
cas, des millions d'années ne sont que des mo
IIl6IlS. - -
BIBLIOTECA SEZIONE Dl s
DELLA MEDlCINA - RCA
316 ASTRONOMIE ,
axes. De ces nébulosités planétaires, sept sur dix
ne sont pas parfaitement sphériques, mais un peu
elliptiques. Ne doit-on pas attribuer cette figure à
la même cause qui aaplati le diamètre polaire des
planètes, le mouvement de rotation ? .
De la distance de la nébuleuse dans la constella
tion d'Orion.
à$eçon ôix-septième.
DES APPARENCEs TÉLESCoPIQUEs DEs CoRPs CÉ
LESTES. -
- -*
- .
,
•-•
Dionise. Ménélas.
Manilius. Cléomède.
Pline. Messala et Hermès.
-- -- ^ - - - -- ---- --
LEçoN xvII. 325
parence de ces taches, suivant qu'on les observe
dans l'opposition ou aux quadratures, s'explique
en admettant une surface très inégale; les rayons
solaires, tombant perpendiculairement sur ce dis
que, nous représentent des taches sans aucune pro
jection d'ombre, tandis que la lune se trouvant en
quadratures relativement à la terre, les rayons
solaires réfléchissent obliquement sur les mon
tagnes lunaires, et remplissent toute la surface de
confusion, par rapport aux ombres que ces mon
tagnes † derrière elles. Les changemens
de couleur et de forme que la planète prend à
cette époque, et que l'on observe toujours dans
une position semblable, s'expliquent encore par
l'inégalité desa surface.Lorsque les rayons solaires
tombent directement sur la lune, les parties les
plus élevées projettent des ombres triangulaires
dans une direction opposée au soleil. Les cavités,
au contraire, restent constamment obscures, vers
le bord le plus rapproché du soleil, tandis qu'elles
sont plus éclairées vers le côté opposé; les ombres
de la partie convexe se raccourcissent à mesure
que la lumière solaire devient †
directe sur la
surface, tandis que les teintes des cavités devien
nent graduellement moins obscures, en raison du
même changement dans la direction des rayons
solaires. On trouve donc toujours que lorsqu'une
partie donnée de la surface s'éloigne des rayons
directs solaires, les ombres augmentent progessi
vement, et que les teintes diminuées des cavités
qui s'éloignent, deviennent plus fortes à mesure
que l'obliquité de la lumière augmente.
Ces changemens dans l'aspect, qui se succèdent
continuellement, et que l'on peut observer à cha
- - - , · -- --
326 AsTRoNoMIE ,
que lunaison, sont suffisamment démontrés en se
servant d'une lunette, dont le pouvoir amplifiant
est de 4o à 7o fois la valeur de l'angle sous lequel
l'objet est vu.
Vénus présente des phases comme la lune; la
forme de son croissant, en tout point semblable
à celui de notre satellite, ne saurait cependant
s'observer à l'œil nu.
Mars , outre les phases que l'on observe dans
certaines circonstances, se fait encore remarquer
par sa couleur rouge, sa figure irrégulière, et l'iné
galité de configuration de ses taches.
Jupiter montre un spectacle beaucoup plus eu
rieux ; ses bandes qui varient sans cesse , et qui
sont rarement observées pendant un espace de
temps considérable, excitent toujours l'attention
des astronomes. Les quatre satellites qui accom
pagnent cette planète produisent le spectacle le
plus agréable, puisque leurs mouvemens dans des
orbes diverses doivent quelquefois les présenter
tous les quatre à l'horizon, se levant ensemble, et
se couchant à des heures différentes , marquer en
quelque sorte le temps, par la différence de leurs
passages méridiens.Lorsque ces satellites se trou
vent ensemble au méridien, quel spectacle pour
l'observateur astronome placé dans cette planète !
Quelle lumière cette réunion ne doit-elle pas pro
duire! Quels grands moyens pour calculer les lon
-
gitudes maritimes; qui nous manquent entière
ment, et qu'on déduit certainement de la différence
qui existe dans l'obliquité de leurs orbes, ou par
le calcul de leurs mouvemens moyens ! Cette pla
nète est la plus considérable de toutes ; sa masse
est 3o8 fois plus grande que la terre,et sonvolume
--- ---
LECON
5
XVII. 329
droite et leur disparition, ne sont dues qu'au pas
sage de la même tache du milieu du disque solaire
au bord , occasioné par la rotation du soleil sur
son propre axe.
Des nébuleuses. - ^ .. , --
, "
-
cçon bix-fjuitième.
DEs coNsTELLATIoNs DU zoDIAQUE, DE LEUR coNFI
GURATIoN, DU NoMBRE D'ÉToILEs QU'ELLEs CoN
TIENNENT , DE LEURs GRANDEURs APPARENTES.
• -
•---
Du Zodiaque.
Ce mot est formé du grec #º°v (zôon), animal,
en raison des constellations qui le composent ;
d'autres font dériver ce nom de garn ( Zoè) vie,
par suite de l'opinion assez généralement reçue, à
certaines époques, que les planètes avaient une
grande influence sur la vie animale et physique.
Le soleil ne s'écarte jamais du milieu du zo
diaque, c'est à diré de l'écliptique, les planètes
au contraire s'en écartent toutes plus ou moins ;
leur plus grande déviation, appelée leur latitude,
est mesurée par la largeur du zodiaque, qui par.
conséquent est tantôt plus, tantôt moins large ,
suivant que les latitudes des planètes sont plus ou
moins grandes; il en résulte que plusieurs astro
-
- ------ - - -- , --------- - - ,
•s º,
338 - AsTRoNoMIE,
et enseignait aux hommes leurs devoirs; mais,
leurs crimes augmentant toujours; elle fut obligée
de les abandonner, et aIla prendre sa place dans
les cieux. Il n'y a point de doute que les Egyp
tiens ne représentassent leur déesse Isis par cet
emblême.
Flamstead compte 11o étoiles dans cette con
stellation; une de première grandeur, l'Epi; il n'y
en a pas de deuxième grandeur, mais il s'en trouve
six de troisième; les autres sont beaucoup plus
petites.
LaBalance-A- est marquée ainsi, parceque, lors
que le soleil arrive à ce point, vers l'équinoxe
d'automne, les jours sont égaux aux nuits, et
semblent être pesés à la balance.
Cette constellation n'a aucune étoile de pre
mière grandeur, deux sont de deuxième gran
deur seulement; elle ne contient que 51 étoiles.
