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M ACHINES ASYNCHRONES
Cours et Problèmes
Claude C HEVASSU
Grégory VALENTIN
1 Machines asynchrones 1
1.1 Symboles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 Structure - Principes de fonctionnement . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2.1 Structure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2.2 Principes de fonctionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2.3 Glissement - fréquences rotoriques . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3 Équations - Schéma équivalent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.3.1 Analogie avec un transformateur . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.3.2 Équations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.4 Étude du courant et du couple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
1.4.1 Courant absorbé -Diagramme du cercle . . . . . . . . . . . 22
1.4.2 Échelle de glissement - Puissances . . . . . . . . . . . . . . . 26
1.4.3 Étude directe du couple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
1.5 Mise en œuvre de la machine asynchrone . . . . . . . . . . . . . . 31
1.5.1 Caractéristiques du moteur asynchrone . . . . . . . . . . . 31
1.5.2 Démarrage du moteur asynchrone . . . . . . . . . . . . . . . 34
1.5.3 Réglage de la vitesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
1.5.4 Réversibilité - Freinage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
1.6 Moteur asynchrone monophasé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
1.7 Exercices et problèmes sur la machine asynchrone . . . . . . . . . 50
i
ii TABLE DES MATIÈRES
Machines asynchrones
Les machines asynchrones sont très utilisées (on estime que 80% des mo-
teurs de la planète sont des moteurs asynchrones) car leur coût est inférieur
à celui des autres machines, de plus ces machines sont robustes . Comme les
autres machines, la machine asynchrone est réversible et de très nombreuses
génératrices asynchrones de puissance inférieure à quelques 5 MW fournissent
un surplus d’énergie active aussi bien sur des réseaux terrestres qu’à bord des
navires.
1.1 Symboles
1
2 CHAPITRE 1. MACHINES ASYNCHRONES
1.2.1 Structure
F IGURE 1.4 – les trois bagues de l’arbre moteur d’une machine asynchrone à
rotor bobiné.
F IGURE 1.5 – rotor à cage d’écureuil, la cage vide de fer à gauche et emplie de
rondelles de fer à droite.
F IGURE 1.6 – rotor à cage d’écureuil, le rotor est en aluminium injecté et moulé
sous pression sur les rondelles de fer ; celles-ci ont été éliminées avec de l’acide
afin de rendre la cage d’écureuil parfaitement visible.
F IGURE 1.7 – L’aspect extérieur d’un rotor à cage ne permet pas de distinguer la
cage d’écureuil pourtant bien présente à l’intérieur.
dϕ
électromotrices sont engendrées dans les conducteurs (loi de Faraday e = dt
).
Comme les circuits rotoriques sont fermés, des courants rotoriques prennent
naissance. Il apparaît des forces électromotrices dues à l’action de l’induction
statorique sur les courants rotoriques. En vertu de la loi de Lenz, ces forces
tendent à entraîner le rotor dans le sens des inductions tournantes. Il existe
un couple de démarrage, le rotor se met à tourner si le couple est suffisant.
6 CHAPITRE 1. MACHINES ASYNCHRONES
R EMARQUES :
8 CHAPITRE 1. MACHINES ASYNCHRONES
g= NS −N
NS = ΩΩ
S −Ω
S
Notons que :
N =0 g=1 démarrage
N = Ns g=0 synchronisme
0 < N < NS 0<g<1 moteur
N > NS g<0 génératrice
NS − N = g · NS
Par suite, le rotor ayant p paires de pôles, la fréquence des f.é.m. et des cou-
rants est donc :
f
f R = p · (g · NS ) et comme NS =
p
fR = g · f
par exemple). Pour le moteur à cage, on peut, si nécessaire, détecter les faibles
tensions induites entre les extrémités de l’arbre.
