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PONCTION GANGLIONNAIRE

1. Définition
Examen qui permet d’analyser cytologiquement les cellules contenues dans un ganglion, à
l’aide d’une aiguille intra musculaire au niveau d’un ganglion accessible puis le suc est
recueilli et étalé sur une lame. Cet examen permet de dépister des cellules pathologiques,
et de pouvoir orienter le diagnostic. C’est un examen simple et non douloureux.
2. Indications
Persistance durable de quelques semaines d’une adénopathie superficielle (Suspicion d’une
origine tumorale)
3. Matériel:
 Chariot propre et désinfecté
 Antiseptique
 Compresse stérile
 Gants stériles
 Seringue 10ml et aiguille IM
 Une lame de verre
Pansement simple
5. Accidents et incidents:
 Echec de ponction (ponction blanche)
 Hématome au point de ponction
 Choc vagale
6. Rôle infirmier:
• Informer le patient de l’intérêt de la ponction et le rassurer.
• Lui expliquer pourquoi il n’y a pas d’anesthésie locale. (Examen non douloureux)
• Prendre les constantes et installer le patient
• Surveiller faciès et qu’il ne bouge pas.
• Surveiller le point de ponction après l’examen.
LA TRANSFUSION SANGUINE
1. Définition
La transfusion sanguine consiste à administrer le sang ou l’un de ses composants (globules
rouges, plaquettes, plasma ) provenant d’un sujet appelé « donneur » à un sujet malade
.» appelé « receveur
3. Différentes présentations
1- Le sang conservé :
Il est conditionné en unité de 500ml renfermant 80 à 100ml de solution anticoagulante
A.C.D (acide citrique + citrate de soude + Dextrose). A 4°C ce sang peut être conservé de 15 J
à 20 J maximum. La conservation du sang lui ferait perdre certains facteurs hémostatiques

2 - Le Sang Frais :
Le prélèvement est fait sur héparine (2500UI), le taux des plaquettes dans le sang dit frais
est beaucoup plus proche de la normale que dans le sang conservé.
3–Les culots ou concentres globulaires :
Après sédimentation ou centrifugation douce, la conservation est de 12h à 21j à 4°C.
employer dans les déficits globulaires sans diminution de la masse sanguine :
*Anémie chronique
*Anémie secondaire post hémorragique

2 - Le Sang Frais :
Le prélèvement est fait sur héparine (2500UI), le taux des plaquettes dans le sang dit frais
est beaucoup plus proche de la normale que dans le sang conservé.
3–Les culots ou concentres globulaires :
Après sédimentation ou centrifugation douce, la conservation est de 12h à 21j à 4°C.
employer dans les déficits globulaires sans diminution de la masse sanguine :
*Anémie chronique
*Anémie secondaire post hémorragique

4 - Les globules rouges lavés :


