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pour la boulangerie
Janvier 2016
SOMMAIRE
1 FICHE SYNTHETIQUE DU PROJET .............................................................................................................. 3
2 DEFINITIONS ET PRESENTATION DE L’ACTIVITE ........................................................................................ 4
2.1 DEFINITION DES AMELIORANTS: ..................................................................................................................... 4 2.2
COMPOSITION DES AMELIORANTS .................................................................................................................. 4 2.3
ROLE ET ACTIONS DES AMELIORANTS: ............................................................................................................. 6
3 SITUATION NATIONALE .......................................................................................................................... 11
3.1 LES AMELIORANTS ..................................................................................................................................... 11 3.2
LES CIRCUITS DE DISTRIBUTION .................................................................................................................... 14 3.3
CADRE REGLEMENTAIRE ET INCITATIF ............................................................................................................ 15
4 SITUATION INTERNATIONALE ................................................................................................................ 20
4.1 MARCHE INTERNATIONAL ........................................................................................................................... 20 4.2
EXPERIENCE MAROCAINE ............................................................................................................................ 21 4.3
SITUATION EN SICILE ET SYNERGIES POTENTIELLES ........................................................................................... 21 4.4
REGLEMENTATION INTERNATIONALE ............................................................................................................. 22
5 PROCESS ................................................................................................................................................ 24
5.1 PROCESS ET EQUIPEMENTS REQUIS ............................................................................................................... 24 5.2
LES MATIERES PREMIERES ........................................................................................................................... 26 5.3
LES RESSOURCES HUMAINES ........................................................................................................................ 27
6 INVESTISSEMENT ET RENTABILITE PREVISIONNELLE .............................................................................. 28
6.1 INVESTISSEMENT ET SCHEMA DE FINANCEMENT .............................................................................................. 28 6.2
PREVISIONS D’ACTIVITE .............................................................................................................................. 29 6.3
PREVISIONS DE CHARGES ............................................................................................................................ 29 6.4
RENTABILITE PREVISIONNELLE...................................................................................................................... 30
7 FACTEURS CLEFS DE SUCCES .................................................................................................................. 31
8 ANNEXES ............................................................................................................................................... 32
8.1 ADRESSES UTILES ...................................................................................................................................... 32 8.2
RENTABILITE PREVISIONNELLE...................................................................................................................... 34
8.3 LES DIAGRAMMES DE FABRICATION DES AMELIORANTS LES PLUS COURAMMENT UTILISES ........................................ 35
8.4 STATISTIQUES DETAILLEES ........................................................................................................................... 37
2
1 FICHE SYNTHETIQUE DU PROJET
CA en régime de
2 000 mDT
croisière (2020)
TRI : 34%
Rentabilité VAN : 1 516 mDT
Retour sur investissement : 5 ans
3
technologique ou organoleptique, dans la fabrication du pain, des pains spéciaux et
des produits de la boulangerie fine.
Ils sont fabriqués par des firmes qui font partie d’un secteur intermédiaire entre le meunier et
le boulanger. Ils sont spécifiques pour chaque type de panification
(baguette, pains spéciaux, pain de mie, pain complet,…).
- Les additifs : ce sont des substances dotées ou non d’une valeur nutritionnelle
qui sont ajoutées intentionnellement à un aliment dans un but précis d’ordre
technologique, sanitaire ; organoleptique ou nutritionnelle à différents stades de
la fabrication de la pâte et qui deviennent directement ou indirectement un
composant de la denrée alimentaire.
Même si elles sont utilisées en petites quantités, ces substances sont évaluées
et surveillées pour prévenir les effets néfastes sur la santé. Leur emploi est donc
réglementé et leur présence doit obligatoirement être mentionnée sur les
étiquettes des produits concernés.
4
acide ascorbique (E300), lécithine (E322), mono- et diglycérides d’acides gras
(E471), Datem (E472e), SSL ou CSL (E481, E482), texurants, L-cystéine (E920),
sorbates (E200-203), propionates (E280-283), poudres à lever.
- Les mix et premix : Ils contiennent une base farine plus ou moins standard, un
améliorant et d’autres ingrédients comme du sel, du sucre, de la poudre de lait,
de la matière grasse, des inclusions (graines de céréales ou d'oléagineux,
concassés, flocon) et parfois des issues de meunerie (son, remoulage).
