Vous êtes sur la page 1sur 19

COMMENT FAIRE ?

COMMENT FAIRE….
UNE PRESENTATION ORALE

Identification du Révision 050413-A


p_oral
document Responsable Stéphane BALMAIN
Ce document vise à vous
fournir les bases d’une
Objectifs Participants Roselyne ROUX
présentation orale efficace et
dynamique.
Ce document peut être diffusé, copié, cédé librement. Il ne peut être vendu
Copyright ou cédé avec contre partie. Il ne peut être modifié. Toute utilisation devra
faire référence à son ou ses auteurs.

PLAN DU DOCUMENT

1. INTRODUCTION..................................................................................... 2
2. UN PEU DE THEORIE............................................................................ 2
3. LE CONTENU DE LA PRESENTATION............................................. 6
4. LA DUREE ................................................................................................ 6
5. LES SUPPORTS ....................................................................................... 7
6. L’ASPECT VERBAL DE LA PRESENTATION................................ 11
7. LE NON VERBAL .................................................................................. 15
8. DEROULEMENT ................................................................................... 17
9. TRUCS, ASTUCES & ERREURS ........................................................ 18
COMMENT FAIRE ?

1. INTRODUCTION
Durant votre vie d’étudiant ou profesionnelle, vous aurez à réaliser des présentations orales.
Dans ce cadre, le contenu est tout aussi important que la forme1.
De la même façon qu’un écrit bien présenté génère un à priori favorable, une présentation
orale bien menée vous permettra de positionnner vos auditeurs favorablement par rapport à
votre sujet.

2. UN PEU DE THEORIE

2.1. LA COMMUNICATION
Une communication se compose de plusieurs étapes.
Le premier individu (l’émetteur) à une idée.
Il la met en forme. La subjectivité est déjà présente car un individu s'implique et colorie de sa
personnalité les signaux qu'il envoie. Chacun communique avec sa perception du monde, avec
ses envies, ses espoirs, ses craintes, ses colères...
Il choisit alors le vecteur qu’il va utiliser pour à transmettre. C’est le canal de communication
qui est de format écrit, visuel, auditif, sensoriel, …
Le second individu (le récepteur) reçoit le message. Il essayera, ensuite, de décoder ce qui lui
a été transmis afin de se construire une "image" fiable.
Enfin, il comprendra le message avec plus ou moins d'exactitude.

Emetteur Récepteur

Idée Idée

Codag Décodage

Mise en forme Image

Choix du vecteur Réception

Canal

Ce type de communication suppose que les protagonistes disposent d’un certain nombre de
signaux en commun et surtout que ces signaux ont, pour tous deux, la même signification. Le
problème c'est que les deux protagonistes ne disposent pas forcement de la même perception.

1
Néanmoins l’emballage doit correspondre au contenu. Quel avis peut-on avoir d’un produit qui ne correspond
pas à ce qu’annonce l’emballage ? De la même façon quel à priori aura-t-on d’un produit disposant d’un
emballage inadapté (non pratique, inesthétique, peu attractif) ?

STEPHANE BALMAIN PAGE 2 / 19


COMMENT FAIRE ?

De nombreuses théories de la communication modélisent plus ou moins bien notre façon de


communiquer. A titre d’exemple exemple, l'analyse transactionnelle2 repose sur quatre
principes :
1. Il n'y a pas de communication verbale isolée, elle s'accompagne toujours de
communication non-verbale,
2. En revanche, la communication non-verbale peut exister seule sans
communication verbale,
3. Même le silence ou le refus de communiquer s'accompagne d'une communication
non verbale,
4. En général, nous ne sommes pas conscients de notre communication non verbale.

Sans détailler ces théories, nous considérons que notre communication regroupe trois
composantes principales :
1. Le sens des mots,
2. Les intonations, les accents toniques, le timbre, le rythme, les silences, le
volume,
3. La communication non verbale regroupe tout ce qui accompagne la
communication verbale comme les positions ou postures du corps, les
mimiques du visage, la maîtrise de l’espace, la façon de bouger...

La part respective de chacun de ces trois composantes lors d'une communication optimale,
serai de :

7% pour le sens des mots,

38 % pour les intonations, les accents toniques, le timbre, le rythme,


les silences, le volume,

55 % pour la communication non verbale.

