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Departement Electrotechnique Dr.

Abdellah Zerroug
Faculté de technologie Normes et certifications LAT56
Université Sétif1 3 Année licence Automatique

Qu'est ce qu'une norme?

“Une norme est un document, établi par consensus et approuvé par un organisme reconnu. Ce
document fournit des règles, des lignes directrices ou des caractéristiques pour des usages
communs et répétés. La norme vise à garantir un niveau d'ordre optimal dans un contexte
donné.”
“Une norme est un document, ...”
La norme est élaborée par des experts soit au niveau national ou international; elle représente
un savoir-faire et est réalisée suivant les règles de l'art. A la fin du parcours la norme est
publiée.
“...établi par consensus...”
Le consensus est important car il représente le point de vue commun des parties concernées.
Pour cette raison le responsable de l’IANOR (institut algerien de normalisation) fait appel à
toutes les parties prenantes pour qu'elles participent aux activités normatives.
Les normes trouvent une large application dans le marché étant donné qu'elles sont le résultat
d'un travail en commun, le fruit d'un consensus.
“...et approuvé par un organisme reconnu...”
Le comité électrotechnique national est reconnu par les textes législatifs comme opérateur
sectoriel pour le domaine de l'électrotechnique et de l'électronique. Le CE doit également être
membre reconnu du CENELEC (Comité Européen de Normalisation Electrotechnique) et de
la CEI (Commission Electrotechnique Internationale).
“Ce document fournit des règles, des lignes directrices ou des caractéristiques...”
L'application des normes ne fait en soi l'objet d'aucune contrainte juridique. Il se peut
néanmoins qu'une réglementation contraignante, par exemple une loi ou un arrêté présidentiel,
fasse référence à des normes. Dans ce cas, les normes prennent un caractère plus contraignant,
qu'elles tirent de la réglementation qui y fait référence.
“... pour des usages communs ou répétés”
Usages communs : la norme fixe un cadre de référence pour l'industrie et le marché et est
utilisée par toutes (ou presque toutes) les entreprises. Les normes sont conçues pour un usage
répété, ce qui a des effets positifs sur le marché.

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“...dans un contexte donné...” 


Le CE est actif dans le domaine de l'électrotechnique et de l'électronique. En Algérie, l’
IANOR est responsable pour les autres domaines en collaboration avec les autres opérateurs
sectoriels.
“... vise à garantir un niveau d'ordre optimal”
L'objectif de la normalisation est de servir les intérêts de toutes les parties prenantes, à savoir
l'industrie et le citoyen/consommateur. Les normes réalisent un équilibre entre les enjeux
techniques, économiques et sociaux. L'activité normative vise à promouvoir la sécurité, la
compatibilité ainsi que l'efficacité énergétique et environnementale
Définition d'une norme

"document, établi par consensus et approuvé par un organisme reconnu, qui fournit, pour des
usages communs et répétés, des règles, des lignes directrices ou des caractéristiques, pour des
activités ou leurs résultats, garantissant un niveau d'ordre optimal dans un contexte donné".
Les normes au quotidien

Les normes apportent des solutions dans toutes les sphères d'activités. Citons quelques
exemples...

 les prescriptions concernant l'aménagement des parkings


 la protection offerte pour vos lunettes solaires
 les prescriptions pour la confection de vêtements pour enfants
 les prescriptions concernant les bougies chauffe-plat
 la résistance antichoc des cabines de douche

Au niveau professionnel, il existe entre autres des normes pour...

 les travaux de soudage


 l'utilisation correcte des gaz médicaux
 l'étude ergonomique des postes de travail
 l'échantillonnage d'amiante dans des sols contaminés

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 l'utilisation de symboles électrotechniques sur les dessins techniques

Par domaine normatif un opérateur sectoriel a été désigné.


Le CE est l'opérateur sectoriel pour les activités normatives dans le domaine
électrotechnique et électronique. Le CE peut vous aider si vous êtes à la recherche de
normes pour les câbles haute tension, lampes ou batteries, etc... 
Si vous désirez par contre des normes concernant l'alimentation ou le matériel de camping,
nous vous invitons à contacter l'opérateur sectoriel concerné.
L'élaboration d'une norme ?

