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La Neėgociation Commerciale
La Neėgociation Commerciale
Chapitre Introductif
Chapitre 2 : LA PREPARATION DE LA NEGOCIATION
Chapitre 3 : LA PRISE DE CONTACT
Chapitre 4 : DECOUVREZ LES BESOINS ET LES MOTIVATIONS DU CLIENT
Chapitre 5 : PROPOSEZ UNE OFFRE
Chapitre 6 : L’ARGUMENTATION
Chapitre 7 : CONCLURE L’ACCORD ET PRENDRE CONGE
Bibliographie :
CHAPITRE INTRODUCTIF
Au fil des années, le métier de commercial s’est profondément modifié en raison des pressions
exercées par les acheteurs, particuliers comme professionnels.
Certains points à respecter sont incontournables pour réussir une bonne négociation :
- Accepter les enjeux de l’acheteur, en sachant que ses préoccupations sont peut-être à
l’opposé des vôtres.
- Avoir un comportement positif, quelles que soient les attitudes de l’acheteur.
- Appliquer avec méthode une stratégie de négociation en respectant les étapes
d’avancement.
- Défendre avec courtoisie et conviction sa proposition tout en gardant l’initiative dans le
dialogue.
- Prévoir une stratégie de négociation de rechange, en anticipant un éventuel blocage de
l’acheteur lors du déroulement de la précédente.
- Proposer des offres au moment opportun et savoir conclure sans précipitation.
Définition
- On peut définir la négociation en tant que démarche d’accord, d’arrangement, d’échange ou
encore d’entente. La négociation est la recherche d’un accord, centrée sur des intérêts matériels ou
des enjeux quantifiables entre deux ou plusieurs interlocuteurs, dans un temps limité.
- La communication occupe une place centrale dans la négociation puisqu’elle se diffuse entre deux
personnes qui jouent réciproquement le rôle d’émetteur et de récepteur (Rojot, 2006).
- De même, les émotions sont au cœur de la négociation (Dupont, 2006 ; Rojot, 1994).
Chacun des protagonistes baigne dans un environnement qui influence ses choix et doit prendre en
compte :
L’enjeu est l’objet même de la négociation. Il permet de satisfaire les besoins convergents ou
divergents de chacune des parties.
Exemple
Les besoins par rapport à un même enjeu peuvent être divergents.
Vendeur
Client Enjeu
Besoin de réaliser
Besoin d’utilisation produit
une marge
- Il est nécessaire que les protagonistes aient la volonté d’agir pour réduire l’écart qui existe entre
leurs positions et parvenir ainsi à un accord.
- Ce rapport est essentiel. Il a plusieurs dimensions.
La négociation distributive
- Situation d’affrontement dans laquelle chacun des protagonistes cherche à obtenir la plus grande
part d’un même « gâteau ».
- L’enjeu sera réparti en fonction du rapport de force, au mieux 50 % 50 % si le rapport de force
est équilibré.
La négociation intégrative
- Situation de coopération dans laquelle les deux protagonistes cherchent ensemble à maximiser la
solution globale.
- Dans la mesure où les protagonistes ne cherchent pas exactement la même chose dans l’enjeu,
chacun d’eux peut obtenir 100 % de ce qu’il recherche.
- La négociation distributive repose sur le postulat que chaque négociant désire obtenir de
l’un le maximum de concessions au détriment de l’autre. C’est toujours le cas lorsque les
deux protagonistes sont exactement intéressés par le même aspect de l’enjeu et qu’on se
trouve en présence de besoins convergents.
Exemple
En grande distribution, chaque protagoniste est intéressé par la marge. La négociation y est donc
distributive avec dominante acheteur. Les fabricants essaient donc de proposer des services
associés pour sortir de cette logique et revenir vers une négociation intégrative.
• Polémique : confrontation verbale fondée sur le rapport de force sans véritable lien avec l’enjeu
concret de la négociation (opposition systématique, déviation du sujet, etc.).
• Passage en force : prise de contrôle lorsque le rapport de force n’est pas équilibré (intimidation,
menace, agression, etc.).
