Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
L E C A L C U L D E S T R U C T U R E S E T L A T E N U E E N FAT I G U E
1. Propriétés de l'aluminium . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
53
4. LE CALCUL DE STRUCTURES
RÈGLES de calcul de la
L ES
résistance des matériaux
s’appliquent pour les structures en
les alliages à durcissement par
écrouissage et de l’état T4 (matu-
ration à la température ambiante)
structure en alliage d’aluminium,
un gain de poids de l’ordre de
50 % par rapport à une structure
alliage d’aluminium. pour les alliages à durcissement équivalente en acier.
structural.
Par rapport aux aciers, les proprié- Le calcul en charge statique des
tés spécifiques de l’aluminium, tel Compte tenu de l’adoucissement, structures des navires relève des
le module d’élasticité qui est le les contraintes résiduelles de sou- règlements des sociétés de classi-
tiers de celui de l’acier, imposent dage sont plus faibles sur les fication qu’on ne saurait dévelop-
une vérification par rapport au cri- joints soudés en alliage d’alumi- per ici (1). Il est fondé sur les prin-
tère de déformation. Pour rattraper nium que sur ceux en acier. cipes de la résistance des maté-
le faible niveau du module de riaux, corrigés par des facteurs
Young, il faut optimiser les iner- La tenue en fatigue dépend essen- déduits de l’expérience.
ties, avoir un module d’inertie I/v tiellement de la conception des
aussi grand que possible. assemblages soudés et de la qua-
lité de la réalisation des soudures.
Contrairement aux aciers, la zone
affectée thermiquement, de part En tenant compte des spécificités
et d’autre du joint soudé, subit un de l’aluminium, concernant les
adoucissement sur les alliages caractéristiques mécaniques et
d’aluminium. Les caractéristiques concernant la résistance à la fati-
mécaniques à prendre en compte gue, l’expérience montre qu’il est
sont celles de l’état recuit (O) pour possible de réaliser, avec une (1) Le lecteur est invité à s’y reporter.
THE PRINCESS
Alcan Marine
54
ET LA TENUE EN FATIGUE
Le faible module d’élasticité de l’a-
1. luminium n’empêche pas du tout 2.
PROPRIÉTÉS de réaliser des structures normale- DÉTERMINATION
DE L’ALUMINIUM ment résistantes au flambement. DE LA CONTRAINTE
Il suffit pour cela de profiter des ADMISSIBLE
Pour tous les alliages d’aluminium facilités de mise en forme de l’alu- EN STATIQUE
utilisés en construction navale, minium, en particulier par extru-
conformément à l’Eurocode 9 (2), sion, et d’optimiser la répartition En général, les critères retenus
les calculs de structures doivent des masses ainsi que l’illustrent par la plupart des sociétés de clas-
être faits avec les valeurs indi- les exemples développés au para- sification sont fondés sur la com-
quées dans le tableau 34 pour les graphe 3.2. paraison de la contrainte calculée
propriétés de base. par rapport à la contrainte tolérée,
qui est déduite du calcul fait sui-
On notera que le module d’élasti- vant la théorie de la flexion élas-
cité est de 70 000 MPa, quel que tique des structures [1].
soit l’alliage, soit le tiers de celui (2) Eurocode 9 : Conception et
des aciers, et que le coefficient de dimensionnement des structures en L’échantillonnage minimal d’une
aluminium - Partie 1-1 - Règles générales
dilatation, 23.10-6.°C-1, est le dou- et règles pour le bâtiment. Norme EN,
structure est déduit :
ble de celui de l’acier. ENV 1999-1-1. de la charge à laquelle la struc-
ture est soumise (qui dépend des
caractéristiques du navire),
PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DE L’ALUMINIUM
des caractéristiques méca-
Propriété Unité Valeur niques du matériau,
Module d’élasticité : E N.mm-2 70 000 des règles de calcul, éventuelle-
ment affectées de coefficients cor-
Module de cisaillement : G N.mm-2 27 000 recteurs tirés de l’expérience.
Coefficient de Poisson : ν 0,3
Tableau 34
THE PRINCESS
Alcan Marine
55
Suivant les règlements DNV (3), Connaissant la contrainte de
2.1 l’épaisseur t peut se calculer d’a- flexion maximale admissible et le
Cas d’une section près la relation suivante : moment de flexion dû à la charge
plane renforcée entre deux appuis, on a :
de raidisseurs
Pour une tôle mince, de grande lon- [4]
gueur, subissant une déformation [6]
angulaire de faible amplitude, la avec :
contrainte maximale sur une telle - σ = contrainte unitaire maximale
structure (figure 28) est égale à [2] : admissible due à la pression latérale Comme pour l’épaisseur, S
- p = pression hydrostatique, dépend de la limite d’élasticité du
- C = coefficient correcteur dépen- métal :
[1] dant de la géométrie.