g · NS + N = NS
P e = C e 2πNS = P m + P J R = C e 2πN + P J R
P J R = C e 2π (NS − N ) = C e 2πgNS = gP e
P J R = gP e = gC e ΩS
En négligeant les pertes fer rotor, on voit que les pertes Joule rotor sont di-
rectement liées à la production de puissance électromagnétique. Si C e n’est pas
nul, comme g est nécessairement différent de zéro, il faut qu’il y ait des pertes
Joule rotor. Cette constatation, spécifique des machines asynchrones, implique
une incidence directe sur le rendement. On a :
Pu Pu Pm Pe Pm
η= = × × <
P a Pm Pe P a Pe
Pm N
Or : Pe
= NS
= 1−g
Nous obtenons donc un majorant du rendement, il ne s’agit pas d’une ex-
pression approché de celui-ci :
N
η< NS
1.3.2 Équations
n 10 I 1 − n 20 I 2 = R Φ
n 10 I 10 = R Φ
n 10 I 1 − n 20 I 2 = n 10 I 10
n 20
I 1 = I 10 + I 1F + I2
n 10
La loi d’Ohm Faraday appliquée à un enroulement statorique donne, en no-
tant R 1 la résistance de la phase et ˜l1 son inductance de fuites :
V1 = j n 10 ωΦ + j ω˜l1 I 1 + R 1 I 1
Au rotor, le flux Φ a la même valeur efficace mais il tourne, par rapport au
rotor, à une vitesse apparente (g ΩS ) et la pulsation rotorique est donc g ω = ωr .
On aura donc, en notant R 2 la résistance d’un enroulement et ˜l2 son inductance de fuites :
V2 = j n 20 g ω Φ − j g ω ˜l2 I 2 − R 2 I 2
¡ ¢ ¡ ¢
(1.3.1)
n 20 2
³ ´
avec : ˜ls = ˜l2 + n 10
˜l1 inductance de fuite ramenée au rotor.
résistance motionnelle 1 .
En particulier, pour g= 0 (N = NS ), le courant I 2 est nul puisque Rg2 est infini,
on retrouve les résultats de l’étude préliminaire. Le courant statorique com-
prend uniquement I 10 et I 1F . Ce fonctionnement correspond au couple élec-
tromagnétique nul et le courant absorbé est alors nommé courant à vide I 1V :
I 1V = I 10 + I 1F
¡ 0 ¢2
n1
V1 = j ωL 1 I 10 avec L 1 =
R
R2
Pe = 3 × × I 22
g
P J R = 3R 2 I 22 = gP e
On suppose donc : R2
À ˜lS ω ou g ¿ R2
g ˜lS ω
n0 2
µ ³ ´ ¶
R 1 n20 étant à priori négligé.
1
La notion de glissement faible est toute relative car elle dépend de la valeur
de R 2 devant ˜lS ω. Le schéma équivalent est alors celui de la figure 1.20
On obtient :
n 20 g
I2 = V1
n 10 R2
n 20 2
³ ´
g
Soit : I 1 = I 1V + n1 0 V1 R 2
µ ¶2 2
R2 2 R 2 n 20 g
Pe = 3 I2 = 3 0 V 1 2 = C e ΩS
g g n 1 R 22
Soit :
µ ¶2
3 n 20 g g
Ce = V12 ou C e = kV12
ΩS n 1
0
R2 R2
OH = I 1 cos ϕ1
n 20 1
I2 = V1
n 10
³ n 0 ´2
R1 2
n 10
+ Rg2 + j ω˜lS
n 20 1
I2 = V1
n 10 R2
+ j ω˜lS
g
22 CHAPITRE 1. MACHINES ASYNCHRONES
On a :
¶2
n 20
µ
1
I 1 = I 1V + V1
n 10 R2
+ j ω˜lS
g
ou :
I 1 = I 1V + I 10
¶2
n 20 V1
µ
0
I 1∞ =
n 10 j ω˜lS
1 1
I 10 = I 1∞
0
· R2
0
= I 1∞ · R2
+1 1− j
j gω˜lS gω˜lS
Soit :
0 R2
I 1∞ = I 10 − j · I 10
gω˜lS
ω˜lS
tan α = ·g
R2
1.4. ÉTUDE DU COURANT ET DU COUPLE 23
Si g = 0, M est en A ; g → ∞, M est en B.
lieux se confondent.
