El Watan

■ BAC 2013
Les enseignants
dénoncent une mesure
antipédagogique
LIRE L’ARTICLE EN PAGE 8

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 23 janvier 2013 ÉDITION DU CENTRE

N°6773 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

REPORTAGE
LA VILLE RETROUVE
INATTENDUE DÉFAITE ALGÉRIENNE PROGRESSIVEMENT SA SÉRÉNITÉ
FACE À LA TUNISIE (0-1) REPRENDRE UNE VIE
NORMALE À IN AMENAS

CRUEL !

PHOTO : SAMI K.
● Même si l’attaque terroriste de Tiguentourine
continue d’alimenter frénétiquement la chronique
locale, la ville retrouve peu à peu
sa quiétude
● Les artificiers de l’ANP continuent de déminer
le site alors qu’une opération de ratissage a été
lancée dans la région pour traquer d’éventuels
terroristes tapis dans le désert.
LIRE LE REPORTAGE DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
MUSTAPHA BENFODIL EN PAGE 6

CLINIQUE AL AZHAR (ALGER)

AVEC LES BLESSÉS
DE TIGUENTOURINE
LIRE L’ARTICLE DE DJAMILA KOURTA EN PAGE 3
LIRE ÉGALEMENT EN PAGES 2, 4, 5 ET 7

BLANCHIMENT D’ARGENT
LES PERSONNES
POLITIQUEMENT EXPOSÉES
PHOTO : B. SOUHIL

Rustenburg (Afrique du Sud). De notre envoyé spécial
L ’Algérie s’est inclinée, hier, lors de sa première sortie
du groupe D en se faisant battre par une modeste
équipe de Tunisie qui a su attendre l’ultime minute pour
inscrire l’unique but, un chef-d’œuvre de Msakni, d’un tir
SOUS LA LOUPE
■ Un nouveau règlement de la Banque d’Algérie
en cours de publication au Journal officiel vient
enveloppé à hauteur des 18 m. Cette défaite va sans doute compléter le corpus réglementaire relatif au
compliquer la situation des Verts lors des deux prochaines
blanchiment d’argent et au financement
sorties, contre le Togo et la Côte d’Ivoire qui ont montré
de bonnes dispositions en match d’ouverture du groupe,
disputé deux heures auparavant.
du terrorisme.
(Lire en page 31) Tarek Aït Sellamet LIRE L’ARTICLE DE MELISSA ROUMADI EN PAGE 9
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 El Watan - Mercredi 23 janvier 2013 - 2

L’ÉVÉNEMENT

ATTAQUE DU SITE GAZIER D’IN AMENAS

Mokhtar Belmokhtar a recruté

ses 29 mercenaires en Libye
● L’attaque du site gazier a été planifiée à partir de la Libye, où Belmokhtar a recruté les 29 mercenaires qu’il a armés avec un
arsenal et habillés d’uniformes libyens ● Seuls quelques-uns, dont trois Algériens, sont venus d’Aguelhoc, au nord du Mali
● Les éléments du commando sont entrés séparément à bord de 4x4.

L
e Premier ministre, Abdelmalek
Sellal, n’a pas tout dit sur l’at-
taque du site gazier d’In Ame-
nas. Il a déclaré que le commando de
mercenaires, commandé par Mokhtar
Belmokhtar, a mis deux mois pour
préparer cet acte terroriste à Aguel-
hoc, une ville de l’Adrar des Iforas
située à 430 km au nord de Gao, 80
km au sud de Tessalit, à 150 km au
sud de Tamanrasset et à plus de 2000
km d’In Amenas.
En fait, seuls quelques-uns, dont les
trois Algériens, les Mauritaniens et
les Maliens ont fait le déplacement
d’Aguelhoc jusqu’à In Amenas pour
rejoindre la Libye, où la planification
de l’opération a eu lieu sous la direc-
tion de Belmokhtar et avec l’aide
des groupes djihadistes. Des sources
sécuritaires affirment que «l’opéra-
tion a été organisée et préparée en
Libye, sous la direction de Belmo-
khtar. Seuls quelques éléments sont
venus du nord du Mali pour renforcer
le groupe. Les autres, comme les 11
Tunisiens, les Egyptiens et le Cana-
dien étaient en Libye, avec Mokhtar
Belmokhtar».
Elles expliquent que l’armement
lourd, notamment les mines antichar,
les rampes de missiles, les lance-ro-
quettes, les FMDP (Doutchka) et les
explosifs militaires qu’ils avaient en
leur possession ne provient pas du
nord du Mali, mais plutôt de Libye où
des tonnes d’armes de guerre avaient
été larguées par l’aviation française
durant l’insurrection contre le régime
d’El Gueddafi.
«Au Mali, il est facile d’acquérir
des armes légères, mais en Libye
c’est plutôt l’armement lourd qui
est disponible dans chaque quartier.
Des sources sécuritaires avaient
signalé la présence de Belmokhtar à
Tripoli, avec certains responsables et
de nombreux djihadistes. C’est sur le
territoire libyen que le plan de cette
attaque a été préparé et c’est avec
l’armement libyen et des tenues mili-
taires libyennes qu’il a été exécuté»,
révèle notre source.
Des révélations qui rejoignent celles
faites hier par des sources islamistes
libyennes à l’Agence française de
presse (AFP) qui reconnaît avoir
obtenu les numéros de téléphone des
membres du commando pour servir
de relais médiatique. «Le commando
a bénéficié d’une aide logistique
fournie depuis la Libye pour mener
l’attaque (…). Les islamistes libyens
ont été chargés d’établir le contact
entre les ravisseurs et les médias.
Ainsi, les médias internationaux,
dont l’AFP, ont pu se procurer des
numéros de téléphone de ravisseurs,
fournis par les milieux islamistes
libyens qui ont établi leur base dans
l’Est libyen.»
Cette connexion entre les preneurs
d’otages d’In Amenas et les inté-
gristes libyens ne surprend personne
eu égard à la situation de chaos dans
ce pays et son impossibilité à contrô-
ler son territoire et encore moins ses
frontières, car ceux qui en assurent la
surveillance sont pour la plupart, ré-
vèle l’AFP, des membres du Groupe
islamique libyen pour le combat
(GILC) qui avait fait allégeance à Al
Qaîda et s’était mis sous sa coupe à sa
création. Certaines sources n’hésitent
pas à faire le lien entre l’attaque d’In
Amenas et le limogeage, trois jours
après, d’Al Seddik Al Obeidi, ancien
vice-ministre de la Défense pour les
gardes-frontières, un ancien membre
et fondateur du GILC.
Autant d’informations qui prouvent
que Belmokhtar a recruté le plus gros
de ses mercenaires en Libye et les a
armés avec un arsenal libyen. Alors,
pourquoi nos autorités n’ont-elles
pas dit toute la vérité ? Tout comme
nous ne savons pas pourquoi le bilan
des pertes dans les rangs des forces
de sécurité a été frappé du sceau du
secret.
Le Premier ministre a tout simple-
ment déclaré : «Il y a eu un otage
algérien tué et quelques militaires
blessés…»
Salima Tlemçani

ABDERRAZAK MAÏZA. Général à la retraite

«Il faudra redoubler de vigilance
autant au sud du pays qu’au nord»
Général à la retraite, Abderrazak Maïza était au Entretien réalisé par Cependant, il faudra s’at-
commandement de l’état-major de la 1re Région Salima Tlemçani tendre à ce que les terroristes
mènent des actions de ven-
militaire, après avoir dirigé les secteurs opérationnels de Peut on parler de geance ne serait-ce que pour
plusieurs wilayas, dont Chlef et Alger. Dans l’entretien l’après-In Amenas après tenter de démontrer que
qu’il nous a accordé, il met en garde contre une riposte une attaque comme celle leurs capacités de nuisance
violente des terroristes. Pour la première fois, dit-il, le qui a ciblé le site gazier de sont toujours effectives. Ces
Tigantourine ? actions peuvent venir d’AQ-
monde entier a été unanime à responsabiliser le L’Algérie a vécu des MI dont se réclame Belmo-
commando de mercenaires dans la mort des otages. événements aussi graves. khtar, du Mujao et même
de Droukdel, qui était en
disgrâce avec Belmokhtar. Il
faut reconnaître que les ter-
roristes ont échoué dans leur
attaque, alors qu’ils avaient
tous les moyens pour pro-
voquer l’irréparable. Raison
pour laquelle il faudra re-
doubler de vigilance autant
au sud du pays qu’au nord.
Voulez-vous dire que
cette attaque va susciter
une nouvelle stratégie
de prévention et de lutte
contre le terrorisme ?
Je ne dis pas que nous
allons vers une nouvelle ère.
Cependant, il faut s’attendre
à ce qu’il y ait une vague de
représailles des terroristes
pour faire oublier leur lourde
défaite. N’oubliez pas que
Belmokhtar a perdu tout un
commando de mercenaires
les plus aguerris alors qu’il
l’avait doté de moyens mili-
taires des plus lourds et des
plus sophistiqués. Avec cet
échec, il lui sera difficile
de remonter le moral de ses
hordes. Il tentera de revenir,
peut-être pas dans l’immé-
diat, mais il le fera. Les
responsables des services
de sécurité savent très bien
qu’après ce genre de défaite,
il faut s’attendre à des re-
présailles. Des mesures ont
été déjà prises bien avant
l’attentat, eu égard à la situa-
tion en Libye et au Mali. Le
risque zéro en matière de
sécurité n’existe pas. L’expé-
rience des années 1990 mais
aussi de la fin des années
2000 avec les attentats ka-
mikazes a montré que les
groupes armés reviennent
toujours à la charge. Le ren-
forcement des mesures de
sécurité a été déjà entrepris
pour resserrer l’étau autour
des frontières, mais aussi
autour des sites dits straté-
giques.
Faut-il s’attendre à
d’autres attentats ?
Je dis qu’il n’y a jamais
de risque zéro. Droukdel va
tenter de passer à l’action
en choisissant peut-être la
capitale pour un meilleur
effet médiatique. Un seul
terroriste avec une kalach-
nikov peut provoquer un
désastre avant de mourir.
Je pense que les forces de
sécurité sont conscientes
de cette situation. Ils vont
mettre un peu de temps,
mais dès qu’ils décèleront
une brèche, ils passeront
à l’action. Ils savent que
maintenant, la vigilance est
accrue. Ils vont prendre leur
temps pour préparer une
autre opération, peut-être
moins spectaculaire. Je sais
qu’un dispositif adéquat est
mis en place à chaque fois
que des pertes sont causées
aux groupes de criminels.
Ces derniers mois, ils ont
reçu des coups assez durs au
Nord. Ils ont eu beaucoup de
pertes dans leurs rangs. Ce
qui les a rendus vulnérables.
Ils n’arrivent même pas à
se contacter. Mais l’échec
d’In Amenas va les pousser
à exhiber le peu de force qui
leur reste.
Selon vous, allons-nous
vivre d’autres actes com-
mis par des mercenaires ?
Il faudra s’attendre à de
telles opérations. Des mer-
cenaires peuvent être recru-
tés par des chefs terroristes
algériens pour venir mourir
en Algérie. Mais cela ne
nous fait pas peur. Ils savent
très bien qu’avec l’attaque
d’In Amenas, aucune autre
base pétrolière ou gazière
ne pourra être touchée. La
sécurité sera telle qu’ils ne
pourront approcher sur un
rayon de plusieurs kilo-
mètres.
L’Algérie a les moyens
et les capacités de défendre
ses sites stratégiques. Les
lâches ne lui font pas peur.
Elle s’est toujours relevée de
ses dures épreuves. L’inter-
vention des forces de l’ANP
a été une victoire. Aucun
otage n’a été transféré au
Mali et l’usine de gaz n’a
pas été détruite. C’est cela
qu’il faut retenir de l’at-
taque d’In Amenas. Pour la
première fois, le monde a
été unanime à désigner les
terroristes comme seuls res-
ponsables dans la mort des
otages. S. T.

Témoignages poignants à la clinique Al Azhar
U
n véhicule de la gendarmerie est
stationné devant l’immeuble de
la clinique médico-chirurgicale
Al Azhar, à Dély Ibrahim (Alger). Dix
rescapés étrangers et algériens blessés
lors de l’attaque terroriste et la prise
d’otages sur le site gazier de Tigantou-
rine y séjournent depuis vendredi pour
recevoir les soins nécessaires. Deux
Britanniques et un Japonais ont déjà
quitté la clinique ; sept autres ex-otages
sont actuellement en observation dans
cette structure hospitalière.
Pris en charge pour de multiples bles-
sures balistiques au visage et aux
membres inférieurs et supérieurs, cinq
Philippins, dont un est en réanimation,
et deux Algériens que nous avons
rencontrés hier dans leurs chambres
à El Azhar, en se faisant passer pour
une parente de l’un d’entre eux, sont
toujours sous le choc. Ils n’arrivent pas
à réaliser qu’ils sont toujours en vie et
que le cauchemar est enfin terminé.
«Nous avons eu vraiment peur. Nous
avons été retenus plus de 34 heures les
mains attachées face à des hommes
armés et menaçants», nous dit un
des Philippins. L’ex-otage raconte que
les terroristes ont fait sortir tous ses
camarades étrangers de leurs chambres
pour les conduire dans le foyer de la
base-vie où «ils nous ont attachés les
mains ; nous sommes tous restés dans
cette salle de mercredi à jeudi après
midi jusqu’au moment où ils ont décidé
de nous transporter dans des véhicules
vers l’usine, au CPF, suite à l’échec des
négociations probablement. C’est à ce
moment-là que l’armée est intervenue.
El Watan - Mercredi 23 janvier 2013 - 3
L’ÉVÉNEMENT
LES EX-OTAGES RACONTENT LEUR CALVAIRE
PHOTO : D. R.
Il devait être 15h. Nous étions, un Bri-
tannique et moi, avec trois terroristes à
bord d’une voiture qui se dirigeait vers
l’usine ; en cours de route le véhicule
s’est renversé non loin de nos bureaux
(la base de JGC). Je me suis caché sous
la voiture avant de prendre la fuite en
rampant sur quelques mètres dans cette
direction où les éléments de l’armée
étaient déjà postés. Nous avons vite
été pris en charge et transportés vers
l’hôpital de la ville pour être par la
suite évacué vers cette clinique. C’était
un vrai cauchemar…».
Son ami, allongé dans son lit, visible-
ment très affecté par ce qu’il a vécu
lors de cette prise d’otages de près de
48 heures, a décliné notre sollicitation
avant de nous expliquer dans un mur-
mure, en anglais : «Il m’est arrivé la
même chose que mon copain.» «Ici à
la clinique, nous sommes bien pris en
charge», a-t-il ajouté.
Les témoignages sont interrompus
lorsqu’un infirmier entre dans la
chambre ; il explique à un des blessés
resté silencieux, qui porte des panse-
ment aux deux jambes et un bandage à
la main gauche, qu’il devait se préparer
à se rendre au bloc opératoire pour une
autre intervention chirurgicale. Il aurait
été touché par des balles explosives qui
ont occasionné de multiples blessures
au niveau des deux jambes. Il a été déjà
opéré. Dans la chambre à côté, le qua-
trième Philippin, le visage et les lèvres
ravagés par des brûlures, est immobi-
lisé dans son lit, une minerve au cou,
murmure quelques mots incompréhen-
sibles. Selon des informations recueil-
lies sur place, cet ex-otage a été blessé
par la ceinture d’explosifs que les
terroristes avaient placée autour de sa
taille. «L’explosion n’a heureusement
pas fait beaucoup de dégâts. Seulement
le visage et le thorax ont été touchés»,
a-t-on souligné avant de préciser qu’un
autre rescapés de même nationalité est
actuellement en réanimation a subi le
même sort.
Dans une chambre individuelle, un
Algérien de l’est du pays, cadre à
Sonatrach, est encore sous le choc. Il
a été blessé par balle à l’œil gauche. Il
raconte qu’il a miraculeusement réussi
à échapper aux assaillants qui l’avaient
en chasse pour l’achever, après l’avoir
touché d’une balle dans le dos et d’une
autre dans l’œil. «Avec le retentisse-
ment continu de la sirène et les coups
de feu à cette heure (5h 30 du matin),
j’ai compris que quelque chose de
grave était arrivé. J’ai ouvert la porte
de ma chambre que j’ai vite refermée
pour l’ouvrir par la suite à deux indi-
vidus qui avaient la tête couverte dun
’turban en chèche. J’ai tout de suite
compris que c’étaient des terroristes et
j’ai pris la fuite. Les deux individus ont
couru derrière moi. J’ai senti quelque
chose perforer mon dos mais j’ai
continué à courir en direction du réfec-
toire dans le but de sauter à travers le
grillage», relate-t-il, la gorge nouée et
les mains tremblantes. Et de continuer
après un silence : «Au moment où je
me suis retourné pour passer derrière
le réfectoire et enjamber le grillage,
j’ai reçu une balle dans l’œil mais
j’ai réussi quand même à sauter. J’ai
encore couru et je me suis enfui dans le
sable jusqu’au lever du jour. J’ai repris
des forces pour me mettre à marcher
jusqu’à la base limitrophe où les agents
de sécurité sont venus m’aider. J’ai
reçu les premiers soins avant d’être
transféré au campement des militaires,
non loin du site, qui ont fait un travail
exceptionnel pour nous sauver des ter-
roristes et nous évacuer vers l’hôpital
de la ville.» Un témoignage poignant
sur lequel notre témoin promet de reve-
nir ultérieurement pour montrer toute
la monstruosité de cet acte terroriste
qu’il a subi dans sa chair.
Djamila Kourta
TIARET : LE PDG DE
SONATRACH PRÉSENTE
SES CONDOLÉANCES
À LA FAMILLE LAHMAR
Mohamed Zerguine, président-
directeur général de Sonatrach,
s’est rendu hier au domicile de
la famille Lahmar, à Mahdia,
pour présenter ses
condoléances au nom du
groupe à la famille du défunt
Mohamed Lamine. Le jeune
homme, 31 ans, a été la
première victime de l’attaque
terroriste de Tigantourine, à In
Amenas. Le gardien a eu ce
geste héroïque, avant de
rendre l’âme, d’actionner la
sonnette d’alarme, ce qui a
permis à ses collègues de
décompresser certaines
installations du complexe
gazier et éviter ainsi une
véritable catastrophe. Pour
rappel, ces précisions ont été
confirmées par le Premier
ministre, Abdelmalek Sellal,
lors de sa conférence de presse
d’avant-hier.
La victime a été inhumée,
samedi dernier, dans sa ville
natale, Mahdia, 50 km à l’est de
Tiaret, en présence d’une foule
nombreuse. Il a laissé derrière
lui une veuve et une famille
éplorées par ce drame qui a
affecté tout le pays. A. Fawzi
 El Watan - Mercredi 23 janvier 2013 - 4

L’ÉVÉNEMENT

SON ÉCLIPSE SUSCITE DES INTERROGATIONS

Le silence remarqué de Bouteflika

A
u plus fort de la crise d’In Ame-
nas, la sortie médiatique du chef
de l’Etat s’est résumée à un
message d’encouragement envoyé aux
Verts du onze national. Tous les chefs
d’Etat étrangers concernés par la prise
d’otages de Tingantourine – et même
ceux qui ne l’étaient pas – se sont expri-
més. Le Français Hollande, l’Améri-
cain Obama, l’Anglais Cameron, le
Japonais Shinzo Abe ont chacun parlé
et commenté l’événement. Mais Bou-
teflika, lui, a brillé par son «absence».
Pourtant, tout le monde l’attendait.
Les dirigeants étrangers ont eu comme
seul interlocuteur le Premier ministre.
«J’ai été en contact permanent avec
les chefs de gouvernement et les plus
hauts responsables étrangers durant
toute la crise», a souligné Abdelmalek
Sellal lors de sa conférence de presse,
lundi dernier. A coup sûr, les dirigeants
étrangers doivent s’interroger sur cette
absence du chef d’Etat algérien, alors
que le pays était confronté à une crise
d’une grande ampleur. «C’est une
première dans les annales des relations
diplomatiques. Des chefs d’Etat et de
gouvernement n’ont pas pu s’entretenir
avec Bouetflika. La Maison-Blanche a
demandé à trois reprises à parler avec
le Président, sans résultat. C’est Sellal
qui était chargé de répondre au télé-
phone. C’est perçu comme une attitude
inamicale», a indiqué un diplomate
algérien sous le couvert de l’anonymat.
L’absence du président et sa non-dispo-
nibilité «suscitent des questionnements
chez les chefs d’Etat étrangers qui ne
comprennent pas cela et ne conçoivent
pas qu’un Président ne s’adresse pas
à ses concitoyens», ajoute-t-il. Faut-il
y voir une espèce de mépris à une opi-
nion publique nationale, que certains
commentateurs politiques ne se gênent
d’ailleurs pas à servir sur les plateaux
de télévision étrangère ?
Mais l’opinion étrangère dont on
semble seulement tenir compte ne peut
pourtant pas cacher les interrogations
de l’opinion publique nationale.
Car celle-ci est déjà dans le cas de se
poser des questions sur le sens à donner
à ce mutisme présidentiel, érigé de fait
en un acte politique majeur, à l’heure
où l’on cherche à en analyser le sens
et l’impact sur la vie politique du pays.
La dernière prise de parole publique
du chef de l’Etat remonte au 8 mai
2012, lors de la campagne électorale
des législatives. Pourquoi ce silence en
définitive ? La maladie ? Il est vrai que
depuis sa réélection pour un troisième
mandat, le Président limite ses activités
au strict minimum. Un rythme qui dé-
teint d’ailleurs de manière frappante sur
le fonctionnement du pays, au regard
des pouvoirs immenses dont dispose le
Président. Le pays tourne au ralenti et
la vie politique demeure plombée. En
tout cas, des sources fiables affirment
que Abdelaziz Bouteflika n’aurait pas
été en Algérie durant la crise de Tigan-
tourine. «Il était absent du pays depuis
mercredi après-midi (le 15 janvier).
Il n’est revenu que dimanche au soir
après la fin de la prise d’otages», assure
un observateur national.
Faut-il y voir, cette fois encore, un
désaccord au sommet comme on a
l’habitude, depuis un certain temps, de
le susurrer ici et là dans le microcosme
politique algérois ? Des observateurs
avertis ne s’empêchent pas de faire le
lien entre le mutisme de Bouteflika et la
gestion du dossier malien avec ses im-
plications politiques et sécuritaires au
niveau interne comme au plan régional.
D’aucuns n’excluent pas que des
lignes aient probablement bougé à
l’occasion de la crise malienne et cela
s’est accentué à l’occasion de l’attaque
terroriste contre l’installation gazière
d’In Amenas.
Comme les voies du Seigneur, les
travées du pouvoir sont impénétrables.
En l’absence d’une vie démocratique
permettant un débat politique sur les
questions stratégiques, impliquant tous
les acteurs politiques – pouvoir et oppo-
sition – l’opacité entoure la gestion des
affaires publiques majeures. Le huis
clos est permanent. C’est là justement
le vrai danger qui guette le pays.
Hacen Ouali

RÉACTIONS
◗ LE MAROC CONDAMNE LE diplomatie italienne, Giulio Terzi, au cours réitérant son engagement pour la paix. «Le au gouvernement et au peuple algériens face
TERRORISME SOUS TOUTES d’une audience devant une commission gouvernement de la République bolivarienne au terrorisme, saluant «la fermeté de
parlementaire sur les développements du Venezuela, au nom du peuple l’Algérie» dans la lutte contre le terrorisme
SES FORMES récents au Mali. Il a qualifié l’attaque en vénézuélien, condamne fermement les actes transnational. Le parti a souligné «la nécessité
Le Maroc a condamné le terrorisme sous toutes Algérie de «confirmation tragique de la terroristes perpétrés par des groupes de tirer profit de son expérience» dans la lutte
ses formes, suite à l’attaque terroriste du site menace terroriste qui plane sur de nombreux extrémistes dans le complexe gazier d’In antiterroriste. Il a, en outre, appelé «la
gazier de Tigantourine (In Amenas-Illizi), tout pays du continent africain». Auparavant, Amenas, causant la mort de plusieurs otages communauté internationale à intensifier sa
en exprimant sa solidarité avec l’Algérie contre Rome avait condamné la prise d’otages par étrangers et algériens», selon une coopération et sa coordination dans la lutte
toutes les menaces sécuritaires, a indiqué le un groupe terroriste sur le site gazier de déclaration officielle. antiterroriste». Par ailleurs, le parti a présenté
ministère marocain des Affaires étrangères et Tigantourine, la qualifiant d’«ignoble acte de Le gouvernement du Venezuela a exprimé, ses condoléances aux familles des victimes et
de la coopération dans un communiqué.
terrorisme». «Les nouvelles dramatiques en par la même occasion, ses plus sincères au peuple algérien.
«Ayant suivi avec une grande préoccupation
provenance d’Algérie où plusieurs personnes condoléances au peuple et au gouvernement
l’opération de prise d’otages, dont ont été
victimes des citoyens algériens et des
prises en otage ont perdu la vie sur le site d’In algériens, en particulier aux familles et aux ◗ LE QATAR CONDAMNE L’ATTENTAT
étrangers sur le site d’In Amenas, dans le sud- Amenas, sont des conséquences atroces d’un amis des victimes de ce «lâche» crime. Il a, TERRORISTE CONTRE LE SITE
est de l’Algérie, le royaume du Maroc exprime acte terroriste ignoble que le gouvernement également, tenu à exprimer sa solidarité avec GAZIER D’IN AMENAS
sa solidarité avec l’Algérie, gouvernement et italien condamne fermement», a déclaré le gouvernement algérien en ce moment
Giulio Terzi. Il a souligné, par la même terrible, réitérant son engagement pour la L’Etat du Qatar a «fermement» condamné,
peuple, contre toutes les menaces sécuritaires, hier, la prise d’otages dans le site gazier d’In
et sa condamnation du terrorisme sous toutes occasion, l’engagement de l’Italie et sa «forte paix et son souhait de continuer à construire
détermination» à combattre toutes les forme un système international «régi par des Amenas (Illizi) qui a fait de nombreuses
ses formes», a souligné la même source. Le victimes. «Le Qatar exprime sa solidarité avec
Maroc exprime sa sympathie avec les victimes d’extrémisme et de violence, tout en appelant valeurs de justice et d’équité».
à une «collaboration internationale efficace l’Algérie» et présente ses condoléances aux
algériennes et celles des autres pays et familles des victimes et des blessés, a indiqué
présente ses condoléances à leurs familles et contre le terrorisme». ◗ LE CONGRÈS GÉNÉRAL DU PEUPLE une source au ministère qatari des Affaires
proches, ajoute le ministère marocain des (YÉMEN) CONDAMNE L’ATTENTAT étrangères dans un communiqué. La même
Affaires étrangères avant d’appeler à une ◗ LE VENEZUELA CONDAMNE TERRORISTE source souligne le rejet et la condamnation
approche globale intégrée et à une large «FERMEMENT» L’ATTAQUE Le parti yéménite Congrès général du peuple, par le Qatar «de tels actes terroristes».
coopération régionale pour faire face aux TERRORISTE DE TIGANTOURINE
menaces terroristes grandissantes. principal partenaire au sein du gouvernement 37 otages, dont un Algérien, ont été tués lors
Le Venezuela a condamné «fermement» de l’entente nationale yéménite, a fermement de l’attaque perpétrée mercredi dernier contre
l’attaque terroriste perpétrée, mercredi condamné l’attentat terroriste qui a ciblé le le site gazier de Tigantourine à In Amenas
◗ PRAGUE CONDAMNE dernier, sur le site gazier de Tigantourine, à site gazier à In Amenas (Illizi). Dans un (Illizi). 29 terroristes ont été éliminés et 3
«ÉNERGIQUEMENT» L’ATTENTAT 40 km d(In Amenas, dans la wilaya d’Illizi, communiqué, le parti a réitéré son «soutien» autres capturés. (APS)
DE TIGANTOURINE
La République tchèque a condamné
«énergiquement» l’attentat d’In Amenas,
réaffirmant sa solidarité avec tous les pays
concernés par cette crise. «La République
tchèque condamne énergiquement cet acte
terroriste et réaffirme sa solidarité avec tous
les pays concernés», lit-on dans le
communiqué du ministère tchèque des Affaires
étrangères, diffusé à l’issue d’une réunion des
MAE européens à Bruxelles. «Le ministre des
Affaires étrangères de la République tchèque
exprime son indignation à la suite de
l’agression terroriste qui a eu lieu dans le Sud-
Est algérien le 16 janvier et adresse ses
sincères condoléances et sa compassion aux
familles et aux proches des victimes et des
otages», selon la même source. «Les
événements dans la région (la situation au
Mali et le terrorisme au Sahel) ont été
également discutés à la réunion extraordinaire
du Conseil des ministres des Affaires
étrangères, où la République tchèque était
représentée par le premier vice-ministre des
AE, Jiri Schneider», conclut le communiqué.

◗ MINISTÈRE ITALIEN DES AE

«LES TERRORISTES SONT
RESPONSABLES DE LA MORT
DES OTAGES»
La responsabilité de la mort des otages dans
l’attaque terroriste sur le site gazier de
Tigantourine à In Amenas incombe aux
terroristes, a affirmé hier le chef de la
 El Watan - Mercredi 23 janvier 2013 - 5

L’ÉVÉNEMENT
COMMUNICATION GOUVERNEMENTALE TUNISIE
SUR L’ATTAQUE TERRORISTE DE TIGUENTOURINE Peur face au
De l’incapacité de djihadisme rampant
Tunis

communiquer à défaut de parler L

De notre correspondant

’annonce avant-hier par le Premier ministre Abdelmalek Sellal de la

présence de 11 Tunisiens parmi les assaillants du site d’In Amenas,
● Dans tous les pays, la communication de crise est adoptée comme un instrument moderne et efficace
de gestion en temps difficiles. au sud de l’Algérie, a enfoncé la Tunisie davantage dans la consternation
face au phénomène djihadiste rampant. Il suffit de suivre les propos
de l’académicien Aleya Allani, expert de la question des djihadistes

A
bdelaziz Bouteflika
n’a toujours rien dit
sur l’attaque terroriste
contre le site gazier straté-
gique de Tiguentourine, à In
Amenas. L’attitude curieuse
du président algérien suscite
des interrogations à travers le
monde. En matière de com-
munication, cela s’appelle
une erreur. Une erreur fatale.
Aucun discours, aucun com-
muniqué, aucune déclaration
ne peut effacer une telle
énormité au moment où l’Al-
gérie fait face à une grave
menace extérieure. C’est que
le monde n’est plus dans les
années 1970, période durant
laquelle un chef d’Etat pou-
vait faire ce qu’il voulait. A
El Mouradia, on ne l’a tou-
jours pas compris. Il y a sû-
rement défaillance quelque
part dans le disque dur du
système. La manière avec
laquelle les autorités ont géré
la crise de la prise d’otages
d’In Amenas sur le plan
communication a été désas-
treuse. Le silence du chef
de l’Etat, chef suprême des
forces armées, et ses ordres
de ne rien dire ont clairement
compliqué la situation sur le
terrain. Comment faire face
au rouleau compresseur de
OUVERTURE DE L’ESPACE AÉRIEN À L’AVIATION FRANÇAISE
l’actualité qui s’accélère et
affronter les contre-feux des
terroristes relayés par des
sites internet ? Se peut-il
qu’un extrémiste religieux,
qui vit entre ciel et dunes,
comprenne mieux l’enjeu de
l’information qu’un Etat qui
a tous les moyens de devenir
une puissance médiatique
? Dans tous les pays, la
communication de crise est
adoptée comme un instru-
ment moderne et efficace de
gestion en temps difficiles.
Une communication qui évo-
lue selon plusieurs phases :
gestation, chronique, aiguë
et effacement. Autrement dit,
on communique, à défaut
d’informer, lors du déroule-
ment d’un événement grave
sécuritaire, politique, finan-
cier, naturel… Le but est de
rassurer, éviter la panique,
contourner l’effondrement
social, contenir l’affolement,
garder la vigilance, dévita-
liser la menace, affronter le
danger et aveugler l’adver-
sité. Plusieurs films améri-
cains d’action et séries télé
montrent les exemples de
ce type de communication
dans des histoires liées aux
catastrophes naturelles ou
attaques extérieures de type
terroriste. Ce n’est pas tout
le temps que du cinéma. En
Algérie, l’université, qui est
en déphasage presque total
avec les réalités du monde,
a ignoré l’enseignement de
la communication de crise,
comme elle a mis de côté
l’apprentissage de la veille
stratégique, autre méca-
nisme important de préven-
tion et de prospective.
Veille, communication et
prospective vont ensemble
dans la gouvernance d’au-
jourd’hui. Tous les experts
sont unanimes à dire que
l’anticipation d’un événe-
ment permet d’en limiter
l’impact, alors que la com-
munication de crise faci-
lite la gestion des situations
les plus compliquées. A ce
niveau-là, les propos des
médias, les déclarations pu-
bliques, les réactions, les
contradictions, les images,
les sons… tout est rapide-
ment analysé, recoupé, remis
en perspective pour per-
mettre aux autorités d’avoir
une vision claire et de mieux
s’adresser à l’opinion pu-
blique. Si la communication
de crise était appliquée en
Algérie, le ministre de l’Inté-
rieur, Daho Ould Kablia,
n’aurait jamais avancé que
les terroristes n’étaient en-
trés «ni du Mali ni de Libye»
pour dire vingt-quatre heures
après que les assaillants d’In
Amenas étaient venus de
Libye ! La contradiction tue
la crédibilité. Et lorsqu’un
ministre perd sa crédibilité
dans la communication, il
doit changer de métier. Il
doit partir pour éviter d’in-
toxiquer l’ensemble auquel il
appartient. A l’échelle d’un
Etat, c’est impardonnable.
Daho Ould Kablia ne l’a pas
compris, lui aussi. Continuer
comme si de rien n’était ne
fait qu’approfondir la crise
de confiance et étendre le
cercle du doute. Que «le nez
national» ait pris un coup
ou pas après l’attaque d’In
Amenas, l’essentiel est que
le traumatisme ne peut pas
être dépassé tant qu’on ne re-
tient pas «les bonnes leçons»
et qu’on ne change pas radi-
calement les méthodes de
gestion en matière de com-
munication. Cela est valable
autant pour les militaires que
pour les civils. Il faut en finir
avec le soviétisme et bascu-
ler dans le monde moderne.
C’est une urgence.
Fayçal Métaoui
en Afrique du Nord, pour comprendre l’ampleur du phénomène en
Tunisie. Il y a plus de 500 djihadistes tunisiens en Syrie, selon Allani.
«La présence d’un tel nombre de Tunisiens dans les réseaux djihadistes
internationaux se justifie par les libertés accordées aux prédicateurs ex-
trémistes en Tunisie. Personne ne s’oppose à leurs prêches incendiaires
appelant au djihad à l’adresse de jeunes dont la personnalité n’a pas été
encore édifiée, ce qui facilite l’opération de lavage de cerveaux dont ils
font l’objet», explique-t-il. Par ailleurs, l’académicien regrette l’absence
de toute politique claire en matière de religion. «L’Etat n’a pas de
mainmise sur les mosquées. Des centaines sont encore dominées par
les djihadistes, en l’absence d’une stratégie claire pour les récupérer»,
regrette l’académicien qui vient de rentrer du Mali, où il effectuait ses
recherches sur les groupes djihadistes. Aleya Allani déplore l’absence
de toute stratégie de l’Etat dans le domaine religieux afin de défendre un
islam modéré et encercler les foyers d’extrémisme. Pour lui, la stratégie
sécuritaire ne saurait réussir à elle seule. Il s’agit, selon Allani, d’accom-
pagner le sécuritaire d’une politique religieuse basée sur la propagande
en faveur d’une lecture rationnelle de l’islam malékite. Allani rappelle
la stratégie adoptée en Algérie, notamment le projet de réconciliation
nationale, qui a permis de réhabiliter un bon pourcentage des djihadistes
et de les réintégrer dans la vie sociale. Certains éléments sont, certes,
restés dans les montagnes, mais, le gros des troupes s’est repenti et la
société algérienne a vraiment dépassé la crise, a-t-il constaté.
DÉBAT NATIONAL
La politique du gouvernement oscille entre l’encouragement et la lutte
contre le phénomène djihadiste. «Ce sont nos fils. Nous ne les avons
pas ramenés de Mercure», avait dit, au départ, Rached Ghannouchi,
l’homme fort d’Ennahda et de la Tunisie. Il s’est rétracté, ces derniers
jours, pour dire que «ceux qui dérapent doivent être punis suivant la loi».
Ce flou politique se traduit dans la diplomatie et la position tunisienne
par rapport à l’intervention française au Mali. Ladite position oscille
entre le refus et la compréhension, selon le cadre de la question. Il
n’empêche que dans la société civile, il y a une tendance influente qui de-
mande d’instaurer un débat national sur la question. «L’Etat doit étendre
son influence sur toutes les mosquées», réclame le politologue Hamadi
Redissi. «Ce n’est pas normal que l’on envoie nos jeunes en pâture dans
des actes suicidaires au nom de l’islam», regrette-t-il. L’Etat a, certes, fait
de petits gestes pour récupérer les mosquées. Mais, «au vu de la présence
des Tunisiens dans les réseaux d’AQMI, aussi bien en Tunisie et au Mali,

