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Rapport sous le thème :

Le risque de taux d’intérêt

Encadré par : Réalisé par :

-Mr. MOUTAHADDIB -BOUHOUT Sofia

- AMAROCH Sara
-HMEID Imane

Master en: Management des Organisations Financières et Bancaires

Année universitaire : 2016 -2017


Plan

Introduction
I. Définition du risque de taux d’intérêt
II. Les types de risque de taux d’intérêt
III. Définition de la gestion Actif – Passif
IV. Les missions de gestionnaire Actif- Passif
V. Les instruments de couverture de risque de taux d’intérêt

Conclusion

Introduction
Si les faillites et les difficultés bancaires ont, traditionnellement, plutôt pour origine des
expositions mal maîtrisées au risque de crédit, une gestion déficiente du risque de taux peut
susciter des problèmes de même nature, comme l’a montré la crise des caisses d’épargne au
début des années quatre-vingt-dix aux États-Unis. Le risque de taux fait partie des risques
majeurs inhérents à l’activité de transformation des banques. Une prise excessive, mal
contrôlée, de ce risque ou encore une mauvaise anticipation des changements de
l’environnement peut constituer une menace non seulement pour l’équilibre financier des
établissements de crédit, mais aussi pour la stabilité financière dans son ensemble.

L’évolution des taux d’intérêt présente la particularité d’avoir potentiellement des impacts
micro et macroéconomiques importants. La connaissance de leurs effets sur les intermédiaires
financiers est déterminante pour l’appréciation de la stabilité financière.
Mais cette indispensable analyse globale du risque de taux d’intérêt et son intégration dans
une réglementation quantitative, à l’instar de ce qui existe pour d’autres types de risque, est
rendue extrêmement délicate, voire impossible, par le lien étroit entre la mesure de ce risque
et les caractéristiques financières (type d’activité, mode de financement) et stratégiques
(couverture des expositions ou prise de positions volontaires) spécifiques à chaque
établissement de crédit et donc peu propices à un traitement uniformisé.
Il n’en demeure pas moins que l’importance relative de ce risque au sein de chaque
établissement et l’incidence potentielle d’une éventuelle propagation à l’ensemble de
l’économie appellent naturellement les superviseurs bancaires et, plus généralement,
l’ensemble des autorités en charge de la stabilité financière à suivre ces questions de très près.
Cet intérêt est accru aujourd’hui dans la mesure où l’évolution de l’environnement financier,
réglementaire et comptable est susceptible d’accroître la sensibilité de certains établissements
à ce risque.

Le risque du taux d’intérêt est le thème de ce rapport ; on va donner au niveau de la première


partie une définition du risque de taux d’intérêt, puis on nous allons voir les sources du risque
de taux d’intérêt ainsi que sa gestion et dans la dernière partie nous allons traiter la gestion
Actif passif.

I. Définition du risque de taux d’intérêt :


Le risque de taux d'intérêt est le risque que fait courir au porteur d'une créance ou d'une dette
à taux fixe ou variable l'évolution des taux entre la date de l'engagement et la date du
règlement.

 Le risque de taux d'intérêt pour les établissements bancaires


Pour un établissement bancaire le risque de taux peut s'analyser comme un risque de
transformation, correspondant à l'adossement d'emplois et de ressources de durée et de nature
de taux différentes comme un risque de marge correspondant à des placements de ressources
dans des emplois de mêmes caractéristiques avec une marge (spread) lorsque les opérations
adossées sont à taux variables comme un risque de placement concernant la valeur de titres
porteurs d'intérêts à taux fixes.

 Le risque de taux d'intérêt pour les entreprises dans leurs opérations

Le risque, en dehors des opérations spéculatives, est le risque pour l'entreprise de ne pas
pouvoir répercuter l'augmentation d'emprunts à taux variables sur les prix de vente de leurs
produits ou services.

 Le risque de taux d'intérêt pour les particuliers :

Le risque de taux d'intérêt pour les particuliers est de même en ce qui concerne les particuliers
l'augmentatio n du coût des paiements d'intérêt en cas d'emprunt à taux variable.

II- Les types de risque de taux d’intérêt :


 Risque de taux au niveau d’un actif financier :

Tout actif financier est caractérisé par les montants f(t) et les échéances t (t = 0,…,n) des flux
qu’il génère. Lorsque ceux-ci sont connus, la valeur actuelle (V0) de cet actif sera égale à la
somme des flux actualisés :

Le calcul de cette valeur actuelle nécessite le choix d’un taux d’actualisation (i) qui doit
refléter :

- Le prix de la renonciation à la liquidité immédiate (l’agent a une préférence pour le


présent)

- Une estimation du risque de défaut.