Le processus de normalisation s'élabore en plusieurs étapes :


1. L'initiative d'élaboration de norme
2. L'évaluation de l'initiative d'élaboration de norme
3. La rédaction d'un premier projet de norme
4. L'évaluation du projet de norme
5. L'approbation du projet de norme
6. La publication de la norme
7. L'application et le suivi de la norme

L'initiative d'élaboration de norme


Une demande d'élaboration de norme peut être initiée par toutes les parties prenantes :

 une entreprise ou une organisation;


 un pouvoir public national (international)
 une organisation sectorielle;
 un citoyen.

Le CE prend bien sûr toutes les initiatives normatives nécessaires dès que le besoin s'en fait
sentir sur le marché.
2. L'évaluation de l'initiative d'élaboration d'une norme
Avant d'entamer le processus normatif, il y a lieu de considérer les points suivants :

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 Est-ce que le projet est suffisamment mûr d'un point de vue technique?
 Est-ce que le besoin d'une normalisation se fait sentir aux niveaux national, européen
et international?

 Quel est le type de norme qui convient le mieux ? (A voir aussi "Qu'est ce qu'une
norme ?"
 Est-il indiqué de lancer le processus de normalisation au niveau national ou est-il
préférable d'impliquer directement les partenaires européens et internationaux?

Les demandes de normalisation sont soumises aux commissions d'études compétentes.


L'initiative d'élaboration d'une norme peut aussi émaner de commissions d'études étrangères
qui invitent l’état concerné ( le gouvernement) à participer aux travaux normatifs.
Lors de la création d'une nouvelle commission d'études, le CE invite les représentants de
l'ensemble des acteurs de marché (producteurs, clients, utilisateurs, scientifiques, pouvoirs
publics, organisations et consommateurs) à participer aux activités normatives.
Pourquoi participer aux activités d'une commission d'études?

 Pour défendre vos intérêts ou ceux de votre entreprise/organisation..


 Pour rester au courant du progrès normatif dans votre domaine d'activités.
 Pour accéder à un lien privilégié d'échanges entre professionnels.

3. L'élaboration d'un premier projet de norme


Le projet de norme (national, européen ou international) est examiné au sein de la commission
d'études. Le travail se déroule soit par voie électronique, soit en réunion plénière. Chaque
membre apporte ses compétences et défend ses intérêts.
L'objectif est de parvenir à un consensus. Le CE offre son soutient en vue de favoriser
l'obtention d'un consensus qui représente les points de vue de tous les intéressés.
Les commissions d'études font régulièrement appel à des groupes de travail afin de préparer
le projet de norme en vue de son examen et évaluation. Les groupes de travail sont composés
d'un ensemble d'experts.

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4. L'évaluation du projet de norme


Le projet de norme est examiné et évalué par la commission d'études. Après la finalisation de
cette étape, le titre du projet de norme est publié dans le cadre de l'enquête publique.
A la clôture de l'enquête, le CE transmet les commentaires émis à la commission concernée
qui examine leur pertinence en vue de les intégrer dans le texte définitif.

5. L'approbation du projet de norme


Le projet de norme définitif est approuvé par la commission d'études.

6. La publication de la norme
L IANOR publie le titre de la norme définitive dans le recueil périodique.
La norme devient une réalité! Le CE annonce la parution de la nouvelle norme par le biais de
mailings et par des messages sur son site web.
La norme peut être achetée en ligne sur le site web du CEou être consultée à la bibliothèque
du CE (voir aussi Webstore). Sur demande, le CE organise des séminaires ou cours afin de
présenter la norme et d'expliquer son application.

7. L'application et le suivi des normes existantes

La norme fait l'objet d'une évaluation après 5 ans afin

 de confirmer la norme;
 de revoir la norme;
 de retirer la norme.

Le processus expliqué ci-dessus est également d'application lors de la révision des normes.
Voilà le parcours que suivent les normes!
Vous pouvez influencer ce travail normatif en vous inscrivant dans la/les commissions
d'études de votre choix. Interessé?
Pour en savoir plus sur les avantages de la normalisation pour les grandes entreprises, les
PME, les pouvoirs publics et les consommateurs?
Les avantages de la normalisation

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Pour vous en tant qu'entreprise...


la normalisation est un atout stratégique qui vous aide à atteindre vos objectifs techniques et
financiers.
Dans l'économie de marché, les normes vous permettent d'établir un référentiel pour la
valorisation de vos produits et services. L'utilisation des normes génère
une rationalisation des productions et une optimalisation de votre stratégie de R&D. 

