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Ilhem SLAMA-BELKHODJA
Professeur au Département Génie Electrique
Septembre 2019
+21671872729 :اﻟﻔﺎﻛس +216 71878700 : اﻟﮭﺎﺗف.ﺗوﻧس اﻟﺑﻠﻔدﯾر1100237 ص ب.اﻟﻣدرﺳﺔ اﻟوطﻧﯾﺔ ﻟﻠﻣﮭﻧدﺳﯾن ﺑﺗوﻧس
Ecole Nationale d'Ingénieurs de Tunis. BP 37, 1002 Tunis Belvédère. Tél : +216.71 874. Fax : +216 1 872.729
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
Avant propos
Ce module porte sur la commande des convertisseurs de puissance dans des systèmes à vitesse
variable. Cette commande vise le contrôle du couple et de la vitesse d’une motorisation électrique
telle celles qui se trouvent dans les systèmes de levage, de ventilation, de traction électrique, etc., ou
encore le contrôle des puissances actives et réactives dans des systèmes de génération électrique,
tels que les systèmes à énergie renouvelable, connectés au réseau ou fonctionnant en mode isolé.
Le module s'adresse aux élèves ingénieurs de dernière année du cycle ingénieur de l’Ecole
Nationale d’Ingénieurs de Tunis, en Génie Électrique, option Systèmes Electriques et aux étudiants
en mastère et en formation doctorale. Il nécessite des connaissances de base en électronique de
puissance, en machines électriques et en automatique.
Pour les élèves ingénieurs de l’ENIT, il correspond à un volume horaire de 21h de cours intégré et
est soutenu par un Bureau d'Etudes de 18h heures, intitulé "Commande des convertisseurs de
puissance".
Comprendre le contrôle des convertisseurs statiques pour des entraînements électriques à vitesse
variable et des systèmes à énergie renouvelable
Synthétiser et dimensionner de tels contrôles
Analyser les performances de tels systèmes
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Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
Sommaire
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Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
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Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
Concepts de base
1.1 Structure générale d’un système de puissance
Un système de puissance se compose généralement de plusieurs éléments pouvant être regroupés en
3 étages: l’étage de puissance, celui de commande et l’étage d’interfaces (Figure 1.1)
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Référence de
(a) Etage MLI (b) Etage MLI & Régulation de Courant (c) Etage MLI & contrôle en cascade
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L’étage MLI permet, à partir d’une référence de tension, de générer les signaux binaires pour les
interrupteurs de puissance du convertisseur, d’une manière telle que la tension obtenue aux bornes
du convertisseur soit l’image de cette tension de référence.
La boucle de régulation de courant permet de contrôler en courant ce convertisseur. Ce contrôle
est nécessaire d’une part pour protéger en courant les interrupteurs de puissance du convertisseur et
d’un autre côté pour contrôler les puissances transitées par le convertisseur statique.
Généralement cette boucle comprend un terme de compensation pour annuler l’effet de la
composante non linéaire de l’expression de la tension.
Une boucle externe est généralement ajoutée en cascade avec celle de courant pour contrôler une
grandeur plus lente que le courant, comment par exemple le flux ou la vitesse.
Les schémas de la Figure 1.4 montrent l’analogie entre la commande d’un convertisseur MLI
alimentée en tension délivrant une tension continue variable et un tel convertisseur délivrant une
tension alternative triphasée. Dans ce dernier cas, une transformation de coordonnées permet de se
ramener à un repère où le système triphasé alternatif est ramené à un système biphasé continu. Dans
ce repère où les grandeurs sont continues, le contrôle devient, pour chacune des deux phases
continues, similaire au contrôle du convertisseur délivrant une tension continue.
Régulation cascade d’une machine à courant Schéma de principe d’un contrôle vectoriel d’une
continu (MCC) à excitation indépendante machine alternative de type asynchrone (MAS)
Figure 1. 4 Analogie des structures de commande des convertisseurs MLI délivrant une tension continue et
délivrant une tension triphasée alternative.
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Cr a. Les applications utilisant des entraînements à vis d’Archimède (forage, mélangeur, ..),
machines à polir.
a
Cr : enrouleurs, dérouleurs, broches de machines-outils, essoreuses, concasseurs.
Il est à remarquer que certaines machines peuvent présenter un surcouple au démarrage, qui
peut rendre la mise en vitesse très longue, ou même empêcher le décollage.
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(a) (b)
Figure 1. 5 Principales caractéristiques couple-vitesse des moteurs (a) et des charges (b).
d (t ) 1. 1
J Cm(, t ) Cr (, t )
dt
où
J : inertie de l’ensemble des parties tournantes (moteur électrique et charge),
Cm : couple électromagnétique du moteur
Cr : ensemble des couples résistants qui s’exercent sur le moteur.
vitesse électrique en rd/s, avec vitesse mécanique et p nombre de paires de pôles.
p
Un fonctionnement en régime permanent est caractérisé par une variation nulle de la vitesse
(équation 1.2). Ce fonctionnement de régime permanent ne sera possible à une vitesse donnée 1
que s'il y a égalité des couples (1.3) donc si les caractéristiques moteur et de charge ont un point
d’intersection.
d (t ) 1. 2
0
dt
Cm(1 , t ) Cr (1 , t ) 1. 3
Stabilité de fonctionnement
Une méthode pour étudier rapidement la stabilité du point de fonctionnement consiste à déplacer
légèrement ce point de fonctionnement de sa position d'équilibre. S’il a tendance à s’en éloigner
encore plus alors le point est instable. Il est stable dans le cas contraire.
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Quadrants de fonctionnements
Les axes de couple et de vitesse délimitent 4 quadrants dans le plan couple /vitesse
Couple, Cm
Quadrant 2 Quadrant 1
P=Cm.<0 P=Cm.>0
Génératrice Moteur Vitesse,
Quadrant 3 Quadrant 4
P=Cm.>0 P=Cm.0
Moteur Génératrice
http://www.geii.iut-nimes.fr/cg/Cours/Prop_Gen_Var_Vitesse.pdf
Pour le cas de la machine à courant continu (MCC), quand le flux est maintenant contant, le plan
couple-vitesse est équivalent au plan courant-tension.
En effet, comme on le rappellera dans le chapitre relatifs à la commande de la MCC, Quand le flux
est constant, le couple électromagnétique C m de la machine est proportionnel au courant d’induit
ia . Donc le courant d’induit est l’image du couple.
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Par ailleurs, en négligeant le terme R.ia devant la tension d’alimentation Va , la vitesse devient
Va R.ia Va 1. 4
k k
Figure 1. 8 Courbe d’aimantation d’un circuit ferromagnétique flux en fonction du courant d'excitation
Pour les machines électriques où le contrôle de l'excitation peut se faire de manière indépendante,
comme la machine à courant continu ou la machine synchrone, le contrôle de flux pour éviter la
zone de saturation sera aisé. Mais pour la machine asynchrone à cage d'écureuil où le contrôle ne se
fait que par l'alimentation du stator, cette contrainte de contrôle du flux augmentera
considérablement la complexité de la commande.
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Zones de fonctionnement
En régime permanent et en négligeant les chutes de tension ohmiques au niveau des enroulements,
on peut considérer que la relation (1.5) entre la tension d'alimentation et le flux magnétique est
vérifiée. Elle découle de la loi de Lenz en convention moteur. Dans le domaine Laplacien, cette
relation devient celle donnée en (1.6) et conduit à la relation (1.7) entre les différents modules.
d (t ) 1. 5
v (t )
dt
V j 1. 6
V 1. 7
Pour les vitesses inférieures à la vitesse nominale, n , pour garder le flux constant et égal à
sa valeur nominale n , la tension d’alimentation V doit être imposée proportionnelle à la vitesse
V V
de telle sorte que n n
n
Pour les vitesses supérieures à la vitesse nominale, n , comme la tension d’induit ne peut
dépasser sa valeur nominale Vn , le fonctionnement sera à tension constante V Vn cs t e . Donc
comme le produit Vn est constant, le flux diminuera de façon inversement proportionnelle à
la vitesse. Le fonctionnement en survitesse ne peut se faire qu’à flux réduit et donc à couple réduit.
1/2 1 1,5
Fonctionnement à flux constant
n
1 V Vn
n Vn n
n
1 1,5
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Nous limitons l’étude de la commande des machines à courant continu à la commande des
machines à excitation du type indépendante ou shunt (excitation constante). La
La partie électrique est
modélisée par l'équation électrique (2.1) et la partie mécanique par l'équation mécanique
méc anique (2.2). Si le
contrôle de la position
position est concerné, l'équation (2.
(2.3)
3) augmentera le système d'équations à
considérer. Nous ne traiterons pas le contrôle de la position dans le cadre de cette étude.
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Sachant que la puissance électromagnétique Pem s'exprime selon (2.4) et la fem E selon (2.5),,
l'expression du couple s'en déduit en remplaçant l'expression E dans celle de Pem . L'équation (2.6)
ainsi obtenue montre que quand le flux est maintenu constant, le couple ne dépend plus que du
courant d'induit ia . Contrôler le courant d'induit reviendra alors à contrôler le couple
coupl
E k 2. 5
Cm k ia 2. 6
ma fem (2.8). C'est aussi la constante de couple qui s'exprime alors selon (2.9).
Kc k 2. 7
E Kc 2. 8
Cm K cia 2. 9
Ces simplifications permettent d'établir le système linéaire du second ordre (2.10) d'une MCC à flux
constant qui sera utilisé pour la synthèse des contrôles.
Ce système comprend deux variables d'état, une électrique, le courant d'induit ia et une mécanique,
la vitesse . Il comprend aussi deux entrées, une de commande, la tension d'alimentation de l'induit
va et une qui sera considérée comme une entrée inconnue, le couple résis
résistant Cr
dia 2. 10
va Ria L Kc
dt
d
J K cia Cr f
dt
Les d’état:: ia et . Les paramètres R, L, J , f et Kc
es deux variables à contrôler sont les variables d’état
sont à déterminés à partir d'essais
d'essais expérimentaux.
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Pour la synthèse de la commande des convertisseurs statiques associés aux systèmes de puissance,
deux types de modèles seront nécessaires.
Le premier type de modèle, dit modèle instantané, vise à reproduire au plus fin le comportement
de tout le système de puissance et notamment les commutations des semi-conducteurs. Il pourra être
soit obtenu à l'aide des différents logiciels de CAO dédiés tels que PSIM, SIMULINK, soit
programmé à l'aide de modèles analytiques dit instantanés non linéaires reprenant les commutations
et les différents phénomènes associés, comme les temps morts et les retards à la commutation. Ce
modèle remplacera le système réel dans l'étape de synthèse de la commande
Le seconde, dit modèle moyen, est établi à partir des équations analytiques simplifiées du système.
Il s'intéresse aux valeurs moyennes entre deux périodes de commutation MLI du convertisseur
statique d'alimentation. Il a deux objectifs : d'abord synthétiser la commande et c'est dans le ce cas
un modèle de commande, puis à tester rapidement la commande établie en négligeant dans un
premier temps les phénomènes non linières liés aux convertisseurs statiques.
- soit à l'aide de modèles types circuits avec une interface schématique conviviale. L’utilisateur
devra introduire correctement ses paramètres en faisant attention à leurs définitions qui différent
d'un logiciel à l'autre. Ceci constitue généralement une source d'erreur pour les utilisateurs non
expérimentés. Les Figure 2. 3.a et Figure 2. 3.b donnent respectivement les modèles circuits de la
MCC avec PSIM et la Toolbox PSB Power System Block) de SIMULINK.
(a) (b)
Figure 2. 3 Modèle circuit pour la simulation d’une MCC (a) avec PSIM (b) avec MATLAB-Simulink-
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-soit en résolvant les équations de système d'étude à l'aide de ces logiciels. Cette résolution peut
être dans le domaine Laplacien soit dans domaine temporel par la résolution des équations d'état,
qu'elles soient linéaires.
Dans le domaine Laplacien, le système d'équations d'état donné en (2.10) est transformé selon
(2.11) où "s" est l'opérateur de Laplace. Par la suite, ces équations sont saisies dans le logiciel de
travail, à l'aide d'opérations élémentaires et de fonctions de transfert, généralement du premier
ordre. Dans ce cas les paramètres à introduire sont ceux du modèle de l'utilisateur.
Va ( s) ( R s.L) I a ( s) K c ( s) 2. 11
( f sJ ) K cia Cr
Les Figure 2. 4 a et b montrent respectivement ce modèle moyen ainsi établi pour la MCC à partir
du système (2.11) dans l'environnement PSIM et SIMULINK.
