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RM 51% (Mt/:3 amp-330 LES LISTES D'ÉVANGILES DE WUHRZBURG.

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ami le Prof. G. Silvio Mercati, qui en a photographie' pour moi la


seconde moitic’.

LITURGIE ET BASILIQUES DE ROME INCII’IUN'I‘ KAP. SCI. EVANGELI LEC.

IN NATALE DOMINI An SCA. MARIA MAIORI; ' lec. sci euangeli secundum
AU MILIEU DU VII° SIECLE Lucam kapitulus ’ lll, Exiit cdictum a Cesare Agusto mq. pax hominib.
bona: uoluntatis.
D’APRE'S LES LISTES D'ÉVANGILES DE WURZBURG. ITEM AD SCA. ANASTASIA lec. sci. cuan. s. Lucam k. nu 3. Pastores
loquebantur ad inuicem my. sicut dictum est ad illos.
ITEM AD SCM. PETRUM 4 lec. sci. euan. s. Iohan. I:. I. In principio crat
uerbum mq. gratia: et ucritatis.
U commencement de l’année dernière, je publiais ici mème 1 IN NAT. scr. STEPHAN! lec. sci. cuan. sec. Matheum k. ccxn Dicebal
,

« le plus ancien Comes ou lectionnaire de l'e'glise romaine » Ihs. turbis Iudeorum my. bencdictus qui uenit in nomine dni.
_

d'après 1e cod. th. fol. 62 de l'Université de Wurzburg, avec une IN NAT. scr. IOHANNIS lec. sci. euan. s. Iohan. k. ccxxxu 5. Dixit Ihs.
me

Petro sequere me wy. uerum est testimoni. eius.


description sommaire de la liste d’e'vangiles qui lui fait suite. Je
IN NAT. INNocsNTruru lcc. sci. euan. sec. Math. k. vr. Ecce angelus
croyais pour lors que cela pourrait sufiire: mais biento‘t certains dni. apparuit Iosep usq. quo. nazereus uocabitur °.
"tu—3

e'rudits dont le jugement a toujours eu à mes yeux une valeur par- IN NAT. scr. SILVESTRI lec. sci. euan. sec. Math. k. CCLXH 7. Dixit Ihs.
.:….

ticulière, entre autres Dom A. Wilmart et le Re'v. W. C. Bishop, discipulis suis uigilate quia nescitis diem mq. super omnia bona sua con-
-

m'ont exprimé leur regret de ce que je n'eusse pas e'dité pareille- stituit eum.
ment ce Capilulare mange/forum, dont mon simple aperqu leur IN OC'rABAs DNI. AD SCA MARIA MARTYRA 3 lec. sci. euan. sec. Lucam.

avait permis d’entrevoir l'importance. Tous les liturgistes compé- 1. Pour la messe dc minuit. C'est par ln' quc commencent invariublemcnt les Hates
tents reconnaitront biento‘t a‘ quel point cette suggestion était uncienncs des péricopes (':vangéliqucs cn usage dans la. liturgie romaine; au lieu que les
sacramentsires gélnsieu ct grégorien débutent par lu messe dc la Vigile, d‘aceord en celu
fonde'e ; et moi-mème, après avoir transcrit et annote' ce document avec la Praeju‘tu’) CumiliA du Ps.-Jéròmc: « Incipiens itaquc a Natiuitatc Christi
longtemps négligé, je suis tout e'tonne' du grand nombre d'observa- in Vigiliis ml Nonum. » Le vieux Linnea remain dc Wu"rzburg coucilie les deux usages.
en eucadrant toute l‘année liturgique entre I'épitre ct. la leqon prophétique de la Vigile-
tions dont il m'a {ourni I'occasion sur maintes particularités de
"7,1. kapu'ulm] Le latin ccclésinstique ofire des examples assez anciens de ccttc forum
l'état de la liturgie romaine vers le milieu du VII° siècle. masculine du diminutii de capul. CI.1c [’Mamma liuguac lati/uu, vol. … (1907), p. 350.
Ayant déjà donné les détails indispensables sur le manuscrit lui— 3. k. nn.] Il faut lire III. comme dans lea exemplnires carolingiens : les fuutes dc cc
genre ue aont pas mres dans nutre La'pzt'ulare, mnlgré le soin avec lequel il a. été
mème, la place qu’y occupent les péricopes e’vange'liques, avec ce cxécutc‘.
que celles-ci offrent de plus caractéristique a' première vue, il me &. Le missel romain actual indique pour la messe du jour de Noiîl la. me'me station
quc pour la messe de minuit: ad S. Mama'm maiorum Cc changemcnt dstc seulement
sera permis de présenter, sans autre préambule, le texte mème de du pontificnt dc Grégoire VII. Au XII° siècle encore, le chnnoine Benoit, auteur de
notre liste. Et j’espère que le lecteur se'rieux voudra prendre la l‘Ordo romanza XI. rcconnaissnit que 1:; station du jour était de droit s' Saint-Pierre ;
peine de lire aussi les annotations mises en bas de ce texte : elles mais pour des motifs d‘ordre pratique, elle avait lieu dès lora a' Saiute-Mnric-ltlnjeurc .'

t( in \fnticanum ad busilicam sancti Petri, ubi est static Sed propter paruitatem diei
seules permettront de se rendre un compte exact de sa valeur, et difiicultntem uiae facit stationeru ad sanctum Mariam Maiorem » (Migne P. L., 78,
...

comme aussi de suivre la série des remarques et conclusions par 1032).


Sx

5. Notre Capu'ulare n. ici raison contre ceux de Spire et de Bheinau, qui msrqucnt
lesquelles je me propose de terminer ce travail. ([ k. coxxxr. 1)
J'aime a‘ renouveler ici l’expression de ma gratitude aux autori- 6. Plus turd. cet évangile du jour des Innocents so tcrminslra aux mots mluit cumu-
…\_

te's des bibliothèques de Wurzburg et de Munich, dont l'obligeance lari quia. non sun/, ln. suitc nynnt (‘té unsignéc a' la Vigile dc l‘Epiphnnic.
“»

7. Lire L‘CLXIII. L'usngc moderne :; substitué à cette péricope l‘évangilc des con-
m'a facilite' considérablement l'e'tude du manuscrit, ainsi qu’à mon fesseurs non pontifes, Sint lumbi.
'l“

