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Cours de Corrosion
Cours de Corrosion
Cours post-graduation
Cours de corrosion
Pr. T. LANEZ
Avril 2010
Programme
Chapitre I : Généralité
Définition
Les facteurs de la corrosion
Origine de la corrosion
Double couche diélectrique
Potentiel
Principales types et formes de corrosion
Corrosion humide (corrosion aqueuse)
Chapitre II: Thermodynamiques de la corrosion
Electrode
Électrode simple
Potentiel absolu
Potentiel normal
Représentation graphique
Approximation de Tafel
Transport d’espèces en solution
Chapitre : IV Tests de corrosion
Echantillonnage
Préparation de surface
Dégraissage
Nettoyage
Relation de la vitesse de corrosion
Durée d’essai
Les essais par immersion
Méthode pondérale (méthode de la perte de poids)
Méthode de dosage volumétrique
Méthode ionométrique
Méthode de mesure du volume du gaz
Essais électrochimiques
Extrapolation des droites de Tafel
Résistance de polarisation
Impédances électrochimiques
Chapitre I Généralité
Chapitre I : Généralité
Définition
Le terme ‘’ corrosion ‘’, du latin corrodre, signifie ronger, attaquer.
La corrosion peut être définie d’une manière simple, comme étant l’ensemble des
phénomènes par lesquels un métal ou un alliage métallique tend à s’oxyder sous
l’influence d’agents oxydants, est par contre un phénomène très complexe, lié au milieu
d’attaque, à la nature du métal, aux conditions d’emploi et au temps d’exposition.
A l’échelle microscopique on peut définir la corrosion comme étant une réaction inter-
faciale irréversible d’un métal avec son environnement, qui implique une oxydation du
métal et une réduction d’un d’une composante de l’environnement.
4 3 2
Le produit Fe2O3 peut être considéré comme une forme oxydée du fer (Fe+3) ou une
forme réduite d’oxygène (O-2).
La corrosion pourra être un phénomène souhaitable car elle détruit et élimine un
grand nombre d’objets abandonnés dans la nature, et demandée dans certains
procédés industriels. Par exemple, l’anodisation de l’aluminium est une oxydation
de la surface du métal pour former un film d’oxyde décoratif qui lui protège de la
corrosion atmosphérique.
Origine de la corrosion
1
Chapitre I Généralité
Un métal peut être assimilé à un réseau d’ions positifs dans lequel se meut un nuage
d’électrons quasi libres, lorsque le métal M est plongé dans une solution corrosive, tel
que l’eau, les ions superficiels Mn+ tend à passer en solution en laissant derrière eux une
charge négative sur la surface de métal. Ce passage est dû à l’effet que le potentiel
chimique des ions métalliques dans la solution tend vers moins l’infini.
μ , μ°
Exemple: Une barre de fer plongeant dans une solution acide, se corrode selon la
réaction suivante :
fer
H2
Solution acide
Métal M Solution
Armature externe
Armature interne
‐ + +
‐ + +
‐ + +
‐ + +
‐ +
‐ + +
‐ + +
‐ + +
‐ +
Couche de Couche de Gouy‐
Helmotz Chapman
A cause l’agitation thermique les ions de métal Mn+ commence à s’éloigner du métal et
par conséquence la charge d’espace diminue en s’éloignant du métal, cette nouvelle
2
Chapitre I Généralité
couche qui prolonge la couche d’Helmotz est appelé la couche diffuse de Gouy-
Chapman. Ces deux couches forment la double couche diélectrique.
Cette interface chargées constitue ce qu’on ‘appelle une électrode, et c’est au travers
de cette couche qu’a lieu l’interaction entre le métal et la solution et c’est à cause de
cette double couche que le métal se trouve porté à un potentiel électrique négatif par
rapport à la solution de ses ions.
M n ne
M
Si les électrons arrivent au métal c’est-à-dire un courant y part, les ions Mn+
tendent à être réduits selon la réaction suivante :
M n ne
M
Potentiel
Afin de rapprocher la notion du potentiel d’un métal plongeant dans une solution
(appelé électrode), on va se baser d’une façon simplifié sur la notion de la double
couche diélectrique comme suit :
Potentiel absolu
3
Chapitre I Généralité
relier ces deux zones. Cette corrosion est dite électrochimique pour traduire la
participation des électrons de conduction du métal.
Les principaux agents corrosifs dans ce cas sont les protons solvatés, l’oxygène dissous,
les cations métalliques et les anions est les gaz dissous. Le milieu corrosif dans ce type
de corrosion transporte les oxydants vers la surface du métal et les produits de corrosion
vers la solution corrosive.
C’est le cas par exemple d'une canalisation en fer enterrant dans deux sols de nature
différente (argileux à faible teneur en oxygène et sablonneux à forte teneur en oxygène),
le fer se corrode dans la zone argileuse.
Ou d’une canalisation en cuivre amenant l'eau au contact d'un radiateur en fer : le fer se
corrode au niveau de la jonction.
Corrosion chimique
Elle se manifeste lorsque le métal ait une surface parfaitement homogène et que le
mélange réactionnel à son contact soit lui aussi parfaitement homogène. Le métal dans
ce cas est attaqué de la même façon, il n'y a pas de circulation d'électrons au sein du
métal.
C'est le cas par exemple d'une tige de fer pur totalement immergée dans une solution
d’acide diluée et parfaitement agitée. Il y a transfert direct du réducteur Fe à l'oxydant
H+ :
2
Corrosion sèche
Si le milieu corrosif est un gaz, on classera la corrosion sous le nom corrosion sèche.
Elle diffère de la corrosion électrochimique par le fait que le milieu corrosif ne se
participe pas au déplacement des agents corrosifs vers la surface du métal.
Formes de corrosion (caractérisation suivant l’aspect)
La classification de la corrosion selon la forme, suit l’apparence de métal corrodé,
chaque forme peut être identifiée par simple observation visuelle. Les formes les plus
courantes de la corrosion sont indiquées ci-après :
Corrosion uniforme
La corrosion uniforme se traduit par une perte de masse plus ou moins régulière
sur toute la surface du métal. Exemple la corrosion d’acier ou du zinc dans une solution
d’acide sulfurique aérée.