De plus vous trouverez de nouveaux débouchés pour vos produits car bon nombre de pays
apprécie les apports de la normalisation. 
Dans le cas de certains marchés émergents, vos initiatives faciliteront et guideront le
processus de normalisation.
La normalisation influence aussi favorablement l'image de marque de votre entreprise. Votre
implication active dans les travaux de normalisation vous permet de vous positionner comme
entreprise qui favorise l'innovation des produits et processus. Cette qualité est largement
appréciée par vos fournisseurs et clients.
Les mêmes avantages existent pour les PME qui s'adressent en particulier à un petit segment
de marché en termes de clientèle ou produits.
La demande de normalisation émane de l'industrie et est faite pour l'industrie. Votre
participation active au processus normatif vous permet d'influencer le consensus qui donne
vie à la norme.
Cette norme est ensuite acheminée vers un ensemble d'utilisateurs et jouera un rôle
déterminant dans le développement ou l'application du produit.
Agir de telle sorte vous assure que vos idées et vos connaissances techniques seront prises en
compte dans la norme et pas celles de vos concurrents...

Pour vous en tant que consommateur...


La santé, la sécurité et l'environnement sont devenus des éléments incontournables dans la
stratégie normative. Par exemple : fours à micro-ondes, turbines éoliennes et panneaux
solaires, télévisions et appareils à rayons X, rasoirs électriques et consoles de jeux, câbles
coaxiaux, véhicules électriques, etc. Notre société est inconcevable sans appareils
électrotechniques et électroniques et leur nombre ne cesse d'augmenter. 
Ce secteur connaît un développement exponentiel qui nécessite de nouveaux accords

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techniques. Heureusement, à cet effet, les producteurs disposent de processus normatifs


reconnus capables d'offrir à l'utilisateur final des produits de qualité, de sécurité et
respectueux de l'environnement. 

Pour vous en tant que pouvoirs publics...


La normalisation est votre alliée, elle permet d'offrir plus de sécurité et de confort aux
citoyens. La normalisation assure l'intercompatibilité entre appareils et applications alliant
sécurité et convivialité. 

L'environnement aussi est mis à l'honneur. Le niveau fédéral prend en compte l'impact de
l'activité électrotechnique sur l'environnement. La normalisation est un instrument puissant
qui permet la professionnalisation  du débat environnemental.
Le travail législatif est une activité qui demande beaucoup de temps, d'argent et d'énergie.
Souvent les lois font référence aux normes, sans toutefois reprendre les spécifications
techniques; cette approche leur confère un caractère plus permanent. La technique évolue à
une rapidité fulgurante et il est plus simple d'adapter la norme que de devoir modifier la loi.
Les Directives européennes "nouvelle approche" suivent cette voie.
La législation reste d'actualité et les documents normatifs s'adaptent aux progrès techniques. 
Autre avantage de cette nouvelle approche : lorsqu'une loi fait référence aux normes, ces
normes prennent un caractère plus contraignant et de ce fait elles deviennent une référence
juridique pour les producteurs et autres organisations. De plus les normes bénéficient d'une
présomption de conformité aux exigences légales.
Du fait de la mondialisation de l'économie, la normalisation joue également de plus en plus le
rôle d'arme économique. Les cahiers de charges qui font référence à l'application de normes
sont mieux perçus sur le marché. 
Ces normes sont ensuite diffusées auprès de l'ensemble des utilisateurs.
Nous vous proposons donc de participer aux activités de normalisation car mieux vaut agir
que subir...

Norme

L'ISO (International Organization for Standardization) et la CEI donnent la définition


suivante :

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« Document établi par consensus et approuvé par un organisme reconnu, qui fournit,
pour des usages communs et répétés, des règles, des lignes directrices ou des
caractéristiques, pour des activités ou leurs résultats, garantissant un niveau d'ordre
optimal dans un contexte donné2. »

La norme est un document de référence sur un sujet donné. Il indique l'état de la science,
de la technologie et des savoir-faire au moment de la rédaction.