L'éducation et le poids des siècles nous poussent à croire que le sens des mots tient, à nos
yeux, une part plus importante que la gestuelle. Et pourtant! Plus nous aurons rapidement
assimilé le fait que nous ne communiquons pas seulement avec des mots, plus nous saurons
communiquer de façon juste et authentique en limitant l’incompréhension.

2
L’analyse transactionnelle est une théorie pas toujours bien simple dont vous trouverez une explication à
l’adresse suivante : http://www.asat-sr.ch/?Rpage=atdefinition.html

STEPHANE BALMAIN PAGE 3 / 19


COMMENT FAIRE ?

2.2. L’ACCUSE DE RECEPTION


Imaginons que le message a été transmis. Comment être certain qu’il est correctement arrivé ?
Comment être certain également que l’idée que s’en fait le récepteur correspond bien à l’idée
d’origine ?

Pour cela, il convient de vérifier. C’est le rôle du feed back3. Un exemple simple peut être
donné par les contrôles que chaque élève subi. Ces contrôles permettent de vérifier que le
message (les connaissances que l’enseignant a tenté de vous faire passer) ont bien été
réceptionnées, comprises et acquises.

Emetteur Message Récepteur

Feed back
La communication en retour du
récepteur vers l’émetteur est la preuve
qu’il a écouté, qu’il a compris. Ce qui
permet, le cas échéant l’ajustement du
message par l’émetteur

Dans le monde professionnel ce feed back revêt une importance primordiale. Il est réalisé par
le récepteur lorsqu’il reformule (avec ses expressions, son vocabulaire) ce qui vient de lui être
dit. Cela permet à l’émetteur, comme au récepteur, d’être d’accord sur ce qui vient d’être dit
sans aucune ambiguïté.
Cet aspect est non seulement important dans les relations avec ses supérieurs hiérarchiques
mais également avec ses partenaires (commerciaux, techniques, …) et d’autant plus si la
langue utilisée n’est pas la langue maternelle de tous les protagonistes.

3
Le terme est anglais et fort peu joli. Les francophones de la « Belle province » traduisent ce terme par
rétroaction ou retour d’information.

STEPHANE BALMAIN PAGE 4 / 19


COMMENT FAIRE ?

2.3. LES DEPERDITIONS


Chaque élément des messages que nous communiquons à un interlocuteur subit une
déperdition :

Ce que j’ai à dire 100%


Ce que je pense à dire 90%
Ce que je sais dire 80%
Ce que je dis effectivement 70%
Ce qu’il entend 60%
Ce qu’il écoute 50%
Ce qu’il comprend effectivement 40%
Ce qu’il admet 30%
Ce qu’il retient 20%
Ce qu’il dira ou répétera 10%

On remarque que 90% du message s’est évaporé entre « ce que j’ai à dire » et « ce qu’il dira
ou répétera ».

Mais laissons là la théorie et intéressons-nous à l’aspect pratique de votre présentation orale.

STEPHANE BALMAIN PAGE 5 / 19


COMMENT FAIRE ?

3. LE CONTENU DE LA PRESENTATION

3.1. CHOIX DU SUJET


Votre présentation ne doit avoir qu’un seul sujet. Cela revient à dire que vous devez choisir
dans toutes les expériences que vous avez eues, dans les sujets que vous avez eus à traiter
celui qui est le plus important.
On entend par plus important celui pour lequel vous pouvez présenter les réalisations les plus
abouties, les résultats les plus probants.
Maintenant, il est certain que vous pouvez utiliser l’auditoire comme une tribune et détailler
chaque expérience, chaque sujet. Mais vous risquez fort de perdre votre auditoire et de
dépasser le temps imparti.
Il est préférable de traiter à fond un sujet plutôt que se disperser et d’oublier l’important.

3.2. LES AUTRES SUJETS


Ils sont sans doute très importants pour vous, pour votre expérience. Vous pourrez tout à fait
exprimer brièvement ces éléments en fin de présentation (voir le chapitre sur le déroulement).