4
Chapitre I Généralité
Les ions H+ et les anions Cl- accélèrent cette corrosion avec le temps. A l’intérieur de
piqûre il n’y a aucune réduction d’oxygène, parce que leur solubilité dans les solutions
acides concentrées est égale à zéro.
5
Chapitre I Généralité
O2 O2
O2
Na+
+
Na
Na+
O2
O2 O2 ‐ O2
Cl
Cl‐
M+
- - M+
OH OH OH- OH-
Cl‐ Cl‐
M+
Cl‐ Cl‐
e
e M+ M+
e
e
Figure
6
Chapitre I Généralité
Corrosion galvanique
Elle est appelée aussi corrosion bimétallique, elle est due à la formation d’une pile
électrochimique entre deux métaux différents. Une différence de potentiel est
généralement existe entre deux métaux immergés dans une solution corrosive. Si ces
deux métaux sont en contact électrique, la différence de potentiel produit un flux
d’électrons entre eux.
Corrosion intergranulaire
Elle se manifeste d’une façon sélective aux joints des intergranulaires, elle est due
en général à la précipitation d’une phase ou à la formation d’un produit de corrosion aux
joints de grains.
Corrosion par érosion
Elle est du à l’accélération ou retardement de la corrosion d’un métal par le
mouvement relative entre le milieu corrosif et la surface du métal figure II-1-3.
7
Chapitre I Généralité
Corrosion sélective
Corrosion sous contrainte
Ce type de corrosion est généré par l'action simultanée de contraintes de tension (les
contraintes de compression ne provoquent aucun dommage) et d'un milieu agressif. Elle
se caractérise par le développement de fissures branchées qui peuvent être soit trans
granulaires soit inter granulaires dont la propagation peut être très rapide (quelque
mm/h). La figure III.6 suivante représente un schéma expliquant la corrosion sous
contrainte.
Corrosion caverneuse
8
Chapitre I Généralité
1
2 2 4
2
Si le milieu est neutre ou légèrement acide, l’agent corrosif est donc les protons
hydratés. Le fer se corrode dans l’eau naturelle légèrement acide suivant la réaction
suivante :
1
2 2 2
2
D’après les équations précédentes qui font apparaître l’eau on remarque qu’en
l’absence d’humidité l’oxygène gazeux est n’est pas un agent corrosif, ce gaz est un
agent corrosif seulement à température élevée (plusieurs centaines de degrés Celsius).
Il peut donc être dit d’après les équations précédentes que la corrosion, vu sous sa forme
globale est une réaction redox à l’interface métal-milieu corrosif dans laquelle le métal
est oxydé et une espèce présente dans le milieu corrosif est réduite. Une étude détaillée
du caractère redox de la réaction de corrosion permet de prouver sa nature
électrochimique, permettant ainsi de mettre en relief les concepts (anodes, cathodes,
potentiels…..etc.).
Facteurs de la corrosion humide
On peut les classer en deux catégories :
- les facteurs extérieurs :
- air oxydant (O2, CO2)
- vapeur d'eau atmosphérique (H2O)
- pluie (H2O, H+)
- contact eau de mer (H2O, sels divers NaCl)
- les facteurs liés au matériau :
- hétérogénéité de surface (défauts, rayures)
- hétérogénéité de composition (impuretés, alliage, contact avec un autre métal,
soudure)
- hétérogénéité de température
- hétérogénéité de concentration du milieu à son contact (dilution différentielle, aération
différentielle)
9
Chapitre II Thermodynamiques de la corrosion
Electrode
+
Si un métal de valence plonge dans un électrolyte, les ions métalliques
passent dans la solution et des charges négatives apparaissent sur la surface de métal. Il
s'établie un équilibre qui sera caractérisé par une différence de potentiel entre la couche
des ions métalliques (+) et la couche de surface de métal (-). On distingue deux types
d’électrode, électrode simple et potentiel mixte.
Électrode simple
C’est le cas d’un métal immergé dans une solution de l’un des ces sels
r1
Mn+
e e
r2
M Mn+
10
Chapitre II Thermodynamiques de la corrosion
Voltmètre
V
Pont ionique
Electrode
Référence
Solution Solution
Potentiel normal
Lorsque l’activité du métal en solution est unité, le potentiel dans ce cas est le
potentiel normal de l’électrode, noter E0, est une grandeur thermodynamique que l’on
peut calculer selon les principes de la thermodynamique chimique. Le tableau suivant
donne la série électrochimique des potentiels normaux d’électrodes (E0) à 25°C par
apport à l’électrode normale d’hydrogène qui, pour des raisons historiques, a sa valeur
prise égale à zéro.
Les potentiels normaux d’électrode à 25°C sont données dans le tableau II-1
11
Chapitre II Thermodynamiques de la corrosion
12
Chapitre II Thermodynamiques de la corrosion
Electrode mixte
Lorsque plusieurs réactions d’électrode peuvent avoir lieu simultanément dans
l’interface métal-solution, l’électrode dans ce cas est appelé électrode mixte.
Si, on fait aérer la solution de sel de métal, deux réactions partielles apparaissent, se
sont l’oxydation de métal M, et la réduction d’oxygène.
r1
Mn+
e e
r2
H2O O2
1
2 2
2
Cela donne la réaction globale
2 2 2
2
Potentiel de corrosion
Le métal M dans l’exemple précèdent subit donc une corrosion sans courant
extérieure. On appelle le potentiel au repos d’une électrode mixte qui subit une
corrosion, potentiel de corrosion. Sa valeur se situe entre les potentiels d’équilibres des
réactions partielles.
Le potentiel de corrosion est une quantité cinétique, elle dépend des paramètres qui
dictent la rapidité des réactions cathodiques et anodiques présentes.
