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 Chapitre 1 : L'effet des programmes d'éducation à l'entrepreneuriat sur

l'intention entrepreneuriale

Introduction :
L'entrepreneuriat est peu à peu imposé comme le moteur de développement économique et social
à travers le monde entier, et puisque les sociétés à besoins d'individue ayant l'esprit
entrepreneurial, qu'il peut être utiles au sein ou à l'extérieur de toute organisation publique ou
privée donc il s'intéresse plus précisément aux jeunes.
L'intention entrepreneuriale, c'est cette inclination et cette motivation profondes à créer et à
développer de nouvelles entreprises. Elle est le moteur qui pousse les entrepreneurs à surmonter
les obstacles, à explorer de nouvelles opportunités et à innover dans des domaines divers.
L'enseignement de l'entrepreneuriat joue un rôle essentiel pour cultiver cette intention chez les
individus et les aider à réaliser leur potentiel entrepreneurial.
Grâce à des programmes d'enseignement dédiés à l'entrepreneuriat, les futurs entrepreneurs sont
exposés à une variété de connaissances et de compétences nécessaires pour réussir dans le monde
des affaires. Ces programmes fournissent un cadre d'apprentissage qui combine des cours
théoriques avec des études de cas pratiques, des expériences sur le terrain et des interactions avec
des entrepreneurs chevronnés.

 Section 1 : Le cadre conceptuel


Dans cette partie, on abordera les concepts de l‘entrepreneuriat, de l’intention, de l’intention
entrepreneuriale et de l‘éducation à l‘entrepreneuriat.
1- L’entrepreneuriat
L'entrepreneuriat est une discipline à part entière, selon Croci (2016). Il est défini comme une
discipline distincte, ayant sa propre autonomie. Croci (2016) le considère également comme une
discipline autonome pouvant fonctionner de manière indépendante ainsi qu'interdisciplinaire.
Une autre étude définit l'entrepreneuriat comme "une pratique qui commence par l'action et la
création d'une nouvelle organisation" (Barot, 2015). Barot (2015) affirme également que
l'entrepreneuriat est la clé du succès et que toute personne créant une nouvelle entreprise ou
organisation entre dans un nouveau paradigme entrepreneurial. Néanmoins, l'entrepreneuriat est
une activité qui transforme les anciennes habitudes en de nouvelles, avec une discipline totale et
une indépendance. L'entrepreneuriat est aussi un art, selon Chang et al. (2015). Chang (2015)
souligne que "l'entrepreneuriat artistique est un sujet relativement nouveau de recherche et que
les domaines d'intérêt portent sur le processus de gestion de l'entrepreneuriat, tels que la
créativité, l'autonomie, la capacité d'adaptation et la création de valeur artistique, économique et
sociale". Il existe de nombreuses définitions de l'entrepreneuriat, certaines le considérant comme
un processus d'organisation réussie, tandis que d'autres le définissent comme la construction d'un
état d'esprit et de compétences. Cependant, la finalité de la définition de l'entrepreneuriat est de
générer des opportunités d'emploi et de contribuer au développement économique (Barot, 2015)
(Hessels, 2019). De plus, l'entrepreneuriat doit faire appel à des ressources humaines possédant
des compétences techniques et une expertise en gestion (Barot, 2015) (Chang et al., 2015).
(Diandra et Azmy 2020)
L'entrepreneuriat englobe toutes les actions visant à créer de la richesse et des opportunités
d'emploi par le biais de la création d'une entreprise. Les travaux de recherche dans ce domaine
ont proposé diverses définitions, mais aucune n'a fait l'objet d'un consensus général. Selon
Joseph Schumpeter, économiste autrichien, un entrepreneur est une personne qui souhaite et est
capable de transformer une idée ou une invention en une innovation réussie. L'entrepreneuriat
génère une "destruction créatrice" dans les marchés et les secteurs de l'économie, car de
nouveaux produits et modèles économiques émergent et remplacent les anciens. Ainsi, cette
destruction créatrice est à l'origine de la dynamique industrielle et de la croissance à long terme.
L'entrepreneuriat peut être défini comme l'initiative prise par un individu (ou plusieurs individus
s'associant) pour construire ou saisir une opportunité d'affaires. Le profit n'est pas nécessairement
d'ordre financier, mais l'objectif est de créer une valeur nouvelle pour les parties prenantes
concernées. Cette définition met en évidence le concept d'organisation, qui intègre la dimension
dynamique de l'entreprise. Comprendre le concept entrepreneurial nous oblige à étudier la
dynamique de cet écosystème, représentant l'évolution et le changement de l'activité économique
d'un territoire.(Mechtour et slamani 2020)
1.2-Les types de l'entrepreneuriat
- Entrepreneuriat social : se caractérise par sa volonté de résoudre des problèmes sociaux et
environnementaux grâce à des modèles commerciaux durables. Les entreprises sociales, souvent
à but non lucratif, ont pour objectif de maximiser leur impact social plutôt que de générer des
profits. Selon Dees (1998), l'entrepreneuriat social consiste à créer de la valeur sociale au sein de
nouveaux systèmes qui intègrent des ressources économiques, sociales et environnementales.
Ces entreprises peuvent opérer de manière autonome ou en partenariat avec d'autres institutions,
en exploitant les opportunités qui se présentent.(Peredo et McLean 2006)
- Entrepreneuriat technologique : L'entrepreneuriat technologique est un domaine spécialisé
étroitement lié aux avancées scientifiques et technologiques, dont l'objectif est de créer de la
valeur au sein des entreprises. Il englobe également des domaines tels que l'économie,
l'entrepreneuriat et la gestion. Il s'agit d'un investissement dans des projets qui rassemblent et
mobilisent des individus et des ressources diversifiés. Comparé à d'autres domaines comme
l'économie, l'entrepreneuriat et la gestion, l'entrepreneuriat technologique est encore relativement
récent et en phase de développement.(Bailetti 2012)
- Entrepreneuriat de Croissance : L'entrepreneuriat de croissance est un type d'entrepreneuriat
qui vise à créer des entreprises ayant un potentiel élevé de croissance et capables de devenir des
leaders dans leur domaine. Les entrepreneurs de croissance sont souvent motivés par le désir de
créer des entreprises ayant un impact significatif sur leur industrie et la société. Selon Churchill
et Lewis (1983), l'entrepreneuriat de croissance se réfère à la création et/ou à l'expansion d'une
entreprise proposant des produits ou services innovants et différenciés sur le marché, tout en
étant vendus à grande échelle.(Mazzucato et Parris 2014)
- Entrepreneuriat Politique : L'entrepreneuriat politique est une modalité entrepreneuriale qui
vise à mettre à profit les compétences et les connaissances d'un entrepreneur pour résoudre des
problèmes d'ordre politique. Les entrepreneurs politiques exercent leurs activités au sein
d'organisations politiques, d'agences gouvernementales ou d'organisations non gouvernementales
(ONG). (Holcombe, s. d.)
- Entrepreneuriat Féminin : L'entrepreneuriat féminin relie des réalités économiques diverses, ce
qui souligne l'importance de comprendre correctement les différentes sociétés afin de
diagnostiquer et d'orienter de manière plus précise les politiques publiques. Nous nous efforçons
constamment d'expliquer l'hétérogénéité des entrepreneures et des entreprises établies, et lorsque
les données le permettent, nous nous concentrons sur les entreprises ayant un potentiel de
croissance, en excluant les indépendants et les auto-entrepreneurs de notre analyse. Cette
démarche mérite une attention particulière.(« entrepreneuriat-feminin.pdf » s. d.)
2- L’éducation à l’entrepreneuriat
1- définition
Selon Hytti, il est essentiel de définir un domaine de recherche académique avant de l'examiner.
En ce qui concerne l'éducation à l'entrepreneuriat, peu de chercheurs ont tenté de la définir
directement. Cette difficulté à trouver une définition largement acceptée est due à la nature
polysémique du concept même d'entrepreneuriat. À l'heure actuelle, le débat se concentre sur la
distinction entre l'éducation à l'entrepreneuriat et l'éducation à l'entreprise (Hynes ; Garavan et
O'Cineide) ainsi que sur la substitution de l'éducation à l'entrepreneuriat par l'éducation
entrepreneuriale (Colin et English).( Colin Jones, Jack English, (2004) s. d.)
Selon Binks et al., l'éducation à l'entrepreneuriat désigne le processus pédagogique visant à
encourager les activités entrepreneuriales, les comportements et les mentalités. Tounès, de son
côté, considère qu'un enseignement (programmes ou formations de sensibilisation, de
spécialisation, d'accompagnement et d'appui) est qualifié d'entrepreneurial s'il vise à préparer et
développer des perceptions, des attitudes et des compétences entrepreneuriales.(Binks Martin,
Ken Starkey & Christopher L. Mahon (2006), s. d.)

