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La fonction de l'audit

interne

Année Universitaire 2020/2021

Encadré par :

➢ Professeur : BOUDEN HALIMA

Elaboré par:

➢ BAKHAT DIKRA CNE: P145107299

➢ BAKHAT MOHAMED CNE: P134153344

➢ AZZOUZ ADIL CNE :P139124149


DÉDICACE

Nous dédions ce modeste travail à nos chers parents pour

leurs soutiens, leur compréhension et leur patience tout au

long de nos études. Nous adressons notre sincère

remerciement à notre chère professeure Madame HALIMA

BOUDEN, l’encadrante de notre projet de fin d’étude, pour

ces précieux conseils, de son suivi et son regard

perspicace.

Nous vous remercions infiniment.

2
REMERCIEMENTS

Avant toute chose, il faut d'abord remercier Allah de


nous avoir guidés tout au long de cette formation.

Nos remerciements s’adressent en tout premier lieu à


notre professeur

Encadrant Madame BOUDEN HALIMA qui a accepté de


diriger notre Mémoire et nous a encouragé tout au long
de ce travail malgré ses nombreux empêchements le
soutien et la confiance qu’elle nous a accordées, nous
ont permis de progresser en toute sérénité.

Enfin nous aimerons remercier nos parents qui nous


ont toujours encouragé et aidé à poursuivre nos études
jusqu’au bout. Sans leurs soutiens et leur
encouragement nous n’aurons jamais pu tenir jusqu’à
ce jour.

3
SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE

PROBLEMATIQUE

PARTIE 1 : Généralités sur l'audit interne :

Chapitre1: les concepts fondamentaux de L'audit interne :

Section 1 : La notion de l'audit interne.

Section 2 :L'historique de l'audit interne.

Section 3 : Les normes de l'audit interne.

Section 4 : Objectifs d'audit interne.

Section 5: Typologie d'audit interne.

Chapitre2: La différence entre audit interne et contrôle interne :

Section 1 : La notion de contrôle interne

Section 2 : Les principes les objectifs les avantages les types et


les niveaux de contrôle interne.

Section 3 : La comparaison entre l'audit interne et le contrôle


interne.

PARTIE 2 : La fonction d'audit interne :

Chapitre1:La conduite d'une mission d'audit interne et son évaluation :

Section 1:La mission d'audit interne.

Section 2:Les phases de la mission de l'audit interne.

Section 3: Les outils de la mission de l'audit interne.

4
Chapitre2: L'organisation et le positionnement de la fonction d'audit
interne :

Section 1:Le rattachement de la fonction d'audit interne.

Section 2:Le positionnement de la fonction d'audit interne.

Section 3: La structure organisationnelle de la fonction d'audit


interne.

PARTIE 3 : Cas Pratique

CONCLUSION GENERALE

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

LISTE DES FIGURES

LISTE DES TABLEAUX

TABLE DE MATIERES

5
INTRODUCTION GENERALE

L'audit interne est une procédure indépendante, objective et neutre, menée par du
personnel formé en équipe au sein de l'entreprise. Cette activité a pour but
d'améliorer les performances de l'entreprise en assurant le fonctionnement normal
de l'entreprise et en fournissant des conseils.
Avec une technologie systématique et organisée, l'audit permet à l'entreprise
d'atteindre ses objectifs. C'est un moyen d'améliorer les processus de gestion des
risques, de supervision et de gouvernance d'entreprise.
L'audit interne n'est pas chargé de générer des rapports, mais d'aider l'entreprise à
atteindre ses objectifs, bien qu'il se fasse généralement en publiant des rapports
avec plusieurs recommandations.
En cas de défaillance au sein de l'entreprise, le service d'audit interne doit décrire
le problème et le risque en détail (diagnostic et prédiction) pour clarification. Ce
processus comprend des inspections régulières (bien que non mentionnées dans
la définition) dans le cadre des enquêtes chargées de s'assurer du bon déroulement
des opérations. Dans certains cas, ces contrôles peuvent apparaître non
coordonnés et inappropriés.
Mais ils sont nécessaires pour comprendre le fonctionnement global de l'entreprise.
Après cette action de suivi, des recommandations ont été formulées. Les auditeurs
internes sont obligés de retourner sur les lieux pour voir si elles ont bien été mises
en œuvre. Il ne faut pas oublier que l'audit interne doit être un service. Il doit être
capable de produire des résultats positifs réels et concrets.
Ainsi de manière générale, l'audit interne a un champ d'action qui touche
principalement trois processus :
● Améliorer les procédures de contrôle.
● Optimiser la gouvernance d’entreprise.
● Perfectionner le management de risque.

6
PROBLEMATIQUE

Dans une forte majorité des cas, l'audit interne utilise la plupart de ses activités pour
analyser les risques et les lacunes existants afin de donner des conseils, faire des
recommandations, mettre en œuvre des procédures et même proposer de nouvelles
stratégies. En d'autres termes, l'audit interne comprend toutes les tâches visant à
atteindre les objectifs.

C'est pourquoi la question que nous tirons de cet objet est de savoir:
Comment l'audit interne contribue-t-il à la performance de l'entreprise? Quelle valeur
la société ajoutera-t-elle ?

À cette fin, nous formulons les recommandations de recherche suivantes: « La


performance d’une entreprise peut être évaluée par sa capacité à atteindre ses
propres objectifs. »

L'audit interne peut contribuer à améliorer l'efficacité de l'entreprise en évaluant ses


systèmes de gestion, de contrôle interne et de gestion financière, en fournissant des
conseils et des suggestions.

7
PARTIE 1 : Généralités sur l'audit interne
Chapitre 1 :Les concepts fondamentaux de L'audit interne
-Introduction:

Une entreprise est un ensemble organisé de ressources humaines, matérielles et


technologiques pour accomplir un objectif précis.

Pour ce faire, des systèmes, des méthodes et des normes visent à assurer un équilibre
entre la viabilité et la rentabilité d'une entreprise.

L’audit de fonction générale, est l’examen de la gestion et des conditions de


fonctionnement d’une entreprise. C’est une activité indépendante et objective qui
donne à une organisation une assurance sur le degré de maitrise de ses opérations.
Ce premier volet a pour objectif d’étudier l’audit interne qui est un mécanisme important
pour améliorer la gouvernance d’entreprise. Pour cela, ce chapitre sera focalisé sur
les concepts fondamentaux de l’audit interne, à travers: son historique et sa définition.
Puis, dans les sections suivants, nous nous consacrerons en particulier à l’audit
interne, en étudiant : ses normes, ses objectifs et ses typologies .

Section 1 : La notion de l’audit interne :


1.1. Définition de 1947 :

La première définition de l’audit interne a été approuvée par le Bureau Directeur de


l’IIA le 15 juillet 1947 et publiée dans le cadre du Statement of Responsabilités.

« L’audit interne est une activité indépendante d’appréciation au sein d’une


organisation pour la revue de la comptabilité, la finance et les autres opérations
constituant une base des services de nature protective et constructive au profit du
management. C’est un type de contrôle qui opère en mesurant et évaluant l’efficacité
des autres types de contrôle. Il s’intéresse principalement aux aspects comptables et
financiers, mais il peut aussi s’intéresser à des sujets de nature opérationnel.»1

1
Instituts of Internal Auditors « Report of the Guidance Task Force to the IIA’s Board of Directors » février 1999

8
1.2. Définition de 1971 :

Suite à la modification, en 1971, de la Déclaration des Responsabilités de l’Audit


Interne, la définition de l’audit interne a été modifiée. Celle-ci se présente comme suit :

« L’audit interne est une activité indépendante d’appréciation au sein d’une


organisation pour la revue des opérations au service du management. C’est un
contrôle managérial qui opère en mesurant et évaluant les autres contrôles»2

1.3.Définition de 1978 :

La Pratique Professionnelle de l’Audit Interne- publiées en 1978 ont présenté une


définition de l’audit interne autre que celle présentée dans la Déclaration des
responsabilités de l’audit interne. Cette définition se présente comme suit :

« L’audit interne est une fonction indépendante d’appréciation exercée au sein d’une
organisation, au service de celle-ci, pour examiner et évaluer les activités de
l’organisation. L’objectif de l’audit interne est d’aider les membres de l’organisation à
s’acquitter efficacement de leurs responsabilités. Á cette fin, l’audit interne leur fournit
des analyses, appréciations, conseils et informations concernant les activités revues»3

1.4. Définition de 1981 :

En 1981 la Déclaration des Responsabilités de l’Audit Interne a été modifiée pour une
troisième fois depuis 1947. Les modifications ont touché la définition de l’audit interne
en remplaçant le terme « management » par « organisation » pour obtenir la définition
suivante :

« L’audit interne est une activité indépendante d’appréciation établie au sein d’une
organisation au service de celle-ci. C’est un contrôle qui opère en examinant et
évaluant l’adéquation et l’efficacité des autres contrôles.»4

2
« Statement of Responsibilities of Internal Auditing » version 1971
3
« Statement of Responsibilities of Internal Auditing » version 1990
4
Ma propre traduction de la définition de l’audit interne version 1981 de l’anglais au français.

9
La définition de 1981, n’a pas repris la définition qui figura dans les «Professionnelle
de l’Audit Interne- publiées en 1978» Toutefois, la définition de la Déclaration des
Responsabilités de l’Audit version 1981 considéra l’audit interne comme une activité
au service de l’organisation et non du management.

1.5. Définition de 1990 :

Suite aux modifications apportées à la Déclaration des Responsabilités de l’Audit


Interne en 1990.

La définition de l’audit interne a été modifiée pour qu’elle soit la même que celle qui
figura dans les « Normes pour la Pratique Professionnelle de l’Audit Interne. »

« L’audit interne est une fonction indépendante d’appréciation exercée au sein d’une
organisation, au service de celle-ci, pour examiner et évaluer les activités de
l’organisation. L’objectif de l’audit interne est d’aider les membres de l’organisation à
s’acquitter efficacement de leurs responsabilités. Á cette fin, l’audit interne leur fournit
des analyses, appréciations, conseils et informations concernant les activités revues.
L’objectif de l’audit interne inclut la promotion d’un contrôle efficace à un cout
raisonnable.»5

Les modifications qui ont été apportées à la définition de l’audit interne témoignent de
l’évolution qu’a connue la profession de l’audit interne. On peut alors s’arrêter au
niveau des points suivants :

- L’audit interne est considéré comme une fonction et non une activité
d’appréciation au sein de l’organisation.
- L’audit interne est responsable de l’examen et de l’évaluation des
activités de l’organisation.
- L’audit interne aide les dirigeants dans l’exercice de leurs
responsabilités.
- L’audit interne a deux principaux clients : la Direction Générale et le
Conseil d’Administration.

5
Notre propre traduction de la définition de l’audit interne version 1947 de l’anglais au français.

10
1.6 Définition de 1999 :

Á l’occasion de la 58ième conférence internationale le Bureau Directeur de l’IIA a


approuvé dans sa réunion du 26 juin 1999 la nouvelle définition de l’audit interne:

« L’audit interne est une activité indépendante, objective, d’assurance et de conseil,


menée pour ajouter de la valeur et améliorer les opérations d’une organisation. Il aide
une organisation à atteindre ses objectifs en adoptant une approche systématique et
méthodique pour évaluer et améliorer l’efficacité des processus de gestion des
risques, de contrôle et de gouvernance.»6

Alors on peut dire que l’audit interne est une activité indépendante et objective qui
permet de donner l'assurance de ses compétences en lui donnant des conseils
d'amélioration et de soutien.

Il aide l'organisation à atteindre ses objectifs grâce à une approche systématique et


méthodique des processus de gestion des risques, de contrôle et de gouvernance
d'entreprise, et formule des recommandations pour améliorer leur efficacité.

Section 2 : L'historique de l'audit interne :

Au début du Moyen Âge, les Sumériens ont estimé nécessaire de contrôler la


comptabilité des agents, Le système de recoupement consiste à comparer des
informations provenant de deux sources d'enregistrement indépendantes.
Mais le mot « audit » n'est apparu que dans l'Empire romain, plus précisément, dès le
3ème siècle avant JC, il est apparu dans un sens plus large.

Le mot audit vient du latin « audire », qui signifie « écouter ». Les Romains utilisaient
ce mot pour désigner le contrôle de la province au nom de l'empereur. Par la suite, ce
contrôle s'est développé avec les efforts des Britanniques.

6
Notre propre traduction de la définition de l’audit interne version 1999 de l’anglais au français.

11
L'objectif est le même, se concentrer principalement sur la détection des fraudes,
trouver progressivement les erreurs, puis exprimer des avis sur l'efficacité des états
financiers, et enfin sur leur régularité et leur sincérité.7

Ce n'est qu'au XIXe siècle que les législateurs ont eu recours à des agents externes
pour contrôler les entreprises car :

- Le développement de l'industrie, du commerce, de la banque, de


l'assurance...
- Depuis le début du XXe siècle et la crise de 1929, en raison de la divulgation
abusive d'informations fiables, les commissaires aux comptes, reconnus
comme garants des détenteurs de capitaux, ont alourdi le fardeau des
dirigeants d'abuser de leurs pouvoirs.

