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PREPARATION DES PSL Dr.

Ewodo Symphorien
Biologiste, Expert en transfusion sanguine
CS-LABO QPCD - PNTS – Yaoundé
+ (237) 676632504 / 699045534

Plan
1. Objectifs de la préparation
2. Préparation du sang total
3. Préparation du plasma
4. Préparation des concentrés de plaquettes
5. Transformation des CGR
6. Transformation des concentrés de plaquettes

1. Objectifs de la préparation
Le service de préparation des Produits Sanguins Labiles (PSL) travaille simultanément avec le
laboratoire de Qualification Biologique du Don (QBD), afin de permettre une mise à disposition des PSL le plus
rapidement possible aux établissements de soins. Il se situe en aval du prélèvement et en amont de la distribution.

La préparation des PSL a été mise en place dans les années 1970, afin de séparer les différents constituants du
sang (globules rouges, plasma et plaquettes), pour augmenter l'efficacité thérapeutique en ne transfusant que les
constituants nécessaires à la pathologie du patient, et pour réduire les effets indésirables des transfusions. Avant la
mise en place du service de préparation, la totalité des composants du sang était transfusée en même temps.

Depuis les années 70, les évolutions scientifiques ont permis d'adapter les techniques et permettre par
l'utilisation de différentes techniques de réduire le risque pour le receveur et de diminuer les effets indésirables
des transfusions (déleucocytation, viro-attenuation ...).

Avant tout traitement sur les produits sanguins issus des dons, les constituants du sang (hématies, plaquettes et
plasma) vont être séparés. Cette séparation peut être, soit réalisée par le service de préparation à partir des dons de
sang total, soit réalisée au moment du prélèvement lors des collectes de sang par des automates d'aphérèse. Ces
aphérèses réalisent la séparation des constituants lors du don. L'inconvénient est que le temps de prélèvement est
plus long. Les prélèvements par aphérèse sont essentiellement utilisés pour les dons de plaquettes ou de plasma.

Conservation du sang total avant séparation

Le sang, après son prélèvement, doit être conservé dans des conditions spécifiques, du lieu de la collecte de don
du sang jusqu'au service de préparation. Les délais entre l'heure de prélèvement et le traitement du don de sang
peuvent varier de moins de 24h à plus de 24h, pour les îles.

La conservation des produits sanguins doit garantir l'efficacité thérapeutique pour le malade et réduire les risques
bactériens. Pour cela, les dons de sang sont maintenus entre 18°C et 24°C lorsqu'ils sont acheminés en moins de
24h. Cette température permet de conserver la flexibilité des globules rouges, ce qui évitera leur détérioration lors
de la déleucocytation, d'éviter l'altération des plaquettes et permettra de diminuer le risque bactérien, car les
phagocytes du donneur de sang seront toujours actifs pour détruire les germes éventuels de la poche.

Malheureusement, à cette température, le niveau de 2-3 DPG qui permet le transfert d'oxygène des
hématies diminue plus rapidement qu'à 4°C, comme l'ATP qui permet de maintenir l'intégrité membranaire des
globules rouges.

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Lorsque les produits sont traités par le service de préparation dans les 24 heures, l'intérêt de la conservation des
produits de 18°C à 24°C prend le pas sur la conservation à 4°C. Par contre, lorsque le transport dépasse 24h, il est
préférable de conserver les produits de 2°C à 6°C, afin de ne pas avoir un niveau de 2-3 DPG trop faible et une
diminution trop importante de l'intégrité membranaire des globules rouges, ce qui diminuerait l'efficacité
thérapeutique.

Conservation des plaquettes et des plasmas issus d'aphérèse

La conseration des plaquettes après le don par aphérèse ne pose pas de problème, car les produits seront conservés
de 18°C à 24°C jusqu'à leur transfusion, cette température évitant l'altération des plaquettes. Ces concentrés de
plaquettes devront également être maintenus à légère agitation, pour éviter que les plaquettes adhèrent entre elles.

La conservation du plasma se fait également entre 18°C et 24°C. A cette température, comme à 4°C, les facteurs
de coagulation diminuent. Seule la surcongélation des produits permettra de maintenir les facteurs de coagulation.
Ainsi, ces produits doivent être surcongelés rapidement par le service de préparation.

