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Sophie Page de Garde2 PDF
Sophie Page de Garde2 PDF
A FEU OUSMANE DIEYE, mon père qui a énormément investi pour la réussite de tous
ses enfants.
A ma mère DJIEUMB DIENG pour son affection, ses conseils, son soutien et pour les
valeurs qu'elle m'a inculquées et qui m'ont servies et continueront de me servir.
A mon mari ABDOULAYE DIOUF qui m'a beaucoup soutenu
A tous mes frères et sœurs pour toute leur affection à mon égard.
A mes camarades de classe de la promotion 2007-2008.
A tous ceux qui, de prés ou de loin, m'ont soutenu dans mes études.
Section 1 : Problématique
Section 2 : la clientèle
1 - la clientèle de Particuliers
1 - le découvert
2 - la facilité de caisse
3 - le crédit d’escompte
4 - le crédit immobilier
5 - l’affacturage
6 - le crédit documentaire
7 - le crédit de campagne
8 - le crédit relais
a - l’organisation de la surveillance
1 - le secteur primaire
2 - le secteur secondaire
3 - le secteur tertiaire
1 - l’autofinancement
2 - l'augmentation de capital
1 - le capital risque
2 - subventions gouvernementales
3 - le crédit-bail
1 - les garanties
2 - le taux d’intérêt
3 - le coût du crédit
Recommandations
Conclusion
Bibliographie
Annexes
En Afrique avant les indépendances, les grandes banques qui ont existé, étaient
dans leurs immenses majorités les succursales des banques européennes et
particulièrement françaises telles que la BNP (Banque Nationale de Paris)
société mère de la BICIS, la BIAO-Sénégal, du réseau BIAO installé presque
partout en Afrique et à l’origine de la CBAO actuelle, mais également le Crédit
Lyonnais (Paris) qui détient jusqu’à présent 95% du capital du Crédit Lyonnais
Sénégalais (CLS).
Ces banques s’intéressaient beaucoup plus aux succursales des grandes firmes
installées dans nos pays et très peu aux clients locaux. Et c’est seulement au
lendemain des indépendances que des changements ont commencé à intervenir
petitement au niveau des banques locales. Et en dehors de la création des
banques sénégalaises qui ont commencé à rivaliser avec ces puissantes banques,
l’économie a contribué son fonctionnement de la même manière pendant les
quelques décennies qui ont suivi les indépendances.
Mais aujourd’hui, après la fin de la crise bancaire de la décennie 80,
précisément en (1988/1989) les choses commencent fondamentalement à
changer. Le tissu bancaire a connu une certaine recomposition avec la
disparition de quelques banques telles que la SONABANQUE (Société
Nationale de la banque), ASSURBANK, la Banque Sénégalo Koweitienne, la
BCCI (Bank of Crédit and Commerce International), la BNDS ou la Banque
Nationale de Développement du Sénégal etc.
Actuellement, les autorités monétaires s’inspirant du ratio de Solvabilité
Européen et du ratio Cook, ont mis en place un certain nombre de ratios
prudentiels qui imposent aux banques des règles de conduite strictes et le
contrôle s’est renforcé qualitativement et quantitativement avec la commission
bancaire basée à Abidjan. Et donc en ce moment, on peut dire que les banques
évoluant dans la zone UEMOA sont liquides, solvables et rentables et on
pourrait même dire sur liquides depuis la dévaluation de 50% du franc CFA
intervenue le 12 janvier 1994 à Dakar au Sénégal. Aujourd’hui, le marché des
entreprises suscite désormais un plus grand intérêt de la part des banques et on
s’intéresse davantage aux autres agents économiques tels que les institutionnels,
les particuliers, de même que les associations, les ONG, et même un peu plus au
secteur informel à travers les relations tissées avec le système financier
décentralisé qui se compose des mutuelles d’épargne et de crédit ou institution
de Micro finance de par l’importance des ressources générées.
1
bancaire moderne. La reconstruction de l’Europe, notamment après la seconde
guerre mondiale, a pu être menée rapidement grâce à l’intervention du secteur
bancaire dans le financement des besoins d’investissement des pays concernés.
Aujourd’hui, la loi bancaire du 24 janvier 1984 en France, qui a renforcé la
désintermédiation, a eu le mérite de changer l’esprit d’intervention des banques.
Nous avons une nouvelle vision du service avec des nouveaux intermédiaires
financiers qui comme les banques, ont les mêmes capacités de financement des
besoins des agents économiques. Les banques, elles aussi, interviennent
directement comme acteurs dans le fonctionnement des marchés de capitaux.
Pour toutes ces raisons, on peut s’interroger dés lors sur le rôle que peut jouer
un système bancaire et financier dans un pays en voie de développement en
l’occurrence le Sénégal.
Dans cette étude nous tenterons de répondre à la question suivante : les banques
sénégalaises peuvent t- elles faire face aux besoins de financement de
l’économie sénégalaise ?
2
Première partie : Cadre Théorique et
Méthodologique
3
Chapitre 1 : Cadre Théorique
Section 1 : Problématique
En Afrique, les stratégies de développement qui ont été adoptées depuis des
décennies ont montré leur insuffisance et leur incapacité de mettre sur le bon
chemin les pays africains afin qu’ils puissent un jour réduire considérablement
le grand écart qui existe entre eux et les pays développés.
Leur insuccès est à la base des perturbations des nombreux secteurs de
l’économie de ces pays notamment le secteur financier et bancaire qui a connu
des années difficiles avant de pouvoir se redresser grâce à une restructuration du
secteur.
Cette dernière qui se manifeste par la mise en place de vigoureuses mesures
d’assainissement (création d’une commission bancaire, renforcement du
dispositif prudentiel) a contribué grandement à la consolidation du secteur
bancaire.
Cependant, cette consolidation bancaire a en effet fait craindre que les banques
ne privilégient que les grandes entreprises, réduisant l’accès des différents
secteurs de l’économie aux crédits bancaires qui sont leur principale, voir unique
source de financement externe, et le secteur bancaire ( collecter des ressources
qu’ elles emploient en opération de crédit ou de placement ) revêt un caractère
prioritaire dans la promotion du développement économique et social de nos
pays : le Sénégal.
En effet, bien que difficile à évaluer avec exactitude, il d’une évidence notoire
que la demande de financement est relativement importante en Afrique de
l’ouest alors que, l’offre de services financiers très importante, présente parfois
des obstacles infranchissables.
Au Sénégal, pays de l’Afrique de l’ouest très pauvre, avec un taux de
bancarisation très faible de sa population qui tourne autour de 4% (en 2004), la
contribution du système bancaire au financement de l’économie est de
seulement 22%. Les autorités tentent depuis des années de promouvoir son
développement économique, la question la plus récurrente et la plus importante
demeure le financement de l’économie sur lequel l’état se base pour assurer un
développement économique durable.
4
Section 2 : Objectifs de l’Etude
- Si avec cette stratégie des établissements de crédit qui consiste à mettre des
produits et des services à la disposition des populations à très faible revenu ou
même cibler des non consommateurs relatifs, comme c’est le cas des institutions
de micro finance qui ne peuvent pas bénéficier des produits et services
bancaires, leurs permettaient d’occuper une part importante dans le marché
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financier, alors, on ne serait obligé de dire que ces dernières ne constituent-elles
une menace pour les banques dans des pays comme le notre.
Le choix de ce sujet peut nous orienter vers un axe majeur à savoir le rôle
crucial joué par le système bancaire dans le développement économique du
Sénégal à travers son financement, les services et les produits offerts.
Donc si ce secteur connaît des problèmes dans son financement, une étude est
judicieuse pour apporter des solutions d’où l’importance de ce mémoire.
Dans cette partie nous sommes appelés à définir certains concepts qui vont nous
faciliter la compréhension globale du sujet.
