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Cours Droit de Travail PDF
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Droit du Travail
Prof. Mme Milouda MOUHIB
http://perso.wana.ma/iridakle
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Droit du Travail
Le Droit du travail est une branche du Droit privé autonome (certains mécanismes
propres). Cette autonomie est fondée sur certaines règles spécifiques au Droit du travail
et sur la spécificité des rapports juridiques qui mettent en jeu la relation du travail (ex : la
maladie entraine une absence au travail mais le salarié continue la perception de son
salaire).
C’est un Droit en constante transformation, (ex : horaires de travail, SMIG, temps de
repos…etc. Plus de réclamations entrainerons éventuellement plus de droits).
Très dépendant de la situation économique d’un pays déterminé, on peut parler d’un
Droit de croissance, d’un Droit de récession, un Droit d’un pays développé, industrialisé,
un Droit d’un pays sous développé.
C’est un Droit jeune et inachevé. Cette jeunesse apparait à travers les différentes
nominations et appellations qu’il a reçu. Il a été lié à la révolution industrielle, c’est
pourquoi il a été appelé législation industrielle. Très vite, cette appellation apparait
restrictive, parce que d’une part, ce Droit n’étudie pas seulement les textes législatifs et il
ne s’applique pas seulement à l’industrie. Mais s’étend à d’autres secteurs.
Au début du XXe siècle, George SCELLE a introduit l’expression « Droit ouvrier », cette
expression aussi s’avéra caduque et étroite.
Ce Droit a connu une réelle expansion au point que certains auteurs l’ont qualifié
d’expansionniste. Il est appelé Droit social puis Droit du travail. Il englobe à la fois la
réglementation, l’organisation des relations du travail, ainsi que les risques sociaux liés au
travail (maladies, chômage…).
1) C’est un Droit concret (amélioration des conditions des salariés) qui se préoccupe du
quotidien des salariés et couvre de plus en plus d’activités.
2) C’est un Droit collectif qui met en exergue les réclamations collectives. Les
conventions collectives sont signées par les syndicats.
3) C’est un Droit progressiste, on ne peut revenir sur les droits acquis. C’est dans ce sens
que le Droit du travail ne peut être que progressiste.
4) C’est un Droit autonome, même s’il découle du Droit civil. Il a développé ses règles
spécifiques qui l’écartent du Droit civil (ex : en Droit civil, il faut exécuter son
obligation. En Droit du travail, dans certaines situations, le salarié perçoit un salaire
même s’il n’a pas travaillé. C’est le cas du congé payé, maladie…etc.). L’effet relatif du
contrat s’estampe en matière du Droit du travail. En Droit civil, le contrat n’engage
que les contractants. Si un contrat de travail est nul, on ne peut pas revenir à la
situation antérieure ; le salaire est dû.
Le Droit du travail présente des originalités au niveau de ses sources. L’accent n’est pas
mis sur les sources classiques, mais plutôt sur les origines coutumières professionnelles et
les sources internationales.
1) Les usages et les coutumes professionnelles : Le Maroc a retenu la pratique locale en
matière du Droit du travail, le délai congé peut être supérieur à celui prévu par la loi.
2) Le règlement intérieur : C’est un document élaboré par l’employeur sous le contrôle
de l’inspecteur de travail. Il prévoit les règles d’organisation et de discipline au sein
de l’entreprise, ainsi que les règles relatives à l’exécution du contrat de travail. Il est
obligatoirement affiché dans les entreprises industrielles, commerciales, dans les
locaux des professions libérales. Il ne s’oppose pas à l’établissement d’une
convention collective plus favorable au salarié.
3) La convention collective : C’est la plus importante et la plus originale des sources
professionnelles. Elle détermine les conditions du travail dans une branche
professionnelle ou l’ensemble du secteur. Elle s’étend au groupement signataire et
leurs adhérents. Elle peut être étendue à l’ensemble du secteur par arrêté du
ministre de travail. La négociation collective devient un facteur primordial pour le
progrès du Droit de travail.
4) Les sources internationales (l’O.I.T) : L’Organisation Internationale du Travail est
créée par le traité de Versailles. C’est une institution spécialisée de l’O.N.U dans les
problèmes du travail. Elle s’efforce de promouvoir un Droit international de travail et
l’application des sanctions et recommandations internationales. La Conférence
Internationale de Travail est composée des délégations des Etats membres à
composition tripartite (3 parties : 1 salariés, 1 employeur et 2 représentants du
gouvernement). Les délégués ouvriers et patronaux sont désignés par les
gouvernements en accord avec les syndicats les plus représentatifs. L’action de l’O.I.T
s’étend au bien être physique intellectuel et moral des travailleurs salariés, au plein
emploi, aux problèmes économiques et financiers, à la sécurité sociale…etc. Les
conventions internationales sont soumises à la ratification des Etats. La ratification
incorpore les conventions à la législation interne sauf réserve. Les recommandations
sont soumises aux Etats qui les communiquent aux organes compétents.
