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: LE COMPTE D’EXPLOITATION DIFFERENTIEL

Il repose sur la classification des charges en charges fixes et charges variables. La


difficulté réside dans la détermination exacte de ces deux catégories de charges. Afin de
résoudre ce problème, il conviendra, dans un premier temps, d’isoler les charges fixes (celles
pour lesquelles on constate un montant à peu près constant), puis, dans un second temps,
d’étudier les charges variables.

Les charges fixes (ou charges de structure et les charges variables (ou charges
opérationnelles)
Les charges fixes constituent la fraction des frais généraux dépensée quelle que soit
l’activité réelle de l’entreprise. La fixité n’est valable que dans une structure déterminée : si
l’entreprise change de structure, la masse des charges fixe augmente et un nouveau palier de
frais fixes est défini. Exemple : salaires du personnel, loyers, amortissements, prime
d’assurances, intérêts sur emprunts.
Quant aux charges variables, elles sont constituées des charges liées directement au volume
de la production ou de la vente. En fait, elles sont rarement proportionnelle au volume
d’activité : elles sont parfois croissantes, parfois décroissantes. Ce sont des frais variables qui
varient proportionnellement au volume de la production. Si la production double, les frais
variables doubleront. Exemple : achats de marchandises, consommations de matières
premières.

Présentation du compte d’exploitation différentiel


Le compte d’exploitation différentiel peut être présenté comme suit :
Chiffre d’affaires (701 à 708 moins 709)
Coûts variables (ou charges fixes)
Coûts d’achat
Coûts de fabrication (s’il y a lieu)
Coûts de distribution
Marge sur Coût Variables (MSCV)
Coûts fixes (ou charges fixes)
Résultat avant impôt
Le reste est identique aux comptes de résultat par nature
et par fonction

Le point mort ou le seuil de rentabilité


Le point mort est le montant du chiffre d’affaires pour lequel l’entreprise ne réalise ni
bénéfice, ni perte. On désigne encore quelquefois sous les termes de chiffre d’affaires
critique, point d’équilibre, seuil de rentabilité. La notion de point mort repose : sur la
classification des charges en charges fixes et en charges variables et sur la proportionnalité
des charges variables au chiffre d’affaires. La rentabilité de l’entreprise d’une entreprise peut
être calculée en adoptant une optique commerciale, une optique économique ou une optique
financière. L’analyste extérieur s’intéressera surtout à la rentabilité économique et il
s’efforcera ensuite de calculer le chiffre d’affaires au-delà duquel cette même entreprise
commence à faire des b bénéfice. Ce chiffre d’affaires est aussi appelé « point mort ou seuil
de rentabilité.

La détermination du point mort :


Par le Calcul :

Si l’on désigne :

CA, le Chiffre d’affaires ;

CF, la masse des coûts fixes ;

CV, les charges variables supposées proportionnelles au CA

Le calcul du taux de marge sur coût variable (tx MSCV)

Tx MSCV = MSCV / Chiffre d’affaires

Le calcul du seuil de rentabilité (SR)

SR = Charge Fixe / Tx MSCV

Point mort = (SR/CA)x12

3.4. Le seuil de rentabilité lorsque l’entreprise vend des produits multiples

Il est assez facile de déterminer le prix de vente unitaire ainsi que les coûts variables unitaires de
chacun des produits. Par contre, en ce qui concerne les coûts fixes communs à tous les produits, on
doit établir une base afin de les répartir entre chacun. Comme base on privilégiera le chiffre
d’affaires afin de réaliser le résultat que l’on désire obtenir. Lorsqu’on n’a qu’un seul produit, la
formule utilisée pour déterminer les ventes est la suivante :

Ventes =Coûts fixes /Pourcentage moyen de la marge sur coûts variables

Par exemple, pour des ventes de Ar 200 000 avec des coûts variables de Ar 140 000, la marge sur
coûts variables est de Ar 60 000, soit : Ar 60 000 ÷ Ar 200 000 = 30 %. Comme l’entreprise vend
plusieurs produits, ce résultat représente le ratio moyen. On ne prend alors pas en compte
l’importance relative de chacun des produits vendus, même si leur prix de vente unitaire est
différent.