- s = espace entre raidisseurs,
avec : - t = épaisseur. [7]
- σmax = contrainte maximale
admissible, D’après le règlement DNV (4), l’é-
- p = pression hydrostatique, 2.2 quation [6] s’écrit :
- k = coefficient correcteur, Cas d’une poutre
- b = largeur du panneau, en flexion soumise
- t = épaisseur. à une pression [8]
hydrostatique
Dans la relation [1], l’épaisseur t uniforme avec :
de la tôle de la section s’écrit : La contrainte maximale se déduit
de la formule (figure 29) [3] : - Z = section du raidisseur,
- m = facteur correctif du moment
[2] fléchissant,
[5] - l = portée,
Par rapport à la limite d’élasticité - s = espace entre deux raidis-
du métal Rp0,2, l’expression ci- avec : seurs longitudinaux,
dessus s’exprime d’une manière - σmax = contrainte de flexion - p = pression hydrostatique,
simplifiée : maximale admissible, - σ = contrainte admissible de
- M = moment fléchissant, flexion.
- v = distance par rapport à la fibre
(3) DNV Rules, Part. 3, Chap. 3, Sec. 5,
[3] neutre, B201.
- I = moment d’inertie, (4) DNV Rules, Part. 3, Chap. 3, Sec. 5,
- S = I/v = module d’inertie. C100.
PANNEAU EN FLEXION
ä
ä
b
ä POUTRE EN FLEXION
o ä
ä
ä
ä do
äx
ä C
ä
T
y
A
ä
N
ä
Alcan Marine
z ä do ä
ä
C
C
ä
t oä M M
ä
56
Figure 28 Figure 29
4. LE CALCUL DE STRUCTURES ET LA TENUE EN FATIGUE
3.1
Cas d’une section plane
L’exemple choisi est celui d’une
section représentative d’une struc-
ture classique tôles et raidisseurs
Cas (tableau 38) Tôle Profil extrudé (figure 30) du fond d’un yacht de
50 m dont les caractéristiques sont
a 5083 H116 6082 T6 indiquées dans le tableau 35.
b Sealium® Sealium®
La comparaison porte sur trois cas :
c acier A275 acier A275
tôle et raidisseurs en acier A27S,
Figure 30 tôle en 5083 H116 et raidisseurs
en profilés 6082 T6,
tôle en Sealium® et raidisseurs
en Sealium®.
PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES
DU YACHT Les contraintes prises en compte
Dimensions Valeur sont celles de la pression hydro-
statique et de la pression due au
Longueur totale 50,0 m « slamming ». Elles ont été éva-
Rule Length 40,0 m luées suivant les règles du DNV
référencées en (4). Leurs niveaux
Largeur 10,3 m
sont indiqués dans le tableau 36.
Tirant d’eau 2,09 m
Les caractéristiques mécaniques
Espace entre couples 0,9 m
retenues sont celles admises par
Déplacement 450 t le DNV (tableau 37).
Vitesse 56 nœuds
Les règles de calcul du Règlement
Tableau 35 du DNV (5) appliquées à cet élément
de structure aboutissent à l’échan-
tillonnage indiqué dans le tableau 38.
NIVEAU DE CONTRAINTES
Les structures en aluminium per-
Paramètres Valeur
mettent d’économiser entre 48 et
Accélération verticale 1,5 g 51 % de poids par rapport à l’a-
cier, à l’avantage de la structure
Distance entre raidisseurs 213,0 mm
tôles en Sealium®/profilés en
Espace entre couples 900 mm Sealium® (tableau 39).
Alcan Marine
(*) Le règlement DNV assimile le 5383 H112 au Sealium® (5383 H116). Tableau 37
Tableau 38
Tableau 39
1,3 H
7. 7.2
La zone affectée
7.3
Les contraintes
LES SPÉCIFICITÉS
DE LA TENUE thermiquement résiduelles
EN FATIGUE Du fait de l’échauffement provo- Elles sont plus faibles que sur l’a-
DE L’ALUMINIUM qué par le soudage, ses caractéris- cier parce que la zone affectée
tiques mécaniques sont celles de thermiquement est adoucie par la
Par rapport à l’acier, les alliages l’état recuit (O) pour les alliages à chaleur dégagée lors du soudage.
d’aluminium présentent plusieurs durcissement par écrouissage et
différences, dont : celles de l’état trempé (T4) pour
– la limite d’endurance, les alliages à durcissement struc-
– la zone affectée thermiquement, tural (figure 35) (10).