Le Scorpion ml. Les Egyptiens plaeèrent proba
blement cet insecte venimeux dans cette partie du
ciel, pour marquer que, lorsque le soleil à arrive,
il hâte le développement de beaucoup de mala
dies : ce fléau ne pouvait en effet être mieux re
présenté que par un animal dont la piqûre en oc
casionne plusieurs. Le nombre des étoiles conte
nues dans cette constellation est de 44; la plus
remarquable est Antarès, le Cœur, de première
grandeur; cinq sont de troisième grandeur, et
les autres beaucoup plus petites.
Le Sagittaire ,- est représenté sous la forme
d'un centaure, au moment où il tire. Il est pro
bable que le Sagittaire a eu rapport avec la chasse;
car c'est en effet dans la saison de cet exercice
que le soleil parcourt ce signe.
LEçoN xvIII. 339
Le catalogue britannique donne '79 étoiles au
Sagittaire, qui toutes sont au-dessous de la 2°
grandeur.
Le Capricorne X est représenté par un bouc
à queue de Poisson ; c'est une des quarante-huit
constellations dont les noms passèrent de l'Egypte
en Grèce. Les Grecs prétendent que Pan, pour
se soustraire au géant Typhon, se jeta dans le Nil
et fut changé en cet animal ; ce fut en commémo
ration de cet exploit que Jupiter l'éleva au ciel.
Hl est cependant plus probable, d'après l'observa
tion de Macrobe, que les Egyptiens marquèrent
ainsi cette partie du zodiaque, parcequ'alors le
soleil commence à monter vers le nord, le bouc
se complaît en effet à grimper sur les côtés des
montagnes. Le signe du Capricorne amène le sol
stice d'hiver, relativement à notre hémisphère ;
mais, les étoiles ayant avancé de tout ce signe vers
l'est, le signe du Capricorne correspond mainte
nant à la onzième constellation, et c'est aujour
d'hui lorsque le soleil paraît décrire le signe du
Sagittaire, qu'arrive le solstice d'hiver.
Suivant le catalogue britannique, la constella
tion contient 51 étoiles, toutes petites; deux seu
lement sont de deuxième grandeur.
Le Verseau à est représenté par un courant
d'eau sortant d'un vase. Le coucher héliaque du
Verseau a lieu vers la fin de juillet, et les anciens
prétendaient que les débordemens du Nil prove
naient de la position penchée qu'avait alors le vase
de la §ſ§
Cette constellation contient 1o8 étoiles, toutes
petites, et au-dessous de la troisième grandeur.-
- Le signe des Poissonss estreprésenté par deux
34o AsTRoNoMIE,
poissons liés ensemble par la queue; l'approche
du printemps avertissait alors l'homme que la sai
r
son de la pêche allait commencer,
Les anciens † que ce signe avait
toujours une influence funeste. Les Syriens et les
Egyptiens se sont long-temps abstenus de man
ger du poisson; et, lorsqu'ils avaient à représen
ter quelque chose d'odieux, ils lui donnaient l'em -
blème du poisson. A -
(7) % s«
$ #eçon ôix-neuvièmte.
IDESCoMÈTEs, DE LEURs QUEUEs, ET DEs APPARENCEs
DIvERsEs D'UN GRAND NoMBRE D'ENTRE ELLEs.
344 AsTRoNoMIE,
soudainement; elle doit être rangée parmi les œu
qreséternelles de la nature. Elle a son lieupropre,
et n'en peut point sortir; elle achève sa course,
et ne s'éteint pas, mais seulement elle s'éloigne
jusqu'à se perdre à notre vue. On prétend que si
elle constituait une étoile errante, elle serait ren
fermée dans le zodiaque ; mais qui pourrait met
tre des bornes aux courses de toutes les étoiles ?
qui pourrait resserrer les œuvres du Tout-Puis
sant dans des limites étroites ? »
Cependant toute la secte des Péripatéticiens, qui
craignait que les comètes n'amenassent quelques
désordres dans les cieux, soutenait que ce n'était
qu'une espèce de météore, compris dans les limi
tes de notre atmosphère; quelques savans ont
même voulu soutenir cette opinion beaucoup plus
tard. Mais il est trop manifeste que les comètes se
trouvent hors de notre atmosphère; car, lorsqu'on
: les observe de lieux différens, elles paraissent à la
même distance des étoiles fixes qui sont près
d'elles ; ce qui n'aurait pas lieu si leur parallaxe
n'était pas très petite, et par conséquent leurdis
tance considérable. -
346 AsTRoNoMIE ; -
• - - º - -
- -
-
348 AsTRoNoMIE,
rayons solaires à travers le noyau de la comète
considérée alors comme transparente; on suppose
aussi que cette queue peut être produite par le
dégagement de l'atmosphère de la comète, causé
par les rayons solaires; enfin d'autres considèrent
cet effet comme prôduit par l'évaporation de tou
tes les parties liquidés, occasionée par la chaleur
solaire. - - -
•
de comète,
la la lumière
et solaire
que, siau
lestravers del'atmosphère
planètes de
se trouvaient en
' veloppées d'une atmosphère aussi dense que les
- comètes, il est plus que probable qu'elles montre
- - raient le même"phénomène dans leurs révolutions
- . autour du soleil. -
- - - - _ - • - -- -- ---
-
| ---- | | -
35o · AsTRoNoMIE,
bole, jusqu'à ce qu'elle arrive dans l'attraction
d'une étoile fixe; cette nouvelle attraction pouvant
lui donner une direction nouvelle et augmenter la
rapidité de sa marche, jusqu'à ce qu'elle arrive à
l'apside au-dessous de l'étoile, d'où elle partirait
encore, suivant la tangente et décrivant une para
bole ou une hyperbole et continuer de tomber
ainsi dans l'attraction d'une autre étoile, pour
visiter ainsi plusieurs systèmes différens. -
- Le nombre de comètes qui ont paru en diffé
rens temps, dans les limites de notre système, est
porté de 35o à 5oo. Les orbites de 98 de celles-ci,
jusqu'a l'année 18o8, ont été calculées d'après les
| observations des temps auxquelsellesapprochaient
le plus près du soleil, d'après leur distance de cet
astre de la terre à ces temps, et la direction de
leurs mouvemens, soit de l'est à l'ouest, soit dans
un sens contraire, d'après les lieux vers lesquels
leurs orbites traversaient celle de la terre , enfin
d'après leurs inclinaisons diversés. Le résultat
montre que, de ces 98 comètes, 24 ont passé
entre le soleil et Mercure, 33 entre Mereure et
Vénus, 2 1 entre Vénus et la Terre, 16 entre la
Terre et Mars, 3 entre Mars et Cérès, et 1 entre
· Cérès et Jupiter; que 5o de ces comètesse meuvent
de l'est à l'ouest; que leurs orbites étaient incli
nées, suivant toutes les positions possibles, sur
celle de la terre. -
-
Lorsque les terreurs excitées par la superstition .