Définition de la banque :
6
seulement au métier de l’argent. Nous donnons en exemple la banque de
données qui représente une collection ordonnée d’informations apparentées
traitées par ordinateur, mémorisées et qui peuvent être interrogées à distance et
en ligne.
Cependant, ces aspects techniques sont également pris en compte par le secteur
bancaire. On peut noter que par définition, la mission principale de la banque,
c’est de recevoir des dépôts et d’octroyer des crédits. Toutefois, il existe
plusieurs types de banques dont les banques de dépôt où banque commerciale,
les banques d’affaires et la banque des banques qui est la Banque Centrale.
La banque centrale, c’est l’institut d’émission. Elle est chargée de veiller sur la
régularité du fonctionnement du système bancaire et a également comme
mission la défense de la valeur de la monnaie au sein d’une économie nationale
ou alors au sein d’une Union Economique et Monétaire comme par exemple
l’UMOA, la CEMAC de la zone Franc.
Quant aux banques d’affaires, elles ont comme activité principale, l’action de
crédits et la prise de gestion et de participation dans des entreprises existantes ou
en formation. Elles interviennent le plus souvent sous la forme de prêts
participatifs, donc par le haut du bilan contrairement aux banques commerciales
qui financent l’exploitation par des crédits à court terme comme le découvert, la
facilité de caisse, l’escompte etc.
Mais contrairement aux banques commerciales, les banques d’affaires ne sont
pas habilitées à recevoir des dépôts en provenance du public.
Pour revenir au rôle des banques, nous rappelons qu’il doit être de premier plan
dans toute économie.
En effet, il est admis aujourd’hui comme une vérité scientifique que les pays
les plus économiquement développés sont ceux qui ont le niveau
d’intermédiation bancaire le plus élevé.
Le rôle des banques étant donc primordial dans l’économie d’un pays en voie
de développement comme le Sénégal.
Financement de l’économie :
7
financement important pour combler les déficits budgétaires.
Si l’on relie d’un coté les besoins de financement des entreprises et des
administrations publiques, et de l’autre les capacités de financement des
ménages, on constate néanmoins que l’économie nécessite plus de capitaux que
l’épargne des ménages n’en fournit. Pour combler l’écart entre besoins et
capacités de financement, on fait donc appel au financement bancaire.
Différents modes de financement existent. On distingue notamment le
financement direct ou désintermédiation et le financement indirect ou
intermédié.
1 Le financement direct consiste à mettre en relation le prêteur et
l’emprunteur par le biais des marchés de capitaux : l’agent à besoin de
financement émet des actions ou des obligations sur le marché financier.
2 Le financement indirect s’appuie sur l’existence d’intermédiaires entre les
prêteurs et les emprunteurs, un agent économique particulier (un
intermédiaire financier) intervient pour mettre en relation le demandeur
avec l’offreur de capitaux. Cette intermédiaire collecte les fonds des
agents en excédent de financement et les prêtent aux agents ayant des
besoins de financement. Il se fera rémunéré pour ce service par le biais
des intérêts qu’il fait payer au demandeur de capitaux. on parle alors
d’intermédiation financière.
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Chapitre 2 : Cadre Méthodologique
Section 1 : Présentation du Cadre de l’étude
Cette étude est orientée vers le financement de l’économie sénégalaise par les
banques classiques. Nous étudierons la structure du système bancaire sénégalais
ainsi l’environnement dans lequel il évolue et ses contraintes.
Nous verrons les différents secteurs de l’économie, leur financement et enfin les
problèmes d’accès au financement bancaire
Comme toute recherche nous avons sans doute rencontré des difficultés du début
à la fin, il s’agit des difficultés de :
1. trouver des documents traitant de manière groupée toutes les informations
qui concernent notre sujet.
2. d’identifier les sites qui fournissent des informations précises sur le sujet.
3. trouver les moyens financiers pouvant couvrir la photocopie, l’impression,
le transport etc.…
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De toutes ces difficultés, s’ajoutent la réticence des banques et les délestages
qui ne cessent d’interrompre à chaque instant notre travail.
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Deuxième partie : Présentation de
l’étude
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Chapitre 1 : Structure du Système Bancaire Sénégalais
Le paysage bancaire sénégalais a connu une forte évolution entre 2004 et 2006
avec l’ouverture de cinq (05) nouvelles banques notamment la Banque
Régionale de Solidarité (BRS - Sénégal), la Banque des Institutions Mutualistes
d’Afrique de l’Ouest (BIMAO), créée par la Confédération des Caisses
Mutualistes d’Afrique de l’Ouest, Attijariwafa Bank Sénégal, une filiale de
Attijariwafa Bank Maroc, de la Banque Atlantique Sénégal, une filiale de
Atlantic Financial Group et de International Commercial Bank Sénégal.
Ces cinq (05) nouvelles banques portent le nombre total de banques en activité à
dix sept (17).
Les banques sénégalaises, avec 167 agences et bureaux soit 22% du total de
l’Union en 2005, disposent du réseau le plus étoffé de l’Union après le Mali.
Toutefois, une bonne partie du réseau reste concentrée dans la région de Dakar
et son agglomération.
De un (1) guichet pour 100 000 habitants soit un taux de bancarisation de 4%, le
taux de bancarisation est passé à 5% soit 1.5 guichets pour 100 000 habitants.
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26% du marché de l’Union en 2005 occupant ainsi la deuxième position derrière
la Côte d’ivoire.
Les banques d’affaires sont celles qui ont accès leurs compétences
uniquement sur le secteur du marché qui comporte des entreprises et des
organismes ayant un certain poids financier mesuré en fonction du chiffre
d’affaire annuel.
Parmi elles nous pouvons citer : le Crédit du Sénégal et la Citibank
le Crédit du Sénégal
14
la Citibank
Cette banque a un effectif restreint environ 46 personnes et un seul bureau au
Sénégal, pendant longtemps elle n’a traité qu’avec les grandes entreprises et
les particuliers aisés. Sa réputation banque de change lui a toujours assuré la
clientèle de nombreuses Ambassades. Jusqu’à aujourd'hui cette banque met
toute sa stratégie sur le développement de rapport privilégié avec sa clientèle
à savoir les grandes entreprises du Sénégal.
Elles sont dites généralistes par rapport à leurs activités car elles s’adressent à
aussi bien aux entreprises qu’aux particuliers tout en ayant des objectifs
différents.
Ce sont en général des banques à réseau national ou même sous régional dans le
cas d’Ecobank et la Banque of Afrika.
Les trois (3) premières banques sénégalaises sont des banques généralistes qui
totalisent 63% de la masse bilancielle, et distribuent 70% des crédits à
l’économie, ce sont : la CBAO, la SGBS et la BICIS.
La CBAO
La SGBS
La SGBS leader sur le marché sénégalais a affiché un total bilan de 486
milliards de F CFA pour l'exercice 2007 et a réalisé un bénéfice net après impôts
de 13,487 milliards de F CFA, soit une hausse de 33% par rapport l'année
précédente.
Le groupe Société Générale poursuit une politique de croissance rentable fondée
sur un développement sélectif de ses produits et services, une innovation forte
tournée vers la satisfaction de ses clients sur ses différents marchés, une
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croissance interne soutenue et quelques acquisitions ciblées
Forte de ses 45 agences réparties sur le territoire, la SGBS ne compte pas moins
de 120 000 clients particuliers, 5500 clients - entreprises et 1000 clients
institutionnels, associations et ONG.
La BICIS
BICIS, dont le Groupe détient 54% des parts, se présente comme la banque des
grandes entreprises sénégalaises. Elle accroît cependant depuis peu son fonds de
commerce de clients particuliers à travers le développement d'un réseau
d'agences de proximités, ainsi que la signature de protocoles d'accord avec des
organismes officiels (la douane, l'armée, la police, la gendarmerie) et privés.