Un des intérêts de ce diagramme est qu’il ne nécessite que deux essais ex-
périmentaux pour déterminer le cercle : le centre étant sur une normale à V1
passant par A, on détermine deux points de ce cercle.
P 1V = 3V1 I 1F
−−→
On peut donc tracer le vecteur I 1V .
F IGURE 1.28 – Construction du cercle suite aux deux essais à vide et à rotor
bloqué.
R EMARQUES :
26 CHAPITRE 1. MACHINES ASYNCHRONES
Puissances
Comme dans le cas du diagramme simplifié, on peut joindre à ce diagramme
des échelles de puissances (voir figure 1.29). On projette le point M sur OP et
OQ :
Puissance active absorbée : P a = 3V1 I 1 cos ϕ1 = 3V1OH
Puissance réactive absorbée : Q a = 3V1 I 1 sin ϕ1 = 3V1OK
1.4. ÉTUDE DU COURANT ET DU COUPLE 27
p F = 3V1 I 1F = 3V1O A 0 Pe = P a − pF
P e = 3V1 A 0 H
mx tan α g
= = =g
mM tan αD 1
A = α
puisque mM et A = αD .
mx
28 CHAPITRE 1. MACHINES ASYNCHRONES
P J R = 3V1 mx
P m = 3V1 xM
— le glissement (échelle G) ;
— le courant I 1 ;
— le déphasage ϕ1 ;
— la puissance absorbée P a ;
— la puissance électromagnétique P e et par suite le couple ;
— les pertes Joule rotor ;
— la puissance mécanique P m .
µ ¶2
3R 2 2 R 2 n 20 1
Pe = · I2 = 3 · · 0 · V12 · ³ ´2 2
= C e ΩS
g g n1 R2 2 ˜l
g + ω S
Soit aussi :
1.4. ÉTUDE DU COURANT ET DU COUPLE 29
µ 0 ¶2
3 n 1 1
Ce = · 20 · V12 · ·
ΩS n 1 ω˜l R2 gω˜lS
S +
gω˜lS R2
R2
Si le réseau est à fréquence fixe, on aura, en posant g0 = :
ω˜lS
1
C e = K · V12 · g g (1.4.1)
0
+
g g0
g0
— g À g0 : C e ' K · V12 · g
f0
centre de symétrie ayant pour nouvelle abscisse N s0 = p pour une nouvelle fré-
quence f 0 . La figure 1.47 page 42 montre l’effet de la variation de fréquence, en
conservant constant le rapport Vf1 , sur la caractéristique mécanique.
Couple électromagnétique ´ ³
R2
Le couple est proportionnel au carré de la tension et fonction du rapport . g
Pour un même couple, si on augmente R 2 , le glissement augmente dans le
même rapport (le couple maximum reste inchangé) comme le montre la figure
1.32.
g g’
C e = cste ⇔ R2
= R 0 (affinité parallèle à l’axe des abscisses).
2
Pour g fixé, le courant est proportionnel à la tension. Il est fonction, lui aussi,
du rapport Rg2 comme le montre la figure 1.33. La valeur du courant minimum
est proche de celle du courant magnétisant I 10 et elle correspond à un glisse-
ment négatif (N > NS ).
R2
La figure 1.34 montre le cos ϕ1 fonction de g . Il passe par un maximum
lorsque I 1 est tangent au cercle.
Le facteur de puissance est en pratique faible (au maximum voisin de 0,8) :
la machine asynchrone consomme toujours une puissance réactive importante.