2- Évolution de l’éducation entrepreneuriale


Depuis un certain temps, l'entrepreneuriat est considéré comme une solution aux crises
économiques et socio-environnementales qui affectent les sociétés contemporaines. Les
décideurs et les acteurs de tous les niveaux ont pris conscience de cette réalité et ont investi
massivement dans la sensibilisation et la formation à l'entrepreneuriat. Aujourd'hui, 70 ans après
la création du premier cours d'entrepreneuriat à la Harvard Business School, l'enseignement de
l'entrepreneuriat est répandu aux quatre coins du monde, dans différents cadres institutionnels et
disciplinaires. Au niveau européen, l'enseignement de l'entrepreneuriat occupe une place
prépondérante dans les stratégies de l'Union européenne, notamment grâce à l'Agenda d'Oslo de
2006 et au plan d'action "Entrepreneurship 2020". Ces mesures visent à sensibiliser les étudiants
et à leur permettre d'apprendre l'entrepreneuriat par la pratique. Au niveau national, le socle
commun de connaissances, de compétences et de culture prévoit que, à la fin de la scolarité
obligatoire, les élèves doivent savoir prendre des initiatives, entreprendre et mener à bien des
projets. En France, la loi du 4 août 2008 sur la modernisation de l'économie a introduit un
nouveau statut d'auto-entrepreneur pour faire face à la crise croissante de l'emploi. Après les
assises de l'entrepreneuriat en 2013, le gouvernement français a renforcé davantage
l'enseignement de l'entrepreneuriat. La loi de refondation de l'école de la République de 2013
intègre de nouvelles mesures visant à sensibiliser les élèves de la 6e à la terminale à
l'entrepreneuriat. À la même époque, l'introduction du statut d'étudiant-entrepreneur, les
initiatives telles que les Pépites et le programme "French Tech" ont démontré la volonté des
acteurs politiques de promouvoir le développement de l'entrepreneuriat en France. Le terme
"startup nation" est désormais omniprésent dans les discours, symbolisant cette volonté.
Parallèlement, de nombreuses initiatives provenant du secteur privé et associatif apportent leur
soutien aux futurs entrepreneurs. À l'échelle internationale, des exemples importants tels que
Entrepreneurs' Organization, Endeavor, Young Entrepreneurs Alliance, Ashoka, Enactus, la
Fondation Edward Lowe et la Fondation Kauffman se mobilisent dans ce sens. En France, des
structures telles qu’Entreprendre pour Apprendre, le Réseau et la Fondation Entreprendre, ainsi
que Les Entrepreneuriales, jouent un rôle crucial en encourageant et en soutenant
l'entrepreneuriat auprès de différents segments de la population.(Verzat et al. 2019)