Malheureusement, entre 18°C et 24°C, les germes éventuellement présents dans les poches se multiplient très
rapidement. Afin de limiter ce risque, l'entretien médical pré-don devra écarter les donneurs ayant eu une
pathologie antérieure.

2. Préparation du sang total


Les dons de sang total qui représentent plus de 80% des dons, sont acheminés au service de préparation afin
de subir une séparation de leurs constituants et une déleucocytation.

La déleucocytation peut être réalisée à deux moments différents dans le processus : soit avant la séparation, soit
après la séparation.

Le choix du moment de la déleucocytation est très important, car il ne permet pas de réaliser les mêmes produits
sanguins. En effet, si cette déleucocytation est réalisée avant la séparation, les plaquettes et les leucocytes seront
retenus par le filtre de déleucocytation. Ainsi, le don de sang permettra de réaliser un concentré de globules rouges
et une poche de plasma, mais pas de concentré de plaquettes. Par contre, si la déleucocytation est réalisée après la
séparation, les plaquettes des dons de sang total seront également récupérées pour réaliser des mélanges de
concentrés de plaquettes. Le choix du moment de la déleucocytation est déterminé lors du prélèvement du don de
sang total car le sang est prélevé dans des dispositifs différents selon le moment de la déleucocytation.

Séparation des différents constituants du sang

Le sang est constitué de globules rouges, de plaquettes, de leucocytes et de plasma. La séparation des constituants
permet de réduire les risques chez le receveur, en lui apportant uniquement les éléments nécessaires à son
rétablissement, évitant ainsi les effets indésirables des différents produits.

Cette séparation peut être réalisée, soit lors d'un don de sang par des automates (aphérèse) qui prélèvent
exclusivement les éléments du sang souhaités lors du don (plasma, plaquettes, globules rouges) et réinjectent les
autres constituants au donneur; soit lors d'un don de sang total, plus rapide que le don par aphérèse, dont les
constituants seront séparés par le service de préparation.

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Le sang total est centrifugé afin d'obtenir les différentes couches des constituants du sang (globules rouges, plasma
et plaquettes si déleucocytation non réalisée avant). Après centrifugation, les poches de sang total sont pressées
afin de garder dans la poche exclusivement les globules rouges, en bas de la poche, et obtenir ainsi des Concentrés
de Globules Rouges (CGR). Les autres constituants sont récupérés dans les autres poches du kit de prélèvement
pour fabriquer, éventuellement, des mélanges de Concentré de plaquettes (MCPS) et du plasma.

Le plasma ainsi récupéré est congelé et les plaquettes seront mélangées avec 4 ou 5 autres donneurs de même
groupe afin de réaliser des mélanges de concentrés plaquettaires (MCPS).

Déleucocytation des produits sanguins

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Les poches de sang total sont aussi déleucocytées (suppression des globules blancs) soit avant la séparation avec
un filtre qui bloque le passage des globules blancs et des plaquettes, soit après la séparation par la presse avec un
filtre qui ne bloque que les leucocytes.

La déleucocytation permet la prévention de l'allo-immunisation HLA (la présence d'un anti-HLA conduit à une
inefficacité transfusionnelle plaquettaire et des réactions de frissons/fièvre transfusionnelle), la prévention de la
transmission de virus intra-leucocytaires comme le CMV, EBV, HTLV, la prévention du risque bactérien (Yersinia
enterocolitica) et la prévention du risque de transmission des Agents Pathogènes Non Conventionnels (ATNC).

Conservation des Concentrés de Globules Rouges (CGR)

Les CGR obtenus à partir des aphérèses ou du don de sang total sont conservés dans une solution de SAGM (Saline
Adénine Glucose Mannitol) durant 42 jours. Cette solution de conservation permet de préserver le métabolisme
des globules rouges, maintenir l'intégrité de la membrane des hématies et le niveau de 2-3 DPG, ajuster
l'hématocrite, réduire la viscosité et l'hémolyse dans les poches. Ces CGR sont conservés entre 2 et 6°C afin de
réduire les risques bactériens.