Une «décision souveraine», au vu de leur présence en Syrie, Irak, Afghanistan, etc., un grand travail
reste à faire», conclut Hamadi Redissi. M. Sellami

en conformité avec l’ONU SONATRACH/BP/STATOIL

L ’ouverture de l’espace aérien algé-
rien à l’aviation française est une
«décision souveraine» de l’Etat algé-
rien en conformité avec les décisions
du Conseil de sécurité, avait affirmé
lundi le Premier ministre, Abdelmalek
Sellal. «L’Algérie a pris cette décision
en toute souveraineté en se conformant
à la légalité internationale et aux
décisions du Conseil de sécurité (de
l’ONU) sur la situation au Mali», avait-
il expliqué lors d’une conférence de
presse consacrée à l’attaque terroriste
de Tiguentourine à In Amenas (Illizi),
ajoutant que l’Algérie «n’accepterait
aucune pression venant de quelque
partie que ce soit». Dans une interview
DÉCÈS
Les familles Chlih et Ouroua, parents
et alliés, ont la douleur de faire part du
décès de
CHLIH AFIFA
ÉPOUSE OUROUA,
survenu hier des suites d’une longue
maladie.
La levée du corps se fera aujourd’hui à
partir du domicile mortuaire sis 6, rue
Jules Favre (colonne Voirol).
L’enterrement aura lie au cimetière
El Alia après la prière du dhor.
Que Dieu accueille la défunte en Son
Vaste Paradis.
accordée dimanche à la chaîne TV
France 24, le ministre de la Communi-
la dépêche de l’agence française AFP
«a voulu montrer» que la réponse était
La production
cation, Mohamed Saïd, avait indiqué,
en réponse à une question de savoir si
l’Algérie allait «toujours» permettre
«inappropriée», a indiqué hier Moha-
med Saïd dans une déclaration à l’APS.
«Ma déclaration à France 24 a été
à In Salah s’est poursuivie
aux avions français de survoler on terri-
toire pour se rendre au Mali, que «c’est
décontextualisée, c’est ce qui a prêté
à équivoque et donné une mauvaise
normalement
une autre question qui sera étudiée
en fonction des intérêts suprêmes de
l’Algérie».
orientation à la presse», a-t-il expliqué,
qualifiant cela de «désinformation
flagrante». Pour soutenir cette «désin-
S i la production du gisement gazier d’In Amenas a subi un arrêt dès
mercredi matin, jour de l’attaque terroriste sur le site de Tiguen-
tourine, la production sur le gisement gazier d’In Salah s’est poursuivie
Il a ajouté que, dans ce genre de situa- formation», l’AFP avait rappelé que normalement, selon une source de l’association BP/Sonatrach/Statoil.
tion, «c’est l’intérêt national qui est pri- le ministre français des Affaires étran- Dans le gisement d’In Salah, situé à 1200 km d’Alger, Sonatrach détient
vilégié et ce sont les autorités suprêmes gères, Laurent Fabius, avait annoncé le 35% et BP et Statoil respectivement 33 et 32%. In Salah est le deuxième
du pays qui jugeront de l’opportunité 13 janvier que l’Algérie avait autorisé gisement gazier où l’association regroupant les trois compagnies est
d’autoriser ou de ne pas autoriser une «sans limite» le survol de son territoire présente. Il est du même ordre d’importance en matière de production de
telle action». Reprenant la déclaration par les avions français engagés dans gaz que le gisement d’In Amenas. La production sur le gisement de gaz
du ministre, sans évoquer la question, l’intervention au Mali. APS sec d’In Salah a démarré en 2004 et ses capacités de production sont les
mêmes que celles d’In Amenas, soit 9 milliards de mètres cubes par an.
La production est réalisée à partir de trois champs : Krechba, Teguentour
Charfi dément tout retard dans (à ne pas confondre avec Tiguentourine d’In Amenas) et Reg pour la pre-
mière phase de développement. Au mois d’avril 2011, l’association BP/
l’ouverture d’une enquête judiciaire Sonatrach/Statoil a signé un contrat avec Petrofac pour réaliser des ins-
tallations qui permettront de faire démarrer la deuxième phase. Ce gise-
Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Mohamed Charfi, a démenti hier à Alger ment, situé à 1200 km au sud d’Alger, est célèbre dans le monde à cause
tout retard dans la création d’une commission d’enquête sur l’attaque terroriste de l’expérience de stockage de CO2 qui y a été initiée. L’investissement
perpétrée, la semaine dernière, contre le site gazier de Tiguentourine (In Amenas) qui a supplémentaire de 50 millions de dollars permet de capturer un million
coûté la vie à 37 otages. Dans une déclaration à la presse en marge d’une réunion avec
de tonnes de CO2 par an en l’enfouissant dans le sous-sol, soit l’équiva-
les membres de la Commission nationale du droit humanitaire international, M. Charfi
a souligné que c’est à l’Algérie de choisir «le temps opportun» pour l’ouverture de
lent des émissions de 200 000 voitures. Ainsi, bien que BP ait évacué une
l’enquête, en allusion aux parties qui ont reproché aux autorités algériennes un retard partie de son personnel non essentiel comme elle l’a annoncé à travers un
dans ce sens par rapport à la France. «Il fallait attendre les résultats des investigations communiqué, le travail se poursuit normalement sur les autres sites où le
préliminaires avant de soumettre le dossier au procureur de la République», a précisé groupe est présent. Selon une source du groupe, 25 des 60 employés de
le ministre, indiquant que les services de sécurité avaient saisi la justice «dès les BP en Algérie ont été évacués juste après l’attaque terroriste. A propos
premiers instants» de l’attaque terroriste. Le procureur de la République s’était de la reprise de la production sur le site d’In Amenas, la source n’a pas
déplacé d’Illizi à In Guezam pour entamer l’enquête judiciaire qui est toujours en cours. été en mesure de donner une date. Toutefois, le site a besoin de contrôle
Le parquet général s’attelle actuellement à l’identification des victimes non encore de sécurité et d’inspections approfondies avant de relancer la production,
identifiées, a ajouté M. Charfi. APS a-t-elle expliqué. Lies Sahar
 El Watan - Mercredi 23 janvier 2013 - 6

L’ÉVÉNEMENT
APRÈS LE CHOC, LA VILLE RETROUVE PROGRESSIVEMENT SA SÉRÉNITÉ

Reprendre une vie normale à In Amenas

● Passé le choc, les habitants d’In Amenas vaquent à leurs occupations en s’évertuant à dépasser hardiment ce traumatisme.

In Amenas (wilaya d’Illizi) nuent de nettoyer le site. «Une bombe a voir prendre les otages et nous replier normalement au niveau de nos puits», que nous demandons aujourd’hui, c’est
De notre envoyé spécial été désamorcée hier (lundi, ndlr), tandis de l’autre côté des frontières. Nous affirme un responsable de la sécurité de renforcer la sécurité dans la région
que les artificiers de l’armée en ont fait n’imaginions pas que l’opération serait d’une grosse filiale de Sonatrach, avant et de revoir nos conditions de travail.

C
omment reprendre une vie
normale après un drame de
l’ampleur de ce que vient de
vivre la région d’In Amenas
? En réponse à cette question, une
réplique revient sur toutes les lèvres
comme un leitmotiv : «Nous sommes
rompus à ce genre d’épreuves.» Et
même si l’attaque de Tiguentourine
continue d’alimenter frénétiquement la
chronique locale, la ville retrouve peu
à peu sa quiétude. Passé le choc, les
habitants d’In Amenas vaquent à leurs
occupations en s’évertuant à dépas-
ser hardiment ce traumatisme. Même
l’établissement hospitalier de la ville,
autour duquel il y avait une folle agi-
tation, a connu une soudaine accalmie
hier après que les dernières dépouilles
des otages qui avaient péri dans cette
attaque eurent été transférées vers la
morgue d’El Alia, à Alger, avant d’être
rapatriées dans leurs pays respectifs.
«Il n’y a plus aucun corps au niveau
de la morgue d’In Amenas», assure un
policier. Les corps des terroristes abat-
tus dans cette opération devaient, eux
aussi, quitter la morgue hier pour une
destination inconnue. A Tiguentourine,
les artificiers des forces armées conti-
sauter une autre», indique une source
policière sous le sceau de l’anonymat.
Notre source a vécu de très près la
libération de Tiguentourine. Il raconte :
«Il y avait un puissant sentiment natio-
naliste qui nous habitait. L’amour de la
patrie était au-dessus de tout, à tel point
que les hommes des différents corps
se disputaient pour participer aux
combats.» Et de poursuivre : «J’étais
là quand les terroristes se sont fait
exploser. Pendant une heure, j’avais
l’oreille bouchée. Il y avait partout des
corps déchiquetés et des cadavres en
lambeaux. C’était insoutenable.»
DES LAMBEAUX DE CADAVRES
À TIGUENTOURINE
Un officier de la Protection civile
confie de son côté : «Hier, (lundi, ndlr),
nous avons ramassé encore des mor-
ceaux de chair sur le site de Tiguen-
tourine. C’était atroce.» D’après nos
sources, le complexe de Tiguentourine
n’est pas près de reprendre ses activités.
«Il y a encore le travail de déminage qui
se poursuit», nous dit-on. Notre source
policière rapporte que le terroriste tuni-
sien qui a été capturé vivant a déclaré
dans ses aveux : «Nous pensions pou-
aussi compliquée.» Et le policier de
commenter : «Ils ont mis la main dans
un guêpier et ils l’ont payé très cher. Ils
sont venus avec un arsenal de guerre.
Ils auraient pu occuper un pays comme
la Tunisie avec ça. Une bonne partie de
ce matériel provenait de Libye. C’est
un véritable casse-tête, les armes qui
circulent en Libye. Tu peux acheter ce
que tu veux là-bas.» Notre source nous
a assuré, par ailleurs, que l’armée effec-
tuait un ratissage dans la région pour
traquer d’éventuels groupes terroristes
tapis dans le désert. A l’aéroport d’In
Aménas, le trafic aérien a repris après
les lourdes perturbations de ce week-
end sanglant. L’écrasante majorité des
voyageurs sont des nationaux, la plupart
des expat’ en poste à In Amenas ayant
été évacués. Plusieurs sources opérant
dans des sociétés implantées dans la
région, et qui comptent des expatriés
dans leurs effectifs, nous ont assuré
que ces sociétés tournent à présent au
ralenti, quand elles ne sont pas carré-
ment à l’arrêt, du fait du départ massif
de leur personnel. Dans les grandes
entreprises algériennes, en revanche, on
essaie tant bien que mal de relancer la
machine. «Nous continuons à travailler
d’ajouter : «Mais je sais que les sociétés
étrangères sont quasiment à l’arrêt.
Tous les expatriés sont partis.»
LES AGENTS DE SÉCURITÉ
RÉCLAMENT PLUS D’ÉGARDS
L’affaire de Tiguentourine et la mort
héroïque de la seule victime algérienne,
Mohamed-Amine Lahmar, l’agent de
sécurité qui a déclenché l’alarme au
niveau du complexe gazier de BP alors
même qu’il était atteint d’une balle
dans la tête, a suscité beaucoup de
compassion de la part des agents de
sécurité en poste à In Amenas. «Même
si nous ne sommes pas dans la même
entreprise, ce qu’il a fait est très coura-
geux», relève un agent de gardiennage
d’une unité de Sonatrach. «Il a permis
non seulement d’alerter les services de
sécurité mais aussi de déclencher le mé-
canisme de sécurisation automatique
de l’usine de gaz.» Un de ses collègues
à l’accent algérois lui emboîte le pas en
martelant : «Akatbou alina ! (écrivez
sur nous). Les gens au Nord croient
que nous faisons un métier facile.
Qu’on gagne des millions en roulant
les pouces. Ces événements ont prouvé
combien notre travail est délicat. Ce
Nous avons tous une longue carrière
derrière nous et nous sommes toujours
contractuels. Nous sommes dans la pré-
carité. Il faut nous permaniser. Au vu de
la situation, ces entreprises pourraient
même être amenées à recruter d’autres
agents.» D’aucuns estiment, en effet,
que l’une des conséquences de l’affaire
de Tiguentourine est l’explosion de
la facture «sécurité» des nombreuses
sociétés implantées dans le Sahara. Un
autre agent nous voyant attroupés avec
d’autres confrères devant l’hôpital,
se rue vers nous et lance tout à trac :
«Sahafa ? (Vous êtes de la presse ?) De
grâce, parlez de nous. Je suis un agent
de sécurité dans une société mixte algé-
ro-américaine. Mais j’ai été recruté
par une société de gardiennage privée.
Ces sociétés sucent notre sang. Elles
prennent 200 000 DA par agent et nous
paient 25 000 DA. Nous n’avons même
pas de prime de risque alors que nous
sommes armés et nous veillons sur des
explosifs utilisés dans les forages de
puits. J’ai travaillé à In Salah, à Hassi
Messaoud, et c’est toujours la même
histoire. Les agents de sécurité sont
partout méprisés.»
Mustapha Benfodil

VENU EN MISSION LA VEILLE DE L’ATTAQUE DE TIGUENTOURINE

Yuan Haiping, le dernier expat’

Y uan Haiping, la trentaine, fait figure de dernier
expat’ à In Amenas après le départ massif des
étrangers en poste dans la région. Arrivé en mis-
durant le service militaire, il y avait le mot de passe
qu’on exigeait pendant nos tours de garde. Les
mots de passe étaient des noms de wilaya. Je te cite
contrats avec Sonatrach et qu’elle a élargi ses
investissements en Algérie». Il estime que «cette
situation va durer un petit moment, après, tout va
sion la veille de l’attaque de Tiguentourine, il se un nom de wilaya et tu me réponds avec le nom rentrer dans l’ordre». «Mes sentiments vis-à-vis de
retrouve bloqué ici pendant une semaine. Il devait d’une autre wilaya prévue par le mot de passe. Eh l’Algérie n’ont pas changé. C’est un beau pays»,
regagner Alger hier, mais il n’a guère l’intention bien, j’ai reproduit ça ici. Je lui ai dit : quand on insiste-t-il. «Et puis, la bienveillance que me pro-
de retourner en Chine, son pays. Yuan est basé à vient frapper à ta porte, n’ouvre sous aucun pré- digue mon ami me donne vraiment envie de rester.»
Alger. Mais son travail l’amène à effectuer plu- texte. Je m’annonce toujours avec le code convenu Yuans rappelle que quand il est arrivé en 2007, il y
PHOTO : SAMI K.

sieurs missions dans la Sud. Si le hasard a voulu
qu’il débarque à In Amenas le 15 janvier, ce n’est
pas la première fois qu’il lui joue des tours. «Un
autre hasard a voulu que l’an dernier, alors que
nous étions en mission à Illizi, nous tombions
sur l’enlèvement du wali d’Illizi», confie Amine
Guellati, un collègue et ami intime de Yuan. «Nous
attendons le prochain vol pour Alger. Pendant
plusieurs jours, il était difficile de trouver une
place. Tous les vols étaient réquisitionnés pour
le rapatriement des otages», explique-t-il. Yuan
précise qu’il voulait bien rentrer par route, mais
il aurait fallu, pour cela, toute une escorte. «Cela
nous aurait obligé à avoir une escorte pour chaque
wilaya que nous traverserions, et ce, jusqu’à
Alger», reprend Amine. L’enfer des escortes, les
déplacements sous haute protection : voilà l’autre
conséquence de l’affaire de Tiguentourine. Désor-
mais, les étrangers seront plus que jamais soumis
à des restrictions sécuritaires draconiennes. «J’ai
visité plusieurs villes du Nord, notamment Béjaïa,
Annaba, Sétif, Jijel, et je fais cela sans escorte, en
compagnie de mon ami (Amine). Je n’ai jamais eu
le moindre problème. Je vais continuer à le faire,
sauf du côté du Sahara. Il faut désormais faire
attention», dit Yuan. «Je pense que notre société va
Yuan Haiping
nal Petroleum Corporation (CNPC). La GWDC
est présente en Algérie depuis dix ans. «On est
spécialisés dans le forage pétrolier», explique
Yuan. «Nous assurons des prestations de services
dans le secteur pétrolier. Actuellement, nous avons
des sites de forage un peu partout : TFT (Tine
Fouyé Tabenkort, ndlr), Hassi Messaoud, Adrar…
Et nous venons de décrocher des contrats avec
Sonatrach. On va commencer les travaux en 2013
dans la wilaya de Ouargla et à TFT.» Depuis la
terrible attaque du site gazier de Tiguentourine,
Yuan vit emmuré dans sa chambre à l’hôtel Le
Grand Erg, l’unique établissement hôtelier d’In
Amenas. Heureusement pour lui, l’hôtel est vaste
et fort agréable, avec des chalets pittoresques
et des carrés de gazon qui tentent tant bien que
mal de résister au sable. «La première nuit après
ces événements, je n’ai pas bien dormi. Quand
j’entends des bruits le soir, ça me fait peur. Mais
grâce à mon ami qui veille sur moi, je me sens en
entre nous.» Amine dit tenir cet esprit de responsa- a eu cette vague d’attentats qui avaient ciblé la capi-
bilité également de sa vie de plongeur, lui qui est tale : l’attentat du Palais du gouvernement d’abord,
passionné de plongée sous-marine. «Ce sport vous le 11 avril 2007, puis celui du Conseil constitution-
apprend qu’on ne plonge jamais seul. On travaille nel et les bureaux du HCR, le 11 décembre de la
beaucoup l’aspect sécurité. Et ça vous apprend même année. «Après ces attentats, je pensais que
l’esprit d’équipe : on descend ensemble et on re- leurs effets allaient durer longtemps. Finalement,
monte ensemble. Et c’est ce que je fais avec Yuan. au bout de deux mois, tout s’est arrangé.» Détail
Ma sécurité, c’est sa sécurité.» Si les péripéties de éloquent : l’attachement de Yuan à notre pays est
Tiguentourine ont compromis la mission de Yuan, tel qu’il a prénommé son fils «Alger». Oui. Alger
elles ne l’ont pas empêché pour autant de travailler. Haiping. «Ji’er» en chinois. «Quand je rentre dans
Les deux compères ont su parfaitement s’adapter mon quartier, mes voisins s’écrient : Ah, voilà le
à la situation. Amine explique : «Là, on est venus père d’Alger !», s’esclaffe-t-il. Yuan nous apprend
pour un travail de documentation technique. On qu’en chinois, «Alger» signifie «dépassez-vous».
sous-traite pour Sonatrach. On a des machines de Bienvenue à Alger, Yuan ! M. B.
forage qui sont sur site, et pour faire marcher ces
machines, il faut ramener du matériel. Il faut dé-
douaner ce matériel, il faut le suivre jusqu’à la fin
du projet, et il faut faire en sorte qu’il soit à jour.»
«J’AI PRÉNOMMÉ MON FILS ALGER»
Amine revient sur l’événement qui a mis In Ame-
nas en branle : «Le jour de l’attaque terroriste, j’ai
eu la nouvelle dès 8h. Nous avons tout de suite pris
des mesures et j’ai recommandé à Yuan de ne pas
sortir. Je suis parti seul à la douane, et lui, il travail-
lait à l’hôtel.» «Hamdoullah. On a bien bossé», se
PUBLICITÉ

prendre de nouvelles mesures et éviter d’envoyer
des gens en mission ici. Nous allons travailler par
téléphone ou par télex. Mais pour le Nord, on va
continuer à effectuer nos missions sans problème»,
poursuit-il.
«JE NE QUITTE PAS L’HÔTEL»
Charmant jeune homme au visage avenant, bril-
lantissime et parlant parfaitement le français,
Yuan est installé en Algérie depuis cinq ans. Il vit
précisément à Dély Ibrahim. Il travaille au sein
d’une société chinoise : la GWDC (Great Wall
Drilling Company), une filiale de la China Natio-
sécurité. Toutes les heures, ils sort faire une ronde
pour vérifier que tout va bien.» Amine, 42 ans, un
enfant de Bouzaréah, est cadre depuis dix ans dans
la même société. C’est un véritable boute-en-train
qui respire la joie de vivre. Il porte en lui un opti-
misme naturel et une forme de générosité bien al-
gérienne. Amine a déterré ses souvenirs de bidasse
pour veiller sur la sécurité de son acolyte. «Je me
suis rappelé mes années de service militaire que
j’ai passées au plus fort du terrorisme, en 1994,
une expérience qui m’a aguerri», glisse Amine.
Il a ainsi mis en place tout un dispositif de sécu-
rité à lui seul pour protéger Yuan. «Je me souviens,
félicite Amine. «Ce qu’il y a d’admirable dans cette
affaire, c’est que tout le monde a continué à faire
son travail, même pendant l’opération. Il y avait
d’un côté les hélicoptères qui bourdonnaient, les
ambulances qui passaient sirènes hurlantes, et les
autres qui vaquaient à leur tâche. Ça m’a rappelé
la décennie noire : le jour, on va au bureau, et le
soir, on monte la garde, car il fallait bien ouvrir les
oreilles. J’ai retrouvé ces réflexes.» Et de lâcher :
«Je ne m’inquiète pas du tout. On a vu pire. On est
vaccinés. Et on est solidaires.» Yuan assure que
son entreprise va évidemment continuer à travailler
en Algérie «surtout qu’elle a décroché plusieurs
 El Watan - Mercredi 23 janvier 2013 - 7

L’ÉVÉNEMENT
ATTAQUE TERRORISTE D’IN AMENAS LOUISA HANOUNE
«L’Algérie est visée
Les critiques par ce qui se passe
des médias maliens au Sahel»
L
a secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa
Hanoune, appelle «à un front national fort» pour faire face

D
ans son ensemble,
la presse malienne a «aux menaces et aux pressions étrangères sur l’Algérie».
reconnu la «fermeté» Intervenant à l’ouverture, hier à Alger, d’une rencontre des cadres
d’Alger dans le dénoue- et députés du parti, elle met en garde contre «les graves consé-
ment tragique de la prise quences de la guerre au Mali». «L’Algérie est visée par ce qui se
d’otages sur le site gazier passe au Sahel. Il faut constituer un front national fort. Pour cela,
d’In Amenas et voit dans il faut commencer par le règlement de tous les problèmes sociaux
cette attitude une «interna- des Algériens, notamment au sud du pays. Il est également impé-
tionalisation» du conflit au ratif de lutter contre la corruption, en particulier la corruption
Sahel face au terrorisme. politique qui a gagné du terrain ces dernières années et procéder
Elle s’est également faite à l’élection des institutions crédibles et la démocratisation du sys-
l’écho de la condamnation tème», affirme-t-elle, en appelant à l’ouverture d’un débat général
du gouvernement malien, sur la situation au Sahel «pour mobiliser l’opinion nationale».
«avec la dernière énergie, Fidèle à son discours anti-impérialiste, la SG du PT pense qu’il
de cette prise d’otages». y a bien un lien entre l’intervention française au Mali et l’attaque
Sous le titre «Libération terroriste perpétrée à In Amenas. Cette dernière, estime-t-elle,
du Nord : quel rôle pour vise «à entraîner l’Algérie dans le bourbier malien». Analysant
les USA et l’Algérie ?», le les événements qui se sont succédé depuis la prise d’otages d’In
quotidien malien Le Pré- Amenas jusqu’à la fin de l’intervention de l’armée algérienne, elle
toire a, dans son édition conclut qu’«à travers cette agression caractérisée, c’est l’intégrité

de lundi dernier, abondé
dans le même sens, allant
toutefois plus loin dans ses
«reproches». Son journa-
liste Cheikh Tandina n’a pas
mis de gants pour dire que
«les Algériens, qui disent
qu’il ne faut jamais négo-
cier avec des terroristes,
étaient prêts à embarquer
les autorités maliennes dans
des négociations avec An-
çar Eddine d’Iyad Ag Ghaly
qu’ils recevaient chaque
fois que ce dernier en avait
besoin. Les liens du chef
d’Ançar Eddine avec AQMI
et le Mujao étant connus
de tous ; nul autre élément
de preuve n’est nécessaire
pour établir des liens entre
l’Algérie et les groupes ter-
roristes. Même lorsque des
diplomates algériens ont été
enlevés et retenus en otages
par le Mujao, Alger n’a
pas changé de position.» Et
d’ajouter : «Depuis le début
de la crise malienne, l’Algé-
rie s’est montrée réticente à
toute intervention de forces
étrangères dans le Nord ma-
lien, tout en se gardant d’ai-
der le Mali à se débarrasser
LA PRESSE ÉTRANGÈRE EN PARLE ENCORE
Kiosque à journaux à Bamako
des islamistes», mettant en
avant l’origine algérienne
de la plupart d’entre ceux
notamment revendiquant
leur allégeance à la sinistre
organisation AQMI. Pour ce
journaliste de Gao, réfugié
à Bamako, l’attaque terro-
riste du complexe gazier
d’In Amenas a assurément
faussé tous les calculs des
autorités algériennes : «Les
Algériens ne s’attendaient
sans doute pas à être in-
quiétés par les émirs du
désert avec lesquels, se-
lon plusieurs spécialistes
du Sahel, ils auraient des
deals. Ils leur ouvriraient
des couloirs de ravitaille-
ment en armes, vivres et
carburant, entre autres, à
condition que les terroristes
opèrent loin de leurs fron-
tières, mais surtout qu’ils ne
s’en prennent pas à certains
intérêts stratégiques comme
le pétrole et le gaz.» Aux
yeux du journaliste, il n’est
un secret pour personne que
«des officiers supérieurs al-
gériens auraient des accoin-
tances avec des contreban-
diers d’armes et de drogue
qui ont fait du Nord malien
et du Sud algérien un sanc-
tuaire pour le terrorisme et
le crime organisé».
Quant à ce qui aurait motivé
la décision de l’Algérie de
donner son feu vert pour
le survol de son espace
aérien par l’armée fran-
çaise, le journaliste malien
l’explique ainsi : «L’Algé-
rie, en accordant à l’armée
française le droit de tra-
verser son espace aérien,
voulait sans doute limiter
à cela sa participation à
l’intervention de forces
internationales au Mali.»
Dans ce sillage, il admettra
être vrai que si les autori-
tés algériennes ont mobilisé
plus de trente mille soldats
pour sécuriser leurs fron-
tières avec le Mali, c’est
bien en vue d’éviter tout
PHOTO : D. R.
de l’Algérie qui est visée». Pour elle, les pressions des capitales
étrangères, exercées notamment par les Anglais et les Japonais,
sur les autorités algériennes pour ouvrir des négociations avec les
terroristes répondent à un seul objectif : «Donner plus de temps
au groupe terroriste et inciter, par conséquent, les autres groupes
reflux de terroristes vers activant dans la région à perpétrer des attaques similaires afin
leur territoire. Néanmoins,
de préparer l’intervention des armées étrangères sur le territoire
relève-t-il, «cela est jugé
algérien.» Le gouvernement français, ajoute-t-elle, est en train, à
insuffisant par la plupart
travers sa réaction à l’attaque d’In Amenas, de courtiser l’Algérie
des spécialistes qui estiment pour la convaincre de prendre part à la guerre au Mali. «Mais il n’y
que l’Algérie doit s’impli-
aura pas d’intervention de notre armée au Sahel. Nous soutenons
quer davantage, étant la la position des autorités algériennes, réaffirmée par le Premier
plus grande force armée
ministre Abdelmalek Sellal», lance-t-elle. Louisa Hanoune pense
sous-régionale, dotée du également que cette guerre est un prolongement du plan américain
matériel et des finances
du Grand Moyen-Orient (GMO) et que la France est chargée de
nécessaires à un nettoyage son exécution dans la région. A cet effet, elle affirme que «la res-
du Nord, ayant une grande
ponsabilité politique» d’une éventuelle dégradation de la situation
expérience et une expertise
sécuritaire dans la région incomberait à la France. «La France agit
certaine dans la lutte contre
par procuration dans la région. Le GMO vise l’émiettement de la
le terrorisme».
région en réveillant les vieux démons de la guerre et en ressusci-
Pour Denis Kone du quoti-
tant les divisions tribales», insiste-t-elle. La première dame du PT
dien Les Echos, nombreux
sont les Maliens «qui se salue, dans la foulée, les forces de l’ANP qui ont réussi à éliminer
demandent si l’Algérie les assaillants avec moins de victimes. Madjid Makedhi
d’aujourd’hui est celle
des années 1958 et 1960.
Certes, l’Algérie a des inté- Bucarest ouvre
rêts à défendre dans cette
crise, mais cette défense une enquête après
des intérêts ne devait pas se
faire en sacrifiant ceux des
Maliens : chasser hors de
le décès de deux Roumains
leur territoire les groupes
islamistes».
Naïma Benouaret
L e parquet roumain spécialisé dans la lutte contre le terrorisme
(DIICOT) a annoncé hier avoir ouvert une enquête après le
décès de deux Roumains dans la crise des otages en Algérie. L’en-
quête porte sur des «violations de la loi concernant la prévention
et la lutte contre le terrorisme», a indiqué le DIICOT, précisant
que les enquêteurs allaient «collaborer avec toutes les institutions
nationales et internationales» impliquées dans ce dossier. «Je

L’«après-assaut» m’en réjouis car les deux familles doivent savoir la vérité sur les
circonstances des deux décès», a déclaré le Premier ministre, Vic-
tor Ponta. «Cela ne sera pas facile car il n’est pas aisé de mener
une enquête jusqu’en Algérie», a-t-il prévenu. Samedi, M. Ponta

et le «meurtre en différé»
L a presse étrangère n’en finit pas de
commenter la prise d’otages d’In
Amenas. Et les doutes des premiers jours
quant au bilan de cette attaque ont laissé
place à «l’après-assaut», où l’on tente de
«mettre en perspective» ce tragique évé-
nement. Exception faite du Japon qui n’a
toujours pas de nouvelles de trois de ses
ressortissants. Mais les questionnements
côtoient aussi la colère. «Les informa-
tions autour de cette prise d’otages sont
tellement contradictoires et invérifiables
que Tokyo a décidé de ne plus faire
aucune annonce ou commentaire officiel
quant au sort de ses citoyens», entame le
Asahi Shimbun. «Même le gouvernement
algérien a donné au Japon des informa-
tions différentes», poursuit-on dans le
même organe. Un autre journal nippon,
le Japan Times online, relaie «la colère
des travailleurs de JGC après la mort»
de leurs collègues. Mais les employés de
cette entreprise établie dans la ville de
Yokohama manifestent aussi la crainte
que cette tragédie n’affecte leurs emplois
dans cette zone hautement lucrative.
Aux Philippines, qui a perdu six de ses
citoyens dans cette prise d’otages, l’on
annonce que les agences de recrutement
locales ont mis un terme au déploiement
en Algérie de leurs employés.
La presse britannique, quant à elle,
continue de débattre du bien-fondé de
l’intervention militaire algérienne afin
de mettre fin à cette sanglante prise
d’otages. «Les jours prochains verront
l’interminable débat de savoir si les
forces occidentales auraient pu gérer le
siège de la raffinerie algérienne mieux
que leur homologues locaux. Comme
toujours, il y a la tentation de penser
que les SAS britanniques (Special Air
Service, brigade d’intervention spé-
ciale, ndlr) auraient pu accomplir cette
tâche avec beaucoup moins de victimes,
répétant le succès spectaculaire de la
prise d’otages de l’ambassade d’Iran
à Londres en 1981», explique un édi-
torialiste du Sunday Telegraph, Colin
Freeman. Celui-ci relate d’ailleurs avoir
été l’otage, en 2008, de pirates en Soma-
lie. Ainsi, selon le journaliste, ce n’était
pas une prise d’otages «old school»,
mais un «meurtre en différé» dans lequel
personne, otages ou terroristes, ne devait
sortir vivant. «Le succès de cette opéra-
tion devrait donc peut-être être mesuré
non par le nombre de morts, mais par le
nombre de personnes qui ont survécu»,
conclut le journal britannique. G. L.
avait annoncé le décès d’un otage roumain, précisant qu’un deu-
xième avait été libéré et se trouvait sous la protection de l’armée
algérienne. Mais dimanche, le ministère des Affaires étrangères
a annoncé que ce deuxième Roumain était mort dans un hôpital
algérien. Le ministère a «regretté que les autorités algériennes
n’aient pas informé de manière complète et concrète les auto-
rités roumaines de l’état de santé réel du ressortissant roumain
et a transmis cela à l’ambassade algérienne à Bucarest». Les
dépouilles des deux Roumains ont été rapatriées hier matin et les
autorités effectuent des autopsies afin de connaître les causes des
décès, rapporte l’agence Médiafax. Trois autres Roumains ont été
libérés après la prise d’otages sur le complexe gazier d’In Amenas.
AFP
ERRATUM
Une malencontreuse manipulation technique nous a fait
signer par erreur une dépêche de l’AFP, parue dans notre
édition du 21 janvier 2013 en page 4, sous le titre «Les otages
étrangers doivent leur vie à leurs collègues algériens ».
Toutes nos excuses à l’Agence et à nos lecteurs.
 El Watan - Mercredi 23 janvier 2013 - 8

L’ACTUALITÉ
LUTTE CONTRE LES PRODUITS La chronique de Maurice Tarik Maschino
PYROTECHNIQUES
Quand l’humain se retire
Un Mawlid dans I
l suffit parfois d’un
détail pour qu’éclate,
brutale, la vérité d’une
de La Mettrie, publiait
L’Homme machine. Pré-
curseur, l’ouvrage fit

la quiétude situation. Début janvier,

vous découvrez sur votre
ordinateur une liste de
messages. Vous ouvrez
scandale. Aujourd’hui,
qui s’offusquerait ?
La vie sociale est organi-
sée de façon telle qu’il y

L
a lutte contre la contre-
bande et la commercia- le premier, d’un ami très ait le moins de contacts
lisation illégale des pro- proche : «Bonne année !» possibles, qu’une per-
duits pyrotechniques a apporté, vous dit-il. A vous ? Pas sonne ne s’adresse jamais
cette année, les résultats tant précisément : à 30, à 50 de à une autre personne : la
attendus par la population. Des ses connaissances, les unes plupart des situations les
saisies importantes de ces pro- intimes, les autres loin- plus courantes ne mettent
duits ont été signalées sur le ter- taines – toutes confondues pas en relation des sujets,
ritoire national. Depuis le début et gratifiées de bons vœux mais des robots : l’un, qui
de cette année, la Gendarme- lancés à la cantonade. Vous ouvrez le deuxième, vous demande de cliquer sur 1 ou 2 pour choisir
rie nationale a saisie 464 425 le troisième message : même dédain, on vous votre langue ; l’autre, qui obéit et clique sur 1 ou
pétards de différents modèles. parle et on ne vous parle pas, on fait mine d’avoir 2, n’obtient pas l’information attendue, clique
Durant la période allant de 1er pensé à vous mais on vous ignore, vous n’existez sur 3 ou 4, s’énerve inutilement : il n’y a per-
plus comme sujet, mais comme minuscule élé- sonne au bout du fil pour lui répondre.

