Mercredi 8 février 2017 | Postcode 1 JA 1000 LAUSANNE 1 | No 32-6 V | Fr. 3.80 (TVA 2,5% incluse) | France € 3.

45
ODILE MEYLAN EPA

Pourquoi une
boucherie
artisanale sur
deux a disparu
Dans «Silence»,
Scorsese cherche
une réponse aux
mystères de sa foi OFFRES
82
Point fort, page 3 Page 23 24Immobilier
Le metteur en scène
vaudois Denis Maillefer
et la comédienne
Natacha Koutchoumov
dirigeront
la Comédie
de Genève
dès juillet
LAURE NT GUIRAUD

Pages 24-25

Lara Gut, une médaille

Développement
Les citadins au cœur
de la dynamique des
régions de montagne

qui a des airs de revers Le think tank Avenir Suisse propose de

mieux utiliser les possibilités offertes par
les résidences secondaires dans les Alpes
et dans l’arc jurassien. Explications et
réactions. Page 5

Le bronze du Aviron
super-G pour la Un sportif vaudois
favorite, mission d’élite signe un
contrat avec l’armée
partiellement
Le rameur lausannois Barnabé Delarze,
accomplie qui a participé aux JO de Rio, est le pre-
mier Romand employé à 100% en tant
Ce n’était peut-être pas la pression, ni que militaire contractuel sportif d’élite
même la cuisse touchée dix jours aupara- auprès des Forces terrestres. Page 13
vant lors d’une chute à Cortina d’Am-
pezzo, mais plutôt la neige, plus molle
qu’espéré: Lara Gut, grande favorite du
super-G dames qui ouvrait les champion-
Procès à Nyon
nats du monde de ski de Saint-Moritz, n’a Le guérisseur évoqué
pas réussi à «interpréter» le revêtement
qui défilait sous ses pieds. «Je n’arrivais
par les arnaqueuses
pas à accélérer, ni à laisser travailler mes n’existait pas
skis. Je me suis contentée d’attendre les
portes», a lâché la Tessinoise, forcément
un peu frustrée par cette troisième place, Une mère désespérée par la maladie puis
synonyme de sixième médaille à un ren- par le décès de son fils a été escroquée de
dez-vous majeur (mondial ou olympique). 500 000 francs par deux femmes qui ont
Et comme souvent lorsque la vedette été condamnées mardi. Une arnaque qui
échoue, c’est une concurrente inatten- s’est étalée sur plusieurs années. Page 15
due, l’Autrichienne Nicole Schmidhofer,
qui a été couronnée, après une course où
son petit gabarit a fait merveille. Belle
histoire pour cette ancienne championne
Lausanne
du monde juniors dont la carrière a été La police mise sur
contrariée par de nombreuses blessures.
Lara Gut a encore trois occasions de
l’émotion dans son
décrocher l’or qui lui manque: combiné clip de recrutement
(vendredi), descente (dimanche) et géant
(jeudi suivant). Auparavant, elle devra
repasser dans les mains de son physio, Le corps de police compte actuellement
pour continuer de soulager une cuisse 475 agents, un nombre qui devrait attein-
dont la douleur s’est réveillée. dre les 500 d’ici à la fin de la législature. Le
dernier clip censé «donner envie» de les
rejoindre fait la part belle à l’émotion et à
l’humanité. Avec succès. Pages 18-19
Sports, page 14
Les explications de Lara Gut,
contente malgré tout
Les attentes autour de Beat Feuz,
A peine la ligne d’arrivée franchie, la «bombe de Comano» réalise qu’elle n’aura pas l’or: elle échoue à 3 centièmes
très fort à l’entraînement
de la Liechtensteinoise Tina Weirather. Nicole Schmidhofer mettra tout le monde d’accord. ALEXANDRA WEY/KEYSTONE

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L’éditorial 2 Décès 10-11 Jeux 16 Cinéma, Agenda 22 Courrier 26-27 Météo 28

U U U U U
2 Opinions
Editorial
Un duo
qui fera
rayonner
nos talents
Gérald
Cordonier
Rubrique Culture
Un metteur en scène et une
comédienne pour donner un cap
à la future Nouvelle Comédie
de Genève. Les responsabilités
seront lourdes sur les épaules
de Denis Maillefer et de Natacha
Koutchoumov, le tandem codirigera
bientôt l’institution promise à un
splendide écrin de verre. Et à une
montée en puissance significative de
ses ressources afin de redonner du
lustre à cette maison qui avait perdu
de son aura, ces dernières années.
Depuis quelques semaines,
le suspense était intense. Certains
peuvent s’étonner que des stars
(suisses ou étrangères) de la scène
contemporaine aient été écartées au
profit de deux personnalités du cru.
D’autres que la direction sera
confiée à un tandem de créateurs,
plutôt qu’à une paire artiste-
administrateur. Au-delà de ces
questions pertinentes, l’annonce du
jour consacre un binôme qui partage
«les mêmes nécessités» et jouit d’une
solide expérience du terreau
«Un couple qui jouit
d’une solide expérience
du terreau théâtral
romand»
scénique romand. Pour notre
régional de l’étape, Denis Maillefer,
ce n’est que justice de le voir tomber
son maillot de Poulidor. Et accéder,
enfin, à la direction d’une institution
d’envergure. C’est un homme de
théâtre sensible et enthousiaste qui a
plus de cinquante créations à son
compteur. Il est un directeur qui a
montré, à Sierre, comment il savait
concilier une ligne ambitieuse avec
les revendications de milieux
artistiques et politiques locaux.
Pour le tissu théâtral lémanique, la
nomination de ce duo valdo-genevois
est, surtout, l’occasion d’espérer voir
les ponts entre les deux principaux
pôles créatifs romands se resserrer.
Victimes collatérales du
foisonnement culturel qui agite les
deux cantons, de l’arrivée massive
d’une relève qui divise les mannes
financières, ces deux îlots ont
tendance à s’isoler toujours plus l’un
de l’autre. On peut désormais rêver
à une meilleure et plus rationnelle
circulation des spectacles. Pour faire
grandir et rayonner nos talents. Pour
défendre la Suisse romande comme
un phare incontournable de la
création contemporaine suisse
et européenne. Pages 24 et 25
24heures.ch
Aujourd’hui sur notre site
VC3 Contrôle qualité
Bénédicte Les boucheries artisanales ont le blues
Pour ou contre le fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération
Les transports publics
ont besoin de la route
L’invité
Martin Candinas
Président du Service
d’information pour les
transports publics
Le nouveau fonds pour les routes
nationales et le trafic d’agglomération
(FORTA) est un instrument indispensa-
ble pour préserver la performance de
l’infrastructure routière et donc du
système de transport en Suisse. Environ
deux tiers des trajets en transports
publics se font sur la route, c’est-à-dire
en tram ou en bus. Le financement
illimité dans le temps de l’infrastructure
routière et de son entretien est par
conséquent indispensable pour les
transports publics.
Le trafic sur les routes nationales a
doublé depuis 1990, avec pour consé-
quences davantage d’embouteillages et
de goulots d’étranglement, de même
que des frais d’exploitation et d’entre-
tien plus élevés. En revanche, les
recettes de l’impôt sur les huiles
minérales, la source principale de
financement du trafic routier, ne
cessent de reculer en raison de la
performance toujours accrue des
moteurs. Le FORTA servira d’instru-
ment à long terme pour combler le
déficit de financement qui se profile. Il
existe déjà un outil similaire pour le rail,
à savoir le fonds d’infrastructure
ferroviaire (FIF), que le peuple a
accepté dans le cadre du projet FAIF.
Le FORTA présente de nombreuses
similitudes avec le FIF. Les dépenses
pour l’exploitation et l’entretien sont
prioritaires. Toutefois, comme pour le
FIF, il est également prévu de financer
l’extension du réseau. Par ailleurs,
400 km de routes cantonales qui seront
Dans nos galeries
Un loup arctique s’installe à Servion Le Zoo de
Servion a accueilli mardi Amadeus, un mâle, qui a
rejoint Iris, la femelle déjà présente. loup.24heures.ch
intégrées au réseau national par l’arrêté
fédéral sur le réseau des routes
nationales seront également exploitées
et entretenues par le fonds. Tous les
chefs-lieux cantonaux seront ainsi reliés
au réseau national et les régions mieux
connectées entre elles. Dans les régions
de montagne, les transports publics en
bénéficieront également.
Le FORTA fera aussi avancer le trafic
urbain. Par son biais, Berne participera
pour près de 40% au futur financement
des programmes d’agglomération et
soutiendra ainsi sans discrimination des
projets routiers, qu’ils soient destinés
aux automobilistes, aux usagers des
trams, aux cyclistes ou aux piétons.
Jusqu’ici, les projets d’agglomération
étaient notamment financés par le fonds
d’infrastructure limité financièrement
et dans le temps.
«Les catalogues de
projets montrent que
le besoin d’action et de
financement est grand»
Comme par le passé, les infrastructu-
res réalisées seront celles susceptibles
de résoudre au mieux les problèmes de
trafic spécifiques d’une agglomération
donnée. La remise des projets d’agglo-
mération est actuellement en cours
dans les cantons et la phase de réalisa-
tion est prévue pour 2019. Les catalo-
gues de projets montrent que le besoin
d’action et de financement est grand et
que les demandes ne pourront de loin
pas toutes être considérées. Le FORTA
ouvre la voie à un prolongement à long
terme des projets d’agglomération de
grande envergure couronnés de succès.
Je dirai résolument oui le 12 février 2017.
Dire non quand le projet
est mauvais
L’invitée
Lisa Mazzone
Conseillère nationale
Les Verts
Comment nous déplacerons-nous dans
vingt ans? La question est d’actualité,
car le fonds FORTA proposé en votation
a pour ambition de bâtir durablement
le volet routier de la mobilité. Or, il
prévoit d’augmenter de 1 milliard
chaque année les moyens de la route,
alors que la Suisse est déjà le pays
d’Europe qui, après la Norvège, investit
le plus en la matière, en regard de son
PIB.
Contrairement à ce qu’affirment les
promoteurs de ce paquet ficelé, nous
n’avons pas le couteau sous la gorge. Il
existe déjà le fonds d’infrastructure
pour les autoroutes, les goulets
d’étranglement et les programmes
d’agglomération, que l’on peut
prolonger et renflouer sans toucher à la
Constitution. Ce qui se joue dans cette
votation est uniquement le mode de
financement: veut-on durablement
soustraire des moyens à la caisse
fédérale pour subventionner l’exten-
sion routière?
Il y a trois raisons de répondre non.
Premièrement, le FORTA est
disproportionné et dépouille la caisse
fédérale de moyens qui manqueront
ailleurs. Alors que les programmes de
coupes budgétaires se succèdent, y
puiser 650 millions par année ne sera
pas indolore et se répercutera négative-
ment sur la formation, les transports
publics ou l’agriculture.
Deuxièmement, le FORTA ne fait
que renforcer la tendance dénoncée
par Monsieur Prix: les utilisateurs du
Dans la rubrique Suisse
La jungle des labels fait le beurre des
détaillants Les labels pour les produits régionaux
n’ont pas les mêmes critères. labels.24heures.ch
24 heures | Mercredi 8 février 2017
rail paient toujours plus, tandis que
ceux de la route paient moins qu’autre-
fois. Les passagers des trains subissent
des hausses de tarifs régulières et, avec
le nouveau fonds ferroviaire, une
augmentation de 8%. Au contraire,
les 4 centimes ajoutés aux taxes sur
l’essence avec le FORTA ne représen-
tent que 0,5% d’augmentation et ne
couvrent même pas le renchérissement
du coût de la vie, auquel ces taxes n’ont
pas été adaptées depuis 1993.
Troisièmement, il fait fausse route.
En injectant des milliards dans le
bétonnage et en ne répercutant pas
le coût effectif de la route sur les taxes
carburants, il méprise la lutte contre
les nuisances. Pollution de l’air, bruit et
émissions de gaz à effet de serre ont des
«Augmenter
les capacités routières ne
résout pas les problèmes
d’embouteillages»
conséquences directes sur la santé et
ruinent le quotidien de nombreuses
personnes. La tâche de la Confédéra-
tion est d’améliorer le cadre de vie de la
population et d’apporter des solutions à
l’urgence climatique, comme elle s’y est
engagée. Ce projet fait le contraire.
Augmenter les capacités routières ne
résout pas les problèmes d’embouteilla-
ges. Au contraire, cela engendre plus de
trafic, comme l’a montré le Credit
Suisse dans une récente étude. Nous ne
voulons pas d’un projet suranné, qui
plus est gravé dans notre Constitution.
Nous revendiquons une mobilité
durable, qui profite des technologies
numériques pour mieux utiliser le
réseau.
24 heures | Mercredi 8 février 2017 Point fort 3
Commerce

Les petites boucheries,

une denrée devenue rare
Les fermetures se succèdent, même si certaines enseignes cartonnent. La profession, en
mal de relève, doit s’adapter aux nouvelles habitudes alimentaires et séduire les jeunes
Marie Nicollier

«P
as un mois ne
passe sans
qu’une boucherie
artisanale ne
mette la clé sous
le paillasson», soupirait Rémy Hirschi
dans notre édition du 28 janvier. Ce bou-
cher lausannois établi Sous-Gare vient de
rendre son tablier, épuisé. En terre vau-
doise comme dans tout le pays, les dispa-
ritions se succèdent à un rythme soutenu.
Une boucherie artisanale sur deux a
fermé ces 25 dernières années en Suisse.
Le paysage cantonal est disparate –
Montreux n’a plus d’enseigne, par exem-
ple, alors que Payerne compte quatre
artisans – mais le malaise n’en est pas
moins profond. Les rangs de l’Association
vaudoise des maîtres bouchers-charcu-
tiers (AVMBC) se dégarnissent. Elle comp-
tait 200 membres il y a quinze ans. Ils ne
sont plus que 85.
Le blues des bouchers s’explique par
des facteurs multiples. Citons le tourisme
d’achat (lire encadré), les loyers exorbi-
tants des centres-villes, la paperasse qui
submerge les patrons et la concurrence
des grandes surfaces. «Nous sommes tou-
jours plus nombreux à nous partager le
même gâteau dans la région lausannoise,
note Blaise Morier, établi à Prilly depuis Combatif
plus de vingt ans. La situation a empiré José Naef, boucher
avec l’arrivée des hard discounts.» à Sainte-Croix et
Une part de responsabilité incombe président de
aux intéressés. «Certaines boucheries fer- l’Association
ment car elles n’ont pas été régulière- vaudoise des
ment modernisées, explique José Naef, maîtres bouchers-
boucher à Sainte-Croix et président de charcutiers.
l’AVMBC. Les boucheries qui marchent ODILE MEYLAN
vont rester. Par contre, le patron qui n’a
pas mis au goût du jour ses locaux va se
retrouver en grande difficulté.» Sans
compter qu’à l’heure de raccrocher il pei-
255 jeunes Suisses ont choisi
la filière boucher-charcutier
à la fin de l’école obligatoire en 2015, contre
250 places d’apprentissage
environ n’ont pas trouvé
preneur à la rentrée en Suisse, faute
115 Le nombre de membres que
l’Association vaudoise des
maîtres bouchers-charcutiers a perdus
2211 boucheries artisanales
étaient recensées en Suisse
en 1990. Elles n’étaient plus que 1088
nera à trouver un repreneur à même de 338 dix ans plus tôt. de candidats. en quinze ans (de 200 à 85) en 2014.
financer la mise aux normes.
mer. A part la vente, il n’y a rien à appren- mateurs sont curieux; ils nous demandent la milanaise, émincé Stroganov… «Je tra-
Cherche apprentis «On manque de dre…» très souvent d’où vient notre bétail, ce qu’il vaille le produit différemment qu’à mes
On touche au nœud du problème: la re- Jeune boucher-entrepreneur, Leonel a mangé… L’artisan peut les renseigner.» débuts, témoigne Blaise Morier, à Prilly.
mise des commerces, plus précisément la bouchers et la relève Costa contredit la tendance. A 32 ans, il Nul besoin de convaincre Leonel Costa. «Je Au lieu de mettre un gros morceau en
difficulté de trouver un successeur. Le pose problème. vient de reprendre la boucherie Paillard, ne suis pas forcément plus cher que les vitrine, je vais couper de petites pièces,
phénomène est d’autant plus inquiétant adresse historique au centre d’Yverdon. grandes surfaces et je travaille sur place, de les paner, les mariner… Le métier n’est
que la profession manque d’apprentis. Pas d’apprentis, «J’étais le seul candidat. Ce lieu a failli A à Z, un produit de la région. Je sensibilise pas mort! Il y a encore de la clientèle pour
«La relève est une grosse préoccupation», cela signifie pas disparaître. Mais je suis positif: je ne au quotidien les clients pour mettre cela en les bons produits faits maison.»
confirme José Naef. L’an dernier, seuls pense pas que le métier soit en péril. A valeur. Je leur parle de la viande, je propose José Naef se dit «confiant», lui aussi. «Il
onze jeunes sont sortis de l’Ecole profes- de repreneurs l’époque de mon apprentissage, mes pa- des dégustations de tartares ou de saucis- faut souligner que, quand des boucheries
sionnelle de Montreux avec un CFC de
boucher-charcutier. «C’est très peu, com-
pour les magasins» trons ne gardaient pas leurs apprentis.
Les bouchers de l’ancienne génération
ses le samedi…» ferment, d’autres s’agrandissent. Je re-
lève aussi que, ces dernières années, pas-
mente Louis Junod, boucher à Sainte- José Naef qui ferment aujourd’hui n’ont peut-être L’option traiteur sablement de magasins du canton ont été
Croix et vice-président de l’Union profes- Boucher à Sainte-Croix pas su donner leur chance aux jeunes et Philippe Stuby observe depuis quelques remis.» Une nouvelle enseigne (Maillefer)
sionnelle suisse de la viande (UPSV). Au et défenseur de la profession leur transmettre le savoir-faire. Ou ils ont années «un retour des jeunes couples qui vient d’ouvrir du côté du Mont-sur-Lau-
niveau suisse, la branche carnée compte tout simplement arrêté de former. Les prennent le temps de cuisiner le week- sanne. Au centre de Lausanne, la rue de la
24 000 salariés et 370 apprentis par an- bouchers doivent engager des jeunes, end. Ils reviennent chez le petit boucher Madeleine, orpheline de sa boucherie,
née. Il en faudrait 1500! Les grands distri- leur faire confiance et leur donner envie pour trouver de la qualité et de la viande accueillera bientôt un nouveau venu.
Evolution de la
buteurs font venir des employés de de s’épanouir dans cette voie. C’est ce de la région.»
l’étranger. Ils restent quelques mois et consommation de viande que je compte faire.» La clientèle est donc là. Encore faut-il
repartent. Ce yo-yo est malsain.» Pour survivre, les indépendants doivent s’adapter à ses habitudes alimentaires. De Vidéo: Les espoirs d’un jeune
Le métier souffre d’un déficit d’image En Suisse, en kilos par habitant miser sur la qualité, la traçabilité, l’accueil nombreuses boucheries développent
54 boucher devenu patron
auprès des adolescents, qui l’imaginent et le conseil. «C’est notre chance et notre avec succès un service traiteur en propo- boucher.24heures.ch
trop pénible, trop salissant et sont peu salut, juge José Naef. Les jeunes consom- sant des plats cuisinés: lasagnes, tripes à
enclins à travailler les samedis et pendant
les fêtes. L’UPSV bataille pour revaloriser

Hausse des achats de viande à l’étranger

53
la filière. «La profession a bien changé et
nous nous sommes améliorés ces derniè-
res années en termes de communication,
souligne José Naef. Notre présence au
52
Salon des métiers nous a donné un gros U Relativement stable depuis dix ans hausse de 10% en 2015, après l’abandon sion.» Cette dernière réclame davantage
coup de pouce.» (graphique ci-contre), la consommation du cours plancher pour l’euro. de contrôles aux frontières.
La situation demeure préoccupante. de viande en Suisse s’élevait en 2015 à Les Suisses achèteraient entre 8 et Par ailleurs, la part d’autoapprovi-
La pénurie d’apprentis se double d’un 51,35 51,4 kg par habitant et par an, soit 1 kg 10 kilos de viande par personne et par sionnement en viande est restée stable
51
manque d’entreprises formatrices. 51,01 de moins qu’en 2014. Pour l’Union année à l’étranger. L’UPSV estime le (80%) en 2015. La tendance ne va pas
«Même si peu de jeunes sortent de professionnelle suisse de la viande montant des dégâts à plus de 1 milliard s’inverser de sitôt, si l’on en croit une
l’école, ils ne trouvent parfois pas de (UPSV), cette légère baisse – la première de francs. «Cela représente presque enquête de l’institut d’études de marché
place, déplore Philippe Stuby, boucher à depuis trois ans – est exclusivement due 6000 places de travail, analyse Louis DemoSCOPE auprès de 2000 Suisses:
50
Vevey et vice-président de l’AVMBC. De 2005 2010 2015 aux virées shopping de l’autre côté de la Junod, boucher à Sainte-Croix et 75% des sondés ont indiqué veiller
plus en plus de bouchers travaillent seuls P. FY SOURCE: PROVIANDE frontière. Les achats de viande à vice-président de l’UPSV. Le tourisme «fortement» ou «très fortement» à
et achètent tout. Ils ne peuvent pas for- l’étranger ont connu une nouvelle d’achat fait vraiment mal à la profes- l’origine indigène des produits carnés.

VC3 Contrôle qualité

4 Suisse
Rail
Les trains à deux étages
circuleront enfin en Valais
Les CFF bouclent
une série de gros
chantiers sur la
ligne du Simplon.
Premiers convois
à la fin de 2018
Patrick Monay Salquenen
«Ces trains à deux étages, tout le
monde les attend depuis des an-
nées. Ce sera un grand pas en
avant pour le Valais», se réjouit
Jacques Melly. Mardi matin, le
conseiller d’Etat chargé des Trans-
ports et des Infrastructures a ac-
cueilli les médias à proximité du
tunnel de la Raspille, entre Sierre
et Salquenen. Cet ouvrage ferro-
viaire de 1883 constitue l’un des
derniers «verrous» empêchant la
circulation des rames les plus mo-
dernes sur la ligne du Simplon. Il
sautera cette année encore, au
terme d’un chantier qui aura
coûté 10 millions de francs. Une
fois les ultimes travaux menés à
bien, les convois à deux étages
pourront rallier Brigue – comme
prévu –, dès le mois de décembre
2018.
Comment fait-on pour adapter
une tranchée couverte centenaire
comme le tunnel de la Raspille –
80 m de long – au passage des
trains du XXIe siècle? On érige
140 pieux de béton armé sur les
côtés, puis on coule une nouvelle
dalle, épaisse de 1,50 m à 2 m, au-
dessus de l’ancienne voûte. Ne
reste plus qu’à détruire cette der-
nière et à évacuer tous les maté-
riaux. Une tâche délicate qui sera
réalisée en un seul week-end, fin
avril, pour limiter l’interruption
du trafic ferroviaire. Au bout du
compte, la hauteur du tunnel sera
passée de 6 m à 7,50 m.
500 millions au total
C’est la troisième opération du
genre entreprise en Valais depuis
2013. Une quatrième devra être
effectuée entre Vevey et Mon-
treux, pour un coût devisé à
35 millions de francs. L’adaptation
au gabarit des trains à deux étages
nécessite encore la surélévation
de six ponts routiers et de deux
aqueducs entre la Riviera vau-
doise et Sierre (voir l’infographie).
Au total, plus de 200 millions
auront ainsi été injectés dans cette
aventure de longue haleine. Bud-
get et délais sont tenus, se félici-
tent les CFF.
A cela s’ajoutent de lourds in-
vestissements dans les installa-
Sports d’hiver
Les dangers de
la luge sont
sous-évalués
La luge est plus dangereuse que
ce qu’on croit. Le Bureau de
prévention des accidents lance
un appel à la prudence. Il n’est
pas seulement question d’équi-
pement, mais aussi de compor-
tement. Près de 7600 personnes
sont victimes chaque année en
Suisse d’un accident de luge qui
se termine chez le médecin. Il
s’agit dans deux cas sur trois de
bobos allant des contusions aux
fractures. Mais l’issue peut être
beaucoup plus grave, jusqu’à
la mort qui a emporté huit
lugeurs ces dix dernières années
en Suisse. ATS
VC3 Contrôle qualité
Les principaux travaux sur la ligne du Simplon
Tunnel de Burier
Lausanne
En travaux
dès l'automne 2017
Travaux 2017-2018
(2 viaducs, 3 ponts)
Pont sur le Rhône
Achevé
Tunnel
de Saint-Maurice
Achevé
Le tunnel de la Raspille, entre Sierre et Salquenen, sera bientôt adapté au gabarit des trains à
deux étages. Le chantier aura duré plus d’un an et coûté 10 millions de francs. KEYSTONE
15 000
passagers par jour: c’est
la fréquentation moyenne
de la ligne ferroviaire Sion-Mar-
tigny. A titre de comparaison,
elle est de 55 000 voyageurs
entre Lausanne et Genève.
tions techniques, mais aussi la
construction de nouveaux ouvra-
ges, comme l’imposant pont sur le
Rhône inauguré en décembre à
Massongex. «Depuis 2010, le coût
global des chantiers sur ce tracé
atteint 500 millions de francs»,
évalue Frédéric Revaz, porte-pa-
role de l’ex-régie fédérale.
Signataires d’une convention
décisive avec les CFF et l’Office
Trafic routier
84 500
Le nombre de véhicules à
moteur ayant augmenté le parc
suisse en 2016, selon la faîtière
de la branche automobile
RouteSuisse. Il comptait au total,
fin septembre dernier, 5,98 mil-
lions d’unités, dont 4,5 millions
de voitures de tourisme et
720 400 motos. La Fédération
routière suisse indique aussi que
le chiffre d’affaires total de la
branche a progressé à 90,7 mil-
liards de francs, soit 500 millions
de plus qu’un an auparavant.
«Cette hausse est due surtout
à la détente sur le marché
des voitures neuves»
en 2016. ATS
Tunnel
de Gobet
Achevé
Sierre
Pont de Beaulieu
Sion Travaux en 2017
Ponts de Riddes
et de Chamoson
Travaux en 2017
Martigny
fédéral des transports en 2012, les
gouvernements valaisan et vau-
dois ont participé à cet effort en
débloquant quelques dizaines de
millions chacun. «On soupçonne
volontiers les Valaisans de ne pen-
ser qu’à la route, mais le rail est
aussi une priorité, observe Jacques
Melly. On l’a vu lors de l’adoption
du fonds ferroviaire FAIF, en 2014,
que nous avons soutenu par 62%
des voix en Valais.»
Bassins de pendulaires
Longtemps parent pauvre du ré-
seau ferroviaire suisse, la ligne du
Simplon rattrape ainsi son retard
en termes de confort et de capa-
cité. Le nombre de trains – 250 par
jour en moyenne – n’est pas des-
tiné à augmenter. Mais les rames
ICN – semblables à celles qui circu-
Zoug
L’ancien chef
des Finances
ira en prison
L’ancien chef des Finances
de la ville de Zoug, Ivo Romer
(PLR), a été condamné à 4 ans
et 6 mois de prison. Il a été
reconnu coupable d’abus de
confiance et de gestion déloyale.
Pour le Tribunal pénal du
canton de Zoug, il est établi
qu’Ivo Romer, ancien responsa-
ble d’une fiduciaire, a détourné
près de 7 millions de francs
d’une nonagénaire, dont il gérait
la fortune. Lorsque la femme est
décédée en 2011, à 96 ans, il ne
restait plus que 15 000 francs
sur son compte bancaire.
ATS
24 heures | Mercredi 8 février 2017
Faute de logis, Genève
perd 700 millions par an
Si le canton pouvait loger
tous les actifs qui le
souhaitent, l’économie s’en
porterait un peu mieux
Près de 700 millions de francs. La
somme fait saliver, même si elle ne
représente que 1% du produit inté-
rieur brut. C’est pourtant ce que le
commerce genevois gagnerait si
Genève était capable de loger une
bonne partie de ses actifs qui se
sont «exilés» de l’autre côté de la
frontière. Des actifs qui, du coup,
Tunnel dépenseraient davantage leur ar-
de la Raspille gent sur sol genevois.
En chantier
Ce chiffre émane d’une étude
Brigue rendue publique mardi. Elle a été
réalisée par l’Université de Genève
Viège et la Haute Ecole de gestion sur
mandat de l’Etat ainsi que de la
Tunnel Chambre de commerce et d’indus-
du Simplon
trie (CCIG).
Ses résultats viennent confor-
ter l’idée selon laquelle il faut
P. FY SOURCE: CFF construire du logement à Genève,
commente Alexandra Rys pour la
CCIG. «Faire revenir les actifs dans
le canton est une opération ga-
gnant-gagnant.» Un constat par-
tagé par le conseiller d’Etat Anto-
nio Hodgers. Un tiers des actifs du
canton habite hors des frontières,
soit 100 000 personnes.
L’enquête a été menée par son-
dage en France voisine et dans le
district de Nyon. Elle s’est limitée
aux personnes qui y ont leur domi-
cile depuis 15 ans au maximum.
Deux Länder contre le
redémarrage de Leibstadt
Le Bade-Wurtemberg, en
Allemagne, et le Vorarlberg,
en Autriche, demandent
des explications sur
les problèmes
de refroidissement
lent entre Genève et Saint-Gall – Nouveau souci pour le nucléaire
pourront transporter bien davan-
tage de passagers aux heures de
pointe. Par ailleurs, les convois Re-
gio à deux étages qui s’arrêtent
suisse. Dans une prise de position
écrite, le Land allemand du Bade-
Wurtemberg et le Land autrichien
du Vorarlberg s’opposent à la re-
aujourd’hui en gare de Vevey se- mise en service, ce mois-ci, de la
ront prolongés jusqu’à Saint-Mau- centrale nucléaire de Leibstadt
rice. Les CFF comptent au- (AG). Ils exigent que les raisons de
jourd’hui quelque 40 000 voya- ses problèmes de refroidissement
geurs par jour entre Lausanne et soient d’abord clairement éta-
Vevey et environ 15 000 entre blies.
Martigny et Sion. Des chiffres qui Dans sa prise de position, le
augmenteront à coup sûr, selon ministre de l’Environnement du
Frédéric Revaz: «Le Valais et le Bade-Wurtemberg Franz Unter-
Chablais sont d’importants bas- steller met en garde l’Inspection
sins de pendulaires.» fédérale de la sécurité nucléaire
(IFSN). Rebrancher la centrale de
Leibstadt sans avoir établi entière-
Retrouvez la galerie ment les causes de l’oxydation des
photos à l’adresse gaines d’éléments combustibles
simplon.24heures.ch ne serait pas dans l’intérêt de la
sécurité, écrit-il.
Collision Bulle (FR)
Un taureau
KEYSTONE/PASCAL BLOCH
irascible a connu
une mort précoce
Lors d’un marché au gros bétail,
lundi après-midi à l’Espace
Le conducteur d’un véhicule de Gruyère de Bulle, un taureau
chantier est décédé après une a pris la poudre d’escampette.
collision avec un train de Surexcité, il chargeait
marchandises vers 4 h 40 les personnes qui tentaient
près de la gare de Winterthour de l’approcher. Incapable de
(ZH). L’accident a provoqué le maîtriser, son éleveur a dû se
de nombreuses perturbations résoudre à appeler la police
du trafic ferroviaire. On ignore cantonale fribourgeoise. Pour
pour quelle raison le véhicule éviter qu’il ne blesse quelqu’un,
à minibenne se trouvait sur les l’animal, réfugié dans l’enceinte
voies. L’employé qui le conduisait d’une entreprise voisine, a été
devait débarrasser des éléments abattu par un agent qui a fait
de béton posés hors des voies. usage de son arme de service.
ATS ATS
Qui sont ces gens? En France
voisine, plus de 15% sont d’anciens
Genevois (34% à Nyon) et près de
la moitié travaillent à Genève (un
tiers à Nyon). Ils sont en majorité
propriétaires (60%) et paient, en
moyenne, 2000 francs pour leur
logement (presque la moitié pour
les locataires en France). A peine
10% de leurs dépenses sont faites à
Genève.
Ont-ils envie de revenir dans le
canton? A cette question, 39% des
sondés disent oui. A condition tou-
tefois de trouver des conditions de
logement identiques, et que le
coût de la vie n’y soit pas plus cher.
Si ces personnes franchissaient
le pas, elles engendreraient des
dépenses pour les biens courants
et les services à hauteur de
388 millions de francs. En tenant
compte des effets sur l’économie
genevoise de ce surplus, le gain
total est estimé à 700 millions de
francs.
L’étude évoque rapidement
deux autres impacts. Les recettes
fiscales qu’apporteraient ces nou-
veaux habitants sont estimées en-
tre 100 et 140 millions de francs.
C’est peu. Mais il faut rappeler que
l’essentiel des impôts payés par un
frontalier reste à Genève. Quant
aux dépenses publiques supplé-
mentaires, elles sont estimées à
260 millions de francs. Les auteurs
de l’étude avancent toutefois ces
chiffres avec une grande pru-
dence. Christian Bernet
Le ministre demande donc à
l’IFSN de refuser, pour l’instant, à
l’exploitant de la centrale le droit
de remettre en service l’installa-
tion.
Le gouvernement du Vorarl-
berg autrichien a formulé la même
demande par la plume de son pré-
sident. Markus Wallner exige en
outre d’être à nouveau informé
sur l’évolution de la situation en
cas de problèmes rencontrés avec
des centrales nucléaires suisses,
comme ce fut le cas dans le passé.
La centrale nucléaire de Leib-
stadt (AG) est arrêtée depuis le
mois d’août dernier. Pendant la
révision annuelle, les spécialistes
ont constaté des traces d’oxyda-
tion sur 47 des 648 éléments com-
bustibles qui constituent le cœur
du réacteur. Sur les 15 éléments
combustibles les plus touchés,
32 des 62208 crayons de combus-
tible nucléaire ont été réparés.
La direction de la centrale a
transmis en décembre les infor-
mations à l’IFSN. Elle prévoit de
relancer le réacteur dans le cou-
rant du mois. ATS
Randonneur tué
Valais La police cantonale
valaisanne avait diffusé lundi un
avis de disparition concernant
un randonneur de 29 ans, dont
on était sans nouvelles depuis la
veille. Le jeune homme a été
retrouvé sans vie sous une
avalanche, au-dessus de
Ried-Brigue. ATS
Pour un accès aux
lieux publics facilité
Jura Quelque 130 lieux publics
de Porrentruy ont été cartogra-
phiés sur Internet pour permet-
tre aux personnes handicapées
d’être renseignées sur leur
accessibilité. Hôtels, chambres
d’hôte, restaurants, salles de
spectacle et lieux touristiques
ont été expertisés. ATS
24 heures | Mercredi 8 février 2017 Suisse 5
Résidences secondaires Les femmes deviennent
plus visibles sur Wikipédia
Intégrer les citadins pour Le Valais rejoint un
mouvement destiné à
voise pointe l’une des difficultés
majeures de cette tâche: «Comme

dynamiser la montagne
Avenir Suisse se
penche sur le futur
des régions
de montagne. Entre
solutions libérales
et tourisme durable
Florent Quiquerez Berne
Depuis l’acceptation de l’initiative
Weber, l’évocation du terme «rési-
dence secondaire» suffit à donner
de l’urticaire à une bonne partie
des gens qui vivent à plus de
1000 mètres d’altitude. La déci-
sion de limiter les constructions a
été vécue dans les régions de mon-
tagne comme un frein au dévelop-
pement. Une étude prend le pari
inverse. Elle estime que les
350 000 à 400 000 logements
existants qui parcourent les Alpes
et l’arc jurassien sont une chance
pour la croissance. Et ce n’est pas
un écolo en Birkenstock qui l’af-
firme, mais le très libéral labora-
toire d’idées Avenir Suisse.
c’est d’avoir le moins de monde
possible. Avec une patinoire, un
bon restaurant et un peu de cul-
ture, il est content. La vision libé-
rale est égoïste et ne correspond
pas à un engagement pour la col-
lectivité.»
Et le Valaisan de rappeler que
plusieurs de ces propriétaires ont
voté pour l’initiative combattue
âprement par les régions de mon-
tagne. «Ça revient à dire, voilà le
pansement qu’on vous propose de
mettre sur la blessure qu’on vient
de vous faire.»
Copié-collé
A la lecture de cette étude, Adèle
Pour Avenir Suisse, il faut tirer profit des logements existants. Thorens (Verts/VD), elle, boit du
petit-lait. «C’est quasi un copié-
«Cette étude est un «L’initiative Weber collé de plusieurs de nos proposi-
tions lors du débat sur la Lex We-
quasi copié-collé était un instrument ber. Il manque cependant un as-
de plusieurs de nos dirigiste. Notre
pect important: le potentiel écono-
mique de ces régions en lien avec
propositions lors étude parle de la stratégie énergétique, que ce soit
dans la rénovation des bâtiments
des débats mesures libérales ou le photovoltaïque.» Mais ce qui
au parlement» et volontaires» réjouit surtout l’élue écologiste,
c’est qu’un laboratoire d’idées libé-
les femmes sont moins médiati-
promouvoir les sées que les hommes, l’accès aux
biographies féminines sur informations les concernant est
l’encyclopédie en ligne plus compliqué. Par contre, les
bios de personnages Pokémon et
C’est l’une des manifestations les de footballeurs de seconde zone
plus criardes des inégalités hom- sont légion…»
mes-femmes sur Internet. Dans la Reste à savoir à qui consacrer
version française de Wikipédia, on ces fameuses notices biographi-
dénombrait l’an dernier environ ques. L’OCEF souhaite, en toute
450 000 biographies d’hommes, logique, donner la priorité aux Va-
mais seulement 75 000 articles laisannes. Il lance un appel aux
consacrés à des femmes. Soit six suggestions (www.egalite-fa-
fois moins! Un mouvement baptisé mille.ch) et tient à disposition des
«Les sans pages» tente de combler personnes intéressées une liste
ce fossé en Suisse et dans le monde d’une quarantaine de noms de
francophone. En Valais, l’Office femmes jouissant d’une notoriété
cantonal de l’égalité et de la famille
(OCEF) veut apporter sa pierre à
l’édifice en proposant une forma-
tion gratuite de contributeur-trice
à l’encyclopédie en ligne.
Cet atelier aura lieu sur deux
jours, les samedis 11 mars et
1er avril, à Sion. Unique condition
pour y participer: s’engager à pu-
blier une biographie de femme à
l’issue du cours. «C’est ouvert
«Ces ateliers sont
aussi bien aux hommes qu’aux ouverts aussi bien
femmes», précise Isabelle Darbel-
lay Métrailler, cheffe de l’OCEF,
aux hommes
qui espère attirer au moins une qu’aux femmes»
quinzaine de personnes à cette
première session. Au plan mon-
Isabelle Darbellay Métrailler
Cheffe de l’Office cantonal
dial, les rédacteurs volontaires de
Wikipédia sont en grande majo-
de l’égalité et de la famille