Ils sont prescrits dans des indications précises :
*Syndromes hémolytiques
*Intolérance au plasma
*Intolérance aux leucocytes
*Intolérance aux plaquettes
Leur préparation nécessitant de nombreuses manipulations.
5- les concentrés plaquettaires :
Utilisés dans les hypoplaquettoses.
6 - Le plasma sec :
Le moyen de remplissage vasculaire d’urgence, il peut être conservé plusieurs années. Il a
tendance à être de plus en plus souvent remplacé par les grosses molécules synthétiques ex:
plasmagel.
7- L’albumine:
Préparée à partir des protéines plasmatiques, elle ne comporte pas le risque de
transmission de l’héparine. Présentée concentrée en flacon de 100ml
Elle constitue un excellent moyen de remplissage vasculaire sous faible volume (brûlés) et aussi
.un apport protéique excellent (dénutris, cirrhotiques) à 4°C elle se conserve plusieurs mois
 Les Produits Sanguins Labiles (PSL)
 Le Culot de Globules Rouges
 Le Concentré Plaquettaire
 Le Plasm
3. Indications
3.1. En médecine:
- Hémopathies: qui s’accompagnent d’un déficit sévère en hématies :
 Anémie (diminution du taux de l’hémoglobine du patient) :
 Un taux d’hémoglobine ≤ 7 g/l chez les patients sans antécédents particuliers
 Un taux d’hémoglobine ≤ 8-9 g/l chez les personnes ayant des antécédents cardio-
vasculaires).
 Hémophilie : Uniquement les hémorragies externes importantes (épistaxis, gingivorragies).
 Syndrome hémorragiques : avec les hypoplaquettoses dans ce cas, il faut utiliser du sang
frais.
Il est préférable de transfuser un concentré plaquettaire.
3.2. En chirurgie :
1-Hémorragies et choc hémorragiques : La transfusion de sang total est alors le seul moyen
de vaincre le collapsus .
la quantité de sang à transfuser est en fonction :
* Des signes cliniques du choc
* Des résultats d’examen de labo
4. Principes des règles transfusionnelles
Le principe des règles transfusionnelles défini par OTTEMBERG en 1911, consiste à ne pas
introduire un antigène chez un receveur qui a l'anticorps correspondant dans son plasma.
Le plus logique est une transfusion
iso groupe iso rhésus
5. Matériel
5.1/ Pour l'acte de la transfusion
 Les poches du PSL prescrits par le médecin traitant ;
 Un transfuseur stérile à filtre à usage unique ;
 Potence ;
 Plateau stérile ;
 Antiseptique (BETADINE) ;
 Gants stériles ;
 Coton et compresses stériles ;
 Sparadraps,
 Alèses en toile et en caoutchouc ;
 Container à OPCT ;
 Haricot.
 Cathéter court (intranulle) stérile, à usage unique de taille variable
 5.2/ Pour la surveillance de la transfusion
 Carte de groupage ;
 Un tensiomètre ;
 Un thermomètre ;
 Nécessaire pour l'urgence.
 5.2/ Pour le test de compatibilité
 Lame en verre.
 Flacons de sérum anti A, anti B, anti AB.
Deux seringues stériles
Préparation du malade
 Prévenir le malade et lui expliquer avec simplicité l'acte transfusionnel ;
 Demander au malade de vider sa vessie et l'installer confortablement ;
 Prendre ses constantes (T° / TA / Pouls… ) ;
Vérifier pour la dernière fois : la prescription, l'identité du malade et ses bilans biologiques
(GS Rh / Test de compatibilité
6.2/ Précaution a prendre
 Préparer une étiquette portant le nom et prénom du malade le numéro du lit et le nom du
service la coller après prélèvement pour éviter les risques d'erreurs surtout lors que l'on
prélève pour plusieurs malades.
 Ne jamais accepter ni demander un résultat de groupage par téléphone.
 La poche du sang doit être parvenu au service dans une mallette iso thermique.
 Examiner la poche du sang, sa date d'expiration.
 Éviter de sortir le sang du réfrigérateur trop longtemps.
 Ne pas réchauffer la poche du sang sur une source de chaleur (risque d’hémolyse) mais la
recouvrir ou mettre la poche entre les jambes du malade.
 Retourner la poche doucement pour un mélange homogène avant de l'administrer.
La vérification immunologique doit se faire conjointement par deux personnes qualifiées
 S'assurer que la carte de groupe sanguin ou d'autres documents immunologiques validés par
le centre de transfusion, appartient bien au malade.
 Vérifier l'identité des groupes et la compatibilité immunologique entre la carte de groupage
et l’étiquette du sang.
 Pratiquer le contrôle pré transfusionnel ultime entre le sang du malade et le sang de la
poche, l'absence des agglutinations au bout de cinq minutes signe la compatibilité.
Technique de la transfusion
Réunir le matériel sur un chariot et préparer le malade.
On procède par :
 Sortir la poche du sang de la glacière ou du réfrigérateur une demi-heure avant l'emploie ;
 Vérifier le dossier du malade avec le bon de groupe sanguin et le rhésus ;
 Demander au malade de vous prévenir en cas d'apparition du moindre incident ;
 Se laver les mains avec un savon antiseptique, désinfecter à l’alcool, enfiler les gants ;
 Pratiquer le test de compatibilité près du lit du malade (Contrôle Pré-transfusionnel Ultime /
CPU)
