Vous êtes sur la page 1sur 16

Université de Béjaia

Faculté de technologie
Département d’architecture
Année universitaire 2020-2021
Deuxième année Licence académique
Anthropologie de l’espace
Premier semestre
Mr. BADIS
4ème Cours: La ségrégation socio-spatiale.
Sommaire:
1) Introduction :
2) Définition de la ségrégation socio-spatiale.
3) Types de ségrégations socio-spatiales : 3-1) Socioculturelle.
3-2) Socioéconomique.
3-3) Socioprofessionnelle.
3-4) Sociopolitiques.
4) Les mécanismes et les logiques de la ségrégation socio-spatiale.
4-1) Les mécanismes ségrégatifs : 4-1-1) L’administration.
4-1-2) Les prix du sol.
4-2) Les logiques spatiales : 4-2-1) Les politiques urbaines
4-2-2) Les acteurs urbains
5) Bibliographie
6) Annexes
1) Introduction:
La ségrégation est l’un des ‘’phénomènes socio-urbains’’ qui présente un
sérieux casse tête aux autorités politiques et urbaines, surtout chez les
sociétés qui ont dû abandonner récemment leur mode de vie
traditionnel et adopter la ville ségrégationniste comme nouveau support
de leur existence.
Le ‘’phénomène urbain’’ étant maintenant généralisé par la mondialisation
capitaliste des espaces de vie humaine, a empreint ces derniers par ses
principes et ses caractéristiques classificatoires du système capitaliste,
à savoir la liberté d’agir, la concurrence, la consommation,
l’investissement, etc; Cette vision du monde moderne a rendu l’espace
de vie de l’homme, concurrentiel, compétitif, et donc ségrégatif, car les
gens en se concurrençant dans l’espace, se distinguent et se
différencient entre eux (Différenciation, distinction sociale), ce qui les
classe en groupes sociaux spatialement distincts.
Ce que nous voulons dire par là, c’est que l’espace de la ville est
ségrégationniste par nature, où la spécialisation, la différenciation
(hétérogénéité) de ses membres prime sur les anciennes valeurs
villageoises; donc, quoiqu’on intervient à résoudre la problématique de
la ségrégation urbaine, celle-ci ne disparaît jamais, mais change juste
d’aspect et de degré, car caractéristique naturelle de l’urbain.
2) Définition de la ségrégation socio-spatiale:
On entend par le concept de ségrégation socio-spatiale, le phénomène
social de différenciation, ou le phénomène politique de la mise à l’écart
et la mise à part, existant entre les individus, qui s’exerce sur eux, et sur
les groupes sociaux auxquels ils appartiennent, au sein de l’espace
urbain dans lequel ils vivent.
Ceci signifie que ce n’est pas tout le monde qui jouit et tire profit de cet
espace de la même façon, étant donné qu’il existe une sorte d’injustice,
d’exclusion, de conflit et une iniquité qui laisserait certains favorables et
accessibles à l’espace, tandis que d’autres s’y font indésirables.
La ségrégation sociale s’exerce d’une manière souvent latente (sauf dans
le cas de la colonisation), et ce, même à travers des lois, mais parfois
elle se laisse apparaître à l’évidence, car certains rapports de forces et
de domination entre les classes sociales urbaines, se manifestent dans
la concurrence conflictuelle pour s’approprier les ressources, surtout
économiques, de la ville, entre les puissants acteurs urbains et les
influents opérateurs économique (car l’économie urbaine en dépend).
L’accès à l’espace montre que celui-ci (surtout dans les situations de crise
de foncier comme en Algérie) est typiquement un terrain, que ce soit,
d’entente (entre membres semblables qui forment des associations
spatiales existentielles: comme le quartier populaire), et de conflit (entre
membres dissemblables qui forment des dissociations spatiales parfois
belliqueuses et belligérantes: quartiers défavorisés versus quartiers
aménagés).
3) Types de ségrégations socio-spatiales :
3-1) Socioculturelle.

