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Entrepreneuriat
Conclusion
Section 1 : généralité sur l entreprenariat
1) Définition d’entrepreneuriat :
C'est très souvent à tort que l'on pense à une confusion lors de la définition de
l'entrepreneuriat. Le problème est bien tout autre et nous devons plutôt voir en cela une différence due
à une divergence d'opinions issue de la provenance très diversifiée des différents auteurs; chacun
essayant autant que possible d'avoir un penchant vers son domaine ou sa discipline d'origine. Ainsi, les
tenants de l'économie pure pensent dans le sens de l'homo-économique et de l'évolution de l'activité
économique, pendant qu'une autre catégorie de chercheurs ou école de pensée2 essaye d'intégrer à
cette activité et à cet objectif purement micro-économique l'environnement autour de l'entrepreneur.
Ils insistent donc sur des éléments tels que les rapports socioculturels et politiques, l'environnement
dans lequel il se trouve et vit, en bref une multitude de paramètres en présence lorsque nous parlons de
l'entrepreneur face à l'entreprise.
Pour Frank Knight4 (1967) et Peter Drucker5 (1970), l’entrepreneuriat consiste à prendre
des risques.
Une autre définition de l’entrepreneuriat décrit le processus de découverte, d’évaluation et
d’exploitation d’occasions. Ainsi un entrepreneur peut être défini comme « quelqu’un qui agit non en
fonction des ressources qu’il contrôle actuellement, mais qui poursuit inlassablement une occasion »
(Jeffry Timmons).
En 1985, Peter Drucker révise sa position, l'entrepreneuriat intelligent consiste à ne pas
prendre de risques.
Gifford Pinchot6 III (1985) introduit le terme d'Intrapreneuring (transposé en «
entrepreneuriat » en français) pour décrire les activités entrepreneuriales au sein même
d’une grande organisation.
2. Définition de l’entrepreneur
La notion de l’entrepreneur fait son entrée dans la théorie économique avec Ricardo Cantillon
cet auteur fournit alors une première conception de la notion. L’auteur est considéré comme le
premier à élaborer une théorie de l’entrepreneur. Dans son ouvrage intitulé « Essai sur la nature
de commerce en général » (Boutillier S et Urundi D, 2000), Cantillon estime que l’entrepreneur
c’est quelqu’un qui sait saisir une opportunité en vue de réaliser un profit, mais qui doit en
assumer les risques. Cela veut dire que qu’il n’y a aucune garantie de ce qu’il va recevoir
d’après sa décision d’entreprendre.
J-Baptiste Say est le deuxième auteur à s’intéresser aux activités de l’entrepreneur.il est
fondamental de préciser que Say est le premier à avoir déterminé les caractéristiques de
l’entrepreneur, établissant ainsi son profil, sans en faire le centre de son analyse : il
voyait le développement de l’économie par la création d’entreprises.
Dans la pensée de Say, l’entrepreneur doit diriger et organiser, d’une part, et prendre
des risque, d’autres part. Ce sont les deux traits les plus caractéristiques de l’activité de
l’entrepreneur. Say met l’entrepreneur au centre du processus économique. Selon lui,
l’entrepreneur est un agent économique rationnel et dynamique, garantissant
véritablement l’équilibre économique.
Schumpeter Josef, qualifié de père fondateur de l’entrepreneuriat, fait évoluer d’une
façon importante la compréhension de la fonction entrepreneuriale. Il donne de
l’entrepreneur une définition plus restrictive que celle de SAY. L’entrepreneur de
Schumpeter est celui qui introduit et conduit l’innovation, celui qui crée une
combinaison des facteurs de production de manière à innover au sein du processus de
développement économique. Ce n’est pas le simple créateur d’entreprise mais c’est celui
qui apporte une innovation.
Maclellan (1998), l’entrepreneur est « c’est un individualiste qui agit au nom de mobiles
personnels. Il définit l’entrepreneur comme quelqu’un qui contrôle une production qu’il
ne consomme pas personnellement ».
