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3.

La CET
La contribution économique territoriale (CET) correspond à l'impôt local qui remplace la taxe
professionnelle depuis le 1er janvier 2010. Cette forme d'imposition est constituée des deux
composantes suivantes :
 la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) est assise sur la valeur
ajoutée produite par les entreprises et les travailleurs non-salariés qui possèdent un chiffre
d'affaires hors taxe égal ou supérieur à 500 000 € ;
 la cotisation foncière des entreprises (CFE) s'applique à toutes les entreprises ou
travailleurs non-salariés. Elle est assise sur la valeur locative des biens immobiliers de
l'entreprise.
Les taux d'imposition applicables au titre de la CET sont définis par les collectivités locales.
Mais lorsque le montant de la CET est supérieur à 3 % de la valeur ajoutée produite par une
entreprise, cette dernière peut demander un plafonnement de l'impôt.
Après l'annonce de la suppression de la taxe professionnelle en février 20098, les modalités de cette
réforme ont fait l'objet de nombreux débats9. Ainsi, les premières propositions du gouvernement ont
été largement modifiées : la CET devait initialement être une cotisation assise sur la valeur des
immobilisations foncières, s'imputant sur une cotisation minimum assise sur la valeur ajoutée. Cela
aurait conduit, mécaniquement, à une imposition inférieure à celle prévue dans la loi10.
Le projet de loi déposé à l'Assemblée11 a ensuite fait l'objet de vives critiques12. Il a en conséquence
été largement amendé par l'Assemblée nationale et le Sénat, notamment sous la pression des élus
locaux craignant que leurs collectivités perdent des recettes fiscales13.
La contribution économique territoriale (CET) devait être composée de :

 une cotisation locale d’activité (CLA) assise sur les bases foncières et reversée
aux communes et intercommunalités,
 une cotisation complémentaire (CC) assise sur la valeur ajoutée et revenant
aux départements et aux régions. Le barème de celle-ci devait être progressif, de 0 % à 1,5 %,
selon le chiffre d'affaires de l’entreprise.
Le montant de la CET était plafonné à 3 % de la valeur ajoutée.
Les amendements déposés ont modifié les modalités de répartitions de ces ressources entre les
collectivités et ont alourdi la charge pour les entreprises14. De plus, des mécanismes de compensation
en faveur des collectivités ont été prévus.
Par ailleurs, la mise en place de la CET s'est accompagnée de la création d'une autre taxe :
l'imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux (IFER) ciblant les entreprises des secteurs des
télécoms, de l'énergie et du ferroviaire. En outre, le produit de certaines taxes a été transféré
aux collectivités locales : par exemple la taxe sur les surfaces commerciales (TASCOM), due par les
exploitants de surface commerciale de plus de 400 m2 et auparavant perçue au profit du régime
social des indépendants (RSI).

Évolutions ultérieures

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