Dans le cas où le système étudié est d'ordre pus élevé, comme c'est le cas des machines alternatives,
il sera plus judicieux d'utiliser une écriture matricielle comme celle donnée en (2.12) pour la MCC
et une résolution du type matricielle comme celle illustrée dans la Figure 2. 5
dX 2. 12
A X BU
dt
Y C X DU
avec
1 R K
ia Va L L
c
0 1 0
X , U A , B L , C
Cr K
c
f
1
0 0 1
J J J
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1 1 1
U Bc* u Demux i
2 s 2
Cr Matrix Integrator w
Gain
Ac* u
Figure
ure 2. 5 Simulation du modèle de commande par Matrice d’état sous Matlab
écriture du système (2.10) sous la forme indiquée en (2.13), où X est le vecteur d'état, U le
L'écriture
vecteur d'entrée
entrée et P , le vecteur paramètre conduit au système différentiel donné en (2.14)
(2. dans le
domaine temporel. Ce système peut être directement résolu avec les outils d'analyse numérique des
des
logiciels de CAO. La Figure 2. 6 donne l'exemple de la programmation de (2.14) sous Matlab-
Matlab-
Simulink. Les coefficients de ai j et bij sont ceux indiqués dans la Figure
Fig 2. 5.
dX 2. 13
f ( X , P, U , t )
dt
dia R K v 2. 14
ia c a
dt L L L
d Kc f 1
ia Cr
dt J J J
U di /dt
1 a11*u(1
1)+a12 *u(2)+b11*u(3
3)+b12 *u(4) i
1 1
2 Demux
s 2
Cr
a21 *u((1)+a22 *u(2)+b21 *u
u(3)+b22 *u(4) Integrator w
dw/dt
dt
1/s
dteta /dt =w
La Figure 2. 7 montree la montée en vitesse et en courant lors d'un démarrage direct à vide, c'est à
dire l'évolution
'évolution des variables d'état courant et vitesse suite à une application d'un
d'un échelon de l'entrée
tension égal à la tension nominale avec un couple de charge nul,, pour les deux modèles : modèle
circuit et modèle moyen par fonction de transfert, obtenue avec PSIM
PSIM.
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Ia ia_m
120
100
80
60
40
20
N N_m
1750
1500
1250
1000
750
500
250
0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 0.12 0.14 0.16 0.18 0.2
Time (s)
Figure 2. 7 Résultats de simulation avec une MCC de 1kW-Van=220V selon les différents modèles
La similitude des courbes de la Figure 2. 7 obtenues avec le modèle type circuit et le modèle
analytique programmé montre le bon paramétrage des deux modèles. Leur validation est effectuée à
partir des essais expérimentaux. La Figure 2. 8 donne les réponses expérimentales de la vitesse et du
courant à une échelon de la tension d'alimentation obtenues avec un rhéostat placé dans le circuit
induit pour diminuer l'amplitude du courant de démarrage.
(a) Allures des courbes expérimentales du courant d'induit et de la vitesse d'une machine à
courant continue relevées lors d'un démarrage avec un rhéostat en série avec l’induit- La
vitesse est relevée à l'aide d'une génératrice tachymétrique donnant 35v pour 1500 tr/mn
Figure 2. 8 Démarrage direct : courant d’induit et vitesse
La réponse de la vitesse à un échelon de tension nominale et à couple de charge nul (Cr=0) est
étudiée à partir du système d'équations (2.15). L'annulation de Cr dans l'équation mécanique
permet d'exprimer le courant ia directement en fonction de . Cette expression est utilisée dans
l'équation électrique pour obtenir la vitesse en fonction de la tension Va , comme exprimé en (2.16).
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( R sL)ia Va K c 2. 15
( f sJ ) K c ia Cr
Cr 0 ( f sJ ) ( f sJ ) 2. 16
ia
Kc ( R sL) K c Va
Kc
La fonction de transfert du second ordre obtenue (2.17) comprend 2 pôles et aucun zéro.
( s ) Kc Kc 2. 17
Va ( s ) ( R Ls )( f Js ) K c ² s ² ( R.J L. f ) s R. f K c ²
Pour donner une interprétation physique à (2.17), deux coefficients, et K m sont introduits,
Rf 2. 18
2
Rf K c
Kc 2. 19
Km 2
Rf K c
La fonction de transfert (2.20) exprimée en fonction de ces constantes fait apparaitre les constantes
de temps électrique Te et électromécanique Tem de la machine, définies dans le Tableau 2. 1
( s ) Km 2. 20
Va ( s ) 1 (Tem Te ) s TeTem s 2
Expression R RJ J
Te Tem 2 Tm
L Rf K c f
J 2. 21
Tem Tm
f
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Tenant compte du fait que la constante électromécanique Tem est bien inférieure à celle mécanique,
Sachant que Te Tem donc Te Tem , on peut approximer (Tem Te ) par Tem .
L'équation caractéristique du dénominateur de (2.20) devient alors comme exprimé en (2.22). Son
étude permettra l'étude de la dynamique de la réponse de la vitesse à un échelon de la vitesse, avec
Cr 0 .
1 Te m s TeTe m s 2 0 2. 22
Les expressions des pôles de cette équation dépendent du signe défini en (2.23). Le cas de 0
est le plus courant puisqu'il correspond à Tem 4 Te .
Te 2. 23
Tem ² 4 TeTem Tem ²(1 4 )
Tem
Dans ce cas, les deux pôles sont réels. En appliquant l'approximation (2.24), une expression
approchée de ces pôles est obtenue selon (2.25) et (2.26).
Te 12 2. 24
Tem (1 4 ) Tem 2Te
Tem
1 1 1 1 2. 25
s1, 2 ( )
2Te 2TemTe 2Te 2Te Tem
1 1 1 1 1 1 2. 26
s1 et s2
T1 Te Tem Te T2 Tem
L'expression simplifiée des pôles montre que l'un, s1 , peut être assimilé au pôle électrique et l'autre,
s2 , au pôle électromécanique. Ils sont de dynamiques bien séparées, le pôle électrique s1 étant le
pôle rapide.
Il est à noter que si µ ≈1, l’équation caractéristique devient celle donnée en (2.27) et les pôles s'en
déduisent immédiatement selon (2.28).
1 (Tem Te ) s TeTem s 2 0 2. 27
1 1 1 1 2. 28
s1 et s2
T1 Te T2 Tem
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Dans le cas où s2 est un pôle dominant1, la fonction de transfert peut être approximée par une la
( s ) Km
fonction de transfert du 1er ordre . La réponse de la vitesse à un échelon de tension
Va ( s ) 1 Tem s
nominale est alors une réponse de 1er ordre de constante de temps Tem et de gain K m .
Il est à remarquer que les fonctions de transfert en boucle ouverte du système étant celles données
en (2.29) et (2.30),
ia ( s ) 1 2. 29
Va ( s ) K c ( s ) R sL
( s ) 1 2. 30
K c ia ( s ) C r ( s ) f Js
ia ( s) 1 2. 31
Va ( s) R sL
Va L
La valeur maximale du courant est ia max , et à t Te , ia (t Te ) 0.63ia max
R R
Le mode mécanique se retrouve à charge nulle, Cr 0 . Il correspond à la réponse de la vitesse à
un échelon du courant,.
(s) Kc 2. 32
i a ( s ) f sJ
J
Expérimentalement, la constante de temps mécanique Tm se mesure à partir de l’essai dit de
f
ralentissement : la machine tournant à vide à une vitesse donnée, l’alimentation est coupée, la
machine va s’arrêter avec une constant de temps de Tm .
1
Pôles dominants=pôles situés près de l'axe imaginaire du plan complexe car ils correspondent aux constantes de temps les plus
élevées
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La variation de la tension d’alimentation de la MCC est réalisée soit par des redresseurs commandés
soit par des hacheurs. Nous ne nous intéresserons dans le cadre de ce cours qu'aux hacheurs et plus
précisément à ceux à transistors (IGBT ou autres) pouvant être munis d'une commande MLI. Les
deux structures DC-DC considérées sont le hacheur 1 quadrant, noté H1Q, ne permettant aucune
réversibilité, ni de courant ni de tension Hacheur et le hacheur quatre quadrant, permettant au
contraire toues les réversibilités, de courant et de tension. La Figure 2. 9 rappelle le schéma de
puissance de chacun de ces structures, munies de sa commande MLI.
L'objectif de cette partie est d'établir le modèle moyen du convertisseur statique et de son étage MLI
afin de les associer au modèle moyen de la machine électrique qu'il alimente. Cette étape permettra
de fournir aux concepteurs une relation entre une grandeur de commande qui sera la tension de
référence à appliquer à l'étage MLI, va _ ref (t ) , et la tension de sortie obtenue aux bornes du
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Les signaux de commande des interrupteurs de puissance, Sa, et Sb pour H4Q, sont des signaux
binaires variant entre 0 et 1. La tension de sortie va (t ) varie par conséquent entre 0 et E ou -E et E,
(a)Structure H1Q, rapport cyclique D=0.75 (b) Structure H4Q, rapport cyclique D=0.75
(c) Structure H1Q, rapport cyclique D=0.25 (d) Structure H4Q, rapport cyclique D=0.25
Figure 2. 11 Formes d'onde obtenues avec une fréquence de MLI de 1ms
L'analyse de ces courbes illustre deux points importants à souligner pour la synthèse du contrôle
-La relation entre le rapport cyclique D et la tension de sortie dépend de la structure du hacheur
donc D n'est pas la grandeur à utiliser si un modèle indépendant de la structure est recherché.
-La structure H1Q ne permet pas la réversibilité du courant ce qui conduit à des modes de
fonctionnement non linéaires. Un choix adéquat entre le courant d'induit et le rapport cyclique devra
être établi pour éviter ces zones lors de la synthèse d'une commande linéaire performante. La
structure H4Q
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deux valeurs extrêmes Vtri _ min et Vtri _ max . Un indice dit indice de modulation ou profondeur de
0.8
0.6
0.4
0.2
Sc
0.8
0.6
0.4
0.2
0 0.0002 0.0004 0.0006 0.0008 0.001 0.0012 0.0014 0.0016 0.0018 0.002
Time (s)
Vref 2. 35
Si Vtri _ min 0 , Vtri _ max d’où ma D avec 0 ma 1
D
Vref Vtri _ max 2. 36
Si Vtri _ min Vtri _ max , 2Vtri _ max d’où ma 2 D 1 avec 1 ma 1
D
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Ces relations entre le rapport cyclique et l’indice de modulation défini en Erreur ! Source du
renvoi introuvable. se simplifient selon respectivement (2.37) et (2.38)
,
Nous rappelons en (2.39) la définition de la valeur moyenne d'une tension va (t ) et en (2.40) et 2.41)
respectivement les valeurs obtenues pour H1Q et H4Q. Ces tensions moyennes s'expriment en
fonction du rapport cyclique D et de la tension continue d'entrée E. Comme 0 D 1 , la tension
Vamoy sera toujours positive pour H1Q alors que pour H4A , elle vérifiera l'inégalité E Va E
1
TMLI 2. 39
Vamoy va (t )
TMLI
0
va (t )dt
1
D .TMLI 2. 40
H 1Q : Vamoy
TMLI
0
Edt DE , avec et 0 Va E
1 MLI
D .T TMLI
2. 41
H 4Q : Vamoy Edt ( E )dt (1 2 D ) E ,.avec 0 D 1 ,
TMLI 0 MLI
L'identification de (2.37) et (2.40) d'un côté et de (2.38) et (2?41) d'un autre coté, permet de
conclure que
- -Pour un hacheur un quadrant (H1Q), la valeur moyenne de la tension continue de sortie étant
Vamoy DE qui varie entre 0 et E, le choix sera donc celui de Vtri _ min 0 avec ma D donnant
- Pour un hacheur quatre quadrants (H4Q), cette tension moyenne Vamoy est égale à
Vamoy (2D 1)E et varie entre -E et E. Le choix sera donc celui de Vtri _ min Vtri _ max avec
ma (2 D 1) donnant Vamoy ma.E avec ma variant entre -1 et 1. Ainsi donc, quelque que soit
le hacheur, la relation Vamoy ma.E reste valable pour les deux structures DC-DC mais avec des
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Vref à l'entrée de la MLI. Le coefficient de proportionnalité est fixé par la donnée de la tension
Vref E 2. 42
Vamoy ma.E E Vref
Vtri _ max Vtri _ max
Ou
E
Vamoy GCS .Vref avec GCS
Vtri _ max
Dans la majorité des cas, Vtri _ max 1 , la tension de référence Vref est dans ce cas égale à ma et
s'obtient en divisant par le gain E la tension moyenne de sortie désirée, selon Erreur ! Source du
renvoi introuvable.).
Ceci permet de synthétiser toute la commande en travaillant avec les grandeurs du systèmes de
puissance, puis de diviser à' l'entrée de la MLI la tension de commande obtenue par la tension E
pour obtenir ma . Par la suite, à partir de la relation entre ma et D , le rapport cyclique D est
généré et c'est lui qui attaque l'étage MLI qui fournira en sortie le signal de commande binaire à
appliquer à l'interrupteur de puissance.
I.Slama-Belkhodja 26
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
H1Q: va (t ) Sa (t ).E 2. 44
H4Q va (t ) 2 S a (t ) 1 E 2. 45
Il est à noter que les valeurs moyennes Vamoy de la tension va (t ) , calculées sur une période de
commutation TMLI, donnent directement le modèle moyen unique pour ces convertisseurs tels déjà
établis
Nous rappelons que les modèles instantanés sont utilisés pour reproduire finement le
fonctionnement non linéaire des convertisseurs statiques et étudier l’effet de ces non linéarités sur
les performances globales du système, notamment pour le calcul des pertes et l’optimisation
énergétique. Ils nécessitent de très petits pas de calculs, inférieurs à la période du signal haute
fréquence de la MLI, TMLI et donc conduisent à des temps de calcul relativement longs.
Les modèles moyens sont utilisés pour un premier dimensionnement des systèmes et pour la
synthèse des commandes
La dynamique propre du hacheur, généralement égale à une période de son fonctionnement, est
négligée devant celle du système de puissance qu’alimente le hacheur. Cette hypothèse se justifie
amplement car la dynamique du hacheur est très rapide par rapport à celle du système.