8. On se rappelle que le Lectionnuire qui précède, dans ce mème codex de WII'rzburg,


1. Ram Bénéd. XXVII (1910), p. 41-74. Jc désignerai, au cours de cette étudeI per nc marque encore rien nu 1er janvier. rien non plus pour le dimanche après Noe'l. Notre
L ce mèmc Lo’me: ou lectionnaire de Wurzburg; par E, le Capitulare euangeliormn Capital/tre ne s‘nccordc avec lui qu‘en ce (lernir-r point; mais du moins l‘évangile
du meme manuscrit, publié ci-dessous; par 12h S, les péricopes évangéliques des mss. assign-C ici à l‘Octuvcde Noi‘l. jusqu'nux mots et gloriam plebix inde Im‘rtllz.l,constitue un
dc Rheinau et de Spire éditées par Gerbert, Ranke, etc. ; par li‘, les notes liturgiqucs indice que 1n ce‘lébration dc ce huitième jour doit ètre antérieurc n' l‘introductiou de la.-
romainea des Évangiles de s. Burchard (Revue ]}énéd. X, 1893, p. 118-126). Iéte du 2 février. — Remarquer aussi l‘abscnce, ici comme dans R. du An"… :. Martina/',
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k. …. Cum consummati sunt dies octo ary. gloriam plebis tua: lsmhel MENSE SUPRASCRIPTO xvl DIE NAT. scr. MARCEL… lec. sci. euan. 5.
IN VIGILIAs DE THEOPHANIA ' IN (ECLESIA SCI. PETRI lec. sei. euan. sec. Math. k. CCLXVHH. Dixit Ihs. discipulis suis parabulam hanc homo qui-
Math. k. VI. In illo tempore defuncto Hcrode usq. nazareus uocabitur. dam pere-gre ' mq. intra gaudium dni. tui.
IN TEOPHANIA lec. sci. euan. s. Math. k. IIII. Cum ergo natus esset lhs. EBDOMADA. II. POST 'l‘EOHFANIA DIE DOMINIco IN .ECCLE. SCI. EUSEBI ’
my. in regionem suam. lec. sci. euan. sec. loha. k. XVIII. Nuptize factm sunt my. crediderunt in
DOMINICA POST TEOPHANIA 2 IN ASCCLESIA SCI. IouAN. E'r PAUL! lec. eum discipuli cius.
sci. euan. sec. Lucam k. III. Cum {actus esset Ihs. annorum >… usq. apud l'rEM POST TEOPHANIA lec. sci. euan. sec. Lucam k. XVII. Regressus in
dm. et homiuw uirtute sps. in Galileam mg. q. procedebant de ore eius.
MENSE lANUARl Xllll DIE NAT. SCI. FELICIS IN PlNClS lec. sci. euan. sec. FERiA IIII. lec. sci. euan. sec. Mar. k. XVIII. Venit. ad Ihm. leprosus
Lucam k. cxvr. In illo tempore dixit 1hs.discipulis suis qui uos audit 3 deprecans eum uJ/l. praecipit Moyses in testimonium illis.
145g. nomina uestra scripta sunt in caelis.
l"ERiA VI. lec. sci. cuan. sec. Mar. k. L. Egresus Ihs. uenit in patriam
FERIA IIII POST TEOPHANIA 4 lec. sci. euan. see. lohan. k. xm. Vidit
suam ct sequebatur eum my. inpositis manib. curauit eum.
lohan. Ihm. uenientem ad se’ 5 my. quia hic est filius dei.
FERIA vn 3. lec. sci. euan sec. Luc. k. xva. Surgens lhs. de sinagoga.
introibit in domum Simonis my. oportet me euangelizare regnum dei.
qui figure déjà dans Rh S et d’autres dela me’me famille. L'attestation la. plus ancienne
du culte de ce personnage problématique remonte au pape Donus (676—678) qui fit DiE xv… MENSis IANUARI NAT. SC/E. PRlSCA-Z lec. sci. euan. sec. Math.
exécuter dans le seeretarimn :enatux, transformé en églisc chrétienne. une mosaique ext.. Simile est regnum c::lorum thesauro abscondito mq. noua et uetera.
représentant la. sainte entre les papes Honorius, 41." ss. droite, Donus lui-meme, asa
Esoo. '! ERTIA DIE DOMI. lec. sci. euan. sec. Math. k. LXIII. Cum discen-
gauche. Le P. Grisar a. conclu de là que 'l’affeetation (le eet edifice classique nu eulte
chrétien devait remonter :\ Honorius, son embellissemcnt. a‘ Dennis. La légitimité de disset lhs. de monte seeutae sunt eum turba: un]. et sanatus est puer illa
cette conclusion me puraît douteuse. La préscuee a' eet endroit de l’image d‘Houorius hora.
s‘explique suffisamment par le fait que c‘est lui qui avait. effectué la. transformation do FERIA IIII. lec. sci. euan. sec. Mar. xxv. Introiuit Ihs. in sinagogam et
la curia mzatus en église de S. Hadrien, le secretm‘ium n‘en e'tant qu’une dependance. erat ibi homo manum habens aridam usq. et restituta est manus illius.
séparée par un simple portique. Et, comme l‘observe justement l’io Framhi de‘ Cava-
FERIA VI. lec. sci. euan. sec. Luc. k. xxqu. Cum esset Ihs. in una ciui—
lieri (Rò'm. Quartalxchr. XVII, 1903. p. 222‘). il serait étrange que ,le ],iberJMnhfi'ealia,
a" l‘endroit ou“ il parle dc l‘érection de l’églisc de 5. Iladrieu par Houorius, em: omis de tate ecce uir plenus lepra my. et curarentur ab infirmitatib. suis.
mentionner celle de Sainte-Martine, si elle etit été aceomplie par le me‘me pontife. C‘est FERIA vu. lec. sci. euan. sec. Mar. k. XXXVI. Coepit Ihs. docere ad mare
ici un des cas ou' notre ant‘ulare “angelini-um peut contribuer a' compléter les don- my. qui habet aures audiendi audiat.
nées de l'arehéologie, concernant l'état de la Rome cbrétienne au milieu du Vll'f siècle.
l. Cette Vigile de l’Épiphanie n’existait pas quand fut rédigée la. liste «len Epitres. DiE xx MENSIS IANUARI NAT. SCI. SEBASTIAN! lec. sci. eu. sec. Luc.
Une autre preuvc de postériorité consiste dans le [alt qu'on lui assigne iei pour évnn- k. XLV. Discendens Ihs. de monte stetit in loco campestri mq. ecce enim
gile une perizie dc (,e-lui qui' se lisait anciennement I'I la l'ète des Innocente. EL c‘est, mereis uestra multa in caelo.
avec celui du 14 janvier, le seul évangile que notre La‘pitulare intrmluisc par les mots DiE SUPRASCRXP’I‘A NAT. SCI. FABlANl lcc. sci. euan. sec. Math.
« In illo tempore... » Remarquer eufin que l’intitulé correspond littC-raleuieut ii l'mldi—
tion romaine de B pour cette mème vigile.
?. Plus de trace ici des lectures particulières aux trois ou quatre jours qui suivnient 1. Get évnugile aussi change en eelui des martyrs, Si quiz mlt ; mais l'zinticnue de la
l'Epiphanie. Il est; probable que ces jours n’étaient déjà plus fériés il l‘C-poque où fut Communion esl, rcstée, Dumilw quinqne mimi/a, qui‘ te'moìgne encore actuellement (le
trnnscn'te notre liste: on avait seulement retenu unc des trois stations primitivcmeut la. teneur de la pericope primitive.
indiquées, mais en la transfe'rant- au dimanche suivant. L'ancieu usage n‘est plus attesti- 2. J'ai de'iu dit (Ber. Be'llw'd. xxvn, la”, note ]) quelle peut «…'-tre la raison de cette
que par quelques listen d’nn caractère arebai"que tres prononcé : L Rh S etc. réuninn liturgique d’après l’Epiphnnic dans la basilique attcnante nu grand ei'mctie're.
3. Les réformes modernes du Missel remain out fail: disparaitre la plupart ile ces Dependant, l‘opinion de Tommasi, qui mttnche l'origine de cette station a' la eruyauce
lecuns spéciales assignées ancienuement aux {etes de cette espèce. On s'est coutenté de qu'on possC-(lait, dans l’église dc S. Eusebe les reliques (l'un marryr du nom de Vincent,
retenir les trois omisons du saeramentau'e, en renvoyant pour tout le reste :\ quel- méritc aussi consideration. Eu effet, il est tre‘s possible, d'après Duchesne (Lib. punti/.'
qu'une des messes du Commun des saints: pour 5. Félix, par exemple, -.'I la messe ], exxrv), que le pre‘tre Eusèbe, fondateur du titre qui porte son nom, nit e'té inliumé
Laetabw'ur. ll en est rC-sulté un réel appauvrissemeut ct une déperdilion regrettable de dans la. crypte des pupes au cimetie‘re de Calliste. Or. (l.-ins cette me'me crypto reposa‘ienl
la. tradition concernant les périeopes. les corps «le quatre ilia-eres « comites Xysti ». dont l‘un porla-it préeisément le nom (lc
4. Dispsrues. elles aussi, ces péricopes des mercredis, venrli'eilis et samcdis de chaque Vincent (Ibid., p. 1'55, nole 4). l’eut-e‘lro, a' une e'poquc inconnue. les corps (l'h‘iisî'zbr et
semaine. Naturellement. elles sont. :levenues toujours moins nécessiiiies. a' mesure que de Vincent nuront-ils été lnuisféres ensemble a l‘e'glisc de la. Merulaua; alors la raison
les fètes des saints se sont multipliées. Meme dans les anciens Capitulnires, on ne les d’homonymie. jointe a' l'e'loignement des Aquae M'luuw', aurait fait eboisir cette église
trouve marquees que d‘une {neon I'I'I‘égulie‘re el; incomplete, et l'on prévoit qu‘il y aura comme lieu de station, soil; pour le 22 janvier (Rb). soit pour le dimanche le plus rap—
rarement lieu d‘y recourir .' un peu comme a' ces :intiennes (le \.lagnilìeat, que le Bré- proché, a' l‘instar de ce qui se fit pour les feces du 13 mai et du 27 septembre.
viaire tieni; en réserve au temps de la Septuagésime, pour les jours de M"…ainc ou les 3. Feria VII] Cette facon (le designer les samedis, earaetéristique du sacramenmire
Ve‘pres semient de la iérie. gélasien. est aussi une des particularile's (les additions romaines dc B ; les livres gre-
5. ad al] avec un accent aigu sur l‘e, comme souvent déjà dam. L. dam le cas «l‘un gorieus. lc lectionnaire L. et In. plupnrt des Capite/aria suangelim'mn emploient le terme
monosyllabe accentué ou d‘un i tenant la place de deux. par exemple abit, pour nbiif. plus usuel : subbato.
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k. CCLxu ‘. Dixit Ihs. discipulis suis uigilate quia nescitis mq. super omnia EBD. VII POST 'I‘HEOPHANIA DIE DOM. lec. sci. eu. sec. Mt. k. cxvn. Cum
bona sua constituet eum. uenisset Ihs. ud turbns mq. et curauit eos omnes.
Enno. IIII. POST TEOPHANIA DIE DOMINI. lec. sci. euan. sec. Mat. DIE. v. MEN. FEB. NAT. SC/E. AGATHA“ lec. sci. eu. sec. Mt. k. CCLXVH '.
k. LXVIIII. Ascen‘dentc Ihu. in nauicula usy. quia uenti et mare oboe— Dx. lhs. discipulis suis simile est regnum czelorum x uirginibus mq. neque
diunt ei. horam.
DIE XXI MENS. IAN. NAT. sca-:. ACN/E DE PAS. lec sci. euan. sec. Math. FERIA IIII lec. sci. eu. sec. Mar. k. LXIll. Exiens Ihs. de naue uidit
k. CCLXVII. Dixit Ihs. discipulis suis simile est regnum czelorum. x. uirginib. turbnm multam usq. abit in mente… orale.
my. quia nescitis diem neq. horam. FnkiA VI lec. sci. eu. sec. MI. k. CXLVII. Vesper: autem facto acces-
FERIA IIII. lec. sci. euan. sec. Mat. k. LXXHI. Loquente Ihu. ad turbas serum ad IhIII. usq. quinq. nI. hominum.
ecce unus de principib. mq. in uniuersam terram illam. E…). VIII l'OST Trump“. DIE DOM. lec. sci. eu. sec. Luc. k. LXXXVI.
FERIA v1. lec. sci. euan. sec. <Mar.> k. xm. Dicebat Ihs. discipulis Conuocatis Ihs. discip. suis urq. et curantes ubiq.
suis et turbis uidete quid audiatis my. discipulis suis disserebat omnia. FERIA IIII lec. sci. eu. sec. Mt. k. CLIIII. Accesserunt ad Ihm. ab
FERIA VII. lec. sci. euan. sec. Luc. k. CLXXVIII. Dicebat Ihs. parabulam Hierosolymis my. non lotis manib. coinquiIIat hominem.
intendens quomodo primos acubitos elegerent mq. beatus qui manducat DIE xml MEN. ren. NT. SCI. VALENTINI’ lec. sci. eu. sec. Luc.
panem in regno dei. k. xcvr. Dicebat Ihs. discip. suis si quis uult post me uenire abneget
EBDOMA. v. DIE DOM]. po. THEOP. lec. sci.“ euan. sec. Math. k. cxxxvr. sn=v.u.*.nnu on gustabunt mortem donec uideant regnum dei.
Dixit Ihs. discipulis suis parabulam hanc simile est regnum caalorum FER. VI lec. sci. eu. sec. Luc. k. r.xxx…. Factum est in una dierum
homini qui seminat bonum semen in agro suo mq. in orreum meum. ascendens Ihs. in nauicula mq. przedicans quanta illi Ihs. feccisset.
DIE xxn MENSE IAN. NAT. scr. VINCENTI lec. sci. euan. sec. Iohan. FER. VII lec. sci. eu. sec. Mar. k. LXXH. Surgens Ihs. abiit in fines
k. CIIII. Dixit Ihs. discipulis suis. nisi granum frumenti cadens my. pater Tyri et Sidonis wy. et demonium exisse ab ea.
meus qui in caelis est. Eun. VIIII POST THEOP. DIE DOM. lec. sci. eu. sec. Mat. k. CCXXI.
ITEM ALIA ’. lec. sci. euan. sec. Mar. k. XLVIIH. In illo tempore cum Dx. Ihs. discip. suis Simile est regnum czelorum homini regi qui fecit
transcendisset Ihs. in naue transfretauit usq. uade in pace et esto sana nuptias my. pauci aut. electi.
a plaga tua. EBD. x3 lec. sci. eu. sec. Mt. k. CLVII. Recessit Ihs. in partes 'l‘yri
DIE XXVIII iAN. SCA-:. AGNE DE NAT. lec. sci. euan. sec. Mat. k. CXL. et Sidonis my. et sanata. est filia illius ex illa hora.
Dixit Ihs. discipulis suis simile est regnum caelorum thesauro abscon- DIE II MEN. FEB 4. lec. sci. eu. sec. Luc. k. III. Postquam con-
dito wy. noua et uetera.
FERIA VI. lec. sci. eu. sec. Mar. k. XLVH. Venit Ihs. trans fretum in ]. D’abord CCLXVIII, le nombre exact ; puis le dernier I a été grutté, semblea-il.
regione Gerassinorum my. et misertus est tui. 2. Dès le IVe siècle, le pupe Jules (337-352) avait, construit une basilique enl‘honneur
de ce martyr sur la. voie Flaminienne. Au temps ou' fut rédigé notre Capital. wang/.,
FERIA VII. lec. sci. euan. sec. Luc. k. vau. Factum est inceps ibat
les papes Honorius et. Théodore venaient de la. réparer et de l‘orner avec une magni-
in ciuitate mq. deus uissitauit plebem suam.
ficence qui a. frappè l‘imnginntion des pèlerins du VIIe siècle: « in basilica magna
EBDOMADA VI POST TEOPHANIA DIE DOM]. lec. sci. euan. sec. Mar. quam Honorius rcpnrnuit I), « ecclesia Im'I-ifice ornata. », disent les topogrsphes dc
k. LXVII. Cum sero esset factum erat nauis in mari mq. quotquot tan- l’épuque. Cf. Dnchesne, Lib. punt/':." I, p. 206, n. 6 ; 334, n. 10. — ()n remarquera que
gebant saiui fiebant. s. Valentin est la dernière fe‘-te de saint qui figure dans notre liste avant le Caréme et
l’ùques .'(lans Rh. et. B, un trouve en plus celle de s. Grégoire ; dans Rh et S, celle de
FERIA VI. lec. sci. eu. sec. Luc. k. LXXIHI. Rogauit Ihm. quidam
l‘Annonciation. Ce qui étonne davantnge, c’est l‘absence (le toute fate (le la, Chaire de
pharisaeus ut cum illo manducaret mq. quo. dilexit multum. 8. Pierre, cette solennité qui, sùrement originaire de Rome, & trouvé place de bonne
FERIA VII. lec. sci. eu. sec. Mr. k. XXI. Egresus Ihs. a mare om- heure dnns les mates liturgiques (le I'Espagne et de la Gaule. Et cette omission n'est
nisq. turba. my. non ueni uocare iustos sed peccatores. point. particulière a' notre Lu‘pilulure, un la constate également. dans L el; B, dans le
sucmmentaire grégorien comme dans le gélasien. Il y & la‘ une singularité difficile a
1. 11118 etc. ont CCLXIII, 1e chiffre juste ;dans notre liste, le troisième Ia. été gratté. expliquer: peut-etre faut-il en chercher la raison dans la. date tardive de la few
— On voit que, co-ntrairement a' l‘usage moderne, s. Sébastien et s. Fabien avaicnt (22 février), qui faisait qu‘elle (omhait souvent en Carèmc.
chacun leur messe propre, et le simple martyr a. meme ici le pas sur le pontifc. Le nom- 3. Cette série de neuf ou meme dix semaines après l‘Épiphanie n‘a jamais été en
de Fabien ne parait pas dans L. , usage. vraiseinblablement, qu'a une époque ou‘ le Temps dc la Septuagésime était encore
2. Cet Ite'm. alta‘, comme on peut le déduire des autres Evangéliaires du mème type. inconnu a' Home, c‘est-à—dire avant lc milieu du VIe siècle.
signifie une seconde lecon motivée par la. {ete de 5. Anastase, qui se célébrait le me‘me 4. Remnrquer le caracte‘re lacuneux de ce titre : nous avons ici, évidemment, une fu‘te
jour que celle de s. Vincent. Des reliques de ce martyr persan furentappnrtées a’ Rome (l‘institution recente, qu‘on aura insérée après coup, dans le prototype de notre Capitu-
dès le pontificat d‘Honorius 1er (625-638), ct l‘église construite en son honneur aux lare, nu premier espace libre entre la première partie de l’année liturgique et le
Eaux-Salviennes remonte au milieu du VII° siècle (Duchesne, Lib. pant/i. I, 522, note dimanche de la Septungésime. ll reste encore une trace de cette division dans notre
124). Le choix meme de Iapéricope montre que dès cette époque il amit acquit»: la codex: quelques caractères, problablement en rouge, mais a‘ présent illisibles, qui
réputation d'un thaumaturge. doivent correspondre au titre de la. section suivante dans Rh S : Inci}. lectio/ws eualrg.
302 REVUE BÉNÉDlCTINE. LES LISTES D’ÉVANGILES DE WUHRZBURG. 303