By grave W (2011), observe que « les chercheurs se chamaillent sur une définition
satisfaisante de la création d’entreprise et suggère que le manque de précision dans la
définition du créateur peut contribuer au manque de modèles solides de création
d’entreprise. Le terme est utilisé depuis plus de deux siècles, mais nous continuons à le
faire évoluer, à le réinterpréter, à réviser sa définition » et sa définition la plus simple est
: « un entrepreneur est une personne qui identifie une opportunité et crée une
organisation pour la suivre jusqu’au bout ».
2) Les différentes approches de l'entrepreneuriat :
a. Approche fonctionnelle :
Pour Richard Cantillon, l’entrepreneur est un preneur de risque alors que Jean Baptiste Say
présente l’entrepreneur comme « l’agent principal de la production », Joseph Schumpeter, pour sa
part, synthétise la fonction d’innovation de l’entrepreneur.
Les économistes ont essayé de définir l’entrepreneur, sa fonction et son rôle dans le marché.
Ainsi, ils ont cherché à répondre à la question suivante : Quelle est la fonction ou quel est le rôle de
l’entrepreneur dans l’économie? Il suffit de se concentrer sur l’entrepreneur. A l’instar de Schumpeter,
l’entrepreneur est un acteur de l’innovation ; c’est grâce à ses initiatives et à sa prise de risque qu’il
apporte un changement essentiel à l’entreprise. Son rôle est non seulement d’agir pour créer une
entreprise mais aussi de trouver des possibilités encore inconnues dans l’environnement et d’être
pionner pour avoir la fonction d’entrepreneur.
L’approche par les traits consiste à identifier l’entrepreneur par ses caractéristiques propres à
lui : c’est une approche sociologique qui consiste à comprendre à la question qui est l’entrepreneur ?
Et pourquoi le phénomène de l’entrepreneuriat se développe. Cette approche s’intéresse aux
caractéristiques propres à l’entrepreneur : ses traits de personnalités, ses comportements et comment
l’entrepreneur agit-il pour créer une entreprise ? Maclellan (1998) est le premier chercheur incarnant
cette approche psychologique. Pour lui, les principales caractéristiques des entrepreneurs sont un
besoin élevé d’accomplissement lorsqu’un individu est responsable de la solution de ses problèmes.
Le domaine de cette approche n’est plus centré sur l’entrepreneur mais sur le processus
entrepreneurial, il est orienté vers les actions et décisions que l’entrepreneur devra poser s’il veut que
son projet devienne réalité. Elle consiste aussi à décrire les étapes de création et de reprise des
entreprises et des organisations. A ce propos, Gartner (1985) estime que « l’entrepreneuriat n’est rien
d’autre qu’un phénomène consistant à créer et à organiser de nouvelles organisations ». Fayolle
évoque pour sa part que « l’étude des processus est abordé au cœur de nombreux travaux dans le
domaine d’entrepreneuriat.».
Paturel (2007), dans sa définition de l’entrepreneuriat, fait appel aux quatre paradigmes «
l’entrepreneuriat est , à partir, d’une idée, l’exploitation d’une opportunité dans la cadre d’une
organisation impulsée, créée de toute pièce ou reprise dans un premier temps, puis développée ensuite,
par une personne physique seule ou en équipe qui subit un changement important dans sa vie, selon un
processus qui aboutit à la création d’une valeur nouvelle ou à l’économie de gaspillage de valeur
existante ».
La conception proposée par Hernandez (2001), dans son ouvrage « l’entrepreneuriat, approche
théorique » est celle de l’entrepreneur comme initiateur d’un processus complexe. L’auteur propose un
tableau qui résume deux conceptions : l’innovation privilégier par Schumpeter et Drucker ; la création
d’organisation privilégié par Gartner (1993).
En répondant à la question « qu’est ce l’entrepreneuriat ? », Verstraete (2000) définit l’entrepreneuriat
comme un phénomène hétérogène dont les manifestations sont multiples et trop complexe pour être
réduite à une simple définition », donc réduite à un seul paradigme. A la lumière de ce qui précède, «
la complémentarité des différents courants de pensée apparaît tout-à-fait évidente à plusieurs titres »
(Gartner, 1990).