Réaction partielle 1
M +n
M + ne
2M +n
2 M + 2 ne
0.059
A t =0 E1 E01 log[M n ]02
2n
13
Chapitre II Thermodynamiques de la corrosion
0.059
A teq Eeq E01 log[M n ]eq
2
2n
E eq E1
Réaction partielle 2
1 +
O
2 2 + 2H + 2e H2O
n
O 2n H+ + 2ne nH2O
2 2 +
0.059
E2 E02 log[H ]02n
2n
0.059
Eeq E02 log[ H ]eq
2n
2n
Eeq E 2 E1 E eq E 2
Pour la réaction globale (réaction partielle 1 + réaction partielle 2)
2M + n O2 + 2n H+ 2M+ n + nH2O
2
0.059 0.059
Eeq E01 log[M n ]eq
2
E02 log[H ]eq
2n
2n 2n
Equilibre chimique
On peut appliquer la thermodynamique dans l’étude de la corrosion par l’étude de
changement de l’énergie libre (ΔG) qui accompagne la réaction de corrosion. Dans ce
cas ΔG est la déférence l’énergie libre du métal et de son produit de corrosion. Le
facture le plus important de ΔG est son signe et non pas sa grandeur, puisque la
corrosion est possible si seulement si ΔG < 0.
Cependant, une réaction thermodynamiquement possible peut s’effectuer avec une
vitesse si faible qu’elle devient, de fait impossible. La thermodynamique nous dit
seulement si la corrosion est possible et ne dit rien à propos du taux de corrosion. On
peut également étudier une réaction de corrosion par le tracé du digramme de
Diagramme de Pourbaix
Ce sont des diagrammes d’équilibre électrochimique qui indiquent, pour différentes
conditions du potentiel d’électrode et de pH, les réactions énergiquement possibles et
énergiquement impossibles.
Pour chaque métal Marcel Pourbaix a établi des digrammes pH-potentiel d’équilibre de
réactions, à partir de la loi de Nernst donnant l’expression du potentiel d’équilibre.
14
Chapitre II Thermodynamiques de la corrosion
Ces digrammes décrivent les différentes réactions théoriques possibles entre un métal M
et ses ions en présence d’eau.
Les diagrammes de Pourbaix sont construits à partir de données thermodynamiques : ils
n'apportent donc aucune donnée quant à la vitesse des réactions de transformations
qu'ils peuvent indiquer. Par exemple, lorsqu'on utilise le diagramme de Pourbaix d'un
métal pour prévoir sa stabilité dans différents milieux, même si on se situe dans un
domaine où le métal est censé se corroder, cela ne nous indique rien sur la vitesse de
cette corrosion.
Les diagrammes de Pourbaix dépendent de la température.
Pour tracer les courbes présentes sur un diagramme de Pourbaix, on considère que :
Activité et concentration sont égales pour les espèces en solution.
la température est prise égale à 25°C
Au niveau de la courbe, on a alors les propriétés suivantes.
Sur la courbe, la concentration totale dissoute pour un élément donné est fixée. On
peut donc trouver sur un diagramme un réseau de courbes, chaque courbe
correspondant à une concentration donnée. Dans le domaine de la corrosion, on
considère généralement par convention qu'un métal M se corrode si [Mn+] > 10-6
mol/L.
Toujours au niveau de la courbe, il y a égalité des concentrations des espèces oxydée
et réduite.
Un diagramme de Pourbaix est généralement organisé comme suit
E
25°C
Milieux Milieux
oxydants et oxydants et
acides alcalins
0 pH
7
Milieux Milieux
réducteurs et réducteurs et
acides alcalins
15
Chapitre II Thermodynamiques de la corrosion
2 H 3O 2e H 2 2H 2O E 0 0.00v
2
a
0.059 H O
E E0 log 3
2 PH 2
E 0.00 0.059 pH a
2H 2 O 2e H 2 2OH - E 0 0.84v
0.059 1
E E0 log
2 [OH ]2 PH 2
16
Chapitre II Thermodynamiques de la corrosion
E 0.00 0.059 pH a
4 H 3O O 2 4e 6H 2O E 0 1.23v
0.059 4
E E0 log a PO2
4 H 3 O
E 1.23 0.059 pH b
2H 2O O2 4e 4OH - E0 v
0.059 PO2
E E0 log
4 a 4
OH
E 1.23 0.059 pH b
O2
H2O
0.40
0 7 pH
H2O
H2
0.83
17
Chapitre II Thermodynamiques de la corrosion
7.4
0.00 pH
-0.059 Fe+2
0.44 Fe
H+
H2
14
18
Chapitre II Thermodynamiques de la corrosion
Fe2+ Fe(OH)2
Fe(II) pH
Fe(0) Fe Fe pH
8.4
2 2 2
0.059
2
Ou encore
0.059
est calculé de l’intersection de l’équation précédente avec l’équation 4 à pH = 8.4 ce
qui donne 0.17 , on obtient :
0.17 0.059 (2)
19
Chapitre II Thermodynamiques de la corrosion
O2
H2O
8.4 pH
+2
Fe
0.32
5.4
H2O Fe(OH)2
Fe
H2
0.66
2ème cas
On considère qu’il y a deux formes ionique du fer Fe+2 et Fe+3 à la concentration 10-4
mol/L, et on suppose que seul l’ion Fe+2 forme un corps solide en solution de formule
Fe(OH)2 de constante de solubilité Ks1=10-15.1, le du couple Fe2+/Fe est égale à -
0.44 V et du couple Fe+3/ Fe+2 est égale à 0.77 V.
Les équilibres envisagés sont :
1- Equilibre entre les deux formes ioniques du fer Fe+2 et Fe+3.
2- Equilibre entre l’ion Fe+3 et l’hydroxyde Fe(OH)2
3- Equilibre entre la forme ionique Fe+2 et le fer métallique et Fe.
