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LA CORRESPONDANCE

ROMAINE

Par Loïc CERISE

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SOMMAIRE

Introduction ................................................................. Page 05

Le matériel d'écriture ................................................. Pages 06 et 07


Les boîtes à sceau

Les lettres ..................................................................... Pages 08 et 10


La forme
Le fond

L'acheminement ......................................................... Pages 11 et 12

Annexe ........................................................................ Pages 13 et 15


Lettre de Claudia Severa, Vindolanda
Articles tirés de revues archéologiques

Biblio …...................................................................... Page 16

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Introduction

Lorsqu'on s'intéresse à l'antiquité romaine, les sources d'informations sont nombreuses. Les
documents les plus précieux et les plus accessibles au commun des mortels sont avant tout les
textes. La civilisation romaine étant une civilisation de l'écrit utilisant des moyens et des supports
aussi divers que variés trouvant pour la majorité, leurs origines dans la Grèce antique. Les romains
écrivent, partout et tout le temps; traités sur l'agriculture, la géographie, la botanique, l'art oratoire,
annales, biographies etc...

Mais surtout, les romains écrivent des lettres qui nous fournissent des renseignements sur les
événements historiques, Cette correspondance est un témoignage émouvant de leur vie quotidienne
ou plus simplement de leur manière de penser. Pas moins de 800 lettres écrites par Cicéron (106 av.
J.C. - 43 av. J.C.) nous sont parvenues. Celles-ci se divisent en plusieurs grandes catégories : Les
lettres à Atticus (Ad atticum), et celles destinées à d'autres de ses amis et de ses connaissances (Ad
familiares). Horace (65 - 8 av. J.C.) , quant à lui, adopte la forme épistolaire pour certains de ses
écrits satiriques. Ovide (43 av. J.C. - 18 ap. J.C.) écrit, durant son exil, les « Pontiques », recueil de
poèmes élégiaques parmi lesquels des lettres dans lesquelles le poète se plaint de son sort et
demande clémence (Epistulae ex Ponto). Pline Le Jeune (61 - 112 ap. J.C.) , publie sa
correspondance, qui comprend des lettres adressées à l'Empereur Trajan ou à l'historien Tacite (58
- 120 ap. J.C.)

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Le matériel d'écriture

Pour écrire, les romains se servent de tablettes de bois,


recouvertes de cire de couleur noire, brune ou verte, sur
lesquelles on peut écrire recto-verso (cerae, pugillares ou
tabellae). On utilise un stilus pour graver le texte. Le stilus
peut être un simple poinçon de corne ou de fer, pointu d'un
côté pour écrire, et plat de l'autre pour effacer. On envoie
généralement la tablette écrite au recto, et le destinataire
grave sa réponse sur le verso. C'est un esclave qui sert de
porteur.
RMN-Grand Palais (musée d’Archéologie nationale) /
Gérard Blot

Pour envoyer une lettre extra muros, on utilise le plus souvent le papyrus égyptien qui est
polis à l'aide de coquillages ou d'un racloir en ivoire. Ensuite on le coupe en fines lamelles qui sont
ensuite collées entre elles pour former une page de papier végétal. On écrit alors avec une plume de
roseau, le calamus, ou avec une plume d'oiseau, la penna, et de l'encre : atramemtum qui est
contenu dans un encrier en terre cuite, en fer ou en bronze (atramentarium). On peut également
utiliser un parchemin, fait de peau de chèvre ou de veau étirée, séchée et traitée,

Les romains connaissent deux type de livres :


– Le volumen, livre de papyrus, composé d'une vingtaine de feuilles collées entre elles, écrites
d'un seul côté et enroulées autour d'une baguette. Pour lire l'ouvrage, on déroule les feuilles
de la main gauche. Ce livre étant fragile, il est conservé dans un étui cylindrique, la capsa,
(ae, f) sur lequel on marque le titre du livre (titulus, i, m)
– Le codex formé quant à lui de feuille de parchemin conçues en cahier et écrites recto verso
remplace le volumen à partir du IIIe siècle après Jésus-Christ. Toutefois, ce livre reste très
coûteux.

Le livre reste un produit de consommation rare et cher. A l'époque impériale, la mode des
bibliothèques en bois précieux contenant des ouvrages rares se développe chez les riches romains.
C'est parce que ce type de support d'écriture reste un privilège que la plupart des romains se servent
de débris de plats (éclats de calcaires, morceaux de poteries), ces ostraca, (ostracon au singulier)
permet de servir de brouillon avant d'écrire ou de peindre.
En 1973 , les fouilles archéologiques sur le site de Vindolanda sur le mur d'Hadrien en
Angleterre par Robin BIRLEY on mis à jour des correspondances écrites sur de fines planchettes de
bois de tilleul (bois résistant à la torsion) mesurant 8 à 10 centimètres de côté et 1,5 à 8 mm
d'épaisseur. L'extérieur possède un espace circulaire destiné à y placer un sceau. Les tablettes se
présentent comme une longue bande verticale dont les feuillets se replient comme un paravent. La
tablette est utilisée pour les comptes, les notes ou les minutes de documents.