Elle participe activement à la bancarisation du pays et s'implique fortement avec
ses consœurs dans la construction d'une identité visant l'harmonisation des
structures et la mutualisation des moyens.
Cette banque dispose plusieurs guichets automatiques et agences mais mal
répartis géographiquement car la BICIS n’est présente qu’à Dakar, dans la
région de Thiès et la vallée du fleuve Sénégal.
.
La BICIS est une filiale du groupe bancaire français BNP et a été certifié ISO
9001-2000 sur ses activités de crédits documentaires.
Elle veut renforcer son positionnent auprès des grandes entreprises, des
institutionnels et la clientèle des particuliers en leurs proposant des cartes VISA,
des prêts immobiliers et prêts à la consommation.
Pour mériter cette appellation, la banque en question doit opter pour un secteur
d’activité clairement défini au sein du pays d’installation, pour le Sénégal on
peut citer : la BHS (banque de l’habitat du Sénégal), la BRS (banque régionale
de solidarité), la CNCAS (caisse nationale de crédit agricole du Sénégal).
LA BHS
Société Anonyme de Banque au capital de 1 650 000 000 F CFA avec Conseil
d'Administration. Créée en Octobre 1979, elle a démarré ses activités en mars
1980. Plus de vingt ans au service de la promotion de l'épargne et de l'accès à la
propriété immobilière au Sénégal.
Elle est une des principales sources de prêts immobiliers en direction des
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fonctionnaires et salariés au Sénégal bien que les autres banques s'y soient mises
aussi. La BHS est elle-même promotrice de plusieurs projets immobiliers. Elle
propose en outre des formule de "comptes épargne logement" à destination des
particuliers. Gestion des comptes sur internet. Elle dispose d’une agence de
représentation à Paris.
La BRS
Cette structure a été crée par l’UEMOA via la BCEAO comme un instrument de
lutte contre la pauvreté dans la sous région, elle dispose d’un capital de 24
milliards détenu par les 8 (huit) états membres de l’UEMOA.
En effet, le Groupe BRS, a pour objectif de développer, à titre principal, une
activité bancaire à travers un réseau de filiales ayant le statut de banque, en vue
de fournir des financements à court, moyen et long terme aux personnes
traditionnellement exclues du système bancaire, en particulier aux artisans, aux
jeunes diplômés de l'enseignement supérieur ou d'une école professionnelle, aux
chômeurs ayant une qualification professionnelle, exerçant ou désirant exercer
dans l’agriculture, la pêche, l’élevage, la petite industrie, l’artisanat et les petits
métiers en général.
La première agence de la BRS a ouvert ses portes en 2005, son siège social se
trouve à Niamey en république du Niger.
La CNCAS
17
pour une partie non négligeable de la population n’ayant et ne pouvant avoir
accès au crédit classique , elles sont surtout concentrées sur les régions de Dakar
et de Thiès avec une décentralisation dans les régions de Kaolack,
Tambacounda, Kolda et Ziguinchor , les autres régions étant faiblement
couvertes. Ces institutions interviennent essentiellement pour soutenir
l’agriculture et le commerce. Au Sénégal on peut citer : le crédit mutuel du
Sénégal, le PAMECAS, l’ACEP…
L’UM PAMECAS
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L’ACEP (Alliance de Crédit et d’Epargne pour la Production)
ACEP octroie des crédits à des groupes solidaires et des crédits individuels
(70% des crédits) et propose des produits d'épargne. Les durées de prêts varient
de 1 à 24 mois. Les prêts sont plafonnés à 15 millions de FCFA. Les crédits
octroyés par l'ACEP sont majoritairement utilisés pour des activités de
commerce.
De la même façon, les banques qui prêtent des fonds qui ne leur appartiennent
pas entièrement, ont besoin de voir ces crédits remboursés, augmentés des
intérêts parce que les crédits octroyés auront été bancables.
Les banques sénégalaises ont pour la plus part une stratégie commerciale
ciblée par types de clientèle car les clients aussi nombreux qu’ils sont éprouvent
des besoins variés .Globalement on peut trouver 3 (trois) types de clients :
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1 Les Grandes Entreprises
2 Les Particuliers
3 Les PME / PMI
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Le particulier mérite d’être segmenté, car les particuliers aussi nombreux et
divers qu’ils soient, éprouvent des besoins variés.
Il est tout à fait logique que parmi les particuliers on en désigne des prioritaires
et à ces prioritaires qui ont des revenus nettement supérieurs aux particuliers ; on
ouvre des comptes prioritaires et qu’on les traite de clients privilégiés.
Pour obtenir du crédit, ces clients particuliers sont obligés de faire des
domiciliations irrévocables de leurs revenus.
21
les PME sénégalaises éprouvent des besoins de financement à savoir :
1 - le Découvert
22
autant exiger d’elle un livre d’endettement comme garantie. Ce crédit peut avoir
une durée plus longue, de quelques semaines à quelques mois et peut être
renouvelé.
Ainsi le découvert bien que simple et souple est une formule très chère d’autant
plus que la banque ne dispose pas de garantie sur papier qu’elle pourrait
mobiliser auprès de la banque de France.
2 - La Facilité de Caisse
Le banquier ne consent cette facilité à l’entreprise que dans certaines limites (le
montant maximum en est fixé) et s’il est assuré que le solde du compte de
l’entreprise sera de nouveau créditeur au bout de quelques jours.
Exemple : une entreprise qui a livré une valeur de 20 millions de FCFA et qui
attend d’être payé dans 15 jours, la banque par la facilité de caisse peut accepter
de rendre son compte débiteur pour le montant souhaité.
La durée est inférieure à la période qui sépare deux échéances. Il s’agit en effet
d’un crédit destiné à permettre à l’entreprise de dépasser ses échéances. C’est la
raison pour la quelle son montant maximum est en principe égal à un mois de
chiffre d’affaires.
3 – Le Crédit d’escompte
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banque en les endossant des effets qu’elle détient en portefeuille. La banque en
contrepartie créditera le compte de l’entreprise des montants figurant sur les
effets minorés des agios (commissions et charges d’intérêts calculés en fonction
d’un taux d’intérêt et du temps restant jusqu’à l’échéance des effets) ; le
recouvrement des créances est assuré par le banquier à la date d’échéance.
4 - Le Crédit Immobilier
Le logement est l’un des besoins des particuliers les difficiles à satisfaire
sans l’épargne. Ce produit existe depuis des décennies mais généralement c’est
la longueur d’épargne qui pousse certains clients à résigner (48 mensualités
avec un minimum d’épargne de 10000 ou 200000FCFA). L’Afrique ne
manque pas d’épargne mais il se pose le problème de sa mobilisation, certes les
banques ont suffisamment de ressources liquides mais ils ont des contraintes
réglementaires liées à la transformation de ces ressources.
En résumé, la loi bancaire dit aux banques : « si vous avez des ressources
instables de 100, vous n’avez pas le droit d’utiliser plus de 25 pour faire des
crédits dont la durée de remboursement dépasse l’année ». Ce qui explique les
banques consacrent leurs efforts à faire des crédits à court terme.
5 - L’Affacturage
Notons que l’affacturage ne semble pas intéresser les grandes entreprises qui
disposent de services spécialisés et qui souhaitent gérer elles- mêmes leurs
créances.
24
Par contre, cette formule peut être intéressante pour les PME qui ont quelquefois
des difficultés à encaisser les créances de leurs clients surtout ceux à
l’exportation.
Mais cette transaction nécessite bien entendu un coût lequel se compose des
diverses commissions à payer, ses frais sont supportés en principe par
l’‘importateur à l’égard de sa banque mais aussi au correspondant se trouvant au
pays de l’exportateur.