Le think tank s’est intéressé aux
perspectives de développement de
ces régions. A côté de propositions
coup-de-poing comme la fin du
protectionnisme sur les produits
agricoles ou les critiques sur l’arro-
soir à subventions, le discours sur
les résidences secondaires sur-
prend. «Des modèles de location
novateurs, comme Airbnb, per-
mettent un tourisme durable en
utilisant des objets qui sont déjà à
disposition.»
Le secteur de la construction
durement frappé par la Lex Weber
n’est pas oublié. «La rénovation
d’objets plus anciens devrait ga-
rantir la création de valeur ajoutée
dans ce secteur.»
Communauté d’intérêt
Avenir Suisse va même plus loin. Il
propose d’intégrer les propriétai-
res de résidences secondaires pour
Adèle Thorens
Conseillère
nationale
(Verts/VD)
dynamiser ces régions. «Il faut uti-
liser leur connaissance et leur en-
gagement. Les communes doivent
mieux les intégrer, par exemple,
en leur octroyant des droits de co-
décisions.»
Ce dernier point interpelle Tho-
mas Egger, directeur du Groupe-
ment suisse pour les régions de
montagne. «L’idée de considérer
ces gens comme un potentiel pour
dynamiser la région est intéres-
sante. Pour le reste, l’étude n’ap-
porte pas de réelles nouveautés.»
Les populations locales sont-el-
les prêtes à intégrer ces «citadins»
dans les processus de décision?
Peter
Grünenfelder
Directeur
d’Avenir Suisse
«Ce dialogue existe déjà dans cer-
taines communes. Sur la question
des taxes sur les résidences secon-
daires, les autorités ont cherché à
négocier avec les propriétaires.
Des associations ou des commu-
nautés d’intérêt ont été créées. Il
faut poursuivre cette approche.»
Yannick Buttet (PDC/VS) est
beaucoup plus sceptique. «L’initia-
tive Weber a eu de tels effets néga-
tifs pour nos régions que toutes les
pistes doivent être analysées. Mais
j’ai dû mal à imaginer un proprié-
taire s’engager pour le développe-
ment de la station dans laquelle il a
sa résidence secondaire. Son but,
ral soit d’accord avec la vision des
Verts. «J’espère que cela fera avan-
cer ces idées du côté de la droite.»
Selon elle, cette étude pourrait
constituer un tournant. «Jusqu’ici
la démarche de certains acteurs
des régions de montagne était
d’imaginer comment contourner
la loi pour continuer à construire.
Il faut désormais qu’ils se projet-
tent dans l’avenir en s’interrogeant
sur les opportunités qu’offre ce
changement de paradigme.»
Il y a toutefois un point amu-
sant sur lequel Adèle Thorens et
Yannick Buttet se rejoignent: cette
étude ressemble à un argumen-
taire de Franz Weber. Face à cette
comparaison, le directeur d’Ave-
nir Suisse, Peter Grünenfelder,
manque de s’étrangler. «L’initia-
tive Weber est un instrument diri-
giste. Notre étude parle de mesu-
res volontaires et libérales.»
rité des hommes: une enquête du
New York Times publiée en 2011
situait cette proportion à plus de
80%.
Comment apprend-on à rédi-
ger une biographie fiable? En
s’inspirant d’exemples existants
et en élaborant des stratégies pour
trouver des informations perti-
nentes sur Internet. La formation
dispensée à Sion comportera
aussi et surtout des travaux prati-
ques: mise en place d’outils de
monitoring, modification des arti-
cles en fonction des commentai-
res reçus, respect de la charte de
Wikipédia, etc. «Les sources sont
médiatiques, académiques et pu-
bliées», énumère l’une des inter-
venantes, Natacha Angélique
Rault.
Instigatrice des projets «Les
sans pages» et «Biographies des
femmes en Suisse», cette Gene-
suffisante pour figurer sur la plate-
forme participative. Anne-Laure
Couchepin Vouilloz, la nouvelle
présidente de Martigny, y côtoie
notamment la vigneronne Made-
leine Gay et la secrétaire régionale
du WWF Valais, Marie-Thérèse
Sangra.
Trois ateliers similaires ont été
mis sur pied à Genève l’an der-
nier, tandis qu’un autre s’est dé-
roulé à Lausanne. Le résultat ré-
jouit Natacha Angélique Rault:
90 biographies de femmes roman-
des, «de tous les horizons», ont
été ajoutées à l’encyclopédie en
ligne. Le mouvement a pu comp-
ter sur divers partenaires pour
s’étendre au monde francophone.
Le rythme atteint désormais
80 nouvelles publications par
mois.
Patrick Monay

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Dans l'intérêt de tous, nous disons oui à la RIE3 !

En tant qu'élus cantonaux et communaux,
nous avons la responsabilité d’assurer le
dynamisme économique et des rentrées
fiscales suffisantes pour financer les
prestations publiques.
Les grandes entreprises, et leurs quelque
150'000 employés, sont d’importants
contribuables. Il est donc essentiel qu’elles
restent en Suisse et continuent à commander
des biens et des services aux PME suisses.
C’est tout l’enjeu de la réforme fiscale que
nous soutenons sans réserve.
Elle se fera, comme les précédentes réformes,
sans augmenter les impôts des citoyens!

Directeurs cantonaux de l'économie et des finances Maires, syndics et présidents de villes et de communes romandes
de Fribourg, Genève, Valais, Vaud, Jura et Berne

VC3
www.reformefiscale-oui.ch

Contrôle qualité
12 février 2017
Réforme fiscale Oui
6 Monde
Etats-Unis
Cette Amérique de Trump
qui applaudit son président
Ceux qui ont voté
pour le républicain
soutiennent en
masse son décret
migratoire.
Ils admirent
son «efficacité»
Jean-Cosme Delaloye
New York
«Je suis très content.» A l’autre
bout du fil, Richard Culpepper, un
électeur de Donald Trump origi-
naire de Géorgie, décrit sa joie
avec un accent traînant, typique
du sud des Etats-Unis. «J’aimerais
simplement que mes compatrio-
tes qui s’opposent au président se
calment et lui donnent le temps
de corriger les petites erreurs.»
Pour cet entrepreneur, spécialisé
dans le conseil pour des chantiers,
Donald Trump a une qualité que
ses détracteurs ne peuvent lui
ôter: «Au moins, il essaie de faire
ce qu’il nous avait promis.»
L’Europe en contre-exemple
En une quinzaine de jours à la
Maison-Blanche, Donald Trump
semble avoir cimenté le soutien
PUBLICITÉ
VC3 Contrôle qualité
veux pas que nous terminions en
Europe.»
Selon un sondage HuffPost/
YouGov, le décret migratoire de
Donald Trump, qui a provisoire-
ment été bloqué par un juge fédé-
ral de Seattle et devait être examiné
lundi soir par une Cour d’appel, est
soutenu par 95% des supporters de
Donald Trump. Au niveau natio-
nal, 48% des Américains soutien-
nent la démarche du président et
44% y sont opposés. «Je me préoc-
cupe du sort des gens des autres
pays, mais je pense que nous les
Américains devons d’abord privilé-
gier nos intérêts», poursuit Dawn
Roberts. «Je prie beaucoup car je
ne sais pas si cette attitude est juste
d’un point de vue spirituel, mais
c’est ce que je ressens.»
Le thermomètre «réel»
Donald Trump semble avoir cimenté le soutien des Américains Kellyanne Conway, la conseillère
qui ont voté pour lui le 8 novembre 2016. REUTERS de Donald Trump, utilise un
«thermomètre» de l’opinion pu-
des Américains qui ont voté pour Dawn Roberts, une enseignante blique américaine qu’elle a bap-
lui le 8 novembre 2016. Et le dé- à la retraite. «Le décret visant à tisé «Real Person Impact» (l’im-
cret migratoire visant à geler pro- accroître les contrôles à nos fron- pact sur les personnes réelles) en
visoirement l’entrée aux Etats- tières est juste. Vouloir rendre à réponse aux médias et aux oppo-
Unis des ressortissants de sept l’Amérique sa splendeur n’est sants du président. Joy Griffin fait
pays à majorité musulmane joue pas du racisme. Je crois à la di- partie de ces «personnes réelles»,
un rôle central pour les suppor- versité, et ne pense pas que tous issues des classes moyennes et in-
ters du président. «Je me sens les Américains doivent être férieures, sur lesquelles la Maison-
heureuse et en sécurité», glisse blancs et chrétiens, mais je ne Blanche compte pour gouverner.
Avec le soutien de 24heures
24 heures | Mercredi 8 février 2017
«Je suis aux anges», explique la mis-
sionnaire originaire de Carrollton
en Géorgie. «Je n’ai jamais vu un
président avancer aussi vite que
Donald Trump. Il a immédiate-
ment commencé à faire ce qu’il
nous avait promis. Il parle aux
Américains moyens. Dans ma ré-
gion, les gens sont très reconnais-
sants, car Donald Trump nous ra-
mène aux racines de notre pays.»
Joy Griffin applaudit la décision
de Donald Trump de démanteler
le programme d’assurance-mala-
die voté pendant la présidence de
Barack Obama. «Cette réforme a
été horrible pour des gens comme
nous», poursuit-elle. «Mes primes
ont doublé. Et les travailleurs doi-
vent payer pour les gens qui ne
paient pas d’impôts.»
Pour cette missionnaire qui
s’est notamment rendue au
Soudan et dans les Territoires
occupés, le décret migratoire de
Donald Trump est «nécessaire».
«Nous avons besoin de renforcer
la sécurité à nos frontières», expli-
que-t-elle. «Quand je voyage, je
suis soumise à des contrôles
stricts. Pour garantir la sécurité
de mes enfants, je ne vois pas
d’inconvénients à ce que les gens
soient soumis à des contrôles
rigoureux.»
Treize mille
opposants
pendus
en Syrie
Entre 2011 et 2015, la
politique d’extermination
du régime de Damas a
entraîné la mort de milliers
de détenus, selon Amnesty
Abattoir humain. Tels sont les ter-
mes utilisés par Amnesty Interna-
tional pour qualifier la campagne
d’exécutions extrajudiciaires me-
née par le gouvernement syrien
entre 2011 et 2015. Dans son nou-
veau rapport publié hier, l’ONG
révèle les pratiques secrètes du ré-
gime de Bachar el-Assad à la prison
de Saidnaya, près de Damas.
Chaque semaine, des groupes
de 50 prisonniers étaient sortis de
leurs cellules et pendus dans le
plus grand secret, explique ce do-
cument glaçant. En cinq ans,
13 000 personnes, pour la plupart
des civils soupçonnés de s’oppo-
ser au régime, ont ainsi été exécu-
tées. Et «tout porte à croire que
cette pratique régulière se pour-
suit à l’heure actuelle», estime
Amnesty International, qui ex-
horte les autorités syriennes à
mettre fin immédiatement «à ce
qui s’apparente à des crimes de
guerre et des crimes contre l’hu-
manité». L’ONG, qui s’est entrete-
nue avec 84 témoins directs de ces
atrocités, dont des anciens respon-
sables de la prison de Saidnaya,
avait déjà dénoncé en août la mort
de 17 000 prisonniers depuis le
début de la crise. Y.V.
24 heures | Mercredi 8 février 2017
Visite en Pologne
Angela Merkel vole au secours des
forces démocratiques d’Europe de l’Est
Merkel veut
réconcilier Varsovie
avec l’UE. Mais
l’est de l’Europe vit
entre désillusions
et aspirations
démocratiques
Olivier Bot
L’Union européenne a-t-elle en-
core quelque chose à offrir aux
pays de l’Est? En rencontrant
Jaroslaw Kaczynski, l’inspirateur
du régime ultraconservateur au
pouvoir à Varsovie, et l’opposition
prodémocratique, Angela Merkel
veut réconcilier les deux Polognes
au nom de l’Union européenne.
Pour le chef de file du parti PiS
(Droit et Justice), le rapproche-
ment de Donald Trump avec le
redouté voisin russe et le Brexit
sont sources d’inquiétude. En se
tournant vers Berlin, la Pologne
peut compter sur une coopéra-
tion militaire accrue, compensant
la perte de l’allié britannique.
En rencontrant ceux qui accu-
sent le régime polonais actuel de
dérive autoritaire, la chancelière a
pu aussi faire valoir l’avertissement
de la Commission européenne sur
Sale temps pour Les Républicains:
Nicolas Sarkozy renvoyé en justice
L’ancien président français
est rattrapé par l’affaire
Bygmalion. Il fait appel
contre ce renvoi en justice
A peine François Fillon s’est-il ex-
pliqué, lundi, sur le «Penelope-
gate» qu’une autre figure du parti
Les Républicains revient au centre
des «affaires». Nicolas Sarkozy a
été renvoyé, hier, devant le Tribu-
nal correctionnel, ainsi que treize
coaccusés. Il s’agit d’un nouvel
épisode du dossier Bygmalion,
nom de cette société de communi-
cation qui s’était occupée de la
campagne présidentielle de l’an-
cien président français en 2012.
Il est reproché à l’ancien loca-
taire de l’Elysée d’avoir sciemment
pulvérisé le plafond des dépenses
électorales autorisées. Ce plafond
était fixé à 22,5 millions d’euros
(24 millions de francs); Sarkozy est
accusé de l’avoir dépassé de plus
de 20 millions (21,3 millions de
France
Un nouveau
volet dans
l’affaire Fillon
Le Canard enchaîné sort un
nouveau volet dans le cadre du
«Penelopegate». L’épouse de
François Fillon aurait touché
45 000 euros d’indemnités de
chômage, payées par l’Assem-
blée nationale, selon l’hebdoma-
daire satirique. En août 2002,
elle aurait notamment perçu
16 000 euros, soit l’équivalent
de cinq mois de salaire, et cela
alors qu’elle avait retrouvé un
mois plus tôt un emploi auprès
du suppléant de son mari, Marc
Joulaud. Hier soir, François
Fillon a qualifié ces informations
de «mensongères». C.M.
VC3 Contrôle qualité
Angela Merkel passe en revue la garde d’honneur à son arrivée à Varsovie. REUTERS
le respect du droit, non négocia-
ble par les Etats membres. Lundi,
en effet, le vice-président de la
Commission a prévenu la Pologne
que ses droits de vote dans les ins-
tances européennes pourraient
être suspendus si des réformes
contraires aux valeurs et textes
européens étaient engagées ou
poursuivies. Cependant, une telle
francs). La société Bygmalion
aurait organisé un système de faus-
ses factures et de transferts de dé-
penses sur le parti de Sarkozy pour
masquer ce dépassement.
Le Monde citait hier plusieurs
passages de l’ordonnance de ren-
voi concernant l’ancien président.
Le juge d’instruction signataire de
cette ordonnance relève notam-
ment que «Nicolas Sarkozy a incon-
testablement bénéficié des fraudes
révélées par l’enquête qui lui ont
permis de disposer, lors de sa cam-
pagne de 2012, de moyens bien su-
périeurs à ce que la loi autorisait».
Le magistrat ne croit pas que l’an-
cien chef de l’Etat ignorât tout de la
manière dont se déroulait sa cam-
pagne: «L’autorité de Nicolas
Sarkozy, son expérience politique
[…] rendent peu crédible l’hypo-
thèse d’un candidat déconnecté de
sa campagne laissant à ses équipes
ou son parti et ses dirigeants agir en
dehors de lui et décider de tout à sa
place.» Toutefois, le juge admet
Møller prolongé
KEYSTONE
Le Danois Michael Møller,
directeur général de l’Office des
Nations Unies à Genève, vient de
voir son mandat prolongé d’un an
par le nouveau secrétaire général
de l’ONU, le Portugais António
Guterres. Le Danois a une longue
carrière de fonctionnaire
international, puisqu’il
a été engagé en 1979 au
Haut-Commissariat des Nations
Unies pour les réfugiés (HCR). Il a
été en poste en Iran, au Mexique,
en Haïti et à Genève. A.A.
sanction ne pourra vraisembla-
blement pas entrer en vigueur,
puisqu’il y faut l’unanimité des
Vingt-Sept. Or, la Hongrie du po-
puliste Viktor Orbán a déjà fait
savoir qu’elle s’y opposerait.
Depuis des mois en Pologne,
des manifestants s’insurgent
contre des restrictions de la li-
berté de la presse au parlement,
que l’enquête n’a pas établi qu’il
eût ordonné les fraudes, «ni qu’il y
avait participé ni même qu’il en
avait été informé». C’est pourquoi
le magistrat ne retient pas d’autre
délit que le «financement illégal de
campagne électorale».
Du côté de Nicolas Sarkozy, on
proteste bien sûr contre ce renvoi.
Surtout, l’avocat de l’ancien prési-
dent, Me Thierry Herzog, met le
doigt sur un élément qui lui per-
met de contester en appel cette
ordonnance. Celle-ci n’est signée
que par un seul juge d’instruction,
Serge Tournaire. Or, l’information
pénale a été menée par deux ma-
gistrats, l’autre étant Renaud van
Ruymbeke. Et celui-ci a refusé de
signer le renvoi. Il est de notoriété
publique que les deux juges sont
en désaccord concernant l’impli-
cation de Nicolas Sarkozy dans ce
dossier. Me Herzog ne manquera
pas de s’engouffrer dans cette
brèche devant la Cour d’appel.
Jean-Noël Cuénod Paris
Allemagne Le chiffre
Un «selfie» avec
Merkel détourné,
Facebook attaqué
Las d’être pris pour cible depuis
un «selfie» avec Angela Merkel,
un réfugié syrien de 19 ans a
assigné lundi Facebook devant
la justice allemande. Le cliché
avec la chancelière, pris en
septembre 2015 dans un centre
de réfugiés de Berlin, illustrait la
politique d’ouverture de
l’Allemagne aux migrants. Mais
l’image n’a cessé de réapparaître
depuis, dans des photomontages
impliquant à tort le jeune
homme dans des attaques
terroristes. Ce dernier veut
forcer Facebook à censurer
ces photomontages. ATS
du droit des femmes ou la mise
sous tutelle politique de la justice.
En mai 2016, la plus grosse
manifestation depuis la chute du
communisme rassemblait les
Polonais proeuropéens sur la
défense de la Constitution et de
la démocratie. A cette Pologne
ouverte des villes s’oppose celle
plus eurosceptique et conserva-
Le parlement israélien ouvre la voie à
l’annexion partielle de la Cisjordanie
Une loi légalise les colonies
«sauvages» construites
sur des terrains privés
palestiniens. Sauf si la Cour
suprême la déclare nulle
C’est une «loi abjecte», dénonce le
travailliste Isaac Herzog. Elle est
«injuste, bête et dommageable
pour la sécurité de l’Etat d’Israël»,
déplore le centriste Yair Lapid.
«Maléfique et dangereuse»,
lance même le conservateur Dan
Meridor, ex-ministre issu du
Likoud de Benyamin Netanyahou.
Pourtant, c’est par 60 voix contre
52 que le parlement israélien a
adopté lundi soir un texte autori-
sant la régularisation des colonies
«sauvages» construites sur des
terrains privés palestiniens en
Cisjordanie. La Knesset «légalise
le vol», s’insurge l’Organisation
de libération de la Palestine (OLP).
Selon La Paix maintenant,
ONG israélienne opposée à la
40
C’est le nombre d’enfants qui
ont pu quitter les rangs de
groupes armés en République
démocratique du Congo (RDC)
grâce aux efforts de l’ONG
genevoise l’Appel de Genève.
Ces enfants soldats ont été
récemment pris en charge par
une ONG congolaise, a indiqué
hier l’Appel de Genève. L’ONG
genevoise avait dialogué durant
deux ans avec l’APCLS, l’un des
groupes armés qui se sont
engagés il y a trois mois à
interdire l’utilisation d’enfants.
ATS
Monde 7
trice des campagnes, celle qui a
fait le succès des populistes du PiS.
La crise des migrants en Europe a
renforcé cette fracture et le camp
nationaliste antieuropéen.
Les aspirations démocratiques
s’expriment souvent par un rejet
d’un pouvoir qui s’accommode
fort bien de la corruption. C’est le
cas en Roumanie depuis que le
gouvernement a voulu assouplir
les lois anticorruption. A Bucarest,
dimanche, les Roumains étaient
près de 500 000 dans la rue pour
défendre les acquis démocrati-
ques et refuser «le retour aux
vieilles pratiques». Du jamais-vu
depuis la révolution de 1989 et la
chute de Ceausescu. En Hongrie,
ce sont les jeunes refusant l’enca-
drement et l’augmentation des
abonnements à Internet ou les
enseignants manifestant contre la
mise en coupe réglée du système
éducatif par le Fidesz qui se sont
opposés au pouvoir.
Ces mouvements rappellent
qu’après le démantèlement du
bloc communiste dans les an-
nées 90, une réelle aspiration
démocratique s’est peu à peu es-
soufflée, faisant place à une
forme de désillusion et de retour
en arrière. A Varsovie, Budapest
et Bucarest, un retournement se
dessine.
colonisation, la nouvelle loi concer-
nera quelque 4000 logements
dans plus de 50 colonies actuelle-
ment considérées comme illicites.
Celle d’Amona a d’ailleurs été éva-
cuée de force la semaine passée.
La majorité de la Knesset ouvre
la porte à un mitage rapide de la
Cisjordanie, principalement par
des religieux qui installeraient des
avant-postes «sauvages», sans
autorisation de l’Etat et au mé-
pris des éventuels propriétaires
palestiniens, puis qui feraient «ré-
gulariser» ces terres après-coup.
Les personnes lésées se verraient
offrir une autre parcelle ou une
compensation financière…
Cela risque d’aboutir à l’an-
nexion par Israël de pans impor-
tants des territoires palestiniens,
craint Isaac Herzog, redoutant un
«suicide national» si «des millions
de Palestiniens» deviennent sou-
dain citoyens de l’Etat hébreu, ce
qui réduirait la majorité juive au
sein de l’électorat israélien.
Bollywood
Un film exacerbe
les tensions
Inde-Pakistan
Le Pakistan a décidé de censurer
un film dans lequel jouent des
stars du cinéma bollywoodien
pour «contenu inapproprié»,
rapporte The Guardian. Le
journal pakistanais Dawn
évoque un film qui dépeint les
musulmans comme des
«criminels» et des «terroristes».
Les tensions entre les deux pays
sont ravivées après une série
d’incidents de part et d’autre
de la frontière. Les salles
pakistanaises avaient déjà cessé
de diffuser les films indiens
pendant onze semaines
l’automne dernier. C.M.
Hongrie
«Ni musulman
ni gay dans
mon village!»
Pour Laszlo Toroczkai, le maire
d’Asotthalom – un village à
deux heures de route au sud
de la capitale, Budapest – pas
question de recevoir de
nouveaux habitants qui
seraient musulmans ou
homosexuels. «Nous souhaitons
attirer des chrétiens blancs
européens qui ne veulent pas
d’une société multiculturelle»,
déclare sans ciller le maire
suprémaciste et homophobe.
A l’entrée du village, un
panneau signale l’interdiction
de porter des foulards
islamiques ou de l’appel à la
prière. Un autre barre de
rouge deux symboles du sexe
masculin et deux autres du
sexe féminin. Son arrêté,
contraire à la Constitution
hongroise, va faire l’objet
d’une décision de la justice
du pays à la mi-février. O.B.
En régularisant des colonies
sauvages, les élus israéliens fran-
chissent donc une ligne rouge.
Même si plus de 600 000 juifs
vivent déjà dans des implanta-
tions jugées légales par la justice
israélienne. Et même si depuis
l’entrée en fonction de Donald
Trump le 20 janvier, les autorités
israéliennes ont déjà annoncé
cinq autorisations de construire
6000 nouveaux logements dans
ces colonies. La plupart d’entre
elles se trouvent à Jérusalem-Est
ou relativement près des frontiè-
res reconnues par la communauté
internationale.
Cela dit, la plupart des juristes
s’attendent à ce que la Cour su-
prême juge cette loi anticonstitu-
tionnelle. Le procureur général
refuse de défendre ce texte dont
même Benyamin Netanyahou ne
veut pas. C’est pour sauver sa
coalition que le premier ministre
laisse faire ses alliés religieux du
Foyer juif. Andrés Allemand
Barrière maintenue
Schengen Les Etats membres
de l’UE ont confirmé hier une
nouvelle prolongation de
trois mois des contrôles aux
frontières intérieures de
l’espace Schengen. L’Allemagne,
l’Autriche, le Danemark, la
Suède et la Norvège peuvent
ainsi poursuivre jusqu’au 11 mai
ces contrôles. ATS
Un «no» écossais
Brexit Le vote ne vaut rien
légalement, mais il en dit long.
Le parlement écossais, dominé
par les indépendantistes du Parti
national écossais, a voté hier à
une majorité écrasante contre le
projet de loi (90 voix contre, 34
pour) du gouvernement
britannique autorisant le
processus du Brexit. C.M.
8 Monde 24 heures | Mercredi 8 février 2017

Terrorisme

Tunis hanté par les revenants

Partis en masse combattre pour Daech, les djihadistes tunisiens rentrent au pays
Thierry Portes et Maryline Dumas
Envoyés spéciaux à Tunis

L
a Tunisie est tourmentée par
le retour de ses djihadistes.
Comme la France, elle s’in-
quiète de ses «revenants»
ayant naguère rejoint le califat
syro-irakien. Selon son ministre de l’Inté-
rieur, le pays a déjà vu revenir quelque
800 ex-djihadistes, plus que ceux aux-
quels la France – six fois plus peuplée et
dont l’Etat est autrement plus structuré –
aura sans doute à faire face. Ce phéno-
mène conduit les Tunisiens à ausculter
leurs systèmes sécuritaire, judiciaire et
pénitentiaire, toujours en chantier six ans
après la révolution. Mais ce débat passion-
nel a aussi ici une dimension politique: le
parti islamiste Ennahda était au pouvoir
quand, de 2011 à 2013, des Tunisiens sont
partis en si grand nombre vers la Syrie,
l’Irak ou la Libye. Ses adversaires, qui
l’accusent d’avoir favorisé des vocations
terroristes, entendent bien le lui rappeler,
alors que les élections municipales pour-
raient enfin se tenir cette année.
Le débat a surgi fin 2016, début 2017.
Lors de trois manifestations, les 24 dé-
cembre, 8 janvier et 5 février à Tunis,
plusieurs centaines de personnes se sont
élevées «contre le retour de la racaille
terroriste». «La Tunisie n’est pas un dépo-
toir», «la Tunisie n’est pas un émirat de
Daech», scandaient-elles. L’intention pre-
mière des manifestants était de répondre
à l’attentat sur un marché de Noël de
Berlin, perpétré par l’un de leurs compa- Refus
triotes, et aussi à leur président, Béji Caïd Le 5 février, pour la troisième fois
Essebsi (BCE), qui avait alors déclaré: en moins de deux mois, les
«Nombre d’entre eux (ndlr: les terroristes) Tunisiens sont descendus dans les
veulent rentrer, on ne peut pas empêcher rues de la capitale pour exprimer
un Tunisien de revenir dans son pays. leur opposition au retour des
Nous n’allons pas les mettre tous en pri- djihadistes. MOHAMED MESSARA/EPA
son, parce que nous n’aurons pas assez de
prisons, mais nous prenons les disposi-
tions nécessaires pour qu’ils soient neu- s’accorde en revanche à noter que les ses anciennes méthodes.» Une avocate déployant une nouvelle stratégie à comp-
tralisés.» «La Tunisie n’est pas preuves concrètes d’une implication dans raconte ainsi défendre encore un chauf- ter de 2015, misant sur une mutualisation
des actes terroristes à l’étranger man- feur de taxi ayant eu le malheur de pren- des forces de la police, de la garde natio-
Plus de 5500 départs en 2015
un dépotoir, elle n’est pas quent bien souvent, ce qui explique que dre en charge un client qui s’est avéré être nale et de l’armée, placées sous des com-
un émirat de Daech!» nombre de djihadistes ne soient pas con- un terroriste, et un badaud qui s’est re- mandements opérationnels uniques.
Le chef de l’Etat a ultérieurement réaf- Les manifestants à Tunis damnés. «Nos bureaux nous donnent les trouvé près du lieu d’un attentat.
firmé que le pouvoir «ne sera pas indul- informations, mais ce n’est pas suffisant Les revirements d’Ennahda
gent avec les terroristes», mais il avait «Nous n’allons pas pour une inculpation», reconnaît le syndi- Inversion du rapport de force
ouvert une boîte de Pandore impossible à caliste Riahi. Ce qui le conduit à vouloir En obligeant la Tunisie à se retourner sur
refermer. Les polémiques portant sur
les mettre tous en prison, «modifier la législation. Il faut une loi con- Il est difficile de connaître exactement le son passé, le débat sur le retour de ses
l’évaluation du nombre de djihadistes parce que nous n’aurons tre toute personne qui soutient Daech. La nombre de personnes actuellement incar- djihadistes est en train de prendre à re-
pouvant revenir, comme sur la capacité pas assez de prisons» volonté, une déclaration doit suffire pour cérées et celles déjà condamnées pour vers le parti islamiste Ennahda qui, après
de la Tunisie à affronter ce problème, se Le président Béji Caïd Essebsi une condamnation.» des affaires de terrorisme. Conseil de avoir fait preuve d’un aveuglement com-
sont d’emblée mêlées à des questionne- nombreux islamistes, Seif Eddine plice, a clairement dénoncé le terrorisme
ments plus politiques. Rencontrée lors Questions juridiques Makhlouf estime qu’ils sont «entre 3000 à à partir de 2013. «On a cru au départ que
des manifestations de Tunis, Neziha Goui- mique, principalement en Syrie. Alors 4000 en prison, mais la grande majorité la démocratie pouvait assimiler ces gens,
der, une des fondatrices du collectif des que les départs ont semblé se poursuivre Cette suggestion fait presque tomber de sont des salafistes, et des dizaines se trou- mais ce phénomène était international»,
Citoyens de Tunisie, ne cachait pas vou- après 2015, le ministre tunisien de l’Inté- son siège le bâtonnier Ameur Mehrezi, vent là que parce qu’ils se sont rendus en reconnaît Lofti Zitoun, conseiller politi-
loir «interpeller le gouvernement», mais rieur, Hedi Majdoub, a cependant con- lequel, dans son bureau du Tribunal de Turquie». Le chiffre de quelque 500 con- que d’Ennahda, qui souligne que «si la
aussi les puissances étrangères. «Nous testé cette évaluation, affirmant, le 4 jan- Tunis, rappelle que «la liberté d’opinion damnations sur les 800 djihadistes reve- classe politique se divise sur le terrorisme,
avons confiance en la capacité de notre vier, que ses concitoyens sur les zones de doit être respectée», et que «toute per- nus au pays, est avancé par un expert il va gagner». Il rappelle que son parti
pays à gérer cela, il faut certes une volonté combats n’étaient pas plus que 2929. Une sonne a le droit d’être traitée de façon international. Le ministre tunisien de l’In- lutte résolument contre l’islam radical. De
et un courage politiques», mais, ajoutait- précision étonnante dans cette Tunisie où convenable». Le principe étant que «sans térieur a, quant à lui, évoqué le sort de fait, Ennahda a voté la loi contre le terro-
elle, «c’est également un problème inter- l’art de la statistique demeure marqué par preuve, il n’y a pas de condamnation», le 130 personnes astreintes à résidence. risme et la toute récente commission
national». l’impressionnisme… président de l’Ordre des avocats renvoie Un constat est en tout cas partagé: la d’enquête parlementaire sur les filières
D’autres manifestants, tel Moham- «C’est compliqué de donner un chiffre la faute sur les policiers si des libérations Tunisie a commencé à lutter contre le djihadistes.
med, un professeur proche du syndicat comme cela, alors que ces Tunisiens sont de djihadistes ont été prononcées. danger djihadiste à partir de la fin 2013, Ce qui n’empêche pas ses adversaires
UGTT, estimaient que «les terroristes ne dans des pays en guerre», souligne aima- Après avoir mis en sommeil la loi anti- un travail qui n’a cessé de se renforcer, et de reprocher à Ennahda ses errements
doivent pas rentrer chez nous; il faut col- blement Tariq Riahi, le secrétaire général terroriste de 2003 prise sous Ben Ali, la qui a porté ses fruits à compter de 2015. entre 2011 et 2013. «À l’époque, des jeunes
laborer avec Assad pour les juger en Sy- adjoint de l’Union nationale des syndicats Tunisie s’est pourtant dotée, en 2015, Ancien porte-parole du Ministère de la sont partis car ils étaient encouragés par
rie». Ces hommes, selon lui, «se sont déso- des forces de sûreté tunisiennes d’un nouveau texte, qui reprend exacte- défense, le colonel Mokhtar Ben Nasr, qui la troïka, des députés d’Ennahda et des
lidarisés de la Tunisie, ont abandonné (UNSFST). Jugeant que le Ministère de ment les mêmes dispositions, quand il ne préside le Centre tunisien pour les études imams appartenant à cette mouvance.
leur citoyenneté. Ils sont partis pendant la l’intérieur a plutôt sous-estimé le nombre les durcit pas. Il est ainsi explicitement sur la sécurité mondiale, a tenu un dé- Tous les enregistrements sont là», insiste
troïka (ndlr: au pouvoir au lendemain de la de terroristes tunisiens à l’étranger, il as- écrit que la peine de mort peut être re- compte montrant que les forces de l’ordre Hamma Hammami, leader du Front po-
révolution de 2011) avec le soutien d’Enna- sure toutefois que son pays a les moyens quise pour participation à des actions ter- ont peu à peu pris le dessus sur les djiha- pulaire, en réclamant à nouveau la tenue
hda». A ses côtés, Essma, une jeune d’avoir une idée très précise de la situa- roristes, la «préparation» et même seule- distes. D’après ses statistiques, en 2011, il d’un «congrès national de lutte contre la
femme très apprêtée, s’inquiétait, elle, de tion. «Après les élections (de 2014), dit-il, ment «l’intentionnalité» de mener de tel- y eut une action terroriste, puis cinq en violence et le terrorisme». Cette de-
la «wahhabisation du pays», et se décla- nous avons réinstallé un bureau en Syrie. les actions valant condamnation. «Les mê- 2012, 14 en 2013, et 23 en 2014. mande, formulée par son ami Chokri Be-
rait déçue: «J’ai fait la campagne pour Moncef Marzouki (ndlr: président proche mes qui jugeaient la loi de 2003 liberticide La courbe commence à s’inverser, laïd juste avant son assassinat par les dji-
Nidaa Tounes (la formation séculière du des islamistes de 2011 à 2014) l’avait fermé. n’ont rien dit cette fois-ci», relève Michaël avec 10 actions terroristes en 2015, et hadistes tunisiens en 2013, a sans cesse
président Essebsi). Mais le parti s’est allié Nous avons ouvert également un bureau Béchir Ayari de l’International Crisis 3 opérations des forces de l’ordre, puis, été repoussée. La Tunisie, qui revisite ac-
avec le diable», regrettait-elle, en visant à Istanbul. Avec ces trois bureaux, puis- Group. Un signe, selon lui, que «la popula- en 2016, 3 actions terroristes et 4 opéra- tuellement, à travers les auditions de son
Ennahda, qui a aujourd’hui encore des que il y en avait déjà un à Ankara, nous tion a besoin d’être rassurée» et que «l’ar- tions d’envergure des forces de l’ordre, instance Vérité et Dignité la période allant
ministres et soutient au Parlement le gou- avons une bonne coordination. Dès qu’un gumentation sur les droits de l’homme ne notamment celle de Ben Gardane, au de 1955 à 2011, ne semble pas encore prête
vernement de Nidaa Tounes. terroriste veut rentrer en Tunisie, on le fait plus recette». cours de laquelle 49 terroristes, 11 mem- à ausculter les premières années de sa
Les différentes controverses ne sont sait et on peut l’arrêter dès son arrivée.» Michaël Béchir Ayari souligne toute- bres des forces de sécurité et 7 civils ont révolution.
pas près de s’éteindre, les retours de dji- D’autres sources sécuritaires font fois que désormais la présence d’un avo- perdu la vie. Ces deux dernières années, © Le Figaro
hadistes risquant de s’accélérer à mesure preuve de moins de certitudes et souli- cat est prévue lors de la garde à vue et que selon Mokhtar Ben Nasr, de très nom-
que leur califat se rétrécit. Selon un rap- gnent que Tunis tire surtout ses rensei- les cas de torture ont diminué. «Evidem- breux chefs des organisations djihadistes
port de l’ONU de 2015, plus de 5500 Tuni- gnements sur ses djihadistes des services ment, dans les moments de tensions, ont été éliminés. Pour cet ex-militaire, les
siens avaient à l’époque rejoint l’Etat isla- algériens ou occidentaux. Tout le monde juste après un attentat, la police revient à forces de l’ordre ont pris le dessus en