3- Les objectifs de l’enseignement de l’entrepreneuriat


Les objectifs d'enseignement sont encore difficiles à définir de manière précise en raison de la
politique fragmentée des établissements d'enseignement supérieur, ce qui limite leur
développement complet (Fayolle, 2003). Plusieurs auteurs ont tenté de les clarifier davantage
(Block et Stumpf, 1992 ; Albert et Marion, 1997 ; Fayolle, 1999).
En général, Saporta et Verstraete (2000) catégorisent les objectifs d'une formation à
l'entrepreneuriat dispensée dans une école de commerce ou une université en deux catégories :
premièrement, former des individus capables de soutenir les entrepreneurs dans la conception et
la réalisation d'initiatives, ainsi que dans la gestion des conséquences qu'elles entraînent pour
l'entreprise ; deuxièmement, stimuler les compétences entrepreneuriales, qui englobent
l'anticipation, l'élaboration d'une vision, la créativité, mais aussi la mise en pratique et
l'application de la stratégie dans la gestion quotidienne.
Étant donné que l'entrepreneuriat peut être perçu comme un processus complexe, dialectique et
favorisant la structuration de l'organisation (Schmitt et Knoll, 2003), les objectifs de
l'enseignement de l'entrepreneuriat se concentrent sur la complexité des situations rencontrées
lors du processus décisionnel entrepreneurial.
Ainsi, Les objectifs de l'entrepreneuriat en considération les différentes approches de
l’entrepreneuriat cité en premier chapitre : approche individu, processus et environnement.
3.1- Les objectifs centrés sur les facteurs personnels
Vesper (1972) a soulevé la question de l'objectif de l'enseignement de l'entrepreneuriat auprès de
divers enseignants. Les enseignants ont mentionné le développement de qualités personnelles
générales telles que le courage, la confiance en soi, la motivation et l'autonomie comme des
éléments de changement. Le but de l'enseignement de l'entrepreneuriat est de former des
entrepreneurs propriétaires d'entreprises qui sont créatifs, innovants et capables de se concentrer
sur les opportunités. Ils doivent également développer des stratégies originales et compétitives,
qui sont toutes des éléments constitutifs du comportement entrepreneurial (Gasse, 1996). Selon
Rabbior (1990), il est souligné l'importance de mettre en place davantage d'activités
d'apprentissage axées sur la créativité et l'innovation. Dans ces activités, l'éducateur joue un rôle
d'accompagnement pour aider les étudiants à générer de nouvelles idées et à les explorer.
3.2- les objectifs centrés sur le processus entrepreneurial
Cette intention prend évidemment en compte le fait que la création d'une entreprise est perçue
comme un processus (Hernandez, 1995). "La recherche en entrepreneuriat a largement négligé
nos connaissances limitées et notre compréhension de l'interaction entre l'apprentissage et le
processus entrepreneurial" (Deakins et Freel, 1998)40. De nombreux chercheurs dans le domaine
de l'entrepreneuriat considèrent que l'opportunité est au cœur du processus entrepreneurial.
Corbet (2005) établit un lien entre le style d'apprentissage et l'identification de l'opportunité.
(Saleh 2012)
4- Les différentes approches pédagogiques en éducation de l'entrepreneuriat
4.1-L’approche par les traits :
Les premières recherches sur l'entrepreneuriat se sont concentrées sur les caractéristiques de
l'entrepreneur. Selon Brockhouse Sr et Horwitz (1986), les quatre principaux traits de
personnalité des entrepreneurs sont le besoin d'accomplissement, le locus de contrôle interne, la
propension à prendre des risques élevés et la tolérance à l'ambiguïté. D'autres caractéristiques ont
été identifiées, telles que l'esprit d'innovation et la volonté de sortir des sentiers battus pour
trouver des solutions aux problèmes. L'objectif de l'éducation à l'entrepreneuriat est de
développer des compétences et des aptitudes qui permettent aux étudiants de s'épanouir au-delà
du contexte de l'entreprise ou de l'économie de marché (Kirby, 2002), plutôt que de se focaliser
uniquement sur la création d'entreprises nouvelles (Fayolle, Gailly et Lassas-Clerc, 2006). Cette
approche, basée sur les traits de personnalité, persiste et est logiquement persuasive, car les
entrepreneurs sont souvent perçus comme des individus exceptionnels qui réussissent grâce à des
qualités intérieures particulières (Gartner, 1988). Ces qualités peuvent être transférables à
différents contextes qui vont au-delà de l'entreprise (Kirby, 2007), et elles doivent donc être
enseignées et développées chez les individus afin qu'ils puissent les utiliser à leur avantage.
Cependant, il est difficile de distinguer les qualités intérieures spécifiques des entrepreneurs de
celles des non-entrepreneurs. Jenks (1950) et Kilby (1971) ont vivement critiqué les efforts de
recherche visant à établir un profil psychologique de l'entrepreneur. Des études ont également
démontré qu'il était impossible de différencier les entrepreneurs des gestionnaires ou de la
population générale en se basant sur les traits que les entrepreneurs sont censés posséder
(Brockhaus, 1980 ; Brockhaus et Nord, 1979 ; Sexton et Kent, 1981). Cela nous amène à poser la
question suivante : est-ce que posséder les qualités d'un entrepreneur fait automatiquement de
quelqu'un un entrepreneur ? Pour illustrer les limites de l'approche basée sur les traits en matière
d'éducation à l'entrepreneuriat, la métaphore du cyclisme est pertinente. Par exemple, certains
traits tels que le locus de contrôle, le besoin d'accomplissement et la tolérance à l'ambiguïté
peuvent faire d'une personne un bon cycliste. Cependant, un cycliste n'a pas besoin d'avoir des
connaissances approfondies en mécanique, en aérodynamique, en physiologie et en psychologie
du cyclisme pour aspirer à remporter une course. Il doit simplement pédaler, tomber et se relever
pour trouver son équilibre et remporter la victoire. Cela ne signifie en aucun cas que l'approche
basée sur les traits est dépourvue d'intérêt, mais cela met en évidence le fait que cette approche