La Pierre est elle aussi utilisée comme support d'écriture et


notamment pour les tombes. Les romains gravent alors un texte
écrit ou énoncé par l'un des proches du défunt.

Le plomb également est utilisé comme support afin de porter


malédiction , les romains l'utilisent en effet pour écrire les
malheurs qui doivent arrivé à leur victime,
Tablette d’exécration gallo-romain,

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Les boîtes à sceau

Les boîtes à sceau sont des objets encore méconnus d'après Michel FEUGERE (chercheur au
CNRS). Bien peu de travaux spécifiques leur ont été consacrés. La fonction première de cet objet
est de protéger l'empreinte de cire garantissant l'intégrité d'un envoi, qu'il s'agisse de lettres sur
tablettes ou de tout autre petit paquet justifiant une fermeture cachetée. Utilisés par des
fonctionnaires, ces objets ont pu être fabriqués en série dans un ou plusieurs ateliers civils. Les
boîtes à sceau renseignent donc sur deux aspects essentiels de la vie antique :
– l'économie, dans la mesure où leur fabrication et leur acquisition s'est faite dans le cadre
d'un système structuré.
– La culture, puisque ces objets témoignent non seulement de l'écriture, mais aussi de
l'échange de correspondances.

D'une taille comprise entre 15 et 35 mm environ, les boîtes à sceau varient selon l'époque. Si
les plus anciennes sont en forme de bourse, les plus récentes prennent une forme ronde,
quadrangulaire ou en forme de goutte d'eau. Les couvercles peuvent porter un décor gravé, niellé,
riveté ou émaillé.

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Les lettres

Il existe plusieurs styles d'écritures : Du Ier siècle avant


Jésus Christ à la fin du Bas-Empire, on écrit les mots
appondus les uns aux autres en capitale. De la fin du
Bas-Empire au IIe siècle, les mots furent séparés par
des points, puis ceux-ci disparurent. Toutefois, avant de
lire, il est nécessaire de préparer le texte en séparant les
mots plus clairement et en ajoutant des pauses.

La forme

Le contenu de ces missives revêt une forme précise,


codifiée depuis des siècles, et est régenté par des règles
immuables. Une lettre romaine, commence
traditionnellement par une formule d'ouverture
(Praescriptio) précédée du nom de l'expéditeur au
nominatif et de celui du destinataire au datif, ou un
souhait de bonne santé (formula veletudinis) le plus
souvent abrégée,
Proculus et sa femme. (Fresque de Pompéi, Ier s.)

– S, : Salutem (Salut)
– S.D. : Salutem Do (Je te donne le salut)
– S.P.D. : Salutem Plurimam Do (Je te salue énormément)
– S.V.B.E.E.A.U. : Si Vales, Bene Est; Ego Autem Valeo (Si tu vas bien, tout est
bien, je vais bien moi aussi.)

La lettre se concluras toujours pas la formule "Vale" (porte toi bien), Cette formule est
unique et sans distinction de rang du destinataire.

Cette configuration ne varie pratiquement pas durant toute l'histoire romaine. Des études ont
montrées que 90% des missives s'ouvrent par des amorces similaires. L'usage épistolaire étant
enseigné à l'école, aux enfants de 11 à 15 ans, par le grammaticus, il est normal donc que cette
forme de lettre fût majoritaire.

Comme souvent dans l'enseignement romain, l'apprentissage se fait par imitation. Une lettre
écrite par un certain Théon, retrouvée à Oxyrhynchos en Egypte, prouve que les plus jeunes
s'essayaient déjà à l'art épistolaire; Le nombre de fautes et le style, maladroit laisse supposer que
son auteur était un très jeune enfant.

« Théon à son père Théon.