VC3 Contrôle qualité

24 heures | Mercredi 8 février 2017
Il a dit
«La rhétorique
protectionniste de la
nouvelle administration
américaine est très
préoccupante»
Jens Weidmann Chef de la Bundesbank
Entreprises
Les firmes étrangères boudent Genève
Le nombre de
sociétés s’installant
dans l’arc lémanique
sous l’impulsion de
l’Etat chute. Car les
conditions-cadres
se sont détériorées
Richard Etienne
En 2016, la Suisse occidentale (les
cantons romands et Berne) a at-
tiré peu de firmes étrangères. L’an
dernier, 42 sociétés se sont instal-
lées sur ce territoire, la plupart
dans l’arc lémanique, selon le
Greater Geneva Bern area (GGBa),
l’organisation en charge de la pro-
motion économique dans ces can-
tons. Quarante-deux entreprises?
C’est la pire année de l’histoire du
GGBa et moins de la moitié qu’en
2014. Cette année-là, les 87 firmes
PUBLICITÉ
VC3 Contrôle qualité
Arrivée d’entreprises en Suisse
Nombre d'entreprises étrangères qui se sont installées en Suisse
sous l'impulsion des promotions économiques
Greater Geneva Bern area (GGBa)
Promotion économique
genevoise (SPEG)
Promotion économique
vaudoise (SPECo)
54
47
50
54
39 40
23
2010 2011 2012
étrangères qui s’étaient implan-
tées dans la région devaient géné-
rer plus de mille emplois à moyen
terme. Un chiffre qui a été divisé
par deux l’an dernier.
Au bout du lac, scénario simi-
Qatar Pétrole
115
La Coupe du monde
2022 coûte cher
REUTERS
Le Qatar dépense environ
500 millions de francs par En millions de dollars, le bénéfice
semaine dans la construction des net dégagé en 2016 par BP. La
infrastructures pour accueillir la compagnie britannique renoue
Coupe du monde 2022, selon le de justesse avec les profits grâce
ministre qatarien des Finances. à de grosses réductions de coûts.
port à 2014. Sur sol vaudois, les
résultats détaillés seront publiés à
la fin du mois d’avril. Mais la ten-
dance est similaire: 31 entreprises
étrangères attirées, le chiffre le
87 plus bas depuis 2010.
Contexte difficile
Le SPEG invoque «un contexte
économique difficile, marqué par
53 51 la force du franc et les incertitudes
liées à la fiscalité et l’immigration».
39
36 35 36
42
Le GGBa ajoute que le Brexit et
31 33 31
30
23
l’arrivée de Donald Trump à la
présidence des Etats-Unis retar-
dent les décisions des entreprises,
2013 2014 2015 2016 ce qui impacte ses activités de
prospection.
I.CAUDULLO. SOURCE: GGBS, SEPG, SPECO
Parmi les nouveaux venus à
Genève, on recense surtout des
laire: selon le Service de la promo- acteurs de la finance, des services
tion économique genevoise IT et du négoce de matières pre-
(SPEG), 23 entreprises étrangères mières. Aucune entreprise étran-
se sont installées sur ses terres en gère ne s’est installée au Campus
2016. Emplois générés sur trois Biotech l’an dernier, quand bien
ans: 240, près de la moitié par rap- même ce fleuron scientifique
UBS craint les intentions américaines
L’industrie pharmaceutique
suisse risque d’être gênée
par le protectionnisme
états-unien
UBS s’est fendue hier d’une ana-
lyse portant un titre un brin in-
quiétant: «La Suisse sans pharma».
Autrement dit, sans industrie phar-
maceutique. L’œuvre des experts
de la première banque helvétique
constitue toutefois une évaluation
nuancée des risques courus par
l’industrie pharmaceutique
suisse, du fait d’intentions mani-
festées par le 45e président des
Etats-Unis, Donald Trump.
«Les Etats-Unis mèneront, selon
toute vraisemblance, une politique
économique clairement protec-
tionniste ces prochaines années.
Ce protectionnisme pourrait en-
traver le business de la pharma
Prexton décroche 29 millions d’euros
pour tester sa solution antiparkinson
Lancée par des anciens
de Merck Serono, la PME
biotech genevoise lance
ses essais cliniques en 2017
Née en 2012 sur les décombres de
Merck Serono, Prexton Therapeu-
tics franchit une nouvelle étape
dans sa quête d’un traitement
contre la maladie de Parkinson.
La société de Plan-les-Ouates a
convaincu des financiers néerlan-
dais et irlandais – Forbion Capital
Partners et Seroba Life Sciences –
de lui apporter 29 millions d’euros.
Ces financements s’ajoutent
aux 9,3 millions de francs appor-
tés par d’autres financiers il y a
deux ans. Peu après le rapatrie-
ment de sa biopharmaceutique à
Darmstadt, Merck lui avait, de son
côté, attribué 2,1 millions dans le
Economie 9
France
Fréquentation touristique en France
Rebond Nombre de nuitées au dernier trimestre
des nuitées 2014
La fréquentation
des établissements 2015
touristiques en France
a dépassé son niveau de 2016
l’automne 2014, avant les
attentats de 2015 et 2016.
prometteur a été l’objet d’inves-
tissements importants.
La politique interne du GGBa
pourrait également expliquer les
résultats mitigés, selon une source
«Sur sol vaudois,
la tendance
est similaire:
31 entreprises
étrangères attirées,
le chiffre
le plus bas
depuis 2010»
proche du dossier, qui souhaite
rester anonyme. L’an dernier, le
directeur du GGBa, Thomas Bohn,
promettait l’arrivée en 2016 d’un
«Google de demain» en Suisse oc-
helvétique, celle-ci étant très active
sur le marché américain», rappelle
Alessandro Bee, économiste
d’UBS.
L’expert rappelle la portée
d’une telle hypothèse pour
l’économie suisse. L’industrie
pharmaceutique est la branche
la plus exportatrice du pays,
avec une contribution de 45% au
volume global des ventes à
l’étranger. «La pharma s’est ré-
vélée autant portée par le succès
que ses perspectives s’avèrent
désormais incertaines. Les bais-
ses des prix des médicaments
sollicitées par Donald Trump
comme son credo America First
pourraient accroître la pression
sur cette industrie créatrice de
tant de valeur. Celle-ci étant
ainsi incitée à produire et être
taxée chez l’Oncle Sam, au lieu
d’importer de Suisse», explique
cadre de son plan de soutien à
une poignée de «jeunes pous-
ses» issues de ses programmes
de recherche genevois.
«Le précédent financement
visait à valider l’application de
notre molécule à la maladie de
Parkinson; les derniers fonds ob-
tenus vont nous permettre de tes-
ter, dès cette année, son efficacité
auprès de patients dans six pays
européens et aux Etats-Unis», ex-
plique François Conquet, patron
de Prexton et ancien de Merck
Serono. Employant une dizaine
de personnes, la société a quitté
les étages d’Eclosion, l’incubateur
genevois à PME innovantes. Elle
veut désormais recruter plusieurs
spécialistes des essais cliniques.
L’étape suivante consistera à nouer
un partenariat avec un groupe
pharmaceutique qui pourrait
55,0 millions
54,3 millions
56,3 millions
SOURCE: INSEE
cidentale. Il n’en a rien été. Selon
notre source, la société a en réalité
«été déçue de l’accueil et ne pense
plus s’implanter» dans la région.
Ravies de l’accueil
«Il y a plusieurs dossiers majeurs
qui sont actuellement traités par
le GGBa et qui sont en évaluation
en Suisse, accueillis par les pro-
motions économiques cantona-
les», répond Thomas Bohn. «Cer-
tains projets mettent plus de deux
ans, voire trois ou quatre, pour
être finalisés», dit-il. «Les sociétés
reçues en visite en Suisse sont
dans leur écrasante majorité ra-
vies de l’accueil par les promo-
tions économiques cantonales.»
Créé en 2010, le GGBa a pour
mission d’attirer des entreprises
étrangères susceptibles de renfor-
cer les pôles de compétences prio-
ritaires de Suisse occidentale et
d’encourager la création d’emplois
à haute valeur ajoutée.
Sibille Duss, économiste chez
UBS.
Les experts du leader mondial
de la gestion de fortune ne pei-
gnent pas pour autant le diable
sur la muraille. A leurs yeux, les
difficultés outre-Atlantique ne de-
vraient guère peser sur le marché
du travail suisse. A peine plus de
1% des actifs y sont employés
dans la pharma. Depuis 2000,
20 000 nouveaux postes ont été
créés dans cette branche, contre
presque autant dans la santé au
cours des seuls vingt derniers mois.
Les spécialistes d’UBS relèvent
en outre que la pharma a participé
en force à une balance commer-
ciale nettement excédentaire, favo-
risant la hausse du franc. Un affai-
blissement de ce secteur susciterait
dès lors celui du franc, évolution
profitable à d’autres branches
exportatrices du pays. P.RK
transformer la molécule en
médicament.
La maladie de Parkinson tou-
che 6,3 millions de personnes
dans le monde. Les traitements
actuels – qui visent à remplacer la
dopamine que ne génèrent plus
les cellules nerveuses touchées –
perdent cependant de leur effica-
cité avec le temps. L’approche de
Prexton tend à «stimuler le sys-
tème neuronal compensatoire,
épargné par la maladie». Une
autre PME genevoise travaille sur
ce front: Addex, ancienne gloire
des biotechs, qui avait décroché
140 millions de francs lors de son
entrée en Bourse en 2007. Reve-
nue d’une descente aux enfers, la
société est aujourd’hui située sur
le Campus Biotech, l’ancien site
de Merck Serono à Sécheron.
Pierre-Alexandre Sallier
10 Avis mortuaires 24 heures | Mercredi 8 février 2017

Anne Savioz Mordasini à Chardonne;

Le premier site romand consacré au deuil
Guillaume Savioz à Chardonne;
Stéphane Savioz à Eglisau;
Maxime Lambelet à Epesses;
Lisette Mordasini-Isely à Chardonne;
Christine Nicolier-Mordasini à Vevey, Philippe Nicolier à Jongny,
leurs enfants Gaëlle, Romain et Florian;
Catherine et Robert Bettex Mordasini à Grandvaux,
leurs enfants Rosanne et Cécile;
Clément Savioz à Ayent;
Jacques Savioz à Ayent;
Serge Savioz et Sandra Carta, à Saxon;
Christiane et Olivier Lambelet, leur famille à Epesses;
Les familles parentes, alliées et amies
ont le profond chagrin de faire part du décès de

Marie SAVIOZ
leur bien-aimée fille, sœur, amie, petite-fille, nièce, cousine, parente et
amie, arrachée accidentellement à leur amour, le samedi 4 février 2017,
dans sa 25e année.
Elle a un sourire merveilleux
qui a le don de rendre les gens heureux.

C’est avec tous ceux qui le désirent que nous nous retrouverons
au temple de Chardonne, pour l’adieu à Marie, le vendredi 10 février
à 14 heures.
Honneurs à 14 heures 30.
Une messe de sépulture sera également célébrée le dimanche 26 février
à 10 heures en l’église de St-Romain à Ayent.
La défunte repose à la Chapelle St-Roch, rue St-Roch 19, 1004 Lausanne.
Domicile de la famille : rue du Village 8, 1803 Chardonne.

Son épouse: Danielle Neuenschwander-Mollien, à Moudon

Ses enfants et petits-enfants:
Joëlle Neuenschwander Feihl et Olivier Feihl, à Epalinges
Marie Feihl et son ami Florian, à Lausanne
Elise Feihl, à Santiago du Chili
Jean Neuenschwander et son amie Eve Ferrara, à Lausanne
Fabio Neuenschwander, à Lausanne
Son beau-frère et sa belle-sœur, ses cousins, cousines, neveux et nièces
ainsi que les familles parentes et amies
ont la grande tristesse de vous faire part du décès de

Monsieur César NEUENSCHWANDER

Ingénieur

Aide au deuil
qui s’est endormi le 2 février 2017, dans sa 91e année.
Le culte d’adieu suivi de l’inhumation a eu lieu à Moudon dans l’intimité.
Un grand merci au personnel du CMS de Moudon et à celui de l’EMS l’Oasis.
Domicile de la famille: Danielle Neuenschwander, Ch. de Jolimont 1 A,
1510 Moudon.
Il ne demeurera de notre passage que les liens que nous aurons tissés
et l’amour que nous aurons donné.

Aimez-vous les uns les autres

Organisation des obsèques, adresses
des professionnels, associations de soutien,
comme je vous ai aimés.
Mouna Abdo et famille, à Beyrouth, au Liban ;
Samia Ryser-Abdo et famille, au Mont-sur-Lausanne ;
Tous ses proches et ses amis, au Liban, en Suisse et en Palestine,
ont la profonde douleur de faire part du décès de

forum, cérémonies d’adieu et convois. Mademoiselle Naïla ABBOUCHY

survenu le 5 février 2017, à la suite d’une courte maladie, dans
sa 90e année.
La cérémonie d’adieu aura lieu au centre funéraire de Montoie,
chapelle A, à Lausanne, le jeudi 9 février, à 13 heures, suivie
de l’inhumation au cimetière du Bois-de-Vaux.
Un chaleureux merci à l’ensemble du personnel de la Fondation
Louis-Boissonnet, à Lausanne, pour sa gentillesse et sa disponibilité.
En lieu et place de fleurs, vous pouvez penser à l’Institut de Recherche
Expérimentales sur le Cancer (ISREC), CCP 10-3224-9 ou
IBAN CH55 0900 0000 1000 3224 9.
Adresse de la famille :
Samia Ryser, ch. des Champs-Meunier 23, 1052 Le Mont-sur-Lausanne.

Cet avis tient lieu de lettre de faire part.

LES AUTORITÉS ET LES COLLABORATEURS

DE LA COMMUNE D’ÉCHICHENS
ont le profond regret de faire part du décès de
Monsieur Georges AUGSBURGER
Papa de Monsieur André Augsburger, Municipal
www.hommages.ch Ils adressent à sa famille leurs plus sincères condoléances.
Pour les obsèques, prière de se référer à l’avis de la famille.

LA DIRECTION ET LES COLLABORATEURS DE LA MOBILIÈRE,

Pour que leur souvenir demeure AGENCE GÉNÉRALE DE LAUSANNE,
ont la tristesse de faire part du décès de
Georges AUGSBURGER
Papa d’André Augsburger, membre des cadres de l’agence
Nous lui adressons, ainsi qu’à sa famille, notre profonde sympathie et
toute notre amitié.

proposé et géré par

REMERCIEMENTS
Profondément touchée par les nombreux témoignages de sympathie
reçus lors du décès de
Madame Ginette CHRISTEN-MAGNENAT
sa famille remercie tous ceux qui l’ont entourée et leur exprime sa vive
et sincère reconnaissance.
Vaulion, février 2017.

VC3 Contrôle qualité

24 heures | Mercredi 8 février 2017 Avis mortuaires 11
Son épouse Lotti Delévaux, à Echandens; J’ai cueilli ce brin de bruyère
Ses filles Pascale et Stéphanie; L’automne est morte souviens-t’en
Ses petits-enfants Benicio et Niki; Nous ne nous verrons plus sur terre
Son frère Jean-Daniel et famille; Que ton repos soit doux Odeur du temps brin de bruyère
ainsi que les familles parentes, alliées et amies, comme ton cœur fut bon. Et souviens-toi que je t’attends.
ont la grande tristesse d’annoncer le décès de Apollinaire

Monsieur Philippe DELÉVAUX Ses enfants:

Anne-Lise Valerio-Crot et son compagnon Jean-Michel Cavin,
Danielle Guex-Barraud, à Lutry ;
Margot Forcada-Guex et ses enfants Guillaume, Joachim et Thibaud,
survenu le 6 février 2017, dans sa 75e année, à la suite d’une courte et à Chapelle-sur-Moudon; à Lausanne ;
cruelle maladie. Jean-Pierre Crot et famille, en France; Catherine et Ferdinand Wulliemier-Guex, à Lausanne ;
Culte en l’église d’Echandens le vendredi 10 février à 14 heures, suivi des Eliane et Marc Mundler-Crot, à Bex, leurs enfants et petite-fille; Rachel Noah-Wulliemier, à Lausanne ;
honneurs. Daniel et Natalia Crot-Romuntchuk, à Cheiry, leurs enfants et petit-fils; Jeanne et Frédéric de Montmollin, Marie et Théo, à Epalinges ;
La famille remercie chaleureusement l’unité de neurologie du CHUV, Son frère et sa belle-sœur Martine et Florian Guex-Meier et Raphaël, à Marchissy ;
en particulier le Dr. Hottinger et son équipe; le Dr. Dunand à Echandens; ainsi que les familles parentes, alliées et amies Sébastien et Yanick Guex-Schaufelbuehl, Lucien et Léonore,
les infirmières du CMS de Morges; la Fondation Rive Neuve à Blonay. ont le chagrin de faire part du décès de à Lausanne ;
Adresse de la famille: Lotti Delévaux, ch. du Châtaignier 1 b, 1026 Echandens. Nicolas et Karen Rossier et leurs enfants, à Commugny ;
Il y aura l’absence, il reste les souvenirs. Madame Bertha CROT-RUCHTI Philippe Rossier et Nathalie Cadiou, à Meaux (France) ;
François Rossier, Anne-Katherin, Ari et Mila, à Berlin ;
Cet avis tient lieu de lettre de faire part. décédée lundi 6 février 2017, à l’âge de 82 ans. Dominique Rossier, Hadrien et Valérie, à Conches ;
Un culte nous réunira au temple de Payerne, le jeudi 9 février 2017, ainsi que les familles Guex, Schilt, Schnell, parentes et alliées,
à 13 heures, suivi de la crémation. Honneurs à l’issue de la cérémonie. ont la tristesse d’annoncer le décès de
La famille et ses proches vous font part du décès de Monsieur
Domicile mortuaire: chapelle Verdon, rte de Grandcour 75, 1530 Payerne.
Adolphe Edouard Simond-Grandjean En lieu et place de fleurs, pensez à la Fondation Prérisa à Lucens, CCP:
Monsieur André GUEX
17-657191-8, avec mention «deuil Bertha Crot». Professeur honoraire UNIL
dit «Pucci», droguiste, ancien directeur des Drogueries Réunies SA
Adresse de famille: Daniel Crot, Clos du Vuaz 11, 1529 Cheiry. leur cher époux, père, grand-père, arrière-grand-père, beau-père, oncle,
Survenu le 3 février 2017, à l’âge de huitante-neuf ans. Cet avis tient lieu de lettre de faire part. et parrain, enlevé à leur tendre affection le lundi 6 février 2017,
Selon les voeux du défunt, l’incinération a eu lieu dans l’intimité. dans sa 100e année.
La cérémonie d’adieu aura lieu au temple de Lutry,
Nos remerciements vont au personnel de l’EMS Clair-Soleil à Ecublens. le vendredi 10 février à 16 heures.
Les familles Chollet, Champod, parentes, alliées et amies, En lieu et place de fleurs, vous pouvez faire un don en faveur du
Accepter ce qui doit arriver quand cela doit arriver ont la tristesse de faire part du décès de Kinderspital, Beat Richner, Kantha, Bopha, Cambodge : CCP 80-60699-1.
Domicile de la famille :
ne laisse de place ni pour l’affliction ni pour la joie. Zuangzi
Madame Danielle Guex, Ilôt du Parc, route de Taillepied 125, 1095 Lutry.
Adresse de la famille : Place du Bourg 3. 1323 Romainmôtier
Jacqueline CHOLLET-CHAMPOD Cet avis tient lieu de lettre de faire part.
qui s’en est allée le 3 février 2017, dans sa 97e année.
La famille et les amis de La cérémonie d’adieu aura lieu au temple de Bercher le vendredi
10 février, à 14 heures 30. «Tu n’es plus là où tu étais,
Madame Odette AMSTUTZ Honneurs à 15 heures, suivis de l’inhumation au cimetière. tu es partout là où je suis.»
Victor Hugo
Un grand merci au personnel du CMS d’Echallens et de l’hôpital d’Orbe,
ont la tristesse de faire part de son décès survenu le 4 février 2017, dans ainsi qu’au Docteur Gonin de Bercher pour leurs bons soins et Son épouse, Danielle Diaque-Parvex à Vevey
sa 92e année. leur gentillesse. Ses fils, Hervé-Nicolas et Vipharat à Vevey, Jean-Daniel et Chantal à Bex
La cérémonie religieuse aura lieu au centre funéraire de Montoie à Lausanne, Jacqueline repose à la chapelle de l’hôpital d’Orbe. et Muraz
chapelle A, le vendredi 10 février à 13 heures. Adresse de la famille : Ses petits-fils, Gabriel et Joël
«Mon aide vient du Seigneur.» Catherine Chollet, 6 rue des Charmettes, 1227 Carouge. Ses sœurs, beaux-frères, belles-sœurs, neveux et nièces, cousins, cousines
Ps 121.2 et filleuls
Cet avis tient lieu de lettre de faire part. Solange et Jean-Paul Parvex-Diaque à Genève
Nicole Mathyer-Diaque à Nyon
REMERCIEMENTS † Marlyse et Michel Paccard-Diaque à Bex
Profondément touchée par les nombreux témoignages de LES AUTORITÉS, LE PERSONNEL † Roger et Marie-Rose Diaque-Vuissoz à Muraz
COMMUNAL ET LA POPULATION
les familles de Corinne Girard et Ilse Fasel, sa tante à Fribourg
sympathie et d’affection qui lui ont été adressés lors de son de Patrice Sidler ont le regret de
DE BERCHER Yvanne Schütz-Parvex et famille à Sion
deuil, la famille de faire part du décès de Danièle Parvex-Rey et famille au Bouveret
ont le profond regret d’annoncer
Madame Ruth Chabanel-Schlaeppi
remercie du fond du cœur toutes les personnes qui ont partagé
le décès de Madame Christiane Parvex-Bise et famille à Monthey
ainsi que les familles parentes, alliées et amies
sa peine et lui ont apporté son soutien. Madame Leatitia Sidler, née Andreae ont le grand chagrin de vous faire part du décès d’
Allens et Boussens, février 2017 Jacqueline CHOLLET 1944 Hervé-Joseph DIAQUE
doyenne de la commune Adresse de la famille : Sidler Pa-
qui s’est endormi paisiblement dans sa 80e année, après avoir lutté
REMERCIEMENTS Nous adressons à la famille nos
sincères condoléances.
trice chemin du Mouret 37 A
1899 Torgon vaillamment.
Profondément touchée par les nombreux témoignages de Une cérémonie d’adieux aura lieu en l’église catholique Notre-Dame à Vevey,
Pour les obsèques, prière de se le jeudi 9 février 2017 à 14 H 30.
sympathie reçus lors du décès de référer à l’avis de la famille.
Josette VARRIN
sa famille remercie du fond du cœur tous ceux qui, de près ou LA SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE LA RIVIERA
L’ASSOCIATION, LA MAISON
de loin, ont pris part à son grand deuil. La famille de a la tristesse de faire part du décès de
BLEUE DE COSSONAY
a la tristesse de faire part du Madame Monsieur Hervé-Joseph DIAQUE
Prilly, février 2017 décès de leur cher Président et ami
Madame Antoinette Marceline DUPUIS Pour les obsèques merci de vous référer au faire-part de la famille.
REMERCIEMENTS Rapp-Despland a le regret de vous annoncer son
Dans l'impossibilité de répondre personnellement à chacun, la fa- décès.
sœur de notre chère Présidente, Le culte en sa mémoire aura lieu Convois funèbres
mille de Françoise Lipp, que nous le jeudi 9 février, à 10 h 30 en la
Madame Olga MONOD - CIANA entourons de toute notre amitié. Chapelle A de Montoie.
remercie tous ceux qui, par leur présence ou leur message de LAUSANNE a la tristesse de faire part du
sympathie, l'ont soutenue dans sa douloureuse épreuve. 11 h: M. Alain Oularbi; décès de
Ballens, Pully, février 2017 chapelle Saint-Roch. Jean-Luc NEYROUD
14 h 30: Mme Hélène
leur chanteur
Bezençon-Lambercy;
Nous présentons à Anne-Lyse,
Avis mortuaires, délais Oron-la-Ville; centre funéraire
de Montoie, chapelle A. choriste, ainsi qu’à toute sa
Les avis de décès, de remerciements et in memoriam L’ASSOCIATION DES AMIS DU CONSERVATOIRE DE LAUSANNE famille, nos sincères condo-
14 h 30: M. Louis Chollet;
sont reçus pour l’édition du lendemain léances et leur exprimons notre
a la profonde tristesse de faire part du décès de Lausanne; profonde sympathie.
tous les jours jusqu’à 19 heures chapelle Saint-Roch.
(ainsi que le week-end et les jours fériés) Madame Antoinette RAPP-DESPLAND 14 h 30: Mme Géraldine Marro;
– sur www.hommages.ch/insertion son ancienne présidente Lausanne; église
– par fax, en indiquant l’adresse de facturation, Le comité gardera le souvenir lumineux de son engagement en de Saint-Etienne, La Sallaz.
au 021 349 50 22 faveur des élèves du Conservatoire et des étudiants de la Haute école 15 h: Mme Muguette Jobin;
– par e-mail, en indiquant l’adresse de facturation, de musique de Lausanne. Lutry; centre funéraire
à l’adresse mortuaires@24heures.ch Pour les obsèques, se référer à l’avis de la famille. de Montoie, chapelle B.
– remis à la réception de Tamedia, av. de la Gare 33 (Tour), LES MEMBRES DU COMITÉ,
(en mentionnant «avis mortuaires» sur l’enveloppe) VAUD LES COLLABORATEURS DU
– expédiés par express à Tamedia SA, département LA DIRECTION ET LE PERSONNEL Ballaigues. - 13 h 30: SECRÉTARIAT GÉNÉRAL ET LES
Tamedia Advertising, av. de la Gare 33, 1001 Lausanne DE ROMANDE ENERGIE M. Giuseppe Pasquali; temple. MEMBRES DE L’AVDEMS
(en mentionnant «avis mortuaires» sur l’enveloppe) La Tour-de-Peilz. - 14 h 15: adressent leurs sincères condo-
ont la tristesse de faire part du décès de
Passé ces délais, aucun avis ne pourra être accepté M. Vincent Turrian; temple. léances à Christine CLÉMENT
Madame Muguette JOBIN
<wm>10CAsNsjY0MDAy0jUyNTQzNgMAujSbmQ8AAAA=</wm>

pour le lendemain. <wm>10CB3LMQ7DMAhG4RPZ4geD7TJW2awOVS4QgTLn_lOtDm_73lqulf69j895fB1EzIUVJuZsVpt2HxvIdGIyJvQXVAYUGJ6JSdJRMnsrLfZ7pUZBaCQjiGXWJ-8faroDC2kAAAA=</wm>

Lavey-Village. - 14 h 30: ainsi qu’à sa famille.

Les avis mortuaires ne sont pas acceptés par téléphone. Retraitée M. Marius Clément; Nos pensées les accompagnent
Renseignements du lundi au vendredi au 021 349 50 50 dans ces moments difficiles.
jusqu’à 18 h. dont ils garderont le meilleur souvenir église catholique.
Lutry. - 14 h:
IMPORTANT M. Robert Burnier; temple.
Pour des raisons techniques, le journal peut être
contraint de renvoyer d’un ou deux jours la publication
REMERCIEMENTS Morges. - 14 h: M. Italo
des avis de remerciements. Très touchée par vos nombreux témoignages de sympathie et Romerio; église catholique.
GÉNÉRALES SA
Les avis mortuaires, les avis de remerciements d’affection, la famille de St-Légier. - 14 h:
Fabienne Desponds;
EDMOND PITTET
et les in memoriam sont acceptés Monsieur Gilbert PORCHET Maupas 6, St-Roch 19 - Lausanne
sur 2 col. (45 mm de large), 4 col. (94 mm). église de la Chiésaz. St-Roch Montoie Paroisses Domicile
Sans indication de format, les avis paraîtront vous remercie de la part que vous avez prise à son grand deuil et vous Yverdon-les-Bains. - 14 h: 021 342 20 20 (24h/24)
sur 4 col. (94 mm) et selon la charte graphique du titre. prie de trouver ici l’expression de sa profonde reconnaissance. M. Michel David-Pessina; CONSEILS POUR OBSÈQUES FUTURES
www.pfg.ch
centre funéraire.
VC3 Contrôle qualité
12 Economie 24 heures | Mercredi 8 février 2017

Bourse
L’Allemand qui s’enrichit
avec la Banque nationale
Comment
Theo Siegert est-il
devenu le premier
actionnaire privé de
la BNS? Le mystère
reste entier
Christophe Bourdoiseau
Berlin
Qui est Theo Siegert, le deuxième
actionnaire de la Banque natio-
nale suisse (BNS), après le Canton
de Berne? L’homme d’affaires
allemand de 69 ans reste très dis-
cret sur ses activités en Suisse. En-
tré dans le capital de la BNS en
2008, ce professeur honoraire
d’économie à l’Université de
Munich a toujours défendu son
placement comme un pur investis-
sement financier. Il justifiait alors
ce choix par le «professionnalisme
et la solvabilité des gardiens de la
monnaie» en Suisse.
A l’époque, les actions de la
BNS n’étaient pas considérées
comme un bon placement. Neuf
ans plus tard, dans le contexte des
taux d’intérêt négatifs, la banque
est devenue relativement intéres-
sante pour les gros investisseurs,
même à 1,5% de rendement. La
valeur de l’action a pris plus de
60% en un an et a dépassé les
2000 francs en octobre 2016.
Réseau des plus influents
Comment l’Allemand a-t-il pu flai-
rer la bonne affaire? Theo Siegert
fait partie d’une dynastie d’entre-
preneurs de Düsseldorf très bien
implantée dans les milieux écono-
miques et financiers. On le re-
trouve dans de nombreux
Regain d’optimisme pour les entreprises suisses
Regard Eco
Paul H. Dembinski *
La boîte d’allumettes
L
e nouveau président
américain s’attaque à
tous les tabous,
notamment celui des
taux de change
dits flottants. Depuis 1971,
quand Richard Nixon avait
unilatéralement suspendu la
convertibilité-or du dollar, les
taux de changes sont entrés dans
l’ère du «grand bricolage»
pudiquement appelé les
«changes flottants». En attendant
les initiatives promises par
l’administration Trump, quatre
éléments méritent d’être
rappelés. D’abord le marché des
changes, toutes monnaies
confondues, est le plus grand
mais aussi le moins organisé du
monde. Si les volumes échangés
sur ce marché sont estimés
par la Banque des règlements
internationaux à environ 30 fois
le produit mondial, le marché est
décentralisé, les transactions
s’opérant de gré à gré à travers
des plates-formes informatiques
aux mains d’acteurs privés. Ceci
Theo Siegert fait partie d’une dynastie d’entrepreneurs de Düsseldorf très bien implantée dans facilite les interventions des
les milieux économiques et financiers. DR banques centrales, qui peuvent
mieux passer inaperçues.
conseils de surveillance: Deutsche per cette part à 6595 actions. L’in- capital flottant – combiné au fait Ensuite, du fait de l’expansion
Bank, Ergo, Merck, Henkel, vestissement est aujourd’hui renta- que la BNS ne vaut que 175 mil- de la finance, les opérations de
DKSH, EON. Avec sa femme et ses ble et rapporte chaque année une lions de francs en Bourse, moins change relèvent à plus de 98% de
enfants, il détient près de 10% rente de près de 100 000 francs. que la Banque centrale grecque – la logique financière et seulement
d’Orell Füssli, qui imprime les Avec 6,6% des actions, Theo permet facilement de faire monter pour moins de 2% de la logique
billets de banque en Suisse. Siegert est le plus grand action- ou descendre le cours. de commerce international. C’est
Il est président du conseil de naire de la BNS, après le Canton De son côté, Theo Siegert ne dire que le taux de change ne
surveillance du think tank libéral de Berne mais devant celui de commente jamais sa participation varie pas nécessairement en sens
Stiftung Marktwirtschaft, qui a Zurich. Les cantons et les banques à la BNS. A l’assemblée générale
récompensé Jens Weidmann, pré- cantonales contrôlent cependant annuelle des actionnaires, en mai,
sident de la Banque centrale alle- de leur côté la Banque centrale à il se fait toujours représenter. Offi- Les marchés boursiers
mande, en 2014. Enfin, il est vice- près de 75%. L’Allemand n’a en ciellement, il ne s’intéresse pas à la
président de l’influent cercle de outre rien à dire sur la conduite de politique monétaire du pays. «Un
l’industrie de Düsseldorf. l’institution, dont l’indépendance actionnaire silencieux», résume le Indices boursiers
est préservée par la loi. HandelsZeitung. L’Allemand veut INDICE CLÔTURE
Qui a fait décoller la BNS? Est-il à l’origine de l’envolée du rester «l’actionnaire invisible» de
SPI 9161.8 ä +0.54%
En 2012, il était déjà en possession cours à l’automne 2016? Personne la Banque nationale. Et toucher
SMI 8370.14 ä +0.47%
de 5995 actions. Depuis, il fait grim- ne peut l’affirmer. La faiblesse du ses dividendes, sans faire de bruit.
CAC 40 4754.47 , -0.49%
FT 100 7186.22 ä +0.20%
Xetra DAX 11549.44 ä +0.34%
Euro Stoxx 50 3235.71 , -0.08%
* VAR = Variation par rapport à la veille
contraire des déficits. De plus,
l’aggravation du déficit
commercial américain avait été
invoquée par Nixon pour sortir
des changes fixes. Or, en dépit
des promesses de la théorie, les
changes flottants n’ont pas aidé
à équilibrer les balances
commerciales et aujourd’hui les
déficits (américain) et excédents
(chinois ou allemand) sont plus
hauts que jamais. Finalement,
en 2001, du fait de l’acceptation
de la Chine à l’OMC avec sa
monnaie à taux de change
administré, un loup a été admis
dans la bergerie du libre-échange.
Avec la crise, d’autres banques
centrales – la BNS en tête dès
2011 – ont poursuivi des
politiques nettement plus
interventionnistes, la Réserve
fédérale y compris. Il faut
l’avouer, en matière de changes,
l’anarchie prévaut aujourd’hui.
Le président Trump affirme
vouloir sanctionner quiconque
«manipule» sa monnaie au
détriment du dollar. De deux
choses l’une, soit il cherchera des
accords internationaux, avec à
l’horizon un retour aux changes
fixes au niveau mondial, soit, ce
qui est plus probable, il prendra
des mesures unilatérales, avec le
risque de déstabiliser la finance
et l’économie mondiales.
* Directeur de l’Observatoire
de la Finance
VAR.* INDICE CLÔTURE VAR.*
Stoxx 50 2998.23 ä +0.14%
Dow Jones 20098.36 ä +0.23%
Nasdaq 5683.37 ä +0.35%
Nikkei 18910.78 , -0.35%
Shanghai comp. 3302.3 , -0.11%
Bovespa 64451.17 ä +0.72%