La différenciation sociale se fait ici, dans l’espace urbain, selon ‘’le critère
de la culture’’: C’est-à-dire que les individus, les groupes sociaux et
leurs cultures, sont ancrés et se répartissent spatialement selon leurs
affinités culturelles, et ce, pour mieux se gouverner et pour éviter les
conflits d’espace, caractérisés par les échauffourées et les animosités
entre les communautés culturellement distinctes; ici la ségrégation se
fait par le biais des politiques et des sociologues qui ont pensé cette
solution d’apaisement social, comme s’est passé à Chicago, avec
l’implication directe de l’école de Chicago dans la résorption de la crise
ethnico-culturelle dans laquelle a sombré la ville, ce qui a fait scinder
ladite ville en de plusieurs quartiers ethniques.
Dans les villes et métropoles où vivent plusieures communautés
culturelles et, où doivent cohabiter plusieurs groupes éthniques, les
quartiers sont peuplés, historiquement ou conjoncturellement, selon
les types et les traits culturels des usagers de l’espace, comme à
Jérusalem (‫ )القدس‬en Palestine (Arabes, Juifs, Chrétiens, Araménéens,
etc.), comme à Chicago aux USA (Chinois, Africains, Espagnoles,
Juifs, Italiens, Ecossais, etc.); Sauf que dans ces deux exemples, la
cohabitation se fait à Jerusalem selon le mode d’occupation (Rapport
de force), et à Chicago selon le mode coéxistance (Rapport de
communion).
D’un autre point de vue culturel, les gens se différencient cette fois-ci, au
sein de l’espace urbain, selon leur culture urbaine, et non seulement
selon leur anthropologie culturelle, c’est-à-dire que les habitants et
citadins se répartissent dans les échelles de l’espace (quartiers,
arrondissements, îlots, etc), selon leurs degrés d’urbanité et leurs
niveaux de citadinité atteints, et non selon leur typologie culturelle
comme on l’a mentionné dans les exemples passés.
C’est pourquoi on entend parler souvent, de ‘’quartiers populaires’’, étant
donné que ces habitants gardent encore leur ‘’culture populaire’’
remontant à leur origine rurale (Casbah d’Alger : au pouvoir populaire
au sens de la açabiya d’idn khaldoun); On entend aussi parler de
quartiers aristocratiques où ses habitants ont acquis une ‘’culture
noble’’, vu qu’ils ont occupé de hautes fonctions publiques pendant
des générations, (Hydra à Alger : Noblesse d’État au pouvoir politiquo-
administratif qui dirige les affaires de l’Etat et du gouvernement
urbain); Il y a aussi les quartiers bourgeois où se sont installés ce que
l’on appelle communément ‘’les nouveaux riches’’ qui ont épousé une
‘’culture capitaliste’’, car ils se sent enrichis de leur commerce urbain,
(El Eulma à Sétif, au pouvoir économico-financier.).
3-2) Socioéconomique.
La différenciation sociale se fait ici, dans l’espace urbain, selon ‘’le critère
économique’’: C’est-à-dire que, pour le cas des individus, ils se
regroupent et s’organisent spatialement selon leur ‘’pouvoir d’achat’’,
c’est-à-dire qu’ils s’installent dans les quartiers où le niveau de vie est
compatible avec leurs moyens de subsistence ; Quant aux institutions,
entités et les acteurs économiques, ceux-ci s’y regroupent (et s’y
excluent en même temps) selon le principe de la ‘’concurrence
économique’’, c’est-à-dire qu’ils s’installent dans les quartiers riches
selon la loi de ‘’l’offre et de la demande’’ qui définit les plus offrants (les
puissances économiques, comme le cas de Rebrab à Béjaia).
Cette manière (capitaliste) d’accéder à l’espace laisse entendre que le plus
fort financièrement chasse le plus faible économiquement, et c’est
pourquoi les plus riches se regroupent dans les quartiers aux forts
revenus économiques, tandis que les moins riches se replient sur les
quartiers (banlieues et périphéries) aux faibles revenus et aux minces
opportunités économiques.
Selon la théorie marxiste (de Karl Marx et de Manuel Castels), cette
variable économique joue le rôle le plus déterminant dans la
configuration sociale de l’espace urbain, car c’est l’élément ‘’argent’’ qui
façonnerait les autres critères des individus et des groupes sociaux, à