4. LA DUREE
Le principe d’une communication orale efficace est de faire court. Et concis. Ne pas chercher
à délayer et ne pas (trop) s’appesantir sur
les détails mais sans en oublier non plus. Attention en fonction du temps

L’auditoire dispose d’une attention qui 100


Attention en unité arbitraire

n’est pas infinie. Sur une intervention d’une 90


heure, l’attention en fonction du temps peut 80
être représentée par le graphique ci-contre. 70
60
Pendant les 10 premières minutes
(%)

50
l’attention diminue rapidement. 40
Au bout de 10 minutes l’attention est à 30
environ 50% de son maximum. Et elle 20
continue à décroître. 10
On estime qu’à 15 minutes (environ 30% 0
de l’attention maximale) les membres de 0 10 20 30 40 50 60
l’auditoire pensent à autres choses et ne Temps en minutes
vous écoutent plus que d’une oreille
distraite.
Les valeurs d’attention supérieures à 30% ne se retrouvent que dans les cinq dernières
minutes (on se réveille car c’est bientôt la fin).

Conclusion : Faîtes court (mais pas trop non plus) en accord avec le temps qui vous est
accordé. Pour cela il faut vous entraîner !! Si votre présentation doit dépasser 15 minutes il
vous faudra mettre en œuvre des techniques pour retrouver l’attention de votre auditoire.

STEPHANE BALMAIN PAGE 6 / 19


COMMENT FAIRE ?

5. LES SUPPORTS
Vous disposez pour vos présentations orales de différents outils. Quelque soit celui ou ceux
utilisés vous devez respecter quelques règles :
1. Ne pas faire de support trop chargé : Ils ont tendance à attirer l’attention de l’auditoire
qui ne vous écoute plus tentant de lire ce que vous avez bien pu mettre sur ce truc écrit
bien trop petit pour voir correctement à cette distance,
2. Ne pas faire de transparents sortis tel quel de votre rapport écrit (que certains
chanceux de l’auditoire auront lu) mais ce doit être un document original (le contenu
peut être identique au rapport écrit par contre la mise en forme doit être différente),
3. Pensez à vérifier que le transparent que vous posez sur le rétroprojecteur est
correctement cadré ou que le vidéoprojecteur ne sort pas de l’écran de projection,

Plan de la
E Plan de la E présentation
C présentation C
R R 1) Introduction
1) Introduction
A A
N
2) Matériel &
méthode N 2) Matériel &
3) Discutions méthode
4) Conclusion
3) Discutions
4) Conclusion

Bon cadrage

Cadrage non valable


car le transparent
déborde de la surface
de rétroprojection

4. Attention aux couleurs de vos supports, qui, selon la surface de projection peuvent
réserver certaines surprises,
5. Attention à l’orthographe.

5.1. TRANSPARENTS
Eviter le jaune et orange surtout dans les cellules d’un tableau pour souligner une ou plusieurs
valeurs.
Il peut être judicieux d’arrêter le rétroprojecteur entre deux transparents si le minutage de
votre présentation le permet. Outre le fait que cette action vous fera bouger (voir le chapitre
sur la communication non verbale), vous soulagerez les tympans de votre auditoire du bruit
lancinant du ventilateur et limiterez l’élévation de température de la pièce (élévation de
température toujours propice à la somnolence).
Charge maximale : 50 mots.

STEPHANE BALMAIN PAGE 7 / 19


COMMENT FAIRE ?

5.2. LES PRESENTATIONS INFORMATIQUES


De nombreux outils existent. A vous de choisir celui qui vous convient le mieux, celui que
vous serez le plus susceptible de trouver sur les outils sur lesquels vous aurez à intervenir.
1. Certains outils permettent de garder visible sur la partie gauche (ou droite) de l’écran
le plan de l’intervention. Les points abordés se colorent au fur et à mesure que la
présentation se déroule et les points écoulés peuvent apparaître de façon estompée. Si
on ne dispose pas de cette option on pourra se tourner vers un plan sur transparent ou
un plan réalisé (à l’avance) sur un tableau ou un poster.
2. Pensez aux animations : Il peut être intéressant de réaliser des animations, les figures
et ou le texte peuvent apparaître de façon animée. De même la transition entre les
différentes pages peut être animée. Prenez garde tout de même à ce que ces animations
ne soient pas trop longues et ou pas trop complexes.
3. Vous évaluerez la possibilité de réaliser des transitions manuelles ou automatiques
(après 3 secondes par exemple) entre vos pages ou les éléments de chaque page (texte
images…).
4. Vous disposez de la possibilité d’affecter certain son aux éléments qui apparaissent
sur l’écran. Vous prendrez garde qu’ils ne soient pas trop forts ou qu’ils correspondent
à votre type de présentation. Par exemple des applaudissements en fin de présentation
ne sont pas forcement un choix judicieux. D’autant plus si votre présentation n’a pas
été fantastique. Vous devrez prendre également garde au rendu de ces sonorités. Dans
une petite salle, en comité restreint, le son de l’ordinateur portable peut suffire. Mais
dans le cas d’une salle plus grande vous aurez besoin d’une sonorisation. Mon conseil
: abstenez-vous.
5. Il peut être utile de tester votre présentation sur les outils que vous avez à disposition.
Il serait dommage que vos belles animations ne fonctionnement sous cet
environnement ou sur le logiciel installé.
6. Charge admissible : 20 mots par page.