. et l'astrologie furent dissipées par la philosophie
des derniers siècles, lorsque Newton, dévoilant
le système de l'univers, eut décrit les lois suivant
lesquelles les mouvemens de comètes s'opèrent
`354 AsTRoNoMIE.,
et que Halley eut porté la théorie de son prédé
cesseur à un grand degré de certitude et de perfec
tion, leurs découvertes donnèrent lieu à une nou
velle espèce d'inquiétude et de crainte. On pensa
que quelques unes des comètes, qui se meuvent
dans toutes les directions au travers des régions
différentes de notre système planétaire , pour- .
· raient quelque jour rencontrer notre terre dans
leurs courses : on supposa que cette rencontre
pouvait déja avoir eu lieu, et aurait produit les ré
volutions dont les vestiges se trouvent en tant de
arties différentes de notre terre. C'est ainsi que
V§ considéra le déluge universel comme une
inondation produite par # queue d'une comète,
et supposa que la conflagration universelle sera
produite par la rencontre de la terre avec un de
ces corps, après son passage périhélie. Maupertuis
· imagina que, les queues des comètes, confondant
leurs exhalaisons avec notre atmosphère, il pour
rait en résulter une influence pernicieuse à la santé
des animaux et à la croissance des plantes.Il crai
gnait encore que leur attraction ne forçât notre
globe, tôt ou tard, à changer son orbite, et à cir
culer autour de l'une d'elles, comme un satellite ;
ou du moins ne l'exposât à des vicissitudes plus
violentes de chaleur ou de froid qu'il n'en éprouve
à présent. Mais ces terreurs sont entièrment ima
ginaires, et ont été réfutées par un grand nombre
d'écrivains. -
è$ cçon vingtième.
N.
DEs MARÉEs, DE L'INFLUENCE DE LA LUNE sUR LA
MAssE LIQUIDE DE NoTRE GLoBE, ET DE LEURs
MoUVEMENS sIMULTANÉs. -
•--s-
--
| --- ------- -- , -
*) ,2 -
362 · AsTRoNoMIE ,
174o, explique ce phénomène en supposant que
e mouvement de la terre était trep rapide pour
| permettre aux marées de se soumettre à cette
théorie. Mais on peut montrer, par l'analyse, que
cette rapidité ne pouvait pas empêcher les marées
d'être très inégales, si la profondeur de l'Océan
n'était pas uniforme. On voit, par cet exemple et
par celui de Newton, combien on doit se méfier
même des hypothèses les plus vraisemblables,
lorsqu'elles ne sont pas appuyées par un ealcul
rigoureux. »
Les résultats précédens, quoique très étendus,
sont néanmoins restreints par la supposition qu'un
fluide, couvrant régulièrement la terre, et assu
· jetti à de très petites résistances dans ses mouve
mens. L'irrégularité de la profondeur de l'Océan,
la position et l'inclinaison des côtes, leur situation
relativement aux côtes voisines, le frottement des
eaux au fond de la mer et de la résistance qu'elles
rencontrent, tous ces cas, qu'ils est impossible de
soumettre au calcul, peuvent modifier les oscilla
tions de cette grande masse de fluide. Tout ce
qu'il est § de faire, c'est d'analyser des
phénomènes généraux des marées, qui résulte
raient des forces d'attraction du soleil et de la lune,
et de tirer de l'observation telles conséquences
qui seraient indispensablement nécessaires pour
compléter la théorie des marées, pour chaque
port en particulier. Ces conséquences seraient
comme autant de quantités arbitraires, dépen
dantes de l'étendue de la mer, de sa §
et des circonstances locales du port. C'est sous ce
· point de vue que nous allons considérer les oscil
LEçoNxx. 363
lations de l'Océan, et leur correspondance avec
| les observations. -
-
368 . AsTRoNoMIE, -
distance
· de la terre à la lune et au soleil.Ainsi, plus la lune
A -
· 37o AsTRoNoMIE,
sera proche de nous (plus son diamètre apparent
sera grand), et plus la marée aura de force: la
vîtesse de l'astre, qui est alors la plus grande,
ajoute encore à l'effet. On voit donc que lorsque
la lune sera au périgée, la marée aura plus de
force, et qu'elle en aura moins à l'apogée. De
même, au 1" janvier, le soleil est périgée et son
action a plus de puissance; elle en a moins à l'a-
pogée, vers le 1" juillet; mais le peu d'excentri
cité de l'écliptique rend cette dernière variation
presque nulle. Lorsque les positions des deux
astres se combinent entre elles, les effets accrois
sent ou diminuent l'étendue de la marée.
· Il est inutile de dire que la puissance des vents
et leur direction, doit considérablementajouter au
phénomène des marées. -
-,
LEçoN xx. " . 371
vient d'être question , se réduisent à deux , et
elles sont surtout réglées par la lune, parceque
cet astre exerce un effet triple sur celui du soleil,
la petitesse de sa masse étant compensée par la
grande proximité. Dans les syzygies, l'action du
soleil conspire avec celle de la lune; ces forces se
contrarient dans les quadratures. Enfin, le soleil
ne peut jamais qu'accroître ou diminuer , avancer
ou retarder l'effet produit par la lune. Les plus
grandes marées ont lieu aux équinoxes , quand
elles se réunissent avec la lune périgée. Toutes
choses égales d'ailleurs, la plus grande marée est .
à peu près double de la moindre.
Quant au retard qu'éprouvent les marées par
suite de la configuration des côtes, on doit obser
ver que, comme ces causes de retard sont con
stantes , leur effet l'est aussi. Le retard éprouvé
dans chaque lieu sur le passage méridien de la
lune, est toujours le même dans un même lieu ;
il est de 3º 3o à Brest, de 6º à Saint-Malo , de
· 1o" et demie à Dieppe; c'est ce que l'on nomme
l'établissement du port.
·372 · 'AsTRoNoMIE,
(7)
$sºn vingt-ultiènte.
5 - 4 v -
374 - AsTRoNoMIE ,
rendue de ces groupes et l'immensité bien plus
grande de l'espace qui contient plusieurs milliers
de ces groupes ? L'esprit se perd en étonnement
et en conjectures. - .