PHOTO : H. LYES
au 20 janvier l’opération de
saisie s’est soldée par la récu- ment d’un agglomérat. Semblable à ces pigeons Même les situations où une présence humaine
pération de 8 309 747 unités interchangeables à qui de braves gens jettent à la est indispensable sont désertes et désertées. Tel
de différents types et marque ronde des poignées de miettes de pain. l’enseignement multimédia à distance qui n’est
d’après le bilan de la gendar- Vexé d’abord, vous reprenez vite vos esprits et qu’un pseudo-enseignement : il se contente de
Cette année, les rues d’Alger ne regorgent pas de vendeurs de vous vous en voulez de votre réaction ; vous délivrer des connaissances. Or, comme le rap-
merie nationale rendu public pétards à la sauvette
hier. Les quantités saisies pro- réalisez tout à coup ce que vous saviez abstraite- pelle Jean-Claude Michéa(1), tout apprentissage
viennent de la contrebande sur nuer cette année. La lutte sur le 627 pétards. A Boumerdès, les ment, mais n’aviez encore jamais «expérimen- présuppose une relation affective spécifique
le territoire national. Faut-il terrain a donné ses fruits. «L’est éléments de la gendarmerie ont té» – que l’ensemble de la société se vide peu entre le maître et l’élève. Un maître nous séduit,
préciser qu’aucune saisie n’a du pays demeure le territoire le récupéré 27 236 unités avec à peu de toute humanité et ne fonctionne plus, et l’on brille dans sa discipline, il nous glace,
été enregistrée à l’extrême Sud plus touché par ce fléau avec un deux affaires en justice. Les sans visage, sans sourire et dans une totale indif- et l’on reste nul en maths. Quel soutien, quel
du pays. Comparativement à total de 74 affaires constatés, trafiquants utilisent des véhi- férence, qu’à coups d’annonces enregistrées ou échange humain attendre d’un didacticiel ?
l’année dernière où les quan- ayant conduit à la saisis de cules de transport en commun d’emails stéréotypés. Mieux encore, si l’on peut dire : certaines entre-
tités saisies enregistrées étaient 7 695 053 pétards, essentiel- ainsi que des véhicules touris- Vous avez reçu un cadeau qui ne vous plaît pas prises américaines recrutent leur personnel sans
de 1 232 815 unités, cette lement répartis à travers les tiques pour le transport de leur : d’un clic, vous remerciez l’expéditeur ; d’un aucune rencontre préalable : «Nous engageons
année, les confiscations ont wilayas de Sétif (27 affaires et marchandise illicite, comme autre, vous cherchez un amateur que cet album nos employés par ordinateur, ils travaillent sur
augmenté de 574,04%. Le 7 558 233 unités saisies), de le rapporte de la gendarmerie de tableaux pourrait intéresser. C’est un don, un ordinateur et ils sont virés par ordinateur»,
nombre d’affaires traitées du- Mila (3 affaires et 41 720 unités sur les différentes saisies effec- ami l’a cherché pour vous, a cru vous faire plai- déclare John Gage, dirigeant de Sun Microsys-
rant cette période est de 83 saisies et (Annaba (1 affaire tuées durant ce mois de janvier. sir en vous l’envoyant ? La belle affaire ! Pour tems(2).
contre 70 affaires en 2011, soit pour 31 120 pétards saisis)», «Cette activité illégale de vente vous, ce n’est qu’un objet dont vous avez hâte de Il ne semble pas que les entreprises françaises
une hausse de 12%. L’impact détaille le communiqué de la de produits pyrotechniques gé- vous débarrasser. aient déjà adopté ce mode de recrutement, mais
de cette lutte est très visible Gendarmerie nationale. Une nère des gains colossaux pour Vous êtes dans la rue, il y a foule, on vous bous- le travail solitaire se généralise. Telle employée,
sur le marché : les prix des saisie qui représente, dans l’Est, les personnes impliquées dans cule. Inutile d’attendre un mot d’excuse, encore qui s’en félicite, ne va plus au bureau, reçoit sur
pétards ont augmenté de 50%, 56% du total des saisies. Le ce trafic. Ainsi, à l’approche moins un sourire : oreillettes branchées, l’autre son ordinateur un dossier, le traite, puis com-
comme l’a indiqué El Watan centre du pays arrive en deu- de la fête religieuse du Maw- ne vous a même pas vu, il est en pleine conversa- mande en ligne ses achats et consulte, pour
dans son édition d’hier. L’offre xième position avec 19 affaires lid Ennabaoui Echarif, une tion téléphonique et va droit devant lui, enfermé passer une agréable soirée, un site de rencontres
a significativement diminué. et la prise de 279 210 pétards, grande variété de pétards est dans sa bulle. Au début, la rencontre de ces où, toute surprise écartée, elle précise son âge,
Dans les rues d’Alger, la fête soit 23% des saisies globales. en vente sur les marchés infor- êtres qui, apparemment parlaient seuls, riaient, sa taille, son poids, ses goûts, y compris sexuels,
du Mawlid Ennabaoui célé- Autre wilaya touchée, Blida, mels. Les produits saisis par la s’esclaffaient, avait quelque chose de saisissant le type de partenaire désiré, puis attend. Un
brant la naissance du Prophète où 9 affaires ont été enregis- Gendarmerie nationale ont été ; inquiet, vous aviez l’impression qu’ils s’étaient ou deux clics plus tard, la machine lui propose
Mohamed s’annonce paisible trées, permettant la saisie de remis aux services habilités des échappés d’un asile. Quand c’était vous qui, l’objet recherché. Humaines, ces sociétés asep-
cette année. Les conséquences 62 507 unités. La wilaya de Douanes», explique-t-on dans en espérant un contact humain dans un univers tisées qui éliminent de leur fonctionnement
épouvantables de la manipula- Médéa a enregistré pour sa part le communiqué. social totalement mécanisé, étiez, comme on dit, toute trace d’humanité ? Pourquoi s’étonner du
tion des pétards semblent dimi- 4 affaires et la saisie de 188 Djedjiga Rahmani «à côté de la plaque». nombre croissant de dépressions, perversions,
Depuis, vous vous êtes globalement adapté et psychoses, passages à l’acte – viols, assassinats
quand, dans le bus ou le métro, vous constatez – qui, brusquement, s’abattent sur tant d’indi-
LA JOURNÉE DU JEUDI CHÔMÉE ET PAYÉE qu’autour de vous la plupart des voyageurs vidus, sans parler des suicides de plus en plus
manipulent fébrilement leur portable, vous vous nombreux quel que soit l’âge ? Le meilleur des
La journée du jeudi 24 janvier 2013, coïncidant personnel payé à l’heure, a indiqué hier un
avec la fête du Mawlid Ennabawi, sera chômée communiqué du ministère du Travail, de l’Emploi
étonnez moins, même si ces doigts qui dansent mondes d’Aldous Huxley est en marche.
et payée pour l’ensemble des personnels des et de la Sécurité sociale. Toutefois, les travailleurs sur le clavier, cet air entendu que prend votre M. T. M.
institutions et administrations publiques, exerçant sous le régime du travail posté sont voisin ou ce fou rire qui, tout à coup, le secoue
services concédés, collectivités locales, tenus d’assurer la continuité du service selon vous surprennent quand même un peu alors que 1) J. C. Michéa, L’Enseignement de
entreprises commerciales, industrielles, l’organisation du travail mise en place par la situation n’a rien d’exceptionnel : il y a près l’ignorance (Climats, 1999)
artisanales et agricoles, y compris pour le l’employeur, précise la même source. (APS) de trois siècles, un philosophe, Julien Offray 2) J. C. Michéa, op.cit.

LE MINISTÈRE FIXERA LE SEUIL DE RÉFÉRENCE DES SUJETS DU BAC LE 2 MAI

Les enseignants dénoncent une mesure antipédagogique
F
ixer le seuil de référence de révision des su-
jets et des cours concernés par les épreuves
du baccalauréat est devenu une tradition.
Le ministre de l’Education vient de céder devant
l’insistance des élèves qui réclament la limitation
du champ de révision. Depuis le début du deu-
xième trimestre, plusieurs manifestations ont été
organisées par des élèves de terminale à travers
le pays. Le ministère de l’Education nationale a
décidé donc l’arrêt des cours le 2 mai prochain,
selon un communiqué du ministère. «Les cours
s’arrêteront jeudi 2 mai 2013, date à laquelle
seront définis les seuils fixant les limites du pro-
gramme de référence qui servira à l’élaboration
des sujets d’examen», rassure le département de
M. Baba Ahmed, qui précise que «ces mesures
seront portées à la connaissance de l’ensemble
des candidats ainsi qu’à l’Office national des
examens et concours (ONEC) afin de lui servir de
référence pour l’élaboration des sujets d’examen
du baccalauréat». Toutes les mesures prises lors
des précédentes cessions du baccalauréat sont
toujours en vigueur. Le ministère de l’Education
nationale précise aussi dans le même communi-
qué que l’approche par les compétences ne sera
pas appliquée durant cette session. Les syndicats
autonomes des enseignants qualifient la mesure
de Baba Ahmed d’«aberration». Depuis quelques
années, des élèves réclament une réponse à «une
préoccupation légitime» qui est la surcharge du
programme «mais la solution revendiquée est une
aberration pour leur avenir», estime Meziane
Meriane, secrétaire général du Syndicat national
autonome des professeurs du secondaire et du
technique (Snapest). Fixer le seuil des cours
concernés par les épreuves d’un examen national
est «antipédagogique», estime le même syndica-
liste, qui dénonce l’attitude de la tutelle depuis
plusieurs années consistant à céder devant la
colère des lycéens en proposant des solutions re-
levant du bricolage au lieu d’une refonte réfléchie
du programme et de son volume, pour «acheter
une paix sociale au détriment de l’avenir de nos
enfants», soutient M. Meriane. Les enseignants
du Snapest dénoncent une «tendance qui se
généralise chez les élèves qui veulent réussir à
moindre effort».
PAIX SOCIALE OBLIGE
Il est clair, selon M. Meriane, que les questions
comprises dans les épreuves du baccalauréat ne
peuvent concerner que les cours déjà dispensés.
Des commissions d’évaluation ont toujours veillé
à garantir ce principe, il est donc inexplicable l’at-
titude des élèves demandant la réduction, un peu
plus chaque année, du volume des cours concernés
par cet examen. «Cette attitude mène donc la tu-
telle à amputer, sans aucune norme pédagogique,
le programme, ce qui diminue de la valeur du bac,
qui devient un examen sur mesure, loin des critères
internationaux», s’alarment les enseignants.
De son côté, Idir Achour, porte-parole du Conseil
des lycées d’Algérie (CLA), estime que cette
démarche consistant à charcuter le programme
de terminale de toute une partie «était prévisible»
dès la rentrée scolaire. Depuis plusieurs années, la
question de la surcharge du programme est posée,
mais «rien n’a été fait».
En fait, ajoute M. Achour, la tutelle répond aux
élèves en colère par une mesure «aberrante. C’est
le prix d’une paix sociale au détriment de l’aspect
pédagogique», précise le porte-parole du CLA.
Selon une étude faite par ce syndicat, 70% des
élèves reçus au bac échouent à la fin de la première
année universitaire. «C’est en partie à cause du
trou dans le programme et les critères d’évaluation
retenus dans l’examen du bac.» Les enseignants
sont unanimes à réclamer une «halte» pour évaluer
les réformes en vigueur depuis presque dix ans.
Les lacunes sont visibles, il est indispensable que
les professionnels et les spécialistes de l’éducation
se réunissent pour proposer des solutions. L’allè-
gement du programme étant une des urgences
exprimées. Fatima Arab
 El Watan - Mercredi 23 janvier 2013 - 9

ÉCONOMIE
LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT D’ARGENT IMPORTATION
DE VÉHICULES
Les personnes Hausse
politiquement exposées de plus de
45% en 2012
sous la loupe L
’importation de véhicules a poursuivi son as-
cension en 2012 avec 45,75% d’augmenta-
tion par rapport à 2011, selon le Centre national

U
n nouveau règlement traitement de renseignement fi- de l’informatique et des statistiques (CNIS) repris
de la Banque d’Algérie nancier. Aussi, le nouveau texte par l’APS. Les Douanes ont enregistré l’importation de
(BA) en cours de publi- soumet les services financiers 568 610 véhicules en 2012 contre 390 140 véhicules en 2011.
cation sur le Journal officiel d’Algérie Poste à la commission Les chiffres du CNIS indiquent également que la facture des
vient compléter le corpus régle- bancaire pour ce qui concerne importations des véhicules a connu une hausse de 45,25%,
mentaire relatif au blanchiment le blanchiment d’argent. Ces passant de 354,16 milliards de dinars en 2011 à 514,43 milliards
d’argent et le financement du derniers sont d’ailleurs tenus de dinars en 2012, soit l’équivalent de 6,9 milliards de dollars au
terrorisme. Ainsi, le règlement au même titre que les banques taux de change pris en compte par la loi de finances 2012. Ce re-
n°12-03 du 28 novembre 2012 et établissements financiers, et bond des ventes de véhicules neufs s’explique, selon l’APS qui
a pour objectif de modifier le c’est une nouveauté, à la décla- cite des experts, par la hausse du pouvoir d’achat en 2011 dans
règlement n°05-05 du 15 dé- ration de soupçon. le sillage de la revalorisation des salaires des travailleurs dans
cembre 2005 relatif au blanchi- En outre, l’ensemble de ces plusieurs secteurs, notamment la Fonction publique, la santé,
ment d’argent et le financement établissements devra non seu- l’éducation, etc. Les véhicules ont été importés par une quaran-
du terrorisme et de le mettre à lement disposer de normes taine de concessionnaires présents en Algérie ainsi que par les
jour, conformément aux amen- de connaissance de la clien- particuliers. Les concessionnaires ont importé 543 423 véhi-
dements récents apportés à la loi tèle, mais aussi d’un système cules en 2012 contre 365 948 véhicules, en hausse de 48,5%,
05-01 du 6 février 2005 relative «de surveillance des transac- pour une valeur de 480,17 milliards de dinars (+49,01%),
à la prévention et à la lutte contre tions permettant, pour tous les contre 322,24 milliards de dinars en 2011, relèvent les chiffres
le blanchiment d’argent et le comptes, de déceler les activités provisoires du CNIS. Le nombre de véhicules importés en 2012
financement du terrorisme. De ayant un caractère inhabituel ou par les particuliers a connu une hausse de 4,11%, passant à
PHOTO : B. SOUHIL

source bancaire, on considère
que les modifications appor-
tées sont motivées par normes
apposées par le Groupe d’action
financière (GAFI), lesquelles
remplacent la notion de blanchi-
ment d’argent par le concept de
blanchiment de capitaux.
Cependant, les correctifs ap-
portés par le nouveau règle-
ment de la BA ne s’arrêtent pas
aux simples précisions, mais
ils apportent de grandes nou-
veautés en introduisant certains
contrôles spécifiques. Ainsi,
l’article 7 du règlement que la
Banque centrale a publié sur
son site web évoque pour la
première fois, et c’est un fait
inédit, la notion de personne
politiquement exposée. Le texte
en question précise ainsi que
«les banques, les établissements
financiers et les services finan-
Le nouveau règlement de la Banque d’Algérie introduit des contrôles spécifiques
ciers d’Algérie Poste doivent
(…) obtenir avant l’entrée en re-
lation avec tout nouveau client,
personne politiquement exposée
tel que défini par la loi n°05-01
susvisée, suffisamment de ren-
seignements sur l’origine des
capitaux et prendre les disposi-
tions permettant d’assurer une
surveillance renforcée et perma-
nente de la relation d’affaires».
Nos sources à la BA expliquent
dans ce sens qu’il s’agit de
mettre en place un contrôle
spécifique pour les personnes de
nationalité étrangère occupant
ou ayant occupé de hautes fonc-
tions et qui décideraient d’ouvrir
suspect».
De mesures qui ne contredisent
cependant pas les derniers as-
souplissements introduits par le
Premiers ministre, Abdelmalek
Sellal. Selon nos sources, les
un compte en Algérie ou bénéfi- assouplissements concernent
cieraient de transactions finan- notamment une réduction des
cières. Et de préciser que des documents nécessaires à l’ou-
mesures réciproques concernent verture d’un compte, que les
les Algériens à l’étranger. banques peuvent recueillir dans
Aussi et afin de se mettre au un délai raisonnable et complé-
diapason de la réglementation ter les informations concernant
en matière de lutte contre les leurs clients si elles estiment
flux illicites, le règlement de la que celles-ci sont insuffisantes.
BA interdit, via l’article 5 du Aussi, et concernant la justifi-
règlement et de manière expli- cation de la source des capitaux,
cite, l’ouverture de comptes on nous explique que celle-ci
bancaires anonymes ou numéro- ne concerne que les montants
tés en Algérie, même si dans la inhabituels, sans rapport avec
pratique cela ne s’est jamais fait. l’activité du client ou encore les
De même que la BA insiste sur dépôts dépassant le seuil légal
le fait que le secret bancaire ne d’un million de dinars.
peut être opposé à la cellule de Melissa Roumadi
25 187 véhicules avec une facture de 34,25 milliards de dinars,
en hausse de 7,28%. Selon le CNIS, les voitures françaises ar-
rivent toujours en tête des véhicules importés par l’Algérie, ainsi
le groupe français Renault vient en tête avec 115 502 véhicules
en 2012 pour une valeur de 91,83 milliards de dinars, contre
75 956 unités en 2011, soit une hausse de 52,06% en termes de
nombre. La marque Peugeot a occupé la 2e place avec 65 756
voitures (61,75 milliards de dinars) contre 35 130 (32,65 mil-
liards de dinars), en hausse en nombre de 87,18% et de 87,30%
en valeur. La 3e position revient au sud-coréen Hyundai avec 51
048 véhicules (33,84 milliards de dinars), contre 50 697 unités
(29,46 milliards de dinars) en 2011, enregistrant également
une hausse en termes de valeur et nombre de respectivement
14,89% et 0,69%. Malgré les effets de la crise économique
internationale, l’arrêt du crédit automobile et les taxes intro-
duites depuis 2008 afin de réguler le marché de l’automobile,
les importations des automobiles ont repris leur tendance haus-
sière dès 2010. Afin de créer une industrie automobile locale
et de limiter ces importations, les autorités algériennes se sont
engagées avec le groupe français Renault pour la réalisation
d’une usine de fabrication de véhicules à Oran.
Ainsi, une société mixte algéro-française Renault Algérie Pro-
duction, qui doit gérer et développer l’usine de Renault à Oued
Tlélat (Oran), sera créée très prochainement. R. E.

LE RISQUE ALGÉRIE PUBLIÉ PAR LA COFACE

Les vulnérabilités de l’Algérie remises au goût du jour
L a Compagnie française d’assu-
rances pour le commerce exté-
rieur (Coface) a publié, hier, lors de
la présentation à Paris de sa note de
conjoncture à la faveur de son 17e col-
loque «risque pays» les points faibles
de l’économie de l’Algérie. Il s’agit
d’une «forte» dépendance envers les
hydrocarbures et des problèmes d’uti-
lisation de cette rente, un poids éco-
nomique «excessif» du secteur public
et des lourdeurs bureaucratiques et
un environnement des affaires «pro-
blématique pour les firmes privées
et étrangères». La Coface évoque
aussi des «lignes de fracture» entre
le pouvoir et la population et un taux
de chômage élevé des jeunes. Elle a
donc maintenu la note A4 de l’Algé-
rie, l’environnement des affaires étant
classé B. Moins élevée que prévu en
2012, la croissance du pays est sus-
ceptible de «rebondir» légèrement en
2013, grâce à une augmentation «mo-
dérée» de la production d’hydrocar-
bures et à la poursuite du programme
d’investissements publics, estime la
Coface dans sa note d’évaluation
du risque. Elle souligne aussi que la
hausse des salaires du secteur public
ainsi que le subventionnement des
produits de base «permettront de sou-
tenir la consommation des ménages».
Quant aux investissements privés,
leur progression risque encore d’être
«entravée» notamment par une insuf-
fisance de financement, prévoit la
Coface, notant que l’inflation devrait
s’atténuer par le biais «de plafon-
nements des prix des produits ali-
mentaires, d’une baisse des droits
de douane sur ces produits et d’une
meilleure gestion de leur distribu-
tion». L’inflation moyenne annuelle
est de 8,4% en 2102 et de 5% en
2013.
La Coface rappelle que malgré la
hausse des revenus pétroliers – repré-
sentant plus de 70% des recettes de
l’Etat –, le déficit budgétaire s’est
accru en 2012 en raison de l’augmen-
tation des dépenses. Par conséquent,
la vulnérabilité des comptes publics
aux prix des hydrocarbures s’est
accrue. Néanmoins, le déficit bud-
gétaire devrait, d’après la Coface, se
réduire en 2013 «grâce à une gestion
plus prudente, avec l’assainissement
prévu des dépenses courantes et la
hausse des recettes hors hydrocar-
bures».
Les balances commerciale et cou-
rante, malgré un «effritement» en
2012, seront encore excédentaires
en 2013, toujours grâce aux expor-
tations d’hydrocarbures – représen-
tant plus de 95% des recettes en
devises – et à des cours devant rester
élevés, souligne-t-on. La Coface pré-
dit que les importations resteront «li-
mitées» par «les mesures restrictives»
prises par les autorités depuis 2009.
D’«imposantes» réserves de change
– environ trois ans d’importations –
renforcent une situation financière
extérieure déjà «solide», juge encore
la même compagnie. Outre les défis
politiques et sécuritaires, l’Algérie
est confrontée à un climat des affaires
jugé médiocre. «Le cadre des affaires
(…) est peu propice à l’expansion du
secteur privé et des investissements
étrangers, auquel s’ajoute l’ineffica-
cité du secteur bancaire», conclut la
Coface. H. L.

IL A NÉCESSITÉ DE 10 MILLIARDS DE DINARS
Un plan d’urgence
électrique pour… l’été
● Le plan d’urgence, lancé en octobre dernier, porte sur l’installation de 5 cabines sources mobiles
aux Eucalyptus, El Hamiz, Douera, Staouéli et Tixraïne.
L
a Société de distribution
de l’electricité et du gaz
d’Alger (SDA) a lancé un
plan d’urgence électricité pour
faire face aux perturbations de
l’alimentation en électricité qui
pourraient survenir durant l’été
2013. «En plus des projets déjà
inscrits dans son plan décen-
nal, la SDA prévoit de réaliser
des équipements électriques qui
doivent être livrés avant fin mai.
Ce plan permettra d’éviter la
réédition du scénario des cou-
pures vécues durant l’été 2012»,
a soutenu le président-directeur
général de la SDA, Boussourdi
Abdelkader, lors d’une confé-
rence de presse tenue hier au
siège de la société, filiale du
groupe Sonelgaz.
«Le plan d’urgence n’est qu’une
partie de notre plan décennal qui
a connu des retards accumulés
ces dernières années. Alger dis-
pose de 25 postes source. On a
besoin encore de 17 pour assurer
l’énergie déjà disponible. Le
plan d’urgence, lancé en octobre
dernier, porte sur l’installation
de 5 cabines source mobiles aux
Eucalyptus, El Hamiz, Douera,
Staoueli et Tixraïne. Ces projets
sont déjà en cours de réalisa-
tion», précise le directeur.
L’important écueil de la non-dis-
ponibilité des assiettes du foncier
a été réglé grâce l’implication
des autorités locales. «Un poste
de distribution nécessite entre 20
à 25m2. L’implication des auto-
rités locales, confrontées aux
coupures de l’été 2012, a per-
mis de dégager des assiettes»,
se réjouit M. Boussourdi qui
fait remarquer qu’une enveloppe
SUR LE VIF
A chaque hiver, la bonbonne de gaz devient un véritable trophée
qu’on’hésite pas à exhiber fièrement.
Installation d’un poste transformateur dans un quartier à Belouizdad
prévisionnelle de 10 milliards de
dinars a été engagée pour réaliser
ce programme, dont la concréti-
sation a nécessité la réunion d’un
conseil interministériel chargé
du suivi de l’opération. Du mois
d’octobre 2012 à l’été 2013, il
est aussi prévu l’acquisition des
terrains et la construction de 534
postes, la réalisation et le ren-
forcement du réseau moyenne
tension souterrain et aérien et le
remplacement de l’ancien réseau
basse tension, selon un docu-
ment remis par la société. Les
Des équipes H24 pour les coupures
La SDA compte renforcer ses équipes pour faire
face aux coupures d’électricité. «Plus vous avez
d’importantes coupures, plus longue sera le
rétablissement. Nous comptons réduire le délai
de rétablissement du courant avec le recrutement
assez massif d’équipes d’intervention, surtout
pour l’électricité. La mission qui était dévolue au
privé sera assurée progressivement par de
jeunes recrues qui travailleront en H24. Il ne sera
El Watan - Mercredi 23 janvier 2013 - 10
ALGER INFO
besoins de la SDA (qui couvre
en plus Alger, Boumerdès et
Tipasa) en matière d’acquisition
d’assiettes foncières est de 427 à
Alger. Le taux d’acquisition des
assiettes est de 91% (sur les 427
nécessaires, 389 ont déjà été dé-
gagées par les autorités locales).
Le plan prévoit la prise en charge
de la partie réseau HTA (aérien
et souterrain).
La société compte ainsi créer
des départs HTA, restructurer,
renforcer et remplacer le réseau
dont la longueur est estimée à
ainsi plus nécessaire d’attendre le matin pour
que les agents interviennent», signale le P-DG de
la SDA, M. Boussourdi. Et d’ajouter : «Le
problème des coupures ne se posera pas en
hiver. La prise en charge des problèmes qui
surviennent en cas de tempêtes de vent ou de
neige sera assurée pas nos
équipes.»
LE TROPHÉE
PHOTO : H. LYÈS
MAWLID ENNABAOUI
40 UNITÉS DE
LA PROTECTION CIVILE
SUR LE QUI-VIVE
L a vente des pétards se généralise à travers les mar-
chés de la capitale. Les vendeurs, comme à l’accou-
tumée, défient toute autorité et pratiquent leur activité au
vu et au su de tout le monde. Au marché de vêtements
de «Djamaâ Lihoud», les commerçants ont changé
d’activité l’espace d’une semaine. Pratiquement, tous
les étals proposent des produits pyrotechniques : pétards,
spoutniks, grenades, etc, dont les prix de certaines unités
dépassent les 500 DA. L’affluence est importante, a-t-on
constaté. Outre les revendeurs qui viennent s’y approvi-
sionner, des petits enfants et des parents sont nombreux
à y effectuer leurs achats, histoire d’acheter au prix de
gros et faire de petites économies. Ce marché anar-
chique est l’un des plus connus d’Alger, il est surtout
le théâtre «de transactions astronomiques» mais, bizar-
rement, il reste «intouchable», relève un habitant d’un
quartier limitrophe. Mieux encore, un commissariat de
police est situé à quelques pas de cet espace anarchique,
sans pour autant que les services concernés ne daignent
PHOTO : M. SALIM
intervenir et procéder à son éradication. 40 unités de la
Protection civile de la capitale ont été mobilisées pour
intervenir en cas d’incidents et répondre aux appels de
détresse dont le nombre est appelé à augmenter dans
les prochaines heures. Mais l’intervention des pompiers
est loin d’être une solution, en l’absence de campagne
de sensibilisation, mais surtout faute d’une application
607,79 km. Les contraintes liées stricte de la loi. Djamel G.
aux oppositions et au retard dans
la délivrance des arrêtés de voi-
ries retardent le plan d’urgence. DIAR EL AFIA (BOUROUBA)
«Le problème des oppositions
des riverains à El Hamiz (Dar
El Beida) pour l’installation du
FUITE D’EAU
poste source a été réglé avec les
autorités locales», se réjouit M.
ET INSALUBRITÉ
Boussourdi qui souhaite plus de
célérité de la part des autorités
locales dans la remise des auto-
A la cité Diar El Afia, dans la commune de Bourouba,
en plus de l’insalubrité qui règne en maître des
lieux, une fuite sur le réseau de l’eau potable persiste
depuis une dizaine de jours. En dépit des multiples
risations de voirie (393 autorisa-
appels adressés aux services concernés afin de réparer
tions pas encore obtenues).
la fuite, cette dernière continue d’engendrer un énorme
Nadir Iddir
gaspillage. «Cela fait plus de dix jours que l’eau coule
sur la chaussée», affirme un habitant du quartier,
et d’ajouter : «Nous avons appelé les services de la
Seaal à maintes reprises pour qu’ils daignent faire le
déplacement et réparer la fuite, mais en vain.» Aussi,
les habitants de la cité déplorent l’état d’insalubrité qui
caractérise les ruelles et allées de leur cité, «les agents
d’entretien de l’APC ne font pas le travail qui leur in-
combe. Durant les rares journées où ils sont affectés au
quartier, ils ne font pas leur travail comme il se doit»,
N. I.
regrettent les habitants. Cette situation s’est répercutée
négativement sur le cadre de vie des habitants de la cité
qui ne cesse de s’altérer. K. S.
24 HEURES
SITE AADL LA CONCORDE exerçant la fonction de cadre l’absence de structures dédiées
(BIR MOURAD RAÏS) : DES gestionnaire dans un organisme à la jeunesse et d’équipements
HABITANTS DÉNONCENT DES public. Ce résidant a toutefois de loisirs destines aux enfants.
PRATIQUES DOUTEUSES souligné que l’attribution de ces En dépit des multiples requêtes
Les habitants du site «la locaux commerciaux à leurs adressées aux services
Concorde» sollicitent une bénéficiaires respectifs dans les concernés et aux autorités
intervention de la direction meilleurs délais est la solution locales, le problème, apprend-
générale de l’AADL pour mettre incontournable pour éradiquer on auprès des habitants,
fin à certaines pratiques cette situation ayant causé tant
persiste. Les enfants de la cité
douteuses perpétrées par des de préjudices pour l’ensemble
sont livrés à eux-mêmes, car le
individus étrangers à la cité. des habitants de la cité. «Nous
vivons une situation paradoxale. quartier manque d’aires de jeux.
D’après un bénéficiaire, des
personnes indélicates ont, sans D’un côté, les pouvoirs publics Durant les moments creux
vergogne, transformé les locaux reconnaissent les effets néfastes de la journée ou pendant les
commerciaux fermés en lieux de du chômage des jeunes. De week-ends, les jeunes de la cité
débauche. «Des visiteurs l’autre, des établissements préfèrent jouer au ballon dans
indésirables viennent souvent en commerciaux fermés sont les artères de la ville, se mettant
compagnie de filles de joie. Ils abandonnés et livrés aux ainsi constamment en danger.
forcent les rideaux des marginaux. Leur mise en service Aussi, les associations de
établissements commerciaux qui serait une décision judicieuse. quartiers censées prendre
ne sont pas encore fonctionnels Ce ne serait que justice et pour en charge les jeunes
et qui sont à l’abri des regards, les futurs gestionnaires de ces particulièrement en matière
car situés derrière le parking. commerces et pour nous les d’animation de proximité sont
Ensuite, sans la moindre habitants», a conclu notre totalement absentes.
retenue, ils s’adonnent à leurs interlocuteur. Les jeunes de cette localité sont
viles besognes sans se soucier
des atteintes qu’ils peuvent nous CITÉ EL WOUROUD livrés à la rue et à ses méandres.
porter. Nous ne pouvons pas (BAB EZZOUAR) : ABSENCE Les habitants de la cité profitent
contrôler le mouvement au DE STRUCTURES DÉDIÉES de l’investiture du nouveau
niveau du parking, car parmi nos À LA JEUNESSE conseil communal pour lancer
voisins il y a bien ceux qui Les habitants de la cité El un appel aux nouveaux élus afin
reçoivent la visite de leurs Wouroud, dans la commune de qu’ils prennent en charge ce
proches», a indiqué M. R., Bab Ezzouar, se plaignent de volet du développement local.
 El Watan - Mercredi 23 janvier 2013 - 10

RÉGION EST
CHÉRIF RAHMANI À CONSTANTINE DÉPISTAGE DU CANCER
DU SEIN À EL TARF
«L’année 2013 sera celle du redressement Laabsente
société civile

de l’industrie nationale » E
● Il s’agit, selon le ministre, de lever les facteurs bloquants, pour relancer l’industrie nationale
n 2012, 120 assurées sociales ont bénéficié gratuitement par la
Cnas du dépistage précoce du cancer du sein. C’est peu. Cette
année, une campagne d’information plus énergique vient
d’être lancée par cette même caisse d’assurance pour toucher les 20
000 femmes qui sont statistiquement concernées. Les corps profes-
dont les capacités de production demeurent oisives. sionnels où les femmes sont en nombre important, comme l’ensei-
gnement et la santé publique, sont particulièrement ciblés. Reste le

C
ompte tenu du faible plus difficile, les femmes au foyer, qui ne peuvent l’être que par les
taux de croissance de la médias lourds ou les centres de santé. Le cancer du sein est la pre-
production industrielle mière cause de mortalité chez la femme en Algérie, nous explique
nationale (0,8%) et du bas ni- le Dr Djamel Boucherkha, de l’agence Cnas d’El Tarf. Le dépister
veau de la contribution du sec- à temps, c’est assurer 100 % de guérison à la patiente sans avoir
teur industriel national au pro- recours aux traitements lourds et contraignants, -aussi bien pour la
duit intérieur brut ( inférieur malade que pour la Cnas-, de la radio et la chimiothérapie. Les assu-
à 5%) alors qu’il avoisinait rées sociales et ayants droit de plus de 40 ans et qui désirent passer
les 15% dans les années 1970, une mammographie peuvent prendre un rendez-vous au CRIM de
le gouvernement a décidé de Constantine auprès des centres payeurs de la Cnas à El Tarf. Tous
mettre en œuvre toute mesure les frais pour le déplacement, la restauration et éventuellement
susceptible de freiner cette ten- l’hébergement pour se rendre au rendez-vous sont également pris en
dance à la baisse et d’augmen- charge. Pour le Dr Boucherkha, l’opération de sensibilisation au de
ter la part du secteur industriel dépistage n’est pas une mince affaire. Il faut surmonter les tabous: le
dans le PIB», a déclaré, hier, sein, le cancer et la peur d’une mauvaise nouvelle. Il déplore que les

PHOTO: ARCHIVES / EL WATAN

Cherif Rahmani, ministre de
l’Industrie, de la PME et de la
Promotion de l’investissement,
lors d’une rencontre régionale
sur la production nationale,
au palais de la culture Malek
Haddad, de Constantine, en
présence du secrétaire général
de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi-
Saïd, des autorités locales et
des représentants du patronat.
Devant une assistance nom-
breuse, le ministre s’est dit
convaincu que l’année 2013
sera celle du redressement de
l’industrie nationale. «Il s’agit
d’abord d’établir un diagnostic
de la situation en Algérie qui,
a-t-il affirmé, nécessite une
levée des facteurs bloquants
selon les territoires, les régions
et les filières. Le vieillisse-
ment des équipements, la rup-
ture des approvisionnements,
l’accès au crédit d’investis-
sement et d’exploitation, le
dysfonctionnement des utilités
(électricité, gaz, eau, techno-
logie de l’information et de la
communication), sont autant
Les importations ont atteint 46 milliards de dollars en produits de consommation et équipements
en 2012
de contraintes qui empêchent
la relance de l’industrie natio-
nale». Selon le ministre, il y
a une «urgence» industrielle
dans le pays pour sortir de
la dépendance aux hydrocar-
bures.
Il estime que «la situation
actuelle est d’autant plus inac-
ceptable que le marché inté-
rieur, très porteur, est satisfait
par le recours aux importa-
tions qui ont atteint 46 mil-
liards de dollars en produits de
consommation et équipements
en 2012. Dans le même temps
des capacités nationales de
production demeurent oisives.
Il s’agit de répondre à ce
paradoxe en apportant les
solutions qui mobilisent l’en-
semble des acteurs intervenant
directement ou indirectement
dans l’acte de production.» Et
d’ajouter: «Dans le renouvel-
lement du tissu économique,
il n’existe qu’un seul donneur
d’ordres : le marché. Il faut
donc coller au marché qui
demeure le premier et der-
nier arbitre.» Le secrétaire
général de l’UGTA évoquera,
pour sa part, la bureaucra-
tie et les blocages auxquels
sont confrontés les investis-
seurs. Le changement, selon
lui, doit passer par la levée
de toutes les contraintes pour
appels à l’aide en direction des organisations féminines et des asso-
ciations n’aient pas trouvé d’écho dans la wilaya. Slim Sadki
BISKRA
La prison pour des
fonctionnaires faussaires
que l’entreprise, publique ou
privée, puisse respirer et nous
A ccusés de faux et usage de faux, deux fonctionnaires de la daïra
de Biskra ont été condamnés, lundi, par le tribunal de Biskra à
des peines de 18 mois de prison dont un an ferme pour l’un et 4 mois
«donner de l’oxygène». «Nous de prison dont 2 ferme pour l’autre. Selon l’arrêt de renvoi, ils ont
devons arrêter une feuille de facilité l’élaboration d’une fausse carte d’identité nationale pour un
route pour que notre indus- tiers. C’est en effectuant une vérification d’un dossier de demande
trie redevienne dynamique car de renouvellement de carte nationale, qu’une employée de la daïra
celle-ci est le vrai moteur de la de Biskra y a remarqué des anomalies. Elle a alors averti ses supé-
relance économique», dira-t-il rieurs qui ont immédiatement déposé plainte auprès des services ju-
en substance, avant d’ajouter dicaires. A l’issue d’une enquête menée par les agents de la 4e sûreté
que «la discrimination entre urbaine de Biskra, les mis en cause ont été démasqués et placés en
le secteur privé et public est détention préventive à la fin de l’année écoulée. A noter que le repré-
finie. Les deux secteurs créent sentant du ministère public avait requis des peines de 4 et 3 ans de
de l’emploi. Il s’agit donc de prison ferme à leur encontre. H. M.
créer une symbiose en donnant
à notre industrie les moyens
de sa relance». A noter enfin
que cette rencontre a été ponc-
Un entrepreneur sous mandat
tuée par l’adoption d’une pla-
teforme pour le redressement
de dépôt
U n entrepreneur de 31 ans a été placé, hier, sous mandat de dépôt
sur ordre du procureur de la République, a-t-on appris de sour-