• Disqualification : attaque personnelle contre l’autre protagoniste (calomnie, procès d’intention,
chantage, diffamation, etc.).
Le modèle « 3C » propose trois grandes phases successives dans une logique de négociation
intégrative.
- La négociation raisonnée de Fisher et Ury (1991) est tout à fait représentative de l’état d’esprit de
la négociation intégrative.
I. La préparation
II. Préparation et professionnalisme
III. Préparation non matérielle
IV. Les objectifs de l’entretien
I. La préparation
Une bonne préparation commence d’abord par de bonnes informations qualitatives et quantitatives
provenant d’une recherche documentaire permanente ou ponctuelle préalable portant sur :
Son produit
L’acte de vente devient de plus en plus complexe car le commercial ne vend plus un produit « sec
» mais, même pour des produits d’apparence simple, il doit vendre une offre plus large.
Source : Leroux, Erick et Chouraqi, Emmanuel. Négociation commerciale. Vuibert, 2011.
Son marché
Volume des structures de l’offre et de la demande (nature, fréquence, évolution, etc.), concurrence
(stratégie, politiques de prix, gammes proposées, parts de marché, etc.), distribution, évolution et
spécificités.
Le client
- Interlocuteur client
Le vendeur consultera la base de données informatiques de la société ainsi que le dossier du client
(raison sociale, adresse, téléphone, fax, e-mail, etc.).
- Interlocuteur prospect
Il n’a jamais été contacté avant la prise de rendez-vous. Le commercial ne dispose que de quelques
renseignements obtenus lors de la qualification par le téléopérateur.
En pratique
Évaluer la valeur d’un prospect :
Bien souvent, le négociateur constitue le seul repère du prospect pour se faire une opinion sur
l’entreprise qui le sollicite.
Une présentation irréprochable, un discours clair et motivant, une attitude positive et confiante
seront autant de critères qui forgeront, insensiblement, une image rassurante et positive du
négociateur et de l’entreprise qu’il représente.
Le négociateur préparé, c’est-à-dire muni de tout ce que l’entretien de vente nécessite : carte de
visite, carnet de commande, échantillons, etc. maîtrisant ses arguments et sachant répondre aux
éventuelles objections, peut, l’esprit libéré de tout souci, consacrer toute son attention à son
prospect : l’écouter, le comprendre, analyser ses besoins.
La préparation matérielle
- La phase préparatoire constitue une chance pour le négociateur qui joue ainsi avec un coup
d’avance.
- Les prospects qui préparent leur entrevue avec les commerciaux sont assez rares.
ü Un porte-documents.
ü Un cahier (pour prendre des notes… et les retrouver).
ü Des stylos, un crayon, une gomme.
ü La documentation publicitaire et technique (plaquettes, brochures, livrets, etc.).
ü Une machine à calculer.
ü Etc.
- analyse de façon aussi précise que possible la situation à laquelle il va être confronté en cherchant
la réponse à un certain nombre de questions concernant notamment :
- définit avec précision les objectifs qu’il assigne à chacun de ses entretiens compte tenu de la
nature du client, selon qu’il est industriel, intermédiaire ou particulier ;
- anticipe les comportements par rapport aux positions possibles de l’interlocuteur et les réactions
à adopter en conséquence ;
- prépare tous les documents ou supports d’aide nécessaires à la vente, éventuellement en faisant
appel à la collaboration des autres services de l’entreprise. Il s’agit non seulement des plans de
découverte et des argumentaires mais aussi des documents suivants :
• Objectifs qualitatifs : prendre un premier contact, qualifier le prospect, découvrir ses besoins,
son profil, faire une proposition, un devis, fidéliser, intervenir en SAV, etc.
• Objectifs quantitatifs :
ü Objectif principal : vente maximum possible.
ü Objectif(s) de repli : positions intermédiaires jusqu’à la vente minimum.
ü Objectif complémentaire : par exemple, vendre un produit ou un service associé, se faire
recommander auprès d’autres prospects.
