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PARTIEL 1 : EPREUVE ECONOMIE


① A partir de vos connaissances et des annexes 1 & 2, vous qualifierez la
nature du marché et justifierez votre réponse (5 Pts) olygopole

② A partir de vos connaissances et de l’annexe 3 :


2-1 : Quelles sont les inquiétudes de l’autorité de la concurrence ? (1,5 Pts)
2-2 : Comment l’autorité de la concurrence s’est-elle saisie du sujet ? (3,5 Pts)
2-3 : Quelles peuvent être les conclusions de l’autorité de la concurrence et
quelles conséquences pour les distributeurs ? (4,5 Pts)
2-4 : Comment certains groupes de distribution accueillent le travail de
l’autorité de la concurrence ? (2 Pts)
2-5 : Quels sont les arguments des groupes de distribution pour expliquer
la concentration du marché ? (3,5 Pts)

ANNEXE 1

Plus de 9 euros sur 10 générés par 4 centrales

Les quatre premières centrales d'achat françaises concentrent 92,2% des ventes en valeur (et 88,5%
en volumes) de produits de grande consommation et frais libres services selon un rapport de Kantar
Worldpanel (janvier 2016).

Dans le détail, la répartition (en valeur) est la suivante:

•Plus d'un quart (25,9%) pour Casino et Intermarché

•24,8% pour Provera et le groupe Carrefour

•21,4% pour Système U et le Groupe Auchan

•20,3% pour E.Leclerc

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ANNEXE 2
Définition : Centrale d’achat
Une centrale d’achat est au sens strict un organisme au statut variable (Coopérative, GIC,..)
qui centralise les achats pour un ensemble de distributeurs ou grossistes indépendants.
L’objectif essentiel de la centrale d’achat est d’obtenir de meilleures conditions
commerciales grâce aux volumes obtenus par le regroupement des achats, elle permet
également de pousser davantage la spécialisation de la fonction achat.
En général, la centrale d’achat prend en charge la recherche et le référencement des
fournisseurs, les éventuels appels d’offres, la négociation des conditions commerciales et la
réalisation des achats.

ANNEXE 3

L'Autorité de la concurrence enquête sur les


centrales d'achats des distributeurs
Par Hayat Gazzane publié le 17 juillet 2018 à 11:00

L'organisme souhaite analyser les conséquences pour les fournisseurs et les consommateurs des
rapprochements opérés ces derniers mois par Auchan, Casino, Metro et Shiever d'une part,
Carrefour, Système U et Tesco d'autre part.

L'Autorité de la concurrence surveille les grandes manœuvres en cours dans la grande distribution.
Ces derniers mois, les grandes enseignes hexagonales ont opéré d'importants rapprochements dans
le domaine des achats.

Auchan et Casino ont ainsi annoncé la création d'une mégacentrale commune en avril, suivis par
Système U et Carrefour. Ce dernier a également noué une alliance avec le britannique Tesco.

Enfin, les français Auchan, Casino et Schiever, et l'allemand Metro, vont s'associer dans le cadre
d'une alliance baptisée Horizon.

Comme la loi Macron les y oblige depuis 2015, ces mouvements ont été notifiés à l'Autorité de la
concurrence. Cette dernière vient d'annoncer sa décision de «renforcer ses investigations» et
d'ouvrir, pour chacun de ces accords, une enquête «afin d'évaluer l'impact concurrentiel de ces
rapprochements à l'achat sur les marchés concernés, tant à l'amont pour les fournisseurs, qu'à l'aval
pour les consommateurs».

Si l'Autorité de la concurrence a pris cette décision, c'est parce que contrairement aux
rapprochements opérés il y a quatre ans dans le secteur (Système U-Auchan, Casino-Intermarché,
Carrefour-Cora), ceux conclus cette année couvrent un périmètre plus large qui inclut un volet

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international, note l'Autorité, mais aussi des produits à marque nationale (MDF) et des produits à
marque de distributeurs (MDD).

«Ils concernent ainsi potentiellement une part significative des produits de grande consommation
commercialisés par les acteurs de la grande distribution à dominante alimentaire (produits
alimentaires, produits d'hygiène et entretien, bazar, textile, etc.)», souligne-t-elle.

Dans le cadre de son enquête, l'Autorité de la concurrence va interroger les fournisseurs concernés
par ces accords ainsi que leurs concurrents non concernés.

Elle entend se pencher sur les problématiques qu'elle avait soulevées en 2015, après avoir été saisie
pour avis par le gouvernement et la Commission des affaires économiques du Sénat sur les
précédents rapprochements dans le domaine des achats.

À cette époque, l'Autorité avait signalé des risques en amont des négociations entre ces
mégacentrales et leurs fournisseurs («risques d'éviction des fournisseurs», «risques de limitation de
l'offre»…).

Des risques en aval avaient aussi été identifiés comme l'échange d'informations sensibles entre
distributeurs concurrents ou une homogénéité des prix d'achat des principaux produits de grande
consommation. Elle notait aussi des pratiques de déréférencement et une pression accrue sur les
fournisseurs pour qu'ils tirent leurs prix vers le bas sans contrepartie de la part des distributeurs.

En 2015, l'Autorité de la concurrence avait seulement rendu un avis avec des recommandations pour
les distributeurs.

Cette fois, il s'agit d'une enquête. Par conséquent, la décision qu'elle rendra dans les prochains mois
s'imposera aux distributeurs.

Il pourra s'agir d'une décision de clôture, qui traduit le fait qu'il n'y a pas de risque de pratiques
concurrentielles. Dans le cas inverse, les distributeurs seront sommés de revoir les termes de leur
alliance, sous peine de s'exposer à des poursuites. Et ce, même si les négociations commerciales de
2019, qui doivent débuter à l'automne, ont commencé.

Dans un communiqué, le groupe Casino prend acte de l'ouverture de l'enquête mais assure que ses
partenaires et lui au sein de l'alliance Horizon sont «toujours plus respectueux du bon équilibre des
relations avec les fournisseurs» et qu'ils ont pris «un ensemble d'engagements directement inspirés
des conclusions des États Généraux de l'Alimentation» censés rééquilibrer les relations entre
distributeurs et fournisseurs. Carrefour affirme pour sa part rester «à l'entière disposition» de
l'Autorité de la concurrence. Il ajoute que «ces partenariats sont construits en conformité avec les
règles du droit de la concurrence et ont pour objectif de renforcer les liens des partenaires avec les
fournisseurs, en leur ouvrant de nouvelles opportunités».

Dans un environnement concurrentiel, renforcé par la guerre des prix, ces rapprochements sont
devenus indispensables pour les distributeurs, forcés d'unir leurs forces pour peser plus lourd dans
les négociations. L'objectif est de préserver leurs marges et leur compétitivité mais aussi de contrer
Amazon qui s'immisce doucement mais sûrement dans les secteurs alimentaire. Casino a d'ailleurs
décidé de s'allier au spécialiste de la vente en ligne via sa filiale Monoprix, devenue ainsi le premier
distributeur alimentaire français à vendre ses produits sur le site du géant américain.

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