L'espace ne saurait avoir de bornes; car on peut
constamment ajouter des distances à des distan
ces, une quantité à une autre quantité, en quel
que direction que ce soit; mais ce sera long
temps une question de savoir si cet espace est ou
non rempli des groupes de soleils. · A
| - _ - _ - - - --
- LrçoN xx1. 38 r
tivement à la force d'impulsion, ce qui le condui
sit à toutes les erreurs de sa physique : ses vues
ont perfectionné le calcul; des quantités peuvent
être représentées par des diagrammes, mais non
des quantités et des propriétés. Le système de Phi
lips n'est pas contraire aux symboles géométriques
de Newton; mais tandis qu'il admet une force de
rotation centrale et très étendue, il n'admet d'an
tre force de projection que celle qui est le résultat
des réactions variées des planètes les unes sur les
' autres; dans la terre cette variation est évidem
ment créée par l'accumulation de ses fluides dans .
un hémisphère, et par l'inclinaison du plan de
son orbite sur le plan de la rotation solaire.Cette
· variation peut être appelée une force de projec
tion, et par conséquent elle s'unira dans un sens
mathématique aux deux systèmes; mais on se rap
pellera toujours que l'une repose sur des hypothè
ses incompréhensibles, et l'autre sur les mouve
mens reconnus de la nature et leurs loisimmuables.
Supposons, pour déterminer la loi de cette
tèndance, que les planètes se meuvent dans des
orbites circulaires, supposition qui ne diffère pas
beaucoup de la vérité; les carrés de leurs rapidités
réelles seront alors proportionnels aux carrés des
rayons de ces orbites divisés par les carrés des
temps de leurs révolutions. Mais, d'après les lois
de Képler, les carrés de ces temps sont en pro
portion avec les cubes de leurs rayons, Les carrés
des vîtesses sont donc proportionnels avec ces
rayons. Il a déja été démontré que les forces cen
trales de plusieurs corps qui se meuvent dans des
orbites circulaires, sont comme les carrés des vî
tesses divisés par les rayons des circonférences
*
382 AsTRoNoMIE, -
- ·
LEçoN xxI. 383
qu'elle la diminuait vers le côté opposé; la planète
arrivera à son périhélie avec sa vélocité première ,
et recommencera une nouvelle révolution sem
blable à la précédente. Cette explication est beau
coup plus intelligible par la loi de la variation du
mouvement ou de la force centrale constante ;
variation qui se produit sur les planètes par la
position des fluides dans leurs masses; c'est à dire
cet excès dans l'un ou dans l'autre hémisphère,
semblable à ce que nous voyons sur la terre.
La courbure de l'ellipse étant la même àl'aphé
lie ou au périhélie, les rayons seront aussi les
mêmes, et conséquemment les forces centrifuges
de ces deux points sont en raison des carrés des
vélocités. Les secteurs décrits dans le même temps
, étant égaux, les vélocités anhélie et ppérihélie sont
,
:
- - LEÇoN xxI. 387
tomber à l'endroit même d'où il est parti ; les .
· mêmes expériences répétées aux antipodes sont
suivies du même résultat; le boulet vient en
core tomber à terre. La terre doit donc exercer
une puissance quelconque, il doityexister que que
loi par laquelle deux corps, lancés dans des direc
tions opposées, retournent vers elle. On a dit que
CGit6 puissance " S6: IlOIIlIIl62 gravité ou attraction ;.
—attraction, parcequ'il est évident qu'un corps
est attiré par un autre ; —gravité, parcequ'il est
connu que cette attraction existe dans les corps en
proportion de leur quantité de matière, quelles que
· soient d'ailleurs leurs masses et leurs formes exté
rieures.
Cavendish plaça une petite balle de plomb à
chacun des bouts d'une petite verge de sapin, qu'il
suspendit alors par un fil de fer très fin attaché par :
le centre de la verge; les balles, mises en mouve
ment, se balançaient l'une l'autre : pendant ce
mouvement, il fit approcher deux balles de plomb
aux extrémités de laverge, chacune de huit pouces
de diamètre; les petites furent immédiatement ât
tirées de leur place, qu'elles reprirent aussitôt que
les grandes furent ôtées.
C'est d'après le même principe que des expérien
ces ont été faites sur les masses des grandes monta
gnes.On trouva que le Schihallien, en Ecosse, fait,
dévier le fil à plomb, descendu de son sommet ,
de six secondes de degré de la ligne droite; et le
Chimboraço, en Amérique, de sept secondes et
demie. Ces faits contribuent à prouver cette
grande vérité, que la gravité ou l'attraction existe
dans chaque particule de matière qui compose la
terre : de là, la conclusion que cette loi s'étend sur
388 AsTRoNoMIE , - -
Jupiter : 767 —
Saturne : / 19o1 —
Herschel : 54o6 —
La Lune tomberait sur la terre en 4 2o
-
cçoit vingt-beuxièmtc.
PREMIÈRE PARTIE.
396 AsTRoNoMIE ,
49. Doit-on considérer le soleil comme une
étoile fixe ou bien comme une planète ? .
5o. Quel est le nombre des planètes primaires
de notre svstème solaire ? -
- ---
LEçoN xxII. 397
autres planètes sont invisibles sans un bon in
strument ?
64. Quels sont les noms des deux planètes té
lescopiques ou astéroïdes, dont la distance solaire
est à peu près la même ?
65. Quelle est la distance moyenne de Vesta,
Cérès et Pallas, au soleil ?
66.Se trouve-t-il quelques étoiles de comprises
dans le système solaire ? -
•• • •- º - -- - * -- * --
398 AsTRoRoMIE,
78. Tandis qu'un hémisphère terrestre se
trouve éclairé, celui qui lui est opposé reste-t-il
constamment dans l'obscurité p -
_ - _-
· LEçoN xxII. 399
9o. Qu'est-ce que l'équation du temps ?
91. Quelles sont les causes qui donnent lieu à
l'équation du temps ?
92. A quel temps de l'année l'équation du
temps est-elle la plus grande ?
, 93. La terre accomplit-elle une révolution com
plète sur son axe, d'un midi à l'autre ?
: 94. Qu'est-ce qu'on entend par jour astrono
mique? - -
-
,. ------ · · · ·
LEçoN xxII. 4or
12o. Quelle est l'excentricité de Vénus.
121. Quel est le temps nécessaire à cette pla
mète, pour opérer une révolution entière autour
du soleil ?
122. Quelle est la plus grande élongation de
Vénus ?
123. Quel est le diamètre moyen apparent de
Vénus ? -
• -
LEçoN xxII. 4o5
183. Quel est le diamètre moyen apparent
d'Herschel, vu de la terre ?
184. Quand une planète inférieure passe entre
le soleil et la terre , son mouvement est-il direct
ou rétrogade ? . -
4o6 AsTRoNoMIE ,
que d'une planète inférieure est-ellelamême dans
les syzygies ? . - -
-
LEçoN xxII. 4o9
242. A quelle distance l'ombre de la terre s'é-
tend-elle au-delà de la lune ?