pletì sunt dies purificationis eius usq. et gloriam plebis tua: Israhel. FER. VII AD SCM. I’ETRUM E'I‘ MARCELLINUM ‘ lec. sci. eu. sec. Luc. k.
CXC. Dx. Ihs. discip. suis homo quidam habuit duos filios usq. perierat et
inuentus est.
DIE DOMINICO ad scm. LAUR. lec. sci. eu. sec. Mat. k. cc. Dx. lhs
EBD. III DIE DOM. AD SCM. LAUR. lec. sci. eu. sec. Luc. k. cxxw. Erat
discip. suis simile est regnum caelorum patrifamilias qui exiit primo mane
Ihs. eiciens daemonium my. beati qui audiunt ucrbum dci et custodiunt
usq. pauci aut. electi.
illud.
IN SEXACISSIMA AD SCM. PAULUM lec. sci. eu. sec. Luc. k. LXXVI. Cum
FER. II AI) SCM. MARCUM lec. sci. eu. sec Luc. k. xx. Dixerunt pharisaei
turba plurima conueniret mg. et fructum adfert in patientia.
ad lhm quanta audiuimus [acta mq. transiens in medio illorum ibat.
IN QUINQUAGISSIMA AD SCM. PETRUM lec. sci. eu. sec. Luc. k. ccxxu.
FER. … AD SCA. POTENTIANA lec. sci. eu. sec. Mt. k. CLXXXHI. Respi-
Adsumpsit Ihs. xn my. dedit laudem deo.
ciens lhs. discipulos suos dicit Simoni Petro si peccauerit in te mq. scp-
FER. IIII AD SCA. SABINA lec. sci. eu. sec. Mat. k. XLV. Dx. Ihs. discip.
uagies septies.
suis cum ieiunatis mq. ubi est thesaurus tuus ibi et cor tuum.
FER. IIII AD SCM. XYSTUM lec. sci. eu sec. Mat. k. CLnn. Acceserunt ad
FER. VI IN PAMMACHI lec. sci. eu. sec. Mt. k. XL. Dx. lhs. discip.
Ihm. ab Hicrusolymis mq. non lotis manib. manducare non coinquinat
audislis quia dictum est my. et pater tuus qui uidet in absconso reddel
hominem.
tibi.
FER. VI AD SCM. LAURENTIUM ’ lec. sci. eu. sec. lohan. k. xxqu. lhs.
IN QUADRAGI. AD LATERANIS ‘ DIE DOM. lec. sci. eu. sec. Mt. k. xv.
fatigutus ex itenere mq. quia hic est uerus saluator mundi.
Ductus est Ihs. in desertum my. ministrabant ei.
FER. VII AD SCAM. SUSANNAM lec. sci. eu. sec. lohan. k. LXXXVI. Perre-
FER. n AD VINCULA lec. sci. eu. sec. Mt. k. CCLXXHI. Dixit lhs. discip.
xit Ihs. in monte Oliueti my. unde et amplius noli peccare.
suis cum uenerit filius hominis wy. iusti aut. in uitam :eternam.
EBD. IIII DIE DOM. m HIERUSALEM lec. sci. eu. sec. lohan. k. XLVI.
FER. III AD SCA. ANATASSIA lec. sci. eu. sec. Mt. ccx. Cum intrasset lhs.
Abiit lhs trans mare Galilea: mq. qui uenturus est in mundo.
Hierosolyma my. ibiq. docebat eos de regno dei.
FER. II AD IIII CORONATOS lec. sci. eu. sec. Ioha. k. xx. Prope erat
MEN. PRIMO AD SCA. MARIA FER. IIII lec. sci. eu. sec. Mt. k. cxxvu.
Pascha Iudaeorum et ascendit usq. ipse sciebat quid esset in homine.
Accesserunt ad Ihm. scribze et pharisaei dicentes mq. soror et mater est.
FER. III m DAMASI lec. sci eu. sec. Ioha. k. LXXVI. Iam die festo
FER. vr AD APOSTOLOS lec. sci. eu. sec. lohan. k. xxxvni. Erat dies mediante ascendit Ihs. my. de turba aut. multi crediderunt in eum.
l'estus Iudaeorum et ascendit lhs. wy. quia Ihs. esset qui fecit eum
FER. IIII AD SCM. PAULUM lec. sci. eu. sec. lohan. k. Lxxxvuu. Przete-
sanum.
riens lhs. uidit hominem a natiuitate mg. procendens adorauit eum.
FER. vu IN XII LEC. AD SCM. PETRUM lec. sci. eu. sec. Mt. k. CLxxu.
FER. VI AD SCM. EUSEBIUM lec. sci. eu. sec. Ioha. k. xcun. Erat quidam
Post dies sex adsumpsit usq. donec filius hominis a mortuis resurgat. languidus Lazarus wy. et uiderunt qua: fecit Ihs. et crediderunt in eum.
EBD. II DIE DOMlNlCO VACA'r *. FER. VII AD SCM. LAURENTIUM 3 lec. sci. eu. sec. Ioh. k. LXXXVI. Dice-
FER. II AD SCM. CLEMENTEM lec. sci. eu. sec. lohan. k. LXXXVIIH. Dx.
bat Ihs. turbis ego sum lux my. quia nondum uenerat hora eius.
lhs. turbis Iudaeorum ego uadam urq. q. placita sunt ei facio semper. EBD. v. DIE DOM. AD SCM. PETRUM lec. sci. sec. Ioha. k. LXXX*=I=*#*****
FER. III AD se “*una: 3 am: sci. eu. sec. Mt. k. ccxxvu. Locutus est urbis Iudaeorum quis ex uobis arguet me de peccato usq. abscondit se et
Ihs ad turbas my. qui se humiliauerit exalbitur. exiit de templo.
FER. nu AD SCA. CECILIA lec. sci. eu. sec. Mt. k. CCI. Ascendit Ihs. FER. II AD SCM. GRISOGONUM lec. sci. eu. sec. Ioha. k. LXXVHH. Mise-
Hierosolymam my. et dare animam suam l'edemptionem pro multis.
runt principes et pharisaei mg. quem accepturi erant credentes in eo.
FER. Vl AD SCM. VITALEM lec. sci. sec. Mt. k. ccxvun. Dx. Ihs. discip. FER. III AD SCM. CYRIACUM lec. sci. eu. sec. Ioha. k. Lxxui. Ambulabat
suis et turbis Iudaeorum homo erat plantauit uineam mg. sicut prophetam
lhs. in Galilea my. nemo tamen loquebatur de illo propter metum
eum habebant.
Iudaeorum.
FER. nu AD SCM. MARCELLUM lec. sci. eu. sec. loha. k. xcu. Factae sunt
a LXXma n.7. in Pasa/Ia. Et la. première lettre de Die indique aussi, par sa grandeur
eucheniae Hierusolymis mq. quia in me pater et ego in patre.
insolite, le commencement d’une nouvelle série. .
1. Je fm‘sais observer dernièrement (Ber. Be'n., XXVIII, 172) que, d'après Arnobe
]. L Rh S ont « Marcellinum et Petrum », et c’est aussi l’ordre du canon de la messe
Jeune, cette station au Latran du premier dimanche de Car-ame peut remonter pour le
romm‘ue, au Nul/ix quoquepvr-raiuribm.. Uependant leur église de la Via. Labicana est
moins ù la fin du IVe siècle.
souvent dC—signée, meme dc nos jours, sous le nom de « SS. Pietro e Marcellino », et
2. Très peu nombreux sont les Évangéliaires demeurés fidèles :\ la. pratique primitive
notre Capitulare prouve que cette interversion peut remonter jusqu’au milieu du "Ile
romaine du meat absolu, a' ces dimanchos qui suivent les Quatre-Temps. On cite lib et
siècle. du moins dans l’usage populaire.
le Capitulaire de J. Fronteau.
2. Saint-Laurent in l/um'nap.
3. Suppléer ad rca Ilalbim : comme je l'ai dit, il manque quelques lettres E' In pre-
3. Station qui semble avoir été jadis assez importante, probablement pour un des
mière ligne de chaque page, par suite du mauvais état de la partie supérieure du
scrutins : deux leqons dans L, comme au mercredi précédent, jour (lu grand scrutiu.
manuscrit
304 anun BÉNÉDICTXNE.
LES LISTES D’E’VANGILES DE WUURZBURG. 305
FER vr AD SCM. STEPHANUM lec. sci. eu. sec. Ioh. k xcnn. Coliigerunl
FER. n AD SCM. PzrnUM lec. sci. eu. sec. Luc. k. cccxxxvun. Exeuntes
pontifices et pharisaei aduersum Ihm. my. morabatur cum discip. suis. duo ex discipulis Ihu mq. et quomodo cognouerunt eum in fractione
EBD. v1 DIE DOM. legatur passio dni. sec. Mat. k. CCLXXllll. Dx. Ihs. panis.
discip. suis scitis quia post biduum pascha fiet my. signantes Iapidem
FER. lll AD SCM. PAULUM lec. sci. eu. sec. Luc. k. ccch. Stebit Ihs. in
cum custodibus. medio discipulorum mq. remisionem peccatorum in omnes gentes.
FER. 11 AD SCM. NEREUM ET ACHlLEUM ' lec. sci. eu. sec. Iolm. k. XCIH. FER. nn AD SCM. LAURENTIUM lec. sci. eu. sec. Ioha. k. ccxvnn. Mani-
Ante sex dies paschce' uenit Ihs. mg. et abiit et abscondit se ab eis. festauit se Ihs. discip. suis ad mare Tiberiadis mq. cum resurrexisset a
FER. … AD sCAM. PRISCAM lec sci. eu. sec. Ioha. k. xcn. Ante diem mortuis.
festum pascha: sciens Ihs mq. et ds. continuo clarificauit eum. Fax. v AD APOSTOLOS lec. sci. eu. sec. Ioha. k. ccxx. Maria stabat ad
FER. un AD SCAM. MARIAM lec. sci. eu. sec. Luc. k. CCLX. Adpro- monumentum {oris my. et hnec mihi dixit.
pinquabat dies festus azimorum mq. in quo nondum quisquam positus Fan. vr AD MARTYRES lec. sci. eu. sec. Mt. k. CCCLVI. Undecim aut.
fuerat. discipuli abicrunt in Galilea my. in fincm scli.
FER. v AD LATERANIS CONFICXTUR CRlSMA ’. FER. vn adfltttlnzktvtltt ' sec. Ioha. k. ccxul. Cum esset sero die
FER vr AD HIERUSALEM legatur passio dni. sec. Iulia. k. CLVI. l-lt illo una sabbatorum my. et credentes uitam habeatis in nomine eius.
egresus Ihs. trans torrentem Cedron my. quia iuxta erat monumentum
DIE DOM. OCTABAS PASCHA: lec. sci. eu. sec. Ioha. k. ccxvr. Thomas
possuerunt Ihm. unus ex )… mq sed ut credentes uitam habeatis in nomine eius.
IN SABBATo sco. lec. sci. eu. sec. Mat. k. CCCLH. Vespere aut. sabbati DIE xnn MEN. APR. NT. SCORUM. TIBURTI VALERIAN] BT MAXIM] lec.
qua: lucescit in prima sabbati my. ibi uidebitis ecce dixi uobis 3. sci. eu. sec. Iohan. k. cxxxnn. Dixit Ihs. discip. suis hoc est praeceptum
meum mq. ut quod petieritis pattern in nomine meo det uobis.
DOMiNico PASCHA-z AD SCA. MARIA lec. sci. eu. sec. Mr. k. ccxxx. IN PASCHA ANOTINA lec. sci. eu. sec. Ioh. k. xxm. Erat homo ex
Maria Magdalena et Maria Iacobi et Salome mq. ibi eum uidebitis sicut pharisaeis my. qui Credit in ipso non pereat sed habeat uitam aetemam.
dixit uobis.
IN LETANIA MAIORE ’ DIE xxv MEN. AP. lec. sci eu. sec. Luc. k. cxxnn.
Dx. Ihs discip. suis quis uestrum habet amicum my. quanto magis pater
1. Bien que cette basilique, l’ancien tu’/alu: Fawialue, fut déjà réduitc sous Léon Ill
uester dabit spm. bonum petentibus se.
nu rang de simple diaconie, ce n’est que très tard, nu déclin du moyen u‘ge, qu'on lui
substitun Sainte-Praxède comme lieu de station pour le lundi de la semaine sninte; FER. nn lec. sci. eu. sec. loha. k. CLlll. Respiciens Ihs. discipulos suos
elle était redevenue, du reste, des‘ avant la fin du XII° siècle, titre presbytéral. La bar- dx. pater sce. serua. eos my. sed ut serues eos a malo.
barie moderne menace de (( de'safiecter » ce vénérable monument. FER. vr lec. sci. eu. sec. Ioh. k. xxxvn. Erat quidam regulus cuius filius
2. Ainsi, aucun évangile pour le Jeudi-Saint, ni ici, ni dans les additions romnines infirmabatur wy. credidit ipse et domus eius tota.
de B. Celuique nous lisone en ce jour selon l'usage actuel se lisait nu VII° siècle le
DIE xxvm MEN. AP. NT. scr. vrrALls lec. sci. eu. sec. Ioh. k. cxxxn.
mardi saint. Dom Chapman (Early le’tary (If the Vulgate (impala, p. 124) suggère
qu’on le répétait probablement le jeudi. Je le pense également, et il pouvait en ’ctre Dx. Ihs. discip. suis ego sum uitis uera et pater meus agricola wy. quod-
ainsi dès l‘époque à laquelle remontent nos deux listes L ct E. ]] faut néanmoins conve- cumque uolueritis fiet uobis.
nir que semblable répétition est. peu conforme au goat de l’antiquité. Puis, ce n‘est pas FER. vu lec. sci. eu. sec. Ioh. XLVI. Abiit Ihs. trans mare Galilaeae quod
.eulement l‘évangile de ce jeudi que nous voyons employé ailleurs: c‘est aussi l'introi't est Tiberiadis mq. et ibi sedebat cum discipulis suis.
Ms autem, qu'i appartient également an mardi précédent; c’est la première collecte,
Deus a quo et Judas, marquée déjà au sacramentaire gélasieu, comme an missel romain EBD. n POST pAsan AD scos. COSME ET DAMIANO 3 lec. sci. eu. sec. Ioh.
d'aujourd’hui, pour le vendredi saint. Je pense donc que toute la première partie de k. Lxxxvnu. Dx. Ihs. discip. suis ego sum pastor bonus my. unum ouile
notre messe du jeudi, jusqu‘à l‘ofiertoire. est étrangère a‘ l’ordonnance primitive. C‘est et unus pastor.
ce qu‘insinue d'ailleurs le formulaire de deux des trois messes qu’indique pour ce jour-la'
le sacramentaire gélasien. Dans la première, il est marque expressC-ment qu'il n‘y a ni !. Lacune provenant du mauvais état de la partie supérieure, foi. 13' du ms. ll taut
psalmodie (introi‘c), ni salut de l'assistance (Dominus 'robiscum) : in place de la. messe suppléer: ad Lateram'a lec. sci. eu.
des catéchumènes est prise par le rite exceptionnel de la. réconcilintion des pénitents, 2. Avant ln, Litnnio majeurc du 25 nvril, RhS et les autres du mème type marquent la
lequel est immédiatement suivi (le l’ofi'rande des dons, de la secrète ct du canon : Past fete de s. Georges au 23 on 24 avril. Notre liste l‘ignore, ainsi que B : c'est seulement
[mec oflert ])leba et cal/ziciunlur moramenta. Dans la troisic‘me messe, celle du soir, il n‘y sous le pontificat de Léon 11 (682-683) que fut élevée l'église du Vélnbrc, dédiée con-
a rien non plus d‘assigné amm la secrète: on commcngait directemcnt par l'ofl'ertoire jointcmeut à. s. Sébastien et 31 s. Georges. La fète de celui-ci figure dans le sacramentau-‘e
la liturgie du sacrifice. La. longueur des rites a' accomplir justifiait sufiisamment une ng-goricn de Muratori, mais non dans l’importunt manuscrit de Padoue, décrit par
telle omission. — On aura remarqué que l‘évangile, tel qu'il est ici indiqué pour le A Elmer, Quellen u. Forwhungcn... p. 122 suiv.
mardi, ne comprend pas seulement la scène du lavement des pieds (Jean 13, 1-15),
3. Mème station (Inns BhS : c‘est ccpcndnnt il. Saint-Pierre quc s. Grégoire prononcn
mais aussi l‘annonce de la. trabison et la désignation du traître (vers. 16-32). son homélie sur l‘évangile de ce dimanche, et ni L ni le Romain actuei n’indiquent au-
3. Entre cette pericope et la. suli-ante, une ligne illisible marque in place d’un titre cun lieu de réunion. ll se peut que nous ayons ici un vestigc d‘une institution remontant
écrit peut-etre en caractèxes rouges, comme celui qui précède la Septuagésime, quelque au VI' siècle, après la. dédicace (le la. basilique du Forum aux martyrs cilicieus par
chose comme l’Incipium lectioneu de Pan/m du Lectionnuir'e d‘Alcuin. Félix IV (526-530).