7 - Le Crédit de Campagne
25
8 - Le Crédit Relais
26
Section 5 : Un Système Bancaire Réglementé
Selon les mêmes instruments, les établissements financiers sont « les personnes
physiques ou morales, autres que les banques, qui font profession habituelle
pour leur propre compte des opérations de crédit, de vente à crédit ou de change,
ou qui reçoivent habituellement des fonds qu'elles emploient en opérations de
placement, ou qui servent d'intermédiaires en tant que commissionnaires,
courtiers ou autrement dans ces opérations ».
27
pouvoir mettre à la disposition de leur clientèle des moyens de paiements
Dans le premier groupe, figurent ceux d’entre eux qui font profession
habituelle d effectuer pour leur propre compte des opérations de prêts (
prêts à l’acquisition de meubles corporels, prêts à l’acquisition d’un
immeubles ou de parts de société donnant droit à l’attribution ou à la
28
jouissance d’un immeuble, prêts à la construction ou pour tous autres
travaux immobiliers, crédits différés, crédit-bail mobilier, crédit- bail
immobilier) , d’escompte, de prise en pension, d’acquisition de créances,
de garantie ( par cautionnement, aval ou autrement), de financement de
vente à crédit ou de crédit –bail
29
Chapitre 2 : L’Environnement de l’Activité Bancaire
Pour répondre à cette question, nous allons tout d’abord analyser les contraintes
liées à l’environnement économique ; juridique et réglementaire dans lequel
évoluent les banques sénégalaises et enfin le rôle du système bancaire
sénégalais dans l’économie.
Durant les années 80, on observe dans tous les états membres un déclin de la
production, une détérioration des termes de l’échange, une baisse des recettes
publiques.
La réglementation bancaire et le cadre comptable qui comportaient de multiples
défauts sont l’un des principaux facteurs à l’origine de la crise des institutions
bancaires. Ainsi la mauvaise gestion des établissements bancaires s’est traduite
par réduction de la marge bénéficiaire ce qui a fortement augmenté leur
vulnérabilité.
30
A la fin de l’année 1988, plus de 30 banques dans l’ensemble des pays membres
de l’UMOA sont en situation de difficultés déclarées c’est à dire connaissant des
problèmes de rentabilité et de solvabilité.
Fusion,
Absorption 0 1 1 0 1 0 0 3
Total 4 2 9 0 4 7 4 30
- Les coûts privés des faillites bancaires sont ceux supportés par les
propriétaires des banques concernés et par tous ceux qui ont des intérêts
financiers, à savoir, les déposants, les détenteurs d’obligations émises par les
banques et les autres créanciers.
31
Les coûts privés des faillites bancaires sont de deux types. Les faillites font
supportées des coûts privés directs. En effet les procédures de redressement
judiciaire ont été coûteuses pour l’ensemble des pays : honoraires des
administrateurs provisoires ou des liquidateurs désignés par le tribunal ;
dépenses supportées par les créanciers pour faire valoir leurs droits.
Les faillites font aussi supportées des coûts indirects. Ceux ci sont liés aux
difficultés de fonctionnement de la banque : difficulté pour recruter et conserver
le personnel ; temps consacré à la procédure judiciaire plutôt qu’à la gestion de
la banque ; opportunité d’investissement et de vente qui ne peuvent être saisies ;
difficultés pour trouver les moyens de financement.
Un autre coût indirect du fait que les déposants qui sont à la fois créanciers et
clients de la banque doivent non seulement établir des nouvelles relations de
clientèle avec d’autres banques mais aussi récupérer le montant de leur dépôts,
ce qui peut prendre du temps.
La récupération par les déposants du montant de leurs dépôts dans les pays de
l’UMOA pendant et après les faillites bancaires ne s’est pas fait sur le principe
« Premier arrivé, premier servi », principe qui consiste à rembourser la totalité
de la somme due au premier arrivé. Dans ces pays, le remboursement a plutôt
été échelonné dans le temps sur la base d’un montant fixé par les autorités.
Ainsi, un déposant qui avait dans son compte, par exemple, 1millions de francs
CFA, ne pouvait faire qu’un retrait d’un montant inférieur ou égal à 500 000
francs CFA, et ce une fois par mois dans le meilleur des cas.
En outre cette situation n’est pas singulières aux ménages, les entreprises ont
aussi été mises en difficultés par le blocage de leurs dépôts dans les banques
défaillantes, et ont eu un accès très difficile aux ressources bancaires de moyen
et long terme pour financer leurs investissements. Ce qui a entraîné la faillite de
plusieurs d’entre elles.
- A coté des coûts privés, il y’a des coûts supportés, non pas par les
ménages et les entreprises ou le gouvernement, mais par toute la société.
Quand les faillites bancaires se multiplient, le public s’efforce de ne pas en
supporter les coûts et échange ses dépôts contre des billets.
Les banques pour se protéger contre le risque, vont détenir des réserves
excédentaires plus importantes, ce qui accentue la contraction de l’offre de
monnaie. Cette réduction de la masse monétaire peut enclencher un processus
récessionniste. Ce qui a pour conséquence une baisse de l’activité économique et
une augmentation du chômage.
32
Ces faillites ont également fragilisé la politique de la banque centrale qui ne
pourrait pas atteindre les objectifs de réduction de l’inflation parce que les
contre parties de la masse monétaires étaient utilisées pour financer les pertes
des banques.
Cette crise a été néfaste pour le développement des pays membres de l’UMOA.
En effet, il devenait très difficile de financer les opérations d’investissement
puisque les mauvais crédits avaient évincé les crédits sains.
Ces mauvais crédits ont affecté négativement la rentabilité des banques et les ont
incités à limiter les risques.
Même lorsque ces agences sont installées dans les autres régions, elles occupent
les grandes villes telles que Thiès, Saint Louis, Kaolack…
Agences de
la région
Dakaroise
Agences des
autres
régions
33
D’après le graphique ci- dessus nous distinguons que 61% des agences bancaires
au Sénégal sont situées dans la région de Dakar, alors que 39% seulement se
trouvent dans les autres régions du Sénégal.
Parmi les facteurs explicatifs figurent une distribution très inégale des revenus,
un gaspillage, un bas niveau du taux d’épargne et d’investissement, une
croissance importante des activités tertiaires et informelles et des faiblesses
structurelles, comme l’insuffisance des infrastructures et un taux
d’alphabétisation très bas, qui mettent une bonne partie de la population à l’écart
de la progression du reste de la société.
Ainsi, la centrale des risques à fin décembre 1998 indique une répartition des
crédits à court terme principalement en faveur des secteurs du commerce (47
%), des services divers (19 %), de l’industrie (17 %), du bâtiment et travaux
publics (7 %).
34
Quant aux crédits à moyen terme, ils étaient orientés à hauteur de 24 % vers le
secteur du commerce, à hauteur de 27 % vers celui de l’industrie et de 18 % vers
les services divers.
Enfin, les crédits à long terme profitaient à près de 43 % au secteur du
commerce.
Toutefois, ces dernières n’ont-elles pas leur part de responsabilité dans cette
situation ? Ainsi, les montants importants réputés être collectés par les réseaux
informels ne témoignent-ils pas de l’insuffisante adaptation des banques à leur
environnement ?
35
scission doit être autorisé par le ministre des finances.
Les contraintes qui présent sur les banques ont pour finalité d’une part de
préserver leur bonne santé financière du fait de leur place qu’elles occupent dans
le financement de l’économie et d’autre part de la protection des intérêts des
tiers particulièrement des déposants de fonds. Les règles qui s’imposent aux
banques concernent leur constitution et leur fonctionnement.
a- L’organisation de la surveillance
36
C’est le concept de banque universelle qui fonde le cadre réglementaire au
Sénégal, même si dans la pratique, certaines banques se sont spécialisées,
notamment dans le financement de l’habitat (Banque de l’Habitat du Sénégal)
ou de l’Agriculture (Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal).