Après la crise financière de 1929, l'audit interne est apparu comme une fonction de
l'entreprise aux États-Unis. Avec la sortie de crise, des auditeurs ayant une grande
expérience dans le domaine comptable ont pris le dessus. C'est alors qu'est née la
fonction d'audit interne.

L'audit est aujourd'hui la discipline transversale centrale à laquelle les managers


prêtent attention.

En ce sens, face à des besoins divers, l'audit s'étend à d'autres domaines qui
deviennent nécessaires avec le développement la généralisation de nouveaux moyens
de traitements de l'information.

Section 3: Les normes d'audit interne :

L'audit interne est mené dans différents environnements juridiques et culturels au profit
d'organisations de différents sujets, tailles, complexité et structures. Il peut réaliser par
des experts en audit à l'intérieur ou à l'extérieur de l'organisation. Étant donné que ces
différences affectent la pratique de l'audit interne dans chaque environnement, il est
nécessaire de se conformer aux Normes internationales pour la pratique

7
Histoire de la comptabilité, Edition 1979, p17

12
professionnelle de l'audit interne de l'IIA8, afin que les auditeurs internes et la fonction
d'audit interne puissent effectuer leurs devoirs.

Les normes ont pour objet :

• De guider l’application des dispositions obligatoires du cadre de référence


international des pratique professionnelles de l’audit interne.
• De fournir un cadre pour la réalisation et du développement d’un large éventail
d’activité d’audit interne a la valeur ajoutée.
• D’Établir les critères d’évaluation.
• De favoriser l’amélioration des processus de l’organisation.

1. Les types des normes :


L’explication des 2 différents types de normes :
• Les normes de qualification : regroupent les caractéristiques que doivent
présenter
les services et les personnes réalisant l’audit.
• Les normes de fonctionnement : regroupent les activités de l’audit interne et
ses critères de qualité.
• Le Code de déontologie regroupe les principes et les valeurs applicables à la
profession.
1.1.Les normes de qualifications :

Pour comprendre la portée de ces normes de qualification9, nous allons étudier


certaines d’entre elles en les commentant.

1.1.1 Mission, pouvoirs et responsabilités :

La mission, les pouvoirs et les responsabilités de l'audit interne doivent être


formellement définis dans une charte d’audit interne, être cohérents avec la définition
de l’audit interne, le Code de Déontologie ainsi qu’avec les Normes.

8
The Institute of Internal Auditors, fondé en 1941 aux Etats-Unis
9
Document d’introduction des Normes, IFACI, page 7

13
Le responsable de l’audit interne doit revoir périodiquement la charte d’audit interne
et la soumettre à l’approbation de la Direction Générale et du Conseil.

Cette norme, la première de la liste des normes de qualification, pose les bases
concernant le périmètre d’action des auditeurs internes. Elle rappelle qu’une charte
d’audit interne doit être établie afin de définir la mission, les pouvoirs et les
responsabilités et que l’acceptation finale de celle-ci dépendra des organes supérieurs
de gouvernance.

Précédemment nous avons vu qu’une des caractéristiques de la fonction d’audit


interne est d’être indépendante et objective. Ce n’est pas anodin, puisqu’une norme y
est consacrée.

1.1.2 Indépendance et objectivité :

L'audit interne doit être indépendant et les auditeurs internes doivent effectuer leurs
travaux avec objectivité.

Le caractère indépendant de la fonction va lui permettre d’avoir une plus grande


flexibilité dans ces choix et de pouvoir endosser le poids de ces responsabilités.
Pour être le plus indépendant possible, les auditeurs doivent avoir accès à tous les
services, à toutes les personnes et à tous les documents de l’entreprise et être en
relation directe avec la Direction Générale et le Conseil d’Administration.

L’objectivité des travaux de l’auditeur est une notion indispensable pour révéler la
qualité de l’audit fourni. Un auditeur qui ne serait pas objectif et qui émettrait un
jugement personnel ne serait pas en accord avec les compétences qui lui sont
demandées. D’ailleurs, les compétences professionnelles sont, elles aussi,
concernées par les normes.

1.1.3 Compétence :

Les auditeurs internes doivent posséder les connaissances, le savoir‐faire et les autres
compétences nécessaires à l'exercice de leurs responsabilités individuelles.

14
L’équipe d’audit interne doit collectivement posséder ou acquérir les connaissances,
le savoir‐faire et les autres compétences nécessaires à l'exercice de ses
responsabilités.

L’essence même de la fonction d’audit interne est de savoir analyser toute sorte de
risques dans des domaines d’activités variés ainsi que des services et des fonctions
totalement différents. Le niveau de compétences et de savoir-faire des auditeurs doit
être riche et varié afin qu’ils puissent exercer efficacement leur mission. Afin de
maintenir ces connaissances à jour, il est conseillé aux auditeurs de participer à tous
types de réunions, colloques… et d’obtenir des certifications, diplômes et qualifications
professionnelles. Afin d’améliorer en continu les efforts fourni par les auditeurs, des
systèmes d’évaluation sont mis en place.

1.1.4 Évaluations internes :


Les évaluations internes doivent comporter :

- Une surveillance continue de la performance de l'audit interne.


- Des revues périodiques, effectuées par auto‐évaluation ou par d'autres
personnes de l'organisation possédant une connaissance suffisante des
pratiques d'audit interne. Il est indispensable de surveiller et évaluer en continu
l’activité de l’audit interne. C’est d’ailleurs une pratique courante. Il s’agit
d’évaluer le service et de voir si tout est conforme aux normes professionnelles,
au code de déontologie et à la définition de la fonction d’audit interne.

Quant aux revues périodiques, elles sont réalisées pour mettre par écrit l’évaluation
faite lors de la surveillance.

1.1.5 Évaluations externes :

Des évaluations externes doivent être réalisées au moins tous les cinq ans par un
évaluateur ou une équipe qualifiés, indépendants et extérieurs à l'organisation. Le
responsable de l'audit interne doit s'entretenir avec le Conseil au sujet :

• Du besoin d'augmenter la fréquence de ces évaluations externes.

15
• Des qualifications de l'évaluateur ou de l'équipe d'évaluation externes ainsi que de
leur indépendance y compris au regard de tout conflit d'intérêt potentiel.

Pour qu’un « évaluateur » puisse porter un regard qualifié sur le travail du service
d’audit interne, il faut qu’il possède au moins deux compétences : la connaissance des
pratiques professionnelles mises en place dans la fonction d’audit interne et la
connaissance des processus d’évaluation externe. C’est le responsable d’audit
interne qui jugera de la qualification de cette équipe à pouvoir établir une évaluation
constructive et neutre. En effet, il faut que cette équipe soit externe et indépendante à
l’organisation, afin que son jugement ne soit pas faussé par des intérêts personnels
qui entraineraient des conflits.

1.2. Les normes de fonctionnement :

Tout comme les normes de qualification, nous allons dans cette partie aborder
certaines normes de fonctionnement 10 en les commentant dans le but de mieux
comprendre leur portée dans la fonction d’Audit Interne.

1.2.1 Gestion de l'audit interne :

Le responsable de l’audit interne doit gérer efficacement cette activité de façon à


garantir qu’elle apporte une valeur ajoutée à l’organisation.

Objectif même de l’activité d’audit interne, l’apport de valeur ajoutée à l’entreprise est
une notion primordiale. C’est pourquoi le responsable d’audit doit veiller à ce que les
missions réalisées, le soient dans le respect des objectifs et responsabilités définies
dans la charte d’audit interne. Cette valeur ajoutée va se traduire par l’apport d’une «
assurance objective» permettant d’établir l’efficacité des processus de contrôle, de
management et de gouvernement d’entreprise.

Cette gestion va passer par plusieurs étapes et notamment celle de la planification.

10
Document d’introduction des Normes, IFACI, page 14

16
1.2.2 Planification :

Le responsable de l'audit interne doit établir une planification fondée sur les risques
afin de définir des priorités cohérentes avec les objectifs de l'organisation.

La fonction d’audit interne est, par nature, claire et encadrée, les normes sont là pour
le prouver. Par conséquent, il serait impensable que les auditeurs ne fassent pas de
même avec leurs travaux. Pour cela, ils doivent mettre en place un « plan d’audit »
basé sur les risques, permettant de définir les priorités d’actions dans un planning
regroupant les dates et les étapes clés

.
1.2.3 Communication et approbation :

Le responsable de l'audit interne doit communiquer à la Direction Générale et au


Conseil son plan d'audit et ses besoins, pour examen et approbation, ainsi que tout
changement important susceptible d'intervenir en cours d'exercice. Le responsable de
l'audit interne doit également signaler l'impact de toute limitation de ses ressources.

Cette norme rappelle la place occupée par l’audit interne dans l’organisation. La
fonction est en étroite collaboration avec la Direction Générale et le conseil
d’administration, et rien n’est validé sans l’accord préalable de cette hiérarchie.

La réalisation d’un audit va demander la mobilisation de certaines ressources du


service d’audit interne et c’est au responsable d’audit que va revenir la mission de
veiller à ce que ces ressources soient suffisantes, adaptées et utilisées de manière
efficace.

1.2.4 Gestion des ressources :

Le responsable de l'audit interne doit veiller à ce que les ressources affectées à cette
activité soient adéquates, suffisantes et mises en œuvre de manière efficace pour
réaliser le plan d'audit approuvé. Ces ressources vont rassembler le savoir-faire,
l’expérience et la compétence de l’équipe d’audit. Utilisées à bon escient et en quantité
suffisante, elles serviront à optimiser le plan d’audit.

– Rapports à la Direction Générale et au Conseil.

17
Le responsable de l'audit interne doit rendre compte périodiquement à la Direction
Générale et au Conseil des missions, des pouvoirs et des responsabilités de l'audit
interne, ainsi que du degré de réalisation du plan d’audit. Il doit plus particulièrement
rendre compte:

• De l’exposition aux risques significatifs (y compris des risques de fraude) et


des contrôles correspondants.
• Des sujets relatifs au gouvernement d’entreprise et de tout autre problème
répondant à un besoin ou à une demande de la Direction Générale ou du
Conseil.

Selon les entreprises, la fréquence et le contenu de ces rapports dépendra de la


volonté de la Direction Générale et du Conseil.

L’outil premier, gage d’un audit de qualité, est la communication. Elle est essentielle
entre les différents acteurs.

1.2.5 Qualité de la communication :

La communication doit être exacte, objective, claire, concise, constructive, complète


et émise en temps utile.

La communication ne doit pas contenir d’erreurs ou être déformée, elle doit être juste,
non altérée par un jugement personnel. Elle est le fruit d’une évaluation juste, logique,
significative et pertinente des faits. Elle doit éviter tout superflu qui serait inutile et doit
être constructive, étayée de quelques commentaires et recommandations, permettant
aux audités de prendre des décisions en toute connaissance de cause.

1.2.6 Diffusion de résultats :

Le responsable de l'audit interne doit diffuser les résultats aux destinataires


appropriés.

Le rapport définitif est vu, lu et approuvé par le responsable de l’audit interne, qui
décide ou non de sa diffusion et des personnes concernées par cette diffusion.

18
● Ces différentes normes professionnelles reflètent les meilleures pratiques et
sont pertinentes pour la fonction d'audit interne.

Par conséquent, le fait que le service interne applique ces normes signifie qu'il est bien
fait, selon les règles, nous allons maintenant traiter d'un autre aspect de cette
référence: le code de déontologie.

2. Le code de déontologie :

Ce document, qui résume les principes de l'audit interne, se trouve en haut de la liste
des normes. Ce code d'éthique sert à rappeler aux auditeurs qui y adhèrent
l'importance de principes spécifiques et de la culture de l'éthique de la profession.

L'utilisation de ce code permet aux audités d'avoir confiance en l'équipe d'audit. Son
objectif sera de fixer certaines limites, de fournir un cadre de référence à l'équipe de
revue, et de montrer aux évalués que la profession de l'audit interne est une profession
encadrée par des normes et un code.

Cette règle s'applique aux entreprises proposant des services d'audit ainsi qu'à celles
fournissant le même service.

Toute personne qui est conformé à ce code d'éthique peut le violer et fera l'objet de
mesures disciplinaire.

Section 4 : Les objectifs de l’audit interne :

Les objectifs de la tâche correspondent à différents points de contrôle et activités


L'auditeur doit s'assurer que ces objectifs et activités sont sous le contrôle de l'entité
auditée et sont préjudiciables à des défaillances préjudiciables à l'organisation.11

Les objectifs de la tâche d'audit sont déterminés en hiérarchisant les domaines


d'activité les plus sensibles de l'entité auditée, en tenant compte:

- L'importance des activités


- Les risques inhérents à cette activité.

11
https://www.institut-numerique.org/chapitre-2-objectifs-de-laudit-interne-51a98084edeca

19
Lorsque l'organisation dispose d'un système de gestion des risques, les objectifs de la
mission sont dérivés de l'évaluation avant que le plan d'audit ne soit déterminé.

En effet, la détermination du plan repose sur l'évaluation de la maîtrise des risques de


l'entité opérationnelle:

Plus une activité (une entité, un processus, etc.) présente de risques incontrôlés, plus
elle sera priorisée et incluse dans le plan d'audit.