Pour être considéré comme une norme, le document doit remplir deux conditions :

 les moyens et méthodes décrits doivent être reproductibles en utilisant et respectant les
conditions qui sont indiquées ;

 elle doit avoir reçu la reconnaissance de tous.

La norme doit impérativement :

 lister les méthodes pour reproduire un produit ou un service ;


 être reconnue par les professionnels du milieu concerné.

C'est un référentiel incontestable commun proposant des solutions techniques


et commerciales. Elles sont utilisées pour simplifier les relations contractuelles.

Une norme est le résultat d'un consensus élaboré par un processus dit de normalisation.

Dans le cas général, un fabricant ou un prestataire de service n'est pas obligé de suivre une
norme. Cela dit, elles peuvent cependant être imposées :

 de manière contractuelle : lorsqu'un donneur d’ordre fixe des normes à respecter pour
la réalisation du contrat de référence;
 de manière plus étendue : des dispositions légales ou réglementaires imposent — dans
des cas précis et définis — le respect de normes dans la conception, la composition, la
fabrication des biens et services — voir le cas des normes applicables
aux installations électriques, aux jouets pour enfants, aux appareils à pression, etc.

Cependant, compte tenu des contraintes de procédure qui s'imposent aux organismes de
normalisation, il existe un décalage, plus ou moins important, entre les normes et la

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pratique. Certains standards de fait, reconnus et adoptés universellement, peuvent acquérir


plus de force que des normes, tandis que certaines normes techniques peuvent ne jamais
être appliquées.

Types de normes

On distingue quatre types de normes :

 Les normes fondamentales : elles donnent les règles en matière de terminologie,


sigles, symboles, métrologie (ISO 31 : grandeurs et unités).
 Les normes de spécifications : elles indiquent les caractéristiques, les seuils de
performance d'un produit ou d'un service (exemple : EN 2076-2 : Série aérospatiale -
Lingots et pièces moulées en alliages d'aluminium et de magnésium - Spécification
technique - Partie 2 - Lingots pour refusion.)
 Les normes d'analyse et d'essais : elles indiquent les méthodes et moyens pour la
réalisation d'un essai sur un produit (exemple : ISO 6506-1 : Matériaux métalliques -
Essai de dureté Brinell - Partie 1 : Méthode d'essai).
 Les normes d'organisation : elles décrivent les fonctions et les relations
organisationnelles à l'intérieur d'une entité (exemple : ISO 9001 : Systèmes de
management de la qualité et le processus qualité

Standard

Un standard est un référentiel publié par une entité privée autre qu’un organisme de
normalisation national ou international ou non approuvé par un de ces organismes pour un
usage national ou international. On ne parle de standard qu'à partir du moment où le
référentiel a une diffusion large, on parle alors de standard de facto (standard de fait).

Un standard est ouvert quand le référentiel est diffusé librement.

On peut citer le standard ouvert PostScript publié par la société privée Adobe et les standards
publiés par des organismes privés à but non lucratifs comme le W3C (recommandations) ou
l'IETF (appels à commentaires).

Dans la loi française nº 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l'économie


numérique3, on peut lire la définition suivante d’un standard ouvert (Titre Ier, De la liberté de
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communication en ligne, Chapitre Ier, La communication au public en ligne, article 4) : « On


entend par standard ouvert tout protocole de communication, d'interconnexion ou d'échange et
tout format de données interopérable et dont les spécifications techniques sont publiques et
sans restriction d'accès ni de mise en œuvre. »

Cette définition rend obligatoire l’indépendance des protocoles et des formats de données vis-
à-vis des éditeurs, des fabricants et des utilisateurs de logiciels ou de systèmes d’exploitation
ainsi que la mise à disposition de spécifications techniques documentées et non soumises à
des royalties en cas de brevet. Mais elle permet que la mise à disposition sans restriction
d’accès des spécifications, ou leur mise en œuvre, soit payante contre un paiement forfaitaire
raisonnable (destiné par exemple à couvrir les frais relatifs à cette publication ou à la
maintenance administrative des normes par leur éditeur).

En revanche, cette définition ne semble pas imposer que le référentiel ait fait l'objet d'un
examen collectif et d'une recherche de consensus technique, comme c'est le cas d'une norme.

