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Synthèse des principaux changements et challenges qu’induit le Syscohada révisé sur les comptes personnels des
entités (personnes physiques et personnes morales). Les articles des dispositions juridiques ont été revus; ce qui
induit la modification de certains d’entre eux ou l’abrogation d’autres devenus incompatibles.
Articles modifiés
Dispositions générales
• Etats financiers – TFT et Notes annexes remplacent TAFIRE et Etat annexé (articles 8 et 11)
• Etats financiers IFRS pour les entités faisant appel public à l’épargne (Article 13)
Organisation comptable
• Manuel des procédures et de l’organisation comptable (Article 16)
• Livre d’inventaire (TFT en sus du Bilan et du compte de résultat) – (Article 19)
• Correction des erreurs significatives (Article 20)
Jeu complet d’états financiers annuels
• Contenu du SMT (Article 28)
• Présentation des états financiers (Bilan, CR, TFT et Notes annexes) - (Articles 29, 30, 31, 32 et 33)
• La réévaluation des immobilisations (article 35)
Règles d’évaluation et de détermination du résultat
• Les coûts de démantèlement et coûts d’emprunt (article 37)
• La comptabilisation des immobilisations par composants (article 38-1)
• Les inspections majeures (article 38-2)
• L’évaluation des biens individualisés et précisions complémentaires sur les méthodes d’évaluation des stocks (Article 44)
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Nouveautés en matière de comptes individuels
Résumé synthétique (2/3)
Synthèse des principaux changements et challenges qu’induit le Syscohada révisé sur les comptes personnels des
entités (personnes physiques et personnes morales). Les articles des dispositions juridiques ont été revus ce qui
induit la modification de certains d’entre eux ou l’abrogation d’autres devenus incompatibles.
Articles modifiés
Articles abrogés
Synthèse des principaux changements et challenges qu’induit le Syscohada révisé sur les comptes personnels des
entités (personnes physiques et personnes morales). Les articles des dispositions juridiques ont été revus ce qui
induit la modification de certains d’entre eux ou l’abrogation d’autres devenus incompatibles.
Les modifications au niveau du dispositif juridique peuvent se résumer principalement par les points ci-dessous :
Dispositions générales
Article 8
• Remplacement du Tableau Financier des Ressources et des Emplois (TAFIRE) par le Tableau des Flux de
trésorerie (TFT)
• Remplacement de l’Etat annexé par les Notes Annexes
• Obligation pour les sociétés cotées ou faisant appel public à l'épargne de préparer des états financiers
annuels selon les normes IFRS, en sus des états financiers OHADA.
Article 11
• Suppression du système allégé
Article 13
• Définition des nouveaux seuils pour l’établissement des états financiers SMT:
Seuils
Activité
Avant Révisé
Les modifications au niveau du dispositif juridique peuvent se résumer principalement par les points ci-dessous :
Organisation comptable
Article 16
• Les procédures et l’organisation des entités sont désormais décrites dans un manuel
Article 19
• Il est désormais transcrit sur le livre d’inventaire, en sus du bilan et du compte de résultat, le tableau de
flux de trésorerie de chaque exercice
Article 20
• Traitement comptable des corrections d’erreur
Article 28
• Modification du contenu des états financiers SMT
Avant Révisé
Etat des recettes Bilan
Etat des dépenses Compte de résultat
Néant Notes annexes
Article 29
• Modification de la présentation du compte de résultat :
- Sous forme de liste
- Soldes intermédiaires de gestion en cascade
• Renforcement de l’obligation de fournir une information complète et précise dans les notes annexes
Certains articles ont été modifiés suite à l’abrogation de certaines dispositions ou à la modification d’autres
articles auxquels ils faisaient référence
Article 30Dis
• Description du contenu du bilan faisant apparaitre textuellement les grandes masses
Article 31
• Modification de la présentation du compte de résultat qui fait apparaitre désormais en cascade les produits et les
charges qui entrent dans le calcul de chaque solde intermédiaire de gestion
Article 32
• Présentation du contenu du Tableau des Flux de trésorerie
Article 33
• Obligation d’accompagner les états financiers de notes annexes organisées par référence croisée avec
l’information fournie dans les autres éléments des états financiers
Article 35
• Introduction de la possibilité pour les entités de procéder à une réévaluation libre de leur bilan
• Possibilité de déroger aux dispositions des articles 62 à 65 dans le cadre d’une réévaluation légale
Article 37
• Comptabilisation dans le coût d’acquisition d’une immobilisation en tant que composant, des coûts de
démantèlement, d’enlèvement et de remise en état du site
• Prise en compte dans le calcul du coût d’acquisition d’une immobilisation, des escomptes de règlement obtenus
Article 38-1 nouveau
• Comptabilisation en immobilisation décomposable de certains actifs immobilisés (bâtiments et autres ouvrages,
avions, bateaux, camions, autocars, etc.)
Article 38-2 nouveau
• Comptabilisation en composant des dépenses de révision ou d’inspection majeures liées à la poursuite de
l’exploitation d’une immobilisation corporelle
Article 43
• A la clôture de l’exercice, la perte de valeur d’un actif est constatée au moyen d’un amortissement ou d’une
dépréciation (au lieu d’une provision)
Article 45
• Nouvelle définition de la notion d’amortissement et nouvelles modalités de calcul des amortissements
Article 46
• Obligation pour les entités de pratiquer, à la clôture de chaque exercice, un test de dépréciation et de
comptabiliser une dépréciation si la valeur nette comptable d’un actif est supérieure à sa valeur actuelle
Article 48
• Provisions réglementées et engagement de retraite
Articles 58-1, 58-2, le 58-3 et 58-4 nouveaux
• Traitement des contrats de couverture des opérations en monnaie étrangère
Article 62
• Réévaluation libre du bilan
Article 63
• Date d’effet d’une réévaluation libre
Article 70
• Forme de l’opinion des commissaires aux comptes
Article 73-1
• Précision des obligations de communication des entreprises cotées (Etats financiers IFRS certifiés par le CAC
(Article 73-1)
La révision du SYSCOHADA a apporté des changements significatifs dans l’établissement des comptes consolidés et combinés
dont les principaux sont les suivants :
Pour les comptes consolidés
• Entités sous influence notable: Obligation d’établir des comptes consolidés que si celles-ci sont dans le périmètre de
consolidation.
• définition du seuil exact de chiffre d’affaires (≥ 500 millions FCFA pendant 2 exercices successifs) pour l’établissement des
comptes consolidés
• obligation pour les entités consolidantes cotées ou celles faisant appel au financement public d’établir, en sus des comptes
établis selon les normes OHADA, des états financiers selon les normes IFRS *. Ces derniers sont exclusivement destinés
aux marchés financiers. Ils doivent, après soumission aux commissaires aux comptes qui expriment ou non (impossibilité) leur
opinion, être déposés au Registre de Commerce du Crédit Mobilier et auprès des organes habilités des marchés financiers de
leur Région/Etat partie.
• mode de calcul et présentation de l’impôt différé * dans le bilan et au compte de résultat consolidés découlant :
- des écritures d’élimination et de retraitement des résultats intragroupe
- des décalages temporaires entre le résultat comptable et le résultat fiscal
- des différences entre la valeur comptable d'un actif ou d'un passif et la valeur qui lui est attribuée par l'administration
fiscale
- des pertes fiscales reportables des entités comprises dans la consolidation
Pour les comptes combinés
• définition des différents éléments des états financiers combinés
• définition du processus d'établissement propre aux comptes combinés
La révision du SYSCOHADA a apporté une innovation majeure dans la définition du cadre conceptuel qui est la structure
de référence théorique servant de support et de guide à l’élaboration des normes comptables.
Définition d’un Cadre conceptuel structuré qui fait ressortir les éléments suivants :
• Définition des termes, concepts et principaux besoins des utilisateurs des états financiers
- Définition d’une liste (non exhaustive ) des Entités d’Intérêt Public (EIP). Exemption des IEP soumis à des plans
comptables spécifiques à leur secteur d’activité
• Définition des règles d’évaluation et de comptabilisation des éléments des états financiers
Revue des principes comptables intégrés dans le cadre conceptuel et classés en postulats et conventions comptables :
Avant Révisé
L’un des principaux changements au niveau des postulats réside dans le traitement des dérogations au postulat de la
permanence des méthodes résumé ci dessous :
* l’impact fiscal ne concerne que l’impôt exigible suivant la législation en vigueur et non l’impôt différé
L’un des principaux changements au niveau des postulats réside dans le traitement des dérogations au postulat de la
permanence des méthodes résumé ci dessous :
L’un des principaux changements au niveau des postulats réside dans le traitement des dérogations au postulat de la
permanence des méthodes résumé ci dessous :
Il s’agit d’erreurs et d’omissions matérielles pouvant survenir dans les cas suivants :
• Erreurs de calcul
• Négligences, mauvaises interprétations des faits
• Adoption d’une méthode comptable non admise
• Erreurs dans l’application des méthodes comptables
Nature de l’erreur ou de
Traitement comptable Informations à fournir
l’omission matérielle
• Erreurs commises et découvertes • Correction avant l’arrêté des • Information dans les Notes
sur l’exercice en cours comptes par inscription en négatif Annexes.
des éléments erronés. Ensuite
enregistrement exact de
• Erreurs commises sur les exercices l’opération
antérieurs mais découvertes sur
l’exercice en cours • Si significative : Correction en
« report à nouveau »
• Si non significative : Correction
dans les comptes de gestion ou
compte de bilan de l’exercice de
découverte
Des clarifications ont été apportées aux définitions conceptuelles des éléments des états financiers dans le sens d’un fort
alignement aux normes internationales d’information financière.
Emplois économiques
Ressource contrôlée par Elément identifiable du
contrôlés par l’entreprise
l’entité du fait d’événements patrimoine représentant
provenant d’événements
Actif passés et dont des une ressource économique
passés susceptibles de
avantages économiques actuelle contrôlée du fait
générer des avantages
sont attendus d’événements passés.
économiques futurs.
Un actif potentiel résulte Résulte d’événements
d’événements passés dont passés et dont l’existence
l’existence sera confirmée par sera confirmée par la
Actif éventuel Non défini.
la survenance d’événements survenance d’événements
dont l’entité n’a pas dont l’entité n’a pas
totalement le contrôle. totalement le contrôle.
Obligation actuelle résultant
Constitue des ressources
d’événements passés dont Obligation actuelle de
financières externes
l’extinction se traduira par l’entité de transférer une
Passif payables ou remboursables
une sortie de ressources ressource économique à la
selon les échéances
représentatives d’avantages suite d’événements passés.
déterminées.
économiques.
Des clarifications ont été apportées aux définitions conceptuelles des éléments des états financiers dans le sens d’un fort
alignement aux normes internationales d’information financière.
Augmentation d’avantages économiques Sommes ou valeurs reçues ou à Sommes ou valeurs reçues ou à recevoir
sous forme d’entrées ou d’accroissement recevoir en contrepartie d’une en contrepartie d’une vente de biens ou
d’actifs ou de diminution de passifs vente de biens ou services, d’une services, d’une obligation légale ou sans
Produit
entrainant une augmentation des capitaux obligation légale ou sans contrepartie
propres autre que celle provenant d’un contrepartie
apport des actionnaires
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Nouveautés en matière de principes comptables fondamentaux
Résumé synthétique (9/10)
Des clarifications ont été apportées aux définitions conceptuelles des éléments des états financiers dans le sens d’un fort
alignement aux normes internationales d’information financière.
Des clarifications ont été apportées aux définitions conceptuelles des éléments des états financiers dans le sens d’un fort
alignement aux normes internationales d’information financière.
• Pertinence : « L’information est dite pertinente dès lors qu’elle peut influencer les prises de décision des utilisateurs.
Dans ce cas elle servira à faire des prévisions (prédictive), à confirmer ou à modifier des évaluations précédentes
(rétrodictive) ou même les deux. »
• Fidélité : « Elle renvoie au concept « d’image fidèle ». Une information est sensée donner une image fidèle dès lors
qu’elle reflète la substance de la transaction, de l’événement ou des circonstances sous jacents de façon complète et est
exempte d’erreurs significatives (pas d’erreurs ou d’omissions dans la représentation du phénomène). »
• Elle est qualifiée d’« utile » dès lors qu’elle est peut être comparée à une information similaire concernant d’autres
entités mais aussi d’autres périodes. L’information financière doit également être vérifiable, disponible rapidement au
moment opportun et compréhensible.
Les états financiers comportent 5 sections avec les dénominations du TAFIRE et de l’Etat Annexé qui ont évoluées.
Sections Contenu
Section 2 Bilan
Les rubriques et les postes du bilan, du Compte de Toutes les notes vierges peuvent être supprimées
résultat et du tableau des flux de trésorerie, ainsi que (pas de mention RAS ou Néant)
les notes annexes non chiffrées doivent être indiqués
par les mentions « néant » ou « RAS » Objectifs: élaborer des états financiers concis
Enjeux
Exercice au
Note exercice au 31/12/N
31/12/N-1
REF ACTIF AMORT et
BRUT NET NET
DEPREC
AD IMMOBILISATIONS INCORPORELLES 3
AE Frais de développement et de prospection
AF Brevets,licences , logiciels, et droits similaires
AG Fonds commercial et droit au bail
AH Autres immobilisations incorporelles
AI IMMOBILISATIONS CORPORELLES 3
Terrains (1)
AJ
(1) dont Placement en Net ………./…………
Bâtiments (1)
AK
(1) dont Placement en Net ………/……………
AL Aménégements, agencements et installations
AM Matériel , Mobilier et actifs biologiques
AN Matériel de transport
AP Avances et acomptes versées sur immobilisations 3
AQ IMMOBILISATIONS FINANCIERES 4
AR Titres de participations
AS Autres immobilisations financières
AZ TOTAL ACTIF IMMOBILISE
BA ACTIF CIRCULANT HAO 5
BB STOCKS ET ENCOURS 6
BG CREANCES ET EMPLOIS ASSIMILES
BH Fournisseurs avances versées 17
BI Clients 7
BJ Autres créances 8
BK TOTAL ACTIF CIRCULANT
BQ Titres de placements 9
BR Valeurs a encaisser 10
BS Banques, chèques postaux ,caisse et assimilés 11
BT TOTAL TRESORERIE ACTIF
BU Ecart de conversion-actif 12
BZ TOTAL GENERAL
EXERCICE EXERCICE AU
REF PASSIF Note AU 31/12/N 31/12/N-1
NET NET
CA Capital 13
CB Apporteurs capital non appelé (-) 13
CD Primes liés au capital 14
CE Ecarts de réevaluation 3e
CF Réserves indisponibles 14
CG Réserves libres 14
CH Report à nouveau (+ ou -) 14
CJ Résultat net de l'exercice (bénéfice + ou perte - )
CL Subvention d'investissement 15
CM Provisions règlementées 15
CP TOTAL CAPITAUX PROPRES ET RESSOURCES ASSIMILEES
DA Emprunts et dettes financières diverses 16
DB Dettes de location acquisition 16
DC Provisions pour risques et charges 16
DD TOTAL DES DETTES FINANCIERES ET RESSOURCES ASSIMILEES
DF TOTL RESSOURCES STABLES
DH Dettes HAO 5
DI Clients , avances reçues 7
DJ Fournisseurs d'exploitation 17
DK Dettes fiscales et sociales 18
DM Autres dettes 19
DN Provisions pour risque à court terme 19
DP TOTAL PASSIF CIRCULANT
DQ Banques, crédits d'escompte 20
DR Banques, établissements financiers et crédit de trésorerie 20
DT TOTAL TRESORERIE PASSIF
DV Ecart de conversion-passif 12
DZ TOTAL GENERAL
Enjeux
COMPTE DE RESULTAT
REF LIBELLES NOTE 31/12/N (NET) 31/12/N-1 (NET)
TA Ventes de marchandises + 21
RA Achats de marchandises - 22
RB Variation de stocks de marchandises -/+ 6
XA MARGE COMMERCIALE (Somme TA à RB)
TB Ventes de produits fabriqués + 21
TC Travaux , services vendus + 21
TD Produits accessoires + 21
XB CHIFFRE D'AFFAIRES (A+B+C+D)
TE Production stockée (ou destockage) -/+ 6
TF Production immobilisée 21
TG Subvention d'Exploitation 21
TH Autres produits + 21
TI Transferts de charges d'exploitation + 12
RC Achats de matières premières et fournitures liées - 22
RD Variation de stocks de matières premières et fournitures liées -/+ 6
RE Autres achats - 22
RF Variation de socks d'autres approvisionnements -/+ 6
RG Transports - 23
RH Services extérieurs - 24
RI Impôts et taxes - 25
RJ Autres Charges - 26
XC VALEUR AJOUTEE (XB+RA+RB) + (somme TE à RJ)
RK Charges de personnel - 27
XD EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION (XC+RK)
TJ Reprises d'amortissements, provisions et dépréciations + 28
RL Dotations aux amortissements , aux provisions et dépréciations - 3C&28
XE RESULTAT D'EXPLOITATION (XD+TJ+RL)
TK Revenus financiers assimilés + 29
TL Reprises de provisions et dépréciations financières + 28
TM Transferts de charges financières et charges assimilées + 12
RM Frais financiers et charges assimilées - 29
RN Dotations aux provisions et dépréciations financières - 3C&28
XF RESULTAT FINANCIER (somme TK à RN)
XG RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES (XE+XF)
TN Produits de cessions d'immobilisations + 3D
TO Autres produits HAO + 30
RO Valeurs comptables des cessions d'immobilisations - 3D
RP Autres charges HAO - 30
XH RESULTAT HORS ACTIVITES ORDINAIRES (somme TN à RP)
RQ Participation, des travailleurs - 30
RS Impôts sur le résultat -
XI RESULTAT NET (XG+ XH+RQ+RS)
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Structure des états financiers
Tableau des flux de trésorerie
TAFIRE / TFT
TABLEAU FINANCIER DES RESSOURCES ET DES TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE (TFT)
EMPLOIS (TAFIRE)
Objectifs
• Présentation simplifiée du tableau des flux de trésorerie faisant clairement apparaître l’apport en trésorerie des
activités opérationnelles, d’investissement, de financement
Challenges
• Adapter les outils de production des états financiers aux nouveaux formats
• Maitriser les principales réformes permettant d’effectuer la transition entre l’ancienne et la nouvelle présentation
• Ajuster la stratégie de trésorerie de la société en fonction de ses besoins
TAFIRE/ TFT
TFT
TFT
Variation du passif
circulant
TFT
TFT
TFT
Fonctionnement
Etats complémentaires 2 pages Chaque élément des états financiers de synthèse doit
faire l’objet d’une référence croisée vers l’information liée
figurant dans les notes
Challenges
• Apporter des informations complémentaires pertinentes permettant une meilleure appréciation des états financiers.
• Attirer l’attention des dirigeants et des actionnaires sur les dérives de gestion, sachant que les détails des comptes
figurent en notes et les renvois sont indiqués dans le bilan, dans le compte de résultat et dans le tableau des flux de
trésorerie.
• Savoir distinguer les informations devant figurer dans les notes, et celles devant en être exclues
NOTES
NOTES
Les notes fournissent en grande partie des informations qui étaient prévues dans les états annexés, mais qui ont la
particularité d’être beaucoup plus détaillées.
Une attention particulière a été portée aux notes comportant des informations qui auparavant ne figuraient pas dans
les états annexés. Ce sont:
Total primes
Note 14 : Primes et réserves Total réserves indisponibles
Report à nouveau
Objectifs
• Apport d’informations complémentaires importantes, nécessaires à une compréhension optimale des états financiers.
Synthèse des principaux changements et challenges qu’induit le Syscohada révisé sur le traitement spécifique des
frais de recherche et de développement.
Oui
Oui
L’Acte Uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités traitait dans sa section 12, les
problématiques liées aux « Frais de recherche et de développement », du chapitre 6 consacré aux opérations et
problèmes spécifiques. Cette section donnait une définition des activités de recherche et de développement (R&D), le
traitement comptable des frais de R&D, les informations à fournir dans l’Etat annexé et le rapport de gestion. Une
allusion était faite concernant la norme IAS 9 révisée en 1993 pour l’identification des frais de R&D.
3 catégories de R&D:
• Travaux d'analyse et d'organisation • Travaux entrepris pour des • Travaux effectués pour fournir les
en lois générales (schémas applications possibles des résultats éléments techniques de décision de
explicatifs et théories d'une recherche fondamentale ou mise en production (matériaux,
interprétatives) des conclusions pour trouver des solutions procédés, produits, dispositifs,
nouvelles etc.) pour réaliser des ventes ou
• Recherche fondamentale libre: pour une utilisation interne
travaux entrepris par pure curiosité • Résultats: un modèle probatoire de
scientifique produit, d'opération, ou de • Les travaux de développement
méthode s'achèvent au moment où est prise
• Recherche fondamentale orientée: la décision de mise en fabrication
analyses apportant une • Connaissances ou informations
contribution théorique à la susceptibles d’être brevetées
résolution de problèmes techniques
• Résultats généralement publiés
Mention de la norme IAS 9 révisée en 1993 pour une identification des activités traditionnelles de recherche et de
développement:
Activités de Recherche:
• la recherche d'applications pour les résultats de recherche ou d'autres connaissances
• la recherche d'autres produits ou procédés possibles
• la formulation et la conception d'éventuels autres produits ou procédés nouveaux ou améliorés
Activités de Développement:
• Evaluation des autres produits ou procédés possibles
• La conception, la construction et la mise à l'essai de prototypes et de modèles de démarrage
• La conception d'outils, de modèles, de moules et de matrices faisant intervenir de nouvelles technologies
• La conception, la construction et l'exploitation d'une usine pilote d'une taille non économiquement suffisante pour la
production commerciale
Les activités extérieures à la R&D sont caractérisées par l’absence d’un élément de nouveauté ou d’innovation
La règle générale est l’application du principe de prudence et l’enregistrement des frais de R&D en charges de
l’exercice.
Exception pour l’inscription à l’actif : au cours de l’exercice où ils ont été engagés, les frais de « Recherche
Appliquée » et de « Développement expérimental » peuvent être inscrits à l’actif (option de gestion) lorsque les
5 conditions ci-après sont simultanément remplies.