- Le client se fait très vite une opinion du commercial qu’il a en face de lui.
- Il convient de donner une image professionnelle et sympathique à la fois.
- La communication non verbale est essentielle [responsable à 93% (visuel + vocal) de l’impact du
message].
- Il faut donner envie au client de parler, de se laisser quelque peu aller, d’être à l’aise.
- La confiance doit s’installer dès le début.
Le hors sujet
- Le démarrage hors sujet pour créer « de la chaleur humaine » n’est guère apprécié (à proscrire :
parler de la pluie, du beau temps, du dernier match de foot, de la politique, de la religion…).
La dévalorisation
- Est à éviter que ce soit à son encontre (le commercial) ou à celle de son client.
Éviter une formulation maladroite : « Ah, M. X, vous êtes encore à votre poste ; j’avais entendu
dire que vous partiez en retraite… ».
- En début d’entretien, préparer ses phrases de présentation et les formuler correctement est un vrai
atout.
Moi, je…, je
- Pour prendre la maîtrise de l’entretien, le commercial doit très vite donner le plan de l’entretien
et en rappeler l’objet.
Quelques phrases à proscrire…
- « Je m’excuse de vous déranger et de vous faire perdre votre temps. Cinq petites minutes…
»
- « Je suis venu vous faire une petite visite de courtoisie… »
- « Vous avez toujours autant d’ennuis avec les grévistes…? »
- « Je suis un expert et je suis certain que… »
- « Alors, M. X, comment vont les affaires… »
- « Moi-même, j’en parlais au directeur de chez la société X… »
- « Vous avez vu le match d’hier ? »
- « Je passais dans le secteur, alors comme j’avais un trou dans mon emploi du temps… »
- « Je n’ai pas pu vous rappeler. Il faut dire que j’étais en pourparlers avec un gros client et
que l’enjeu était vraiment important... »
Parlez au Présent
Car c’est le temps de l’action.
Soyez précis
Car le flou ne fait pas sérieux, surtout en début d’entretien, et profite toujours au client
manipulateur.
Personnalisez
Autant que possible personnalisez l’approche, la présentation, car ce qui intéresse le plus l’être
humain, c’est sa vie, son travail, son service, ses problèmes…
Client : Untel
- La quantité et la qualité des informations recueillies au cours de cette phase servent à faciliter les
phases d’argumentation et de négociation.
- Le commercial doit découvrir les rôles que les membres du groupe de décision tiennent dans
l’affaire en cours et leurs interactions pendant les différentes phases de la vente.
Les utilisateurs :
- Les produits, biens ou services achetés, sont mis à leur disposition et ils peuvent exercer une
influence sur la décision d’achat en vue de :
* Réduire les coûts d’exploitation.
* Améliorer les performances et la sécurité de marche.
- Les utilisateurs sont les mieux placés pour porter un jugement sur les biens acquis, lorsqu’ils
auront été mis en service.
Les prescripteurs :
- Ils exercent leur influence sur la définition, la nature et la qualité des biens qui seront achetés
et/ou sur les fournisseurs.
- Ils peuvent exercer leur fonction à l’intérieur de l’entreprise (service R&D, bureau des
méthodes…) ou à l’extérieur (société d’ingénierie, collectivités locales, bureaux d’études,
architectes, etc.).
Les acheteurs :
Ceux qui dans l’entreprise ont pour mission, de par leur fonction, de définir les conditions d’achat
et de sélectionner les fournisseurs.
Les décideurs :
Ils exercent leur pouvoir sur le choix final du fournisseur, et/ou de l’offre, que ce pouvoir leur soit
attribué de façon formelle ou informelle.
Les conseillers :
Ils exercent leur influence sur le processus et la décision d’achat en communiquant des
informations de nature à influencer le choix final et en suggérant des critères de sélection de
produits ou de fournisseurs.
Les filtres :
Leur pouvoir de contrôle sur les communications entre l’environnement et les membres du groupe
de décision définit l’influence qu’exercent les filtres sur le processus et la décision d’achat (e.g. :
assistantes).