La nouvelle loi bancaire fixe des conditions plus strictes en ce qui concerne la
délivrance des agréments. L’objectif est de préserver l’intégrité du secteur
bancaire, mais cela rend plus difficile l’accès à la profession par des privés
nationaux comme en témoignent les difficultés de la naissance de plusieurs
nouvelles la banques, faute de capital suffisant car le capital minimum est
désormais fixé à un milliard de F CFA.
1 Le respect par les banques d’un rapport entre les différents éléments de
leurs ressources et de leurs emplois
2 Les normes de gestion que les banques doivent respecter en vue
notamment de garantir leur liquidité, leur solvabilité, la division de leurs
risques et l’équilibre de leur structure financière.
37
En vue de limiter les risques d’insolvabilité et d’illiquidité qui sont apparus au
cours de la crise bancaire, des mesures spécifiques ont été prises en matière de
provisionnement des risques en souffrance et de renforcement des fonds propres.
Un taux de 15% a été retenu et cette réserve spéciale demeure obligatoire, quelle
que soit le niveau atteint par le montant cumulé de cette réserve par rapport au
capital social de la banque ou de l’établissement financier concerné.
La réserve spéciale peut servir à l’apurement des pertes, à condition que toutes
les autres réserves disponibles soient préalablement utilisées.
Des règles plus strictes de provisionnement ont également été établies après le
laxisme observé jusqu’à la crise bancaire des années quatre-vingt.
Il est notamment stipulé qu’une provision de 100% devait être opérée pour les
créances douteuses et litigieuses, après prise en compte de la valeur d’expertise
de réalisation des garanties disponibles et que les créances irrécouvrables
doivent être passées en pertes pour l’intégralité de leur montant.
38
moyen et long terme par des ressources stables.
Nous verrons que ce ratio est donné pour responsable du faible financement des
investissements productifs par les banques, car il limite fortement les possibilités
de transformation. En effet, les ressources collectées sont essentiellement
constituées de dépôts à vue ou à très court terme que les banques doivent pour
satisfaire les besoins de la clientèle, transformer en crédits à échéance de plus en
plus éloignée.
En matière de division des risques, le montant total des risques pouvant être pris
sur une seule et même signature est limité à 100% des fonds propre.
La réglementation sur la liquidité prendra la forme d’un rapport entre d’une part
les actifs disponibles et réalisables ou mobilisables à court terme (numérateur) et
d’autre part le passif exigible à court terme ou les engagements par signature
susceptibles d’être exécutés à court terme (trois mois maximum).
39
La position des banquiers sénégalais concernant les règles prudentielles du
comité de Bâle est mitigée. Concernant les filiales européennes ou américaines
(SGBS, BICIS, CLS, Citibank) sont en général fortement encadrées par leurs
maisons mères, elles affichent une certaine sérénité quant aux conséquences des
modifications du contexte réglementaire. Pour les banques locales, l’impression
générale est que la réforme avantage les banques dont la clientèle est analysée
par les agences de notation (ce qui n’est pas le cas de la clientèle des banques
africaines) ou celles ayant les moyens de se doter de systèmes internes
performants, ce qui compte tenu des investissements nécessaires, est loin de leur
paraître évident.
Conformément aux travaux du comité de Bâle, le dispositif prudentiel applicable
aux banques sénégalaises est appelé à se renforcer, se traduisant par un
désavantage concurrentiel au profit des banques internationales.
S’il est vrai que les banques internationales sont mieux placées face à la
réforme, il n’en demeure pas moins que l’ensemble du système bancaire
sénégalais aura beaucoup de mal à respecter les nouvelles dispositions du ratio
de solvabilité international, la mise en place de modèle internes risquant de
peser très lourd sur leurs charges d’exploitation.
40
c - le contrôle du fonctionnement des banques
41
emprunts bancaires pour leur financement, sont exclus du champ
d’application de cette réglementation compte tenu de la spécificité
de leurs opérations.
42
La réglementation des immobilisations hors exploitation et
participations dans des sociétés immobilières : le montant global
des immobilisations hors exploitation et participations dans des
sociétés immobilières dont les banques et établissements
financiers peuvent être propriétaires est limité à un maximum de
15%de leurs fonds propres de base. Les immobilisations
nécessaires à l’exploitation des banques et établissements
financiers, au logement de leur personnel, et au fonctionnement
des œuvres sociales sont donc exclus du champ d’application de
cette disposition. En outre les immeubles dévolus à une banque ou
un établissement financier au titre de la réalisation de garanties
immobilières sur un client défaillant, ne sont également pas pris en
considération, à condition qu’il en soit dans un délai maximum de
deux ans. Au delà de cette période, la commission bancaire est
habilitée, par délégation du Conseil des Ministre de l’Union, à
accorder une prorogation de ce délai, au cas par cas.
44
majoritairement de banques commerciales qui ont des impératifs de rentabilité,
c’est qu’elles ne font pas suffisamment de crédits d’investissement, est une
critique à relativiser. En effet, elles ne disposent pas de ressources stables leur
permettant de satisfaire ces investissements. Sinon, du point de vue de la
structuration, elles subissent la « transformation » c'est-à-dire, qu’ elles sont
obligées d’utiliser des ressources courtes pour financer des emplois à moyen ou
long termes. Et on le sait, les nouvelles dispositions prudentielles et le contrôle
permanent des autorités monétaires de l’activité bancaire constituent des limites
objectives à l’action des banques dans le financement à risque de l’économie.
45
Chapitre 3 : Le Financement de l’Economie Sénégalaise
par l’Intermédiaire des Banques
L’économie sénégalaise se caractérise par un faible taux de progression du PIB,
le bas niveau du taux d’épargne et d’investissement, la croissance des activités
tertiaires et informelles, une répartition des revenus très inégales entraînant une
aggravation de la pauvreté. En 2000, alors que les parts des secteurs primaire et
secondaire représentaient respectivement 19,4% et 21,1% du PIB, le secteur
tertiaire contribuait pour 50,6%. On a en outre estimé à 54,2% la contribution du
secteur informel au PIB en 1996.
Une des caractéristiques les plus marquantes de l’économie sénégalaise est le
faible taux de l’épargne intérieure : 13,3% du PIB en 1997 contre 24,7% en Côte
d’Ivoire et 16,2% dans l’UEMOA (UEMOA, 2000). On note parallèlement
d’importants transferts de ressources vers l’étranger. Ce bas niveau de l'épargne
intérieure explique le recours constant aux ressources extérieures pour financer
l’investissement. A ce titre, le Sénégal fait partie des pays d’Afrique
subsaharienne qui ont reçu le plus d’aide par habitant : sur la période 1975-1997,
le volume d’aide par habitant est évalué à plus de 1500 dollars. D’ou les
difficultés de remboursement de la dette extérieure dont le service est passé de
19,7% des exportations en 1981 à 50,8% en 1988.
De 1992 à 1995, la proportion des ménages pauvres est passée de 33% à 58%.
Par ailleurs, la réforme du secteur bancaire a été considérée comme l’une des
mieux réussies de celles qui ont été entreprises au Sénégal. Elle a notamment
entraîné la fermeture de sept banques sur les quinze que comptait le pays. On
doit l’exécution des mesures prévues à la forte implication de la BCEAO dans le
processus de réforme. Mais si la restructuration du secteur a permis aux banques
de retrouver des niveaux de solvabilité et de rentabilités acceptables, elle ne leur
a pas fait jouer un rôle accru dans le financement du développement.
En ce qui concerne la réforme du secteur parapublic, si de 1987 à 1991, seules
19 entreprises sur les 40 prévues ont pu être privatisées ou liquidées, le
mouvement s’est intensifié par la restructuration ou privatisation, entre 1996 et
1999, de 12 des plus grandes entreprises publiques dont la Société Nationale des
Eaux et la Société Nationale des Télécommunications.