La perpétuité pour le parricide ces fiables. Il est accusé de faux et usage de faux pour avoir falsifié
des certificats d’homologation et de qualification professionnels
avec lesquels il a remporté un contrat avec l’OPGI pour la réalisation
de 4 projets de construction de logements inscrits dans le cadre de
L e tribunal criminel de Constantine a condamné, hier, Abder-
raouf Boussouf, 23 ans, à la perpétuité pour le meurtre avec
préméditation de son père Haroune, âgé d’une cinquantaine d’an-
alors que sa main gauche a été sectionnée. «Mon défunt époux
était alcoolique ; il a toujours frappé violemment ses enfants ;
Abderraouf a toujours été en désaccord avec lui. Ce jour-là ils
la résorption de l’habitat précaire. C’est la brigade économique et
financière de la PJ de Biskra qui a confondu le faussaire après avoir
nées. Selon l’arrêt de renvoi, les faits qui remontent au 21 octobre étaient seuls à la maison ; ils ont eu une longue dispute qui a fini ouvert une enquête sur la base d’informations. H. M.
2011, se sont déroulés dans le domicile de la victime sis à la rue par un drame», a témoigné la mère de l’accusé. Le procureur
Smaïn Mahjoub (ex-Charcot), à Sidi Mabrouk inférieur. Suite
à une dispute survenue à 23h 30 entre eux, le fils poignarde son
général a requis la peine capitale pour le mis en cause, alors que
la défense a insisté sur l’absence de culpabilité au vu des troubles BORDJ BOU ARRÉRIDJ
père dans sa chambre. Appelé, hier, à la barre, l’accusé a refusé mentaux dont souffre l’accusé depuis des années. Il a demandé
de parler. Il semblait être sous le choc. L’enquête des services de son internement à l’hôpital psychiatrique de Oued Athmania, Des lycéens bloquent la route
sécurité et l’expertise des médecins légistes ont révélé que la vic- dans la wilaya de Mila. Une demande qui ne sera pas retenue par
time a reçu 44 coups de couteau dans plusieurs parties du corps, le tribunal criminel. Ratiba B.
L es élèves du lycée Belmihoub Abderrahmane à Bordj Bou Arre-
ridj ont bloqué, hier, la RN 76 reliant Bordj Bou Arréridj à Sétif à
l’aide de blocs de pierre et autres objets hétéroclites. Ces jeunes qui
se plaignent de l’état de la chaussée, disent qu’«il est impossible de
Le Snapo réitère ses revendications rejoindre le lycée sans se salir ou faire une chute dans un des trous
de la chaussée». En effet, le cadre de vie se dégrade à Bordj Bou Ar-
réridj, surtout l’état des routes qui reste loin d’être reluisant. A. B.
L e syndicat national des pharmaciens
d’officines (Snapo) de la wilaya de
sous peine de recourir à une grève légale
générale. Son porte-parole, Raouf Aïb, a en
macien inspecteur lors de ses passages à
l’officine.» Le Snapo dénonce aussi la fer-
Constantine réitère ses revendications en
l’absence de réponse à ses préoccupations
outre évoqué le problème de délivrance de
substances vénéneuses, considérées toutes
meture, jugée «arbitraire», d’une officine
d’un de leurs confrères de Zighoud Youcef
KHENCHELA
émises samedi lors d’une assemblée gé-
nérale. Il a adressé une correspondance
comme des psychotropes par les services
de sûreté, expliquant à ce propos : «Nous
sous prétexte que celui-ci est sous contrôle
judiciaire. «Le juge d’instruction lui-même
Un policier blessé
hier au premier responsable de la wilaya,
où il dénonce «l’installation illégale de
voulons aider les services de sûreté, mais il
faudrait qu’ils nous fassent une liste claire
dit qu’il n’a pas ordonné la fermeture de
l’officine ; il n’a pas exclu le remplacement
par son arme
l’agence Endimed à Ali Mendjeli, et ce en des substances concernées par l’ordonnan- du pharmacien et la poursuite de l’acti-
l’absence de dispositions réglementaires
régissant les installations et les transferts
cier car il y a au moins 1000 produits véné-
neux qui ne sont tous des psychotropes; en
vité en attendant l’arrêt de justice; cette
décision vient du directeur de la santé qui
U n policier, la quarantaine, a été grièvement blessé hier par son
arme, dans la commune d’El Mehmel (à 6 km du chef-lieu de
wilaya). Selon une source fiable, le policier, qui a fait un faux geste,
des officines pharmaceutiques». La cor- plus il n’y a aucune loi qui impose de faire refuse même de recevoir le pharmacien a laissé échappé une balle qui l’a atteint à la jambe. Il a été rapide-
poration demande de facto la fermeture de parapher chaque mois l’ordonnancier par en question», a précisé le porte-parole du ment évacué à l’hôpital de Khenchela. Les services de sécurité ont
l’agence Endimed dans un délai de 8 jours, les services de sûreté, c’est le rôle du phar- Snapo. Farida Hamadou ouvert une enquête. K. R.
 El Watan - Mercredi 23 janvier 2013 - 10

ORAN INFO
SOCIÉTÉ DES FERTILISANTS DE MARSAT EL HADJADJ CONSOMMATION
BEAUCOUP DE PRODUITS
300 travailleurs observent CONTREFAITS SONT
DANGEREUX !
un rassemblement L a contrefaçon n’épargne aucun produit. La baisse du pou-
voir d’achat ne permet pas à de nombreux Algériens de se
vêtir et de se chausser comme ils le veulent, ce qui explique
leur engouement pour les produits contrefaits malgré tous les
● Cela fait 3 semaines que ces travailleurs bloquent l’accès de l’administration de leur usine. risques que représentent plusieurs de ces produits sur leur santé.
Ce mouvement de protestation fait suite à ce que ces ex-salariés considèrent comme «un Au niveau du marché de Medina Djedida, toutes les grandes
licenciement de 300 d’entre eux». marques sont imitées : lunettes, chaussures, vêtements, par-
fums… Pour choisir la paire de lunettes qui vous ira le mieux,
ce n’est guère facile devant la multitude de choix proposée par
le revendeur de ce produit de mode. Le prix affiché est entre 150
à 450 DA la paire, de ce fait, tout le monde peut se permettre de
se payer des lunettes. En réalité, ces lunettes revendues presque
pour rien, importées en centaines de milliers dans des conte-
neurs, sont de qualité médiocre, mais surtout dangereuses pour
la santé du consommateur. Aujourd’hui, la majorité des produits
semblent mis au banc des accusés à la suite de ces scandales qui
ne cessent de faire la Une des journaux. Au niveau du marché
populaire de Medina Djedida, nombreux sont les marchands
ambulants qui proposent aussi des chaussures contrefaites à
des prix défiant toute concurrence. Dans certaines chaussures,
il y a des matières chimiques comme le nitrique, qui pourraient
causer des maladies, des kystes, de l’eczéma ou autres. Certains
citoyens -ayant acheté et porté des chaussures, lesquelles, soi-
dit en passant, se vendent relativement à bon marché, et, qui se
répandent massivement dans le commerce parallèle – ont connu
de sérieux problèmes dermatologiques : peau brûlée, tâches de
rougeur extrêmement gênantes, démangeaisons permanentes,
eczémas, entre autres. Ce sont 13 000 amputations des membres

PHOTO : DR
inférieurs opérées en l’espace de deux ans à travers le monde
! C’est bien là le chiffre effarant des victimes de la chaussure
de la contrefaçon qui, malheureusement, continue à inonder le
marché algérien. Cherifa K.
Les travailleurs d’AOA lors du sit-in organisé hier

S
ur un effectif global de 400 travail- d’une trentaine de travailleurs algériens la prise en charge des accidents de tra-
leurs algériens, qui sont employés
au niveau de la société AOA (Algé-
prises par la Direction Générale». Dans
une correspondance sériant les revendica-
vail…». Pour les protestataires, «cela
doit se faire par une amélioration des
OUED TLÉLAT
rien Oman des Fertilisants) de Mers El- tions qui a été remise mardi à la rédaction conditions ainsi que la formation et la DES PÉTARDS
Hadjadj, plus de 300 ont pris part, hier, à du journal, les protestataires énumèrent mise en place d’un organigramme pour le
une action de protestation devant le siège plusieurs points socioprofessionnels, liés fonctionnement de l’entreprise dotée d’un DANS LES ÉCOLES !
de la Direction Aval de la Sonatrach, à «la protection des droits fondamentaux financement de 2,7 milliards de dollars, à
située à la cité Djamel.
Ce mouvement revendicatif entre dans sa
des travailleurs, et cela, conformément à
la réglementation en vigueur et aux lois
hauteur de 75%, fourni par un consortium
de banques publiques algériennes en plus
C omme chaque année, les commerçants spécialisés dans la
vente illégale d’unités pyrotechniques ont une longueur
d’avance sur la DCP et les services de la fraude. Alors que la
troisième semaine avec la poursuite de la régissant le monde du travail pour ce du fonds propre de la Sonatrach et un ap- traque continue contre les récalcitrants pour éviter la com-
fermeture de l’accès de l’administration qui est du respect des contrats de travail, port financier étranger du groupe Suhail mercialisation de ces produits dangereux, le collège d’Oued
de l’usine. Il fait suite, indiquent les pro- les rémunérations, l’hygiène, la santé, Bahman qui détient 51% du complexe.» Tlélat a connu, dimanche, un après-midi surchauffé par le bruit
testataires, «aux mesures de licenciements le transport, la dignité des travailleurs, T. K. assourdissant des pétards, surtout en récréation. Outre le danger
réel sur les enfants, des commerçants sans foi ni loi persistent à
vendre aux enfants des produits interdits. Il est à déplorer souvent
des blessés graves en manipulant ces engins explosifs : «On peut
CONCOURS DE RECRUTEMENT DES ENSEIGNANTS remonter la filière et pénaliser le contrevenant», lance un père
inquiet qui a accompagné sa petite fille au collège. L’innocence
Le SNAPEST compte saisir la justice des enfants et l’inconscience des parents sont deux facteurs
clés : «C’est mon père qui m’a donné l’argent pour acheter des
pétards», avoue un élève de 12 ans. «Le Mawlid Ennabaoui est
P our la troisième fois
consécutive, la liste des
lauréats du concours de re-
de réserve, alors que d’autres,
moins chanceux, ont été car-
rément évincés. Un tel chan-
se sont retrouvés subitement
sans emploi. Certains jeunes
enseignants que nous avons
s’indignant contre le fait qu’«il
n’y ait pas eu de transparence
dans la sélection des admis».
une occasion pour sensibiliser nos enfants à la bonne conduite
et aux gestes généreux que doit accomplir chaque citoyen. Les
parents doivent accompagner les enseignants dans cette mission
crutement d’enseignants a été gement a suscité chez certains rencontrés disent «se retrou- «Comment expliquer que les d’éducation», confie un professeur de langue. Noureddine B.
refaite au niveau de l’acadé- candidats une colère indescrip- ver dans la confusion la plus notes n’aient pas été affichées
mie, une liste où le classement tible, tandis que chez d’autres, totale». La déception se lisait ?», s’interroge ce syndicat qui
des admis a été modifié, selon
une source proche de ce ser-
la joie a été au rendez-vous.
Quelques candidats qui avaient
sur ces visages qui ont du mal
à réaliser «une telle mauvaise
s’est engagé à transmettre les
revendications des malheureux
INSTITUT FRANÇAIS
vice. Certains noms ont été
retirés des listes définitives
commencé à enseigner dans
certains établissements en tant
nouvelle». A ce sujet, le Sna-
pest a annoncé qu’il compte
recalés au ministre de tutelle
qui a accepté d’étudier ce pro-
EXPOSITION SUR LES
pour être mis dans les listes que stagiaires ou remplaçants, porter cette affaire en justice, blème au cas par cas. Z. Idder TRAMWAYS DU MONDE
L es amoureux de l’art pourront assister, le mercredi 23 janvier
à 17 h, au vernissage de l’exposition «Tramway du monde»
qui aura lieu à l’Institut Français. Une exposition photos sur
BOUSFER les tramways de plusieurs villes du monde par le photographe
Abdelhamid Aouragh. Le photographe a profité de ses derniers
343 logements en attente voyages à l’étranger pour photographier le tramway comme
objet d’art mobile dans la ville. A 41 ans, ce diplômé de photo-
graphie de presse a déjà trois expositions à son actif : «Quête de

de livraison depuis… 10 ans !
R éalisés en deux tranches, soit un
premier quota de 120 logements
sociaux à Haï Fellaoucen (ex- El Qaria),
le deuxième de 243 à Haï Wadid, les 343
logements sont en stand-by depuis plus
de 10 ans maintenant pour les premiers.
Le report inexpliqué de l’opération de
distribution, selon les propres dires de la
population locale, irrite de plus en plus
les postulants. Ce qui suscite encore les
interrogations, déplorent ces citoyens,
«est le fait qu’aucune liste des bénéfi-
ciaires n’a été affichée pour l’heure».
Mais la grande question est de savoir,
disent-ils, «quand finalement les auto-
rités locales et de tutelle vont-elles se
décider à lancer l’opération de distribu-
tion ?».
En effet, le quota des 120 logements de
Haï Fellaoucen a été réceptionné depuis
plus de 10 années maintenant, sans
qu’aucun maire n’ait pris la responsabi-
lité de le livrer.
On déplore aussi la dégradation des loge-
ments exposés ainsi à l’érosion du temps.
Mais l’on condamne surtout le fait que
tous ces logements demeurent fermés,
alors que les postulants sont recasés pour
leur majorité dans des habitations pré-
caires et indécentes. Karim Bennacef
l’espoir», un regard sur l’enfant algérien, (2004 au CCF), «L’œil
qui parle», à propos de Jean Sénac, réalisée en collaboration
avec le photographe français Jean-Yves Mougins, et «Oran, ma
belle ville», au premier Salon international d’art contemporain
de plein air à Paris, en automne 2008. On y verra, notamment,
le fruit d’années de marche obsessionnelle à la recherche d’une
certaine poétique du quotidien. Sa démarche se veut résolument
photographique, par opposition aux manipulations des images
: ni filtres, ni représentations mensongères. Sa démarche artis-
tique est une expression personnelle du vécu. Toujours avec le
même thème, une autre exposition aura lieu en même temps à
l’Institut, intitulée «Bordeaux : avant-après», qui a pour but de
démontrer l’impact du tramway sur la ville de Bordeaux. Z. I.

SAISIE DE 20 000
PÉTARDS
Les éléments de la Gendarmerie
nationale ont saisi 20 000 pétards
destinés à la vente à l’occasion du
Mawlid Ennabaoui. Cette information
donnée en marge d’un point de presse
animé au niveau du groupement de
gendarmerie, fait état de la saisie, tôt
dans la matinée de lundi dernier, de
17 280 pétards trouvés dans un bus de
voyageurs dans la localité de Djerma,
sur la RN 3 reliant Batna à Constantine.
Une autre saisie du même type, signale-
t-on, a été opérée, auparavant, dans
la commune de Tilatou, sur la RN 28
reliant Batna à M’sila, à une
cinquantaine de kilomètres à l’ouest
du chef-lieu de wilaya. Cette deuxième
prise faite également par les éléments
de la Gendarmerie nationale s’est
soldée, elle, par la confiscation
de 1400 pétards de différents calibres.
Par ailleurs, des éléments de la police
patrouillaient dans l’après-midi du
lundi aux alentours du marché couvert,
matraque à la main, à la recherche
d’éventuels revendeurs de produits
pyrotechniques, qui, comme par
enchantement avaient disparu
pour réapparaître le lendemain (hier)
pour étaler leur marchandise en toute
quiétude. Le Mawlid Ennabaoui de cette
année, faut-il remarquer, contrairement
aux années précédentes, s’annonce
moins bruyant et surtout sans
accidents. L. G.
FORUM CULTUREL
AURESSIEN
MOHAMED MECHATI,
UN INVITÉ DE MARQUE
Mohamed Mechati, le dernier survivant
des vingt-deux, sera l’hôte de Batna,
lors du Forum culturelle auréssien, qui
aura lieu samedi 26 janvier à 14 h 30 au
Centre de recherche de l’université de
Batna (ex-Mouhafada). Cet évènement
est organisé par l’association des Amis
de Medghacen et l’Université El Hadj
Lakhdar de Batna. Son optique, selon
Azeddine Guerfi, président de
l’association, est à la fois simple et
fondamental : permettre au public
batnéen de découvrir de près des
personnalités de premier ordre. «Ce
forum aura lieu chaque mois, et sera, on
l’espère, un rendez-vous incontournable
de la scène culturelle algérienne», a-t-il
dit. Lors dudit forum, Mohamed Mechati
animera une rencontre-débat autour de
son livre «Parcours d’un militant».
Et quel parcours ! L’homme engagé dans
l’armée française, a combattu contre
l’armée allemande lors de la deuxième
Guerre mondiale. Après avoir refusé de
grimper les échelons militaires pour
devenir officier, il a été démobilisé en
1945. Il rejoint alors le Parti du peuple
algérien (PPA). Ce monument de
l’histoire de la lutte algérienne a
sillonné l’Algérie, ses villes et ses
campagnes les plus reculées pour
informer, former et mobiliser les
citoyens dans le giron du PPA, et par la
suite du FLN. Il intègre le MTLD puis
l’Organisation spéciale (OS) en 1947.
Lorsque la crise du MTLD a éclaté, il a
intégré le Comité révolutionnaire pour
l’unité (CRUA). En juillet 1954 il est âgé
de 33 ans ; il assiste à la fameuse «
réunion des vingt-deux » qui, trois mois
plus tard, débouchera sur la création du
Front de libération nationale (FLN). Cette
réunion historique allait insuffler la
dynamique de l’action qui a amené à la
déflagration libératrice du 1er novembre
1954. Batna sera honorée d’accueillir
cet homme de 92 ans qui n’omettra pas
de parler de son riche parcours. S. M.
El Watan - Mercredi 23 janvier 2013 - 12
BATNA INFO
FONCIER À OUED ECHAÂBA
Des habitants se disent
arbitrairement expropriés
● Ces terrains acquis à l’Indépendance par des personnes sous seing privé, ont été distribués
à d’autres personnes par l’APC, qui a ainsi généré un conflit.
Aucune enquête n’a été effectuée sur l’origine de ce foncier
P
lus d’une cinquantaine d’habitants de la
commune de Oued Echaâba se retrouvent,
disent-ils, face au constat des plus biscor-
nus : des voisins illégitimes dans leurs jardins !
En effet, ils affirment qu’ils ont été expropriés de
ces terres qui leur appartiennent, par les services
de l’APC il y a maintenant plus de 23 ans, et
qu’elles sont maintenant distribuées à d’autres
personnes. Depuis, le conflit perdure. Dans une
lettre adressée, entre autres, au wali de Batna, les
55 plaignants, signataires du document, affirment
que les services de l’APC de l’époque s’étaient
appropriés ces terrains sur la base qu’ils appar-
tenaient au colon français Omont Alphonse Paol,
et sont de fait devenus biens vacants à l’Indépen-
dance. Or, les concernés affirment, documents à
l’appui, que le colon français a vendu ses biens à
monsieur et madame Jean-Baptiste Irbin-Fricard.
Ces derniers les ont revendus au dénommé Okbi
Ben Amara, pour qu’enfin la tribu d’Ouled Chlih
s’y installe par seing-privé (système d’achat et de
vente traditionnel).
Mohamed Bouzidi, un des représentants des
signataires, explique que les services de l’APC
n’ont pas mené une enquête détaillée sur les
propriétés foncières des héritiers d’Ouled Chlih,
et ont pris leurs aises pour déposséder plusieurs
familles de leurs terrains. «Dans ce conflit,
poursuit-il, les représentants de l’APC nous ont
demandé des actes de propriété de ces terrains.
Dans le cas contraire on ne pourra pas les ré-
cupérer. Or, la quasi-totalité des propriétaires
d’Oued Echaâbane n’ont pas d’actes de pro-
priété. Toute la commune fonctionne avec les
actes traditionnels», a-t-il déclaré, ajoutant que
«les actes de vente et de propriété de ceux suc-
cédant au colon français Omont Alphonse Paol,
existent et sont suffisants pour rendre caduques
les décisions passées de l’APC. Si ce n’est pas le
cas, tous les habitants pourront être délogés de
leur chez-soi au gré des responsables».
Toujours selon notre interlocuteur, des incohé-
rences sont à noter dans les décisions des respon-
sables. Il s’interroge, par ailleurs, sur l’octroi des
aides financières allouées dans le cadre de l’ha-
bitat rural à plusieurs expropriés dans le même
cadre: «Ce n’est pas normal qu’on nous donne de
l’argent pour construire sur des terres qui ne sont
pas les nôtres. Si les terrains étaient la propriété
de l’APC, est-ce normal qu’elle finance des ha-
bitations de privés sur ses terres ?» En outre, et
à plusieurs reprises, le conflit a été porté devant
la justice, mais sans résultat probant, hormis les
cas qui concernent les nouveaux bénéficiaires
des terrains. La justice s’est prononcée contre ces
derniers. «On est dans un cercle vicieux. Aucune
parmi ces plaintes n’a été examinée dans le fond.
On a rejeté nos plaintes dans la forme parce
qu’on n’a pas la qualité pour se plaindre. Alors
que l’enjeu est celui de prouver notre qualité de
propriétaire», s’est-il indigné.
Le P/APC de Oued Chaâba, pour sa part, campe
sur ses positions en affirmant que la justice a tran-
ché et que dans le cadre de la loi ils n’ont aucun
PUBLICITÉ
RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE
WILAYA DE SKIKDA
DAÏRA D’EL HADAIEK
COMMUNE D’AÏN ZOUIT
AVIS D’APPEL D’OFFRES NATIONAL OUVERT
N°03
Monsieur le président de l’assemblée populaire commu-
nale de la commune d’Aïn Zouit daïra d’El Hadaiek
wilaya de Skikda lance un avis d’appel d’offres national
ouvert N°03 pour le projet de :
- Aménagement de la route reliant Rihana-Lemkharet
sur 4500 ML
Les entreprises qualifiées en travaux publics catégorie 02
et plus, et intéressés par le présent avis peuvent retirer les
cahiers des charges auprès du bureau de secrétariat général
de la commune d’Aïn Zouit.
Les offres doivent être adressées sous double plis fermés
à:
Monsieur le président de l’assemblée populaire
communale
De la commune d’Aïn Zouit
L’enveloppe extérieure devra être anonyme et ne devra
comporter que la mention :
SOUMISSION (A NE PAS OUVRIER).
- Aménagement de la route reliant Rihana-
Lemkharet sur 4500 ML
L’enveloppe intérieure portera l’identification et l’adresse
du soumissionnaire et contiendra elle-même deux (02) plis
séparés fermés, le premier contiendra l’offre technique et le
deuxième l’offre financière.
Les offres doivent être accompagnées des pièces réglemen-
taires en cours de validité (photocopies dûment légalisées).
Les offres se composent de :
1- Offre technique :
- La déclaration à souscrire dûment signée et établie selon
le modèle du cahier des charges - caution de la soumission
1%.
- L’instruction aux soumissionnaires signée par le soumis-
sionnaire avec la mention « lu et approuvé » et portant son
paraphe sur chaque page.
- Les états de renseignements (selon modèle du cahier
des charges) dûment renseignés et signés par le soumis-
sionnaire.
- Les bilans financiers des 02 dernières années 2010-2011.
- Les statuts de l’entreprise soumissionnaire copies léga-
lisées.
- Le registre de commerce du soumissionnaire légalise
PHOTO: ARCHIVES / EL WATAN
droit. «Nous restons ouverts à d’autres solutions
si une entente entre ces derniers et les bénéfi-
ciaires des terrains est trouvée», s’est-il engagé.
Il est à noter que le P/APC de Oued Chaâba n’a
pas souhaité répondre à nos questions concernant
les incohérences relevées par les plaignants.
Sami Methni
auprès des services de CNRC.
- Le certificat de qualification et de classification du
soumissionnaire (en cours de validité) en travaux publics
catégorie 1 et plus.
- L’extrait du casier judiciaire du soumissionnaire, du
gérant ou du Directeur Général de l’entreprise (en cours
de validité).
- Un extrait de rôle apuré ou avec échéancier
- Les attestations de mise à jour CNAS, CASNOS, CACO-
BATH (en cours de validité) photocopie légalisée.
- Les références professionnelles du soumissionnaire (at-
testations de maître d’ouvrages)
- Listes du moyen humain accompagnées des diplômes,
CV et déclaré à la CNAS
- Listes du moyen matériel (le matériel roulant confirmé
par copie certifié conforme de la carte grise).
- Le récépissé de dépôt des comptes sociaux de l’entreprise
photocopie légalisé (Entreprise de personne Morale) pour
l’année antérieur. (2011)
- Le planning de réalisation précisant les délais.
- Déclaration de probité dûment renseigné et signé selon le
modèle joint au cahier des charges
- Attestation fiscale et parafiscale. -NIS. Copie légalisée
2- Offre financière:
- La lettre de soumission dûment signée et établie selon le
modèle du cahier des charges
- Le bordereau des prix unitaires dûment renseigné signé
et cacheté.
- Le devis quantitatif et estimatif.
Le dernier délai de dépôt des offres est fixé à 15 jours à
12.00 heures à partir de la date de la première parution du
présent avis dans les quotidien nationaux.
L’ouverture des plis est prévue en séance public et se tien-
dra le dernier jour de la date limite de dépôt des offres à
14.00 h au siège de la commune d’Aïn Zouit.
Les soumissionnaires resteront pour leurs offres pendant
une période de 120 jours à compter de la date limite de
dépôt des offres.
NB : Les soumissionnaires sont cordialement invités à
participer aux séances d’ouverture des plis

PSYCHOLOGIE SCOLAIRE À TIZI OUZOU
Quelle prise en charge ?
● Des psychologues exerçant dans les unités de dépistage et de suivi (UDS) et les
établissements de santé publique déplorent le manque considérable de moyens
pour mener à bien leur mission.
U
n séminaire d’évalua-
tion de l’activité de
psychologie en milieu
scolaire a été organisé, jeudi
dernier à l’Etablissement hos-
pitalier spécialisé en psychia-
trie Fernane Hanafi de Tizi
Ouzou. La journée de travail
a regroupé, en plus d’une
équipe médicale dirigée par
M. Bouslimane, psychiatre
et chef d’unité à l’EHS, des
psychologues de différentes
disciplines, le représentant
de la direction de la santé
(DSP) et le SG de la direction
de l’éducation. Au cours de
ce séminaire, des communi-
cations portant sur le thème
des moyens d’identification,
de repérage et de dépistage
des cas de troubles chez des
élèves en difficulté ont été
présentées. Cette rencontre
est la deuxième d’une série
de séminaires qu’organisent
les pouvoirs publics après
le suicide de 3 enfants en
mars 2012. Cette initiative a
permis, cette fois, de lever un
voile sur le fonctionnement
des Unités de dépistage et de
suivi (UDS) à travers la wi-
laya de Tizi Ouzou et mettre
un coup de projecteur sur
les conditions de travail des
psychologues au sein des dif-
férentes structures sanitaires.
En effet, au cours des débats,
des psychologues exerçant
dans les EPSP et les UDS, qui
sont recrutés généralement
dans le cadre du pré-emploi,
ont axé leurs interventions sur
le statut précaire dans lequel
ils évoluent et le manque
considérable de moyens sus-
ceptibles de mener à bien leur
mission. Les témoignages
sont éloquents. «Pour tra-
vailler, je dispose uniquement
TIZI OUZOU : GALA
EN HOMMAGE À
MATOUB LOUNÈS
La grande salle de
spectacles de la maison
de la culture Mouloud
Mammeri de Tizi Ouzou,
abritera, ce jeudi, un gala
artistique en hommage
au chanteur Kabyle
Matoub Lounès. Ce
spectacle organisé par
la fondation qui porte
le nom du rebelle et à
l’occasion du 57e
anniversaire de sa
naissance, sera animé
par des chanteurs
kabyles, à l’image de
Yasmina, Lounès Kheloui
et Saïd Khazem. Lors de
cet hommage au poète, il
sera également procédé
à la remise du prix de la
résistance Matoub
Lounès. Ce chantre de
la chanson kabyle a été,
pour rappel, assassiné
le 25 juin 1998, à Tala
Bounan, sur la route de
Beni Douala. S.Tifouche
El Watan - Mercredi 23 janvier 2013 - 12
KABYLIE INFO
LARBAÂ NATH IRATHEN
ENCORE UN HIVER
SANS GAZ NATUREL
EN ZONES RURALES
Lse chauffer
es habitants de la commune de Larbaâ Nath Irathen attendent
toujours l’arrivée du gaz naturel. Cet hiver encore, ils vont devoir
à l’énergie électrique, au gaz butane, encore si les bon-
bonnes ne viennent pas à faire défaut, comme l’année dernière avec
l’immense couche de neige, ou au bois, dont les prix ne cessent de
s’enflammer. Ce retard dans le raccordement des foyers au réseau du
gaz naturel incitera les habitants des zones rurales de la commune
à user de l’abus de stockage en bonbonnes de gaz butane et en fuel
domestique.
A noter que l’étude de réalisation du projet de raccordement au gaz
de ville a été entamée pour les villages de la commune. Une équipe
technique a effectué le recensement des foyers et des équipements
publics (écoles, centres de santé, postes, annexe de mairie…).
Cependant, compte tenu du relief accidenté des terrains de la région,
la réalisation du projet accusera certainement du retard. Ainsi, la
mise en service du gaz naturel pour la commune ne s’effectuera
pas avant la fin de l’année en cours, selon un technicien du bureau
PHOTO : D.R.
d’études de Sonelgaz de Blida. S’agissant du chef-lieu de Larbaâ
Nath Irathen, le réseau de distribution du gaz a été mis en service le
1er novembre dernier, à l’occasion de la célébration du 58e anniver-
Le séminaire a eu lieu à l’Etablissement hospitalier spécialisé en psychiatrie Fernane Hanafi saire du déclenchement de la guerre de libération nationale. Cette
de Oued Aïssi mise en service du gaz dans les foyers au centre urbain avance lente-
ment en raison des réserves émises souvent par Sonelgaz, suivant les
d’une table et d’une chaise. Je orientation de l’UDS. Une 24283 élèves. Mais sur 06 conditions exigées par la réglementation en matière de fiabilité et de
n’ai aucun moyen médicale spécialiste a estimé que « UDS, 2 uniquement sont sécurité des installations.
pour prendre en charge les le rôle des orientations de aménagées, celles de Tigzirt A propos de la réalisation du réseau de distribution du gaz et du rac-
élèves », a dit une orthopho- l’UDS ne semble donc pas et Makouda, car, les autres, cordement des foyers dans les villages, un citoyen de la région sou-
niste. Sa collègue du lycée de avoir un impact important soit ils sont mal exploitées haite que les autorités et les services concernés suivent sérieusement
la Nouvelle- ville renchérit : sur le travail d’orientation ou bien mal utilisées», lit-on le projet afin d’accélérer la mise en service de cette énergie au profit
«Je ne demande pas grand- vers les services spécialisés. dans la communication des des autres habitants vivant hors de la zone urbaine du chef-lieu com-
chose, juste un crayon et des Alors, on devra se pencher psychologues. munal. Hamid Meradji
feuilles blanches pour travail- sur les causes qui freinent Le mal est très profond car à
ler. Nous imprimons les fiches ces éventuelles orientations». entendre une autre interve-
de liaison et autre documents Pour sa part, F. Nabila, psy- nante, «on recrute des psy- AÏN EL HAMMAM
à nos frais. Aucune UDS, ni chologue à l’EPSP de Draâ chologues pour les besoins
EPSP ne dispose de batterie
de test, car ça coute très
Ben Khedda, a estimé dans
sa conclusion : «Compte tenu
des UDS, mais ces derniers
n’ont jamais bénéficié de
4 MILLIARDS POUR
cher».
En effet, d’après la commu-
de notre expérience à l’EPSP,
nous avons constaté la néces-
formation pédagogique au
cours du cursus universitaire LES ÉCOLES
nication d’une psychologue sité d’un programme de dé- ou d’une formation continue
d’Azazga : «Il existe plus de
2000 tests qui peuvent être
pistage multidisciplinaire et
la dotation des établissements
sur le terrain», déplore une
psychologue d’Iferhounene.
A fin de faire face aux dégradations causées par les intempéries
de Février 2012 aux écoles primaires de la commune, Ain El
Hammam vient de bénéficier d’une enveloppe de quatre milliards
utilisés dans le cadre d’une en outils psychologiques uti- A ce titre, le représentant de de centimes. Bien qu’elle paraisse importante, cette somme pourrait
orientation scolaire (…) dans lisés pour un meilleur dé- la DSP, Dr Madiou a préco- s’avérer insuffisante, au vu des travaux que nécessitent la plupart
le cadre d’un diagnostic en pistage en milieu scolaire». nisé d’aller vers des ateliers des établissements.
psychopathologie (psycho- Plus loin, une psychologue comme prochaine étape de Un plan d’action vient d’être élaboré par l‘APC qui a engagé un
logue clinicien) et en neuro- de Ouaguenoune a relevé ces rencontres périodiques bureau d’études pour la réalisation des fiches techniques et des ca-
psychologie» l’inexistence d’équipements, afin de localiser et identifier hiers des charges. Les sorties vers les écoles se sont multipliées ces
du manque d’espaces dans tous les problèmes que vit le derniers jours, pour dégager les priorités et remettre en état les toi-
DES UDS MAL ÉQUIPÉES les UDS en activité. «L’EPSP secteur de la santé mentale tures et conforter certains murs. Les besoins des quatorze écoles que
Les UDS sont mal équipées de Ouaguenoune comprend en particulier afin de lever les compte la commune, ont été recensés auparavant et les doléances
en matériels et en personnel 06 UDS réparties pour 124 contraintes qui empêchent les des chefs d’établissements consignées en vue de leur satisfaction
spécialisés. Seul 24 enfants établissements scolaires qui professionnels de travailler. future, nous dit le président d’APC. «Nous avons même prévu des
(18%) sont venus avec une représentant le totale de Nordine Douici espaces verts et des aires de jeu en matico, là où le terrain est dis-
ponible», ajoute notre interlocuteur. Nacer Benzekri
232 enfants traités à l’EHS SOUK EL TENINE
UNE BIBLIOTHÈQUE
de Oued Aïssi MUNICIPALE EN PROJET
Lconsultations
e service de pédopsychiatrie de L’EHS
Oued Aïssi a assuré pas moins de 1450
durant les premiers neuf mois
explique l’inquiétude des parents durant
cette période et éprouvent le besoin de
consulter et de demander l’avis d’un pro-
Inscrit en 2007, le projet de la réalisation d’une bibliothèque muni-
cipale dans la commune de Souk El Tenine verra, enfin, le jour au
grand bonheur des férus de la lecture. Ce projet a connu un retard
de l’année écoulée. fessionnel compte tenu des résultats jugés énorme en raison de l’indisponibilité de l’assiette foncière devant
Des patients qui affluent de la région et des insatisfaisants de leurs enfants», explique accueillir cette infrastructure qui sera, en fin de compte, implantée à
wilayas limitrophes. Les consultations par une intervenante. L’étude a démontré, aussi, proximité du lycée du chef-lieu de la commune. «Nous avons décidé
diagnostic ont démontré la prédominance que l’âge des élèves les plus vulnérables de délocaliser ce projet car l’assiette foncière prévue initialement
des cas d’insuffisance du développement est de 3 ans, atteignant 10% des consultés. (au parc communal) sera destinée pour implanter un autre projet,
des facultés intellectuelles chez les enfants Puisque «cette période coïncidant avec la à savoir une agence postale», nous dira Mouloud Haroun, président
scolarisés, pris en charge par l’EHS de Oued structuration du langage oral chez l’enfant, de l’APC de Souk El Tenine, une commune qui souffre, notamment
Aïssi, l’unique établissement psychiatrique à période rapide de l’acquisition du langage du manque d’infrastructures de loisirs pour la classe juvénile qui se
vocation régional. allant de 24 à 48 mois et de l’apparition trouve livrée à son propre sort. Ahmed Haroun
Ainsi, selon le bilan des prises en charges de ses troubles… plus spécifiquement, les
psychologiques des enfants scolarisés au patients sont orientés en consultations de
sein de la pédopsychiatrie, le retard mental psychologie, orthophonie». El Watan
touche 35% des enfants sur les 232 exami- En outre, il a été constaté «l’accentuation du
Bureau de TIZI OUZOU
nés durant la période allant de février 2012 cortège des symptômes relatifs aux troubles
au mois de décembre de la même année. La spécifiques d’apprentissage, notamment
même étude fait ressortir, également, que la pathologie de DYS, tels que les dyslexies Pour toutes vos annonces publicitaires :
16% des enfants scolarisés pris en charge (différentes formes), dysorthographie, dys-
Boulevard Amena Mahieddine, Lotissement Hasnaoua.
présentent des troubles anxieux suivis de graphies, dyscalculies, dyspraxie pour les
N°1 (axe école paramédicale - stade du 1er Novembre).
difficultés scolaires (les DYS). «Nous obser- enfants âgés entre 8 et12 ans, la période de
vons une augmentation des consultations préadolescence et adolescence», lit-on dans Tél./Fax : 026 21 76 86
en période d’examen de fin d’année, ce qui le document. N. Douici
 El Watan - Mercredi 23 janvier 2013 - 12

TLEMCEN INFO
JEUNESSE ET SPORT ASSURANCE MALADIE
LE SNAPO DÉNONCE LE REJET
Beaucoup d’infrastructures DES ORDONNANCES PAR LA
CNAS
réalisées pour combler le déficit
● Afin de combler le déficit qu’a connu le secteur de la Jeunesse et des Sports, il y a
L a convention signée entre les officines et la Caisse nationale
de sécurité sociale, dans le cadre du tiers payant, ne réalise
pas toujours les objectifs escomptés.
quelques années, plusieurs structures sportives de qualité viennent de voir le jour. Dans une réunion, le Syndicat des pharmaciens d’officine
(Snapo) a dénoncé «les rejets des ordonnances pour le contrôle
a posteriori et dont certaines remontent à près de trois ans. Et ce
n’est pas fini, la CNAS ampute des sommes jugées importantes
des bordereaux de paiement avant même qu’ils n’aient reçu une
notification en ce sens». Les différents intervenants ont égale-
ment évoqué avec amertume le refus de paiement de «certaines
ordonnances lors de changement de nomenclature ou de chan-
gement de logiciels et la suspension abusive de la convention
précédemment accordée aux pharmaciens par cette Caisse».
Cette situation a mis en colère les pharmaciens. «Nous nous sen-
tons lésés…», estiment-ils. La wilaya de Tlemcen compte plus
de 4 00 pharmaciens. C. B.