Tableau 2. 2 Modèles moyens et instantané des hacheurs un et quatre quadrants (H1Q et H4Q)
I.Slama-Belkhodja 27
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
L'étude de la dynamique de la MCC menée dans la section 2.2.3 a montré que le pôle électrique
était le pôle rapide avec une dynamique d'autant plus découplée de la celle électromécanique que le
rapport entre les deux constantes de temps, Tem et Te est élevé. Cette séparation d'échelles de temps
permet d'appliquer la stratégie cascade qui consiste à réguler chaque variable d'état,
indépendamment de l'autre. Le principe de cette stratégie est illustré dans la Figure 2. 14.
La synthèse du régulateur de la variable la plus rapide est effectuée en premier en considérant que
l'autre variable est constante car tellement lente par rapport à la variable rapide qu'elle n'a pas le
temps d'évoluer durant le régime dynamique de la variable rapide.
Par la suite, la régulation de la variable lente est étudiée en supposant que la variable rapide est
constante et égale à sa valeur de référence, car elle aurait déjà atteint son régime permanant.
L’équation électrique de l’induit comprend 2 termes, notés vaL (t ) et vac (t ) définis en (2.49),
correspondants respectivement au terme linéaire et au terme dit de couplage de cette équation.
d ia 2. 49
va (t ) va L (t ) va NL (t ) , avec va L (t ) R ia L et vac (t ) K c .(t )
dt
Le terme linéaire vaL (t ) est utilisé pour synthétiser le régulateur linéaire proportionnel intégral (PI)
I.Slama-Belkhodja 28
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
MLI, va L _ ref (t ) . Le second terme vac (t ) K c .(t ) devra lui être ajouté pour obtenir la référence
Dans ce qui, nous présenterons brièvement une procédure de synthèse du régulateur PI par la
méthode de compensation de pôles ainsi que l'élaboration de l'algorithme numérique PI avec anti-
saturation à implanter. Cette procédure sera appliquée pour toutes les fois qu'un régulateur PI devra
être dimensionné.
dia (t ) 2. 51
vaL (t ) Ria (t ) L
dt
I a (s) R 2. 52
Vac ( s ) R sL
I.Slama-Belkhodja 29
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
Synthèse du régulateur PI
La fonction de transfert (2.52) de boucle ouverte, notée FB 0 ( s) est caractérisée par son gain Go et
I a (s) y(s) Go 1 L 2. 53
FB 0 ( s ) , avec Go = et To
Vac ( s ) u ( s ) 1 sTo R R
y ( s)
La fonction de transfert continue en boucle fermée est FBF ( s) . Son gain est unitaire et sas
yref ( s)
dynamique doit être spécifiée selon le type de réponse désirée , 1er ou second ordre:
Dans le cas d’une réponse désirée du type 1er ordre, il faudra spécifier la constante de temps
désirée en BF, T f . La fonction de transfert désirée en boucle fermée, notée FBFd ( s ) , est alors
y ( s) 1 2. 54
FBFd ( s)
yref ( s) 1 sT f
Dans le cas d’une réponse désirée du type 2d ordre, il faudra spécifier un coefficient
d’amortissement et une pulsation propre n . La fonction de transfert désirée en boucle fermée
y ( s) n ² 2. 55
FBFd ( s)
yref ( s) s ² 2n s n ²
I.Slama-Belkhodja 30
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
y(s) GB 0 ( s) R( s ).FB 0 ( s) 2. 56
FBF ( s)
yref ( s ) 1 GB 0 ( s) 1 R( s).FB 0 ( s)
Parmi les différentes expressions de la fonction de transfert du régulateur PI nous choisissons celle
donnée en (2.57). Cette formulation conduit qui donne lieu à l'expression (2.58) pour FBF ( s ) où le
le pôle en boucle fermée soit exactement celui désiré, comme détaillé en (2.60)
(1 sTn) 2. 57
R(s)
sTi
(1 s.Tn) Go 2. 58
.
y ( s) s.Ti (1 s.To)
FBF ( s)
yref ( s) 1 (1 s.Tn) . Go
s.Ti (1 s.To)
FBF ( s ) FBFd ( s ) (1 s.Tn) Go 2. 59
.
s.Ti (1 s.To) 1
(1 s.Tn) Go 1 sT f
1 .
s.Ti (1 s.To)
Choix Tn To Go Ti GoT f 2. 60
sTi 1 1
Go Ti 1 sT f
1 1 s
sTi Go
En définissant le coefficient a f tel que Tf a f To : si a f 1 , on garde la même dynamique en BF
qu’en BO ; si a f 1 la dynamique en BF sera plus rapide.
La même procédure est suivie si la réponse désirée en boucle fermée est du second ordre. Dans ce
cas la fonction de transfert en boucle fermée n'est pas simplifiée par le choix de Tn To et devient
celle du second ordre donnée en (2.61)
(1 s.Tn) ko 2. 61
.
s.Ti (1 s.To) (1 s.Tn).ko (1 s.Tn).ko
FBF ( s)
(1 s.Tn) ko (1 s.Tn).ko s.Ti (1 s.To) Ti.To.s 2 s(Tn.ko .Ti ) ko
1 .
s.Ti (1 s.To)
I.Slama-Belkhodja 31
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
La fonction de transfert continue du régulateur PI, R(s), peut s’écrire de différentes manières, toutes
équivalentes. Les relations entre les différentes expressions indiquées en (2.63) sont précisées en
(2.64). L'expression (2.63a) est la plus indiquée pour présenter rapidement la méthode de
compensation de pôles, celle donnée en (2.63b) pour la programmation de l'algorithme et le
développement de sa version anti-saturation et enfin les coefficients K PI et TPI de l''expression
(2.63.c) sont ceux demandés pour le paramétrage du bloc PI de PSIM.
(1 sTn) Ki (1 s.TPI ) 2. 63
(a) : R( s ) (b): R( s ) K p (c): R ( s ) K PI
sTi s s.TPI
1 T Kp 2. 64
Ti PI Tn TPI K PI Kp Ki .T PI Ki .T n
Ki K PI Ki
L'équation du régulateur PI dans le domaine continu est donnée par (2.65) et son schéma par la
Figure 2. 17
e ( k ) y ref ( k ) y ( k ) 2. 65
Ki
u (t ) K p e(t ) e(t )
s
Discrétisation du régulateur PI
La discrétisation est effectuée à l’aide de la méthode d’Euler qui consiste à approximer la dérivée
selon (2.66) où Ts est la période d’échantillonnage.
dx x(k ) x(k 1) 2. 66
dt Ts
L’équation du régulateur PI analogique (2.65) est d'abord dérivée selon (2.67) avant de lui appliquer
cette discrétisation.
I.Slama-Belkhodja 32
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
du (t ) de(t ) 2. 67
Kp Ki e(t )
dt dt
L’équation récurrente du PI obtenue est détaillée pour chaque instant kTs , à partir de l’instant
initial.
u ( k ) u ( k 1) K p [e( k ) e( k 1)] Ts K i e( k ) 2. 68
u ( k 1) u ( k 2) K p [e( k 1) e( k 2)] Ts K i e( k 1)
u ( k 2) u ( k 3) K p [e( k 2) e( k 3)] Ts K i e( k 2)
…..
u (1) u (0) K p [e(1) e(0)] Ts K i e(0)
La somme de toutes les équations du système (2.68) ainsi obtenu, donne l'équation (2.69).
En considérant nulles toutes les conditions initiales, u (0) 0 et e ( 0 ) 0 , cette équation devient
u (k ) K p e(k ) Ts K i 1 e(i ) 2. 70
k
L(k ) Ts Ki 1 e(i ) 2. 71
k
u ( k ) K p e( k ) L ( k ) 2. 73
u ( k ) K p e( k ) L ( k 1) Ts K i e( k ) 2. 74
Initialisation
u (0) 0 et e ( 0 ) 0
Algorithme
e( k ) y ref ( k ) y ( k )
L(k ) L(k 1) Ts Ki e(k )
u (k ) K p e(k ) L (k )
Protection
si u (k ) umin (k ) al ors u (k ) umin (k )
si u (k ) umax (k ) alors u (k ) umax (k )
(a) Schéma du PI en discret (b) Algorithme du PI en discret
Figure 2. 18 Schéma et algorithme du PI en discret
I.Slama-Belkhodja 33
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
L’idée est de ne plus incrémenter la composante intégrale L (k ) selon la relation (2.72) rappelée en
(2.75) mais selon la relation (2.76) dans laquelle il faudra déterminer elim (k )
L ( k ) Ts K i e( k ) L ( k 1) 2. 75
L(k ) L(k 1) Ts Ki elim (k ) 2. 76
Cette grandeur elim (k ) est définie telle que, quand la commande sature, c'est-à-dire quand la valeur
de la commande vérifie la condition (2.77), la relation (2.78) soit aussi vérifiée. Pour cela,
l'expression (2.74) de la commande est mise sous la forme indiquée en (2.79)
La soustraction de (2.79) de (2.78) permet d'établir l'et une expression de elim (k ) donnée en (2.80)
u(k ) ulim (k ) 2. 80
elim (k ) e(k )
K p Ts Ki
Le schéma illustrant les équations du PI anti saturation discret et son algorithme sont donnés en
Figure 2. 19
yref
+ e(k) Kp + u(k) u’(k)
y
- +
+ elim(k) KK .T +
L(k)
i Ts ec
-
+
1/z
+
1/(K p+KK
1/(Kp+ iTecs)
i .T
)
u ( k ) K p e( k ) L ( k )
I.Slama-Belkhodja 34
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
La Figure 2. 20 illustre pour une charge RL les réponses de boucle ouverte (Figure 2. 1a), celles en
boucle fermée montrant l'impact de la saturation de la commande (Figure 2. 1b) et l'apport de l'anti-
saturation (Figure 2. 1c).
(a)Boucle ouverte (b) Boucle fermée, avec et sans (c) Boucle fermée, avec saturation de la
saturation de la commande commande, avec et sans anti-saturation
Figure 2. 20 Réponse d’un système du 1er Ordre muni d’un régulateur PI
Les réponses en courant de la MCC sont étudiées avec chacun des modèles de la Figure 2. 21.
L'utilisation du modèle moyen permet un temps de simulation beaucoup plus court.
(a)
(b)
I.Slama-Belkhodja 35
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
continue en boucle ouverte à utiliser pour la synthèse du PI du courant est celle donnée en Erreur !
Source du renvoi introuvable., et dans ce cas, la sortie Vamoy du PI devra être divisée par E pour
y ( s) I a ( s) 1 Go 1 L 2. 81
FBO ( s) avec Go , To
u ( s) Vamoy R sL 1 sTo R R
Vamoy
avec ma pour Vtri _ max 1 .
E
Si le régulateur est synthétisé pour donner en sortie directement ma , la fonction de transfert
continue en boucle ouverte à utiliser est celle donnée en Erreur ! Source du renvoi introuvable..
y ( s) I a ( s) E Go E L 2. 82
FBO ( s) avec Go , To
u ( s) ma R sL 1 sTo R R
Le flux étant constant dans les MCC considérées, le couple est directement proportionnel au courant
et sa régulation revient à celle du courant d'induit. Ainsi, quand le courant de référence est égal au
courant nominal, le contrôle imposera un courant et donc un couple nominal, selon (2.83)
Ceci restera valable, tant que l'équation mécanique rappelée en (2.84) reste vérifier.
d 2. 84
J Cm Cr f
dt
I.Slama-Belkhodja 36
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
En effet, si par exemple la machine n'entraine aucun charge aucun couple résistant ne s'opposera à
la montée en visse, qui restera à croître jusqu'à ce que les limites imposées par le convertisseur DC-
DC soient atteintes, limites correspondant à la tension nominale maximale d'alimentation de la
MCC et donc à ma 1 .
Tant que l'équation mécanique ne sera pas vérifiée, la régulation de courant ne pourra pas êtr
effective et le système électrique sera en boucle ouverte.
Pour éviter cela, il faut impérativement tenir compte de la charge entraînée pour définir la référence
de courant.
La Figure 2. 23 montre que la régulation de courant avec une courant de référence égal au courant
nominal fonctionne parfaitement lors de la montée en vitesse à vide, puis décroche lorsque le
régime permanent est atteint (vitesse égale à la vitesse nominale) puis reprend quand un couple de
charge égale au couple nominal est appliqué, à l'instant t=1.5s.
Figure 2. 23 Evolution du couple et de la vitesse selon le couple de charge appliqué lors d'une régulation du
courant d'induit d'un MCC
Le contrôle des courants dans les machines électriques peut aussi être effectué avec une contrôle dit
par fourchette. Cette stratégie consiste à contrôler le courant autour de sa référence dans une bande
appelée bande d’hystérésis ou fourchette. Elle met en œuvre une comparaison et un test logique sur
l’écart entre le courant réel mesuré et sa référence. Il n'y a plus besoin alors de l'étage MLI L’étage
de commande fournit alors non pas une référence de tension, vref , mais une référence de courant I*.
Cette stratégie est très facile à mettre en œuvre et ne nécessite aucune modélisation. Elle permet un
contrôle très rapide du courant. Néanmoins, elle ne permet pas de contrôler la fréquence de
I.Slama-Belkhodja 37
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
commutation qui peut augmenter dangereusement quand la bande d’hystérésis est faible. En
général, cette bande est choisie de l’ordre de 5 à 10% du courant nominal.
Dans le cas triphasé, un courant de référence doit être fournit pour chaque phase et trois fourchettes
de courant fonctionneront en parallèle
Figure 2. 24 Modulateur dans le cas d’une stratégie MLI pour le contrôle du courant
La boucle de vitesse sera donc la boule externe et la sortie du régulateur de vitesse constitue l’entrée
de la boucle interne, donc la référence du courant d’induit. Ainsi en limitant la sortie du régulateur
de vitesse, le courant de référence est aussi limité.