4- Equilibre entre le fer métallique Fe et l’hydroxyde Fe(OH)2
Fe3+ Fe3+
Fe(III) pH
Fe Fe
Fe(0) pH
8.4
20
Chapitre II Thermodynamiques de la corrosion
0.059
0.77 (1)
pH > 8.4
2 2 2
0.059
2
Ou encore
0.059
est calculé de l’intersection de l’équation précédente avec l’équation 1 à pH
= 8.4 ce qui donne 1.26 , on obtient :
1.26 0.059 (2)
2- Couple Fe(II)/Fe(0)
pH < 8.4
Oxydation du fer(0)
2
0.059
2
0.32 (3)
pH > 8.4
L’équilibre entre le fer métallique et son oxyde
2 2 2
0.059
2
Ou encore
0.059
est calculé de l’intersection de l’équation précédente avec l’équation 3 à pH = 8.4 ce
qui donne 0.56 , on obtient :
0.56 0.059 (4)
21
Chapitre II Thermodynamiques de la corrosion
O2
H2O
Fe+3
0.77
7.8
Fe+3
Fe+2
0.43
8.4
0 pH
Fe(OH)2
0.32
H2O
Fe
H2
0.66
3ème cas
On considère qu’il y a cinq formes du fer (Fe , Fe+2 , Fe+3 , Fe(OH)2 et Fe(OH)3 et
on suppose que l’activité de toutes espèces en solution égale à 10-4 mol/l, et on
considère qu’il y a uniquement trois corps solides en solution (Fe , Fe(OH)2 et
Fe(OH)3). Ks1=10-15.1 et Ks2 = 10-38
Les équilibres envisagés sont :
1- Equilibre entre les deux formes du fer Fe+2 et Fe+3.
2- Equilibre entre l’ion Fe+2 et l’hydroxyde Fe(OH)3
3- Equilibre entre deux hydroxydes Fe(OH)3 et Fe(OH)2
4- Equilibre entre l’ion Fe+2 et le fer métallique
5- Equilibre entre l’hydroxydes Fe(OH)2 et le fer métallique
Le diagramme de répartition des différentes espèces du fer en fonction de pH de la
solution
Ce diagramme aide de préciser les équilibres en solution, il est construit comme suit
Fe Fe Fe
Fe(0) pH
2.6 8.4
22
Chapitre II Thermodynamiques de la corrosion
0.059
0.77 (1)
2.6 < pH < 8.4
L’équilibre entre l’ion ferreux et un oxyde
3 3
0.059
0.236 0.177
0.059
Ou encore
0.059
est calculé de l’intersection de l’équation précédente avec l’équation 2 à pH = 8.4 ce
qui donne 0.24 , on obtient :
0.24 0.059 (3)
2- Couple Fe(II)/Fe(0)
pH < 8.4
Oxydation du fer(0)
2
23
Chapitre II Thermodynamiques de la corrosion
0.059
2
0.32 (4)
pH > 8.4
L’équilibre entre le fer métallique et son oxyde
2 2 2
0.059
2
Ou encore
0.059
est calculé de l’intersection de l’équation précédente avec l’équation 4 à pH = 8.4 ce
qui donne 0.56 , on obtient :
0.56 0.059 (5)
Fe+3
b
0.77
passivation
Fe+2
corrosion Fe(OH)3
a
-0.32
Fe(OH)2
Immunité
Fe
pH
2.6 8.4
24
Chapitre II Thermodynamiques de la corrosion
Le digramme E-pH du système fer-eau montre que le fer en milieu acide ou neutre se
corrode par action des protons pour former les ions ferriques avec dégagement
d’hydrogène (milieu acide jusqu’au pH = 6.95) ou par action d’eau (milieu neutre)
suivant les réactions suivantes :
Fe 2H Fe 2 H2
Fe 2H 2 O Fe 2 H 2 2OH -
Ces deux équilibres sont déplacés vers la droite c’est à dire vers la formation des ions
ferriques.
En milieu alcalin, par contre, le fer résiste à la corrosion, parce que les hydroxydes
Fe(OH)2 et Fe(OH)3 formés ne se dissolvent pas facilement dans ce milieu.
25
Chapitre III Cinétique de la corrosion
e
+ -
H2
Fe+2
Fe Cu
Na+ Cl-
S’il y avait un court-circuit entre anode et cathode, le fer dans ce cas se dessous d’une
façon plus rapide et simultanément l’évolution d’hydrogène sur l’électrode de cuivre
s’accélère. Les électrons libérés par la réaction de la dissolution du fer sont transférer à
travers le fil qui lie les deux électrodes au cuivre pour se consommer par la réaction de
réduction de l’eau figure III-1.
26
Chapitre III Cinétique de la corrosion
Les même phénomènes sont observés si le fer est immergé dans une solution acide
contenant des ions du fer figure III-2.
Fe2+
e e
H2
27
Chapitre III Cinétique de la corrosion
Digramme d’Evans
Un métal M est corrodé si sa courbe d'oxydation anodique i = f(E) admet des valeurs
de E communes avec une courbe de réduction sur un autre métal, soit existence d'un
potentiel mixte. On utilise alors la représentation des courbes i = f(E) en prenant les
coordonnées semi-logarithmiques log │i│et E liées à la loi de Tafel. On obtient alors le
diagramme d'Evans :
E
Ec
H
H O
Em
Fe
Fe
Ea
logi
Logicor
Em
V Ea
Ec
V
V
cathode anode
28
Chapitre III Cinétique de la corrosion
Ec
ηc
H
Ec1
H O
Em
Fe
Ea1
Fe
ηa
Ea
Logi
Logicor ic
En faisant varier i, on remarque que pour certaine valeur de l’intensité icor, l’anode et la
cathode prennent une même valeur du potentiel Em.
Em est dit potentiel moyen du couple et icor l’intensité maximale que pourra débiter la
cellule dans le milieu considéré ; icor est donc le courant de corrosion du couple.
Les deux courbes qui apparaissent sur le digramme d’Evans sont relatives, l’une à la
réaction anodique, l’autre à la réaction cathodique.
On voit que la pente moyenne de ces courbes permet de déceler, en cas de modification
de la cinétique de l’une ou l’autre des réactions partielles, ce qui exerce une influence
prépondérante sur la vitesse de corrosion.