Bien jouer. Tu m’as pas emmenné avec té en ville. Si tu veux pas m’enmener avec té à Alexandrie,
je t’écris plus de lettres, je te parle plus, je te souhaite plus ta santé. Mais çi tu va pas à Alexandrie,
je prendrai plus ta min et je te dirai plus bonjour jamais. Çi tu veux plus m’enmener, voilà ce qui va
se paçer. Et puis ma mère a dit à Archelaüs : "il m’énerve, qu’on le voie plus !" T’as bien joué. Tu
m’a envoié des cadeaux, rien que des saletés ! Elles nous ont bien déçus, le 12, que t’es parti.
Envoie-moi autre chose, je t’en prie. Çi t’envoi pas, je mange plus, je boie plus. Voilà. J’espaire que
tu v.b. Le 18 Tubi [janvier]. » (Papyrus d'Oxyrhynchos, n°119, IIe s. av. J.C.)

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La femme romaine, d'après un article de Sandrine Agusta-Boularot (2004), développe l'idée d'une
grammatica. Elle conclut qu'un très faible pourcentage des femmes du premier siècle de l'Empire
semblent être alphabétisées malgré quelques nuances. Le femmes instruites étaient plus nombreuses
que ce que nous pourrions penser, notamment parmi les classes les plus aisées et Ovide, dans l'art
d'aimer, fait des commentaires sur le style qu'elles doivent adopter dans leurs écrits. Cette forme
(forma) est la preuve qu'une correspondance amoureuse peut se transformer en exercice de style.

Ayez un style élégant mais sans effet, mesdemoiselles, le meilleur ton est celui de la conversation ;
que de beauté ont pâti d'un langage incorrect (Ovide, L'art d'aimer III – 467-498)

Le poème semble le domaine intellectuel le plus appréciée des femmes.

Jeunes beautés, penchez vos jolis traits sur mes vers que me dicte l'amour au teint de rose (Ovide,
Les amours II – 1)

Au delà de juste apprécier la poésie ou la forme théâtral, il est attesté par de nombreuses références
que des auteurs féminines existent, Agrippine la Jeune (15 - 59 ap. J.C.) laisse des mémoires que
Tacite consulta. Cette vie littéraire fit même naître des cénacles de salons,

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Le fond

Les sujets abordés vont du plus trivial au plus profond, simple soucis du quotidien ou
réflexion philosophique. Pour appréhender les préoccupations du quotidien, le mode de vie des
romains, le contenu des lettres de cette époque est une vraie mine d'or d'informations. Certains
épistoliers demandent des conseils pour résoudre un problème banal ou plus humblement sur la
conduite à suivre dans la vie. On râle et on se plaint, aussi : du bruit, des contraintes de la vie en
ville, des litiges commerciaux ou de soucis familiaux.

En réalité, la correspondance n'est pas uniquement de simples morceaux de papyrus sur


lesquels on donne les dernières nouvelles de la ville ou sur la santé d'un proche; elles servent de
symbole pour le maintien d'une amitié, pour remplacer la proximité physique avec l'être cher ou
pour pallier au manque pour contrer l'adage « loin des yeux, loin du cœur ». Pour Cicéron la lettre
est comme il le dit à son ami Atticus : une « amicorum colloquia abstentium » (Une discussion
d'amis absents. Cette idée se retrouve dans la praescriptio.

La littérature épistolaire latine apporte également de précieux renseignements sur la langue


elle-même. Elle permet une distinction entre le latin classique, utilisé en prose ou en poésie et le
latin vulgaire, celui du peuple et qui a fortement influencé la plupart des langues romanes.
Les correspondances sont plus proche de la langue que de la conversation.

« Comme ma conversation, si nous étions assis ensemble ou si nous nous promenions ensemble -
spontanée et simple : voilà comme je voudrais que soient mes lettres. » (Sénèque, "Lettres à
Lucilius", 75-1)

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L'acheminement

Au cours de son histoire, la civilisation romaine antique s'est étendue sur un immense
territoire, diffusant partout sa culture de l'écrit. La circulation des hommes et des marchandises, de
plus en plus fréquente, accroît le développement du réseau routier terrestre et maritime, qui
provoque à son tour l'augmentation des déplacements et, en conséquence, de la correspondance
privée. Rome doit alors pallier à l'augmentation des distances et met en place un système capable
d'acheminer les courriers officiels de façon rapide et fiable.