Par conséquent, l'auditeur s'appuie sur l'évaluation de la gestion des risques de


l'activité (ou de l'entité) pour déterminer les points clés d'une bonne gestion impliqués
dans les risques les plus critiques, qui sont en fait les objectifs de ces tâches.

Si l'entreprise ne dispose pas d'un système de gestion des risques, l'auditeur décidera
d'effectuer des tâches en fonction de la motivation (peur de la direction,
dysfonctionnement avéré, obtention d'une assurance, etc.), et l'audit déterminera ses
objectifs.

Dans tous les cas, l'audit interne doit adopter les objectifs de la mission préalablement
définis et garantir que l'entité auditée ne s'écarte pas de sa mission initiale.

L'objectif principal est d'assurer la fiabilité des comptes financiers ou des données
financières.

Cependant, il existe plusieurs types d'audit et, à mon avis, il est essentiel de connaître
et de déterminer les différentes tâches que l'audit interne doit explorer.

De nombreux auteurs suggèrent de classer les objectifs de l'audit interne en trois


niveaux, selon qu'ils portent sur la régularité et/ou le respect des règles et procédures,
l'efficacité des choix de l'entreprise ou la pertinence des politiques.

1.La régularité:

A ce niveau, les auditeurs internes s'attacheront à vérifier :

• Les instructions du personnel de la direction générale et les dispositions des


lois et règlements ont été correctement utilisées

• Les opérations de l'Entreprise sont régulières.

20
• Les programmes et les structures d'Entreprise fonctionnent correctement et
produisent des informations fiables.

• Le système de contrôle interne accomplit ses tâches de manière


impeccable.

Cet audit de régularité peut aussi s'appeler "audit de conformité": les juristes
distinguent que dans le premier cas on observe la régularité par rapport aux règles.

Au sein de l'entreprise, dans le second cas, se conformer aux lois et règlements. Mais
dans les deux cas, la méthode est la même : comparer la situation réelle avec le repère
recommandé.

Par conséquent, en termes de benchmarks, les auditeurs internes sont tenus de faire
une déclaration sur la normalité ou la conformité de l'entreprise et de ses entités
opérationnelles et fonctionnelles à se conformer aux instructions internes et aux lois et
règlements. Distorsion.

Il analysera les raisons, évaluera les conséquences, et enfin, proposera des solutions
pour réduire l'écart entre les règles et la réalité. Cette méthode est toujours
indispensable pour les auditeurs internes, en plus d'une nouvelle méthode, à savoir
l'audit d'efficacité.

2.L'efficacité :

A ce niveau, les auditeurs internes se contentent non seulement de vérifier que


l’entreprise respecte la régularité et le respect des normes internes et externes, mais
expriment également leur point de vue sur la qualité des réalisations en termes
d'efficience et d'efficacité.

L'auditeur est là pour trouver l'écart entre le résultat et la cible, c'est-à-dire l'écart entre
la cible sélectionnée et l'effet.

Le produit (1) réduit également le « pourquoi » et la « méthode » de réduction de cet


écart.

21
3.La pertinence:

La pertinence est l'affaire de la haute direction, car elle doit vérifier que l'étendue réelle
des choix effectués atteindra l'effet souhaité (1).

Par conséquent, les auditeurs internes s'intéressent à d'autres groupes à ce niveau


afin d'exprimer leurs opinions sur:

- Cohérence entre la structure, les ressources et les objectifs fixés par E/SE.
- La qualité des orientations de la direction générale. La corrélation sera
exprimée comme la différence entre le résultat que nous voulons atteindre et la
capacité des moyens choisis d'atteindre cet objectif.
-

Section 5 : Typologie de l’audit :

Généralement, trois critères sont retenus dans le cadre de la construction d’une


typologie d’audit :12

12
Cours prof sirage laaroubi 2020/2021

22
Figure 1: Typologie de l’audit

Source : prof Sirage Laaroubi

23
• Classement selon le domaine d'application :

Classement selon le
domaine d'application

L'audit comptable et financier


Il s'agit d'un examen critique des
L'audit opérationnel
informations financières d'une
C'est un examen des informations
entité, auquel procède un
relatives à la gestion de chaque
professionnel compétent et
fonction d'une entité, en vue
indépendant, en vue d'exprimer une
d'exprimer une opinion responsable
opinion motivée sur la régularité , la
et indépendante.
sincérité et l'image fidèle des
comptes annuels.

Figure 2: Classement selon le domaine d'application

Source : prof Sirage Laaroubi

24
• Classement selon le statut de l'auditeur :

Classement selon le statut


de l'auditeur

L'audit contractuel
L'audit légale
Il n'est pas imposé par la loi, il fait
Il est imposé par les lois sur les
l'objet d'un contrat entre
sociétés, le commissaire aux
l'entreprise et un cabinet d'audit. Ce
comptes a pour mission de vérifier
type d'audit est notamment mené
les comptes de la société, en vue
dans le cadre des opérations
d'émettre une opinion sur leur
d'acquisition, de fusion, d'audit
régularité, sincérité e image fidéle.
d'une filiale d'un groupe...

Figure 3: Classement selon le statut de l'auditeur

Source : prof Sirage Laaroubi

25
• Classement selon la nature de l'audit :

Classement selon la
nature de l'audit

L'audit externe
L'audit interne
Il est réalisé par une personne
Il est assuré par une personne ou
ou un cabinet extérieure à
un service salariée de
l'entreprise . Les auditeurs
l'antreprise . Le service d'audit
doivent etre membres d'un
interne est composé de salariés
cabinet d'audit externe à
de l'entreprise dépendant
l'entreprise, ce qui favorise leur
hiérarchiquement de la direction
indépendance

Figure 4: Classement selon la nature de l'audit

Source : prof Sirage Laaroubi

-Conclusion:
En conclusion, ce premier chapitre nous a montré l'importance de l'audit interne et
surtout de la performance pour la durabilité des entreprises. En effet, nous avons
essayé de délimiter les aspects théoriques qui entourent les concepts de l’audit interne
et la performance.

L'audit interne essaie de maintenir sa pertinence et son efficacité à travers la


performance de l'entreprise, et vise à vérifier l'efficacité des procédures systématiques

26
de toutes les fonctions de l'entreprise. Son objectif est d'analyser les risques et les
déficiences pour donner des conseils, faire des recommandations, établir des
procédures ou encore proposer de nouvelles stratégie.

Chapitre 2 : La différence entre audit interne et contrôle interne


-Introduction :
Le contrôle interne est un concept très important pour le bon fonctionnement de
l’entreprise. qui comprend : des procédures de traitement de l'information comptable,
et des procédures de vérification du bon fonctionnement de ces traitements, intégrées
à ces mêmes traitements. Son but ultime est de maîtriser L'entreprise atteint ses
objectifs.

Pour cela, ce chapitre sera focalisé sur la différence entre l’audit interne et le contrôle
interne, nous allons présenter dans un première lieu la notion du contrôle interne, puis
dans le deuxième les principes ,les objectifs, les types et les niveaux de contrôle
interne et enfin la comparaison entre les deux.

Section 1 : La notion de contrôle interne :

La notion de contrôle interne suscite depuis longtemps de nombreuses réflexions,


tout autour de la définition et des objectifs du contrôle interne. Cela a conduit à
beaucoup d'acceptation du terme. Les recherches sur ce sujet sont donc
nombreuses et de grande qualité, mais au fil des années, des conférences aux
séminaires académiques, le concept est devenu plus précis et raffiné.13

Dans ce qui suit nous allons présenter :

Le contrôle interne est un système d'organisation comptable qui intègre des


procédures de traitement de l'information comptable et des procédures de vérification
du bon fonctionnement de ces traitements.

13
Alain mikol ''le contrôle interne'' page 4, 5,6,7,8 et 9

27
Un bon contrôle interne élimine des risques inhérents à toute activité économique par
exemple :

- Une procédure de suivi des prises de commandes-client évite aussi bien les
ventes expédiées trop tard que les ventes en faveur de clients notoirement
défaillants.
- Une procédure d'approbation et de suivi des commandes fournisseur évite de
payer trop cher des marchandises et des services, ou de les payer deux fois, et
évite également la conclusion de contrats inutiles et coûteux .
- Le suivi de l'utilisation des immobilisations, en particulier celui des automobiles,
des mobiliers de bureau et des matériels de bureau, évite aussi bien le vol que
l'acquisition d'immobilisations qui s'avèrent en définitive inadaptées ou inutiles.
- Une procédure de contrôle des charges bancaires, en particulier des échelles
d'intérêt, évite le paiement de frais financiers exorbitants.
- Une procédure rigoureuse de suivi des opérations financières complexes
(portage, produits dérivés...) permet à la direction de s'assurer qu'elle est
réellement au courant de tous les risques potentiels liés à celles-ci.
- Une répartition formelle appropriée des responsabilités peut facilement
identifier les dirigeants concernés et éviter des enquêtes systématiques auprès
des dirigeants de l'entreprise en cas de poursuites pénales.

De nombreuses procédures de contrôle interne relèvent de la simple logique


organisationnelle. Le principal apport des principes de contrôle interne est de proposer
systématiquement les verrous nécessaires à la sauvegarde du patrimoine (éviter les
vols, les gaspillages, les dépenses inutiles, les factures payées deux fois, la perte de
justificatifs...) dans toutes les activités de l'entreprise, mais en veillant à ce que
l'avantage retiré soit supérieur au coût de la procédure.

Les définitions du contrôle interne ont évolué au fil des années, mais toutes
comprennent le traitement comptable et la lutte contre les erreurs involontaires et les
fraudes :14

14
Alain mikol ''le contrôle interne'' page 4, 5,6,7,8 et 9

28
• En 1948 Bertrand Fain et Victor Faure proposent dans leur ouvrage, La
révision comptable, qui a fait date dans l'histoire de la vérification des
comptabilités, une définition qui limite le champ d'application du contrôle
interne à la comptabilité et son rôle à la prévention des fraudes : « Le contrôle
interne consiste dans une organisation rationnelle de la comptabilité et du
service comptable, visant à prévenir ou, tout au moins, à découvrir sans retard
les erreurs ou les fraude

• En 1977 l'Ordre des experts-comptables propose dans son ouvrage, Le


contrôle interne, une définition qui étend son champ d'application à toutes les
activités de l'entreprise et qui ne limite pas son rôle à de seules mesures de
vérification : «Le contrôle interne est l'ensemble des sécurités contribuant à la
maîtrise de l'entreprise. Il a pour but, d'un côté, d'assurer la protection, la
sauvegarde du patrimoine et la qualité de l'information, de l'autre, l'application
des instructions de la direction et de favoriser l'amélioration des performances.
Elle se traduit par l'organisation, les méthodes et les procédures de chaque
activité qui maintiennent la pérennité de l'entreprise..»

• En 1981 l'International Fédération of Accountants (IFAC) propose une


définition qui étend le champ d'application du contrôle interne à toutes les
activités de l'entreprise, mais en précisant qu'il concerne notamment les
enregistrement comptables, et qui lui fixe pour rôle à la fois de faire et de
prévenir : « Le système de contrôle interne est constitué de l'organigramme et
de l'ensemble des méthodes et procédures adopté par la direction d'une entité
lui permettant d'assurer, autant que possible, la conduite ordonnée et efficace
de ses activités, notamment l'application de sa politique générale, la protection
de son patrimoine, la prévention et la détection de fraudes et d'erreurs,
l'exactitude et l'exhaustivité des enregistrements comptables et la préparation
dans des délais satisfaisants d'une information financière fiable»
• En 1986 l'Institut canadien des comptables agréés (ICCA, Toronto) propose
une définition dans laquelle le contrôle interne est à la fois un système de
traitement et un système de protection: «Constituent le contrôle interne la
structure administrative de l'entreprise et tous les systèmes coordonnés que
la direction met en place en vue d'assurer, dans la mesure du possible, la

29
conduite ordonnée et efficace de ses affaires : notamment la protection de ses
biens, la fiabilité de ses livres et documents comptables et la prompte
préparation d'une information financière fiable» Cette définition a été
légèrement modifiée en 1992 et évoque désormais les directives qui visent la
prise de décisions et les marches à suivre, et que la direction établit et
maintient afin d'assurer la conduite ordonnée et efficace de l'entité.

• En 1987 la Compagnie nationale des commissaires aux comptes (CNCC)


propose une définition qui réduit le champ d'activité du contrôle interne à la
comptabilité et qui limite son rôle à des mesures de vérification: «Le contrôle
interne est constitué par l'ensemble des mesures de contrôle, comptable ou
autre, que la direction définit, applique et surveille sous sa responsabilité,
Assurer la protection des actifs de l'entreprise et la fiabilité des registres
comptables et des comptes annuels qui en résultent.

• En 1992 la commission Treadway propose une définition dans laquelle


le contrôle interne : est un système de traitement qui permet d'atteindre trois
objectifs majeurs : Le contrôle interne est un processus mis en œuvre par le
conseil d'administration, les dirigeants et les employés de l'organisation est
conçu pour s'assurer raisonnablement que les objectifs suivants sont atteints :

- L'optimisation et la réalisation des opérations.