OUED LAKDAR
L’EAU D’UNE SOURCE
À L’ORIGINE DE LA TYPHOÏDE

PHOTO : DR
F inalement, près d’un mois après, les différentes analyses
effectuées par les services de la Santé de Tlemcen ont abouti
à un résultat probant: l’origine de l’épidémie de fièvre typhoïde
Le secteur a été doté de structures sportives modernes
qui a frappé la localité d’Oued Lakhdar, dans la daïra de Che-

L
e secteur de la Jeunesse et des
Sports, dans la wilaya de Tlem-
cen, a connu un essor notable. Il
a bénéficié de différentes réalisations
sportives à travers le territoire de la
wilaya. Ce développement considérable
qu’a connu ce secteur a touché même les
zones longtemps délaissées, à l’image de
Sbâa Chioukh, Aïn Youcef et El Fhoul.
Ces localités ont bénéficié en plus de
terrains sportifs de proximité, d’impor-
tantes structures sportives tels les CSP
(Centre de sports de proximité) mis à la
disposition, notamment, des associations
sportives. A priori, ces infrastructures
permettent à des milliers de jeunes d’ex-
primer leur talent et de rompre avec l’oisi-
veté. «Nous œuvrons pour que le sport
soit pratiqué par le plus grand nombre de
jeunes. A cet effet, nous avons aménagé
des installations permettant de pratiquer
au mieux toutes les activités sportives
dans des conditions favorables», dira le
DJS M. Said Hoggas. Et de souligner :
«Ce qui est important maintenant c’est
bien évidemment le fait de tirer profit de
toutes ces réalisations et de les exploi-
ter au maximum et à bon escient». Ces
trois dernières années, la réalisation de
plusieurs structures sportives de qualité,
dotées de tous les équipements modernes,
a beaucoup amélioré le quotidien des
jeunes en leur offrant l’occasion de ren-
forcer leurs aptitudes pour participer à
Lalla Setti. Une infrastructure destinée à
la préparation d’athlètes professionnels
ainsi qu’à la vulgarisation de la pratique
de plusieurs disciplines liées à l’athlé-
tisme. Le patrimoine du secteur s’est
enrichi par la réalisation d’un nouveau
stade à Nédroma, doté d’une pelouse star
2ème génération et un autre à Mansourah
dont les travaux sont en cours ainsi que
l’aménagement du stade de Maghnia
(extension des gradins) et la dotation
des stades de Ghazaouet, Bensekrane,
Marsat Ben Mhidi, Hennaya, Sebdou,
Ouled Mimoun et Chetouane en pelouse
superbe synthétique.
DES INFRASTRUCTURES
D’ACCOMPAGNEMENT
Le secteur s’est renforcé aussi avec 05
salles omnisports de 500 places à Gha-
zaouet, Sebdou et Nedroma (celles de
Hennaya et Aïn Tellout en cours de réali-
sation), 02 salles spécialisées à Tlemcen et
Remchi et 02 salles polyvalentes à Zenata
et Souk Tlata. Les efforts consentis par les
responsables du secteur ont permis aussi
aux jeunes de disposer d’autres structures
sportives modernes parmi lesquelles on
dénombre : 09 piscines semi-olympiques,
13 CSP (Complexe sportif de proximité où
les jeunes disposeront d’un panel de sports
collectifs ou individuels : handball, volley-
ball, football, judo, karaté…), 03 CLS
(Centre de loisir scientifique) un centre
laya s’est dotée de 06 nouvelles auberges touane, et dont 33 personnes de tous âges ont été hospitalisées
de jeunesse et d’un camp de jeunesse à en urgence le 24 décembre dernier, a été déterminée : l’eau
Marsat Ben Mhidi. Selon le directeur de la de la source Aïn Benhalal était contaminée. Les scientifiques
Jeunesse et des Sports, le secteur s’apprête expliquent : «L’eau de la source a été polluée par le débordement
également à s’enrichir d’importantes in- des eaux de l’oued, qui sont la cause principale de transmis-
frastructures sportives en mesure d’offrir sion de la typhoïde à ses habitants». Ces résultats contredisent
un environnement approprié pour les ath- carrément les premiers, effectués dans la précipitation et qui
lètes qui aspirent à atteindre le haut niveau faisaient croire à une autre origine inconnue. La fièvre typhoïde
sportif. «Il y a quelques années, la wilaya a été confirmée sur 13 patients parmi les 33 admis à l’hôpital. Il
de Tlemcen accusait un énorme déficit en est à noter que ce n’est pas la première fois que cette localité est
matière d’infrastructures sportives. Sur touchée par cette épidémie puisque, en 2005 puis en 2009, plus
la base de ce constat, nous avons établi d’une cinquantaine de personnes avaient été évacuées à l’hôpital
un programme comportant 02 étapes. La après avoir consommé l’eau de cette source. C. B.
première étape visait l’absorption de ce
déficit à travers l’ensemble de la wilaya
de façon équilibrée ; la seconde, celle que
nous allons amorcer très prochainement,
INSTITUT FRANÇAIS
mise sur la qualité. Évidemment, les CONCERT DE LUTH DE HAFID
athlètes qui atteignent un certain niveau
prétendent accéder au niveau supérieur MOUSSAOUI
donc, ils ont besoin d’un environnement
idoine. A cet effet, nous avons inscrit un
centre de regroupement sportif qui sera
implanté sur le plateau de Lalla Setti. Il
comportera, entre autres, des terrains de
football, des salles omnisports, des courts
de tennis, une piscine semi-olympique, des
infrastructures d’accompagnement (hôtels,
restaurants, amphis, salles pédagogiques),
de récupération et de loisir. Aussi, d’autres
projets aussi importants seront inscrits
prochainement», révèle M. Hoggas. Il
s’agit, notamment, d’un autre centre sportif
dont l’étude a coûté 5 milliards de cen-
PHOTO : DR

des compétitions locales, régionales et
nationales. L’intérêt à l’égard des jeunes
talents s’est traduit donc par la réalisation
d’un stade d’athlétisme d’une capacité de
500 places comprenant une piste d’ath-
létisme de 10 couloirs sur le plateau de
COLLOQUE SUR NEDROMA ET SA RÉGION
Pour la construction d’un musée
équestre, 08 maisons de jeunes de type
3, 85 TSP (Terrain sportif de proximité)
ainsi que l’aménagement et l’équipement
d’une unité de soins et de récupération à
Tlemcen. Aussi, pour l’hébergement de
jeunes provenant d’autres régions, la wi-
times, un centre régional de préparation
des équipes nationales de football qui sera
implanté à Chetouane sur une superficie de
deux hectares et un centre d’entraînement
destiné à l’équipe professionnelle de la
wilaya : le WAT. O. E. B.
Le musicien Hafid Moussaoui
U n concert de luth sera donné samedi prochain à 19 h 30 à
l’Institut français par le musicien Hafid Moussaoui. Né
en 1968, Hafid a commencé l’apprentissage de la musique et
du chant dès sa tendre enfance avec de grands musiciens au
Maroc. A l’âge de 12 ans, il quitte Oujda, sa terre natale, avec
sa famille pour l’Algérie, son pays d’origine.
Il commence alors l’apprentissage du oud avec des musiciens
comme Ahmed Mellouk, entre autres… Depuis son plus jeune
âge, Hafid Moussaoui joue dans des orchestres régionaux,

du patrimoine comme celui de la ville de Tlemcen, avec lesquels il a participé

à plusieurs festivals en Algérie. Il emporte ainsi de nombreux
prix, dont celui du meilleur musicien soliste au concours de

L e colloque international sur «Le patrimoine vivant de la ville

de Nedroma et sa région et mémoire d’un héritage anda-
lou», organisé par l’association El Mouahidia, et «Restaura-
teurs sans frontières» d’Espagne, a fait son bilan qui, selon ses
concepteurs, «a été un grand succès».
Le nombre important des intervenants nationaux et de l’étran-
ger, la qualité des communications et la richesse de la docu-
mentation consultée ont permis de revisiter le patrimoine vivant
de cette ville ancestrale et sa région. Les recommandations de
cette édition, la septième, se résument à la poursuite des acti-
vités scientifiques d’El Mouahidia, la publication des travaux
du 7ème colloque, la réalisation d’un film documentaire sur le
patrimoine andalou de Nedroma et sa région, la création d’une
revue bilingue sous-titrée «Patrimoine Mouahidi» et multiplier
les contacts avec le ministère de la Culture pour la construction
d’un musée, entre autres…
Il a été proposé, enfin, que la prochaine édition du colloque sera
consacrée au «soufisme et sa vision». C. B.
Bechar – Tlemcen. Hafid Moussaouui s’est intéressé au réper-
toire traditionnel au Proche-Orient (Adwar et Muwachahate)
ainsi qu’au répertoire des grandes vedettes de la musique arabe
du XXe siècle, comme Sayyid Darwish, Ismahan, Mohamed
Abd Al-Wahab, Om Kalthoum, Sabah Fakhri, Feyrouz. Il a
fréquenté les écoles de oud les plus marquantes, telles que Riad
Sunbati, Farid Al-Atrash (maître de l’école égyptienne), Cherif
Muhyiddine Haydar (le fondateur de l’école de oud iraquienne),
ses disciples Mounir et Jamil Bashir. C. B.
 El Watan - Mercredi 23 janvier 2013 - 15

FRANCE-ACTU

PASSEPORT BIOMÉTRIQUE NOUVEAU

FILM DE MALEK

Trois ans pour sa généralisation BENSMAÏL

Ulysse
● Neuf consulats en France sont concernés par le lancement de l’opération de réalisation des passeports
biométriques des ressortissants algériens émigrés ● Le feu vert a été donné à Lyon par Belkacem Sahli,
Secrétaire d’Etat à la communauté nationale à l’étranger.
accoste
Lyon
De notre correspondant
dure de recueil des données pour la
délivrance des passeports. Tout au
à Marseille
plus, l’administration a consenti, Malek Bensmaïl signe un film

O
utre neuf consulats en France
à titre expérimental, celui de
Tunis et celui de Montréal
sont désormais à pied d’œuvre pour
la vaste opération de réalisation
des passeports biométriques d’ici
à novembre 2015. Les Algériens
protestaient jusqu’à présent auprès
des services consulaires de devoir
attendre plusieurs heures avant que
leur passeport leur soit remis au
cours de la même journée du dépôt.
Désormais, ils devront faire deux dé-
placements. L’un pour déposer leur
dossier, et le deuxième, quelques
jours plus tard, pour récupérer leur
sésame biométrique. Inutile de dire
que Belkacem Sahli, Secrétaire
d’Etat à la communauté nationale à
nécessairement, à renforcer l’équipe qui est au centre de l’exposition
informatique. Tout passe par ordi-
nateur. Les dossiers des deman- inaugurale et majeure de
deurs sont enregistrés et transmis par Marseille Provence 2013,
réseau virtuel à Alger aux services
Capitale de la Culture
chargés de la réalisation des passe-
ports. C’et sur la sécurité maximale européenne. Un film en
de ce flux que les techniciens travail- 10 séquences pour parler de la
laient activement ces derniers jours
Méditerranée d’aujourd’hui,
de part et d’autre de la Méditerranée.
Tout doit être rôdé en février lorsque des Méditerranéens.
l’ensemble des dispositifs consu-
laires à l’étranger basculeront dans Paris
la nouvelle procédure. Pour l’instant, De notre correspondant
en France seulement, 200 passeports
biométriques ont été réalisés pour les
Algériens à l’étranger. A la demande de la commissaire de l’exposition,
Yolande Bacot, qui voulait que l’on parle de
la situation actuelle du bassin méditerranéen,
Belkacem Sahli, le secrétaire d’Etat,
j’ai alors proposé les 10 films et le récit fictionnel

l’étranger n’a pas d’incitation plus
pressante que de conseiller aux
Algériens de ne plus attendre le der-
nier moment pour renouveler leurs
documents de voyage.
Comme les autres représentants de
l’Etat algérien en poste consulaire, le
consul général de Lyon, Abdelkader
Kacimi El Hassani, l’a toujours
répété dans l’intérêt des personnes
immatriculées dans sa circonscrip-
tion consulaire, l’une des plus im-
portantes en France. La nouvelle
démarche est d’autant plus exigeante
que, désormais, les enfants auront
chacun leur passeport et ne seront
plus portés sur celui de leur père
ou de leur mère. Sachant que l’on
estime la population algérienne en
France à 1,4 million d’habitants,
cela fait du monde. Tout est paré
dans les consulats pour passer à
cette nouvelle étape technique impo-
sée internationalement. Tout est-il
prêt ? Oui, pour le personnel qui, à
effectif constant, a été formé pour
mener à bien cette nouvelle procé-
PHOTO : D. R.
était en France pendant plusieurs
jours la semaine dernière pour peau- en imaginant un Ulysse moderne qui va à la
finer les détails à Marseille, Lyon et rencontre de ses contemporains, à l’écoute. Il
la région parisienne. a fallu faire des choix ; Alger est présent dans
A Lyon, il a clôturé un séminaire La procédure touchera à terme 1,4 million de personnes l’exposition, mais c’est Tunis que j’ai choisi
sur le passeport biométrique auquel pour la séquence Maghreb pour évoquer la
à une quinzaine de jours. Selon urgent avant de recevoir leur nou-
participait le personnel des postes le Secrétaire d’Etat, dans un pre- veau document biométrique. Cela question de la justice et de son indépendance un
peu comme un prisme pour aborder la question
consulaires de Lisbonne, Alicante, mier temps, avant la généralisation ne doit pas empêcher les Algériens
de l’Etat de droit, question globale concernant
Madrid, Milan, Berne, Genève, Ber- du biométrique dans deux ans, un résidant à l’étranger dont les pas-
nos pays», relève Malek Bensmaïl. Ce film qui
lin, Bonn, Bruxelles, Besançon, Gre- passeport ordinaire, valable un an, seports arrivent bientôt à échéance
s’intitule Ulysse, le brûleur de frontières et la mer
noble, et Saint-Etienne. On estime le pourra être remis aux administrés de se rapprocher de leur consulat au
délai d’obtention de son passeport qui en auront besoin pour un voyage plus tôt. Walid Mebarek blanche du milieu, est une œuvre qui se déploie
en 10 modules, tel un parcours autour du bassin
méditerranéen. Le film questionne le nouvel
PROCÉDURE ordre économique, politique et social à travers des
portraits d’hommes et de femmes méditerranéens,
Le dossier des administrés est contrôlé dans les s’offrent aux émigrés. Pour ceux qui sont nés à saisissants. Le réalisateur Malek Bensmaïl a
consulats, saisi par les agents avec prise de l’étranger, ils doivent fournir au consulat un imaginé un Ulysse d’aujourd’hui, parti à la
photo et empreintes digitales numériques. Les extrait de naissance. Pour ceux qui sont nés en rencontre du quotidien de ses contemporains.
demandes sont ensuite transmises sur un Algérie, ils peuvent le demander sur Internet sur Cet homme «de nulle part, partout chez lui»
support informatique chiffré au centre de le site du ministère de l’Intérieur et des est à l’écoute de ceux qu’il rencontre lorsqu’il
accoste dans un des ports de Méditerranée. Lui
production des titres et documents sécurisés à Collectivités locales, qui le délivrera directement
sont confiés les espoirs, les angoisses d’une
Alger relevant du ministère de l’Intérieur et des au consulat concerné. Ils peuvent aussi le
Collectivités locales. demander personnellement dans leur mairie de Méditerranée qui se réinvente. Dialogue des
cultures ou choc des civilisations ? Naissance
* Le document 12 S : pour obtenir cette pièce résidence lors d’un déplacement, ou encore faire
absolument nécessaire pour la réalisation du une procuration à une tierce personne qui le fera de démocraties ou lendemains inquiétants ?
Cohabitations harmonieuses ou haine de
passeport biométrique, plusieurs solutions à leur place.
l’autre ? Ulysse, incarné par Manolo, se
fait journaliste, avec dans ses bagages plein
d’interrogations. Qui suis-je ? Qu’êtes-vous
IMMIGRÉS ÂGÉS devenus ? Qu’est devenue la Mare Nostrum, cet
espace originel commun ?

La mission «chibanis» installée LA MER BLANCHE DU MILIEU

● L’Assemblée nationale française va se pencher sur la situation des vieux immigrés
● La mission commence ses travaux cette semaine.
Lyon
De notre correspondant
L a Mission d’information sur les immigrés
âgés a été constituée par l’Assemblée natio-
nale française le 16 janvier dernier. Créée par
la Conférence des présidents à l’initiative du
président Claude Bartolone, la supervision a été
confiée à Denis Jacquat (UMP, opposition), dé-
puté de Moselle, président, et Alexis Bachelay
(SRC), député des Hauts-de-Seine, rapporteur.
Lors de sa réunion constitutive, la mission
d’information a décidé de centrer ses travaux
sur les immigrés âgés des pays tiers à l’Union
européenne âgés de plus de 55 ans. Elle a
prévu d’examiner notamment leurs conditions
d’accès aux droits sociaux, aux soins et au
logement, et plus généralement les conditions
de leur intégration, ainsi que la situation parti-
culière des personnes résidant dans des foyers
de travailleurs migrants. Une quarantaine
d’auditions seront organisées avec des spécia-
listes du sujet, et de tables rondes, ouvertes à
la presse seront retransmises en direct sur le
site internet de l’Assemblée nationale. Cette
semaine, parmi les premières personnes audi-
tées, figureront jeudi prochain Françoise Bas-
Théron, membre de l’Inspection générale des
affaires sociales (IGAS) et Catherine Wihtol
de Wenden, directrice de recherche au Centre
national de la recherche scientifique (CNRS),
Centre d’études et de recherches internationales
(CERI). Selon les chiffres retenus, on estime à
350 000 personnes les immigrés âgés qui vivent
dans des conditions difficiles, alors que les rap-
ports des associations caritatives se multiplient
pour pointer du doigt d’une manière générale
l’aggravation de la paupérisation de classes en-
tières précarisées en France ces derniers mois,
dans l’ensemble de la population.
LA NATIONALITÉ POUR LES IMMIGRÉS
ÂGÉS AUTOMATIQUE ?
Pour les immigrés âgés, la mission parlemen-
taire, outre ses auditions, aura de la matière
avec les études réalisées en 2010-2011. Elle
aura aussi à prendre un certain nombre de
décisions pour améliorer le sort de ces franges
d’immigrés qui ont donné leur jeunesse sur
les chantiers en France lorsqu’il fut fait appel
à leur force de travail. Parmi les éléments qui
pourraient être pris en compte, figure notam-
ment la nationalité automatiquement accordée
à ceux qui ont plus de 25 ans de présence en
France, selon le journal Le Monde. Il est aussi
question de faciliter aux retraités et aux ayants
droits sociaux l’obtention de leurs droits, même
s’ils séjournent définitivement dans leur pays
d’origine. Une loi avait été votée en 2007, sans
décret d’application.
On parle aussi de mesures plus symboliques,
comme l’intégration dans les manuels scolaires
de ce pan d’histoire où les étrangers sont venus
apporter leur part au développement national.
Des communes pourraient aussi marquer le
temps historique avec des plaques commémora-
tives apposées sur les lieux où la présence labo-
rieuse immigrée a été importante. Les travaux
de la mission parlementaire s’achèveraient cet
été et déboucheraient sur un projet de loi, ou
bien un simple décret. W. M.
A Beyrouth, le cinéaste questionne la
représentation de l’image dans le monde arabe,
à Athènes, la démocratie et le système monétaire,
à Alexandrie, l’utopie de la transmission, à
Rome, la représentation des femmes dans l’Italie
post-Berlusconi, au Détroit de Gibraltar, la
question de la migration africaine au sein d’une
Espagne en crise, à Gênes, le destin de la
ville 10 ans après le Forum social, la laïcité
à Istanbul, l’Etat de droit et l’indépendance
de la justice en Tunisie, et enfin la question
du cosmopolitisme et de la cohabitation à
Marseille. Le réalisateur de La Chine est encore
loin (2008), Aliénations (2004), Algéries (2003)
et Des vacances malgré tout (2001), donne
toute la mesure de son talent de documentariste
et de conteur. Car, si le périple est avant tout un
questionnement sur notre présent, il n’élude
pas le devenir incertain de nombreux riverains.
La crise économique, la pression migratoire, le
repli identitaire, l’après-printemps censé nous
libérer des dictatures, s’accumulent, mettant la
navigation sous tension avant de s’approcher des
rives phocéennes. On comprend que Marseille
est la Pénélope du nouvel Ulysse. Immuable, elle
attendait son retour. Elle est restée la même et a
forcément beaucoup changé.
Rémi Yacine
 El Watan - Mercredi 23 janvier 2013 - 16

I N T E R N AT I O N A L E
BAN KI-MOON ET LAKHDAR BRAHIMI DÉNONCENT LES PAYS EN BREF
QUI ATTISENT LES COMBATS
● IRAK
En Syrie, c’est toujours Au moins 17 personnes ont été tuées et
46 autres blessées hier dans une série
d’attentats en Irak, a-t-on indiqué de

l’impasse !
sources sécuritaires et médicales. Six
personnes ont été tuées et au moins
vingt autres blessées dans l’explosion
d’une voiture piégée près d’une base
de l’armée dans la ville de Taji, à 25 km
● M. Brahimi, émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe, doit rendre compte de l’évolution au nord de Baghdad, selon un officier
de police et une source médicale.
de sa mission de médiation au Conseil de sécurité le 29 janvier. Au sud de la capitale, au moins cinq
personnes sont mortes et 14 ont été

L
e secrétaire général de l’ONU
Ban Ki-moon et l’émissaire
international pour la Syrie
Lakhdar Brahimi ont dénoncé hier
les «puissances extérieures» qui
arment l’opposition et le gouver-
nement syrien. Les deux hommes,
qui se sont rencontrés lundi à New
York, ont aussi fait part de leur
«profonde inquiétude» devant le
bilan des morts depuis 22 mois de
crise en Syrie et de leur frustration
devant l’incapacité des grandes puis-
sances membres du Conseil de sécu-
rité à s’unir pour mettre fin à la crise.
MM. Ban et Brahimi «ont exprimé
leurs profondes déception et inquié-
tude devant l’ampleur terrible des
tueries et des destructions commises
russes ne fonctionnent plus depuis blessées dans la ville de Mahmoudiyah,
Damas, donc nous aidons quelque dans un attentat similaire, selon des
100, maximum 150 personnes à quit- responsables. Un troisième véhicule
ter la Syrie via Beyrouth, qui est tout a explosé près d’un marché dans le
proche», a affirmé le diplomate sous quartier de Choula, dans le nord de
le couvert de l’anonymat. «Nous Baghdad, faisant 5 morts et 12 blessés.
aidons simplement les gens qui sont Dans la province de Diyala (centre), un
venus au consulat russe à Damas milicien anti-Al Qaîda a été tué et six
pour demander de l’aide», a-t-il autres blessés dans des attaques à la
poursuivi. bombe, selon des sources de sécurité.
Entre-temps, les combats font tou- Jeudi, au moins 29 personnes ont été
jours rage entre les partisans du tuées et 120 autres blessées en Irak dans
régime de Bachar Al Assad et l’op- une nouvelle vague d’attentats.
position armée syrienne. L’armée
régulière a une nouvelle fois pilonné
hier la périphérie de Damas, au sol
et depuis les airs, a rapporté l’Obser-
● TURQUIE
vatoire syrien des droits de l’homme La Turquie a été condamnée par la Cour
(OSDH). Les chasseurs-bombardiers européenne des droits de l’homme

par le gouvernement et l’opposition
et alimentées par des puissances ex-
térieures qui fournissent des armes
aux deux camps», a indiqué le porte-
parole de l’ONU, Martin Nesirky.
Ban et Brahimi se sont aussi «décla-
rés consternés par l’absence d’une
position internationale unie qui
pourrait mener à une transition» po-
litique comme le prévoit l’accord de
Genève de juin dernier. M. Brahimi,
émissaire de l’ONU et de la Ligue
arabe, doit rendre compte de l’évo-
lution de sa mission de médiation au
Conseil de sécurité le 29 janvier.
Sur le terrain, la situation s’est tel-
lement détériorée que de nouvelles
vagues d’étrangers ont décidé de
fuir le pays. Une centaine de ressor-
tissants russes ont embarqué hier à
bord de deux vols depuis le Liban
voisin vers Moscou, a affirmé un
diplomate russe à la presse. Est-ce un
signe que la Russie a lâché Bachar Al
Assad et que c’est le début de la fin
pour son régime ? Pas encore. Du
moins, le diplomate russe a assuré
qu’il ne s’agissait en aucun cas d’un
plan d’évacuation mis en place par
Moscou. «Il y a des milliers de res-
sortissants russes en Syrie. Le pro-
blème est que les liaisons aériennes
IL A PRÊTÉ SERMENT LUNDI POUR QUATRE ANS DE PLUS
ont mené des raids sur Douma, au
nord-est de la capitale et survolaient
la Ghouta orientale, la région de ver-
gers qui borde Damas où les rebelles
ont établi leurs bases arrière, a pré-
cisé l’ONG. Dans le même temps,
l’artillerie du régime bombardait les
localités de Daraya et de Mouada-
miyat Al Cham, dans le sud-ouest,
et de Beit Sahem et de Yalda, dans le
sud de Damas, selon l’OSDH.
UNE CENTAINE DE RUSSES
QUITTENT LA SYRIE
Selon le journal proche du régime Al
Watan, «dans la Ghouta orientale,
les unités de l’armée syrienne ont
continué de poursuivre les hommes
armés dans leurs repaires, utilisant
dans les affrontements toutes sortes
d’armes, y compris l’artillerie et
l’aviation». Le quotidien ajoute que
«la route de l’aéroport international
de Damas (au sud-est de la capitale,
ndlr) est sécurisée et que la circula-
tion est normale, ainsi que les vols de
la Syrian Air». A Damas même, «la
situation dans le camp (de réfugiés
palestiniens de) Yarmouk où sont
concentrés des groupes armés est
toujours tendue, et les affrontements
entre Comités populaires palesti-
Lakhdar Brahimi, émissaire international de l’ONU, et Ban Ki-moon
niens et les groupes armés se pour-
suivaient», selon Al Watan qui fait
état d’«une pénurie de pain aiguë,
le travail dans les boulangeries
s’étant arrêté». Ailleurs dans le pays,
selon l’OSDH, des combats avaient
également lieu à Alep, la métropole
du Nord, dont les localités envi-
ronnantes étaient sous les bombes
des troupes régulières, tout comme
celles de la province de Homs, dans
le centre du pays, et de Deraa, dans
le sud, où cinq rebelles ont péri.
Dans le Nord-Est kurde, au moins 56
combattants ont péri en six jours de
combats à Rass Al Aïn, une localité
sur la frontière turque où s’affrontent
régulièrement rebelles et combat-
tants de l’Union démocratique
kurde (PYD), la branche syrienne
du Parti des travailleurs du Kurdistan
(PKK, rebelles kurdes de Turquie),
selon l’OSDH. Lundi, 178 personnes
ont péri dans des violences, dont
55 civils, selon un bilan de l’ONG.
Devant l’ampleur des combats, les
Syriens fuient quotidiennement le
PHOTO : D. R.
pays par dizaines. Plus de 12 000
Syriens, pour la plupart des femmes
et des enfants, se sont réfugiés en
Jordanie au cours des six derniers
jours pour échapper au conflit. «Plus
de 12 000 Syriens ont fui la Jordanie
au cours des six derniers jours. La
plupart d’entre eux sont des femmes
et des enfants», a indiqué à la presse
Anmar Al Hammoud, porte-parole
du gouvernement, sur le dossier des
réfugiés syriens. «Depuis le début de
l’année, quelque 25 000 Syriens sont
entrés dans le pays», a-t-il ajouté.
Les autorités jordaniennes disent
accueillir plus de 300 000 réfugiés
syriens. Selon le Haut-Commissa-
riat de l’ONU aux réfugiés (HCR),
176 000 d’entre eux sont enregis-
trés auprès de ses services. Alors
que le nombre de réfugiés syriens
enregistrés dans les pays voisins
et en Afrique du Nord dépasse au-
jourd’hui les 600 000, le HCR estime
qu’il pourrait atteindre 1,1 million
d’ici juin, si la guerre civile se pour-
suit. Aniss Zineddine
(CEDH) pour avoir violé la liberté
d’expression en ayant interdit de tenir
des meetings électoraux en langue
kurde, a indiqué la CEDH hier. Les
juges de Strasbourg se sont cependant
félicités que la Turquie ait modifié en
2010 la loi incriminée, qui interdisait
l’utilisation de toute autre langue que
le turc dans les campagnes électorales.
Les cinq requérants, anciens candidats
à des élections parlementaires ou
municipales en Turquie, avaient été
condamnés à des peines de prison et
des amendes. Ils avaient déposé une
requête auprès de la CEDH en 2006.
A leur procès, ils s’étaient défendus
en affirmant que leur auditoire,
«notamment les personnes âgées et les
femmes ne comprenaient pas le turc», a
rapporté la CEDH. La Cour de Strasbourg
a conclu que l’article 10 de la Convention
européenne des droits de l’homme
(«liberté d’expression») avait été
violé. Les faits remontent aux élections
parlementaires de 2002 et 2007, ainsi
qu’aux élections municipales de 2004.
● IRAN
La prochaine série de négociations sur
les questions nucléaires entre l’Iran et
l’Agence internationale de l’énergie
atomique (AIEA) aura lieu le 13 février
prochain, a annoncé hier une chaîne
de télévision iranienne IRIB. La porte-

Barack Obama appelle à renforcer les libertés
L e président Barack Obama a lancé lundi un ap-
pel à l’unité dans l’action pour renforcer les li-
bertés et les droits aux Etats-Unis, après avoir prêté
serment pour un second mandat face à environ un
million de personnes enthousiastes rassemblées à
Washington. Dans un discours solennel aux accents
progressistes, depuis une tribune monumentale sur
les marches du Capitole, M. Obama, au pouvoir
jusqu’à début 2017, a cité la déclaration d’indépen-
dance, acte fondateur des Etats-Unis en 1776, pour
appeler à «poursuivre ce que les pionniers» avaient
entamé. Face à une marée humaine réunie sur
l’immense esplanade du centre de Washington, le
«Mall», il a évoqué l’égalité salariale entre hommes
et femmes, une réforme du système d’immigration,
et fait allusion au renforcement du contrôle de la
circulation des armes, un peu plus d’un mois après
la tuerie de l’école primaire de Newtown.
Il a aussi parlé des droits des homosexuels, un
discours apprécié par Jordan Tajui et Josh Kim-
berlin, venus de Chicago pour, ont-ils dit, «voir le
nouveau chef de file des droits civiques» et saluer
ce qu’il a fait pour la question raciale, le mariage
homosexuel, ou «la santé pour tous». «Maintenant,
des décisions nous incombent, et nous ne pou-
vons pas nous permettre de retard», a affirmé M.
Obama, alors qu’il devra composer au début de son
second mandat, comme à la fin du premier, avec un
Congrès partiellement aux mains des républicains.
Après deux ans d’affrontements et une campagne
électorale acharnée, il a d’ailleurs mis en garde ses
adversaires dans ce discours orienté vers les prio-
rités de ses alliés démocrates : «Nous ne pouvons
pas prendre l’intransigeance pour des principes,
substituer le spectacle à la politique ou traiter les
insultes comme un débat raisonné.»
BIBLES DE LINCOLN ET MARTIN LUTHER KING
Peu auparavant, pour la deuxième fois en 24 heures,
M. Obama avait prononcé la traditionnelle pres-
tation de serment, jurant de «protéger et défendre
la Constitution des Etats-Unis». Une première
cérémonie intime avait déjà eu lieu dimanche à la
Maison-Blanche, le 20 janvier à midi étant la date
et l’heure précises du début des mandats présiden-
tiels. La tradition veut que lorsque le 20 tombe un
dimanche, les cérémonies publiques soient repor-
tées au lendemain. Lundi, M. Obama a levé la main
droite et posé la gauche sur deux Bibles tenues par
sa femme Michelle : celle d’Abraham Lincoln,
sauveur de l’Union et émancipateur des esclaves,
et celle de Martin Luther King, dont, coïncidence,
la mémoire était honorée lundi aux Etats-Unis. Le
premier président noir du pays s’est d’ailleurs briè-
vement recueilli devant un buste du pasteur d’At-
lanta, dans le bâtiment du Capitole. Il a aussi fait
référence à cette source d’inspiration pour lui dans
son discours. Une foule immense s’est pressée sur
le «Mall», agitant des milliers de drapeaux par des
températures légèrement positives et sous un soleil
radieux, estimée à environ un million de personnes,
soit sensiblement moins qu’en 2009, quand 1,8 mil-
lion de personnes avaient fait le déplacement. La
capitale fédérale était placée en état de siège lundi.
Quelque 30 000 membres des forces de l’ordre
étaient mobilisés. R. I.
parole de l’AIEA, Gill Tudor, a indiqué
à Vienne que «les pourparlers entre
les deux parties se dérouleront le 13
février à Téhéran», selon la TV IRIB. A
l’issue de deux jours de pourparlers la
semaine dernière, l’Iran et l’AIEA avaient
initialement convenu de se retrouver à
nouveau le 12 février. Lors des dernières
négociations, les deux parties ne sont
pas parvenues à trouver un accord sur
la question des investigations sur le
programme nucléaire iranien, mais
l’Iran a déclaré que les négociations
constituaient un pas en avant.
Autre fait de l’actualité iranienne, à
signaler que la Haut Commissaire de
l’ONU aux droits de l’homme, Navi Pillay,
s’est déclarée «profondément choquée»
par l’exécution le 17 janvier d’un
jeune Iranien, mineur au moment des
faits pour lesquels il a été condamné.
Ali Naderi, âgé de 21 ans, accusé du
meurtre d’une femme, a été exécuté
jeudi dernier. Il avait 17 ans au moment
des faits.