Revue Bénédictine. 2!
308 REVUE BÉNÉDICTINE. LES LISTES D'EVANGILES DE WUNRZBURG. 309
OCTABAS DE PENTECOSTEN lec. sci. eu. sec. Ioh. k. xxuu. Erat homo ex Dn: xxvm MEN. IUN. VlGlLlE nos-r. PEIRI ET PAULI‘ lec. sci. eu. sec.
pharisaeis Nicodemus my. sed habeat uitam zetemam ’. Ioh. k. ccxxw. Dx. lhs. Petro Simon Iohannes amas me my. clarificaturus
Du: u MEN. w…. NT. SCORUM. MARCELLINI ET PETRI' lec. sci. eu. sec. esset deum.
Luc. CCXLvuu. Dx. Ibs. discip. suis cum audieritis proelia my. in patientia DIE xxvun MEN. lUN. NT. AI’OST. PETRI ET PAULI lec. sci. eu. sec. Mat.
uestra possidebitis animas uestras. k. CLXVl. Venit Ihs.
in partes Cessariae Philippi my. solutum et in caelis.
FER. Hun-nus“ 3 dentes discipuli ad Ihm. dixerunt illi my. salutati DIE xxx MEN. SUPRASCRlPTl AD SCM. PAULUM lec. sci. eu. sec. Mt.
sunt. k. cxcv. Dx. Simon Petrus ad Ihm. my. centuplum accipiet et uitam
FER. Vl lec. sci. eu. sec. Luc. cnxxxvx. Adpropinquantes ad Ihm. pecca- :etemam possidebit.
tores my. super unum peccalorem penitentiam agentem 4. EBD. u POST NT. nos-r ’. lec. sci. eu. sec. Mat. k. xxxv. Dx. Ihs. disci.
FER. vu lec. sci. eu. sec. Luc. k. Lxxxv. Venit ad Ihm. uir cui nomen suis amen dico uobis nisi abundaucrit iustitia uestra my. tunc ueniens
Iairus my. fides uade in pace. ofl'eres munus tuum.
DiE xvm MENs. lUN. NT. SCORUM. MARC! ET MARCELLIANI lec. sci. eu. DIE u MEN. lULl NT. SCORUM. PROCESSI ET MARTINIANI lec. sci. eu. sec.
Mt. k. ccxuu. Sedente Ihu. supra. montem Oliueti my. hic saluus erit.
sec. Ioh. k. cxxxun. Dx. Ihs. disci. suis hoc est praeceptum my. det
uobis. [N OCTAVAS APOST 3. lec. sci. eu. sec. Mt. k. cxnvm. Iussit Ihs. discip.
DIE xvun MEN. IUN. NT. SCORUM GERBASSI PROTASSI S lec. sci. eu. sec. suos ascendere naui my. uere filius est dei.
FEE. |… lec. sci. eu. sec. Mar. k. cvn. Cum egressus est in uia my.
Mar. k. cxxxvu. Egrediente Ihu. de templo my. in finem hic saluus erit.
ueni sequere me.
Du: xx… MEN. [UN. VIGILI}! 10H. sAs'nsma lec. sci. eu. sec. Luc. k. I.
Fim. Vl lec. sci. eu. sec. Mr. k. LXXVH. Exierunt pharisaei coeperunt
Fuit in diebus Herodis my. plebem perfectam.
conquirere my. et dimisil illum in domum suam.
DIE xxuu MEN. IUN. NT. SCI. IOH. BAP. lec. sci. eu. sec. Luc. k. …. Eat). In lec. sci. eu. sec. Mr. k. Lxxvi. Cum multa turba esset cum
Elizabeth iinpletum est tempus my. redemptionem plebis sua:
Ihu. nec haberent my. dimisit eos.
Dis xxvx MEN. iUN. NT. SCORUM. non. Er mm lec. sci. eu. sec. Luc. 1)“: x MEN. wu NT. vu FRATRUM APPlA SALARIA lec. sci. eu. sec. Mt.
k. cxuul. Dx. Ihs. disci. suis adtendite a. fermento pharisaeorum my. k. xxnu. Videns Ihs. turbas ascendit in montem my. mercis uestra. copiosa
coram angelis dei qui est in caelis. est in caelis.
EBD. u POST PENTECOSTEN ANTE NT. APOST. lec. sci. eu. sec. Luc. PRIMA MlSSA AD AQUILONEM SECUNDA AD SCM. ALEXANDRUM lec. sci.
l:. xxvun. Cum turba: intuerent ad Ihm. ut audirent uerbum my. secuti eu. sec. Luc. k. cxxxm. Dx. Ihs. disci. suis nemo accendit lucernam my.
sunt eum. sicut lucerna fulgoris inlumiuuu.
AD SCAM. nua-unu 4 lec… sci. eu. sec. Mt. k. cx1x. Loquente Ihu ad
place : elles devraient venir après celle des ss. Mnrcellin et Pierre. Cette interversion turbas ecc-“uuu
comme celle que j'ni signulée en sens conti-aire" pour la fete du 2 février, constitue un
m'dice évident d‘m'trusion postén‘euxe. l. L‘Èvangéliaire est ici d‘une teneur moins antique que le Lectionnaire (L. Alcuin
]. Mème designation du jour et mème pericope dans B. Ce jour octave de la Pentecòte etc.). qui continue s.‘ spécifier une vigile distincte pour chacun des deux ape'trcs. —
ne doit pss etre d’institutiou ancienne, et la. lecture adoptée pour le dimanche qui sui- Remarquer aussi l‘omission dc ln fete de la. Translation du pupe s. L-Con I" : mcntionnée
vait cette fète, quand ll cessa d‘ètre un dominw‘a uacat, est celle de Luc 6, 36-42, iusérée à ce jour dans Rh ainsi qu'su sacrnmenlnire grégorien, il faut qu'elle ail: produit une
ci-dessus entre crochets après le samedi des Quatre-Temps. J e crois donc que nous avons. profonde im'prcssion, pour maintenir son anniversaire à ls vigile mème des saints
ici encore. une de ces institutions plutòt transitoires dont notre Capitulare nous & déjà Apòtres. Commc cllc fut .'tccornplie par le pupe Sergius (687-701), nous avons la‘ un
foumi plusieurs exemples. Remarque: que la. péricope est la. meme qui est assignée ci- nouvel indice que notre Captt'ularn est sùrement antérieu: a' cette date. A l'époque
dessus à la. Paso/ta annali/la'. moderne, on n‘est mépris sur l‘objet de cette seconde fete de Léon le Grand, et on lui a
2. Avant cette iète, le sacramentair'e d‘Hsdrien marque au l" juin la dédicace de su bstitu-C la mC-moire (le Léon ll, dont le pontificnt éphémère ne dura qu'une dizaine dc
Suint-Nicomède, petite bssilique dont l’origm‘e temente au pupe Bomfs‘ce (619-625) ; mons.
cependnnt ni LE, ni B, ni RhS n‘en font mention. L‘év-Cnement. avec le temps, perdit 2. Cette {Econ dc eompter les (limnnches est particulière u.' notre liste. Il y adam.-
sans doute de son importance : Duchesne remnrque que les deux topogmphes du deux seconds dimane-lies après ln Penteeòtc. l‘un uvnnt, l’sutre après la. fete dos
VII° siècle nomment « Saint-Nicomède sur ls. voie Nomentana, mais sans uucun detail" ss. Apòtres ; puis lu. série continue avec un troisièine dimanche, etc. L'ordrc est tout
sur ls bnsilique s, prcuve qu‘elle ne devait pas attir'er particulièrement l'sttention. Elle difléreut dans 11118.
fut rcmise à neuf, a' la fin du VIII° siècle par Hadrien I" ; ce qui explique le maintien 3. ll’Oetnve des Apo‘tres n'est pas mm‘quéc dans L, nouvelle preuve de son untC-riorite
de la fète au sacramentau-‘e transmis en France par ce pupe. pur rupport a E : elle ne figure pus non plus au sucramentnirc léonicn.
3. Suppléer: ( Feria un lec. sci. eu. see. Luc. k. xcm. Accedentes... » 4. Des quatre messer. que suppose l‘annonec de cette Ic‘tc du 10 juillet un sncrunum-
tuire léouien, notre liste n‘u (anni-iene que len trois premières : mais on retrouvc (lu moins
4. Évangile de lu btebis égarée et de la drnehme perdue, tmusféré plus tard au troi-
un vestige dc ln quntriì-me (Inns la mention de la vin Appia, ou" le corps dc lnnuan‘us
sièmc dimanche après la Pentecòte.
reposait su eimetière de Prétextat. Aucune trace dc cette plumlité (le stutions dans les
n'. Titulnircs de la bnsilique édifiée par Vestinu (d‘ou m'ulm Vettinae), Eu temps du
uuu-m sacramentaires. — Aussitòt spre-s cette fe‘te. lee mss. du type RhS marquent uu
pape Innocent Ier ; aujourd‘hui San Vitale.
15 juillet celle de ;, Cw,, introduite probable‘ment s' l‘époque òu »t‘ut conati-nite léglise
310 anus BÉNÉDlCTINE. LES LISTES D ÉVANGILES DE WUNRZBURG. 31:

FER. Vl. lec. sci. eu. sec. Luc. k. xcvnu. Descendente lhu. de monte IN VIA PORTUENSI lec. sci. eu. sec. Luc. k. cu…. Dx. lhs. disci. suis sint
mq. reddidit illum matri susa. lumbi uestri przecincti my. filius hominis ueniet.
FER. vu lec. sci. eu. sec. Mt. k. CXClll. Accendens ad Ihm quidam ait DIE xxx MEN. wu NT. sexe PRAXEDIS ' lec. sci. eu. sec. Mt. k. CXL. Dx.
illi my. sequere me. lhs. disci. suis simile est regnum cmlorum thesauro abscondito mq. noua
EBD. un lec. sci. eu. sec. Mat. k. LVL Adtendite a {alsis prophetis usq. et uetera.
intrauit in regnum caelorum. Diu xxx MEN. IULI NT. sconuu. ABDON ET SENNAE ’ lec. sci. eu. sec. Mt.
DIE xxm MEN. lULl NT. APPOLLINARlS ‘ lec. sci. eu. sec. Luc. k. CCLx. k. ccxun. Dx. Ihs. disci. suis uidete nc quis uos seducat usq. hic saluus
Facts. est contentio inter discipulos mq. iudicantes xu tribus Isrl. erit.
FER. nu lec. sci. eu. sec. Luc. k. LXXXIH. Cum egresus esset de nauiad ITEM ALIA lec. sci. cu. sec. Ioh. k. cxxxun. Hoc est przeceptum meum
terram my. quanta illi fecisset deus. my. oderunt me gratis.
FER. v1 lec. sci. eu. sec. Luc. k. cxcvx. Dx. Ihs. parabolam hanc homo EBD. v lec. sci. eu. sec. Luc. k. cxc. Dx. Ihs. disci. suis parabulam
quidam erat diues usq. credent illi. hanc homo quidum habebat uilicum mq. rccipiant uos in tabernacula sun.
DIE xxvm ’ MEN. lULl NT. sconuu. FELXCISSIMPLICI FAUSTlNl BEATRICIS FER. uu lec. sci. eu. sec. Mat. k. CXLVII. Vespere aut. facto accesscrunt
ad Ihm. discip. eius my. quinque milia hominum.
des ss. Quirico e Giulitta : elle est, dit-on, fort ancienne, pas autant toutefois, semblc-t-
EBD. v1 lec. sci. eu. sec. Luc. k. cxx1. Quidam legisperitus surrexit
il, que notre liste (le péricopes. A ce propos, je ferai remarqucr que le ms. H. 410 de
Montpellier. décn't par dom H. Quentin dans La martyrologes historique; p. 27, ct qui temptans Ihm. uxq, uade et tu fac similiter.
contient de première main, aux Ides de juillet, en caractères rouges plus grands que le DiE il MEN. AGUS. ’ NT. SCI. STEPHAN! PON’l'lFlClS 4 lec. sci. eu. sec. Luc.
reste, la mention de « saint Cynaq'ue », pom-rail: bien provenir, tout comme le ms. 152, k. CCXXVHI. Dx. Ihs. parabolam hanc homo quidam nobilis abiit in regio-
de la cathé/irale de Nevers, un des centres pnn'cipaux du culte de s. Cyr. La fete est nem longinquam uxq. omni habenti dabitur et abundauit.
généralement marquee au 16 juin dans les livres liturgiques oecidentaux, mais au
FER. …] lec. sci. eu. sec. Luc. k. cxxvr. Erat Ihs. eiciens demonium
15 juillet chez les Grecs et dans le martyrologe de Bede. Inutil'e d'observer que Cyriacus
et Cyricus sont très souvent pris l‘un pour l‘autre. urq. beati qui audiunt uerbum dei et custodiunt.
]. Corrige de appollmru'. La fete est absente des anciens sacramentaires, mais Esn. vu lec. sci. eu. sec. Luc. k. ccxnn. Duo homines ascendebant in
figure dans B Rh S ; et le Liber pmfii‘calis nous apprend qu‘Honorius I" (625-638) templo urq. exaltabitur.
éleva une basili"que tout près de Saint—Pierre en l‘honneur du martyr de Ravenne. Le FER. 1… lec. sci. eu. sec. Luc. ccxml. Sicut supra.
choxx' de la pericope décèle une allusion évidente aux tentatives des Ravennates pour
Die Vl MEN. AUG. Nr. SCORUM. XYSTI FELlClSSIMl E'r AGAPITI 5 lec. sci
conquén'r l‘autocéphalie, tentatives qui se manif’estèrent durant toute une partie du
VIIe siècle, mais qui atteignirent presque les proportions d'nn schisme sous l'archevéque
Maur, au temps des papes Théodore, Martin, Eugène et Vitalien, c‘est-a-dire prC—cisé-
]. La l’ète dc Sainte Praxedc n‘est pas ici è. se piace : cile devrait venir avant lcs
ment & l’époque où doit avoir été rédigée notre liste d’évangil'es.
quatre articles précédents. Comme d‘autre part elle fait défuut dans B, ainsi que dans
2. Lu-‘e XX VIIII. Cependant le cod. Vatican. Begin. 316 du sacramentau'e gélasien
les plus anciens sacramentaires, soit gélasiens, soit grégoriens, il y u tout lieu d'y voir
marque comme date, pour les trois derniers martyrs : Vkal. m4 patim I Vital. Agusta:,
une interpolation, et, par suite, un indice de moindre ancienneté.
tandis que le manuscrit de Sam’t-Gall met ces trois saints au XXVIII, et Félix au
2. Cette fete aussi manque dans B, et meme dans S, mais elle figure au gélasien
XXIX, avec une messe distincte pour chacun des deux jours. Quoi qu’il en soit de la
comme dans le grégorien. La double pén‘eope que lui assigne notre liste -— Rb n'a que la
question de date, il semble bien, en efiet, qu’il y 8. eu u' l‘origine double fonction : l‘une
seconde — rappelle les autres Bem alia' signa-les plus haut au 22 janvier et au samedi
dans la basilique de s. Félix, au troisième mille de la ma" Portuemia ; l‘autre, trois milles
après la Pcntecòte.
plus loin, au cimetière de Generosa, où reposaient les corps des martyrs Simpliciue,
3. Rien (le marque pour le la' aoùt, jour auquel RhS et les autres listes de la meme
Faustinus et Viatrix. Puis, comme dans beaucoup de cas analogues, on aura senti la famille ont Ad Virwnla, la Dédicacc dc Saint—Pierre-ès-liens. ll n‘y a pas lieu d‘en ètrc
nécessité de slm'plifier, en réunissant en une seule fonction la mémoire des quatre saints.
trop surpris : ccttc iètc figure, il est vrai, dans le sacramentaire grégorien de Muratori,
Celle de s. Félix‘ a da d‘abord occuper la. première place, car il était l‘un des saints « les
mais non dans le ins. (le Pndoue, et il est presque stir qu'elle ne fuisait pas partie du
plus populair'es de Rome ) (Duchesne, I/iber ponti/.' I, oxxm) : aussi n'est-il guère
contenu priniitif. ll fnut bien savoir que ces fètes de ded'icaces des basiliques romaines,
question que de lui dans la messe du 29 jmll'et au sacramentaire grégorieu, comme dans
memo ccllcs dcs principalcs, le Lntran, Saint-Pierre,Saint—Paul, Saintc-liIarie-majeurc,
l‘homélie 13 que fit llr'e en cette occasion s. Grégmr'e le Grand. On aurait tort cependant
e’lnicnt ii l‘origine purcmcnt locales: l‘usage (le lcs célébrcr dans toute ln. chre'ticnté
de crou'e que les trois martyrs de Generosa y soient complètement oubliés. Leurs noms
d‘Occidcnt nc s'est intrcnluit qu‘il. une époque tres tardive. Si quelques-unos sembient
figurcnt dans le titre, comme ici mème, avec Vindication topograpbique « uia Portuense 1:
faire exception n‘ ccttc regie, c‘est par suite de circonstances particulie‘res : pour Saint-
(ms. de Padoue) : ce qui n‘était déjà. plus exact après 682-683, date de leur translation &
l’ierrc-ès-licns, par exemple, il faut tenir compte de la dévotion croissante envers lcs
sainte Bibia‘ne par le pape Léon II. De plus, les pieces de chant assignées à cette messe
Chaincs (le l‘Apo‘tre, peut-otre aussi de la. coincidence du felice Agosto (Duchcsue,
dans l’Antiplionaire (par ex. Imwm‘ .Dam'd, Laetamim’, [www-um am'mae) font assez voir
Origina du cults c/u'ct'ien, p. 287).
qu‘on unissait a la mémoire dc s. Félix", déjà. identifié avec le pape Félix' Il, cclle dc
4. Le titre dc « pontiic » et aussi le choix de la pericope semblcnt bien provenir (l’un
plusieurs autres saints. Après la translation de ceux-ci dans l‘intérieur de Rome, lcur culte,
milieu ou", conformément it la plus ancienne tradition romaine, lc papc Etienne était
naturellement, finit peu è. peu par l’emporter -. on les voit figurer seuls, à l‘cxclusion dc
range, non parmi les martyrs, mais parmi lcs simples év‘cqucs. Il n‘est donc plus tout a'
Félix', dans le plus ancien exemplaire du sacramentaire gélasien, exC—cuté aux environs
fait exact de dire que « les livres liturgiques antérieurs a' Charlemagne ne [oumissent
de l'an 700. Actuellement encore, bien que le nom de Félix' y ait été ajouté en téte, ce
aucune m'dication » & cet égard (L. Duchcsne, I/Eber punti/'. I, 154, note 1).
sont cependant les oraìsons de la messe propre des ss. Sim'plicius, Fuustinus et Vinti-ix 5. Simplification analogue a" celles que nous avons constatées 'mi 10 et un 29 juillet .-
qui ont été conservées an 29 jufll‘et dans ln. liturgie ofilcielle de Rome.
312 RE‘VUE BENEnIcrINE. LES LlSTES D’ÉVANGILES DE WUURZBURG. 3‘3