- La conformité aux lois et aux réglementations en vigueur.
- La fiabilité des informations financières.

Synthèse :

Dans cet ouvrage nous retiendrons une définition du contrôle interne qui restreint son
champ d'application aux procédures comptables mais sans limiter son rôle aux seules
mesures de prévention et de protection: le contrôle interne est un système
d'organisation qui comprend les procédures de traitement de l'information comptable
et les procédures de vérification du bon traitement de cette information comptable, le

30
contrôle interne a pour but de sauvegarder le patrimoine et d'améliorer les
performances. Dans cette définition le contrôle interne est à la fois :

- Un système de traitement des informations comptables : contrôler est ici pris


dans le sens de maîtriser (mise sous contrôle d'une machine, avoir le contrôle
d'une automobile).
- Et un système de vérification du traitement de ces informations comptables :
contrôler est ici pris dans le sens de vérifier (contrôle de l'identité d'une
personne), le mot interne ayant pour objet de préciser qu'il s'agit de vérifications
systématiques et permanentes intégrées dans le système de traitement, et non
pas de vérifications occasionnelles menées par un tiers extérieur à l'entreprise.
En ce sens, l'Institut belge des réviseurs d'entreprise précise, dans son
«Introduction au contrôle interne», que «le système de contrôle interne doit être
intégré dans le système d'organisation administrative dont il constitue un élément
essentiel».

- Résumé : Le contrôle interne est un système d'organisation comptable qui


comprend : des procédures de traitement de l'information comptable ; et des
procédures de vérification du bon fonctionnement de ces traitements, intégrées
(internes) à ces mêmes traitements. Plus simplement, un bon contrôle interne
permet : de faire (établir les comptes annuels) ; de faire sans erreur ni gaspillage
(sauvegarder le patrimoine) ; de faire mieux (améliorer les performances).

Section 2 : Les principes les objectifs et les niveaux de contrôle


interne :
1. Les principes du contrôle interne :
1.1.Principe d'organisation :

Un document décrivant les procédures et l'organisation comptable est établi par le


commerçant dès lors que ce document est nécessaire à la compréhension du
système de traitement et la réalisation des contrôles.

31
1.2.Principe d'harmonie :

Le contrôle interne doit être adapté à l'entreprise et à son environnement.

1.3.Principe d'intégration :

Des informations semblables qui figurent dans des documents différents doivent être
recoupés afin d'assurer de la fiabilité des informations.

1.4.Principe de séparation des tâches :

Les recoupements et les contrôles réciproques sont indissociables d'une règle de


séparation des fonctions.

1.5.Principe de permanence et d'universalité :

La mise en place du contrôle interne suppose une certaine pérennité.

Il s’agit de savoir si les moyens utilisés par l’entreprise pour sa croissance et sa


prospérité le sont de manière optimale, donc il s’agira de connaitre le dégrée
d’efficacité des ressources.

2. Les objectifs du contrôle interne :

Le contrôle interne comporte cinq objectifs principaux à savoir :

2.1. L’optimisation des ressources :

Il s’agit de savoir si les moyens utilisés par l’entreprise pour sa croissance et sa


prospérité le sont de manière optimale, donc il s’agira de connaitre le dégrée
d’efficacité des ressources

2.2. La prévention et la détection des erreurs et des fraudes :

Elle constitue l’essence du contrôle interne car l’entreprise cherche toujours à se


couvrir des risques inhérents à son activité. Pour cela l’entreprise évalue ces risques
à travers ces différentes étapes :

- L’identification du risque inhérent.

- L’évaluation de l’impact et de la probabilité de survenance des évènements au


moyen d’une méthodologie rigoureuse et reconnue.

32
- La cartographie des risques.

- De ce fait, cette activité constitue une étape supplémentaire permettant


d’aboutir à l’image fidèle des états financiers de l’entreprise.

2.3. L’intégrité et la fiabilité des informations :

L’image de l’entreprise est reflétée par les informations qu’elle donne à l’extérieur
concernant ses activités et ses performances. On peut accepter qu’il est logique voir
normal, de verrouiller le mécanisme permettant l’obtention de ces informations afin
qu’elles ne soient pas entachées d’erreurs oud’omission.

En définitive, le contrôle interne doit permettre d’obtenir des informations fiables,


exhaustives, pertinentes et disponibles dans les délais requis dans le cadre du
processus décisionnel de l’entreprise.

2.4. La sauvegarde des actifs :

L’existence d’un bon système de contrôle interne doit viser la préservation du


patrimoine de l’entreprise, à savoir la sécurisation non seulement de ses biens mais
aussi de son endettement, la sauvegarde de ses ressources humaines, de sa
technologie et de son image.

2.5. Le respect des directives :

Il s’agit de l’ensemble des dispositions législatives, règlementaires, conjoncturelles ou


individuelles qui si elles sont respectées permet d’éviter les failles, les erreurs ou des
insuffisances.

3- Les avantages d’un système de contrôle interne :

Un système de contrôle interne n’étant pas autocentré sur l’administration, il bénéficie,


dès lors qu’il est établi et rendu opérationnel, au pays et à l’ensemble des acteurs de
la vie publique : aux citoyens, principaux bénéficiaires des services, à l’administration
dans son ensemble, à chaque agent participant à la conduite de l’action publique, aux
dirigeants et responsables dans l’exercice de leur autorité, aux
services/entités/programmes composant l’administration, mais aussi aux tiers
extérieurs qu’il s’agisse de partenaires économiques, d’instances supérieures de

33
contrôle, de supervision ou de régulation, de fournisseurs ou de bailleurs de fond.

Les intérêts et les bénéfices que procure un système reconnu de contrôle interne
pourraient être résumés et s’articuler autour d’une notion fondamentale : la confiance.
En effet, assurer l’intégrité, la transparence, la reddition des comptes et la redevabilité
grâce aux effets induits par le système de contrôle interne et de maîtrise des risques
contribue à créer une confiance mutuelle et partagée entre tous les acteurs.

Parmi les nombreux et les plus substantiels résultats que produit un système de
contrôle interne au-delà de la sphère technique, les suivants peuvent être relevés :

• Le citoyen bénéficie de la mise à disposition d’une information claire et


compréhensible sur la conduite des politiques publiques, sur la qualité
des services publics et sur l’utilisation des deniers publics.

• L’administration profite de la clarification de ses missions et se trouve


en capacité d’accompagner les transformations nécessaires pour
conduire efficacement les politiques publiques et rendre le meilleur
service aux usagers.

• Les services administratifs, les entités publiques ou les programmes


participant à l’action publique sont en position pour s’organiser dans le
cadre de leur périmètre d’intervention sectoriel et en fonction de leurs
objectifs, et ainsi d’adapter au mieux l’utilisation des ressources et de
produire des services publics performants.

• Les responsables politiques renforcent le rôle et l’image du pays et de


l’administration en produisant des garanties aux partenaires extérieurs
en termes de conformité aux meilleures pratiques internationales. Ils
augmentent la probabilité de réussite des politiques qu’ils ont
déterminées et leur capacité à les valoriser auprès des citoyens.

• Les responsables administratifs exercent, en toute connaissance et sur


la base d’informations fiables, leur autorité et sont ainsi capable de
piloter, de mettre en œuvre leurs stratégies et de rendre compte de
leurs actions.

34
• Les agents publics connaissent leur positionnement, leur rôle, le but et
les impacts de leur activité dans l’appareil administratif en lien avec les
politiques publiques conduites. Ils peuvent s’appuyer sur des outils et
des procédures formalisés pour les guider et les orienter. Ils obtiennent
un retour sur leur investissement et voient leurs compétences
améliorées et valorisées.

Pour engendrer ses résultats communs et génériques, la mise en œuvre d’un système
de contrôle interne présente une somme de garanties qui constituent autant
d’avantages. En effet, même si par définition un système de contrôle interne efficace
ne peut pas offrir une sécurité absolue (s’agissant d’un outil managérial, le contrôle
interne fournit des assurances dites « raisonnables »), un système de contrôle interne,
système fondé sur la prévention et la détection, apporte une valeur ajoutée dont les
plus importantes garanties, interdépendantes les unes des autres, sont les suivantes :

• Le respect de l’intégrité et des valeurs éthiques des entités publiques et des


agents publics aussi bien que la régularité et la légalité des actes réalisés sont
assurés.

• Les entités administratives, les autorités et les périmètres d’intervention, les


responsabilités et les pouvoirs sont clairement définies en fonction des objectifs.

• L’articulation entre les parties prenantes est définie. Cela permet d’éviter les
doublons et de clarifier le positionnement des services les uns par rapport aux
autres.

• Les compétences existantes, nécessaires ou à prévoir sont définies et connues.


Cela permet de pratiquer une politique de ressources humaines adaptée et
valorisable.

• La déclinaison des responsabilités au sein des périmètres d’intervention sont


clarifiées grâce notamment à la description des processus. Cela permet de
configurer les services de manière cohérente, complémentaire et efficace.

• Les processus sont connus et décrits, et donc homogénéisés et toujours traités


de la même manière. Cela favorise également la diffusion et le partage de
bonnes pratiques.

35
• Les processus, les risques et les activités de contrôle font l’objet d’une
description harmonisée et peuvent donc être suivis et gérés de manière
générale et ciblée.

• L’identification, l’évaluation et le traitement des risques permettent de piloter


stratégiquement les activités et de moduler les mesures de contrôle en fonction
des enjeux, tout autant que la résolution technique des problèmes rencontrés.

• La formalisation et la documentation sur l’organisation des services, les


processus, les risques, les activités de contrôle définies et toutes les listes des
contrôles réalisés augmentent la transparence au niveau des tâches du
personnel. Cela permet notamment d’assurer la continuité de service et la
mutualisation de certaines tâches.

• La traçabilité des actions et des opérations réalisées, à tous les niveaux de


responsabilité et d’intervention, de l’élus jusqu’à l’agent d’exécution, est
assurée.

• Les erreurs et les irrégularités sont empêchées, atténuées ou détectées en


temps utile grâce la mise en place de contrôles manuels et automatiques,
organisés, réguliers, ciblés et adaptés aux enjeux et aux risques.

• La protection des ressources publiques est assurée dans la mesure où


l’utilisation des ressources est surveillée et leur accès est interdit aux personnes
non autorisées.

• L’exactitude, l’intégralité et la fiabilité des résultats obtenus sont garanties par


les contrôles manuels et automatiques systématiques, permanents et
ponctuels.

• Les informations et les rapports financiers et non financiers sont fiables et remis
dans les délais grâce à des processus transparents et à une évaluation
systématique indépendante.

36
Cet ensemble de garanties induites par un système de contrôle interne, en rendant
lisible et fluide les opérations réalisées au sein de périmètres déterminés, permettent,
in fine, de réduire efficacement le risque de fraude et demeure un outil puissant de
lutte contre la corruption mais également de :

• Lutter contre les irrégularités et les abus de toute nature, à titre collectif ou
individuel.

• Produire et communiquer une information fiable à toutes les parties


prenantes.

• Piloter l’action publique pour rendre des services publics performants.

Au total, la mise en œuvre d’un système de contrôle interne à l’échelle de


l’administration tunisienne, sur la base des principes et des bonnes pratiques
internationalement reconnus, déployé de manière adaptée, cohérente, homogène et
rigoureuse auprès de chacune de ses parties prenantes appuient la légitimité des
pouvoirs publics, renforcent la crédibilité de l’administration publique et participent à
créer les conditions de la confiance vis-à-vis de tous.

4- Les types du contrôle interne :

Il s’agit le contrôle interne de trois types : 15

4.1. Contrôle de cohérence :

Le terme cohérence désigne l’absence d’anomalie apparente ou identifiable par le


professionnel de l’expertise comptable à la suite des diligences mises en œuvre.

Le contrôle de cohérence est un contrôle effectué par recoupements (entre deux


informations comptables : une information comptable et une information
extracomptable (achats/entrées en stocks) ou entre Ventes/créances clients ;
Fournisseurs/achats par exemple)

Exemple : avoirs en banque, stocks, situations de caisse …

15
huum.info-types-des-controles-internes-pr_4727ad82184ab32ae8a33798f887203c

37
4.2- Contrôles de vraisemblance :

Les contrôles de vraisemblance consistent à comparer des valeurs soit par rapport à
une période passée soit par rapport à des informations du secteur professionnel.

Le terme « vraisemblance » désigne le caractère raisonnable d’une information


comptable ou non comptable contenue dans les comptes; le caractère raisonnable
s’apprécie notamment au regard des informations recueillies par le professionnel de
l’expertise comptable lors de la phase de prise de connaissance de l’entité et par
rapport à des critères habituels prédéterminés.

Le contrôle de vraisemblance est un contrôle fondé sur des indices (comparaison de


la grandeur dans le temps, ou par rapport aux données de la profession fournies par
une chambre syndicale professionnelle par exemple) Par exemple : Montant des
retours au titre de la garantie légale.

- Exemple : variation du chiffre d’affaires, taux de marge ...

Le contrôle de cohérence caisse consiste à comparer le solde réel de caisse (en


comptant les espèces) avec le solde théorique calculé à partir du relevé de caisse, qui
centralise l'ensemble des entrées et des sorties.