ELLE PROCÈDE À DES FRAPPES CIBLÉES
À TOMBOUCTOU
L’armée française s’attaque
au QG d’AQMI au Mali
C
ontrairement aux prévisions de
nombreux experts qui tablent sur
une guerre longue au Mali, le chef
d’état-major de l’armée malienne, le géné-
ral Ibrahima Dahirou Dembélé, prévoit
une «libération totale» des régions du
nord du Mali des groupes terroristes dans
un délai «d’un mois». «Notre objectif est
la libération totale des régions du nord
du Mali. Si les appuis sont conséquents,
cela ne dépassera pas plus d’un mois pour
Gao et Tombouctou», a déclaré le général
Dembélé à la Radio France internatio-
nale (RFI). Gao (1200 km de la capitale
malienne Bamako) et Tombouctou (900
km de la capitale) sont deux des princi-
pales villes de la vaste région du Nord
malien que les groupes armés affiliés au
réseau terroriste d’Al Qaîda contrôlent
depuis plus de neuf mois. Ragaillardie
par la reprise de Konna, de Diabali et de
Douentza, l’armée malienne, soutenue par
des troupes françaises, a, en tout cas, pour-
suivi hier à bonne cadence sa progression
en direction du nord.
Dans le but évident d’accélérer l’issue
de cette guerre, les troupes spéciales
françaises se sont, quant à elles, attaquées
directement à Al Qaîda au Maghreb isla-
mique (AQMI) en visant notamment un
de ses centres de commandement près de
Tombouctou. Ne souhaitant visiblement
pas trop communiquer sur l’opération, le
colonel Thierry Burkhard, porte-parole
de l’état-major des armées françaises,
LES MUTINS QUITTENT
LE MINISTÈRE ÉRYTHRÉEN
DE L’INFORMATION
Asmara essuie une
tentative de coup d’Etat
L es militaires érythréens mutinés, qui
occupaient depuis lundi le ministère
de l’Information à Asmara, ont libéré le
personnel qu’ils y retenaient et évacué le
site, où aucun des blindés déployés la veille
n’y était visible hier, selon un diplomate
européen dans la capitale érythréenne. «Il
n’y a aucune présence militaire visible dans
la ville, les tanks sont partis», a indiqué ce
diplomate, premier témoin direct interrogé
par la presse sur la situation dans la capitale.
«Le ministère de l’Information a retrouvé
son activité normale» et le personnel qui
était retenu a pu rentrer chez lui, a-t-il ajouté.
«L’activité est normale dans la ville, les bâti-
ments publics sont ouverts, les banques sont
ouvertes», a-t-il précisé.
La localisation des mutins depuis qu’ils ont
quitté le ministère restait inconnue hier. Un
tel mouvement, apparemment planifié, de
la part de militaires est inédit en Erythrée,
pays ultra-militarisé, sans opposition, où le
régime du président Issaias Afeworki écrase
systématiquement tout début de contestation
et où l’armée détient les réels leviers du
pouvoir. Très peu de détails supplémentaires
étaient disponibles. La presse indépendante
est interdite, les journalistes étrangers perso-
na non grata en Erythrée et les autorités sont
restées muettes sur les événements depuis
lundi. L’ambassadeur d’Erythrée auprès
de l’Union africaine à Addis-Abeba, Girma
Asmerom, interrogé par l’AFP, a refusé de
El Watan - Mercredi 23 janvier 2013 - 17
I N T E R N AT I O N A L E
s’était borné hier à confirmer des frappes
aériennes françaises «à la périphérie»
de Tombouctou. Les Français ont visé
«un centre de commandement des terro-
ristes», a-t-il précisé, sans parler d’AQMI.
Selon une source proche du gouvernement
citée par la presse française, AQMI a été
délibérément visé lors de cette attaque. Ce
groupe est, rappelle Paris, le plus virulent
contre les intérêts français et depuis 2006
il désigne la France comme son ennemi
principal.
340 MILLIONS D’EUROS POUR FAIRE
TOURNER LA MISMA
Les succès remportés jusque-là par l’ar-
mée française sur le terrain ont visible-
ment convaincu certains pays «alliés» de
prêter main-forte à Bamako. Les Amé-
ricains ont ainsi été ainsi les premiers à
répondre favorablement aux demandes
d’aide logistique et financière de la Com-
munauté économique des Etats d’Afrique
de l’Ouest (Cédéao) pour le déploiement
de la Mission internationale de soutien au
Mali (Misma). Cette force sera, à terme,
composée de quelque 6000 soldats afri-
cains. L’armée américaine a commencé
d’ailleurs, dès lundi, à transporter des
troupes et de l’équipement français vers le
Mali pour soutenir son offensive contre les
rebelles islamistes, a indiqué, hier, le Com-
mandement des forces armées américaines
en Afrique (Africom).
Le seul problème – et non des
s’exprimer sur la situation à Asmara. «Je ne
veux pas donner la moindre crédibilité à des
informations absurdes et de caniveau», a-t-il
déclaré. «Tout est calme, comme cela l’était
en fait hier», a simplement affirmé dans
un tweet à l’AFP Yemane Gebremeskel, le
directeur de cabinet du président Issaias,
chef de l’Etat érythréen depuis l’indépen-
dance du pays, acquise en 1993 après 30
ans de sanglante rébellion contre le pouvoir
d’Addis-Abeba. Peu d’informations étaient
aussi disponibles sur l’identité des mutins.
Awate.com, site internet érythréen d’oppo-
sition en exil, basé aux Etats-Unis mais qui
dispose de relais en Erythrée, a identifié
le chef des mutins comme étant le colonel
Saleh Osman, l’un des chefs des forces
érythréennes stationnées dans la région
d’Assab, port de la mer Rouge situé à la
pointe sud-est du pays. Le colonel Osman,
vétéran de la guerre d’indépendance, est un
officier réputé incorruptible et doté d’un fort
caractère. Il est considéré comme un héros
de la guerre frontalière contre l’Ethiopie
(1998-2000) pour avoir sauvé Assab d’une
offensive éthiopienne en 2000, en refusant
l’ordre de l’évacuer avec ses hommes.
Selon des sources concordantes, un groupe
d’au moins une centaine de soldats avait
pris position lundi matin à l’intérieur du
ministère de l’Information. De ce complexe
émettent la totalité des médias publics, les
seuls autorisés en Erythrée. R. I.
moindres – qui reste à résoudre autant
pour Paris que pour la Cédéao consiste,
bien évidemment, à trouver les fonds
nécessaires pour financer la Misma. A ce
propos, le ministère français des Affaires
étrangères a estimé les besoins financiers
pour former l’armée malienne et déployer
les troupes africaines au Mali à 340 mil-
lions d’euros. «On estime les besoins pour
les forces armées maliennes autour de 120
millions d’euros et pour la Mission inter-
nationale de soutien au Mali (Misma) de
l’ordre de 220 millions d’euros en année
pleine», a déclaré, hier, Philippe Lalliot,
porte-parole du Quai d’Orsay, lors d’un
point de presse. Il a notamment souligné
qu’il fallait tenir compte de l’augmentation
des troupes de la Misma, initialement pré-
vue à hauteur de 3300 hommes, et qui de-
vrait en comprendre à terme plus de 5000.
Une réunion des donateurs se tiendra,
rappelle-t-on, le 29 janvier à Addis-Abeba,
au lendemain d’un sommet de l’Union
africaine (UA). «Cette réunion est très
importante. Elle porte notamment sur
comment on utilise et comment on approvi-
sionne les deux fonds qui ont été créés – ou
sont en passe de l’être – d’une part pour
les forces armées maliennes et d’autre part
pour la Misma», a affirmé le porte-parole
du Quai d’Orsay. «La mobilisation inter-
nationale (pour le Mali) doit porter sur la
mise à disposition de troupes et de moyens
logistiques et elle doit aussi s’exprimer sur
le volet financier qui est l’objet de cette
réunion d’Addis-Abeba», a dit M. Lalliot.
L’effort de recomposition, de restructu-
ration et de formation des forces armées
maliennes d’une part, et d’autre part, de
déploiement de la force africaine décidée
par la résolution 2085 de l’ONU, «doit
être soutenu dans la durée», a-t-il ajouté.
Est-ce à dire que contrairement au général
Ibrahima Dahirou Dembélé, les Français
sont persuadés que la guerre contre le ter-
rorisme au Sahel sera âpre et nécessitera du
souffle et beaucoup de moyens ? Z. C.
EN BREF
■ LIGUE ARABE
La Ligue arabe a décidé hier, au terme d’un sommet à Riyad, de
finaliser avant la fin de l’année son projet de zone de libre-échange
entre ses 22 membres, un marché de 367 millions de personnes.
«Nous sommes déterminés à finaliser, avant la fin 2013, les dis-
positions nécessaires à la mise en place de la grande zone franche
arabe», a déclaré le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al
Arabi. Ce projet, approuvé en 1998, deux ans après son lancement
avec l’espoir d’éliminer progressivement les barrières douanières
et de créer à terme un marché commun, bute notamment sur les
règles fixant les conditions pour que les produits puissent être
exonérés des droits de douane. Soumis à des pressions croissantes
depuis le début du Printemps arabe, les membres de la Ligue se
sont résolus à encourager les investissements interarabes afin de
lutter contre le chômage et la pauvreté, à l’origine des soulève-
ments populaires ayant balayé quatre chefs d’Etat en deux ans.
■ INDE
La police au Cachemire indien a conseillé à ses habitants de
construire des abris souterrains pour se préparer à l’éventualité
d’une guerre nucléaire dans cette région disputée avec le Pakistan,
théâtre de récents heurts frontaliers. Cet avertissement intervient
alors que les armées d’Inde et du Pakistan, deux puissances
nucléaires rivales, ont accepté un cessez-le-feu au Cachemire la se-
maine dernière après la mort de cinq soldats en neuf jours, tués par
des échanges de tirs à leur frontière de facto. «Si l’onde de choc ne
vous parvient pas dans les cinq secondes suivant l’éclair, c’est que
vous étiez suffisamment loin du lieu d’explosion», indique la police
dans une circulaire intitulée «Protection contre les armes nucléaires,
biologiques et chimiques». Le texte décrit de manière saisissante un
scénario de guerre nucléaire pour préparer les habitants à affronter
«l’onde de choc initiale», en les priant notamment d’«attendre que
le souffle s’éteigne et que les débris arrêtent de tomber».
■ TUNISIE
La Ligue de protection de la révolution (LPR), un groupe aux
méthodes brutales proche des islamistes au pouvoir en Tunisie, a
été accusée d’avoir agressé le patron d’une radio et un militant des
droits de l’homme à Kairouan (Centre), ont indiqué les victimes
hier et avant-hier. Le patron de la radio de Kairouan Sabra-FM,
Omar Nagazi, a indiqué, hier, à la radio Mosaïque avoir été frappé
la veille par des militants de la LPR. «Un groupe de LPR m’a
menacé, m’a encerclé et m’a dit de dégager. Ils m’ont frappé à
coups de poing et ont cassé mes lunettes», a-t-il déclaré, indiquant
que l’agression avait eu lieu lors d’un reportage. Selon le site de
la radio, la LPR était mécontente de la couverture par Sabra-FM
de manifestations sociales antigouvernementales à Kairouan. Par
ailleurs, la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme
(LTDH) a indiqué dans un communiqué diffusé lundi soir que
l’un de ses représentants à Kairouan a été agressé le 17 janvier
«verbalement et physiquement et par des menaces de mort par
des individus qui, selon son témoignage, appartiennent à la Ligue
de protection de la révolution».
 El Watan - Mercredi 23 janvier 2013 - 19

C U LT U R E

ÉDITIONS L’HARMATTAN. GUERRE D’ALGÉRIE, THÉÂTRE

GUERRE D’INDÉPENDANCE
La pièce
Paroles d’humanisme El mechaâl
séduit le public
tlemcénien
● A l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie, l’association «Anciens appelés en Algérie et leurs amis
contre la guerre (4ACG)» publie un ouvrage intitulé Guerre d’Algérie, guerre d’indépendance (Paroles d’humanité)
aux éditions L’Harmattan. P résentée dimanche soir sur
la scène de la maison de la
culture Abdelkader Alloula,
cette pièce de 80 minutes a

G
uerre d’Algérie, guerre
d’indépendance (Paroles
d’humanité) est un ouvrage
rassemblant des récits divers de
révolutionnaires algériens, anciens
appelés français, pieds-noirs,
réfractaires, médecins, infirmières, membres de
leur famille, tous mêlés d’une façon ou d’une
autre à la guerre. Ce dont témoignent tous ces
acteurs, c’est qu’aujourd’hui l’heure est venue
de parler et d’écouter, de donner et de recevoir,
des deux côtés de la Méditerranée. C’est le sens
de ce livre : faire entendre la multiplicité des
voix et contribuer à une mémoire chorale de la
guerre. Un ouvrage collectif, initié et rassemblé
par la 4ACG (Anciens appelés à la guerre
d’Algérie, et leurs amis contre la guerre), présente
l’originalité de donner la parole à l’ensemble des
participants à cette guerre. Symbole très fort de leur
démarche : une double préface introduit l’ensemble.
L’une signée par l’historienne française, Raphaëlle
Branche, l’autre par Ouassana Siari Tengour,
historienne algérienne.
C’ÉTAIT LA GUERRE
«Les anciens combattants français qui ont choisi de
les raconter semblent moins s’y définir comme des
anciens combattants que comme des humanistes. La
fraternité à laquelle ils aspirent n’est pas celle des
armes, mais celle des hommes. Tous ne partageaient
pas les mêmes idées alors, tous ne les partagent pas
aujourd’hui. Ils se rejoignent cependant dans un
désir de témoigner et de dire vrai, en interrogeant
la guerre telle qu’elle se fit, au plus près des popu-
lations algériennes, quand toute action de l’armée
française avait inexorablement et inextricablement
une portée politique quant à l’avenir de l’Algérie…
Ces récits témoignent de l’émotion partagée et de
l’hospitalité si généreuse des Algériens.… Ce dont té
moignent ces récits, c’est qu’au-
jourd’hui, pour tous ces auteurs, tous ces ac-
teurs, l’heure est venue de parler. De nombreux
textes évoquent en effet le temps nécessaire pour
dire. Il faudrait aussi parler du temps nécessaire
pour entendre. Dans cette relation qui est toujours
une transmission, les deux parties doivent être
synchrones : prêtes à donner, prêtes à recevoir. Or,
à leur retour en France, ceux qui avaient connu la
guerre en Algérie, comme civils ou comme militaires,
eurent bien souvent le sentiment d’être perdus,
déboussolés. N’avaient-ils pas envie de parler ? Pas
envie de raconter ? Les choses ne sont pas si simples seduit le public tlemcénien.
et il faudrait travailler encore sur les différents Ecrite par Abbas Lakhdar et mise
contextes qui ont accompagné ces retours en France, en scène par Medjahri Missoum,
de 1957 à 1962. Toujours est-il qu’aujourd’hui, le l’œuvre a, dans une langue
désir est là et il est tourné vers les deux pays… Récits simple et accessible, mais pleine
d’une guerre passée, ce livre est une source d’inspi- d’émotion et de souvenirs
ration et de réflexion pour le présent et fondamen- douloureux, mis en exergue le
talement une œuvre de paix et d’avenir», présentera refus du peuple algérien de toute
Raphaëlle Branche. forme de colonisation et des
étapes importantes de la guerre
CHARGE ÉMOTIONNELLE
d’Algérie, comme le 8 Mai 1945
Ouanassa Siari Tengour, historienne, chercheure au ou encore le 17 octobre 1961 et
CRASC (antenne université de Constantine), dans sa l’exécution du chahid Ahmed
préface, indiquera : «Des hommes et des femmes, des Zabana. Dans cette œuvre
Français et des Algériens racontent la guerre d’indé- utilisant par moments des
pendance. Ce n’est pas un face-à-face qui réunit les projections vidéo pour montrer
anciens appelés/rappelés de l’armée française aux quelques événements phares de
maquisards de l’ALN/ FLN, mais une mise en com- la guerre d’Algérie, les 20
mun de témoignages, de souvenirs, le partage d’une comédiens ont réussi à
expérience dont on ne dira jamais assez la douleur transmettre au public tlemcénien
pour ceux qui l’ont vécue, qui l’ont subie, qui en ont l’image d’un peuple opprimé par
été les acteurs volontaires ou non… En lisant ces le colon français, et ensuite sa
récits, ce qui frappe le plus, au-delà de la gravité des révolte et son soulèvement
circonstances, de l’intense charge émotionnelle qui contre l’oppresseur. Le tout
s’en dégage, c’est la description avec des mots d’une entrecoupé de chants
grande simplicité de la situation coloniale et de ses patriotiques interprétés par de
injustices vécues et subies par les uns, ressenties jeunes comédiens du TRO. Blaha
jusqu’à en avoir honte par des hommes attentifs et Benziane, qui joue superbement
sensibles à la souffrance, à la misère et aux discrimi- le rôle du derouiche, fait office
nations légalisées. Ce sont les horreurs de la guerre de conteur et de fil conducteur
et les multiples brutalités inscrites dans les corps des entre divers tableaux.
hommes et des femmes qui sont rappelées. Sans au- Interprêtée par des comédiens
cune forme de procès, la détermination des Algériens chevronnés, à l’image de
à combattre le colonialisme, l’esprit de résistance Haïmour Mohamed, Hamouda
n’ont pas été niés, mais compris et partagés par un Bachir et de jeunes comédiens,
grand nombre de bonnes volontés animées d’un élan la pièce a, dans un décor sobre,
de solidarité humaine. La découverte sur le terrain réussi à faire revisiter l’histoire
de réalités insoupçonnées que personne n’avait du peuple algérien par le biais de
entretenues a interpellé leur conscience…». R. C. ce spectacle théâtral. (APS)

FOLIO
Rouge comme le sang des martyrs de décembre…
Par Djilali Khellas Algériens verseront leur sang pour que la Tunisie
reste libre et debout !’’» En fait, Mohamed M’zali
n’a pu dire, par «pudeur télévisuelle», la vérité. Feu
français !), prend - ou remplace l’Algérie - la et de Benboulaïd !... Nous étions en 1995. 1995 ! Le
première place de pourvoyeur international en terrorisme recule. Le «peuple avance !» (le peuple
«argent et vivres» au Sahel, c’est-à-dire au Tchad de Tahar Djaout !). Les services de sécurité

R
ouge est le pétrole algérien…»
En 2009, Mohamed M’zali, l’ex-Premier
ministre tunisien, fut invité à raconter
son itinéraire d’intellectuel et d’homme
politique dans l’émission «Témoin du
siècle» (Chahid aâla el-asr) diffusée par la célèbre
chaîne TV qatarie El Jazeera. En une vingtaine
d’épisodes, il parla de sa vie, de culture, de
Bourguiba, de Zine El Abidine Benali (qui allait le
pendre en 1987 !), d’El Gueddafi, et en général de
tous les leaders (zouâma !) arabes. Arrivé au thème
«Algérie» (l’émission est conçue par ‘‘thèmes’’),
Mohamed M’zali leva la main en signe de symbole
de «grandeur» et dira : «L’Algérie est grande,
(D’jazaïr k’bira barcha) et ses enfants sont de vrais
Hommes !» (Rojala f’houla !). Ahuri, l’animateur,
qui axe son émission sur «la critique de la politique
arabe», s’empresse fièvreusement de lui dire :
«… De vrais Hommes… !» Et M’zali commença à lui
raconter «l’Algérie et ses Hommes tels qu’ils les
voit et les apprécie». Il dira à l’animateur
respectueux : «Pardonnez-moi, je vais commencer
par un ‘‘incident’’ grave (…). Nous étions en 1984,
Mouâmar El Gueddafi est allé voir l’ex-président,
Chadli Bendjedid, pour lui proposer une ‘‘étrange
coalition algéro-libyenne’’ : envahir la Tunisie et se
la partager. L’Ouest pour l’Algérie, l’Est pour la
Libye ! Ahuri, Chadli lui dit : ‘‘Maudis le diable, ô
Mouamar !’’. Mais El Gueddafi, en vrai diable,
insista sur la nécessité de ‘‘s’entraider pour
concrétiser ne serait-ce qu’une partie de notre
grand rêve à tous, l’unité arabe.’’ Enervé, Chadli
s’est levé et lui a dit : ‘‘Arrête Mouamar. On ne
discute plus. Tant que l’Algérie est debout, les
Chadli Bendjedid est allé «très loin» avec El
Gueddafi. Il lui balança au visage violemment cette
insulte (bien algérienne !) «Si tu touches la Tunisie,
je te bai… !» C’était en 1984 ! Bien avant… en 1979,
El Gueddafi est venu demander à l’Algérie des…
chars sans munitions ! «J’ai des munitions», avait-il
dit. Pourquoi ? Pour envahir le Tchad. Il disait que ce
pays n’était qu’une «wilaya de la grande
Djamahiria !» Les Algériens lui donnèrent «une gifle
diplomatique. Chadli l’a même averti : «La France
ne te laissera jamais toucher ne serait-ce qu’un
palmiuer du Tchad !» Les Algériens avaient raison.
Même dans sa tombe «inconnue», El Gueddafi n’a
peut-être pas oublié ce «coup de pied que Hissène
Habré lui a donné au c…».
La chute vertigineuse des prix du pétrole, la gestion
chaotique du parti unique et le PAP de Chadli ont
mené l’Algérie vers «la guerre civile des années
1990». Le Mali, qui recevait 20 à 30% de l’aide
internationale des mains «rougies par le pétrole
algérien», commence «étrangement» à connaître
des turbulences au… Nord ! C’est-à-dire juste à côté
des frontières «Sud» de… l’Algérie. Des rebelles
touareg revendiquent des «choses» jusque-là...
inédites ! Développement (…) ou… AUTONOMIE (en
majuscules) ! 1990, El Gueddafi voit grand !
L’Algérie, ce pays aux «grands rojalas», doit
disparaître ! Et il commence avec ses agents secrets
et ses… mercenaires internationaux à travailler… Il
fonde en 1992 une étrange association
internationale… «la Ligue des tribus sahariennes»,
se lie étrangement d’amitié avec Omar Bongo (qui
commençait à avoir des problèmes avec ses alliés…
(devenu ami), au Mali et au Niger. Omar Bongo ne
tarissait pas d’éloges pour le «grand frère, le grand
fils de l’Afrique !» Tombouctou (Mali) devient
soudain pour El Gueddafi un lieu de… pèlerinage
hautement spirituel. Des chouyoukh, venus d’on ne
sait où, intronisèrent El Gueddafi «le Roi des Rois
d’Afrique !» L’Arabie Saoudite, ex-ennemie jurée du
président à vie de la Djamahiria, fait soudain volte-
face et devient par une nuit de sel «bien arrosée» la
«sœur du grand frère de la cause islamo-africaine !»
1993, le terrorisme faisait rage en Algérie. Des
milliers d’Algériens faisaient la chaîne pour trouver
«le repos éternel». Djilali Liabès, Laâdi Flici et Tahar
Djaout ne sont - déjà - que des symboles pour les
enfants, les fillettes (violées puis dépecées
vivantes !), les femmes, les vieux (scalpés comme
Larbi Ben M’hidi, puis décapités !), les intellectuels,
les soldats, les policiers, les gendarmes, les
commissaires, les colonels (vous vous rappelez du
colonel Sari, savant nucléaire de l’Algérie !) et les …
oiseaux envoyés au bon Dieu par courrier aussi
rapide que la lame d’une guillotine coupant net le
cou d’Iveton ou de Zabana (enfin, elle grince cette
machine horrible et macabre !) Un grincement ?
Le cri lugubre réveilla, comme le dernier cri de
Hassiba Ben Bouali, cette fille aussi belle que Gréta
Garbo qui, (le cri, pardi !) donna la diarrhée à
Bigeard, le cri - mais non, il n’était plus lugubre ! -
de l’Algérie, plus belle que Hassiba, réveilla les
gardiens de la Mahroussa (Algérie des ancêtres -
martyrs !). Ils se réunirent et nommèrent Liamine
Zeroual président et chef des armées (militaires et
civiles !) Une lumière venue des Aurès de Jughurta
algériens découvrent que «La ligue des tribus
sahariennes» d’El Gueddafi est un mouvement qui
a pour but de… priver l’Algérie de pétrole et de gaz !
Un but qu’El Gueddafi et ses services (et
serviteurs !) vont dévoiler (par erreur ?) dès
décembre 1995 ! Un homme libyen (agent ou
opposant d’El Gueddafi ?) dira : «Hassi Messaoud
était libyenne !» (il cachait ça sous le mot
«libique !»). 2008. Tout devient clair. «L’association
des enfants du Sud ou du Sahara» qui recrutait les
jeunes du Sud algérien sous des motifs divers :
chômage, paupérisation, bidonvillisme, etc. tout en
lançant un leitmotiv bien précis : vous avez sous les
pieds tout l’or du monde (pétrole et gaz), demandez
vos droits, cette association avait pour chef
Mokhtar Belmokhtar, agent d’El Gueddafi et
terroriste international bien… sanguinaire… Les
attentats de Djanet vont démontrer que «la Ligue
des tribus du Sahara», fondée par Gueddafi, tente
sous la pseudo association des enfants (ou fils
comme FIS !) du Sud algérien de… Quel but
lugubre !
2013. In Aménas ! Le monde entier découvre
(certains «spécialistes» le connaissaient bien) le
véritable visage de Belmokhtar, mercenaire
«éduqué» par El Guedafi (ils ne veulent pas parler
de ça depuis au moins 10 ans !...). L’assaut mené
par l’armée algérienne (16-20 janvier 2013) contre
les terroristes sanguinaires ne laisse plus de doute.
Le monde entier doit savoir, doit choisir entre les
rojalas, les êtres humains, les justiciers, et… les
diables qui annoncent la fin du monde (Tiens, tiens,
elle n’a pas eu lieu ce 20 décembre 2013 !).

Aidez mon
enfant !
J’ose solliciter les âmes
charitables pour une prise en
charge en moyen de transport de
mon enfant, Mebrek Aïmen, né le
12 octobre 2007, qui présente un
handicap à 100%. Afin de
pouvoir poursuivre sa scolarité
convenablement, il a besoin
d’un transport adapté,
«voiture», pour ses trajets
quotidiens. Etant démuni, je ne
peux malheureusement pas
accéder à cette nécessité.
En vous remerciant par avance
de toute l’attention que vous
porterez à cette demande
nécessaire à l’épanouissement
scolaire de notre enfant, je vous
adresse l’expression de ma
profonde gratitude.
Mebrek Aïmen
Rue 3, maison n° 53
Oued Smar
Droit de réponse
M. Aït Amer Belkacem
Mohamed, l’auteur de l’article
«Délivrez-moi mes papiers», est
un retraité de la Formation
professionnelle depuis
septembre 2011, qui occupe
toujours, sans droit aucun, un
logement d’astreinte au niveau
du CFPA Hassiba Ben Bouali, à
Alger, et prétend que la
directrice du centre aurait
injustement refusé de lui
délivrer des documents
administratifs.
A cet effet, la direction de la
Formation professionnelle
d’Alger a instruit la directrice du
CFPA, le 29 février 2012, de faire
parvenir les documents, afin de
les remettre en main propre au
concerné, tout en évitant le
moindre contact entre lui et les
cadres du CFPA. Mais ce
Monsieur continue à nier
publiquement, et sans raison
apparente, les avoir reçus... Pour
ce qui est du conflit relatif au
logement d’astreinte, toujours
occupé par ce retraité qui
prétend que les responsables du
centre lui ont coupé l’électricité,
cela a déjà fait l’objet d’une
affaire juridique devant le
tribunal administratif, qui a
ordonné l’expulsion de l’indu
occupant, mais ce dernier a eu
recours à la Cour suprême qui
vient de rendre le même verdict,
puisqu’incontestablement
Monsieur Aït Amer a déjà
bénéficié de deux logements
(OPGI et AADL).
Parallèlement à tout cela, il
continue à insinuer que la
directrice du CFPA et son
personnel lui manquent de
respect, alors que c’est lui qui
n’arrête pas de porter atteinte à
leur dignité avec des
provocations et diffamations
publiques, allant jusqu’à la
presse écrite, en s’obstinant à
garder le logement d’astreinte
malgré tout.
Devant cette situation
inacceptable et ce conflit qui
porte injustement préjudice à
tout le secteur de la Formation
professionnelle, les
responsables sont bien
déterminés à faire respecter la
loi et à instaurer un climat sain
et sincère entre l’administration
et le citoyen.
Le directeur de la Formation
professionnelle d’Alger
El Watan - Mercredi 23 janvier 2013 - 21
E S PA C E D E S L E C T E U R S
Assaut de l’armée algérienne Profonde déception
sur le site gazier d’In Amenas J e tiens par la présente vous faire part, Monsieur le directeur
général, de ma profonde déception liée à la maltraitance dont nous
avons été victimes mon défunt père et moi-même au sein de votre éta-
C
e que l’on peut tirer comme conclusion ! Loin de moi tout cours de théologie, mais blissement, au service des urgences respiratoires (EFR), le 5 janvier
de l’assaut de l’armée algérienne, du 17 force est de constater que les dégâts causés à la 2013. En effet, ce jour-là, mon père, régulièrement suivi à l’hôpital de
janvier 2013, mené contre les hordes religion musulmane sont incommensurables. jour du service de pneumo-allergologie par le Dr Arrab, a été évacué
islamistes d’une mouvance internationale, Pour eux donc, l’Etat algérien, fort de sa sou- par le SAMU, suite à un malaise. A l’arrivée aux urgences, devant sa
n’avait pas connu son bilan final que déjà des veraineté, leur a passé un message limpide : détresse respiratoire et vu que le médecin de garde s’occupait d’une
voix se sont élevées ici ou là pour vilipender la touchez à une once du territoire algérien et la patiente, j’ai insisté ainsi que le médecin du SAMU qui tentait de lui
brutalité de la riposte de l’armée algérienne. sanction ne soulèvera aucun atermoiement. présenter le cas, pour qu’elle vienne nous prêter assistance. Cette der-
On a même entendu un Cameron, Premier mi- J’approuve et j’applaudis même. nière nous rétorqua qu’elle n’avait pas que cela à faire. Nous n’avons
nistre britannique, sur un ton à «la Thatcher», 2- A la communauté internationale qui semble pu obtenir aucune aide de sa part.
déclarer que les autorités algériennes auraient désapprouver du bout des lèvres l’intervention C’est seulement après que la patiente ait quitté le box qu’elle s’est
dû les avertir avant de lancer l’assaut… de l’armée algérienne. On a même entendu retournée vers nous, alors qu’une anesthésiste qui passait par là, par
Pourquoi pas leur lancer des invitations ! M. le gouvernement japonais ordonner à l’Etat hasard, a été plus professionnelle et a tenté des manœuvres avec le
Cameron, ai-je précisé n’est pas et n’a pas algérien de cesser toute brutalité. On a assisté à médecin du SAMU pour le réanimer. Le temps perdu n’a pu être
l’envergure d’une «Thatcher». Le site gazier un ballet funèbre, où l’on comptait ici où là 34, rattrapé. Mon père décède et c’est alors que le médecin de garde nous
d’In Amenas n’est pas les Malouines et l’Algé- 48, 59 otages tués lors de l’assaut. gratifie d’un «Je ne savais pas que c’était aussi grave». Je trouve
rie n’est pas l’Argentine... Le Sieur Cameron A ceux-là, on doit répliquer sans trembler, inadmissible pareil agissement. Nous étions loin de la démotivation
devrait plutôt s’occuper des islamistes qui se quand bien même tout le complexe gazier du corps médical dont tout le monde parle et du laisser-aller que de
trouvent sur le sol britannique et qui recrutent aurait explosé et causé mille morts, on aurait nombreux malades subissent et que tout le monde tait, nous étions
par brassées des jeunes obnubilés par des approuvé. Car, que représentent ces morts à la face à un médecin qui a perdu toute humanisme et qui a trahi le ser-
prêches dans un grand parc de Londres et mémoire desquels on s’incline, contre les 150 ment d’Hippocrate. Plus grave encore, lorsque la dépouille nous est
qui se retrouvent malheureusement quelques 000 morts de la décennie noire, durant laquelle parvenue à la maison, sa chair, ses bras, ses chevilles étaient parsemés
années plus tard dans les geôles sordides de aucun pays n’est venu au secours de notre d’aiguilles. Je vous interpelle et vous prie de m’éclairer : comment
Guantanamo ! Ensuite, la riposte de l’armée pays. L’Algérie a déjà payé son tribut devant
algérienne est venue à point nommé pour ces hordes sauvages qui semblent vouloir
peut-on porter atteinte à la dignité d’un défunt en le traitant comme
une vulgaire marchandise ?
envoyer un message clair, sans aucun trémolo régenter le monde et ternir ainsi notre noble Lounès Abderrazak
dans la voix à tout le monde : religion. C’est pourquoi je me suis senti fier
BP 411, Bir Mourad Raïs / 16030 Alger
1- D’abord à cette multinationale du terro- d’être Algérien et fier de ces pilotes d’hélicop-
risme qui semble vouloir gérer, sur la base tères qui ont anéanti cette lie de l’humanité, en
d’un Islam revu à leur guise, pour instaurer une
chariaâ qu’ils ne savent même pas appliquer à
eux-mêmes. «Faites ce que je dis mais ne faites
transmettant un message clair à leurs acolytes
éparpillés à travers le monde. L’Algérie sera
toujours là pour les accueillir avec la déférence
Mépris
pas ce que je fais»... On a eu écho d’un ma-
riage récent d’un des fils de Abassi Madani au
qui sied à leur ramage !
Dr Badreddine Benyoucef
J ’ai l’honneur d’attirer votre attention, Monsieur le ministre, sur une
situation vécue le dimanche 13 janvier 2013. Je me suis présenté au
siège des Affaires étrangères à 7h40 pour la délivrance d’un extrait de
Qatar où, paraît-il, le champagne coulait à flots Nîmes-France
naissance par les services consulaires. Des dizaines de personnes fai-
saient la queue. A l’ouverture des portes, on accède à une salle où l’on
La ville de l’Arbaâ fière est enregistré. A la suite d’un appel, on traverse un espace découvert
— gare à la pluie — et c’est la ruée pour avoir un ticket d’ordre, le
premier peut se retrouver trentième, et doit attendre son tour. Il y avait
de son leader deux, puis quatre guichets pour servir des citoyens, la plupart venant
de très loin (Tamanrasset, lllizi, Oran etc.). D’aucuns ont passé la
nuit à Alger avec tous les frais qui en découlent. A 10h, il y avait plus
L e RC Arbaâ, champion de
l’aller, a franchi un grand
pas vers la consécration pour
sous la houlette des staffs
dirigeant et technique en
mesure d’exaucer le rêve de
de tout un chacun de se
remémorer les sportifs chou-
hada : Ismaïl Makhlouf, dont
de 100 personnes qui s’impatientaient. Celles venant de l’intérieur
désirant reprendre la route ou l’avion dans la journée. Les guichets
fonctionnent lentement et ferment à 13h, alors il y a la crainte de ne
reconquérir sa place parmi tous les Arbaéens et en ayant le stade porte le nom, Ali pas être servi avant 13h et de devoir revenir le lendemain. J’avais le
les ténors du football algé- réussi à réunir les meilleures Souag, Mahdi… ainsi que ticket n° 65 et je suis sorti des AE à 11h30, soit 4 heures ; toute une
rien. Pour rappel, ce club conditions pour un challenge ceux qui ont tiré leur révé- matinée pour obtenir un simple extrait de naissance. Il est facile de
fondé en 1941, en opposition qui en vaut la peine. Et ce rence, notamment Hadj Ben- faire le calcul des heures perdues par les citoyens. La situation décrite
au FC Arba aux mains des serait le meilleur cadeau que hora (fondateur) Salem, Ah- ci-dessus ne date pas d’aujourd’hui ; elle a malheureusement empiré
colons, a disputé le premier l’on puisse offrir à des géné- med Djaïb, Brahim Bélaïd depuis que le MAE s’est installé dans des bâtiments pourtant très
championnat après l’indé- rations de footballeurs, de (ex-officier supérieur avia- vastes. On a l’impression que tout est fait pour compliquer la vie aux
pendance en division d’Hon- dirigeants et de fans qui ont, teur), ainsi que les dirigeants gens, qui ressentent cela comme une humiliation, voire du mépris.
neur aux côtés du Mouloudia de tout temps, dans un même Belazreg, Nessal, Belaziz, L’on se pose alors des questions :
d’Alger, du Nasr H Dey, élan de générosité, servi ce Omar Rahni, Mohamed 1- Pourquoi dans des constructions immenses qui ont coûté des
de l’USM Alger, du CRB, club prestigieux. Zerrouk, Mohamed Djaïb, milliards on n’a pas aménagé des locaux fonctionnels pour accueillir
de Hadjout (ex-Marengo), Qui ne se souvient pas de ammi Ahmed Tchagala, convenablement un public qui se chiffre à plus de cent personnes jour
du Stade Guyotville (Aïn Kahlouche, Titi, Bomba, cheikh Zitouni, Rachid ?
Bénian aujourd’hui)… Tout Maâtas, Sapa (ancien mou- Benbassit et bien d’autres. 2- Pourquoi n’a-t-on pas installé un distributeur de tickets à l’entrée
au long de ses soixante-dix djahid qui avait repris son L’histoire du club reste à de la première salle, comme c’était le cas dans les anciens services
ans d’existence, «Ezzerga» a poste de gardien de but à écrire et la construction d’un consulaires au Golf ?
connu des fortunes diverses l’indépendance), des frères musée pour immortaliser une 3- Pourquoi n’ouvre-t-on pas plusieurs guichets pour satisfaire les
et s’est distinguée de fort Khadem, de Limani (le épopée glorieuse dont nous gens dans des délais raisonnables ?
belle manière en se clas- technicien prodigieux qui sommes fiers est un défi que 4- A l’ère de l’informatique, les AE établissent encore des actes en
sant à deux reprises seconde pouvait prétendre à une car- nous devons relever. A la manuscrit.
de la Nationale II, ratant rière internationale), de Ta- faveur de cette dynamique et Au moment où le Premier ministre en personne invite toutes les ins-
l’occasion de se retrouver har Hamriti, Amani Djamel dont les premiers jalons sont titutions à faciliter la vie aux citoyens, n’est-il pas temps aux AE de
parmi l’élite. Il est inutile (vainqueur de la CAN 1990), déjà jetés (travaux de réamé- répondre convenablement aux besoins de la population ?
de m’étaler sur cet épisode de Hocine Lazri (l’Elbia- nagement du stade, construc- A. R. Un citoyen indigné
douloureux afin de préser- rois), de Abdallah Chouli, tion du site Web…), il serait
ver le climat serein qui pré- Baby (le Biskri) et toute une opportun de réactiver le prix
vaut actuellement au sein
de la communauté sportive
pléiade de joueurs pétris de
qualités qui nous ont per-
Mahdi de cyclisme, que
les Zaâf, les frères Hamza,
Déception
arbaéenne. mis de vivre des matchs Ouachek, Bayani ont animé
Et puis, ce fut le purgatoire
durant la décennie noire,
palpitants, en tenant la dra-
gée haute aux clubs les plus
avec brio, au grand bonheur
des spectateurs entre l’Arbaâ
A yant introduit une demande d’immigration au Canada le 10
février 2003, une correspondance m’est parvenue le 25 mars
2003 m’informant que «Si une entrevue n’est pas nécessaire, nous
mais le navire ne chavira huppés et qui ont transmis le et Tizi Ouzou. Par ailleurs, vous enverrons d’ici 5 à 10 mois les instructions et les formulaires
pas «babord galâa zerga oua flambeau à une autre généra- il y a lieu de réhabiliter pour la visite médicale». Malheureusement, l’attente a duré 4 belles
beida takhlâa» grâce aux tion tout aussi motivée pour le cercle sportif Ali Souag, années ! Le 16 janvier 2007, je reçois une autre correspondance
efforts déployés par les uns placer «Ezzerga» dans le pour nous permettre de nous m’informant que le 20 novembre 2006 on m’avait fait parvenir
et les autres qui méritent gotha du football national, retremper dans l’atmosphère une lettre pour me présenter le 7 janvier 2007 à l’entrevue aux fins
toute notre gratitude pour avec l’apport des techniciens d’antan et recevoir nos invi- de contrôles. Croyez-moi, je n’ai jamais rien reçu comme lettre à
avoir maintenu le cap dans tels que Ahmed Zitoune, tés comme le veut la tradi- l’effet ! La preuve, aucun accusé de réception n’a été signé de ma
des circonstances difficiles Nourreddine Saâdi, Hamid tion, dans cet endroit légen- part, alors que toutes mes correspondances ont été faites avec accusé
et c’est ainsi que le RC Arbaâ Boudjenoune, Abderrah- daire de mon village juché de réception. J’attire votre aimable attention que plusieurs officiels
put (re)gravir d’année en mane Mahdaoui (actuel en- au piémont de l’Atlas tellien, au Canada ont été contactés (Premier ministre, gouverneur général
année les différents paliers traîneur de l’EN militaire et qui rayonne toujours de ses et ministre de la Justice, mais chaque fois l’affaire est renvoyée au
avec succès et prétendre, dont l’accession est due en mille feux sur la Mitidja. ministère d’Immigration, puis au bureau de l’immigration à Paris).
aujourd’hui, légitimement, partie à son passage à l’Ar- A. Ouchen Dans cette période d’attente, j’ai perdu tous mes projets de vie !
au titre de champion de la baâ), et tout récemment Yahi. Membre de l’ex-comité ad Lounès Abderrazak
Ligue II professionnelle, Aujourd’hui, il est du devoir hoc de sauvegarde du RCA. BP 411, Bir Mourad Raïs 16030 Alger
 El Watan - Mercredi 23 janvier 2013- 22