Ce taux peut être représenté par les taux d’intérêt sur le marché financier. Toutefois, il y a lieu
de retenir le taux du marché le mieux corrélé à l’actif considéré.

 Risque de taux au niveau du bilan :


 Au niveau de l’actif, le risque de taux d’intérêt se manifeste lors d’une hausse des
taux. Cette dernière entraîne en effet une dépréciation de la valeur de marché du poste
de l’actif considéré.
 Au niveau du passif, le risque de taux d’intérêt se manifeste lors d’une baisse des
taux car elle alourdit Le poids de l’endettement de la banque.

Ce risque de taux dans le portefeuille d’une banque comporte quatre sources principales, à
savoir :

 Risque de révision de taux.


 Risque de déformation de la courbe des taux.
 Risque de base.
 Risque de clauses optionnelles.

 Risque de taux au niveau du compte de résultat :

La marge d’intérêt est une composante essentielle des bénéfices d’une banque. Elle
représente la différence entre intérêts reçus et payés.

Le risque de taux se manifeste ainsi de manière explicite à ce niveau-là. En effet, toute


variation de taux influence directement cette marge d’intérêt dans la mesure où elle modifie
les paramètres qui la déterminent, à savoir le coût des ressources et le rendement des emplois.
III- Définition de la gestion Actif – passif :
 Gestion de Bilan :
La gestion de bilan, appelée aussi gestion actif-passif, recouvre une double fonction, gestion
globale des risques de taux, de change, de liquidité et de solvabilité de la banque d'une pan et
fixation des conditions de rentabilité des fonds propres et de profitabilité des opérations
d'autre part. Plus généralement, cette fonction coordonne, au rein des banques, toutes les
actions destinées a assurer la cohérence entre les fonds propres, les risques et les résultats.

 Gestion Actif-Passif :
La gestion du risque de taux sur opérations de bilan comprend toutes les opérations
à l’ exclusion de celles qui relèvent des salles de marche. II s'agit d'assurer I 'équilibrage du
bilan, c'est à dire l'adéquation des actifs aux passifs en termes de taux et de durée. La gestion
repose sur des conventions (affectation de la partie stable des dépôts a vue) et utilise toutes les
opérations de marche nécessaires, (tirages interbancaires, émissions de certifications de
dépôts, émissions obligataires, swaps de taux ...).

La gestion du risque de change sur opérations de bilan exclut, de la même manière, les
opérations qui relèvent des salles de marché. En règle générale, les opérations commerciales
en monnaie étrangère sont adossées en devise, taux et durée. La gestion de bilan assure la
gestion des 35 risques de contrepartie et des résultats en monnaie étrangère.

La gestion globale des actifs utilise aujourd'hui une large palette d'instruments financiers et
s'appuie sur l'existence d'un marché secondaire, déjà ancien et relativement liquide pour les
créances sur les grands pays en voie de développement et assez étroit, mais en essor rapide,
sur les entreprises. Elle prend toutes les formes possibles, cession simple, échange de
créances, titrisation de créances (cession à un fonds commun qui émet des parts prioritaires et
des parts spécifiques subordonnées), plans Brady (échange de créances sur des pays en vole
de développement contre des titres garantis en capital avec décote sur le principal ou sur les
intérêts) sortie de bilan et autres montages d'ingénierie financière à base de zéro-coupons
permettant un étalement des charges ...

Le Prix du crédit pour des opérations référencées aux conditions de marché

Le prix du crédit pour le client est la somme de cinq éléments :


• marge bénéficiaire servant à rémunérer les fonds propres,
• coin du risque,
• coins administratifs de collecte des ressources et de distribution des
crédits,
• coin de la liquidité,
• référence de marché.
IV- Les missions de gestionnaire actif- passif :
Les Missions du gestionnaire actif-passif :

 Protéger les marges face aux variations des conditions de marché


 Optimiser les emplois, ressources et le résultat
 Optimiser l’adéquation des fonds propres et les contraintes réglementaires

Pour réaliser ces objectifs, le service ALM doit mettre en œuvre plusieurs fonctions :