29
Chapitre III Cinétique de la corrosion
c
P
Em
P`
P``
Logi
Logi LogI
LogI0
LogI + Logi
30
Chapitre III Cinétique de la corrosion
31
Chapitre III Cinétique de la corrosion
ΔG
ΔG°*
A
32
Chapitre III Cinétique de la corrosion
Equation de Butler-Volmer
On considère la situation à l’interface métal-solution au moment de l’immersion de
l’électrode dans l’électrolyte. Au moment initial (t=0) la séparation des charges ne s’est
pas encore produite et il n’existe pas de champ électrique à l’interface. On considère
maintenant le transfert de charge réalisé par une réaction redox simple où un ion
accepteur A reçoit de l’électrode un électron e- et se transforme en une nouvelle espèce
B:
c
La réaction est, par exemple, la réduction des ions Fe2+ sur une électrode de fer.
La question est de savoir si le transfert de charge dans l’équation c peut se produire
naturellement sans aucune aide extérieure? La réponse est donnée par la
thermodynamique: on se pose la question de savoir si le système métal-solution se
trouve dans un état d’énergie minimale, c’est-à-dire est-il à l’équilibre ou pas? Le critère
de l’état d’équilibre est l’égalité des potentiels électrochimiques de l’espèce
électroactive A des deux côtés de l'interface. Comme le champ électrique initial est nul
le critère se réduit à l’analyse de l'égalité des potentiels chimiques:
?
μ é μ d
On retrouve la situation de la diffusion où le gradient du potentiel chimique agit comme
une force d’uniformisation. Donc, si au moment t = 0 le potentiel chimique de l’espèce
A dans la phase métal diffère du potentiel chimique de la même espèce dans la solution
le système n’est pas à l’équilibre et la réaction de transfert de charge c peut se produire.
L’analyse du transfert de charge peut se faire en faisant appel à la théorie du complexe
activé.
Cas d’une réaction électrochimique qui met en jeu seul le transfert de charges
Dans le cas des réactions électrochimiques, qui mettent en jeu un transfert de
charges, l’équation de Butler-Volmer permet d’établir une relation entre le potentiel et
la densité du courant.
Cas d’électrode simple
Va
Vc
Comme la réaction peut se dérouler dans les deux sens, la vitesse globale correspond à
la différence entre la vitesse de l’oxydation de l’espèce R (réaction anodique) et la
réduction de l’espèce O (réaction cathodique)
33
Chapitre III Cinétique de la corrosion
exp exp
R O + ne
Cordonnée réactionnelle
Quand une quantité d’électricité Q = nF passe entre deux points, entre lesquels la
différence de potentiel est E, l’énergie mise en jeu est nFΔE. Une fraction de cette
énergie va servir à diminuer ou augmenter l’enthalpie libre d’activation. Dans le cas
d’une oxydation l’enthalpie libre d’activation va être diminuée d’une fraction d’énergie
nFΔE et l’enthalpie électrochimique devient :
é
Dans le cas de la réduction, l’enthalpie libre d’activation va être augmentée d’une
fraction d’energie (1-)nFE et l’enthalpie électrochimique devient :
é 1
34
Chapitre III Cinétique de la corrosion
Coefficient de transfert
On a considéré jusqu’ici l’absence de champ électrique à l’interface métal-solution.
Mais, lorsque la réaction électrochimique se produit, l’électrode perd un électron et
donc reste chargée avec une charge positive élémentaire et la solution devient chargée
négativement par l’acceptation de l’électron. L’interface est devenue polarisée et le
champ électrique n’est plus nul. Le champ électrique influence, alors, le déplacement
des porteurs de charge. On s'attend à ce que l’ion soit aidé ou empêché de dépasser la
barrière de potentiel en fonction du sens du champ électrique et du signe de la charge de
l’ion: positif ou négatif. Dans l’énergie consommée par l’ion pour dépasser la barrière il
faut inclure le travail électrique. On va faire un raisonnement simple et approximatif
pour le calcul du travail électrique d’activation. Il est donné par le produit de la charge
électrique totale (F pour un gramme-ion) et de la différence de potentiel des lieux entre
lesquels l’ion s'est déplacé pour arriver au sommet de la barrière. Soit E la différence de
potentiel à travers l’interface. Seulement une fraction de celle-ci est importante, sur la
distance parcourue par l’ion jusqu’au sommet. Cette fraction est dénommée facteur de
transfert ou facteur de symétrie et on va le noter .
On remplace et dans les relations des vitesses on obtient:
é
exp
RT
1 é
exp
RT
Ce qui donne en termes de densité de courant
é
exp
RT
1 é
exp
RT
Le potentiel de l’électrode E est mesuré par rapport à une électrode de référence dont le
potentiel Eref est constant.
En regroupant les termes qui ne dépendent pas de potentiel E dans les constantes
suivantes :
é é
é 1 é
35
Chapitre III Cinétique de la corrosion
exp
RT
1
exp
RT
Les densités de courant partiel anodique et cathodique peuvent être écrites en fonction
de courant d’échange à l’équilibre i0 :
exp
RT
é
exp
RT
Si les courants sont petits ou si l'agitation de la solution est forte de manière à ce que les
concentrations à l’interface ne diffèrent pas des concentrations au sein de la solution,
l’équation il devient :
é
RT
36
Chapitre III Cinétique de la corrosion
βa βc
Représentation graphique
Système rapide
La courbe I=f( ) n’est qu’une droite en passant du domaine cathodique au domaine
anodique; il s’agit là d’un système qui va évoluer rapidement, où une faible variation de
la surtension conduit à une valeur élevée de courant.
Il est tel que les courbes intensité-potentiel anodique Ia(E) et intensité-potentiel
cathodique Ic(E) existent simultanément dans le même domaine de potentiel.
Il existe donc une valeur E0 du potentiel telle que :
0
Au potentiel E0, l'intensité du courant anodique (en valeur absolue) est juste égale à
celle du courant cathodique (en valeur absolue), si bien que les vitesses de réaction
cathodique et anodique sont égales. Donc on ne modifie pas la composition de la
solution ; on est donc à l'équilibre et :
é
é
De plus
é é
37
.
Chapitre III Cinétique de la corrosion
Système lent
La courbe I=f( ) subit une inflexion au passage de Eéq ; dans ce cas, le système est
dit lent : une forte variation de la surtension ne conduit qu’à des courants faibles. Le
potentiel d’équilibre existe mais il n’est atteint qu’au bout d’un temps très long.