I D É E S - D É B AT S

Le régime algérien, entre mues illusoires

et l’antienne «loi du 23 février 2005»
Par Mourad Merzagui
«…Je fus témoin d’une cérémonie
que je n’avais pas encore vue : les
chefs des diverses fractions, prévenus
du passage du général, venaient des
douars voisins l’attendre sur la route, et
quand ils le voyaient, ils descendaient
de cheval, puis s’approchaient de lui
pour lui baiser humblement la main. Le
général, représentant dans sa personne
le pouvoir de la France, recevait ces
hommages avec beaucoup de dignité…»
Abbé Jean Joseph Léandre
Barges : Tlemcen, ancienne capitale du
royaume de ce nom, sa topographie, son
histoire...
page 399, chapitre XVIII(1)
algérienne et l’indigence (pédagogique
et intellectuelle) de ses étudiants.(5)
Mais comme il l’a confié dans une
interview à S. Raoufle, le journaliste
Claude Estier évoquant la visite du
président Vincent Auriol à Alger
qu’il avait couverte en juin 1949,
«les cérémonies fastidieuses et la
débauche protocolaire ne sont pas
dénuées de calcul, elles sont destinées à
empêcher de voir de très près la réalité
algérienne».(6) Rien n’a changé depuis
puisque quelques semaines après les
bravades des autorités, le 25 mai, une
explosion de gaz survenait dans le
restaurant de la résidence universitaire
Bakhti Abdelmadjid de la capitale des
Zianides, mettant à nu la gabegie du
système ! Une femme travaillant dans
les cuisines et sept étudiants furent
déchiquetés. Un huitième succombera
plus tard, le 1er novembre, suite à ses
où les Navy Seals lançaient leur raid
contre la résidence d’Oussama Ben
Laden au Pakistan, il était l’invité
de la secrétaire d’Etat Hilary Clinton
pour… des entretiens avec Daniel
Benjamin, coordonnateur pour la lutte
antiterroriste au Département d’Etat,
William Burns, secrétaire d’Etat adjoint
pour les affaires politiques et John
Brennan, conseiller spécial du président
Obama...! La «puissance militaire» et
«la capacité en matière de collecte de
renseignements» des guides algériens
en font des partenaires incontournables
dans la lutte… antiterroriste (Dixit
Hilary Clinton) ! Le 20 octobre 2011,
le guide libyen, qui dans sa coopération
avec les Occidentaux leur a offert tous
ses espions sur un plateau d’argent et
planté sa tente en plein centre de Paris,
était capturé et exécuté à Syrte, dans un
de ses câbles la société de renseignement
«C’est une affaire d’espionnage» et,
aussitôt après, prit l’habit de vice-
Premier ministre, si elle entérine le fait
du prince, elle n’en évoque pas moins la
triste réalité de l’abandon des Algériens
par la famille guide face à l’adversité.
Le fait que Washington, (son
ambassadeur en Algérie, le
Département de Justice…) et la presse
américaine se montrèrent «concernés»
par l’affaire, jette le discrédit sur le
premier policier et par ricochet sur le
DRS, et les analystes s’interrogent à
juste titre sur la fonction réelle de ce
levier de commande, ne manquent pas
de faire référence au point Godwin qui
sape toute velléité d’analyse de la réalité
algérienne… D’autant plus que dans
son rapport annuel 2012, Transparency
International classe l’Algérie parmi les
pays les plus corrompus au monde !
Le factum inéluctable qui pèse sur
2010), Mustapha Hammouche, se
référant à un câble WikiLeaks, rapporte
l’opinion que se font les Etats-Unis
sur notre Algérie : «Un pays fragile,
malade et malheureux». En 2008,
Andrew Henderson, l’ambassadeur
de Grande-Bretagne à Alger,
remarquait déjà de son côté : «La
société algérienne est confrontée aux
problèmes de santé, d’éducation, de
chômage et des prix du lait et de la
pomme de terre(13)». L’émancipation
du peuple algérien est bien le dernier
souci de la famille dirigeante. Pis,
socialement, les Algériens perdent le
peu qu’ils maîtrisent de leurs langues
officielles (?), leurs dialectes s’érodent.
Ils recourent à la violence pour
exprimer leur malvie. Nous retournons
au Moyen-Age, nous ne régressons
pas, nous dégénérons ! Nous sommes

L
es Algériens soucieux de
leur image sont blasés de
l’acharnement qu’a «la même
clique, la même famille et la même
secte…»(2) à s’agglutiner à n’importe
quel prix, jusqu’à les enrayer, aux
rouages de l’Etat poussé à la dérive.
Cela dure depuis des décennies ; cela
n’en finit pas. Un ami, fils de martyr
de la guerre de Libération nationale et
cadre du plus grand parti après le FLN,
à qui je l’alléguais, me gratifiait de cette
réponse dogmatique : «Dieu a élu Une
famille pour guider l’humanité !». La
pique n’est évidemment pas dénuée de
sens : celui qui vous fait attraper
le tournis ! Cinquante ans après la
déclaration d’indépendance de notre
pays, nous sommes toujours aux
bains de foule d’indigènes, livrés sans
vergogne aux chefs d’Etat de l’ex-
métropole. Houari Boumediène, qui
accueillait Valéry Giscard d’Estaing
en avril 1975, fut le premier à ramener
le peuple sous sa férule (et celle du
nidham, ordre du parti unique, le FLN)
à renouer avec les humiliations du passé.
Puis, ce sera au tour de Chadli
Bendjedid d’exhiber notre carence
mémorielle au moqueur François
Mitterrand. Le guillotineur qui, hélas
!, n’a jamais eu affaire aux Beate
Klarsfeld(3) pour lui rappeler son acabit
de bourreau, sera ovationné – Ô rage ! Ô
désespoir ! – dans la Casbah d’Ali la
pointe… (décembre 1981)… Depuis
l’arrivée d’Abdelaziz Bouteflika à El
Mouradia, des villes de l’intérieur sont
de la partie pour faire impérial : Jacques
Chirac est porté aux nues dans le terroir
d’Ahmed Zabana (Oran en mars 2003),
Nicolas Sarkozy dans celui de Zighoud
Youcef (Constantine en décembre
2007)… La perle du Maghreb, qui
s’était fait un lifting à coups de milliards
à l’occasion de la manifestation
«Tlemcen capitale de la culture
islamique 2011», en mettra plein la vue
à François Hollande le 20 décembre
2012 ! Après l’accueil «normal», (le
bain de foule dans l’avenue du colonel
Lotfi…), un titre de doctorat honoris
causa lui a été décerné par l’université
dont le pôle est, dit-on, un vrai chef-
d’œuvre. Et pour cause ! Quelques
mois auparavant (en mars), dans une
autosatisfaction démesurée, le ministre
de l’Enseignement supérieur et de la
Recherche scientifique avait pris à
témoin l’opinion – via les médias –
de «la fonctionnalité et l’esthétique
des infrastructures».(4) Le wali de
la ville qui l’accompagnait évoqua
même «une émission» de Jean-Pierre
Elkabbach où une invitée avait souligné
le contraste entre le luxe (architectural
et matériel) affiché par l’université
inexorablement ramenés au stade de
blessures. Et pas un mot prononcé à leur WikiLeaks divulguera que ce sont les nous ne date ni n’est le fait exclusif de
mémoire pour ne pas troubler la fête services algériens qui avaient localisé la honteuse barbouzerie du général de racket, rançonnage (cueillette ?) et de la
rapine (chasse ?). Profiter de l’humilité,
et… semer le doute sur les chantiers du la planque d’El Gueddafi, à Bani Walid, Gaulle. Dès la colonisation, la secte
président ! et livré l’information aux Britanniques. spécialisée dans les pirouettes s’est de la grande abnégation des âmes
La communauté d’Elkabbach construit Les critiques attribuent la paternité affidée aux conquérants à la faveur «sans voix» pour se mettre en verve et
sur la terre spoliée des Palestiniens des de la caste dirigeante en Algérie au des fameux décrets Crémieux faisant parler en leur nom est l’apanage des
écoles avec des abris antinucléaires général Charles de Gaulle. Sachant, d’elle le précurseur et la première individus sans envergure. Leur cervelle
pour les petits sionistes, tandis que invoquent-ils, inéluctable l’autonomie communauté de harkis ! Comble de carillon, réflexe sans «assemblée de
nos bacheliers émérites, denrée rare de la colonie, celui qui a filé à l’anglaise l’ironie, dans le scandale de l’autoroute, neurones intercalaires» est incapable
et précieuse, dont la formation coûte durant la Seconde Guerre mondiale et ce pedigree est bien impliqué(10) ! de contenir une pensée, une idée, et
à leurs familles mais aussi aux plus «guidé» la résistance à l’occupation Les raisons de croire que des postes encore moins élaborer un concept
démunis d’entre les Algériens leur part allemande depuis Londres a, durant décisionnels sensibles sont entre ou… une stratégie. Même si toutes les
entière de la rente, sont restaurés sur celle de la Toussaint, encouragé la les mains de «familles» déloyales, décisions, décrets… d’où qu’on pense
des tuyaux de gaz «fuitant» – enfouis stratégie de son barbouze Roger Wybot délatrices dont les agissements (cabales) qu’ils sourdent, prêtés aux autochtones,
sous des dalles de sol vernissées. Tout consistant à infiltrer sordidement l’ALN ont coûté la vie aux meilleurs de nos semblent un tissu d’insanités, décryptés
comme dans les habitations bon marché (Armée de libération nationale) par des patriotes ne sont plus infondées. Le par leurs effets délétères, ils ne peuvent
se consument à petit feu les populations officiers autochtones, choisis parmi cas de six moudjahidine tombés le émaner d’une autre source que celle
spoliées de leurs ressources ! (7) la progéniture de caïds et de familles premier jour du Ramadhan de 1957 des gourous prédateurs d’Algériens,
La famille algérienne sacralisée a foncièrement acquises à la cause à Sid El Haloui, une banlieue nord d’Africains, d’adeptes du darwinisme
survécu à «ses» impondérables ! Entre coloniale, les fameux DAF (Déserteurs de Tlemcen, dont a été accusé un social ! Notre quotidien est géré par les
autres, celui de la démocratie qui a de l’Armée française (9)… ivrogne, étranglé illico presto avec hordes de Tayeb(14), qui ont vendu leur
balayé le Mur de Berlin et renversé des Il a en même temps «inspiré» les finauds du fil de fer, mettant fin à toute âme et qui n’arrêtent pas de distribuer
régimes de l’Est de la même obédience attentistes, tapis à sa manière au-delà velléité d’enquête est symptomatique hargneusement «l’incompréhension»
en apparence. François Mitterrand a des frontières, loin du front. Comme de de la nébulosité que l’ordre colonial de la loi du 23 mai 2005 !
donné son feu vert à l’arrêt du processus hauts fonctionnaires, comme l’ancien a installée avant de se retirer de la Les pays du Commonwealth se portent
électoral de 1991, et a de la sorte chef de gouvernement Sid Ahmed scène.(11) L’interdiction à l’accès des mieux que ceux de la Francophonie,
garanti la perpétuation du système. Les Ghozali, ont confessé explicitement archives de l’ALN et des Services la France est le pays des caporaux
escadrons de la mort, conception de que c’est le DRS – Département historiques de l’armée de terre française (armée ou partis) dont l’icône reste
Paul Aussaresses, ont mené leur sale de renseignement et de sécurité, la conservées à Vincennes (SHAT), le nain Bonaparte Napoléon que des
guerre.(8) Deux cent mille innocents police politique, l’oligarchie… – qui argument factuel, vise à protéger hordes de plumitifs(15) ont rendu géant !
et Mohamed Boudiaf, le dissident dirige l’Algérie de façon quasi-totale, cette caste et non pas à éviter une Paris cultive dans les capitales de son
historique du régime, piégé, ont été cette institution serait donc la férule guerre civile comme supposé, puisque
empire les 18 brumaire, la culture des
sacrifiés en masse dans nos douars : de la famille guide. Les paroles du d’après de nombreux analystes celle-
Raïs, Ramka, Bentalha, Had Chekala... ministre des Travaux publics, Amar ci a été déclenchée quand il s’est agi DAF, des harkis et des escadrons de la
mort ! L’émergence d’un père de la
La ressemblance avec les massacres Ghoul, qui, confronté au scandale de de pérenniser le régime. A la fin de
des Palestiniens à Sabra et Chatila l’autoroute Est-Ouest, s’était défendu leur mission, les cadres supérieurs de nation de la stature d’un Gandhi ne peut
se faire que si nous nous détournons une
est inouïe ! Indemne, la famille guide : «Vous pensez que si les services de la nation obtiennent pour une large
clame aujourd’hui avoir anticipé les renseignements avaient des preuves majorité d’entre eux la résidence fois pour toute des règles infligées par
la France.
printemps arabes. Paradoxalement, les contre moi, ils m’auraient laissé française. Sur rapport du ministère
attentats du 11 septembre 2001 ont fini devenir ministre dans 6 gouvernements des Affaires étrangères, un décret Le Commonwealth constitue
par conforter le régime algérien dans successifs ?», corroborerait notamment présidentiel, paru dans le Journal évidemment une alternative. D’autant
son inamovibilité. Si le 7 décembre cette évidence. L’attitude du ministre officiel du 29 août 2012, autorise l’octroi plus que le principe régissant
2009 le ministre des Affaires étrangères, de l’Intérieur, ancien responsable des du passeport diplomatique aux cadres et l’émergence et la mort des civilisations
Mourad Medelci, était fouillé, services opérationnels de la Sécurité ex-cadres de l’Etat, civils et militaires, stipule que l’Inde hérite de la mission
passé au scanner à l’aéroport Dulles militaire qui, face au drame de deux de ainsi qu’à leurs familles. L’activisme «révolutionnaire» que l’Allemagne
de Washington D.C., en tant que… nos ressortissantes droguées et violées colonial n’a jamais cessé comme on menait avant d’être stoppée par la folie
ressortissant d’un pays figurant dans la par le chef de la CIA, Andrew Warren, le lit !(12) Le Second collège se veut des apprentis messianiques qui s’en
liste noire (des terroristes) établie par dans sa résidence à l’ambassade d’Alger immortel. Dans une de ses chroniques sont emparée !
Washington en mai 2011, au moment avait lancé dans un flegme indécent : (le quotidien Liberté du 20 novembre M. M.
Notes de renvoi président français désirait se rendre à Sétif, ville symbole des 11) Dans son livre sur Amirouche, Saïd Saâdi reproduit le
événements de Mai 1945. Les «calculs» auront le dernier mot. document dans lequel le chef de la Wilaya III réprouvait les
1) Ouvrage offert par le président François Hollande à son 7) Les citoyens sont mis en difficulté de construire leur chez- liquidations de «suspects» sans procès.
homologue – et non moins hôte – algérien le 19 décembre soi, les bidonvilles sont la réaction à la quasi- interdiction, et
12) Farid Belkacem, «Ils activent depuis 2003 dans une
2012. Le lecteur intéressé peut le consulter sur le Web : les réalisations de l’Etat sont des pouilleries régies par une
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5461068h ... administration qui agit en mode carcéral – résultat escompté organisation basée à Paris. Des Algériens dans une
2) «Depuis 1962, c’est en fait la même clique, la même famille par les grands experts en sciences humaines, gourous de nos énigmatique association française» ; Liberté du 8 septembre
et la même secte qui gouverne», Le Soir d’Algérie, guides. 2009, rubrique Actualité.
25/10/2012, Actualités : Nordine Aït Hamouda réagit au livre- 8) En Roumanie, 93 personnes sont mortes à Timisoara ; 13) Abed Charef, Transparences ; rubrique Evénement, Le
mémoires de Chadli Bendjedid. Propos recueillis par Sofiane c’est établi, les services spéciaux français ont contribué à la
Quotidien d’Oran, lundi 18 février 2008.
Aït Iflis. Ainsi que l’article de M. Hannouche : «Ces walis qui chute du régime du Conducator !
perdurent», Le Quotidien d’Oran, Actualité autrement vue, 9) Wikipédia 14) Personnage du roman L’Opium et le Bâton de Mouloud
jeudi 18 octobre 2012. 10) «L’Affaire du trafic d’armes vers l’Angola» - «Angolagate» Mammeri.
3) Née Beate Auguste Künzel, fille de SS, elle gifla au cours - également appelé «Affaire Falcone» (du nom de Pierre 15) L’abbé Bargès en représente un échantillon. Comme dans
d’une réunion du parti CDU le chancelier d’Allemagne Falcone, cité dans le scandale de l’autoroute) ou encore un lointain futur ( ?), des livres d’histoire des Etats-Unis,
fédérale Kurt Georg Kiesinger en le traitant de nazi. «Affaire Jean-Christophe Mitterrand-Charles Pasqua» est une nostalgiques de leur passé glorieux, relateront les exploits
4) Allal Bekkaï, «Tlemcen: la prochaine rentrée universitaire affaire judiciaire dans laquelle sont impliquées plusieurs
se prépare déjà». Le Quotidien d’Oran, 5 mars 2012. personnalités politiques françaises (source Wikipedia). Il faut d’un certain président George W. Bush qui
5) Op. Cit. penser au Sahel et notamment au Mali en raison des armes a envahi l’Afghanistan, l’Irak… antres du terrorisme…
6) En raison du «sens» qu’il voulait donner à sa visite, le libyennes en circulation. islamiste !
 El Watan - Mercredi 23 janvier 2013 - 25

JEUX - DÉTENTE
HORIZONTALEMENT : 1.Génétiquement 2.Chevronné. Quinze sur 15 N° 3413
Mots Croisés N°3412
Libre 3.Déboire. Réfléchira 4.Changement de timbre.
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 Par M. IRATNI
Opération de postier. En ville 5.Obstruction d’un canal orga-
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
nique. Fête liturgique. Grugé 6.En vogue. Fruit de la frangine. 1
I
Petits boucliers 7.Mammifères carnassiers - Langues de terre 2 II
entre deux mers 8.Divinité du Nil . Repaire. Grand disque sa-
3 III
cré. Clair 9.Fuse dans l’arène. Possessif. Espaces de foire 10.
Tient. De feu 11.Ile. Mises à l’épreuve. Patrie d’Abraham 12. 4 IV
Assassina. Pianiste français. Chaleur animale. Vallée 13.Refus 5 V
puéril. Navrées 14.Perdra. Prince troyen 15.Arrose la France. VI
6
Accumuleras. VII
7
VIII
VERTICALEMENT : 1.De caractère mâle et femelle à la fois 8 IX
2.Trouble. Université d’Amérique. Préposition 3.Rêvasserie.
9 X
Bizarre 4.Longue période. Ville d’Italie. C’est-à-dire. Cours
suisse 5.Déclarations. Greffe. Note 6.Impôts. Immédiat 7. 10 HORIZONTALEMENT
I- Observations critiques adressées à quelqu’un. II- Palmier à
Réfléchi. Aire de lancement. Pot de laboratoire. Symbole 11 huile - Elément d’un cercle. III- Essence indienne - Jour .
chimique 8.Coeur sans coeur. Existences. Préjudice 9. IV- Ville de France - Symbole chimique. V- Un caractère
12 d’autrefois - Habiller. VI- Mangé à sa fin - Loyauté - Service
Appropriés. Désignation 10.Désert. Démesurées 11.Patronage. sans retour. VII- Vagabondage. VIII- Vieux plis - Principe
Insectes coléoptères 12.Support de voilures. Elément de satel- 13 odorant. IX- Corriger - Agent de liaison. X- Logique.
lite. Petits cubes. Général sudiste 13.Mer grecque. Supposé. 14
VERTICALEMENT
Bramer 14.Facilement irritable. Dépôt de cheminée 15.At five
15 1- Fait de réapparaître. 2- Couper les branches inutiles.
o’clock ! Américain. Gardé pour soi. Effleures. 3- Qui tient du chat - Régimbas. 4- Mesure de mandarin -
Nuisible. 5- Crochet de boucher - Le parfait anonyme - Qui
SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT : VERTICALEMENT : 1.SINGULARITE. TAG 2.ERINE. ROSEOLE 3. a le look. 6- Impurs. 7- Pied de vers - Traînasse. 8- Loi du
1.SEGREGATION. GEL 2.IRRITATION. MUNI 3.NIES. RAMDAM. ASE GREE. IRIS. RDA 4.RISIBLE. UM. INES 5.ET. SU. TREILLIS 6.GARS. milieu. 9- Aire de Milan - Image pieuse. 10- Saoul - Pour
4.GNEISS. BEGUIN 5.UE. BU. TR. RETORS 6.IL. BREVETS. OE 7. BEE. EU. RIA 7.ATA. TREUIL. NARD 8.TIMBRE. NE. PISE 9.IODE. abréger.
ARRETEE. EST. AU 8.ROI. REUNI. EMISE 9.ISSUE. IENA. SR 10.TE. VEINARD. NU 10.ONAGRES. AVE. VTT 11.MUETTE. EVOE 12.ITS.
MIEL. AVERSES 11.EON. LU. NID. OINTS 12.TERNIRAS. VERTE 14. MIROIRS 13.GUANO. AI. SINTER 14.ENS. ROUSSETTE 15.LIESSE. SOLUTION N° 3411
DESIRENT. SE 14.GRAS. AD. UT. RAT. ERS. UT.
HORIZONTALEMENT
I- INEXISTANT. II- NUMERAIRE. III- ELIRE -
Biffe Tout N° 3413 ADHESION - AMNISTIE - BATRACIEN - GE. IV- RUNABOUT. V- OR - SEVRES. VI- RAT -
ERES. VII- AMIE - IE - AU. VIII- BANCAL - ILE.
BEURRIER - CALAMITE - CATALOGUE -
R B R M N E R I A T I R A P P RÈGLE DU JEU IX.LI - RI - OSEE. X- ETRUSQUE.
COMEDIE - DATTE - DIATRIBE - ELAN -
E E E A N O C A T A L O G U E Biffer tous les mots de la VERTICALEMENT
liste que vous retrouverez ETALAGE - FONCTION - FREINER - GRACIER
G U I S A E U N O I S E H D A - GRILLE - HOMME - ICONE - LAGUNE - 1- INEXORABLE. 2- NUL - RAMAIT. 3- EMIR -
dans la grille, en utilisant TIN. 4- XERUS - ECRU. 5- IRENEE - AIS. 6- SA -
A R C U L R R V N I S H E P E LARRON - MASURE - MONDAIN - NOUVEL -
tous les sens possibles. Les AVRIL. 7- TIMBREE - OU. 8- AR - OES - ISE.
R R A R E E M F E C E O N E T lettres qui n'auront pas été NULLITE - OLIVERAIE - OUTRAGER - 9- NEGUS - ALE. X- ET - TUEES.
T I R E N O T A O L N M U T I cochées serviront à former PARITAIRE - PETROLE - REGIMBER -
U E G I N O M R E N O M G R M le mot défini ci dessous.
O R E D L N P R C T C E A O A
RUMINER - SANGLOT - SCORPION. Fléchés Express N° 3413
contempla- regarde divinité
C R A G I I I E E O I T L L L DÉFINITION peinture
tion de haut futur
F I N S O A G N T B M L I E A représailles mélanco- acide glacier
Nuisible moralement c’est-à-dire
N A T N E U T R O A M E L O C (mesure de) lique nucléique
(10 lettres)
S I D A T T E R I R L I D U N
E R E N I M U R I L R A G I N Solution Biffe Tout
B A T R A C I E N B L A G E E précédent :
E I A R E V I L O X E E L E R CHINOISERIE chevelure
abondante
En vous aidant de la définition du mot encadré, com-
Tout Codé N° 3413
plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant
empruntas
petit écran
Définition aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous
du mot encadré découvrirez le nom d’un personnage célèbre. bouffon-
nerie
Ouverture du canal buccal pendant l’articulation d’un phonème. sur la rose petite
des vents prairie
1 2 3 4 5 6 1 2 7 4 8 9 2 bourrage
plumard cancres
2 10 2 11 12 9 2 13 3 9 5 12 la Terre
divinisée
3 14 7 4 2 7 9 12 2 9 fleuve
département
français
15 11 12 14 6 2 7 12 9 7 2 méditerra-
néen
16 15 7 4 13 13 2 14 2 2 5 phase
G lunaire
mis en
13 9 2 15 5 2 11 12 5 5 garde
ancienne
15 4 5 2 9 17 11 5 18 4 capitale
broie
18 7 9 10 2 7 12 4 19 14 13 2 pieds de
vigne
confident
4 7 9 2 7 2 12 7 9
sur un
mets registre calme et
11 14 4 11 2 11 11 2 3 4 5
délicat acide apaisé
nucléique
2 19 7 4 12 5 20 7 15 13 2 5 traîneriez
D
11 2 10 2 mis pour
“contre”
19 14 3 6 18 2 13 13
insecte
des marais
SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT : LIVRER - ZABOU BREITMAN
SOLUTION FLÉCHÉES EXPRESS PRÉCÉDENT :
dama étain
HORIZONTALEMENT : IMPLICITE / ORIGINAL / GUE / NEON / RADAR / GI / SEM /
UBUESQUE / ASU / SOURD / ELU / NI / AMENE / LOT / IRAIT / UNIT / INES / TREVE / RU.
VERTICALEMENT : AMOUREUSEMENT / PREAMBULE / IR / PLI / UNITE / IGNARES / ER /
ACIER / SON / AIE / INO / AQUILIN / ETANG / UR / OTER / EL / INEDIT / SU. Jeux proposés par gym C Magazine
 El Watan - Mercredi 23 janvier 2013 - 28

L’ÉPOQUE

ON VOUS LE DIT ALORS QUE L’ENQUÊTE JUDICIAIRE SE POURSUIT

Le guichet unique déphasé 15:35 Un divorce de 16:00 Le jour où tout a

à la poste
Il est devenu cauchemardesque de se présenter à un guichet
Réouverture chien
17:25 Coup de foudre
au prochain village
18:20 Une famille en or
basculé
16:20 Le jour où tout a
basculé
16:50 Football
de poste pour réaliser une opération postale. Rien que pour
acheter un timbre fiscal ou payer une facture de téléphone, il
faut s’armer de beaucoup de patience. Depuis la mise en
place du guichet unique, les usagers de la poste rencontrent
de la clinique Amina 19:05 Le juste prix
20:00 Journal
20:50 Unforgettable
Voix de femme.
19:00 Mot de passe
20:00 Journal
20:45 Rouge Brésil

d’énormes difficultés, comme c’est le cas ces derniers

temps, du moins depuis la reprise du travail après dix jours
de grève. Les guichets sont envahis par des personnes ve-
nues procéder à des retraits, ce qui laisse très peu de place
pour les autres opérations.

Etranges coupures d’Internet 23:10 Chase-Victimes

sur mesure.
22:30 La parenthèse
inattendue
à l’Actel Hussein Dey 00:45 Eleventh Hour
Coups de foudre.
00:45 Des mots de minuit
02:15 Toute une histoire
Cela fait presque une semaine que des clients d’Actel 01:35 Reportages
Hussein Dey font l’objet d’étranges coupures de la
connexion Internet en dépit du fait, disent-ils, qu’ils ont
honoré les redevances aussi bien de l’Internet que du
téléphone. Le plus étonnant, c’est que ces coupures
interviennent à partir de 21h et qu’elles sont rétablies tôt 16:50 Harry 17:40 Un dîner presque
le matin. S’agit-il d’une programmation erronée du 17:30 Slam parfait
système de contrôle ou, comme beaucoup le 18:10 Questions pour 18:45 100 % mag
soupçonnent, d’un piratage au profit d’autres clients un champion 19:45 Le 19.45
19:00 19/20 20:05 Scènes de ménages
«amis» ? La question demeure posée. 20:15 Plus belle la vie 20:50 Cauchemar en
● Cet établissement a enregistré à la fin du mois dernier 22 cas 20:45 Football cuisine
Les vols à la place du 1er Mai de méningite et déploré deux décès, alors que quatre malades
en hausse sont toujours hospitalisés.