Ils contiennent également souvent des enzymes (amylase, lipase, xylanase,...)
et/ou des arômes, et/ou des additifs en fonction du produit de destination
(antioxydants, acidifiants, émulsifiants, conservateurs, texturants,...). Ces
enzymes, arômes et additifs peuvent également être apportés par un
améliorant de boulangerie proposé séparément
Recommandation d’emploi
Le dosage habituel des améliorants d’une façon globale varie de 0,5 à 5% par rapport
au poids de farine avec une majorité autour de 1%. Cela reste très variable. Pour obtenir
le résultat attendu en terme de qualité, il convient de suivre les recommandations du fabricant
et donc d’éviter les sur et sous dosages.
Les mix se dosent généralement à plus de 50 % et souvent 100 %. Une utilisation de
10 à 50 % désigne généralement les prémixs (concentrés), mais cette dénomination peut
dépendre du fournisseur ou fabricant
5
- rhéologique : en augmentant la tenue des pâtes, leur force ou leur extensibilité pour
mieux supporter les passages en machine.
- fermentaire : en optimisant l’action de la levure par la régularisation de la fermentation
et l’augmentation de la capacité de rétention gazeuse.
Ces produits facilitent le travail des boulangers et leur permettent d’exprimer tout leur
savoir-faire. Ils s’adaptent à toutes les technologies et aux conditions de production
les plus variées. Selon les besoins, ils permettent de :
6
- Action plus rapide que l’acide - Enzymes obtenues à partir de
ascorbique moisissures
La
- Augmente la consistance et l’apprêt des - Pour la panification courante
glucoseoxydase
pâtes elle est utilisée : de 20 à 60
- Diminue le collant ppm
- Risque d’altération du goût
- Augmente le volume et la conservation - La farine de malt est utilisée à
du pain une dose variant entre 4 et
- Permet l’assouplissement de la pâte 10g au kg de farine
Le malt
- Améliore la coloration de la croûte, - L’extrait de malt d’orge : de 10
- Active la fermentation à 15 g au kg pour le pain
- Corrige une farine qui normal
manque d’amylases
- Améliore la rapidité de lissage au cours -
du pétrissage
- Augmente l’extensibilité des pâtons
La levure - Diminue la ténacité et l’élasticité des
désactivée pâtes
- Améliore la rétention
gazeuse, l’expansion au four et les
coups de lame.
- Accroît le rendement de la farine - Mais il donne croûtes moins
- Augmente le volume des pains croustillantes et rouges
- Améliore la tenue et la résistance
Le gluten de blé élastique des pâtes
- Améliore l’hydratation de la farine
- Diminue le rassissement
et l’émiettement
- Améliorent l’activité fermentative des -
Les farines de pâtes à pain
fève ou de soja - Favorisent la coloration de la croûte
- Augmentent le volume des pains
- Améliorent la force des pâtes
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Ces émulsifiants permettent ainsi de : En boulangerie, toutes les
- Améliorer la structure de la pâte substances doivent être
- Diminuer le cloquage de la croûte du mélangées de façon
pain homogène et durable
- Augmenter le volume des pains - Les émulsifiants sont
Les - Limiter les risques d’affaissement des composées de molécules dont
émulsifiants pâtons une partie se lie fortement à
- Limiter les phénomènes de l’eau et l’autre aux matières
rassissement grasses
- Augmenter l’onctuosité de la mie - Ils assurent le mélange intime
de substance qui sans cela ne
seraient pas miscibles
8
Réalisation de fiches professionnelles de projets agroalimentaires : Fiche N°4 Unité de production d’améliorants
1
Source : SYFAB
1
Syndicat national des Fabricants de Produits intermédiaires pour boulangerie, pâtisserie et biscuiterie
Source : SYFAB
APII/CEPI Janvier 2016 10
Réalisation de fiches professionnelles de projets agroalimentaires : Fiche N°4 Unité de production d’améliorants
3 SITUATION NATIONALE
La fabrication du pain en constitue une des branches les plus importantes du secteur de
2ème transformation puisqu’elle occupe la première position en matière de nombre
d’unités dans l’ensemble des industries agroalimentaires. D’ailleurs, on compte plus de
3000 boulangeries implantées partout dans le pays et qui continuent à voir leur nombre
augmenter du fait du développement de l’urbanisme et de la création de nouvelles cités
dans les grandes villes.