– les contraintes résiduelles,
– le mode de rupture, Sur les aciers, le soudage a un
– le seuil de propagation. effet inverse : il y a durcissement
de la zone affectée thermique-
ment du fait du refroidissement (9) Par exemple, pour une soudure bout
7.1 rapide (effet de trempe). à bout (cas 211 de l’IIW) contrôlée à
La limite d’endurance 100 %, la FAT acier est de 125 MPa et la
FAT alliage d’aluminium est de 50 MPa,
Sur éprouvette lisse, l’aluminium a Mais, comme sur les aciers, le soit 40 % de la FAT acier.
une courbe S/N qui décroît tou- soudage a pour effet d’abaisser le (10) Sur les alliages de moulage, la
jours (figure 35). Il en résulte que seuil de contraintes admissibles tenue en fatigue du joint soudé est celle
la vérification du calcul en statique sous chargement variable. Ces de la pièce moulée.
(11) Ces FAT peuvent différer quelque
doit être faite par rapport au seuils (FAT) sont fixés par les nor-
peu d’un code à l’autre, d’un règlement
niveau de contrainte au-dessous mes, les codes de calcul, les à l’autre, leur mode de détermination
duquel il n’y aura pas de propaga- sociétés de classification (11). également.
tion de fissure pour une durée
donnée, fixée habituellement à COURBES TYPIQUES DE WÖHLER
2.106 alternances [9]. σ
➤
σ
➤
P60 60 3,3 9,6 4,8 12 4 284 0,76 24,86 107 947 4 342 3 072
P70 70 3,5 10 5 14,5 4 360 0,96 27,95 186 636 6 677 4 439
P80 80 3,7 10,4 8,2 16,6 4 436 1,16 31,34 296 312 9 455 6 089
P90 100 4,2 11,4 5,7 21 4 620 1,65 38,30 659 291 17 215 10 685
Alcan Marine
P100 120 4,6 12,2 6,1 26 4 833 2,21 44,47 1 271 697 28 600 16 836
P140 140 5,1 13,2 6,6 30,5 4,8 1 106 2,94 50,31 2 267 810 45 078 25 285
P170 170 5,8 14,6 7,3 37,5 5,8 1 580 4,20 58,99 4 717 199 79 966 42 493
61
(*) Voir figure 32. Tableau 41
COURBE TYPIQUE DE VITESSE DE PROPAGATION
DES FISSURES 7.4
Le mode de rupture
Log da
dN Il est toujours ductile. Contraire-
ment aux aciers, l’aluminium ne
subit pas de rupture fragile, par
Rupture exemple dans le joint soudé (sous
I III l’effet de contraintes résiduelles),
II
aux basses températures, etc.
7.5
Le seuil
Seuil de
fissuration Kc de propagation
∆Kth Log ∆K Il existe un seuil de la valeur ∆K à
partir duquel une fissure com-
Figure 36 mence à se propager (phase II de
la figure 36). Pour une contrainte
limite admise de 50 Mpa (FAT 50),
VITESSE DE PROPAGATION DES FISSURES la taille limite du défaut débou-
chant d’une soudure est de
da/dN (m/cycle) da/dN (m/cycle) 0,5 mm. On admet qu’une sou-
10-4 10-4 dure bien faite ne comporte pas
10-5 10-5 de défauts atteignant cette taille.
10-6 10-6
Ce seuil est relativement élevé sur
10-7 10-7
Acier (*) ➤ les alliages d’aluminium, beau-
10-8 10-8 coup plus que sur les aciers, tou-
➤ Aluminium (**) Acier (*) ➤ ➤ Aluminium (**)
10-9 10-9 tes choses étant égales par
R=0,1 R = 0,8 ailleurs : masse de l’élément de
10-10 10-10
structure soumis à un chargement
10-11 1 2 3 4
10-11 et niveau de celui-ci (figure 37).
0,5 5.0 50 0,5 5,0 50
0,67 1,68 4,7 0,67 1,5
∆K (MPa:m ) 0,88 ∆K (MPa:m )
(*) La courbe de l’acier a été corrigée d’un facteur x3 pour tenir compte Figure 37
des différences de densité entre aluminium et acier.
(**) Alliages 5000, 6000 et 7000.