 Faire connecter la poche au transfuseur, laisser écouler le sang dans la tubulure pour éviter
les bulles d'aire.
 Suspendre la poche à la potence.
 Choisir une bonne veine et placer le garrot.
 Désinfecter autour du point de ponction avec l'antiseptique et procéder à la ponction de la
veine dés qu’il y a un reflux du sang, ôter le garrot.
 Glisser une compresse stérile sous l'intranulle, et adapter la tubulure .
 Ouvrir la pince et vérifier que la voie veineuse est totalement libre, en inspectant et palpant
le site de la ponction et en demandant au malade s'il ne ressent aucune douleur.
 Retirer la compresse, fixer l’intranulle et la tubulure au bras du malade avec le sparadrap.
 Le débit ne doit pas être lent (risque de coagulation), ni trop rapide (risque d'intolérance), en
moyenne 20 à 50 gouttes / mn chez l'adulte et 10 à 15 gouttes / mn chez l'enfant.
 Le débit varie suivant l'urgence de la transfusion, l'âge, la tolérance du malade.
 La transfusion dure au maximum 3 heures (selon la prescription médicale).
 Surveiller le débit, l'état générale du malade.
 Noter sur le dossier : La qualité, la quantité du sang transfusée et la durée de la transfusion.
 Laver, ranger et stériliser le matériel et terminer par un lavage des mains.
7/ Surveillance transfusionnelle
Surveillance pré transfusionnelle
 Prises des constantes : tension artérielle, pouls et température.
Une bonne installation du malade.
Surveillance au moment de la transfusion
 Surveillance du débit, qui ne doit être ni trop lent ni trop rapide.
 Observer la fluidité de l'écoulement, l'absence de l’air dans la tubulure.
 Établir une feuille de surveillance pour la notation des constantes : tension artérielle, pouls,
température et diurèse.
 Remuer la poche du sang d'un coté à l'autre pour la gradé homogène, mais ne secouer pas
énergiquement car risque de détruire les globules rouges.
 Surveiller le point de ponction (rougeur, gonflement..) et le faciès, à la recherche d'une
pâleur.
 Si le malade est conscient, lui apprendre à signaler immédiatement toute :
 Douleur sur le trajet de la veine.
 Douleur dorsolombaire.
 Malaise, vertige, frisson.
 Difficulté respiratoire, angoisse, céphalée, sueur…
 Nausée, éruption, urines rouges…
7.3/ Surveillance post transfusionnelle
 Inscrire dans le dossier du malade : le numéro d'identification de la poche transfusée, date,
heure et durée de transfusion et les résultats de la surveillance pendant la transfusion.
Les poche transfusée devront être conservées pendant au moins 12 à 24 heures dans le
service ou au centre de transfusion avant d’être jetées
Surveillance post transfusionnelle
 Surveiller l'aspect et le volume d'urines (à la recherche d'une oligo anurie, hémoglobinurie).
 Hb de contrôle 24 heures après la transfusion et chaque fois que possible, une recherche
d'agglutinine irrégulière dans les 15 jours qui suivent la transfusion.
Surveillance des paramètres vitaux doit être maintenue pendant les 24 heures qui suivent la
transfusion
Les accidents de la transfusion
8.1/ Accidents immédiats
A/ Accidents hémolytiques
 Il s'agit d'hémolyse par conflit immunologique, elle peut survenir lors de la transfusion de
concentrés globulaires, du plasma, elle apparaît au cours des premiers millilitre de la
transfusion par :
 Incompatibilité ABO.
Une immunisation antérieure non décelée
8.1/ Accidents immédiats
A/ Accidents hémolytiques (suite)
 Incompatibilité rhésus positif à un malade rhésus négatif antérieurement sensibilisé au
facteur rhésus.
 Un sang hémolysé au cours de sa conservation défectueuse : refroidissement excessif,
réchauffement et conservation prolongée au delà de la limite.
8.1/ Accidents immédiats
A/ Accidents hémolytiques
Symptomatologie
 Douleurs lombaires bilatérales.
 Malaise général (angoisse, céphalées, myalgies, nausée et vomissement…
 Collapsus cardiovasculaire et dyspnée.
 Une rémission de produit en une ou deux heures : (urine de couleur rouge ou brune foncée).
 Diminution de la diurèse, voire anurie (IRA).
 Pétéchies
Conduite à Tenir
 Arrêt de la transfusion et maintien de l'abord veineux, prise des constantes.
 Prévenir le médecin responsable de la transfusion.
 Appliquer la prescription pour le traitement du choc.
 Vérifier la carte du contrôle ultime.
 Envoyer la poche du PSL à l'établissement de transfusion pour analyse et contrôle.
 Refaire la RAI.
B/ Accidents de surcharge
 Surcharge en citrate
 Surcharge en fer
 Surcharge potassique
 Surcharge volumique
Surcharge volumique
Elle survient chez le malade dont le débit cardiaque est déjà à son maximum avant l'apport
liquidien que va réaliser la transfusion : insuffisance cardiaque tels que les vieillards, les
hypertendus, les anémiques dont le taux d'hémoglobine est inférieur à 5 g / 100 ml.
Les singes d'alarmes :
sensation d’oppression, quintes de toux, turgescence des veines jugulaires et des veines du
dos de la main.