L
Une bande de malfaiteurs sévit ces dernières semaines a Direction de la santé et
entre la place du 1er Mai et le Bd Aïssat Idir. Les téléphones de la population (DSP)
portables, les chaînes en or, les sacs, les postes radio des de la wilaya de Blida a
voitures, etc. tout est «raflé» d’une manière violente, au autorisé, lundi, la clinique
grand dam des victimes. Plusieurs plaintes ont été déposées privée Amina à reprendre ses
ces derniers temps pour signaler tous ces méfaits qui activités après une ferme-
empoisonnent la vie des citoyens. En plus des vols de ture préventive pour cause
téléphones portables, ce sont les voitures qui sont le plus d’enregistrement de cas de
«visitées». Une bande de malfaiteurs continue d’écumer les méningite, a-t-on appris mar-
lieux, qui sont devenus une hantise pour les nombreuses di du responsable local du
personnes qui y transitent. Même les résidants du quartier secteur. «L’enquête, menée
souffrent de ce phénomène devenu insoutenable.
par des épidémiologistes a
été achevée jeudi dernier,
Le CSA /MC Alger fête et suite à la levée de toutes
les réserves émises, cette
son anniversaire clinique a été autorisée à
Le CSA MC Alger (Club sportif amateur) organise, jeudi, une reprendre ses activités», a
cérémonie à l’occasion du Mawlid ennabaoui écharif, qui indiqué à l’APS le directeur
coïncide avec la création du vieux club de la capitale lors du de la santé et de la population
même anniversaire de 1921, annonce le bureau exécutif du de la wilaya de Blida, Ahmed
club présidé par Amar Brahmia. Des activités culturelles Zenati, ajoutant que l’en-
sont prévues lors de la cérémonie qui se déroulera au centre quête judiciaire est «toujours
de la mutuelle de la SNMC plage à Zéralda (Alger), ajoute la en cours pour déterminer
même source. Le bureau exécutif du MCA, à travers cette les responsabilités pénales
initiative, entend «réhabiliter les valeurs» de ce club dont et civiles dans cette affaire».
l’appellation est née à cette occasion chère aux musulmans, L’infection nosocomiale en-
précise encore le bureau exécutif du Mouloudia. registrée dans cette clinique
privée le 24 décembre 2012 a
conduit à l’apparition de cas
de méningite ayant touché
22 malades, a-t-il rappelé,
précisant que deux décès
ont été déplorés. «Quatre
malades sont toujours hos-
pitalisés à l’EHS de Bou-
farik et les autres malades
ont tous quitté l’hôpital», a
encore souligné M. Zenati.
L’enquête menée par les ser-
vices concernés a conclu à
«l’existence de défaillances
dans l’utilisation de la tech-
nique de Rachis-anesthésie
et dans la stérilisation du
bloc opératoire», a affirmé
le même responsable. «Les
responsables de cette struc-
ture de santé ont pris toutes
les mesures nécessaires pour
corriger les lacunes. Actuel-
lement, il n’y a plus aucun
danger et c’est pour cette
raison que sa suspension a
été levée», a-t-il expliqué,
ajoutant que la direction de
la santé et de la population
est «prête à fournir toutes
les informations nécessaires
aux services concernés dans
l’enquête judiciaire». Cette
affaire, qui a porté un lourd 23:25 L’ombre d’un doute 22:25 Cauchemar en
préjudice à la santé publique, 00:40 Les carnets de cuisine, que sont-ils
a poussé la DSP à renforcer Julie devenus ?
01:30 Espace 00:10 Medium - Sal.
les opérations de contrôle au francophone 02:25 M6 Music
niveau des différentes struc-
tures sanitaires de la wilaya,
a souligné M. Zenati, préci-
18:15 Le Sud de l’Inde 16:35 Sauvés de
sant que l’effectif chargé de en train de luxe l’extinction
cette tâche a été renforcé par 19:00Australie : un 17:45 C dans l’air
quatre nouveaux médecins-
inspecteurs depuis octobre
voyage
19:45 Arte journal
19:00 C à vous
20:00 Entrée libre
2012. «Tous les inspecteurs
20:50 Il y a longtemps
que je t’aime
20:35 La maison
France 5
accomplissent leur mission
selon un programme établi
d’avance et qui n’épargne
aucun établissement de santé
à l’échelle de la wilaya. Ces
inspecteurs auront également
à effecteur des visites ino-
pinées en cas de doléance 22:45 Walter Benjamin 21:25 Silence, ça pousse
exprimée par des malades 23:40 Ma réincarnation !
afin de veiller au respect 01:25 Raspoutine 22:10 C’est notre affaire
des normes requises», a-t-il 03:10 Invisible 00:15 Yann Arthus…
indiqué 04:05 X:enius

Plus de 6 tonnes de kif

saisies en 2012 à Béchar 4 MORTS DANS UN ACCIDENT DE LA ROUTE À AÏN DEFLA
Une quantité globale de 6,763 tonnes de kif traité destiné au
trafic international et 3542 comprimés de psychotropes ont
été saisis en 2012 par les éléments de la Gendarmerie
La route tue encore ! 18:15 Kaïra Shopping
Mini coursier.
18:20 Les Simpson
Un prince à New-Orge.
16:30 90’ Enquêtes
17:05 Ma drôle
de vie
18:15 Las Vegas
nationale de la wilaya de Béchar. Ces saisies ont été opérées
dans 72 affaires liées au trafic de ce type de drogue traitée
par les éléments de la police judiciaire relevant des unités
U n tragique accident de la circulation s’est
produit hier à 1h30, à hauteur du quartier
Choual, jouxtant le siège de l’APW(sortie
accouchent sur la route de la wilaya de Aïn De-
fla en raison d’une mauvaise organisation des
gardes ou du manque de gynécologues. Cepen-
18:45 Le JT
19:10 Le grand journal
20:55 Et si on vivait
Gaz à tous les étages.
19:00 Las Vegas
Mise en boîte.
de la GN et impliquant 111 individus, dont 108 ont été mis en tous ensemble ? 20:50 Il était une fois...
ouest du chef-lieu de wilaya de Aïn Defla), dant, il y a lieu de rappeler encore qu’une
détention préventive et trois autres remis en liberté par la a-t-on appris auprès de la Protection civile. Il nouvelle mission médicale chinoise composée
justice, a-t-on indiqué. En matière de sécurité routière, 54 s’agit d’une collision frontale entre un véhicule notamment de quatre gynécologues est à pied
personnes ont trouvé la mort et 524 blessées dans 227 de type 4x4 et une Renault 18. Le drame s’et d’œuvre depuis mercredi dernier, nous dit-on,
accidents enregistrés durant la même période, relève-t-on soldé par la mort de tous les passagers de la pour pallier le déficit dans cette spécialité au
de même source. S’agissant de la lutte contre l’immigration Renault 18, deux hommes et deux femmes niveau de la wilaya de Aïn Defla. D’aucuns se
clandestine,18 ressortissants de différentes nationalités ont âgés de 31 à 42 ans, a indiqué la même source. demandent alors pourquoi la défunte n’a pas
été reconduits, la même année, aux frontières par décision Faute d’un service de garde en gynécologie été prise en charge à l’EPH Mekkour Ham-
de justice, pour séjour illégal sur le territoire national. au niveau de l’hôpital Mekkour Hammou mou ? Une enquête est en cours pour déter- 22:30 Parlez-moi de 22:40 La traversée de
vous Paris
du chef-lieu de wilaya, les victimes dont une miner les circonstances exactes à l’origine de 23:55 L’Irlandais 00:15 Fan des années 70
MERCREDI 23 JANVIER 2013 jeune femme sur le point d’accoucher, ont été ce terrible accident. Signalons enfin que le 01:30 Louise 01:50 Les filles d’à côté
HORAIRES DES Dohr………… 13:00 orientées vers l’EPH de Sidi Bouabida (25 début de l’année 2013 a été particulièrement Wimmer - Copain, copin
km), selon la même source. La mort, hélas, a meurtrier sur les routes de la wilaya de Aïn 02:45 Handball 01:55 Fan des années 90
PRIÈRES Asser……….. 15:44 04:10 Zapsport 03:24 Music in the City
Alger et ses Maghreb….. 18:09 frappé les membres de cette famille originaire Defla, où les services de la Protection civile ont 04:15 Football 03:30 Les filles d’à côté
environs Îcha……....... 19:32 du village Lemhara, relevant de la commune enregistré en 21 jours 62 accidents, qui se sont 05:50 Intruso - L’anniversaire
JEUDI 24 JANVIER 2013 de Arib et qui attendaient un événement heu- soldés par 13 morts et 66 blessés. Un bilan jugé 05:55 Les nouveaux 04:30 Les filles d’à côté
reux. Pour rappel, ce n’est pas la première fois très lourd par le lieutenant Kamel Hamdi de la explorateurs Coups sans blessure
Fadjr…….......06:18
que des femmes en plein travail meurent ou Protection civile. A. L.

El Watan - Le Quotidien Indépendant Site web : http://www.elwatan.com E-mail :

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ÉCHOS
DE RUSTENBURG
■ DES SUPPORTERS DANS
LA TOURMENTE
Une centaine de
supporters qui ont rallié
Rustenburg, lundi soir,
à partir d’Alger, via une
agence de voyages de
Kouba, ont vécu un
véritable calvaire. En effet,
arrivés tard dans la soirée
de lundi à Rustenburg,
ces fans se sont rendu
compte que le responsable
de l’agence, qui les
avaient accompagnés,
ne s’était pas occupé
des réservations de tous
les fans, puisque une
vingtaine d’entre eux
se sont retrouvés sans
toit, avec les hôtels de
Rustenburg qui affichaient
complet avec le coup
d’envoi de la CAN. Ces
derniers ont fini par
trouver gîte le lendemain
seulement.
■ LES VERTS DE SORTIE À
SUN CITY
Les coéquipiers de Djamel
Mesbah ont fait une
petite virée dans la ville
de loisirs de Sun City, hier
matin, quelques heures
avant la confrontation
Algérie-Tunisie. Une visite
que le coach des Verts a
décidée pour évacuer la
pression sur ses joueurs,
eux qui ont eu droit qu’à
une seule sortie en près de
trois semaines de séjour
en Afrique du Sud. La ville
de Sun City est un des
lieux de loisirs les plus
prisés des habitants de
Rustenburg. Une sorte de
parc d’attractions, avec
une mer artificielle et bien
d’autres curiosités.
■ TROIS JOUEURS
VICTIMES DE VOL
Trois joueurs de la
sélection nationale,
dont les noms n’ont pas
été divulgués, ont été
victimes d’un vol dans
leurs chambres, à l’hôtel
Kwa Maritane, camp de
base des Verts, alors qu’ils
étaient de sortie avec le
reste de l’équipe, au parc
de Sun City. Ce vol a été
du reste confirmé quelque
temps après par le site
online de RMC.
■ ADEBAYOR S’INSTALLE
EN SOLO
La star des Eperviers du
Togo, Emanuel Adebayor,
fait encore des siennes.
Après l’épisode de sa
menace de boycotter la
CAN avant de revenir à
de meilleurs sentiments
en dernière minute,
l’ancienne star d’Arsenal
n’a pas trouvé mieux que
de quitter le camp de base
de la sélection togolaise à
Sun City, pour s’installer
en solo, au Royal de Sun
City. Un hôtel luxueux,
où Adebayor a décidé
de loger, en expliquant
que le camp de base des
Eperviers était loin d’offrir
toutes les commodités
nécessaires. T. A. S.
El Watan - Mercredi 23 janvier 2013 - 30
SPORTS
POUR NE PAS REFUSER LA AGENDA
SOLLICITATION DE CANAL+ Groupe A Prochaine journée (23/01)
Angola - Maroc 0-0 Afrique du Sud - Angola
L’astuce de Afrique du Sud - Cap-Vert 0-0 Maroc - Cap-Vert
Classement
1. Afrique du Sud
Pts J G N P bp bc dif
1 1 0 1 0 0 0 0
Halilhodzic . Angola
. Cap-Vert
. Maroc
1
1
1
1 0
1 0
1 0
1
1
1
0 0
0 0
0 0
0
0
0
0
0
0
Rustenburg Groupe B Prochaine journée
(Afrique du Sud) Mali - Niger 1-0 Ghana - Mali : 24/01 (15h)
De notre envoyé spécial Ghana - RD Congo 2-2 Niger - RD Congo : 24/01 (18h)
Tarek Aït Sellamet
Photos : Souhil Baghdadi Classement Pts J G N P bp bc dif
1. Mali 3 1 1 0 0 1 0 1
L
a passion de Vahid Halil- 2. Ghana 1 1 0 1 0 2 2 0
hodzic, le sélectionneur
national, pour les médias . RD Congo 1 1 0 1 0 2 2 0
étrangers, notamment français,
4. Niger 0 1 0 0 1 0 1 -1.
est loin de s’estomper, malgré
la vague de critiques que le Groupe C Prochaine journée
Bosnien a essuyée de la part Nigeria - Burkina 1-1 25/01 (15h) : Zambie - Nigeria
de la presse algérienne, qu’il Zambie - Ethiopie 1-1 25/01 (18h) : Burkina - Ethiopie
ignore à chaque fois. En effet,
Halilhodzic, qui a tout ver- Classement Pts J G N P bp bc dif
rouillé durant la préparation des
Verts à Rustenburg en Afrique 1. Burkina 1 1 0 1 0 1 1 0
du Sud, a tout fait pour répondre . Ethiopie 1 1 0 1 0 1 1 0
à une sollicitation de la chaîne
française cryptée Canal +, qui . Nigeria 1 1 0 1 0 1 1 0
voulait l’interviewer la veille . Zambie 1 1 0 1 0 1 1 0
de la confrontation Algérie- Verts. C’est ainsi qu’une astuce compagnie des quelques télés
Tunisie. Embarrassé et surtout lui a été vite trouvée par ses privées algériennes, qui ont Groupe D Prochaine journée
soucieux de ne pas répondre collaborateurs. Qui lui ont pro- donc rencontré le sélectionneur Tunisie - Algérie 1-0 26/01 (16h) : Côte d’Ivoire - Tunisie
défavorablement à ses amis de posé donc de faire une sorte de national, lundi, au niveau du Côte d’Ivoire - Togo 2-1 26/01 (19h) : Algérie - Togo
Canal +, le sélectionneur natio- tirage au sort entre les différents camp de base des Verts à Kwa
nal n’a pas trouver mieux que médias audiovisuels, étrangers Maritane. Classement Pts J G N P bp bc dif
de rejeter la balle dans le camp et locaux, pour en retenir six à Ainsi, Halilhodzic a bien eu son
des responsables de la sélec- qui il accordera une interven- entretien sur Canal+, comme il 1. Côte d’Ivoire 3 1 1 0 0 2 1 1
tion, présents à Rustenburg, en tion de 5 minutes chacun. Et le voulait, même si pour cela, . Tunisie 3 1 1 0 0 1 0 1
leur lâchant : «Trouvez-moi une évidemment, Canal+ était bien il a dû en faire profiter, malgré
solution», comme nous l’indi- parmi les heureux gagnants de lui, quelques médias algériens. 3. Algérie 0 1 0 0 1 0 1 -1
quera une source proche des ce fameux «tirage au sort», en T. A. S. . Togo 0 1 0 0 1 1 2 -1
LES ARBITRES DE LA DEUXIÈME JOURNÉE
JS KABYLIE Match 9 : Afrique du Sud – Angola à Match 13 : Zambie – Nigeria à
Durban. Arbitre : Koman Coulibaly Nelspuit. Arbitre : Gehad Grisha
Sandjak prêt à partir (Mali)
Match 10 : Maroc – Cap vert à
Durban. Arbitre : Janny Sikazwe
(Egypte)
Match 14 : Ethiopie –Burkina Faso à
Nelspuit. Arbitre : Bernard Camille
L es Canaris qui ont repris, hier
matin, le chemin du stade
du 1er Novembre, pour préparer
bien avant». Pour lui, le plus
important est de sauver ce qui
reste à sauver pour construire en
trêves estivale et hivernale»,
dira-t-il non sans ajouter que
son équipe sera privée non seu-
(Zambie)
Match 11 : Ghana – Mali à Port
Elizabeth. Arbitre : Noumendiez
(Seychelles)
Match 15 : Côte d’Ivoire – Tunisie à
Rustenburg. Arbitre : Rajindrapassad
la rencontre de samedi pro- profondeur. Comme il soutient lement de ses deux meilleurs (Côte d’Ivoire) Seechun (Ile Maurice)
chain face à la JS Saoura, l’ont que «ce n’est pas en un mois et défenseurs, mais surtout de ses Match 12 : Niger – RD Congo à Port Match 16 : Algérie – Togo à
fait dans une ambiance plus ou demi de travail que l’on puisse deux patrons. M. R. Elizabeth. Arbitre : Bouchaib El Rustenburg. Arbitre : Nampiandraza
moins tendue. Prévue à 10h, la juger un entraîneur qui Ahrach (Maroc) Hamada (Madagascar)
reprise s’est effectuée avec près n’a participé ni de près ni
d’une heure de retard. La cause de loin à la préparation
est que Sandjak a été pris à partie d’intersaison ou dans le
par certaines personnes qui lui choix des joueurs». Enfin,
ont entendre des vertes et des pas il nous dira que si c’était
mûres. Il faut dire que le coach lui «le problème, il suffit
kabyle n’a cessé de faire l’objet de me le dire en face plu-
de critiques acerbes distillées tôt que d’utiliser certains
même de l’intérieur du club pour stratagèmes pour que je
tenter de provoquer un clash sy- prenne mon sac et partir».
nonyme de démission. Interrogé Mais il soutient mordicus
sur la situation actuelle, Sandjak que le problème n’est pas
a tenu à déplorer ce qui s’était au niveau de la barre tech-
passé lors de cette reprise, et ce, nique, mais dans la qualité
même si lui soutient que la situa- de l’équipe dans laquelle il
tion «n’est guère reluisante», n’y est pour rien. «Ce n’est
avant de préciser qu’elle «ne da- pas moi qui ai effectué
tait pas depuis son arrivée, mais les recrutements durant les
JSM BÉJAÏA
Solinas pressenti
Après le limogeage du l’entraîneur en question
coach français Alain est attendu aujourd’hui
Michel, suite aux mauvais pour négocier avec les
résultats, la direction de la dirigeants dans l’espoir
JSM Béjaïa a pris attache de trouver un accord pour
avec l’ex-driver de l’ES driver probablement
Sétif, l’Italien Solinas, l’équipe béjaouie, d’autant
pour prendre la barre plus que le directeur
technique pour le reste général, Rachid Redjradj,
de la saison. A cet effet, connaît bien l’Italien pour
on croit savoir de sources avoir travaillé avec lui à
bien informées que l’ESS. L. H.
 El Watan - Mercredi 23 janvier 2013 - 31

SPORTS
GROUPE D. ALGÉRIE 0 - TUNISIE 1

Cruelle défaite des Verts signée Slimani d’une jolie reprise

LA MALÉDICTION
DE L’ENTAME RATÉE
POURSUIT LES VERTS
de la tête qui heurte la transversale.
Une seule action qui soulève l’admi- Par Yazid Ouahib
ration des présents, mais est insuffi-
sante pour inquiéter l’arrière-garde

L
tunisienne, bien regroupée autour du es Verts ont entamé la 29e édition de la CAN par une dé-
portier Ben Cherifa. En seconde pé- faite (0-1) contre la Tunisie dans un match terne, fermé et
riode, Trabelsi effectue des change- de piètre qualité sur le plan technique. Cette contre-per-
ments et le jeu des Tunisiens devient formance, dès la première sortie, n’est pas de bon augure pour
un peu plus offensif, d’où les alertes la suite de la compétition. Première conséquence, elle met déjà
sur les côtés devant la lourdeur des la pression sur l’équipe d’Algérie qui doit impérativement se
arrières latéraux. L’occasion la plus ressaisir samedi prochain face au Togo dans une rencontre où
nette est à la 75’, lorsque Khelifa se la défaite est interdite pour les deux lanternes rouges du groupe
présente, seul, devant M’bolhi mais D. La malédiction des mauvaises entames en phase finale de
tire à côté. Et au moment où l’on la CAN s’est de nouveau confirmée, hier soir, à Rustenburg. Il
s’achemine vers un nul équitable, la faut avouer que sur la physionomie du match, l’Algérie ne mé-
Tunisie parvient à trouver la faille ritait pas de perdre ce match qui s’acheminait vers un partage
par l’intermédiaire de Msakni – sans de points équitable lorsque ce diable de Youcef M’sakni réalisa
Les camarades de Guedioura ont été
aucun doute le héros du match – d’un la prouesse du match en inscrivant un but de toute beauté au
Algérie-Togo sera surpris par un but dans l’ultime minute
tir splendide qui ne laisse aucune
chance à M’bolhi et envoie le cuir en
terme d’un dribble ponctué par un geste technique de haute
facture qui mérite d’être montré dans les écoles de football. La
dirigé par un arbitre Rustenburg (stade Royal Bafokeng)
pleine lucarne. Et ce, sous le regard
médusé du sélectionneur Halilho-
réalisation tunisienne, intervenue dans les derniers instants de
la partie, a totalement faussé les calculs de notre équipe dans la
malgache Arbitre : Bakary Papa Gassama
(GAM)
dzic qui ne s’attendait pas à un tel
scénario. Les Verts doivent réagir
perspective des deux prochaines sorties face au Togo, d’abord,
et à la Côte d’Ivoire, après.
But : Msakni (90’+1’) Tunisie dès samedi contre le Togo, pour le Hier, l’équipe rentrante n’a pas été «construite» pour aller
Le Malgache Hamada El Moussa Nampiandraza
dirigera la rencontre Algérie-Togo, le 26 janvier Averts : Abdennour (13’), Harbaoui compte de la deuxième journée du chercher l’adversaire, le bousculer et marquer plus de buts que
à Rustenburg. La commission des arbitres de (38’), Msakni (90’+2) Tunisie groupe D. T. A. S. lui. Le schéma tactique prôné par le sélectionneur Vahid Halil-
la Confédération africaine de football (CAF) a -Mesbah (72’) Algérie hodzic a quelque part brimé les joueurs qui ont le talent et les
porté son choix sur ce jeune referee malgache Tunisie : Ben Cherifa, Ifa, Hichri, qualités justement pour gêner les Tunisiens. Feghouli, Kadir,
– il a 29 ans – pour officier le second match des Abdennour, Chemmam (cap), Jemâa AVIS DES COACHS sur les côtés, n’ont pas eu le rendement offensif escompté car
Verts à la CAN-2013 qui se déroule en Afrique du (Harbaoui 16’, Ben Youssef 85’), Le sélectionneur national, très ils étaient obligés de toujours revenir «compacter» la zone
Sud. Ce jeune arbitre directeur est international Mouelhi, Traoui (Darragi 46’), déçu, a déclaré à la fin de la médiane. Ils ont laissé beaucoup de forces dans cet exercice
depuis 2010. Son vécu n’est pas très étoffé. Il Msakni, Khelifa, Hammami rencontre : «C’est une défaite au détriment de leur apport et leur soutien offensif à la seule
officie sur le plan international depuis 2011. A Entr. : Sami Trabelsi amère. On s’est créé plusieurs pointe alignée, à savoir Islam Slimani.
cet effet, il compte 3 matches en Coupe d’Afrique Algérie : M’bohli, Cadamuro occasions et on aurait pu Les latéraux, Cadamuro et Mesbah, à un moindre degré, n’ont
des nations juniors disputée en 2011. Il a dirigé (Soudani 74’), Belkalem, Medjani, inscrire au moins un but, mais pas fourni la performance attendue et souhaitée. Surtout le pre-
4 matches, dont la finale, au championnat Mesbah, Guedioura (Lemmouchia l’efficacité devant a fait défaut. mier qui a joué toute la première mi-temps sans réel vis-à-vis.
d’Afrique des moins de 23 ans. Sa première 86’), Lacen (cap), Mostefa, Kadir Je ne perds pas espoir. Nous Les Tunisiens n’ont pas jugé utile d’occuper en permanence ce
grande rencontre internationale, catégorie (Aoudia 90’+3), Slimani, Feghouli devons réagir dans les deux
seniors, remonte au match Niger-Maroc (0-1)
flanc. Le sélectionneur s’est rendu compte de cette donnée en
Entr. : Vahid Halilhodzic prochains matches.» fin de partie et a procédé au remplacement de Cadamuro par
disputée le 31 janvier 2012. Au cours de la même De son côté, Trabelsi a estimé
année, il a officié, successivement, Malawi- que le match nul aurait été
Hilal Soudani.
Le match a débuté timidement, avec Surveiller l’adversaire, contrôler sa progression, ne pas lui
Tchad, Zimbabwe-Angola et Botswana-Mali, une prudence excessive de part et équitable et aucune équipe ne
comptant pour les éliminatoires de la CAN-2013. méritait de perdre. «Aucune laisser d’espace ne suffit pas pour gagner. Pour cela, il faut
d’autre. Il n’y avait pratiquement exploiter toutes les situations de jeu lorsque l’équipe est en
Dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du rien à se mettre sous la dent tellement équipe ne méritait de perdre.
monde 2014, zone Afrique, il a dirigé Tanzanie- Nous avons été bien en place possession du ballon. Bien défendre pour ne pas encaisser de
le jeu était concentré au milieu du but, c’est bien. Mais attaquer franchement une fois le ballon
Tchad et Afrique du Sud-Ethiopie. Le 5 août 2012, terrain. tactiquement et on a su faire la
il a arbitré la rencontre Sunshine-ASO Chlef (2-0) différence au bon moment», a-t- récupéré, c’est mieux.
L’unique occasion, en première pé- On ne gagne pas un match en n’encaissant pas de but. Cette
en Ligue des champions. Yazid Ouahib il déclaré en substance.
riode, est à mettre à l’actif des Verts, philosophie a débouché sur le résultat d’hier soir. C’est le plus
pire scénario qui pouvait se produire en début de CAN. A pré-
sent, il faut aller chercher des points et deux victoires. L’équipe
Article 72 CÔTE D’IVOIRE 2 - TOGO 1 nationale a-t-elle les moyens de cette ambition ? Réponse
du règlement samedi et mercredi prochains. Y. O.
de la CAN Les Eléphants dans la douleur
Arbitre directeur : N. Alioum
LE COIN DU REFEREE
En cas d’égalité de points
entre deux équipes ou
plus, au terme des matches
(CAM)
Buts : Y. Touré (8’), Gervinho
(88’) Côte d’Ivoire. J. Ayité
Gassama, l’arbitre
de groupe, elles seront
départagées selon les
critères suivants :
(45’+2) Togo
Averts : Gradel (32’) Côte
gambien : mention
72.1. Le plus grand nombre
d’Ivoire. Bossou (33’), Romao
(47’), Nibombé (61’) Togo très bien !
de points obtenus lors des Côte d’Ivoire : Barry, Eboué,
Par Salim Oussaci
rencontres entres les équipes K. Touré, Bamba, Tiéné,
en question ; Zokora, Y. Touré, Ya Konan

72.2. La meilleure différence
de buts lors des rencontres
entre les équipes en
question ;
72.3. Le plus grand nombre
de buts marqués dans les
matches de groupe entre les
équipes concernées ;
72.4. La différence de buts
sur l’ensemble des parties
disputées dans le groupe ;
72.5. Le plus grand nombre
de buts marqués sur
l’ensemble des matches de
groupe ;
72.6. Le système de points
du concours de fair-play
prenant en compte le nombre
de cartons jaunes et de
cartons rouges ;
72.7. Un tirage au sort
effectué par le comité
d’organisation de la CAF.
(Tioté 63’), Gradel (Kalou
59’), Drogba (cap) (Bony 74’),
Gervinho
Entr. : Sabri Lamouchi
Togo : Agassa, Akakpo,
Bossou, Nibombé (Salifou
90’+2), Mamah, Amewou,
Romao, Djéné, Gakpé (F. Ayité
61’), Adebayor (cap), J. Ayité
(Segbefia 78’)
Entr. : Didier Six
La Côte d’Ivoire est venue à
bout dans les dernières minutes
d’un Togo coriace (2-1) pour
faire valoir, dans la douleur,
son statut de favori dans la
CAN-2013, grâce au tandem
offensif constitué par Gervinho
et Y. Touré. Heureusement pour
les Eléphants, il y avait la paire
Y. Touré/Gervinho ! Ces deux-
là se sont entendus à merveille,
La Côte d’Ivoire a passé difficilement l’écueil du Togo
étant chacun à l’origine du
but de l’autre et sauvant une
partie qui sentait le score de
parité, leitmotiv de cette CAN.
Car, il fallut attendre la 88e
minute pour voir les Ivoiriens
confirmer sur le terrain la supé-
riorité qu’ils affichent sur le
papier, eux les grands favoris,
finalistes de la dernière édi-
tion. Pour les Ivoiriens, c’était
l’efficacité maximale d’entrée
de jeu : première situation, pre-
L
a commission d’arbitrage de la CAF a bien vu en
désignant le Gambien Gassama Bakary pour le derby
maghrébin et dernier match du 4e groupe de la pre-
mière journée ayant opposé l’Algérie à la Tunisie. Bien en
jambes, aussi bon techniquement que tactiquement, placement
idéal, autoritaire et surtout disposant d’une excellente base
d’appréciation. Le referee a pris les devants pour ne pas rater
son entrée en matière en adoptant une stratégie efficiente de
positionnement en diagonale sur les duels lui permettant de
mieux voir les intervenants sur le ballon, et ce, avec une pré-
sence quasi permanente. L’intransigeance et la fermeté sont
mière occasion, et premier but
également les qualités de ce jeune espoir du sifflet africain.
lorsque Y. Touré (8’) trouvait
Il a usé, avec tous les joueurs, de rappels à l’ordre, sachant
l’ouverture après un déborde-
que dans un derby une (petite) étincelle peut générer un quel-
ment de Gervinho et une frappe
conque désordre. Les sanctions administratives n’ont pas été
contrée. Les Togolais égalisent
signifiées de manière expéditive, car suite à la blessure, avant
peu avant la pause par J. Ayité
de quitter ses coéquipiers plus tard, du Tunisien Jemmaa, cer-
(45’+2). En seconde période,
tains s’attendaient à ce que Belkalem soit destinataire d’une
le jeu devient plus rapide. Peu
sentence punitive.
avant la fin (88’), Yaya Tou-
Belkalem et M’bolhi, avec leurs multiples sauvetages, Slimani
ré sert au deuxième poteau
et Kadir avec leurs ratages n’ont pas dissuadé le virtuose tuni-
Gervinho qui, d’une belle re-
sien M’sakni de planter de loin une banderille, battant M’bolhi
prise en extension, inscrit le
dans sa cage. S. O.
deuxième but.
 ALGER 6° ORAN 11° CONSTANTINE 1° OUARGLA 7°
21°
11° 15° 9°

El Watan
Retrouvez les prévisions complètes sur www.elwatan.com

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 23 janvier 2013

COMMENTAIRE

Les dernières
illusions
Par Mohammed Larbi

■ FRANCE
36 822 sans-papiers
expulsés en 2012,
un record !
La France a expulsé 36 822
étrangers en situation
irrégulière en 2012, un record,
a-t-on appris hier auprès de
l'entourage du ministre
socialiste de l'Intérieur, Manuel
Valls, confirmant une
information de Libération.fr
«36 822 sans-papiers ont été
expulsés en 2012 contre 32 912
en 2011, soit une hausse de
11,9%», a déclaré cette source,
expliquant que les deux
premiers mois de l'année
«furent sans précédent», alors
que le président de droite,
Nicolas Sarkozy, était encore au
pouvoir. Ce record historique
est toutefois inférieur à
l'objectif visé par le précédent
ministre de l'Intérieur, Claude
POINT ZÉRO
Le pompeur et le pompier
EN BREF…
Guéant, qui avait tablé sur
40 000 expulsions si Nicolas
Sarkozy avait été réélu à
l'Elysée. «Nous sommes en
route vers 40 000 reconduites
d'étrangers en situation
irrégulière», avait déclaré M.
Guéant entre les deux tours de
l'élection présidentielle (22
avril 6 mai).
■ AUTOMOBILE
PSA dévoile un projet
d'hybride essence et air
comprimé
PSA Peugeot Citroën a dévoilé,
hier, un projet d'une nouvelle
chaîne de traction hybride
essence fonctionnant grâce à
de l'air comprimé, qui pourrait
équiper des véhicules à partir
de 2016. «C'est une étape-clé
vers la voiture aux 2 litres au
100» kilomètres, s'est félicité le
président du directoire du
constructeur français, Philippe
Varin, lors de la présentation de
cette innovation près de Paris.
Elle repose sur l'utilisation d'un
moteur essence, d'un stockeur
d'énergie sous forme d'air
comprimé, d'un ensemble
moteur-pompe hydraulique et
d'une transmission
automatique via une boîte de
vitesses développée
spécialement, explique PSA.
■ INTEMPÉRIES AU MOZAMBIQUE
55 000 personnes
menacées par des
inondations
Les autorités mozambicaines
ont annoncé, hier, avoir
commencé à évacuer d'urgence
55 000 personnes menacées
par des inondations dans le sud
du pays. «Nous demandons aux
gens de se rendre dans des
zones plus sûres. Nous
estimons que 55 000 personnes
sont concernées», a déclaré à
l'AFP une porte-parole de
l'Institut de gestion des
catastrophes du Mozambique,
Rita Almeida. Des équipes de
secours d'urgence sont en place
et des bateaux à moteur ont été
envoyés dans le Sud pour
évacuer les habitants menacés.
Le sud et le centre du
Mozambique avaient été placés
en alerte rouge après avoir été
frappés par les plus fortes
pluies tombées depuis les
inondations en 2000 qui
avaient fait 800 morts et affecté
des millions de personnes. Un
bilan établi, vendredi dernier,
par les autorités fait état de 35
morts depuis que la saison des
pluies a commencé en octobre,
dont 13 ce mois-ci. Huit des
principaux fleuves du pays ont
dépassé leur niveau critique.
Par Chawki Amari
L
a médiation internationale dans la guerre en
Syrie, menée depuis l’été dernier par le
diplomate algérien Lakhdar Brahimi, a
échoué. Malgré le sens de la mesure propre à
ce genre de situation, le secrétaire général de la Ligue
arabe s’est ainsi montré foncièrement pessimiste. En
soulignant que tout ce qui a été entrepris en termes
d’efforts diplomatiques, y compris donc avec les pays
que l’on disait en mesure de peser sur la crise – et là il
s’agit de la Russie et des Etats-Unis – n’ont pas donné
le moindre résultat. Plus que cela, a-t-il dit, de telles
tractations «n’ont abouti à aucune lueur d’espoir pour
mettre la crise syrienne sur la voie d’un règlement».
Bien sûr que le propos n’incite guère à l’optimisme,
mais le style reste, quant à lui, empreint de prudence
et cela renseigne sur la complexité de la crise en Syrie.
D’ailleurs, avant même de donner son accord,
M. Brahimi ne cachait pas la difficulté de la tâche qui
l’attendait. La réalité du terrain allait lui en fournir les
preuves. Avec d’abord les parties en conflit que lui
cherchait à identifier afin de les intégrer, et surtout ne
pas céder aux pressions afin d’en restreindre le cercle,
dans les rangs de l’opposition bien entendu. Il n’a
jamais cédé sur cette question malgré les attaques des
uns et des autres, tout comme il n’a ménagé aucune
partie, jusqu’au président Bachar Al Assad, dont il a
qualifié le dernier discours de «partial et sectaire».
Mais depuis peu, M. Brahimi en est à dire son
amertume et à mettre devant leurs responsabilités
tous ceux qui ont fait appel à lui, de quelque manière
que ce soit. Lui et le secrétaire général de l’ONU
n’ont en tout cas pas attendu la réunion de samedi
prochain du Conseil de sécurité consacrée au conflit
syrien pour critiquer «les puissances extérieures» qui
arment le gouvernement syrien et l’opposition. Dans
le langage diplomatique, seuls les Etats ont ce statut
et l’on remarquera que les deux responsables se sont
aussi gardés de faire dans l’approximation et
l’amalgame, si jamais ils venaient à en parler
autrement, et notamment des trafiquants d’armes, ce
qui renvoie le plus souvent à des individus. Ce qui est
encore plus grave, et si M. Brahimi en est à le
souligner, c’est pour relever les incohérences, voire
les contradictions et même les oppositions à ce que

L
a menace est sérieuse. En s'attaquant à l'un des plus gros
sites gaziers du pays, qui produit près du 1/5e des
exportations de gaz, il vient d'être signifié que l'Algérie
peut être ruinée en une semaine. Faute d'avoir généré un réel
développement économique, accrochée à la seule rente des
hydrocarbures, l'Algérie est dépendante de sa sécurité dans le
Sud. Si celle-ci est défaillante, l'arrêt des stations de pompage
peut être très rapide et le pays se trouver sans ressource. Plus
grave encore, en utilisant les étrangers comme principal
encadrement technique de la rente, l'Algérie n'a pas réussi son
autonomie humaine et le PDG de Sonatrach, conscient des
enjeux, a d'ailleurs immédiatement tenu à rassurer tout le
monde : le gaz et le pétrole continueront de couler et les
étrangers ne partiront pas.
L'équation est terrible : des étrangers ciblés dans le Sud qu'il
faut absolument protéger et convaincre de rester, et des
frontières immenses qu'il faut impérativement surveiller. Tout
comme est cruelle cette malédiction naturelle et humaine : plus
grand pays d'Afrique aux frontières désertiques les plus longues
du continent et riche en hydrocarbures que l'Algérie ne sait pas
exploiter seule. Quel autre destin aurait-on pu avoir ? Un petit
pays forestier spécialisé dans la cueillette des champignons ?
Une terre riche en ressources humaines où l'étranger ne
viendrait que pour faire du tourisme ou encore un pays pétrolier
mais où les puits auraient été au Club des Pins, plus faciles à
sécuriser ? La nature et la faible vision des dirigeants l'auront
voulu ainsi, l'Algérie est dépendante des hydrocarbures, eux-
mêmes dépendants des étrangers. L'autonomie et la
souveraineté ne sont, à ce niveau, qu'une vue de l'esprit. Le gaz
ne se mange pas, pas plus que le pétrole ne se boit, tout comme
ceux-ci ne sont pas facturés en dinars. L'ensemble des
chômeurs du Sud le sait très bien.
l’on devrait considérer comme étant la volonté
internationale.
Un jeu malsain qu’il ne lui revient pas de régler, sa
mission étant tout autre et qui complique d’autant la
crise syrienne. MM. Ban et Brahimi se sont gardés
d’aller dans le sens de ceux qui affirment que la crise
syrienne s’est de fait internationalisée, bien qu’ils
relèvent «l’absence d’une position internationale qui
pourrait mener à une transition» politique, comme le
prévoit l’accord de Genève de juin dernier. Ce qui
n’incite guère à l’optimisme et la réunion du Conseil
de sécurité ne s’annonce pas comme les autres.
Des vérités ont été dites. Il lui revient d’en tirer les
conséquences.
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