Les faibles performances du Sénégal sur le marché mondial se sont traduites par
le fait que, près de vingt ans après l’épuisement de la capacité exportatrice de la
filière arachidière, aucun secteur n’a été réellement capable de prendre le relais
sur les marchés extérieurs.
Après la dévaluation du franc CFA, les pressions inflationnistes ayant été plus
défavorables aux produits locaux qu’aux produits importés, ces derniers sont
46
restés globalement plus compétitifs sur le marché que les premiers.
Contrairement aux attentes, il n’y a donc pas eu de substitution des productions
locales aux importations. D’où la forte croissance des importations observée
après 1994.
Par ailleurs, rien dans l’environnement dans lequel évoluent les agents
économiques n’ayant réellement changé (infrastructures, procédures
administratives et judiciaires, etc.), peu d’investisseurs ont été attirés par le
marché sénégalais. Faute d’une réelle volonté politique pour préserver l’ordre
public et pour combattre la corruption, l’insécurité dans la vie quotidienne et
l’anarchie dans les espaces publics, les performances des entreprises sont de plus
en plus affectées.
47
BCEAO ont permis l’arrivée de nouveaux intermédiaires : ECOBANK et la
Bank of Africa (BOA) ont récemment déjà ouvert chacune une agence à Dakar.
1- Le secteur primaire
49
2- Le Secteur secondaire
50
marge. Le fait que la plupart des grandes entreprises exportatrices restent
spécialisées dans l’exploitation d’avantages comparatifs naturels expose ainsi
l’économie à une relative vulnérabilité.
Cette situation appelle à mettre davantage l’accent sur la diversification de la
production manufacturière par le fait de PME/PMI d’exportation. Une telle
restructuration de l’appareil de production devrait, par ailleurs, permettre à la
fois de remédier au caractère chronique de la balance commerciale et de
renforcer la capacité du secteur industriel à générer de nouveaux emplois pour la
résorption du chômage et du sous-emploi. Pour ce faire, l’amélioration du cadre
macroéconomique a besoin d’être accompagnée d’un renouveau de l’esprit
d’entreprise.
51
technologie, l’aide publique au développement et des regroupements régionaux.
52
entrepreneurs des informations sur la technologie et des autres programmes de
promotion de l’esprit d’entreprise et des PME/PMI. Organiser autour des
grandes entreprises des grappes de PME/PMI contribue à accroître la
compétitivité de ces dernières sur les marchés internationaux. Ainsi, relever le
défi de la mondialisation requiert une coopération plus étroite entre entreprises.
Au plan financier, l’accès insuffisant à un crédit formel approprié est une
contrainte majeure au développement des micros et petites entreprises. Un
programme de micro crédit approprié devrait :
être sponsorisé par une grande banque commerciale locale.
fournir un crédit sous formes de paquets financiers.
viser à devenir entièrement autofinancé et compétitif sous un
horizon de deux à trois ans ;
être géré par des agents de micro crédit entièrement
responsabilisés et basés dans les localités où le crédit est
octroyé.
inciter au regroupement d’entreprises de même taille ou de
taille différente.
3 - L e secteur tertiaire
53
des activités, d’investir dans des équipements pour assurer l’expansion ou de
soutenir le fonds de roulement (FR) pendant les variations saisonnières du
marché pour faire face aux besoins d’une campagne de commercialisation des
produits agricoles .
1- L’Autofinancement
L'autofinancement consiste, pour une entreprise, à financer ses
investissements sans faire appel à des capitaux extérieurs. Il peut être constitué
par les amortissements de l'exercice, le bénéfice du même exercice ou ceux des
exercices précédents : les réserves. L’amortissement étant déductible
fiscalement, l’entreprise constate ainsi une charge sans sortie de fonds ; ce qui
lui permettra de trouver des moyens supplémentaires pour financer ses
investissements. Il représente, pour l’entreprise, ce que l’épargne représente
pour les particuliers.
Cette forme de financement est assez avantageuse pour l’entreprise car elle :
54
2- L’Augmentation de capital
Il arrive qu'une entreprise augmente son capital non pas pour disposer de
nouvelles ressources financières, mais en contrepartie de l'apport par un
partenaire extérieur de biens réels, que ce soit des immobilisations corporelles
ou incorporelles. Dans ce cas, l'augmentation de capital n'est que la contrepartie
d'un apport en nature. Cette méthode peut être mise en place dans le cas du
rachat d’une entreprise par une autre. Cette méthode présente l'avantage de ne
pas faire appel à de nouveaux actionnaires pour obtenir les fonds nécessaires au
rachat d'une autre entreprise et permet aussi d'éviter de financer ces besoins par
un recours à l'endettement.
55
d L’augmentation de capital par conversion de créances
Dans ce cas, l'entreprise décide d'aller se procurer des ressources financières sur
le marché financier en émettant un emprunt obligataire à long terme divisé en un
certain nombre de parts qui vont être souscrites par un nombre important de
préteurs. Ceux-ci se portent acquéreurs des titres négociables émis par
l'entreprise dans le cadre de son émission d'emprunt. Ils deviennent détenteurs
d'obligations qui sont assorties d'un coupon représentant le taux d'intérêt de
l'emprunt émis par l'entreprise.
A l'échéance de l'emprunt, les préteurs se voient rembourser le capital égal à la
valeur de l'obligation acquise. L'accès au marché financier est néanmoins
réglementé et n'est accessible qu'aux grandes entreprises qui souhaitent mettre
en place des emprunts obligataires d'un montant important. Ces entreprises sont
alors notées par des organismes selon le degré de crédibilité qu'elles ont, c'est à
dire en fonction du risque qu'elles présentent de ne pas pouvoir assurer le
paiement des intérêts et le remboursement du capital emprunté à l'échéance du
prêt. Si une entreprise ne peut aller directement sur le marché obligataire, elle se
tournera alors vers un organisme préteur unique.
56
a- Les crédits à moyen terme
D'une durée de 2 à 7 ans, les crédits à moyen terme, destinés à financer les
investissements, sont accordés soit par une banque seule, soit par une banque
conjointement avec un établissement spécialisé (Banque de développement des
PME, etc.)
Il doit exister une liaison entre la durée du financement et la durée de vie du
bien financé.
Il faut éviter, dans tous les cas, que la durée du financement soit plus longue que
la durée d'utilisation du bien que le crédit à moyen terme finance. Celui-ci
s'applique donc à des investissements de durée moyenne tels que les véhicules
et machines, et de façon plus générale, à la plupart des biens d'équipement et
moyens de production de l'entreprise.
L'octroi d'un crédit à moyen terme fait, de la part du banquier, l'objet d'une
étude poussée car le risque provient de la durée et de l'importance du prêt. Il
faut étudier les incidences sur le marché de la mise en place de cet équipement
et prévoir la situation financière de l'entreprise, compte tenu de son nouvel outil
de production et aussi de ses charges nouvelles. Ceci nécessite de dresser un
plan prévisionnel de financement qui mettra en parallèle l'ensemble des charges
et ressources de l'emprunteur, afin de dégager les possibilités futures de
l'entreprise à faire face à ses dettes et d’assurer un bon dénouement de
l'opération de crédit. L'analyse d'une demande de crédit à moyen terme repose
principalement sur l'étude de différents éléments tels que la situation
économique et financière, la rentabilité de l'entreprise avant l'opération, pendant
et après l'opération mais également les garanties offertes (personnelles ou/et
réelles choisies en fonction des biens financés et de la situation de
l'emprunteur).