Il est très vite nécessaire de mesurer si ces différents protagonistes sont favorables à l’action du
vendeur.
Découvrir la totalité de l’iceberg des besoins
- L’enjeu de la phase de découverte est de semer le doute dans l’esprit du client pour créer une
faille qui permette à un autre acteur commercial de pénétrer la place.
- Parfois, il faut encore aller plus loin et agrandir la faille repérée pour provoquer un désir
de changement chez le prospect.
Exemple :
* « À combien chiffrez-vous la perte sèche causée par cette défaillance ? Quelles
incidences qualitatives cela a-t-il eu sur l’image de marque de votre entreprise ? »
- Cette approche est également utile lorsqu’un client menace de vous quitter : semer le
doute sur le bien fondé du changement et les risques occasionnés (perte de temps liée à la
mise en route ou à la méconnaissance du contexte).
Découvrir les motivations du client
- Au-delà des faits et des besoins techniques, les motivations de l’interlocuteur vont
déclencher la décision.
- L’acheteur qui sommeille plus ou moins en nous va se décider pour des raisons
rationnelles (les trois dernières lettres du SONCAS) mais aussi pour des raisons plus
subjectives (les trois premières lettres).
- Plus le commercial peut déceler ces motivations souvent plus enfouies, moins faciles à
repérer, plus il fait la différence dans l’élaboration de son offre.
- Un commercial peut utiliser cet outil en temps réel et il peut avoir préparé, en amont, un
argumentaire structuré correspondant à chaque motivation.
Savoir questionner
- Il faut varier les plaisirs (questions ouvertes pour avoir de la matière à exploiter ; questions
factuelles, questions fermées pour valider un point…) : de la diversité naît le
professionnalisme.
- En résumé, penser façon « entonnoir » permet d’amener peu à peu son client vers la
solution que le commercial va lui proposer.
CHAPITRE 5 : PROPOSEZ UNE OFFRE
La vente consiste à répondre aux besoins du client en lui proposant une ou des solutions
concrètes.
- Avant d’argumenter une solution, de montrer ses plus, de donner des avantages, il convient de la
proposer.
- Cette proposition doit être adaptée, détaillée, très précise et complète.
- Enfin, tout produit ou service adapté a un prix.
- S’il y en a bien un qui connaît le prix, celui qui permettra de conclure positivement, c’est bien le
client !
- Les moyens ne manquent pas, vous devez avoir pour objectif de le faire parler le premier.
B. NEGOCIER EFFICACEMENT
- Savoir dire « NON », c’est le meilleur moyen d’éviter le mensonge chronique et la fuite, de
s’affirmer sans culpabiliser, de faire valoir ses droits, de poser des limites entre nous et les autres.
- Il convient de faire la distinction entre le besoin d’être aimé et le besoin d’être respecté, entre
l’agressivité et l’affirmation de soi.
- Cela ne m’empêche pas d’avoir envie de connaître, à mon tour, son ressenti, de vouloir donner
une suite à l’échange, à des partages enrichissants pour nous deux : « Non, que fait-on ? ».
- Enfin, savoir dire « NON » permet de dire des « OUI » qui sont de « VRAIS OUI ».
- La demande de négociation du client ne porte pas nécessairement sur le prix, elle peut
correspondre à un délai, à un accessoire, …
- Un bon vendeur ne donne rien pour rien.
- Les contreparties possibles ne manquent pas :
* passer commande immédiatement,
* commander des quantités supérieures,
* payer à trente jours au lieu de soixante,
* etc.
À la question : « Faites-moi une remise »
- Soit, je décode : « Qu’est-ce qui vous amène à me demander cela ? », « De combien ? Sur quoi ?
», …
- Soit, je livre une émotion : « NON, que faites-vous ? », « OUI, que me prenez-vous en plus ou en
moins ? », …
CHAPITRE 6 : L’ARGUMENTATION
- Elle permet de prouver que la proposition établie lors de la phase précédente est adaptée.