Afin d’approfondir la notion de complémentarité, Verstraete et Fayolle (2005) proposent une figure
associant à l’entrepreneuriat quatre dimensions clés: création de valeur, création d’une organisation,
innovation et détection d’opportunité. Les deux premiers paradigmes sont orientés spécifiquement sur
le résultat du processus, par contre les derniers sont orientés vers les ressources du processus. Les
auteurs schématisent les liens entre les paradigmes selon la figure ci-dessous
Le paradigme de la création d’une organisation: développé par Gartner (1985) met l’accent
sur le processus de création sous l’angle de la construction d’une nouvelle organisation
a) Le profil entrepreneurial :
Les raisons de créer son entreprise sont nombreuses. Elles dépendent de chacun. Tout le monde
n'a pas le même goût de se lancer en affaires et certains croient qu'ils n'ont pas ce qu'il faut pour
démarrer un projet. Parmi la population, à peine une personne sur dix posséderait un profil
entrepreneurial (Timmons, Smollen et Dingee, 1977). Un grand nombre d'individus pourraient ainsi
devenir entrepreneurs ; ils présentent les mêmes caractéristiques que les entrepreneurs et pourraient
réaliser leur potentiel. Le questionnaire d’auto-évaluation « Ai-je un Profil d’Entrepreneur? » peut
aider ces personnes à se situer par rapport à une éventuelle décision de créer leur entreprise. Il consiste
en un inventaire de caractéristiques entrepreneuriales basé sur les principaux aspects qui distinguent
les entrepreneurs, d'après de nombreuses études effectuées sur eux (Pour une présentation détaillée des
principales études portant sur les caractéristiques entrepreneuriales voir Gasse et D’Amours, 2000).
Qu'une personne possède ou non la plupart des caractéristiques que présentent les entrepreneurs
en général n'a pas de valeur en soi et ne concerne qu'une fraction de la personnalité. Les entrepreneurs
sont souvent aussi très différents les uns des autres, même s'ils manifestent plus fréquemment certaines
particularités par rapport à la moyenne de la population. Chacun peut, en fait, être distinct sur des
aspects et présenter les mêmes dispositions que les entrepreneurs sur d'autres aspects. Les résultats
obtenus peuvent aussi changer dans le temps et avec les expériences vécues, ou selon des dispositions
particulières ou des circonstances qui affectent la personne (Solomon, G.T. et Winslow, E.K., 1988).
On peut cependant dire que celui ou celle qui présente un profil comparable à celui des entrepreneurs
aura normalement une plus forte motivation à se lancer en affaires, et que des aptitudes semblables et
un comportement adapté devraient lui faciliter les choses. Les antécédents jouent cependant un rôle
primordial dans la décision de créer son entreprise et certains déclencheurs vont inciter à passer plus
rapidement à l'action (Gough, 1988).
Les cinq EC que nous avons interrogés possèdent des expériences de travail significatives et
des niveaux d’études variés, mais sont dénués d’économies suffisantes pour financer leur entreprise.
Ils se perçoivent tous comme des personnes dynamiques, mais avec une nette préférence
pour la sécurité et la stabilité. Leur passé de salarié les a dispensés de constituer un véritable
réseau d’affaires et de s’informer sur les pratiques entrepreneuriales. Or on peut estimer
qu’« en ayant plus de ressources personnelles (compétences, confiance, revenu personnel,
connaissance personnelle d’un entrepreneur), les entrepreneurs opportunistes [EV] sont mieux
préparés [que les EC] pour démarrer et développer une nouvelle entreprise » (Robichaud et
al., 2006, p. 15). Les EC auraient notamment un réseau bien moins développé que les EV (du
moins dans la phase de pré-création) (Robichaud et al., 2006 ; Filion, 2000). Or « les réseaux
des entrepreneurs opportunistes [EV] facilitent ces activités de développement ou d’expansion
en aidant à identifier des fournisseurs, à trouver des employés qualifiés et à obtenir des conseils
d’entrepreneurs plus expérimentés » (Robichaud et al., 2006, p. 15). L’accompagnement
peut alors aider à combler ce déficit réticulaire (Bhola et al., 2006) : « Je pense que mon projet
a des chances de marcher, mais avec les contacts pertinents » (Yvonne).