Questions de réflexion
1) Le résultat est nul si le chiffre d’affaires est égal au seuil de rentabilité
Vrai
Faux
2) Les coûts variables sont constitués des charges liées directement au volume de la
production
Vrai
Faux
3) On peut considérer comme des charges fixes :
les amortissements
les achats de matières premières
les primes d’assurances
les charges de personnel

4) L’évolution de la production suit parallèlement l’évolution


Vrai
Faux

Application numérique
La répartition les charges fixes et variables en ariary d’une entreprise se présente comme
suit :
Charge Charges Charges
s fixes Variables
Achats 350 00 350 000
Charges de personnel 0 80 000 120 000
Impôts et taxes 200 00 30 000
Services extérieurs 0 50 000 20 000
Transport 30 000 10 000 30 000
Autres charges de gestion 70 000 30 000
courantes 40 000 20 000 30 000
Dotations aux 30 000
amortissements 50 000
770 220 000 550 000
000

Le chiffre d’affaires réalisé est de 660 000Ar HT et correspond à la vente de 6.600


articles.
- Déterminer le nombre d’articles à vendre pour atteindre le point mort
- Déterminer le chiffre d’affaires critique

On suppose que le stock initial est égal au stock final de produits finis et qu’il n’y a
pas de stock de matières premières.

SOLUTION
Prix de vente d’un article =660 000 : 6 600 = Ar 100
Coût variable par article = 550 000 : 6 600 = Ar 83,3

Marge sur coût variable = prix de vente unitaire – coûts variables unitaires.
Soit : 100 – 83,3 = 16, 67
Nombre d’article à vendre pour couvrir Ar 220 000 de charges fixes :
X = 220 000 : 16.67 = 13 198 articles arrondi à Ar 13 200
Le chiffre d’affaires point mort s’élève à 13 200 x 100 = Ar 1 320 000
: LES RATIOS LIES AU COMPTE DE RESULTAT

Définition et intérêt et signification d’un ratio


Un ratio est le rapport de deux grandeurs significatives. Celles-ci peuvent recouvrir
des données brutes que les stocks ou un poste du bilan, ainsi que des données plus élaborées
telles que la valeur ajoutée, l’Excédent brut d’exploitation. L’analyse financière par ratios
permet au responsable financier de suivre les progrès de son entreprise et de situer l’image
qu’elle offre aux intéressés tels que les actionnaires, les banquiers les clients, les fournisseurs
et le personnel. Les deux modes de présentation du compte de résultat comportent certaines
données qui constituent la base de calcul de ratios financiers.

Ratio d’évolution de l’activité


Le ratio d’évolution de l’activité est le premier ratio que l’on peut calculer à partir
des deux comptes de résultat. Il permet de mesurer l’évolution du chiffre d’affaires, de la
production, de la marge brute, de la valeur ajoutée … d’une entreprise entre deux
périodes et donc de mettre en évidence le développement de l’activité de l’entreprise. Il est
généralement exprimé en pourcentage. Il suppose toutefois de disposer d’un compte de
résultat comparatif comprenant non seulement les chiffres de la période en cours (N) mais
aussi ceux de la période précédente (N-1).

- Evolution du chiffre d’affaires = (Chiffre d’affaires hors taxes de l’année N –


Chiffre d’affaires hors taxes de l’année N-1 ) / Chiffre d’affaires hors taxes de l’année
N-1
- Evolution de la valeur ajoutée = (Valeur ajoutée N – Valeur ajoutée N-1)/ Valeur
ajoutée N-1
- Evolution de la marge brute = Mage brute N – Marge brute N-1)/Marge brute N-
1
Ratios de marge brute
La marge brute représente l’un des principaux ratios du compte de résultat par
fonction, véritable outil d’aide à la décision (elle permet notamment de se comparer aux
normes observables dans le même secteur d’activité). A ce titre, elle se décline en différents
ratios :
 la marge brute : donnée exprimée en unité monétaire (Ariary) exprimant le profit
réalisée sur une ou plusieurs ventes,
 le taux de marge : ratio exprimé en pourcentage (%) exprimant le taux de profit
réalisé par rapport au coût d’achats des biens ou services vendus,
 le taux de marque : ratio exprimé en pourcentage (%) exprimant le taux de profit
réalisé par rapport au prix de vente.
Il convient de rappeler que la détermination de la marge brute est donnée par la
formule suivante :
Marge brute = Ventes de marchandises (ou production) – Coût d’achat des
marchandises vendues (ou coût de production des produits vendus)