SMI (Swiss Market Index)

d’affaires et d’activité. La plupart l’évolution des perspectives éco- compte les réduire. La dynamique TITRE CLÔTURE VAR.* VAR.** TITRE CLÔTURE VAR.* VAR.**
Selon le baromètre d’EY,
des firmes (93%) considèrent leur nomiques demeure une source de l’emploi reste pour sa part ABB N 23.32 +0.6 +41.1 Richemont N 74.75 +0.7 +19.6
la plupart des firmes situation actuelle comme stable, d’inquiétude. Seule la vigueur per- stable, accusant une minime Actelion N 262.20 +1.6 +111.8 Roche BJ 238.50 +1.0 -1.4
jugent favorablement même si la part de celles la jugeant sistante du franc est considérée baisse en l’espace d’un an. Plus Adecco N 70.75 -0.2 +28.3 SGS N 2068.— +0.3 +9.3
leur situation actuelle très stable s’est réduite de 3 points comme un risque plus grand. d’une entreprise sur cinq (21%) CS Group N 14.81 -0.9 +13.8 Swatch Group P 338.60 -0.4 +1.4
de pourcentage, à 35%. Au regard Au fil de ses enquêtes, EY veut embaucher du personnel Geberit N 422.40 +0.5 +24.6 Swiss Life N 306.70 +0.1 +35.8
Les entreprises suisses reprennent de l’année précédente, les entre- constate par ailleurs le défi de plus supplémentaire, tandis qu’une Givaudan N 1750.— +1.3 -2.7 Swiss Re N 93.80 -0.1 +8.9
confiance, estime EY. Pour la pre- prises sont plus optimistes quant en plus important que constitue la sur neuf envisage de supprimer
Julius Baer N 46.88 0.0 +27.0 Swisscom N 434.60 +0.8 -6.7
mière fois depuis trois ans, le baro- à l’évolution de la conjoncture, gestion essentielle mais coûteuse des postes.
LafargeHolcim N 54.30 -0.7 +59.1 Syngenta N 425.40 +0.5 +9.8
mètre des entreprises du cabinet seules 11%, contre 26% un an de la sécurité liée à Internet. Le Le manque de personnel quali-
Nestlé N 72.85 +0.3 +1.6 UBS N 15.79 -0.2 +15.0
de conseil fait état d’une embellie auparavant, tablant sur une regain d’optimisme des entrepri- fié est de nouveau en passe de de-
Novartis N 73.95 +0.8 +5.0 Zurich Ins. N 284.90 -0.1 +42.9
du climat des affaires: 87% des détérioration. ses rejaillit aussi sur leur propen- venir un problème majeur, trois
* VAR = Variation par rapport à la veille **VAR = Variation sur un an
quelque 700 firmes interrogées ju- La part des sociétés escomptant sion à investir, celle-ci se situant à sociétés sur cinq mentionnant
gent favorablement leur situation un raffermissement de l’économie son plus haut niveau depuis le dé- avoir des difficultés à recruter les Valeurs romandes importantes
commerciale actuelle, affirmait atteint désormais 27%, 4 points de but de 2014. Ainsi, 28% des socié- employés adéquats. Une pénurie
hier EY. Celles-ci sont aussi confian- pourcentage de plus qu’au début tés sondées prévoient d’accroître qui touche particulièrement les TITRE CLÔTURE VAR.* VAR.** TITRE CLÔTURE VAR.* VAR.**

tes quant aux prévisions de chiffre de 2016. EY note cependant que leurs dépenses; une seule sur onze prestataires de services. ATS Addex 2.29 +0.4 -17.0 Lem 1009.— +4.0 +39.8
APG SGA 461.— 0.0 +21.3 Logitech 29.25 +2.5+110.4
BCGE 148.20 +0.1 +11.4 Pargesa 65.50 -0.4 +20.2

Automobile Transport routier Commerce Le chiffre BCV

Ed. Rothschild
692.—
14100.—
+0.4 +18.0
-0.4 -10.2
Romande Energie 1270.— +2.0 +37.7
Swissquote 24.30 -1.2 +4.3

57,6
Volkswagen Les détaillants Bobst 75.70 -0.4 +76.0 Temenos 73.80 -0.5 +75.9

pourrait plafonner sont toujours Co. Fin. Tradition

Aevis
80.05
62.50
0.0 +37.5
-0.8 +56.3
Vaudoise Assur.
Vetropack
507.— 0.0 +0.8
1850.— -0.1 +27.5
GEORGES CABRERA

les rémunérations à la peine Groupe Minoteries 360.— +0.1 +9.1

Le conseil de surveillance
de Volkswagen envisage de
plafonner les revenus des
membres du directoire du
groupe. Le 24 février, il y aura
une réunion du conseil de
surveillance et il «sera question
du plafonnement des revenus»,
selon une source au sein de
Volkswagen. Un plafond de
10 millions d’euros par an «fait
partie d’un nouveau système de
rémunération que le conseil de
surveillance du constructeur
veut entériner le 24 février»,
selon la Handelsblatt, citant des
sources au sein du conseil. ATS
Kudelski 18.80 +2.2 +51.6
Le volume des ventes du
* VAR = Variation par rapport à la veille **VAR = Variation sur un an
commerce de détail a continué de En millions de francs, le bénéfice
baisser en 2016 en Suisse, selon net réalisé en 2016 par le Métaux précieux Monnaies (Billets)
Flixbus a accueilli plus d’un une étude. Les détaillants ont vu fabricant uranais de composants
ACHAT VENTE ACHAT VENTE ACHAT VENTE
million de passagers en Suisse leur chiffre d’affaires diminuer de industriels Dätwyler, en baisse CHF/KG CHF/KG USD/OZ USD/OZ
l’an dernier dans ses autocars, un 0,8%. Mais ils se sont un peu de 30% sur un an. La firme a Or 39313.— 39813.— 1233.90 1234.70 Euro 1.0420 1.1040
nombre en hausse de 50%. La repris, après –1,9% enregistré payé au prix fort la tentative de Ag 562.— 577.— 17.74 17.79 Dollar US 0.9620 1.0340
jeune compagnie allemande a en 2015. La différence entre le reprise avortée du groupe Vreneli 226.— 253.— Livre Sterling 1.1980 1.3020
transporté 30 millions de commerce alimentaire (+0,1%) britannique Premier Farnell. Dollar Canadien 0.7370 0.7890
personnes au niveau européen, et non-alimentaire (–2,3%) reste Outre le coût du raid manqué Pétrole CLÔTURE PRÉC. 100 Yens 0.8580 0.9220
une performance record. Pour la marquée et s’est même accrue, sur le spécialiste britannique Mazout 100l.à15°(prixindicatif) 83.5 84.7 100 Cour. suéd. 10.8900 11.7700
Suisse, la société met en exergue d’après les chiffres du moniteur des composants électroniques, Essence Litre(s/p95) 1.55 1.55 100 Cour. norvég. 11.6900 12.5700
ses liaisons à partir de Berne, du marché suisse publiés par des frais de couverture de Brent BrutenUSDparbaril 54.84 55.72 100 Cour. dan. 13.8200 14.9200
avec une fréquentation qui a plus l’institut d’études de marché GfK. change et des pertes sur devises
que triplé depuis septembre En 2014/2015, le premier secteur ont pesé sur le bénéfice net Retrouvez la Bourse en direct sur
2015, soit l’intégration de la ville avait enregistré une baisse à hauteur de 59,3 millions www.24heures.ch/bourse
fédérale au réseau. ATS de 1,1%, le second de 3%. ATS au total. ATS

VC3 Contrôle qualité

24 heures | Mercredi 8 février 2017
Armée
A 22 ans, Barnabé Delarze devient salarié de l’armée. Un statut qu’il gardera au moins jusqu’aux JO de 2020.
Barnabé Delarze portera
l’uniforme jusqu’à Tokyo
Le rameur
lausannois est le
premier Romand à
signer un contrat de
contractuel sportif
Pierre-Alain Schlosser Textes
Jean-Paul Guinnard Photos
Il y a le maréchal des logis Florent
Manaudou, triple médaillé olym-
pique de natation. Il y a aussi le
brigadier-chef Elodie Clouvel, mé-
daillée d’argent à Rio en pentath-
lon moderne. Ou encore le briga-
dier Pauline Ferrand-Prévot,
championne du monde de cy-
clisme. Le sport français compte
dans ses rangs 137 sportifs de haut
niveau, rémunérés par l’armée.
En Autriche, ce nombre s’élève à
190, alors que l’Allemagne salarie
740 contractuels sportifs.
La Suisse se met, elle aussi, au
diapason. Mais faute de budget
suffisant elle n’emploie pour l’ins-
tant que 18 athlètes (10 dans des
sports d’hiver, 8 pour des sports
d’été). Parmi ces sportifs de
pointe figure pour la première fois
un Romand, depuis l’introduction
de ce programme en 2010. Il s’agit
du rameur lausannois Barnabé
Delarze (22 ans). Présent aux JO
de Rio en quatre de couple, il a
rejoint le cercle fermé des sportifs
pouvant compter sur un salaire
provenant de la Confédération. A
l’instar de Max Heinzer (escrime),
Luca Aerni (ski alpin) ou Patrizia
Kummer (snowboard), Barnabé
Delarze reçoit un pécule d’envi-
ron 2500 francs par mois.
Employés à un taux d’occupa-
tion de 100% en tant que militai-
res contractuels sportifs d’élite
auprès des Forces terrestres, ces
sportifs perçoivent un salaire cor-
respondant à 50% du revenu de
base à l’armée. «Nous ne voulons
pas faire de ces athlètes des assis-
tés, explique Franz Fischer, res-
ponsable de la formation des
sportifs d’élite à l’armée. A eux de
solliciter des sponsors pour com-
pléter leurs rentrées financières.»
Toutefois, n’est pas contrac-
tuel sportif qui veut. Dans le cas
de l’aviron, les performances aux
derniers Jeux olympiques lui ont
permis de conserver deux places.
Pour le plus grand bonheur de
Barnabé Delarze. «J’ai tenté ma
chance en envoyant une lettre
VC3 Contrôle qualité
avec mon CV, explique-t-il. J’ai en-
suite été convoqué pour un entre-
tien. Comme nous sommes quatre
sur le bateau, ce sont les résultats
individuels qui nous ont départa-
gés. La situation financière était
aussi un critère.»
Dans un sport médiatisé tous
les quatre ans, comme l’aviron,
cette manne est plus que bienve-
nue. «Non seulement nous tou-
chons un salaire, mais en plus
nous sommes couverts par l’assu-
rance militaire, reprend le soldat
Delarze. A titre personnel, cela
me permet d’être plus indépen-
dant. Souvent, les sportifs vivent
au crochet de leurs parents et de
leurs sponsors. Dans le cas pré-
sent, cela finance ma collocation
et ma nourriture.»
Bonne pub pour l’armée
Le contrat est renouvelé tacite-
ment d’année en année jusqu’aux
Jeux de Tokyo, en 2020. Les athlè-
tes souhaitant poursuivre l’aven-
ture olympique jusqu’en 2024
pourront même le faire.
Ce type de programme contri-
bue à forger une excellente image
de la Suisse. «Cela montre que no-
Sylvain Fridelance: «C’est trop top!»
U Pour beaucoup, l’armée c’est:
dortoirs malodorants à 18 lits,
douches glacées et boîtes de
singe pour repas. A Macolin, la
donne est bien différente.
Chambre à deux, douche et
toilettes privatives, sauna, salle
de repos avec TV et frigo rempli
de fromage et de viande séchée.
Il fait bon être un sportif d’élite.
Fraîchement promus appointés,
les cyclistes sur piste vaudois
Cyrille Thièry et Olivier Beer
sont conscients de la chance
qu’ils ont eue de rejoindre
l’école de recrues pour sportifs
d’élite, respectivement en 2011
et en 2014. «Nous pouvons
profiter des infrastructures
et nous ne sommes qu’à
20 minutes du vélodrome de
Granges», souligne Olivier Beer.
Pour Cyrille Pasche, il s’agit
d’une opportunité de recevoir
une aide financière: «Non
seulement nous touchons une
solde de 6 fr. 60 par jour, mais
en plus, nous avons droit aux
tre armée soutient les jeunes ath-
lètes, observe Franz Fischer.
Beaucoup de sportifs se sont dé-
brouillés pour être inaptes (ndlr:
Roger Federer a invoqué des dou-
leurs dorsales pour ne pas être in-
corporé). Désormais, il est possi-
ble de concilier sport et service
militaire. Mais 18 contractuels
sportifs, ce n’est pas assez. 80 à 90
conviendraient davantage à notre
pays. Encore faut-il être capable
de convaincre nos politiques que
cet investissement est positif.»
Les contreparties de cet em-
ploi au sein de la grande muette
sont loin d’être contraignantes.
Les athlètes s’engagent à être de
bons ambassadeurs de l’armée
suisse. Ils doivent afficher leur ap-
partenance militaire dans les mé-
dias et sur leur site Internet. «Il se
peut qu’on leur demande d’assis-
ter à un séminaire ou à une expo-
sition où l’armée est présente, re-
prend Franz Fischer. Mais rien ne
figure dans le contrat. Nous ne les
sollicitons que si leur emploi du
temps le permet.»
A l’instar de Barnabé Delarze,
il n’est même pas obligatoire
d’être un mordu de discipline
Sylvain Fridelance se plie
à la discipline militaire.
APG (allocations pour perte de
gain). Nous devons faire un
minimum de 30 jours par
année, mais il est possible d’en
ajouter 100. Pour un sport
comme le nôtre, c’est une aide
bienvenue.»
A 21 ans, Sylvain Fridelance
a été l’un des trois triathlètes
pour se faire engager. «Honnête-
ment, je ne pensais pas faire car-
rière dans l’armée, ni de grader,
sourit le Lausannois. D’ailleurs, si
je suis médaillé d’or à Tokyo, il
paraît que je deviendrai appointé
chef! Je trouve assez drôle de me
retrouver à ce poste, surtout que
lors de mes premières semaines
d’école de recrues pour sportifs
d’élite on m’a menacé d’être ren-
voyé dans une compagnie nor-
male. Il faut dire que ma tenue
n’est pas toujours correcte, il
m’arrive aussi d’oublier de faire le
salut. Une fois, avec Augustin
Maillefer (ndlr: un autre membre
du quatre de couple), nous étions
mal rasés. Alors, on nous a donné
un rasoir jetable. Mais au lieu de
nous exécuter en caserne, nous
l’avons fait devant nos supérieurs
hiérarchiques, dehors, dans la
neige. Ils n’ont pas trop apprécié,
mais en même temps, on a fait ce
qu’ils ont demandé.»
Vidéo de Macolin avec
Sylvain Fridelance
sylvain.24heures.ch
choisis (parmi sept candidats)
pour faire son école de recrues
à Macolin. Après un premier
module de trois semaines à Lyss,
il s’est retrouvé sur les hauteurs
de Bienne avec un programme
spécialement adapté. «Le matin,
nous suivons des formations
axées sur le sport et des thèmes
comme les massages, les médias
ou la planification de carrière.
L’après-midi est consacré à
notre sport. L’avantage, c’est
que nos camps d’entraînement
comptent aussi. Nous touchons
donc les APG et la solde même
lors de ces déplacements.»
Sylvain Fridelance terminera
son école de recrues le 17 mars à
Davos. D’ici là, le triathlète de
Saint-Barthélemy compte bien
profiter des installations. «Nous
avons accès à la piscine, au
fitness. On peut s’inscrire chez
les physios et les masseurs qui
font leur cours de répétition.
C’est le top. Tout ce dont on a
besoin, on l’a sous la main.»
Sports 13
Le LHC assure ses
arrières avant les play-off
Hockey sur glace
Le club de Malley a engagé
jusqu’au terme de la saison
le gardien finlandais Niko
Hovinen (28 ans)
En attendant, peut-être, de signer
un gros coup sur le marché des
gardiens en enrôlant Reto Berra
dans quelques semaines, le LHC
s’est déjà assuré les services d’un
autre géant. Ce jeudi matin, le gar-
dien finlandais Niko Hovinen s’en-
traînera en effet pour la première
fois avec ceux qui seront ses coé-
quipiers jusqu’à la fin de la saison.
Impressionnant par sa stature
(199 cm pour 101 kg), Hovinen
l’est aussi par son parcours, digne
d’un globe-trotter. A 28 ans, le
Finlandais connaîtra, à Lausanne,
le douzième club de sa carrière. Il
y découvrira aussi un septième
pays, après les Etats-Unis, la Rus-
sie, l’Autriche, la Suède, la Croatie
Le Finlandais Niko Hovinen vient renforcer le contingent des
gardiens du LHC, qui compte déjà Huet et Caminada. REUTERS
Adelson Cabral rebondit
au FC Le Mont
Football
Après un passage éclair en
janvier, le milieu de terrain
(28 ans) s’est engagé avec
le club de Challenge
League. Explications
Sans club depuis la résiliation de
son contrat avec le FCZ, Adelson
Cabral avait été «hébergé» quel-
ques jours début janvier par le FC
Le Mont. Dans l’espoir d’un hypo-
thétique engagement dans un club
étranger. La vie, appelons-la
comme ça, en a décidé autrement.
A 28 ans, le milieu de terrain, an-
cien international junior, ex-joueur
du LS, où il a été formé, de Bâle, de
Sunderland et de Zurich, s’est fina-
lement engagé avec l’équipe vau-
doise de Challenge League.
«Cabral a signé jusqu’à la fin de
la saison avec option pour une
année supplémentaire, précise
l’entraîneur John Dragani. Il a ef-
fectué le début de la préparation
Wawrinka à l’arrêt
Tennis Vainqueur de l’édition
2015, Stan Wawrinka doit
déclarer forfait pour le tournoi
de Rotterdam, qui débute lundi
prochain. Le Vaudois souffre
d’une blessure à un genou
depuis sa demi-finale de l’Open
d’Australie perdue contre Roger
Federer. Du coup, c’est Rafael
Nadal qui sera tête de série No 1
à Rotterdam. ATS
Frölunda champion
Hockey sur glace Frölunda
Göteborg a conservé sa cou-
ronne en Ligue des champions.
Vainqueurs de Gottéron en
demi-finale, les Suédois ont
battu en finale, devant leur
public, le Sparta Prague 4-3 en
prolongation, au terme de la
«mort subite» à 3 contre 3. ATS
et, bien sûr, la Finlande. Pour
l’anecdote, Dan Ratushny connaît
bien Hovinen pour l’avoir dirigé à
Salzbourg. «C’est une très bonne
personne et un excellent gardien,
qui était venu nous dépanner l’es-
pace de quelques matches», pré-
cise le coach lausannois.
Après avoir commencé cet
exercice avec Zagreb (5 matches),
Hovinen a joué à huit reprises
avec KalPa avant d’émigrer à Koo-
koo, toujours en 1re division fin-
landaise. Un club avec lequel il a
évolué à treize reprises ces derniè-
res semaines. Avec une bonne
moyenne de 91,4% de tirs arrêtés.
Ce renfort porte à six le nom-
bre d’étrangers à disposition de
Dan Ratushny. Cette petite marge
de manœuvre pourrait être inté-
ressante, surtout si les petits sou-
cis que connaît Cristobal Huet de-
puis deux semaines devaient
s’avérer plus sérieux que prévu.
André Boschetti
Formé au LS, Cabral a
notamment joué à Bâle. DUBATH
avec nous. Mais il n’était pas des
nôtres lors de notre stage en Italie.
A notre retour, on s’est mis d’ac-
cord. C’est une chance de pouvoir
compter sur un joueur comme lui.
Son arrivée favorise la concur-
rence dans ce secteur. Mais il faut
lui laisser le temps pour revenir
en forme. Quand il retrouvera du
temps de jeu, il recouvrera la
confiance.» Son expérience sera
tout bénéfice pour le club mon-
tain, auteur d’un nul à Wil pour la
reprise. Patrick Testuz
Tirages du 7 février 2017
0
7 8
ORDRE EXACT: Aucun gagnant
TOUS LES ORDRES: Fr. 212.20
4 10 31
MILIEU: 38 44 8Fr. 12.7010
4 2 9 1 22 439 546
ORDRE EXACT: Aucun gagnant
TOUS LES ORDRES: C560Q
Fr. 387.30
1er CHIFFRE: Fr. 9.30
7 10 14 22 23 24 25
28 32 46 48 51 53
55 56 57 60 63 68 69
Seule la liste officielle des résultats
de la Loterie Romande fait foi.
www.loro.ch
14 Sports
Ski alpin
Lara Gut, en bronze, a encore
trois courses pour se parer d’or
La Tessinoise a dû
se contenter de la
3e place du super-G
des Mondiaux de
Saint-Moritz, rem-
porté par Nicole
Schmidhofer (Aut)
Christian Maillard
Saint-Moritz
Au réveil, elle avait toute la pres-
sion du monde sur ses épaules.
Tout un pays derrière elle qui es-
pérait qu’elle monte enfin sur la
plus haute marche du podium
d’un grand événement. Cette at-
tente se lisait sur le visage des mil-
liers de fans accourus au bas de la
piste de Saint-Moritz. Ils ont tous,
ou presque, prié pour elle, pour
que sa jambe droite pleine de
bleus tienne le choc. Ils ont crié
pour la pousser vers la consécra-
tion. Mais en vain…
Une fois encore, Lara Gut a
manqué, dans le super-G, sa
grande spécialité, cet or qui lui
tendait pourtant les bras. Comme
ce fut déjà le cas aux Mondiaux de
Val d’Isère (2009), de Schladming
(2013) et de Beaver Creek (2015)
ainsi qu’aux JO de Sotchi (2014), la
Tessinoise a dû se contenter d’un
nouvel accessit: la sixième brelo-
que qu’elle ajoute à sa riche col-
lection est de bronze. Comme en
Russie et dans le Colorado. Et tou-
jours pas d’or…
«J’aurais tellement
voulu que le cœur
de Lara batte aussi
fort que le mien il y
a trente ans dans
cette discipline
et qu’on fête ça
ensemble»
Maria Walliser Championne
du monde de super-G en 1987
Cette piste d’Engadia qu’elle
avait domptée à deux reprises,
dont la dernière fois en mars lors
des finales de la Coupe du monde,
devait la propulser dans les étoi-
les. Mais c’est finalement l’Autri-
chienne Nicole Schmidhofer qui
s’est retrouvée sur un nuage. Une
fois n’est pas coutume, cette
course d’un jour a couronné une
prétendante qui n’avait encore ja-
mais gagné en Coupe du monde
jusque-là.
Médaille bonne à prendre
Si elle avait été double cham-
pionne du monde chez les juniors
en 2007, cette Autrichienne de
27 ans, qui a souvent été blessée,
n’avait fêté que deux podiums
dans sa carrière, à Cortina (2013
et 2014). Quatrième de la des-
cente il y a deux ans lors des Mon-
diaux à Beaver Creek, la nouvelle
reine du super-G savait toutefois
qu’elle pouvait réussir un truc sur
VC3 Contrôle qualité
Lara Gut essuie une larme qui coule sur la joue de Nicole Schmidhofer, la nouvelle championne du monde de super-G. KEYSTONE
Beat Feuz est en feu
U «Cette piste se skie à l’instinct
et j’adore ça!» Victorieux des
deux épreuves de vitesse en
mars dernier lors des finales à
Saint-Moritz, Beat Feuz va-t-il à
nouveau être le roi du monde
cette semaine dans les Grisons?
Auteur du meilleur chrono
hier à l’issue du premier
entraînement de la descente,
le Bernois semble avoir la
confiance et le ski pour réaliser
cet exploit. Dès aujourd’hui, sur
le coup de midi, il sera déjà l’un
des favoris du super-G. Après
Lara Gut hier, «Kugelblitz» se
sent prêt à marquer son
territoire sur cette piste du
Corviglia qu’il apprécie
particulièrement. «C’est avec
confiance que je vais retrouver
ce tracé, même s’il est un peu
différent qu’en Coupe du
monde, remarque celui qui avait
décroché du bronze en descente
il y a deux ans à Beaver Creeek.
Il y a beaucoup de mouvements
de terrain et des passages à
l’aveugle. Tu dois oser et savoir
te montrer joueur.»
S’il était un peu en retrait
au début de l’hiver, Beat Feuz
est monté en puissance ces
dernières semaines avec
notamment deux podiums en
descente à Garmisch (2 fois 3e)
et un autre dans le super-G de
Kitzbühel, sur une Streif où il
aurait pu s’imposer, qui fêtera
ses 30 ans samedi, le jour de la
descente, se sent d’attaque.
«Maintenant, si monter trois fois
sur le podium m’a fait du bien
pour la tête, les Mondiaux
n’ont jamais rien à voir avec des
courses de Coupe du monde,
«J’aime cette piste», avoue
Beat Feuz. KEYSTONE
rappelle-t-il. Il y a plusieurs
favoris et j’en fais partie. Je veux
bien sûr montrer que je mérite
ce statut, mais la concurrence ne
s’est pas reposée sur ses lauriers
depuis mes victoires l’année
dernière. Il y a plein d’athlètes
capables de s’imposer.»
Convaincu qu’il peut réussir
de grandes choses, Beat Feuz
ne ressent aucune pression,
il adore ces courses d’un jour
où on l’attend tout devant.
«Comme à Wengen ou à
Kitzbühel, où il y a plein
de monde, j’apprécie cette
ambiance. Y compris les
médias!» S’il ne faut jamais
oublier Carlo Janka, toujours
capable d’un coup d’éclat, Kjetil
Jansrud, vainqueur de trois
super-G cette saison, aura aussi
des vues sur la couronne du roi,
tout comme Reichelt, Mayer
et Kilde.
Aujourd’hui 12 h super-G messieurs
cette piste technique. Mais de là à
gagner, elle n’osait pas trop y
croire. Avec son petit gabarit
(158 cm), elle a fait merveille dans
les courbes de ce tracé racé, réus-
sissant une course parfaite.
L’argent a fait le bonheur de
Tina Weirather qui, elle, n’avait
encore jamais remporté de mé-
daille dans une épreuve majeure.
C’est sa mère, Hanni Wenzel, en
or aux Mondiaux de Saint-Moritz
en 1974, qui était contente.
Au bas de la piste, Maria Walli-
ser, championne du monde du
super-G à Crans-Montana en 1987,
a aussi laissé couler quelques lar-
mes. «J’aurais tellement voulu
que le cœur de Lara batte aussi
fort que le mien il y a trente ans
dans cette discipline et qu’on fête
ça ensemble, mais bon, c’est tout
de même une médaille», lâchait
une Saint-Galloise heureuse
d’être à nouveau présente sur le
cirque blanc, où elle a pu féliciter
la Tessinoise.
La première en Suisse
«Oui, c’est tout de même une pre-
mière médaille et elle est bonne à
prendre pour tout le monde, sur-
tout qu’il s’agit aussi de ma pre-
mière en Suisse.» Devant les mi-
cros, Lara Gut a fait contre mau-
vaise fortune bon cœur au mo-
ment de livrer ses impressions.
Au fond d’elle-même, cela devait
pourtant bouillir. Après avoir do-
miné de la tête et des épaules
dans cette discipline tout l’hiver
(trois succès sur quatre), elle
n’avait que l’or en tête. De quoi
être (légitimement) déçue à plus
d’un titre même s’il est vrai
qu’après sa chute de Cortina, la
Suissesse n’avait plus skié depuis
neuf jours…
«J’ai essayé de faire de mon
mieux mais j’ai vraiment eu de la
peine à interpréter la neige, expli-
24 heures | Mercredi 8 février 2017
quait la «bombe de Comano» au
moment de repasser le film de sa
course au ralenti. Normalement,
ici, elle est plus agressive; là, elle
cédait sous le pied. Je n’arrivais
pas à accélérer. Du coup, j’ai
perdu trop de temps entre les
portes et je n’ai pas réussi à faire
travailler mon ski comme je l’en-
tendais. Au point qu’en franchis-
sant la ligne, j’avais le sentiment
que cela ne suffirait pas pour le
podium, que je finirais septième
ou huitième…» C’est donc mieux
que rien. D’où son sourire con-
trasté. Ou crispé, à cause de dou-
leurs à sa jambe qui commen-
çaient à se réveiller. «Sur la piste,
je n’ai pas connu de problème
particulier, mais maintenant, mes
muscles se refroidissent»,
avouait-elle.
Soulager sa cuisse
Après avoir essuyé les larmes de
joie de Nicole Schmidhofer sur le
podium et reçu sa médaille, Lara
Gut s’est empressée de rejoindre
ses physios pour soulager sa
cuisse. Puis de repartir en quête
de l’or. Elle a encore trois courses
pour le décrocher: le combiné al-
pin (vendredi), la descente (di-
manche) et le géant (jeudi pro-
chain).
«Elle est un peu déçue mais
elle peut être fière de ce qu’elle a
réalisé après ce qu’elle a vécu ces
derniers jours avec sa jambe, lâ-
chait Patrice Morisod, l’un de ses
conseillers. Ce n’est pas tous les
jours qu’on remporte une mé-
daille. Je suis sûr qu’elle va lui
faire du bien pour la suite.»
Les Mondiaux de
St-Moritz en images
moritz.24heures.ch
L’histoire
du jour
Maillot volé et
rendez-vous
galant
Il se passe toujours quelque
chose au Super Bowl. Avant,
pendant et après la rencontre.
Dans la liesse qui a suivi la
victoire historique des News
England Patriots, un voleur ou
un inconditionnel du joueur –
l’un et l’autre se confondant
sans doute – a dérobé le maillot
de Tom Brady. Artisan du
succès, le célèbre No 12 avait
déposé son précieux paletot
dans son sac posé dans les
vestiaires du stade NRG de
Houston.
Le premier quarterback de
l’histoire à avoir remporté cinq
Super Bowl a fait montre de
fatalisme à l’annonce de ce
larcin. «Si le maillot apparaît
sur eBay, prévenez-moi.
J’espère le retrouver parce
qu’il représente quelque chose
de spécial. Mais que puis-je
faire?»
A en croire les spécialistes,
cette tunique, unique forcé-
ment, aurait atteint entre
300 000 et 500 000 dollars
lors d’enchères. Le condition-
nel est de mise, le maillot ne
pouvant plus être vendu
officiellement par son nouveau
propriétaire. C’est bien
pourquoi son prix pourrait
prendre l’ascenseur…
Dans ce monde de brutes,
où tous les coups sont donc
permis, un peu de douceur ne
peut pas faire de mal. Twitter
s’est ingénié à faire pépier
Eugenie (Bouchard) et un
internaute qui, mû par une
idée de génie, a décroché la
lune, à tout le moins un
rendez-vous galant. A l’instar
de centaines de millions de
téléspectateurs, la tenniswo-
man canadienne a suivi le
match devant son écran TV
tout en pianotant sur son
smartphone. «Je savais
qu’Atlanta gagnerait.»
(ndlr: les Falcons menaient
alors de 25 points).
Un suiveur, qui a le sens de
la projection et de l’anticipa-
tion, l’interpella en ces termes:
«Si les Patriots l’emportent, on
sort ensemble?» Avec en prime
un repas, pris sur le pouce
évidemment? Opération
harponnage réussie. Eugenie
Bouchard, qui n’imaginait pas
que le match se retournerait
comme une crêpe, donna son
accord: «Bien sûr.» Le pari tint
en émoi la twittosphère. La
suite, vous la connaissez.
Bouchard s’est montrée
bonne joueuse: «Bon… Où
habites-tu?» La 43e joueuse
mondiale a compris la morale
de l’histoire: «Leçon retenue.
Ne jamais parier contre Tom
Brady.»
Quant à savoir combien de
fois elle tournera désormais
ses pouces entre ses mains
avant de jouer du smart-
phone… P.TZ
Un sacré numéro et cinq
Super Bowl pour Tom Brady,
célèbre No 12. EPA
24 heures | Mercredi 8 février 2017
Vaud
Correctionnelle
Sinistre
arnaque
pour conjurer
le mauvais sort
Une forte somme a été escroquée à une mère désespérée par
la maladie puis le décès de son fils. Le prétendu guérisseur
africain qui priait pour eux n’existait même pas
Georges-Marie Bécherraz
P
rès d’un demi-million de
francs encaissés pour les
prestations magiques d’un
«Monsieur Africain» censé
posséder des dons de guéris-
seur, mais qui n’a jamais existé. L’arnaque
prêterait à sourire si elle ne s’était dérou-
lée dans des conditions particulièrement
odieuses.
La combine a été montée par deux fem-
mes qui ont profité pendant plusieurs an-
nées de la détresse d’une mère désespérée
par la maladie puis le décès de son fils.
Après plusieurs années d’enquête, elles
ont fini par tout avouer. Elles ont toutes
deux été condamnées mardi à Nyon pour
escroquerie par métier, extorsion et chan-
tage ainsi que blanchiment d’argent. L’his-
toire dépasse en ignominie à peu près tout
ce qu’on peut entendre dans le genre.
Cela commence en 2006. Nadia*, la
cinquantaine, Française à permis C, ac-
tuellement au RI, est infirmière. Elle est
engagée par la future victime pour diriger
une équipe de soins chargée de la prise en
charge dans sa famille d’un jeune homme
souffrant d’une grave maladie psychiatri-
que. La soignante ne tarde pas à constater
que la mère du garçon fait montre d’une
profonde croyance dans la religion et la
spiritualité. Un peu comme elle-même.
Les deux femmes sont sur la même lon-
gueur d’onde. Nadia en parle à une amie
vivant à Paris, Julie*, la cinquantaine aussi,
ressortissante mauricienne, assistante en
soins infirmiers.
C’est sa copine, pour sa part pas spécia-
lement portée sur la magie, qui a l’idée.
Ensemble, elles proposent à la mère du
jeune homme l’intervention d’un «Mon-
sieur africain» qui a des pouvoirs de guéris-
seur par des rituels, des prières, des dons
Les députés plaident Nouveau toit
en faveur d’une pour les camps
aide à la presse scolaires morgiens
GRAND CONSEIL Après la mort de L’Hebdo, et au terme
d’un débat nourri, les députés invitent le Conseil
d’Etat à plancher sur une politique publique de sou-
tien à la diversité des médias. Page 17
VC3 Contrôle qualité
& régions
«Elle a profité
de sa position
d’infirmière pour
exploiter la détresse de cette
mère et a persévéré près de
deux ans après le décès du
jeune homme en lui adressant
des messages
à glacer le sang»
Sébastien Fetter
Procureur
ou des sacrifices de moutons. Elles lui indi- ce qui est arrivé à son fils pourrait bien se
quent comment procéder. Par exemple le reproduire pour d’autres personnes qui
nombre de prières à réciter pour que son lui sont chères («Vous avez pris la respon-
fils puisse en bénéficier. La maman ac- sabilité avec le premier, donc on va voir
cepte. Elle envoie une photographie de pour le deuxième, alors à bientôt»). La
son garçon à l’adresse indiquée à Paris. Et maman finit par déposer une plainte pé-
elle commence à payer. nale.
Quelques mois plus tard, l’état de santé
du garçon se dégrade. Il ne peut plus être L’argent parti en Angleterre
soigné à la maison. Nadia et Julie conti- Face au tribunal, Nadia et Julie font profil
nuent de formuler leurs promesses. Elles très bas. Elles ont toutes deux passé plu-
réclament des arriérés de paiement pour sieurs mois en prison préventive. Seule
des prestations soi-disant effectuées par le Julie est encore détenue depuis son extra-
guérisseur en France. Le pire est à venir. dition de France. Les deux présentent et
En 2012, le jeune homme décède. Na- réitèrent des excuses sur tous les tons,
dia et Julie ne désarment pas. Elles passent mais la grosse voix du président ne par-
au contraire à la vitesse supérieure. Des vient pas à leur faire livrer le fond de leur
messages téléphoniques enregistrés en té- pensée et leur motivation. Elles admettent
moignent. «Je vous appelle au sujet de vos toutefois clairement que le guérisseur
dettes que vous devez envers le Monsieur n’existait pas. «Il est très difficile pour moi
et envers Dieu», lancent-elles à la mère en d’assister à ces déclarations», se désole la
détresse. Puis c’est carrément du chan- maman. «Entendre que le prieur n’existait
tage, lorsqu’elles lui laissent entendre que pas me bouleverse. J’en suis encore incré-
VILLÉGIATURE Des générations y ont vécu des moments
inoubliables. Mais, trop vétuste, la colonie des Grandes
Roches doit fermer. Le Centre Marcel Barbey, dans la
commune du Lieu, devrait assurer la relève. Page 20
Vaud
Lausanne & région
Riviera-Chablais
Nord vaudois-Broye
La Côte
Les Vaudois
se perdent
dans la jungle
du plastique
Déchets
La décision lausannoise de
ne plus récolter les sachets
et les barquettes dans les
déchetteries fait râler dans
certaines communes
voisines. Les pratiques
varient dans le canton
Les barquettes à viande et pois-
sons prennent trop de place dans
les sacs-poubelle taxés. Nom-
breux sont les Vaudois qui cher-
chent à s’en débarrasser ailleurs.
Ce qui n’est pas aisé. Lausanne les
acceptait dans ses déchetteries
pour donner un coup de pouce
aux habitants. La Ville envoyait à
l’incinération ces déchets en gé-
néral souillés et inaptes au recy-
clage. Elle a mis fin en janvier à
cette pratique jugée contraire au
principe du pollueur-payeur.
Cette décision fait réagir des ci-
toyens de localités voisines qui
font déchetterie commune avec la
capitale vaudoise.
A Pully, par exemple. «C’est
scandaleux, car nous payons des
redevances par l’impôt et les pro-
priétaires paient encore plus», re-
lève un habitant. Pully ne dispose
pas de sa propre déchetterie et les
dule.» Ce qui est bien réel en revanche, ce Pulliérans se rendent à La Perrau-
sont les sommes soutirées. Il y en a pour dettaz, une installation lausan-
près de 500 000 francs. Où sont-ils passés? noise, où ils représentent les deux
Tout semble indiquer qu’elles n’en ont tiers des utilisateurs et où s’appli-
pas profité elles-mêmes, ou alors dans une que la décision de la capitale de ne
infime mesure. L’infirmière, qui collectait plus récolter les plastiques mous.
les paiements, explique que d’entente «Les habitants de Pully ne sont pas
avec Julie elle transférait les sous en Angle- toujours conscients qu’il s’agit
terre par virements oscillant entre d’une déchetterie lausannoise»,
10 000 et 30 000 francs, sur le compte de relève le municipal pulliéran Marc
la sœur de sa copine. Cette dernière et son Zolliker. Ce dernier souligne que
mari l’ont utilisé pour se construire une la taxe de base sur les déchets a
maison, à Epsom. Ce couple n’a pas daigné diminué de 23%.
traverser la Manche pour assister au pro- Renens a dû s’adapter dans la
cès comme on l’y avait invité, et une zone déchetterie qu’elle partage avec
d’ombre subsiste sur les relations entre ces Lausanne, à Malley. Mais cette
personnages. ville continue à récolter les embal-
Contre Nadia, le procureur Sébastien lages en plastique mous propres
Fetter a requis 2 ans de prison avec sursis, (appareils électroniques ou meu-
considérant que les psys lui reconnaissent bles) dans ses déchetteries mobi-
une légère diminution de responsabilité: les et dans l’installation intercom-
«Elle a profité de sa position d’infirmière munale de Bussigny.
pour exploiter la détresse de cette mère et Ces exemples montrent qu’il
a persévéré près de deux ans après le dé- n’est pas facile de s’y retrouver.
cès du jeune homme en lui adressant des Selon l’idée de base, seuls les plas-
messages à glacer le sang.» Le magistrat a tiques recyclables sont récupérés
demandé en revanche 3 ans dont 12 mois dans les déchetteries: flacons de
ferme contre Julie pour son «comporte- produits ménagers ou alimen-
ment scandaleux et odieux». La Cour, qui taires, tables, caisses et chaises de
s’est déclarée «effarée», a suivi en tout jardin (plastique dur). Les embal-
point le ministère public, ajoutant pour lages mous destinés à l’incinéra-
Nadia une interdiction de pratiquer le mé- tion vont dans les sacs taxés. Epa-
tier d’infirmière pendant 5 ans. linges, où une déchetterie com-
Le couple qui a construit sa maison en munale a succédé à une installa-
Angleterre avec cet argent n’est pas pour tion privée le 4 janvier, applique
autant à l’abri. Le tribunal a ordonné la désormais ce principe, non sans
confiscation de cet immeuble, considérant réticence des usagers habitués à
que ses propriétaires ne pouvaient ignorer davantage de souplesse.
la provenance des fonds reçus. Il faudra Mais à Bex, par exemple, où
pour cela bénéficier de la collaboration une entreprise met ses compéten-
des autorités judiciaires britanniques, ce ces à disposition du public, une
qui n’est pas gagné d’avance. benne permet la récolte des plasti-
ques mous. Quelques autres com-
* Prénoms fictifs munes font de même. PH.M.
Six mois ferme pour
le serial braqueur
du kiosque
VANESSA CARDOSO
JUSTICE Entre le 7 août et le 15 octobre 2015, à Ville-
neuve, l’accusé s’était acharné sur une octogénaire,
la dévalisant à quatre reprises. Mardi, le Tribunal de
Vevey l’a reconnu coupable de brigandage. Page 21
16 Jeux 24 heures | Mercredi 8 février 2017