savoir le critère culturel, professionnel, politique, etc, c’est-à-dire que
l’économie capitaliste favoriserait la culture capitaliste, les professions
capitalistes, et même une organisation sociale capitaliste.
3-3) Socioprofessionnelle.
La différenciation sociale se fait ici, dans l’espace urbain, selon ‘’le critère
de la profession’’: C’est-à-dire que les individus et les professions sont
regroupés, organisés, distribués, ancrés spatialement selon leurs
affinités professionnelles, et selon les ‘’métiers de la ville’’ qu’ils
exercent, car ils forment une classe sociale typique, étant donné
l’objectif économique et le réseau de relations professionnelles qui les
unissent ; Et c’est ainsi qu’ils forment une communauté économique et
commerciale, qui a dû s’installer quelque part dans l’espace urbain, et
en un quartier spécifique, et s’organiser en une organisation sociale
spécifique ; Et ce, tellement ils y partagent un même savoir-faire, un
même mode de vie, les mêmes intérêts (coopératifs et pécuniaires) et
des échanges économiques communs.
Ce phénomène socio-urbain est tellement observable dans la ville, où l’on
entend souvent des appellations désignant les types de quartiers, cités
selon les types de professions qui y dominent, à savoir, la rue
marchande (profession commerciale), le quarter des affaires
(profession libérale), le quartier administratif (chef-lieu), le vieux
quartier (profession artisanale), etc. En d’autres termes, ils forment
des confédérations et des corporations professionnelles.
NB: L’urbanisme s’est efforcé justement, à ségréger l’espace urbain, d’une
manière rationnelle et organisationnelle, en plusieures zones d’activités,
industrielle, portuaire, habitat, etc.
On peut mieux comprendre la différenciation socioprofessionnelle, selon
toujours cet exemple, lorsque un artisan essaye (en vain) de s’installer
sans le quartier des affaires, car tout une batterie de lois (Urbanisme),
de critères (Chambre de commerce) et de conditions socio-
professionnelles (Diplôme, Spécialité) vont l’empêcher de s’y installer,
en plus de ça, son intégration socio-spatiale dans ce quartier sera quasi
impossible, tellement il ne fait pas partie du réseaux de relations
professionnelles de la communauté des affaires.
Dans la même optique, et vu l’intensification des métiers de la ville et la
complexification de leurs réseaux économiques, la ségrégation ne
touche plus maintenant les quartiers seulement, mais atteint des
départements et des villes entières, c’est-à-dire qu’on regroupent les
savoir-faire dans des villes spécifiques, c’est pourquoi l’on trouve des
villes spécialisées dans l’industrie automobile (Sochaux en France,
Peugeot), dans le tourisme (Tigzirt à Tizi Ouzou), dans le commerce
(Eulma à Sétif, Hamiz à Alger), dans l’industrie (Ruiba à Alger, El
kharroub à Constantine), dans la cinématographie (Hollywood aux USA
et Warzazat au Maroc), etc.
3-4) Sociopolitiques.
La différenciation sociale se fait ici, dans l’espace urbain, selon ‘’le critère
politique’’: C’est-à-dire que les individus et les institutions sociales sont
regroupés, organisés, distribués et ancrés spatialement selon leurs
dogmes et leurs idéologies politiques épousés.
Historiquement, pleins d’exemples montrent comment l’espace urbain et
l’espace social sont ségrégés selon cette optique décidée par les
rapports de domination politique; La ville de Berlin en Allemagne fût
scindée politiquement en deux parties en 1961, une partie Ouest
(Capitalisme) sous l’égide des USA, et une parie Est (Communisme)
sous l’égide de L’URSS, (la Corée est repartie ainsi jusqu’à nos jours);
La ville de Johannesburg en Afrique du sud a connu une ségrégation
politico-raciale (politique de l’Apartheid) entre les colons anglais et les
natifs africains; à Alger et Béjaia, pendant l’occupation française, ces
villes ont été scindées en quartiers européens et musulmans ou
arabes, ou quartiers FLN comme on les désignaient politiquement.
De nos jours, la ségrégation socio-politique a changé d’aspect puisque