La même procédure est adoptée pour la synthèse du régulateur de vitesse. Les résultats de
simulations de la Figure 2. 26 ont été obtenus avec le modèle de comportement donné dans la
Figure 2. 25
I.Slama-Belkhodja 38
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
N(tr/mn)
Ia(A) Ia*(A)
(a) Avec limitation du courant d'induit (b) Sans limitation du courant d'induit
La valeur limite du courant maximum admis au démarrage peut dépasser le courant nominal , mais
dans la limite des spécifications du convertisseur DC-DC, en général ce convertisseur est choisi
pour supporter jusqu'à deux fois le courant maximum pendant un temps pouvant aller jusqu'à la
seconde.
Le démarrage des machines électriques se fait la plupart du temps avec limitation du courant et c'est
là principalement où le PI anti-saturation trouvera son intérêt.
Définitions
La commande sans capteur de vitesse est basée sur la reconstitution de la vitesse à partir des
équations de machine Cette reconstitution peut être à l'aide d'estimateur ou d'observateur
Un estimateur est un modèle mathématique qui soumis à la même entrée que le processus physique
donnerait les mêmes sorties (Figure 2. 27 a). L’estimateur n’utilise aucune mesure de l’écart ente la
sortie réelle et la sortie réelle. Si une perturbation affecte le processus, (variation paramétrique par
échauffement ou saturation par exemple), l’estimateur n’est en mesure ni de se rendre compte de sa
mauvaise estimation, ni de corriger l’écart des sorties.
Mais, cette absence de rebouclage de l’erreur constitue aussi son principal attrait, puisqu’il lui
confère une simplicité de mise en œuvre. Associé à des compensations des différentes perturbations
(paramétriques et autres) l’estimateur redevient intéressant, vis-à-vis des observateurs.
I.Slama-Belkhodja 39
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
Un observateur peut être considéré comme un estimateur mais où l’écart entre les sorties réelles et
estimées sont à chaque instant mesurées et corrigées (Figure 2. 27 b)
X
Y
X Y
PROCESSUS C
PROCESSUS C
Entrée U
Entrée U -
L
X *
Y* - +
X Y Modèle
Modèle mathèmatique C Y
mathématique C + X
X* Y*
(a) Schéma de principe d'un estimateur (b) Schéma de principe d'un observateur
Figure 2. 27 Schémas de principe d'un estimateur et d'un observateur
Les équations de l'observateur (2.86) se déduisent des équations d'état du système (2.85)
dX (t ) 2. 85
A. X BU
.
dt
Y C. X
d 2. 86
X (t )
A. . L(Y Y )
X BU
dt
Y C. X
En définissant l'erreur d'observation selon (2.87) et en soustrayant les deux équations d’état (2.85) ,
l'équation de la dynamique de l'erreur, (2.88) montre que cette dynamique peut être réglée par la
matrice gain L -(2.86)
X X 2. 87
d 2. 88
( A L.C )
dt
Il est à noter que les équations de l'observateur doivent être discrétisés pour leur implantation
numérique .
Les estimateurs de vitesse de la MCC sont établis à partir de son équation électrique. Les différentes
expressions dépendent de la précision et du degré de complexité qui sera toléré pour sa mise en
3 est le plus utilisé notamment dans les anciennes installations à commande
œuvre. L 'estimateur
I.Slama-Belkhodja 40
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
1 et
analogique. Les deux autres, 2 nécessitent un capteur de courant supplémentaire et le
1 dia 2. 89
1
.
Kc va R.ia L dt
1 2. 90
2
. va R.ia
Kc
3 va 2. 91
.
Kc
La mise en œuvre de l'observateur nécessite la discrétisation des équations d'état (2. 85) et
l'approximation de la matrice d'état discrète Ad généralement au premier ordre comme indiqué en
(2.93). Les coefficients des matrices discrètes de la MCC de (2.94) sont précisés en (2.95)
Ad e A.Ts I AT
. s avec I matrice identité du même ordre que A 2. 92
X k 1 Ad . X k Bd .U k 2. 93
Y k C. X k
ia E 1 0
Avec Ad I Ts A et Bd Ts B , X et U et C
Cr 0 1
a a 2. 94
b 0
Ad 1 2 , Bd 1 ,
a3 a4 0 b2
R K K f 1 1
a1 1 Ts , a 2 c Ts , a3 c Ts , a 4 1 Ts , b1 Ts , b2 Ts
L L J J L J
X k 1 Ad LC
X k Bd .U k LY 2. 95
Y k C.
X k
I.Slama-Belkhodja 41
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
2.6 Résumé
Les notions introduites dans ce chapitre seront utilisées dans les chapitres relatifs à la commande
des machines alternatives. Nous en rappelons les principaux points
-au niveau de la modélisation : Les modèles types circuits ou intantancés nécessitent un tmps de
calcul important mais reproduisent de façon plus fine les phonomènes liés aux convertisseurs
statiques. LEs modèles moyens permettent d'tablir les modèles de commande et de réaliser une
synthèse et rapide des régulateurs
-au niveau du contrôle: la régulation des courants peut se faire à l'aide des régulateurs PI de
contrôles par fourchette de courant
-au niveau de la reconstitution de la vitesse: Aussi bien les estimateurs que les observateurs sont
basés sur les modèles
I.Slama-Belkhodja 42
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
Afin de se ramener aux méthodes et outils développés pour la commande de la machine à courant
continu, une transformation de coordonnées est appliquée permettant de travailler non plus avec des
grandeurs triphasées alternatives, mais avec des grandeurs diphasées et continues par un choix de
repère spécifique.
Ce chapitre commencera donc par l'étude des transformation de coordonnées, illustrée à l'aide d'une
charge passive triphasée RL, puis à la modélisation du convertisseur DC-AC qui alimentera les
stators des machines alternatives.
I.Slama-Belkhodja 43
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
1 a a2 0 3. 5
X j s j s 3. 6
xa (t ) 2 (e e )
X j 23 j (s 23 ) j (s 23 ) X
ax
b ( t ) e (e e ) (e js a 2e j s )
2 2
2 X 3 j
4
j (
4
) j (
4
) X
a xc (t ) e (e e ) (e js a e js )
s s
3 3
2 2
La somme des trois équations du système 3. 6 notée X abc (t ) est développée dans 3. 8 et 3. 9.
X abc (t ) xa (t ) axb (t ) a 2 xc (t ) 3. 7
2 3. 10
x (t ) Xe js xa (t ) axb (t ) a 2 xc (t )
3
s s t s 0 3. 11
2 1 3 1 3 3. 12
x (t ) Xe j s xa (t ) ( j ) xb (t ) ( j ) xc (t )
3 2 2 2 2
x X j. X avec X ( x ) et X ( x ) 3. 13
I.Slama-Belkhodja 44
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
2 1 1 3. 14
X 3 xa (t ) 2 xb (t ) 2 xc (t )
X 1 x (t ) x (t )
3
b c
Ces composantes X et X sont dites composants de x dans le repère fixe lié à la phase a
du système triphasé xa (t ), xb (t ) et xc (t )
3
Phase c Axe
2
xc(t)
2
s
3 x (t) X
2
1 2 s Phase a
3
2 3
1 xa(t)=x (t)
2
2 Axe
3
3
xb(t)
2
Phase b
(a) (b)
Figure 3. 1 Représentation vectorielle ( a)de l'opérateur a, (b) vecteur spatial dans le repère fixe
X xa (t ) 3. 15
1
X 3 xb (t ) xc (t )
X xa (t ) 3. 16
1
X 3 xa (t ) 2 xb (t )
Dans le plan complexe, le vecteur x s’écrit aussi selon 3. 17 et donc ces composantes selon 3. 18.
X X cos s 3. 18
X X sin s
L’écriture selon 3. 18 permet de déduire que pour un système équilibré, les composantes X (t ) et
X (t ) ont une allure sinusoïdale et sont déphasées entre elles de . Le tracé de l'une en fonction
2
I.Slama-Belkhodja 45
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
de l'autre donne lieu à un cercle de rayon X dans le plan . Ce cercle correspond à l’extrémité
du vecteur spatial dans le plan complexe.
Cette écriture 3. 18 permet aussi de déduire comment déterminer le module et la phase du vecteur
spatial x connaissant ses composantes du vecteur x , à partir des mesures, selon 3. 14 ou 3. 16.
X 3. 19
x X ² X ² , s artg
X
(a) Système triphasé et diphasé dans le repère (b) Cordonnées dans le repère et phase s
Figure 3. 2 Transformation de coordonnées abc
Le Tableau 3. 1 résume les équations de travail à utiliser pour programmer les composantes à
partir de la mesure des grandeurs dans le repère abc et les équations à utiliser pour l'analyse des
résultats obtenus et les vérifier.
2 1 1 X xa (t ) X X cos s
X 3 xa (t ) 2 xb (t ) 2 xc (t )
1 X X sin s
X 3 xa (t ) 2 xb (t )
X 1 x (t ) x (t )
3
b c
Quand xa (t ) xb (t ) xc (t ) 0
I.Slama-Belkhodja 46
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
Dans un repère dq quelconque tournant à la même vitesse que le vecteur spatial, les composantes du
vecteur spatial seront continues. Cette propriété est intéressante car elle permettra par la suite
d’utiliser de simples régulateurs PI pour contrôler ces composantes continues.
renvoi introuvable.), les équations de rotation s’écrivent selon (3.20) où xdq est le vecteur spatial
x exprimé dans le repère dq . Le développement (3.21) de cette équation complexe donne les
équations de rotations exprimées en (3.22) qui devront être programmées numériquement.
d s
s
dt d dq
js dq
x Xe dt
d s
X X sins s
dt
s x Xejs
X X sins
X X cos s
dq
s
X X cos s
jdq 3. 20
xdq xe
jdq 3. 21
xdq xe ( x jx )(cosdq j sindq )
Afin d'analyser les résultats obtenus et de déterminer l'amplitude et la phase du vecteur xdq dans le
repère dq , l'équation (3.20) est développée dans le plan complexe selon (3.23). L'équation (3.24)
donne les parties réelles et imaginaires de ce vecteur. Leurs expressions en (3.25) montrent que les
deux composantes ont la même amplitude maximale mais que cette amplitude dépend de s dq
I.Slama-Belkhodja 47
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
X d X cos( s dq ) 3. 25
X q X sin( s dq )
Choix du repère dq
repère dq , les différentes phases s et dq s'écrivent selon (3.26), tenant compte de la phase initiale.
s s t s 0 et dq dq t dq 0 3. 26
Les expressions des composantes X d et X q détaillées selon ( 3.27), montrent que si les deux
repères tournent à la même vitesse donc si les pulsations sont égales s dq , ces composantes
sont continues de valeurs indiquées (3.28). De plus si les phases initilaes sont égales, la composante
en quadrature est nulle.
X d X cos( s 0 dq 0 ) 3. 28
s dq
X q X sin( s 0 dq 0 )
X d X 3. 29
s dq et s 0 dq 0 et
X q 0
La Figure 3. 4 illustre le passage du système triphasé initial par une première transformation
triphasé-diphasé dans le repère fixe , par une seconde transformation au repère tournant dq
dans lequel les grandeurs sont continues. Le contrôle est effectué avec les grandeurs continues ,
toutes ramenées à ce. même repère dq . Les références continues issues des boucles de régulation
sont par la suite de nouveau ramenée au repère puis tripahsé abc .
I.Slama-Belkhodja 48
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
On dira dans ce cas le repère dq tourne à la pulsation de xa (t ) , s , tel que l’axe d soit portée par
xd X cos dq X sin dq
xq X sin dq X cos dq
coïncident pas), alors les composantes dq seront continues constantes mais aucune se sera nulle.
I.Slama-Belkhodja 49
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
Grandeurs instantanées
va (t ) V cos v ia (t ) I cos i
2 2
vb (t ) V cos( v ) ib (t ) I cos(i )
3 3
4 4
vc (t ) V cos(v 3 ) ic (t ) I cos(i 3 )
Pulsation v v
Phase v v t v 0 i v t i 0
v Ve jv
v Ve jv
v V sin v
i Ie ji
v i dq
i Ie ji
v V cos v
I.Slama-Belkhodja 50
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
dt
I.Slama-Belkhodja 51
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
3 3 3. 30
x kXe js k xa (t ) axb (t ) a 2 xc (t )
2 2
2
Le choix de k déjà utilisé mène à une conservation de l’amplitude X du vecteur spatial quelque
3
soit le repère utilisé, repère ou repère dq , comme détaillé en (3.31)
3 3. 31
x kX X
2
jdq j dq
xdq x e Xe js e X
La conservation de la puissance est étudiée à partir de l'expression complexe (3.32) de la puissance
apparente dans un repère dq quelconque et en développant l'expression complexe de la tension et
du courant
avec
2 4 2
j 1 3 j j 1 3 3. 34
a* e 3
j a ²* e 3
e 3
j
2 2 2 2
Les parties réelles et imaginaires du vecteur complexe conjugé du courant sont d'abord détaillées
selon (3.35 et (3.36).