- Exemple : vente / Achat

Ces deux comptes peuvent être analysés ensemble. Etant donné que les comptes
clients et fournisseurs ont tous été justifiés, on est en droit de supposer qu’il ne reste
plus de factures à enregistrer.

Un premier contrôle de vraisemblance peut avoir lieu : suivre les achats et les ventes
pour voir s’il n’y a pas de chiffre aberrant non expliqués.

On peut, ensuite, recouper ces chiffres avec ceux indiqués dans les déclarations de
TVA. Il est également possible de calculer les marges pour voir si elles sont
vraisemblables.

Un contrôle de vraisemblance est maintenant nécessaire. Ce contrôle est d’autant plus

38
important que le cycle de production dans l’entreprise est court. Il s’agit de calculer la
marge brute pour s’assurer qu’elle correspond aux normes de l’entreprise. Tout écart
important devant être sérieusement justifié.

4.3. Contrôle de partie double :

La comptabilité doit être tenue conformément aux règles usuelles de la


comptabilité en partie double. Tout fait comptable enregistre au débit d’un ou
de plusieurs comptes doit trouver sa contrepartie équilibrée au crédit d’un ou
de plusieurs comptes et vice versa. Il doit donc y avoir égalité entre les totaux
des mouvements des débits et ceux des crédits.

5- les niveaux de contrôle interne :

L’efficacité du contrôle interne est tributaire de la manière avec laquelle les


opérationnels, à tous niveaux, exécutent leur travail avec conscience, implication, sens
de la qualité et de l’intérêt de l’organisation, éthique et discipline ainsi que de la qualité
des procédures et les méthodes mises à la disposition de l’entreprise.

Afin de mieux appréhender le système de contrôle interne, il est nécessaire de


construire le système de contrôle interne selon trois aspects niveaux :

• Niveau 1 : Le contrôle primaire se reflète dans l'organisation et la méthode et


procédure. Le premier niveau constitue le référentiel qui s'appuiera sur Afin de
faciliter la découverte d'erreurs ou de risques de fraude, les auditeurs internes
Il permet également de découvrir et de corriger à temps des situations
anormales.

Le contrôle de premier niveau est effectué par le personnel car il est bon Découvrir les
problèmes qui doivent être résolus dans leurs activités quotidiennes Réponses liées
au contrôle interne.

• Niveau 2 : Le deuxième niveau de contrôle est effectué par le responsable


Niveau élevé, c'est-à-dire ceux qui n'ont pas effectué l'opération

39
personnellement Pour augmenter la transparence. A cet effet, chaque
gestionnaire est responsable Dans le cadre de ses responsabilités de gestion,
des inspections régulières Celle-ci doit être formalisée pour ne laisser place à
aucune ambiguïté.

Au cours du deuxième niveau de contrôle, les gestionnaires utilisent un ensemble de


techniques qui les aident à effectuer leurs missions, telles que des enquêtes, des
questionnaires et la communication.

• Niveau 3 : Le contrôle de troisième niveau est effectué par des auditeurs


internes pour s'assurer de l'efficacité des premier et deuxième niveau et rendre
l'ensemble de l'entreprise plus clair.

Ce troisième niveau de contrôle est complété par des audits externes, notamment en
coopération avec les audits internes pour optimiser les missions d'audit et accroître la
transparence, car la proximité des auditeurs internes avec les salariés et leurs
qualifications peuvent parfois interdire la critique par peur ou sympathie.

40
Section 3 : La comparaison entre l'audit interne et le contrôle
interne :
1. Clarification des termes :

Figure 5: Distinction entre contrôle interne et audit interne

Source : La pratique de l’audit interne

2. Distinction entre contrôle interne et Audit Interne :

Chaque organisation est responsable, de manière continue, du contrôle interne de ses


activités, L’audit Interne doit être, dans l'exercice de ses missions, le promoteur du
contrôle et de son efficacité au meilleur coût.

41
Table 1:Distinction entre contrôle interne et audit interne.

Contrôle interne Audit interne

Périodicité -Permanent -Missions ponctuelles mais


-Préventif ou détectif régulières

Acteurs -Toutes personnes de -Un groupe de personnes


l’organisation compétentes et impartiales
membres de l’organisation

Domaines -Toutes activités -L’évaluation du respect des


procédures et du
management des risques
dans une optique
d’amélioration

Conséquences -Détection ou prévention des -Diagnostic,


irrégularités recommandations

Contrôle interne Audit interne


Sécuriser Identifier

Garantir Evaluer

Maitrise Recommander

Source : La pratique de l’audit interne

42
-Conclusion :
En conclusion de ce deuxième chapitre, il nous a montré l'importance du contrôle
interne, qui peut vérifier et fiabiliser les procédures pour éviter les risques de fraude,
et extraire l'entreprise et la société d'états financiers qui retracent la véritable situation
économique. Son objectif est de mieux maîtriser l'ensemble des processus que
l'entreprise met en œuvre pour atteindre ses objectifs.

43
PARTIE 2 : La fonction d'audit interne

Chapitre1 : La conduite d'une mission d'audit interne et son


évaluation :
-Introduction :
L'audit interne est une fonction qui répond à une définition spécifique, mise en œuvre
de manière appropriée pour effectuer la tâche d'audit interne.

Au niveau de ce chapitre nous avons présenté dans un première lieu la définition de


la mission d’audit interne , dans la deuxième section nous avons abordé les trois
grandes phases de la mission d’audit (la phase d’étude , la phase de vérification et la
phase de conclusion),et dans la troisième section nous avons abordé également les
techniques d’audit qui sont des outils qui assurent la qualité des mission d’audit.

Section 1 : La mission d'audit interne :

1. Définition de la mission :

Mission du mot latin « mittere », selon le petit Larousse signifie envoyer : la mission
est fonction temporaire et déterminée dont un gouvernement charge un agent
spécial… ». La mission de l’auditeur est bien « ce travail temporaire qu’il sera chargé
d’accomplir dans l’intention de la direction générale. ». Ces missions peuvent être
évaluées selon deux critères à savoir :16

• Le champ d’application.
• La durée.

2. Auditeur et équipe d’audit :

Si le but d’auditeur est de fournir une certification de l'objet audité aux actionnaires et
aux tiers, les commissaires aux comptes doivent être indépendants de la société
auditée. En effet, parce qu'ils expriment des opinions sur des objets liés à l'entreprise,

16
https://www.xn--apprendreconomie-jqb.com/2021/04/mission-audit-interne.html

44
il leur est impossible de devenir des salariés de l'entreprise sans perdre leur crédibilité.
C'est pourquoi ils doivent être membres d’un cabinet d'audit externe.

En revanche, dans le cas d'audits internes destinés à assurer un meilleur contrôle de


l'entreprise, celui-ci est réalisé par les salariés de l'entreprise et ne constitue pas une
garantie formelle.

En fonction de son ampleur et de sa complexité (en raison de la taille de l'entreprise,


de la nature de ses activités, etc.), la mission d'audit peut être réalisée par une équipe
d'audit dirigée par le chef de mission.

À l'exception de l’auditeur chef de la mission qui est ultimement responsable des


résultats de l’audit, l'équipe est composée d'un auditeur et peut également compter
des collaborateurs, mais elle n'exclut pas la possibilité de faire intervenir des experts
dans des domaines nécessitant des compétences techniques très spécifiques.

Le travail d'équipe offre certains avantages. Il permet une certaine complémentarité,


cela a un impact sur la qualité du travail effectué, et a une certaine vitesse, réduisant
ainsi le temps qu'il faut pour terminer l'audit.

En retour, le travail d'équipe requiert un haut degré de coordination. Le chef de tâche


est responsable de la répartition, planification des tâches et de la supervision de la
mise en œuvre de diverses tâches.

Les opinions exprimées par les auditeurs sont des opinions personnelles. Cela ne
l'empêche pas d’être fondée sur des éléments objectifs (collecte de données, analyse,
tests). À cette fin, l’auditeur doit effectuer les diligences nécessaires en fonction de la
nature de la mission, le cadre contractuel ou légal et des activités de l'entreprise.

On en déduit que les auditeurs sont responsables de leurs opinions sur la qualité des
objets audités. Ils ne sont pas responsables de la qualité des objets audités.

Par conséquent, la responsabilité de l'auditeur se limite à l'exercice des devoirs de


diligence normaux. En effet, comme le stipulent les Normes d'audit (2011) : «
L'auditeur a une obligation de moyens plutôt que de résultats : il doit effectuer les
diligences nécessaires et procéder aux vérifications qu'il juge opportunes pour en
expliquer les raisons.

45
Section 2 : Les phases de la mission de l’audit interne
La méthodologie de conduite des missions d’audit interne s’articule autour de trois
grandes phases :

Phase de Phase de Phase de


préparation réalisation conclusion

Figure 6: Les phases de la mission de l’audit interne.

Source : Réaliser par moi-même.

1. Phase de préparation :

Dans cette phase, l'auditeur prendra la place de l'observateur. il analysera la situation,


comprendre les procédures utilisées et le personnel lié à l'objet de la mission d'audit.
Il prépare et enregistre les opérationnels et les dysfonctionnements qui lui sont utiles
lors de la phase de mise en œuvre.

Cette phase de préparation commence par la mise en place des commandements de


mission. Ensuite, l'auditeur est amené à comprendre les opérations de l'organisation
et identifier les risques et enfin déterminer les objectifs à atteindre dans les phases de
réalisation et de clôture.

Avant de commencer la phase de préparation, l'auditeur doit établir et communiquer à


toutes les parties un document sur la «L’ordre de mission » qui permet de démarrer
n'importe quelle mission d'audit.

Ce document est une autorisation initiée par le directeur général et est destiné à être
utilisé par l'équipe d'audit.

46
L’ordre de mission doit répondre à trois principes de base :

• L'audit interne ne peut être seul responsable de ses missions ,il doit être une
direction supérieur.
• L'ordre de mission provient de l'autorité compétente, telle que la direction
générale ou le comité d'audit.
• L'ordre de mission doit permettre la transmission des informations à tout le
personnel de direction concerné, c'est-à-dire l'équipe d'audit et tout le personnel
lié par cette mission.

2. La phase de réalisation :

La phase de réalisation se déroule au sein même de la structure pour mener une étude
"Terre".

L'auditeur contactera directement les responsables et l'équipe de travail.

Cette phase commence par la réunion d'ouverture, puis par la réalisation du


programme d’audit, la mise en œuvre de tous les travaux de terrain et enfin la
validation des conclusions pour établir le rapport.

L'auditeur disposera de toutes les informations et documents nécessaires à l'exécution


de sa mission.

L'objectif de la réunion est de présenter les acteurs de l'audit, les responsables, les
intermédiaires et divers interlocuteurs à fréquenter pour découvrir et comprendre le
groupe.

En effet, l'ordre du jour a été envoyé à tous les participants avec un rapport
d’orientation quelques jours avant la réunion. Les participants ont le temps de lire ces
documents et de commencer à réfléchir et d’entamer sur certains points.

A l'issue de cette réunion, toutes les modifications seront apportées au rapport


d’orientation pour obtenir la version finale comme référence pour les parties prenantes.

47
3. La phase de conclusion :

La présence de l'équipe d'audit sur le terrain est terminée et le déroulement de la


dernière phase a lieu dans les locaux de l'équipe d'audit interne. C'est à ce stade
l'auditeur rédigera un projet de rapport d'audit et le validera lors de la réunion de
clôture. Après la validation, le projet devient le projet final et c’est à l'audité de mettre
en place les actions correctives.

Au début de la phase de conclusion, le rapport est au stade "projet", car il est incomplet
et il n'y a pas de vérification générale. En effet, à ce stade, l'audité n'a pas encore
répondu aux recommandations formulées par l'équipe d'audit, ni soumis son plan
d'action.

La réunion de clôture :

Les participants de cette réunion sont les mêmes que lors de la réunion d’ouverture.
Désormais l’exposé des auditeurs aux audités n’est plus « nous allons faire… », Mais
« ce que vous Avez fait… »

Elle respect les quatre principes :

• Le principe du livre ouvert tout doit être présenté aux audités.


• Le principe de la « file d’attente » l’audité est le premier servi puis les autres.
• Le principe du « Rankine » classement des recommandations selon
l’importance.
• Le principe de « l’action immédiate » appliquer les recommandations sans
attendre la publication du rapport officiel.

Section3 : Les outils de la mission de l’audit interne :


-Il s’agit trois outils de la mission de l’audit interne :17

17
Document préparé par : Abderrazek Souei Expert Comptable membre de l’OECT – Commissaire aux
comptes Expert près des tribunaux – Consultant formateur

48
Les outils de Les outils Les outils
descriptions d’interrogation d’évaluation

Figure 7: Les outils de la mission de l’audit interne

Source : Réaliser par moi-même.

1. Les outils de description :

Les outils de descriptions évitent aux auditeurs de ne pas formuler des questions car
ils ne posent pas de questions en premier, mais aide à mettre en évidence des
situations spécifiques rencontrées.

Dans cette catégorie on cite :

1.1. La description narrative :

Cette technique comprend une description de procédure valide sous la forme d'un
document unique qui résume toutes les informations recueillies par la procédure à
l'étude.