S sont des paramètres fixes. Ceci est vrai pour les moteurs à rotor bobiné
et pour les moteurs à cage formée de barreaux de faible section. Si la section
1.5. MISE EN ŒUVRE DE LA MACHINE ASYNCHRONE 33
p
Comme la tension aux bornes d’un enroulement est divisé par 3, le couple
est lui aussi divisé par 3 comme le montre la figure 1.37. Il faut donc que le
couple obtenu au démarrage reste supérieur au couple résistant.
Lorsque le rapport des vitesses désirées est égal à 2, on peut utiliser un seul
enroulement statorique comportant des prises intermédiaires. Selon les bran-
chements relatifs des deux demi-enroulements on obtient 2p ou 4p pôles, c’est
le montage Dahlander illustré par les figures 1.43 et 1.44.
38 CHAPITRE 1. MACHINES ASYNCHRONES
On peut enfin faire varier la vitesse en alimentant le moteur sous une fré-
quence f variable au moyen d’un cycloconvertisseur ou d’un onduleur auto-
f
nome. La formule de Ferraris N s = p montre que la variation de f entraîne celle
de N s et donc de N . C’est le meilleur moyen d’obtenir une vitesse variable. La
42 CHAPITRE 1. MACHINES ASYNCHRONES
1.5.4.1 Réversibilité
P a ' P e ∼ mM
P m ∼ xM
P J R ∼ mx
mM = mx + xM
Soit :
P a = P J R + Pm
mx = mM + M x
Soit :
P J R = P a − Pm
M x = M m + mx
1.5. MISE EN ŒUVRE DE LA MACHINE ASYNCHRONE 45
soit :
−P m = −P a + P J R
|P m | = |P a | + P J R
Freinage
46 CHAPITRE 1. MACHINES ASYNCHRONES
On peut définir les glissements par rapport aux deux inductions tournantes :
ΩS − Ω Ω
g1 = = 1−
ΩS ΩS
ΩS + Ω Ω
g2 = = 1+ = 2 − g1
ΩS ΩS
En supposant la machine non saturée, on peut considérer que le couple
résulte de la somme des couples C 1 et C 2 exercés sur le rotor par les deux in-
ductions tournant en sens inverse comme le montre la figure 1.51.
Le moteur ne démarre pas seul, il faut le lancer dans un sens ou dans l’autre.
Comme le montre la figure 1.52, le couple s’annule pour une vitesse inférieure
à celle de synchronisme. La vitesse de synchronisme d’un moteur asynchrone
monophasé est donnée par la même formule que pour une machine triphasée :
f
NS = p avec f la fréquence des tensions et courants statoriques et p le nombre
de pôles.
F IGURE 1.51 – Les deux couples créés par une machine asynchrone monophasé
en fonction du glissement.
R EMARQUES :
— La phase auxiliaire peut rester connectée pendant tout le fonctionne-
ment.
1.6. MOTEUR ASYNCHRONE MONOPHASÉ 49
machine 1 : 130/230 V
machine 2 : 230/400 V
machine 3 : 400/690 V
réseau 1 : 130/230 V
réseau 2 : 230/400 V
réseau 3 : 400/690 V
Indiquer quelles sont les associations possibles, et dans ce cas quel cou-
plage adopter. Indiquer dans quel cas la machine subira une surtension ou bien
au contraire sera sous-alimentée.
Voir le corrigé page 54
— 220/380 V ;
— 70/40 A ;
— 50 Hz ;
— cos ϕ = 0, 86 pour N = 725 tr · min−1 .
1. Calculer les pertes fer du stator et les pertes mécaniques en les supposant
égales.
2. En charge nominale, la puissance utile sur l’arbre du rotor est de 4 kW, le
facteur de puissance de 0,85 et le rendement de 0,87.
On admettra, par ailleurs, que les pertes fer et mécaniques sont négligeables.
Dans tous les cas, le moteur travaille dans la région linéaire de la caractéristique
de couple C = f (g ). Le stator reste couplé en triangle sauf indication contraire.