1 1 3 3. 35
I dq * ia (t ) a * ib (t ) a 2 * ic (t ) ia (t ) ib (t ) ic (t ) j ib (t ) ic (t )
2 2 2
3 3 3. 36
I dq * ia (t ) j ib (t ) ic (t )
2 2
Par la suite le produit de chacune des tensions va (t ) , avb (t ) et a 2vc (t ) par ce vecteur .e premier
terme est donnée en (3.37)
3 3 3. 37
va (t ) I dq * va (t ) ia (t ) j ib (t ) ic (t )
2 2
I.Slama-Belkhodja 52
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
Les deux autres terme sont obtenus selon la même procédure de développement
1 3 3 3 3. 38
avb (t ) I dq * vb (t ) j ia (t ) j ib (t ) ic (t )
2 2 2 2
3 3 33 1 3. 39
avb (t ) I dq * vb (t ) ia (t ) ib (t ) ic (t ) j ia (t ) ib (t ) ic (t )
4 4 2 2 2
3 3 3. 40
avb (t ) I dq * vb (t ) ib (t ) j ia (t ) ic (t )
2 2
Sachant que
1 3 3 3 3. 41
a 2 vc (t ) I dq * j vc (t ) ia (t ) j ib (t ) ic (t )
2 2 2 2
3 3 3 3 1
a 2vc (t ) I dq * vc (t ) ia (t ) ib (t ) ic (t ) j ia (t ) ib (t ) ic (t ) 3. 42
4 4 2 2 2
3 3 3. 43
a2vc (t ) I dq * vc (t ) ic (t ) j ia (t ) ib (t )
2 2
Les puissances actives et réactives sont alors établies à partir de la formulation de la puissance
apparente rappelée en (2.43). Elles correspondent respectivement à la partie réelle et imaginaire de
la puissance apparente, déduite de la somme des équations ( 3.37), (3.49) et (3.43), multipliée par le
coefficient k ²
3
Pdq k ² va (t )ia (t ) vb (t )ib (t ) vc (t )ic (t ) 3. 45
2
3
Qdq k ² ib (t ) ic (t ) va (t ) ia (t ) ic (t ) vb (t ) ia (t ) ib (t ) vc (t ) 3. 46
2
La puissance Pdq s’exprime en fonction de la puissance Pabc dans abc s’écrit selon (3.47)
3 3. 47
Pdq k ² Pabc
2
Avec Pabc va (t )ia (t ) vb (t )ib (t ) vc (t )ic (t )
Dans le cas du contrôle de machines électriques, cette puissance s’exprime ausie comme le produit
du couple par la vitesse
I.Slama-Belkhodja 53
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
Pabc Cabc 3. 48
Pdq Cdq 3. 49
3 3. 50
Cdq k ²Cabc
2
3 Pdq Pabc 2
Pdq k ² Pabc Pdq Pabc
2 3
3 Cdq Cabc 2
Cdq k ²Cabc Cdq Cabc
2 3
Dans le cas d’une transformation de coordonnées avec conservation d’amplitude, il n’y a donc pas
de conservation de puissance. De même dans le cas d'une transformation de coordonnées avec
conservation de puissance est souhaitée, il n'y a pas de conservation d'amplitude.
En généra, lors de l'étude des sysnthèses de commande, c'est la consevration de puissance qui est
préférée, mais pour l'implantation nuémrique, c'est plutôt celle à conservation d'amplitude.
Il ne faut pas oublier de vérifier quelle type de transformation est utilisée dans les logiciels de CAO
utilisés pour pouvoir interpréter correctement les résultats.
Exemple d’application
L'exemple étudié est celui d'un système à énergie renouvelable connecté au réseau à travers un
convertisseur DC/AC qui injecte de la puissance active et éventuellement réactive sur le réseau
électrique. Il est illustré dans la Figure 3. 5
I.Slama-Belkhodja 54
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
P,Q
I R,L
Source
Primaire
&
MPPT
VL V
VL *
abc abc abc
Contrôle de P & Q
P*,Q*
Les expressions des puissances (3.52à et (3.53) dans un repère dq quelconque en fonction des
composantes en d et q des tensions et courant sont établies à partir de la définition des phaseurs et
de la puissance apparante donnée en (3.51).
P vd id vqiq 3. 52
Q vd iq vqid 3. 53
En choisissant le repère dq lié à la tension du réseau tel que l’axe d soit porté par la tension V
(donc V vd et vq 0 ), les expressions des puissances se simplifient selon ( 3.54):
V vd et vq 0 P vd id 3. 54
Q vd iq
Ainsi donc, la tension étant imposée par le réseau, le contrôle de la composante en d du courant de
ligne permet de contrôler la puissance active échangée avec le réseau alors que le contrôle de la
composante en d de courant permettra de contrôler la puissance réactive échangée.
Dans le cas d’un fonctionnement à facteur de puissance unitaire, Qref 0 et donc la référence de la
I.Slama-Belkhodja 55
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
3
x (t ) xa (t ) x (t ) xa (t )
2
1
x (t ) 1 x (t ) 3 xa (t ) 2 xb (t )
xa (t ) 2 xb (t )
2
2 Cdq Cabc
Couple électromagnétique : Cdq Cabc
3
αβ-to-dq (transformation inverse)
j dq 3 j ( )
xdq x e kXe s dq xd X cos dq X sin dq
2
xq X sin dq X cos dq
αβ-to abc (transformations inverse)
xa x xa x
x T x 1 1 x T x 1
1 1 0
b 32 2 2 b 23 2
xb xo xb xo
, T 2 0 3
3 , 1
T23
3 1
32 3 2 2 2 2 2
1 1 1 1 3 1
2 2 2 2
2 2
x a (t )
2
x ( t )
xa (t ) x (t )
3
1 3
xb (t ) x (t )
1
x ( t )
xb (t ) x (t ) x (t )
6 2 2
xc (t ) xa (t ) xb (t ) xc (t ) xa (t ) xb (t )
dq-to-αβ (transformations inverse)
j
x xdqe dq X xd cos dq xq sin dq
X xd sin dq xq cos dq
I.Slama-Belkhodja 56
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
La MLI de tension pour la commande d'un convertisseur DC-AC est obtenue en utilisant un signal
de référence sinusoïdal.
L’amplitude maximale de cette référence, Vtri _ max Vsin , ne doit pas dépasser l’amplitude maximale
du signal triangulaire Vtri _ max . Elle devra par ailleurs correspondre à l’amplitude maximale désirée
L’analyse harmonique du signal de commande fait apparaître la fréquence du fondamental qui est
égale à la fréquence de la sinusoïde de référence, f vref , puis des fréquences harmoniques autour
Figure 3. 6 MLI pour la commande d'un convertisseur DC-AC: Schéma PSIM et formes d’onde
Figure 3. 7 Analyse spectrale du signal de commande issu de la MLI avec une référence sinusoïdale
I.Slama-Belkhodja 57
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
Dans le cas d’un onduleur triphasé, les tensions de référence constituent un système sinusoïdal
triphasé équilibré, comparées simultanément chacune à un même signal triangulaire HF.
Un point milieu fictif O est introduit au niveau de la tension continue E d’entrée, (Figure 3. 8). Ce
point trouve sa signification physique dans le cas où cette tension E E1 E2 est obtenue par le
Les tensions VAO (t ) , VBO (t ) , et VCO (t ) sont les images des signaux de commande Sa , Sb et Sc
respectivement. Le spectre harmonique de chacune de ces tensions est similaire à celui de la
commande associée comme le montre Figure 3. 9.
La Figure 3. 10 donne les allures et les spectres de la tension VAO (t ) de la tension composée U AB (t ) .
Leurs spectres comprennent les mêmes fréquences harmoniques autour d’un multiple de la
fréquence fd du signal haute fréquence n.fd ffvref
I.Slama-Belkhodja 58
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
Quand l’onduleur de tension est destiné à assurer le transfert d’une énergie renouvelable ou de
stockage vers le réseau, donc quand l’onduleur doit fonctionner en mode connecté au réseau, les
tensions qu’il délivre doivent être filtrées puis contrôlées le contrôle de la puissance injectée au
réseau. Avant la connexion, le contrôle vise assurer une égalité de phase, fréquence et amplitude
avec celles des tensions du réseau et la connexion n'a lieur qu'une fois ces égalités assurées.
La Figure 3. 11 illustre la tension obtenue quand un filtre RC passe-bas est placé en sortie de
l’onduleur. Sa fréquence de coupure est choisie 3 à 5 fois supérieure à la fréquence du signal de
référence (3 à 5fvref) mais inférieure à la fréquence fd.
Figure 3. 11 Allure des tensions simples et composées délivrées par un onduleur MLI filtrées (fc=350Hz)
Quand l’onduleur est destiné à alimenter une machine électrique, par exemple le stator triphasé
d’une machine asynchrone ou synchrone, il est inutile de filtrer les tensions, et les courants le sont
naturellement par l’impédance du stator (Figure 3. 12).
I.Slama-Belkhodja 59
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
Dans ce cas, les machines utilisées doivent être choisies capables de supporter une alimentation par
des tensions MLI, présentant des dV élevées. Si ce n’est pas le cas, la durée de vie de la machine
dt
sera réduite.
Figure 3. 12 Allure des courants de ligne dans le cas d’une charge RL alimentée par des tensions MLI
Les tensions de sortie de l’onduleur se construisent à partir des tensions VAO (t ) , VBO (t ) , et VCO (t )
images de Sa , Sb et Sc respectivement.
La tension entre phase UAB(t) et la tension simple VAN (t ) se déduisent des relations suivantes :
U AB (t ) VAO (t ) VBO (t ) 3. 56
Les tensions simples VAN (t ) , VBN (t ) et VCN (t ) forment un système triphasé équilibré, comme la
commande, ce qui permet d'établir les équations (3.58) à (3.60) donnant l'expression de la tension
homopolaire VON (t ) .
V AO (t ) VBO (t ) VCO (t )
VON (t ) 3. 60
3
I.Slama-Belkhodja 60
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
La Figure 3. 1Figure 3. 13 donne l'allure des tensions simple composées et homopolaire dans le cas
d'une commande du type 180°. Le tension homopolaire présente alors une fréquence triple de celle
des autres et des tensions de référence.
Zoom
Figure 3. 13 Commande et formes d’onde de tension d’un onduleur triphasé 180° et leurs spectres
L’analyse harmonique des différentes tensions au sein de l’onduleur se fait à partir de celle de
l’onde de base E donnée à la Figure 3. 14
E
E()
s.t
/2
-E
Figure 3. 14 Onde de base pour le développement en série de Fourrier d’une tension onduleur
E( )= an.sin ( n. t ) bn.cos ( n.t ) 3. 61
n 1
sont donc nuls et bn 0 . De plus E ( ) E ( ) les termes de rang pair sont nuls aussi et
I.Slama-Belkhodja 61
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
4.E
an . cos(n. ) 3. 63
n.
1 1
E VAO(t ) UAB(t ) Van(t) = E( =0) + E( = )
3 3
1 1
E ( ) E ( ) E( =0)+ E( = )
6 3 3
4.E 4E 2 3 4E
an . cos(n. ) an an E an [1 + cos(n )]
n. n 3n
n
n 2k 1 n 2k 1
Les expressions des tensions composées et simples sont détaillées en (3.64 et3.65): les harmoniques
de rang multiple de 3 sont nuls et les premiers harmoniques rencontrés seront donc ceux de rang
5,7,11,..etc. Les valeurs efficaces de l’onde entière et du fondamental sont précisées pour chaque
tension dans le Tableau 3. 8
2. 3 1 1
U AB t E[sin st - sin 5 st - sin 7 st +.....] 3. 64
5 7
2 1 1
V AN t E[sin st + sin 5 st + sin 7 st +.......] 3. 65
5 7
Tableau 3. 8 Relations entre les différentes valeurs relatives aux ondes UAB et VAN
2 UAB 2 6 2
UAB= 3E VAN = = 3 E UAbf= E VAnf= E
3
I.Slama-Belkhodja 62
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
Le courant dans la charge RL ou dans les fils de ligne du stator d’une machine alternative peuvent
atteindre deux fois le courant nominal comme le détaille le développement donné en annexe 2.
Ainsi donc l’onduleur de tension fonctionnant avec une commande 180° devrait être dimensionné
pour 2 fois à plus, la puissance nominale de la charge. Ce qui est inconcevable de nos jours.
Comme pour le hacheur 4Q, les tensions VAO (t ) , VBO (t ) , et VCO (t ) s’écrivent en fonction des
signaux de commandes Sa , Sb et Sc
E 3. 66
VA0 (t ) 2 (2 Sa 1)
E
VBO (t ) (2 Sb 1)
2
E
VCO (t ) 2 (2 Sc 1)
La tension homopolaire s'exprime alors, en fonction des signaux de commande selon (3.67).
E 3. 67
VON (t)= (2 Sa 2 Sb 2 Sc 3)
6
Les relations entre ces tensions VAO (t ) , VBO (t ) , et VCO (t ) et les signaux de commandes permettent
E U AB (t ) E(Sa Sb) E
VA0 (t ) 2 (2 Sa 1) VAN (t ) 3 (2 Sa Sb Sc)
U BC (t ) E(Sb Sc)
E E
VBO (t ) (2 Sb 1) UCA (t ) E( Sc Sa) VBN (t ) ( Sa 2Sb Sc)
2 3
E E
VCO (t ) 2 (2 Sc 1) VCN (t ) 3 ( Sa Sb 2Sc)
I.Slama-Belkhodja 63
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
Le modèle moyen est établi à partir des tensions VAO (t ) , VBO (t ) , et VCO (t ) . Ces tensions présentent
la même allure que celles délivrées par un hacheur 4Q, donc les relations établies pour ce hacheur
s’appliquent directement à elles. La Figure 3. 15 rappelle les formes d’ondes et les relations pour
par exemple la tension VAO (t ) , quand la tension d’entrée de l’onduleur est E .