Dans les années à venir, les CGR pourront subir un nouveau traitement afin d'inactiver les virus éventuellement
présents. Ces techniques sont en cours de développement et d'expérimentation.

Etiquetage et Contrôle ABO

Lorsque les résultats des laboratoires de la qualification biologique du don sont conformes aux exigences
réglementaires, les CGR sont étiquetés et un dernier contrôle est réalisé après étiquetage afin d'éviter toute erreur
d'étiquetage. Les produits sanguins non conformes seront étiquetés : "Impropre à la transfusion".

Enfin, le service de préparation vérifie le groupage ABO de la poche à partir de la tubulure. Cette vérification
permet de détecter les éventuelles erreurs de qualification du produit sanguin, une erreur d'identification du produit
(problème d'étiquetage, inversion tube/poche entre deux nouveaux donneurs), afin de réduire le risque
immunologique.

3. Préparation du plasma
Le plasma est obtenu, soit à partir de don du sang après centrifugation et séparation des différents
constituants du sang, soit lors d'un don d'aphérèse (plasmaphérèse). Le plasma est utilisé pour la transfusion de
malades et la fabrication des médicaments dérivés du sang. Ces médicaments dérivés du sang (facteurs de
coagulation, Albumine, Immunoglobulines) sont fabriqués en France, par le Laboratoire de Fractionnement et des
Biotechnologies (LFB).

La plasmaphérèse est réalisée par un automate qui prélève le plasma issu du sang du donneur et réinjecte les autres
constituants du sang (plaquettes, globules blancs et globules rouges). Les plasmas ainsi prélevés sont déjà
déleucocytés. Ils doivent avoir un volume d'au moins 200 mL et une concentration en facteur VIII supérieure à 0,7
UI/mL.

Le plasma n'est jamais irradié, en raison de la faible quantité de cellules immuno-compétentes et des opérations de
congélation-décongélation qui altèrent ces cellules.

En plus des analyses réalisées sur les donneurs de sang par le service de qualification biologique des dons (QBD),
le plasma bénéficie d'une sécurisation systématique vis-à-vis des risques de transmission d'agents infectieux
(sécurisation par quarantaine, par viro-atténuation ou inactivation d'agents pathogènes).

Sécurisation par quarantaine

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Le Plasma Frais Congelé Sécurisé (PFC-Se) par quarantaine ne subit aucun traitement. La
sécurisation consiste à mettre en quarantaine les plasmas congelés durant une période minimale de 60 jours. Le
plasma est libéré à la suite d'analyses supplémentaires réalisées chez le donneur de sang lors d'un second don. Ce
type de sécurisation oblige donc le donneur à revenir pour un prélèvement supplémentaire afin de réaliser sa
sérologie, 60 jours après son don. Les unités de plasma sont comprises entre 200 mL et 850 mL.

Viro atténuation d'agents pathogènes par solvant-détergent

Depuis 2015, le Plasma Frais Congelé viro-atténué par Solvant Détergent


(PFC-SD) est devenu un médicament dérivé du sang et n'est plus fabriqué en France. Ce plasma est fabriqué
par des entreprises pharmaceutiques étrangères. Il est obtenu à partir d'un mélange de plasmas de 400 à
1500 donneurs de même groupe sanguin ABO.

L'inactivation des agents pathogènes débute lors de la congélation et décongélation du plasma qui conduit à la
destruction des cellules, puis par l'action d'un solvant (tri n-butyl phosphate : TnBP) et un détergent (Triton X100)
à 30°C pendant 4 heures. Après traitement physique et chimique, le plasma nécessite plusieurs filtrations afin
d'éliminer la totalité des cellules (donc des pathogènes intracellulaires), des débris cellulaires (donc des antigènes
plaquettaires, érythrocytaires, leucocytaires) et des bactéries. Le solvant et le détergent sont éliminés par l'huile de
ricin et par chromatographie. Ensuite, le plasma est réparti en unités de 200 mL, puis congelé. Ce traitement est
efficace vis à vis des virus à enveloppe lipido-proteïque (HIV, HTLV, HBV, HCV). De plus, le mélange des
donneurs a l'avantage de diluer les éventuels anticorps HLA contenus dans les plasmas et conduisant à un TRALI.