243. Une éclipse de lune est-elle visible pour
tous les endroits de laterre où ce satellite setrouve
au-dessus de l'horizon ?
244. Est-ce qu'une éclipse de soleil est visible
· pour tous les lieux de la terre qui ont cet astre
au-dessus de l'horizon ?
245. L'éclipse du soleil est-elle la même pour
tous ceux qui l'observent ? -
41o AsTRoNoMIE ,
254. Dans quel sens se dirige l'ombre de lalune
pendant une éclipse du soleil ?
255. Compte-t-on le même temps dans les dif
férens endroits où on voit les mêmes commence
mens et fins d'éclipses ? - -
------ ------- - - - - • .
-
*-
LECON
º
XXII. 41 I
invisible , même à une distance considérable de
Jupiter, et qu'il reparaît ensuite avant d'atteindre
le disque de la planète ; quelle raison donne-t-on
de ce phénomène ? · · · , .
| .
LEçoN xxII. 413
3oo. A quelle distance Halley a-t-il fixé l'aphé
lie de la comète de 168o ? - -
•
-
414 AsTRoNoMIE,
316 Comment parvient-on à distinguer les
étoiles ?
317. Combien compte-t-on d'étoiles visibles à
l'œil nu ? - -
DEUXIÈME PARTIE
| DE LA LEÇON xxII.
-- •
4, •
: - - ſ
15.C'est Jupiter. · · · · • • • -
#
LEçoN xxIt. 419
, 39. L'ombre de l'anneau qui l'environne, qu'on
aperçoit se projeter sur le corps de Saturne.
4o. Ces ombres sont très remarquables vers le
premier ou le dernier quartier de la lune.
| 41. En les observant avec une bonne lunette ,
pour déterminer leurs longitudes et leurs lati
tudes, que lon projette sur le plan d'un de ses
grands cercles ;les noms qu'on leur applique ser
vent à les distinguer ensuite entre elles. -
> -
-
• "e
422 - AsTRoNoMIE, -
| f ^ -- | --'
LEçoN xxII. · 425
1. L'équateur du temps est due à deux cau
ses, l'obliquité de l'écliptique sur l'équateur et
l'inégalité de mouvement de la terre dans une or
bite elliptique. -
f -- -- -- | --- --
LEçoN xxIr. 427
maine consécutive, ne sera pas de 1h. 4o'; eepen
dant, en d'autres temps, et quand le nœud des
cendant est près du Bélier, la différence sera de
plus de 3h. 3o', suivant la position des nœuds de
la lune. -
- *
--
43o AsTRoNoMIE,
sont toutes affectées par l'aberration de la ſur
mière.
135. L'excentricité de Mars est o,o93,134, son
demi grand axe étant considéré comme unité.
136. En 1j, o2733.
137. Elle est de près de 2°.
138. Cette proportion est : : 1355 : 1272.
139. Ce diamètre est de 29"o2 vers l'opposi
tion de la planète. -
-
LEçoN xxII. · 43r
Pour Junon. .. . . . . .. . I3° 5r .
Pour Cérès. . . .. .. . . .. 1o 62.
Pour Pallas. .. . . . . . . . 34 6.
153.La plus grande distance de Pallas au so
leil est de 1o9,145,937 lieues à peu près. .
. 154.Sa plus plus petite distance est de 82,o64,ooo
lieues à peu près. |
155. D'après les observations du docteur Hers
chel, Cérès n'aurait que 54 lieues de diamètre,
et Pallas seulement39. -
-
------ * -- • ° - -- * - º : -- *---
432 · AsTRoNoMIE,
Le 3 de 22 48. -
Et le 4 " de 9 39. - -
-- ---------**--- --- •• ° * --
-
LEçoN xxIr. 435
2 oo. Ces planètes sont trop éloignées pour que
notre œil puisse apercevoir leurs phases, à quel
que distance angulaire que ces corps se trouvent ,
relativement à la terre et au soleil. -
436 AsTRoNoMIE,
21 I. Le mouvement diurne moyen du périgée
est de 6'41" 1 , et celui des nœuds de 3 1oº 6.
212. L'excentricité relative de l'orbite lunaire
est de o. o549. .
213. C'est évidemment notre satellite, dont la
position nous intéresse d'ailleurs beaucoup plus
que celle des autres satellites. -
216. En 29 j. 12 h. 44 2" 8.
217. En 27j. 7 h. 43 4" 7.
218. Parceque la partie éclairée se trouve alors
entièrement tournée vers le soleil.
219. Son bord occidental.
22o. Plus la lune est près des syzygies , plus
son mouvement est rapide; de même, en appro
chant des quadratures, son mouvement se ralentit
progressivement.
221. Elle est plus grande quand ce satellite est
on quadratures.
* 222. Toutes les inégalités du mouvement lu
naire sont proportionnelles à la distance du soleil
à la terre ; elles sont par conséquent plus grandes
quand la terreest au périhélie, que dans l'aphélie.
223. L'observation prouve que le même côté
de la lune est toujours à peu près tourné vers la
terre; de là on conclut que le temps de la rotation
sur son axe doit être égal à la révolution syno
dique , c'est à dire de 29 j. 12 h. 44 3".
LEçoN xxII. 437 .
| 224. Dans l'article précédent, je dis à peu près, .
car il y a un petit changement dans les taches des
bords qui disparaissent et reparaissent alternati
vement ; c'est ce qu'on nomme libration, dont on
connaît deux espèces : la libration en longitude,
et la libration en latitude.
225.Le phénomène périodique du flux et re
flux de la mer, due à l'action luni-solaire , mais
principalement à celle de notre satellite, est ce
qu'on connaît sous le nom de marées.
226. C'est l'instant où l'élévation des eaux de la
mer est la plus grande; elle concourt avec le pas
sage méridien de la lune. -
44o AsTRoNoMIE,
la même proportion, mais elles sont plus rare
ment visibles pour un endroit donné.
248. Parcequ'elle a comparativement à traver
ser une ombre beaucoup plus considérable.
- 249. Parcequ'il y a une pénombre causée par
les bords du soleil, et que l'atmosphère terrestre
concourt encore à empêcher que l'on ne détermine
les limites de l'ombre vraie. -
#
-
(
446 , ASTRONOMIE ,
beaucoup plus avancé dans l'étude des étoiles
fixes, qu'on ne l'est aujourd'hui , particulièrement
, si ces études peuvent produire plusieurs astrono
mes observateurs, tels qu'Herschel. -
19,
-
*
-# ,
-;
•) -
-
AIDDENDICE•
PROBLÈMES
ASTRONOMIQUES. ( )
-
-
4 "
De la sphère armillaire.
:
#
"!