Mots croisés Les huit erreurs Sudoku

Problème n° 784 Entre le dessin n° 1 et le dessin n° 2, l’illustrateur a commis huit
erreurs de copie : avec un peu de patience, vous les trouverez
Remplissez la grille en fonction des règles de base du sudoku:
les chiffres de 1 à 9 figurent obligatoirement une seule fois sur
facilement. chaque ligne, chaque colonne et chaque carré 3 x 3.
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
1 N° 943 Difficulté 3/4
2
2 7
3
4 4
5 2 4 3 6
6
7
5 2 8
8 4 3 1
9
10
8 7 5
HORIZONTALEMENT VERTICALEMENT
9 2 8
1. Donnant des vivres.
2. Étoile d’Amérique.
3. Cause du mongolisme.
1. Dispositif mécanique.
2. Pour barder. Une artère.
3. Type de Groix. À un pote.
2 5 1
4. Orne la pièce d’eau. Évoque
Armstrong.
5. Plante des prés. Composition
4. Bien porté. Un ferment. Caché,
pas dit.
5. Pour transporter des poids
6 3 9 1
musicale. lourds.
6. Mot pour un caprice. Composé 6. Le vôtre est propre. Ça renforce. Le sudoku Solution du n° 942
chimique. Un dé à coudre. sur votre
mobile!
1 4 7 2 3 6 5 8 9
7. Donc appréciée. Table de forain. 7. Travaux de choix. Guère
8. Temps géologique. Bon pour le souples. Envoyez par sms: 9 2 3 8 1 5 7 4 6
service ! 8. Petites histoires. TdGSUDO
24sudo au au
363363
9. Il a sa gamme. Elles assassinent. 9. Nickel abrégé. Salle de musée. pour charger 6 8 5 7 9 4 2 3 1
10. Pas étendu. Plis à respecter. Précède un lieu. l’application et
Qui a franchi un col. 10. Mot à mot, familièrement. Mal 5 grilles au prix 2 3 6 1 5 7 4 9 8
loti. de Fr. 1.–.
Envoyez par sms: 7 1 4 9 2 8 6 5 3
8. L’accoudoir droit du fauteuil. SUDO au 363 5 9 8 4 6 3 1 7 2
pour recharger
7. Le socle du fauteuil de dentiste.
Solution du n° 783. HORIZONTALEMENT : 1. COURBEVOIE. 2. OBTURA- 6. Plinthe du mur incomplète à droite de la porte.
10 nouvelles grilles
TION. 3. LE - SAUCE. 4. PIC - IF - SME. 5. ORAISON - EU. 6. BLERIOT. 7. TAOISTE
5. La perche est plus courte.
3 6 9 5 7 2 8 1 4
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VC3 Contrôle qualité

24 heures | Mercredi 8 février 2017
Grand Conseil
Les députés plaident
pour une aide à la presse
Politique
Après la mort
de «L’Hebdo»,
le Conseil d’Etat est
invité à plancher sur
un soutien à la di-
versité des médias
Vincent Maendly
Le Conseil d’Etat vaudois va-t-il
mettre sur pied une politique pu-
blique d’aide à la presse? En tout
cas, une grande majorité des dé-
putés, de tous bords confondus,
l’ont exhorté à plancher là-des-
sus, en votant mardi la résolution
du Vert Vassilis Venizelos «Pour
une presse romande variée et vi-
vante». Celle-ci a recueilli 89 oui,
27 non et 16 abstentions.
Plus tôt dans la matinée, les so-
cialistes Valérie Induni et Alexan-
dre Démétriadès déposaient un
postulat demandant au Gouverne-
ment «d’étudier la faisabilité d’une
aide directe ou indirecte» aux diffé-
rents médias de notre coin de
pays. Bref, la disparition de
L’Hebdo ne laisse pas les élus de
marbre. D’autant qu’elle s’ajoute à
des restructurations au sein no-
tamment de 24 heures, de la Tri-
bune de Genève, de L’AGEFI et du
Temps.
Charge contre «L’Hebdo»
Le sujet a été longuement dis-
cuté par le Grand Conseil. Sur le
principe, tous les partis ont souli-
gné à quel point la diversité de la
presse, mettant en lumière des
opinions contradictoires, était
importante pour la démocratie.
Certains élus estiment toute-
fois que l’Etat n’a pas à interve-
nir. La plupart des élus UDC
n’ont ainsi pas voté la résolution
Venizelos. Fabienne Despot s’en
est fait leur porte-voix: «Je ne me
réjouis pas de la mort d’un jour-
nal, fût-il L’Hebdo. Mais s’il a dé-
claré forfait, c’est parce qu’on ne
le lit plus. Oui, je suis inquiète
pour la diversité de la presse,
La loi sur les expulsions passe un premier cap
Requérants
Les députés ont ouvert les
hostilités sur la législation
qui vise à simplifier les
mesures de contrainte à
l’encontre des migrants
Entre la gauche et la droite, c’est
le grand fossé sur la manière de
traiter les étrangers en situation
irrégulière dans le canton. Il a
fallu une heure de débat, mardi,
pour qu’une majorité du Grand
Conseil décide seulement d’en-
trer en matière sur la révision de
En bref
Santé
Mieux soigner les
infirmières en EMS
Mêmes diplômes, ancienneté
égale, et pourtant une infirmière
travaillant au CHUV est mieux ré-
munérée que sa consœur en
EMS. La différence s’agrandit
avec les années et dépasse
400 francs par mois après trois
VC3 Contrôle qualité
La résolution de Vassilis Venizelos (à dr.) en faveur des médias a fait débat. Philippe Vuillemin
l’a votée tout en disant ne pas croire au bienfait d’une aide directe. JEAN-BERNARD SIEBER
«La Pravda a fait
peu pour l’avancée
de la démocratie
en URSS»
Philippe Leuba Conseiller d’Etat
une presse qui doit fournir des
informations plutôt que des com-
mentaires et des mises au pilori.
Mais en quoi la disparition d’un
des principaux vecteurs de la
bien-pensance, voire de la pensée
unique, nuit-elle à la diversité de
presse?» a réagi l’élue.
Sa charge a fait réagir plu-
sieurs députés. La mort de
L’Hebdo est due à la perte, non de
lecteurs, mais de revenus publici-
taires notamment liés aux petites
annonces, ont-ils avancé. «Cel-
les-ci migrent sur d’autres sup-
ports numériques appartenant
aussi au même éditeur, qui se dé-
barrasse ensuite de ce qui n’est
plus rentable: la presse», a ré-
la loi d’application de la législa-
tion fédérale sur les étrangers
(LVLEtr). Le texte prévoit notam-
ment de donner plus de marge de
manœuvre au Service cantonal de
la population (SPOP) afin d’arrê-
ter des personnes et d’ordonner
leur mise en détention sans déci-
sion de justice préalable.
Il en va de «la responsabilité
des élus d’aborder ce débat sensi-
ble avec sérénité et objectivité, a
estimé Christelle Luisier Brodard
au nom du groupe PLR. Le Conseil
d’Etat n’a pas sorti ces proposi-
tions d’un coup de baguette magi-
ans, a constaté le PLR Philippe
Vuillemin. Lequel a déposé un
postulat hier demandant au
Conseil d’Etat d’aligner rapide-
ment les salaires. V.MA.
Producteur de lait
Un appel unanime à Gland
soutenir le secteur Le WWF affirme
rester en Suisse
Les députés ont voté mardi à l’una-
nimité une détermination d’Yves
sumé le socialiste Samuel Benda-
han.
Renoncer à la FAO?
Alors quel rôle l’Etat doit-il jouer
là-dedans? Le débat a notamment
porté sur l’aide indirecte ou di-
recte, soit une subvention aux mé-
dias comme en France. Question
délicate qui fait appel à la notion
d’indépendance journalistique.
«Je ne crois pas à la sainteté d’un
comité de rédaction. On n’oublie
pas ceux qui vous font vivre, ne
serait-ce que par politesse», a
ainsi objecté le PLR Philippe
Vuillemin. Idée du socialiste Lau-
rent Ballif: l’Etat de Vaud pourrait
renoncer à sa Feuille des avis offi-
ciels, «illisible et imbuvable», afin
de publier les actes officiels dans
des journaux. «Ce sont des centai-
nes de milliers de francs qui pour-
raient leur revenir ainsi. C’est une
solution simple.»
Le débat doit avoir lieu sur le
plan fédéral, ont insisté certains
élus, rappelant qu’une loi sur le
sujet était en préparation à Berne.
que, elles viennent des Assises de
la chaîne pénale.» Et de rappeler
que cette révision s’avère indis-
pensable car elle doit aussi per-
mettre d’appliquer à l’échelon
cantonal l’initiative «Pour le ren-
voi des étrangers criminels».
Inacceptable pour Denis-Oli-
vier Maillefer, qui a dénoncé au
nom du PS «un amalgame entre
des criminels de droit commun et
des étrangers qui n’ont pas com-
mis de crime». Avec cette révi-
sion, «l’administration pourra
profiter d’une convocation dans
ses locaux pour appliquer des me-
Ravenel (UDC) appelant le Conseil
d’Etat à «étudier les possibilités
d’améliorer la situation du marché
du lait». Plusieurs élus se sont
émus des difficultés du secteur en
raison de la baisse des prix. P.C.
Le siège mondial du WWF va res-
A l’échelle du pays, l’aide à la
presse indirecte existe déjà au tra-
vers d’un tarif préférentiel de La
Poste sur la distribution des jour-
naux locaux et associatifs. «Or elle
se réduit d’année en année et c’est
une vraie menace pour les petites
publications qui en dépendent et
participent pleinement au débat
démocratique», a relevé Julien
Sansonnens (La Gauche).
La balle est dans le camp du
Conseil d’Etat, qui rencontrera
bientôt à Lausanne les dirigeants
du groupe Ringier Axel Springer,
éditeur de L’Hebdo. Le ministre
Philippe Leuba travaille sur ce
dossier avec son homologue ge-
nevois, a-t-il précisé. Soulignant
«la nécessité pour le peuple sou-
verain de bénéficier d’une infor-
mation exacte, pondérée, diver-
sifiée et indépendante» à l’heure
des fake news véhiculées par les
réseaux sociaux, l’édile PLR a
toutefois écarté l’idée d’une aide
à la presse directe: «La Pravda a
fait peu pour l’avancée de la dé-
mocratie en URSS.»
sures de contrainte à un étranger
venu toucher une aide d’ur-
gence», a souligné Jean Tschopp
(PS), rapporteur de la minorité
de la commission. Et de rappeler
la longue tradition vaudoise d’ac-
cueil des migrants. «Les gens qui
se sont vu notifier leur départ
savent à quoi s’attendre», a rétor-
qué Fabienne Despot (UDC). Le
Conseil d’Etat a alors invité les
députés à voter l’entrée en ma-
tière afin de se confronter plus
précisément sur les articles. Ap-
pel entendu par 73 oui contre 58
non. A suivre. Patrick Chuard
ter à Gland, a précisé mardi Phi-
lippe Leuba, qui a rencontré le
mois dernier des dirigeants de
l’ONG environnementale avec
une délégation du Conseil d’Etat.
84 postes devraient être conser-
vés en Suisse, contre 170 aupara-
vant. Le WWF aurait l’intention
de louer des locaux avec un bail
de dix ans, précise encore le
Conseil d’Etat.
P.C.
La victime a été renversée sur ce passage pour piétons au
début de la rue d’Orbe, à Yverdon-les-Bains. JEAN-PAUL GUINNARD
Chauffeur de bus jugé
après le décès d’une dame
Justice
Pour avoir renversé une
piétonne en mai 2015 au
centre-ville d’Yverdon, un
conducteur a comparu
mardi devant le Tribunal
d’Yverdon
Ce matin-là, Robert* a pris son ser-
vice sur la ligne 602 reliant Yver-
don à Montagny-près-Yverdon. Il
pleuvait, la luminosité n’était pas
bonne. Au volant de son bus, le
chauffeur, treize ans de métier
pour la compagnie Travys, a bifur-
qué en direction de la rue d’Orbe,
et s’est arrêté pour laisser passer
des piétons. Il a ensuite regardé à
droite, à gauche, puis a lâché le
frein. C’est là qu’il a vu une dame
âgée. Juste là, devant son bus.
Robert a freiné brusquement et
braqué sur la gauche pour que son
véhicule évite la piétonne. Trop
tard. Le bus avait touché son
épaule et l’avait renversée. «Je suis
sorti pour voir si ça allait, puis je
suis retourné dans le bus pour ap-
peler mon chef, qui a contacté
l’ambulance. J’ai alors attendu les
secours en restant auprès de la
dame.»
Mardi, ce chauffeur de bus
yverdonnois de 54 ans faisait face
au Tribunal de police de la Broye et
du Nord vaudois. Il est accusé
d’homicide par négligence. Robert
ne nie pas les faits. Il évoque sur-
tout sa tristesse face au décès de
cette dame. Et les difficultés qu’il
éprouve depuis. Des semaines à ne
pouvoir repasser par cette rue.
Deux arrêts cardiaques et une opé-
ration l’ont empêché de reprendre
le volant de son bus. «Ce jour-là, je
ne me suis pas levé pour tuer quel-
qu’un, mais pour gagner mon sa-
laire», ajoute-t-il, toujours affecté.
L’accusation, soutenue par le
procureur Donovan Tesaury, ne
s’y est pas trompée. «Vous ne jugez
pas un chauffard mais un honnête
conducteur de bus qui, à cause
d’un bref instant d’inattention, a
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UNE LOI
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RÉNOVATIONS !
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Vaud 17
renversé une dame», a-t-il clamé
dans son réquisitoire. Reste que le
Ministère public a aussi rappelé
qu’un passage pour piétons de-
vrait être un lieu où l’on est en
sécurité. Au niveau légal, cet acci-
dent constitue donc bien un homi-
cide par négligence, estime le pro-
cureur.
Une qualification juridique que
conteste l’avocate du prévenu, Me
Alexa Landert. C’est qu’au mo-
ment où les secours arrivent le
pronostic vital de la victime n’est
pas engagé. Elle doit toutefois être
opérée en raison d’une fracture
du col du fémur. Elle décédera
après l’opération, des suites d’une
embolie pulmonaire graisseuse.
Un mal qui peut survenir lors-
qu’un os brisé libère de la graisse
dans le sang ou après une opéra-
tion orthopédique. Impossible
donc, pour le médecin entendu au
procès, de dire si c’est la fracture
ou l’opération qui a causé la mort.
Juridiquement, le lien de cau-
salité est toutefois clair, estime le
Parquet. «Sans accident, la victime
n’aurait pas eu de fracture et donc
pas d’opération.» Et de citer une
jurisprudence où l’homicide par
négligence avait été retenu alors
que la personne décédée s’était
vidée de son sang car elle était
hémophile. Le doute sur l’élément
déclencheur de la mort, la frac-
ture ou l’opération, doit profiter à
l’accusé, plaide la défense.
Le Ministère public a requis
une peine de 60 jours-amendes à
70 fr. avec sursis durant deux ans
et une amende de 200 fr. pour la
violation des obligations en cas
d’accident. Sans casier, Robert a
été décrit comme un bon chauf-
feur et comme un modèle d’inté-
gration. De nationalité suisse, il
est arrivé de Serbie lorsqu’il avait
20 ans. Le tribunal rendra son ju-
gement par écrit dans les pro-
chains jours.
Pascale Burnier
*Prénom d’emprunt
à la LPPPL
le 12 février
acebook/nonlpppl
18 Vaud et régions
Lausanne et région
Un élu de Renens fera face à la justice
pour captation de suffrages
Justice
Le Ministère public
va mettre en accusation
un conseiller communal
socialiste soupçonné
d’avoir manipulé des
bulletins de vote lors des
élections communales
L’affaire avait entaché les élec-
tions communales à Renens, l’an
passé, et causé un véritable psy-
chodrame dans les rangs socialis-
tes. Elle finira devant la justice au
terme d’une enquête que le Minis-
tère public vaudois vient de bou-
cler.
Rappel des faits. Au lendemain
du scrutin du 28 février 2016, une
lettre anonyme mettait en cause
A.K., candidat socialiste sortant
au Conseil communal, l’accusant
d’avoir manipulé des bulletins de
vote. Sur plusieurs d’entre eux,
les noms de deux autres candidats
du même parti avaient été biffés
systématiquement. Trop pour
qu’il s’agisse d’une coïncidence. A
l’annonce des résultats, Gian-
Luca Ferrini et Eugène Roscigno,
pourtant des figures centrales du
PS renanais, avaient ainsi vu leur
siège leur échapper à la surprise
générale.
Après recomptage, la composi-
tion du Conseil communal avait
été modifiée et les deux socialistes
réintégrés, mais l’enquête admi-
nistrative ouverte par le Canton
Devenir centenaire, c’est tout un art
Si j’étais
un rossignol
Gilbert
Salem
Au XIXe siècle, le cap des
100 ans était infranchissable:
une Yverdonnoise ou une
Moudonnoise qui en avaient 30
étaient de potentielles cougars
avant la lettre. Et la mort, à
88 ans, du Montreusien
Philippe-Sirice Bridel (1757-
1845) fut saluée par ses contem-
porains un peu comme une
anomalie. Avant lui, à 100 ans
pile, l’écrivain et savant
normand Fontenelle (1657-1757)
eut pour dernière parole ce joli
tour stylistique: «Non, ça ne va
pas, ça s’en va!»
Plus antédiluvienne fut la
longévité de Melchisédech, que
l’Ancien Testament fait vivre
jusqu’à 969 ans. Le nom de cet
Bourg-en-Lavaux
Paul Budry, objet
de conférence
L’écrivain-poète Paul Budry sera
l’objet d’une conférence, jeudi
à Cully, dans le cadre du cycle
«La mémoire de Lavaux»,
organisé par les Archives histori-
ques de Bourg-en-Lavaux. Le
biographe Yves Gerhard reviendra
sur sa vie à Lavaux. Né à Cully en
1883, celui qui fut aussi actif dans
le tourisme et à Radio-Lausanne
(Le quart d’heure vaudois) a vécu à
Lausanne et Paris puis est revenu
dans la région dès 1929. Il a animé
le bourg de Saint-Saphorin avec
Charles-Albert Cingria et Géa
Augsbourg. Il est mort à Lens en
1949. Jeudi 9, 20 h, salle Davel.
Entrée libre. C.CO.
VC3 Contrôle qualité
n’avait pas pu confirmer d’irrégu-
larités. L’affaire n’en est toutefois
pas restée là, puisque le Ministère
public central a lui aussi décidé de
l’examiner. Aujourd’hui, le procu-
reur chargé du dossier, Christian
Buffat, confirme qu’il s’apprête à
demander la clôture de l’instruc-
tion et la mise en accusation de la
personne concernée, estimant
qu’il existe suffisamment d’élé-
ments pour la poursuivre. Le Mi-
nistère public doit encore termi-
ner de rédiger l’acte d’accusation,
dans lequel sera retenue l’infrac-
tion de captation de suffrages.
Plus précisément, A.K. est accusé
d’avoir modifié systématique-
ment des bulletins de vote de la
liste socialiste en biffant, en cumu-
lant ou en ajoutant certains noms,
et aussi d’avoir distribué ces bulle-
tins modifiés. Il devra s’expliquer
face à un tribunal.
Possible expulsion
En attendant le procès, qui pour-
rait se tenir dans le courant de
cette année, le PS renanais reste
dans une situation pour le moins
inconfortable. A.K. continue en
effet de siéger au Conseil commu-
nal dans les rangs socialistes.
Suite à l’ouverture de l’enquête
du Ministère public, le Comité
central du PS vaudois avait pour-
tant prononcé son expulsion,
mais l’intéressé avait saisi la com-
mission de recours du parti, qui
avait cassé cette décision. Un re-
hypothétique patriarche
chamarre une expression de
moins en moins usitée («vieux
comme Melchisédech»). Il
désigne aussi une bouteille de
merlot de la Côte nyonnaise
contenant l’équivalent de huit
autres de 75 cl, et que le syndic
de Barbegnin a offerte à la
doyenne de la commune. Or
l’Eulalie abomine le vin rouge!
Pour ses 101 ans, elle aurait
préféré un fauteuil Voltaire aux
accotoirs larges et au siège
rembourré, comme on en
offrait naguère aux jubilaires.
Nombreux sont aujourd’hui
les Suisses qui atteignent son
âge. Il y a trois ans, on en
comptait 1500, deux fois plus
qu’une décennie en arrière. La
plupart sont du sexe féminin,
«pour des raisons qui tiennent
au mode de vie et à la physiolo-
gie», commentent nos statisti-
ciens fédéraux. «Normal,
convient Gaby D., de Glouster-
nens, elles sont garantes de
notre avenir et leur santé se
Le chiffre
7,5
C’est, en millions de francs,
la somme que prévoit de dépenser
Paudex pour la mise aux normes
de trois bâtiments communaux.
L’enveloppe concerne l’école,
la grande salle et le bâtiment
administratif. La population
a récemment été informée des
contours du projet. L’accent sera
mis sur le volet énergétique avec
réfection de l’isolation et pose
de panneaux solaires. L’école sera
dotée d’un ascenseur pour
personne à mobilité réduite,
la grande salle accueillera une salle
de gym, une scène et une cuisine.
Une salle annexe au bâtiment
administratif sera construite. R.H.
tour en arrière que plusieurs
membres de la section renanaise
ont eu du mal à digérer. Pour mar-
quer leur désaccord, quatre élus
socialistes, dont Gian-Luca Fer-
rini, avaient démissionné avec
fracas du Conseil communal
l’automne passé. A présent, le PS
vaudois pourrait revenir sur sa
décision de conserver A.K. dans
ses rangs. Son secrétaire général,
Gaétan Nanchen, confirme
qu’une telle mise en accusation
pourrait être une raison suffisante
pour ouvrir une procédure disci-
plinaire: «Si cet élément nouveau
est confirmé, nous allons bien sûr
réétudier ce cas.»
Pour Gian-Luca Ferrini, la déci-
sion du Ministère public permet
essentiellement de rétablir certai-
nes vérités: «Je ne suis pas eupho-
rique, ni dans un esprit de revan-
che. Je suis surtout satisfait, car les
conclusions du procureur don-
nent une explication à ma non-
élection.» Autre victime des irré-
gularités qui ont marqué ce vote,
Eugène Roscigno attend quant à
lui que la justice se prononce,
mais estime tout de même que la
balle est dans le camp d’A.K.: «Si
j’étais à sa place, je présenterais
ma démission à la fois au parti et à
l’assemblée. Un conseiller com-
munal se doit d’être irréprocha-
ble.» L’élu mis en cause n’a pas pu
être joint mardi pour répondre à
nos questions.
Chloé Banerjee-Din
doit d’être meilleure que la
mienne; mais je tiens encore la
route à 99 ans. Je suis moins
combatif, le poing que je levais
quand j’avais des idées s’endo-
lorit. Mes doigts racornis
s’efforcent d’enserrer le
pommeau d’une canne. Quand
j’avais toutes mes forces, je
roulais comme un oiseau sur
une bécane.» Gaby était alors
bien charpenté et mesurait
1,82 m. Il n’en toise plus qu’un
1,70 m, car ses «vertèbres se
sont entassées». Une fragilité
physique, dont il s’accommode
car elle le voue à conquérir une
force morale apaisée. A
apprendre la gymnastique
secrète des lenteurs tardives, à
domestiquer ses impatiences.
Attendre son tour est une
sagesse nouvelle, une nouvelle
école de la politesse: «Mais non,
jeune homme, passez avant, car
vous avez des obligations. Moi
je suis un vieux retraité qui
savoure le peu de temps qui lui
reste.»
Vide-dressing
Lausanne Le vide-dressing
Colchic’ vit sa 2e édition
dimanche de 11 h à 16 h, au CPO
(rue du Beau-Rivage 2). Près de
50 fashionistas bradent leurs
fringues. Un coin est aussi
réservé à des créateurs, un autre
à des ateliers beauté et un
dernier à un bar à jus. C.CO.
Match aux cartes
Lutry La Société de Développe-
ment propose un match aux
cartes vendredi à partir de
19 h 30 du côté de la buvette
de la patinoire. Pour rappel,
la patinoire a été déplacée à
la place des fêtes en raison des
travaux du parking. Tarif: 10 fr.
Les inscriptions sont obligatoires
sur le site www.sdlutry.ch/pati-
noire. R.H.
La police vise 500 agents en 2021
avec un clip sur l’humanité du job
Lausanne
Une nouvelle vidéo
de recrutement
est diffusée sur
les réseaux sociaux.
Elle drague les
jeunes Suisses
de 20 à 32 ans
Laurent Antonoff
«Je rentre dans cet appartement
et, là, il y a une dame qui me tend
un bébé. Je le pose et je commence
un massage cardiaque.» C’est par
ce témoignage fort que commence
le nouveau clip de recrutement de
la police de Lausanne, une vidéo
intitulée Pourquoi pas vous?. La
femme qui parle n’est pas une fi-
gurante. Comme la dizaine
d’autres policiers qui sont passés
devant la caméra, elle fait partie
des 475 membres qui composent
aujourd’hui les forces de l’ordre
de Lausanne. «L’objectif, d’ici à la
fin de la législature, c’est que les
effectifs soient de 500», avance le
municipal Pierre-Antoine Hild-
brand. Le dernier clip de la police
Le bar du «King» Richard Dürr deviendra royaume de l’apéritif
Lausanne
Tenu pendant cinquante ans
par la figure du Lausanne-
Sports, le café-restaurant
sera transformé en temple
du whisky et du vin
Les murs de l’avenue d’Ouchy 7
ont de la chance, ils sont habitués
à l’excellence. Cinq décennies du-
rant, ils ont abrité le Bar de Rose-
mont de l’ancien international de
football, Richard Dürr, dont
l’aisance technique a longtemps ré-
galé la Pontaise. Bientôt, il pourrait
héberger «le meilleur bar à whisky
du canton» selon les ambitions du
nouveau patron, Fabrice Corneau.
«Le Friends at Hand sera le lieu des
afterworks et des bons moments
entre amis, comme à l’époque de
Richard», lance-t-il. Une nouvelle
24 heures | Mercredi 8 février 2017
municipale s’appelait Anastase: le
tour de magie. Mis en boîte par les
mêmes réalisateurs, il totalise à ce
jour plus de 10 millions de vues
sur les réseaux sociaux. La barre
est haute.
Pour une fois, la vidéo censée
«donner envie» de rejoindre la po-
lice n’est pas qu’une succession de
courses-poursuites, d’hommes et
de femmes encagoulés et d’arres-
Campagne commune de recrutement
U La police de Lausanne n’est
pas la seule à vouloir attirer des
jeunes. En effet l’ensemble des
polices vaudoises (la cantonale
et les neuf communales, dont
Lausanne) ont déjà commencé
leur campagne commune de
recrutement la semaine
dernière. Elles procèdent de la
sorte depuis plusieurs années et
l’opération porte ses fruits. La
police cantonale reçoit ainsi
environ 400 dossiers par an ces
dernières années, pour ne
retenir qu’une trentaine
d’aspirants. «En 2009, nous
n’avions reçu que 260 dossiers»,
Le Friends at Hand de Fabrice Corneau va devoir subir
un chantier conséquent d’ici à cet été. PHILIPPE MAEDER
tations musclées. «On a voulu sor-
tir du cliché du policier. Il y a du
vécu, de l’émotion, de l’humanité
et de l’empathie», explique Anne
Plessz, chargée de communica-
tion et de prévention à la police
municipale, mais aussi produc-
trice de ce clip à 30 000 francs. Le
casting pour dénicher des interve-
nants à l’écran a ainsi été lancé à
l’interne. Diffusée sur la page Fa-
note Olivia Cutruzzolà, cheffe de
la division communication de la
police cantonale. Elle y voit une
preuve de l’attractivité des
métiers de la police.
Quant aux polices communa-
les, elles ont prévu d’engager
plus de 40 jeunes. Alors que le
nombre d’agents a augmenté
ces dernières années dans le
cadre de la réforme policière
vaudoise, «nos effectifs sont en
phase de stabilisation et les
places sont désormais un peu
moins nombreuses qu’aupara-
vant», explique Marylaure
Garcia, secrétaire générale des
24 heures | Mercredi 8 février 2017
Dans le clip «Pourquoi pas
vous?» la police n’oublie pas
l’action mais privilégie les
témoignages vrais de ses
agents. POLICE DE LAUSANNE
cebook de la police, la vidéo doit
toucher sa cible: les jeunes Suis-
ses, ou en voie finale de naturali-
sation, âgés de 20 à 32 ans. Trois
séances d’information sont
d’ailleurs agendées, en février,
en mars et en avril prochains.
Reste qu’en ce moment les re-
cruteurs se bousculent au por-
tillon (lire ci-dessous): la police
cantonale vaudoise et les polices
polices communales vaudoi-
ses.
Les polices utilisent surtout
Internet pour recruter leurs
aspirants. La cantonale a
reconduit pour la deuxième
année son concept d’ambassa-
deurs pour présenter le
quotidien de ses gendarmes et
de ses inspecteurs sur Face-
book et Instagram, en photo et
en vidéo. A noter que les tests
d’entrée (français, sportif,
psychotechniques) sont
identiques pour l’ensemble des
polices romandes.
Mathieu Signorell
vie pour cette institution, fermée
peu de temps après le décès du
footballeur en mai 2014 et laissée
en l’état depuis.
Le chantier s’annonce impor-
tant mais l’objectif est d’ouvrir, en
juin si possible, un lieu dédié aux
spiritueux et aux vins. Un do-
maine que Fabrice Corneau con-
naît bien. L’embouteilleur indé-
pendant a trinqué durant huit ans
dans son commerce de Vevey,
sous l’enseigne De La Terre A La
Table, avant de transférer ses acti-
vités sur Internet. «Ma spécialité,
c’est le whisky. J’en proposerai
une septantaine, notamment des
single cask, issus d’un unique ton-
neau», annonce le patron. Une
quarantaine de rhums et 200 vins
viendront garnir l’offre, en plus
d’autres spiritueux, bières et bois-
sons sans alcool.
VC3 Contrôle qualité
municipales du canton sont pre-
neuses de nouvelles recrues elles
aussi. Avec son clip, Lausanne ne
se la joue-t-elle pas trop perso?
«Nous n’avons pas le sentiment
de griller la politesse aux autres
polices avec notre vidéo. Déjà
parce que nous la diffusons avec
une semaine de retard sur les
autres annonces.»
Un joli «terrain de jeu»
Aux yeux du municipal, la capi-
tale vaudoise dispose de suffi-
samment d’atouts naturels,
comme la diversité de la tâche ou
la possibilité de faire carrière,
pour attirer à elle des aspirants.
Un joli «terrain de jeu». Et les
salaires? «Ils sont intéressants»,
admet Pierre-Antoine Hildbrand.
La chargée de communication
ajoute: «Il faut aussi voir ce clip
comme une plaquette de présen-
tation de la police de Lausanne. Il
aura une durée dans le temps et
nous l’utiliserons à autre chose
qu’à du seul recrutement.»
Découvrez le clip de la
police lausannoise sur
clippol.24heures.ch
Ancien voisin de Richard Dürr,
l’embouteilleur promet deux
clins d’œil au footballeur. La
pompe à bières originelle sera
conservée et une photo du joueur
ornera l’un des murs. Une petite
terrasse pourrait être montée sur
le trottoir, comme à l’époque.
«Je vais aussi conserver la no-
tion de café-restaurant, mais uni-
quement sur la base d’une restau-
ration froide. Des planchettes, du
fromage vieux et une très large
offre de carpaccios seront propo-
sées. Surtout, beaucoup de peti-
tes choses à grignoter seront offer-
tes, comme en Italie», prévient
Fabrice Corneau. Ce dernier en-
tend par ailleurs dribbler les ten-
dances actuelles et lancer des
«dimanches anti-brunch» à desti-
nation des jeunes qui veulent
une ambiance plus rock. R.H.
Vaud et régions 19
Signé Lausanne
La grande
mue de la Le petit Caf’Taya de l’avenue des Alpes
gare de Cully mise sur le végétarien de proximité
se précise C’est quoi ce
commerce?
Transports
Jugée indispensable Un petit végétarien décon-
pour le développement tracté au service du bio et de
du RER Vaud, la vie de quartier. C’est la raison
l’adaptation des d’être du Caf’Taya, né il y a deux
installations de la gare mois au tout début de
est mise à l’enquête l’avenue des Alpes.
publique ce mercredi Chaque jour, la patronne,
Clémence, surnommée Taya,
Devisés à 53 millions de francs, décline sur ses ardoises une
les travaux projetés en gare de soupe, une salade, un plat, un
Cully sont impressionnants. Re- sandwich et un dessert.
construction de deux quais (plus Possibilité de mixer à sa guise
longs et relevés à 55 cm), créa- pour des petits menus
tion de rampes d’accès, pose de raisonnables (14 à 22 francs).
six nouveaux aiguillages ainsi Se côtoient par exemple la
que de nombreux autres si- soupe de persil tubéreux, le
PHILIPPE MAEDER
gnaux et éléments de sécurité, sandwich tomme/betteraves/
remplacement du passage supé- tofu et le duo d’écrasé de
rieur de la Charettaz, édification panais/omelette à la tomate
de murs de soutènement, re- séchée. En dessert, le cookie
construction de l’un des deux chocolat/noix fait beaucoup
ponts situés sur l’avenue de la de bien, surtout après un flan puisque l’établissement est Paulo Coelho ou simplement
gare… Entre fin 2018 et fin 2020, à l’amande et fleur d’oranger. ouvert dès 7 h. chercher Charlie.
c’est tout un pan de l’histoire de Tous les fruits, légumes, œufs Et tout au long de la journée, R.H.
la station du chef-lieu du district et produits laitiers viennent de les amateurs de parenthèse
de Bourg-en-Lavaux qui sera producteurs locaux et sont caféinée pourront plonger Caf’Taya
réécrit. livrés chaque semaine par dans les nombreux livres qui Avenue des Alpes 1
Cofinancée à 60% par le Can- Plateforme Bio. Caf’Taya mise jouent des coudes sur les Lu-ve, 7 h-16 h 30
ton et à 40% par la Confédéra- aussi sur le fait maison. étagères. En fonction de l’âge 076 534 13 21
tion dans le cadre du Projet d’ag- «Même les Granola du matin», et des envies, pour relire www.caftaya.com
glomération Lausanne-Morges
(PALM), cette transformation en
profondeur permettra la mise
en service de la fréquence au Le quai numéro un de la gare se vitamine
quart d’heure du RER Vaud en-
et se colore grâce à son bar à jus frais
tre la gare de Cossonay-Pentha-
laz et celle de Cully.
Le RER Vaud poursuit son dé-
veloppement avec la volonté de
tisser des liens solides entre les
Bon plan
différentes régions tout en assu-
rant la mobilité des Vaudois. Des jus minute et sur mesure
Après l’extension du réseau pour nous aider à bien
jusqu’à Grandson, en 2015, la commencer la journée, à faire
cadence sera augmentée cette le plein de vitamines pour lutter
année sur la ligne de la Broye:
le train y circulera deux fois
par heure. A l’horizon 2020,
contre les microbes et à rendre
les trajets en train plus colorés.
Depuis quatre mois et comme
avec l’évolution des travaux dans d’autres gares du pays – à
PHILIPPE MAEDER
Léman 2030, une extension Nyon notamment –, Pouly s’est
jusqu’à Aigle est dans les associé à Fruit For Thought, une
tuyaux. Enfin, en 2021, le RER entreprise suisse qui travaille
Vaud mettra le cap sur la vallée avec des produits locaux à des
de Joux. prix tout à fait convenables
Tous ces développements se- (4 fr. 90 les 2,5 dl, 6 fr. 50 les dès la commande passée. Les ventes le lundi! En ce moment,
ront à chaque fois couplés à des 4 dl et 7 fr. 50 les 5 dl). Côté hall formules sont multiples, à base c’est le surprenant et très
améliorations des horaires sur de la gare, on retrouve donc les de jus d’orange, de carottes ou chouette mélange betterave-
les lignes régionales de bus et de sandwiches, pâtisseries et de pomme, auquel on rajoute basilic-pomme qui est proposé
trains en correspondance, autres spécialités boulangères. des ingrédients à choix. Très à la clientèle, de plus en plus
«pour permettre de renforcer Côté quai, une vitrine lumineuse prisé en hiver, le «booster» fidèle. T. C.
l’ensemble de la chaîne des pleine de fruits et de légumes et gingembre ajoute du piquant à
transports publics vaudois», se- un souriant vendeur qui, tel le la boisson. Et nul doute que le FFT
lon le Bureau d’information et barista de la santé, s’exécute «détox» arrive en tête des Quai 1, Gare CFF de Lausanne
de communication de l’Etat de
Vaud.
Antoine Hürlimann
C’est quoi ce
commerce?
Servion
Un nouveau Il suffit
loup arctique de vivre
pour savoir
écrire
Se mettre en vitrine pour inviter
FLORIAN CELLA
les gens à se plonger dans
l’écriture? C’est le pas qu’a
franchi Emmanuelle Ryser,
cette «indépendante de
l’écriture», comme elle se La motivation de ses élèves cienne journaliste consacre
CÉLINE BULLIARD/LDD
définit. Entre ses recueils de passe par l’envie de «surmonter toutefois ses cours aux femmes.
récits de vie et la confection de la peur de l’écrit», autant que de «C’est mon côté militant et puis il
carnets de voyage, elle propose prendre un moment pour soi. y a encore beaucoup de femmes
de franchir le pas de La démarche n’est pas nécessai- qui ne s’expriment pas de
la rédaction. Chaque séance rement introspective, chacun la même façon lorsqu’elles sont
La louve arctique de Servion, permet de se plonger dans peut introduire une touche dans un groupe mixte.» A.DZ
seule depuis plusieurs mois, une composition imposée par d’imaginaire. «Notre matériau,
s’est trouvé un compagnon. une thématique. Une contrainte c’est nos vies et on n’a besoin de E comme Ecriture
Amadeus, beau mâle venu du qui offre aussi de délier les rien d’autre pour savoir écrire», Pré-du-Marché 19
Zoo du Bassin d’Arcachon, l’a plumes face à la page blanche. dit Emmanuelle Ryser. L’an- emmanuelle-ryser.ch
rejointe au début du mois.
20 Vaud et régions
La Côte
Une nouvelle destination
pour les élèves morgiens
Camps scolaires
Les Grandes-Roches, c’est
fini. Pour l’organisation
des camps, les écoles
de la couronne morgienne
comptent récupérer
un bâtiment à la vallée
de Joux
C’est la fin d’une époque. Les en-
fants de la région morgienne
n’iront plus en camp aux Gran-
des-Roches, situées au Brassus. Ils
se rendront très probablement à
quelques kilomètres de là, au
Centre Marcel Barbey, dans la
commune du Lieu. Le bâtiment
des Grandes-Roches, dans lequel
l’Association scolaire intercom-
munale de Morges et environs
(ASIME) organise ses camps de-
puis des décennies – la Ville en est
propriétaire depuis 1944 –, n’est
plus aux normes et l’autorisation
d’exploiter arrive à échéance le
31 décembre. Voulant éviter à tout
prix que l’organisation des camps
soit interrompue, le comité a en-
trepris des recherches pour déni-
cher une alternative, laquelle se
trouvait presque sous son nez.
Deux classes à la fois
Au Lieu plus précisément, là où
l’association Vacances des Jeunes
cherchait à remettre un site pres-
que similaire, répondant au nom
de Centre Marcel Barbey.
L’ASIME n’est pas encore pro-
priétaire du bâtiment mais a déjà
reçu l’aval du Conseil intercom-
munal l’automne dernier pour
l’acquérir. «Nous pensons deve-
nir propriétaire ce printemps»,
annonce Isabelle Bonvin, prési-
Un manège projeté
près des bois à Bassins
Equitation
Le futur centre équestre
comprendra un manège,
des écuries pour
36 chevaux et cinq
appartements. Le projet
suscite des oppositions
Le futur propriétaire du manège
planifié à Bassins monte ce pro-
jet pour sa fille de 25 ans, qui
veut faire de sa passion et de son
sport sa profession. «L’idée est
de lui fournir un bon outil de
travail, quelque chose qui va per-
durer et qui fait envie», a-t-il an-
noncé au terme de la mise à l’en-
quête, qui a suscité une dizaine
d’oppositions.
La réalisation du centre
équestre est prévue sur une par-
celle classée en zone d’équipe-
ments sportifs, en haut du vil-
lage, à l’orée des bois. Un autre
projet de manège avait déjà ob-
tenu un permis de construire en
2011, mais le propriétaire s’était
retiré pour des raisons privées.
«On a justement choisi cet en-
droit parce que tout est légal, et
que cela devient de plus en plus
rare de trouver un terrain zoné
pour ce type d’activités», précise
l’entrepreneur.
Le manège, très convention-
nel, proposera des pensions pour
chevaux, une école d’équitation,
du dressage, du saut d’obstacles,
un peu d’élevage et de la randon-
née. Il comprendra aussi un petit
club-house pour un accueil con-
vivial. Les logements seront des-
VC3 Contrôle qualité
Les Grandes-Roches (à droite), lieu
mythique des colonies morgiennes, laisse
la place a un nouveau site d’accueil: le
Centre Marcel Barbey (en haut). V. CARDOSO
dente de l’association. Afin de
pouvoir accueillir deux classes à
la fois, comme c’était le cas aux
Grandes-Roches, la capacité d’ac-
cueil du centre devra toutefois
être augmentée d’une vingtaine
de places. Pour effectuer des tra-
vaux à l’intérieur du bâtiment,
l’ASIME a besoin de faire passer
son plafond d’endettement de 1 à
2 millions de francs. Pour cela,
elle doit recevoir l’aval des neuf
communes de l’association, qui
se prononceront ce printemps.
L’association Vacances des
Jeunes avait décidé à l’unanimité
tinés aux propriétaires et aux pa-
lefreniers. Le fourrage sera
fourni par un paysan, qui repren-
dra le fumier. Dans un souci éco-
logique, il y aura des réservoirs
pour récupérer l’eau de pluie et
une carrière de filtrage.
Certains opposants estiment
le projet démesuré, craignent les
impacts sur l’environnement, et
plusieurs s’inquiètent du trafic
automobile généré. L’architecte
Serge Fehlmann répond qu’il
s’agit d’un faux problème. «Un
manège ne génère pas beaucoup
de circulation. Ce n’est pas un
centre commercial. C’est un su-
perbe projet, essentiellement en
bois.» Quant au syndic de Bas-
sins, Didier Lohri, il se déclare
heureux d’accueillir une nou-
velle entreprise dans sa com-
mune. «Elle rentre dans les vues
de notre plan directeur qui cher-
che à soutenir le tourisme vert
sous toutes ses formes.»
Ces dix dernières années, le
nombre de chevaux a fortement
augmenté dans le canton de
Vaud, principalement chez les
agriculteurs (75%), qui ont in-
vesti ce créneau pour se consti-
tuer un revenu auxiliaire bien-
venu. A La Côte, le nombre de
manèges et autres structures de
détention de chevaux a connu
une forte croissance durant la
même période. Selon Iris Bach-
mann, responsable suppléante
du groupe de détention de che-
vaux au Haras national à Aven-
ches, cette croissance tend à se
stabiliser. Yves Merz
de remettre le Centre Marcel
Barbey à l’ASIME lors de son as-
semblée générale en juillet pour
le prix modique de
150 000 francs – le bâtiment est
estimé à plus de 2 millions –, soit
la reprise du solde de l’hypothè-
que. Une aubaine pour ce centre
situé sur une parcelle de plus de
8000 m2, en bordure de forêt, à
2 km du village du Lieu. Sur trois
niveaux, il offre 875 m2 de sur-
face brute de plancher. «L’utili-
sation des locaux dès décembre
2017 me paraît cependant pré-
maturée», souligne Isabelle Bon-
Montricher
Artiste du terroir
en tournée
L’auteur-compositeur et
interprète de chansons
françaises François Vé se
produira le samedi 11 février
à la grande salle de Montricher
à 20 h, à deux pas de son
village d’enfance. Pour cet
artiste, originaire de Clarmont,
la tournée sera vécue comme
un retour aux sources. Il
chantera le répertoire de son
album Les douze femmes de
Frankee Vee, inspiré d’une
interprétation décalée de la
fresque de la Cène, de Léonard
de Vinci, sorti quatre ans après
La tentation du sel, en mai 2016.
A.-C.M.
Buchillon
Deux candidats
à la Municipalité
Les électeurs de la commune
de Buchillon sont convoqués
le dimanche 12 février afin de
procéder à l’élection d’un
nouveau conseiller municipal
en même temps que la votation
fédérale et cantonale. Deux
candidats sont en lice: Max
Giarré et Pierre-Frédéric Guex.
Pour rappel, Robert Girardet,
municipal depuis 2011, avait
pris la décision, en décembre,
de se retirer de ses fonctions
en mars prochain, pour des
raisons professionnelles.
Il est notamment très investi
dans le développement
agricole en Afrique. A.-C.M.
vin. Quel avenir pour les Gran-
des-Roches? «La bâtisse est dans
un état de vétusté avancé,
peut-on lire dans le rapport de la
Ville de Morges datant du 7 fé-
vrier 2014. Elle doit être entière-
ment rénovée et transformée
pour sa mise en conformité.» Les
équipements devront aussi être
totalement revus. «Nous avons
des projets mais nous ne souhai-
tons pas encore communiquer à
ce sujet», précise Philippe De-
riaz, municipal chargé des
Bâtiments.
Anne-Charlotte Mancebo
La Rippe
Trois candidats
pour un siège
Suite à la démission de Serge
Guebey, trois candidats se
présentent à la Municipalité.
Yannik Melly, 35 ans, agricul-
teur, enfant du village dont le
père et le grand-père ont déjà
servi dans l’Exécutif. Tahani
Brunel, 54 ans, architecte, a
plus récemment fait de La
Rippe son pays d’adoption
et entend s’engager pour la
communauté. Enfin, Xavier
Nicolovici, 42 ans, informati-
cien, entend offrir ses compé-
tences au village où il s’est
installé avec sa famille il y a une
dizaine d’années. L’élection
aura lieu le 5 mars. M.S.
Cochons frisés
LA GARENNE
Trois cochons laineux, arrivés
lundi de Muri (SG), sont venus
compléter les espèces domesti-
ques suisses déjà présentes au
Zoo La Garenne, à Le Vaud.
Originaire de l’est du bassin du
Danube, ce porc au ventre clair,
robuste, résistant au froid et au
lard très apprécié, est l’une des
races les plus proches généti-
quement du sanglier sauvage.
Elle a peu à peu cédé sa place
aux grands porcs blancs
d’origine chinoise. M.S.
24 heures | Mercredi 8 février 2017
Nord vaudois-Broye
Chavornay déboutée
dans le projet Gruvatiez
Urbanisme
La Commune avait
recouru contre
le PPA qui marque
le développement
de sa voisine Orbe
Aujourd’hui, ce n’est encore
qu’un vaste champ d’herbe de
5,6 hectares au sud d’Orbe. Mais
d’ici quelques mois, des machi-
nes de chantier pourraient fleu-
rir sur le site du futur quartier
Gruvatiez-En Lavegny, où une
vingtaine de bâtiments doivent
accueillir 1200 habitants et
500 emplois. La Cour de droit
administratif et public (CDAP) du
Tribunal cantonal vient de don-
ner un coup de pouce à la mise
en œuvre de ce projet urbanisti-
que maous en déboutant son
principal opposant: Chavornay.
En septembre 2015, la Com-
mune voisine avait déposé un
recours contre le plan partiel
d’affectation (PPA) projeté à cet
endroit, affirmant que l’aug-
mentation de trafic induite par
la sortie de terre de Gruva-
tiez-En Lavegny pourrait nuire
au bien-être de ses concitoyens.
Il faut savoir qu’il n’y a pas que
les rails de l’Orbe-Chavornay
(OC) qui relient les deux com-
munes distantes d’à peine 3 ki-
lomètres en ligne droite: la route
cantonale 293b, qui suit la voie
de chemin de fer et traverse Cha-
vornay, représente un itinéraire
de choix pour les Urbigènes dé-
sireux de prendre l’autoroute A1
en direction de Lausanne ou
d’Yverdon.
Les autorités chavornaysanes
ont ainsi contesté la répartition
du trafic supplémentaire propo-
sée par une étude qu’elles jugent
«lacunaire». «La réalisation du
PPA engendrera un surcroît d’en-
viron 1700 véhicules par jour et
non 1100, ce qui aurait des consé-
quences inacceptables en termes
d’augmentation des nuisances
sonores», invoquent-elles.
La Cour ne l’a pas entendu de
Chavornay craint les nuisances liées au trafic
e
rb
L’O
ORBE
n
zo
No
Gruvatiez- Le
En Lavegny
5,6 ha
1 km
Yverdon
Un nouveau pied et sur scène
Avenches Le Groupe Théâtral
programmateur Avenchois (GTA) présente
pour l’Amalgame 30 kilomètres à pied une
joyeuse comédie en cinq actes.
Damien Frei parti à la direction
des Jeux du Castrum, l’Amal-
game s’est cherché un nouveau
programmateur. Ce poste clé est
occupé depuis le 1er février par
Grégoire Potin. Le Français âgé
de 30 ans a effectué une
formation en commerce de l’art,
médiation et ingénierie cultu-
relle à Paris, avant de s’orienter
vers le secteur musical du
spectacle, à L’Entrepôt (Paris),
puis au Marché Gare (Lyon).
Il s’est ensuite dirigé vers
le management d’artistes.
A Yverdon, il revient donc
à ses premières amours. F.RA.
cette oreille. Elle souligne que
«rien dans le dossier ne permet
de s’écarter de l’étude» en ques-
tion. Elle affirme même au con-
traire que le trafic en traversée
de localité pourrait diminuer à
l’horizon 2030. Les différentes
mesures qui doivent être prises
pour favoriser l’utilisation du
contournement d’Orbe plutôt
que la traversée de Chavornay
pour accéder à l’autoroute de-
vraient faire passer le nombre
de véhicules par jour de 12 250 à
11 250. C’est la raison principale
qui a convaincu la CDAP de reje-
ter le recours de la Commune de
Chavornay.
Est-ce à dire que cet arbitrage
cantonal a mis un terme au bras
de fer qui oppose une nouvelle
fois les deux voisins, et que les
premiers coups de pioche – un
temps annoncés pour 2017 –
sont proches d’être donnés? Pas
sûr, à entendre le syndic de Cha-
vornay, Christian Kunze. «Je ne
bondis pas de joie et je suis
même très déçu que nos argu-
ments aient été balayés de la
sorte…»
L’édile réserve la primeur
d’une décision municipale qui
n’est pas forcément déjà arrêtée
aux conseillers communaux.
C’est donc jeudi 16 qu’un éven-
tuel recours au Tribunal fédéral
sera communiqué. En atten-
dant, Christian Kunze fait contre
mauvaise fortune bon cœur en
constatant que la justice a re-
connu à Chavornay le droit de
faire opposition au projet de sa
voisine: «C’est déjà ça, puisque,
selon certains esprits chagrins,
ce n’était pas garanti…»
A noter que ce n’est pas la
première fois que Chavornay
freine un projet urbigène. Il y a
quelques années, la Municipa-
lité avait fait opposition à l’ex-
tension de la société Hilcona. Ce
qui avait amené les autorités
d’Orbe à placer une signalisation
interdisant aux véhicules sor-
tant de la zone où la société est
installée de tourner en direction
de Chavornay. F.RA.
A9b
Yverdon
Augmentation
possible du trafic
sur ces routes
A1
Le Talent
RC
29
3b
Lausanne
Construction
CHAVORNAY
d’une liaison P. FY
ferroviaire
directe
entre Orbe
et le RER
30 kilomètres
(prévu en 2018) à
A voir les 8, 10 et février à 20 h
au Théâtre du Château. Vente
de billets au 026 676 99 22.
C.A.
La perruche et
le poulet en cage
Combremont-le-Petit Avec
La perruche et le poulet, c’est
un grand classique du boule-
vard que le Groupe Théâtral
15.36 Côté Cour proposera à
son public les 10 et 11 février.
Cette pièce savoureuse en trois
actes sera jouée à la grande
salle à 20 h 15. Réservation
possible au 079 133 87 59 C.A.
24 heures | Mercredi 8 février 2017
Riviera-Chablais
Six mois ferme pour
le récidiviste du kiosque
Justice
Le Tribunal de
Vevey a condamné
le jeune Suisse qui a
dévalisé quatre fois
une octogénaire à
Villeneuve en 2015.
Brigandage retenu
Claude Béda
Le jeune homme avait de la suite
dans les idées. Et la justice n’a pu
que constater un certain acharne-
ment. Croulant sous les dettes et
sans travail, ce Suisse domicilié
dans la région, âgé de 22 ans au-
jourd’hui, avait dévalisé à quatre
reprises, entre le 7 août et le 15 oc-
tobre 2015, le Kiosque du Bout du
Pont, dans la Grand-Rue à Ville-
neuve. Son exploitante (87 ans) a
renoncé à venir au procès, mardi
à Vevey, pour pouvoir continuer à
œuvrer dans son petit commerce.
«C’est toute ma vie, lâche la plai-
gnante au téléphone. Mais je dois
vous laisser, car j’ai des clients. Et
je ne veux plus entendre parler de
cette affaire.» Pourtant, les actes
dont elle a été victime il y a près de
deux ans en auraient fait renoncer
plus d’un.
Violence psychologique
A chaque fois, Oscar* pénétrait
dans sa boutique, après un repé-
rage à proximité, le visage dissi-
mulé par un masque et vêtu de
gants en latex, avant de se diriger
tout droit vers la caisse. Au total,
lors de ses quatre passages, il a
dérobé près d’un millier de francs
et quelques paquets de cigarettes.
Prévenu, il a admis les faits, avec
quelques réserves sur la violence
Dernières salves avant le vote crucial de dimanche Deux braqueurs se font
Vevey
La campagne aura fait rage
autour du projet de
quartier de la Cour aux
Marchandises, surtout sur
les réseaux sociaux
Il reste moins de quatre jours
pour convaincre les Veveysans in-
décis des bienfaits ou méfaits du
projet immobilier de la Cour aux
Marchandises. Quel que soit le ré-
sultat, le scrutin de dimanche
mettra un terme à une campagne
farouche. Affichage massif, tous-
ménages, soirées de présentation
animées et débats houleux: les oc-
casions d’en découdre ont été
nombreuses.
Sur les réseaux sociaux, on ne
compte pas un jour sans échanges
au sujet de ce vaste projet immo-
bilier de 350 appartements pré-
vus par CFF Immobilier entre les
voies de chemin de fer et l’avenue
Reller. Avec, d’un côté, les partis
des Verts et Décroissance-Alterna-
tives, les référendaires à qui l’on
doit le scrutin communal de ce
week-end. De l’autre, CFF Immo-
bilier et le comité de soutien au
projet composé du PS, du PLR, de
Vevey Libre et du PDC.
Les passes d’armes ont été par-
ticulièrement virulentes sur Face-
book, en particulier sur les pages
du oui et du non, administrées par
les fers de lance des deux comités.
A chaque nouvel argument, les
VC3 Contrôle qualité
Le jeune Suisse avait dévalisé à quatre reprises, entre le 7 août et le 15 octobre 2015, le Kiosque
du Bout du Pont, dans la Grand-Rue à Villeneuve, toujours tenu par la même octogénaire.
«Vous rendez-vous
réellement compte
à quel point vous
avez fait peur à
cette dame âgée?
C’est vraiment de
l’acharnement!»
Anthony Kalbfuss Procureur
de ses actes, alors que la plai-
gnante dit avoir à chaque fois été
poussée et même empoignée
quand elle cherchait à s’interpo-
ser. C’est sur cette violence présu-
mée que le Tribunal d’arrondisse-
ment s’est focalisé. «Il est possible
appréhender à Vevey
salves s’y échangent sans fin entre
les chefs de file – «un peu en vase
clos», diront certains. «Le débat a
été altéré par l’animosité, l’agres-
sivité et les attaques personnelles,
regrette Patrick Bertschy (PLR),
du comité de soutien. J’ai fini par
arrêter d’échanger avec certains
référendaires.» L’attaque va no-
tamment à Alain Gonthier (Dé-
croissance-Alternatives), connu
pour sa maîtrise du dossier, mais
aussi son franc-parler. Ce dernier
ne nie pas provoquer, ni avoir blo-
qué ou limité l’accès à certaines
En dates
2008 Genèse du projet par CFF
Immobilier avec un concours
d’urbanisme en partenariat avec
la Ville de Vevey.
5 novembre 2015 Le Conseil
communal dit oui à un peu plus
de 60% au plan partiel d’affecta-
tion Cour aux Marchandises. Dans
la foulée, les partis Décroissance-
Alternatives et Les Verts créent
un comité référendaire.
Octobre 2016 Ce comité
dépose 2788 signatures, dont
2440 validées, soit bien plus que
les 1860 exigées.
12 février 2017 Les Veveysans
voteront pour dire oui ou non à
ce quartier de 350 logements et
de locaux commerciaux.
que je l’aie poussée dans le feu de
l’action et la précipitation, s’expli-
que Oscar. Mais mon but était
d’éviter toute violence. Si j’ai
choisi un kiosque avec une dame
âgée, c’est précisément pour évi-
ter la bagarre.» Cela n’a pas con-
vaincu le tribunal, qui a donc re-
tenu le brigandage, considérant
qu’il y avait bien là au moins une
violence psychologique.
La Cour aurait peut-être pu se
montrer plus clémente si Oscar
n’avait pas récidivé le 10 janvier
dernier dans le train entre Aigle et
Saint-Maurice, en se montrant à
nouveau violent à l’égard d’un
contrôleur qui lui a demandé un
billet qu’il n’avait pas. Ce qui lui a
valu une seconde plainte, de la
société ferroviaire RegionAlps SA.
personnes sur la page du non.
«Mais bien moins que le comité du
oui, qui s’adonne sur sa page à
une modération très politique»,
estime-t-il.
La campagne n’a pas eu lieu
que sur Facebook, loin s’en faut.
Les deux stratégies sont du reste
assez similaires sur le fond: une
politique d’affichage, des tous-
ménages, une présence en ville,
un site Internet et, donc, une pré-
sence sur les réseaux sociaux. Une
même stratégie, mais pas les mê-
mes moyens, dénoncent les réfé-
rendaires. Argument recevable ou
simple complexe du plus petit? A
chacun son opinion.
CFF Immobilier n’a pas ac-
cepté de dévoiler son budget de
campagne. Les référendaires si:
13 000 francs de budget, dont
4000 pour la récolte de signatu-
res. «Les frais de matériel et de
poste sont couverts à 40% grâce à
des dons individuels et au béné-
fice de notre soirée de soutien du
20 janvier, le reste par le soutien
financier du comité régional des
Verts et de Décroissance-Alterna-
tives», explique Sabrina Dalla
Palma Zahar (Les Verts). Gra-
phisme, rédaction, distribution de
flyers, mise sous pli, pose d’affi-
ches, tout a été réalisé par des
bénévoles.
Sans chiffres de CFF Immobi-
lier, difficile d’évaluer l’écart de
moyens. Une certitude toutefois:
la société a payé l’entier de la cam-
Vaud et régions 21
FLORIAN CELLA
Au final, le tribunal a suivi les
recommandations du procureur,
d’autant qu’Oscar n’a rendu à ce
jour que 300 francs à la plai-
gnante, alors qu’il s’était engagé à
tout rembourser. Il est donc con-
damné à 18 mois de prison, dont
6 ferme et 12 avec sursis pendant
trois ans, pour brigandage, inju-
res, violence et menaces à l’égard
de l’autorité et de fonctionnaires,
à 20 jours-amendes, avec sursis
pendant trois ans, et à une autre
amende de 200 francs pour in-
fraction à la loi sur les stupéfiants.
Et cela même si, aux yeux de son
avocat, il est plutôt un jeune sur
une pente glissante qu’un crimi-
nel endurci.
* Prénom d’emprunt
pagne, les partis du comité de sou-
tien n’ayant pas eu à mettre la
main au porte-monnaie. CFF Im-
mobilier peut en outre compter
sur un dispositif rodé, auquel
s’ajoutent plusieurs prestataires
externes, dont une société de
communication. Entre autres in-
dices d’opulence: une campagne
d’affichage plus importante, trois
soirées de présentation avec
beaux visuels et maquette à l’ap-
pui, un intense travail de lobbying
auprès des Veveysans, entamé
avant même que le référendum
n’ait abouti. «C’est une communi-
cation habituelle dans ce type de
projet, ajoute Guillaume Dekkil.
L’effort est proportionné à l’im-
portance du projet défendu.»
Le camp du non n’a pas man-
qué de faire remarquer les hôtes-
ses distribuant des flyers dans le
hall de la gare et autres étudiants
rémunérés sur les stands de la
place du Marché et aux sorties de
commerces. Un argument ridicule
pour Guillaume Dekkil: «Ils appor-
tent une aide logistique sur les
stands et on parle de deux person-
nes maximum, toujours accompa-
gnées par plusieurs membres du
comité de soutien. Ces derniers se
sont pleinement engagés dans
cette campagne: distribution de
flyers, rencontres avec la popula-
tion, pose d’affiches, présence sur
les stands et participation à toutes
les réunions publiques.»
Karim Di Matteo
St-Théodule relifté pour
les 500 ans de la Réforme
La Tour-de-Peilz
A la quasi-unanimité,
les élus ont octroyé
2,5 millions pour restaurer
le temple iconique
du centre-ville
«Je vous fais part de mon enchan-
tement et vous remercie pour ce
projet exemplaire, précis et par-
faitement préparé.» La conseil-
lère communale Anne-Marie Ar-
naud est connue pour ses prises
de position musclées. Mais pour
la rénovation du temple Saint-
Théodule, elle était ravie, tout
comme le reste du Conseil com-
munal. A une abstention près, les
élus ont accepté la semaine der-
nière d’octroyer 2,5 millions de
francs pour rénover le vénérable
temple, qui trône au centre-ville,
classé en note 2 aux monuments
historiques. Le but est que les tra-
vaux puissent démarrer à la fin du
mois, afin que le lifting de l’édifice
soit terminé en octobre, à temps
pour célébrer les 500 ans de la
Réforme.
Les Boélands passent forcé-
ment sous son porche pour rallier
le bord du lac depuis la gare. Mais
beaucoup ignorent qu’ils mar-
chent ainsi sous une ancienne
Les travaux de restauration de l’église Saint-Théodule
devraient commencer à la fin du mois. 24 HEURES/ODILE MEYLAN
Brigandage
L’alarme effraction a
permis d’arrêter deux
Kosovars de 25 et 37 ans
Fracturer des distributeurs à
billets à la meule et à la pince hy-
draulique: le procédé est connu
depuis 2014, mais il n’a pas profité
à deux Kosovars de 25 et 37 ans
interpellés dimanche à la sortie
«d’une banque au centre de Ve-
vey» grâce à l’alarme effraction,
communique la police cantonale.
Le premier suspect a été appré-
La Tour-de-Peilz
Evacuation des
déchets à l’étude
Lors de la dernière séance du
Conseil communal, Margareta
Brüssow (PDC et ind.) s’est
inquiétée du déficit engendré par
l’évacuation des déchets. La
Municipalité planche sur le sujet
des 350 000 fr. manquants, a
répondu le syndic, Alain Grangier:
«L’idée est de mettre nos ressour-
ces en commun avec d’autres
villes.» Les élus se prononceront
aussi bientôt sur la mise en place
d’un contrôle d’accès électronique
à la déchetterie de La Fara. ST. A.
porte de ville. Saint-Théodule a
en effet été bâti au XIVe siècle (la
première mention date de 1307) à
partir du mur nord de l’enceinte
de la ville. «Le temple est de plus
en plus utilisé pour autre chose
que des offices: concerts, récitals,
etc., selon Taraneh Aminian, qui
a porté le projet lorsqu’elle était
encore municipale des Bâti-
ments. Il joue son rôle de lieu de
culte et de culture.» Dans cette
optique, des améliorations sont
prévues pour la sécurité (balus-
trades à l’étage ou issue de se-
cours) ou l’usage courant (chauf-
fage et luminaires, sans oublier la
pose d’une boucle auditive pour
les malentendants).
La commission chargée d’étu-
dier le projet a fait une demande
à la Municipalité: tenter de rendre
les premières rangées de bancs
modulables, afin d’optimiser les
possibilités d’exploitation cul-
tuelles ou culturelles du lieu. La
Municipalité va «l’analyser pour
trouver une solution, mais elle ne
peut pas faire de promesse à cet
instant précis». En revanche, elle
garantit que les rénovations de
l’enveloppe extérieure (comme la
toiture) ne dénatureront pas le
statut d’icône du temple mais le
renforceront. ST.A.
hendé alors qu’il quittait la ban-
que, puis le second qui attendait
dans une voiture. Une porte laté-
rale de la banque avait été forcée,
puis des portes intérieures pour
accéder à l’arrière des distribu-
teurs de billets. La fouille des deux
suspects et de la voiture a permis
de retrouver notamment des talk-
ies-walkies, une cagoule, plu-
sieurs paires de gants, une meule
à disque, une pince et des écar-
teurs hydrauliques. Sur le canton
de Vaud, 21 tentatives de ce type
ont été recensées en trois ans,
dont quatre avec succès. K.D.M.
Chamby
Migrants mieux
accompagnés
L’association Camina a vu le jour
fin janvier à Clarens. Son but?
Que ses bénévoles apportent
leur aide à l’intégration aux
requérants d’asile mineurs du
centre EVAM de Chamby, sur les
hauts de Montreux, «par un
soutien matériel et humain». Il
s’agira notamment d’aide aux
devoirs, d’apprentissage du
français, d’assistance dans
diverses démarches pratiques et
de faciliter leur intégration
sociale. K.D.M.
22 Cinéma 24 heures | Mercredi 8 février 2017