Inactivation d'agents pathogènes par amotosalen

Le Plasma Frais Congelé Inactivé par Amotosalen (PFC-IA) est réalisé à partir
d'un plasma unitaire déleucocyté provenant d'homme ou de femme nulligeste (n'ayant pas eu de grossesse), puis
traité par un psoralène (amotosalen-HCI). Le plasma est mis en contact avec une solution d'amotosalen-HCI puis
illuminé par les ultraviolets A (UVA).

L'amotosalen HCI s'intercale de façon réversible entre les régions héllicoïdales de l'ADN et de l'ARN.
L'illumination par les UVA de 320 à 400 nm conduit à la formation de liaisons covalentes avec les bases
pyrimidiques des acides nucléiques. Les génomes ainsi réticulés des agents pathogènes et des leucocytes ne
peuvent plus fonctionner ni se répliquer.

L'amotosalen résiduel est éliminé par une adsorption spécifique. Ces unités sont comprises entre 200 et 300 mL.
L'inactivation par amotosalen est efficace sur les virus nus et enveloppés, les bactéries, les parasites et les
leucocytes. Elle est contre-indiquée chez les patients ayant une allergie à l'amotosalen.

Plasma lyophilisé
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Le plasma lyophilisé est préparé à partir de plasma frais congelé traité par l'amotosalen provenant de 10
donneurs. Ces plasmas sont ensuite lyophilisés afin de faire du plasma A, B ou AB sous forme de poudre. Ce
plasma lyophilisé est reconstitué avant la transfusion avec de l'eau PPI fournie dans le coffret de distribution. Ce
produit est fabriqué par le Centre de Transfusion Sanguine des Armées (CTSA).

4.Préparation des concentrés de plaquettes


Les concentrés de plaquettes peuvent être prélevés de deux manières:
 soit à partir d'un seul donneur pour obtenir un Concentré Plaquettaire d'Aphérèse (CPA),
 soit en mélangant les plaquettes de plusieurs donneurs afin d'obtenir un Mélange de Concentrés Plaquettaires
Standard (MCPS).

L'efficacité de ces deux types de concentrés plaquettaires est équivalente.

Concentré Plaquettaire d'Aphérèse (CPA)

Les concentrés de plaquettes d'aphérèse (CPA) sont obtenus à la suite du prélèvement d'un seul donneur de
plaquettes. Ce type de don est réalisé à l'aide d'un automate d'aphérèse, qui permet de réaliser la séparation des
composés du sang, afin de récupérer les plaquettes du donneur dans une poche et de lui restituer les autres
constituants du sang au donneur (il est possible également de récupérer le plasma). Cet automate permet également
de déleucocyter le produit.

Concentré Plaquettaire Standard (MCPS)

Les concentrés plaquettaires standards (MCPS) sont obtenus à partir de l'extraction des plaquettes provenant
de plusieurs dons de sang total. Le sang total est dans un premier temps centrifugé. Les différents constituants sont
ensuite séparés dans des poches différentes (Concentrés de globules rouges, plasma et concentrés de plaquettes).
Les concentrés de plaquettes provenant des dons de sang sont ensuite déleucocytés (la déleucocytation peut
également être réalisée avant la séparation des constituants) à l'aide d'un filtre spécifique qui permet d'éliminer les
globules rouges en laissant passer les plaquettes dans la poche de conservation.

Les concentrés de plaquettes déleucocytés sont ensuite mélangés avec 4 à 6 autres concentrés de plaquettes
provenant d'autres donneurs de sang de même groupe sanguin.

Solution de conservation

Les concentrés plaquettaires standards (MCPS) et les concentrés de plaquettes d'aphérèse (CPA) sont conservés
dans une solution de conservation à 65% et 35% de plasma. La solution de conservation peut être de l'Intersol
(Fenwal), du T-Sol (Fenwal), du SSP ou SSP+ (MacoPharma).

Cette solution de conservation est composée de citrate, permettant la neutralisation de l'activation de la coagulation,
d'acétate (substrat métabolique) et d'une solution saline, afin de maintenir la pression osmotique dans la poche de
plaquettes.