A Rome, on envoie son courrier par l'intermédiaire d'un esclave de confiance ou d'un
messager spécialement engagé à cette intention : les cursores ou pugillari (Tabellarii pour ce qui
concerne les courriers officiels). L'autre solution consiste à confier à un voisin, un ami, un
marchand se rendant là où se trouve le destinataire de la missive. En ce qui concerne les messages
officiels. Toutefois, le nombre et la qualité des routes couvrant le territoire dominé par Rome
permettent parfois une distribution extrêmement rapide comme le montre une lettre écrite par Jules
César (100 - 44 av. J.C.) , alors en Bretagne, qui parvint à Cicéron à Rome en 28 jours seulement,

Avec un Empire toujours plus vaste à administrer, l'empereur Auguste (16 janvier 27 av. J.C.
- 19 août 14 ap. J.C.), s'inquiétant de l'acheminement du courrier impérial (En effet, il est primordial
de pouvoir communiquer rapidement et de manière fiable avec les gouverneurs de province et les
responsables militaires), créa le premier service postal régulier de l'antiquité; le cursus publicus.
Fonctionnant 24 heures sur 24, elle est contrôlée par des inspecteurs (les Curiosi). En moyenne, un
messager parcourt 80 kilomètres par jour. Mais dans certaines circonstances comme lorsque l'armée
du Rhin se révolte, Galba (11 juin 68 – 15 janvier 69 ) en est avisé en neuf jours, ce qui indique que
le messager à parcouru environ 240 kilomètres par jour.
Si dans un premier temps, les messages sont transportés par des coureurs, l'empereur
Auguste développe un réseau constitué d'auberges de relais (mutationes) tous les 8 à 12 kilomètres,
où les cavaliers chargés du courrier, peuvent changer de monture ou se relayer afin d'acheminer la
missive le plus vite possible. Ce service est réservé à l’État romain, aux personnages officiels et aux
hauts fonctionnaires. Pour utiliser ce service il fallait une autorisation spéciale : l'evectio,
Le système s'appuie sur l'extraordinaire réseau routier couvrant l'ensemble de l'Empire : les
routes préexistantes, et celles construites par Auguste et ces successeurs pour une longueur totale de
77 000 kilomètres sont émaillées de stations de relais. Par la suite, cette organisation se scindera, au
IIe siècle, en deux bureaux spécialisés respectivement dans la correspondance officielle (missives
urgente pour l'état) et la privée.

L'ensemble sera amélioré par Trajan (28 janvier 98 – 8/9 août 117 ) et Hadrien (10 août 117 – 10
juillet 138 ),

Plus anecdotique, on peut aussi avoir recours aux pigeons voyageurs. Brutus ( 85 - 42 av.
J.C.), assiégé par Marc-Antoine (83 - 30 av. J.C.) dans la ville de Modène (44-43 av. J.C.), parvient
à communiquer avec ses alliés en attachant ses messages aux pattes des pigeons. Les particuliers
aussi ne se privent pas de ce mode d'acheminement comme le montre le billet envoyé par Servilia
(112 av. J.C. - 43 av. J.C. ) à Jules César lors d'une séance du Sénat par le biais d'un autre volatile ;
Un poulet.

Comme les moindres traits servent à peindre les mœurs, et que c’est comme un portrait de l’âme
que nous essayons d’esquisser, citons ici un fait propre à mon dessein. Pendant que César et Caton
étaient dans toute la chaleur de la lutte et du débat, et fixaient l’attention de tous les sénateurs, on
apporta un billet à César. Caton, à qui ce message parut suspect, se hâta de lui en faire un crime ;

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quelques sénateurs, qui partageaient ses soupçons, ordonnèrent qu’on fit tout haut la lecture de ce
billet. César le remit à Caton, qui était auprès de lui ; et Caton lut une lettre amoureuse que
Servilia, sa sœur, écrivait à César, lequel l’avait séduite et lui avait inspiré une passion violente ; il
la rejette à César, en lui disant : « Tiens, ivrogne ; » et il reprend le fil de son discours. (Plutarque,
Vie de Caton le Jeune, XXIV )

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Annexe

Lettre de Claudia Severa, Vindolanda

Vindolanda : un fortin romain de Grande-Bretagne. Plus tard passera à


proximité le mur d’Hadrien.

En 105 ap. J.-C., la garnison, mutée sur la frontière du Danube, détruit ses
archives au moment d’évacuer le fort. Mais la pluie a raison du feu et
quantité de tablettes vont se conserver plus ou moins intactes protégées par
une croûte carbonisée.

On a ainsi retrouvé évidemment des documents militaires, mais aussi le


journal du cuisinier du commandant du camp (listes d’invités et menus), des
lettres comme celle d’un certain Octavius qui cherche à emprunter de
l’argent à un certain Candidus et se plaint du mauvais état des routes.

Une des lettres les plus intéressantes est une invitation à une fête adressée
par la femme du commandant du camp par sa sœur, elle-même épouse du
commandant d’un fortin voisin.