Il est à noter que l’activité de fabrication du pain a atteint un volume de 847 000 T en
2012. Elle enregistre une croissance annuelle moyenne d’environ 0,8%.
830 825
820 817
810
800
2 008 2 009 2 010 2 011 2 012
Source : APII – Rapport sur les industries alimentaires 2014
Unité : tonne/Dinar
Produit 2009 2010 2011 2012 2013 2014
Quantité 225 405 421 800 462 652 262 694 467 490 435 348
Fèves de soja
(NSH 120190)
Valeur 146 529 284 857 353 764 274 531 466 129 417 912
Farines de
graines Quantité 0 0 18 42 15 15
oléagineuses
(NSH 120810 et
120890)
Valeur 0.2 4 32 89 53 42
Valeur 30 31 23 22 44 147
Source : INS
Il est à noter que ces quantités ne sont pas destinées toutes à la fabrication d’améliorants
de boulangerie. En effet, plusieurs ingrédients sont utilisés dans d’autres activités dans
le secteur agroalimentaire ou autres.
Dans la liste des additifs autorisés en panification, l’acide ascorbique est un des plus
employés en boulangerie artisanale.
Il est à noter que l’utilisation de ces matières premières en état (acide ascorbique,
amylase, glucose oxydase…) se fait surtout au niveau des boulangeries traditionnelles
sans tenir compte de doses bien précises. Le pain en Tunisie reflète ce manque de
professionnalisme puisqu’il souffre généralement d’un excès d’élasticité (trop d’acide
ascorbique), d’une mie parfois absente et de divers défauts résultant d’une utilisation non
rationnelle des améliorants.
Par ailleurs, de nouveaux types d’améliorants ont envahi le marché ces dernières années.
Il s’agit des mix et pre-mix qui ont permis l’apparition de nouveaux types de pains
spéciaux.
Le marché est pratiquement couvert par quelque gros industriels à savoir ; Randa, Sxeet
Pastry, Vita Fibre , Tunisie Farine et Nawar.
Les produits fabriqués seront vendus aux entreprises spécialisées dans la boulangerie
industrielles mais également directement aux boulangers aussi bien modernes que
traditionnels.
Les améliorants produits sont également distribués aux usines de fabrication de mixes et
pré-mixes ; qui sont des solutions toutes prêtes mises à la disposition des fabricants de
pain industriel ou même de certains boulangers traditionnels ; qui trouvent de plus en plus
de place dans le marché tunisien.
Les mix et améliorants ne sont pas soumis à un texte réglementaire particulier. Ils
répondent à la réglementation en vigueur concernant le type de produits auxquels ils sont
destinés en fonction de leur composition.
Les lois :
- Loi n° 83-23 du 3 mars 1983, prescrivant la mention de la date limite
d’utilisation des produits alimentaires conditionnés et des produits de
diététiques et d’hygiène corporelle.
- Loi n° 92-117 du 7 décembre 1992, relative à la protection du
consommateur
- Loi n° 94-41 du 7 mars 1994, relative au commerce extérieur - Loi n°
2009-69 du 14 avril 2010, relative au commerce de distribution Les
décrets :
Les arrêtés :
- Arrêté du 1er Ministre ; Président du conseil du 20 janvier 1956
réglementant le commerce de la boulangerie.
- Arrêté du Ministre de l’agriculture et du Ministre de l’économie
nationale du 29 juin 1956 ; relatif à la fabrication et à la vente du pain.
- Arrêté du Ministre de l’agriculture et du Ministre de l’économie
nationale du 27 août 1956, modifiant l’arrêté du 29 juin 1956 ; relatif à
la fabrication et à la vente du pain.
- Arrêté du Secrétariat d’Etat aux finances et au commerce du 23
septembre 1959 ; relatif à l’utilisation des papiers d’emballage.
- Arrêté du Secrétariat d’Etat aux finances et au commerce du 20
novembre 1959 ; relatif à la protection des denrées alimentaires, mise en
vente ; exposées ou transportées en vue de la vente.
- Arrêté du Secrétariat d’Etat au plan et à l’économie nationale du 14
septembre 1966 complétant et modifiant l’arrêté du 20 janvier 1956 ;
réglementant le commerce de la boulangerie.