Elle permet d'améliorer la qualité du produit, notamment en diminuant les composants plasmatiques activés et les
débris cellulaires. Elle permet également de diminuer les réactions transfusionnelles de type allergique. Enfin, elle
augmente également la durée de conservation des concentrés de plaquettes à 5 jours en France. Avec l'utilisation
de ces solutions de conservation, plusieurs pays d'europe sont passés à 7 jours de conservation.

Conservation des plaquettes

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En France, les concentrés plaquettaires sont conservés durant 5 jours, maximum entre 20°C et 24°C. Cette
température garantit l'efficacité des transfusions, mais augmente le risque de prolifération bactérienne durant la
conservation.

Les MCPS et CPA sont également maintenus durant la conservation à agitation légère, afin de favoriser les
échanges gazeux entre les cellules et l'atmosphère autour de la poche.

Viro-atténuation

Afin de réduire le risque de transmission d'agent pathogène lors de la transfusion sanguine, les plaquettes sont viro-
atténuées par Psoralène (Amotosalem) et illumination par UVA. Le Psoralène s'incorpore entre les bases des acides
nucléiques qui sont activées par les UVA (300-400nm), afin d'inhiber la réplication des virus nus et à enveloppe,
des bactéries, des parasites et des leucocytes.

Ce traitement permet également d'éviter l'irradiation des plaquettes. Afin que ce traitement soit efficace, il faut que
les hématies résiduelles ne dépassent pas 4 106 hématies/mL, car les globules rouges absorbent les UVA.

5.Transformation des CGR


Les Concentrés de Globules Rouges (CGR) obtenus par aphérèse ou à partir du sang total peuvent subir des
traitements spécifiques adaptés aux différentes pathologies (leucémie, cancer) du receveur ou selon des
caractéristiques physiologiques (nouveau-né, polytransfusé, carastéristiques génétiques).

Cryoconservation

Les CGR sont conservés entre 2°C et 6°C durant 42 jours dans des conditions normales. Mais il est également
possible de cryopréserver les globules rouges afin d'augmenter leur durée de conservation de 4 mois à plus de 20
ans, selon leur température de conservation (-30°C, -80°C, -130°C). Après décongélation et déglycérolisation, les
CGR cryoconservés doivent être transfusés dans les 24 heures. Ce délai peut passer à 7 jours lorsque la
décongélation et la déglycérolisation sont réalisées en système clos et avec l'addition d'une solution de
conservation.

Ce type de préparation est réalisé dans des cas très particuliers. Des CGR sont congelés chez des donneurs
présentant un phénotype très peu présent dans la population. Ils serviront soit au donneur lui-même, s'il a besoin
de sang, ou pour un autre patient présentant les mêmes caractéristiques génétiques rares. Ils sont également utilisés
chez des patients poly-immunisés (possédant plusieurs anticorps) conduisant à des difficultés pour trouver du sang
compatible dans la population de donneurs de sang.

Irradiation des CGR

Les CGR sont soumis à une dose de rayonnements ionisants comprise entre 25 et 45 Grays. L'irradiation évite la
réponse mitogène des lymphocytes. Elle est indiquée dans la prévention des GVH (La maladie du greffon contre
l'hôte) post-transfusionnelles.

Elle est donc mise en place pour la transfusion de CGR chez les prématurés devant avoir une transfusion sanguine
massive, la transfusion intra-utérine, lorsque le patient présente un déficit immunitaire congénital ou acquis, lors
de traitement immunosuppresseur, dans le cas de transfusion intra-familiale ou chez les patients ayant eu une greffe
de cellules souches hématopoïétiques.

Préparation d'unité pédiatrique

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La préparation d'unité pédiatrique consiste à diviser aseptiquement un CGR en plusieurs unités. Ce type de
préparation est utilisé afin de transfuser des nouveaux-nés avec des quantités de globules rouges adaptées, tout en
évitant la multiplication des donneurs, et ainsi réduit le risque bactérien, viral et immunologique.