T60 60 3,5 11 5,5 35 5,1 5,2 402 1,07 19,94 162 062 8 126 4 046
T80 80 4,5 13 6,5 45 6,2 6,2 650 1,73 26,55 459 564 17 310 8 598
T100 100 5 14 7 50 6,4 6,4 830 2,20 34,62 927 952 26 805 14 193
Alcan Marine
T120 120 5,5 15 7,5 5 7,7 7,8 1 091 2,90 41,01 1 735 149 42 315 21 965
T140 140 6 16 8 60 8,7 8,8 1 367 3,64 47,89 2 942 592 61 442 31 947
T170 170 6,5 17 8,5 65 10,3 10,4 1 777 4,73 58,05 5 598 542 96 440 50 010
62
(*) Voir figure 32. Tableau 42
4. LE CALCUL DE STRUCTURES ET LA TENUE EN FATIGUE
8. INFLUENCE
DE LA NATURE DE L’ALLIAGE
LE CLASSEMENT
σ (MPa)
DES ALLIAGES
➤
400
➤
D’ALUMINIUM
5456 H321
Comme pour les aciers, il n’y a 300
➤
mécaniques : charge de rupture 3003 F
100
et limite d’élasticité.
0 ➤N
Ainsi que l’illustre la figure 38, 10 102 103 104 105 106 107 108
les essais montrent que les
limites d’endurance sont du
Figure 38
même ordre de grandeur quand
les sollicitations atteignent 10 6
alternances. LIMITE D’ENDURANCE
À 5.108 CYCLES
Tout cela concourt à confirmer MPa
250
l’expérience, à savoir que la tenue
en fatigue dépend de l’assem- 0,5
0,3
blage – dont la configuration du 200
joint soudé – et non de l’alliage de
Limite d’endurance
50
Alliages à durcissement
Le comportement en fatigue des par écrouage
métaux et plus particulièrement
Acier
des assemblages soudés ne peut
0
être mesuré et apprécié que par 100 300 500 700 MPa
des essais et par l’expérience [10].
Rm
Figure 39
La nature des demi-produits
(tôles, profilés, matricés, etc.)
d’un même alliage et leur forme INFLUENCE DES DÉFAUTS
n’ont pas d’influence sur la résis- DE SURFACE
tance à la fatigue [11].
➤
Par contre, l’état de surface est Fissures
un paramètre important : les rayu-
res en surface, les marques
incrustées au « fer » peuvent
➤
constituer des amorces de propa-
Aspérités
gation de fissures (figure 40). Il en
est de même des irrégularités
Figure 40
laissées sur les bords par les
Alcan Marine
liquide, du fait de la diminution de minimale du défaut à partir de (14) La tenue en fatigue d’un
assemblage soudé dépend de la vitesse
volume, il y a formation de petits laquelle il y a propagation des fis- de propagation des fissures (suivant les
cratères en surface (figure 41). sures est de 0,5 mm. Sur les lois de la mécanique de rupture).
les défauts (ou imperfections)
qui sont formés lors de l’exécution
de la soudure. Ils sont le siège de CONCENTRATIONS DE CONTRAINTES
concentrations de contraintes (fi- SUR DÉFAUT DE SOUDURE
gure 42).
Cratère
a b
➤
➤
➤
➤
Figure 41
➤
c d
➤
➤
➤
➤
➤
e
➤
f
Alcan Marine
Pied de cordon : a, b, c, d
64
Figure 42
4. LE CALCUL DE STRUCTURES ET LA TENUE EN FATIGUE
Il en résulte que tous les types de DÉFAUTS TYPIQUES DES JOINTS SOUDÉS
défauts répertoriés n’ont pas la
même influence sur la tenue en
fatigue.
Défauts interne ❶ ❶
Fissures
Parmi les défauts de soudure, le ❷
Porosités
manque de pénétration (défaut 5 Inclusions diverses ❸ ❹
de la figure 43) est celui qui péna- Manque de fusion ❺
lise le plus la tenue en fatigue, ce Manque de pénétration
qui explique que la tenue en fati-
Défauts superficiels
gue des soudures d’angle est ❼
Forme du cordon
inférieure aux soudures bout à
Projections (ou perles) ❼
bout, toutes choses étant égales Défaut d’alignement
par ailleurs.