Parallèlement, le transfert de compétences techniques apparaît ainsi utile aux yeux des EC que
nous avons interrogés : « Ça m’a donné des connaissances, moi qui ai pourtant été directrice
générale d’une PME ! » (Marie). « Ça m’aide à ne pas commettre trop d’erreurs » (David).
« Sans ça, je n’avais aucune connaissance sur la façon concrète d’amener le projet sur le
marché » (Jean). « Ça me donne de la capacité à entreprendre. Ça me permet d’entrer dans
la réalité entrepreneuriale » (Yvonne). L’accompagnement des EC aurait donc intérêt à tenir
compte de cet aspect (Block et Koellinger, 2009). Cela peut notamment réévaluer leur confiance
dans la faisabilité de leur démarche. Townsend et al. (2010) ont montré que les programmes de
formation des entrepreneurs ont un effet positif dans ce domaine. Pour autant, le
développement de compétences grâce à la formation aux techniques de gestion est sans doute
souvent limité pour les EC dont le niveau initial est faible (cas le plus fréquent si l’on en croit
les études cités plus haut) : « Je suis limité techniquement, je devrai toujours m’appuyer sur
des professionnels pour la comptabilité ou le marketing » (David).
Par exemple, les EC semblent avoir beaucoup plus de difficultés que les EV à identifier des
opportunités entrepreneuriales (Carbonell et al, 2004). Fréquemment, ils se présentent dans
une structure d’aide aux créateurs sans projet précis, au contraire des EV. Cela est cohérent
avec la spécificité de leur processus de création : « Avoir envie de créer une entreprise et
trouver l’opportunité sont souvent présentées comme des étapes successives. Dans la réalité,
elles peuvent être concomitantes ou inversées : c’est l’opportunité et/ou éventuellement une
menace qui font que le processus se déclenche alors que cela n’était pas un but préexistant
pour le créateur. Ce renversement peut amener l’acteur à se lancer dans un processus alors
qu’il n’est pas suffisamment préparé » (Fayolle, 2004, p. 20)
Le cas de Jean est emblématique de cette situation, il a uniquement une longue expérience
dans le notariat. Ayant perdu l’espoir de retrouver
un emploi dans ce domaine du fait de la crise immobilière et de son âge (proche de la
soixantaine), il s’est résolu à créer une activité sans aucune idée de départ. Son projet de
verres antireflets se rapporte à un domaine technique dans lequel il n’a aucune connaissance,
de même que ses connaissances en gestion sont embryonnaires. Le concept a été choisi un peu
au hasard : « Je me suis dit que les gens étaient comme moi, que dès qu’il y a du soleil, ils ne
voient plus rien sur leurs écrans, alors tant qu’à faire quelque chose, pourquoi pas ce
produit-
là ? » Cette situation illustre le résultat de Block et Wagner (2007), qui remarquent que
les EC éprouvent souvent des difficultés à opérer le lien entre leur démarche entrepreneuriale
et leurs expériences de travail passées et à exploiter celles-ci dans leur projet, notamment
parce que ces expériences relèvent de métiers peu porteur
Certes, ces préconisations s’appliquent sans doute tout autant aux EC qu’aux EV. Mais on
peut tout au moins suggérer de renforcer encore ces aspects dans l’accompagnement des EC,
car ils présentent a priori des lacunes plus importantes que les EV dans ces domaines. Cela
implique sans doute aussi, compte tenu de l’hétérogénéité supérieure des EC à celle des EV,
que les programmes d’accompagnement incluent en préalable à toute aide une analyse des
spécificités individuelles de chacun (notamment forces et faiblesses) pour mieux adapter leur
contenu (Block et Wagner, 2006).
Comment contribuer à développer chez les EC les compétences en question, sachant qu’elles
relèvent moins du savoir et du savoir-faire que du savoir-être, bien moins aisé à acquérir ?
Nous pensons que cela implique tout d’abord de considérer à nouveau la question de la
faiblesse
et la fragilité de l’engagement des EC dans le processus entrepreneurial, puis de
s’interroger sur le mode d’apprentissage impliqué par l’accompagnement des EC.