Déplasmatisation

La déplasmatisation consiste à éliminer aseptiquement la majeure partie du plasma présent dans les CGR par
centrifugation, afin d'obtenir des CGR avec un hématocrite entre 50 et 80%. Le CGR déplasmatisé devra être
transfusé dans les 6 heures, sauf si la déplasmatisation a été réalisée par un automate. Dans ce cas, les CGR
déplasmatisés pourront être conservés 10 jours.

La déplasmatisation est nécessaire pour certains patients ayant eu des accidents allergiques à une ou plusieurs
protéines plasmatiques, ou ayant eu une réaction exacerbée en présence de cytokines, lors des précédentes
transfusions sanguines.

Réduction de volume

La réduction de volume consiste à éliminer aseptiquement une partie du milieu de suspension présent dans les CGR
par centrifugation, afin d'obtenir des CGR avec un hématocrite supérieur à 70%. Le CGR réduit de volume devra
être transfusé dans les 24 heures.

Reconstitution de sang total

La reconstitution de sang total est réalisée par certains sites de l'Etablissement Français du sang avant la transfusion
sanguine. Elle est obtenue grâce au mélange aseptique d'un CGR avec soit de l'albumine à 4%, soit une poche de
plasma après décongélation. Cette méthode reste rare, mais est indiquée lors d'exsanguino-transfusion dans
certaines pathologies.

6.Transformation des concentrés de plaquettes


Les concentrés de plaquettes obtenus par aphérèse ou à partir du sang total peuvent subir des
traitements spécifiques adaptés aux différentes pathologies (leucémie, cancer) du receveur ou à des caractéristiques
physiologiques (nouveau-né, polytransfusé, carastéristiques génétiques).

Cryoconservation

Les CPA sont conservés entre 20°C et 24°C durant 7 jours. Mais il est également possible de cryopréserver les
plaquettes afin d'augmenter leur durée de conservation. Après décongélation, les CPA devront être transfusés dans
les 6 heures. Cette préparation est surtout utlisée dans les zones très éloignées (îles) afin d'avoir des concentrés de
plaquettes toujours disponibles rapidement. Malheureusement, l'efficacité thérapeutique est moindre qu'un
concentré de plaquettes frais (50%).

Irradiation des plaquettes

Lorsque les plaquettes ont été viro-atténuées par l'amotosalen, l'irradiation des plaquettes n'est pas nécessaire, du
fait que ce traitement évite la réplication des lymphocytes et ainsi le risque de la maladie du greffon contre l'hôte
(GVH).

Pour les plaquettes non traitées par amotosalen, et afin d'éviter la GVH post-transfusionnelle, les concentrés de
plaquettes sont traités par rayonnements ionisants compris entre 25 et 45 Grays, au césium ou à rayons X.

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Elle est donc pratiquée pour la transfusion de plaquettes chez les nouveaux-nés, la transfusion intra-utérine, lorsque
le patient présente un déficit immunitaire congénital ou acquis, lors de traitement immunosuppresseur ou dans le
cas de transfusion intra-familiale.

Déplasmatisation

La déplasmatisation consiste à éliminer aseptiquement la majeure partie du plasma présent dans les concentrés
de plaquettes par centrifugation afin de le remplacer par une solution de conservation permettant de ramener la
quantité de protéines extracellulaires en dessous de 0,5g par produit. La durée maximale de conservation après
déplasmatisation est de 6 heures.

La déplasmatisation est nécessaire pour certains patients ayant eu des accidents allergiques à une ou plusieurs
protéines plasmatiques, ou ayant eu une réaction exacerbée en présence de cytokines, lors des précédentes
transfusions sanguines.

Réduction de volume

Elle consiste à éliminer aseptiquement, sans lavage, une partie du milieu de suspension (plasma ou mélange
plasma/solution additive de conservation) d’un Concentré de Plaquettes (CP). Le volume final est fixé en
concertation avec le prescripteur et le médecin ou pharmacien responsable du conseil transfusionnel. Les CP réduits
de volume ont l'inconvénient d'une diminution de rendement post-transfusionnel et d’une durée de conservation
raccourcie (6 heures après la fin de la transformation). Ces CP sont utilisés en néonatalité./-

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