5.3. LES TABLEAUX (CRAIE, FEUTRE, « PAPER BOARD »)


Votre écriture devra être lisible et rapide. Un bon entraînement est nécessaire. Les gauchers
prendront garde à ne pas effacer ce qu’ils viennent d’écrire.

Attention à la craie : On s’en met plein les doigts et cela fait de jolies trace sur les vêtements
surtout les vêtements noirs.
Attention à l’écriture avec une craie : Le bruit de la craie qui crisse sur le tableau est certes un
bon moyen de ramener l’attention de l’auditoire sur ce que vous faites mais il y a un risque
non négligeable de douleur auditive.

Attention aux marques de feutre : plein les doigts et les vêtements.

Les « paper board » sont souvent utilisés avec un feutre permanent. Attention à l’utilisation
car rapidement, on se retrouve avec les mains noires.

STEPHANE BALMAIN PAGE 8 / 19


COMMENT FAIRE ?

5.4. LES COMPOSITIONS

5.4.1. LES TRANSPARENTS COMPLEXES (OU LES


PRESENTATIONS COMPLEXES)
Si vous présentez un schéma complexe l’auditoire va regarder le transparent,
essayer de lire et ne pas vous écouter.

Partie 1
Partie 2
Si vous le faites arriver sur l’écran par parties,
Partie 3 vous arrivez à expliquer les différentes parties
à l’auditoire en gardant son attention
Partie 4

5.4.1.1. REALISATION AVEC UNE PRESENTATION


INFORMATIQUE
Vous réalisez votre schéma en groupant les éléments. Vous ferez donc apparaître chacun de
ces éléments lors d’une action que vous déciderez (soit une apparition en fonction du temps
(après 15 secondes par exemple) soit lors d’une pression sur une touche (apparition
manuelle).

5.4.1.2. REALISATION AVEC DES TRANSPARENTS


Vous ferez une impression de chaque de chaque partie sur un transparent. Vous découperez
chaque transparent comme présenté ci-dessous :

Vous mettrez en place les transparents les uns sur les autres et réaliserez des charnières
(scotch par exemple).

STEPHANE BALMAIN PAGE 9 / 19


COMMENT FAIRE ?

Votre montage ouvert ressemblera à la figure ci-contre

En position finale vous aurez

L’empilement des transparents sans découpage est à proscrire. En effet, les différente couches
aléteront la visibilité de la couche la plus inférieure de votre montage.

La réalisation des charnières présente la partie délicate de l’opération. Avec un peu d’astuce
vous pourrez présenter des schémas complexe tout en prennant le temps de l’expliquer
correctement à l’auditoire.

5.4.2. UTILISATION DE PLUSIEURS OUTILS EN MEME


TEMPS
Par exemple on cherche à réaliser une présentation de type informatique mais on va avoir
besoin de montrer des élements sur transparent (plan, schémas difficile à scanner).
Votre passage de l’un à l’autre devra être travaillé, ne pas induire de cassure de rythme dans
votre présentation.

Si vous utilisez un tableau (noir, à feutres ou paper board), écrivez ce dont vous avez besoin
avant la présentation (ou préparez le à tête reposée dans le cas d’un « paper board » par
exemple). Lors de la présentation, vous aurez suffisamment de tension et n’avez pas besoin de
rajouter des contraintes.

STEPHANE BALMAIN PAGE 10 / 19


COMMENT FAIRE ?