1. Fonctionnement en montée :
Le monte-charge, de charge nominale m = 400 kg, est entraîné par un
câble dévidé par un tambour de 1 m de diamètre. Le moteur attaque le
tambour par l’intermédiaire d’un réducteur de vitesse de rapport 1/40.
On prendra pour valeur de g : g = 9,81 m · s−2 .
2. Fonctionnement en descente :
Le monte-charge étant au point-haut, à l’arrêt, on envisage deux procé-
dés de freinage en descente :
2.1. On inverse deux phases au stator. Le moteur est alors entraîné par la
charge dans le sens du champ tournant et fonctionne en génératrice
asynchrone (freinage hypersynchrone).
réseau
130/230 V 230/400 V 400/690 V
machine
130/230 V étoile surtension surtension
230/400 V triangle étoile surtension
400/690 V sous-alimenté triangle étoile
1. Il faut se souvenir que la plus petite tension indiquée sur la plaque si-
gnalétique de la machine correspond à la tension maximum que peut
supporter un enroulement. Ainsi, un enroulement pouvant supporter au
maximum 220 V dans le cas présent, le stator devra être couplé en étoile
sur le réseau 380 V.
f
2. La formule de Ferraris (NS = p ) nous permet de calculer les diverses va-
leurs de vitesse de synchronisme possible.
p 1 2 3 4 5
NS (tr/min) 3000 1500 1000 750 600
g 0,758 0,516 0,275 0,033 -0,20
1.7. EXERCICES ET PROBLÈMES SUR LA MACHINE ASYNCHRONE 55
p
P e = P abs − P f er − P J S = 3 × 380 × 40 × 0, 86 − 500 − 720 = 21, 4 kW
3 2
µ ¶
3
P J S = 3 × × 0, 9 × p ' 12 W
2 3
56 CHAPITRE 1. MACHINES ASYNCHRONES
P abs − P J S 420 − 12
P abs = P f er + P J S + P méca ⇒ P méca = P f er = = = 204 W
2 2
2. 2.1.
P 4000
η 0,87
I=p =p ' 8, 22 A
3 ·U · cos ϕ 3 × 380 × 0, 85
0, 9
PJS = 3 × × 8, 222 = 91 W
2
PJR 110
2.4. P J R = g × P e ⇒ g = Pe = 4597−204−69 = 0, 025
On en déduit : N = NS · (1 − g ) = 3000
2 × (1 − 0, 025) = 1461 tr/min
Pu 4000
2.5. C u = 2π×N = = 26 Nm
2π× 1461
60
2. Calculons d’abord les pertes Joule au rotor, puisque les pertes mécaniques
sont négligées, on peut écrire :
Pu 3700
Pe = g · Pe + Pu ⇒ Pe = = ' 3, 9 kW
1 − g 1 − 0, 05
⇒ P J R = g · P e = 0, 05 × 3, 9 · 103 ' 195 W
0, 9
P J S = 3 · RS · I 2 = 3 × × 6, 92 ' 64 W
2
Et donc :
K
∆C e ' g0 g · 2 · V1 · ∆(V1 )
g
+g
0
K
Or, on peut calculer la constante g0 g à l’aide du point de fonctionne-
g + g0
C e démarrage
ment au démarrage fourni par l’énoncé. On a : K · g0 1 g = V12
, donc :
g + g0
C e démarrage 85 p 5
∆C e ' · 2 ·V1 · ∆V1 ' p × 2 × (440/ 3) × p = 2,125 N · m
V12 (440/ 3)2 3
³ ´2 2 2
5
440
V12 V1 − p
V1 p
3 3
k· ·g = k· ·g 0 ⇒ g 0 = g · ³ ´ = 0, 05× 440−5 = 0, 051
R2 R2 V1 − 5
p p
3 3
1, 5 × m × g × D2
Cd = = 73,5 N · m
40
C e · R2
k= = 0, 0041 SI
g ·V 2
D’où :
1.7. EXERCICES ET PROBLÈMES SUR LA MACHINE ASYNCHRONE 59