Existence ou
démonstration de la
disponibilité des
ressources pour le projet
• Comptabilisation des charges de R&D dans le compte #626 Etudes, Recherches et Documentation
• Si capitalisation de certaines dépenses à l’actif, débit du compte #211 Frais de recherche et de développement par le
crédit du compte 72 Production immobilisée
• Amortissement des frais immobilisés sur une durée ne dépassant pas 5 ans. Dérogatoire possible pour certains projets
mais à justifier
• Montant du brevet = Minimum (VNC des frais de R&D du brevet plus les frais de constitution du brevet, Valeur actuelle
des flux futurs de trésorerie générés par le brevet)
• Débit du compte #212 Brevets, licences.. et crédit du compte # 211 Frais de R&D
Pas de distribution de dividendes si le poste Frais de R&D n’est pas complètement amorti
Le Bilan dispose d’un compte spécifique des immobilisations indiquant les frais de R&D portés à l’actif.
Le Compte de Résultat ne donne aucune indication sur les frais de R&D en charges au cours de l’exercice.
Le Rapport de gestion comporte les informations sur les activités et les prévisions en matière de R&D
l’Acte Uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière révisé traite dans le Chapitre 1 de son titre VIII
« Opérations et problèmes spécifiques » du Plan Comptable Général Ohada (2e Partie de l’acte), le sujet des Frais de
recherche et de développement. Ce chapitre présente une définition des activités de recherche et de développement
(R&D), le traitement comptable et l’évaluation des dépenses de Développement, les informations à fournir dans les
notes annexes et le rapport de gestion. Il précise en outre dans son préambule que ces dispositions s’inspirent de la
norme IAS 38 publiée le 31 mars 2004 et ses divers amendements.
• Définition des activités de • Comptabilisation des dépenses de • Présentation des dépenses de R&D
Recherche et de Développement développement au Bilan et au Compte de Résultat
• Critères d’inscription des frais de • Evaluation des dépenses de • Informations à fournir dans les
R&D à l’actif développement notes annexes et le rapport de
gestion
• Traitements spécifiques (R&D et
commandes de tiers, Echec de la
R&D et R&D créant un bien
corporel)
Pour adopter un traitement comptable des dépenses de R&D autre que celui de la comptabilisation en charges, il
convient:
• De pouvoir distinguer la phase de recherche et de développement.
• De vérifier si la définition d’un actif est respectée notamment son caractère identifiable.
Catégorisation des activités de Recherche et Développement:
Recherche Développement
Investigation originale et programmée réalisée par une entité en Application des résultats de la recherche ou d’autres connaissances
vue d’acquérir une compréhension et des connaissances à un plan ou un modèle en vue de la production de matériaux,
scientifiques ou techniques nouvelles dispositifs, produits, procédés, systèmes ou services nouveaux ou
substantiellement améliorés, avant le commencement de leur
Exemples: Activités visant à obtenir de nouvelles connaissances; production commerciale ou de leur utilisation
recherche de l’application de résultats de recherche ou d’autres
connaissances scientifiques ou techniques nouvelles; recherche Exemples: Conception, construction et test de pré-production ou
d’autres matériaux, dispositifs, produits, procédés, systèmes ou de pré-utilisation de modèles et prototypes; conception d’outils, de
services; formulation, conception, évaluation et le choix final gabarits , moules et matrices impliquant une technologie nouvelle;
d’autres possibilités de matériaux, dispositifs, procédés, systèmes conception, construction et exploitation d’une unité pilote qui n’est
ou services nouveaux ou améliorés pas à une échelle permettant une production commerciale dans
des conditions économiques; conception, construction et tests pour
Les dépenses de recherche sont comptabilisées en charges la solution choisie pour d’autres matériaux, dispositifs, produits,
et ne peuvent être activées. Exception faite au cas des procédés, systèmes ou services nouveaux ou améliorés
regroupements d’entreprises si certaines conditions sont
remplies (projet identifiable et répondant à la définition Ces dépenses peuvent êtres activées si des critères sont
d’un actif). simultanément respectés.
Les frais de développement sont à comptabiliser (caractère obligatoire) en immobilisations incorporelles si les 6
conditions ci-après sont simultanément remplies.
Faisabilité technique
Intention d’achever
pour achèvement de Capacité à utiliser ou
l’immobilisation pour
l’immobilisation (Vente vendre l’immobilisation
utilisation ou vente
ou mise en service)
Date d’activation à l’actif des dépenses de développement: date à partir de laquelle les 6 critères ci-dessus sont
réunies. Pas d’option de rétroactivité.
• Si capitalisation des dépenses à l’actif, débit du compte #211 Frais de développement par le crédit du compte 72:
• Valeur de l’immobilisation: montant total des coûts directement imputables encourus à partir de la date
d’activation.
− Exemple de coûts non directement imputables: coûts de lancement, coûts administratifs et frais généraux,
dépenses de formation, etc
• Amortissement des frais développement immobilisés sur la durée d’utilisation de l’actif considéré
• Les frais constituant les coûts de production de commandes pour tiers ne sont pas à considérer comme des frais
de R&D
• En cas d’échec du projet en développement ou lorsque les 6 conditions d’activation ne sont plus simultanément
réunies, les frais de développement activés sont à décomptabiliser; Crédit sur compte #211 et débit des comptes #281
et #81
• En cas de création d’un bien corporel, comptabilisation dans le compte d’immobilisation ou de stock approprié
Le Bilan dispose d’un compte spécifique des immobilisations indiquant les frais de R&D portés à l’actif
Le Compte de Résultat ne donne aucune indication sur les frais de R&D en charges au cours de l’exercice
Les Notes Annexes fournissent les informations nécessaires si elle sont significatives:
• Éléments constitutifs des frais de R&D à l’actif, La durée d’amortissement des frais de R&D à l’actif, les mouvements
avec le compte « Brevets », etc
Le Rapport de gestion comporte les informations sur les activités et les prévisions en matière de R&D
Illustration pratique
L’entreprise X développe en interne, depuis le 1er Janvier 20X2, un logiciel qu’elle utilisera pour ses activités. Le 1er mai
20X3 les critères d’activation des dépenses de développement comme actifs sont réunis. Les dépenses encourues depuis le
début du projet se présentent de la manière suivante:
Synthèse des principaux changements et challenges qu’induit le Syscohada révisé sur le traitement spécifique des
brevets, licences, marques, logiciels, sites internet et autres droits assimilés.
• Définitions alignées sur la norme • Clarifications des règles d’évaluation • Pas d’évolutions notables
internationale IAS 38, Immobilisations des immobilisations incorporelles
incorporelles et ses amendements créées en interne (brevets et
successifs et la norme IFRS 15, Produits logiciels)
des activités ordinaires tirés des contrats • Comptabilisation à la valeur actuelle
conclus avec les clients des immobilisations incorporelles
• Extension du domaine des acquise au moyen de redevances;
immobilisations incorporelles (droits • Clarification du traitement comptable
d’exclusivité publics, contrats de service, des problématiques anciennes
sites internet, les fichiers clients, relatives aux incorporels (brevets,
notices, titres de journaux et magazines, licences, marques et fond
coût d’obtention des contrats et les commercial)
compétences spécifiques du personnel) • Règles comptables pour les nouvelles
• Clarifications apportées aux problématiques
problématiques insuffisamment
commentées dans l’ancien référentiel
(logiciels, brevets et marques)
Challenges
Enjeux pour la phase transitoire: Enjeux après la transition:
• Pas d’enjeux majeurs • Démonstration des 6 critères d’activation pour les brevets et sites d’e-commerce et assimilés créés
• Démonstration du début du processus de production du logiciel à usage interne créé
• Evaluation des logiciels et sites internet créées
• Evaluation des immobilisations acquises moyennant des redevances
• Evaluation des contrats dont l’activation est préconisée
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Brevets
Règles d’application avant révision : Rappel
L’Acte Uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités n’a pas consacré de développements
spécifiques aux problématiques liées aux brevets. On y trouve des développements relatifs aux brevets
principalement dans les commentaires consacrés au fonctionnement des 21 « Immobilisations incorporelles », dans le
chapitre consacré à la terminologie et dans la section 12 les problématiques liées aux « Frais de recherche et de
développement » du chapitre 6, opérations et problèmes spécifiques.
• Définition des brevets • Traitement général des brevets • Informations à présenter au bilan
et au compte de résultat
• Exclusion des frais de recherche • Modalités de valorisation des
fondamentale brevets créés en interne
• Mention à inscrire dans l’annexe
• Indication que la prise brevet • Modalités d’amortissement des et dans le rapport de gestion
peut être consécutive à des brevets
recherches liées à la réalisation
des projets
Définitions conceptuelles
• Les brevets correspondent aux dépenses engagées en vue de s’assurer un monopole d’exploitation, pendant une période
déterminée, d’une invention susceptible de déboucher sur des applications. Ils sont acquis ou créés par l’entité.
Traitement comptable
• Les règles d’évaluation des brevets ne sont pas clairement présentées. La valeur d’entrée des brevets acquis est
déterminée en fonction des règles générales d’évaluation du SYSCOHADA.
• Quand l’acquisition du brevet est consécutive à des recherches liées à la réalisation des projets, la valeur d’entrée
correspond au plus faible du coût du brevet (dépenses de constitution des droits de propriété industrielle plus la VNC
correspondant au brevet déposé) et de la valeur de rentabilité estimée (valeur actuelle des flux futurs de trésorerie
générés par le brevet).
• L’inscription des dépenses de création de brevets en comptabilité quand elles remplissent simultanément les conditions
prévues pour l’activation des Frais de développement.
• Inscription des brevets au débit du compte 212 « Brevets, licences, concessions et droits similaires » en
contrepartie du compte de tiers, de trésorerie pour les brevets acquis et des comptes 72 « Production immobilisée »
ou du compte 211 « Frais de recherche et développement » pour les brevets créés.
• Amortissement sur la durée de vie économique au maximum égale à la durée de protection (comptes 2812 et 6812).
Le Bilan dispose d’un poste pour la présentation des brevets, licences et logiciels (poste AF) à son actif
Le Compte de Résultat ne donne aucune indication sur les dépenses d’acquisition ou de création des brevets au cours de
l’exercice
Le Rapport de gestion comporte les informations sur les activités et les prévisions en matière de R&D
l’Acte Uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière révisé traite dans le Chapitre 2 de son titre VIII
« Operations et problèmes spécifiques » le sujet des incorporels, dont les brevets. Ce chapitre présente une définition
des brevets et leur comptabilisation (la comptabilisation initiale des brevets et la comptabilisation ultérieure). Il
précise en outre dans son préambule que ces dispositions s’inspirent de la norme IAS 38 publiée le 31 mars 2004 et
ses divers amendements.
• Définition des immobilisations • Valorisation des brevets acquis • Durée d’amortissement des
incorporelles et des brevets brevets acquis et générés en
• Valorisation des brevets créés interne
• Distinction entre les brevets
acquis et les brevets générés en • Valorisation des brevets acquis • Date de départ de
interne au moyen de redevances l’amortissements des brevets
acquis et générés en interne
• Comptabilisation initiale des
brevets acquis
Définitions conceptuelles
• Une immobilisation incorporelle est un actif non monétaire sans substance physique. Elle est identifiable, c’est-à-dire
qu’elle est séparable des activités de l’entité ou résulte d’un droit légal ou contractuel.
- Il est probable que tout avantage économique qui lui est lié ira à l’entité ou en proviendra,
- Elle a un coût ou une valeur qui peut être évalué(e) de façon fiable.
• Le traitement comptable est fonction de la catégorie de brevets : brevets acquis ou brevets générés en interne.
• Les frais de création de brevets sont immobilisés lorsqu’ils remplissent les conditions pour être comptabilisés en Frais de
développement, c’est-à-dire, correspondre par leur nature à des activités de la phase de développement et
satisfaire simultanément aux critères d’inscription à l’actif (Voir commentaires dans l’étude consacrée aux
frais de R&D).
Brevets acquis
• Les brevets acquis sont immobilisés au débit du compte • Les brevets sont amortissables sur leur durée de
2121 « Brevets » à leur coût d’acquisition par le protection ou sur la durée effective d’utilisation si elle est
crédit d’un compte de tiers ou de trésorerie. différente (6812 « Dotations aux amortissements des
immobilisations incorporelles »/2812
« Amortissements des brevets, licences,
concessions et droits similaires »).
• Le point de départ de l’amortissement correspond
généralement à la date d’acquisition.
• Ils sont débités au compte 2121 « Brevets » à leur • Les brevets sont amortissables sur la durée de leur
coût de production y compris les frais de dépôt du protection ou sur la durée effective d’utilisation si elle est
brevet, par le crédit du compte 211 « Frais de différente.
développement » ou du compte 72 « Production • Le point de départ de l’amortissement correspond à la date
immobilisée ». de dépôt du brevet.
La société X a acquis le 10 janvier 2018 un brevet moyennant un versement immédiat de 100 millions et des redevances
mensuelles de 2% du chiffre d’affaires prévisionnel annuel sur 4 ans. Le chiffre d’affaires prévisionnel annuel sur les 4
prochaines années est de 2 000 millions. Le taux d’actualisation est de 8%.
Corrigé
Selon le SYSCOHADA révisé, la valeur actuelle des immobilisations incorporelles acquises moyennant une redevance
calculée sur le chiffre d’affaires est estimée de la façon suivante :
• Valeur actualisée des redevances probables qui seront versées pendant la période prévue;
• Valeur retenue par les parties pour le paiement des droits d’enregistrement.
• Lorsqu’une immobilisation incorporelle est acquise au moyen des redevances annuelles, la partie fixe de la redevance
s’analyse comme une immobilisation et la partie variable, si elle peut être évaluée de façon fiable, est également
considérée comme une immobilisation.
• Par contre, si la partie variable ne peut être évaluée de façon fiable, elle est considérée comme charge de période et la
valeur d’entrée du brevet correspondra dans ce cas, à la partie fixe de la redevance
Si le chiffre d’affaires peut être évalué de façon fiable, la valeur d’entrée du brevet est : 232 millions
Soit : 100+(2000*2%)*(1-(1,08)^-4)/0,08
Si le chiffre d’affaires ne peut être évalué de façon fiable, la valeur d’entrée du brevet est : 100 millions
L’Acte Uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités n’a pas consacré de développements
spécifiques aux problématiques liées aux licences. On y trouve des développements relatifs aux licences
principalement dans les commentaires consacrés au fonctionnement des 21 « Immobilisations incorporelles » et dans
le chapitre consacré à la terminologie.
• Les licences correspondent aux droits cédés à un • Les dépenses de concession des licences sont inscrites
acquéreur, lui permettant d’exploiter sur une durée au débit du compte 212 « Brevets, licences,
déterminée un brevet, une marque ou un procédé concessions et droits assimilés ».
Définitions conceptuelles
• Le contrat de licence ou la licence d’exploitation est un acte par lequel le propriétaire d’une marque donne à un tiers la
possibilité de vendre un ou plusieurs de ses produits moyennant une redevance. Un contrat de licence peut porter sur
une marque, un brevet, un dessin ou un modèle.
• Amortissement sur la durée probable d’utilisation qui ne peut dépasser la durée d’autorisation.
• Si la licence est acquise moyennant le paiement de redevances annuelles composées d’une partie fixe et d’une partie
variable (pourcentage du chiffre d’affaires par exemple) : la partie fixe de la redevance s’analyse comme une
immobilisation. La partie variable est analysée comme une immobilisation si elle peut être évaluée de façon fiable.
Dans ce cas, cette évaluation doit être considérée comme définitive. Si la partie variable ne peut être déterminée de
façon fiable, elle constitue une charge.
La partie variable peut être évaluée de façon fiable Elle constitue une immobilisation
La partie variable ne peut être évaluée de façon fiable Elle constitue une charge
L’Acte Uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités n’a pas consacré de développements
spécifiques aux problématiques liées aux logiciels. On y trouve des développements relatifs aux logiciels
principalement dans les commentaires consacrés au fonctionnement des 21 « Immobilisations incorporelles » et dans
le chapitre consacré à la terminologie.
• Définition des logiciels • Traitement général des logiciels • Présentation des logiciels au Bilan
pour les valeurs brutes et
• Mention de la soumission de • Modalités de valorisation des amortissements (Poste AF, Brevets,
l’inscription au bilan des logiciels logiciels acquis et élaborés par licences, logiciels)
créés à des conditions particulières l’entreprise pour elle-même
• Mention dans l’annexe et dans le
rapport de gestion pour les frais de
R&D relatifs à l’élaboration des
logiciels
Définitions conceptuelles
• Les logiciels enregistrent les dépenses faites en vue d’acquérir le droit d’usage, d’adaptation, ou encore de reproduction d’un
logiciel acquis, de même que le coût de production d’un logiciel créé ou développé pour les besoins internes de l’entreprise.
• Traitement comptable
• Les logiciels acquis sont inscrits au bilan à leur coût d’acquisition au débit du compte 213 « Logiciels » en contrepartie du
compte de tiers ou de trésorerie.
• Les logiciels créés ou développés en interne sont inscrits au bilan à leur coût de production au débit du compte 213
« Logiciels » en contrepartie du compte 72 « Production immobilisée » ou du compte 211 « Frais de recherche et
développement ».
• Amortissement sur la durée de vie économique au maximum égale à la durée de protection (comptes 2813 et 6812).
Le Bilan dispose d’un poste pour la présentation des brevets, licences et logiciels (poste AF) à son actif
Le Compte de Résultat ne donne aucune indication sur les dépenses d’acquisition ou de création des brevets au
cours de l’exercice
• Les mouvements sur les comptes de brevets, licences et logiciels (en valeurs brutes et en amortissements)
Le Rapport de gestion comporte les informations sur les activités et les prévisions en matière de R&D relatives à
l’élaboration des logiciels
l’Acte Uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière révisé traite dans le Chapitre 2 de son titre VIII
« Operations et problèmes spécifiques » le sujet des incorporels, dont les logiciels. Ce chapitre présente une
définition des logiciels et leur comptabilisation (la comptabilisation initiale des brevets et la comptabilisation
ultérieure). Il précise en outre dans son préambule que ces dispositions s’inspirent de la norme IAS 38 publiée le 31
mars 2004 et ses divers amendements.
• Définition des brevets. • Traitement comptable des logiciels • Durée d’amortissements des
acquis logiciels
• Spécification le traitement des
logiciels sous licence d’exploitation • Traitement comptable des logiciels • Date de départ de l’amortissement
et des contrats de service créés des logiciels acquis et générés en
interne
• Clarification des conditions de
comptabilisation des logiciels à
usage interne créés
• Clarification des règles de
détermination du coût de
production des logiciels autonome
à usage interne créés
• Clarification du traitement des
modifications apportées aux
logiciels existants
• Le traitement comptable dépend de la nature du logiciel. Le SYSCOHADA révisé distingue trois (3) catégories de
logiciels :
- Les logiciels indissociables du matériel (Système d’exploitation et logiciels intégrés au matériel informatique).
- Les logiciels faisant partie d’un projet de développement (Logiciels acquis ou fabriqués pour être utilisés dans
un projet de développement plus global).
- Les logiciels autonomes ou dissociés (Les logiciels destinés à un usage interne acquis ou créés par l’entité et les
logiciels destinés à un usage commercial acquis ou créés.
• Le processus de production d’un logiciel créé pour un usage interne débute lorsque les deux conditions suivantes sont
simultanément réunies:
• Les modifications des logiciels existants peuvent être immobilisées si elles augmentent la durée de vie ou les
performances des logiciels ou comptabilisées en charges, si elles maintiennent les logiciels dans un état normal
d’utilisation.
• Logiciels sous licence d’exploitation : lorsque la licence est rémunérée sous forme de redevance (fixe ou variable)
sur la durée du contrat, le coût de la licence doit être estimée et elle correspond à la valeur actualisée des redevances
futures.
• Les logiciels autonomes à usage interne créés sont évalués au coût de production composé des dépenses relatives aux
phases suivantes :
- Etude préalable (phase 1) : phase de définition des objectifs globaux et des contraintes du projet en vue de sa
réalisation. A ce stade, le projet a une faible probabilité de succès. Les dépenses de cette phase constituent des
charges de l’exercice au cours duquel elles sont engagées.
- Analyse fonctionnelle (phase 2) : les frais de cette phase sont généralement exclus du coût de production du
projet ;
- Analyse organique (phase 3) : sauf exception, les frais de cette phase sont généralement inclus dans le coût de
production du projet en cours ;
- Frais de programmation (phase 4) : ils sont compris dans le coût de production ;
- Tests et jeux d’essais (phase 5) : ils sont compris dans le coût de production ;
- Frais de documentation (phase 6) : ils sont compris dans le coût de production du logiciel ;
- Formation de l’utilisateur et suivi du logiciel (phases 7 et 8) : les frais postérieurs à la phase de production du
logiciel ne sont pas inclus dans le coût du logiciel et doivent être enregistrés dans les charges de l’exercice au titre
duquel ils ont été engagés.
• Les contrats de service : les redevances versées rémunèrent une prestation de service continue et sont comptabilisées
en charge (compte 6343 « Redevances logiciels ») au fur et à mesure que la prestation est rendue. Si le déploiement
de ce contrat a nécessité des développements internes significatifs, ils peuvent être activés comme des frais de
développement de logiciels à usage interne.
Si le contrat prévoit un transfert de licence ou de logiciel, le coût du logiciel ou de la licence est immobilisé en contrepartie
d’une dette et amorti sur la durée du contrat. Les autres redevances sont comptabilisées en charges au fur et à mesure que
la prestation est rendue.
Ils sont comptabilisés en immobilisations corporelles avec le matériel auquel ils sont rattachés.
Principe : ces logiciels suivent le traitement comptable des projets auxquels ils se rapportent:
Les coûts engagés durant la phase Les coûts engagés durant la phase
de recherche de développement
Ils sont de deux catégories : la première catégorie est destinée à un usage interne et la seconde catégorie est destinée à un
usage commercial. Les logiciels à usage interne servent de façon durable à l’activité de l’entité. Les logiciels à usage
commercial correspondent aux logiciels achetés pour être revendus en l’état, aux logiciels créés pour une commande client
et aux logiciels standards fabriqués à partir d’un logiciel mère.
Acquis Créés
Comptabilisation initiale
Comptabilisation initiale • Les dépenses de conception sont Comptabilisation initiale
L’acquisition du logiciel est enregistrée enregistrées en charges. Le coût de production des logiciels à
au débit du compte 601 « Achats de partir du logiciel mère est enregistré en
• A la fin de la conception, le coût de
marchandises ». charges
production est débité au compte 36
« Produits finis ».