CINÉTOILE MALLEY xXx: Reactivated - 3D 14(14) Raid dingue 10(12) Gimme Danger 0(14) Raid dingue 10(12) MORGES Raid dingue 10(12)
agenda@tamedia.ch LUMIÈRES De D.J. Caruso De Dany Boon De Jim Jarmusch De Dany Boon Cinéma Odéon, Dufour 4, De Dany Boon
vf 18.30 vf 10.00, 12.10, 14.20, 16.30, vo 10.40, 12.55 vf 15.40, 18.00, 21.00 021 802 47 01 vf 16.00, 21.00
Viaduc 1, Prilly, 021 621 88 20 Révolution silencieuse 6(12)
Lausanne 18.45, 21.00 Il a déjà tes yeux 8(10) Révolution silencieuse 6(12) Cinquante nuances plus
Ballerina 6(8) CITYCLUB PULLY 0 De Lucien Jean-Baptiste De Lila Ribi De Lila Ribi, s.-t. all.
Seuls 14(14) sombres 16(16) vf 18.20
D'Eric Summer, Eric Warin vf 14.50, 18.35, 20.20 vf 18.30
BELLEVAUX 0 Lavaux 36, 021 711 31 91 De David Moreau (Fifty Shades Darker) Tous en scène 0(6)
vf 13.00 Jackie 12(14) Tous en scène 0(6)
Aloys-Fauquez 4, 021 647 46 42 Dernières nouvelles vf 12.30, 16.50, 21.15 De James Foley (Sing)
Cinquante nuances plus De Pablo Larraín
du cosmos 16(16) The Boyfriend - (Sing) vf 20.45 De Garth Jennings
La región salvaje 16(16) sombres 16(16) vf 10.10, vo 12.20, 14.30, La La Land 0(12)
Pourquoi lui? 14(14) De Garth Jennings vf 13.30
D'Amat Escalante De James Foley De Julie Bertuccelli vf 16.40, vo 18.50, vf 21.00 De Damien Chazelle
De John Hamburg vf 16.00
vo 20.30 vf 15.00, 18.00, 20.00 vf 20.00 Lego Batman, le film - 3D 6(10) vf 18.15 SAINTE-CROIX
vf 18.10 Tu ne tueras point /
The Fits 16(16) Demain tout commence 8(10) De Chris McKay Lego Batman, le film Cinéma Royal, av. de la Gare 2,
MODERNE Tous en scène 0(6) Hacksaw Ridge 16(16)
D'Anna Rose Holmer De Hugo Gélin vo 13.15 (The Lego Batman Movie) 024 454 22 49
De Garth Jennings (Hacksaw Ridge)
vo 19.15 vf 16.00, 21.00 Av. Fraisse 2, 021 616 28 77 Ma vie de Courgette 6(10) De Chris McKay Jackie 12(14)
La La Land 0(12) vf 10.15, 13.00 De Mel Gibson
Whistleblower + Booballoo 29 De Claude Barras vf 13.45 De Pablo Larraín
De Damien Chazelle Tous en scène - 3D 0(6) vf 20.45 vo 20.00
CAPITOLE + Lollipop 18(18) vf 17.00 Lego Batman, le film - 3D 6(10)
vf 15.30, vo 18.30, vf 20.30 De Garth Jennings AUBONNE (The Lego Batman Movie - 3D)
Av. du Théâtre 6, 058 800 02 00 3 films X pour 1 vf 14.35 Manchester by the Sea 12(14) VEVEY 0
Le Cercle - Rings 16(16) De Kenneth Lonergan Rex, Grand-Rue 25, De Chris McKay Astor, rue de Lausanne 17,
Dancer 8(10) entrée, permanent de 10.30 Tu ne tueras point /
De F. Javier Gutierrez 021 808 53 55 vf 15.45 021 923 87 87
De Steven Cantor à 23 h vo 10.30, 15.30, 18.15, 21.00
vf 21.15 Hacksaw Ridge 16(16) Raid dingue 10(12)
vo 14.25 Révolution silencieuse 6(12) Cinquante nuances plus La La Land 0(12)
Lego Batman, le film PATHÉ FLON 0 De Mel Gibson De Dany Boon
De Lila Ribi sombres 16(16) De Damien Chazelle
Neruda 16(16) De Chris McKay vf 10.15, 15.20, vo 20.30 vf 13.30
Port-Franc 16 vf 10.10, 12.10, 18.50 (Fifty Shades Darker) vo 18.15
De Pablo Larraín vf 13.15 xXx: Reactivated - 3D 14(14) Révolution silencieuse 6(12) Raid dingue 10(12)
Silence 16(16) De James Foley De Lila Ribi
vo 20.20 Lego Batman, le film - 3D 6(10) Cinquante nuances plus De D.J. Caruso De Dany Boon
De Martin Scorsese vf 20.30 vf 16.15
Paterson 10(12) De Chris McKay sombres 16(16) vf 12.10, 14.25, 19.00 vf 21.00
vo 10.45, vf 14.00, vo 17.15, Woolf Works - Royal Opera
De Jim Jarmush vf 15.30, 18.00 De James Foley BEX
PATHÉ LES GALERIES vf 20.15, vo 20.30 House 16(16) Rex, J.-J.-Rousseau 6,
vo 16.05 Raid dingue 10(12) vf 10.00, 12.40, 15.20, 18.05, Le Grain d’Sel, av. de la Gare 4A,
Un sac de billes 12(14) De Wayne McGregor, Max 021 925 88 99
Peau neuve 14(14) De Dany Boon 19.00, 20.50, 21.30 Petit-Chêne 27 024 463 14 92
De Christian Duguay Richter Cinquante nuances plus
D'Emilie Deleuze vf 14.00, 16.15, 17.45, 20.45 La La Land 0(12) Ballerina 6(8) vf 14.10, 16.30 Cinquante nuances plus vo 20.00 (ballet en direct sombres 16(16)
vf 18.20 Silence 16(16) De Damien Chazelle D'Eric Summer, Eric Warin Vaiana, la légende du bout sombres 16(16) de Londres - Opéra Passion) (Fifty Shades Darker)
De Martin Scorsese vo 10.00, vf 12.35, vo 15.10, 17.50,
CINÉMATHÈQUE vf 12.50 du monde - 3D 6(8) (Fifty Shades Darker) De James Foley
vo 18.00, vf 20.30 20.30 NYON
(CINÉMATOGRAPHE) Cinquante nuances plus De John Musker, Ron Clements De James Foley vf 18.00, 20.45
Tous en scène 0(6) Le Cercle - Rings 16(16) Cinéma Capitole, rue Neuve 5,
sombres 16(16) vf 12.55 vf 20.00 Demain tout commence 8(10)
Casino de Montbenon, De Garth Jennings De F. Javier Gutierrez 022 566 30 71 De Hugo Gélin
vf 13.15 De James Foley Worlds Apart 12(14)
058 800 02 00 vf 16.45, 21.30 De Christoforos Papakaliatis CARROUGE vf 15.00
Tous en scène - 3D 0(6) vo 10.45, 15.15, 18.00, 20.45 Cinquante nuances plus
Lego Batman, le film vo 13.15, 18.00, 20.50 Cinéma du Jorat, 021 903 19 18 Jackie 12(14)
Hécate 16(16) De Garth Jennings Dalida 12(14) sombres 16(16)
Dalida 12(14) De Pablo Larraín
De Daniel Schmid vf 15.30 De Chris McKay De Lisa Azuelos (Fifty Shades Darker) vo 18.30
vf 12.30, 17.00 ZINÉMA De Lisa Azuelos De James Foley
vf 21.00 Un sac de billes 12(14) vf 15.10, 17.45 La La Land 0(12)
Le baiser de Tosca 12(12) Lego Batman, le film - 3D 6(10) Dancing Beethoven 6(12) Maupas 4, 021 311 29 30 vf 20.00 vo 18.00, vf 20.30 De Damien Chazelle
De Christian Duguay
De Daniel Schmid De Chris McKay D'Arantxa Aguirre A Dragon Arrives! 16(16) La La Land 0(12) vf 15.35, 20.45
vf 13.30 CHEXBRES
vo 15.00 vf 10.15, 14.45, 19.15 vo 11.05 De Mani Haghighi De Damien Chazelle Le Cercle - Rings 16(16)
Vaiana, la légende du bout Cinéma de la grande salle,
Thomas Crown Monster Cars - 3D 6(12) Demain tout commence 8(10) vo 22.00 vo 20.45 De F. Javier Gutierrez
du monde 6(8) rue du Bourg Lego Batman, le film
De Hugo Gélin Don't Blink - vf 20.50
De John McTiernan De John Musker, Ron Clements De Chris Wedge (The Lego Batman Movie) Lego Batman, le film - 3D 6(10)
Robert Frank 12(12) Comancheria / Hell Or High
vo 18.30 vf 13.15 vf 10.00 vf 15.30, 20.35 Water 16(16) De Chris McKay (The Lego Batman Movie - 3D)
De Laura Israel De Chris McKay
(Hell Or High Water) vf 13.30, vo 15.45
vo 20.00 Raid dingue 10(12) vf 15.30
Hedi, un vent de liberté 16(16) De David Mackenzie
vo 20.30 De Dany Boon Manchester by the Sea 12(14)
LES CRITIQUES VVVV chef d’œuvre VVV excellent VV intéressant V pas si mal G à vos risque U à éviter De Mohamed Ben Attia vf 15.30, 17.45 De Kenneth Lonergan
vo 16.00 GLAND Tous en scène 0(6) vo 17.50
Jean Ziegler, l'optimisme Gland’Ecran - Théâtre de (Sing) Révolution silencieuse 6(12)
24 HEURES TDG LA LIBERTÉ LE MATIN LE TEMPS 20 MINUTES De Lila Ribi
Cécile Lecoultre Pascal Gavillet Etienne Rey Jean-Philippe Antoine Duplan Catherine Magnin de la volonté 8(14) Grand-Champ, Ch. de la Serine De Garth Jennings
De Nicolas Wadimoff vf 18.30
Bernard 2, 022 364 30 30 vf 13.15 Silence 16(16)
vf 18.00
LES SORTIES… Cendrillon 0(6) ORBE De Martin Scorsese
Jura: enracinés vo 20.45
(Cinderella) Urba, Terreaux 36, 024 441 34 02
Cinquante nuances plus sombres U - - - - - à leur terre 0(10)
De Kenneth Branagh Cinquante nuances plus YVERDON-LES-BAINS
Enas Allos Kosmos (Worlds Apart) - - VV - - VV De Daniel Künzi
vf 14.00 (Ciné-famille. Suivi d’un sombres 16(16) Cinéma Bel-Air, Pl. Bel-Air 6,
vf 16.00, 20.00
Lego Batman - Le film - - V VV - V goûter offert) (Fifty Shades Darker) 024 425 73 22
Miséricorde 14(16)
Seuls V VVV V - G VV De Fulvio Bernasconi LA SARRAZ De James Foley Cinquante nuances plus
Silence VV - V - VV VV vf 18.00 Casino, 021 866 62 56 vf 20.30 sombres 16(16)
Mountain / Ha'har 16(16) Révolution silencieuse 6(12) (Fifty Shades Darker)
Cinquante nuances plus De Lila Ribi De James Foley
TOUJOURS À L’AFFICHE D'Yaelle Kayam sombres 16(16) vf 20.45 vf 17.30
Dalida - VVV VV VV - VV vo 22.00 (Fifty Shades Darker)
Odeta-TV Live 16(16) Raid dingue 10(12)
Dancing Beethoven - VV V - V VV De James Foley ORON-LA-VILLE De Dany Boon
De Pierre Audétat, Hall / Cinéma d’Oron, 021 907 73 23 vf 15.15
Demain tout commence V - VV - G VV vf 20.30
en présence de Pierre Audétat Vaiana, la légende du bout
Mountain / Ha’har 16(16)
Dancing Beethoven - VV V - V VV vo 20.00 MONTREUX 0 D’Yaelle Kayam du monde 6(8)
Gimme Danger VVV VV V VVV VVV VV Hollywood, Grand-Rue 90-92, vo 20.00 (Moana)
Vaud & régions 021 965 15 62 Révolution silencieuse 6(12) De John Musker, Ron Clements
Hedi VV - - - - VVV vf 13.00
Cinquante nuances plus De Lila Ribi
Il a déjà tes yeux - - VV - - VV AIGLE vf 20.00 Woolf Works - Royal Opera
sombres 16(16)
Jackie VVV VVV VV VV VVV G Cosmopolis, ch. Novassalles 4, (Fifty Shades Darker) House 16(16)
PAYERNE 0 De Wayne McGregor, Max
La propera pell - - VV - VV VV 024 467 99 99 De James Foley Apollo, Grand-Rue 6, Richter
Cinquante nuances plus vo 20.45 026 660 28 43 vo 20.00 (ballet en direct
Manchester by Sea VVV VVVV VVV - VVV VVV
sombres 16(16) La La Land 0(12) de Londres - Opéra Passion)
La vallée des loups - VV - VVV - VVV De Damien Chazelle Cinquante nuances plus
(Fifty Shades Darker)
vo 20.50 sombres 16(16) MONTHEY (VS)
La La Land VVV VVVV VV VVV - VVVV De James Foley
Lego Batman, le film (Fifty Shades Darker) Plaza, Pl. Centrale 7, 024 471 22 61
Manchester by Sea VVV VVVV VVV - VVV VVV vf 20.40 De James Foley
La La Land 0(12) (The Lego Batman Movie) Cinquante nuances plus
Miséricorde - VVV VV - VV VVV vf 17.45, 20.30 sombres 16(16)
De Damien Chazelle De Chris McKay Demain tout commence 8(10)
Neruda VV - VVV - - VV vf 18.20 vf 15.30 (Fifty Shades Darker)
De Hugo Gélin De James Foley
Pourquoi lui? G - G G G G La Lanterne magique, Raid dingue 10(12) vf 14.00
De Dany Boon vf 20.50
Ciné-club pour enfants 6(6) La La Land 0(12) La Lanterne magique,
Raid dingue V - - - U G
(Die Zauberlanterne) vf 18.10 De Damien Chazelle
Révolution silencieuse VVV - VVV - VVV VV Ciné-club pour enfants 6(6)
vf 13.30 Tu ne tueras point / vf 20.45 (Die Zauberlanterne)
Tu ne tueras point VV VV VV VVV VV VVV Lego Batman, le film - 3D 6(10) Hacksaw Ridge 16(16) Lego Batman, le film - 3D 6(10) vf 16.00
Vaiana - La légende du bout du... (The Lego Batman Movie - 3D) (Hacksaw Ridge) (The Lego Batman Movie - 3D) Raid dingue 10(12)
VV - VV VV - VVV
De Chris McKay De Mel Gibson De Chris McKay De Dany Boon
xXx: Reactivated - - G U - G vf 16.00 vo 18.00 vf 13.45, 18.30 vf 18.30