- Arrêté du Ministre de l’économie nationale du 30 août 1994 ; fixant les
listes des produits soumis au contrôle technique à l’importation et à
l’exportation.
Cadre institutionnel
Le Ministère de la Santé Publique à travers :
Il dispose d’un département qui est investi dans le domaine du contrôle sanitaire et
qualitatif des produits de deux grandes missions se rapportant respectivement au
contrôle de la qualité des produits agricoles et au contrôle sanitaire, vétérinaire des
produits animaux et d’origine animale. Deux directions générales découlant d’une récente
réorganisation du département
La DGIA (Direction Générale des Industries Alimentaires) est investie entre autres des
missions de la définition de la stratégie nationale du secteur des industries alimentaires,
de l’élaboration en collaboration avec les organismes spécialisés, des normes intéressant
notamment le domaine alimentaire, de l’information et de la sensibilisation les industries
quant à leur application. Elle est appelée à assister les industriels en vue de préserver la
qualité des produits alimentaires et leur conformité à la réglementation en vigueur et ce,
en collaboration avec les organismes chargés du contrôle de la qualité, de la répression
des fraudes et de la protection du consommateur.
Cadre incitatif
Les projets réalisés dans les zones de développement régional peuvent bénéficier
de prime allant de 8% à 25% de l’investissement avec un plafond pouvant aller à
2 MDT dans les zones prioritaires pour les nouveaux promoteurs.
Une prime variant de 25% à 85% est aussi accordée au titre de participation de
l’Etat aux dépenses d’infrastructure.
Exonération de l'impôt sur les sociétés (IS) et de l'impôt sur le revenu des
personnes physiques (IRPP) pendant les 10 premières années et abattement de
50% de ces revenus ou bénéfices durant les 10 années suivantes.
1 Ces mécanismes pourraient connaître des changements importants avec l’adoption du nouveau code
d’investissement
2 Voir détails en annexes et sur le site de l’APII : www.tunisieindustrie.nat.tn
Les bénéfices provenant des exportations sont assujettis à un taux d’imposition de 10%
à partir du 01 janvier 2013. Par ailleurs, les dépenses réalisés par l’entreprise au titre de
promotion des exportations peuvent bénéficier des soutiens prévus dans le cadre du :
FOPRODEX4 : qui accorde des primes variant de 30% à 50% avec des plafonds
selon la nature des actions réalisées et visant à promouvoir les exportations.
FAMEX III: la troisième version du Fonds d’Accès aux Marchés d’Exportation est
en phase de mise en place et devrait être fonctionnelle début 2016. Le FAMEX
accorde primes couvrant 50% du budget dépensé au titre de promotion des
exportations. Une prime spécifique à l’implantation commerciale à l’étranger a été
même intégrée dans le FAMEX II.
Ces projets peuvent aussi bénéficier des incitations fiscales communes, spécifiques et
accordées aux entreprises partiellement exportatrices.
Deux grandes stratégies ont orienté le marché international des améliorants. D’une part,
une « naturalisation du pain » en vue d’éliminer les produits chimiques entrant dans sa
composition. D’autre part, l’utilisation des mix et pre-mix qui envahissent de plus en plus
le marché avec l’apparition de gammes très diversifiées de pains spéciaux.
Une migration vers la «naturalité» du pain commence à s’imposer ces dernières années
dans le secteur des fournisseurs de matières premières pour boulangeries. Elle a
entraîné un déplacement de l’utilisation de l’additif à l’enzyme, de l’effet dit améliorant à
l’effet dit régulateur ou correcteur.
En effet, de par le monde, il ne devrait bientôt plus y avoir, sur le marché, de pains ou de
viennoiseries préemballés contenant des additifs (conservateurs, émulsifiants,
stabilisateurs et autres anti-oxydants) issus principalement de la synthèse chimique.
Sous la pression des consommateurs, les industriels annoncent, vouloir remplacer ces
additifs (indiqués E sur les packs) par des ingrédients fonctionnels issus de la
biotechnologie (fermentation microbienne ou fongique) ou de l'extraction végétale. Ils
seraient même nombreux à interroger leurs fournisseurs pour obtenir des solutions
partiellement ou totalement "clean label" (c’est à dire sans additif), avec lesquelles ils
puissent rester économiquement compétitifs, tout en maintenant les fonctionnalités de
leurs recettes, voire en les améliorant.