même les rapports de dominations ont changés; Aux USA, on trouve
des quartiers ou même des villes d’obédience démocrate ou
républicaine; En France, les quartiers parisiens sont gérés, traités
selon qu’ils soient occupés par des français de souche ou par des
populations issues de l’immigration, ce type de ségrégation a poussé
les habitants des espaces habités et politiquement défavorisés, à
déclencher de violentes émeutes urbaines, comme s’est passé à
Clichy-sous-bois en 2005.
L’urbanisme, comme organisme politique et dogmatique de la gestion de
l’espace, joue, par ses outils d’urbanisme (POS, PDAU, etc.) et ses
politiques urbaines (Réhabilitation, Renouvellement, etc.), un rôle
décisif dans la ségrégation socio-spatiale; Bien qu’en apparence il
intervient rationnellement dans l’organisation et la configuration de
l’espace (par une sorte de ségrégation positive), mais ce volet est
souvent infiltré et instrumentalisé par les lobbys du foncier et les
groupes de pression de l’immobilier; Ces acteurs urbains, étant influents
politico-économiquement dans le gouvernement urbain, interviennent
souvent à arrêter les politiques urbaines et à tracer les schémas urbains
à leurs desseins.
Dans les pays sous-développés urbanistiquement, où les villes ont perdu
le contrôle de leur espace, celui-ci se trouve disputé en morceaux par
les puissances locales et étrangères, où les multinationales, par un
certain clientélisme politique, ont accès systématiquement (Corruption)
aux meilleures friches urbaines pour s’installer et investir (Coca cola en
inde et Pérou; Nestlé au Pakistan; Total en Afrique, etc.). Donc,
l’urbanisme ici travaille pour des intérêts particuliers et non pour le bien
de la ville, où celle-ci soit tracée et organisée à l’image de ses puissants
et non de ses populations.
4) Les mécanismes et les logiques de la ségrégation socio-spatiale.
4-1) Les mécanismes (Outils) ségrégatifs:
4-1-1) L’administration:
Selon Max Weber (sociologue et économiste allemand), l’organisation
sociale se fait bureaucratiquement depuis la moitié du XVIII siècle,
c’est-à-dire que c’est la bureaucratie (travail de bureau, au sens
technique), qui s’occupe de la gestion des affaires courantes de la ville
et de la société urbaine, au lieu de la gestion coutumière d’antan;
L’apparition de ce phénomène urbain, que l’on appelle de nos jours le
‘’secteur tertiaire’’ (des services), a fait de l’administration, non
seulement un outil de gestion technique, mais un pouvoir central de
décision et d’autorité, et en même temps, dans les pays qui nous
ressemblent, un pouvoir parallèle (au sens péjoratif).
L’administration centralisée, qui devient plus tard politisée, surtout dans
les systèmes politiques jacobins comme le nôtre, un moyen aux mains
des classes sociales favorisées (aristocratie, bourgeoise), pour s’en
servir à fléchir la volonté générale, en bloquant le développement local
tel que décidé ailleurs ou par la société civile, et ce, pour faire valoir
leurs propres investissements.
Ainsi, les marchés immobiliers, de réaménagement, d’équipement, etc;
Les permis de construction, de morcellement, etc ; Les décisions et les
quitus d’exploitation, etc; font souvent objet de polémique au niveau
des instances administratives chargées du développement local et
urbain, la partialité de l’administration et ses parti pris agissent comme
une ségrégation administrative, qui favorise sur l’échiquier spatial,
certains au dépend des autres.
4-1-2) Les prix du sol (Foncier, Immobilier):
Selon Maurice Halbwachs, les prix du sol jouent un rôle de mécanisme
d’exclusion spatiale de vastes populations urbaines, et d’enrichissement
des élites urbaines par le biais de la spéculation de la valeur du foncier;
Les opérateurs immobiliers jouent les maîtres dans la répartition des
populations dans l’espace urbain, en produisant l’espace selon le
pouvoir d’achat des multiples catégories et des classes sociales
(pauvre, moyenne, riche).
Les villes algériennes, comparées à certaines villes européennes même,