g g
Ce = k · V 2 · ⇒ R i ns = k · V 2 · − R2
R 2 + R i ns Ce
1
⇒ R i ns = 0, 0041 × 2202 × − 0, 15 ' 2,55 Ω
73, 5
g 380 − 0, 1 × 380 2
µ ¶
2 1
C e = k·V · = 0, 0041× p × ' 59,2 N · m
R 2 + R i ns 3 0, 15 + 2, 55
g C résistant · (R 2 + R i ns )
k ·V 2 · = C résistant ⇒ g =
R 2 + R i ns k ·V 2
49 × 2, 72
⇒g = ' 0, 672
0, 0041 × 2202
g C résistant · R 2
k ·V 2 · = C résistant ⇒ g =
R2 k ·V 2
49 × 0, 15
⇒g = ' 0, 037
0, 0041 × 2202
778
P méca = 2πN · C e = 2π × 49 ' 3,992 kW
60
Calculons les pertes Joule rotor, pour ce faire, calculons d’abord
P e en ayant en tête que nécessairement : P e < P méca . Le glisse-
ment est négatif dans le fonctionnement qui nous intéresse et
vaut : NSN−N
S
= 750−778
750
= −0, 0373
Pu 49 × 2π × 778
60
Pe = = ' 3,848 kW
1 − g 1 − (−0, 0373)
1254
P méca = 2πN · C e = 2π × 49 ' 6, 435 kW
60
NS −N
Le glissement vaut : NS = 750−1254
750 = −0, 672
Pu 49 × 2π × 2006
60
Pe = = ' 3,848 kW
1−g 1 − (−0, 672)
Le puissance fournie par la charge augmente mais les pertes
Joule rotor augmentent également et, au final, l’énergie resti-
tuée au réseau par la machine reste sensiblement la même que
lors de la descente sans résistances insérées.
2.2. Freinage à contre-courant :
2.2.1. Le point de fonctionnement, en régime permanent, aura pour
coordonnées :
N = −200 tr · min−1 et C e = 49 N · m.
Le glissement sera : NSN−N
S
= 750−(−200)
750
= 1, 266
g g
Ce = k · V 2 · ⇒ R i ns = k · V 2 · − R2
R 2 + R i ns Ce
1, 266
⇒ R i ns = 0, 0041 × 2202 × − 0, 15 ' 5 Ω
49
2.2.2. L’analogie avec l’embrayage de voiture permet de comprendre
ce qui se passe. Lors du freinage hypersynchrone, non seule-
ment rotor et champ statorique tournent dans le même sens,
mais le rotor (disque mené) tend à entraîner le champ stato-
rique (disque menant) lui fournissant de l’énergie : la machine
fonctionne en génératrice.
Dans le cas présent, le champ statorique (disque menant de
l’embrayage) et le rotor (disque mené) tournent en sens contraire.
1.7. EXERCICES ET PROBLÈMES SUR LA MACHINE ASYNCHRONE 63
Pu 49 × 2π × 200
60
Pe = = ' 3,858 kW
1−g |1 − 1, 266|
Les pertes Joule totales sont égales à :
Pu
µ ¶
−g 200 1, 266
P J = P u −P e = P u − = Pu = 49×2π× × = 4,884 kW
1−g 1−g 60 0, 266
5
P Ji ns = × 4, 884 · 103 ' 4,741 kW
5 + 0, 15
Ainsi seulement 155 W sont dissipés à l’intérieur de la machine
qui ne « souffre » pas trop lors de cette phase de freinage.
64 CHAPITRE 1. MACHINES ASYNCHRONES
Bibliographie
[BAG05] Lotfi BAGHLI : Page web de lotfi baghli, 2005. site internet :
http ://www.baghli.com/.
[CH95] Jean-Pierre CARON et Jean-Paul HAUTIER : Modélisation et com-
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65