--
452 PRoBLÈMEs.
454 PRoBLÈMEs.
périeures, leurs mouvemens s'exécutent a la
main (1).
Sous le rapport du degré d'utilité dans l'ensei
gnement élémentaire, on doit regarder ces sortes
de machines comme les moyens les plus propres
à donner des idées nettes et précises de notre
système planétaire , et de tous les phénomènes
qui s'y rattachent.
On doit aussi concevoir que les planètes qui se
meuvent dans l'espace ne sont point supportées,
comme elles le sont dans cet instrument. En gé
néral , les objets ne sont susceptibles d'être sup
portés, que parcequ'ils participent du double
mouvement de la terre, qui tend à les précipiter
vers le centre; mais dans l'espace universel, où
il ne se trouve ni haut ni bas, ils n'ont aucune
disposition pour tomber ou pour se mouvoir plu
tôt d'un côté que d'un autre; les planètes ne se
meuvent dans leurs orbites que parcequ'elles y
sont forcées par l'action que le soleil communi
que et propage par son mouvement de rotation.
Ces machines sont en général mises en mouve
ment par un jeu de rouages, dont le calcul est
proportionné seulement aux durées des révolu
tions périodiques, que les planètes emploient à
faire le tour du ciel, car on sent qu'il eût été im
ossible d'observer aucune proportion entre
§ distances et les volumes de ces corps.
• -
- -------
PRoBLÈMEs. 457
vers lequel le soleil semble se lever, et l'ouest ou
l'occident, du côté vers lequel le soleil paraît se
coucher.
- Dans chacun des deux hémisphères formés par
' l'équateur, le nord est au pôle, le midi étant tou
jours du côté de l'équateur où l'on voit le soleil.
Ceci posé, un observateur qui regardera l'équa
teur, ayant l'un des pôles derrière lui, verra le so
leil se lever à sa gauche et se coucher à sa droite.
Ainsi, quand, dans un lieu quelconque, on a le
sud devant soi, le nord derrière, l'orient est à
gauche et l'occident à droite. . " - º -
--,. -
À58 PRoBLÈMEs.,
faire le premier. Le méridien qui passe par l'île de
Fer ( la plus occidentale des Canaries ) est celui,
† prenait autrefois. Il est tracé sur le globe
'une manière distincte. - -
- ---- - - -
PRoBLÈMEs. 461
trées, on a recours aux cartes géographiques, qui
sont dressées sur une échelle plus grande.
On sent que ces cartes doivent être considérées
comme des pièces enlevées de dessus le globe ;
les degrés de longitude et de latitude , qui y sont
toujours marqués, font reconnaître à quelle por
tion du globe elles se rapportent.
En considérant le globe, on voit que les diffé
rens peuples du monde ont des positions diffé
rentes , les uns par rapport aux autres.
On les divise généralement en Périœciens, en
Antaeciens et en Antipodes.
On nomme périœciens ceux qui, situés dans
le même§ , soit septentrional, soit mé
ridional, ont la même latitude , et diffèrent de
13o° en longitude. Ils ont les mêmes saisons, mais
leurs heures sont opposées; quand il estmidi pour
les uns, il est minuit pour les autres.
Les antaeciens sont ceux qui, situés les uns dans
l'hémisphère septentrional, les autres dans l'hé
misphère méridional, ont une même latitude et
une même longitude. Ils ont les mêmes heures,
mais les saisons opposées; lorsque les uns sont en •
été, les autres sont en hiver. .
Les antipodes sont ceux qui, étant diamétrale
ment opposés, ont des latitudeségales, maisl'une
septentrionale et l'autre méridionale, et qui diffè
rent de 18o° de longitude. Ces peuples ont tout
opposé: saisons, jours et heures. ·
Les autres positions participent des trois qui
viennent d être décrites. - -
Les différens habitans de la terre ont aussi dif
férentes apparences des cieux. -
-
5
| PRoBLÈMEs.
· · · · · ' -1 , . .
----
•" PRoBLÈMEs. 467
l'horizon : si c'est le premier degré du Taureau,
l'on voit l'aiguille de la rosette sur cinq heures ;
c'est le lever du soleil. Si l'on tourne de même la
sphère vers le couchant, jusqu'à ce que le même
degré où est supposé le soleil arrive dans l'hori
zon, on verra que l'aiguille de la rosette, qui
tourne avec son axe, est arrivée sur 7 heures, ce
qui fera connaîtrele coucher du soleil.Cette opé
ration fait voir aussi que la durée du jour est de
14 heures; car l'aiguille parcourt un espace de
14 heures, tandis que le point de l'écliptique sur
lequel nous avons opéré, va de la partie orientale
à la partie occidentale de l'horizon. > :- -
v º - -
f ... . - / # ! N.
·
PRoBLÈMEs. . 47x .
472 . PRoBLÈMES.
qui fait 1o° de déclinaison, l'on verra qu'en fai
· sant avancer le premier quart de l'écliptique, ou
celui du printemps, sous le méridien, le point
† s'y trouve à 1o° de l'équateur est le 26° degré
u Bélier ( c'est lieu du soleil ce jour-là.) -
PRoBLÈMEs. - 47
soleil fût plus près du pôle élevé du même côté
que l'observateur, il faudrait prendre le supplé
ment à 18o° de la hauteur observée , avant que
d'en retrancher la déclinaison du soleil. Cessortes
de changemens, dans les règles de la sphère, s'a-
perçoivent par la seule inspection du globe.
Le vERTICAL d'un astre est un grand cercle qui,
artant du zénith, descend perpendiculairement à
'horizon et passe par le centre § l'astre.On se sert
des verticaux pour marquer les hauteurs, parce
que la hauteur d'un astre au-dessus de l'horizon
n'est autre chose que l'arc du vertical, compris
entre l'astre et l'horizon; on s'en sert aussi pour
marquer l'AzIMUT, c'est à dire l'arc de Thorizon
compris entre le point du midi et le point de
l'horizon auquel un astre répond perpendiculaire
IIlent. -
474 · · PRoBLÈMEs.
· comme dans les problèmes précédens, on mettra
le vertical mobile sur le degré de l'horizon qui
marque l'azimut, et l'on amènera le lieu du soleil
sous ce vertical ; l'aiguille marquera l'heure qu'il .
est quand le soleil a le degré donné d'azimut. Par
exemple, le 23 avril, le lieu du soleil étant à 3° du
Taureau, on demande à quelle heure le soleil aura
75° d'azimut : on mettra le vertical sur 75° del'ho
rizon en partant du midi, on amènera le 3º degré
du Taureau, d'abord sous le méridien pour mettre
l'aiguille à midi, ensuite sous le vertical, et elle
marquera 8 h. du matin. Du côté du couchant ,
à 6h.36 du soir, il se trouvera dans la partie occi
dentafe du même vertical, c'est à dire à 75° du mé
'ridien du côtédu nord;mais alorson dit qu'ila 1o5°
d'azimut, parcequ'on le compte du point de l'ho
rizon qui est vers le midi. - ."