1.2. Diagramme de circulation (Flow Chart) :

C'est un schéma qui permet de représenter la circulation des documents et


d’informations entre différentes fonctions et centres pour montrer leur origine et leur
destination et ainsi d'avoir une visibilité complète sur les flux d'informations et leurs
supports.18

18
https://www.coursehero.com/file/47730765/12-Generalites-sur-la-fonction-audit-interne-Les-outils-
de-l-audit-internepdf/

49
1.3. La grille d’analyse des tâches : séparation de fonction :

Pour tester les différentes fonctions l'auditeur prépare un tableau d'incompatibilité


par procédure, ce document traite clairement des différentes tâches exécutées
par la même personne. Le contrôle de la séparation des fonctions et donc plus facile
à réaliser :

- En colonne : les noms des personnes (ou les services concernés) par la
procédure étudiée.
- En ligne : les fonctions et les étapes élémentaires de la procédures analysée.
- Une croix à l’intersection du nom et de la fonction indique la personne (ou le
service) qui s’occupe la fonction en question.

1.4. L’observation physique :

C'est l'observation directe dans le domaine de la réalisation d’une activité, du suivi d’un
processus, de l’observation de la réalité.
Cet outil de collecte de données est mieux utilisé pour les procédures étudiées, il
permet de suivre l'avancement de certaines démarches sur le terrain. Il permet aussi
de constater si les procédures sont effectivement appliquées ou, éventuellement, les
différences entre ce qui doit se faire (conception) et ce qui se fait (mise en œuvre).
Parmi les avantages de l’observation physique on trouve :

• S’assurer de la bonne compréhension de l’ensemble des procédures ou de


l’environnement (fonction, ou système) étudié.

• Constater des problèmes qui ne sont pas connus ou impossible de déduire de


l’information écrite.

1.5. L’organigramme fonctionnel :

L'organigramme fonctionnel est à élaborer par l'auditeur si nécessaire, pour une


meilleure visualisation. Les auditeurs puisent dans les informations recueillies par
l’observation, l’interview, ect…

Cet organigramme se caractérise par le fait que les mots dans la case ne sont pas des
noms mais des verbes de fonction.

50
Organigramme hiérarchique + analyses de poste

2. Les outils d’interrogation :

Les outils d'interrogation se définissent comme des moyens par lesquels l’auditeur
formule des questions ou répond aux questions qu'il se pose.

Dans cette catégorie on cite :

2.1. Les sondages (statistiques) :

Les statistiques sont des outils et des recherches mathématiques


utilisés pour déterminer les propriétés d'un ensemble de données.

Les auditeurs internes ne peuvent pas vérifier tous les éléments entrant dans
le cadre de leurs missions. Pour cette raison, il utilise souvent cette technique en
prélevant au hasard un échantillon important d’une population de références et en
l’analysant.

Dans toute entreprise, 3 niveaux d'informations statistiques sont nécessaires pour


réaliser une enquête :

• Niveau 1 : données de base que l'auditeur fournit pour tirer des conclusions et
des observations en effectuant des questions ou des arrangements.

• Niveau 2 : les statistiques ont été réalisées par la contrôle de gestion.

• Niveau 3 : sondage, est le formulaire le plus utilisé par les auditeurs internes.

À l'aide de ces informations, l'auditeur interne mènera 3 types de recherche différents :

- Des sondages de dépistage : utilisée pour les problèmes tels que les erreurs
sur les factures, les données de paie et autres.
- Des sondages d'acceptation : pour avoir une enquête sur le taux d'application
ou de non application de la procédure.
- Des sondages pour estimer les attributs : la plupart du temps purement
informatifs.

51
2.2. Les interviews :

Quoi ?

L’interview est un entretien avec une personne pour l’interroger sur ses actions, ses
idées…

Dans le domaine de l'audit, il s'agit d'une technique d'information qui


permet l'interprétation et le commentaire et constitue donc une valeur ajoutée pour la
collecte d'informations, l'analyse et le jugement.

Comment ?

Avant l’interview :

• Définition de l’interview
• Sélection des personnes interrogées
• Organisation
• Préparer l'entretien

Pendant l’interview :

• Exprimez-vous
• Rappeler les objectifs et le thème
• Notez les réponses aux points énoncés
• Laisser l’interview é s’exprimer
• Ne pas porter de jugement
• Démontrer des capacités diplomatiques et psychologiques
• Reformulez les questions ou les points discutés
• Préparer le rapport d'entrevue
• Le rapport doit être préparé dès que possible
• Le rapport ne couvre pas tous les sujets mais les points les plus importants.

2.3. Interrogation des fichiers informatiques :

L’objectif de l’interrogation des fichiers informatiques et de traiter des informations


disponibles dans les bases de données de l’entreprise.

52
Il y’a trois conditions d’utilisation de ces outils :

• Disposer d’un fichier fiable contenant les informations que l’on souhaite
analyser

• Disposer d’outils d’interrogation et de personnel capable de les utiliser

• Un bon rapport qualité/prix

2.4. Vérifications, analyses et rapprochements divers :

• Les vérifications : Ce sont des Vérifications portant sur toutes les erreurs
dues à la pratique des tableurs, il s'agit éventuellement vérifications
arithmétiques, qui servent également à contrôler la fiabilité des ratios
largement utilisé en audit comptable.

• Les analyses : C'est une technique qui permet de révéler les fonctions de
l'activité auditée mais nécessite une certaine connaissance des applications
informatiques disponibles ainsi qu'une bonne confiance dans la saisie des
informations.

• Les rapprochements : Lors de l'analyse de chaque entité économique, il est


possible que l'identité d'une information provienne de deux informations
différentes.

L'auditeur interne assure, à ce niveau, la validation de ces informations. Cependant,


tout différence entre les deux sources peut apparaître comme une anomalie.

53
3. Les outils d’évaluation :

Méthodes utilisées par les auditeurs internes peut


être considéré comme des étapes logique
d'ajustement naturel dans le cadre
méthodologique.

Les Les FRAP Le tableau des


questionnaires forces et
faiblesse

- Les questionnaires de La feuille de révélation et d’analyse de


prise de connaissance. problème se présente comme un
document normalisé, qui va conduire le
- Les questionnaires du raisonnement de
contrôle interne. l’auditeur à seule fin de l’amener à
formuler une recommandation.

Figure 8: Les outils d’évaluation

Source : Réaliser par moi-même.

-Conclusion:

Pour conclure, la présentation de ce chapitre nous a permis d’avoir une vision générale
sur la manière dont doit être conduite une mission d’audit interne ainsi que ses
différents outils et techniques utilisées par les auditeurs internes pour aboutir à des
résultats pertinents.

Quelle que soit l’organisation adoptée, la responsabilité personnelle de l’auditeur


prévaut en dernière analyse. C’est pourquoi tous les développements techniques et

54
méthodologiques n’ont pas pu à présent, alléger de façon considérable une approche
qui est, vue de l’extérieur, souvent lourde, mais s’avère strictement nécessaire pour
assurer la crédibilité de l’ensemble de l’entreprise.

Chapitre2 : L'organisation et le positionnement de la fonction


d'audit interne :
-Introduction :

L'organisation c'est une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui
apporte ses conseils pour l'amélioration, et contribue à créer la valeur ajoutée, et le
positionnement c'est est une étude des positions obtenues par les mots-clés
stratégiques d'un site web sur les moteurs de recherches. en règle générale, un audit
de positionnement est réalisé grâce à des logiciels spécifiques et par un expert en
matière. et d'ici quelle les caractéristiques de l'organisation et positionnement d'audit
interne ?

Section 1 :Le rattachement de la fonction d’audit interne :

Le rattachement de la fonction d'audit interne à la plus haute hiérarchie de l'entreprise


est un principe général d'une part, l'indépendance et l'autonomie sur la fonction
auditée, et d'autre part, la liberté d'opinion. Par ailleurs, l'indépendance de l'audit
interne est réglementée par la norme d'audit n° 1110, stipule que le responsable d'audit
interne doit rendre compte à une hiérarchie qui permet à l'auditeur de s'acquitter de
ses responsabilités.

Selon la norme n°1110 : L'audit interne ne doit pas être interféré dans la définition de
son champ d'application, la réalisation de ses travaux et la communication des
résultats.
La fonction d’audit interne saurait être conforme à cette norme que si elle est
rattachée à :

• La direction générale.
• La direction opérationnelle.
• Le conseil d’administration ou le comité d’audit.

55
Le rattachement
du service
d'audit interne à
:

Le conseil
La direction
La direction générale d'administration ou le
opérationnelle
comité d'audit

Figure 9: Le rattachement du service d'audit interne

Source : Réaliser par moi-même


1. Le rattachement du service d’audit interne à la direction générale :

Ce type de rattachement permet d’approximer la relation entre les fonctions d'audit et


la direction générale, qui favorisera les missions principales de l'audit interne,
apportera une aide à la gestion en dialogue avec la direction générale et tous le niveau
structuré. De plus, l'étude a révélé que les attentes de la haute direction ont également
un impact important pour l'audit interne, et l'audit interne dans son ensemble peut
répondre à la plupart de ses attentes.

L'inconvénient de ce rattachement est qu'il peut y avoir collusion entre l’audit interne
et la direction générale qui portent atteinte aux intérêts des actionnaires.

2. Le rattachement à une direction opérationnelle :

Ce type de rattachement est le moins intéressant des deux types de rattachement


précédents, il s'agit de placer les audits internes sous l'autorité de la direction des
opérations, généralement administrative et financière.

Il convient de noter que la hiérarchie de la fonction d'audit interne est la source ultime
de son indépendance et de son autorité.

56
Il est également important de noter qu'il existe un lien entre l'indépendance et
l'objectivité de l'audit interne même lorsque le règlement stipule clairement que l'audit
interne intervient dans tous les domaines.

D'autre part, ce rattachement représente un avantage de meilleures techniques de


gestion des opérations qui sont rattachées en audit interne.

3. Le rattachement au conseil d’administration ou au comité d’audit :

Le service ou la direction d'audit interne peut rapporter hiérarchiquement au conseil


d'administration ou au comité d'audit.

Ce comité est rattaché au conseil d'administration, qui a pour mission de coordonner


et de contrôler ce qui précède de la structure d'audit interne qui y est mise en place.
Ce type de rattachement permet de réduire l'asymétrie d'information qui existe entre
l'agent et le principal en assurant à la direction que les informations qui proviennent de
la direction sont fiables.

De plus, dans certains cas, l'auditeur interne se sent obligé de prédire des faiblesses
de gestion importantes, ce qui souligne l'importance de cette relation pour lui. Dirigez
les lignes de communication entre les auditeurs internes, la direction ou le comité
d'audit pour discuter librement des risques pouvant entraver la réalisation des objectifs.
En effet, ce rattachement est le meilleur moyen d'assurer l'indépendance de la fonction
d'audit interne par rapport à l'organisation.

Section 2 : Le positionnement de la fonction d’audit interne :

Dans cette section, nous allons clarifier et retracer les fonctions liées à l'audit interne
pour éviter toute confusion entre elles.

On va donc préciser la position de l’audit interne par rapport à l’audit externe, le


contrôle de gestion et l’inspection.

57
1. L’audit interne et l’audit externe :

Il existe des différences évidentes entre ces deux fonctions, et la définition de l'audit
externe a été généralement admise.

L'audit externe est une fonction indépendante de l'entreprise qui a pour mission de
prouver l'exactitude des comptes, des résultats et des états financiers: « Prouver la
légitimité, l'authenticité et l'image fidèle des comptes et des états financiers. »19

Table 2: L’audit interne et l’audit externe.


Audit interne Audit externe
Le statut de L’auditeur interne appartient au L’auditeur externe
l’auditeur personnel de l’entreprise. (Cabinet international ou
commissaire aux comptes)
est dans la situation d’un
prestataire de services
juridiquement indépendant.
Les L’auditeur interne travaille pour le L’auditeur externe certifie les
bénéficiaires de bénéfice des responsables de comptes à l’intention de tous
l’audit l’entreprise (managers, D.G., ceux qui en ont besoin
éventuellement comité d’audit). (actionnaires, banquiers,
autorités de tutelle, clients et
fournisseurs, etc.).
Les objectifs de L’objectif de l’audit interne est Son objectif est de certifier la
l’audit d’apprécier la bonne maîtrise des régularité, la sincérité,
activités de l’entreprise (dispositifs de l’image fidèle, des comptes,
contrôle interne) et de recommander résultats et états financiers
les actions pour les améliorer.

Le champ Le champ d’application de l’audit L’audit externe englobe tout


d’application de interne est vaste puisqu’il inclut non ce qui concourt à la
l’audit seulement toutes les fonctions de détermination des résultats, à
l’entreprise, mais également dans l’élaboration des états
toutes leurs dimensions financiers dans toutes les
fonctions de l’entreprise.

19
RENARD J. (2009), Op. Cit. p69

58
La prévention de Une fraude touchant , par exemple, à L’audit externe est intéressé
la fraude la confidentialité des dossiers du par toute fraude, dès l’instant
personnel, concerne l’audit interne et où elle est susceptible d’avoir
non l’audit externe. une incidence sur les
résultats.