A. La dimension cognitive :
Dans notre cadre d’étude la dimension cognitive est prégnante. Elle peut se confondre avec
l’univers cognitif du créateur. Elle possède trois composantes (ou trois dimensions) :
la cognition réflexive renvoie au principe, bien connu par les sociologues, de réflexivité.
Elle correspond à la capacité de l’individu d’interpréter l’action dans son cours, à sa capacité
de comprendre ce qu’il fait pendant qu’il le fait (cf. Giddens) donc aussi à apprendre dans
l’action. En effet, outre le fait que l’action guide la pensée réflexive, laquelle guide l’action, le
créateur apprend dans l’action d’organiser et dans la structuration qu’il entreprend. Autrement
dit la capacité réflexive ne peut être coupée de l’apprentissage;
B. La dimension structurale :
La structure n’en est pas moins composée de variables multidimensionnelles que sont les
éléments, facteurs, FCS et FSR (Verstraete, 1997). Ces éléments et facteurs peuvent être
matériels ou immatériels. Ils peuvent correspondre à des machines, à des événements, à des
acteurs, à des normes et peuvent être biologiques, mentaux, artificiels5. Les représentations
sociales et les conventions sont des éléments structuraux (et structurants).
Des activités peuvent aussi être des éléments de la structure. En cela une structure n’est pas
figée. Ces activités sont autres que celles de positionnement et de configuration propres à la
dimension praxéologique de l’organisation. Dès qu’une structure existe, se développent en
son sein des activités qui ne répondent pas forcément aux finalités de ceux qui ont initié
l’organisation. Ainsi en est-il des conflits, des jeux de pouvoir, des gaspillages, des
chapardages, etc. Notre modèle se restreint au cadre de l’initiative ou de la création d’une
organisation et tout transfert doit tenir compte des problèmes inhérents à l’existence de la
structure. Conceptuellement le modèle peut être posé de la même façon, c’est-à-dire que toute
organisation possède une dimension cognitive, une dimension praxéologique et une
dimension structurale. Néanmoins dans tout ordre il y a du désordre et naissent dans la
structure des activités échappant au noyau stratégique, c’est-à-dire indépendantes de sa
volonté. Ce désordre n’est pas forcément néfaste à l’organisation6, mais plus l’organisation se
complexifie plus il risque d’exister des activités parasitant les activités de positionnement et
de configuration propices à l’atteinte du futur voulu par le noyau stratégique. Ces
problématiques, qui dépassent le cadre de notre travail, ne pouvaient être passées sous silence
en vue d’une éventuelle extension de ce cadre.
la structure objective correspond à la genèse sociale. Elle est le produit de l’existence
ontologique et sociale de l’homme. Elle se dégage de la distribution des espèces de capital
(capital économique, capital social, capital culturel, capital symbolique; cf. annexe 4) et de la
position que les individus occupent ou cherchent à occuper dans la structure sociale. Cette
dimension de la structure oriente et contraint les pratiques et les représentations des agents en
ce sens que la position d’un agent n’est pas neutre sur ce qu’il observe, sur la façon dont il
l’observe, sur le flot d’informations lui parvenant. La position occupée par un individu dans
un espace social est une opportunité d’apprentissage des conventions de cet espace et
d’intériorisation des représentations sociales relatives aux objets de cet espace;
structure subjective, elles naissent dans un espace social autonomisé, Bourdieu dirait dans un
champ, espace non indépendant de la construction que font du monde social les individus.
La structure subjective entretient d’étroits rapports avec la structure objective car l’individu
occupant une certaine place dans la structure objective peut jouer des frontières tracées par la
structure subjective pour accéder à une autre position dans la structure objective. La position
occupée par l’acteur dans la structure objective n’est pas figée. Dans le cas qui nous intéresse,
le fondateur use des espèces de capital dont il dispose, de sa conviction (et cela d’autant plus
qu’il ne possède pas des espèces de capital nécessaires) pour instaurer un artefact (la firme
créée) dont il usera pour changer de position au sein de la structure globale. Plus largement, il
se positionne au sein des deux structures (objective et subjective), puisque ces deux
dimensions sont irréductibles et indissociables, en initiant une organisation au sein de
l’organisation sociale.