D'une durée de 7 à 20 ans, les crédits à long terme pour l'investissement sont
distribués par les institutions financières spécialisées comme la Banque de
développement des PME, le Crédit Foncier, etc. Pour ce type de financement,
57
les banques ne jouent, la plupart du temps, qu'un rôle de relais avec toutefois,
dans certains cas, une participation au risque avec l'établissement prêteur.
Les institutions financières spécialisées assurent le financement de ces crédits
sur ressources provenant principalement d'emprunts obligataires
1-Capital risques
58
Le capital risque est important surtout pour le financement des entreprises en
démarrage.
2-.Subventions gouvernementales
3-Le crédit-bail
59
locataire en rachetant le bien, même pour une valeur résiduelle faible, doit
l'amortir à l'issue du contrat.
Locafrique
Le guichet crédit bail BICIS
Le guichet crédit bail de la SGBS
1- les Garanties
L’octroi d’un crédit bancaire est généralement soumis à des conditions tenant à
la sécurisation même du crédit accordé. Les institutions financières ont mis en
place un système de garanties classique composé de sûretés personnelles comme
les cautions, mais également de sûretés réelles composées de biens mobiliers et
immobiliers.
Parmi les sûretés personnelles on peut citer :
a- le cautionnement
60
convention qui lie le créancier et la caution, le débiteur n'est pas lié par le
contrat.
Le cautionnement ne se présume pas, il doit être constaté par écrit sous peine de
nullité. Cet écrit doit renfermer la mention en chiffre et en lettres de la somme
maximale garantie.
Il peut être donné pour couvrir toutes les dettes du débiteur envers un créancier,
il est alors dit général. Il doit cependant prévoir une somme maximale librement
déterminée par les parties. Outre le principal, le cautionnement peut s'étendre
aux accessoires de la dette et aux frais de recouvrement de la créance.
Cependant certains cautionnements sont interdits. Ce sont ceux par les quels une
société anonyme ou une SARL cautionne ses dirigeants (administrateurs,
directeurs, directeurs adjoints, conjoints...).L'acte uniforme prévoit cependant
que cette interdiction ne s'applique qu'aux établissements bancaires et financiers.
b- la Lettre de garantie
a- le Nantissement
C’est une sûreté par la quelle le débiteur ou un tiers donne en garantie d'une
créance un bien meuble corporel ou incorporel sans s'en dessaisir. L'acte
61
uniforme prévoit 4 types de biens pouvant être objet de nantissement :
- Le nantissement du fond de commerce : lorsqu'un fond de commerce est donné
en nantissement, certains éléments de ce fond doivent nécessairement être
effectués à la garantie. Il s'agit de la clientèle, le l'enseigne (signe extérieur qui
permet d'individualiser un établissement), du nom commercial (toute appellation
sous la quelle un commerçant exerce son activité), du droit au bail (droit
d'occuper les lieux et droit de renouvellement du bail), des licences
d'exploitation.
Par contre d'autres biens ne font pas obligatoirement partie du nantissement mais
les parties peuvent en discuter autrement. Il s'agit des brevets d'invention,
marques de fabrique et de commerce, les dessins et modèles.
- le nantissement des matériels professionnels et des véhicules automobiles : le
matériel professionnel correspond aux biens d'équipement d'une personne pour
l'exercice de sa profession. Les véhicules concernés sont ceux soumis' une
déclaration de mise en circulation et à immatriculation administrative. Le
nantissement doit être inscrit au registre du commerce et du crédit mobilier pour
être opposable aux tiers. Le nantissement confère au bénéficiaire un droit de
suite et de préférence. Une fois donnés en nantissement, les biens deviennent
indisponibles pour le débiteur qui ne peut les vendre sans le consentement du
créancier.
- le nantissement des droits sociaux et des valeurs mobilières : ce sont les droits
d'associés et valeurs mobilières des sociétés commerciales et ceux cessibles à
des personnes morales soumises à l'immatriculation au registre du commerce et
du crédit mobilier. Le nantissement n'est valable que s'il fait l'objet d'un écrit qui
contient certaines mentions dont le montant de la créance garantie, les
conditions d'exigibilité de la dette principal et des intérêts.
- le nantissement de stocks : peuvent être nantis les matières premières, produits
d'une exploitation agricole ou industrielle, les marchandises destinées à la vente
à condition de constituer un ensemble de choses fongibles.
Le nantissement des stocks apparaît comme un warrant sans déplacement des
stocks. Il laisse aussi la possibilité au débiteur de les vendre. Les tiers
acquéreurs de tels produits sont cependant protégés puisqu'en matière de
meubles. La possibilité donnée au débiteur de vendre les stocks constitue une dé
protection pour le créancier. Ce dernier ne bénéficie pas par ailleurs de droit de
suite. Mais, s'agissant de biens fongibles, c'est à dire disponibles en plusieurs
exemplaires, il a juste l'obligation de reconstituer les stocks continuellement. Le
contrôle est effectué par le créancier lui même et un banquier domiciliataire. Le
cas échéant, il doit constituer immédiatement le prix chez le banquier
domiciliataire faute de quoi le créancier dispose de la liberté de réaliser la sûreté.
62
b-le Gage
Il n'est pas très utilisé par les institutions bancaires et de crédit sauf pour le gage
de meubles incorporels.
C'est un contrat par lequel un bien meuble est remis au créancier ou à un tiers
convenu entre les parties pour garantir le paiement d'une dette. C'est une sûreté
avec dépossession. Le meuble peut être corporel ou incorporel. La constitution
du gage nécessité un écrit. Le gage doit être enregistré sous peine d'être
inopposable aux tiers. L'écrit confère au contrat date certaine. L'écrit doit
contenir certaines mentions notamment : la somme due, les indictions relatives à
l'assiette du gage, la quantité et la nature s'il s'agit d'une chose fongible.
Le créancier gagiste bénéficie d'un droit de rétention qui correspond à la
prérogative reconnue au créancier gagiste de retenir la chose jusqu'à complet. Il
dispose aussi d'un droit de suite. Le non paiement de la dette à l'échéance
conduit le plus souvent à la vente forcée de la chose. La procédure de vente est
judiciaire et nécessité toujours un titre exécutoire (le créancier même en accord
avec le débiteur ne peut vendre le bien). La vente ne peut se faire sans
estimation préalable par un expert. La procédure de vente forcée est écartée si
une procédure collective est ouverte contre le débiteur.
Une fois vendu, le prix du bien vendu est utilisé au remboursement de la
créance. Cependant le créancier gagiste ne vient qu'en quatrième position après
le créancier de frais de justice, le conservateur, les salariés pour leur super
privilège. Le créancier gagiste peut cependant demander l'attribution du bien en
paiement pour éviter le concours de ces autres créanciers.
a- L'hypothèque
63
garanti et éventuellement le taux d'intérêt et la date de son cours.
L'hypothèque, dans l'acte uniforme OHADA ne peut porter que sur un immeuble
immatriculé. Le non paiement de la dette conduit à un droit de saisie. Le
débiteur peut échapper à la saisie s'il arrive à prouver que le revenu net de ses
immeubles pendant 2 années suffit pour le paiement de la dette en capital, frais
et intérêts.
La saisie immobilière commence par un commandement de payer. A partir de sa
publication, il opère dessaisissement de débiteur hypothécaire qui garde la
possession de l’immeuble mais son droit d'administration est paralysé. Il perd
son droit d'aliénation. Une fois l’immeuble vendu, le créancier hypothécaire a un
droit de préférence. Le créancier conserve le droit de se faire payer
intégralement avant les autres. S'ils sont plusieurs, ils sont payés selon l'ordre de
leur inscription.
Permettant de garantir l’exécution des obligations de leurs débiteurs et de
limiter les risques d’impayés, le système de garanties mis en œuvre par les
banques doit cependant faire l’objet d’une réflexion approfondie, certaines de
ces garanties étant difficilement exigibles compte tenu de la nature des
promoteurs et de la complexité des problèmes fonciers dans la plupart des pays
de l’UEMOA.