Pourtant, ils ne sont que quelques-uns à avoir déjà lancé des gammes totalement "E
free". En 2010, BARILLA a, par exemple, a mis sur le marché le premier pain de mie sans
additifs. La démarche suppose un véritable engagement : "La substitution, des
améliorants, des émulsifiants classiques par des solutions enzymatiques doit
s'accompagner d'un compromis d'adaptation, c'est-à-dire d'une remise à plat complète
du process et surtout d'une grande technicité, liée à la sensibilité des enzymes."
Quelle que soit la dynamique des opérateurs, les recherches et les développements, en
matière de naturalité, de fraîcheur et de nutrition, continuent à aller bon train, chez les
industriels eux-mêmes, comme chez les fournisseurs, et dans les instituts de recherche.
Par ailleurs, les enzymes sont produits par des firmes spécialisées dans ce secteur
biotechnologique. Les firmes déjà présentes sur le secteur boulanger, comme DSM,
Lesaffre, Puratos prolongent leur développement biotechnologique vers ce type de
production. Le groupe meunier Soufflet par sa filiale AIT, devient producteur également.
Les mixes et premixes sont des farines prêtes à l’emploi inventées outre atlantique.
Principalement utilisés aux Etats Unis et au Canada, il s’agit de «mélanges à base de
mouture de blé et de produits de boulangerie à savoir tous les ingrédients et additifs qui
présentent une bonne stabilité à l’état mélangé et sont appelés à remplir une fonction
déterminée dans le process technologique.
Par ailleurs, la société française Lesaffre, connue dans la fabrication des améliorants, est
installée au Maroc et a entrepris l’acquisition de plusieurs minoteries. L’objectif de la
société est très ambitieux et vise à développer la fabrication d’améliorants et de mix pour
panification en vue d’approvisionner le marché local et aussi l’exportation en faisant du
Maroc une plateforme pour viser d’autres marchés de la zone.
Un partenaire italien ayant une expérience dans le domaine pourrait apporter ainsi son
savoir-faire en matière de formulation pour proposer des produits de qualité sur le marché
tunisien.
Au niveau international, l’utilisation des additifs alimentaires est régie par la norme
CODEX STAN 192-1995 (Norme générale Codex pour les additifs alimentaires), la norme
CODEX STAN 107-1981 (Norme générale pour l’étiquetage des additifs alimentaires
vendus en tant que tels) et la norme CODEX STAN 1-1985 (Norme générale pour
l’étiquetage des denrées alimentaires préemballées).
La norme CODEX STAN 192-1995 arrête la liste des additifs alimentaires autorisés, les
denrées alimentaires pour lesquelles ils sont autorisés ainsi que la concentration
maximale à ne pas dépasser. Cependant, la concentration maximale peut parfois être
exprimée sous forme « GMP » ; dans ce cas l’additif doit être utilisé selon la bonne
pratique de fabrication, c'est-à-dire seulement autant que nécessaire pour réaliser l'effet
technologique désiré.
Un additif alimentaire n’est autorisé par le Codex que lorsqu’une dose journalière
admissible (DJA) a été établie, ou dont l’utilisation a été estimée sûre, par le comité mixte
FAO/OMS d’experts des additifs alimentaires (JECFA) et auxquels un numéro du
Système International de Numérotation (SIN) a été attribué par le Codex.
La norme CODEX STAN 1-1985 fixe les dispositions en matière d’étiquetage des denrées
alimentaires préemballées. Ces derniers doivent comporter sur leur étiquetage
(liste des ingrédients), l’indication de la liste des additifs alimentaires, classés par leurs
catégories à côté d’un nom spécifique ou d’un nom d’identification reconnu, selon les
exigences de la législation nationale.
Les additifs alimentaires transférés dans les aliments à des niveaux inférieurs à ceux
requis pour exercer une fonction technologique (à l’exception de ceux qui sont reconnus
pour provoquer des allergies), de même que les auxiliaires technologiques, n'ont pas
besoin d'être déclarés dans la liste des ingrédients.