Promotion d’un standard fermé en norme

Aux États-Unis, une loi similaire récente existe, qui demande aux administrations
gouvernementales et à leurs fournisseurs de ne plus seulement utiliser des normes issues des
organismes de normalisation officiels nationaux (ou internationaux pour lesquels les États-
Unis sont représentés directement), mais d’évaluer et utiliser des standards industriels quand
ils existent et quand ils sont pertinents, les organismes officiels de normalisation (nationaux
ou internationaux) pouvant être sollicités pour effectuer une telle sélection lorsque des
standards concurrents s'opposent pour un même domaine d'application.

Un standard est fermé quand le référentiel n'est pas diffusé, ou quand il est soumis à des
restrictions d'accès, par exemple si sa mise en œuvre nécessite le paiement de royalties à
cause de brevets, ou si l’octroi de licence sur les brevets est soumis à une acceptation
préalable par son éditeur ou si son éditeur impose une clause contractuelle de confidentialité.

Un standard (ou une norme) initialement ouvert peut être requalifié comme fermé, si des
brevets soumis à royalties ou à des restrictions d’accès (y compris par l’éditeur lui-même du
standard ou de la norme) viennent plus tard restreindre son utilisation, c’est pourquoi tout
standard ouvert doit être publié et rendu accessible sans restriction avant son approbation, afin
de permettre aux titulaires de brevets (ou de brevets en cours d‘enregistrement) de faire part

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de leurs observations relatives aux conditions d’accès dans un temps raisonnable. L’éditeur du
standard ouvert ou de la norme s’engage lui-même (ou les membres de son comité technique
et participants à ses travaux de normalisation) révèle tous les brevets applicables à la mise en
œuvre de la norme publiée et dont ils ont eu connaissance à la date de publication du standard
ouvert ou de la norme.

On peut noter que le délai de quinze jours prévu par la loi française peut s’avérer insuffisant
pour protéger les normes françaises homologuées, au regard des délais prévus également par
la loi française, concernant les brevets enregistrés en France mais surtout les brevets
européens et internationaux applicables en France, puisque l’Afnor ne pourra pas avoir de
réponse dans ce délai dans les recherches auprès des bureaux d'enregistrement. En pratique,
l’Afnor publie aujourd’hui ses normes dans le cadre européen (en raison des traités européens
de libre-échange applicables en France) pour limiter ce risque qui subsiste toutefois au niveau
international extra-européen.

L’ISO admet aussi les références à des standards fermés dans ses normes internationales, si
l'accès et l'implémentation de ces standards aux fins d’implémenter la norme sont seulement
soumis au paiement d'une licence forfaitaire et à prix « raisonnable », et ne sont pas soumis à
royalties fondées sur l’utilisation, la diffusion ou le produit de la vente des produits et services
basés sur la norme, et si leurs spécifications restent ouverte (c'est le cas de certaines des
technologies brevetées incluses dans la norme internationale MPEG par exemple, et soumises
à l'octroi payant d'une licence à prix forfaitaire), et s’il n'y a pas non plus de restrictions
d’accès parmi les demandeurs de licences sur ces technologies fermées autres que celles
éventuellement prévues par une législation nationale spécifique ou un traité international (par
exemple sur les systèmes de cryptographie ou les technologies nucléaires ou pour
l’armement), puisque cette législation s’impose aux utilisateurs indépendamment de la norme
internationale. Ou bien si celui qui propose la promotion d’un standard fermé en norme
internationale s’engage à lever ces restrictions d’accès et de mise en œuvre dès la date
d’entrée en vigueur de la norme.

Organismes de normalisation

Article détaillé : Organisme de normalisation.

Les organismes de normalisation sont des organismes reconnus au niveau national ou


international. Ils peuvent être constitués soit par des États, soit par des consortiums

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internationaux de professionnels. Dans l'acceptation européenne, la norme émane des


organismes officiels de normalisation.