Il est tel que les courbes Ia(E) et Ic(E) sont situés dans des domaines différents de
potentiel
On ne peut avoir un courant important que si E>>Eeq ou si E<< Eeq, ce qui conduit à
38
Chapitre III Cinétique de la corrosion
2
L’exemple suivant montre que le potentiel de corrosion correspond à l’égalité des
vitesses algébriques de deux réactions anodique et cathodique, c’est-à-dire à un courant
nul.
39
Chapitre III Cinétique de la corrosion
ia
Diffusion
Transfert de charges
Ic
Diffusion
Approximation de Tafel
Pour une surtension η suffisamment élevée, l'une ou l'autre des réactions anodique et
cathodique de la relation de Butler-Volmer devient rapidement négligeable. Ceci est
illustré à la Figure suivante, où l'on a représenté l'évolution des densités de courant i, ia
et ic en fonction du potentiel E.
βa
βc
40
Chapitre III Cinétique de la corrosion
On a dans ce cas :
i i
βalog et βclog
i i
i Logi
2.3βa
Et pour la branche cathodique :
i Logi
2.3βc
Les relations Logia et Logic sont appelées les droites de Tafel anodique et cathodique
qui décrivent les limites anodique et cathodique de l'équation générale de Butler-
Volmer. La représentation log i en fonction de est couramment utilisée pour la
détermination des paramètres cinétiques i0, βa et βc. L'intersection des droites de Tafel
qui correspond à |ia| = |ic| = |i0| et à des surtensions ηa et ηc nulles (E = Erev) permet en
effet, sur une représentation de ce type, une détermination graphique de la valeur de la
densité de courant d'échange à l'équilibre. Le type de diagramme ainsi obtenu est
schématisé à la Figure ci-dessus. Les domaines de potentiels pour lesquels la courbe
rejoint les droites de Tafel sont les domaines de Tafel anodique et cathodique.
41
Chapitre III Cinétique de la corrosion
Ox
Transfert de charges
Transfert de masse
é é Réd
Espace proche Sein de la solution
Electrode de la surface Solution
Transfert de masse
C’est le transfert de matière du sein de la solution à la surface de l’électrode et vice-
versa. Ce mode de transport peut être classé en trois processus différents :
Transport par migration
C'est le déplacement des ions sous l'effet du champ électrique appliqué à deux
électrodes plongeant dans la solution. Ou encore c’est le déplacement des ions crée par
le gradient de potentiel électrique.
Transport par diffusion (diffusion chimique)
C’est le déplacement de matière (espèces chargées ou non chargées) sous l'effet d’un
gradient de potentiel chimique, c’est-à-dire des milieux les plus concentrés vers les
milieux les moins concentrés. Les espèces se déplacent en sens inverse du gradient de
potentiel chimique.
Transport par convection
C’est le déplacement de matière sous l'effet d’un gradient de température ou de
pression ou d’agitation mécanique.
Transfert de charges
C’est le transfert des électrons à l’interface de l’électrode et plus précisément dans la
double couche.
La vitesse d’une réaction électrochimique dépend donc de la vitesse des étapes
réactionnelles. L’étape la plus lente et c’est elle qui impose la vitesse globale de la
réaction est appelée étape déterminante.
Cinétique de diffusion
Lorsqu’une réaction se déroule à l’interface d’une électrode, la transformation des
réactifs et l’apparition simultanée de produits à surface de l’électrode créent
42
Chapitre III Cinétique de la corrosion
La couche dite ‘’de diffusion’’ est la portion de l’électrolyte compris entre la surface de
l’électrode et la distance .
Densité de courant de diffusion
L’expression de la densité de courant de diffusion se déduit de l’expression de la
première loi de Fick.
le gradient de concentration
43
Chapitre III Cinétique de la corrosion
44
Chapitre III Cinétique de la corrosion
CRé
é δRé
Si é
0:
CO
é
δO
D’une manière plus générale, l’expression d’une densité de courant limite de diffusion
d’un ion i lorsque la concentration du réactif i s’annule à l’interface s’écrit
C
δ
Si le produit i sature l’interface, l’expression de densité de courant limite de diffusion
s’écrit
C C
δ
Ci Ci
C C
t
i (réactif) i (produit)
Cé = 0 x C x
0 0
log
45
Chapitre III Cinétique de la corrosion
Le transfert de charges étant très rapide, l’électrode est considérée comme étant à
l’équilibre et comme il a été mentionné, la loi de Nernst reste applicable avec la
concentration en Mn+ à l’électrode é
log é
δ
d’où
é
1
0
Variation de en fonction de
46
Chapitre : IV Tests de corrosion
Il y a deux types des tests de corrosion, test de laboratoire et tests sur site, les tests
sur site sont généralement très longs (quelques années), par contre les tests de
laboratoire sont des tests très rapide (quelques heures). Le but des tests de corrosion au
laboratoire est pour la sélection des matériaux pour un environnement spécifique ou
pour une application définie (test des inhibiteurs).
Echantillonnage
La taille et la forme d’échantillons destinés pour les tests de corrosion sont
normalisés, variés et dépend des tests mêmes. Les formes utilisées sont carrées,
rectangulaires, cylindriques et disque.
Les dimensions des coupons utilisés pour les tests de corrosion dans le laboratoire sont
à l’ordre de 50- 40 mm de longueur, 25 - 20 de largeur et 6 - 2 mm d’épaisseur.
Préparation de surface
La surface d’un échantillon métallique peut être produire par un polissage par papier
abrasif ou par une polisseuse, si la surface reste rugueuse, un traitement mécanique, à
froid, est dès fois nécessaire.
Le polissage des échantillons à comme but d’éliminer les produits précipités sur la
surface d’échantillon,. Après polissage l’échantillon doit présenter l’aspect d’un miroir.
Dégraissage
On plonge l’échantillon à dégraisser dans un bêcher rempli d’une solution de
dégraissage. La solution de dégraissage peut être un mélange des solutions basiques,
exemple : NaOH (0.05M) + Na2CO3 (0.2M) + Na3PO4 (0.06M), ou un mélange des
solvants organiques tel que les alcools ou l’acétone.