6. L’ASPECT VERBAL DE LA PRESENTATION

6.1. GENERALITES
Pour la présentation orale, il convient d’étonner l’auditoire. Certains auront lu votre rapport.
Les jurys d’examen, en particulier, auditionnent un nombre important de candidats. Si votre
présentation manque de dynamisme, si elle n’étonne pas, si elle est morne et monocorde vous
parviendrez peut être à endormir le jury. A cet instant, les membres du jury disposent d’une
fâcheuse tendance à penser à leur prochain week end, au dentiste chez lequel ils doivent
prendre rendez-vous, à la mouche qui se balade, à vos tics de langage et à tellement d'autres
choses....
Alors s'il vous plaît de préparer une présentation originale dans son organisation et de son
rythme.

Quelque soit votre communication et votre niveau à l’oral, vous gagnerez à vous exprimer en
phases courtes : Sujet verbe complément.
La maîtrise des phrases à la Devos (phrase de 3 minutes) est difficile. Si l’effet est garanti en
cas de succès, il est fort probable qu’en cas d’échec cela modifie tout l’aspect communication
de votre présentation (sans compter que ce flop risque de vous déstabiliser)

D’autre part, essayez d’utiliser des temps que vous maîtrisiez : Présent futur, passé simple
imparfait. Le futur antérieur, le plus que parfait les conditionnels pourraient provoquer des
incompréhensions voire des contresens.

6.2. INTONATIONS, TIMBRE, RYTHME, SILENCES ET


VOLUME
Soyez joueur ! Ce n’est pas simple à réaliser (entraînement, entraînement) mais vous pouvez
jouer avec ces différentes composantes pour maintenir l’attention.
Par exemple :
Je suis conscient que ces conclusions sont critiquables, néanmoins, plusieurs référents
obtiennent des résultats similaires.

Je suis conscient que ces conclusions sont critiquables, néanmoins, plusieurs


Rythme -------------------------Rapide------------------------------------ ---Lent--- ---Lent---
Volume --------------------------Fort------------------------------------ --Moyen-- --Faible--
Silence ici

référents obtiennent des résultats similaires.


Rythme --------------------------Moyen-------------------
Volume ---Fort--- -------------Faible--------------------
Silence ici ici

STEPHANE BALMAIN PAGE 11 / 19


COMMENT FAIRE ?

6.3. LE VERBAL PROMREMENT DIT

6.3.1. TICS TAC ET TOCS


Nous avons tous nos tics de langage. Attention à que ces derniers ne volent pas la vedette à ce
que vous voulez exprimer. Si les « en fait » sont trop présents vous risquez de perdre
l’auditoire qui va passer son temps à compter vos « en fait ».

Attention aux : Heuuuu, En fait, Donc, Un peu, Forcément, Alors, …

Répétez face à deux personnes (ou en deux passages) : Une personne qui vous jugera sur
votre présentation et une seconde personne qui tentera de repérer vos tics en notant le nombre
de Heuuu, En fait, … Il est impressionnant de s’apercevoir que ces tics peuvent revenir plus
de 30 fois par minute (cas réel).

6.3.2. LES PHOTES DE LENGAGE ET DE PRAISSISION [ ;-))]

6.3.2.1. QUELQUE -QUEL QUE -QUELQUE QUE


QUELQUE
Est un adjectif variable (suivi d'un nom).
Au singulier : il a quelque difficulté à formuler son opinion" (1 certaine)
Au pluriel : "quelques opinions seulement ont pu s’exprimer (1 certain nombre)
Est un adverbe invariable (suivi d'un nombre)
Il a quelque soixante ans (environ)

QUEL (adjectif) QUE en deux mots. quand suivi du verbe "être" au subjonctif
quelles que soient les opinions je les respecte"
Je respecte toutes les opinions, quelles qu'elles soient"
Remarque : tenter l'inversion "que les opinions soient "

QUELQUE QUE
quelque "adjectif" quelque opinion qu'on formule je la respecte
quelque "adverbe" quelque discutables que soient ces opinions. je les respecte.

STEPHANE BALMAIN PAGE 12 / 19


COMMENT FAIRE ?

6.3.2.2. QUOIQUE -QUOI QUE


QUOIQUE : bien que
"quoique vous prétendiez le contraire. cette affaire vous concerne".

QUOI QUE "quoi" : complément ou attribut


quoi que vous prétendiez, cette affaire vous concerne
Remarque: tenter l'inversion -que vous prétendiez ceci ou cela…

Formules: Quoi qu’il en soit


Quoi qu’il arrive (advienne)
Quoi qu’il en coûte.