1 Vref
Vref D (1 )
2 Vtri _ max
E Vref E E
VAO _ moy (2 D 1) ma
V tri 2 Vtri _ max 2 2
Ou encore
VAO(t) E
E VAO _ moy Vref
2 VAO _ moy Vtri _ max
E
E Onduleur=Amplificateur de puissance, de gain
2 Vtri _ max
A la différence du hacheur, le rapport cyclique dans le cas de signaux issus de l’onduleur, varie
d’une période de découpage (ou période MLI) à une autre. La valeur moyenne calculée à chaque
période de découpage est définie comme la «valeur moyenne instantanée» et est indiquée par
l'indice " k ".
Vref E Vref k E
Vref _ k
VAO _ moy _ k (2 Dk 1)
2 Vtri _ max 2
tk V tr i
1 E
VAO(t) VAO _ moy _ k Vref k
2 Vtri _ max
VAOA ok _ k
_ moy
avec
Vref k valeur de Vref obtenue après échantillonnage à
l’instant tk
I.Slama-Belkhodja 64
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
V
VAO (t)
AO(t)
Modulante
Va _ ref ( k )
Td
VAN (t ) Porteuse
E
2 Dk
E
2
(3)
La valeur moyenne instantanée V AO _ moy _ k varie d’une période de découpage Td à l’autre. Elle
Dans le cas d’une référence sinusoïdale définie par son amplitude Vref _ max et sa pulsation , telle
que Vref (t ) Vref _ max sin t , les tensions moyennes V AO _ moy _ k obtenues correspondent à la
Cette onde V AO _ moy (t ) est aussi le fondamental de la tension VAO (t ) , et donc aussi le fondamental de
la tension VAN (t ) , puisque l’analyse spectrale des ondes a montré que VAO (t ) et VAN (t ) ont le même
fondamental.
E 3. 70
VAO _ moy (t ) VAO f (t ) VAN f (t ) ma sin t
2
avec
Vref _ max
ma profondeur de modulation
Vtri _ max
Cette relation s’écrit aussi selon (3.71), ou encore en regroupant l'expression de Vref (t ) , selon (3.72)
3
Philippe LADOUX “ Onduleurs MLI et filtrage” , INPT, ENSEEIHT, LAPLACE
I.Slama-Belkhodja 65
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
E 3. 71
VAN f (t ) Vref _ max sin t
2Vtri _ max
E 3. 72
VAN f (t ) Vref (t )
2Vtri _ max
Ainsi donc, une référence sinusoïdale Vref (t ) Vref _ max sin t appliquée à l'étage MLI permettrait
d’obtenir un signal de commande Sa pour la phase a par exemple, qui donnerait en sortie de
l’onduleur une tension VAO (t ) dont la valeur moyenne par période de découpage correspondrait à la
E 3. 73
Gcs
2Vtri _ max
Un système de tension de références triphasé équilibré Va _ ref (t ) , Vb _ ref (t ) et Vc_ ref (t ) donnerait donc
en sortie d’un onduleur triphasé MLI un système de tension VAO (t ) , VBO (t ) , et VCO (t ) .et par
conséquent des tensions simples et composées dont le fondamental est VANf (t ) kondVa _ ref (t ) ,
Le modèle moyen devra donner la relation entre la valeur E de la tension continue d’entrée de
l’onduleur et la valeur efficace de la tension alternative obtenue en sortie (simple ou entre phase).
Cette relation est obtenue pour un onduleur type 180° à partir des résultats de la décomposition en
série de Fourrier des ondes, résumée dans le Tableau 3. 8. Pour un onduleur MLI, l'indice de
modulation est ajouté comme spécifié dans le Tableau 3. 10
I.Slama-Belkhodja 66
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
VAN f (t ) Gcs 3. 74
Vref (t ) 1 1.5Td .s
2 3. 75
Vs VAN (t ) aVBN (t ) a 2VBN (t )
3
I.Slama-Belkhodja 67
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
Tableau 3. 11 Développement des calculs donnant le vecteur spatial de la tension de sortie de l'onduleur en
fonction des signaux de commande
2 2E
Vs VAN (t ) aVBN (t ) a 2VBN (t ) 2Sa Sb Sc a Sa 2Sb Sc a ² Sa Sb 2Sc
3 33
2E 2E
Vs Sa 2 a a ²) Sb(1 2a a ² Sc(1 a 2a ²) 3Sa 3aSb 3a ² Sc
33 33
2E 2E 1 3 1 3
Vs Sa a.Sb a 2 .Sc ( Sa ( j ) Sb ( j ) Sc )
3 3 2 2 2 2
2E 1 1 3 2E E E
Vs ( Sa Sb Sc ) j ( Sb Sc ) (2 Sa Sb Sc) j ( Sb Sc )
3 2 2 2 3 3 3
E E 2E
Soit donc Vs (2Sa Sb Sc) j ( Sb Sc) et V s Sa a.Sb a 2 .Sc
3 3 3
Le développement des calculs, donné dans le En exprimant chaque tension en fonction des signaux
de commande S a , S b e t S c
, puis en regroupant les parties réelles et les parties imaginaires, selon le
développement détaillé dans le Tableau 3. 11, l'expression du vecteur spatial en fonction des
signaux de commande est établi en (3.76).
en remplaçant chaque tension simple par son expression en fonction des signaux de commande
permet d'établir la relation
2E 3. 76
Vs Sa a.Sb a 2 .Sc
3
Les composantes de ce vecteur dans le repère fixe s'en déduisent alors immédiatement selon (3.77)
V s Vs (t ) jVs (t ) 3. 77
E E
Vs (t ) (2Sa Sb Sc), Vs (t ) ( Sb Sc)
3 3
Les trois signaux de commande Sa , Sb et Sc sont binaires et ne peuvent prendre que les valeurs 0
ou 1. On ne peut donc obtenir que 23 , soit 8, combinaisons différentes de leurs valeurs, donnant lieu
à huit (08) états de commutation.
E 2E
L’amplitude de V s prend les valeurs (± et ± ) selon la valeur des signaux de commande.
3 3
Le Tableau 3. 12 précise les valeurs du vecteur spatial et des tensions simples pour chacune des 8
combinaisons du vecteur spatial V s . La colonne 9 indique le nom qui sera attribué à V s quand il
occupe dans l’espace la direction indiquée par la colonne 4.
I.Slama-Belkhodja 68
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Sa Sb Sc V s /( 2 E / 3) VAN(t) VBN(t) VCN(t) Vs Vs (t ) Vs (t )
E E E E E
Sa a.Sb a 2 .Sc (2Sa Sb Sc) ( Sa 2 Sb Sc) ( Sa Sb 2 Sc ) (2 Sa Sb Sc ) (Sb Sc)
3 3 3 3 3
0 0 0 0 0 0 0 V0 0 0
1 0 0 1 2E E E V1 2E 0
3 3 3 3
1 1 0 a 2 E E 2E V2 E E
3 3 3 3 3
0 1 0 a E 2E E V3 E E
3 3 3 3 3
0 1 1 1 2E E E V4 2E 0
3 3 3 3
0 0 1 a2 E E 2E V5 E E
3 3 3 3 3
1 0 1 a E 2E E V6 E E
3 3 3 3 3
1 1 1 0 0 0 0 V7 0 0
En utilisant la direction dans le plan de l'opérateur, la localisation dans le plan complexe ou le plan
de chacun des vecteurs de la colonne 8 du Tableau 3. 12 est reporté sur la Figure 3. 18 . Ces
vecteurs indiquent ainsi la position du vecteur spatial dans ce plan. il occupe 6 positions actives et
deux donnant ne tension de sortie nulle ( V0 et V7 ). Les extrémités des six autres vecteurs dessinent
I.Slama-Belkhodja 69
Commande de machines électriques Année universitaire 2019-2020
a (1,1,0) -a²
(0,1,0)
V2
V3
-1 V4 V1 1
(0,1,1)
(1,0,0)
V5 -a
a²
V6
(0,0,1) V2 (1,0,1)
3.5 Résumé
Les allures des tensions délivrées par un onduleur triphasé deux niveaux ont été analysés dans le cas
d'une commande type 180 et d'une commande MLI sinusoïdale. Les expressions des tensions
simples, composées et homopolaires ont par la suite été établies en fonction des signaux de
commande de l'onduleur, donnant lieu au modèle analytique instantané de ce convertisseur.
Par ailleurs, l'analyse fréquentielle des formes d'onde ont permis de dégager un modèle moyen
reliant la tension d'alimentation continue à l'entrée du convertisseur à la valeur fondamentale de la
tension de sortie.
Enfin, à partir du modèle analytique instantané le vecteur spatial a été exprimé en fonction des
signaux de commande de l'onduleur et leur position dans le plan établie pour les différentes
combinaisons des valeurs des signaux de commande
I.Slama-Belkhodja 70
Commande de machines électriques
La machine asynchrone est alimentée au stator par un système de tension triphasé équilibré de
valeur efficace Vs et de fréquence f s . Dans son mode d’alimentation standard, dite machine
asynchrone à cage d'écureuil, le rotor, triphasé lui aussi, n’est électriquement lié à aucune
source d’énergie. La Figure 4. 1 rappelle les différentes fréquences présentes au sein de cette
machine et l'expression (4.1) les relations entre eux, où s 2 f s , r 2 f r et 2 f
sont respectivement les pulsations des grandeurs du stator, du rotor et celles mécaniques.
s 2 f s r 2 f r
Vs
p
2 f
Figure 4. 1 Schéma de principe d'une machine asynchrone avec p nombre de paires de pôles
s r 4. 1
s r 4. 2
g
s s
La Figure 4. 2 rappelle les différentes puissances au sein de la machine: la puissance absorbée
au stator Pa , après les pertes joules PJS et les pertes fer PH F qui sont les pertes par
PJR=g.Pt
PJS
Pa Pt=s.Cem
I.Slama-Belkhodja
71
Commande de machines électriques
Après les pertes Joules au rotor, PJR , et les pertes mécaniques, Pf V , dues pour l'essentiel au
En négligeant les pertes au niveau du stator et les pertes mécaniques, nous rappelons que le
rendement de la machine peut être approximé par (1-g) : 1 g .
Rs ( Ls M sr ) ( Lr M sr )
Rr / g
M sr
rotor.
A partir de la puissance transmise au rotor dont l'expression est rappelée en (4.3), une
expression du couple de la machine asynchrone en régime permanent s'en déduit selon (4.4),
en fonction des courants rotoriques
g Pt g C em. s 3Rr I r2 4. 3
3Rr p 2 4. 4
Cem Ir
g s
Cette expression est par la suite développée en fonction des tensions d'alimentation du stator à
partir des équations de régime permanent de la machine pour aboutir à . L’expression
approchée couramment utilisée en régime permanent est:
I.Slama-Belkhodja
72
Commande de machines électriques
Rr 4. 5
2
3 p.m ².V g
C em s
s R
( r ) 2 +( L r .s )²
g
où est le coefficient de dispersion défini en 4.6 et m le rapport de transformation du
moteur défini en (4.7).
M sr2 4. 6
1
Ls Lr
M sr 4. 7
m
Ls
L'expression (4.5) du couple en régime permanent illustre les différentes méthodes qui
peuvent être utilisées pour la variation de la vitesse d’une machine asynchrone. En effet,
à un couple résistant donné, on peut faire varier le couple électromagnétique et donc la
vitesse, en modifiant l’une ou l’autre des grandeurs suivantes :
1. le nombre de paires de pôles, p
2. -la résistance du rotor Rr
La variation de p donne une variation non continue de la vitesse. Il est rarement utilisé
aujourd’hui. Le deuxième procédé consiste à augmenter la résistance du rotor en insérant des
rhéostats. Il est techniquement mauvais puisqu’il donne des caractéristiques de plus en plus
tombantes quand cette résistance Rr augmente, et économiquement peu rentable à cause des
L'action sur les grandeurs du rotor est néanmoins le principe d’action qui est utilisé pour les
machines asynchrones à rotor, tels que dans les montages dits cascade hyposynchrone et
dans les systèmes éoliens.
I.Slama-Belkhodja
73
Commande de machines électriques
L’alimentation des machines par des signaux non sinusoïdaux provoque une augmentation
des pertes (par effet Joule et électromagnétique). De plus, la circulation de courants d’une
fréquence de plusieurs kilohertzs dans les barres de la cage peut entraîner une augmentation
de la résistance rotorique par effet de peau.
La détermination de ces pertes est difficile, mais de nombreux travaux ont permis d’avoir des
Pertes totales
ordres de grandeurs: En notant Y = et pour une modulation
Pertes dues au fondamental
Fréquence de modulation
synchrone (rapport Z = constant), on a :
Fréquence statorique
si Z=62,1<Y<3,2
si Z=121,9<Y<2
si Z=24Y1,6
L’index Z de modulation doit être élevé pour que les pertes ne dépassent pas celles
occasionnées par des tensions non modulées. Ainsi le rendement du moteur peut chuter de 2 à
8% environ par rapport à l’alimentation sinusoïdale [Poly de Fornel]
La machine asynchrone ne dispose pas d'une alimentation séparée pour maintenait son flux
constant. Le contrôle du convertisseur DC-AC qui l'alimente devra donc d'abord le contrôle
du flux puis le contrôle des grandeurs mécaniques.