eu. sec. Mt. k. Lxxxv1. Dx. Ihs. discip. suis ecce ego mitto uos sicut oues Adtendite & fermento {arisaeorum usq. et filius hominis confilebitur illum
usq. hic saluus erit. comm angelis dei,
DIE vu ‘ MEN. AUG. NT. scr. CYRIACI lec. sci. eu. sec. Mt. k. xcn. Dx. FER. IIII lcc. sci. eu. sec. Luc. LXXllll. Rogauit Ihm. quidam phari-
lhs. discip. suis nihil opertum quod non reuelabitur usq. coram patrc meo saeus ut manducaret cum illo (14557. > quia dilexit multum.
qui est in caelis. FER. VI lec. sci. eu. sec. Luc. k. XXVI. Surgens lhs. dc synagoga intrauit
DIE VIIII MEN. AUG. VIGILuE SCI. LAURENT]. lec. sci. eu. sec. Mt. k. cuxx. in domum Simonis Petri mq. quia in alis ciuitatibus oporlet me cuangeli-
Si quis uult post me uenire my. filium hominis uenientem in regno suo. zare regnum dei.
ITEM ALIA IN PRIMA MiSA lec. sci. eu. sec. Mt. k. xcv1. Dx. lhs. discip. DIE XIV MEN. AUG. N'r. scr. EUSEBI lec. sci. eu. sec. Mt. k. CCLXlll. Dx.
suis qui amat patrem aut matrem usq. amen dico uobis non perdet mer- lhs. disci. suis uigilate quia nescitis mq. super omnia bona sua constituet
cedem suam. eum.
uunuuu ’ Dx. Ibs. discip. suis amen dico uobis nisi granunuuu DIE xv MEN. AUG. NT. scan MARIE ' lec. sci. eu, sec. Luc. k. cxxu.
terram my. pater meus. Intrauit Ihs. in quoddam castellum et mulier quaedam Martha nomine mg.
nut 3 EN. AUG. NT. SCI. TIBURTI lec. sci. eu. sec. Ioh. k. cxxxn. Dx. non auferetur ab ea.
Ihs. discip. suis hoc est praaceptum meum usq. in nomine meo det uobis. ITEM ’ lec. sci. eu. sec. Luc. k. cxxxr. Factum est cum haec diceret
DIE xu MEN. AUG. NT. SCI. EUPLI 4 lec. sci. eu. sec. Ioh. k. cxrvuu. extollens usq. custodiunt.
Dx. lhs. discip. suis amen dico uobis quia plorabitis mq. in nomine meo DIE xv… MEN. AUG. NT. SCI. AGAPiri 3 lec. sci. eu. sec Luc. k. CLIIII.
dabit uobis. Dx. Ihs. disci. suis sint lumbi uestri praecincti my. filius hominis ueniet.
DIE XHI MEN. AUG. NT. SCI. YPOLlTI lec. SCl. eu. 56C. Luc. CXLlllI. EBD. I POST scr. LAUR. lec. sci. eu. sec. Mar. k. LXXIlll. Exiens Ihs. de
finibus Tyri 1459. et surdos fecit audire et mutos loqui.
on unit déja réduit à une seule les deux messes distinctes que contiennent au 6 mat DIE XXII MEN. AUG. NT. SCI. TIMOTHEl lec. sci. eu. sec. Luc. k. CLxxxn.
les sacramentaires léonlen et grégorien. la première pour s. Xyste seul, la seconde pour Dx. lhs. discip. suis si quis uenit ad me ary. qui habet aures audiendi
les deux diacres compagnons de son martyre. audiat.
'

1. Lire VIII. Le diacre martyr Cyriaque est seul nommé, comme dans le sacra-
FER. IIII lec. sci. eu. sec. Luc. k. CLXVlIll. Dum iret lbs. per ciuitates et
mentaìre grégorien. Une autre tradition & prévalu, qui lni associe Largus ct Smarsg-
dus: elle &, elle aussi, une attestation ancienne dans les pièces de chant assignées à. la castella my. et accumbent in regno dei.
messe de ce jour dans l’antlpbonair'e. Le papc Honorius venait justement de réédifier DIE xxvuI MEN. AUG.‘ NT. SCE. HERMAE 5 lee. sc. eu. sec. Luc. k
l‘église qui s’élevait sur le tombeau de ces saints sur la voie d‘Ostie, au septième mille XLV. Descendens Ihs. de monte stetit in loco campestri mq. merces uestra
de Rome, et dont on peut vou” de nos jours encore quelques vestiges. (L. Duchesne
copiosa est in caalis.
Liber punt/“i. I, 326. note 12).
2. ll [aut suppléer d‘après Rh : Item. ad Hu'sam publicam. Il y avait, en effet, deux l. lei encore nutre Capit'ularc peut ètrc considéré comme le plus ancien document
messes le jour de s. Laurent, sans compter celle de la. vigile, comme on peut le voir qui fassa mention dc cette [ète du 15 aol‘lt en Occident; en mème temps, il atteste
également par le sacramentaire gre’gorien. Cette dualité de liturgie doit tenir a' la qu‘elle a. été introduite 3 Rome autérieurement aux deux autres fètes du 25 mars et du
dualité meme des édifices : la basilique ad corpus, plus ancienne et plus petite, mais 8 septembre. Lc titre de natale qui' sert a' la désigner montre qu‘on la regardait dès
embellie par le pape Pélage II (579-590). qui correspond au chceur actuel ; la bau’lw’a lors comme la fete principale. ou plutòt unique, de la Mère de Dieu. Et tout cela s'ac-
maw'r. ò. l'ouest, qui maintenant sert de nei, et date du pontificat de Xyste III (432- corde d‘une [neon remarquable avec la connaissance imparfaite qu‘on avait de l‘usage
440). Dans celle-ci, probablement, se célébrait la. mu'la publica. On sait quele pepe romain dans l‘église snglo-saxonne aux environs de l‘an 700. Le copiste du sacramentaire
Honorius Ill, au XIIIe siècle, réunit les deux églises en une seule, en démolissant leurs gélasien,à la mèmc époquc, en savait davantage : il marque déjà les quatre fates byzan-
absides. tines de la Viergc.
3. Suppléer : Die Xl men. ang. ll s‘agit du martyr Tiburtius, ve’néré sur la voie 2. ll est eurieux que ees doubles leeons au choix rcvienuenl toujours a propos de
Labicane, au cimetie‘re ad duas laurel, dès le IV° siècle; son corps n’en fut retiré que. fètes d'institution plus récente. En l‘absence de tradition ancienne ct autorisée. il y
sous Grégou'e IV (827-844), qui le transfe’ra a' Saint-Pierre, dans l‘oratoire construit par avait probablement (les divergences et une certnine latitude au sujet de la pericope a'
lui en l‘honneur de s. Grégoire. On remarquera que le nom dc sainte Suzanne, joint employer.
“n…-v

postérieurement a' celui de Tiburoe dans la. liturgie de ce jour, n‘est pas encore men- 3. Le plus ancien imlicc qu‘on uit du culte de ce martyr dc Pre’neste a' Rome est
. -“

tionné dans notre liste d’évangiles. On le trouve, il est vrai, (laus Rh ct S, avec un évan- l‘érection, par le pape Félix lll (483-192). d‘un .~:metu:n‘re en son honncur sur la voie
gile distinct; mais' dans Rh il a été ajouté « de main un peu plus récente. » Jusqu'au ’l‘iburtine, pres de la basiliquc (le Saint-Laurent. ll a (le'ja' sa. messe marque'e au sacra—
. .-.-

pontificat de Sergius (687-701), l’église de la sainte était dans un état lamentable dc mentaire l(.-onicu, après cclle «le 54. Hippolyte. un (les autres saints groupes autour de
del'abrement et de pauvreté : ce pape, qui y avait exercé les fonctions de prètre titulaire, Saint-Laurent.
“m. .—<

lu restaura. et l‘enrichit par une charte de donation gravée sur marbrc, et en pmtie cou- 4. La. fete (le 5. Genes, marquee au 25 dans llh S, est ici emise. Ue martyr avait sur
scrvée jusqu’à nos jours. A cette restauration de l’édifice mntériel doit se rattacher cello, la voie Tiburtine une petite basilique, signalu'c par les topographes rlu Vllc siècle, et
du culte de la martyre. dont le papc Grégoire lll (731-741) rc'pam la. miture. ll faut croire que son culto était
4. Diucre martyr de Sicile, auquel le pape Théodore (642-649) éleva un ornloire près encore pcu répantlu aux environs dc l‘an H50.
de la. pyramide de Cestius. ll n‘s. joui a Rome que d‘un culte assez restreint et plnwt 5. Lire: sancti [Im-mac. L;» basilique cimiteriale «lc ce martyr, sur la vin Salaria
épbémère : de sorte qu’on peut vou“ un m’dioe de contemporanei“ dans le fait qu’il a été mm. avait été édifiée par le pupe Pélage Il (579-590), et était au Vil" siècle l‘un d'es
inséré dans notre liste d‘évangil'es et les autres qui en dependent. sanctuaires visités par les pèlerins. —
REVUE BÉNÉDICTINE. LES LISTES D’EVANGILES DE WUNRZBURG. 315
3'4

DIE xxvuu MEN. AUG. NT. sexe. SABINA; lec. sci. eu. sec. Mt. k. ch. Dicebat Ihs. pharisaeis uae uobis qui azdilicutis my. quaarentes capere ex
Dx. Ihs. discip. suis simile est regnum caalorum thesauro tug. noua et ore eius ut accusarent cum.
uetera. Eno. v lec. sci. cu. sec. Luc. k. vau. Ibat Ihs. in ciuitate quae dicitur
DIE xxx MEN. AUG. NT. SCI. FELICIS ET ADAUCTI lec. sci. eu. sec. Mar. Naim mq. deus uisitauit plebem suam.
k. LVIIII. Misit Herodes et tenuit Iohan. usq. posuerunl illud in monu- DIE xv MEN. SEP. NT. SCI. NICOMEDIs lec. sci. eu. sec. Luc. k. XCVI. Si
mento ‘. quis uult post me uenire my. donec uideant rcgnum dei.
EBD. II POST SCI. LAUR. lec. sci. eu. sec. Luc. k. cxx. Dx. lhs. discip. DIE XVI MEN. SEP. NT. SC/E LUCI/E E’I' EUFEMUE ' lec. sci. eu. sec. Mt. k.
suis beati oculi qui uident usq. uade et tu fac similiter. CXL. Simile est regnum caelorum lhcsauro abscondito usq. noua et uetera.
FER. uu lec. sci. eu. sec. Mt. k. cxvu. Abeuntes pharisaei consilium FER. IIII lec. sci. eu. sec. Luc. k. XXXVIII. Vidit Ihs. publicanum nomine
iaciebant 1151. et in nomine eius gentes sperabunl. Leui usq. sed peccatores in penitentia.
FER. vI lec. sci. eu. sec. Luc. k. CXLVIlll. Ait ad Ihm. quidam de turba. EBD. | posr. NT. SCI. CYPRIANI lec. sci. eu. sec. Luc. CLXXVI. Cum
mq. [saluum fecit ’] et deus pascit illos. intrasset Ihs. in domum cuiusdam use. qui se humiliat exaltabitur.
EBD. III POST. SCI. LAUR. lac. sci. eu. sec. Luc. k. CCI Dum iret Ihs. in FER. IIII MEN. SEP. AD SCA. MARIA MAIORI: lec. sci. eu. sec. Mar. k.
Hierusalem transierunt my. quia fides tua te saluqu fecit. XCI. Respondens unus de turba. dx. mq. non eicitur nisi oratione et
FER. IIII lec. sci. eu. sec. Mr. cxx. Introibat ..un... 3 super doctri- ieiunio.
nam eius. FER. VI An APOSTOLOS lec. sci. eu. sec. Luc. k. xxxv1. Sedebat Ihs.
DIE VIII MEN. SEP. NT. SCI. ADRIANI lec. sci. eu. sec. lob. k. cxxxu. docens et erant pharisaei sedentes wy. quia mirabilis. uidimus hodie '.
Ego sum uitis uera mq. et gaudium uestrum im ....." ‘. FER. vu. xu LECT. AD SCM. PETRUM lec. sc. eu. sec. Luc. k. CLxuu.
DIE XI MEN. sup. NT. SCORUM. PROT! IACINTI lec. sci. eu. sec. Mt. k. Erat Ihs. docens in si <na> gogis eorum my. quae gloxiosae fiebant
Lxxxvuu. Dx. Ihs. disci. suis cum persequentur uos in ciuitate ista usg. ab eo.
coram palre meo qui est in cell's. EBD. II DIE DOM. AD scos COSME ET DAMIANO ANTE NATALE EORUM
EBD. nu POST SCI. LAUR. lec. sci. eu. sec. Mt. k. XLVIII. Nemo potens lec. sci. eu. sec. Mt. k. ccxxuu. Accesserunt ad Ihm. sadducaei mq. qui
duobus dominis seruire mq. et haec omnia adeicienlur 5 uobis. se humiliat exaltabitur 3.
FER. IIII lec. sci. eu. sec. Mt. k. XL. Dx. Ihs. discip. suis audistis quia FER. IIII lec. sci. eu. sec. Mr. k. CXXXI. Interrogauit Ihm. unus dc
dictum est diligis proximum tuum usq. et pater tuus qui uidet in abscon- scribis usq. non es longe a regno dei.
dito reddet tibi. FER. VI lec. sci. eu. sec. Mt. k. cxxxw. Simile est regnum caelorum mq.
FER. VI lec. sci. eu. sec. Luc. k. CCXL. Docente Ihu in templo mq. nec triticum aut. congregate in orreum meum.
ego dico uobis in qua potestate haec facio. DIE xxvx 4 MEN. SEP. NT. SCOR. COSMA-; ET DAMIANI lec. sci. eu. sec. Ioh.
DIE xuu MEN. SEP. NT. SCI. CORNELI 6 lec. sci. eu. secun. Luc. k. cxu.
l. Le culte de sainte Euphémie était déjà si célèbre a‘ Home avant la. fin du VI' siècle,
que le sacramentnire léonien n‘a pas moins de trois ou quatre messes en son honueur :
l. La périoope, on le voit, ne se rapporte pas a' la rubrique qui la précède: elle cela, depuis 1e temps du coucile de Chalcédoine. tenu dans sa. basilique. Elle était titu-
prouve que la. fète de la. Décollation de 5. Jean-Baptiste, adoptée d'abord a' Constanti- laire. à Rome mème, d’une e‘glise voisine de Sainte-Pudentienne, bien Iongtemps avant
nople et en pays gailicau, était également observée & Rome vers le milieu du VII° le pontificat de Scrgius (687-701). Quant a‘ sainte Lucia. nommée ici en premier lieu,
siècle: sa présence dans le sacramentaire gélasien ne doit donc pas ètre considérée il s‘agit. non de la. martyre de Sicile, mais de son bomonyme romaine. en l'honneur de
comme une simple retouche gallicane. Remarquer que notre liste s‘aceorde avec Rh 8 laquelle Honorius I" (625-638) construisit l’église diaconale dc Santa. Lucia in Selcc,
pour assigner à cette fète le 30 aoùt. au lieu du 29. qui est son vrai jour. Je doute qu’il sur l‘Esquilin, non loin de Saint-Martin dei Monti.
y ait la' pure erreur de chilfres : on aura voulu, à Rome,!éserver tous les honneurs litur- 2. Les péricopes de ces Quatre-Temps d‘automne sont les memes qu'actuellement. sauf
giques du 29 a“ la. celebre titulaire de la. basilique de l‘Aventin. Nous constaterons plus pour le vendredi. ou“ l‘on indique la mème lecture que pour le vendredi des Quatre-
loin un déplacement analogue pour 8. Martin. du 11 novembre au jour suivant. ll aura Temps dcjuiu. Il y e. la' quelque chose d‘étrange, que je ne sani-ais expliquer. On lit
paru pre'l'érable dc sacrifier quelque chose du culte des deux martyrs plus obscurs du maintenant le vendredi l'évangile de la pécheress—c chez Simon le Pharisien. Cet évan-
eimetière de Commodilla. ,.,"ile fait le sujet de l'homélie 33 de s. Grégoire, prononce’e (laus l‘église de Saint-Clément;
2. Les deux mots entre parenthèse sont évidemment de trop, et résultent d‘une cou- mais on ignore en quelle circonstancc.
fusion avec la. finale de l‘article suivant. 3. D'upI-e‘s ces derniers mots, la. lecture eùt été d’une longueur plus qu'ordinaire, Mt.
3. Suppléer: Iowa er'owlymam mque'. 22,23 —23.l2. ll est probable qu’il y a. ici une confusion avec la finale du dimanche
4. impleatur. pre'cédent, d‘autaur. plus que dans Rh S la périt‘opc se termine au verset 33 du cb. 22.
o'. adeicientur (sic). Quant :\ ln. station de ce dimanche, elle est spécialeà notre ()tpizulare, et montre a" quel
6. S. Corneille est ici seul nommé, comme dans S, peut-etre parce qu'il était, en effet,, point était pupuloire le culte des saints Cu‘me et Damien. :'I l’époque iI laquelle il fut
.seul titulair'e de la. basilique élevée par le pepe Léon I" nu-dessus du cimetière de rédigé.
Ualliste, et dont il n’est plus fait mention après le VII° siècle. Par une singuh‘ère ano— 4. Pour XXVII. Avant. cette dute, Rh S indiqueut un 20 septembre la fe‘—te de saint
malie, au contraire, la. série des dimanches suivants. jusqu‘à l‘Avent. porte ls denomi- Eustaehe: les premières traces. a' Rome. du culte dc ce martyr. remontent en efiet an
nation de part natale a. Cyprm‘m'. cours du VIII° siècle.
316 REVUE BÉNÉDICTINE. LES LISTES D'ÉVANGILES DE WU…RZBURG. 317
k. cxxxvm. Haec mando uobis ut diligatis inuicem usq. odio habuerunt FER. un lec. sci. eu. sec. Luc. k. CLxxxw. Erant adpropinquantes ad
I me gratis. Ibm. piblicani ' urq. paenitentiam agente.
DIE xxvm ' MEN. SEP. DEDICATIO fsccnssm: scr ANGELI lec. sci. eu. EDD. v POST NT. scr. CYPRlANi lec. sci. eu. sec. Mt. k. ccxxm. Abeuntes
»
l