peut constituer un point de départ nécessaire mais pas suffisant pour l'éducation à
l'entrepreneuriat.(El Boury et Ahlam 2021a)
4.2- L’approche comportementale :
Contrairement à l'approche basée sur les traits, l'approche comportementale de l'éducation à
l'entrepreneuriat adopte une définition plus spécifique de l'entrepreneuriat, en transférant
l'analyse du niveau individuel au niveau fonctionnel et en mettant l'accent sur la création de
nouvelles organisations (Gartner, 1988). Ainsi, cette approche se concentre sur les
comportements et actions plutôt que sur les attributs ou compétences des individus. En d'autres
termes, l'objectif de l'éducation à l'entrepreneuriat, selon cette approche, est de former des
entrepreneurs - des propriétaires d'entreprises indépendantes - ou de développer des gestionnaires
capables de repérer et saisir des opportunités au sein des entreprises existantes (Garavan et
O'Cinneide, 1994). L'article fondateur de Shane et Venkataraman (2000) introduit une définition
précise de l'entrepreneuriat comme étant "l'identification, l'évaluation et l'exploitation
d'opportunités". Cette définition, largement citée, est la base de l'approche comportementale de
l'éducation à l'entrepreneuriat. Cependant, cette approche est critiquée pour sa vision simpliste de
l'entrepreneuriat, en proposant un modèle linéaire qui, s'il est suivi rigoureusement, mènerait au
succès de l'entreprise. Selon cette approche, l'entrepreneuriat est enseigné comme l'identification
d'une opportunité, le développement de concepts, la compréhension des besoins en ressources,
l'acquisition de ressources, la mise en œuvre et la clôture (Morris, 1998). Cependant, en réalité,
l'entrepreneuriat n'est ni linéaire ni prédictible. En d'autres termes, cette approche met l'accent
sur la planification et la prédiction, adoptant une approche analytique et empirique empruntée
aux sciences dures.
Une autre limitation de l'approche comportementale réside dans sa tendance discriminatoire.
Dans une certaine mesure, cette approche semble exclure le "corporate venturing" du domaine de
l'entrepreneuriat, sauf s'il aboutit à la création d'une nouvelle organisation (Carland et al., 2002).
En d'autres termes, les programmes destinés aux cadres supérieurs, par exemple, qui ne mettent
pas l'accent sur la création d'entreprises au sein des structures existantes, risquent de ne pas être
considérés comme relevant de l'éducation à l'entrepreneuriat, même s'ils encouragent
l'orientation entrepreneuriale. De plus, l'approche comportementale semble exclure les héritiers
d'entreprises des études sur l'entrepreneuriat et remet en question l'achat d'entreprises en tant
qu'activité entrepreneuriale.
3- L'intention entrepreneuriale
Selon Ajzen (2019), l'intention est définie comme "la disposition d'une personne à accomplir un
comportement donné". Il affirme également (Ajzen, 1991) que l'intention est le facteur
déterminant immédiat du comportement, en soutenant que "plus l'intention de s'engager dans un
comportement (planifié) est forte, plus sa réalisation devrait être probable" (p. 181). D'autre part,
Bird (1998) indique que l'intention entrepreneuriale est un état d'esprit individuel qui guide les
individus vers le développement et la mise en œuvre d'un nouveau concept d'entreprise. Van
Gelderen et al. (2008) soulignent que l'intention entrepreneuriale se réfère aux intentions de créer
sa propre entreprise à l'avenir. Des recherches antérieures ont établi que l'intention
entrepreneuriale est le principal prédicteur des futurs entrepreneurs (Krueger et al., 2000). En
effet, Krueger et al. (2000) suggèrent que l'activité entrepreneuriale peut être prédite de manière
plus précise en étudiant l'intention plutôt que les traits de personnalité ou les facteurs
situationnels. Parmi les différentes théories basées sur l'intention, telles que la théorie de
l'événement entrepreneurial, la théorie économique institutionnelle et la théorie du comportement
planifié, cette dernière présente une plus grande capacité analytique (Diaz-Casero et al., 2012).
La théorie du comportement planifié (TCP) est la plus populaire pour expliquer les antécédents
et les conséquences de l'intention entrepreneuriale (Iakovlera, Kolvereid & Stephen, 2011). En
outre, les modèles basés sur l'intention soutiennent que la création d'une entreprise
entrepreneuriale doit être précédée par le développement d'intentions de créer une startup, et en
évaluant ces intentions, nous pouvons mieux prédire la création d'une entreprise. Ajzen (1991)
propose que les intentions d'accomplir différents comportements puissent être prédites avec
précision à partir des attitudes envers le comportement, des normes subjectives et du contrôle
comportemental perçu (l'auto-efficacité entrepreneuriale). Certains chercheurs, lors de la
prédiction des intentions entrepreneuriales, ont remplacé le contrôle comportemental perçu par
l'auto-efficacité entrepreneuriale (Krueger et al., 2000 ; Miao et al., 2016 ; Moriano et al., 2012).
Notre étude se concentre donc sur l'auto-efficacité entrepreneuriale plutôt que sur le contrôle
comportemental perçu. Deux autres variables (le soutien environnemental et la LOC) qui
influencent les intentions entrepreneuriales ont été intégrées dans le modèle (Esfandiar et al.,
2019 ; Obschonka et al., 2018).(Amofah, Saladrigues, et Akwaa-Sekyi 2020)
1- les facteurs influençant l'intention d'entrepreneuriale
1.1- L 'effet de la formation sur l 'intention entrepreneuriale
D'après divers chercheurs tels que Fayolle et Gailly (2009), Linan et al. (2011), Mueller (2011),
Noël (2001) et Souitaris et al. (2007), il est soutenu que la formation peut exercer une influence
favorable ou défavorable sur le niveau d'intention des étudiants.
Selon une étude réalisée par Fayolle et Gailly (2009) sur un groupe de 275 étudiants français
inscrits dans divers programmes spécialisés en gestion et ayant suivi un cours d'introduction à
l'entrepreneuriat, il a été constaté que le niveau d'intention entrepreneuriale des étudiants diminue
entre le début et la fin de la formation. Toutefois, cette tendance diffère pour les étudiants ayant