Ces rapports sont régis par un contrat civil appelé contrat de travail ; nomination
récente venue remplacer celle du contrat de louage de service utilisé par le D.O.C. Le
principe de l’autonomie de volonté prévalait en la matière. Cependant, le législateur
intervient de plus en plus pour protéger le salarié.
A. L’accès au travail
B. La durée du travail
Section II : Le salaire
A. La fixation du salaire
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Au terme de l’Art. 345 du code de travail, les parties sont autonomes de fixer le
montant du salaire. En cas d’absence de stipulation dans ce sens, le tribunal a recourt
aux usages.
Le S.M.I.G. a été introduit la première fois au Maroc en 1936 sous l’influence du
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gouvernement du Front Populaire . Le salaire variait selon les régions. Son montant a
connu plusieurs révisions. La fixation du salaire relève de l’autonomie de la volonté.
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Le S.M.I.G.: Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti
Le S.M.A.G : Salaire Minimum Agricole Garanti
Le S.M.I.C : Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance. Il est le salaire minimum horaire en dessous
duquel aucun salarié ne peut être payé. En France, il est réévalué au minimum tous les ans au 1er janvier. À la
différence du SMIG basé sur l'inflation, le SMIC est revalorisé au minimum à hauteur de la moitié de
l’augmentation du pouvoir d’achat du salaire horaire de base ouvrier (SHBO). Il peut bénéficier de coup de
pouce de la part du gouvernement.
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« Le salaire est librement fixé par accord direct entre les parties ou par convention collective de travail, sous
réserve des dispositions légales relatives au salaire minimum légal.
Si le salaire n'est pas fixé entre les deux parties conformément aux dispositions de l'alinéa ci-dessus, le tribunal
se charge de le fixer selon l'usage. S'il y avait une rémunération fixée auparavant, il sera considéré que les deux
parties l'ont acceptée. »
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Le gouvernement de Front populaire fut le premier de la IIIe République dirigé par les socialistes. Il initia
plusieurs réformes sociales importantes et constitue encore aujourd'hui une des références incontournables de
la mémoire et de l'histoire de la Gauche française.
L'assemblée élue lors des élections de 1936 demeura inchangée jusqu'à la défaite de la France face à
l'Allemagne en juin 1940.
Les salariés doivent être payés au moins 2 fois par mois, les employés 1 fois par
mois, les représentants voyageurs placiers sont payés 1 fois tout les 3 mois.
Les salariés payés à l’heure ou à la journée, sont payés dans les 24h, quand ils sont
congédiés dans les 72h s’ils quittent l’emploi de leur plein gré.
Le payement ne peut s’effectuer le jour du repos du salarié. Le chef d’établissement
doit afficher la date et le lieu de chaque paie, et l’heure du commencement. Toute
rectification doit être signalée au salarié. Le payement doit s’effectuer sans
interruption sur les lieux même du travail.
Le salaire est payé volontairement en cas de litige. Le salarié peut recourir au
tribunal (tribunal de 1ière instance sauf exception par la loi).
Le succès de l’action en réclamation est subordonné à deux conditions : au droit au
payement et à son exercice avant l’expiration du délai de prescription qui est de 2 ans
Le droit au payement dépend du travail effectué. Le travail doit être
effectivement fourni. En cas de grève, de maladie, l’action en réclamation ne
peut être intentée sauf si l’arrêt du travail est provoqué par l’employeur lui
même.
L’action au payement se prescrit au bout de 2 ans qui commence à courir à
partir du jour suivant du dernier salaire reçu.
C. La preuve du payement
L’employeur peut prouver le payement par les moyens de preuves ordinaires, mais
il existe 2 moyens propres au Droit de travail qui sont la fiche de paie (bulletin de paie)
et le livre de paie (registre de paie)
1. Le bulletin de paie : tout employeur exerçant une activité commerciale,
industrielle ou libérale, doit délivrer à son salarié un bulletin de paie au
moment du règlement du salaire. Ce bulletin indique le nom, l’adresse du
salarié, la date de l’affiliation à la CNSS, le nombre d’heure de travail
effectués leur mode de payement, le nom de l’employeur…etc. il constitue
une preuve, mais l’acceptation du salarié ne signifie pas l’absence de toute
réclamation ultérieure.
2. Le livre de paie : l’employeur doit tenir un registre sur lequel doit figurer
toutes les mentions portées sur le bulletin de paie. Il doit être tenu par ordre
de date sans rature sans blanc ni charge. Il est contrôlé par l’inspecteur du
travail. Le livre de paie ne peut être détruit qu’après une période de 3 ans
après sa clôture.