Voici le calcul d’un taux de marge :

Taux de marge = [Marge / Coût d’achat des marchandises vendues (ou coût de
production des produits vendus) ] x 100
Voici le calcul d’un taux de marque :
Taux de marque = [Marge / Ventes de marchandises (ou production) ] x 100

Ratios de rentabilité
Les ratios de rentabilité sont des indicateurs permettant de mettre en évidence la
profitabilité d’une entreprise à différents niveaux : sur le plan global, c’est-à-dire au
niveau de l’entreprise, sur le plan de son activité ou sur le plan de son exploitation (en tenant
notamment compte de la politique en matière d’investissements). Ils sont généralement
exprimés en pourcentage.

Rentabilité globale ou commerciale = (Résultat net de l’exercice / Chiffre d’affaires


hors taxes) x 100

Voici le calcul du taux de rentabilité de l’activité d’une entreprise :


Rentabilité de l’activité = (Caf / Chiffre d’affaires hors taxes) x 100
Voici le calcul du taux de rentabilité de l’exploitation :
Rentabilité nette de l’exploitation = (Résultat opérationnel/ Chiffre d’affaires hors
taxes) x 100.

Ratios analysant les facteurs de production


Les ratios permettent de situer le montant et l’évolution des facteurs entrant dans le cadre de
la production. Nous savons que toute production est précédée par des charges destinées à
couvrir le prix du facteur travail, du facteur capital et des facteurs extérieurs.

- Le taux de valeur ajoutée = Valeur ajoutée/production

Ce ratio exprime la contribution propre de l’entreprise à l’œuvre de production, c’est-à-dire


son apport valorisé à la production nationale brute. Il permet de mesurer le rapport qui existe
entre l’apport capital et travail, et la production qui en est le fruit.

- Valeur de rendement du travail = Valeur ajoutée/effectif

Quant au ratio de productivité, il met en évidence les performances du personnel


d’une entreprise en indiquant le chiffre d’affaires, la valeur ajoutée ou toute autre grandeur
significative que produit un salarié. Ce ratio est très utile pour mener des comparaisons dans
le temps et dans l’espace. Il est exprimé en unité monétaire (Ar). Le ratio de productivité
n’utilise que deux données du compte de résultat : le chiffre d’affaires (la valeur ajoutée ou
tout autre indicateur jugé opportun) :

Productivité = Chiffre d’affaires (ou valeur ajoutée, ou excédent brut


d’exploitation) / Nombre de salariés (ou montant des charges de personnel)

Répartition de la valeur ajoutée


La Valeur ajoutée que dégage une entreprise est répartie entre ses acteurs : ses
salariés, ses investisseurs, ses organismes financiers, l’État et l’entreprise elle-même. Le ratio
de répartition de valeur ajoutée permet de calculer la proportion attribuable à chacun
d’entre eux.
- Valeur ajoutée revenant à l’Etat = Impôts et taxes / Valeur ajoutée
- Valeur ajoutée revenant aux prêteurs = Charges financières / Valeur ajoutée
- Valeur ajoutée revenant aux salariés = Charges de personnel / Valeur ajoutée
- Valeur ajoutée revenant à l’entreprise = Résultat net / Valeur ajoutée

Questions de réflexion
1) Le ratio de répartition de valeur ajoutée permet de calculer la proportion attribuable
à chacun d’entre eux. que dégage une entreprise est répartie entre ses acteurs : ses
salariés, ses investisseurs, ses organismes financiers, l’État et l’entreprise elle-même.
Vrai
Faux

2) Un ratio peut être exprimé :


en nombre de jours
en unité monétaire (Ar)
en kilogramme
en centimètre

3) Valeur de rendement de travail veut-dire :


valeur de productivité de travail
valeur d’actualisation de travail

4) On peut déterminer les ratios d’équilibre financier à partir du compte de résultats :


Vrai
Faux

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