2- Le Taux d'intérêt
64
peu plus de deux(2) milliards de FCFA. Les six(6) autres milliards ont été
réalisés sur les autres activités connexes au crédit. Au Sénégal, les banques ne
sont que des prêteurs à gage qui font tout sauf le métier de banquier. Les
attitudes des banques et leurs pratiques laissent croire que celles-ci travaillent
contre l’économie nationale. Ce sont de hauts lieux de thésaurisation de
l’épargne nationale. Et qui en plus organisent, selon leurs
intérêts du moment, une fuite vers l’étranger de cette épargne, car elles sont
toutes d’origine étrangère.
Ce capital ne varie pas, il est fixe. En outre, si vous fermez votre compte de
votre vivant, vous perdez tous les bénéfices de cette assurance. Totalement
absurde. Il y a beaucoup trop d’autres frais qui sont imposés dans les relations
entre les clients et la banque. Dans ce type d’assurance, les banques s’associent
avec des assureurs pour organiser et imposer un produit dont l’utilité n’est
nullement établie. Cette assurance liée à l’ouverture d’un compte est une
arnaque qui ne dit pas son nom. Personne ne contrôle les banques de ce point de
vue. Même pas la Banque centrale qui laisse faire. Quand on se hasarde à des
comparaisons entre ce qui se passe généralement dans les pays de la zone de
l’Union monétaire ouest africaine (UEMOA) et dans un pays comme le Ghana,
on reste frappé par les différences constatées dans les pratiques en matière de
fixation des taux du loyer de l’argent. Au Ghana, les taux varient au maximum,
65
entre 9 et 11%, alors que dans notre pays, ces mêmes taux se situent entre 7,5%
et 17%. En clair, si vous empruntez à la date d’aujourd’hui, la somme de trente
(30)millions de F CFA à votre banque, payable sur cinq(5) ans, vous aurez payé,
au terme de ce délai, un capital total et des intérêts cumulés de quarante
deux(42) millions. Les intérêts payés à la banque sont de l’ordre de douze(12)
millions. Les consommateurs et les associations de consommateurs sont
unanimes sur la question : le loyer de l’argent est onéreux. Cependant, certains
techniciens de banque indiquent que la cherté est motivée par un souci de
sécurité. Ils précisent qu’il subsiste une nécessité de prendre en compte plusieurs
facteurs pour apprécier un taux. L’octroi de crédits est soumis donc à des
conditionnalités variées.
66
postulat du coût de financement des banques. Les banques sénégalaises
empruntent localement ou utilisent les dépôts de leurs clients pour faire des
prêts. Les banques internationales utilisent des sources de financement plus
variées et peuvent donc bénéficier de taux plus compétitifs.
Les banquiers ont l’habitude de soutenir que la BCEAO leur loue l’argent avec
un taux de 9%. Ce qui, n’est pas une bonne raison pour expliquer le
surenchérissement du loyer de l’argent. C’est trop cher. Aussi bien pour les
intérêts que pour les frais de dossiers bancaires. Exemple de conditions de
remboursement excessivement chères : un prêt à hauteur de 20.000.000 F Cfa
d’un taux de plus de 12% pour une durée de 7 ans, revient à 32.000.000 F Cfa.
Le client n’a aucune possibilité pour discuter des taux, sinon une très faible
marge que lui concède le banquier qui règne en maître absolu. La question des
taux bancaires est préoccupante pour les consommateurs.
La Banque centrale qui est l’organe de contrôle en la matière n’est pas d’accord
avec les banques sur les taux appliqués. La BCEAO prévoit un barème avec des
taux maximums et laisse aux institutions financières la latitude d’appliquer leurs
propres taux. Ce qui, du reste, s’explique par la libéralisation du marché.
67
Pour parfaire ses performances, le système bancaire sénégalais pourrait se
structurer de la manière suivante :
- L'offre de produit reste encore très faible, les banques sénégalaises devront
diversifier leur offre de produits afin de pouvoir satisfaire toute les couches de
la population tout en créant de nouveaux produits. Cibler les fonctionnaires et
créer un produit adapté à leurs besoins.
- Faire une campagne afin de relancer les produits de banque par Internet (e-
bank) et de sms banking. Ex : faire un phoning en utilisant la base de données
clients.
- Multiplier les structures, les instruments et les outils adaptés dans toutes les
régions du pays, une décentralisation étant nécessaire pour atteindre toutes les
populations.
68
Dans cette nouvelle approche de la banque, trois missions fondamentales
devront être assignées au système bancaire :
Ces trois grandes missions permettent d’esquisser les grands traits d’un paysage
bancaire nouveau. La vision qui émerge pourrait être consolidée par un retour
69
de l’Etat comme acteur au même titre que les investisseurs privés nationaux et
étrangers, dans ce secteur qui doit par ailleurs être concurrentiel.
Seule l’émergence de nouvelles institutions qui viendraient compléter le
paysage bancaire actuel permettrait la transformation nécessaire du système
actuel vers une promotion active du développement
70
A travers cette étude, nous avons pu dégager un certain nombre de conclusions :
L’environnement économique et juridique au sein duquel les banques
sénégalaises évoluent est très contraignant et pèse sur l’intermédiation
bancaire.
Ce que l’on peut noter, c’est que plusieurs facteurs caractérisent le système
bancaire sénégalais : La proportion importante de capital étranger, la
prépondérance du financement d’opérations à court terme de secteurs tels que le
commerce au détriment du financement des investissements, la faiblesse des
crédits consacrés aux PME / PMI mais aussi les difficultés liées à la collecte de
l’épargne et à la gestion des moyens de paiement.
71
l’exemple de groupes locaux tels qu’Ecobank ou Bank of Africa (BOA), étant
riche d’enseignements à ce sujet.
Par ailleurs, le mutualisme pourrait constituer une solution pour aider le secteur
informel à se structurer. Parallèlement, des banques de développement
pourraient être instituées pour accompagner les investissements longs. Les
nouveaux instruments financiers (titres de créances négociables, émissions
obligataires…) et des outils tels que le capital investissement pourraient aider à
dynamiser et à moderniser le cadre de l’intermédiation financière au Sénégal.
C’est pourquoi, on peut préjuger que l’avenir de la banque sénégalaise dépendra
de la volonté politique de mettre en place les structures appropriées et
également de la capacité des banques commerciales à mettre en place les
réformes structurelles nécessaires pour améliorer la qualité de leur gestion pour
s’adapter aux besoins de la clientèle. Cet avenir, nous le présumons fortement,
dépendra également des évolutions de l’environnement économique, politique,
social et juridique de l’UEMOA en relation avec le contexte international
continuant de mettre en œuvre une réglementation prudentielle de plus en plus
contraignante.
72
QUESTIONNAIRE ADRESSEE AUX ENTREPRISES
1- Le nom de la banque
2- Entretenez vous des relations commerciales avec les entreprises ?
1 OUI
2 NON
4- Pourquoi ?
5- Que reprochez-vous aux entreprises ?
6- Quels sont les problèmes que vous rencontrez dans votre métier ?
73
Livres
BERNET-ROLLANDE Luc « L’essentiel en économie et en
banque : principes de techniques bancaires » ; 3éme édition
DUNOD
Support de cours
1-Gestion et Pratique Bancaire : M. Cheikh Diop professeur de banque
sup deco 2007 /MASTER 2
2-Gestion de trésorerie : M. Aboubacar Dianté professeur de gestion
de trésorerie sup deco 2007/MASTER 2
3-Droit Bancaire : sup deco 2007/MASTER 2
Sites Internet
www.bceao.int
www.finance gouv@sentoo.sn
www.cercle finance.com
www.adepme.sn
Moteur de recherche :
Google; www.altavistar.fr
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