3. Le reçu pour solde de tout compte : au moment de quitter l’entreprise, le
salarié signe un reçu qui libère l’employeur de toute dette à son égard. Pour
protéger le salarié contre une signature hâtive, le législateur a imposé 2
conditions pour la validité de ce reçu :
a. La mention « lu et approuvé » doit être mentionnée sou peine de
nullité.
b. La réclamation doit effectuer la date de la forclusion qui est de 365
jours.
D. La protection du salaire
Les salariés bénéficient d’un privilège de 1ier rang sur l’ensemble des meubles de
l’employeur pour le payement des salaires et l’indemnité de licenciement (les salariés
sont les premiers créanciers).
Tout employeur qui a accordé un prêt à un salarié ne peut être remboursé que dans
les limite du 1/10ème du salaire. Seule une fraction du salaire peut être saisie selon les
taux suivant :
Le 1/20ème du salaire si le salaire est égal ou inférieur à 4 fois le S.M.I.G.
Le 1/10ème du salaire si le salaire est entre 4 et 8 fois le S.M.I.G.
Le 1/5ème du salaire si le salaire est 12 fois le S.M.I.G.
Le 1/4 du salaire si le salaire est entre 12 et 16 fois le S.M.I.G.
Le 1/3 du salaire si le salaire est entre 16 et 20 fois le S.M.I.G.
La saisie n’est pas limitée au-delà de 20 fois le S.M.I.G.
L’employeur ne peut créer des économats pour vendre à ses salariés des
marchandises ou les obliger à dépenser leurs salaires dans des magasins choisi pour
lui. Cependant si les entreprises se trouvent loin des centres de ravitaillement,
l’employeur peut les créer s’il facilite la vie quotidienne des salariés.
Le rapport salarié employeur s’est modifié. Le travailleur n’est plus considéré une
personne au service de l’employeur, mais un membre actif au sein d’une entreprise
déterminée, doté d’organes collectifs veillant au maintien de l’équilibre entre salarié et
employeur.
Les salariés de plus en plus nombreux, défendent leurs intérêts dans le cadre des
syndicats.
Toutefois, les rapports entre les partenaires peuvent être conflictuels et dégénérer en
grève. C’est pourquoi le législateur a prévu des procédés de solutions pacifiques.
Le syndicat désigne une organisation qui regroupe les personnes exerçant une même
activité ou des activités similaires ou annexes, pour la défense des intérêts de ceux qui les
exercent.
Le syndicalisme marocain est relativement jeune. Il a connu 2 phases :
A. La phase de l’interdiction
B. La phase de reconnaissance
Cette phase a été marquée par la publication du Dahir de 1955 qui reconnait le
droit syndical aux marocains. Le droit syndical était très influencé par le Mouvement
du Front National. Le 30 Mars 1955 a vu la création du premier syndicat, l’UMT
(l’Union Marocaine du Travail) qui a été à l’époque. Un Dahir de 1957 (17 Juillet)
réglemente le syndicalisme professionnel. Tous les marocains peuvent faire parti d’un
syndicat, sauf les agents chargés de la sécurité et de la défense de l’ordre public. Le
code actuel traite des syndicats dans le Titre Premier du Livre 3 de l’article 396 à 429.
L’UMT jouissait d’un monopole syndical. En 1960 apparait l’UGTM (l’Union Générale
des Travailleurs du Maroc) à la suite à une première scission. Les constitutions
marocaines successives ont consacré le droit syndical, tout citoyen a le droit
d’appartenir à un syndicat, se retirer d’un syndicat, de créer un syndicat.
La formation d’un syndicat répond des règles de fonds et des règles de formes.
A. La liberté d’adhérer
Cette liberté doit être protégée contre certaines manœuvres de l’employeur. Toute
entrave est sanctionnée d’une amande de 25000 à 30000 DH, portée au double en cas
de récidive.
L’employeur durant l’exercice de la carrière des militants syndicaux peut être tenté
de les muter, de supprimer leurs postes, de les licencier. Les congédiements basés sur
l’activité syndicale sont abusives.
La liberté de ne pas adhérer peut être aussi compromise. Les employeurs peuvent
créer des syndicats jaunes et obliger les salariés à y adhérer (syndicat maison).
Différentes pressions sont exercées, promesses d’avantages…etc.
A. La revendication
Elle porte sur l’amélioration des conditions de travail des salariés et leur statut
collectif. Ainsi toute atteinte au droit syndical, au droit de grève est farouchement
combattue par les syndicats.
La fonction revendicative est expressément reconnue aux délégués du personnel. Ils
ont pour mission de présenter au chef de l’entreprise les revendications individuelles
et collectives des salariés.