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VC3 Contrôle qualité

24 heures | Mercredi 8 février 2017
Drame
La dernière tentation
de Martin Scorsese
Dans «Silence», le cinéaste cherche une réponse aux mystères de sa foi
François Barras
A
Hollywood, mieux
vaut filmer les su-
perhéros que
Dieu. Moins prise
de tête, plus renta-
ble. Il faut s’appe-
ler Martin Scorsese, se trouver à la
fois au Panthéon de la critique et
au sommet de sa rentabilité (son
avant-dernier-né, Le loup de Wall
Street, a engrangé 400 millions de
dollars) pour avoir le droit de po-
ser sur la table un acte de foi aussi
vibrant que Silence, cette quête spi-
rituelle de deux Frères jésuites
dans le Japon du XVIIe siècle. «J’at-
tendais de tourner ce film depuis
trente ans», confie ces jours aux
médias l’un des géants du «Nouvel
Hollywood» des seventies.
Ce devait être un événement, ce
pouvait être une polémique. Après
tout, la dernière fois que Scorsese a
mis Jésus au centre de son sujet,
cela créa un scandale mondial et
l’incendie de trois cinémas pari-
siens. Mais Silence n’est pas La der-
nière tentation du Christ, et les réac-
tions n’ont pas (hélas?) été aussi
tonitruantes qu’en 1988. Annoncée
comme un attrape-oscars, l’adapta-
tion du roman de Shusaku Endo ne
concourra finalement que pour la
statuette récompensant la
meilleure photographie. Vendu
comme l’œuvre définitive sur les
affres de la spiritualité, le film a par-
tagé la critique et perdu son public
dans la profondeur végétale de ses
splendides tableaux (et de sa du-
rée: deux heures quarante).
Martin Scorsese s’en doutait,
mais peut-être que le privilège
d’une projection privée au Vatican
avec le pape François l’a rendu plus
heureux que tous les box-offices de
sa carrière. «Ce film, c’est ce que je
suis aujourd’hui, confesse le ci-
néaste de 74 ans. J’ai mis si long-
temps à le réaliser car je ne savais
pas comment interpréter la déci-
sion finale du Père Rodrigues.» Le
suspense de Silence est en effet ac-
croché au reniement éventuel des
jésuites martyrisés, dans le mu-
tisme assourdissant de Dieu…
VVVV chef-d’œuvre. VVV excellent. VV intéressant. V pas si mal. G à vos risques et périls. U à éviter.
VC3 Contrôle qualité
Critique
François
Barras
«Silence»
Drame (USA, 161’, 16/16)
VV
Lente est la foi
Martin Scorsese l’admet
lui-même: «Je ne sais faire que
dans l’ascèse ou l’outrance.»
Alors que sa Dernière tentation
du Christ jouait sur le second
terme, noyant la démonstration
dans un flot d’images oniriques
du Sauveur imaginant sa vie
d’homme, Silence choisit la voie
de l’épure, dans le calme des
paysages japonais (en réalité
de Taïwan) et une action réduite
à une lente introspection, avec
commentaires en voix off. La
mission de deux jésuites dans le
Japon du XVIIe siècle soumis à
une répression féroce permet au
cinéaste catholique d’interroger
les ambiguïtés cruelles de la foi:
«Ce film, c’est
ce que je suis
aujourd’hui.
A 74 ans,
je n’ai plus rien
à cacher»
Martin Scorsese Cinéaste
faut-il renier Dieu pour sauver
des vies humaines, ou la
croyance en Lui les rend-elle
contingente? Impeccables dans
leur mélange de témérité et de
fragilité, Andrew Garfield et
Adam Driver jouent ces jésuites
à la recherche de leur mentor,
le Père Ferreira (Liam Neeson),
apostat qui aurait embrassé la
culture japonaise. Sur la route
de cet Apocalypse Now de la foi,
Scorsese ne tombe pas dans le
piège du prosélytisme binaire et
ouvre d’intéressantes pistes,
comme celle, revendiquée par les
autorités d’alors, de l’impossibilité
pour le monothéisme d’être
«compris» par le système de
pensée japonais. Mais sa croyance
personnelle fait aussi pencher le
film vers le pensum contemplatif,
et se heurte à une réflexion intime
dont la mise en images n’arrive
pas à rendre toute la complexité.
Choc
L’arrivée du Père
Rodrigues (Andrew
Garfield) au Japon
est vécue comme
un miracle par les
ultimes convertis
au catholicisme
de l’Archipel. DR
Ils ne sont pas nombreux, les
grands réalisateurs ouvertement
mystiques dont la foi (contrariée
ou affermie) irradie l’ensemble de
l’œuvre. Avec ses qualités et ses
limites, Silence met à nu de la façon
la plus explicite les obsessions que
Scorsese a insufflées dans ses réali-
sations et ses personnages: le
voyou rêvant de saint François
d’Assise (Mean Streets), le boxeur
pécheur (Raging Bull), le reclus aux
stigmates (Aviator), le révolté con-
tre sa condition, qui se damne dans
la violence (Taxi Driver). Il a ques-
tionné aussi «de front» la vie des
figures spirituelles, avec La der-
nière tentation du Christ et Kundun,
la vie du 14e dalaï-lama.
Sacré cinéma
Un chemin de croix pas étonnant
quand on connaît sa jeunesse ca-
tholique dans le Little Italy de New
York. Une cathédrale comme un
refuge, un prêtre comme mentor
(«le Père Principe, un véritable
guide spirituel d’un altruisme ex-
traordinaire»), le séminaire
comme horizon brisé, après une
année d’étude, par l’appétit du
jeune Martin pour le rock et les
filles. Il entre alors en cinéma
comme on entrerait en religion,
pour trouver à travers les images et
les paraboles une explication au
monde.
Dès Mean Streets en 1973, le ci-
néma de Scorsese transpose sur
l’écran la brutalité des rues new-
yorkaises. «Trop de vendredis
saints, pas assez de dimanches de
Pâques», lui reprochera le Père
Principe. Comprendre: trop de
descentes au tombeau, pas assez
de salut. La résurrection, Scorsese
l’a pourtant connue au milieu des
années 1980 en s’arrachant à une
dépendance mortifère à la coke. Il
a aussi raconté ses rencontres avec
Dieu, la première dans un bimo-
teur survolant Tel-Aviv, la seconde
à la naissance de sa fille. «A 74 ans,
je n’ai plus rien à cacher.» On a
envie de ne pas le croire, pour re-
trouver un prochain film explorant
ses zones d’ombre et ses démons,
sur la musique des Rolling Stones.
Cinéma 23
3 choses à savoir sur…
«Lego Batman, le film»
Après avoir entassé
469 millions de dollars
avec «La grande aventure
Lego», la Warner Bros
ne se prive pas de remettre
une (ou deux) briquettes
1. L’improbable mue
à succès de Batman
Il y a trois ans, la fusion des univers
des superhéros DC Comics et des
micromarionnettes en plastique
donnait matière à un film hybride,
La grande aventure Lego. Cette
transposition de Gotham City va-
lait plus que quelques briquettes,
rapportant 496 millions de
dollars au box-office
mondial. D’où les deux
suites.
Esprit fun
2. revendiqué
«Nous allons taper si fort
dans ces gars que les
onomatopées dé-
crivant l’impact
vont se matéria-
liser spontané-
ment» prédit
Batman, fort
de son expé-
«50 nuances» s’effeuille,
toujours plus décevant
Adaptées des best-sellers
d’E. L. James, les aventures
érotiques de Mlle Anastasia
Steele et du riche bellâtre
tournent en eau de boudin
Le deuxième volet de la trilogie 50
nuances de Grey s’étire sur près de
deux heures. Paradoxe amusant,
cet épisode, toujours adapté des
best-sellers de E. L. Williams, affi-
chait en principe plus d’éléments
dramaturgiques susceptibles de
faire décoller le scénario au sep-
tième ciel. Rappelez-vous – comme
les millions de spectateurs
en 2015, Anastasia
Steele, désemparée
après une cuisante
fessée, largue son
amant, le milliar-
daire Christian
Grey. Vexé, le bellâ-
tre se rebelle, «ache-
tant» la demoiselle tout
en jurant de ne plus
la soumettre à ses
perversions. Mais
son terrible passé
le poursuit, qui se
matérialise en vé-
néneuse ex «do-
minante» (Kim Ba-
singer, définitive-
ment retraitée de
«Seuls», de la BD au film,
adaptation horrifique
A l’américaine, le cinéaste
français David Moreau
condense cinq albums de la
série de science-fiction en
cours de publication. Défi
«J’ai la matière pour tourner deux
autres films avec le deuxième cycle
de la bande dessinée!» plaide le réa-
lisateur David Moreau. Après un re-
marqué Ils, en 2006, qui allait dé-
clencher une éphémère vague de
rience de superhéros de comics qui
dispose enfin d’un film pour lui
tout seul. Se moquant de sa propre
légende comme de l’Amérique de
Donald Trump, le justicier rit sous
cape avec autodérision et nostal-
gie. Outre le Joker, la Batgirl, et
même Billy Dee Williams, le Dou-
ble-Face de Tim Burton, dont les
adaptations, à l’évidence, inspirent
beaucoup ici, il doit affronter son
propre malaise existentiel. Son ne-
veu Robin et le fidèle majordome
Alfred aident à la manœuvre. Sous
le divertissement pour les gosses,
le premier épisode composait avec
une subtilité inattendue une parti-
tion truffée de gags décalés et de
références cachées pour les
grands. La démarche demeure,
moins l’effet de surprise.
Voix venues
3. d’ailleurs
En version française, Sté-
phane Bern double Alfred,
Antoine Griezmann et
Blaise Matuidi mar-
quent en Super-
man et Flash.
Comics (USA,
90’, 06/10). Cote:
VV
9 semaines et demie). L’intrigue ne
gâtait guère l’héroïne, une gourde
à l’évidence irrécupérable. L’ac-
trice Dakota Johnson ne lui laisse
aucun espoir, laissant son spirituel
fessier s’occuper des dialogues.
Comme pour secouer l’audience,
de régulières gymnastiques se ma-
térialisent avec une régularité mé-
tronomique. Encore un mauvais
coup. De boules de geisha en ins-
truments de torture divers, le réali-
sateur James Foley ne se risque
qu’à une sensualité de catalogue
de lingerie par correspondance.
Pour le reste, l’acteur britannique
Jamie Dorman, lui aussi doté de
fesses plus musclées que de
réparties saillantes, pro-
mène sa «beaufitude» en
limousine ou en hélicop-
tère. Mais ne transporte
guère. Le musicien Danny
Eltmann aurait pu relever le
niveau. Las… des tubes
d’époque parasitent sans
cesse sa bande-son. N’empêche.
il y aura un tome 3, et ça, c’est
vraiment sadomaso. C. LE
Drame (USA, 118’, 16/16) Cote: U
Miss Johnson sortie
d’un catalogue
de lingerie sexy. DR
films d’horreur sous le label
«French Frayeur», son adaptation
de la série franco-belge de Fabien
Vehlmann et Bruno Gazzotti, an-
nonce la fin du monde dans un style
lorgnant les maîtres de la SF améri-
caine et anglo-saxonne. Cinq ados
s’allient quand ils se devinent seuls
survivants d’une catastrophe pla-
nétaire. «Une juste trahison», ont
applaudi les auteurs. C. LE
S. F. (Fr., 90’, 14/14) Pas vu.
Mercredi 8 février 2017 | 24 heures 24 heures | Mercredi 8 février 2017

Culture&Société
Culture Société
Gastro Ciné Conso
Sortir Les gens

Scènes La saga napolitaine d’Elena

Un tandem créatif prend les rênes de la Comédie Ferrante poursuit sa route

Littérature
Le troisième tome de «L’amie
prodigieuse» vient d’être
versités d’Europe en 68. Le féminisme, la
lutte pour l’égalité des sexes et la libéra-
tion des corps, le combat des ouvriers
contre les patrons, des communistes con-
traduit en français. Comme tre les fascistes, le terrorisme militant
Le Vaudois Denis Maillefer et la Genevoise Natacha Koutchoumov dirigeront dès juillet la plus ancienne institution théâtrale genevoise, appelée à se réinventer en 2020 les prédécents, il fait preuve sont autant de terreaux dont Elena
Ferrante enrichit son histoire. «Nous re-
d’une efficacité sans bavure
voir fut une très mauvaise idée (…) Mais
Katia Berger Celle qui fuit et celle qui reste, a pour titre nous retrouver ensemble, enfermés dans
Gérald Cordonier Eclairage le tome III de L’amie prodigieuse, dont la
traduction française vient de paraître
l’espace exigu de la voiture et insoucieux
de la chaleur atroce, rendit notre délire

R
oulements de tambour, ta- chez Gallimard. Un titre en miroir in- tout à fait concret et lui donna l’appa-
dam: le rideau se lève sur
une annonce frénétique-
Deux figures au riche parcours versé, comme le sont les âmes, les corps
et les pulsions des deux héroïnes de la
rence de l’inévitable: il devint partie pre-
nante de la grande époque subversive en
ment attendue non seule- formidable épopée peinte à grands jets
ment par la profession, Quel est donc le profil de cette d’une lettre de motivation improvisée puissants et précis par Elena Ferrante:
mais par les milieux cultu- créature à deux têtes qui aurait l’été dernier. L’un et l’autre partagent Raffaella (ou Lina, Lila) et Elena (ou Le- «Ce troisième volet
rels genevois, les politiques, les program-
mateurs à l’échelle européenne, et même
«encharmé» jusqu’au grand metteur
en scène allemand Thomas Oster-
depuis de nombreuses années la
«nécessité» – un maître mot – de
nuccia, Lenù).
Alors qui, de Lila ou de Lenù, sera
de l’extraordinaire saga
par le grand public. Car s’il l’ignore en- meier, invité à accompagner la «transmettre l’énergie des spectacles à celle qui fuit? Et celle qui reste? Le livre est peut-être
core, ce dernier, dès le nouveau bâtiment procédure de nomination en tant ceux qui ne vont pas forcément au refermé, le mystère est entier. Comme
de la Comédie sorti de terre, en 2020, qu’expert? Quelles sont donc ces théâtre». Pour cela, Maillefer s’appuie demeure sans réponse l’énigme liée à
le meilleur»
verra sa consommation théâtrale boule- personnalités charismatiques qui ont sur un solide bagage. Issu de la section l’identité de l’auteure de la fameuse tétra-
versée par cette nomination. Natacha motivé tant d’applaudissements à Art dramatique du Conservatoire de logie italienne. Avec Elena Ferrante, on cours, vibrant à l’unisson des formes
Koutchoumov et Denis Maillefer! L’actrice l’annonce de leurs patronymes? Lausanne, il a monté près d’une ne sait décidément jamais sur quel pied contemporaines de réalisme, celles qui
et le metteur en scène. La Genevoise et le «Le théâtre, c’est d’abord un cinquantaine de pièces en trente ans. danser. demandaient l’impossible.» Alors fleurs,
Lausannois. Le nom du duo qui dirigera la moment de grâce», déclarent d’une On lui doit le récent Clôture de l’amour Celle des deux amies qui s’en va triom- fruits, épines et ronces mûrissent avec les
Comédie dès juillet et succédera à Hervé seule voix Natacha Koutchoumov et par Pascal Rambert, la mise en scène pher à Milan, se marier puis vivre à Flo- deux amies dans la moiteur de leurs dé-
Loichemol a été annoncé mardi matin en Denis Maillefer. Elle, vibrante Gene- de plusieurs textes signés Antoine rence, celle qui fuit «le quartier», la bruta- sirs enfin perçus, enfin assouvis, Lenù-la-
conférence de presse devant un parterre voise de 43 ans, en arrive à cette Jaccoud, des Ramuz, des Büchner, ou lité des hommes, l’ignorance et la rapa- sage et Lila-la-folle, à moins que ça ne soit
de personnalités politiques et culturelles. formule après des études à l’Ecole cet étonnant In Love with Federer, qu’il cité des femmes est aussi cette jeune fille le contraire…
Le moment qualifié d’«objectivement nationale supérieure des arts et a coréalisé avec Bastien Semenzato en dont le cœur est broyé dans les dents du Là encore, comme les volets précé-
historique» marque la concrétisation du techniques du théâtre à Paris, qu’elle 2013 au Poche. piège napolitain. Celle qui semble prison- dents, Celle qui fuit et celle qui reste fait
rêve caressé depuis plusieurs décennies complète par un parcours de comé- Après un glorieux début de carrière nière de sa folie, de son malheur et de sa montre d’une efficacité sans bavure:
d’un théâtre digne de l’effervescence ar- dienne très sollicitée, tant sur les comme assistant auprès de Patrice condition d’ouvrière opprimée comme charpente puissante, style impeccable,
tistique genevoise. Il donne un visage à planches que sur les écrans grand et Chéreau, quelques créations opérati- derrière une porte close s’échappe par la langue effilée, personnages aux contours
une institution d’envergure qui, jusqu’ici, petit. Parmi ses faits d’armes d’actrice, ques, une participation à la Fête des fenêtre au moment où l’on s’y attend le nets dont la matière s’opacifie à chaque
s’est plutôt manifestée à coups de chiffres on citera, au théâtre, son rôle pour Vignerons et une considérable moins. page. Jusqu’à ce que l’on ne sache plus
exorbitants. Il augure une vie palpitante Dorian Rossel dans Une Femme sans expérience d’enseignant (depuis 2003 Ce troisième volet de l’extraordinaire qui est quoi pour qui, et pourquoi.
pour un quartier en mutation, promesse histoire, au cinéma ses quatre collabo- à la Manufacture), l’homme a surtout saga est peut-être le meilleur, car tous les Pascale Zimmermann
d’échanges sociaux, économiques et cul- rations avec Lionel Baier, et à la dirigé avec Alexandre Doublet le semis déposés amoureusement ou jetés
turels: celui de la gare du CEVA, dans le télévision sa participation à la série de Théâtre Les Halles, à Sierre, de 2011 à avec rage sur les pentes du Vésuve par
quartier des Eaux-Vives. Bref, sur un Pierre-Antoine Hiroz, T’es pas la seule. 2015. Si sa candidature, depuis, n’a été Elena Ferrante dans le tome I – Prologue, Celle qui fuit et celle
éventail allant de l’urbanisme à la média- Mais la belle a d’autres cordes à son retenue pour la direction ni du enfance, adolescence –, toutes les graines qui reste. Epoque
tion, les enjeux sont décidément multi- arc encore, puisqu’elle est l’auteure Théâtre de Vidy, ni de l’Arsenic, ni du brassées sens dessus dessous dans le vo- intermédiaire
ples. d’un roman, qu’elle enseigne le jeu à Théâtre Kléber-Méleau, elle se voit lume II – Le nouveau nom. Jeunesse – ger- Elena Ferrante
Le défi ne fait pas peur au tandem, qui la Manufacture de Lausanne et qu’elle plébiscitée aujourd’hui par les fées ment dans ce troisième opus. Fleurs, Tome III de L’amie
s’est choisi DMNK pour nom de code. Il a a elle-même mis en scène une présidant aux destinées de la Nouvelle fruits, épines et ronces font leur lit dans prodigieuse, traduction
planché neuf mois durant sur son projet demi-douzaine de pièces, dont Le beau Comédie. cette révolution estudiantine qui em- française d’Elsa Damien,
de «théâtre idéal», finalement retenu sur monde, récemment, au Théâtre du Avec sa partenaire, l’artiste entend brase les jeunes esprits de toutes les uni- Ed. Gallimard, 480 p.
31 dossiers envoyés au début de la procé- Loup. On mentionnera enfin qu’elle a continuer à «fabriquer du théâtre»
dure de nomination, en juillet 2016, ré- par deux fois joué sous la direction de tout en créant une «marque de
duits au nombre de douze pour la pre- Binôme son acolyte Denis Maillefer, en 2004 fabrique». Pour l’heure, l’ensemble de
mière étape des auditions, puis de quatre, Le Conseil de la Fondation d’art dans Je vous ai apporté un disque, et en la profession se joint à l’ovation

jusqu’à n’en garder que deux. Ce n’est
ainsi que lundi, à une heure avancée de la
nuit, que la Belge Anne-Cécile Vandalem
aura été écartée au profit de nos prophè-
tes en leurs terres. Denis Maillefer détaille
les premières lignes de sa future direction
à deux têtes.
Quelles sont les grandes lignes du
projet que vous avez défendu avec
Natacha Koutchoumov?
Notre projet s’est développé autour d’une
idée principale: installer, ou réinstaller,
une troupe permanente d’acteurs au
cœur de l’institution. La Fondation d’art
dramatique de Genève voulait des artistes
en résidence. Nous allons plus loin car
nous sommes très attachés à la notion
d’interprètes. A côté d’un chorégraphe et
d’un assistant metteur en scène, il y aura
des comédiens – neuf confirmés et cinq
«Nous souhaitons que fraîchement diplômés des écoles de théâ-
tre – qui auront pour mission de faire
les talents locaux vivre un répertoire. Il ne s’agit pas de
puissent découvrir copier le modèle allemand, assez rigide,
mais de jouer de souplesse pour permet-
d’autres courants tre la reprise de spectacles, affirmer
artistiques et travailler l’identité de la Comédie, assurer une co-
hésion artistique. Cette troupe ne sera
avec des metteurs en pas exclusive. Les comédiens auront des
scène romands et contrats de deux ans, renouvelables. Ils
pourront avoir des projets personnels, à
étrangers» l’extérieur, et, au gré des spectacles,
Denis Maillefer Metteur en scène d’autres intermittents pourront être en-
gagés.
Et côté ligne artistique?
Sur le plateau, il y aura du théâtre, bien
entendu, et, dès l’ouverture du nouveau
bâtiment, de la danse et du nouveau cir-
que. Nous souhaitons que les talents lo-
caux puissent découvrir d’autres cou-
rants artistiques et travailler avec des
metteurs en scène romands et étrangers.
A l’international, des contacts ont déjà été
pris avec des artistes tels que Joël Pomme-
rat, Tiago Rodrigues, Pascal Rambert, Ki-
rill Serebrennikov, Luk Perceval. Dans
l’histoire du théâtre, il n’y a pas de
meilleur exemple qu’une troupe à de-
meure et le travail en communauté pour
favoriser des projets de qualité ou amélio-
rer les compétences. Le but recherché
consiste à donner plus de confiance et
plus de visibilité aux artistes locaux, tout
en faisant de la Comédie un pôle d’excel-
lence, un phare de la création contempo-
raine d’ici et d’ailleurs.
Ce projet vise-t-il à entrer en
concurrence directe avec le Théâtre
de Vidy, clairement positionné sur le
terrain de la création contemporaine
internationale?
L’idée est de travailler en complémenta-
rité. Nous espérons que nos ambitions se
LAURENT GUIRAUD
dramatique de Genève a choisi
Natacha Koutchoumov et Denis
Maillefer pour diriger la Comédie.
croiseront avec celles de Vincent Bau-
driller autour de certains spectacles, tout
en défendant, sur un autre axe, des créa-
tions peut-être moins performatives ou
ultrapointues, plus centrées sur des élé-
ments directement théâtraux. Notre idée
n’est pas centrée sur le texte mais Nata-
cha et moi souhaitons défendre le rôle de
l’acteur, par exemple. Nous croyons à
l’adage: les artistes les plus singuliers sont
ceux qui sont les plus accessibles.
Ce poste de codirecteur limitera-t-il
votre travail créatif personnel?
Allez-vous mettre en berne votre
2010 dans Looking for Marylin.
Ses échanges complices avec le
Vaudois de 51 ans ne datent donc pas
carrière de metteur en scène?
Pas du tout! L’idée n’est pas d’accaparer
toutes les ressources du théâtre pour nos
propres créations, mais de veiller à un
équilibre. Ce serait absurde de ne pas être
présents artistiquement sur le plateau de
la Comédie. Mais, comme un bon Vaudois,
je dirais que nous veillerons à y être «ni
trop ni pas assez». Dans ce théâtre, nous
voulons être des artistes comme les autres.
Votre candidature a été recalée lors
de plusieurs renouvellements de
directions de théâtres lausannois.
A Vidy, au Kléber-Méleau,
manifestée mardi matin à la Comédie,
actuellement dirigée par Hervé
Loichemol. K.B.
à l’Arsenic. Avez-vous l’impression
d’avoir été acculé à un exil forcé?
Loin de là! Dans ce domaine, il est préfé-
rable de rester philosophe et, jusqu’à
preuve du contraire, Lausanne n’est pas
très loin de Genève. C’est vrai que l’échec
de ma candidature du côté du Kléber-Mé-
leau m’a beaucoup affecté. Mais la vie est
plutôt drôle. Tout à coup surgit le bon
projet, avec la bonne personne et au bon
moment. Avec Natacha, nous souhaitons
vraiment développer des collaborations
avec différents univers artistiques ou ins-
titutions. A ce niveau, mes origines vau- Même si les protagonistes de «L’amie prodigieuse» quittent Naples dans
doises seront donc un atout. le tome III, «le quartier» ne relâche pas son emprise sur eux. LUCIEN FORTUNATI