Comptabilisation des logiciels autonomes à usage commercial utilisés comme moyen d’exploitation
Acquis Créés
Comptabilisation à la clôture
La durée d’amortissement doit être déterminée en
fonction de la capacité du logiciel à répondre aux
Comptabilisation à la clôture
besoins de la clientèle et non aux besoins propres de
La durée d’amortissement doit être déterminée en
l’entité.
fonction de la capacité du logiciel à répondre aux
besoins de la clientèle et non aux besoins propres de
l’entité
La société Beta a réalisé avec le concours de ses informaticiens un logiciel de gestion de son parc de véhicules. Les
dépenses occasionnées ont été les suivantes :
A l’issue de l’analyse de la phase fonctionnelle, le projet a de sérieuses chances de réussite et l’entité a décidé la poursuite
du projet.
Toutes ces dépenses ont été enregistrées en charges, enregistrez les écritures au 31 décembre N et au 31 juillet N+1. La
durée d’amortissement du logiciel est estimée à 5 ans.
Corrigé
Coût de production
• Au 31 décembre N (production en cours): 20 millions
Les dépenses relatives à l’étude préalable et à l’analyse fonctionnelle ne font pas partie du coût de production du logiciel.
• Au 31 décembre N+1: 20+15+17+5+2 = 59 millions
Les frais de formation intervenant après la production du logiciel ne sont pas inclus dans le coût du logiciel. Ils sont
enregistrés en charges de l’exercice au cours duquel ils sont engagés.
Amortissement: (59/5)*5/12 = 4,9 millions
• Le traitement des dépenses relatives aux sites internet constitue une innovation du SYSCOHADA révisé.
• Deux catégories de sites sont envisagées : les sites acquis « clés en main » et les sites créés par l’entité.
- Les sites publicitaires donnent des informations sur l’entité et ne génèrent pas d’avantages économiques
futurs distincts.
- Les sites d’e-commerce permettent d’enregistrer les commandes des clients et/ou participent aux systèmes
d’information opérationnels ou commerciaux de l’entité et génèrent des avantages économiques futurs.
• Les coûts de création des sites d’e-commerce et assimilés sont inscrits à l’actif s’ils remplissent simultanément les (6)
critères d’activation des dépenses de développement adaptés à la création de sites internet :
• Les sites publicitaires, les dépenses de création de ces sites doivent être comptabilisées en charges
• Inscription à l’actif au débit du compte 2132 • Amortissement sur la durée réelle d’utilisation.
« Site internet » en contrepartie du compte • En principe, le nom du domaine n’est pas
721 «Production immobilisée amortissable sauf si l’entité décide d’arrêter
incorporelles » pour leur coût de production l’utilisation du nom, alors, amortissement sur la
durée d’utilité résiduelle de façon prospective
La société Z a engagé des frais au cours de l’exercice N pour créer un site internet qui servira de vitrine commerciale
à la société et permettra aux clients de réaliser certaines opérations en ligne (commandes clients et règlements
sécurisés). Les frais engagés par la société sont els suivants (en millions) :
Au 30 septembre de l’année N, la création du site est terminée. Les dépenses engagées ont été enregistrées en
charges durant l’exercice N. La durée d’utilisation du site est de 5 ans.
Corrigé
Le SYSCOHADA révisé analyse les dépenses de création d’un site en trois (3) phases:
• La phase de recherche préalable : Les dépenses de cette phase de recherche préalable sont obligatoirement
comptabilisées en charges. Il est difficile à ce stade d’évaluer de façon fiable les avantages économiques futurs qui
en découleront.
• La phase d’exploitation : les dépenses de la phase d’exploitation sont comptabilisées en charges lorsqu’elles sont
réalisées, sauf si elles généreront des avantages économiques futurs économiques futurs (performance du site
supérieure à celle définie avant l’engagement des dépenses et si elles peuvent être évaluées et attribuées à l’actif
de façon fiable).
Corrigé
Amortissement
En principe, le nom du domaine n’est pas amortissable sauf si l’entité décide d’arrêter l’utilisation du nom, alors,
l’amortissement sera déterminé sur la durée d’utilité résiduelle de façon prospective.
• L’Acte Uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités n’a pas consacré de développements
spécifiques aux problématiques liées aux marques. On y trouve des développements relatifs aux marques
principalement dans les commentaires consacrés au fonctionnement des 21 « Immobilisations incorporelles » et
dans le chapitre consacré à la terminologie.
• Les marques enregistrent le coût d’acquisition des marques commerciales ou industrielles. Elles sont enregistrées
au débit du compte 214.
• Lorsqu’elles sont produites en interne, l’inscription de leur coût de production en immobilisation est soumise à
certaines conditions particulières.
Définitions conceptuelles
• Les dépenses engagées pour créer des marques en interne sont comptabilisées en charges. Elles ne peuvent être
distinguées de celles engagées pour développer l’activité de l’entité dans l’ensemble.
• Les dépenses ultérieures sur les marques acquises ou créées sont comptabilisées en charges.
• La marque est amortissable si la durée de consommation des avantages économiques attendus est déterminable. En
général, les marques bénéficiant d’une protection juridique ne sont pas amortissables. Si la durée d’utilité
devient limitée, la valeur actuelle de la marque à la date du changement d’estimation sera amortie sur la durée de vie
résiduelle de façon prospective.
• Si la marque est amortissable, le point de départ de l’amortissement est la date de mise en service
Comptabilisation
• Les dépenses d’acquisition des marques sont • Amortissement sur la durée réelle d’utilisation si
comptabilisées en immobilisation au débit du marque amortissable.
compte 214 « Marques »
Durant l’exercice N, la société Y a développé en interne une marque Y1 pour un coût global de 75 millions. Au 30 juin
de l’exercice N, elle a acquis la marque TX pour un coût total de 100 millions.
Corrigé
Les marques développées ne constituent pas une immobilisation. Les dépenses réalisées par la société constituent des
charges de l’exercice au cours duquel elles ont été engagées. En effet, les dépenses engagées pour développer cette
marque ne peuvent être distinguées de celles engagées pour le développement de l’ensemble de l’activité et elles ne
peuvent être évaluées de façon fiable.
Acquisition de la marque TX
Les marques acquises sont inscrites au débit du compte 214 « Marque » par le crédit du compte de tiers ou de
trésorerie. La marque TX sera comptabilisée au débit du compte 214 « Marque » pour une valeur de 100 millions.
La marque est amortissable si la durée de consommation des avantages économiques attendus est déterminable. En
général, les marques bénéficiant d’une protection juridique ne sont pas amortissables.
Nature Définitions
Nature Définitions
Droit au bail et Le pas de porte est analysé selon les cas comme une charge ou un
élément incorporel à enregistrer en fonds de commerce.
pas-de-porte Le fonds commercial est inscrit au débit du compte 216.
Fichiers clients, notices, titres de journaux et Problématique non traitée par le SYSCOHADA en cours
magazines d’application.
• L’élément résiduel non affecté du fonds de commerce est inscrit au débit du compte 2151
« Fonds commercial ».
• Le fonds commercial créé n’est pas une immobilisation incorporelle.
Fonds commercial • Le fonds de commerce n’est pas amortissable. Il est obligatoirement amorti lorsque sa durée
d’utilité est limitée et déterminable.
• Il doit faire l’objet d’un test de dépréciation lorsqu’il existe un indice d’une perte de valeur.
• Ils sont débités à leur coût d’acquisition et comptabilisés au compte 2128 « Autres concessions
et droits ».
Droits d’exclusivité
• La dotation aux amortissements est constatée au débit du compte 6812 « Dotation aux
publics amortissements des immobilisations incorporelles » en contrepartie du compte 2812
« Amortissements des brevets, licences, concessions et droits similaires ».
• Les coûts d’obtention du contrat sont activés lorsque les conditions ci-après sont réunies:
- Ils sont marginaux, c’est-à-dire, ils n’auraient pas été encourus si l’entité n’avait pas obtenu le
contrat;
• Exemples de coûts d’obtention de contrats : les commissions sur ventes ou commissions au succès.
• Sont exclus des coûts d’obtention du contrat : les frais encourus pour répondre aux appels d’offres et les
frais marketing que l’entité encourt, qu’elle obtienne ou non le contrat.
• Les coûts sont comptabilisés en charges au cours de l’exercice. A la clôture, ils sont neutralisés , en créditant le
compte 721 « Production immobilisée, immobilisation incorporelle » par le débit du compte 2182 « Coûts
d’obtention du contrat ».
• A la clôture de l’exercice, les coûts d’obtention du contrat sont amortis sur la durée de fourniture au client des
biens et ou services auxquels l’actif est lié. Le compte 6812 « Dotations aux amortissements des
immobilisations incorporelle » est débité par le crédit du compte 2818 « Amortissements des autres droits
et valeurs incorporels ».
Oui
Non Les coûts sont-ils refacturables au client quelle
Les coûts sont-ils marginaux ?
que soit l’issue du processus ?
Oui
Non
Les coûts seront-ils recouvrés ?
Oui
La période d’amortissement est-elle inférieure ou Oui
égale à un an ?
Non
Un fournisseur de services remporte un appel d’offres pour fournir des services pendant 5 ans à un nouveau client. Pour
l’obtention de ce contrat, il a engagé les frais ci-après:
• Frais juridiques externes (fiscaux): 750 000
• Frais de déplacement : 250 000
• Honoraires avocats et droits d’enregistrement : 9 000 000
Les services seront fournis pendant 5 ans et l’entité prévoit que le contrat sera renouvelé pour une durée de 3 ans. Les
honoraires d’avocats et les droits d’enregistrement seront recouvrés. Les frais juridiques externes (fiscaux) et les frais de
déplacement ont été engagés indépendamment du fait que le contrat a été obtenu.
Corrigé
Coût d’entrée
Les frais juridiques et les frais de déplacement ne remplissent pas les conditions nécessaires à l’activation des coûts
d’obtention du contrat. Ils ne sont pas marginaux, ne seront pas recouvrés et ne sont pas significatifs.
L’entité comptabilise en immobilisation incorporelle pour un montant de 9 000 000 correspondant aux honoraires d’avocat
et aux droits d’enregistrement versés car ils sont recouvrables, marginaux, significatifs et amortissables sur une période
supérieure ou égale à 12 mois.
Le coût d’obtention du crédit sera débité au compte 2182 « Coûts d’obtention du contrat » par le crédit du compte
4811 « Fournisseurs d’investissement- immobilisation incorporelle » ou par un compte de trésorerie.
Le coût d’obtention du contrat sera amorti sur une durée de 8 ans. L’entité prévoit, en effet, de renouveler le contrat pour
une période de 3 ans. La charge annuelle d’amortissement est de : 1 125 000. La dotation aux amortissements sera
constatée au débit du compte 6812 « Dotations aux amortissements des immobilisations incorporelle » par le
crédit du compte 2813 « Amortissements des autres droits et valeurs similaires ».
• Les contrats de location d’actifs incorporels (location de marque, de brevet ou de logiciel) sont des contrats par lesquels
une société obtient le droit exclusif d’exploiter une marque ou un brevet à des conditions et pour une durée donnée.
• Les redevances payées pour la location d’actifs immatériels sont enregistrées en charges, compte 634
« Redevance pour brevets, licences, logiciels et droits similaires ».
• Quand le prix d’acquisition est aléatoire, par exemple des redevances calculées sur la base du chiffre d’affaires pendant
une certaine durée, le montant définitif de l’acquisition de l’actif doit correspondre à la valeur actuelle du bien au
moment de la signature de l’acte, soit :
- la valeur actualisée des redevances probables pendant la période considérée si leur évaluation est fiable;
- Ou la valeur retenue par les parties pour le paiement des droits d’enregistrement.
• Les variations du montant définitif des redevances par rapport au montant estimé sont enregistrées selon les cas en
charges, compte 831 « Charges HAO constatées » ou en produits, compte 841 « Produits HAO constatés.
• Si les redevances ne peuvent être évaluées de façon suffisamment fiable, elles sont comptabilisées en charges, compte
634 « Redevances pour brevets, licences, concessions et droits similaires », de période sur chacun des exercices au
cours duquel elles sont engagées.
• A la clôture de chaque exercice, s’il existe un indice de perte de valeur l’entité doit estimer la valeur actuelle et la
comparer avec la valeur nette comptable.
• Quand la valeur actuelle est inférieure à leur valeur nette comptable, l’entité doit constater la perte de valeur en
procédant à une dépréciation des actifs concernés.
• Lors de la cession, les compte 811 « Valeur comptable des immobilisations incorporelles » et le 28 sont débités
par le crédit du compte d’immobilisation incorporelle concerné. Le produit de cession est constaté au débit du compte
485 « Créances sur cessions d’immobilisations » par le crédit du compte 821 « Produits de cessions
d’immobilisations incorporelles ».
• Lorsque la cession porte sur le droit d’usage, il n’y a pas cession d’immobilisation mais plutôt une prestation de mise à
disposition d’un actif immatériel. La redevance est enregistrée en produit au crédit du compte 7076 « Redevances
pour brevets, licences, logiciels et droits similaires ».
Etant donné que le poste « Charges immobilisées » a été supprimé du Bilan car ne répondant plus à la définition d’un
actif, il était donc nécessaire de modifier le traitement comptable de ces dépenses pour se conformer à la nouvelle
présentation des états financiers et d’avoir un traitement spécifique pour les ressources minérales.
Définitions alignées sur la norme • Application de la norme aux frais de Les états financiers doivent contenir
internationale IFRS 6 ainsi que prospection et d’évaluation entre la des informations détaillées sur:
l’interprétation IFRIC 20 avec pour date d’obtention des droits légaux • Les méthodes comptables relatives
objectif de: pour prospecter et la détermination aux dépenses de prospection et
de la faisabilité technique et la d’évaluation, y compris la
• Préciser l’information financière
viabilité commerciale de l’extraction comptabilisation des actifs
relative à la prospection et
des ressources minérales: Choix
l’évaluation de ressources minérales • Les montants d’actifs, de passifs, de
entre deux méthodes de
• Préciser la comptabilisation et comptabilisation (immédiatement en produits et de charges
l’évaluation en tant qu’actif des frais charge ou en immobilisations) • Des informations à fournir dans les
de découverture pendant la phase notes annexes
• Les dépenses de découverture sont
d’exploitation minière
traités en fonction de l’avantage
• Clarifier le traitement comptable de économique qu’elles procurent
l’acquisition d’un gite de carrière (stock produit ou un meilleur accès
au minerai à extraire)
• Traitement de l’acquisition d’un gîte
de carrière en fonction de la
possibilité de distinguer la valeur du
gisement en l’état (Stock) et le
tréfonds (Terrain)
• Retraitements à effectuer sur les dépenses de • La comptabilisation des dépenses en charge devient optionnelle
frais de prospection et d’exploitation • Choix d’une méthode de comptabilisation parmi les deux
comptabilisés actuellement en immobilisations possibilités en tenant compte de la mesure dans laquelle la
incorporelles dépense peut être associée à la découverte de ressources
• Impacts négatifs (du retraitement des minérales spécifiques
dépenses capitalisées et ne répondant pas à • Définition des unités génératrices de trésorerie (Champs,
lé définition d’un actif) en fin d’exercice 2018 permis miniers, zone géographique, etc.) pour soumettre les
sur le résultat des sociétés des industries actifs de prospection et d’évaluation au test de dépréciation
extractives. Les entités du secteur hautement avant de pratiquer l’amortissement
capitalistique vont se retrouver avec des
• Le traitement choisi se limite aux dépenses de prospection et
capitaux propres qui deviendront très vite
d’évaluation de la période allant de l’obtention du droit de
négatifs et feront face à un besoin de
prospection et la preuve de la faisabilité technique et la viabilité
recapitalisation
commerciale de l’extraction des ressources minérales
1. Synthèse traitement comptable des frais de prospection et d’évaluation des ressources minérales :
Dépenses après
Dépenses avant obtention
Frais de prospection et démonstration de la
des droits légaux de
d’évaluation faisabilité technique et la
prospection
viabilité commerciale
Immédiatement en Immobilisations
charges incorporelles
2. Synthèse traitement comptable des frais de découverture engagés pendant la phase d’exploitation d’une mine
à ciel ouvert :
Oui
Effectuer la ventilation selon les règles posées pour les biens acquis conjointement,
pour un coût global d'acquisition (article 38 Acte uniforme).
L’Acte Uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités n’avait pas prévu un traitement spécifique
pour les frais de prospection et d’exploitation des ressources minérales. Les frais de prospection et d’évaluation
pouvaient être considérés comme des charges immobilisées enregistrées à l’actif du Bilan. Les frais de découverture
miniers étaient traités dans la pratique au regard des méthodes comptables internationales.
Les charges immobilisées sont préalablement comptabilisées dans des comptes de charges par nature. En aucun cas elles
peuvent être portées directement dans le Bilan.
A la clôture de l’exercice, les charges qui remplissent les conditions requises pour être immobilisées sont transférées au
compte – 20 Charges immobilisées par le crédit du compte - 78 Transfert de charge, s’il s’agit de charges d’exploitation et
financières ou exceptionnellement – 848 Transferts de charges H.A.O, s’il s’agit de charges de cette nature à immobiliser.
Dans diverses pratiques, la tendance a été de comptabiliser systématiquement en charges immobilisées incorporelles toutes les
charges jusqu'au début de l'exploitation commerciale. Ces dépenses étaient généralement amorties linéairement.
Dans les filiales des groupes internationaux, les traitements effectués par les entreprises dépendaient généralement des :
Le Bilan dispose d’un compte spécifique des immobilisations indiquant les charges immobilisées.
Le Compte de Résultat renseigne les dotation aux amortissements des charges immobilisées.
Les L’Etat Annexé fournissent les informations nécessaires si elle sont significatives:
• Éléments constitutifs des charges immobilisées à l’actif ainsi que leur durée d’amortissement, etc.
Le Rapport de gestion comporte les informations sur les dépenses en matière des charges immobilisées.
Acte Uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière révisé traite dans le Chapitre 3 de son titre VIII
« Operations et problèmes spécifiques » le sujet des Frais de prospection et d’exploitation des ressources minérales.
Ce chapitre présente une série de définitions des concepts relatifs aux activités de prospection et de l’évaluation des
ressources minérales, les frais de découverture engagés pendant la phase d’exploitation d’une mine à ciel ouvert et
l’acquisition d’un gîte de carrière. Il précise en outre dans son préambule que ces dispositions s’inspirent de la norme
IFRS 6 publiée en décembre 2004 et l’interprétation IFRIC 20 publié le 19 octobre 2011.
Dépenses de prospection et d’évaluation : « Ce sont les dépenses encourues par une entité en rapport avec la
prospection et l’évaluation de ressources minérales, avant que la faisabilité technique et la viabilité commerciale de
l’extraction d’une ressource minérale, ne soient démontrables . »
Prospection et évaluation de ressources minérales : « Il s’agit de la recherche de ressources minérales, dont les
minerais, le pétrole, le gaz naturel et autres ressources non renouvelables similaires ne peut s’effectuer qu'après l’obtention
par l’entité des droits légaux pour prospecter la zone spécifique, ainsi qu’une fois déterminées de la faisabilité technique et
la viabilité commerciale de l’extraction des ressources minérales. »
Opération de découverture : « Dans l’exploitation d’une mine à ciel ouvert, il peut arriver que les entités aient à enlever
des stériles (ou morts-terrains) pour avoir accès à des gisements. Cette opération est appelée « découverture » ».
Gîte de carrière : « Il s’agit d'un terrain de carrière qui se décompose en deux éléments : un gisement en l'état constitué
de matériaux à extraire et d'un tréfonds qui est la partie résiduelle du terrain après extraction des matériaux. »
Il s’agit des dépenses encourues après l’obtention des droits légaux de prospection et avant la démonstration de
la faisabilité technique et de la viabilité commerciale de l’extraction d’une ressource minérale.
• Comptabilisation en immobilisations incorporelles par le débit du compte # 2181 Frais de prospection et évaluation
des ressources minérales.
- Valorisation de l’immobilisation au coût historique en tenant compte du fait que la dépense doit être associée à
la découverte de ressources minérales spécifiques.
- Amortissement étalé sur la durée d’utilisation de l’actif considéré. Date de départ de l’amortissement = date de
début de consommation des avantages économiques.
- Dépréciation des actifs en cas d’indices de perte de valeur (Expiration du droit de prospection, échec de la
prospection, etc.) au niveau d’une ou de plusieurs unités génératrices de trésorerie.
- Classement des actifs de prospection et d’évaluation en immobilisations corporelles ou incorporelles selon la nature
des actifs. Lorsqu’un actif corporel est consommé dans le développement d’un actif incorporel, le montant de cette
consommation fait partie du coût de l’actif incorporel.
• La méthode retenue doit être cohérente et permanente pour tous les exercices et les activités ou éléments
similaires. Possibilité de changer de méthode si ce dernier rend les états financiers plus pertinents avec application
des règles de changement de méthodes comptables Ohada.
Frais de découverture engagé pendant la phase d’exploitation d’une mine à ciel ouvert (1/2).
Le critère déterminant concernant la comptabilisation de ces dépenses est la nature de l’avantage généré par ces
Opérations.
• Avantage généré prend la forme de stocks que produit la mine: Comptabilisation en stock (Voir la norme traitant
spécifiquement les stocks)
• Avantage généré est un meilleur accès au minerai et les critères de reconnaissance d’un actif sont vérifiés:
Comptabilisation en actif au titre des opérations de découverture.
- Evaluation initiale de l’actif = Cumul des frais directement engagés pour réaliser les travaux de découverture
+ Quote-part des coûts indirects directement attribuables à l’actif.
- Amortissement: Sur la durée d’utilité de la partie identifiée du minerai accessible grâce aux opérations de
découverture
- Durées identiques lorsque les opérations de découverture donnent accès à l’intégralité du corps minéralisé
restant. Situation pouvant se produire vers la fin de de la durée d’utilité de la mine, lorsque la partie
identifiée correspond à la dernière partie du corps minéralisé à extraire.
Frais de découverture engagé pendant la phase d’exploitation d’une mine à ciel ouvert (2/2).
En cas de difficulté à identifier séparément le coût de l’actif au titre des opérations de découverture et le coût des
stocks, l’entité procède à la répartition des coûts entre actif et stock en s’appuyant sur des données pertinentes
de production tels que:
• Le volume des stériles extraits par rapport au volume attendu, pour un volume donné de minerai produit.
• La teneur en minéraux du minerai extrait, comparativement à la teneur en minéraux prévue du minerai à extraire,
pour une quantité donnée de minerai produite.
• D’un Terrain (tréfonds) qui est la part résiduelle du terrain après extraction des matériaux:
En cas de difficulté de ventilation entre Terrain et Stock dans l'acte d'achat, la répartition est effectuée selon les
règles posées pour les biens acquis conjointement, pour un coût global d'acquisition (Voir Article 38 de l’acte
uniforme).