Cette lettre est écrite à l’encre sur de minces planchettes de bois. La


première partie du texte a été écrite par un secrétaire professionnel, mais les
lignes 11 à 14 pourraient bien être de la main de Claudia Severa elle-même
(tout comme on ajoute quelques mots à la main sur une carte de vœu ou sur
une invitation), ce qui en ferait le plus ancien document manuscrit
authentique écrit de la main d’une femme dans le monde romain. Les
planchettes étaient attachées l’une contre l’autre. Le dos comporte les
adresses du destinataire et de l’expéditeur

[PAGINA I]
SVLPICAE LEPIDINAE
[. . .]I CERIALIS
[. . .]VERA

[PAGINA II]
CL SEVERA LEPIDINAE [. .]
[.]L[.]TEM
III IDVS SEPTEMBR[.]S SOROR AD DIEM
SOLLEMNEM NATALEM MEVM ROGO
LIBENTER FACIAS VT VENIAS
AD NOS IVCVNDIOREM MIHI

[PAGINA III]
[. . .] INTERVENTV TVO FACTVRA SI
[. . .]S
CERIAL[. . .]VM SALVTA AELIVS MEVS
ET FILIOLVS SALVTANT
SPERABO TE SOROR
VALE SOROR ANIMA
MEA ITA VALEAM
KARISSIMA ET HAVE

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Sulpiciae Lepidinae
Flavii Cerialis
a Severa

Claudia Severa Lepidinae suae salutem.


III Idus Septembres, soror, ad diem sollemnem natalem meum rogo libenter
facias ut venias ad nos : iucundiorem mihi diem interventu factura si venies.
Cerialem tuum saluta. Aelius meus et filiolus salutant.
[altera manu] Sperabo te, soror. Vale, soror, anima mea. Ita valeam,
carissima, et have.

Dest. : Sulpicia Lepidina, épouse de Flavius Cerialis


Exp. : Severa

Le bonjour de Claudia Severa à sa chère Lepidina.


Le 3ème jour des ides de septembre (le 11 septembre), ma sœur, je souhaite
sincèrement que tu puisses venir chez nous pour mon anniversaire : par ta
présence, tu me rendras ce jour encore plus agréable si tu viens. Donne le
bonjour à ton cher Cerialis. Mon Aelius et mon petit garçon te donnent le
bonjour.
[D’une autre main] Je compte sur toi, ma sœur. Porte-toi bien, ma sœur, ma
chère âme, puissé-je ainsi me bien porter, ma chérie. Le bonjour.

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Articles tirés de revues archéologiques (Gallia, tome 61, 2004)

Je vous invite à parcourir les différents liens internet que je vous propose ci-dessous afin de
compléter, malgré l'ancienneté des publications, les informations de ce document.

Les instruments de l'écriture


Dragan Božič, Michel Feugère
Gallia Année 2004 Volume 61 Numéro 61 pp. 21-41
http://demo.persee.fr/doc/galia_0016-4119_2004_num_61_1_3185

Archaeology, writing tablets and literacy in Roman Britain


John Pearce
Gallia Année 2004 Volume 61 Numéro 61 pp. 43-51
http://demo.persee.fr/doc/galia_0016-4119_2004_num_61_1_3186

L'instrumentum, support d'écrit


Michel Feugère
Gallia Année 2004 Volume 61 Numéro 61 pp. 53-65
http://demo.persee.fr/doc/galia_0016-4119_2004_num_61_1_3187

La pratique de l'écriture dans les tuileries gallo-romaines


Fabrice Charlier
Gallia Année 2004 Volume 61 Numéro 61 pp. 67-102
http://demo.persee.fr/doc/galia_0016-4119_2004_num_61_1_3188

Un vétéran qui fit banqueter un pagus. Nouvelle lecture d'une inscription d'Ascros
Jean-Claude Passeron, Paul Veyne
Gallia Année 2004 Volume 61 Numéro 61 pp. 271-280
http://demo.persee.fr/doc/galia_0016-4119_2004_num_61_1_3064

Une plaque de bronze avec dédicace découverte en Franche-Comté


Gérald Barbet, Robert Billerey
Gallia Année 2004 Volume 61 Numéro 61 pp. 281-290
http://demo.persee.fr/doc/galia_0016-4119_2004_num_61_1_3065

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Biblio

http://latogeetleglaive.blogspot.fr/
https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00559671
https://sites.google.com/site/civilisationromaine
http://latin.collegejeanjaures-cransac.org/lettres.htm
https://fr.wikipedia.org/wiki/Correspondance_dans_l%27Empire_romain
http://vindolanda.csad.ox.ac.uk/
http://www.uky.edu/ArtsSciences/Classics/dfr-severa.html
http://www.ls.uidaho.edu/Luschnig/Roman%20Letters/sev.htm
http://www.athenapub.com/hadwvin1.htm

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