une exposition moindre à l'entrepreneuriat, tels que ceux ayant une famille d'entrepreneurs ou
des expériences entrepreneuriales antérieures, où l'on observe une variation positive. Boissin
(2009) suggère que cet effet négatif de la formation entrepreneuriale peut s'expliquer par le fait
que l'accumulation des connaissances conduit l'individu à prendre davantage en compte les
difficultés associées à l'entrepreneuriat.
1.2- L'auto-efficacité et l 'intention d 'entreprendre
Plusieurs études (Boyd et Vozikis, 1994 ; Forbes, 2005 ; Wilson et al., 2009) se sont intéressées
au lien entre l'auto-efficacité entrepreneuriale et l'intention d'entreprendre. Selon Chen et al.
(1998), l'auto-efficacité entrepreneuriale est définie comme la confiance qu'une personne a en sa
capacité à accomplir les différentes tâches d'un entrepreneur par ses propres moyens. De
nombreux auteurs considèrent que l'auto-efficacité est un facteur déterminant de l'intention.
Selon Krueger et Brazeal (1994), l'une des conditions préalables à l'esprit d'entreprendre est
l'existence d'un potentiel entrepreneurial, dont l'auto-efficacité entrepreneuriale est un élément
clé. Dans le même sens, Boyd et Vozikis (1994) soulignent que l'auto-efficacité entrepreneuriale
détermine à la fois la force des intentions entrepreneuriales et la probabilité que ces intentions se
concrétisent en actions entrepreneuriales. En général, de nombreuses personnes ont l'intention
d'entreprendre mais ne deviennent jamais des entrepreneurs car elles ont une faible perception de
leur auto-efficacité entrepreneuriale.
Forbes (2005) met également en évidence le fait que l'auto-efficacité entrepreneuriale peut avoir
une influence sur le développement de l'esprit entrepreneurial chez les individus qui n'ont jamais
lancé d'entreprise, ainsi que parmi les entrepreneurs. Selon Wilson et al. (2009), l'auto-efficacité
joue un rôle dans les parcours entrepreneuriaux en raison de la complexité des tâches impliquées
dans le processus entrepreneurial, telles que l'identification des opportunités, la mobilisation des
ressources nécessaires (qu'elles soient humaines ou financières) et la création d'une entreprise.
De plus, selon Forbes (2005), un entrepreneur peut éviter d'entreprendre certaines activités
entrepreneuriales s'il ne se sent pas suffisamment confiant en sa capacité à les réaliser (par
exemple, un entrepreneur pourrait craindre de perdre le contrôle de son entreprise et donc éviter
de la faire croître).
Selon les recherches menées dans le domaine de l'entrepreneuriat, il est établi que l'auto-
efficacité entrepreneuriale a un impact sur l'intention d'entreprendre des étudiants universitaires.
En effet, une analyse des études récentes a révélé les effets de l'auto-efficacité entrepreneuriale
sur l'intention d'entreprendre (Baughn et al., 2006 ; Chen et al., 1998 ; Naktiyok et al., 2010 ;
Zhao et al., 2005). Dans une étude menée par Naktiyok et al. (2010) sur un échantillon de 245
étudiants en administration de premier cycle en Turquie, il a été constaté que l'auto-efficacité
entrepreneuriale a un effet significatif sur l'intention entrepreneuriale. L'étude de Zhao et al.
(2005), qui examine le rôle médiateur de l'auto-efficacité dans le développement de l'intention
entrepreneuriale sur un échantillon de 265 étudiants américains en MBA, démontre que l'auto-
efficacité entrepreneuriale des étudiants a un effet positif sur leur intention d'entreprendre. Le
modèle de recherche de l'étude de Zhao et al. (2005) permet d'expliquer 42 % de la variance de
l'intention d'entreprendre chez les étudiants universitaires (R2 ajusté de 0,42), ce qui est très
significatif dans ce type d'études.
En conclusion, il est clair que l'auto-efficacité entrepreneuriale joue un rôle essentiel dans la
compréhension de l'esprit d'entreprendre et dans les décisions de carrière des étudiants
universitaires.
3-L'influence de l 'entourage
La présence de modèles entrepreneuriaux dans l'environnement social a une influence sur les
intentions et les comportements des individus en matière d'entrepreneuriat. Selon une étude
menée par Filion (2002) auprès de 483 étudiants de l'école HEC et Polytechnique de Montréal, il
a été constaté que les parents exerçaient la plus grande influence sur l'intention de créer une
entreprise, tandis que les amis représentaient également une catégorie influente, se positionnant
en deuxième place après les parents. Des résultats similaires ont été observés dans l'étude de
Baronet (2011), qui visait à mieux comprendre l'intention de démarrer une entreprise chez 174
étudiants universitaires de Sherbrooke. Les résultats ont montré que l'opinion des parents avait le
plus grand impact sur l'intention de démarrer une entreprise, suivie des amis et du reste de la
famille. En outre, dans une recherche menée par Scoot et Twomey (1988) auprès de 436
étudiants internationaux, il a été souligné que les étudiants ayant des parents entrepreneurs
affichaient une préférence plus marquée pour l'entrepreneuriat, tandis qu'ils éprouvaient une
réticence à travailler en tant qu'employés dans de grandes entreprises.
Cependant, une étude réalisée par Scherer et al. (1989) sur un échantillon de 366 étudiants en
administration des affaires révèle que les étudiants ayant été témoins d'une faible performance de
la part d'un parent entrepreneur développent des attitudes négatives à l'égard d'une carrière
entrepreneuriale. Les auteurs ont conclu que la simple présence d'un modèle parental influence la
préférence ou la réticence des étudiants envers une carrière entrepreneuriale.
De plus, certains chercheurs soulignent l'impact de l'expérience au sein d'une entreprise familiale
sur l'intention entrepreneuriale (Carr et Sequeira, 2007 ; Mungai et Velamuri, 2011). L'entreprise
familiale joue un rôle majeur dans les choix de carrière des membres de la famille, notamment
des enfants, et la propriété de l'entreprise familiale influence les générations futures de
différentes manières, au-delà de la simple question de la succession (Carr et Sequeira, 2007)