Lors de la phase transitoire, le changement opéré par la comptabilisation de la première mise en œuvre de
l'acquisition de terrains de carrières s'analyse comme un changement de méthode comptable, avec application
rétrospective.
• En cas de difficultés à reconstituer la valeur du stock d'ouverture, les entités sont autorisées à évaluer le stock de
gisement, à l'ouverture de l'exercice de première application, à partir de la valeur nette comptable des terrains de
gisements figurant dans les comptes.
• des immobilisations indiquant les Frais de prospection et d’exploitation des ressources minérales portés à l’actif au
cas ou l’entité choisit cet option et,
• Le compte #475 reprenant le stock des frais de prospection et d’évaluation des ressources minérales étalé sur la
période restant à amortir sans dépasser 5 ans dans le compte 6261 Etudes et recherches si l’entité avait
comptabilisé directement les frais de prospection en charges.
Le Compte de Résultat :
• amortissement des frais de prospection dans le compte 6261 Etudes et recherches si l’entité avait comptabilisé
directement les frais de prospection en charges.
Les Notes Annexes fournissent les informations qui identifient et expliquent les montants, comptabilisés dans ses
états financiers générés par la prospection et l’évaluation de ressources minérales.
- ses méthodes comptables relatives aux dépenses de prospection et d’évaluation, y compris la comptabilisation des
actifs de prospection et d’évaluation ;
- les montants d’actifs, de passifs, de produits et de charges, ainsi que les flux de trésorerie opérationnels et
d’investissement découlant de la prospection et de l’évaluation de ressources minérales.
Le Rapport de gestion comporte les informations sur les activités et les prévisions en matière de prospection.
Contexte
L’entreprise X extrait et produit du pétrole et du gaz, et a identifié un nouveau site prospectif Y. L’entreprise X a déjà
obtenu le droit d'explorer la zone Y, mais n'a pas encore déterminé la faisabilité technique et la viabilité commerciale.
Pour l’exploration de la Zone Y, qui va durer 12 mois en N, afin de déterminer sa viabilité économique, L’entreprise X
a l'intention de forer un puits et d'utiliser:
• Les prestations d’une société externe Z facturant 1 000 000 FCFA par puits
L’entreprise X a opté pour la capitalisation les coûts engagés pendant la phase d'exploration et d'évaluation.
Question
Quelles sont les écritures comptables à enregistrer sur la période N concernant les frais de prospection et d’évaluation
de la Zone Y?
Corrigé
Dans la mesure où un actif corporel est consommé dans le développement d'un actif incorporel, le montant reflétant
la consommation est capitalisé dans le cadre du coût de l'actif incorporel.
L’amortissement de la plateforme sur la période N sera capitalisé en frais de prospection de la Zone Y. Ci-après les
écritures à comptabiliser en N:
Synthèse des principaux changements et challenges qu’induit le SYSCOHADA révisé sur l’approche par les
composants
• Les modalités de constitution des composants n’étaient • Aucune provision pour dépenses de grosses réparations
pas définies ou de gros entretien à engager dans le cadre d’un
• Un plan d’amortissement unique est prévu pour programme pluriannuel ne peut être comptabilisée
l’immobilisation (cette provision ne répond plus à la définition des
• L’anticipation du renouvellement des différents passifs)
composants se faisant généralement par la constatation • Ventilation du coût d’acquisition de l’immobilisation
des provisions pour gros entretiens (Compte 1971) corporelle en ses parties significatives
• Meilleure image : Chaque composant fait l’objet d’un
plan d’amortissement. Le taux d’amortissement de
chaque composant correspond à sa durée d’utilité
Challenges
• Développer ou acquérir des outils permettant d’identifier et de valoriser les différents composants
• Attention à l’impact sur le résultat fiscal induit par la différence entre les taux d’utilité des composants et ceux
généralement admis par l’administration fiscale en ce qui concerne les amortissements
Article 38
Approche par les composants (pas
Acquisition de • A l’entrée dans le patrimoine, l’immobilisation était comptabilisée pour son coût total
l’immobilisation d’acquisition ou son coût total de production ou sa valeur totale d’apport
le SYSCOHADA ancien)
• L’anticipation des dépenses pour gros entretien était comptabilisée sous la forme de
définie par
Provisions pour
grosses provision pour charge à répartir sur plusieurs exercices (provisions pour grosses réparations
réparations ou gros entretien)
Reprise de la • La provision pour grosses réparations était reprise lors de la réalisation effective des gros
provision pour entretiens ou du remplacement d’une partie de l’immobilisation
grosses
réparations
• Lorsqu’un ou plusieurs éléments constitutifs d’un actif ont des utilisations différentes ou procurent
Décomposition
des avantages économiques à l’entité selon un rythme différent, chaque élément peut être
des
comptabilisé séparément dans un sous compte de l’immobilisation principale et un plan
immobilisations
d’amortissement propre à chacun de ces éléments est retenu
Sort des
Approche par les composants
provisions • La reprise de la provision relative aux gros entretiens anciennement comptabilisée doit être effectuée.
anciennement Cette reprise de la provision peut être étalée sur 5 ans par l’utilisation d’un compte transitoire 4752
comptabilisées
Les immobilisations susceptibles d’être décomposées sont les immobilisations dont les valeurs sont
significatives (cette règle s’apprécie en fonction du total bilan ou du montant du poste des
immobilisations) et qui contiennent des éléments ayant une durée d’utilité propre. Il s’agit par exemple:
Immobilisations bâtiments, des avions, des bateaux, des camions, des autocars et bus;
éligibles - des plates-formes pétrolières
- des autres installations
- des équipements, matériels lourds composés d’éléments devant faire l’objet de remplacements
successifs à intervalles réguliers au cours de la durée de vie de l’immobilisation
• Les éléments ayant une fréquence de remplacement inférieure à 12 mois seront systématiquement
éliminés, le coût de remplacement constituant une charge de l’exercice.
Immobilisations
exclues du • Ne peuvent faire l’objet d’une décomposition, certaines immobilisations de faible valeur et/ou de durée
champ d’utilisation courte telles que:
d’application -les matériels informatiques
-les véhicules de tourisme
-les matériels et mobiliers
• Le coût d’entrée global n’est pas modifié par la décomposition, il doit être reparti.
• Si la décomposition est validée par des pièces justificatives (ex: factures d’achat), l’actif principal
et chacun des composants sont enregistrés pour le coût figurant sur celles-ci
Les modalités • Dans le cas contraire, la décomposition pourra se faire soit en fonction des données techniques,
de soit par l’utilisation des pièces justificatives des dépenses effectives de renouvellement, soit à
décomposition partir de pourcentage de ventilation des catégories de composants constatés sur les
dès l’origine immobilisations récentes ou rénovées.
• Par ailleurs, il est possible de regrouper le éléments décomposés au sein d’une même
Approche par les composants
• Le renouvellement d’un composant, identifié à l’origine, est enregistré à l’actif dans un sous-
compte de l’immobilisation et le composant remplacé sortira pour sa valeur nette comptable
• Si le composant n’était pas identifié à l’origine, il faut immobiliser l’élément remplacé, comme un
Renouvellement
nouvel actif (un composant) et établir un plan d’amortissement
des composants
• La durée d’amortissement du nouveau composant est égale à sa durée d’utilisation jusqu’au
prochain remplacement s’il doit être renouvelé ou la durée d’utilisation restante de la structure
principale en cas de non renouvellement
• Les durées d’amortissement de la structure et des composantes doivent être conformes à leurs
durées réelles d’utilisation
• La base d’amortissement doit être diminuée de la valeur résiduelle correspondant au montant net
Amortissement des coûts de sortie attendus. Les seuls composants pour lesquels pourrait être recherchée une
des composants valeur résiduelle, sont ceux correspondant à un renouvellement avant la fin de l’utilisation pour
lesquels la durée résiduelle de la structure est plus courte que la durée d’utilité du composant
renouvelé. Les composants identifiés à l’origine n’ont pas de valeur résiduelle car, par définition,
doivent être remplacés avant la fin de l’utilisation de la structure
Une entité a acquis le 02/01/N un bâtiment administratif de 100.000 KF d’une durée d’utilité de 30 ans. Le coût de
l’ascenseur est estimé à 40.000 KF renouvelable après 10 ans.
Comptabilisation de l’acquisition du bâtiment (02/01/N): • En utilisant l’approche par composant, le bâtiment sera décomposé
de la façon suivante:
• Le compte 2313 Bâtiment administratif sera débité de
100.000 KF par le crédit du compte 4812 Fournisseur • Bâtiment-structure : 100.000-40.000 = 60.000 KF
d’immobilisations corporelles pour 100.000 KF.
• Bâtiment-composant ascenseur: 40.000 KF
Comptabilisation à la clôture de l’exercice (31/12/N) :
Comptabilisation de l’acquisition du bâtiment (02/01/N):
• Dotation aux amortissements du bâtiment:
• Les comptes 23131 Bâtiment administratif – structure et 23132-
• 100.000/30 = 3.333,33 KF Bâtiment administratif – composant ascenseur seront débités
respectivement de 60.000 KF et 40.000 KF par le crédit du compte
• Dotation provision pour grosses réparations: 4812 Fournisseur d’immobilisations corporelles pour le montant
100.000 KF.
• 40.000/10 = 4.000 KF
Comptabilisation à la clôture de l’exercice (31/12/N)
Soit un total des dotations de 7.333,33 KF
• Dotation aux amortissements du bâtiment-structure:
60.000.000/30 = 2.000 KF
Synthèse des principaux changements et challenges qu’induit le SYSCOHADA révisé sur les frais d’inspection et de
révisions majeures et les dépenses de sécurité et de mise en conformité et des travaux de réaménagement
• Les entités anticipent les frais d’inspections ou de • Les provisions pour grosses réparations ne répondent
révisions majeures et les dépenses de sécurité et de plus à la définition des passifs
mise en conformité par la constitution d’une provision • les coûts des frais d’inspection et de révisions majeures
pour grosses réparations ou gros entretiens (provisions sont comptabilisés comme des remplacements dans un
pour charges à répartir sur plusieurs exercices) sous compte de l’immobilisation principale
• L’allègement de l’ensemble des écritures comptables;
• L’amélioration du résultat comptable par la réduction du
total des dotations aux amortissements
• La réduction le cas échéant de la charge fiscale (impôt
sur les sociétés) car la dotation aux provisions pour
grosses réparations n’est généralement pas déductible
fiscalement
Challenge
• Obtenir des outils d’évaluation rationnelle de la dépense future qui sera réalisée (facture pro-forma ou engagement
du fournisseur à réaliser la prestation future…..)pour l’inscrire à l’actif
• Aucune définition particulière des frais d’inspections et de révisions majeures prévue par
le SYSCOHADA ancien
Frais d’inspections ou • Comptabilisation de l’immobilisation pour son coût total d’acquisition, son coût de production
de révisions majeures, ou sa valeur d’apport
dépenses de sécurité et
• Comptabilisation des frais d’inspections et de révisions majeures et des dépenses de sécurité
de mise en conformité
sous la forme de provision pour charge à répartir sur plusieurs exercices (provisions pour
et travaux de
grosses réparations ou gros entretiens)
réaménagement
• Reprise de la provision lors de la réalisation effective des révisions ou des inspections
majeures
• Amortissement du coût de la révision majeure sur la durée qui s’écoule entre la présente révision
et la prochaine révision
• Lorsque les dépenses sont effectuées pour des raisons de sécurité ou liées à
l’environnement conditionnant l’obtention d’avantages économiques futurs attachés à
Frais d’inspections ou révisions majeures
d’autres actifs, l’entité comptabilise ces dépenses dans un sous compte de l’actif comme un
Dépenses
composant
de sécurité
et de conformité • Pour les autres dépenses engagées pour des raisons de sécurité qui ne conditionnent pas
l’obtention d’avantages économiques futurs, l’entité comptabilise les dépenses à l’actif ou en
charges, selon les critères généraux de distinction entre charges et immobilisations. Une
analyse doit être systématiquement effectuée au cas par cas
• Les dépenses de mise en conformité d’une installation ou d’un matériel existant sont à
Dépenses immobiliser si les critères généraux de comptabilisation à l’actif sont respectés. Dans le cas
de mise en contraire, les dépenses doivent être comptabilisées en charge.
conformité
et travaux de • Les coûts de travaux de réaménagement d’une immobilisation corporelle sont portés en actif
dès lors que les critères généraux sont respectés (il est probable que les avantages
réaménagement
économiques futures liés à cet élément bénéficieront à l’entité et que le coût de ces travaux
peut être estimé de manière fiable)
Une entité a acquis un matériel industriel d’une valeur de 90.000 KF. Sa durée d’utilité est estimée à 6 ans. Le contrat
d’acquisition implique un contrat de révision majeure tous les 2 ans avec un coût de la révision évalué à 9.000 KF.
Comptabilisation: Comptabilisation:
• Le cout d’acquisition de l’immobilisation sera de Le matériel sera décomposé (approche par composant) de la
90.000 KF. façon suivante:
• Le matériel sera amorti sur la base de 90.000/6= • Le matériel sera amorti sur la base de 90.000-9.000. =
15.000 KF. 81.000 KF (considéré comme la structure du matériel) et
sa durée de 6ans, soit 81.000/ 6= 13.500 KF.
• Une provision pour grosses réparations sera
comptabilisée sur la base de: 9.000/2= 4.500 KF • La révision majeure est considérée ici comme un
composant qui sera amorti sur une base de 9.000 et sur
Implications: la duré de 2 ans soit 9.000/2 = 4.500 KF.
• Impact sur le compte de résultat: détermination des Implications:
charges 15.000+ 4.500= 19.500 KF
• Impact sur le compte de résultat: détermination des
• Impact sur le bilan: valorisation de l’actif net charges 13.500 + 4.500= 18.000 KF
comptable: 90.000-15.000-4.500 = 70.500 KF
• Impact sur le bilan: valorisation de l’actif net comptable:
81.000+ 9.000-13.500-4.500 = 72.000 KF
Synthèse des principaux changements et challenges qu’induit le Syscohada révisé sur le coût de
démantèlement d’enlèvement et de remise en état
• Aucune disposition prévue dans l’Acte Uniforme portant • Modification de l’article 37 de l’Acte Uniforme et mise à
organisation harmonisation des comptabilités d’entreprise jour du plan comptable général OHADA
• Dans la pratique, les entreprises n’avaient aucune • Estimation initiale du coût si cette obligation incombe à
obligation de comptabiliser ces provisions ni de porter des l’entité
informations s’y rattachant dans les états annexés • L’estimation doit faire l’objet d’une actualisation si le délai
• Cependant, les filiales de grands groupes installés dans est significatif
les pays membres du SYSCOHADA comptabilisent pour
• Amortissement sur la durée d’exploitation de l’actif de
certaines les montants déterminés au niveau groupe dans démantèlement
le cadre de la consolidation. Le traitement comptable
• Variation de l’évaluation des coûts de démantèlement
dans les comptes sociaux demeure à l’appréciation de
existants (ajout ou déduction du coût de l’actif)
chaque entité
• Comptabilisation de la provision en contrepartie du • Comptabilisation de la provision en contrepartie de l’actif
pour les dégradations immédiates.
compte de résultat.
Challenges
• Les évaluations elles-mêmes ainsi que les actualisations à réaliser (mesure fiable des coûts)
• Incorporer dans le coût initial de l’immobilisation les montants estimés (actualisés si significatifs) des coûts de remise en
état ou de restauration de sites
• Première application de l’évaluation du coût de démantèlement, une déduction devra être faite des provisions constituées
depuis le début de l’exploitation
• Prise en compte de l’impact fiscal selon la législation dans chaque pays
L’Acte Uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités ne traite pas des coûts de démantèlement
d’enlèvement et de remise en état de site.
Dans les filiales de grands groupes internationaux, la décision de comptabilisation était faite à l'analyse des
obligations et des règles et principes comptables édictées par le Syscohada mais en l'absence de textes clairs,
l'évaluation en fonction des dispositions prévues par d'autres référentiels:
• les normes IAS 16 ‘‘Immobilisations corporelles’’ et IAS 37 ‘‘Provisions, passifs éventuels et actifs éventuels’’ pour
les groupes effectuant leur consolidation selon les normes IFRS pour certaines et
• pour d’autres selon les règlements du Comité de la réglementation comptable (CRC) n° 2000-06 du 7 décembre
2000 en matière de passifs, et CRC n° 2004-06 du 23 novembre 2004 en matière d'actifs du plan comptable
général applicable aux comptes individuels des entreprises françaises
Cette pratique répondait ainsi à la volonté de respecter le principe de prudence. En effet, la provision comptabilisée
était assimilable à une provision pour charges à répartir sur plusieurs exercices pour lesquelles le Syscohada avait
prévu en contrepartie le compte 197. Ce compte "générique" n'a d'ailleurs pas été reconduit dans le nouvel Acte
Uniforme.
Non
un tiers
l’Acte Uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière révisé traite dans le Chapitre 6 de son titre VIII
le « Coût de démantèlement, d’enlèvement et de remise en état du site ». Ce chapitre présente une définition des
activités de démantèlement et de remise en état de site après exploitation, le traitement comptable et l’actualisation
de ces dépenses.
Les dépenses de démantèlement, d’enlèvement et de remise en état de sites doivent généralement faire
l’objet d’une provision dès que :
• L’entité a une obligation actuelle à laquelle elle ne peut se soustraire, indépendamment de ses actions futures;
Pour adopter un traitement comptable des dépenses de démantèlement et de remise en état d’un site, il convient de
pouvoir distinguer les dégradations immédiates et dérogatoires
Dépenses de remise en état des sites et de Dégradation d’un site de façon progressive due à
démantèlement en fin d'exploitation (dégradation l’exploitation même du site; son intensité dépend du
immédiate) sont celles pour lesquelles dès la réalisation niveau d’activité.
de l'installation, du fait même de sa construction,
l’obligation de démantèlement existe. Exemples: sites d'extraction de ressources naturelles
(mines, carrières, gravières) ou encore des sites de
Exemples: l'obligation de démantèlement d'une plate- stockage de produits toxiques issus de l'exploitation des
forme pétrolière existe du fait même de sa construction, industries chimiques.
alors même qu'elle ne serait jamais mise en service.
Les coûts futurs de remise en état du site sont constatés à
Afin de prévenir les coûts futurs de la remise en état;
hauteur de la dégradation effective à la clôture de
les prévisions du coût de démantèlement sont
l’exercice sans prise en compte de la partie du site qui
comptabilisées au Bilan à travers un sous-compte de
n’est pas encore dégradée.
l’immobilisation concernée et la constatation d’une
provision sur le coût des travaux à la date du
démantèlement.
Dégradation immédiate
• L’évaluation de la provision et de l’actif enregistré en contrepartie correspond aux coûts directement attribuables
aux opérations à réaliser à l’issue de la période d’exploitation du site
• Actualisation du montant de la provision lorsque l’effet de la valeur temps est significatif en raison de l’échéance
des décaissements généralement à long terme
• Comptabilisation des frais actualisés de démantèlement et de remise en état à l’actif du Bilan comme un
composant de l’immobilisation (sous compte de l’actif immobilisé concerné) en contrepartie du compte 1984
Prov. pour démantèlement et remise en état
• Le composant sera amorti de façon linéaire sur la durée d’exploitation du site et la provision sera reprise à la date
de réalisation des dépenses pour démanteler, enlever ou restaurer le site
• La « désactualisation » de la provision doit être enregistrée en charges financières à la clôture de chaque
exercice.
Dégradation progressive
• Une provision doit être constatée à hauteur du montant des travaux correspondant à la dégradation effective du
site à la clôture de l’exercice
• Il n’y a pas lieu de comptabiliser un actif en contrepartie de cette provision
• Aucune provision ne doit être constatée pour la partie du site qui n’est pas dégradée.
La variation du montant de la provision devra être majorée ou minorée du coût de l'actif concerné
(actif sous-jacent et actif de démantèlement), au cours de l'exercice durant lequel le changement
d’estimation est observé:
Prise en charge totale ou partielle des coûts de démantèlement par des tiers (1/2) :
Les organismes publics ou les clients peuvent parfois prendre en charge tout ou une partie des coûts de
démantèlement qui incombent aux entités. Par ailleurs, ces dernières peuvent cotiser à des fonds de gestion ou à des
organismes d'assurance qui remboursent, à terme, tout ou une partie des coûts de remise en état lorsqu'ils sont
encourus.
Dans ce cas :
Comptabilisation de l’actif
• l'actif de démantèlement est comptabilisé à
concurrence de la quote-part de démantèlement
qui incombe à l'entité
La provision constatée pour les frais de démantèlement n’a plus lieu d’être lorsque:
• Pour faire apparaitre les flux intervenus au cours de l’exercice; sera débité #6244 Charges de démantèlement et
remise en état par le crédit du compte fournisseur/trésorerie
• la provision pour démantèlement et remise en état sera reprise au débit du #1984 Provisions pour
démantèlement et remise en état par le crédit des #7911 Reprises sur provisions d'exploitation pour risques et
charges (pour la quote part de la provision intégrée initialement dans le coût de l’immobilisation) et #7971 Reprises
sur provisions financières pour risque et charges (pour la quote part de la provision relative aux charges de
désactualisation comptabilisée dans un compte de dotation pour provisions financières pour risques et charges).
• la provision pour démantèlement et remise en état sera reprise au débit du #1984 Provisions pour démantèlement
et remise en état par le crédit des #7911 Reprises sur provisions d'exploitation pour risque et charges (pour la
quote part de la provision intégrée initialement dans le coût de l’immobilisation) et #7971 Reprises sur provisions
financières pour risque et charges (pour la quote part de la provision relative aux charges de désactualisation).
• L’actif de démantèlement suit les règles générales de comptabilisation d’une cession au même titre que
l’immobilisation principale (immobilisation sous-jacente). Ainsi les comptes d’immobilisation de démantèlement et
des amortissements correspondant sont extournés en contrepartie de sa valeur nette comptable en compte de
résultat.
• Le Bilan dispose d’un compte spécifique de la provision pour démantèlement et remise en état au passif
• Le Compte de Résultat comprend les comptes de dotations et reprises de provisions d’exploitation pour risques et
charges ainsi que ceux de dotations et reprises de provisions financières pour risques et charges
• Les notes annexes devront fournir les informations sur les changements de méthode comptable d'estimation et
de modalité d'application
Illustration pratique
L’entreprise D a acquis le 02/01/N un matériel industriel lourd d’une valeur de 200 000 000 F. Elle estime la
durée d’utilisation du matériel à 10 ans. Les frais de démantèlement prévus au terme de la durée
d’utilité s’élèvent à 10 000 000 F. Le taux d’actualisation est de 12%.