Quant à la norme CODEX STAN 107-1981, elle fixe les mentions obligatoires en matière
d’étiquetage des additifs alimentaires et auxiliaires technologiques vendus en tant que
tels. Parmi ces mentions en trouve : le non spécifique de l’additif (ou des additifs lorsqu’il
s’agit d’un mélange), la liste des ingrédients composant le produit, la proportion de l’additif
(ou des additifs) dans le produit lorsqu’il doit être utilisé avec des doses limités, les
renseignements concernant le lot et sa provenance, les informations relatives à sa
conservation et son utilisation et la mention « à des fins alimentaires ».
La législation communautaire sur les additifs alimentaires est basée sur le principe de la
liste positive : seuls les additifs qui sont explicitement autorisés peuvent être utilisés. La
plupart des additifs ne peuvent être utilisés que dans les quantités limitées dans certaines
denrées alimentaires. Si aucune limite quantitative n'est prévue pour l'utilisation d'un
additif alimentaire (Quantum satis), il doit être utilisé selon la bonne pratique de
fabrication.
Avant leur autorisation, la sécurité des additifs alimentaires est évaluée par le groupe
scientifique sur les additifs alimentaires, les arômes, les auxiliaires technologiques et les
matériaux en contact avec les aliments (AFC Panel) de l’AESA (Autorité Européenne de
Sécurité des Aliments).
Dès qu'un additif est autorisé, il est ajouté à la liste positive et reçoit un numéro précédé
de la lettre E. Un nombre E indique que l'utilisation de cet additif est approuvée par l'UE.
Il permet également au consommateur d'identifier un additif quelle que soit sa langue
maternelle.
5 PROCESS
La forme physique du produit détermine l'usine dans laquelle il est produit, qu’il s’agisse
de produits en poudre, produits pâteux ou produits liquides. Toutefois, L'ensemble du
processus se déroule de la même manière: réception, pesage, mélange,
dosage/remplissage/blocs, conditionnement et stockage en entrepôt.
Un exemple de produit :
Composition : Seuls les différents ingrédients sont indiqués, la proportion de chacun
constitue la formulation confidentielle de l’industriel.
- Farine de blé, Levure de bière inactive, concentré de protéines de blé, vitamine
C E300 – et enzymes (alpha amylase, xylanase, phospholipase)
C’est un produit permettant de réduire le temps de pétrissage et de procurer une pâte
fine et extensible. Améliore la retenue des gaz, moindre résistance à l’expansion, évite
le rétrécissement de la pâte
L’unité pourrait être construite sur un terrain d’environ 500 m² dont 300 m² couverts et
réservés au laboratoire, à l’usine et aux locaux administratifs et d’entreposage.
- Bacs de réception
- Mélangeur
- Equipements de pesage (bascule à la réception et balance de précision pour le
dosage)
- Equipements de manutention
- Matériel d’étiquetage
- Matériel de conditionnement (remplisseuse, ensacheuse)
- Laboratoire de formulation et de contrôle qualité doté du matériel nécessaire
(PS, taux de Protéines, Balance, / humidimètre, étuves, alvéographe ...)
- Matériel informatique
- Logiciel de gestion
- Silo ou Magasins de stockage
- Equipements de transport (Camionnette)
Les matières premières les plus couramment utilisées dans la formulation des
améliorants sont:
- Ingrédients : de la levure de bière inactive, concentré de protéines
- Additifs alimentaires : vitamine C ; colorants de E100 à E199 ; émulsifiants E400
à E499 ; conservateurs : E200 à E299
- Les enzymes : l’alpha-amylase, de la phospholipase
- L’eau
- Le sel
- La farine
Ces intrants varient d’une formulation à une autre. Ainsi, l’élément clef dans cette
industrie est la maîtrise de la formulation qui constitue un savoir-faire pointue nécessitant
une grande expérience dans le domaine.
- Un responsable de l’unité
- Un responsable de production : Ingénieur agro- Alimentaire
- Un responsable de laboratoire
- 2 techniciens supérieurs (laboratoire)
- Un responsable administratif et financier
- Un responsable commercial
- 03 ouvriers qualifiés
- 03 ouvriers manutentionnaires
Pour ce cas précis, il s’agit de fabriquer des améliorants standards sous forme de poudre.
L’investissement global est estimé à environ 1 300 mDT, réparti comme suit :
Terrain 50
Equipements industriels et de
labo 700
Equipements bureautique et
informatique 30
Matériel de transport 70
Total 1 300
Capital 400
Total 1 300
En supposant que les améliorants entrent dans la composition des pains spéciaux à
hauteur de 2%, cela donne un marché estimatif de 1 200 T par an.