❺
MPa
Figure 44
250
Métal de base
Limite d’endurance
200
150
Cordon arasé
100
Soudure bout
50
Alcan Marine
65
Figure 46
LIMITE D’ENDURANCE (FAT) SUIVANT EUROCODE 9
9.2
Classement des joints
soudés θ
ä
ä z ä
ä
θ
ä
θ
ä
ä
Les limites d’endurance (FAT), indi- h h
ä
ä
ä
ä
ä
ä
quées dans les codes et règle-
ä
a ä θ
ments ont été établies à partir h a z
ä
ä
ä
ä
ä
ä
s t
ä
d’essais normalisés sur des éprou-
ä
ä
ä
vettes tirées dans des assembla-
ä
ä
b) ä
θ
ges et du retour d’expérience de h
structures en service [14].
a) a et z sont des distances minimales
ä
(figure 47) (défaut d’alignement, ä
ä
caniveau, absence de pénétration t s
h t
ä
ä
ä
à la racine, porosité, fissure, etc.),
ä
c)
et l’étendue des contrôles cor-
respondant au niveau de FAT visé.
Longueur de fixation
ä
ä
L’influence de la taille de quatre
h 1
ä
ä
ä
ä
ä
(FAT) est indiquée dans le tableau 43.
t
ä
L t
ä
h
ä
ä
L
ä
ä
h2
d)
ä
règlements s’en tiennent à la
seule configuration du joint soudé h
pour définir la limite d’endurance
(FAT) acceptable (figures 48 à 50).
Figure 47
ä
ä
Cas 211 : Soudure bout à bout, en X ou en V, arasée, 100 % CND (*) . . . . . 50
ä
ä
Cas 213 : Soudure bout à bout, angle de raccordement ≤ 50°, CND (*) . . . .32
ä
ä
Cas 223 : Soudure bout à bout, CND (*), avec réduction d'épaisseur et de largeur
Gradient 1:5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
Gradient 1:3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
ä ä Gradient 1:2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
66
(*) Contrôle non destructif. Figure 48
4. LE CALCUL DE STRUCTURES ET LA TENUE EN FATIGUE
ä
Cas 313 : Soudure bout à bout, sans début et arrêt de cordon,
CND . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
ä Avec début et arrêt de cordon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
Figure 49
ä
ä
ä
de raccordement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
ä
ä
ä
ä
ä
ä
ä
fissure au pied de la soudure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
Figure 50
[16, 17]
INFLUENCE DES ASSEMBLAGES SOUDÉS SUR LA TENUE EN FATIGUE
Exemple de structure Observations
68
4. LE CALCUL DE STRUCTURES ET LA TENUE EN FATIGUE
➤
➤
Le changement de direction
Raccordement de deux profilés induit des contraintes de flexion
Fissures
et de torsion.
➤
Fissures
Raccordement d’une lisse et d’un À gauche, l’entaille sur le profilé
barreau sur la tôle de bordé provoque une concentration de
contrainte qui sera éliminée par le
montage de droite.
➤
Alcan Marine
69
Tableau 44
ASSEMBLAGES BOULONNÉS SOUMIS À CISAILLEMENT [13]
➤
➤
➤
Fissure Prévoir la plus
➤
grande distance
possible
➤ ➤
a b
Les boulons placés trop près de la semelle induisent des contraintes en flexion dans celle-ci (a).
La disposition en (b) réduit les contraintes sur la liaison avec la semelle.
➤
➤ ➤
➤
c d
De petites fixations dans de grands éléments favorisent les ruptures en fatigue dans les zones
de boulonnage (c).
Le diamètre des boulons doit être proportionnel à la dimension des pièces assemblées (d).
Figure 51
[13]
ASSEMBLAGES COLLÉS
➤
➤ ➤
➤
➤
➤ ➤
➤
Une plus grande surface de recouvrement améliore la tenue en fatigue du joint collé.
➤
➤
➤
➤
➤
➤
➤
Sur des joints soumis à des efforts importants de clivage et de pelage, le collage assisté par boulonnage
ou par rivetage réduit les risques de rupture par fatigue.
➤
Alcan Marine
➤ ➤ ➤
➤ ➤ ➤
Un renfort épais a pour effet d'induire une contrainte élevée à son extrémité tandis que des renforts
minces et progressifs réduisent les contraintes d'extrémité, et donc améliorent la tenue en fatigue.
70
Figure 52
4. LE CALCUL DE STRUCTURES ET LA TENUE EN FATIGUE
G. E. NORDWARK, C. C. MENZER,
Fatigue of aluminium structural weld- Fatigue and Fracture in aluminium MCGRAW-HILL.
ments, Ship Structure Com-mittee structures, prepared by DIMITRIS [18] « Fatigue of aluminium structural
weldments », Ship Structure Committee
2000. Rapport SSC-410, NTIS KOSTEAS, Technische Universität 2000, Rapport SSC-410, NTIS #PB2000-
#PB2000-108442. München, 1999, 6 pages 108442. 71
CHARPENTE D'UN MONOCOQUE
Alcan Marine
72