 Mesurer et suivre les risques structurels : risque de taux, risque de change,


risque de crédit et de contrepartie, investissements et participations
 Anticiper la structure du bilan, les conditions de marché, les ratios prudentiels :
c’est la gestion prévisionnelle
 Piloter la liquidité
 Allouer les fonds propres
Le premier objectif s’apparente à la notion de couverture. C’est une
protection à mettre en place contre le risque de taux généré par une ou
plusieurs positions prises. Par exemple, si nous prenons une position à
taux fixe (emprunt à taux fixe), deux méthodes simples s’offrent au
gestionnaire :
 Annuler la position en signant un contrat inverse (prêt de
mêmes caractéristiques)
 Utiliser un produit dérivé de taux comme le « swap » de taux
(échange du taux fixe contre du taux variable) .
Ces méthodes font partie de la micro-couverture, qui consiste à couvrir et
annuler chaque position une par une. La macro-couverture consistera
plutôt à couvrir une exposition globale du bilan par des achats d’actifs
(sans adossement des flux). Par exemple, un passif indexé sur l’inflation
engendre du risque « inflation » ; celui-ci peut être couvert partiellement
par des achats d’obligations d’Etat indexées sur l’inflation.
V- Les instruments de couverture de risque de
taux d’intérêt :
Swap de taux: Un swap de taux d’intérêt est un contrat bilatéral dans lequel les
parties s’accordent pour échanger des flux d’intérêts fixes contre des flux
variables, en général dans la même devise. Lorsqu’une l’une des deux parties
s’engage dans un swap dit « payeur », elle s’engage à verser un taux d’intérêt
fixe, appelé « taux de swap ». Elle obtient, en échange, le versement périodique
de taux variables, indexés sur une référence telle que le LIBOR (London Inter
Bank Offered Rate).

ForWord sur Taux: Le FRA permet à une entreprise de se garantir un taux à


terme de prêt ou d’emprunt dès lors qu’elle connait précisément la date de son
tirage futur. L’achat d’un FRA garanti un taux d’emprunt et la vente garanti un
taux de placement. Cette garantie porte sur la stricte variation de taux d’intérêt et
non pas sur le capital.

Les options sur taux:

Une option de taux est le droit, et non l’obligation d’emprunter (achat d’un put)
ou de prêter (achat d’un call) à un taux d’intérêt fixé à l’avance par l’acheteur ou
le vendeur d’une prime.

L’acheteur d’option court un risque strictement limité au montant de la prime


qu’il a payée alors que son espérance de gain est illimitée.au contraire, le
vendeur d’option a une espérance de gain strictement limitée au montant de la
prime, et court un risque de perte illimitée.

Conclusion
La gestion des risques dans les établissements de crédit subit actuellement, sous
la pression des contraintes réglementaires, une profonde transformation. D'une
part, la complexité et l’imbrication croissante des divers risques élémentaires
pris par les banques rend nécessaire une gestion intégrée des risques. En prêtant
et en empruntant sur des durées différentes, à des taux différents et dans des
devises différentes, la banque effectue une triple transformation et court trois
risques de liquidité, de taux et de change qui viennent s'ajouter au risque de
solvabilité sur ses prêts. De plus, les risques d'impayés sur les remboursements
de créances et les risques de pertes pris sur les marches accroissent le risque
d'illiquidité, lequel peut débaucher sur des conditions de refinancement plus
difficiles et, in fine, sur un nouveau risque de taux. Aussi, la gestion de bilan,
longtemps limitée A la gestion des risques de taux et de liquidité pris par la
banque dans son activité commerciale ne prend sa pleine dimension qu'en
étendant son objet à la gestion de l'ensemble des risques sous contrainte du
respect de toutes les normes réglementaires.

D'autre part, les banques sont soumises à l'obligation de disposer de fonds


propres à hauteur des risques qu'elles souhaitent prendre et à la nécessite de les
rémunérer de manière satisfaisante si elles veulent pouvoir s'en procurer de
nouveaux pour développer leur activité. Dans ces conditions, elles gèrent de plus
en plus leurs risques dans une approche de maximisation des profits à niveau de
fonds propres, c'est-à-dire de risques, donné. Du coup, la gestion des risques
connait une révolution aussi fondamentale que celle opérée par la gestion de
patrimoine avec l'introduction des méthodes d’évaluation des actifs financiers et
l'utilisation, désormais courante, des droites de marché, la rentabilité exigée
croissant avec le risque. La sécurité des établissements implique une gestion
intégrée des risques ; leur profitabilité passe par un pilotage selon le couple
risque/ rentabilité.

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