Le contrôle indirect consiste à régler les tensions ou les courants dans la machine
asynchrone suivant des lois déduites des équations de régime permanent. Ces lois ne pourront
donc imposer le flux que durant les régimes permanents (Figure 4. 4a).
I.Slama-Belkhodja
74
Commande de machines électriques
s
Le contrôle direct du flux utilise un régulateur de flux et donc une connaissance du flux.
Comme les capteurs de flux ne peuvent être envisagés dans le cas de variateurs standards, ce
type de contrôle fait systématiquement appel à un estimateur ou observateur de flux (Figure 4.
4 b).
On peut choisir de réguler le flux statorique, ou le flux rotorique ou encore le flux dans
l’entrefer.
On peut choisir de travailler avec le repère fixe lié au stator, ou dans le repère d q lié au
champ tournant statorique, ou encore au champ tournant rotorique.
I.Slama-Belkhodja
75
Commande de machines électriques
d 4. 8
avec
dt p
dq r 4. 9
En rappelant que l'axe d'un repère est lié à la phase PJR du repère triphasé associé
2
3
Figure 4. 5 Phases du Stator et du rotor d'un machine asynchrone et axes des différents repères.
Pour la synthèse d'un contrôle, les différentes grandeurs du stator et du rotor doivent être
ramenées dans le même repère. Une démarche similaire à celle détaillée dans le Tableau 3. 4
pour une charge RL et largement documentée en bibliographie conduit au système (4.5). Ce
système donne les équations d'une machine asynchrone dans un repère dq quelconque défini
par sa vitesse de rotation dq , par l'angle dq que fait son axe d avec la phase as du système
Il est à noter que les hypothèses généralement admises pour la validité de ces équations sont :
-Machine symétrique
-Répartition spatiale sinusoïdale du flux dans l’entrefer
-Matériaux linéaires (absence de saturation magnétique)
I.Slama-Belkhodja
76
Commande de machines électriques
d s d 4. 10
Vs Rs I s j dq s
dt dt
d d (dq )
V
r R I
r r r
j r
dt dt
La première équation est l'équation du stator et la seconde celle du rotor. Ces équations,
appelées équations de Park, permettent d'établir le modèle de commande
Les équations de liaison donnant les flux en fonction des courants sont données par (4.6).
L .I M .I 4. 11
s s s sr r
r Lr .I r M sr .I s
Les écritures vectorielles de (4.5) et (4.6) sont développées pour chaque axe donnent le
système d'équation (4.7) pour les équations d'état et (4.8) pour les équations de liaison.
d sd 4. 12
(1) Vsd Rs .I sd dq .s q
dt
d sq
(2) Vsq Rs .I sq dq . s d
dt
d
(3) Vrd Rr .I rd rd (d q ).r q
dt
d
(4) Vrq Rr .I rq rq (dq ).rd
dt
(5) sd Ls .I sd M s r .I rd 4. 13
(6) sq Ls .I sq M sr .I rq
(7) r d Lr .I r d M s r .I s d
(8) rq Lr .I rq M sr .I sq
Cm p( sd .I sq sq .I sd ) 4. 14
C m p ( rq .I rd rd .I rq ) 4. 15
Cm pM sr ( I rd .I s q I rq .I sd ) 4. 16
M sr 4. 17
Cm p (rd .I sq rq .I s d )
Lr
I.Slama-Belkhodja
77
Commande de machines électriques
En choisissant le repère dq lié au champ tournant statorique ( dq s ) avec l'axe d est porté
par le vecteur tension statorique Vs ( Vs d Vs et Vsd 0 dans le cas d'une transformation
avec conservation d'amplitude), le système (4.18) devient celui donné en (4.19)
d s
4. 18
V
s R I
s s js s
dt
d
0 Rr I r dt jr r
r
Vs ss 4. 20
Cette loi montre que diminuer la vitesse de la machine asynchrone en diminuant la fréquence
d’alimentation f s imposée au niveau des tensions de références de la MLI, et en gardant la
De même, augmenter la vitesse par la rapport à la vitesse nominale, Nn (tr / mn) , la tension
Vs ne pouvant dépasser sa valeur nominale Vsn , c’est le flux qui devra diminuer, inversement
Vsn
La valeur nominale efficace du flux du stator est donnée, en première approximation par .
sn
Soit donc, par exemple pour une machine 400/230 V, 50Hz, la valeur efficace de son flux sera
Vsn 230
de 0.73Wb et sa valeur maximale de l'ordre de l'unité
sn 314
I.Slama-Belkhodja
78
Commande de machines électriques
Cette loi « V/f » connaît principalement deux limitations : La première est qu’elle n’assure un
flux constant qu’en régime permanent, puisque elle est issue d’une relation de régime
permanent. La seconde provient de l’hypothèse Rs.Is<<s.s, qui fait qu’en général cette
loi est limitée à des fréquences de fonctionnement supérieures à 20Hz
Des études ont montré que les performances de la loi « V/f » peuvent être améliorées en
utilisant la relation (4.21) plutôt que celle donnée en (4.20).
Rs .L r 4. 21
Vs s . f sn (s k1r ) avec k1
Rr .Ls
Rr
Dans la mesure où l'inégalité Lss est vérifiée, donc pour des fréquences
g
d'alimentation suffisamment élevées, l'expression du couple en régime permanent donnée en
(4. 5) se simplifie selon (4. 22).
En multipliant haut et bas cette expression (4. 22) par s et en rappelant que gs r ,
l'expression du couple devient celle donnée en (4. 23).
V 2
2 4. 23
3 p.m ².g Vs2 3 p M sr
C em k s2 r avec k
Rr s s Rr Ls
Le couple ainsi exprimé montre que si le flux est maintenu constant, en maintenant le rapport
Vs / s constant, le couple ne dépendra que r et pourra donc être contrôlé avec cette
pulsation.
Comme les grandeurs du rotor ne sont pas accessibles, une solution est d'imposer cette
pulsation r et de reconstituer la fréquence du stator à imposer à partir de la loi
d'autopilotage donnée en (4. 24). Cet autopilotage nécessite un capteur de vitesse.
s r 4. 24
I.Slama-Belkhodja
79
Commande de machines électriques
s
r
Figure 4. 6 Commande en couple avec la loi d'autopilotage
D’imposer r à la machine, quand son flux est maintenu constant, consiste à lui imposer de
fournir un couple donné, défini par C em k 2sr selon (4. 23). C’est pourquoi la fonction
d’autopilotage est aussi appelée « commande en couple ».
L'expression (4. 23) montre l'intérêt de travailler au flux nominal pour que le couple soit
maximal. De plus, elle montre qu'une variation du flux sera amplifiée au niveau du couple
puisque ce dernier est proportionnel au carré du flux
Ces courbes montrent que, pour une charge donnée (donc r donné), le couple ne change pas,
tant que le flux est maintenu contant
Le type de commande est forcément mauvais du point de vue dynamique, mais sa simplicité
et ses performances statiques le rendent néanmoins très intéressant pour un bon nombre
d’applications.
I.Slama-Belkhodja
80
Commande de machines électriques
4.2.1 Estimateurs
Le référentiel d q est choisi lié au champ tournant tel que rq 0 et rd r , d’où le nom
de commande à flux rotorique orienté)
Couple électromagnétique :
L’expression du couple dans ce cas est celle donnée par (4. 25), en fonction des flux
rotoriques et des courants statoriques. Cette expression se simplifie vu que la composante du
flux sur l'axe q est nulle.
4. 25
M
Cm p r d .I sq
Lr
Cette expression (4. 25) montre que le couple Cm est réglable par action de Isq quand r est
maintenu constant.
Estimateurs
d dq
Pour que la vitesse, , du référentiel d q soit effectivement celle du champ tournant
dt
rotorique, la relation d'autopilotage donnée en (4. 26) doit être vérifiée à tout instant
4. 26
d dq
dq r
dt
Estimateur de r
La vitesse peut être connue à l’aide d’un capteur de vitesse, mais r doit être estimée.
Nous rappelons que r est la pulsation des grandeurs rotoriques. Elle n'est donc pas
accessible par mesure dans le cas des machines standards, à rotor non bobiné.
L'équation de liaison (8) du système d'équation (4. 13) permet d'établir la relation donnant le
courant rotorique en fonction du courant statorique , selon l'axe q
I.Slama-Belkhodja
81
Commande de machines électriques
4. 27
M
rq Lr .I rq M sr .I sq I rq sr .I sq
Lr
La 4ième équation de Park du système d'équation (4. 12), tenant compte de la simplification
du à l'orientation du repère rq 0 , permet d'établir l'expression de la pulsation rotorique
4. 28
Rr .I rq
0 Rr .I rq (dq ). rd dq r
rd
La combinaison des deux équations (4. 27) et (4. 28), permet d'exprimer la puslation en
fonction de la composant q du courant statorique selon (4. 29)
4. 29
Rr .I rq Rr .M sr .I sq
r
rd Lr . rd
Lr
En notant Tr la constante de temps rotorique et I mr le courant magnétisant défini par
Rr
r M sr .I mr , nous aboutissions à l'expression de l'estimateur donnée par (4. 31).
4. 30
I
r sq
Tr I mr
Cette expression dépend de l'estimateur du courant magnétisant I mr qui est détaillé dans ce
qui suit.
L’équation 7 de liaison combinée à l’équation 3 de Park donne comme indiqué en (4. 31)
mène à l'équation de l'estimateur (4. 31)
4. 31
0 Rr .I r d
d rd M sr .I sd d rd
Rr r d
dt Lr dt
d'où
4. 32
d rd
rd Tr M sr .I sd
dt
I.Slama-Belkhodja
82
Commande de machines électriques
4. 33
d I mr
I mr Tr I sd
dt
Couple électromagnétique
L’estimation de I mr et la reconstitution de I sq donnent immédiatement l’expression d’un
estimateur de couple en remplaçant dans (4. 25) l'expression de rd ou r par I mr , selon (4.
34).
4. 34
M2
C m p sr Imr .I s q
Lr
4.2.2 Contrôles
Contrôle du couple Cm
La référence du couple, Cm _ ref , est générée, lors d’une régulation cascade vitesse/couple, par
puisque l’action du couple se fait par ce courant I sq . Le schéma global du variateur ainsi
obtenu est donné en Figure 4. 8 où le contrôle de courant se fait est un contrôle par fourchette.
Contrôle de r ou de I mr
contrôle de I sd peut se faire par la suite soit à l'aide de régulateur de courant suivi d'une MLI
de tension, soit à l'aide d'un contrôle par fourchette. La Figure 4. 8 illustre un contrôle
vectoriel muni d'une fourchette de courant.
Le contrôle vectoriel permet d’aboutir à un contrôle séparé du flux et du couple, comme dans
une machine à courant continu.
I.Slama-Belkhodja
83
Commande de machines électriques
I sa
Redresseur I sb
+ Onduleur MAS Charge
Filtre
isam
isbm
Fourchette iscm Filtres
isa_ref isa_ref
3 dq dq 2
2 3
Isq Isd
I sq _ ref dq r
I sd _ ref
r r
I
Isq
PIImr r r*=
sq d I mr
Tr I mr
Tr.Imr* I mr Tr I sd
dt
I mr
+ --
M2
C m p sr I mr .I s q
Lr
Imr _ ref
Cm ref
Cm _ ref
PICem - PI -
+ +
Figure 4. 8 Exemple de contrôle vectoriel à flux rotorique orienté avec onduleur de tension et action
sur les contrôlé courants
Les courants sont maintenant contrôlés à l'aide de régulateur PI lesquels donnent en sorties les
tensions Vsd _ ref et Vsq _ ref qui attaquent l'étage MLI. Pour la mise au point des ces régulateurs,
les expression de ces tensions en fonctions des entrées I sd et I sq doivent être établies.
Les deux premières équations de Park relatives au stator donnent ces tensions en fonctions des
composantes du flux statorique. Il faudra donc d’abord exprimer sd et sq en fonction des
courants désirés, et ceci à partir des équations de liaison, 5 et 7 du système d'équation (4. 13)
pour sd , 6 et 8 pour sq , soit donc :
I.Slama-Belkhodja
84
Commande de machines électriques
4. 35
M sr .I sd M sr
r d Lr .I rd M sr .I sd I rd rd Im r I sd
Lr Lr
4. 36
M²
s d Ls .I s d M s r .I r d L s.I s d s r I m r I s d
Lr
De la même façon,
4. 37
M sr
r q Lr .I rq M sr .I sq 0 I rq I sq
Lr
4. 38
M
sq Ls .I sq M sr .I rq Ls .I sq sr I sq s q L s.Is q
Lr
M s² r
En rappelant que le coefficient de dispersion s’écrit 1 , les flux statoriquess
Ls .Lr
peuvent être exprimés en fonction des courants statoriques selon (6.24) et (6.25)
4. 39
s d Ls (1 ) I m r Ls .I sd
4. 40
sq Ls .I sq
En remplaçant les flux statoriques par leurs expressions en fonction des courants, dans les
équations de Park relatives aux tensions statoriques
4. 41
d sd dI
Vsd Rs .I sd dq . s q Rs.I sd Ls sd Esd
dt dt
d Im r
avec Esd Ls (1 ) Ls I sq .dq
dt
4. 42
d sq dI sq
Vsq Rs .I sq dq . s d Rs.I sq Ls Esq
dt dt
avec Esq Ls (1 ) I m r .dq Ls I sd .dq
I.Slama-Belkhodja
85
Commande de machines électriques
4. 43
d Imr
I s d Imr Tr
dt
4. 44
I sq Tr .r .Imr
4. 45
dI d ² I sd
Vsd Rs .I sd (Ts Tr ) sd Ts .Tr LsTrdq .I m r
dt dt²
4. 46
dI sq ddq .I m r
Vsq Rs .I sq Ts Ls .dq .Im r Ls .Ts
dt dt
Les expressions (4. 45) et (4. 46) montrent que chacune des tensions Vs d et Vs q est composée
d’un terme linéaire et d’un terme non linéaire car produit de deux variables d’état, I m r et d q .