Exemple d'organismes de normalisation :

 Organismes internationaux :
 CEI : Commission électrotechnique internationale,
 CEN : Comité européen de normalisation
 ISO : L'Organisation internationale de normalisation,

 Organismes nationaux :
 IANOR institut national de normalisation
 AFNOR : Association française de normalisation
 UTE : Union technique de l'électricité
 ANSI : American National Standards Institute
 ASTM International : American society for testing and material
 BSI : British Standards Institute
 DIN : Deutsches Institut für Normung
 NBN : Institut belge de normalisation
 ILNAS : Institut luxembourgeois de la normalisation, de l'accréditation, de la
sécurité et qualité des produits et services
 JSA : Japanese Standards Association

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Elaboration d'une norme : l'exemple des normes internationales ISO

Processus d'élaboration d'une norme ISO suivant Directive ISO/CEI, partie 1 (Procédures
pour les travaux techniques, 5e édition 2004, §2

L'élaboration d'une norme ISO est divisée en plusieurs stades5. Les éléments de base de ce


processus sont les comités techniques (TC) ou leurs sous comité (SC). Le bureau technique de
l'ISO est divisé en environ 200 comités techniques (exemple : TC 216 chaussure, TC 148
machine à coudre, TC 176 Management et assurance de la qualité etc) dont le rôle principal
est l’élaboration des normes.

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Processus d'élaboration d'une norme ISO suivant Directive ISO/CEI, partie 1 (Procédures
pour les travaux techniques, 5e édition 2004, §2

L'élaboration d'une norme ISO est divisée en plusieurs stades5. Les éléments de base de ce


processus sont les comités techniques (TC) ou leurs sous comité (SC). Le bureau technique de
l'ISO est divisé en environ 200 comités techniques (exemple : TC 216 chaussure, TC 148
machine à coudre, TC 176 Management et assurance de la qualité etc) dont le rôle principal
est l’élaboration des normes.

Proposition

Une proposition de rédaction ou de révision d’une norme est rédigée à partir d’une demande
d’un organisme national adhérent à l’ISO, d’un comité ou d’un sous-comité, du secrétariat
général de l’ISO, ou d’une organisation en liaison avec l’ISO. Cette proposition est en général
effectuée parce qu’un besoin a été exprimé par un secteur de l’industrie.

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Préparation

C’est la phase de rédaction proprement dite. À partir de la proposition, le TC ou le SC


constitue un groupe de travail (WG). Il est formé d’un chef de projet et d’experts nommés par
les comités nationaux. Il rédige un projet de norme qui est appelé CD (comittee draft : projet
de comité).

Comité

C’est le stade principal où les observations et les remarques des organismes nationaux sont
prises en compte. C’est une phase de recherche de consensus. Le secrétariat du comité fait
parvenir aux comités nationaux participants le projet. Les comités disposent de trois mois
pour émettre des observations et peser sur le contenu de la future norme.

À partir des résultats de la consultation, sur la base du consensus, le secrétariat du comité


peut :

 proposer un projet révisé aux observations des organismes nationaux,


 examiner le projet en réunion,
 valider le projet et le faire avancer au stade suivant.

Le procédé est itératif jusqu’à obtention d’un consensus.

Une fois, le projet validé, il est appelé DIS, le document porte la référence ISO/DIS XXXX.

Comité

C’est le stade principal où les observations et les remarques des organismes nationaux sont
prises en compte. C’est une phase de recherche de consensus. Le secrétariat du comité fait
parvenir aux comités nationaux participants le projet. Les comités disposent de trois mois
pour émettre des observations et peser sur le contenu de la future norme.

À partir des résultats de la consultation, sur la base du consensus, le secrétariat du comité


peut :

 proposer un projet révisé aux observations des organismes nationaux,


 examiner le projet en réunion,
 valider le projet et le faire avancer au stade suivant.

Le procédé est itératif jusqu’à obtention d’un consensus.

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Une fois, le projet validé, il est appelé DIS, le document porte la référence ISO/DIS XXXX.

Enquête

Le projet « DIS » est diffusé aux comités nationaux qui disposent de cinq mois pour voter
(positivement, négativement ou abstention) et émettre des observations. Le vote positif peut
être accompagné d’observation (souvent rédactionnelles). Le vote négatif doit être
systématiquement accompagné de remarques techniques. Dans le cas contraire, le vote sera
rejeté.

Le projet est adopté si une majorité des deux tiers des votes exprimés sont favorables et si les
votes défavorables ne dépassent pas le quart des votes exprimés. S’il n’y a aucun vote négatif,
la norme est alors publiée. Si le projet est adopté et qu’il y a cependant des votes négatifs, il
doit passer par un stade d’approbation. Le projet DIS validé devient un projet FDIS :
ISO/FDIS XXXX.