 Section 2 L'effet des programmes d'éducation à l'entrepreneuriat sur


l'intention entrepreneuriale.
Selon Kacita P Seth (2020), il y a eu jusqu'à présent peu d'études sur la corrélation entre
l'éducation à l'entrepreneuriat et d'autres indicateurs subjectifs d'impact. De plus, il y a eu très
peu d'études intégrant des variables psychologiques telles que l'attitude. On a également accordé
peu d'attention à la spécificité contextuelle de l'impact de l'éducation à l'entrepreneuriat. Par
exemple, Caiazza et Vope (2016) ont établi un lien de causalité entre l'enseignement de
l'entrepreneuriat et l'intention entrepreneuriale, mais leur recherche s'est uniquement concentrée
sur l'intention, alors que d'autres facteurs antécédents sont également importants. En outre, les
études futures devraient également prendre en compte les expositions antérieures. Dans cette
étude, nous examinons l'intention entrepreneuriale ainsi que ses antécédents, dans le but
d'explorer la relation entre plusieurs variables prédictives qui peuvent influencer l'intention
entrepreneuriale des étudiants.
L'objectif de cette étude est d'examiner l'impact de l'éducation à l'entrepreneuriat sur l'intention
d'entreprendre, en se basant sur la théorie d'Ajzen et en tenant compte de l'éducation
entrepreneuriale dispensée à l'université. Cette éducation comprend plusieurs éléments, tels que
le rôle de l'université, le réseau entrepreneurial, le modèle de référence (également appelé "role
model"), le business model/plan d'affaires et les retours d'information (également appelés
"feedbacks").
1- Rôle de l’Université
Les défis actuels tels que l'économie de la connaissance, la mondialisation et les crises financière
et environnementale ont profondément redéfini et élargi les missions des universités (Trencher et
al., 2014 ; El Hadidi et Kirby, 2016 ; Rubens et al., 2017). L'expression "troisième mission" est
souvent floue (Gregersen et al., 2009) et ambiguë (Laredo, 2007 ; Pinheiro et al., 2015a). D'une
part, elle englobe des concepts généraux et récurrents tels que "l'université entrepreneuriale", le
"transfert de technologie" et les "partenariats" du modèle à triple hélice (Trencher et al., 2014).
D'autre part, elle fait référence à une grande variété d'activités entreprises par les établissements
d'enseignement supérieur visant à transférer des connaissances à la société et aux organisations,
ainsi qu'à promouvoir les compétences entrepreneuriales, l'innovation, le bien-être social et le
développement du capital humain.
L'éducation à l'entrepreneuriat joue un rôle crucial dans la contribution à la société en formant
des entrepreneurs potentiels et en créant de nouvelles opportunités d'emploi (Kourilsky, 1995 ;
Kuratko, 2005 ; Venkatachalam & Waqif, 2005). Ainsi, elle influence la décision individuelle de
devenir entrepreneur (Volery & Mueller, 2006) et suscite un intérêt croissant pour
l'entrepreneuriat en tant qu'option de carrière viable (Gorman, 1997 ; Hanlon et al., 1997), tout en
tenant compte des déterminants cruciaux qui influencent les choix de carrière des étudiants
(Kolvereid & Moen, 1997). Lüthje et Franke (2003) ont examiné le rôle de l'université et ont
constaté que l'environnement universitaire peut soit stimuler l'esprit entrepreneurial des
étudiants, soit leur présenter des obstacles. Dans une autre étude empirique, Franke et Lüthje
(2004) ont évalué directement l'impact de l'environnement universitaire sur l'intention
entrepreneuriale des étudiants et ont conclu que si l'université ne fournit pas les connaissances
nécessaires au lancement d'une entreprise ni les ressources et services de soutien essentiels,
l'intention entrepreneuriale des étudiants sera réduite.
2- Réseau Entrepreneurial
Mitchell (1969) a donné une définition des réseaux en tant que "type spécifique de relations qui
relient un ensemble défini de personnes, d'objets et d'événements" (Paasche et al., 1993). Dans
l'étude des réseaux entrepreneuriaux, on distingue généralement deux principales approches : le
réseau social et le réseau d'affaires (Brown, Mawson & Rowe, 2018). Les réseaux d'affaires font
référence aux liens établis entre les entreprises, qu'ils soient directs ou indirects, avec d'autres
organisations commerciales et non commerciales (Snehota & Håkansson, 1995). En revanche,
les réseaux sociaux sont centrés sur l'individu et peuvent avoir un impact direct sur les intérêts,
les intentions et les processus de prise de décision des nouveaux entrepreneurs présents dans leur
cercle personnel (Granovetter, 1973).
Les réseaux jouent un rôle crucial car ils peuvent contribuer à réduire les coûts de transaction,
atténuer les risques et faciliter l'accès aux idées commerciales, aux capitaux et aux informations
(Aldrich et Zimmer, 1986). Les liens faibles se forment lorsque des relations non affectives et
formelles sont établies, comme c'est le cas des contacts professionnels avec des banquiers ou des
organisations communautaires. Les liens forts, quant à eux, jouent un rôle essentiel dans la
socialisation vers l'entrepreneuriat.
Le volet discursif suggère que les enseignants doivent créer un environnement d'apprentissage
ouvert où les apprenants peuvent librement discuter de leurs idées (Laurillard, 2002). Garvin
(1991) soutient également que les discussions ouvertes rendent l'apprentissage plus actif pour les
apprenants. C'est pourquoi les discussions sur les modèles de rôle et l'encouragement des
étudiants à participer à des événements favorisant la création de réseaux entrepreneuriaux sont
inclus dans le programme de formation. De plus, ces deux aspects sont largement utilisés dans
l'enseignement de l'entrepreneuriat. Une étude menée par Soetanto (2017) confirme que le
réseautage avec d'autres entrepreneurs favorise l'apprentissage entrepreneurial. Cependant, cette
étude présente une limite en raison de la taille très réduite de l'échantillon considéré. Par
conséquent, la recherche à laquelle ce document se rapporte vise à combler cette lacune.
3- Modèle (Role Model)
Le comportement entrepreneurial et l'orientation des jeunes diplômés sont influencés par divers
facteurs personnels et environnementaux. Des études ont démontré une forte corrélation entre les
activités entrepreneuriales des étudiants et leur environnement social (Schmitt & Rodermund,
2004). Les normes, la morale et les règles culturelles peuvent ainsi se refléter dans les attitudes,
les intentions ou les comportements entrepreneuriaux (Fayolle, Basso & Bouchard, 2011 ;
Hayton, George & Zahra, 2002 ; Turker & Sonmez Selcuk, 2008). Par exemple, le rôle des
proches dans la formation des entrepreneurs a été empiriquement établi par Benzing et al. (2009),
tandis que Frank et al. (2010) ont observé une relation étroite entre un environnement familial
entrepreneur et l'inclination d'un membre de la famille à se lancer dans l'entrepreneuriat.
Dans le contexte français, Fayolle et Gailly (2015) se sont penchés sur des étudiants en
ingénierie et ont découvert des corrélations significatives entre l'intention et le comportement
entrepreneurial, ainsi que d'autres facteurs tels que la gestion d'organisations étudiantes et les
séjours à l'étranger de courte durée. Ainsi, leurs conclusions sont cohérentes avec des études
antérieures et confirment que l'expérience de la nouveauté contribue à développer un esprit
entrepreneurial. Cependant, Fayolle et Gailly (2015) ont également relevé un manque dans la
littérature concernant l'influence des programmes de formation en entrepreneuriat sur les
intentions d'entreprendre des étudiants. Par conséquent, cette question reste ouverte à la
discussion.
4- Business Plan
Un aspect essentiel est la capacité des étudiants à mettre en pratique leurs connaissances, ce qui
revêt un caractère adaptatif. Elmore (1991) souligne que les connaissances ne deviennent
réellement "utilisables que lorsqu'elles sont acquises dans des situations qui impliquent des
applications à la résolution de problèmes concrets". Dans le domaine de l'éducation à
l'entrepreneuriat, la rédaction d'un business model constitue en soi un apprentissage
entrepreneurial (Duval-Couetil et al., 2016). De plus, des études récentes ont confirmé que cette
approche présente des avantages considérables, en favorisant le développement de compétences
pertinentes aussi bien dans le monde des affaires que dans l'entrepreneuriat. En outre, l'éducation
à l'entrepreneuriat a un impact significatif sur la confiance des étudiants et leur croyance en leur
capacité à créer une entreprise. La rédaction d'un plan d'affaires permet aux participants de
réfléchir à tous les aspects de l'entreprise qu'ils souhaitent créer, ce qui en fait un produit
tangible.
Cependant, le nombre d'entrepreneurs qui créent et utilisent réellement des plans d'affaires n'a
pas été clairement quantifié (Bewayo, 2010). L'utilisation du business plan dans l'enseignement
de l'entrepreneuriat, telle que proposée par Bell et Bell (2017), suscite des questionnements. Par
conséquent, il serait intéressant d'explorer cet aspect et de déterminer dans quelle mesure il peut
influencer l'intention entrepreneuriale. Une réflexion pertinente suggère que les entrepreneurs ne
commencent pas avec un objectif précis, mais plutôt avec un moyen, permettant ainsi aux
objectifs de se développer progressivement au fur et à mesure que l'entrepreneur prend des
risques et saisit des opportunités. De plus, Bewayo (2010) constate que la soumission d'un plan
d'affaires peut dissuader des entrepreneurs compétents de lancer leur entreprise. Bridge et
Hegarty (2012) mettent en évidence d'autres approches exploratoires plus intuitives et logiques
pour la création d'entreprises, qui vont au-delà de la simple composition de plans d'affaires.
5- Retours (Feedbacks)
Les éléments interactifs sont liés à notre compréhension de l'efficacité des expériences
d'apprentissage (Laurillard, 2002). Garvin (1991) soutient que l'apprentissage dépend des
expériences vécues et de l'intérêt des apprenants. Selon Laurillard (2002), les retours
d'information font également partie de l'interaction et de la réflexion, offrant l'occasion de
réfléchir et de prendre des mesures correctives si nécessaire. Scott (2014) souligne qu'il n'existe
pas de définition communément acceptée du terme "feedback". En effet, dans la plupart des
travaux, la définition du terme est sous-entendue. Il est toutefois intéressant de noter qu'à une
époque où l'apprentissage centré sur l'étudiant est au cœur des préoccupations, la plupart des
conceptions académiques du "feedback", qu'elles soient implicites ou explicites, restent centrées
sur l'enseignant. En général, le feedback provient des enseignants. Cependant, le feedback
intervient toujours après l'action, ce qui implique que les apprenants doivent d'abord agir. Par
conséquent, le feedback offre une opportunité d'amélioration continue et peut être fourni à
différentes étapes du processus. Dans cette perspective, l'évaluation et l'appréciation revêtent une
importance capitale pour les étudiants. Muller (2008) souligne également que si les étudiants
reçoivent des retours d'information tout au long de leur parcours, cela peut influencer leur
propension à créer leur propre entreprise.(El Boury et Ahlam 2021b)
CONCLUSION
Ainsi, la formation d’un entrepreneur nécessite un comportement qui peut être planifié . De ce
fait, le processus y conduisent serait impulsé par l'intention entrepreneuriale. L'enseignement
entrepreneurial ou la formation entrepreneurial constitue un élément fondamental dans
l'évolution de l'intention entrepreneurial