L’indépendance L’auditeur interne est assorti de L’indépendance de l’auditeur


de l’auditeur restrictions liées au fait qu’il reste externe est celle du titulaire
toujours un employé de l’entreprise. d’une profession libérale, elle
est juridique et statutaire.

La périodicité L’auditeur interne qui exerce en L’auditeur externe quant à lui


des audits permanence dans son entreprise selon réalise sa mission de façon
un calendrier de mission planifié en intermittente et à des
fonction des risques. moments privilégiés pour la
certification des comptes (fin
de trimestre, fin d’année).
La méthode de Les auditeurs internes sont spécifiques Les auditeurs externes
l’auditeur et originale. réalisent leurs travaux selon
des méthodes qui ont
fait leurs preuves, à base de
rapprochements, analyses et
inventaires.
Resource : RENARD J. (2009), Op. Cit, p80.

2. L’audit interne et le contrôle de gestion :

Le contrôle de gestion est défini comme : « Le contrôle de gestion comprend


l'ensemble des dispositifs qui permettent à une entreprise de s'assurer que les
ressources qui lui sont confiées sont mobilisées dans des conditions efficaces, tout en
tenant compte de l'orientation stratégique et des objectifs retenus par la direction.»20

Entre ces deux fonctions (l’audit interne et le contrôle de gestion) il existe des
ressemblances et des différences:

✓ Les ressemblances :
• Les deux fonctions distinctes sont récentes (relativement aux autres fonctions
de l’entreprise) et toujours en développement.

20
COHEN E., « Dictionnaire de gestion », Édition la Découverte, Paris, 2001, p83

59
• Leur champ d’intervention englobe toutes les activités de l’entreprise.
• Les deux fonctions sont généralement rattachées au plus haut niveau
hiérarchique de l’entreprise.
• Les deux fonctions ne sont pas opérationnelles.

Table 3:L’audit interne et le contrôle de gestion.

Différences Audit interne Contrôle de gestion


Aux objectifs Les objectifs de l’audit interne -Signaler les erreurs de
sont la maitrise des activités par prévision
un diagnostic des dispositifs de -S’intéresse plus à
contrôle l’information qu’aux Dans le
interne deuxième cas, Les
missions de conseil sont
généralement réalisées à la
demande d’un client. Leur
nature fait l’objet d’un accord
avec ce dernier. Elles
comportent deux
intervenants :
- la personne ou le groupe
qui fournit les conseils (en
l’occurrence l’auditeur interne)
; - la personne ou le groupe
donné d’ordre auquel ils sont
destinés (le client).
L’auditeur interne ne
doit pas assumer aucune
responsabilité du
management, il est là
uniquement pour réaliser sa
mission du conseil.
systèmes et procédure
A la périodicité En fonction du risque Dépendante des résultats de
l’entreprise.
-N’est pas planifié
Au champ S’intéresse à tous les domaines de S’intéresse aux résultats réels
d’application l’entreprise : la sécurité, la qualité ou prévisionnels
Méthode de Propre à l’auditeur S’appuie sur les informations
travail des opérationnels (prévision
et réalisation) et sont
largement analytiques et
déductives.
Resource : RENARD.J, (2009), Op, Cit, p93.

60
3. L’audit interne et l’inspection :

Il y a beaucoup de confusion ici, et la différence est plus subtile, car comme les
auditeurs internes, les inspecteurs sont des membres à part entière des salariés de
l'entreprise. La pratique et le vocabulaire ont exacerbé la confusion : nous avons
évidemment trouvé les inspecteurs qui ont effectué les inspections, mais nous avons
également trouvé les « inspecteurs » qui ont effectivement effectué les audits internes,
et nous avons également constaté que – en particulier la dernière cible – effectuer des
inspections et inspecteur des Audit.21

Table 4:L’audit interne et l’inspection.


L’audit interne L’inspection

Régularité efficace Contrôle de respect des règles Contrôle le respect des


et leurs pertinences caractère règles sans les n’interpréter
suffisant ni les remettre en cause

Méthode et Remonte aux causes pour S’en tient aux faits et


objectifs élaborer des recommandations identifie les actions
dont le but est d’éviter la nécessaires pour les
réapparition du problème. réparer et remettre en
ordre.

Evaluation Considère que le responsable Déterminer les


–chef- est toujours responsabilités et fait
responsable et donc critique éventuellement sanctionner
les systèmes et non les les responsables. Évalue le
hommes : évalue le comportement des
fonctionnement des systèmes. hommes, parfois
compétences et qualités.

21
RENARD J., (2009), Op. Cit. p91.

61
Service/police Privilégie le conseil et donc la Privilégie le contrôle et
coopération avec les audités. donc l’indépendance des
contrôleurs.

Sélection/sélectivité Répondre aux préoccupations Investigation approfondie et


du management soucieux de contrôle très exhaustifs
renforcer sa maîtrise, sur éventuellement sous sa
mandat de la direction propre initiative.
générale.

Resource : SCHICKN Pierre (2007), Op. Cit, p54.

Section 3 :La structure organisationnelle de la fonction d’audit


interne

La fonction d'audit interne est limitée par son organisation car elle peut être centralisée
ou décentralisée. Pour cela, l'entreprise doit choisir l'organisation la plus appropriée
en fonction de sa taille et de la complexité de ses activités.

L'organisation centralisée de la L'organisation décentralisée de


fonction d'audit interne la fonction d'audit interne

Figure 10: La structure organisationnelle de la fonction d’audit

Source : Réaliser par moi-même

62
1. L’organisation centralisée de la fonction de l’audit interne :

Dans le cadre de cette organisation la fonction d’audit interne peut être segmentée en
fonction du :

• Métier ou compétence.
• Domaine ou filiale.
1.1. La segmentation du service d’audit interne par métier ou compétence :

Ce type de segmentation est un atout de la fonction d'audit interne car il s'agit d’affecter
les auditeurs internes en fonction de leur professionnalisme, on peut citer quelques
exemples pour illustrer cette répartition : auditeurs informatiques, auditeurs financiers
et comptables, auditeurs marketing et commerciaux...Ainsi, le service d'audit interne
est généralement composé d'un responsable d'audit interne, plusieurs chefs de
missions (ou superviseurs) et auditeurs (assistants débutants et confirmés).

1.2. La segmentation du service d’audit interne par domaine ou par filiale :

Ce type de segmentation consiste à répartir les auditeurs en fonction du domaine


d’activité ou de l’implantation géographique. Cette organisation est privilégiée par des
groupes d’entreprise multinationale avec des filiales engagées dans différentes
activités.

2. L’organisation décentralisée de la fonction d’audit interne :

L'audit décentralisé peut être appliqué au niveau de l'entreprise nationale ou


international, mais dispose d'un service d'audit interne central à la tête du service
d'audit décentralisation. Lorsque la taille de la filiale, l'importance des activités et la
complexité du processus l'exigent, l'audit décentralisé est généralement utilisé.

En effet, les pouvoirs et les responsabilités des services d'audit interne décentralisés
sont définis par le service central d'audit interne. D'une manière générale, le service
d'audit interne d'une filiale a pour mission de réaliser des missions d'audit opérationnel
ne nécessitant pas l'intervention d'un auditeur central. Il peut s'agir d'audits de
régularité/conformité des lois et réglementations internes et externes, ou d'audits de
l'efficacité des procédures existantes.

63
Les auditeurs internes décentralisés peuvent faire appel à des auditeurs internes
centraux bénéficiez de leur support technique.

Le service central d'audit interne dans une organisation décentralisée a un double


rôle :

• Le rôle de l'audit car il doit effectuer des tâches d'audit transversaux portant sur
des sujets spécifiques, tels que le désinvestissement, le changement dans
l’organisation ou les procédures.
• Rôle de gestion globale de l'audit, car il doit planifier le travail de l’audit
décentraliser, les organiser, les coordonner et les contrôler.

Il est à noter que le service central d'audit interne a quatre missions à réaliser :

• Une mission de définition des normes.


• Une mission de la politique et des moyens de la formation professionnelle.
• Une mission d’Audit de l’audit.
• Une mission de réalisation des missions spécifiques.

-Conclusion :
En résumé, tout au long de ce chapitre, on a essayé de démontrer l’organisation et le
positionnement de la fonction d'audit interne :et ce en mettant en évidence la
contribution de l'audit interne à la performance de l'entreprise.

Nous constatons que l'audit interne donne des conseils et permet à l'organisation
d'améliorer le contrôle interne, ce qui permet d'identifier et de gérer plus clairement les
risques.

D'autre part, l'audit interne est un facteur important pour la gouvernance pertinente afin
d'assurer la qualité de l'information et ainsi pour que l'entreprise ait un meilleur contrôle
et une meilleure mise en œuvre au lieu d'une stratégie appropriée bien adaptée.

64
PARTIE 3 : Cas pratique
Section 1 : Présentation de l’entreprise MAFIBRA :
Dans cette section nous allons d’abord présenter l’entreprise MAFIBRA :

1. Présentation de l’entreprise de MAFIBRA :

Nous allons voir en premier lieu l’historique de l’entreprise, sa situation géographique,


ses missions et objectifs.

• Historique :

Créée en 2001, MAFIBRA est une entreprise qui fabrique des emballages et des
palettes en bois, avec plus de 15 ans de présence sur le marché marocain, MAFIBRA
s'est aujourd'hui hissée au sommet du classement des entreprises.

MAFIBRA est une entreprise dont les produits sont principalement utilisés pour
l'exportation de fruits et légumes et l’usage industriel.

• La situation géographique :

L’unité de production principale d MAFIBRA est implantée à Mharza Sahel, et compte


une superficie de 4 hectares.

Route Coutière D Azemmour Km 53.400, Bir Jdid

Forte d’une couverture du territoire nationale, MAFIBRA est également implantée à


deux villes, où deux centres de montages sont installés et permettent la livraison des
clients dans les plus brefs délais.

• Les missions et objectifs :

L’entreprise MAFIBRA est la plus grande société de transformation du bois au


l’emballage. Sa mission s’inscrit essentiellement dans le cadre du développement du

secteur de l’industrie « filière bois et dérivés ». Elle a pour objectif:

65
1. Minimiser son impact environnemental.

2. Garantir à ses employés une politique de ressources humaines respectueuse de


leur bien être.

3. Participer au développement local et à la promotion des valeurs sociales et


environnementales.

Section 2 : Les apports de l’audit interne sur la performance de


l’entreprise MAFIBRA
L’audit interne est l’une des activités les plus importantes dans l’entreprise, vu qu’il
permet d’évaluer l’efficacité du système de contrôle interne, la maîtrise des risques au
sein de l’entreprise et permet d’aboutir à des recommandations à tout
dysfonctionnement. Il est donc considéré comme un outil de mesure et de création de
valeur ajoutée et l’amélioration de la performance de l’entreprise.

1. Méthodologie du questionnaire :

Nous avons élaboré un questionnaire qui est destiné aux différents responsables. Il
contient onze (11) questions. Pour nous permettre de réaliser notre étude sur l’impact
de l’audit interne au sein de MAFIBRA, nous avons suivi les étapes suivantes :

-Premier étape: élaboration d’un questionnaire.

-Deuxième étape: récupération des questionnaires au niveau des différentes


directions et départements.

-Troisième étape: analyse et interprétation des questionnaires à travers les


réponses données par les différents responsables des directions et départements.

2. Présentation et interprétation des résultats des questionnaires :

Après récupération des questionnaires distribués aux différents responsables de


MAFIBRA, nous interprétons ces résultats :

66
Question 01 : Quelle est l’origine de la recommandation pour la création de l’audit
interne au sein de MAFIBRA ?

Choix de réponse Effectif Pourcentage (%)

Exigence de l’Etat 2 28.57

Comissaire aux compte 4 57.14

Cabinet d’audit externe 0 0

Autres 1 14.29

Total 7 100

La majorité des réponses (57.14%) montre que l’origine des recommandations


pour la création de la fonction d’audit interne provient du commissaire au compte. Par
contre (28.57%) pensent que l’origine de la recommandation pour la création de la
fonction d’audit interne est une exigence de l’Etat.

Question 02 : Pensez-vous que l’existence de cette fonction d’audit interne soit en


relation avec la taille de l’entreprise ?

Choix de réponse Effectif Pourcentage (%)

Oui 5 71.43

Non 2 28.57

Total 7 100

Plus de la moitié des réponses (71.49%) pensent que l’existence de la fonction


d’audit interne soit en relation avec la taille de l’entreprise. (28.57%) ont répondu
qu’elle n’est pas en relation avec la taille de l’entreprise. La fonction d’audit concerne
toutes les entreprises quel que soit sa taille ; petite ; moyenne ou grande.

67
Question 03 : Fonction d’audit interne est rattachée au :

Choix de réponse Effectif Pourcentage (%)

Au comité d’audit 0 0

Direction générale 7 100

Autres 0 0

Total 7 100

Nous remarquons que (100%) des réponses obtenues montrent que la fonction
d’audit interne est rattachée à la direction générale, cela signifie son indépendance
vis-à-vis de toutes les autres fonctions.

Question 04 : Que comprenez-vous par l’audit interne ?