l
:! sec. Mt. k. ctxxvm. Accesserunt discipuli ad Ihm. mq. quia. angeli eorum pharisaei consilium inierunt usq. qua: sunt dei deo.
semper uident faciem patris mei qui in caelis est. DIE xxr ‘ MEN. NOVEM. NAT. scar. CEClLl/E lec. sci. eu. sec. Mt.
EBD. m POST NT. SCI. CYPRIANI lec. sci. eu. sec. Mt. k. LXX. Ascendens k. CCLxxvm. Simile est regnum cmlorum )( uirginibus mq. diem nec horam.
Ihs. in nauicula transfretauit uxq. glorificauerunt qui dedit talem potestatem Dm xx… MEN. Nost. NT. scr CLEMENTIS ET FELICITATIS lec. sci. eu.
hominib. sec. Mt. k. ccnxvnu. Homo quidam peregre proficiscens qu. in gaudium
un...... ’ sec. Mt. k. .... Homo peregre profectus my. intra ..…. domini tui.
...3 oc-r. NT. scr CALIS'l'l PONTmcrs lec. sci eu. sec. k. Mt. ccr.xm. Dm SUPRASCKIPTA AD SCA. l-‘ELICI’I‘ATE lec. sci. eu. sec. Mt. k. cxxxr.
Vigilate quia nescitis qua .... usq. super omnia bona constituet eum. Loquente lhu. ad turbas ecce mater eius usq. soror et mater est.
….4 NOVEM. NT. CESARIS lec. sci. eu. sec. Ioh. k. cr…. Amen amen I'I'EM ALIA lec. sci. eu. sec. Luc. k. cxxn. Dum perambulabat lhs. per
dico uobis nisi granum frumenti usq. honorificauit eum pater meus qui est iter introiuit in quendam castellum ’ an]. qua: non auferctur ab ca.
in caelis. Dis: xxun MsN. NOVEM. NT. scr. CRISOGONI lec. sci. eu. sec. Ioh.
Dis v… MEN. NOVEM. NT. scon. nu CORONATORUM lec. sci. eu. sec. k. cxxxvxu. Hmc mando uobis ut diligatis ìnuicem usq. quia oderunt me
Luc. k. XLV. Dcscendens Ihs. de monte stetit in loco campestri usq. gratis.
copiosa est in caelis. EBD. vr POST NT. scr. CYPRIANI lec. sci. eu. sec. Mt. k. LXXllll. Loquente
DIE vr… MEN. NOVEM. Nr. scr. THEODOR15 lec. sci. eu. sec. Luc. k. ccu. lhu. ad turbas ecce princeps unus my. et salua facta est mulier ex illa ora.
Ponite in cordibus ucstris usq. in patientia uestra possidebitis animus FER. llll lec. sci. eu. sec. Luc. k. xxxm. Cum esset lhs. in una ciuitate
ucstras. usq. et curarentur ab infirmitatibus suis.
EBD. nu POST Nr. scr. CYPRlANl lec. sci. eu. sec. Mt. k. CLxxxvm. DIE xxvuu MEN. Nost. Nr. scr. SATURNlNl lec. sci. eu. sec. Mr.
Simile est regnum caelorum homini regi qui uoluit rationem my. {ratri suo k. cxxxvul. Videte ne quis uos seducat usq. qui aut. sustenuerit in finem
de cordibus uestris. hic saluus erit.
DIE xr mm. Nost. NT. sc1. MENE 5 lec. sci. eu. sec. Luc. k. xcvr. Si ITEM DIE SUPRADICTA VlGlLl/E scr. ANDRE/E lec. sci. cu. sec. Ioh. k. xvr.
quis uult post me uenire my. donec uideant regnurn dei. Stabat Ioh. et discipuli eius usq. et angelos dei ascendentes supra filium
DIE xu MEN. NOVEM. NT. scr. MARTlNl7leC. sci. eu. sec. Luc. k. cu…. hominis.
Sint lumbi uestri praecincti usq. filius hominis ueniet.
Le manuscrit finit fruste à Cet endroit. Il ne semble pas en
l. Pour XXVIII].
2. Suppléer: Dia VII men. act. nt. soi. Marci ; puis, &. COLXVIIII; et à ls fin, in résulter une trop grande perte, et il sera aisé de supple’er, à l'aide
gaudium. (ini tui. de Rh S, les quelques rubriques de la fin : s. André, VIIe dim. après
3. Suppl. Dw‘ XIII! man. Cette fète, dans R11 S, est suivie de celle des ss. Chrysan-
thus et Daria au 20' octobre, personnsges qui n‘ont pas trouvé place an sscrsmentaire
s. Cyprien, sainte Lucie, quatre dimanches de l'Avent avec les
grégorien. mais que le gélssien mentionne au 29 novembre, en compagnie des autres
saints du cimetière de Tbrason, sur la voie Salaria. était, et est encore aujourd'hui, la. basilique eonstruite par le pape Symmaque (498-514),
4. Suppl. Kl. Le martyr Caesarius de T erracine n‘est marqué ni au sa‘cramentair'e iuztu. ttt'ulum sancti Siluestri. Il est probable qu‘à l‘époque ou' la. fète (le 9. Menas était
léonien, ni su gélasien. Mais, au commencement du VII° siècle, son oratorr'e du Pslstin le plus populair'e, on remit au lendemain la solennité dc s. Martin, d." l'instar de ce qui se
avait une rm'portanee particulière : c'est 13' que le pape s. Grégoire fit placer les images fit de bonne heure pour 5. Paul au 30 juin, pour ls. Décollation de 8. Jean au 30 aoùt.
de l‘empereur Phocas et de l‘imperatrice ; la' aussi que Sergius I", en 687, fut élu pupe. Plus turd, la. ve'nération envers 5. Martin l'emporta, et so. fete finit par prendre le premier
Au sscramentaire grégorien, la messe de sa fete est précédée d‘une collecla ou réunion rang nu ll novembre. Finalement, cette mention d‘un s. Martin, le 12, dans les témoins de
préalable du clergé et du peuple a' l’église du Forum dédiée aux saints Co‘me et Damien : l’usage romain du milieu du VII° siècle, num donné lieu, a' une époque postfirieure, de
institution analogue a' oelle que le Liber pantficialw' attribue a' ce mème pape Sergius placer ce jour-la' le natale de s. Martin pepe. Car ce qui est dit de celui-ciau Bréviaire
pour les quatre fètes de la. Vierge. remain, qu‘ ( il mourut un 12 novembre ) et que ( son corps fut depuis transporté a' Rome
5. Theodari] semble corrigé de Ih'eodore. L’origine du culte de ce martyr a Rome, ct (lane l'église des ss. Silvestre et Martin » est en contradiction flagrante avec l’histoire :
spécialement l'afiectation a‘ ce culte de la rotonde élevée nu pied du Palatin sur l'em- le saint pontife mourut le 16 septembre 655. et il n'y a. aucune upparence que son corps
placement d'un monument antique, semblent se rattacher au temps du régime byzantin ail: jamais été rapporté de Cherson (Sébastopol) a' Rome.
(Duchenne, Lib. pant. p. u, 41, note 61). 1. no'.
6. C'est dans l’église de ce martyr, située entre la parte et la basilique dc Saint-Paul. 2. Pour XXII.
sur la voie d‘Ostie, que le pape s. Grégoire prononea. son homélie 35. 3. Corrigé de casstelum. Cette seconde péricope est particulière a' notre liste : peut—
7. Malgré cette date du 12 — au lieu du ll —, commune a' notre Capat'ulare et, a' la ètre une simple lecture de rechange, peut-etre un vestige d‘une pluralité de fonctious.
famille Rh B, 11' s'agit évidemment de 9. Martin de Tours, dont le oulte s'est développé' en comme a' d‘autres jours ci-dessus (2'2 janvier, 10 juillet. 10 aoùt, etc.). C‘est la première
Italic surtout a' l'ép'bque de lu. domination gothique. Son principe] sanctuau'e a' Rome de ces deux leqons que s. (x‘régoire commento dans son homélie 8.
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318 REVUE BÉNÉDlCTlNE. LES LISTES D‘ÉVANGILES DE WUnRZBURG. 3'9


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Quatre—Temps et la vigile de Noe'l, puis un nombrc de lectures D'autre part, l’absence des fe‘tes de l'Annonciation et dela Nati-
-\
.…—

pour certaines occasions particulières, ordinations, de'dicaccs, con- vitc’ dc la Vicrgc, dc l'lìxaltation de la sainte Croix, de la trans-
sécration des vierges, etc. lation de 3. Léon (28 juin), dc sainte Suzanne, indique clairement
l une e'poque ante'rieure au pape Sergius (687-701). Il faut mème,
…ta—‘un

. I

semble-t-il, remonter plus haut que Léon 11 (682-683) :autrement,


._.

Une première conclusion générale se de'gage de l'étude de notre


l.

notrc Capita/are devrait déjà connaître la iète de 5. Georges, et ne


liste : de méme que L (Capitula lectionum du ms. de Wurzburg)
plus marquer les trois martyrs du 28 juillet, Simplicius, Faustinus
est le plus ancien ancètre direct jusqu’ici connu du Comes emen-
et Viatrix, comme reposant toujours sur la voic de l’orto. L'omis-
daiusd'Alcuin, ainsi laut—il voir en elle le type le plus reculé que
sion de la fète de sainte Martine constitue, elle aussi, un indice
nous possédions du système de lectures évangéliques repre'senté par
que la liste a du' étrc rédige'e, sinon avant le pontilicat de Donus
le groupe Spire-Rheinau-Aix-la-Chapelle, c'est-à—dire du système
(676-678), du moins peu de temps après.
généralement suivi au commencement de l'époque carolingienne.
Enfin, il est une particularité peut-étre plus decisive encore :je
Elle en porte déjà les traits primitifs les plus caractéristiques .'
veux dire, le choix de l'évangile pour la iète de s. Apollinaire
l’usage de commencer avec la première messe de N cè], la série de
dix semaines après la « Théophanie », la divergence des péricopes (Luc 22, 24-30). Il y a la", sans nul doute, une lecon a" l'adresse des
pour le samedi et le dimanche après Pa‘ques, la station du dimanche orgueilleux métropolitains de Ravenne. L'institution de la fète à
Rome étant, autant que nous pouvons en juger, postérieure a‘
suivant à S.-Co‘me-et-Damien, les dates de la Décollation de
s. Grégoire, et la lutte entre Rome et Ravenne ayant atteint son
5. Jean-Baptiste (30 aou‘t) et de la s. Martin (12 novembre), les
plus haut degre' d’acuite' sous le pape Théodore et ses successeurs
sept dimanches post nat. sancti Cypriam,’ le choix des lectures
jusqu’à Vitalien, il est permis d’en de’duire que notre liste a chance
assignées aux fétes des saints, avec certaines interversions pour
de remonter, pour le fond, a‘ cette mèrne pe'riode 642-672, c'est è.-
eelles de ces fe‘tes qui paraissent avoir été introduites plus récem-
dire environ au troisième quart du VIIe sie‘cle. Dom Chapman ‘
ment, etc. Mais son antériorite’ se trahit a‘ première vue par l’accord
est arrivé à une conclusion identique pour les additions romaines
fre’quent avec les additions romaines de Burchard (designation des
de Burchard, document en connexion tre‘s e’troite avec notre
samedis par le terme fen'a VII, jeudis de Carème complètement
Capz'tulare.
aliturgiques, etc.), et surtout par l’omission de fe‘tes comme l'An-
Et celles-la‘, comme celui-ci, sont venues de Rome à Wurzburg,
nonciation, la Nativite' de la Vierge, l’Exaltation de la Croix, ou
nou directement, mais par l'Angleterre. Qui les aura importées
encore par la faqon dont sont annoncées certaines autres, celles du
dans ce dernier pays? Rien ne nous le dit, mais il n’y a vraiment
2 février et du 15 aou‘t, par exemple.
que l'embarras du choix: peut-e‘tre Benoit Biscop, peut-e‘tre
Y a-t-il moyen de préciser davantage ? Je pense que oui : il suffit
Wilfrid, ou quelque autre de ces pe‘lerins insulaires, qui afiluaient
de récapituler un certain nombre des observations auxquelles le
vers la capitale du monde catholique, avides de s'initier aux
texte a donné lieu, pour fixer d’une fagon assez su‘re la date approxi-
moindres details de la vie liturgique de Rome. Cependant, mes
mative du document.
conjectures personnelles se porteraient dc pre’férence sur cet abbé
Celui-ci est e’videmment poste’rieur a‘ Boniface IV (608-615),
Jean, archichantre de Saint-Pierre, que le pape Agathon, a la
comme le prouve la station ad sancta Maria marytra, ad Marytres,
demande de Benoit Biscop, de'puta en Angleterre, avec mission
du I" janvier et du vendredi de Pa‘ques; a‘ Honorius (625-638),
d'y introduire, a‘ Wearmouth d'abord, puis dans les autres milieux
dont le pontificat a marque' son empreinte au 22 janvier (Anastase),
ecclésiastiques, la connaissance et l'usage des rites de l’e'glise
au 8 aou‘t (s. Cyriaque), au 16 septembre (Lucie de Rome), peut-
romaine. Deux années durant (678-680), l’envoye’ pontifical
e‘tre aussi au 23 juillet (Apollinaire) ; a" Théodore enfin (642-649),
s'acquitta de sa mission avec autant de zèle que de succès : il ne
a‘ qui remontent, selon toute vraisemblance, les fètes des saints
voulut pas s'en retourner avant d'avoir dressé une sorte d’Ordo
Prime et Fe'licien (9 juin), Euplus (12 aoùt), peut-ètre aussi l'in—
pour toutes les fètes de l'année, avec la liste de'taille'e de ce qu'il
troduction' de la fe‘te palestinienne du 30 aou‘t (Déposition du
1. Note:: nn flu! carly history Uff/It' ['u/(mir Gas./ml.; (Oxford, 1908). p. 128.
prophète Elisée et Décollation de s. Jean-Baptiste).
320 REVUE BÉNÉDICTINE. LES LISTES D'ÉVANGHES DE WUnRZBURG. 321