6.3.2.3. JOUONS SUR LES MOTS


Abréger n'est pas abroger (annuler une loi)
Allocation n'est pas allocution, Allégation (affirmation)
Collaborer n'est pas corroborer (renforcer "une affirmation")
Collision n'est pas collusion (entente-coalition)
Conjoncture n'est pas conjecture (hypothèse)
Consommer n'est pas consumer (détruire)
donation (donner) n'est pas dotation (équipement) (doter)
intérêt n'est pas intéressement (participation)
informer n'est pas infirmer (démentir), confirmer
importun (qui gène) n'est pas Il opportun (à propos)
notable (remarquable) n'est pas notoire (connu)
prêt(e) à n'est pas près de
n'est pas prospective (prévision scientifique)
perspective (éventualité)
n'est pas prospection (exploration technique)
perpétuer (rendre durable) n'est pas perpétrer (commettre "un crime")
prolongation (dans le temps) n'est pas prolongement (dans l'espace)
prolonger n'est pas proroger (une loi)
rallier (ralliement) n'est pas railler ( ridicule)
recouvrir n'est pas recouvrer (la liberté)
récriminer n'est pas incriminer
repaire (refuge) n'est pas repère (point de -)
spécifique,
spécial n'est pas spécieux (n'ayant que l'apparence de la
vérité: argument)
septique (fosse) ou anti-septique n'est pas sceptique (qui doute)
censé (supposé) « nul n'est censé ignorer
sensé (bon sens) n'est pas
la loi »
suggestion n'est pas sujétion (assujettissements)

STEPHANE BALMAIN PAGE 13 / 19


COMMENT FAIRE ?

6.3.2.4. UTILISONS LE MOT OU L'EXPRESSION


PROPRE
Au lieu de... Il faut dire ...
une panacée « universelle » une panacée (= remède universel)
des avantages "pécuniers" des avantages pécuniaires
avoir les oreilles "rabattues" avoir les oreilles rebattues
être placé devant une double alternative ...devant une alternative
suite à votre lettre à la suite de (en réponse à)
de façon à ce que de façon que
de manière à ce que de manière que
d'ici demain d'ici à demain
courbaturé courbatu
émotionner émouvoir
solutionner résoudre
excessivement (trop) extrêmement (très)
Malgré que Bien que
Comme il y a sur l’écran Comme vous pouvez l’observer
Maintenant on va passer à… Je vais maintenant aborder…
Au jour d’aujourd’hui…. A ce jour….

On dit Mais
remédier à un inconvénient pallier un inconvénient
suppléer à quelque chose
suppléer quelqu'un (le remplacer)
"la valeur supplée au nombre"
influer sur (sans intention)
influencer (intention)
"l'attraction de la lune influe sur les
la publicité influence les acheteurs
mouvements de la mer"
préférer le vote à l'abstention préférer voter plutôt que s'abstenir
parler à quelqu’un causer avec quelqu’un
amener (une personne) apporter (un objet)
atteindre un but être en butte à
Il a plu 3 jours de suite j'ai accepté tout de suite

Ressortir "de" Ressortir "à.


Conjug. sortir "ressortant" Conjug. finir "ressortissent"
sortir de nouveau être du ressort, de la compétence de
"La délivrance des cartes d'identités ressortit
résulter ("il ressort de l'enquête que.. ")
au ministère de l'intérieur. "

STEPHANE BALMAIN PAGE 14 / 19


COMMENT FAIRE ?

6.4. POLITIQUEMENT CORRECTE ?


Sans pour autant utiliser la langue de bois, il convient de ne pas être trop brusque et trop
négatif. Il faut présenter les éléments sous un angle positif, en tentant d’apporter des solutions
constructives sans critiquer. Si néanmoins vous voulez informer le jury d’un aspect
particulièrement négatif vous pourrez aborder le sujet avec votre tuteur ou suggérez, rester
dans l'allusif et le sous-entendu. Je ne vous cache pas qu'il faut être assez fort dans les
expressions et les termes choisis. Mais libre à vous.

Exemples :

La machine ne marche Il pourrait être utile de rencontrer le fournisseur pour examiner avec
pas lui les aménagements et ou les formations à prévoir
La contrainte de cette méthode… Le terme inconvénient est connoté
L’inconvénient de cette
négativement alors que contrainte est plus lié à l’utilisation de cette
méthode…
méthode à un élément intrinsèque.
C’est un défi pour l’entreprise que de régler définitivement cet
C’est un problème. aspect. Cette formulation fait bien plus plaisir à entendre…. On
pourra utiliser le mot de chalenge
Y-a-t-il un point que
vous ne comprenez Désirez-vous des éclaircissements ?
pas ?