Nettoyage
On rince les échantillons avec de l’eau distillée à une température ambiante, et on les
sèche à l’air.
47
Chapitre : IV Tests de corrosion
m
Vc IV-1
S .t
Durée d’essai
La vitesse de corrosion d’un métal dans un milieu corrosif donné, peut augmenter,
diminuer ou rester constante. Mais généralement la première attaque est très grande et
elle diminue avec le temps. Le choix de la durée d’essai pour un test de corrosion est
très important parce qu’il peu influer directement sur l’interprétation des résultats
obtenus.
La durée d’essai minimale pour un test de corrosion dépend sur la vitesse de corrosion,
pour une vitesse de corrosion très petite, la durée d’essai doit être très longue. La
relation IV-2 donne la relation entre la vitesse de corrosion est la durée d’essai
2000
IV 2
48
Chapitre : IV Tests de corrosion
test
Vc2
Vct+1
Vct
Vc1 Vct1
temps
0 1 t t+1
Si on rassemble les relations de vitesse précédentes on peut avoir des critères pour
l’effet combiner de corrosivité du milieu et la corrodabilité d’échantillon, tableau IV-2.
49
Chapitre : IV Tests de corrosion
Technique d’émersion
Le milieu corrosif doit avoir un accès très facile à l’échantillon
L’échantillon doit être suspendu pendant le test de corrosion.
L’échantillon ne doit pas être en contact avec un autre métal.
On peut utiliser des petits morceaux de verre comme support d’échantillons dans le
milieu corrosif pour assurer un contact permanent entre l’échantillon et le milieu
corrosif.
50
Chapitre : IV Tests de corrosion
Appréciation de la corrosion
51
Chapitre : IV Tests de corrosion
** Le métal ne doit être utilisé que pour des opérations isolées et peu
fréquentes.
*** Le métal ne doit être employé.
Méthode analytique
Cette méthode est basée sur la détermination de la concentration de métal dans le
milieu corrosif selon un processus analytique. Cette concentration est déterminée soit
par dosage volumétrique ou a l’aide d’un ionomètre.
+n
M M + ne E0
Si les ions M+n peuvent être s’oxyder encore à un état de valence supérieure selon la
réaction suivante :
M
+n + n'
M + n'e E'0
52
Chapitre : IV Tests de corrosion
Dans ce cas on peut oxyder les ions M+n prélevé du milieu corrosif par une solution
contenant une espèce chimique de pouvoir oxydant plus grand que celle des ions M+n.
Si Oxy et Réd sont respectivement la forme oxydant et réduite de cette espèce
chimique on peut écrire la réaction suivante :
0.059 [Oxy]
E E0' ' Log IV-4
n' ' [ Réd ]
E
+n +n '
(n'') M M + n 'e
Oxy Réd
n"e E0``
(-n') Réd Oxy +
+n n'
M M+
E0`
+n +n '
M + Oxy M + Réd
m.neq
N IV-6
MVT
m : masse de métal dissous dans le volume V. (g)
neq : nombre d’équivalent de métal
M : masse moléculaire de métal (g/mol)
VT : volume total du milieu corrosif après chaque prélèvement (l)
N V MV
m d d T IV-7
Vp.neq
avec
VT = V0 - iVp IV-8
54
Chapitre : IV Tests de corrosion
m KV (V iV )
Vc d 0 p IV-11
S t S t
b 0 .059 [Oxy ]
E E 0' ' 0 .059 pH Log IV-14
n' ' n' ' [ Réd ]
0 .059 [Oxy ]
E E 0 app Log IV-15
n' ' [ Réd ]
b
E 0 app E 0' ' 0 .059 pH IV-16
n' '
La relation IV-16 montre l’indépendance du potentiel sur le pH
55
Chapitre : IV Tests de corrosion
E'0'
b
n``
+n ' '
M
E0'
+n '
M
14 pH
0 pH1 pH pH2
Oxy
Réd
5 8 12
8
E 0 app 1.55 0.059 pH 1.55 0.0944 pH IV-17
5
56
Chapitre : IV Tests de corrosion
1.55 -
MnO4
+2
Mn
+3
Fe
0.77 +2
Fe
0.2284
pH
8.26 14
10 Pd 10.5.1.02
C 0.52 mol/l
M 98.08
2
La valeur de E0app pour le couple MnO4 / Mn à cette valeur de pH est égale à 1.28v.
Cette valeur de potentiel est beaucoup plus grand que 0.77v.
Dans le cas ou le milieu corrosif est composé de plusieurs ions par exemple une solution
de l’eau distillée et le chlorure de sodium. La composition d’un prélèvement de ce
milieu est
Na+ , Cl- , Fe+2
Le potentiel standard des ces espèces est dans l’ordre suivant :
E0
Cl2 -
Cl
1.35v
+3
Fe Fe+2
0.77v
+
Na Na
-2.71v
57
Chapitre : IV Tests de corrosion
Ce prélèvement doit être titrer par un oxydant qui a une valeur de potentiel standard
compris entre 0.77 << E0 < 1.35 v. On peut utiliser par exemple une solution de
2 3
bichromate de potassium K2Cr2O7 de potentiel standard E 0 (Cr2 O7 / Cr ) 1.30v
E0
-
Cl2 Cl
1.35v
-2 +3
Cr2O7 Cr
1.30v
+3
Fe Fe+2
0.77v
+
Na Na
-2.71v
E
Cl2
1.35
-2 -
1.30 CrO7 Cl
+3
Cr +3
Fe
+2
Fe
0.34
14
pH
3.86 7
0.618
A partir de cette courbe on peut écrire un nouvel ordre du potentiel pour chaque
intervalle de pH.
58
Chapitre : IV Tests de corrosion
E0 E0
-
Cl2 Cl -
Cl
Cl2
-2 +3
Cr2O7 Cr Fe
+3 +2
Fe
+3 +2 -2
Fe Fe Cr2O7 +3
Cr
+
Na Na +
Na
Na
Elle aussi exige un temps considérablement long pour avoir une différence
de concentration entre deux prélèvements successifs du milieu corrosif.