fallait « chanter et lire » au retour de chaque solennité. Ce direc- L’écart de notre document par rapport a‘ L est beaucoup plus
accentué : l'ordonnance des fètes de saints et des séries domini-
toire, encore conserve' a‘ l'e’poque de Bède dans la bibliothèque du
cales y présente un tout autre aspect, plus compliqué, plus per-
monastère, avait été presque aussitòt transcrit dans une foule
fectionné. Si le premier peut étre date’ de 650-675 environ, l'autre
d'établissements du voisinage I. Parmi les lectures a‘ faire « in cele-
a chance de remonter, au plus tard, a‘ quelques années après
bratione dierum festorum », la première place revenait aux péri-
Boniface IV, c'est-à-dire au premier quart du VII° siècle.
copes e'vange'liques: il est tout naturel de supposer que l'abbé
Ce classement chronologique de Gre'g. L et E laisse place a‘
romain les a fait entrer dans son Ordo. En ce cas, sa liste aura du'
d'assez nombreuses diiliculte's, pour peu qu’on vienne a‘ examiner
nécessairement ofi‘rir une grande ressemblance avec la no'tre,
les choses cn détail. On trouvera, par exemple, dans L, telles par-
laquelle date, on l'a vu, des années comprises entre 650 et 682.
l
ticularités en apparencc plus primitives que dans Grég: et E, de
..
son co‘té, a conservé des traits peut-ètre ante'rieurs a‘ L, sinon a
Le document situé ainsi, avec le degré de precision possible en Grég. lui-me‘me, par exemple cette série invraiscmblable de dix
pareille matière, il sera utile d’examiner brièvement la nature de semaines après l'Epiphanie. Pour trouver une solution a' ces mul—
ses relations, soit avec ce que nous pouvons savoir des pe'ricopes tiples problèmes, il importe de ne point perdre de vue les trois
liturgiques en usage sous Grégoire le Grand, soit avec le Lection- conside’rations suivantes :
naire (L), d'une saveur si antique, qui pre'ce‘de immédiatement les
I° Avec nos idées modernes, nous serions parfois tentés de croire
ha). scz evangeli dans le manuscrit de Wurzburg. que l'ordonnance liturgique fixe'e par s. Grégoire a eu presque
Bien que nous manquions encore actuellement d’un'e édition
aussito‘t force de loi, du moins a' Rome, surtout a‘ Rome, et cela
vraiment critique des Homélies de 5. Grégoire sur les Evangiles,
d'une faqon définitive. Il n'en est rien .' autant que nous pouvons
on peut néanmoins tenir pour assuré que les péricopes en usage de
en juger, il y a eu une sorte de compétition entre cette ordonnance
son temps étaient, dans l’ensemble, identiques a‘ celles qui le
et les traditions antérieures, durant tout le cours du VII° siècle, et
furent après lui et jusques a‘ nos jours, surtout pour le Temporal,
plus tard encore. C'est surtout gra‘ce aux hommes d’e'glise anglo-
représenté presque intégralement, depuis l’Avent jusqu'à la Pente- saxons que nous pouvons nous faire une idée, encore combien
còte, y compris le temps de la Septuagésime, qu'on a prétendu sans imparfaite, de l’oeuvre réelle de Grégoire ; lorsque celle-ci, a‘
aucun fondement ètre étranger a‘ l’ordonnance grégorienne. S'il y a
l'époque d'Hadrien, réussit a‘ prendre de'cidément le dessus, elle
quelques differences, c'est surtout pour la station marque’e en te‘te
avait déja‘ subi diverses modifications dont nous ne pouvons pas
de certaines homélies : encore cette station est-elle très souvent la
toujours nous rendre compte. Un exemple typique de ces varia-
mème qu’aujourd’hui, surtout aux grandes fe‘tes de l’année et aux
tions et rivalite's d'usage nous est fourni par la notice du pape
dimanches principaux. Les divergences sont plus conside’rables en
Léon II au Liber pontfzz'calz's 1. Nous y voyons qu'en 68 3 les Quatre-
ce qui concerne le Sanctoral .' sur onze fe‘tes de saints repre'sentées
Temps d’e’te’ ne furent ce’le’bre’s que vers la fin de juin, la troisième
dans les deux livres des Homélies, cinq seulement concordent, pour
semaine après la I’entecòte : or, nous savons par Egbert d'York =
le choix de la péricope, avec notre Capz'tulare (s. Andre', Agnès et
qu’un des traits caractéristiques de la réforme gre’gorienne avait e'te'
son octave, Félix du 28 juillet, Fe'licité) ; les six autres difièrent
de rattacher ces Quatre-Temps d’été a' la semaine qui suit la Pen-
(Silvestre, Sébastien, N e'rée et Achillée, Pancrace, Procès et Mar-
tecòte. Cette pratique est franchement adopte'e dans E; mais L ou
tinien, Menas) 2.
ne l’a pas encore, ou ne l’a déjà plus.
l. Vorr' les textes r-Cunis dans la trad. frane. de l‘Hw‘toire (lu Bréma'ire de Baeumer,
par dom Bir'on, t. I, p. 323 sq. J'ai quelque idée que le célèbre traité De cunuiuio mona-
quae rlicbux cartix in hac ecrlesia' legi nx marc talent. 1] se pent que bd," réformc, dont un
uhm-um, pubh‘é par Gerber-t (Mon. vet. lw‘. Alemanw'ae, t. 11, p. 183-5), avec son plaidoyer
des traits cnraetéristiqucs fut préciséiuent dc mettre les antiennes de communion en
pra dama, et ses détails cur'ieux sur les abbés des monastères vaticana, est dc provenance
harmonic avec lcs pC-ricopcs évangéliques, soit; postérieure :‘L ln publication dc ses homé-
identique ; il a été rédigé, en tout cas, vers la mème époque. par quelqu’un qui connais-
lies. Pour cc qui est des fètes dc saints, il semble, d‘après L, qu‘un petit nombre seule-
suit fort bien les mih'enx monastiques de Rome. et eherehait à. en imposer les pratiques
ment ont; eu, à l'origine, den leqons ncttemcnt dC-tel'minC-cs.
aux communautés— récalcitmntes de l‘église bretonne.
1. Edit. Duehesne, [, 360, 362".
2. Dans sa lettre-pre[ace à l'édition ofiìcielle de ses homélies, Grégoire declare qu'il
2. De i)…u‘zut. cat/lal. dialog. XVI, 2. Might: su, … U.
s‘est conformi.—‘ ù l‘ordre des lectures en usage jusqu‘alors dans l‘église romaine -. ew hu“
Revue Bénédictine. 22
322 REVUE BÉNÉDICTINE.
LES LISTES D'ÉVANGILES DE WU…RZBURG. 323
2° Pourtant il semble que L, et E, s’ils étaient contemporains,
tième jour après Noel (2 févr.), de sainte Pudentienne (19 mai),
ou du moins a‘ peu près de la mème époque, devraient générale-
des ss. Prime et Félicien (9 juin), de 5. Basilide (12 juin), de l'oc-
ment mieux s'accorder ensemble. Encore une illusion dont il faut
tave des apo‘tres Pierre et Paul, de sainte Praxe‘de (21 juillet), de
se défaire. Le Lectionnaire romain, si étrange que la chose puisse
l'Assomption (15 aou't), de la De'collation de 3. Jean-Baptiste, de
paraître, est un livre, par son origine et son contenu, indépendant
5. Théodore (9 nov.). Il n'en résulte pas seulement une donnée
de l'Évangéliaire ; il a nécessairement avec lui beaucoup de points
tout a' fait su‘re, concernant la date vers laquelle le culte de ces
de contact, mais enfin il a aussi sa tournure propre, il suit sa voie a"
divers personnages s'introduisit a‘ Rome: pour plusieurs, comme
lui, sans trop s’inquie'ter de se mettre au pair, soit du fond primi—
pour l’raxède et Pudentienne, nous y trouvons la première attesta-
ti,f soit des retouches successives qui caracte'risent E aux différentes
e'poques. Quelquefois, il semble ètre en avance sur lui, d'autres fois tion de la croyance à leur existence historique .' pour d'autres,
comme Anastase et Théodore, une preuve que les monuments qui
en retard: il faudra attendre des siècles, pour que l’harmonie par-
faite s'e'tablisse, entre les deux recueils d'une part, et le Sacramen- portent aujourd'hui leur nom étaient dès cette e'poque consacrés a‘
taire de l'autre. Ce sera principalement l'oeuvre des « missels leur mémoire. Parfois aussi, le titre me‘me de la fète ou le choix de
la péricope indique que tel personnage, plus tard transformé en
ple'niers ».
martyr, n'e’tait encore honoré que comme simple confesseur
3° Dans le Capz'tulare evangelz'orum lui-meme, comme dans les
diverses e'ditions du Lectionnaire, il y a souvent lieu de distinguer (s. Etienne pape, 2 aou't). Mais particulièrement importantes sont
les notices relatives au 2 février et au 15 aou't. Cette dernière fe‘te
plusieurs couches superposées, de date et de provenance dilficiles a‘
a donc été la première solennité proprement dite en l'honneur de
de'terminer. Celui que je viens de publier, par exemple, se présente
la Vierge qu’ait connue l'e'glise romaine : ante'rieure aux trois autres,
a‘ nous avec certains traits qui nous obligent a‘ en abaisser la re’dac-
elle tenait lieu, pour la Mère de Dieu, de ce qu'e'tait pour les autres
tion jusqu’aux environs de 675: mais combien d'autres de'tails y
saints le dze's nalalz‘s. Quant a‘ celle du 2 février, elle n‘avait pas
out e'te' conservés, qui peut-ètre étaient dès lors conside'rés comme
encore de nom, et devait e‘tre d'institution toute re'cente, au temps
de purs archaîsmes, et depuis longtemps tombés en de'sue'tude.
où fut re'dige'e notre liste. C’est la première fois qu’il est possible
C'est particulièrement en matière liturgique que la tendance con-
de pre'ciser de la sorte les conclusions plus ge'ne'rales dont avaient
servatrice de l’Église a exerce' son influence : on n'était pas corn-
du' jusqu’à ce jour se contenter les liturgistes.
plètement fermé a‘ toute innovation, mais on tenait a‘ s'e'carter le
moins possible des traditions ante'rieures, sans toujours remarquer *

.4 .fr/Y,
**
qu'il pouvait y avoir incompatibilite’ entre les deux. On faisait ce

“." .A, ".-


On me permettra de saisir cette opportunité pour formuler deux
que font parfois de nos jours encore certaines autorite's, qui, sans

I‘Turn-5r???
remarques qui m'ont été suggérées par l’e'tude du Capz'tulare evan-
vouloir de'savouer ouvertement une de'cision devenue inopportune,
gelz'omm de Wurzburg, bien qu'elles ne se rapportent point spé-
se contentent d’en adopter une autre diame’tralem‘ent opposée.
cialement a‘ lui, mais plutòt a‘ l’ensemble de mes dernières recherches
*
**
sur l'état ancien du lectionnaire romain.
La première de ces remarques a trait a‘ l’ordonnance générale de
Ayant pre'venu de la sorte toute difficulte' quì pourrait surgir a‘
la liturgie quadrage'simale. Nos deux documents L et E sont, je
l’encontre de la date assigne'e a‘ notre document, nous sommes
crois, les deux plus anciens témoins que nous posse'dions de cette
de'sormais en état de revendiquer celui-ci comme une source nou-
liturgie, telle qu'elle devait ètre peu après s. Grégoire, et jusque
velle et faisant autorité sur plusieurs points relatifs, soit a‘ la litur-
vers le milieu du VIIe siècle. Mais a‘ quelle époque remonte-t—elle ?
'

gie, soit aux monuments de la Rome chre'tienne du VII° siècle. Ces


J'ai toujours trouvé, pour ma part, très plausible la remarque de
renseignements sont en assez petit nombre, mais pourtant précieux,
L. Duchesne !, que, mème durant la semaine sainte, il n’y avait
pour quiconque s’inte'resse aux origines du culte chre’tien.
encore a‘ l'époque de 3. Léon aucune re'union liturgique officielle
Par'exemple, notre Capz'tulare est jusqu'ici le premier document entre le dimanche et le mercredi : par conséquent, il est plus que
en date où figurent les fètes de s. Anastase (22 janvier), du quaran-
1. ()rigines du culte c/Lre’t., 4° C-d., p. 238, 250.
«PM» .‘

_."‘" .
I
n

324 REVUE BÉNÉDICTINE. i LES LISTES D'ÉVANGILES DE WUURZBURG. 325


i1
probable que l'assignation d'un ofliCe spécial à chacune des féries I‘. s'agissait d'assigner une station, une fois introduit le principe de la
du Carème doit ètre postérieure au milieu du V° siècle. Mais que liturgie quotidienne.
les deux stations du mercredi et du vendredi pre'paratoires au Or, quel a été le système adopté dans ce but ? Celui d'attribuer
Care‘me n'aient été instituées qu’après s. Grégoire, c'est ce que je tour à tour a‘ l’un des différents tzt'ulz,‘ ou églises paroissiales, quel-
ne saurais jamais accepter : l'e'tude de dom Cagin 1 sur la série des qu'un des jours demeurés vacants. Nous avons ainsi :
antiennes de Communion affectées a‘ cette période dans l’Anti-
Mercredi avant le Caréme. I. Tit. s. Sabinae.
phonaire romain sufiìrait, a‘ elle seule, pour faire voir combien cette
Vendredi » » » 2. Tit. Pammachi, al. Byzanti, al.
assertion, fonde’e sur une pure e'quivoque, va de plus a‘ l'encontre ss. Iohannis et Pauli.
de toutes les probabilite's résultant de la structure mème, de Lundi de la i… semaine. 3. Tit. Apostolorum, al. Eudoxiae.
l'arrangement primitif et des alte’rations intentionnelles de ce Mardi » » 4. Tit. Anastasiae.
système de cantilènes. Je voudrais ici faire valoir une consideration Lundi de la 2e semaine. 5. Tit. Clementis.
d’un autre genre, tirée du choix des stations pour ceux de ces jours Mardi » » 6. Tit. s. Balbinae.
Mercredi ) » 7. Tit. s. Caeciliae.
du Carème dont la liturgie, poste'rienre a‘ s. Léon 1e Grand, est
Vendredi » » 8. Tit. Vestinae, al. 5. Vitalis, al. ss.
oependant de beaucoup ante'rieure aux retouches et accessions
Geruasi et Protasi.
survenues au cours du VIII° siècle. Samedi » » 9. Tit. ss. Marcellini et Petri.
Il est e'vident, en effet, qu'il faut mettre a" part, d’abord les Lundi de la 3° semaine. IO. Tit. Marci.
dimanches, puis certaines fe'ries solennelles, qui représentent le Mardi » » r I. Tit. Pudentis.
noyau primitif de la liturgie quadragésimale.Ces jours-la‘, la station Mercredi » » 12. Tit. s. Sixti.
Vendredi » » r3. Tit. Lucinae, al. s. Laurentii.
a lieu dans les grandes basiliques, les plus anciennes, les plus
Samedi » » 14. Tit. Gai, al. s. Susannae.
véne're'es, les plus vastes aussi, afin qu'elles puissent contenir la Lundi de la 4c semaine. 15. Tit. SS. IV°r Coronatorum, al.
foule des fidèles : Aemilianae ?
Mardi ) » 16. Tit. Damasi.
1er dimanche. Au Latran, dès la fin du IV° siècle. Vendredi » » r7. Tit. Eusebi.
Mercredi des Quatre-Temps. A Sainte-Marie-Majeure. Lundi de la 5° semaine. 18. Tit. Chrysogoni.
Vendredi. Aux Saints-Apòtres. Mardi » » 19. Tit. Cyriaci.
Samedi. A Saint-Pierre. Mercredi » » zo. Tit. Marcelli.
[2e dimanche aliturgique.] Vendredi » [Basil, s. Stephani.]
»
3° dimanche. A Saint-Laurent. Lundi saint. 21. Tit. Fasciolae, al. ss. Nerei et
4° dimanche. A Sainte-Croix-en-Jérusalem. Achillei.
Mercredi du grand scrutin. A Saint-Paul. Mardi saint. 22. Tit. Priscae.
Samedi in medru'na. A Saint-Laurent.
5° dimanche. A Saint—Pierre. Ainsi, des vingt-cinq titres paroissiaux que comporta jusque vers
6° dimanche. Au Latr'an. la fin du VIII° siècle l'organisation de l'église romaine, vingt-deux
Mercredi saint. A Sainte-Marie—Majeure.
Jeudi saint. Au Latran, aussi dès le IV° siècle ont eu leur part dans la distribution des stations de Carème : trois
(]éròme. Epzs't. 77, n. 4). seulement ont été laissés de còte' pour des motifs qui nous échap-
Vendredi saint. A Sainte-Croix-en-J érusalem. pent, ceux d’Equitius (Saint-Silvestre az” Monti), de Jules et Calliste
Samedi saint. Au Latran. (Sainte-Marie in Trastevere ‘), de Praxe‘de. Si l'on conside‘re que, de