Quelles sont les écritures comptables qui devraient être passées a l’acquisition du matériel industriel et à la clôture de
l’exercice?
A l’acquisition de l’immobilisation:
Valeur actualisée des frais de démantèlement : 10 000 000 (1,12)-10 = 3 219 732 F
Coût d’acquisition du matériel industriel : 200 000 000 + 3 219 732 = 203 219 732 F
Compte Libellé Débit Crédit
6911 Dotations aux provisions d’exploitation pour risques et charges 3 219 732
A la clôture de l’exercice:
Pour la désactualisation de la provision au 31/12/N, on aura : 10 000 000 (1,12)-9 = 3 606 100 F
L’écart constaté s’élève à : 3 606 100 - 3 219 732 = 386 368 F
Cet écart peut s'obtenir aussi de la façon suivante : 3 219 732 x 12% =386 368 F
Dotation aux amortissements de l'actif de support : 200 000 000/10 = 20 000 000
Dotation aux amortissements de l'actif de démantèlement : 3 219 732/10 = 321 973
6971 Dotations aux provisions financières pour risques et charges 386 368
Actif immobilisé
1984 Provisions pour démantèlement et remise en état 386 368
Amortissement
28411 Amortissements du matériel et outillage - Actif de support 20 000 000
démantèlement
Synthèse des principaux changements et challenges qu’induit le Syscohada révisé sur le traitement spécifique des
contrats de location.
• Définitions alignées sur la norme • Prise en compte des coûts • Précisions détaillées des
internationale IFRS 16 initiaux du contrat et des coûts informations à fournir dans les
de démantèlement dans notes annexes du Preneur d’un
• Introduction de la notion de l’évaluation de l’actif Location- contrat de location-acquisition
contrôle acquisition chez le preneur
• Précisions détaillées des
• Précision sur la durée de la • Introduction du traitement informations à fournir dans les
location comptable des contrats de notes annexes du Bailleur d’un
location chez le bailleur (location contrat de location-financement
• Critères de qualification des deux financement)
types de contrats de location
• Introduction du traitement
• Définition d’autres types de comptable des contrats de sous-
contrats : Sous location et location chez le bailleur
Cession bail intermédiaire
• Comptabilisation du contrat de
cession-bail chez le vendeur-
preneur et chez l’acquéreur-
vendeur
Synthèse des principaux changements et challenges qu’induit le Syscohada révisé sur le traitement spécifique des
contrats de location.
• Qualification des contrats de location suivant • Prise en compte des coûts directs initiaux et des coûts
les critères de la nouvelle norme estimés de démantèlement et de remise en état dans le coût
d’acquisition des immobilisations
• Réévaluation du coût de l’immobilisation prise
en location-acquisition notamment celui de • La documentation des critères de qualification de la location
démantèlement simple ou la location-acquisition/financement
• Traitement comptables des contrats • La mise en place d’un reporting spécifique pour les
spécifiques de sous-location et de cession bail informations à fournir dans les notes annexes
L’Acte Uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités traitait dans sa section 2 les problématiques
liées à « la comptabilisation des opérations de crédit-bail chez le preneur ». Cette section traitait du principe de
comptabilisation chez le Preneur, l’enregistrement du bien à l’actif du bilan du preneur, l’enregistrement de la dette
correspondante, l’impact de la location sur le compte de résultat, l’incidence de la levée ou de la non-levée de l’option
d’achat, le crédit-bail immobilier, les informations à fournir dans l’état annexé.
Définitions conceptuelles
• Le crédit-bail se définit comme un contrat de location d'un bien meuble ou immeuble, corporel ou incorporel,
assorti d'une possibilité de rachat par le locataire à certaines dates et en particulier à la fin du contrat. Le
contrat de crédit-bail s'analyse comme une location-financement définie comme un « contrat transférant au
preneur l'essentiel des avantages et des risques inhérents à la propriété du bien, que cette propriété soit ou non
finalement transférée »
• Règle: Retraitement comptable des contrats de crédit-bail
• Exceptions:
- Biens de faible valeur : Retraitement obligatoire que pour les immobilisations dont la valeur d'entrée
excède 5 % du total brut des immobilisations.
- Limitation à cette exception: La valeur globale des biens de faible valeur représente plus de 20 % des
immobilisations brutes utilisées.
- Crédit-bail ne s’analysant pas comme une opération de location financement. Cas particuliers ou la
probabilité de levée de l’option est très faible en début du contrat (valeur actualisée des loyers inférieure au
prix du bien) ou prix d’achat en fin de contrat élevé.
Informations à fournir
L’Acte Uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière révisé traite dans le Chapitre 8 de son titre VIII
« Operations et problèmes spécifiques » le sujet des contrats de location. Ce chapitre présente les définitions
générales relatives aux contrats de location, les traitements comptables de ces contrats chez les Preneur et Bailleur,
et les informations à fournir dans les notes annexes. Il précise en outre dans son préambule que ces dispositions
s’inspirent de la norme IFRS 16 publiée le 31 janvier 2016 et ses divers amendements. La norme ne s’applique pas
aux contrats de location des actifs biologiques.
Distinction entre le contrat de • Comptabilisation des contrats de • Pour le preneur d’un contrat de
location et le contrat de service location chez le preneur (location location-acquisition
acquisition)
Critères de qualification des • Pour le bailleur d’un contrat de
contrats de location • Comptabilisation des contrats de location-financement
location chez le bailleur (location
Définition de la durée de la financement)
location
• Traitements comptables des
Cas spécifiques des Sous-location contrats de sous- location et de
et Cession-bail cession bail
• Un contrat est, ou contient, un contrat de location s’il confère le droit de contrôler l’utilisation d’un actif
déterminé, pour une certaine période en échange d’une contrepartie. Le contrôle s’entend lorsque le client :
- Contrat de service: le fournisseur contrôle l’utilisation de l’actif avec lequel il fournit des services à ses
clients.
• Un contrat de sous-location est une transaction dans laquelle un preneur (bailleur intermédiaire) accorde à un
tiers le droit d’utiliser une immobilisation corporelle, le contrat de location (contrat principal) conclu entre le bailleur
initial et le preneur restant toujours en vigueur.
• Un contrat de cession-bail, est une transaction dans laquelle une entité (le vendeur-preneur) transfère une
immobilisation corporelle à une autre entité (l’acquéreur-bailleur) et la lui reprend en location.
- La période non résiliable pour laquelle le preneur s’est engagé à louer l’actif
- Les périodes ultérieures pour lesquelles le preneur a l’option d’obtenir la poursuite de son contrat de location si
dès la conclusion du contrat on a la certitude raisonnable qu’il exercera cette option de prorogation.
• Valeur de l’immobilisation correspond à la somme de (moins les avantages liés au contrats reçus):
- Des couts directs initiaux chez le preneur: coûts liés à l’obtention du contrat et à la mise en état du bien
• Amortissement (si actif sous-jacent amortissable) sur la durée d’utilité de l’actif. L’amortissement débute à la
date de commencement du contrat. Dépréciation de l’actif en cas d’indice de perte de valeur.
Comptabilisation d’une dette de location acquisition dans le compte 17 Dettes de location acquisition
- Actualisation au Taux implicite du contrat (i): Il est obtenu par l'égalité Valeur actuelle du bien = Valeur
actuelle (au taux i) de l'ensemble des annuités.
- Si le taux implicite ne peut être déterminé, utilisation du taux marginal d’emprunt (taux d’intérêt d’un contrat
similaire ou taux d’emprunt à conditions identiques de fonds pour l’acquisition de l’actif).
• Ultérieurement la dette est évaluée au Coût Amorti = Valeur initiale de la dette – Remboursement en principal
- 672 Intérêts dans loyers de location : les intérêts courus sont comptabilisés par le crédit du compte 176
Intérêts courus sur dettes de location acquisition.
• En fin de contrat:
• Si l’option est levée: Pas d’écritures complémentaires à passer. L'amortissement du bien est poursuivi jusqu'à
son terme et le compte courant de l’emprunt équivalent s’arrête avec l’ultime paiement du prix d’chat.
• Si l’option n’est pas levée:
- Constatation de la "cession" du bien à la société de crédit-bail
- Annulation de la "dette" d'emprunt équivalent
- Constatation d'un résultat de cession
- En renonçant à verser le prix P pour acquérir le bien, de valeur comptable X supérieure (en général),
l'entreprise subit une perte égale à X – P.
- Cette perte doit être constatée dans le résultat "hors activités ordinaires", ou dans le résultat d'exploitation
si ces cessions ont un caractère répétitif (exemple : loueurs de voitures, transporteurs)
• Coût de l’immobilisation (I) : Le coût initial de l’immobilisation est de 200 000 FCFA
• Tableau d’amortissement de l’emprunt équivalent: Il est nécessaire de calculer au préalable le taux d’intérêt réel à
retenir suivant la formule ci-dessous:
Enregistrements comptables
- Réception du matériel
Intérêts courus à fin au 31/12/20n: Intérêts courus: 15 403*180/360= 7 702 (du 01/07/20n au 31/12/20n)
• Comptabiliser une créance pour une valeur égale à son investissement net dans le contrat de location.
- Investissement net = Valeur actualisée de l'investissement brut (paiements minimaux du point de vue du
bailleur, augmentés de la valeur résiduelle non garantie lui revenant) au taux d'intérêt implicite du contrat.
- Les coûts directs initiaux encourus (à l’exception de ceux des Bailleurs fabricants distributeurs) par le
bailleur sont incorporés dans la créance initiale
- Taux d’intérêt implicite: taux d’actualisation permettant l’égalité Valeur actuelle de l’actif loué + Coûts
directs initiaux du bailleur = Paiements minimaux au titre de la location + Valeur résiduelle non garantie.
• Cas spécifique du Bailleur fabricant ou distributeur (location vente) : l'opération s'analyse économiquement
comme :
- Une vente du bien: Produit des ventes = Minimum (Valeur actuelle du bien à la conclusion du contrat, Valeur
actualisée des paiements minimaux revenant au bailleur au taux d'intérêt implicite)
- Lors de la vente, le compte de créance à long terme, 2714 Créances de location financement/location-vente
est débité par le crédit du compte 70 Vente.
- Le coût des ventes correspond au coût (ou à la valeur nette comptable si elle est différente) du bien loué,
diminué de la valeur résiduelle non garantie actualisée.
• 100 000 = 1 250 * [((1 - (1 + i) -108)/i)* (1 + i)] + 10 000 * (1 + i)-108 i = 0,69742 % ; Taux annuel équivalent :
t = (1 + i) 12 - 1 = 8,70 %.
• Catégorisation en Financement lorsque le Vendeur-Locataire ne dispose pas d’une option d’achat substantielle.
- Le Vendeur-Preneur:
- Maintient l’immobilisation corporelle à l’actif.
- Comptabilise une dette pour le montant du prix de cession.
- L’Acquéreur-Bailleur:
- Ne comptabilise pas l’immobilisation corporelle ;
- Comptabilise une créance pour le montant du prix de cession.
© 2017. Pour plus d'informations contacter Deloitte Syscohada Révisé 168
Contrats de location
Règles d’application après révision : informations à fournir
Pour le Preneur d'un contrat de location-acquisition les notes annexes doivent contenir les informations ci-après:
• Concernant bilan
- Les dotations aux amortissements des immobilisations corporelles-location acquisition, par catégorie
d’immobilisations
- Les charges financières liées aux dettes de location acquisition
- les charges liées aux contrats de location de courte durée, ayant bénéficié de l’exemption
- Les charges liées aux contrats portant sur des actifs de faible valeur, ayant bénéficié de l’exemption
- Les charges de loyers variables, qui n’ont pas été comprises initialement dans les dettes de location acquisition
- Les produits de sous-location des immobilisations corporelles-location acquisition
- Les profits et les pertes résultant des transactions de cession-bail
Pour le Bailleur d'un contrat de location-financement les notes annexes doivent contenir les informations ci-après:
• Le résultat de la vente
• Les produits financiers sur l’investissement net dans le contrat de location
• Les revenus locatifs liés aux loyers variables non inclus dans l’investissement net dans le contrat de location
• Une analyse détaillée des échéances des loyers à recevoir
• La nature de ses activités de location
L’Acte Uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités ne traitait pas de manière spécifique les
immeubles de placement. Ces immobilisations étaient soumises aux mêmes règles de traitement que les
immobilisations corporelles. Ci-après la synthèse des nouveautés qu’introduit le Syscohada révisé sur le traitement
des biens immobiliers qualifiés d’Immeuble de placement et enjeux induit par leur prochaine application.
Non
Immobilisation
Non
corporelle
Non
Immeuble de placement
*Le Syscohada révisé ne donne pas d’indication sur la définition du caractère significatif laissé au jugement des entités.
L’Acte Uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière révisé traite dans le Chapitre 10 du titre VIII
« Operations et problèmes spécifiques » du Plan Comptable Général Ohada (2e Partie de l’acte) la problématique
Immeuble de Placement. Ce chapitre présente une définition et une qualification des immeubles de placement, le
traitement comptable et l’évaluation d’un immeuble de placement, les informations à fournir dans les notes annexes
et le rapport de gestion. Il précise en outre dans son préambule que ces dispositions s’inspirent de la norme IAS 40
publiée en décembre 2003 et ses divers amendements.
Un immeuble de placement est un terrain et/ou un bâtiment détenu(s), par le propriétaire ou le preneur dans le
cadre d’un contrat de crédit-bail ou de location vente, pour en retirer des revenus locatifs et/ou pour valoriser le
capital.
Les biens immobiliers ci-après ne sont pas des immeubles de placement mais des immobilisations corporelles:
• Bien immobilier occupé par son propriétaire pour ses activités ou à des fins administratives
Cas particulier des biens immobiliers à usage mixte (Occupé par l’entreprise et loué partiellement) :
Non Oui
Est-ce que la partie occupée par l’entité est Partie occupée par Partie non occupée
significative*? l’enté par l’entité
Oui
Non
Immobilisation corporelle
Immeuble de placement
*Le Syscohada révisé ne donne pas d’indication sur la définition du caractère significatif.
• Probabilité forte que les avantages économiques futurs de l’immeuble de placement iront à l’entité
Les coûts d’un immeuble de placement comprenant les coûts initiaux et les coûts ultérieurs sont comptabilisés
en débitant les comptes suivants:
Les bâtiments immeubles de placement font l’objet d’un amortissement sur leur durée d’utilité.
4 cas de figure à considérer pour l’évaluation initiale du coût d’un immeuble de placement.
Bien immobilier
acquis par voie • Evaluation initiale : valeur comptable de l’actif remis
d’échange
Les dépenses ultérieures respectant les 2 critères de capitalisation à l’actif et à comptabiliser dans la valeur de
l’immeuble de placement sont celles qui:
- La valeur comptable des éléments remplacés doit être décomptabilisée. Si elle n’était pas identifiée dans le coût
initial, elle est estimée sur la base d’un coût de remplacement amorti
En cas de changement d’utilisation, le bien immobilier qualifié d’immeuble de placement (évalué selon le modèle
du coût historique) est transféré en stock ou en immobilisation corporelle
Le résultat de la sortie au compte de résultat = Produit net de sortie après coûts de transaction – Valeur
comptable de l’actif
Si des passifs sont conservés (dédommagements, dommages, etc.), ils font l’objet d’une provision
Si des indemnisations sont reçues, elles sont comptabilisées en produit au compte de résultat lorsqu’elles
deviennent exigibles
Le Compte de Résultat ne donne aucune indication sur les produits/charges des Immeubles de placement
• Critères de différenciation entre Immeuble de placement, bien immobilier occupé par son propriétaire et bien
immobilier destiné à la vente dans le cadre des activités ordinaires
• Montants comptabilisés au compte de résultat: Produits locatifs et charges opérationnelles directes des immeubles
de placement
Pas de mention spécifique obligatoire sur les immeubles de placement dans le Rapport de gestion
Illustration pratique 1 :
Un opérateur hôtelier possède un nombre significatif d’immeubles. Le but de l’opérateur hôtelier est de maximiser les
revenus tirés de l’occupation des chambres de ces immeubles
Est il acceptable pour l’opérateur de classifier ces immeubles comme immeuble de placement?
Les immeubles sont utilisés par l’opérateur dans le cadre de ses activités ordinaires. La norme précise en outre que
les services hôteliers sont à considérer généralement comme significatifs. Les immeubles ne peuvent pas être qualifiés
d’immeuble de placement. Par contre, si l’opérateur sous-traite la gestion des immeubles contractuellement à une
tierce partie et ne conserve qu’un rôle d’investisseur passif, les immeubles peuvent être qualifiés d’immeuble de
placement.
Illustration pratique 2 :
Une entité R acquiert un immeuble pour 95 Millions en Mars 20X1 comme immeuble de placement. En juin 20X1,
l’entité R remet en état l’immeuble entier dans les conditions du marché de la location à un coût de 5 Millions. En
décembre 20X1 l’entité R (bailleur) loue l’immeuble à une entité S (locataire) suivant un contrat de location simple et
un loyer mensuel de 1 Million.
Nous sommes dans le cas d’un bien immobilier acquis par les propriétaires. Les composantes du coût initial seront:
• Les coûts de rénovation, nécessaires pour mettre l’immeuble dans un état ou il peut être loué sur le marché, sont à
inclure dans le coût initial: 5 Millions
Synthèse des principaux changements et challenges qu’induit le SYSCOHADA révisé sur la dépréciation des
immobilisations
Challenges
• Développer ou acquérir des outils permettant d’identifier les indices de perte de valeur et déterminer de la valeur
actuelle
• Difficultés liées aux décalages entre les traitements comptables et fiscaux
• Difficultés liées à l’évaluation et à l’observation des prix de marché
« …. La valeur actuelle est une valeur d’estimation du moment qui s’apprécie en fonction du
marché et de l’utilité de l’élément pour l’entreprise.
Article 42
L’utilité de l’élément pour l’entreprise est à déterminer dans le cadre de la continuité de
l’exploitation ou d’utilisation…… »
Dépréciations des actifs
• A la clôture de chaque exercice toute entité doit apprécier s’il existe un quelconque
Principes indice qu’un actif a subi une perte de valeur. S’il existe un tel indice, l’entité doit estimer
généraux la valeur actuelle et la comparer avec la valeur nette comptable (VNC). L’actif doit être
déprécié lorsque la VNC est supérieure à sa valeur actuelle
• S’il existe un indice de perte de valeur, l’entité doit estimer la valeur actuelle de
l’immobilisation. Si la valeur actuelle de l’immobilisation est inférieure à sa valeur nette
comptable, une dépréciation doit être comptabilisée
Détermination des indices de valeur
Modalités
pratiques • L’entité doit considérer toutes les sources d’information pour déterminer les indices
externes (la baisse de la valeur de marché de l’actif, la valeur comptable de l’actif net de
l’entité supérieure à sa capitalisation boursière……) et internes (l’obsolescence ou de
dégradation physique d’un actif, des changements importants, ayant un effet négatif sur
l’entité, survenus au cours de l’exercice concernant le degré ou le mode d’utilisation d’un
actif tel qu’il est utilisé ou tel que l’on s’attend à l’utiliser)
restant à courir
• Aussi, après le premier test de dépréciation, l’entité doit procéder à un autre test de
dépréciation lorsqu’elle décèle à la clôture d’exercice, un indice indiquant qu’une perte de
valeur antérieurement constatée peut avoir diminuée ou disparue. Elle doit donc mettre
Estimation de la en œuvre un nouveau test de dépréciation afin de déterminer la valeur actuelle de
valeur actuelle l’immobilisation
(2/2) En cas d’impossibilité d’un prix de marché, deux situations peuvent se présenter:
- S’il existe un indice qu’une immobilisation isolée a été dépréciée, et qu’il est impossible
de déterminer isolément son prix de marché, il convient de déterminer le prix de marché
du groupe d’immobilisations auquel appartient l’actif. La valeur actuelle du groupe
servira de base pour la détermination de la valeur de l’immobilisation concernée
- S’il n’existe pas un marché actif permettant de connaitre le prix de marché de
l’immobilisation, alors que l’indice de perte de valeur est avéré, l’entité doit porter une
mention dans « les notes annexes »
Exemple: Soit un matériel industriel neuf acquis pour 1.000 KF et amortissable linéairement sur 5 ans (avec valeur
résiduelle nulle). A la fin de la 2e année, sa valeur nette comptable est de: 100%- (2*20)= 60% soit 600 KF
Quelle est à cette date la valeur actuelle, sachant qu’il y’a continuité d’exploitation et que l’on peut désormais se
procurer le même matériel (neuf) pour 800 KF
Sur la base du nouveau prix du marché, en forte baisse, la valeur actuelle est de: 800.000*0,6= 480 KF
Cette valeur est inférieure aux 600 KF figurant en comptabilité. Il y aura lieu de retenir cette valeur de 480 KF et de
pratiquer une dotation pour dépréciation de 120 KF (600-480)
La nouvelle charge d’amortissement annuelle s’élève à 160 KF (480 KF/3), soit 480 KF amorti sur la durée résiduelle
de 3 ans (5ans-2ans)
En fin de la 3e année la VNC s’élève à 320 KF, soit 480 KF diminué de 1*160 KF . A la suite d’une modification du
marché, il apparaît que la valeur actuelle s’établit désormais 350 KF (en prenant en compte les amortissements). Par
conséquent, l’entité peut reprendre la perte de valeur de 30 KF
Synthèse des principaux changements et challenges qu’induit le Syscohada révisé sur le traitement spécifique des
provisions, passifs éventuels et actifs éventuels
Définitions conceptuelles Traitement comptable Informations à fournir
• Une provision est un passif externe dont • Identification des trois conditions permettant Présentation des informations détaillées dans les
l’échéance ou le montant est incertain de comptabiliser une provision Notes annexes.