4. 47
Vsd Vsd L Esd
d Isd
Avec Vs dL Rs .I sd Ts et Es d Ls .Tr .d q .I m r
dt
Dans cet exemple, le courant donné par le régulateur de flux, I sd _ ref , sera lui-même régulé.
régulateur de I sq _ ref . Par la suite, les tensions d'entrée de l'étage MLI sont obtenues en
additionnant à ces composantes linéaires lees composantes non linéaires comme indiqués en
(4. 48) et (4. 49). Il est à noter que le terme dérivé de Esq Ls .dq .I m r peut être négligé pour
4. 49
E sq Ls .dq .Im r
I.Slama-Belkhodja
86
Commande de machines électriques
Les tensions simples statoriques Vsa _ ref , Vsb _ ref et Vsc _ ref sont par la suite calculées à partir
Régulation du flux
L'équation (4. 43) est utilisée pour la synthèse du régulateur de flux. Elle donne lieur à la
fonction de transfert (4. 50).
4. 50
Imr 1
I sq _ ref 1 sTr
Il est à noter que suite à un échauffement de la machine, les valeurs des résistances changent
et par conséquent les constantes de temps, et notamment Tr utilisée (4. 50). La méthode de
compensation de pôles n'est pas la plus adaptée dans ce cas, mais plutôt celle de placement de
pôles..
La régulation de flux n'a pas besoin d'être extrêmement rapide car le fluxage se fait avant le
démarrage mécanique et les fonctionnements se font généralement à flux constant. En dehors
de la période de démarrage, la régulation de flux est peu sollicitée.
Régulation du couple
La mise en vitesse est généralement effectuée une fois que le flux est établi aux environs de sa
valeur nominale et dans ce cas, le couple est directement lié à I sq et la régulation de couple se
Une simplification peut être appliquée en évitant le régulateur du couple pour obtenir la
référence de courant I sq _ ref . En effet, ce courant de référence I sq _ ref peut directement être
4. 51
Lr
I sq _ re f .C m
pM s2r Imr
Régulation de vitesse
On considérera le couple de charge comme une perturbation. Les choix des paramètres du
régulateur sont obtenus par placement de pôles
I.Slama-Belkhodja
87
Commande de machines électriques
I sa
Redresseur I sb
+ Onduleur MAS Charge
Filtre
isam
isbm
MLI iscm Filtres
Vsa_ref Vsc_ref
3 dq dq 2
2 3
Vsq_ref Vsd_ref Isq Isd
dq r
E s q Ls .dq .I m r
E sq + + E sd
+
VsqL_ref VsdL_ref
E s d Ls .Tr .dq .I mr r r
PIIsq PIIsd
Isq - - Isd
I
+
M2
C m p s r I mr .I s q
Lr
Imr _ ref
Cm ref
Cm _ ref
PICem - PI -
+ +
Figure 4. 9 Exemple de contrôle vectoriel à flux rotorique orienté avec onduleur de tension et action
sur les tensions
I.Slama-Belkhodja
88
Commande de machines électriques
Le principe de base est que l’étage MLI entre l’onduleur et la commande est supprimé. Les
commutations des différents interrupteurs de puissance de l’onduleur sont directement
établies par la commande algorithmique, selon l’état magnétique de la machine.
4.3.1 Principe
Les deux premières équations de Park, relatives au stator, dans le repère fixe lié au stator
s’écrivent selon (4. 52)
4. 52
d s
Vs Rs I s
dt
En négligeant le module Rs I s devant Vs , on obtient l’équation approchée (4. 53)
d s 4. 53
Vs
dt
Cette relation montre que la vitesse de rotation du flux dépend du module de Vs . L'écriture
de cette relation sous la forme (4. 54), montre que le flux statorique tourne dans le même sens
que le vecteur tension Vs , où t est la durée pendant laquelle le vecteur tension Vs est
appliqué. L'approximation (4. 54) mène à (4. 55) utilisée pour la mise en œuvre de la
méthode.
I.Slama-Belkhodja
89
Commande de machines électriques
4. 54
d s t.Vs
4. 55
s (t t ) s (t ) t.Vs (t )
Le principe de la méthode se déduit de cette équation (4. 55) : A l’aide de la mesure de deux
courants du moteur et de la tension dans le circuit intermédiaire à courant continu, le modèle
du moteur génère des signaux donnant les valeurs effectives du flux statorique, du couple et
de la vitesse. Ces valeurs effectives sont comparées avec les valeurs de référence. Un contrôle
par hystérésis (Fourchette de flux) définit alors les actions à effectuer pour le flux :
l'augmenter ou le diminuer. Selon l'action désirée et selon la localisation du vecteur flux, se
fera le choix de la tension statorique à appliquer et donc les signaux de commande à envoyer
Vecteur tension V0 V1 V2 V3 V4 V5 V6 V7
Le plan lié au stator est décomposé en 6 secteurs. Un secteur, noté S (i ) , i 1,2....,6 est
défini par sa bissectrice qui est le vecteur tension Vi , position du vecteur Vs selon la valeur
du triplet ( Sa , Sb , Sc ).
I.Slama-Belkhodja
90
Commande de machines électriques
La relation vectorielle 4. 55 montre que c’est le choix du vecteur tension Vi, i 1, 2....,6 à
appliquer qui permet d’augmenter ou de diminuer l’amplitude de s (t ) puisque
l'incrémentation sera égale à Ts .Vs (t ) avec t Ts , période d'échantillonnage. Il est à noter
I.Slama-Belkhodja
91
Commande de machines électriques
S-ref -
V3 V2
s t+Ts V4 V1
r3 s t
eu
ct
V5
Se
V6
Secteur 1
Secteur 4
Sec 6
teu r
r5 teu
Sec
(a) Quadrant, secteurs et s dans le secteur 2 (b) Evolution du flux s dans le secteur 2
Figure 4. 11 Evolution du vecteur flux statorique en fonction du vecteur tension appliqué [Bel,01]
Pour une écriture plus générale, nous considérerons que les grandeurs
i 3, i 2, i 1, i, i 1, i 2, i 3 varient de façon circulaire entre 1 et 6, comme spécifié dans le
Tableau 4. 2.
Secteur i 1 2 3 4 5 6
Ainsi donc, de façon générale, dans le secteur i et pour un sens de rotation positif
- Pour augmenter l’amplitude du flux statorique, s on peut appliquer , ou
avec l'
I.Slama-Belkhodja
92
Commande de machines électriques
Figure 4. 12 Dimiution de l'amplitude du vecteur flux statorique dans le secteur 1 par application du
vecteur tension V4
La stratégie DTC nécessite de connaitre dans quel secteur du plan se trouver le flux
statorique et de connaitre son module s .
Le flux statorique est calculé, à partir de l’équation statorique de Park mise sous la forme
donnée en 4. 56 . Sa discrétisation permet d'établir l'équation vectorielle 4. 56 , qui se décline
dans le domaine discret selon les détails donnés en (4. 57)
4. 56
d s
Vs Rs I s
dt
4. 57
s (k 1) s (k ) Ts Vs (k ) Rs .I s (k )
Avec s (k ) = s (k ) j. s (k )
s (k 1) s (k ) Ts Vs (k ) Rs .I s (k )
s (k 1) s (k ) Ts Vs (k ) Rs .I s (k )
Les équations (4. 58) et (4. 59) correspondent aux équations d'un estimateur des composantes
du flux statorique dans le repère fixe . Les équations sont simples et ne dépendent que de
la résistance statorique. Néanmoins, elle nécessitent des périodes d'échantillonnage
relativement élevées, de l'ordre de 25µs.
s ( k ) Ts V (k ) R .I (k )
s (k 1) 4. 58
s s s
4. 59
s (k 1)
s (k ) Ts V (k ) R .I (k )
s s s
I.Slama-Belkhodja
93
Commande de machines électriques
Ces équations nécessitent la connaissance des tensions et des courants statoriques. Les
courants sont directement mesurés et mais uniquement la tension continue E d'entrée de
l'onduleur est mesurée. Les tensions Vs ( k ) et Vs ( k ) sont alors obtenues selon le système (3.
77) et rappelées en (4. 60) et (4. 61) sous leur forme discrète.
E 4. 60
Vs (k ) (2Sa Sb Sc)
3
E 4. 61
Vs (k ) ( Sb Sc)
3
s Vs2 (k ) Vs2 (k ) 4. 62
Pour la localisation du vecteur s dans le plan .ou plus exactement pour la détermination
du secteur ou se trouve le vecteur s , une solution serait de calculer l'angle que fait ce
Une autre solution serait d'abord de déterminer le quadrant selon les signes des composantes
s (k ) et
s (k ) puis de comparer pour chaque quadrant s / 2 , sachant
s (k ) à
s / 2
s sin 30
s . La Figure 4. 13 illustre ce principe .
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Commande de machines électriques
M sr 4. 63
Cm Kc.Im( s .*r ) avec Kc 3 p
2 Ls .Lr
En exprimant les vecteurs flux statoriques et rotorques selon leurs coordonnées polaires selon
(4. 64) et (4. 65) , une nouvelle expression du couple se déduit, (4. 66), faisant intervenir les
modules des deux flux et l'angle entre leurs deux vecteurs, s et r (Figure 4. 14
s s e j s 4. 64
*r r e jr 4. 65
Cm Kc. s . r .sin 4. 66
Le module du flux statorique est maintenu constant dans une bande d'hystérésis grâce à son
Lors de l'application d'un vecteur tension actif, Vi, i 1, 2....,6 , le contrôle modifie les
positions et les vitesses des vecteurs flux s et r selon (4. 67) et (4. 68) où s est la
s (t t ) s _ ref . e j (s s ) avec s (s s )t 4. 67
r (t t ) ( r r ). e j (r r ) avec s (s s )t 4. 68
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95
Commande de machines électriques
L'évolution de r est lente par rapport à celle de s , ce qui conduit à négliger les variations
Le couple à l'instant (t+t) devient alors comme exprimé en (4. 69, où est la variation de
l'angle entre les 2 vecteurs s et r .
La rapidité de la réponse du couple est donnée par la dérivée du couple. Cette dernière peut
s'exprimer par (4. 70). Le coefficient de proportionnalité dans le calcul de cette dérivée du
couple est positif Kc. s _ ref . r .s 0 .
dCm C (t t ) Cm (t ) 4. 70
m Kc. s _ ref . r .s
dt t ti ( t 0) dt
s t t s t
t s t t
s
t r rt
le couple augmente le couple diminue
Selon la première équation statorique de Park, écrite sous forme vectorielle, quand le vecteur
tension appliqué est nul,
d d 4. 71
Vs Rs I s s
0 s
Rs I s 0
dt dt
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Commande de machines électriques
La variation du flux statorique s est négative, donc l'application d'un vecteur nul permet de
ralentir la rotation de s
Mais le flux rotorique r poursuit son évolution avec une constante de temps Tr donc l'angle
Nous illustrons cette étude avec le cas où les deux flux sont dans le secteur 1
I.Slama-Belkhodja
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Commande de machines électriques
Les régulateurs d'hystérésis du flux et du couple déterminent quelles sont les actions à mener
sur chacune de ces grandeurs : augmenter, diminuer ou maintenir, selon bien sûr la
localisation du vecteur flux secteur dans le plan Une table de commutation permet par la
suite de définir les vecteurs de tension à appliquer et plus précisément les valeurs des
commandes Sa, Sb, Sc à appliquer aux interrupteurs de puissance de l'onduleur. La Figure 4.
17 regroupe les différents blocs de cette stratégie de commande DTC. Le Tableau 4. 3 donne
comme exemple la table de TAKAHASHI..
Table de
commutation
Secteur de s
Is Vs
C ref + - Calcul de
s - +
ref
s s , s et C m
Tableau 4. 3.. Table de Commutation de TAKAHASHI - Action = "1 " : augmenter, ="0" :
Maintenir, ="-1" : diminuer
Action sur s 1 1 1 0 0 0
Action sur Cm 1 0 -1 1 0 1
Secteur 1 V2 V7 V6 V3 V0 V5
Secteur 2 V3 V0 V1 V4 V7 V6
Secteur 3 V4 V7 V2 V5 V0 V1
Secteur 4 V5 V0 V3 V6 V7 V2
Secteur 5 V6 V7 V4 V1 V0 V3
Secteur 6 V1 V0 V5 V2 V7 V4
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Commande de machines électriques
Figure 4. 18 Résultats de simulation d'un contrôle DTC d'une machine asynchrone avec le logiciel
MATLAB)
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Commande de machines électriques
4.4 Résumé
Ce chapitre a abordé le contrôle de la machine asynchrone en insistant sur les contrôles les
plus courants, à savoir le contrôle scaliare du type loiV/f, le contrôle vectoriel à flux rotorique
orienté et le contrôle direct de couple ou DTC pour Direct Torque contrôle
Pour chaque contrôle, le schéma de contrôle a été construit étape par étape, en déterminant les
relations entre les différentes grandeurs et les équations des estimateurs nécessaires. Des
résultats de simulations ont illustré ces stratégies.
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