- l’essentiel s’est joué durant la phase découverte, et si celle-ci a été complète, nous disposons de
la matière nécessaire à l’argumentation.
- la partie liée à la connaissance de son produit peut se préparer à l’avance.
Argument : avantage prouvé, procuré par le produit ou le service proposé, et correspondant à une
attente du client.
4.Conseils et pièges
- L’argumentation doit être conduite de façon rationnelle tout en prenant en compte le profil
psychologique du client.
- Elle doit être sélective en fonction des besoins, attentes et motivations les plus importantes pour
l’interlocuteur.
- Le schéma ci-après illustre deux argumentations ; l’une menée de façon prématurée, sans phase
d’identification, l’autre sélective après une phase d’identification performante.
- L’argumentation exhaustive présente un risque majeur : le client risque de se lasser avant que le
fournisseur ne termine son monologue !
- La sélection ne doit comporter (sauf exception de produits ou services complexes) que quelques
arguments (trois à cinq).
5.Autres conseils
- Ne présenter qu’un seul argument à la fois pour un meilleur impact et de façon personnalisée.
- Une parfaite connaissance de ses produits et services est requise, et un argumentaire se prépare.
- Bien connaître la concurrence.
- Ne parler des concurrents que si le client en prend l’initiative et parler dans ce cas plutôt des «
confrères » sans les dénigrer.
- Éviter le sensationnel et les superlatifs.
- Être congruent (langage non verbal en harmonie avec le langage verbal).
6.La méthode : l’aspect rationnel
- On intéresse un client grâce à de bons arguments, mais on le convainc avec les siens…
- Chaque argument mérite d’être développé de façon optimale.
Exemple :
Imaginons un négociateur chargé de promouvoir une résistance électrique destinée à dégivrer un
rétroviseur extérieur. Imaginons toujours que ce négociateur ait pour interlocuteur un acheteur d’un
fabricant de rétroviseurs dont le profil serait Sécurité (SONCAS) ; imaginons toujours que l’une
des caractéristiques de cette résistance est d’être dotée de connections soudées (et non rivetées). La
présentation de cette caractéristique pourrait être la suivante :
- Ainsi :
+ Passer en revue les caractéristiques de ses produits ou services pour les transformer en
avantages puis en bénéfices.
- Le postulat consiste à laisser s’exprimer et à prendre en compte toutes les objections sans les
contrer.
- Le commercial doit plutôt montrer, par un signe, qu’il comprend la remarque et ne jamais se
mettre dans la posture du « donneur de leçon » en cherchant à montrer que l’acheteur a tort…
Les objections remontent à la physiologie de notre cerveau qui correspond chez l’être humain aux
systèmes nerveux du tronc cérébral.
1. Le cerveau reptilien
Il a pour mission d’avertir, de déclencher et de diriger tout moyen ayant pour but de maintenir la
vie et l’espèce.
2. Le cerveau limbique
- Appelé « cerveau viscéral » à cause de son étroite relation avec les centres des pulsions et des
émotions, il est le lieu des mécanismes de motivation, plaisir et déplaisir.
- D’abord l’action, ensuite la réflexion : seule l’expérimentation constante permet au cerveau de
réagir correctement.
- Lorsque le client émet une objection, il se trouve sur la partie limbique du cerveau ; l’objection
du client est l’expression d’une émotion.
- Le commercial doit comprendre ses émotions, les accepter et faire remonter progressivement son
client aux faits en le questionnant.
- Une méthode en trois temps, appelée CNA pour répondre de façon concrète aux objections des
clients est proposée.
Le recadrage positif
- Le recadrage positif permet au client de changer sa représentation de la situation, d’un fait, d’un
comportement, en modifiant le sens qu’il lui accorde.
- En effet, une objection ne prend de sens qu’en fonction du cadre ou du contexte.
- Pour qu’un recadrage soit accepté par le client, il faut que le nouveau sens proposé reste positif
pour lui.