Coup de projecteur En diagonale

Antigel alterne folk émouvant et sombre rap Les improbables puzzles visuels de Wim De Schamphelaere
certs. Après l’inénarrable Bi- nombreux membres du collectif trésors de musicalité, tricoter
Des amours veveysannes tent ainsi de donner l’impression
Tzvetan Todorov n’est plus
Carnet noir Le penseur et théoricien
Festival gott, après le fabuleux new-yorkais A$AP Mob, de d’extraordinaires tapisseries tout Photographie qu’une bonne partie d’un village français d’origine bulgare Tzvetan
Ce vendredi s’annonce Trentmøller et l’extra- versifier sec et dru sur des de folk languissant parées, son Le Théâtre Le Reflet interviewer un couple Le Belge présente ses s’est réunie devant son objectif ou Todorov est décédé mardi à l’âge

riche pour la manifestation
genevoise atypique, entre
Matt Elliott et A$AP Ant,
ainsi qu’une visite en sous-
sol du bois de La Bâtie
Cette animation, voyage poétique
dans la champignonnière de La
Bâtie, on l’attend avec impa-
tience: Very Bat Trip sera-t-il le
clou des insolites «made in» Anti-
gel cette année? A vérifier ven-
dredi (19 h 30, 21 h et 22 h 30),
puis samedi et dimanche encore
(14 h 30 et 16 h).
Sinon le festival poursuit sa
belle lancée en matière de con-
VC3 Contrôle qualité
ordinaire The Not- instrumentaux sombres univers appartient aux histoires
wist, voici qu’Antigel et tristes (vendredi dès de revenants, de noyés, de per-
se branche sur le rap 22 h). dus. Superbe moment en pers-
dernier cri: au Grand Et s’il était besoin pective au temple de Céligny
Central, ce sera au d’un peu de douceur, las, (vendredi, 20 h 30, gratuit). A no-
tour du rappeur le chanteur anglais Matt ter encore la venue de Lisa Han-
A$AP Ant, l’un des Elliott a beau déployer des nigan à l’Alhambra (vendredi,
20 h): folk elle aussi, cette mer-
veilleuse vocaliste transcrit les
mélodies de la verte patrie dans
un appareillage plus pop, pas
moins émouvant.
Fabrice Gottraux
Genève, divers lieux
Jusqu’au di 19 fév.
www.antigel.ch
JONATHAN HANSON
aime l’amour avec son
Festival de la Saint-Va-
lentin, qu’il propose à la
salle Del Castillo de Ve-
vey. Ce week-end, la Co-
médie musicale improvi-
sée s’est associée à la
Compagnie Eustache et
au collectif d’écrivains AJAR pour
proposer deux spectacles. Sa-
medi, Cupidon à Broadway verra
les comédiens improviser sur la
musique d’Eustache et chanter les
chansons écrites en direct par les
écrivains qui dialoguent avec les
spectateurs. Dimanche, la Love
Song Machine verra deux auteurs
sous une petite tente
avant de leur écrire une
chanson personnalisée,
interprétée ensuite par
la troupe. Le même jour,
à 14 h, ce sera la remise
des prix du concours de
lettres d’amour éroti-
ques lancé l’automne dernier. En-
fin, mardi, Anthony Magnier met
en scène Le fil à la patte, de Fey-
deau, vaudeville à l’état
pur. David Moginier
Vevey, salle Del Castillo
Sa 11 (20 h), di 12 (17 h), ma 14 (20 h)
www.lereflet.ch
images recomposées
à partir de multiples prises
de vue à L’Atelierphoto
de Nyon dès demain
Faire rentrer les multiples réalités
d’un même lieu dans une image
unique. C’est le postulat de Wim
De Schamphelaere dont le travail
photographique est présenté, dès
demain, à la galerie nyonnaise
L’Atelierphoto. «J’ai commencé la
photographie il y a 14 ans et,
comme beaucoup de monde, j’ai
débuté par des portraits, en noir
et blanc», explique l’artiste belge
qui expose aussi en ce moment au
VC3 Contrôle qualité
Cette photographie de groupe n’est qu’illusion. Elle a été composée de multiples images.
musée de Charleroi. Quand il
passe à la couleur et à des sujets
plus amples et voyageurs, le pho-
tographe garde ce souci du détail,
doublé d’une volonté de compo-
ser avec des présences humaines
plus nombreuses.
«Ces dernières années, je me
suis intéressé à des lieux reculés,
des petits villages perdus, princi-
palement en Afrique. J’aime les
ethnies rencontrées mais la prise
de contact, gagner leur confiance,
n’est pas simple. C’est l’aspect de
mon travail qui prend le plus de
temps.» Une photographie de
groupe étant souvent impossible à
organiser, Wim De Schamphe-
WIM DE SCHAMPHELAERE/DR
d’avoir réussi à ouvrir son angle
pour capter les façades de toute
une rue. Ils dégagent des ambian-
ces un peu étranges, comme si le
monde s’était figé dans une trou-
blante pose commune. «Les photo-
graphes ne veulent que la réalité et
seulement la réalité. Je trouve inté-
laere y remédie en la composant ressant d’utiliser tous les moyens
par addition, dans un même dé- pour la restituer.» Boris Senff
cor, de plusieurs images. «Cha-
cune en comporte au moins 200, Nyon, L’Atelierphoto
mais cela peut monter jusqu’à Du ve 10 février au ma 4 avril
1000. Je n’en produis d’ailleurs (vernissage en présence de l’artiste,
que deux ou trois par année.» demain jeudi à 18 h)
Ses grands formats très plats, Rens.: 022 362 12 45
plus que panoramiques, permet- www.latelierphoto.org
de 77 ans. Cet auteur de nombreux
ouvrages traitant de littérature,
d’histoire ou de politique, venait de
finir son dernier livre, Le triomphe de
l’artiste. Son œuvre principale, rédigée
en 1970, Introduction à la littérature
fantastique, avait profondément
renouvelé l’analyse du genre littéraire,
note Le Figaro. La même année, il avait
fondé la revue Poétique avec Gérard
Genette. L’homme mena toute sa vie
dans son œuvre un combat contre les
utopies totalitaires et révolutionnaires.
«Immense tristesse devant la
disparition d’un grand humaniste»,
a twitté la ministre française,
Najat Vallaud-Belkacem. R.M.
26 Courrier des lecteurs
LPPPL
«Fake news»? Facts
En dépit de ma fonction de
porte-parole du Conseil d’Etat,
je me vois dénier par M. Feller
la faculté de rectifier ou de
préciser dans un courrier de
lecteur des faits présentés de
manière erronée ou incomplète.
Dont acte. Selon M. Feller, je
répandrais des faits «manipulés»
et, pour tenter d’illustrer cette
accusation, il revient notam-
ment sur le pourcentage de 15%
des ventes qui pourraient être
concernées par le droit de
préemption de la LPPPL. Or à ce
sujet, la Cour constitutionnelle
vient de trancher en des termes
clairs auxquels je renvoie
sereinement tout en précisant
que chacune des affirmations
de mon précédent courrier de
lecteur est vérifiable: se pronon-
çant sur ce pourcentage, la
Cour, qui a rejeté l’ensemble des
griefs avancés contre la bro-
chure explicative de la votation
cantonale, considère en effet
que cette «indication n’est pas
critiquable au regard des
exigences applicables à l’infor-
mation donnée par les autorités
avant une votation».
Vincent Grandjean,
chancelier de l’Etat de Vaud
On embrouille
la compréhension
du lecteur
A propos de la Réflexion de
M. César Montalto intitulée
«Le propriétaire, le promoteur
et le truand» (24 heures
du 6 février 2017).
M. Montalto, président de
l’ASLOCA Vaud, fait tout un
raisonnement pour attaquer le
référendum contre la LPPPL et
conclut: «Nul doute que les
électeurs (…) rejetteront
massivement le référendum»
(…).
Or, les votants sont invités à
se prononcer sur l’acceptation
de la nouvelle loi et non sur le
référendum contre cette
dernière. A force de mélanger
les formulations positives et
négatives, son article ne fait
qu’embrouiller la compréhen-
sion du lecteur.
Ne pensez-vous pas qu’il
serait inopportun de renoncer à
ne pas donner raison au comité
référendaire, qui est en faveur
de ne pas dire oui à la LPPPL? Si
vous êtes d’accord avec la
nouvelle loi, votez oui, sinon,
votez non. Votez comme vous
voulez, mais n’oubliez pas
le point sur le I.
Jean-Dominique Bruttin,
Epalinges
Soyons sérieux,
favorisons
le dialogue
M. Montalto considère les
propriétaires et les promoteurs
comme étant peu scrupuleux,
ne respectant pas les lois. Outre
le fait que ces propos ne
correspondent pas à la réalité,
ils contribuent à polariser les
parties en présence, alors que le
dialogue est essentiel dans les
relations entre les bailleurs et les
locataires. Les professionnels de
l’immobilier sont favorables à la
construction de logements à
loyer abordable. Toutes les
catégories de la population
doivent pouvoir se loger. De
2004 à 2013, près de 40 000
logements se sont construits.
Davantage de logements
auraient pu être construits avec
une procédure plus souple et
plus rapide, ce qui aurait aussi
entraîné une baisse des loyers.
La LPPPL va encore com-
plexifier les procédures sans
construire un seul logement de
plus. En outre, avec la LPPPL, le
locataire, aspirant à devenir
propriétaire, verra son rêve
VC3 Contrôle qualité
La nouvelle loi permettrait de trouver des logements à prix abordables. PATRICK MARTIN
s’envoler si la commune ou
l’Etat se substitue à l’investisseur
privé. On comprend dès lors
mieux le combat de l’ASLOCA
qui préfère conserver ses
membres locataires plutôt que
de les voir devenir propriétaires.
Didier Golay, président USPI
Vaud, Paudex
Chers loyers!
Tout le monde est convaincu
que les loyers sont trop chers en
Suisse. C’est un fait accepté par
tous et répété à satiété par la
presse. Mais est-ce vrai? Non,
faux dans la majorité des cas!
En effet, la plupart des
Suisses, vieux locataires,
bénéficient d’une rente de
situation. Salaire en hausse,
loyers stables, voire en régres-
sion, ainsi la part du budget
consacré au loyer baisse année
après année. Dans plusieurs
pays qui nous entourent, les
loyers sont indexés sur le coût
de la construction qui augmente
plus vite que le coût de la vie!
Ainsi, la Suisse est un vrai
paradis pour la grande majorité
des locataires, ce qui explique
que la riche Suisse reste un pays
de locataires.
Par contre, pour les nou-
veaux venus sur le marché, des
jeunes en général avec des
salaires de débutant, les
nouveaux appartements, trop
chers, posent un vrai problème
de déontologie. Les nouveaux
loyers sont élevés car les terrains
sont chers, oui, mais le terrain
ne représente en général que le
20% du tout, ce sont donc les
coûts de construction, 80%, qui
sont trop chers, suite aux
excessives normes imposées et
aux prix exorbitants pratiqués.
Propriétaire en France, j’ai
pu constater que la même
cuisine en Suisse coûte plus de
2 fois plus alors que seul le
montage, une petite part des
coûts, est suisse. La TVA, 8%
contre 20%, sur le tout, pourrait
effacer cette différence!
Alors, cette nouvelle loi,
usine à gaz qui vient en supplé-
ment de règlements déjà
excessifs, qui se focalise sur le
terrain, va encore compliquer
les choses au lieu de s’attaquer
au vrai problème.
Je vais donc voter non à une
loi qui ne sert à rien, complique
tout et demander à nos élus de
s’attaquer à la principale cause
des loyers chers.
Alain Petitpierre, Pully
Le PLR est contre
la LPPPL
A propos de la lettre de lecteur
de M. Raymond Vallier intitulée
«Assez d’arguments menson-
gers» (24 heures du 31 janvier
2017).
M. Vallier écrit deux choses
objectivement fausses. D’une
part, il prétend que la majorité
des députés PLR a accepté la
LPPPL au Grand Conseil. C’est
inexact. La vérité, c’est que 90%
des députés PLR – dont je fais
partie – ont refusé la LPPPL lors
du vote final du 12 mai 2016.
D’autre part, M. Vallier prétend
que la LPPPL ne changera rien
en matière de rénovation. C’est
encore faux. La vérité, c’est que
la LPPPL restreint fortement les
possibilités actuelles d’obtenir
une autorisation de rénover un
immeuble.
Je ne comprends pas
pourquoi les partisans de la
LPPPL cherchent à nier avec
tant de véhémence ce qui est
écrit dans la nouvelle loi. Enfin,
il faut rappeler qu’il existe déjà
aujourd’hui une loi cantonale
sur la rénovation, la LDTR, qui
permet à l’Etat de plafonner les
loyers une fois que les travaux
de rénovation ont été entrepris.
La loi actuelle, que personne ne
songe à supprimer au Grand
Conseil, est équilibrée. Elle
protège concrètement les
locataires contre les abus sans
contenir des contraintes aussi
disproportionnées que la
LPPPL. Comme mon parti,
je voterai non.
Jean-Luc Bezençon, député
PLR, Goumoens-la-Ville
Du fantasme
à la réalité
Ne nous laissons pas avoir comme
ce fut le cas avec la Lex Weber en
2012, puis avec la LAT en 2013!
Réduites à quelques slogans
séducteurs, ces deux lois ont été
acceptées sans que les réelles
conséquences aient été mesurées.
Résultats? D’innombrables
projets de construction bloqués,
des restrictions, des lenteurs
administratives à n’en plus finir.
La population, dans sa large
majorité, les entreprises et les
collectivités publiques en paient
un lourd tribut. Il règne un flou
chaotique sur toutes les questions
d’aménagement du territoire. Les
communes sont impuissantes, les
services concernés pataugent et
ceux qui souhaitent construire
des logements n’en ont plus les
possibilités. Personne n’en avait
vraiment conscience au moment
de glisser son bulletin dans l’urne.
Comme si cela ne suffisait pas,
avec la LPPPL, l’Etat en remet une
couche supplémentaire. L’embal-
lage peut donner pourtant envie,
c’est certain: construire rapide-
ment des logements et mettre fin
à la pénurie. Mais en réalité, on
nous vend du rêve, une fois
encore. Ce n’est en tout cas pas
avec de nouvelles contraintes que
le canton va se sortir de la
pénurie. Bien au contraire! Je
voterai non à la LPPPL, pour
donner un message clair: marre
de se faire duper!
Oriane Engel, candidate PLR
au Grand Conseil, Yvorne
Aberrante et
contre-productive
A propos de la lettre de lecteur
de M. Régis Courdesse
intitulée «Quatre bonnes
raisons» (24 heures
du 2 février 2017).
M. Courdesse prétend que
«les assainissements énergéti-
ques sont répercutés à 100% sur
les loyers». Le CO le prévoit
effectivement. Mais le Service du
logement en application de la
LDTR plafonne déjà des hausses
de loyer, notamment pour ce
motif, au risque de rendre
certaines opérations économi-
quement irréalisables, même
pour des caisses de pension.
Quant au bonus LUP, à
l’instar du bonus écologique
actuel, il ne pourra pas être
attribué dans bon nombre de
situations, car en contradiction
avec des règlements de cons-
truction existants. S’agissant
du droit de préemption, il fait
«confiance aux communes pour
qu’elles l’utilisent avec parcimo-
nie», à faire croire que l’élé-
phant bureaucratique accou-
chera d’une souris. Il parle d’un
large accord politique. Plus
pragmatiquement, je relève
l’opposition de la FVE qui craint
pour les emplois des entreprises
de la construction.
Il y a actuellement surabon-
dance de dossiers de développe-
ment de quartiers présentés au
Canton, lequel devra trancher
sur l’autel de la LAT entre
plusieurs projets… et de facto
légalement empêcher la
construction de nouveaux
logements que des investisseurs
sont pourtant prêts à ériger!
Pourquoi cacher cette réalité
que M. Courdesse connaît
pourtant?
En vérité, 40 000 logements
ont été construits dans ce canton
au cours des dix dernières
années, malgré la LDFR, la LAT,
la LDTR, la Lex Weber, sans
parler de lois plus spécifiques
comme le PAC Lavaux par
exemple, des règlements
communaux qui empêchent
certaines formes de densifica-
tion et de multiples recours
(projet Schenk à Rolle, CFF
à Vevey, etc.).
Une loi n’a jamais créé de
logements. N’en rajoutons plus.
Je dirai non à la LPPPL.
Yves Rapin, régisseur
et courtier avec diplôme
fédéral/expert en estimation
d’immeubles avec brevet
fédéral, Corseaux
RIE III
Entourloupes
fiscales
La RIE III suscite bien des
passions, au point qu’il en est
difficile de se faire une idée
objective de la question.
L’avantage de devoir y regarder
de plus près m’a permis de
conforter mon opinion, qui sera
de dire non à cette nouvelle
réforme fiscale. Qui n’en sera
d’ailleurs pas vraiment une,
dans la mesure où de nouvelles
entourloupes fiscales en
remplaceront d’anciennes. Cette
situation rapprochera encore
plus la Suisse des pays avec les
plus bas taux d’imposition des
entreprises au niveau mondial.
Voulons-nous être de ceux qui
24 heures | Mercredi 8 février 2017
continuent à alimenter la
concurrence fiscale?
Si davantage de bénéfices
échappent à l’impôt, ces recettes
vont logiquement manquer dans
les caisses cantonales et
communales. Le risque que la
classe moyenne doive compen-
ser cette perte est réel. Le
manque à gagner pour les
collectivités publiques ne
semble d’ailleurs pas pouvoir
être évalué de manière un tant
soit peu précise. Avec la RIE II,
les pertes ont été bien plus
importantes pour les collectivi-
tés que celles annoncées par le
ministre des Finances de
l’époque. Sans oublier le
contexte de pressions que subit
déjà de toutes parts la fonction
publique (santé, école, structu-
res d’accueil, prestations
sociales…). Neuchâtel et
Lucerne, avec des bas taux
d’imposition, se retrouvent dans
la situation de devoir supprimer
des périodes scolaires! Qui dit
mieux?
Défiscaliser le bénéfice des
entreprises, fragiliser les
collectivités publiques conduira
à creuser encore plus les
inégalités. Est-ce cela l’objectif
de la politique menée à Berne?
Véronique Landry, Lausanne
Regrettons-nous
l’ancien régime
et les privilèges?
Certains, peut-être, auraient
apprécié cette époque où la
fiscalité reposait entièrement sur
le tiers état pour financer les
dépenses des ordres privilé-
giés… Je regrette plutôt l’esprit
de la Révolution française,
son principe démocratique:
«Un homme, une voix» et sa
traduction fiscale: l’impôt
progressif.
En cela, RIE III est profondé-
ment antidémocratique; cette
réforme accentuera les possibili-
tés de soustraction fiscale…
Et l’Etat sera financé, toujours
un peu plus, par le salariat, pour
que quelques-uns puissent
profiter pleinement de leurs
actions… Faudra-t-il les remer-
cier de nous donner des
miettes?
Joaquim Manzoni,
président POP, Lausanne
Décoder la RIE III
(…) Même pour la gauche, la
discussion sur la RIE III tourne
autour de sa dimension fiscale,
en oubliant qu’elle est aussi une
expression de plus pour imposer
un modèle économique, social
et politique.
Nous assistons au démantèle-
ment du service public. Les
travailleurs cotisent pour
assurer des prestations au
niveau du chômage et, au
moment venu, le chômeur se
trouve face aux contraintes qui
font de lui, non pas un tra-
vailleur cotisant avec des droits,
mais se trouvant dans une
spirale de pénalisations. Et s’il
arrive en fin de droits, le circuit
de l’aide sociale va le mettre
dans une dynamique d’infantili-
sation ou de curatelle sociale.
Par contre, pour les multina-
tionales qui arrivent en Suisse
pour profiter de nos infrastruc-
tures, de notre main-d’œuvre
qualifiée, de notre stabilité
monétaire et de la stagnation
des salaires, la classe dirigeante
demande une réduction
d’impôts, donc un tapis rouge.
Une victoire des citoyens
contre la RIE III signifiera une
victoire démocratique de
défense du service public.
Hier au Conseil communal de
Renens, la conseillère de la FR
Verena Berseth posait la
question au syndic sur le
montant précis des pertes pour
la commune découlant de la RIE
III. Le chiffre minimaliste relevé
par le syndic en a fait rire plus
d’un. Lui, comme tous les
défenseurs de la RIE III,
minimise l’impact pour nous
faire avaler la pilule. Pour nous,
les membres du groupe Fourmi
rouge, ce sera non car nous ne
paierons pas la facture.
Johnson Bastidas, conseiller
communal FR à Renens
Y croyons-nous
encore?
Quand je découvre les argu-
ments du dernier communiqué
de presse du PLR Vaud avec
toutes ses certitudes et promes-
ses sur la RIE III fédérale, je me
souviens que ce sont les mêmes
qui ont milité contre une caisse
unique en nous expliquant
qu’aucune hausse des primes
maladie n’interviendrait.
Les mêmes encore qui nous
expliquaient récemment que
10% d’argent en plus à la fin du
mois pour nos retraités ruinerait
notre pays. La liste est longue…
En regard de l’historique,
les citoyens que nous sommes
sont en droit de douter de leur
vision et de leurs affirmations.
Je constate également que ce
n’est pas une histoire de gauche
contre droite comme le commu-
niqué veut tenter de nous le
faire croire, c’est une question
de bon sens.
Mme Widmer-Schlumpf a
critiqué la réforme. Elle n’est
pas de gauche pour autant.
Pour reprendre une phrase
de nos voisins: «Quand c’est
flou, c’est qu’il y a un loup»…
Au vu de l’annonce récente
des 20 millions de francs
dépensés par les partisans de la
réforme pour tenter de nous
convaincre, ceux qui doivent se
serrer la ceinture déjà au milieu
du mois ou qui n’ont pas les
moyens de payer des vacances à
leurs enfants apprécieront la
dépense. Une réforme, oui, mais
une réforme équilibrée.
Murat Erdeniz, vice-président
du Parti socialiste aiglon
Que de bobards
colportés!
Dans une campagne de votation,
on peut toujours pousser
l’argument jusqu’au bout, en
exagérant sans retenue. Cela fait
partie de la politique. Ainsi, ceux
qui s’opposent à la RIE III au nom
de la «lutte contre des forces
néolibérales dont le seul but est
d’appauvrir la population et
d’enrichir les actionnaires»
poussent-ils le raisonnement très
loin, quitte à tomber dans le
ridicule. C’est leur problème.
En revanche, affirmer
sciemment des choses fausses
n’est pas acceptable. Ainsi,
l’ancien conseiller national
Pierre Aguet assène-t-il dans vos
colonnes que la RIE III sera un
échec, comme l’ont été les
réformes fiscales neuchâteloise
et lucernoise. Les faits lui
donnent tort. A Neuchâtel, la
réforme fiscale des entreprises
de 2011 a été un succès, les
autorités (socialistes) le recon-
naissent: les recettes fiscales
payées par les entreprises ont
passé de 130 millions en 2010 à
177 millions en 2015, avec un pic
à 223 millions en 2014. Si ce
canton doit économiser, ce n’est
pas dû à un manque de recettes
fiscales, mais à des dépenses
trop élevées. Un mot sur
Lucerne aussi, qui a effectué
trois réformes fiscales depuis
2005: elles ont principalement
bénéficié aux… ménages. Et
mieux encore: alors que le Parti
socialiste cantonal voulait
revenir en arrière sur la dernière
baisse en faveur des entreprises,
la population s’y est opposée en
votation. Pourquoi? Probable-
ment parce, comme dans le cas
de la RIE III fédérale, les effets
positifs à moyen et long terme
l’emportent sur une diminution
(temporaire) des recettes.
Vincent et Anna Simon, Gland
24 heures | Mercredi 8 février 2017
Vevey, projet Cour
aux Marchandises
Unanimes, les
Verts disent non
Le groupe des Verts du Conseil
communal de Vevey et le Comité
des Verts de la Riviera réaffir-
ment de manière unanime
leur opposition au PPA
«Cour aux Marchandises»
soumis à la votation populaire
du 12 février.
Ce vaste projet immobilier
ne répond ni aux critères d’une
densification de qualité, ni aux
besoins des Veveysans. Les Verts
déplorent l’absence de réflexion
globale sur la capacité de la ville
à accueillir de 800 à 1000
nouveaux habitants – et près de
500 voitures, à proximité
immédiate de la gare CFF! – tout
en maintenant la qualité de vie
et le niveau des prestations
communales offertes aux
citoyens.
Pas assez d’espaces «à vivre»,
un alignement d’immeubles
démesurés, trop de place
accordée aux voitures, satura-
tion prévisible des quartiers
et des alentours déjà engorgés:
voilà la vraie image de ce projet!
Le PPA tel que soumis au vote
des Veveysans n’apporte aucune
solution aux besoins actuels
de la ville et ne fera qu’aggraver
les problèmes existants, dont
les bouchons sur les routes
et les infrastructures scolaires
insuffisantes, entre autres…
Ludovic Tirelli,
conseiller communal, Vevey;
Jean-Marc Nicolet,
vice-président des Verts,
Riviera - Pays-d’Enhaut
LPPPL
Les intérêts
des opposants
ne sont pas
les nôtres
Les opposants à la LPPPL
utilisent une artillerie lourde
et des moyens financiers
importants. Leurs arguments
sont accrocheurs, faisant planer
un spectre de la misère pour
tous.
Ne soyons pas dupes et
Les Veveysans ont jusqu’au 12 février pour se forger une opinion sur le projet de quartier
de la Cour aux Marchandises. FLORIAN CELLA
prenons le temps de considérer
deux points simples à compren-
dre et à lire dans le texte de loi.
Les Vaudois sont à 69%
locataires. Le rêve de chacun
consiste à devenir propriétaire
ou à trouver un logement à un
prix abordable. Se basant sur
cette réalité, comment un
locataire peut-il croire à la
campagne du non à la LPPPL?
La loi offre à toutes les
communes du canton un outil
pragmatique, plein de bon sens
terrien pour faciliter l’offre de
logements abordables et non pas
sociaux. Il est évident que les
opposants voient cette disposi-
tion comme une concurrence à
leurs intérêts. Pour preuve, quel
est le locataire qui a subi les
effets positifs de la baisse des
taux hypothécaires ces derniè-
res années?
Le second argument massue
des opposants concerne la
restriction aux travaux de
transformations. Mais la réalité
du terrain est la suivante: sur le
parc immobilier vaudois (chiffre
SCRIS Vaud), 69% des habita-
tions sont de type maison
individuelle et seulement 31%
sont des habitations à plusieurs
logements.
Courrier des lecteurs 27
L’article 3 de la loi stipule
bien que «les immeubles
d’habitation comprenant
jusqu’à deux logements et ceux
de trois logements, pour autant
que l’un des trois logements ait
été occupé en dernier lieu par
son propriétaire, un proche
parent, un allié ou un partenaire
enregistré sont exclus des
dispositifs légaux». Il n’y a pas
péril pour le propriétaire de se
faire imposer une mesure
contraignante.
C’est cela la réalité, proprié-
taires de maisons individuelles
et locataires. Fort de cette
vision, permettez-moi de ne
pas comprendre comment le
peuple vaudois pourrait refuser
cette loi LPPPL.
Didier Lohri, syndic,
signataire du comité oui
à la LPPPL, Bassins
Avec ces lettres, nous termi-
nons la publication du courrier
qui nous est parvenu à l’appro-
che de la votation du 12 février.
Compte tenu de son abon-
dance, il ne nous a pas été
possible d’en retenir la totalité.
Nous devons également
renoncer à répondre person-
nellement aux lecteurs dont le
message n’a pas pu paraître. 24
Froideville
Nul n’est
au-dessus des lois
A propos de l’article intitulé
«Citoyens de Froideville
interdits de manif»
(24 heures du 3 février 2017).
Le titre de cet article me
déplaît car ce ne sont pas les
citoyens de Froideville qui ont
été interdits de manif, mais bel
et bien la section Gros-de-Vaud
du PSV. Ce n’est pas notre
syndic qui est à l’origine de
cette interdiction, mais le
soussigné qui a proposé à ses
collègues municipaux de la
signifier, ce qui a été accepté à
l’unanimité. En effet, comment
réagir à une annonce parue
en première page de L’Echo du
Gros-de-Vaud invitant à venir
manifester 8 jours après, alors
qu’aucune autorisation n’avait
été demandée par les organisa-
teurs? Les élus municipaux sont
assermentés et tenus de faire
respecter les lois et règlements
communaux et c’est strictement
ce que nous avons fait. Nul n’est
au-dessus des lois, même pas les
membres du PS, qui n’ont
visiblement pas l’air d’être au
courant.
De plus, la récupération
politique de M. Lehmann, qui
s’est permis d’attaquer notre
syndic, Jean-François Thuillard,
au niveau de son engagement
politique en qualité de député
UDC, est lamentable. Se serait-il
permis ce genre de remarques
si le syndic de Froideville avait
été membre du PS?
J’aimerais ajouter également
que, contrairement à ce qui a été
écrit, la Municipalité de Froide-
ville s’est toujours opposée au
géant jaune concernant la
fermeture de la poste de notre
village. Mais David ne gagne
pas souvent contre Goliath…
Et si tous les Conseils d’Etat
cantonaux voulaient bien
se donner la main et aller
manifester à Berne contre ces
fermetures de bureaux de poste,
cela n’aurait-il pas plus d’effets
que ces petits rassemblements
inutiles qui ont lieu devant
les postes locales leur dernier
jour d’activité?
A signaler que la manifesta-
tion s’est tout de même dérou-
lée, dans le calme, et qu’elle
n’a donné lieu à aucune
intervention de la Municipalité
de Froideville.
Rolf Gerber, municipal,
Froideville
Donald Trump
L’étalon de mesure
de la mollesse
de nos autorités
Je ne prends pas pour modèle
les diverses positions extrêmes
de M. Trump. Mais une chose est
sûre: il empoigne les problèmes
qui préoccupent la majorité de
ses citoyens. Nos autorités ne
peuvent pas en dire autant!
Nous savons pertinemment
que les ressortissants de certains
pays, quand ils arrivent ici, se
livrent pour la plupart (80%
pour certains pays de prove-
nance, paraît-il) au trafic de
drogue ou à d’autres activités
criminelles (traite d’êtres
humains notamment). Nous
constatons aussi que des
ressortissants des mêmes pays
ou d’autres, ne fréquentant que
des membres de leur commu-
nauté, ne se font pas à notre
manière de vivre en société
et de travailler. Enfin, il est
démontré que les personnes en
question, une fois sur notre sol,
ne pourront pas être renvoyées,
ou que les procédures dureront
de nombreuses années sans
solution, d’où un gaspillage
phénoménal d’énergie et de
moyens financiers.
Malgré ces faits patents, nos
autorités acceptent l’arrivée en
nombre de ces personnes sur
notre territoire. Des sommes
pharaoniques sont dépensées en
pure perte. Cette immigration
incontrôlée désorganise (et
menace) notre société, quand
cela ne contribue pas à l’accrois-
sement exponentiel de la
criminalité sur notre sol!
Nos dirigeants, pas moins
lucides que d’autres, critiquent
pourtant l’activisme de M.
Trump dans les questions
d’immigration. On les com-
prend: le nouveau président
américain met en lumière, à
l’inverse, la mollesse de nos
autorités fédérales (en particu-
lier), leur obstination à se
soumettre aux conceptions
angéliques des gens de gauche
(pour la plupart), à se mentir
et à nous mentir, en toute
mauvaise foi.
Trump: America first! Et nos
autorités? Tout le monde il est
beau, tout le monde il est gentil!
Il y a des noms pour cette
attitude… Ils ne sont pas
flatteurs!
Olivier Rapin,
Lutry
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28 La der 24 heures | Mercredi 8 février 2017

Léna Mettraux, double championne de Suisse de cyclisme

Elle rayonne
sur le chemin
du succès
Pierre-Alain Schlosser Texte ter à la maison à ne rien faire. Je veux
Patrick Martin Photo toujours découvrir de nouvelles choses.»
Il faut donc que ça bouge. Et quand ça

«S
i on me demande
un jour de choisir
entre prendre
une substance
dopante ou arrê-
ter ma carrière, je sais que je dirai stop.
C’est quelque chose de clair en moi!» Dé-
terminée, Léna Mettraux ne l’est pas seu-
lement sur sa selle, lorsqu’elle pédale à
toute allure vers le succès. La cycliste
d’Echallens est certes promise à un bel
avenir, mais pas question pour autant de
compromettre sa santé. La double cham-
pionne de Suisse en titre chez les juniors
est du genre à garder les chaussures dans
les cale-pieds et la tête sur les épaules.
Née dans une famille de sportifs – sa
maman Michèle et son papa Vincent sont
tous deux maîtres de sports –, Léna a tou-
jours baigné dans cet univers. Si sa sœur
Zoé (14 ans) préfère la danse, Léna a très
tôt suivi la trace paternelle. «Mon papa est
président du Vélo-Club Echallens et, lors-
que j’étais petite, je le voyais partir le
samedi matin. Je n’avais alors qu’une en-
vie: rouler avec lui. Mais comme j’étais
trop jeune, j’ai dû patienter.» Léna ronge
son frein en pratiquant diverses activités
telles que le cirque, le ski ou la gymnasti-
que. Sa maman a d’ailleurs été cham-
pionne de Suisse par équipes aux agrès.
«J’adore ce sport, que je pratique encore
pour le plaisir à Essertines.»
«Plaisir», le mot est lâché. Tout ce
qu’entreprend cette élève de 3e année du
Gymnase Auguste Piccard part de ce bon-
heur de vivre et de se retrouver dans la
nature. La montagne est d’ailleurs un de
ses terrains de jeu favoris. «Je déteste res-
bouge, avec Léna, ça déménage!
La «Jolanda Neff du Gros-de-Vaud» a
ceci de semblable à la championne du
monde saint-galloise qu’elle est aussi ha-
bile en cyclisme sur route qu’en mountain
bike. Mais n’allez surtout pas lui faire trop
de compliments. Léna Mettraux n’aime
pas attirer l’attention. «Cette humilité a
toujours été un trait de son caractère,
observe Michèle, la maman. Plus jeune,
elle n’avait pas confiance en elle et mettait
continuellement les autres en avant. Au-
jourd’hui encore, elle aime faire plaisir
aux autres et elle s’entend bien avec tout
le monde.» Un exemple de son bon carac-
«Je déteste rester à la
maison à ne rien faire. Je
veux toujours découvrir
de nouvelles choses»
tère? Ce «rayon de soleil» – si on se réfère tôt bien.» Une chute dans l’épreuve en souhaiter bonne chance, en me deman-
à l’étymologie grecque de son prénom – a
passé trente minutes dehors sans rechi-
Carte d’identité ligne la privera de son rêve d’accrocher
un second titre sur route. Elle termine
dant: «Alors, tu gagnes, dimanche?» Je
n’avais pas d’autre choix que de tout don-
gner, par –6 degrés, pour se prêter au jeu quatrième. Mais son regard se porte alors ner pour essayer de m’imposer.»
de la photo qui illustre cet article. Née le 8 septembre 1998, à Lausanne. sur les Championnats de Suisse de VTT Ce succès est donc forcément le plus
Seule la compétition peut changer la Cinq dates importantes que son club organise. Devant sa famille et significatif de sa jeune carrière. D’autant
Léna altruiste en Léna conquérante. En 2007 Première course à Ursy (5e). ses amis, la Challensoise s’envole littérale- qu’elle a fait exploser la concurrence, de-
juin 2016, lors des Championnats de 2012 Première victoire à La Barillette. ment sur un parcours qu’elle connaît par vançant sa première dauphine de plus de
Suisse à Martigny, elle remporte le titre du 2012 Premier podium en Coupe de cœur, tracé dans une forêt où elle s’en- quatre minutes. L’année 2016 a permis en
contre-la-montre en juniors. «Je me sen- Suisse. traîne régulièrement. outre à Léna Mettraux de participer à
tais hyper bien. Je n’étais pas très ner- 2016 Succès d’étape à l’Energiewacht «Le public m’a portée. Quand il y a deux Championnats du monde et deux
veuse avant le départ car je ne suis pas du Tour, aux Pays-Bas. autant de supporters qui vous encoura- Championnats d’Europe. Une saison ri-
genre à me prendre la tête. Mais lorsque 2016 Championne de Suisse, sur route gent, cela aide. Mais je dois dire que la che qui s’est terminée de la plus belle
j’ai vu que je rattrapais deux filles parties à Martigny, puis à VTT à Echallens. pression était forte les jours précédents. façon, puisqu’elle a été élue Espoir de
avant moi, je savais que ça se passait plu- Tout le monde venait vers moi pour me l’année lors du Mérite sportif vaudois.

Météo Ephéméride
39 jour de l’année
e
Mercredi 8 Février 2017
Jacqueline
Lever 7 h 47
Coucher 17 h 48
Lever
Coucher
15 h 13
5 h 36

Neuchâtel Rétropective des maximales à Lausanne

De la neige pour les stations 1° 4° 2015 2016 2017
Le ciel demeurera gris ce mercredi et de faibles précipitations, plus fréquentes le 15°
20
long des reliefs et notamment le long des Préalpes, se déclencheront durant la 5° Morat
journée. La limite pluie-neige se situera vers 500 puis 700m et une faible bise 1° 4°
Sainte-Croix 10°
soufflera. 0° 0°
Puis... De nombreux bancs de nuages bas s’inviteront dans le ciel jeudi et des Yverdon- Payerne Fribourg
passages nuageux circuleront vers le Jura vendredi. Un temps assez ensoleillé les-Bains 0° 3° 5°
1° 4° 20
l’emportera sur les Préalpes. De la grisaille s’invitera sinon surtout le matin et le
Vallorbe
2° 4°
soleil brillera davantage au-dessus, notamment lundi. Il fera doux sur les reliefs.
0°
0° 3° Orbe Moudon
Enneigement à 2000 mètres 1° 4° 1° 4°
0° Echallens -5°
20
1° 3° Bulle mer 1 jeu 2 ven 3 sam 4 dim 5 lun 6 mar 7

Le Sentier 0° 2° 40
m L’enneigement dans les stations*
-3
0c 0° 1°
20 Le Moléson
0m
:
Bière Lausanne
12
0
0° 3° 1° 4° Vevey
-3° -4° Vaud Rochers-de-Naye 25-90 3/6
ur
aà Morges
J
1° 4° 1° 4° Château-d’Œx Château-d’Œx 35-50 5/7 Rougemont 20-60 13/16
La Dôle 5° 0° 1° Glacier 3000 60-360 6/10 La Dôle/Les Rousses 20-60 19/21
-3° -4° Montreux
20 Les Diablerets 40-90 34/34 Ste-Croix/Les Rasses 32-15 5/9
Nyon 1° 4° Leysin 55-90 14/14 Vallée de Joux 10-50 0/9
Météorologue en direct 0° 4° Thonon 20 Mosses/Lécherette 35-45 8/14 Vaulion 15-45 2/2
0900 575 875 (Frs. 2.80/minute Leysin
depuis le réseau fixe Suisse) 1° 4° -2° 0° Les Pléiades 30 4/4 Villars-Gryon 40-90 29/34
20 Aigle
Niveau des lacs 1° 3° Fribourg
20-50 cm 50-80 cm 80-120 cm 120-200 cm > 200 cm Charmey 15-70 6/6 Les Paccots 30-60 6/10
Genève Léman 371.97 m
Source données : www.slf.ch Moléson 30-40 8/8 Schwarzsee 40-50 4/4
1° 4° Neuchâtel 428.95 m Bex
Evolution à 5 jours Joux 1003.39 m Champéry 1° 3° Valais
0° 1° Sion
Anzère 40-140 12/12 Nax 40-90 5/5
Demain matin / après-midi (80%) Vendredi (75%) Samedi (70%) Dimanche (65%) Lundi (60%) Arolla 42-155 4/6 Nendaz 20-160 74/82
1° 3° Champéry/Crosets 25-80 186/197 Ovronnaz 50-150 8/8
Région 4° 5° 6° 6° 6°
lémanique
Champex-Lac 46-75 4/4 Saas-Fee 35-170 20/22
1° 0° 0° 0° 0° Chandolin/Saint-Luc 30-110 15/15 Thyon-Les Collons 20-160 74/82
Martigny
3° 4° 4° 4° 4° Crans-Montana 30-180 23/27 Torgon 49-45 7/7
Nord- 1° 3°
Vaudois 0° -2° -2° -2° -2°
Evolène 25-100 3/4 Verbier/Bruson 35-160 74/82
Grimentz 40-115 21/21 Vercorin 30-110 9/9
Grand Saint-Bernard
Loèche 30-70 15/15 Veysonnaz 20-160 74/82
Jura 0° 3° 5° 6° 7°
-7° -6° Les Marécottes 20-135 4/4 Zermatt 20-140 19/52
1000m -3° -5° -4° -3° -3° Morgins 25-70 180/197 Zinal 40-115 21/21

Préalpes 0° 3° 4° 5° 6° Max. * Données de la veille Informations complètes sur

Enneigement en cm
1200m -4° -3° -2° -2° -2° Min. www.myswitzerland.com
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