* .
•:
--
/
476 PRoBLÈMEs.
,- ·
- v
-
48o - PRoBLÈMEs.
PRoBLÈMES. 483
deux étoiles sont dans le même vertical.Par exem- .
ple, la dernière étoile de la queue de la Grande
Ourse marquée , étant au-dessous de l'étoile po
laire , il y a 1h. 33 que l'équinoxe a passé par le
méridien ; en ajoutant 1h. 33, avec le passage de
l'équinoxe, on aura l'heure et la minute de l'ob
SCI VatlOIl. . - -
" ,
1 *
C
FIN.
$. #º - -
,i ·.
•• •
, • .
- • - *
º
*,
-r--- ------ . -
TABLE
DEs MATIEREs
CONTENUES DANS CE VOLUME.
pages
EXPLICATION des figures. . . . . . 1
GLOSSAlRE des noms astronomiques et
des termes de cette science, dont on s'est
servi dans cet ouvrage. . . 7
LEÇON PREMIERE. Histoire de l'Astro
nomie des premiers âges jusqu'à la mort
de Copernic. . . . . . . . . . 45
LEQON II. Histoire de l'astronomie, depuis
opernic jusqu'à nos jours. . . . . .
LEÇON III. Vue générale du système so 72
laire et de l'univers. . . . . . . . 87
LEÇON IV. Du système solaire, ou descrip
tion des principaux phénomènes que pré
sentent les planètes. . . . . . . . 97
LEÇON V. Du soleil et de ses mouvemens,
des taches que l'on y observe, et de son at
mosphère immense. . . . . .. . .. 1o2
LEQON VI. Des mouvemens visibles des
cieux, et de la rotation de la terre. . .. 135
LEÇON VII. Des points cardinaux et des
divisions en général. . . . . . . .. 145
LEÇON VIII. De la terre. . . . . .. 159
-
TABLE.
486 -
pages
- ----
TABLE. 487
pages
FIN DE LA TABLE.
•
|-
·|-
|-
!*
-|-
*----
----*\,
|-!
|-·|-
|-|-
·
|-•|-`-}
|-·
|-|-*|-
--
.|-* |-
}·|--
----|-|-|-
|-\:
|-·----·}
•|-*} |-...
·•|-*…·|-
- -,·
|-•|
!
-
|-|-
*|-
----
|-
|-
|-|-
··----|-|-|- |-*
|-|-
}|-
··
|-|-
|-|-
*|-|-|-:*}
|-·*Y
|-*!
|-|-
-!·
|
·:!|-
|-|-,
!|-|-··|-
·
|-|-|-�•·
• • •··
|-|-
*|-----
|-
----
|-*: -
·
|-|-
|-----*|-|-
·|-
----* * *·
º •*|-----|-
|-.^|×
|--
|-
|-
*
|-
|-
·
·|-|-*
-!·
|-:|-
(…
·|×
|-|-|-·
~~|-
• →→→→→→→→→→→→→→→→→→→→→→→→ ← → ·|-…----------- --------------- - - - - - ----) ,*
TABLE · à
DES MATIÈRES
CONTENUES DANS CET OUVRAGE.
A.
- pages
ABERRATIoN. , . . . . . . . . . 82
† des étoiles. . . . . . . .. 7
ion du soleil sur le ménisque terrestre. . 363
Aiguille aimantée (sa variation). . - . . 15o
Aire d'un rayon vecteur. . .. . . . . .
Albategnius, astronome arabe : ses travaux
divers. . . . . . . . . . . . 7o
Almageste ; traité complet d'astronomie ,
donné par Ptolémée. . . . . . . 64
Alphonse, roi de Castille; encouragemens
donnés à l'astronomie par ce prince. . . 71
Amplitudes . . . . . . . . . . . 8
Anaxagore et Anaximandre ; leurs études as
tronomiques .
Angles en †. -
. . . . . .. . . 57
8
Anneau de Saturne. . . . . . ... 74, 212
Année sidérale, tropique, etc., etc. . . .. 173
Annuel (argument, épacte, etc. etc.). ... 9
Annulaires (éclipses) . . . . . . . 247
Anomalistique (année).. | . ... . . . 9
Apparences télescopiques des corps célestes. 322
Aphélie. . · · · · · · · · · . . 269
49o TABLE
• pages
B•.
Bandes de Mars. . . . . . . - 2o1 et 2o5
Bandes de Jupiter. . . . . . - 2o7 et 325
Baromètre. . . .. . .. · · · · · . '4
Bradley. . .. • • • ... : - '. - , - 82 V,
Bramines, visités par différens philosophes
aStrOIMOIIlCS. .. | . .. • • • • • • • . 5
DES MATIÈRES. 491
Page
C. |
Calendrier . .. . . . . . . . " . .. 14
Califes, (astronomie protégée par les). . . 7o
Cardinaux (des points). . . . . . . .. 143
Cassini (Dominique); de ses nombreux tra
vaux et de ses découvertes. . . . . . 82
Caus es des
Ceintºre éclip
s de ses.
Mars. .. ..
.. .. .. .. .. .. 239
2or
Centrifuge (force). . . . . . .. . , 15
Cérès; sa révolution et sa distance moyenne
au soleil. . . . . . . . .. 1o1 et 2o6
Cercles en général. . . . . . . . .. 15
Chaldéens, considérés comme les premiers
astronomes. . . . . . . . . . . 4
Chaleur qu'éprouve Mercure. . . . . .
Changemens qui ont été observés dans les
#
étoiles fixes. . . , . . .. . . 291 et 3oo
Changemens qui résultent des mouvemens
de la terre, considérée comme planète. .. 171
Changemens de la lune. \ . . . . . . 226
Changemens dans l'intensité de la lumière
des satellites de Jupiter. . . . . . . 255
Charles (cœur de). . . , . . . . .. 15.
Chinois (astronomie des). , , . . . . 57
Chute des planètes sur le soleil. . . . . 38
Ciel ." . . . . . . . . . . . . #
Classification des étoiles fixes. . . 277. et. 293
i
Colures. . . . . . . . . . .
Comètes. . . . . . . . . .. 1o1 et 341
Compas de variation. . . . . . . .. 15o
Complément d'un arc. . . . . . . .. 17
492 TABLE
- pages
E.
lunaire . . . - . - . - . . . 237
Equations. . .. . . . . . . . . - 23
Equilibre des fluides de la terre. . . . . 36o
· Equinoxes (des). . . . . . . . . - 125
Erathostène ; sa mesure de la terre et celle de -
_l'obliquité de l'écliptique. . . . . . 6o
Ere. . . . . . . - . . : - . - 24
Espace parcouru par un point de l'équateur
pendant le mouvement diurne de la terre.