 CHAPITRE 2 : PRESENTATION ET EXPOILATATION DES


RESULTATS DE L’ETUDE EMPIRIQUE.
INTRODUCTION
Après notre recherche dans la première partie sur l'influence de la formation entrepreneurial sur
l'intention entrepreneurial chez les étudiants, dans la deuxième partie on va travailler sur un cas
pratique chez les étudiants de la faculté polydisciplinaire de Taroudant pour répondre à la
problématique : quel est L'effet des programmes d'éducation à l'entrepreneuriat sur l'intention
entrepreneuriale ?
Ce chapitre sera divisé en deux sections, la première section sera présentée la méthodologie de
notre recherche, le deuxième sera sur l'analyse et l'interprétation des résultat de cette étude.

 Section 1 : LA METHOLOGIE DE RECHERCHE

1) La stratégie de recherche :
J'ai basé mon étude de recherche sur un questionnaire à travers lequel j'ai abordé les méthodes
d'enseignement de l'entrepreneuriat et l'intention entrepreneuriale. Plusieurs questions ont été
posées pour recueillir des informations sur le sujet. Et le questionnaire peut être considéré
comme un outil utilisé pour collecter des données en posant des questions spécifiques à un
groupe cible. Il s'agit d'un ensemble de questions structurées et prédéfinies, souvent présentées
sous forme de formulaire, destinées à recueillir des informations sur des sujets particuliers. Les
questionnaires sont couramment utilisés dans les études de recherche, les enquêtes d'opinion, les
sondages et d'autres domaines où l'on souhaite obtenir des données quantitatives ou qualitatives à
partir d'un échantillon de population.
A- Quelques avantages des questionnaires :
-Permettent de recueillir des données quantitatives de manière efficace. Ils facilitent la collecte
de statistiques et de mesures précises
-Les questionnaires peuvent être distribués à un large échantillon de personnes, ce qui permet
d'obtenir des données représentatives de différentes populations ou groupes cibles.
-Les questionnaires offrent un certain degré d'anonymat aux participants, ce qui peut encourager
une plus grande honnêteté dans les réponses. Les participants se sentent souvent plus à l'aise de
partager leurs opinions et expériences sans craindre d'être identifiés.
-Les questionnaires peuvent être administrés de différentes manières, que ce soit en ligne, par
courrier, par téléphone ou en personne. Cette flexibilité permet d'atteindre un large éventail de
participants, même ceux qui sont géographiquement éloignés.
-Les questionnaires sont relativement peu coûteux à concevoir et à distribuer par rapport à
d'autres méthodes de collecte de données, telles que les entretiens en personne. Ils permettent
également d'économiser du temps en permettant aux participants de remplir le questionnaire à
leur propre rythme.
-Les questionnaires se concentrent généralement sur les réponses à choix multiples, ils offrent
également la possibilité d'inclure des questions ouvertes. Cela permet aux participants d'exprimer
leurs opinions de manière plus détaillée et qualitative
B- Quelques-unes des limites courantes des questionnaires :
-Les questionnaires dépendent de la précision des réponses fournies par les participants. Il est
possible que les participants ne se souviennent pas correctement des informations demandées ou
qu'ils ne soient pas en mesure de les évaluer avec précision. Cela peut entraîner une erreur de
mesure et des données inexactes.
-Les participants peuvent fournir des réponses biaisées ou inexactes en fonction de leurs
préférences personnelles, de leur désir de se conformer socialement ou de leur volonté de
paraître sous un certain jour. Cela peut affecter la validité des données collectées.
-Les questionnaires sont souvent utilisés pour recueillir des données auprès d'un échantillon
spécifique de la population. Si l'échantillon n'est pas représentatif de la population cible, les
résultats peuvent ne pas être généralisables à l'ensemble de la population.
-Les questionnaires peuvent ne pas fournir suffisamment de contexte ou de détails sur les
questions posées, ce qui peut entraîner des interprétations variables par les participants. Cela peut
affecter la validité et la fiabilité des réponses obtenues.
-Les questionnaires sont souvent basés sur des échelles de mesure ou des choix prédéterminés, ce
qui peut limiter la capacité des participants à exprimer pleinement leurs opinions ou expériences.
Certains aspects complexes ou nuancés peuvent être difficiles à capturer à travers des options
prédéfinies.