Ces jours possédant de’ja‘ leur liturgie stationnale, et les cinq l. J’ai à proposer, au sujet de ce titre, une Observation qui peut avoir son utililé.
premiers jeudis, plus le samedi de la cinquìème semaine, e'tant D’après ln relation oflìciellc du préfet Symmaqut‘, le pape Boniface 1'r fut élu le 28 dé-
cembre 418 dans « l‘église de TbC-odom » ((,llllmrt. Avella/1. epist. l4) ,- au lieu que, selon
aliturgiques, cela faisait en tout une vingtaine de jours auxquels il le Liber pontificalis, l'élection cut. lien in basilica Juli (texte ndopté par Mommsen. (le
prC—férenee à. luliae). Duchesne juge ee dernier renseignement erroné : « Boniface, dit-il,
1. Un mac sur l’ (( Avmap/tonale Mu'sarum » (b'olesmes, 1890). ne fut ni Glu ni ordonné dans la bnsiliquc luliae ou Iulii. ) Penh-etre cettc nflinnalion
326 REVUE BÉNÉDICTINE. LES LISTES D'E’VANGans DE WUURZBURG. 327

ces vingt-deux titres, le plus re'cent en date est celui de Sainte- Quoi qu’il en soit, rien ne s'oppose a‘ ce que l'ordonnance ac-
Sabine, dédié seulement, semble-t-il, sous Xyste 111 (432-440), la tuelle de la liturgie du Carème ait été constituée dès la seconde
pre'fe'rence e'vidente qui a porte’ a' lui assigner le premier rang, en moitie' du V° siècle ; plusieurs motifs contribuent me‘me a‘ rendre
tète de toute la série, donne lieu de supposer que le monument cette conjecture fort plausible 1.
avait alors une importance particulière, attirait peut-ètre davan— lf
**
tage les regards par sa nouveaute' et l'e'clat de sa decoration, ou
bien était conside're' comme un des centres principaux de vie ascé- Ma seconde remarque portera sur les premières traces, a‘ Rome,
tique et pe'nitente. de cette comme'moraison de tous les saints martyrs, qui plus tard
Puis, il y a un autre indice, selon moi, plus significatif encore. donna lieu a‘ notre fète de la Toussaint. J'en ai déjà signalé une
Vers la fin de cette suite de tz‘tuli, au dernier jour liturgique avant première dans le Lectionnaire de Wurzburg : le Domi. in nat…sanc-
la grande semaine, nous trouvons, chose étrange, la station marque'e torum, au dimanche qui suit la Pentecòte (n. CXIIII). Et, en
a‘ une église qui n’a,jamais figure' parmi les XXV titres primitifs, la ve'rité, il n'est pas impossible qu'il y ait la" un essai d’introduction
basilique de Saint-Etienne au Caelius. On se demande quelle peut de ce .'òv àyiwv .."/.f'v‘rwv observe' maintenant encore a‘ pareil jour
avorr' éte’ la cause de cette de'rogation au système général adopte' dans l’e'glise orthodoxe, et connu a‘ Antioche, semble-t-il, dès
pour le choix de ces stations. Voici l’explication qui me parait la l’e’poque de Chrysostome 2. Cependant, on pourrait aussi y voir
plus probable. Cette basilique du Caelius est d’origine plus re'cente simplement l'équivalent de la rubrique des anciens Capitulaires, à
encore que celle de Sainte-Sabine .' elle ne doit sa fondation qu’au propos de la De'dicace de Sainte-Marie-aux-Martyrs: « Legitur
pape Simplicius (468-483), second successeur de Léon le Grand. Il lectio cuius concurrerit hebdomadae, eo quod semper in die domi-
se pourrait donc que l’organisation definitive de la liturgie quadra- nico celebratur ipsa solemnitas 3. >>
ge'simale fu‘t a‘ peu près contemporaine de ce pontife; on aurait Au reste, la date mème a‘ laquelle les anciens calendriers
ainsi tenu a‘ faire une exception en faveur de l’imposant e'difice marquent cette de'dicace, le 13 mai, semble pareillement de'noter
consacre' par lui a" la me'morr'e du premier martyr. D'autant plus l'intention de se conformer a‘ une coutume orientale. Bickell a
que sa notice au Liber pontfiicalz's attribue expressément à ce pape de'montre' qu'a‘ Edesse, en 359, la fe‘te mobile de l’Ascension tom—
1a re'partition du service des trois grandes basiliques de Saint- bant le 13 mai coincidait avec la date fixe du jour consacre' a‘ la
Pierre, Saint-Paul et Saint-Laurent entre le clerge' des différentes me'moire de tous les saints martyrs 4. Or, malgre' le vocable de
paroisses de Rome. Et son souvenir a laisse' une trace interessante Sainte-Marie imposé au Pantheon, il est clair, d'après les formules
dans le plus ancien re'pertoire qui nous soit parvenu des formules de la messe du r3 mai au sacramentaire gre'gorien, que l’objet
liturgiques de l'e’glise romaine : parmi les messes Super dfeunctos
1. La station &" Szu'nt-EusL-be, le vendredi où se lit la resurrection de Lazare, ne va point
au sacramentair'e le'onien, il y 3. une oraison spe’ciale pour le repos à. l'encontre de cette hypothe‘se. ll est vrai que les premières inscriptions du grand cime-
de l’a‘me du pape Simplicius ’. tière chrétien vnisin de cette église ne paraissent rcmonter qu’il. la. seconde moitié dn
siècle suivant (Gris-1r, (lexchic/Lte Roms, 1, p. 667). Mais, bien avant cela, il y avait tout
auprès une nécropole ou“ étaient creusés les puticoli destinés a" 'la. sC-pulture des pauvres
est-elle prérnaturée. On n‘a pu déterminer jusqu’ici la situation de l’église de Théodora : gens (Horace, Sewn. I. 8, 8 sq.). En y enter-rant ses déiunts, l’Eglise ne fit que rendre le
qui nous dit qu'elle n’est. pas identique a' la basrh"que de Jules? Et voici une indication terrain :'isadestination pl‘emie‘re, dont le souvenir ne semble jamais avoir disparu com-
topograpbique ancienne. qui pourrait rendre a' priori l’identification vraisemblable. Dans plètement.
une pie‘ee des archives de S. Maria in Via lata citée par Bosio, il' est dit que, sous le pon- 2. Son pan-ngrique « de tous les saints qui ont souiiert le martyre dans l’univers en-
tificat d‘lnnocent I". les corps des saints Cyr et Jean repose-"rent quelque temps « dans tier » a été prononcé «sept jours a" peine après qu‘on avait célébré la solennité de la
la. demeure de la pieuse Théodora au Transtévère », et que cette dame romaine éleva en Pentecòte » (MigneI I’. Gr. 50, 705).
leur honneurl‘église' appelée depuis Santa Passera, sur la. voie de l’orto. (Cf. Armellini, 3. Il est vraisemblable que le motif de cette derogation a‘ l'usage habituel de Rome en
Chiese di Roma. édit. 1881, p. 92 et 96). 11 est fort possible que ses libéralités aient, vers pareil cas doit Otre cherché dans le fait que la dédicace elle-meme fut célébrée nn
le mème temps, fait attacher son nom à Santa-Mana“-in-Trastevere. C‘est du moins un dimanche ; or, durant le pontificat de Bnniface IV, le 13 mai tomba. une seule fois ce
fait curieux qu'a' deux reprises, dès le IVe siècle, nous voyons l’un des deux prétendants jour-la‘, en 609. Rien ne s‘oppose a ce que telle soit en efiet In vraie date; celle que donnent
a" la papauté élu ou installé dans oette basil‘ique de l‘autre rive du Tibre. Félix Il cherche à. également les Annales de Mu"nstcr i. Gregoriental, les chroniqueurs Sigebert cl, Hermann
tenir une réum'ou, a‘ l‘époque de Libere ; ensuite, ee sont les zulversa'ires de Damase qui Contract, D’autant plus que, dès 610, l'cmpereur l’hocas, au nom duquel se rattachc In
s‘y assemblent pour élire Ursinus. transformation du temple, était détrÒn—C et remplucé par He'raelius.
l. Migne 55, 137 B ; éd. Fcltoe, p. 148. 4. I'I'Leulug. (guartalxc/Lr. de Tiibingen, XLVIII (1866), p. 467 Si].
328 REVUE BE’NEDICTINE. LES LISTES n’ÉVANGiu-zs DE WUI'RZBURG. 329

principal de cette solennite‘ était d’honorer les martyrs en général : 23; 37 ’1‘ 23, 39 finit in sci. stefani.
eux seuls y sont mentionnés, a‘ l'exclusion de la Vierge. 26, 17 cena… i nona.
D'autre part, nous trouvons déjà très tòt, déjà dans L par 26, 31 in parasceue...
26. 75 fi.
exemple, la station du vendredi de Pàques ad sca. [Maria marytra,
27, >14
ou ad lllartyres. Il y a la‘ également une coincidence suggestive .' (postquam lectum ad luca?)
27, l5
les syriens de l'est ce'le'braient dès avant 411, et continuent a" 27, f. (In parasceue adtertia ?)
ce'le'brer, leur fe‘te des saints Martyrs à ce mème vendredi après 27, 31 T(ransi P) ad ioh......
Pàques 1. 27, 34 T. ad lucan. 27, 36 F.
Ainsi, tout singulier que le fait puisse paraître, les documents 27. 37 >? ad sext... in par(asceue ?)
27: 45 44
liturgiques romains du VII° siècle pre'sentent a‘ trois dates diffé-
27. 51 Ad nona. 27, 66 F(ini)t inona.
rentes comme un embryon de la future fe‘te de Tous les saints ; et
chacune de ces dates coincide pre’cise’ment avec l'usage de l'une de Marc.
ces grandes e'glises d'Orient : Edesse, Antioche—Constantinople, la
21 diebus illis ingressus dominus ihesus.
Chalde'e. ){1
495 “: 4S “, 1°
*
**
Luc
Pour finir, il me faut encore Signaler un autre manuscrit de 39 hl (hic lege P) ‘
Wurzburg qui contient des annotations liturgiques :le livre d'Évan- 20 F(init) in...
gll'es en onciale auquel on a donné le nom de 5. Kilian (Mp. th. 4o F. in circumcisione ’.
q. 1‘). Malheureusement, elles sont e’crites pour la plupart en notes 42 (Notes tiron.) 2, 52 F.
2 (Notes tiron.)
tironiennes. Voici celles qu’un examen rapide, remontant à une
21 de epifania.
vingtaine d'années, m’a permis de déchiffrer. T(1ansi P)
23
1 legend. secunda die rogation. ad sexta.
Matthieu.
I5 T.
19 Lec. euangeliae secundum mat. 22 F. 1“... epifanie.
1 L (ege P) ’ finit.
I5
7 L. 7, 1 1 F (init P) I7 >? 5, 25 F.
12 In prima quadragensima. (notes tiron.)
25
1 Lec. sci. euangelie secundum iohannes. 16 Legenda secunda die rogationis ad sexta 4. 12, 61 T.
4 F. 11 ...... quadragensima ...... 15, 32 in qua...
5 Hic. Lege. 8, 15 depyfania. 20 prima domineca in quadrag.
19 leccio sci. euangelie secundum lucan. F ......
I4
22 finit. 1 quarta dominica in quadrag ...... 20, 19 F.
23 hic lege. 8, 34 finit. In parasceue (in madutinum P) 23, 32 (notes tiron.)
23, 4
9 Hic lege. 9, 17 finit. L. (1. s. 23, 43 F. d. sexta.
33, 39
18 hic lege. 9, 26 finit. 24, 1 prima (pasca. P) 24, 13 die prim 5...
27 is hic lege. 9, 34 finit. T.
24: 35
10, 23 L. >?
16, 13 In catedra sci. petri. 16, 19 F. in cated 3. 1. P-Crieope pour la. fe‘te gallicnne de la Vicrge en janvier, et partie de l‘e'vangile de la
1 7. Saint-Jean. Lux.
.,
.L
2. Aussi dans Luz.
]. Nilles,Kalenda1-imn manuale., I, 314 ; 11, 643. ; 3. Deuxieme dimanche après ln Chnire. Lua-.
2. A sexte, le premier jour des Rogations, dans le Leetionnaire de Luxeuil.
i…
4. ( Legenda eodcm die (ll. in angktionîbus) ad sextn ) Lux.
3. Aussi pour la fete de la Chaire dans Luz. 5. Dnns Lua-. pour le dimanche m-Cme (le l’aqucs, dCs-igne' express-(ment comme
.1‘.’

4. Lecture assig'nC-e dans Lux. au dimanche après la. Chaire de e. Pierre.


@ <1 primus dies sanctus I‘asehne ».
330 REVUE BÉNÉDICTINE.

24. 53
| Jean.
l
1,32 in epyfania in matutinum incip. I, 34
i

l In r. simboli ......
.

vìq ......
" î

...in... epyfanie.
$….
in epefania.

8, 59 F. III... qua.
9, 38 F ...... I... pascha.
11, 11, 45 F ...... pascha ’.
Il, 47 12, 8 F ...... simbol3.
18, 37 transi ad lucan.
19, 6 ad tercia in...
19: I9 in sexta...
19: 37 . T.
20, 1 et 20, 19 (notes tiron.) 4

Si imparfaites qu'elles soient, ces notes se réf‘erent pour sùr à


l'usage liturgique gallican, comme il re'sulte, notamment, de leur
comparaison avec le Lectionnaire de Luxeuii publie' par Mabillon.
La ressemblance s’accuSe particulièrement dans le choix des pe'ri-
copes pour les Rogations et les derniers jours de la semaine sainte,
ainsi que dans le système, adopté de part et d’autre, qui consiste a‘
combiner dans une me‘me lecture des passages de'tache’s de plusieurs
e'vangiles. Ce fait, qui vient s'ajouter a‘ tant d'autres, démontre une
fois de plus combien la liturgie gallicane, par suite de l'infiuence
des missionnaires venus de France, s’e'tait propagée dans le sud de
l'Allemagne, au cours des VII° et VIII° siècles.
_I'en signalerai prochainement de nouveaux, bien autrement
extraordinaires.
D. G. MORIN

1. Pour la. fète de l’Aseension dans Lum.


2. ll est remarquable que cet évangile (le la resurrection de Lazare vient aussi
dans Lim. durant la semaine de Paq’ues, le mercredi.

( tmdition du symbole. )
4. Ces deux péricopes également dans Lux. pour le jeudi et le « clausum l’aschae )).

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