• Un passif externe est une obligation actuelle • Comptabilisation en trois (3) étapes des
de l’entité de transférer une ressource écritures liées aux provisions
économique à la suite d’événements passés • Évaluation fiable des provisions
• Un passif éventuel est : • Cas particulier des provisions suivantes:
- une obligation potentielle résultant - restructuration, démantèlement, contrat
d’événements passés et dont l’existence déficitaire, engagement de retraite,
ne sera confirmée que par la survenance réglementées, au titre d’amendes, de
ou la non-survenance d’un ou plusieurs pénalités ou autres coûts liés à des
événements futurs incertains qui ne sont infractions à la législation ou aux clauses
pas totalement sous le contrôle de d’un contrat, chômage technique,
l’entité; garanties données aux clients, droits à
- une obligation actuelle résultant réduction ou avantage en nature,
d’événements passés mais qui n’est pas déménagement
comptabilisée • Provisions non admises
• Un actif éventuel est défini comme un actif
potentiel résultant d’événements passés et
dont l’existence ne sera confirmée que par la
survenance (ou non) d’un ou plusieurs
événements futurs incertains qui ne sont pas
totalement sous le contrôle de l’entité.
Un actif éventuel ne peut pas être
comptabilisé mais doit faire l’objet d’une note
en annexe lorsque l’entrée d’avantages est
probable et le montant significatif
Challenges
• Enjeux pour la phase transitoire: • Enjeux après la phase transitoire:
• Tenir compte des définitions pour classer les • Démonstration des conditions pour
provisions antérieurement constituées comptabiliser une provision
© 2017. Pour plus d'informations contacter Deloitte Syscohada Révisé 190
Provisions, passifs éventuels et actifs éventuels
Résumé synthétique (2/2)
Schéma du mode opératoire permettant de déterminer les critères de comptabilisation d’une provision :
Oui
Sortie de ressources probable ? Faible ?
Non
Oui Non
Estimation fiable ?
Non
Oui
Passif éventuel
Provision (mention dans les Ne rien faire
Notes annexes)
Source: PCGO
NON APPLICABLE
• Une sortie de ressources représentatives d’avantages économiques doit être plus que probable pour régler l’obligation de
l’entité à l’égard d’un tiers. Pour que la sortie de ressources se produise, celle-ci doit être plus probable qu’improbable
(probabilité de survenance supérieure à 50%)
• Si la sortie de ressources est plus improbable que probable (moins de 50%), aucune provision ne doit être comptabilisée
mais une information doit être mentionnée dans les Notes annexes au titre du passif éventuel
• Enfin, si la probabilité de sortie de ressources est très faible, aucune provision n’est comptabilisée à la clôture et aucune
information n’est communiquée dans les Notes annexes
• A la clôture de l’exercice, le réajustement ou la variation d’une provision est comptabilisé comme suit :
- En cas d’augmentation du montant de la provision : comptabilisation identique au cas des dotations (cf. Slide supra).
- Lorsque le montant de la dépréciation doit être diminué ou annulé (en tout ou partie):
4.6 Provisions au titre d’amendes, de pénalités ou autres coûts liés à des infractions à la législation ou aux
clauses d’un contrat
• Obligation de constituer une provision uniquement si les trois conditions sont réunies :
- obligation actuelle résultant d’un événement passé : l’infraction doit être commise de façon certaine ou probable à la
fin de la clôture de l’exercice, entrainant une obligation de payer une amende ou des pénalités
- sortie de ressources probable (contrôle en cours ou annoncé, probabilité de découverte de l’infraction)
- estimation de l’obligation fiable
- A défaut la provision doit être calculée sur la base de la totalité des droits accordés
• Comptabilisation d’un produit constaté d’avance dès la vente initiale :
- Cette approche consiste à annuler en chiffre d’affaires (montant global perçu à la vente initiale y compris les réduction
à accorder sur les ventes futures), la part du revenu perçu avant que les réductions n’aient été accordées et les
fournitures ou prestations correspondantes livrées ou effectuées
• Ces provisions sont comptabilisées si l’entité décide de déménager pour des motifs économiques ou financiers, ou
lorsqu'elle est contrainte par une mesure d’expropriation, ou un congés de fin de bail par son bailleur. Dans ce cas,
la provision doit réunir les conditions suivantes pour être comptabilisée :
- Existence d’une obligation à la clôture formalisée par la rupture d’un bail ou son non-renouvellement résultant soit de
la volonté du bailleur soit de celle de l’entité
- coûts de remise en état des locaux laissés, comprenant les coûts de déménagement si les biens déménagés ne sont
plus réutilisés
• Les coûts probables de déménagement des biens qui seront réutilisés, n’étant pas engagés au profit du bailleur, ne
peuvent pas donner lieu à la constatation d’une provision. Ils sont comptabilisés en passif externe lors de la réalisation
effective de la prestation de déménagement
• Ce sont des éléments ne remplissant pas les conditions de constitution d’une provision telles que décrites par le
Syscohada révisé. Il s’agit notamment de :
- pertes opérationnelles futures : impossibilité d’enregistrer une provision pour pertes opérationnelles futures faute
d’existence d’obligation actuelle résultant d’un événement passé
- Provision pour grosses réparations : provisions désormais interdites par le Syscohada révisé. Elles peuvent
cependant être enregistrées comme composant distinct du coût d’acquisition d’une immobilisation ou directement en
charge
5.3 Informations à fournir dans les Notes annexes aux états financiers
• Les informations suivantes doivent être fournies dans les notes annexes :
• la valeur comptable à l’ouverture et à la clôture de l’exercice
• les provisions supplémentaires constituées au cours de l’exercice, y compris l’augmentation des provisions existantes
• les montants utilisés au cours de l’exercice
• les montants non utilisés repris au cours de l’exercice
• l’augmentation au cours de l’exercice du montant actualisé de l’écoulement du temps et de l’effet de toute
modification du taux d’actualisation
• une brève description de la nature de l’obligation et de l’échéance de sorties d’avantages économiques en résultant
• une indication des incertitudes relatives au montant ou à l’échéance de ces sorties
• le montant de tout remboursement attendu
Synthèse des principaux changements et challenges qu’induit le Syscohada révisé sur l’attribution gratuite d’actions
au personnel salarié et aux dirigeants de la société
• Application des dispositions de l’Acte • Existence de deux schémas distincts • Insertion dans les Notes annexes aux
Uniforme de l’OHADA relatif au droit de comptabilisation en fonction du états financiers des informations
des sociétés commerciales et du GIE mode d’attribution gratuite d’actions suivantes:
(AUSCGIE), garantissant la validité retenu par l’entreprise: - la date de délibération de
des opérations d’attribution gratuite - Attribution gratuite d’actions par le l’Assemblée Générale
d’actions au personnel salarié et aux rachat de ses propres actions Extraordinaire qui décide de
dirigeants (art. 626-1 à 626-6; 640 et (art.640 de l’AUSCGIE); l’attribution gratuite d’actions
640-1) - Attribution gratuite d’action par - le pourcentage maximum du capital
• Existence d’une procédure d’attribution prélèvement sur le résultat ou sur à attribuer au personnel et aux
gratuite d’actions décrivant entre les réserves (art.640-1 de dirigeants
autre: l’AUSDCGIE). - le nombre d’actions à attribuer
- les personnes éligibles; gratuitement
- la quantité d’actions à attribuer; - le délai de conservation des actions
- le mode d’attribution (prélèvement par les bénéficiaires
sur les résultats/réserves ou rachat - le nombre de ses actions propres
de ses propres actions) détenues par la société
• Préparation des rapports spéciaux du
Conseil d’Administration et du CAC
Challenges
NON APPLICABLE
• L’attribution gratuite d’actions au personnel salarié et aux dirigeants fait partie des dispositions nouvelles
introduites par le Syscohada révisé.
• Ainsi, en application des dispositions des articles 626-1 à 6, 640 et 640-1 de l’Acte uniforme OHADA relatif au droit
des sociétés commerciales et du GIE, l’Assemblée Générale Extraordinaire (AGE), sur le rapport du Conseil
d’Administration ou de l’Administrateur Général, selon le cas, et sur le rapport spécial du Commissaire aux
comptes, peut autoriser le Conseil d’Administration ou l’Administrateur Général, selon le cas, à procéder à une
attribution gratuite d’actions au personnel salarié de la société ou de certaines catégories d’entre eux.
• L’AGE fixe le pourcentage maximal du capital social pouvant être attribué gratuitement aux salariés ou aux
dirigeants de la société sans que le nombre total d’actions à attribuer ne puisse excéder 10% du capital social
de la société à la date de décision de leur attribution par le Conseil d’Administration.
• L’attribution gratuite d’actions au personnel salarié et aux dirigeants peut se faire selon deux modes:
- le prélèvement obligatoire à concurrence du montant des actions à attribuer gratuitement sur la part des
bénéfices d’un ou de plusieurs exercices, ainsi que des réserves, à l’exception de la réserve légale (art. 640-1);
- l’attribution gratuite d’actions par la souscription ou l’acquisition de ses propres actions. Ces actions doivent être
attribuées dans un délai d’un an à compter de leur acquisition (art.640).
Le Conseil d’Administration
• En application des dispositions de l’article 626-4 de l’AUSDCGIE, le Conseil d’Administration (ou l’Administrateur),
informe les actionnaires dans un rapport adressé à l’Assemblée Générale Ordinaire (chaque année) sur les opérations
réalisées dans le cadre de l’attribution gratuite d’actions au personnel salarié et aux dirigeants. Ce rapport doit fournir les
informations suivantes:
- le nombre et la valeur des actions qui, durant l’année et à raison des mandats et fonctions exercés dans la sociétés,
ont été attribuées gratuitement à chacun de ses dirigeants par la société et par celles qui lui sont liées;
- le nombre et la valeur des actions qui ont été attribuées gratuitement, durant l’année à chacun de ses dirigeants, à
raison des mandant et fonctions qu’ils y exercent, par les sociétés contrôlées;
- le nombre et la valeur des actions qui, durant l’année, ont été attribuées gratuitement par la société et par les
sociétés ou groupement qui lui sont liées dans les conditions prévues à l’art.626-2, à chacun des dix (10) salariés
de la société non dirigeants sociaux dont le nombre d’actions attribuées gratuitement est le plus élevé;
- le nombre et la valeur des actions qui, durant l’année, ont été attribuées gratuitement par les sociétés ou les
groupes de sociétés qui lui sont liées, à l’ensemble des salariées bénéficiaires ainsi que le nombre de
ceux-ci et la répartition des actions attribuées entre les catégories de ces bénéficiaires.
• L’AUSCGIE prévoit qu’en cas d’attribution gratuite d’actions au personnel salarié et aux dirigeants de la société, le
Commissaire aux comptes doit émettre un rapport spécial à l’attention de l’AGE.
2. Comptabilisation des opérations d’attribution gratuite d’actions au personnel salarié et aux dirigeants
Comptabilisation de l’attribution d’actions gratuites par le rachat de ses propres actions (art.640)
• Le rachat par l’entreprise de ses propres actions pour être attribuées aux salariés ou dirigeants sociaux, est comptabilisé pour
leur prix de rachat desdites actions, au débit du compte # 5021 « Actions ou parts propres » par le crédit d’un compte de
trésorerie.
• La perte constatée lors de l’attribution gratuite des actions aux salariées ou aux dirigeants sociaux est enregistrée en charges
financières, au débit du compte # 6772 « Malis provenant d’attribution gratuite d’actions au personnel salarié et aux
dirigeant » , par le crédit du compte 5021 « Actions ou parts propres ».
- En cas de baisse du cours des actions acquises, et non encore attribuées à la clôture de l’exercice, aucune provision pour
déprécation n’est comptabilisée.
Comptabilisation de l’attribution gratuite d’actions aux salariés et dirigeants sociaux par prélèvement sur le résultat
ou sur les réserves (art.641-1)
• Après l’approbation de l’affectation du résultat de l’exercice par l’AG, la quote-part du résultat ou des réserves à attribuer aux
salariés et aux dirigeants sociaux au titre d’actions gratuites, est enregistrée:
- au débit du compte #1301 « résultat en instance d’affectation ou du compte # 11 réserves (à l'exception de la réserve
légale », et du compte #12 report à nouveau;
- Par le crédit du compte #1132 « réserves d’attribution gratuite d’actions au personnel salarié et aux dirigeants ».
• Lorsque le montant de la réserve à attribuer est atteint et sur décision de l’AG, le Conseil d’Administration réalise
l’augmentation du capital. L’écriture suivante est comptabilisée:
- au débit du compte #1132 «réserves d’attribution gratuite d’actions au personnel salarié et aux dirigeants »
- par le crédit du compte # 1013 « capital, souscrit, appelé, versé, non amorti ».
La société qui procède à une attribution gratuite d’actions à son personnel salarié et dirigeants doit fournir les
informations suivantes dans les Notes annexes aux états financiers:
• la date de délibération de l’Assemblée Générale Extraordinaire qui décide de l’attribution des actions;
4. Illustration pratique
• Au 30 juin N, l'AGE de la société BUSINESS AFRICA a décidé d'attribuer 10 000 actions gratuites à son personnel
salarié. Cette attribution se fera par un rachat de ses propres actions au cours de 13.000 FCFA et dont la valeur
nominale est de 10.000 FCFA. Les actions seront payées le 30 septembre N.
• Procéder à la comptabilisation de cette opération dans les comptes de la société BUSINESS AFRICA.
4. Illustration pratique
• Suite aux bonnes performances financières réalisées par la société ALPHA au titre de l’année N, ses actionnaires ont
décidé, en date du 30 juin N, d’attribuer un montant de 150. 000 KCFA au personnel et au dirigeant de la société.
Ce montant représente la valeur des actions gratuites qui leurs seront attribuées par prélèvement sur les réserves.
Le 30 septembre N, la société procède à l’opération d’augmentation du capital.
Synthèse des principales améliorations et challenges qu’impose le Syscohada révisé sur le traitement des
engagements de retraite et autres avantages assimilés.
• Aucune obligation particulière n’existait. Le plan • Désormais, toutes les entités dans le champ
comptable prévoyait deux comptes sans aucune directive: d’application du SYSCOHADA sont tenues de
– le compte # 196 ‘‘Provisions pour pensions et comptabiliser les engagements de départ à la retraite au
obligations similaires’’ et passif de leur bilan:
– le compte # 9082 ‘‘Engagements de retraite’’. – Les entités faisant appel public à l’épargne ont
• L'évaluation de ces engagements pour ce dernier compte l’obligation d’évaluer les engagements à la retraite
peut s'effectuer suivant différentes méthodes selon la méthode actuarielle.
actuarielles: – Les autres entités peuvent opter pour l’application
– Méthode rétrospective avec salaire de fin soit pour la méthode actuarielle (fortement
d'exercice ; recommandée si consolidation groupe en IFRS), soit
– Méthode rétrospective avec salaire de fin de carrière d’une méthode simplifiée.
; • La méthode rétrospective avec le salaire de fin d'exercice
– Méthode prospective. est supprimée.
• Dans la pratique, les entreprises choisissaient soit de : • Le compte # 9082 ‘‘Engagements de retraite’’ a été
– comptabiliser au passif du bilan une provision pour supprimé du plan comptable Général OHADA.
les indemnités de départ à la retraite;
– constater le montant de l’engagement en • Des informations précises doivent également être
engagements hors bilan, en donnant des fournies dans les notes annexes
informations afférentes dans les états annexés ou • Cette amélioration du traitement des engagements de
dans les notes aux comptes; retraite est inspirée par la norme comptable
– ne présenter aucune information, ni au bilan, ni dans internationale IAS 19 ‘‘avantages du personnel’’ et les
les engagements hors bilan; ce qui posait problème amendements successifs à cette norme.
quant à la régularité et la sincérité des comptes. • Cependant le champs d’application des engagements de
retraite du SYSCOHADA révisé, n’est pas aussi large que
celui de la norme IAS 19.
Challenges
• Les évaluations elles-mêmes, les actualisations à réaliser ainsi que la collecte de l’information et la prise en compte
des hypothèses.
• Première application du SYSCOHADA révisé en ce qui concerne les engagements antérieurs. Quelle option retenir
entre :
– Passer la totalité de la provision à la fin de l’exercice en cours, ou
– Imputer sur un compte de réserves ou report à nouveau, soit
– Etaler linéairement sur 5 ans au maximum.
• Prise en compte de l’impact fiscal selon la législation dans chaque pays
Hormis le plan comptable qui prévoit les comptes # 196 ‘‘Provisions pour pensions et obligations similaires’’ et # 9082
‘‘Engagements de retraite’’ aucune instruction ou orientation relative aux engagements de départ à la retraite n’est
donnée dans l’Acte Uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités.
Il y avait deux définitions: • Pour les provisions, les évaluations • Il existait plusieurs options:
i) Provisions dans le compte #196: "les pouvaient se faire de façon simplifiée ou i) l’entreprise pouvait comptabiliser
provisions pour pensions et retraites de façon actuarielle (notamment dans les intégralement la provision pour pension de
sont des indemnités de départ à la filiales de groupe soumise à des reporting retraite et ne présenter aucune
retraite ou de fin de carrière. Elles sont IFRS). Les trois méthodes suivantes information dans les états annexés
versées en une seule fois le jour du étaient admises pour les évaluations ii) une partie de son engagement était
départ". Cette définition semble exclure actuarielles : méthode prospective, enregistrée au passif l’autre partie était
de la provision au bilan les engagements méthode rétrospective (avec salaire de présentée dans les états annexés.
post-retraite. fin d'exercice ou avec salaire de fin de iii) l’intégralité de l’engagement n’est
ii) Les engagements de retraite carrière). présentée que dans les états annexés.
enregistrent les sommes que l'entreprise • Les provisions sont comptabilisées au • Aucune précision n’est donnée sur la
s'est engagée à verser à ses salariés bilan à travers compte 196 ‘‘Provision nature ou le contenu des informations à
et/ou ses dirigeants lorsque ces derniers pour pension et obligations similaires’’ au présenter dans les états annexés
feront valoir leurs droits à la retraite: crédit en contrepartie du compte 691 ‘‘ • Cependant les états annexés quand ils
sous forme d'indemnité de départ Dotation aux provisions et en Hors bilan sont renseignés, contiennent parfois
(versement d'un capital) ou de au crédit du compte 9082 ‘‘engagement des informations sur la méthode
complément de pension (versées tout le de retraite’’ par le débit du compte 9182 d’estimation et le montant estimé à
long de leur retraite et même au delà). contrepartie de l’engagement accordé. chaque clôture d’exercice.
Il est à préciser que lorsque l'entreprise • Peu d'entreprises (notamment pour celles • Pour ne subir aucune influence fiscale,
décide de comptabiliser au bilan une qui faisaient des évaluations actuarielles) certaines entreprises ne comptabilisent
provision, seule la part des s'interdisaient de provisionner les pas ces engagements et n’apportent
engagements non provisionnée est engagements post-retraite lorsque aucune information dans les états
inscrite en engagements hors bilan. qu'elles optaient pour une inscription annexés.
d'une provision pour départ à la retraie
au bilan.
© 2017. Pour plus d'informations contacter Deloitte Syscohada Révisé 217
Engagement de retraite et autres avantages assimilés
Règles d’application avant révision : Rappel (Suite et fin)
Oui Non
Il s’agit de l’engagement d’une entité • Le passif d'indemnités de fin de • En sus des écritures passées au bilan et
sur un montant de prestations versé à carrière constitue une provision au compte de résultat, des instructions
ses salariés au moment du départ à la pour risques et charges, à porter claires et précises ont été données sur
retraite, sous la forme d'un capital ou au compte 196 Provisions pour les informations à présenter dans les
d'une rente. Ces obligations peuvent pensions et obligations similaires. notes annexes des états financiers
résulter de l'application de dispositions (types de régimes, description de la
législatives, d'une convention collective, • Le coût des services rendus peut être composition des actifs du régime,
d'un accord d'entité ou d'une clause d'un enregistré au débit du compte 6911 Valeur retenue pour les principales
contrat de travail. Dotations aux provisions hypothèses actuarielles à la date de
d'exploitation pour risques et clôture, etc.)
- Les indemnités de fin de carrière que charges,
doit verser l'entité lorsque le salarié
part à la retraite concernent toutes • Comptabilisation des écarts actuariels
les entités. engendrant une charge financière à
enregistrer au débit du compte 6971
- Au-delà de ces indemnités légales ou Dotations aux provisions
conventionnelles de départ à la financières pour risques et
retraite, certaines entités mettent en charges par le crédit du compte 196
place, en général à l'intention de leurs Provisions pour pensions et
cadres et cadres-dirigeants, des obligations similaires, pour le
régimes de retraite complémentaires. montant global des engagements.
L'évaluation nécessite de tenir compte
• Traitement comptable spécifique des
de plusieurs hypothèses classées en
régimes couverts par des actifs avec
deux catégories:
possibilité de comptabiliser un actif ou
- les hypothèses démographiques ;
une provision nette.
- les hypothèses financières.
Information nécessaires à l’évaluation: l’évaluation est réalisée par salarié et non sur des moyennes, sur la base
de la liste du personnel présent dans l’entité. Pour chacun des employés, les informations suivantes sont essentielles :
L'engagement de retraite est le montant des droits accumulés par le salarié en matière d’indemnités de départ à la
retraite, qui est à actualiser et à pondérer de la probabilité de devoir verser ces droits. Cette évaluation se fait selon
la méthode des unités de crédits projetées. Il s'agit d'une prestation définie.
L'évaluation des engagements d’indemnités de départ à la retraite nécessite de tenir compte de plusieurs hypothèses
qui peuvent être classées en deux catégories :
• les hypothèses démographiques ;
• les hypothèses financières.
les hypothèses démographiques
Plusieurs Hypothèses qui peuvent être classées en deux catégories pour l’évaluation
des engagements
Montant des
droits acquis
N= nombre de droit à indemnités
au moment du départ à la retraite
X
Engagement de
Aa/At = Ancienneté actuelle / Ancienneté totale
retraite
= X
Valeur actuelle = Pp= Probabilité de présence
de l’obligation à Les présentes
la clôture de X dispositions
encouragent les
l’exercice entités (sans
Ps= Probabilité de survie
toutefois le leur
X imposer) à faire
appel à un actuaire
(1+t)-n = Actualisation qualifié pour évaluer
toute obligation
X significative au titre
des engagements de
(1+T) = Taux de charge sociales et fiscales retraite.
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Engagement de retraite et autres avantages assimilés
Règles d’application après révision : Evaluation
Pp : Probabilité de
Présence: Fréquence des révisions
(1+t)-n Taux
des hypothèses
d’actualisation: Probabilité d'être présent actuarielles:
Le taux à utiliser pour dans l'entité au moment du
départ à la retraite. Les évaluations
actualiser l'engagement
actuarielles doivent être
doit être déterminé par Les départs de l’année
effectuées avec
référence au rendement s’entendent comme les
suffisamment de régularité
procuré par les obligations départs par démission ou
licenciements individuels. pour que les montants
émises par les entités de
Ne sont pas pris en compte, comptabilisés ne diffèrent
première catégorie, avec
le départ à la retraite et le pas de façon importante
une monnaie et une durée
départ suite à un décès du de ceux qui auraient été
cohérentes avec les
salarié. calculés à la clôture de
engagements évalués.*
l’exercice.