Exemple : Objection « c’est trop cher » pour parler du prix d’un véhicule
ü Reconnaître positivement l’objection : « Effectivement, le prix de ce véhicule est plus élevé
que le précédent ».
ü Mettre à jour l’intention positive derrière l’objection qui sert les intérêts du client : « Donc,
ce qui est primordial pour vous, c’est de gérer au plus près votre budget voiture ? »,
ü Proposer de nouvelles options qui permettent de satisfaire l’intention positive : « Justement,
ce véhicule consomme six litres aux 100 km et vous fait économiser un tiers de carburant à
l’année par rapport à la première voiture. Qu’en pensez-vous ? ».
Retour à l’envoyeur
Une autre possibilité consiste à retourner l’objection contre elle-même : c’est rendre l’affirmation
émise par l’interlocuteur autoréflexive.
Exemple :
Le client. – Vous n’avez, à ce jour, aucune référence dans la région !
Le commercial. – « C’est vrai qu’il faut commencer un jour ! De votre côté, c’est intéressant que
vous m’expliquiez comment vous avez fait il y a deux ans en vous implantant dans la région Sous-
Massa ».
Différer
Parfois, il peut être utile d’écarter momentanément l’objection pour y répondre plus tard.
- Dans certains cas très concurrentiels, il faut analyser plus finement les critères de sélection de son
client et l’importance qu’il accorde à chacun d’entre eux.
- Dans un second temps, le commercial réfléchit à sa position par rapport à ces critères.
- À partir de ce moment, une stratégie en découle.
1. Le moment de la conclusion
- Toutefois, il faut dédramatiser cette phase de conclusion car elle n’est que le prolongement
logique et naturel d’une bonne argumentation.
- Pour repérer le moment de conclure, il faut se mettre en situation de repérer des signaux
d’acceptation.
- Des gestes : des mains qui s’ouvrent, des jambes qui se décroisent, etc.
Dans le doute, mieux vaut risquer de conclure trop tôt que trop tard.
2. Le comportement de la conclusion
3. Le processus de la conclusion
- Il convient tout d’abord d’indiquer à son interlocuteur que le moment est venu de conclure.
- Un bref moment de silence fera l’affaire.
- Le négociateur doit se livrer par la suite à un résumé des principaux bénéfices développés au
cours de l’argumentation.
- De nouveau, un bref moment de silence après chaque bénéfice favorisera l’approbation.
- Celle-ci est normalement déjà acquise.
La question qui se pose est la suivante : Ces bénéfices suffisent- ils pour emporter la décision ?
- Si le client ne transmet aucun signal ou semble un tant soit peu hésitant, le négociateur optera
alors pour une conclusion d’essai : soit sous forme d’une conclusion implicite (par exemple : «
Que pensez-vous d’une mise à disposition… (préciser une date) ? »). Soit sous forme d’une
conclusion alternative (par exemple : « Vous souhaitez une mise en service par vos techniciens ou
préférez-vous que nous la prenions en charge ? »).
- Si c’est insuffisant, il conviendra cette fois de présenter un nouvel argument. Rappelons-nous que
nous avons procédé à une argumentation sélective.
- Une autre solution consiste à susciter un regret (la technique du « retrait », par exemple : «
Pourquoi vous priver d’une solution qui dès sa mise en application vous apporte x, y et z bénéfices
? »).
- Si c’est toujours insuffisant, le moment est venu d’une sérieuse remise en cause doublée d’une
grande humilité :
Si la réponse du client offre la moindre ouverture, la saisir en reprenant l’argumentation sur la base
des nouvelles informations obtenues. Sinon, admettre de n’avoir pas convaincu cette fois-ci, et
rester positif.
David, Patrick. La négociation commerciale en pratique - Prix DCF Paris. Eyrolles, 2013.
4.Cas particuliers
La conclusion d’un entretien peut avoir des objectifs différents de la signature d’un contrat ou d’une
commande. C’est le cas des négociations qui se traitent en plusieurs étapes. Dans ce cas, jusqu’à la
conclusion finale, il s’agit de conclusions intermédiaires ayant pour objet, par exemple :