C. La dimension praxéologique :
le créateur met en place une configuration organisationnelle afin de produire ce qui est
attendu par les espaces sociaux dans lesquels il s’insère. En effet, pour se positionner au sein
des espaces sociaux le créateur va devoir organiser les disponibles pour fournir à ces espaces
un produit d’échange. Cette organisation correspond à la configuration qu’il convient de
mettre en place afin de concevoir les services ou produits qui seront les fruits de l’échange.
Elle aboutit, pour le cas qui nous intéresse, à l’instauration d’une structure d’entreprise qui se
positionnera dans, ou s’imbriquera avec, la structure sociale. La notion d’imbrication
présente l’avantage de pouvoir s’affranchir de celle de frontières. Il est parfois difficile de
distinguer ce qui est interne et externe à l’entreprise
Ces deux dimensions sont éprouvées en gestion. Ainsi prennent place dans les actions de
positionnement les activités de marketing et toutes celles relevant de la stratégie et de la
politique générale de l’entreprise. Dans l’activité de configuration prennent place les thèmes
classiques de spécialisation et de répartition des tâches, de responsabilisation, de régulation de
la production, de coordination, etc. en fait ce que le gestionnaire place sous le générique de
design de l’organisation. Ces deux dimensions interagissent et cette interaction renvoie aux
problématiques liées aux systèmes d’informations, au contrôle, à la déclinaison de la
stratégie .
Le modèle ayant été présenté, les prochaines sections lui donne une assise théorique et
épistémologique. La conclusion présente quelques extensions possibles à d’autres situations
de gestion.
L'entreprise est une unité dont l'activité essentielle consiste à transformer des flux
d'entrées (matières premières, services...) en flux de sortie (produits finis, déchets...)
selon une relation technique appelée fonction de production (Gilbert Koenig, 1988) ;
c'est la considération en terme de « boîte noire » résultant de l'analyse Néo-
Classique12. Il est ici regroupé en un ensemble tous les détails de son activité et de son
organisation, soit par souci de ne pas s'en occuper, soit celui de ne pas les appréhender
dans toute leur complexité.
1. Trouver une idée à partir des atouts, des intérêts, des goûts et des motivations
ainsi que les grandes tendances. Il n'est pas forcément obligatoire de trouver
une idée innovante pour réussir un projet de création d'entreprise : une grande
majorité des créations d'entreprises qui réussissent n’est "que" la copie de
business existants.
Détermination du projet
Pour déterminer son projet de création d'entreprise, il faut tout d’abord étudier le secteur
d’activités sur lequel l’entrepreneur souhaite s’insérer et analyser les problèmes rencontrés par ce
secteur.
Faisabilité commerciale
La faisabilité commerciale permet d’apprécier l’opportunité commerciale d’un projet. En effet, le
potentiel du marché va être évalué pour valider la viabilité de celui-ci et déterminer le positionnement
concurrentiel à adopter
Faisabilité financière
Parmi les étapes de l’évaluation d’un projet, l'étude de la faisabilité financière est incontournable.
Elle permet d’analyser la rentabilité d’un projet et les possibilités de financement de celui-ci. Cette
étape consiste à étudier plusieurs caractéristiques du projet :
La contribution économique du projet : cela concerne surtout les projets nécessitant
des subventions de l’État. Il faut mesurer la contribution du projet à d’autres objectifs que
celui de maximiser les bénéfices de l’entreprise.
Choix du scénario
Avec l’aide de professionnels ou de logiciels spécifiques, il est possible d’obtenir un nombre
restreint de scénarios qui seraient les plus cohérents avec le projet prévu.
Il faut également établir un prévisionnel sur 3 ans avec plusieurs possibilités différentes pour
anticiper les différents risques qui pourraient survenir.
Mise en œuvre
Une fois toutes ces étapes accomplies, l’entrepreneur pourra commencer à rédiger son Business
plan et se lancer dans ses recherches de financement.
Il est important de conserver les différentes hypothèses effectuées (retenues et non retenues) pour
pouvoir s’en inspirer si un nouveau projet se présente, mais également pour vérifier si la vision du
projet lors de l'étude de faisabilité est différente de celle qui se présente durant sa mise en place.
CONCLUSION