B. La négociation
Elle appartient de plein droit aux syndicats les plus représentatifs. Elle porte sur
toutes les questions intéressant le mode de travail.
Section V : La grève
Le droit de grève est un moyen de pression sur le patronat pour la satisfaction des
revendications salariales. Il ne se traduit pas automatiquement par un arrêt du travail.
La constitution marocaine reconnait le droit de grève. Une loi organique déterminera
les conditions où il sera exercé. Le législateur marocain a entériné la législation coloniale
relative à la conciliation et l’arbitrage de la grève. La légalité ou illégalité (licéité ou
illicéité) est définie respectivement par rapport au respect ou non de la procédure
préalable et obligatoire de la conciliation et l’arbitrage.
La grève est régie par le Droit de travail, elle doit être précédée par la
procédure de conciliation et d’arbitrage.
Généralement les grévistes sont poursuivis pénalement sur la base de
l’atteinte au droit de propriété et la liberté du travail.
La grève ne met pas fin au contrat de travail, mais le suspend. Dès que la grève
prend fin, le contrat prend son cours normal. Le salaire n’est pas dû, mais les salariés
peuvent récupérer les heures de travail perdues.
Les non grévistes, en principe doivent pouvoir travailler normalement et percevoir
un salaire. Les grévistes peuvent les empêcher de le faire. Parfois, le travail ne peut
être effectué que par l’ensemble des salariés. L’employeur est tenu de payer le salaire
des non grévistes, sauf s’il prouve que cette grève constitue pour lui un cas de force
majeure.
Le lock out ou la grève patronale est la fermeture de l’entreprise par l’employeur
jusqu’à ce que les salariés acceptent ses conditions. Le seul texte qui fait référence au
lock out est le Dahir du 19 Janvier 1946 relatif à la conciliation et l’arbitrage. Le lock
out qui intervient à la suite de cette procédure est licite. S’il intervient sans recourir à
cette procédure il est illicite. L’employeur est tenu dans ce cas de payer les salariés.
C’est un contrat intuitu personae, au moins du côté du salarié. Celui-ci ne peut pas
se faire remplacer sans l’accord de l’employeur.
C’est un contrat qui touche les droits des personnes. Le salarié fournit un travail
personnel. Cependant, l’objet du contrat est la force du travail et non la personne du
salarié.
C’est un contrat d’adhésion. Le salarié adhère aux conditions de l’employeur, d’où
la nécessité de protéger le salarié. Les parties sont libres d’inclure dans leur contrat les
clauses de leur choix, à condition de respecter les lois en vigueur et les conventions
quand elles existent.
Le contrat peut être conclu pour une durée déterminée ou pour une durée
indéterminée. Il obéi aux règles de Droit Commun (consentement, capacité, objet et
cause). Le contrat du travail à durée déterminée est le contrat de base. Le recours au
contrat à durée déterminée est limité. Il est autorisé que dans les cas suivants :
Pour remplacer un salarié dont le contrat a été suspendu pour une autre
raison que la grève.
Quand le travail est saisonnier en cas d’augmentation temporaire de
l’activité de l’entreprise.
Quand une entreprise lance un produit pour la première fois ou elle vient
d’ouvrir ses portes.
Le contrat du travail C.D.D peut être conclu pour une année maximum renouvelable
une seule fois. Dépassé ce délai, il devient C.D.I en matière non agricole. Dans le
domaine agricole, le contrat est conclu pour six mois renouvelable à condition de ne
pas dépasser deux ans.
1. Le licenciement abusif
En cas de faute grave du salarié, ce dernier est licencié sans indemnité. Il doit
être entendu par l’employeur qui le met au courant des faits reprochés. Le procès
verbal est redressé par l’administration, signé par les deux parties. Une copie est
remise au salarié.
La décision des sanctions disciplinaires ou le licenciement est remis au salarié
en main propre ou par lettre recommandée avec accusé de réception.
Les sanctions qui peuvent être payé par l’employeur sont :
L’avertissement
Le blâme
Un deuxième blâme ou une mise à pied ne dépassant pas 8 jours
Un troisième blâme avec possibilité de transfert du salarié dans un autre
service.
Si ces sanctions sont épuisées, l’employeur peut licencier le salarié. Le
licenciement dans ce cas est justifié.
CHAPITRE IV : L’entreprise
I. Définition et pouvoirs
A. Définitions
B. Le comité d’entreprise
Toute entreprise qui compte occupant 50 salariés doit avoir un comité d’entreprise.
Ce comité comprend :
L’employeur ou son représentant.
2 délégués salariés élus par les salariés ou à défaut 2 délégués syndicaux.
Ce comité élabore des projets sociaux au profit des salariés, des programmes
d’apprentissage, des formations continues, le logement…etc. et aussi les transformations
technologiques pour augmenter la rentabilité de l’entreprise.