En cas de vote défavorable, le secrétariat peut soit diffuser un projet révisé pour vote au stade
enquête, soit renvoyer un projet en comité ou examiner le projet en réunion.

Approbation

Approbation

Le projet FDIS est de nouveau soumis au vote (durée : deux mois) des organismes nationaux.
Avec les mêmes règles que pour le stade enquête. Le projet est soit adopté et envoyé à la
publication, soit renvoyé en comité pour réexamen. Le comité peut alors décider soit de
proposer un nouveau projet, soit d’annuler le projet.

Cas des technologies de l'information et de la communication

Les normes dans ce secteur sont très évolutives et fortement influencées par des lieux
informels et des consortiums, tels que l'Object Management Group, OASIS, W3C, Java
Community Process, IEEE. Le deuxième rapport de Bernard Carayon note que la France est
peu présente dans ces enceintes.

Depuis les années 1990, l'ISO a assoupli les règles d'élaboration des normes sous la pression
de ces consortiums. On peut donc trouver aujourd'hui des standards dont les statuts sont
variés6 :

 Norme ISO,

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 Spécification publiquement disponible,


 Spécification technique,
 Rapport technique,
 Accord d'atelier international.

Europe[modifier | modifier le code]

Les organismes de normalisation dans chaque pays européen ont pour rôle de coordonner la
normalisation dans chaque pays, et se coordonnent avec le CEN :

Pays Forme courte Forme longue

 Allemagne DIN (de) Deutsches Institut für Normung e.V.

 Autriche ON (de) Österreichisches Normungsinstitut

Bureau de Normalisation (f)[1] [archive]


NBN [archive
 Belgique Bureau voor Normalisatie (n)[2] [archive](fr) Institut
]
Belge de Normalisation
(nl) Belgisch Instituut voor Normalisatie

 Chypre CYS (en) Cyprus Organisation for Standardisation

 Danemark DS (da) Dansk Standard

(es) Asociación Española de Normalización y


 Espagne AENOR
Certificación

 Estonie EVS (en) Estonian centre for standardisation

 Finlande SFS (fi) Suomen Standardisoimisliitto r.y.

 France AFNOR (fr) Association française de normalisation

 Grèce ELOT (en) Hellenic Organization for Standardization

 Hongrie MSZT (en) Hungarian Standards Institution

 Irlande NSAI (en) National Standards Authority of Ireland

 Islande IST (en) Icelandic Standards

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 Italie UNI (it) Ente Nazionale Italiano di Unificazione

 Lettonie LVS (en) Latvian Standards Ltd

 Lituanie LST (en) Lithuanian standards board

(fr) Institut luxembourgeois de la normalisation, de


 Luxembourg ILNAS l’accréditation, de la sécurité et qualité des produits et
services

 Malte MSA (en) Malta Standards Authority

 Norvège NSF (no) Norges Standardiseringsforbund

 Pays-Bas NEN (nl) Nederlands Normalisatie-Instituut

 Pologne PKN (en) Polish Committee for Standardization

 Portugal IPQ (pt) Instituto Português da Qualidade

 République
CSNI (cs) Czech Standards Institute
tchèque

 Royaume-
BSI (en) British Standards Institute
Uni

 Slovaquie SUTN (en) Slovak Institute for Standardization

 Slovénie SIST (en) Slovenian Institute for Standardization

 Suède SIS (en) Swedish Standards Institut

(de) Schweizerische Normen-Vereinigung
 Suisse SNV
(fr) Association suisse de normalisation

 Turquie TSE (tr) Türk Standardları Enstitüsü

La Commission électrotechnique internationale ou International Electrotechnical


Commission (IEC) en anglais, est l'organisation internationale de normalisation chargée des
domaines de l'électricité, de l'électronique, de la compatibilité électromagnétique, de
la nanotechnologie et des techniques connexes. Elle est complémentaire de l'Organisation
internationale de normalisation (ISO), qui est chargée des autres domaines.

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Departement Electrotechnique Dr. Abdellah Zerroug
Faculté de technologie Normes et certifications LAT56
Université Sétif1 3 Année licence Automatique

La CEI est composée de représentants de différents organismes de normalisation nationaux.


La CEI a été créée en 1906 et compte actuellement 69 pays participants. Les normes CEI sont
reconnues dans plus de 100 pays.