Conduite à Tenir :
Arrêter immédiatement la transfusion sinon survient l'œdème aigue du poumon qui peut
être mortel.
C/ Réaction frisson – hyperthermie

Le syndrome frissons hyperthermie peut être dû :


 A une incompatibilité leuco plaquettaire (polytransfusés, grossesses),
 A une contamination bactérienne lors de don, dans ce cas serait accompagné de douleurs
abdominales.
 A une incompatibilité érythrocytaire.
 Présence de substances pyrogènique dans le matériel de transfusion (flacon et tubulures),
 Les signes apparaissent en fin de la transfusion ou dans les heures qui suivent la
transfusion, les frissons sont plus au moins intenses et prolongées avec céphalées et
parfois nausées.
 Le malaise s’atténue quand l'ascension thermique atteint son plateau à 39 - 40°C, avec
sueurs profuses, la fièvre transfusionnelle persiste quelques heures (24h) et la
défervescence survient spontanément.
C/ Réaction frisson – hyperthermie (le syndrome)
 Prévention :
 Elle repose sur le dépistage des anticorps anti HLA et leuco plaquettaires,
 La prescription d'antihistaminique voire de corticoïde en cas d'intolérance
D/ Les réaction de type allergique

 Elles peuvent s'observer avec tous les produits sanguins contenant des protéines
plasmatique du donneur, c'est-à-dire tous les produits sanguins labiles.
 Elle peuvent se manifester par : un prurit et ou urticaire très exceptionnellement sur un
œdème de QUICK, une crise d'asthme ou un collapsus.
 E/ Le choc septique

 Exceptionnel et grave, dû à la contamination bactérienne du sang pendant la conservation
par défaut accidentel de stérilisation du liquide anticoagulant, défaut d'étanchéité du
plastique des poches, réutilisation d'une poche déjà piquée, bactériémie du donneur,
mauvaise conservation en terme de durée et de température.
 Le signes d'alarme : angoisse, fièvre, frissons intenses, myalgies, douleurs abdominales,
vomissement, diarrhée, collapsus et dans les formes les plus graves syndromes
hémorragique.
Il faut simultanément :
 Arrêter immédiatement la transfusion
 Maintenir l'abord veineux
 Envoyer la poche de sang pour analyses médicales
8.2/ Accidents Tardifs
A/ infections
 Hépatites post transfusionnelle
 SIDA
 La syphilis
 Infection a cytomegalovirus
 Autres infections
B/ Allo immunisation post transfusionnelle
 Un receveur dépourvu d'un antigène et qui le reçoit par transfusion ou par grossesse, risque
de développer l'anticorps correspondant, lors des transfusions, cet anticorps pourra
provoqué un accident
Allo-immunisation anti érythrocytaire :
 L’accident se manifeste une à deux semaines après une transfusion incompatible.
 Les sujets à risque : jeunes filles et femmes en âge de procréation et certains malades
polytransfusés chroniques, où devront être phénotypés avant toute transfusion
 C/ Réaction du greffon contre l'hôte :
 Les lymphocytes que contiennent les PSL transfusés, il sont rapidement élimines chez un
receveur aux fonction immunitaire normales mais peuvent proliférer chez un receveur
immunodéprimé et provoquer des lésions tissulaires multiples et graves.
 La maladie peut prendre une allure aigue dans le mois qui suit la transfusion, ou chronique,
les principaux tissus visés sont la peau (éruption diffuse, desquamation), l’intestin (diarrhée)
et le fois (ictère et cytolyse
 5. Conclusion
1. Sécurité transfusionnelle
Préoccupation constante de tous les professionnels de santé, elle a pour objectifs de réduire,
voire d’éliminer, les risques liés à la transfusion : risques immunologiques, infectieux…
etc, selon 2 principes fondamentaux :
 La bonne exécution des différentes opérations de l’acte transfusionnel
L’efficacité de leur coordination
2. Hémovigilance : C’est l'ensemble des procédures de surveillance organisées depuis la
collecte du sang et de ses composants jusqu'au suivi des receveurs, en vue de recueillir et
d'évaluer les informations sur les effets inattendus ou indésirables résultant de l'utilisation
thérapeutique des produits sanguins labiles et d'en prévenir l'apparition, ainsi que les
informations sur les incidents graves ou inattendus survenus chez les donneurs.

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