7. LE NON VERBAL

7.1. HABILLEZ VOUS


Bien que ce ne soit pas un mariage, il faut vous habiller. Pas forcément en tailleurs, talons,
maquillage ou costume cravate, vous n'avez (peut-être) pas l'habitude et vous vous sentirez
mal, malaise et cela se verra.
Mais faites un effort. L’habit ne fait pas le moine mais il annonce l’homme.

Quand on est "bien mis" cela passe mieux (comme pour un entretien d'embauche). Il n'y a pas
de règle mais le poids des traditions est encore bien là. Une jupe courte risque de provoquer
une attention plus soutenue des jurys masculins.
Le juste milieu c'est entre le pas assez et le trop. Faites comme vous le sentez, avec comme
objectif de vous sentir bien, que cet aspect ne soit pas un souci car lors de votre présentation
vous en aurez bien d'autres....

Toujours pour vous sentir bien essayez de vous renseigner sur la météo. Un col roulé et une
veste en laine (très élégante d’ailleurs) ne sont pas forcément un bon choix en plein mois de
juillet surtout dans un salle surchauffée par 5 heures de jury d’examen (cas réel).

STEPHANE BALMAIN PAGE 15 / 19


COMMENT FAIRE ?

7.2. BOUGEZ

7.2.1. LES POSTURES


Garçons : La ou les mains dans les poches (un peu désinvolte)
Filles : Eviter de tirer sur vos vêtements s’ils sont trop courts c’est qu’ils ont mal été choisis
(voir paragraphe précédent).
Le fait de s’asseoir ou de s’appuyer sur une table est à proscrire.

7.2.2. MOUVEMENT
Montrez le schéma : reculez contre l’écran de projection et montrez avec votre doigt en
restant de face par rapport au jury : Cela implique que vous êtes dos à l’écran mais vous
jetterez un coup d’œil afin de correctement positionner votre main ou votre pointeur.
Regardez le jury quand vous expliquez.
Revenez vers la table une fois cette explication réalisée.
Revenez vers la table pour attirer l’attention du jury pour conclure sur un transparent.
Passez devant le bureau.

STEPHANE BALMAIN PAGE 16 / 19


COMMENT FAIRE ?

8. DEROULEMENT
Mettez toutes les chances de votre côté :
Arrivez 10 à 15 minutes avant votre horaire de passage
Repérez la salle
Petit tour aux toilettes
Attente en silence en relisant vos transparents

1. Le jury vous fait entrer


2. Une marque de politesse est en générale la bienvenue : Bonjour, Bonjour mesdames
messieurs,
3. Installation : Déballage des supports, Vérification des surfaces de projections, mise en
place des caches éventuels,
4. Un des membres de l’auditoire porte à votre connaissance les règles : Temps imparti,
matériel à disposition, questions d’ordre administratif, …
5. Réaliser la présentation dans le temps imparti
6. Conclure sur le sujet du stage en réalisant un état des lieux de ce qui reste à faire
7. C’est à ce moment que vous pourrez brièvement évoquer vos autres missions et sur
une partie plus personnelle : ce que le stage m’a permis de connaître de voir, nouvelle
expérience, connaissance de l’entreprise…Qu'est ce que cette expérience m'a apporté,
par quoi j'ai été étonné, ce que je ne voyais pas de cette façon.... Cela ne semble rien
mais c'est important car c'est la seule partie personnelle de votre présentation. C'est ce
qui va vous différencier des autres. Plus la partie personnelle est réfléchie et sensible
plus vous laisserez le jury sur une bonne impression. Il ne faut pas quelle soit trop
« nian nian » non plus.
8. Et pour terminer sans avoir à le préciser (ben, … voilà c’est fini) marquer un silence et
dire :« Je vous remercie de votre attention ». C’est clair pour tout le monde.
9. Rapidement mettre de l’ordre dans vos supports afin d’être capable de retrouver le bon
support si une question se présente.
10. Questions du jury. Soyez concis (ce qui sous-entend bref et précis). Si vous avez
besoin de vos supports, proposez au jury d’étayer votre propos par un support.
Présenté comme cela il ne peut le refuser. Vous pouvez même préparer des supports
qui ne serviront qu’aux questions (si vous êtes certain de votre coup).
11. En sortant une marque de politesse est de rigueur.