2) l'échantillon visée dans cette étude


J’ai réalisé une étude quantitative sur une population spécifique de 43 étudiants de la Faculté
Polydisciplinaire de Taroudant, dans le cadre des programmes d'éducation à l'entrepreneuriat et
de leur impact sur l'intention entrepreneuriale.
L'objectif de notre recherche est d'examiner en profondeur comment ces programmes d'éducation
à l'entrepreneuriat influencent l'intention entrepreneuriale de ces 43 étudiants. Nous souhaitons
comprendre comment ces initiatives spécifiques ont pu influencer leurs perspectives, motivations
et aspirations entrepreneuriales. À l'aide d'un questionnaire soigneusement conçu, nous
collecterons des informations détaillées sur leurs attitudes, leurs connaissances, leurs
compétences et leurs expériences entrepreneuriales.
Ainsi, dans la partie qui suit, nous nous intéresserons aux caractéristiques de l'échantillon final
retenu ainsi que des arguments relatifs aux choix de ce sous-ensemble.
2-1- L’étude quantitative dans la recherche
Une étude quantitative est une méthode de recherche utilisée pour collecter et analyser des
données objectives et mesurables, généralement sous forme de chiffres et de statistiques. Elle
vise à obtenir des informations quantitatives sur un sujet spécifique, telles que des
comportements, des attitudes, des opinions ou des caractéristiques démographiques d'un
échantillon de population.
Dans une étude quantitative, des techniques telles que les questionnaires, les sondages, les
expériences contrôlées ou l'analyse de données existantes sont souvent utilisées pour collecter
des données. Les participants répondent à des questions fermées et/ou à choix multiple, ce qui
permet d'obtenir des données quantifiables.
Une fois les données collectées, des méthodes statistiques sont utilisées pour analyser les
résultats et tirer des conclusions. Les chercheurs peuvent utiliser des tests statistiques, des
corrélations, des régressions ou d'autres techniques pour identifier les tendances, les associations
ou les relations entre les variables étudiées.
2-1-1- les avantages des études quantitatives
Les études quantitatives présentent plusieurs avantages importants :
-Objectivité et généralisabilité : Les études quantitatives se basent sur des données mesurables et
objectives, ce qui permet d'obtenir des résultats précis et reproductibles. Les résultats peuvent
être généralisés à une population plus large, ce qui renforce la validité externe de l'étude.
-Grande échantillonnage : Les études quantitatives peuvent souvent inclure de grands
échantillons de participants, ce qui permet d'obtenir des données représentatives de la population
étudiée. Cela permet d'obtenir des résultats statistiquement significatifs et d'obtenir une vision
plus complète du phénomène étudié.
-Analyse statistique avancée : Les méthodes statistiques utilisées dans les études quantitatives
permettent d'effectuer des analyses approfondies des données. Cela peut révéler des modèles, des
tendances, des corrélations et des relations entre les variables étudiées, ce qui permet de mieux
comprendre le sujet de recherche.
-Objectivation des résultats : Les résultats des études quantitatives sont souvent présentés sous
forme de chiffres, de graphiques ou de tableaux. Cela rend les résultats plus tangibles et facilite
leur interprétation et leur communication à un large public.
-Efficacité et rapidité : Les études quantitatives peuvent être menées de manière relativement
rapide et efficiente. Les questionnaires en ligne et les enquêtes électroniques permettent de
collecter rapidement de grandes quantités de données, ce qui permet d'obtenir des résultats plus
rapidement par rapport aux études qualitatives plus intensives.
-Reproductibilité : Comme les études quantitatives sont basées sur des données objectives et des
méthodes standardisées, il est souvent possible de reproduire l'étude pour vérifier la validité des
résultats ou pour mener des comparaisons dans le temps ou entre différentes populations.
2-1-2- les limites des études quantitatives
Les études quantitatives présentent également certaines limitations qu'il convient de prendre en
compte :
-Réductionnisme : Les études quantitatives se concentrent souvent sur des variables mesurables
et quantifiables, ce qui peut conduire à une simplification excessive du phénomène étudié.
Certaines informations pertinentes peuvent être omises ou négligées en raison de cette approche
réductionniste.
-Manque de contexte et de compréhension approfondie : Les études quantitatives mettent l'accent
sur la collecte de données objectives, ce qui signifie qu'elles peuvent manquer de compréhension
approfondie des motivations, des expériences et du contexte des participants. Des informations
qualitatives supplémentaires peuvent être nécessaires pour obtenir une perspective plus
holistique.
-Limitations des questionnaires et des échelles : Les questionnaires utilisés dans les études
quantitatives peuvent être limités par des biais de réponse, une formulation inappropriée des
questions, une échelle de mesure inadéquate, ou une mauvaise interprétation des questions par
les participants. Cela peut affecter la validité et la fiabilité des résultats.
-Contraintes de temps et de coûts : Les études quantitatives peuvent nécessiter des ressources
importantes en termes de temps et de coûts. La collecte, l'analyse et l'interprétation des données
quantitatives peuvent être complexes et demander des compétences spécialisées. De plus, le
recrutement d'un grand échantillon de participants peut être coûteux et chronophage.
-Manque de flexibilité et de spontanéité : Les études quantitatives sont souvent préconçues et
structurées, ce qui limite la possibilité d'explorer de nouvelles idées ou de saisir des éléments
inattendus. Les chercheurs peuvent être limités par les variables prédéfinies et les réponses
préétablies, ce qui peut restreindre la portée des résultats.
-Possible manque de validité externe : Bien que les études quantitatives puissent être
généralisées à une population plus large, il existe des cas où les échantillons utilisés peuvent ne
pas être représentatifs de la population cible, ce qui peut limiter la validité externe des résultats

Section2 : présentation et discutions des principaux résultats de l'étude


1.la présentation des résultats de l'étude
1.1. Renseignement sur l'étudiant et sa formation universitaire

✓ Les données personnelles

TABLEAU 1 : LA DISTRIBUTION DES RESULTATS SELON LES DONNEES PERSONNELLES

Question Caractéristique Nombre Pourcentage


Homme 24 55,8
Le sexe
Femme 19 44,2
20-23 26 60,5
L'age 23-25 10 23,3
plus, de 25 7 16,3
Génie informatique 10 23,3
Sciences de la vie 1 2,3
Domaine d'étude Sciences économiques et
gestion
30 69,8

Autre 2 4,6
Situation Étudiant 33 76,8
professionnelle 4 9,3
Salariés

Entrepreneure 1 2,3
Sans emploi 5 11,6

L'échantillons se compose de 24 hommes (55,8 % des répondants) et de 19 des femmes (44,2 %


des répondants). Dans l’échantillon, la proportion des hommes et plus grands que la proportion
des femmes.
Ensuite ; les répondants se répartissent ainsi selon leur âge : 23,3 % ont âge entre 23 et 25 ans,
60,5 % ont âge entre 20 et 23 ans car c'est l'âge moyen pour un étudient de licence et 16,3 % ont
âge plus de 25 ans.
Pour la situation professionnelle, la majorité sont des étudiants (76,8 %), 9,3 % sont des
salariées,11,6% sans emploie et 2,3 % sont des entrepreneures.
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