Choix de réponse Effectif Pourcentage (%)

Contrôle 3 42.86

Inspection 1 14.28

Vérification 3 42.86

Jugement 0 0

Total 7 100

Par rapport à leurs réponses : (42.86%) voient que l’audit interne signifie
vérifications, (42.86%) disent que c’est un contrôle, (14.28%) pensent que c’est
inspection et le reste (0%) croient que c’est un jugement. D’après ces différentes
réponses, on constate que les responsables ne connaissent pas exactement la vraie
signification de l’audit, et les limites d’intervention de l’audit interne car la cellule d’audit
interne est installée récemment.

68
Question 05 : L’audit interne a-t-il proposé des recommandations aux
dysfonctionnements relevés ?

Choix de réponse Effectif Pourcentage (%)

Oui 5 71.42

Non 1 14.29

Nul 1 14.29

Total 10 100

La majorité des réponses (71.42%) confirme que l’audit interne leur propose des
recommandations aux disfonctionnements .par contre (14.29%) infirme les
propositions de recommandation par l’audit interne car il n’existe pas de
disfonctionnement ou bien le manque de documentation et d’information sur la
direction auditée. Le reste (14.29%) dit que les directions ne sont pas encore auditées
donc il n’existe pas de recommandations.

Question 06 : Ces recommandations sont-elles réalistes, pertinentes et claires ?

Choix de réponse Effectif Pourcentage (%)

Oui 4 57.14

Non 1 14.29

Nul 2 28.57

Total 7 100

La plupart (57.14%) dise que les recommandations sont réalistes, pertinentes et


claires, (14.29%) voient que les recommandations ne sont pas réalistes, pertinentes
et claires. (28.57%) dit que les directions ne sont pas encore auditées.

69
Question 07 : L’auditeur a-t-il effectué un suivi des recommandations qu’il avait
formulé ?

Choix de réponse Effectif Pourcentage (%)

Oui 4 57.14

Non 3 42.86

Total 7 100

Plus que la moitié des réponses (57.14%) disent que l’auditeur a effectué un
suivie des recommandations qu’il avait formulé. (42,86%) confirme que l’auditeur n’a
pas effectué un suivi du plan d’action de recommandation.

Question 08: L’audit interne apporte-il une valeur ajouté à votre entreprise
MAFIBRA ?

Choix de réponse Effectif Pourcentage (%)

Oui 4 57.14

Non 3 42.86

Total 7 100

(57.14%) des réponses disent que l’audit interne apporte une valeur ajouté à
notre entreprise MAFIBRA. (42.86%) montre qu’il n’apporte pas une valeur ajouté à
notre entreprise cela les réponses expliquent le non application de suivi des
recommandations par les responsables concernés.

70
Question 09 : Considérez-vous que l’audit interne est une unité performante ?

Choix de réponse Effectif Pourcentage (%)

Oui 6 85.71

Non 1 14.29

Total 7 100

La majorité des réponses des responsables (85.71%) considère que leur


direction est performante. (14.29%) voit que leur unité n’est pas performante à cause
de manque de moyens et d’organisation.

Question 10 : Selon vous, la performance est :

Choix de réponse Effectif Pourcentage (%)

De réaliser un résultat correspondant à des 5 71.43


objectifs fixés avec une utilisation rationnelle
des moyens

D’atteindre les objectifs qu’on s’est fixé 0 0

Autres 2 28.57

Total 7 100

Nous constatons que la majorité des réponses résume la signification globale


de la performance (efficacité, efficience, rentabilité et productivité).

71
Question 11 : Comment évaluer-vous la performance de l’audit interne ?

Choix de réponse Effectif Pourcentage (%)

Très satisfaisante 1 14.29

Satisfaisante 5 71.42

Pas satisfaisante 1 14.29

Total 7 100

Les performances de l’audit interne selon les interrogés sont satisfaisantes avec
un pourcentage de (71.42%), pas satisfaisante (14.29%) et très satisfaisante avec
(14.29%).

-Conclusion:

Dans ce dernier chapitre, nous avons pu menir une mission d’audit interne au niveau
de l’entreprise MAFIBRA. Après avoir distribué le questionnaire aux différents
responsables de l’entreprise MAFIBRA, d’après l’analyse de leurs réponses, nous
constatons que: l’audit interne est une fonction indépendante et objectif vis-à-vis des
autres fonctions et elle est rattachée à la direction générale. D’après ces déférentes
réponses, nous avons constaté que les responsables de MAFIBRA ne connaissent
pas exactement la vraie signification de l’audit interne et ces limites d’interventions
parce qu’elle est installée récemment, en plus il y a des services qui ne sont pas encore
audités.

72
Conclusion Générale

L’audit interne est une fonction qui a connu une importante évolution au cours de ces
dernières années et qui a pu trouver sa place au sein des entreprises. Il joue un rôle
important, notamment dans l’évaluation du système de contrôle interne, et cela, par la
vérification de la bonne application des procédures mises en place et de leur efficacité.

Il peut contribuer à rendre l'entreprise davantage performante en évaluant les


systèmes de management, de contrôle interne et la gestion de celle-ci et en donnant
des recommandations et des conseils. Il est aussi important de souligner que la
performance d'une entreprise peut être accrue grâce au respect de ces
recommandations par son personnel, et au suivi permanent de leurs applications.

De plus, l’audit interne constitue un élément clé pour une gouvernance pertinente en
garantissant la qualité de l’information permettant ainsi à l’entreprise d’avoir un
meilleur contrôle de ses activités et la mise en place d’une stratégie adéquate.

Ce travail de recherche nous a permis d’avoir une vision générale sur la manière dont
doit être conduite une mission d’audit interne et ses différents outils ainsi que les
techniques utilisées par les auditeurs internes pour aboutir à des résultats pertinents.

Toutefois, en pratique nous avons essayé d’illustrer la contribution de l’audit interne à


l’amélioration de la performance de l’e/se MAFIBRA et ce, en suivant les phases d’une
mission d’audit indiquées dans l’approche théorique, avec quelques outils que nous
avons utilisés tels que : (Le questionnaire de contrôle interne, la grille d’analyse des
taches ), et un questionnaire destiné aux structures auditées afin d’apprécier la
perception de l’audit interne par les dirigeants de l’E/SE.

Nous avons constaté que la cellule d’audit de l’entreprise MAFIBRA est devenue un
outil indispensable pour la gestion et la maîtrise de ses activités, et ceci en garantissant
l’application des normes et procédures du travail. Ce qui explique l’importance
attribuée par les dirigeants pour les propositions et les solutions suggérées par ce
service. L’audit interne par sa présence dans l’entreprise MAFIBRA a permis la
maîtrise des risques liés à l’activité de cette dernière et a apporté l’assurance et les
conseils aux dirigeants de cette organisation.

73
Cependant, nous remarquons que malgré la place occupée par ce service au sein de
l’entreprise, cette cellule d’audit est une structure installée récemment. Cela rend
difficile la maîtrise et la détection de tous les dysfonctionnements auxquels est
confrontée l’entreprise.

En effet, l’audit interne est devenu un outil indispensable pour toute organisation. Il
permet une meilleure organisation ainsi qu’un bon fonctionnement des services
d’entreprise, il veille à la bonne application des procédures mises en place par la
direction générale, il est donc primordial que la pratique de ce dernier soit prise en
considération par les dirigeants et le personnel pour que l’organisation puisse
demeurer performante et efficace.

Pour terminer, il est nécessaire de rappeler que la fonction d’audit interne est d’une
existence récente notamment au Maroc, d’où la nécessité de la faire développer. Pour
cela, trois acteurs jouent un rôle éminent dans le développement global de cette
fonction, l’extension de son champ d’application et l’amélioration de son image à
savoir : les Instituts professionnels, les responsables d’audit interne et les auditeurs
eux-mêmes.

74
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

• Les ouvrages:

-RENARD J., (2009), Op. Cit.

-COHEN E., « Dictionnaire de gestion », Édition la Découverte, Paris, 2001.

-Alain mikol ''le contrôle interne''.

-The Institute of Internal Auditors, fondé en 1941 aux Etats-Unis.

-Histoire de la comptabilité, Edition 1979.

-Instituts of Internal Auditors « Report of the Guidance Task Force to the IIA’s Board
of Directors » février 1999.

-« Statement of Responsibilities of Internal Auditing » version 1971.

-« Statement of Responsibilities of Internal Auditing » version 1990.

• Les documents:

-Document d’introduction des Normes, IFACI.

-Document d’introduction des Normes, IFACI.

-Cours prof sirage laaroubi 2020/2021.

-Document préparé par : Abderrazek Souei Expert Comptable membre de l’OECT –


Commissaire aux comptes Expert près des tribunaux – Consultant formateur.

• Les liens:

https://www.coursehero.com/file/47730765/12-Generalites-sur-la-fonction-audit-
interne-Les-outils-de-l-audit-internepdf/

75
https://www.xn--apprendreconomie-jqb.com/2021/04/mission-audit-interne.html

huum.info-types-des-controles-internes-pr_4727ad82184ab32ae8a33798f887203c

https://www.institut-numerique.org/chapitre-2-objectifs-de-laudit-interne-
51a98084edeca

76
LISTE DES ABREVIATIONS

Les abréviations Signification

IFAC International federation of accountants

CNCC La compagnie nationale des comissaires aux comptes

FRAP La feuille de revélation et d'analyse de probléme

IIA Instituts of Internal Auditors

D.G Directeur général

ICCA Institut canadien des comptables agrées

JC Jésus christ

E/SE Entreprise

77
LISTE DES FIGURES

Figure 1: Typologie de l’audit.............................................................................................. 23


Figure 2: Classement selon le domaine d'application ..................................................... 24
Figure 3: Classement selon le statut de l'auditeur ........................................................... 25
Figure 4: Classement selon la nature de l'audit ............................................................... 26
Figure 5: Distinction entre contrôle interne et audit interne ........................................... 41
Figure 6: Les phases de la mission de l’audit interne. .................................................... 46
Figure 7: Les outils de la mission de l’audit interne ........................................................ 49
Figure 8: Les outils d’évaluation ......................................................................................... 54
Figure 9: Le rattachement du service d'audit interne ...................................................... 56
Figure 10: La structure organisationnelle de la fonction d’audit .................................... 62

LISTE DES TABLEAUX

Table 1:Distinction entre contrôle interne et audit interne. ............................................. 42


Table 2: L’audit interne et l’audit externe. ......................................................................... 58
Table 3:L’audit interne et le contrôle de gestion. ............................................................. 60
Table 4:L’audit interne et l’inspection. ............................................................................... 61

78
Table des matières

DÉDICACE ........................................................................................................ 2
REMERCIEMENTS ........................................................................................... 3
SOMMAIRE ....................................................................................................... 4
INTRODUCTION GENERALE .......................................................................... 6
PROBLEMATIQUE............................................................................................ 7
PARTIE 1 : Généralités sur l'audit interne .................................................... 8
Chapitre 1 :Les concepts fondamentaux de L'audit interne ..................................... 8
-Introduction: ........................................................................................................ 8
Section 1 : La notion de l’audit interne : ............................................................... 8
Section 2 : L'historique de l'audit interne :.......................................................... 11
Section 3: Les normes d'audit interne : .............................................................. 12
Section 4 : Les objectifs de l’audit interne : ........................................................ 19
Section 5 : Typologie de l’audit : ........................................................................ 22
-Conclusion: ....................................................................................................... 26
Chapitre 2 : La différence entre audit interne et contrôle interne ................. 27
-Introduction : ..................................................................................................... 27
Section 1 : La notion de contrôle interne :.......................................................... 27
Section 2 : Les principes les objectifs et les niveaux de contrôle
interne : .............................................................................................................. 31
Section 3 : La comparaison entre l'audit interne et le contrôle interne : ............. 41
-Conclusion : ...................................................................................................... 43
PARTIE 2 : La fonction d'audit interne ........................................................ 44
Chapitre1 : La conduite d'une mission d'audit interne et son évaluation : ............. 44
-Introduction : ..................................................................................................... 44
Section 1 : La mission d'audit interne : .............................................................. 44
Section 2 : Les phases de la mission de l’audit interne...................................... 46
Section3 : Les outils de la mission de l’audit interne : ........................................ 48
-Conclusion: ....................................................................................................... 54
Chapitre2 : L'organisation et le positionnement de la fonction d'audit
interne : ................................................................................................................. 55

79
-Introduction : ..................................................................................................... 55
Section 1 :Le rattachement de la fonction d’audit interne : ................................ 55
Section 2 : Le positionnement de la fonction d’audit interne : ............................ 57
Section 3 :La structure organisationnelle de la fonction d’audit interne ............. 62
-Conclusion : ...................................................................................................... 64
PARTIE 3 : Cas pratique ............................................................................... 65
Section 1 : Présentation de l’entreprise MAFIBRA :........................................... 65
Section 2 : Les apports de l’audit interne sur la performance de
l’entreprise MAFIBRA ........................................................................................ 66
Conclusion Générale ....................................................................................... 73
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ........................................................... 75
LISTE DES ABREVIATIONS........................................................................... 77
LISTE DES FIGURES ..................................................................................... 78
LISTE DES TABLEAUX .................................................................................. 78

80

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