Taux de progression du salaire : Le taux de progression doit prendre en compte l'inflation, l'ancienneté, la promotion
et divers autres facteurs, comme l'offre et la demande sur le marché de l'emploi.
Pp : Probabilité de Présence
Probabilité d'être présent dans l'entité au moment du départ à la retraite, à savoir : (1 - taux de départ annuel)n
Ps : Probabilité de survie
La mortalité en période d'activité est approchée par la table de mortalité F vie du code CIMA.
La probabilité de survie d’une personne d’âge x d’être en vie à l’âge x+1 : Px = (lx+1)/lx
On obtient la probabilité de suivie d’une personne d’âge x d’être en vie à l’âge x+n :
nPx= (lx+1)/lx = Nbre de vivants à l’âge de la retraite/Nbre de vivants à l’âge actuel.
X = âge
X Ix dx
52 923 472 4 120
53 919 352 4 493
54 914 859 4 903
55 909 956 5 353
56 904 603 5 847
57 898 756 6 389
58 892 367 6 983
59 885 384 7 632
60 877 752 8 340
61 869 412 9 110
62 860 302 9 949
•l'entité gère elle-même des fonds qui lui permettront de payer ses
Gestion interne
engagements futurs.
Deux types de risques encourus par l’entité dans la gestion des indemnités de départ à
la retraite
Le risque actuariel •risque que les prestations coûtent plus cher que prévu
•risque que les actifs investis ne soient pas suffisants pour faire face aux
Le risque de placement prestations prévues
Lorsqu'une entité fait le choix de couvrir son engagement de retraite par une police d'assurance ou des actifs,
l’obligation juridique ou implicite de l’entité de combler ou pas le paiement des indemnités de fin de carrière au
personnel détermine le mode de comptabilisation. Le schéma ci-dessous récapitule les différents traitements:
Mode de comptabilisation
Combler le Oui
Non
paiement des
indemnités?
Paiements des Oui
Comptabilisation en Non primes
charge (Pas d’actif ni assimilés à un
de passif) actif ?
Comptabilisation d’un
Comptabilisation d’un
actif du régime de
engagement Net
retraite
L’entité n’a pas d’obligation juridique ou implicite de combler les pertes sur le contrat :
Conséquence :
Dans ce premier cas, il faudra bien lire le contrat, afin de vérifier qu’il n’y ait pas une limitation et
se s’assurer qu’il y a effectivement transfert de l’intégralité du risque à l’assureur.
L’entité conserve une obligation juridique ou implicite de combler les pertes sur le contrat :
Il existe deux méthodes dont l’une doit être retenue en fonction des clauses du contrat :
De façon pratique, la provision pour retraite est comptabilisée à concurrence du montant de l’engagement non
couvert à la clôture de l’exercice :
Selon le SYSCOHADA révisé, le compte 1962 ‘‘Actif du régime de retraite’’ est présenté au bilan comme un sous compte de la classe 196
‘‘Provisions pour pensions et obligations assimilées’’. Ainsi l’actif du régime de retraite n’est pas clairement identifiable au bilan, il est
compris dans le solde net des provisions pour risques et charges
Le montant maximal à comptabiliser à l'actif doit être évalué en retenant le plus faible entre :
• l’excédent du régime : égal à la différence entre la valeur actualisée de l'obligation au titre des engagements de
retraite, et la valeur actuelle des actifs du régime ;
• le plafond de l’actif : la valeur actualisée des avantages économiques disponibles sous la forme de
remboursements par le régime ou sous la forme d'une diminution des cotisations futures à ce fonds.
L'excédent éventuel de cotisations versées par rapport à la charge annuelle déterminée selon la méthode actuarielle
retenue devait être inscrit en charges constatées d'avance (excédent de versement).
Les effets de ce plafonnement de l'actif (c'est-à-dire tout excédent du régime qui dépasse ces limites) sont
comptabilisés immédiatement dans le résultat de la période.
Le Bilan dispose d’un compte spécifique des provision pour risques et charges, à porter au compte 196
Provisions pour pensions et obligations similaires.
Le Compte de Résultat enregistre le coût des services rendus au débit du compte 6911 Dotations aux provisions
d'exploitation pour risques et charges, et le coût financier au débit du compte 6971 Dotations aux provisions
financières pour risques et charges .
Le débit du compte 6686 Assurances de retraite et fonds de pension ou des comptes 6618 ou 6628 « Autres
rémunérations directes » est utilisé pour l’enregistrement des cotisations d’assurance et le versements des
retraites aux salariés.
• Description générale des types de régime. Ce descriptif distingue, par exemple, les régimes de retraite, les
indemnités de départ à la retraite, les régimes de couverture médicale post emploi ;
• Le cas échéant, descriptif de la composition des actifs du régime et/ou droits à remboursement ;
• Indication de la valeur retenue pour les principales hypothèses actuarielles à la date de clôture et de leur base de
détermination (taux d'actualisation, taux d'augmentation des salaires, le cas échéant taux de rendement des actifs
du régime et/ou des droits à remboursement...) ;
• Le cas échéant, lorsque les engagements sont comptabilisés, rapprochement à l'ouverture et à la clôture de
l'exercice entre les montants comptabilisés à l'actif et au passif et la valeur actuelle de l'obligation au titre des
prestations définies.
Hypothèses
Son salaire moyen actuel calculé sur les 12 derniers mois de service au 31/12/N est de 2 000 000F avec un taux de
progression des salaires de 5%.
La convention collective stipule qu’à la date de départ à la retraite, le salarié bénéficiera de 40% du salaire moyen
calculé sur les 12 derniers mois.
Solution
• Indemnité future
2 000 000 (1,05)34 x 40% x (1/35) = 120 077 F
• Ancienneté actuelle / Ancienneté totale = 1/35
• La probabilité d’atteinte d’âge de la retraite sera de:
0,9831 x 0,79 = 0,77
• Le facteur d’actualisation se calcule comme suit:
(1,0585)-34
• La valeur actuelle de l’obligation au 31/12/N sera de:
[(2 000 000) (1,05)34 x 40% x (1/35)] x 0,77 x (1,0585)-34 x (1,1) = 14 718 F
Solution
Solution
- Le coût financier
14 718 x 5,85% = 861 F
Solution
Hypothèses
[(2 000 000 x 1,05) (1,05)33 x 40% x (2/35)] x 0,77 x (1,06)-33 x (1,1) = 29 736 F
Pour assurer la couverture de son engagement de retraite, une entité souscrit à une police d’assurance le 31/12/N.
La prime annuelle d’assurance versée par chèque bancaire au 31.12.N est de 10 000.
A la clôture de l’exercice N, la valeur actuelle de l’obligation relative aux indemnités de départ à la retraite s’élève à
14 718F.
A la date de départ à la retraite au 31/12/N+34:
• La valeur actuelle de l’obligation est de 4 202 678
• La valeur actuelle des primes d’assurances versées s’élève à 3 200 000
Le 1er janvier N+35, la compagnie d’assurance effectue directement sur le compte du salarié (personnel local) un
virement bancaire d’une valeur de 3 200 000 au titre des indemnités de départ à la retraite et l’entité lui verse le
complément par chèque bancaire.
• Lorsqu’un contrat d’assurance est souscrit au nom d’un participant ou d’un groupe de participants au régime et que
l’entité n’a pas d’obligation juridique ou implicite de combler les pertes sur le contrat, elle n’a pas d’obligation de
payer les prestations aux membres du personnel, le paiement de celles-ci relevant de la seule responsabilité de
l’assureur. Le paiement de primes fixes en application d’un tel contrat correspond en substance au règlement de
l’obligation au titre des avantages du personnel et non à un placement pour satisfaire à cette obligation. En
conséquence, l’entité n’a plus ni actif, ni passif. Il convient d’enregistrer les cotisations au débit du compte 6686
Assurances retraite et fonds de pension par le crédit du compte 4332 Assurances retraite et fonds de
pension.
• Lorsque l’entité finance ses obligations de l’indemnités de fin de carrière par la souscription d’un contrat
d’assurance ou d’un fonds de pension selon lequel elle conserve une obligation juridique ou implicite (directement,
ou encore indirectement du fait du régime, à cause du mécanisme d’établissement des primes futures ou du fait
que l’assureur est une partie liée), l’une des deux méthodes de comptabilisation peut être retenue:
Au titre de l’exercice N:
Complement d'engagement 6911 Dotations aux provisions d'exploitation pour risques et charges (14718-10000) 4 718
de retraite à la clôture 1961 provisions pour pensions et obligations similaires-engagement de retraite 4 718
Synthèse des principaux changements et challenges qu’induit le Syscohada révisé sur le traitement spécifique des
contrats de concessions de service public
• Définitions alignées sur la norme • Deux changements majeurs : • La nouvelle norme exige de
internationale IFRIC 12 • Les immobilisations remises par fournir plus de détails sur le
• Précision apportée par la nouvelle l'autorité publique à l'opérateur contrat de concession dans les
norme sur le fait que c'est privé ne doivent plus figurer dans notes annexes.
l'autorité publique qui définit la le bilan du concessionnaire.
tarification à appliquer par • Les investissements effectués lors
l'opérateur privé. de la phase de construction de
• Clarifications sur le type de l'ouvrage public ne doivent plus
contrats exclus du champ être traités comme des CAPEX
d'application des contrats de mais comptabilisés conformément
concession. aux dispositions relatives aux
• Le nouvel acte supprime contrats pluri-exercices et le
l’application du principe de la revenu y relatif constaté en
réalité économique dans le cadre chiffre d'affaires.
du contrat de concession de
service public
Synthèse des principaux changements et challenges qu’induit le Syscohada révisé sur le traitement spécifique des
contrats de concessions de service public
Implication organisationnelle :
Mettre en place une comptabilité
analytique et un système de
contrôle de gestion permettant
d'évaluer avec fiabilité les Implication juridique :
investissements ou projets pris Nécessité de renégocier ou
individuellement afin d'être en modifier les contrats de
mesure de rattacher correctement concessions pour apporter plus de
chaque dépense au chiffre précisions et de clarifications Implication comptable donc :
d'affaires correspondant. chiffrées notamment lorsque
Des corrections doivent être
l'opérateur privé a le droit de
facturer les usagers mais dispose passées dans les comptes pour
également d'une garantie de tenir compte des changements.
recettes. Un rapprochement chiffré
doit pouvoir être fait entre les
différents investissements à
effectuer par l'opérateur privé et
les revenus attendus du contrat de
concession.
L’Acte Uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités traitait dans sa section 5 les problématiques
liées aux « Contrats de concession de service public ». Cette section donnait une définition du contrat de concession
de service public, le traitement comptable des contrats de concessions de service public, les informations à fournir
dans l’état annexé.
• Obligations de maintenance et
de renouvellement.
Concession : Contrat par lequel une personne publique (« Concédant ») confie à une entité privée
(« Concessionnaire »), l'exécution d'un service public, à ses risques et périls, pour une durée déterminée
généralement longue, et moyennant le droit de percevoir des redevances des usagers du service public.
Les concessions spécifiques relatives aux secteurs d’activité Mines et Recherche et exploitation d’hydrocarbures ne
sont pas couvertes par les dispositions de la norme.
Application du principe de la prééminence de la réalité sur l’apparence juridique concernant la comptabilisation des
contrats de concession.
Traitements comptables prescrits par la norme sur des opérations du contrat de concession.
Apports effectués • Inscription à l’actif du Concessionnaire avec une contrepartie au passif « Droits du
par le Concédant Concédant ».
• Les factures de redevances étaient enregistrées au débit du compte client 411 par le
crédit du compte chiffre d'affaires compte 706xxx.
• 2 modes d’amortissement des immobilisations:
Phase - Amortissement économique : étalement du coût d’acquisition du bien sur sa durée
d’exploitation d’utilisation.
- Amortissement de caducité des biens mis en concession et devant être remis
gratuitement au concédant pratiqué dans deux cas : Durée de vie du bien supérieure
à la durée de la concession; Quand le bien est non amortissable par nature.
• Mention de l'existence du droit exclusif d'utilisation des biens du domaine public ou du droit exclusif
d'exploitation d'un service public.
• La ventilation des immobilisations mises en concession par le concédant par poste usuel du bilan du Système
normal.
L’Acte Uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière révisé traite dans le Chapitre 25 de son titre
VIII « Operations et problèmes spécifiques » le sujet du contrat de concession de service public. Ce chapitre présente
les principes généraux (définition, caractéristiques), le traitement comptable et l’évaluation des contrats de
concession et des contrats de partenariat public privé, les informations à fournir dans les notes annexes. Il précise en
outre dans son préambule que ces dispositions s’inspirent de la norme IFRIC 12 publiée le 25 mars 2009.
La norme précise qu’elle ne traite que chez le concessionnaire, les contrats de concession pour lesquels
l’infrastructure objet du contrat est contrôlée par le concédant. Les critères d’appréciation de ce contrôle sont:
• l’autorité publique définit la tarification ainsi que les bénéficiaires des prestations ;
• au surplus, il convient, que si l'équipement utilisé par l'opérateur privé a une valeur non nulle en fin de contrat,
l'autorité publique conserve le contrôle de l'équipement, soit qu'il lui soit transféré gratuitement ou avec indemnité,
soit qu'elle dispose d'une option d'achat.
Traitements comptables prescrits par la nouvelle norme sur des opérations du contrat de concession.
• Pas d’inscription à l’actif du Concessionnaire si restitution de l’infrastructure en fin de
contrat.
Apports effectués
• Si apports libres de toute contrainte, comptabilisation en actif corporels. Si
par le Concédant
rémunération de tout ou partie des services fournies par l’Opérateur, la contrepartie de
l’actif est un passif estimé à la valeur des obligations non satisfaites.
Traitements comptables prescrits par la nouvelle norme sur des opérations du contrat de concession.
2 cas de figure:
• Si Immobilisation incorporelle en contrepartie des prestations de
construction/amélioration:
- Prestations aux usagers: Les facturations aux usagers sont enregistrées en produits
70 – chiffre d’affaires en contrepartie des créances clients – 411.
- Amortissement:
- La durée d'amortissement est constituée par celle du contrat lorsque celui-ci a une
durée limitée dans le temps.
- La méthode d'amortissement doit refléter la manière dont les avantages
Phase post- économiques qui seront procurés par l'actif devraient être consommés par
construction ou l'opérateur privé. Une méthode d'amortissement basée sur le revenu généré par
d’exploitation l'actif n'est pas appropriée.
• Si Actif financier en contrepartie des prestations de construction/amélioration:
- Les règlements/redevances reçus sont enregistrés au débit du compte client 411 par
les contreparties suivantes :
- Crédit du compte #77 produit financier pour les produits intérêts générés par la
créance et calculés au taux d’intérêt effectif.
- Crédit du compte #2734 Créances sur le concédant jusqu’à apurement de l’actif
résultant de la prestation de construction/amélioration.
- Crédit du compte #706 pour les prestations post-construction rendues par le
partenaire privé.
Obligations de • Font l’objet d’une provision à inscrire au Bilan (#1984 Provisions pour remise en état).
maintenance et ou • Le montant de la provision correspond à la meilleure estimation de la dépense
de remise en état d’extinction de l’obligation actuelle.
Les informations à fournir dans les Notes annexes sont les suivantes :
• les dispositions importantes de l'accord qui peuvent affecter le montant, l'échéance et l'existence des
flux de trésorerie (par exemple, la durée de la concession de service, les dates de modification du prix et la base
de détermination de la modification ou de la renégociation du prix).
• la nature et l'étendue (par exemple, quantité, durée ou montant selon le cas) des éléments suivants :
- Droits d'utiliser des actifs spécifiés.
- Obligations de fournir ou droits d'attendre la fourniture de services.
- Obligations d'acquérir ou de construire des immobilisations corporelles.
- Obligations de remettre - ou droits de recevoir - des actifs spécifiés en fin de concession de services.
- Options de renouvellement et de résiliation ; et
- autres droits et obligations (révisions majeures, par exemple).
• la manière dont l'accord de concession de services a été classé (actif financier ou actif incorporel).
Dans le cadre d’un accord de concession de services, un opérateur privé doit financer et construire une route à péage
en deux (02) ans, en assurer la maintenance et l’exploiter pendant huit (08) ans. Les coûts des travaux de
construction, de maintenance et d’exploitation sont estimés par l’opérateur tels qu’indiqués dans le tableau ci-
dessous.
Année En MFCFA
Travaux de construction 1 500
2 500
Charges d'exploitation 3-10 10
Travaux de re-surfaçage 8 100
L’accord de concession de services prévoit que l’opérateur facture un péage aux usagers sans minimum garanti par le
concédant. Les revenus estimés pendant la phase d’exploitation se chiffrent par année d’exploitation à 200 MFCFA. Il
est également estimé que l’investissement génèrera une marge estimée à 5% des coûts de construction et
d’exploitation. L’on considère par ailleurs que les investissements seront financés par un emprunt rémunéré à 6,7%.
• Une immobilisation incorporelle à inscrire dans le compte 2123 Concessions de service public pour la partie
non garantie, fonction de la fréquentation des usagers initialement évaluée à 1 084 MFCFA.
• Cet enregistrement suit la même démarche que celle des contrats pluriannuels pour ce qui est de la marge
(méthode à l’avancement).
• Les facturations aux usagers seront enregistrées dans les comptes de produit 70 en contrepartie des créances
clients 411.
• L’actif incorporel sera amorti sur 08 ans compte tenu de ce que le contrat est limité dans le temps : 135,5 MFCFA
par an (1 084 ÷ 8).
• Resurfaçage à la 8ème année, soit la 6ème année d’exploitation : Le coût des travaux de resurfaçage sera étalé, sur la
forme de provision annuelle sur les six premières années d’exploitation. Cet étalement peut être fait linéairement
ou au rythme de l’usure de la chaussée.
Dans le cadre d’un accord de concession de services, un opérateur privé doit financer, construire, assurer la
maintenance et exploiter un pont à péage pendant 20 ans. Les coûts des travaux de construction s’élèvent à 200
millions F. La marge réalisée par l’opérateur représente 20% du coût des travaux de construction. L’accord prévoit
que le concédant garantira un revenu minimum de 25 millions F par an à l’opérateur.
La rémunération de l’opérateur s’élève à 240 millions (200 + 20% X 200) et représente la valeur actuelle des services
de construction.
Une créance à long terme correspondant au montant garanti de 240 millions à inscrire dans le compte 2734
Créances sur le concédant.
Le taux d’intérêt déterminé ci-dessous est le taux qui rend nulle la somme algébrique des prestations débitées au
compte de l'autorité publique et des règlements reçus.
Ce taux sera figé pour toute la durée de la créance et permettra de déterminer les produits financiers, qui sont égaux
au capital de la créance multiplié par le taux d'intérêt effectif.
A la fin de la première année d’exploitation le concessionnaire recevra ou facturera à l’autorité publique la redevance
d’un montant de 25 millions F.
Valeur de la redevance 25
Le compte client 411 sera alors débité avec les contrepartie suivantes :
Synthèse des principaux changements et challenges qu’induit le Syscohada révisé sur le traitement spécifique du
contrat de franchise
• Le contrat de franchise ou le • Identification préalable des Dans leurs Notes annexes aux états
franchisage est un contrat par informations clés du contrat de financiers, le franchisé et le franchiseur
lequel une entité (le franchiseur) franchise (durée et date d’effet du doivent fournir les informations
concède à des entités indépendantes contrat, taux et base de calcul des suivantes:
(franchisées), en contrepartie du redevances..);
paiement d’une redevance, le droit • Distinction entre les droits d’entrée • les éléments incorporelles objets du
de se présenter sous sa raison dans la chaîne de franchise et les contrat de franchise;
sociale et sa marque, pour vendre redevances périodiques payées; • les frais de lancement des
des produits ou des services. • Comptabilisation des droits d’entrée établissements franchisés;
dans des postes distincts • les redevances périodiques.
d’immobilisations selon qu’ils
rémunèrent les droits d’utilisation de
la marque et du savoir-faire ou les
frais de démarrage (aménagement
et installation) de l’exploitation.
Challenges
Enjeux pour la phase transitoire: Enjeux après la phase transitoire:
• Pour les sociétés qui traitaient les droits d’entrée comme • Clarification du traitement comptable du contrat de
des frais d’établissement, elles devraient désormais se franchise.
référer au traitement comptable préconisé par le
Syscohada révisé.
NON APPLICABLE
Le traitement du contrat de franchise constitue l’une des innovations introduites dans le Syscohada révisé qui expose
désormais, de façon claire, le traitement comptable applicable à ce type de contrat.
Le Syscohada révisé aborde le contrat de franchise en trois (3) points: les caractéristiques générales, le traitement
comptable, et les informations à fournir dans les Notes annexes aux états financiers.
Définition
Le Syscohada révisé définit le contrat de franchise ou le franchisage comme «…un contrat par lequel une entité (le
franchiseur) concède à des entités indépendantes (franchisées), en contrepartie d’une redevance, le droit de se
présenter sous sa raison sociale et sa marque, pour vendre des produits ou des services ».
Ainsi, par la signature d’un contrat de franchise (dont la durée est généralement limitée dans le temps):
• le franchiseur (le propriétaire d’une marque) concède le droit d’exploitation de sa marque et son savoir-faire à un
exploitant appelé «franchisé». Le franchiseur est tenu d’apporter au franchisé une assistance technique permanente
tout le long de la durée du contrat de franchise, notamment sur les points suivants:
- lors de la création de l’établissement franchisé: transmission du savoir-faire, études de marché, installations des
locaux industriels ou commerciaux, formation du franchisé, etc..
- lors du lancement d’un nouveau produit ou service: études de marchés, campagnes publicitaires etc.;
- dans la gestion courante de l’établissement franchisé: élaboration des méthodes de gestion, communication des
informations concernant les améliorations apportées aux techniques de fabrication/commercialisation des
produits/services, formation du personnel, conseil en matière comptable, juridique et/ou fiscale.
• le franchisé (l’exploitant d’une marque et d’un savoir-faire), en contrepartie des droits d’exploitation de la marque
qui lui sont concédés, paie des droits d’entrée dans la chaîne de franchise et une redevance périodique.