Originellement située à Londres, la Commission a rejoint ses quartiers généraux actuels


de Genève en 1948. La CEI dispose de trois centres régionaux à Singapour, São
Paulo et Worcester (Massachusetts)1.

La CEI a été l'instrument du développement et de la distribution de normes d'unités de


mesure, notamment le gauss, le hertz, et le weber. Elle contribua également à proposer un
ensemble de références, le système Giorgi, qui finalement fut intégré au Système international
d'unités (SI) dont l'ISO est responsable.

complémentaire de l'Organisation internationale de normalisation (ISO), qui est chargée des


autres domaines.

La CEI est composée de représentants de différents organismes de normalisation nationaux.


La CEI a été créée en 1906 et compte actuellement 69 pays participants. Les normes CEI sont
reconnues dans plus de 100 pays.

Originellement située à Londres, la Commission a rejoint ses quartiers généraux actuels


de Genève en 1948. La CEI dispose de trois centres régionaux à Singapour, São
Paulo et Worcester (Massachusetts)1.

La CEI a été l'instrument du développement et de la distribution de normes d'unités de


mesure, notamment le gauss, le hertz, et le weber. Elle contribua également à proposer un
ensemble de références, le système Giorgi, qui finalement fut intégré au Système international
d'unités (SI) dont l'ISO est responsable.

Historique

La première réunion de la CEI s'est tenue les 26 et 27 juin 1906 sous la présidence


d'Alexander Siemens. Neuf pays avaient dès 1905 exprimé leur volonté de rejoindre la CEI
afin d'établir des normes dans le domaine de l'électrotechnique : le Royaume-Uni, les États-
Unis, la France, l'Italie, le Canada, l'Allemagne, l'Autriche, le Danemark, la Suède et la
Norvège. D'autres pays avaient envoyé des représentants : la Belgique, la Hollande, le Japon
et l'Espagne.
Bien que l'on considère 1906 comme l'année de naissance de la CEI, des discussions sur la

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normalisation avaient déjà débuté dès 1904 à Saint-Louis (Missouri) lors d'un congrès


international. À ce congrès, 15 pays s'étaient engagés à coopérer en créant une commission
représentative chargée de prendre en compte la question de la normalisation des
nomenclatures et des valeurs assignées pour les appareils et machines électriques.
Le premier président de la CEI fut lord Kelvin, bien connu pour ses travaux dans le domaine
de la thermodynamique et qui a introduit le concept du zéro absolu de température.

Appartenance

Seules des organisations nationales de normalisation reconnues peuvent être membres de la


CEI. Les organisations membres comprennent notamment :

 Afrique du Sud - South African Bureau of Standards (SABS)


 Allemagne - Deutsche Kommission Elektrotechnik Elektronik Informationstechnik
im DIN & VDE
 Arabie saoudite - Organisation Saoudienne de Normalisation, Metrologie et qualité
(SASO)
 Argentine - Instituto Argentino de Normalización y Certificación (IRAM)
 Australie- Standards Australia
 Autriche - Österreichischer Verband für Elektrotechnik (ÖVE)
 Brésil - Comitê Brasileiro de Eletricidade, Eletrônica, Iluminação e Telecomunicações
(Cobei)
 Canada - Conseil canadien des normes ou Standards Council of Canada
 Chine - Standardization Administration of China (SAC)
 Chine - 国家标准化管理委员会 (Standardization Administration of China, SAC)
 Corée du Sud - Korea Agency for Technology and Standards (KATS)
 Espagne - Asociación Española de Normalización y Certificación (AENOR)
 États-Unis - American National Standards Institute (ANSI)
 France - Union technique de l'électricité (UTE)
 Inde - Bureau of Indian Standards (BIS)
 Italie - Comitato Elettrotecnico Italiano (CEI)
 Japon - 日本工業標準調査会 (Japanese Industrial Standards Committee, JISC)

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 Royaume-Uni - British Standards Institute


 Russie - Federal Agency for Technical Regulation and Metrology
(Rostekhregulirovaniye)
 Suède - Swedish Electrical Standard(SEK)
 Suisse - Electrosuisse (CES)
 Vietnam - Vietnamese National Committee Directorate for Standards and Quality
(STAMEQ)

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