sont les plus chères foncièrement, malgré la faible qualité de l’offre
urbanistique et architecturale qu’elles proposent; Cette flambée des prix
du son telle que voulue par le marché foncier parallèle, s’est répercuté
automatiquement sur les prix de consommation des produits
immobiliers.
Dans les politiques urbaines prônant l’option du renouvellement urbain, les
sols sont achetés (ou parfois spoliés tout court) par les opérateurs
urbains, à bas prix de leurs anciens propriétaires, ces derniers seront
quasiment exclus de ce processus de renouvellement, tandis que
d’autres usagers et habitants vont s’y installer, en un phénomène de
ségrégation socio-urbaine dit de ‘’gentrification’’ ou
‘’d’embourgeoisement’’ urbain.
4-2) Les logiques spatiales :
4-2-1) Les politiques urbaines :
Pour comprendre les logiques spatiales ségrégationnistes, il faut les
appréhender comme étant des façons d’intervenir sans l’espace (politiques
urbaines et approches macro-spatiales), comme des rapports à l’espace
(rapports anthropologiques au sol comme étant sacré, profane,
marchandise, moyen; et rapports psychologiques comme l’appartenance,
l’origine, l’ancrage, l’identité, la mémoire du sol, etc.).
Notre société avait tellement fait du sol un bien sacré et presque immatériel,
où toutes les interventions de l’homme sur ce sol agissent en tant que
telles, c’est-à-dire en rapport sacré; Mais avec l’adoption du modèle
économique capitaliste, le sol est dévalorisé de sa valeur symbolique, et a
acquis une valeur marchande et devenu une marchandise inerte, morte et
sans âme, qui se vend et s’achète dans le marché profane du foncier; ce
faisant, notre manière d’interpréter et d’approprier le sol a fait de lui un
enjeu économique et social majeur, qui laisserait l’homme en conflit avec
lui-même (ségrégation) et avec son environnement. (L’homme traditionnel
cherche l’équilibre entre lui et la nature).
Ainsi, les logiques d’interventions de l’homme sur l’espace sont nourries par
l’avidité et le gain capitalistes, où même le domaine public en fait bonne
recette à coté du domaine privé; Donc ces logiques de marché ont
profondément façonné l’interventionnisme spatial de l’homme, qui tend au
contrôle de l’espace (au lieu de l’équilibre) et qui a négligé les aspects
humains et durables de ses oeuvres spatiales.
4-2-2) Les acteurs urbains :
Dans la même optique économique capitaliste, les différents acteurs
urbains interviennent selon des logiques de marché, et sont motorisés
par l’investissement créateur de richesse et non de génie urbain; Leurs
productions en matière d’habitat sont majorées et indexées par le prix
du sol sur lequel s’établie et se projette spatialement cet habitat.
intervenant selon cette optique et logique, les habitants et les usagers
acquièrent eux aussi une valeur spatiale, selon le quartier habité ou le
périmètre occupé, cette ségrégation fait que la valeur sociale des
individus et des groupes se différent d’un espace à un autre, d’où le
marketing spatial tire son argument de vente : c’est un endroit
spécifique, c’est un habitat idéal, c’est un cadre de vie moderne, c’est
une architecture huppée, etc.
Les gens se différencient dans l’espace selon les logiques précédentes
véhiculées par les opérateurs, c’est à dire que les consommateurs
d’espace s’installent dans l’espace selon la valeur d’usage tres élevée
en prix d’acquisition de cet espace (proximité spatiale des centres
culturels, commerciaux, hospitaliers, éducatifs; proximité des moyens
de transport, de communication, de loisirs, etc.
Bibliographie:

1) Maurice Halbwachs, La morphologie sociale, 2ème éd; Arman Collin,


Coll, ‘’U’’, Paris, France, 1970

2) Backouche Isabelle (dir.), Fabrice Ripoll, La dimension spatiale des


inégalités, regards croisés des sciences sociales, éd; Presses
Universitaires de Rennes, Rennes, France, 2011.

3) Clerval Anne (dir.), Fleury Antoine ,Espace et rapports de domination,


éd; Presse Universitaires de Rennes; Coll, Géographie humaine,
Rennes, France, 2015.
Annexes:

Vous aimerez peut-être aussi