. . . , . . . . . . . . 161 et 72
—parcouru dans le mouvement orbiculaire
de la terre. . . . . . . . . . .. 16o
universel (de l') et des corps qui y cir
: culent. : . . . . . . . . . . 372
Eté et hiver des tropiques. . . . . . . 127
Etendue . . . . . . . . . . . . 24
Etoiles fixes. . , . , . . .. . .. 98 et 275
du matin et du soir. . . . · . . " . .. 14
doubles. . . . . . . . . 3o8 et 33
changeantes. . . . . . . . . . 3oo
Eudoxe; sa sphère et son utilité première. . 65
Evection; découverte en premier par Pto
lémée . : ... .... . - . . . . . 64
Excentricité des orbitres planétaires. . .. 13
Excentriques. . . . . | . . . . . . 66
Exercices astronomiques. . . . . . . 391
F.
- - G.
Galaxie. . , . . . . . 25 et 74.
Galilée; son perfectionnement du télescope,
ses observations. - . . - . 74 et 250
Géocentrique (latitude et longitude ) . . 26
Globe céleste (description du) . . . . 299
terrestre (description du). . .
Gnomon. - • • • • • • • •
. .
,
# 26
Grandeurs des comètes. . . . - . . . 358
Grandeurs des étoiles. . . . . . . . 277
Gravité (de la). e - º - - . 81 et 84
Gravitation (de la) universelle. . . . ..377
Grégorien (calendrier). . . 27
(année). • • • • • • • • 2
Pages
Histoire de l'astronomie des premiers âgesjus
qu'à Copernic. . . . 45
de l'astronomie, depuis Copernicjusqu'à -
nos jours. . . . .. . . . . . . 69
Hipparque ; le plus célèbre des astronomes
grecs. . . . . . . . . . . . . 61
Horizon. . . . . . . . . . . . 28
Huygens. . . . . . . . . . . . 81
Hypothèse heureuse du mouvementde laterre. 178
I. .
Immersion. . , . . . . . . . . . 29
Impulsion primitive. . . . . . . . .. 177
Inclinaison de l'orbitre terrestre. . . . . 29
lunaire. . . . . . . • . : . . 227
Indiens ; leur astronomie et leurs tables an
ciennes. . .. . . . 53
Inégalité du mouvement propre du soleil. .. 12
Informes (étoiles dites). .
Intensité des marées. . . .
,
.
. .
. .
.
.
. 2
. ##
Intersections. . . . . . . . . . . 2 -
K.
Macules. . . . , . . , . . . 3o et 115
Mages; leurs études astronomiques. . . .. 47
Marées; influence de la lune sur les eaux de
la terre . . . . . , . . . . 86 et 36o
498 - TABLE
pages
- • • • • • • • • . 1o1 et 188
Masses (des) des corps célestes. . . . . 1o6
Masses fluides de la terre. . . . . . . 361
Matière nébuleuse (de la). . . . . . . 329
Mercure ; son mouvement, sa distance au so
leil, etc., etc. . . .. . . . .. 1o1 et 186
$
Méridien. . . . . . . .. : . .. . 31
Mesures des différentes parties de la terre. . 63
--des éclipses. . . . . . 244
Méthode des alignemens pour reconnaître les
étoiles. .
Micromètre.
Milieu du ciel. .
. .
.
Mine de Cotterberg, sa profondeur. . . . 162
.
.
.
.
.
.
.
.
-
.
.
.
. .
.
298
3I
. 31
:
Mois. . -
Mouvement angulaire. . .
--orbiculaire (du). . .
- • _ - - - -
. . . . .
. 1o6, 125 et
- -
31
138
31
$
—planétaires (des). . . . . . 1oo et 142
—visible des cieux (des). . . .. 1o9 et 135
—de rotation de la terre. . .. 139, 161 et 172
sydonique de la lune (du). - - #
- —des nœuds de la lune. . . . . " . 22
—des points de l'alphélie et du périhélie.
—des satellites. . -
-
• • • • •
#
2 D2
Nadir. . . . . . . . . . . . . 32 -
O.
pages
Orient. . . . , . . . . . . . . 33
Orion (nébuleuse). . . .. . . . . . 316
Ortive (amplitude ) . . . . . . . . 33
Ouvertures du soleil. .. . . . . . . .. 119
P.
-
-
-
•
Q -
8# ) • - . -
ueues des comètes. . , . - . 34 et 356
231
miner . . . . . . . . . . . . 346
Rötation de la terre (de la). . . . 85 et 135
" des planètes. . . . . . ' . . . . 1o7
, S.
• * •
*- . - --- -
c »
- #e $iqurs. -
/'/rz 4c 3 -
C
/ *»
-
.
- ( l / er. ............ |
|
*, //r/a ........... Q
, %oz4z ........... 2 - |
• /lr/a/zre .......... 2
| _Z4z.re/e/.......... #IS né
Z'/o/cZe ......G) |
/* r / >
'AA º * « • .
·zo .
-
----- - »
• !
-
~|-
----
~Ņ)
~
|-
Z)
~
` №
~~ ~
r
~ .
S
~
º
~
2/,/A2
~
§ NJ
(.*. №
~ ~ ~
4 ' 2A 2
~-
~
N
-
N (N.~
----~
~
S
%z,
~ Ņ)
~
~~ -
~ ~
S
' 1 '/ / 2 1 //A
~ | ~~
S $
J (~ ~ !
~ ~ ~
-
· :-
* • ***
,••••••••***
---- ----- • • •••••• •••
-- - - - -
•- = -
Figure de la Pleir
/8 '////// /aa44º Jaaam//'aia
d/ «7
z / z // .
2 6.r/á , .
, t rſarym,
.',. - -
z / p4v .
.3 /'zºr.vn/ .
/ ' .ſ /z/.z /
- ZZ /wrc/i4.r. - *º/-
º Zazz.r/,'ſyº //e.y-
t
(.
Occident
- Eymºur , -- ***
º4
r- * / .re .
* A, 4oſe .
19 llarſ4u.,
• n
le Lune, 1 -
%.z/zx/a . / *
/ _ *
»ner , kyome d .
Mlic
A'
#
-
/kvnver
(Puar/ier
A%uve/ º
Mune
º
*----*) -º-, ***---- -*--><!-- - ~ ~ ~ ~~~~ ~~~~ ~~~~ ·
/%noÂe 7