Les prévisions d’activité pour l’unité ont été établies comme suit :
Charge % CA
Personnel 15%
- TRI : 34%
- VAN (taux d’actualisation de 10%) : 1 516 mDT
- Retour sur investissement : 5 ans
- Marketing et commercial : il s’agit d’un marché de niche qui nécessite une approche
marketing directe visant à promouvoir l’offre et à convaincre les utilisateurs potentiels
(boulangeries). Cela nécessite un effort promotionnel important notamment au
démarrage (séminaire, formation, démonstration, distribution d’échantillons
gratuits,…)
8 ANNEXES
Organismes en
Tunisie
Fournisseurs
34 rue Debordeaux
Bascule, ensacheuse,
JANODET SA 02200 Soissons
peseuse/ensacheuse
FRANCE
Ligne de production
Shangai SIEHE alimentaire et additifs
13F, building 10, N° 1628
Mechanical and Electrical Mélangeur
Jinshajiang, Rd, Shangai, China
Equipment Co., LTd Balance
Ensachage
8.3 Les diagrammes de fabrication des améliorants les plus couramment utilisés
6 Source : SYFAB
Espagne 0 0 595
Autriche 0 20 0
Allemagne 15 15 0
Sources : Calculs du CCI basés sur les statistiques de UN COMTRADE
Unité : Tonnes
Exportateurs 2009 2010 2011 2012 2013
Irlande 48 71 97 18 68
Turquie 0 0 0 0 15
Belgique 2 2 7 9 8
Portugal 0 0 0 0 8
Royaume-Uni 1 0 43 18 8
Thaïlande 0 4 2 2 1
Chine 50 30 0 0 0
Danemark 0 26 8 6 0
Grèce 0 0 0 0 0
Pologne 19 9 17 9 0
Singapour 0 0 1 0 0
Egypte 0 0 6 0 0
Unité : Tonnes
Exportateurs 2009 2010 2011 2012 2013
Monde 16 16 15 10 15
France 16 15 15 10 15
Suisse 0 0 0 0 0
Sources : Calculs du CCI basés sur les statistiques de UN COMTRADE
Unité : Tonnes
Exportateurs 2009 2010 2011 2012 2013
Monde 225 405 421 800 462 652 262 694 467 490
Etats-Unis d'Amérique 199 551 290 059 206 139 88 406 219 853
Brésil 0 0 0 28 322 0
Canada 0 0 0 24 959 0
Ukraine 0 0 0 27 811 0
Sources : Calculs du CCI basés sur les statistiques de UN COMTRADE
Unité : Tonnes
Exportateurs 2009 2010 2011 2012 2013
Egypte 17 0 13 65 32
France 20 14 16 21 31
Suède 0 0 3 3 5
Belgique 0 0 0 3 2
Autriche 0 0 0 0 0
Chine 18 0 0 0 0
Allemagne 0 0 0 0 0
Italie 5 5 3 0 0
Pays-Bas 0 0 0 0 0
Espagne 1 0 0 0 0
Suisse 0 0 0 0 0
Turquie 98 110 80 49 0
Sources : Calculs du CCI basés sur les statistiques de UN COMTRADE
Unité : Tonnes
Importateurs 2009 2010 2011 2012 2013
Koweït 0 0 0 0 0
Liban 5 9 3 3 0
Mauritanie 0 38 18 0 0
Maroc 0 0 2 0 0
Oman 0 0 0 0 0
Niger 0 0 1 0 0
Sénégal 112 19 4 0 0
Suisse 0 0 0 0 0
Emirats arabes unis 0 0 2 0 0
Royaume-Uni 3 0 0 0 0
Sources : Calculs du CCI basés sur les statistiques de UN COMTRADE
Unité : Tonnes
Exportateurs 2009 2010 2011 2012 2013
Irlande 48 71 97 18 68
Turquie 0 0 0 0 15
Belgique 2 2 7 9 8
Portugal 0 0 0 0 8
Royaume-Uni 1 0 43 18 8
Thaïlande 0 4 2 2 1
Chine 50 30 0 0 0
Danemark 0 26 8 6 0
Grèce 0 0 0 0 0
Pologne 19 9 17 9 0
Singapour 0 0 1 0 0
Egypte 0 0 6 0 0