Evitez de revenir dans la salle à cause d’un oubli (transparents, veste) car le jury délibère.

STEPHANE BALMAIN PAGE 17 / 19


COMMENT FAIRE ?

9. TRUCS, ASTUCES & ERREURS

9.1. NE PAS INTERVERTIR LES COMPARAISONS


Dans votre rapport vous réalisez une comparaison entre les cas A et B. Gardez cet ordre dans
votre présentation orale et n’inversez pas les cas.
De même dans votre présentation, nommez les cas simplement et si vous comparez deux
méthodes tentez de conserver le même ordre de comparaison.

9.2. LE PLAN DE VOTRE PRESENTATION


Il tient sur une page (de rétro projection ou de présentation informatique). Ce n’est pas
négociable. S’il est plus long c’est que vous voulez trop détailler.

9.3. TABLEAU, FIGURES ET EXTRAITS DU RAPPORT


Votre présentation doit reprendre un tableau (une figure) de votre rapport. Ne vous contentez
pas de mettre sur un transparent votre page de rapport. Vous devez retravailler votre tableau
(ou figure) pour que ce transparent soit adapté à la présentation : supprimer les lignes et
colonnes non essentielles, supprimez les entêtes et pieds de page ou modifiez-les.

9.4. VOUS FAITES TROP LONG


En général, le responsable du jury va vous signaler que vous devriez conclure. C’est une
façon polie mais ferme de vous dire que vous avez dépassé le temps imparti.
Pour éviter cela vous devez avoir répéter et répéter encore. Une trentaine de fois semble bien
pour que votre présentation "coule comme de l'eau". L'objectif est de maîtriser suffisamment
votre texte pour ne pas avoir à y penser. Vous serez tellement stressé par ailleurs que si vous
ne maîtrisez pas votre texte cela risque de transformer votre présentation en bérézina.

En mettre trop sur les supports


Plus vous en mettez, plus vous aurez tendance à lire et donc à vous retourner. A toutes fins
utiles le jury sait lire.
Si pour chaque point que vous désirez aborder vous ne mettez d’une seule phrase, vous ne
serez pas tenté de lire. Votre présentation sera plus fluide.
Rappel :
Une page de transparent : 50 mots maximum
Une page informatique : 20 mots maximum

STEPHANE BALMAIN PAGE 18 / 19


COMMENT FAIRE ?

9.5. ATTIRER L’ATTENTION DU JURY


Jouez avec votre voix : Plus forte pour reprendre l'attention du jury, plus douce pour terminer
une partie, un chapitre. Il vous faudra également jouer dans l'espace. Vous occuperez cet
espace à votre guise mais sans excès. Vous avancerez devant le jury pour capter son attention.
Vous vous déplacerez vers l'écran pour induire un regain d'attention sur un point particulier.

Si deux examinateurs parlent entre eux, vous pouvez les ramener à vous écouter : Vous vous
interrompez. Si cela ne suffit pas demandez poliment et sans agressivité s’ils ont besoin
d’informations complémentaires ou s’ils désirent des éclaircissements.

Si un jury fait autre chose (lecture d’un autre document sans rapport avec votre présentation
par exemple) vous pouvez vous approcher de lui, tout en continuant votre présentation.

Si vous sentez que l’attention se relâche, vous pouvez tenter un : le soleil vous gène ?
Désirez-vous que je ferme le rideau ?
Je ne vous cache pas que c’est risqué.

9.6. NOTER LES TRANSPARENTS


Il peut être utile de mettre un petit morceau de ruban adhésif sur le bord de chaque transparent
avec un numéro ce qui vous permettra de repérer rapidement vos transparents lors des
questions du jury ou de l’auditoire.

9.7. LA SOURIS DANS LA POCHE


Avec une présentation informatique et une souris sans fil vous pourrez mettre la souris dans la
poche. Une pression discrète de l’extérieur de la poche vous permettra de changer de
transparent. Discret et efficace. Combiné à un plan en partie gauche de la présentation , avec
un format différent entre les points abordés, le point en cours et les points futurs, ….

STEPHANE BALMAIN PAGE 19 / 19

Vous aimerez peut-être aussi