Il y a un risque d’interface lorsque que le milieu corrosif contient beaucoup
des ions (cas d’eau salée).
Méthode ionométrique
La méthode ionomètrique ne diffère pas beaucoup de la méthode de dosage
volumétrique, la concentration de métal qui passe dans le milieu corrosif est déterminée,
59
Chapitre : IV Tests de corrosion
Cette méthode est basée sur la mesure de volume du gaz produit ou consommé cours
d’une réaction de corrosion
Electrode mixte
+n
M M
O2
électrode électrolyte
+n 60
M M + ne
Chapitre : IV Tests de corrosion
Si le milieu corrosif est légèrement acide, la réaction cathodique dans ce cas est :
H2O 1
O2 + 2H+ + 2e
2
La réaction du métal M avec se milieu est :
n n
2M + O2 + 2nH+ 2M+ + nH2O
2
Si le milieu corrosif est basique, la réaction cathodique est :
2 H2O + O2 + 4e 4OH-
La réaction globale est :
4M + 2nH2O + n O2 4 M+ n + 4nOH-
Les deux réactions précédentes montrent qu'il y a lieu une consommation de gaz
d’oxygène, que ce soit le milieu est légèrement acide ou basique. Donc on peut évaluer
la corrosion par mesure du volume du gaz d’oxygène consommé.
Le montage utilisé pour le calcul de volume d’oxygène consommé est le suivant :
1
Air
100
2
3
asperateur
2
1
0
échantillon
milieu corrosif
revervoir
Lorsqu’une partie d’oxygène dans le système est consommé par l’échantillon, le liquide
dans le réservoir augmente à cause de différence de pression. On lire la pression totale
du système directement sur la règle graduée en millimètres.
La masse d’oxygène, dans le cas d’un milieu légèrement acide ou basique est calculée
comme suit :
61
Chapitre : IV Tests de corrosion
PT gh IV-19
g hV
nT IV-20
RT
V :Voluùe totale ocuppé par l’oxygène
ρ : masse volumique du liquide manométrique
Entre deux prélèvements de pression on obtient
g
nO2 nT` nT ( h `V ` hV ) IV-21
RT
32 g
mO2 (h`V ` hV ) IV-22
RT
La masse dissoute du métal dans les deux cas est calculée d’après la réaction du
métal avec l’oxygène dans un milieu légèrment acide ou basique comme suit :
4 gM M
mM (h `V ` hV ) IV-23
nRT
mM : masse de métal dessoute dans le milieu corrosif.
MM : masse moléculaire de métal.
R : constante de gaz parfait.
T : température.
n : nombre d’équivalence de métal.
Dans le cas ou le milieu corrosif est une solution aqueuse d’acide, l’agent corrosif ici
sont les protons qui attaquent le métal suivant la réaction suivante :
+n
2 M + 2n H+ 2M + nH2
62
Chapitre : IV Tests de corrosion
g
n H 2 nT` nT ( h `V ` hV ) IV-24
RT
2 g
mH 2 ( h `V ` hV ) IV-25
RT
La masse du métal est calculée d’après la réaction du métal avec un milieu
corrosif acide
2 gM M
mH 2 ( h `V ` hV ) IV-26
RT
MM : masse moléculaire de métal.
R : constante de gaz parfait.
T : température.
n : nombre d’équivalence de métal.
Essais électrochimiques
Ces techniques, appelées aussi méthode potentiométrique, regroupe les méthodes
expérimentales suivantes :
63
Chapitre : IV Tests de corrosion
βa βc
Aux valeurs élèves de la surtension , généralement plus élèves en valeur absolue que
50 à 100 millivolts, et dans une direction de polarisation donnée, le second terme de
l’équation de Butler-Volmer devient négligeable, et le courant mesuré correspond au
courant partiel anodique ou cathodique. L’extrapolation de la droite de Tafel vers le
potentiel de corrosion fournit alors la valeur de icor.
La technique sert à déterminer le courant de corrosion icor puis, par la loi de Faraday,
à connaître la vitesse de corrosion de l’échantillon au repos, dans la solution corrosive.
64
Chapitre : IV Tests de corrosion
βc
Mesures électrochimiques
Electrode de travail
65
Chapitre : IV Tests de corrosion
ER
ET CE
Exemple
66
Chapitre : IV Tests de corrosion
Elle ne peut pas être appliqué dans les deux cas suivants :
lorsque la corrosion de métal est n’est pas uniforme
lorsque le produit de corrosion est insoluble ou peu soluble dans le milieu corrosif
étudié, c’est à dire qu’elle exige que le produit de corrosion doit être sous forme
des ions dissous dans le milieu corrosif.
Ces deux critères forment une des hypothèses fondamentales de l’extrapolation des
droites de Tafel.
En plus des problèmes pratiques peuvent être posé lors de l’obtention expérimentale des
droites de Tafel qui fausse les résultats obtenus par cette méthode, ces problèmes sont :
La présence des effets ohmiques
La présence des effets dus au transfert de masse.
Chute ohmique
Il est important de noter qu’en milieux faiblement conducteur, les courbes de
polarisation seront déformées par la présence d’une chute ohmique non compensé.
L’exploitation de ces courbes ne pourra être effectuée qu’à partir des courbes corrigées
selon la relation
67
Chapitre : IV Tests de corrosion
logi
Ecor
Résistance de polarisation
Résistance de polarisation est résistance globale que la cellule oppose au passage du
courant.
68
Chapitre : IV Tests de corrosion
Impédances électrochimiques
La corrosion générale d'un matériau s'accompagne souvent d'une perte de matière par
passage en solution et de la formation d'une couche de produits de corrosion plus ou
moins protectrice ayant pour effet de diminuer la vitesse de dissolution du matériau.
C'est notamment le cas lorsque l'alliage est passif dans le milieu considéré.
Lorsque l'on ne s'intéresse pas seulement à la perte de matière mais aussi au
comportement de la couche protectrice, il peut être nécessaire d'avoir recours à la
méthode de mesure d'impédance électrochimique. Dans ce cas en effet, la Figure IV - 5
peut se compléter de la manière suivante
69
Chapitre : IV Tests de corrosion
70