L’ensemble des concessions accordées par le franchiseur à ses franchisés, est en principe, exclusif pour une zone
géographique bien déterminée. Ce qui implique un ensemble d’obligations réciproques, objet du contrat de franchise, qui
comprennent:
En contrepartie des concessions et de l’assistance fournie par le franchiseur, le franchisé doit régler:
• un droit d’entrée dès l’arrivée dans la chaîne de franchise: c’est un montant unique versé par le franchisé l’année
d’entrée dans la chaine de franchise;
• des redevances périodiques (mensuelles, trimestrielles ou annuelles): elles sont généralement calculées en
pourcentage du chiffre d’affaires réalisé pendant la période.
• la date d’effet: elle correspond en général, à la date de paiement des droits d’entrée;
• le montant du droit d’entrée : il correspond au coût de la franchise et/ou aux frais d’installation;
• les modalités de calcul de la redevance: elles indiquent la base de calcul, le taux applicable et les périodes de
facturation et de règlement.
Dans le cadre du traitement comptable du contrat de franchise, les éléments suivants doivent faire l’objet d’une comptabilisation
distincte, aussi bien chez franchiseur que chez le franchisé:
- L’acquisition ou la création des éléments incorporels concédées;
- Les charges spécifiques au franchisage;
- Les droits d’entrée et les redevances annuelles;
- Les autres produits spécifiques liés au contrat de franchise.
Par ailleurs, lorsqu’à la clôture de l’exercice il existe des prestations non effectuées ou des biens non livrés, ceux-ci doivent être
comptabilisée dans les comptes de régularisation, #477 produits constatés d’avance (chez le franchiseur) et 476 charges
constatées d’avance (chez le franchisé).
Comptabilisation chez le franchiseur
• Comptabilisation de la marque objet du contrat de franchise
Les dépenses engagées par le franchiseur pour l’acquisition ou la création de la marque et du savoir-faire sont comptabilisées au
débit du compte #214 « Marque » par le crédit du compte #481 « Fournisseurs d’immobilisations » (lorsque la marque
est acquise) ou du compte #721 « Production immobilisation incorporelle » lorsque la marque est créée par
l’entreprise.
• Comptabilisation des charges spécifiques au franchisage:
Les charges spécifiques au contrat de franchise sont enregistrées dans les comptes par nature (classe 6). Ces charges concernent
généralement: les frais de lancement des établissements franchisés, les frais d’assistance technique aux franchisés, les frais
d’administration de la chaine de franchise.
• Comptabilisation des droits d’entrée et des redevances périodiques
- Les droits d’entrée: ils sont à comptabiliser au crédit du compte #706 « Services vendus » lors de la livraison des
biens par le débit d’un compte client. Pour les biens non livrés ou les prestations restant à fournir, ils sont comptabilisés au
crédit du compte #477 « Produits constatés d’avance » (par le débit du compte# 706) à la clôture de l’exercice;
- Les redevances périodiques: elles sont à comptabiliser au crédit du compte #706 Services vendus (s’il s’agit de
l’activité principale de l’entreprise) ou du compte #7076 « Redevances pour brevets, logiciels, marques et droits
similaires » (s’il s’agit d’une activité annexe)», par le débit d’un compte client.
OU
- au débit du compte #2345 « Aménagements et agencements des bâtiments » ou du compte #235 «
Aménagement des bureaux » lorsqu’il rémunère les frais de démarrage et d’installation du local d’exploitation du
franchisé. Ils constituent dans ce cas, une immobilisation corporelle amortissable sur la durée probable d’utilisation
des aménagement et agencements;
OU
- au débit du compte #634 « Redevances pour brevets, licences, marques, logiciels, sites, concessions et
droits et valeurs assimilés » lorsqu’il rémunère un ensemble de prestations fournies par le franchiseur pour les
nécessités de démarrage de l’exploitation ou le droit d’utilisation des éléments incorporels (marque, savoir-faire,
publicité, formation assistance technique..) ou au débit du compte #476 » charges constatées d’avance »;
- Par le crédit du compte tiers « franchiseur »/compte fournisseur d’immobilisations ou d’exploitation.
3. Les informations à fournir dans les Notes annexes aux états financiers
Le Syscohada mentionne que le franchisé et le franchiseur doivent fournir, dans leurs Notes annexes aux états financiers,
les informations suivantes:
• La société Intelligence Network (S.I.N) est spécialisée dans la production des marques. Le 30 septembre N, elle a signé
avec la société OMEGA, un contrat de franchise d’une durée de 10 ans pour l’exploitation exclusive de l’une de ses
marques sur le continent Africain. Le contrat de franchise précise que pour l’exploitation de sa marque, la société OMEGA
doit payer des droits d’entrée dans la chaîne de franchise de 100.000 KFCFA dont 40.000 KFCFA au titre des
aménagements des bureaux et 60.000 KFCFA représentant les droits d’utilisation de la marque et du savoir-faire.
• En plus des droits d’entrée, la société OMEGA payera une redevance annuelle représentant 3% du chiffre d’affaires
réalisé sur l’année. Le chiffre d’affaire de l’année N (septembre à décembre) s’élève à 500.000 KFCFA.
• Au 31/12/N, la société OMEGA n’a pas encore reçu la facture de la redevance annuelle. Par ailleurs, la durée probable
des aménagements des bureaux est de 8 ans.
• Procéder à la comptabilisation de toutes les écritures relatives à ce contrat de franchise, chez la SIN et chez OMEGA,
depuis la date de signature de contrat jusqu’à la clôture au 31 décembre N.
Comptabilisation du chiffre d’affaires et des produits constatés d’avance (partie des fournitures restant à livrer au titre
des aménagements de bureaux).
NB: nous avons fait abstraction des écritures de production et d’amortissements des marques chez le franchiseur.
Opérations Définitions
Opération par laquelle une société fait apport d’une branche autonome
Apports partiels d’actif d’activité à une société préexistante ou à créer.
Opération par laquelle le patrimoine d’une société est partagé entre plusieurs
Scissions
sociétés existantes ou nouvelles.
Synthèse des principaux changements et challenges qu’induit le Syscohada révisé sur les fusions et opérations
assimilées
• Définition des prescriptions et conditions juridiques dans • Définition des prescriptions et conditions juridiques dans
l’A.U.D.S.GIE l’A.U.D.S.GIE
• Quelques définitions de termes et concepts dans le • Quelques définitions de termes et concepts dans le
système comptable OHADA système comptable OHADA
• Pas de prescription sur le mode d’évaluation des • Prescriptions sur le mode d’évaluation des apports
apports en fonction de la nature de l’opération
• Possibilité d’immobiliser les frais externes générés • Plus possible d’immobiliser les frais externes
par l’opération générés par l’opération
• Exigence d’inscription de l’information dans l’état annexé • Exigence d’inscription de l’information dans les notes
mais sans précision particulière annexes avec précision des informations reportées.
Challenges
Les anciennes règles applicables aux opérations de fusion et assimilées se résument comme suit :
Les conditions d’une opération de fusion sont définies conformément aux articles 193 et 194 de l’Acte
Uniforme de l’OHADA relatif au droit des sociétés commerciales et du GIE. Elles portent notamment sur la
rédaction d’un projet de fusion précisant les modalités de la fusion. Le projet doit faire l’objet de dépôt au
Conditions de
registre de commerce et de crédit mobilier du siège social des sociétés concernées et d’un avis inséré dans un
l’opération journal habilité à recevoir les annonces légales. Ce dépôt et cette publicité doivent avoir lieu au moins un
(01) mois avant la date de la première assemblée générale appelée à statuer sur l’opération. (Cf. slides
« calendrier de fusion » pour plus de détails)
Le versement d’une soulte en espèces peut être prévu. Conformément à l’article 191 de l’AUDSGIE, la
Soulte soulte ne doit pas dépasser 10% de la valeur nominale des titres émis en rémunération des apports.
Les anciennes règles applicables aux opérations de fusion et assimilées se résument comme suit :
Les nouvelles règles applicables aux opérations de fusion et assimilées se résument comme suit :
Conditions de
Aucun changement
l’opération
Les nouvelles règles applicables aux opérations de fusion et assimilées se résument comme suit :
Les nouvelles règles applicables aux opérations de fusion et assimilées se résument comme suit :
1
2
3
4
Approbation
Approbation et Formalités
Phase projet de fusion
réalisation de postérieures
préparatoire et
l’opération à l’AGE
communication
Convocation du Conseil
3 Statutaires
Approbation d’Administration (CA)
projet de fusion
et communica- Réunion du CA pour :
- Approbation projet de fusion
tion
- Convocation de l’AGE
AGE – 45 j.
4 - Préparation rapport du CA à Article 671
Délai conseillé
l’AGE
- Résolutions à proposer à
l’AGE
Référence
3 N° Formalités Absorbante Absorbée Délais
A.U.D.S.GIE
Articles 551 et
Tenu des AGE
671
- Augmentation de capital
- Dissolution de la société
Déclaration de conformité au
13 greffe du déroulement de Article 198
l’opération
Formalités
postérieures à
l’AGE Autres formalités relatives :
- À l’augmentation de capital,
15 notamment déclaration
modificative au RCCM
L’opération de fusion peut être réalisée par une société mère (absorbante) qui détient 100% des
Définition capitaux propres de sa filiale (absorbée) qui affiche des capitaux propres négatifs.
Règles Ce type de fusion réalisée à la valeur comptable se traduit par l’incorporation du patrimoine de
comptables l’absorbée dans celui de l’absorbante sans augmentation de capital chez cette dernière.
Enoncé du cas:
La société anonyme Deloitte absorbe la société anonyme Touche dont le bilan résumé figure en Annexe 1.
On vous donne en outre les informations suivantes:
• Extrait des rapports d'expertise (annexe 3)
• Extrait du traité de fusion (annexe 4).
Travail à faire:
• On suppose dans une première hypothèse que la société Deloitte détient la société Touche à 100% (annexe 2 applicable). Préciser les
modalités de la fusion et enregistrer les opérations de fusion
• On se place dans une deuxième hypothèse avec les sociétés qui sont indépendantes. Préciser les modalités de la fusion et enregistrer les
opérations de fusion.
Annexes
La valeur d’échange de l’action de la Sa Deloitte (nominal : 625 FCFA) a été fixée à 625 FCFA ; l’apport de la Sa Touche a été
fixé de manière globale à 8 000 000 FCFA, et la valeur d’échange de l’action égale à 250 FCFA.
1. La Sa Deloitte détient la Sa Touche à 100%. Les apports devront donc être évalués à la valeur comptable.
2. Les deux sociétés étant indépendantes, les apports seront évalués à la valeur réelle.
La parité d'échange est égale à Valeur de l'action Touche = 250 FCFA soit 5 actions Touche pour 2 actions Deloitte.
Valeur de l'action Deloitte 625 FCFA
- Le nombre d'actions à créer pour rémunérer l'apport de la société Touche est de 25.000 X 2/5 = 10.000 actions.
Chez Deloitte
Chez Touche
Chez Deloitte
Chez Touche
1. Réalisation des apports 4718 Apport, compte de fusion Deloitte Sa 8 000 000
2812 Amortissements brevets 50 000
283 Amortissements 1 500 000
constructions
284 Amortissements Matériels 1 100 000
39 Dépréciation stock 200 000
16 Dettes financières 2 100 000
401 Dettes d'exploitation 6 200 000
1381 Résultat de fusion 4 300 000
212 Brevets 300 000
22 Terrains 850 000
23 Bâtiments 3 800 000
24 Matériels 4 500 000
3 Stocks 2 800 000
41 Créances 1 700 000
5 Disponibilité 900 000
2. Rémunération des apports 502 Actions 8 000 000
4718 Apport, compte de fusion 8 000 000
Deloitte Sa
3. Constatation des droits des 1013 Capital souscrit, appelé, 2 500 000
associés sur l'actif net apporté versé non amorti
11 Réserves 1 200 000
1381 Résultats de fusion 4 300 000
4618 Apporteurs, titres à 8 000 000
échanger
4. Désinteressement des associés 4618 Apporteurs, titres à 8 000 000
échanger
502 Actions 8 000 000
© 2017. Pour plus d'informations contacter Deloitte Syscohada Révisé 302
19|Liquidation de l’entité
Synthèse des principaux changements et challenges qu’induit le Syscohada révisé sur le traitement de la liquidation
d’une entité. Cette section est traitée spécifiquement dans les opérations et problèmes spécifiques alors qu’elle était
incluse dans la partie fusion et apport partiel d’actif de l’ancien dispositif.
Dissolution de la société
liquidation
Nomination du liquidateur
Opérations de liquidation
Bilan de la liquidation
Clôture de la liquidation
Les sociétés unipersonnelles ( SA et SARL) doivent faire une transmission universelle de patrimoine et non la liquidation
( article 201 AUSCGIE)
Opérations de liquidation (a) • Inventaire du patrimoine, solde des • Appel à production de créances à
amortissements et des provisions publier dans le journal d’annonces
• Début de la liquidation
• Etablissement du bilan avant légales
liquidation
• Réalisation des éléments d’actif et
apurement du passif * : C'est la
• Comptabilisation:
liquidation proprement dite, soit la
- des cessions d’immobilisations
cession des actifs et le
- du recouvrement des créances
désintéressement des créanciers".
- du paiement des dettes et des
frais
• Bilan de la liquidation
• Solde des éléments d’actifs non
liquidés avec une transaction
pécuniaire
• Etablissement du bilan de
liquidation qui fait ressortir le boni
ou le mali de liquidation ou
l’insuffisance d’actif
* Cette étape démarre à l’expiration du délai de production des créances et dettes par les tiers
(a) Conformément à l’article 7 du SYSCOHADA, la durée des opérations de liquidation est comptée pour un seul
exercice. Par conséquent, le liquidateur établira des états financiers intermédiaires à chaque clôture de période
de 12 mois et le commissaire aux comptes réalisera son audit sur des états financiers intermédiaires.
* La liquidation n’est clôturée qu’à la radiation de la société au Registre de Commerce et du Crédit mobilier et la
publication officielle de la radiation
Les associés de l’entité X dont le bilan avant liquidation est présenté ci après, ont décidés de sa dissolution :
Amortissement/
Actif Brut Net Passif Net
dépréciation
Immobilisations 13 000 000 8 000 000 5 000 000 Capital 10 000 000
TOTAL ACTIF 36 500 000 8 000 000 28 500 000 TOTAL PASSIF 28 500 000
� Le liquidateur revend les immobilisations à 3 000 000 FCFA et les stocks à 3 750 000 FCFA et règle toutes les
dettes fournisseurs.
� Les créances clients ont été encaissées jusqu’à hauteur de 11.690.000 FCFA.
Résultat de liquidation
Opérations Montant Opérations Montant
Sortie des immobilisations 5 000 000 Cession des immobilisations 3 000 000
Sortie des stocks 4 090 000 Cession des stocks 3 750 000
Encaissement des créances 5 160 000
521 Banque
Opérations Montant Opérations Montant
Solde initial au bilan 2 560 000 Règlement des dettes fournisseurs 16 500 000
Cession des immobilisations 3 000 000 Règlement des frais de liquidation 4 500 000
Solde créditeur
TOTAL 21 000 000 TOTAL 21 000 000
1ère étape: les opérations de liquidation sont enregistrées au préalable dans les comptes de charges et produits HAO
Sortie des immobilisations 837 Charges liées aux opérations de liquidation 5 000 000
2831 Amortissements du matériel et outillage 8 000 000
231 Matériel et outillage 13 000 000
Cession des stocks
521 Banque 3 750 000
847 Produits liés aux opérations de liquidation 3 750 000
Sortie des stocks 837 Charges liées aux opérations de liquidation 4 090 000
311 Stocks 4 090 000
Encaissement des créances
521 Banque 11 690 000
837 Charges liées aux opérations de liquidation 5 160 000
2ème étape:
Détermination résultat liquidation 847 Produits liés aux opérations de liquidation 6 750 000
1384 Résultat de liquidation 12 000 000
837 Charges liées aux opérations de liquidation 18 750 000
Bilan de clôture
ACTIF MONTANTS PASSIF MONTANTS
Capital 10 000 000
Réserves 2 000 000
banque 0
Résultat de liquidation (mali) -12 000 000
TOTAL 0 TOTAL 0
Ecritures de partage
I. Restitution des capitaux propres aux associés et répartition du mali de liquidation
521 Banque 0
4619 Apporteurs, capital à rembourser 0
Challenges
• Adéquation du traitement comptable des comptes d’actif et passif supprimés ou traités autrement par le SYSCOHADA révisé et nouveaux
comptes pendant la phase transitoire
• Impact des changements de méthode comptable sur la communication financière
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Dispositions transitoires et finales: première application du
SYSCOHADA révisé
Règles d’application: informations à fournir dans les Notes
annexes aux états financiers
Obligations d’information financière
• L’adoption du SYSCOHADA révisé constitue un changement de méthode comptable. A ce titre, sont requis:
- Afin d’éviter que ces retraitements n’impliquent des capitaux propres inférieurs à la moitié du capital social, le
Syscohada préconise l’utilisation du compte 475 créé à cet effet.
• Obligation de préparation et présentation d’un bilan d’ouverture SYSCOHADA révisé à la date de transition au
SYSCOHADA révisé.
• Etablissement des informations pro-forma (suivant la nouvelle méthode) des exercices antérieurs à des fins
comparatives.
• Comptabilisation des charges • Une charge immobilisée ne • Transfert des charges antérieures à
immobilisées à l’actif du bilan remplit pas les conditions pour être la révision du SYSCOHADA au débit
• Etalement de la charge sur une considérée comme un actif. du compte # 4751 Compte (d’actif)
période n’excédant pas 5 ans. transitoire lié à la révision du
• Pour rappel, le Syscohada révisé SYSCOHADA => suppression des
définit un actif comme un élément charges immobilisées à l’actif du
identifiable du patrimoine bilan.
représentant une ressource
actuelle contrôlée par l’entité du • Reprise du compte # 4751 sur
fait d’évènements passés. l’exercice ou option de l’étaler sur
la période restant à amortir sans
dépasser 5 ans, par le biais des
comptes de charges par nature
concernés.
• Les frais de prospection sont • Les frais de prospection et Les frais antérieurs à la révision et ne correspondant pas à la
comptabilisés à l’actif du d’évaluation de ressources définition d’un actif doivent pas être annulés, via les écritures
bilan et suivent un plan minérales pouvaient être suivantes :
• Débit Compte # 4751 Compte (actif) transitoire lié à la
d’amortissement défini. immobilisés sans remplir les
révision du SYSCOHADA
conditions requises pour être • Crédit Compte # 2012 Frais de prospection
considérés comme des actifs.
A la clôture de l’exercice:
• Débit Compte # 6261 Etudes et recherches
• Crédit Compte # 4751 Compte (actif) transitoire lié à la
révision du SYSCOHADA
• Les provisions pour charges • Ces provisions constituent des • Principe général: annulation des provisions pour charges à
à répartir sur plusieurs passifs fictifs qui ne satisfont repartir sur plusieurs exercices antérieurement constituées.
exercices sont des dépenses pas aux trois conditions Cas d’une provision pour démantèlement et restauration du site
prévues, considérées comme énoncées par le plan - Transfert de la provision dans le compte #1984 provisions
non imputables à un seul comptable pour être pour démantèlement et remise en état
exercice considérées comme un passif. - Inscription à l’actif du bilan des coûts de démantèlement,
enlèvement et restauration du site, déduction faite des
provisions déjà constituées.
Cas d’une révision majeure
- Reprise de la provision via le compte le #4752 compte
transitoire (passif), ajustement spécial lié à la révision du
SYSCOHADA
- Immobilisation de la prochaine inspection
Cas d’un composant d’immobilisation
- Reprise de la provision via le compte #4752 compte
transitoire (passif), ajustement spécial lié à la révision du
SYSCOHADA
- Le compte #4752 est ensuite rapporté au résultat du
premier exercice d’application ou étalé sur une durée ne
pouvant dépasser cinq ans, par le biais du compte #791
Reprises de provisions.
- Pour plus de détails. Cf. thème dédié
• Distinction entre recherche • Immobilisation systématique • Distinction phase de recherche (fondamentale et appliquée)
fondamentale et recherche des frais de recherche et et phase de développement:
appliquée et développement développement sans souvent - Si phase de recherche dépenses comptabilisées en
faire la distinction entre les charges
phases de recherche et celles - Si phase de développement dépenses immobilisées si
de développement qui peuvent six critères remplis
être immobilisées sous - Si la distinction entre les deux phases n’est pas évidente
conditions. dépenses comptabilisées en charges
Les frais de recherche appliquée activés antérieurement
doivent être annulés:
• Débit du compte #4751 compte transitoire (actif),
ajustement spécial lié à la révision du SYSCOHADA (pour la
valeur nette comptable)
• Débit du compte # 2811 Amortissements des frais de
recherche et développement (amortissements)
• Crédit du compte #211 frais de recherche et
développement (valeur d’origine)
Acquisition d’une Exclusion des biens pris en • Les nouvelles dispositions portant sur les contrats
immobilisation assortie d’un location vente; de location ne s’appliqueront qu’aux nouveaux
emprunt de même montant. contrats signés à partir de la date d’application du
Traitement limité de façon SYSCOHADA révisé.
générale au crédit bail.
• Traitement comptable désormais plus proche de la
norme IFRS 16.
• Méthode à l’achèvement Non-conformité de la méthode du • Pour les entités qui utilisent la méthode des
• Méthode à l’avancement bénéfice partiel à l’inventaire à la bénéfices partiels à l’inventaire ou la méthode à
• Méthode du bénéfice partiel pratique internationale l’achèvement avec constatation d’un stock en
à l’inventaire. cours, les comptes d’actif 475 (créances sur
travaux non encore facturables) et 34/35 (produits
en cours/services en cours) doivent être soldés:
• Les biens concédés sont • Présence des biens Les comptes d’immobilisations mis en concession par
inscrits à l’actif du bilan du concédés dans le bilan du le concédant à titre gratuit, avec condition de retour,
concessionnaire concessionnaire doivent être soldés à l’actif du bilan. Ainsi :
1ere séquence:
• La durée restante de la
concession est précisée en • Débit: Compte #4751 compte transitoire (actif),
annexe ajustement spécial lié à la révision du SYSCOHADA
(valeur nette comptable)
• Débit: Compte #28 amortissement des
immobilisations (cumul des amortissements)
• Crédit: Compte #2 Immobilisations (valeur
d’origine)
Puis ensuite :
• Débit: Compte #83 Charges HAO constatées
(totalité ou fractions égales sur cinq ans)
• Crédit: Compte #4751 compte transitoire (actif),
ajustement spécial lié à la révision du SYSCOHADA
(valeur nette comptable).