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PHARMACOCINÉTIQUE
Après application d'un dermocorticoïde, la couche cornée sert de réservoir et
assure un passage continu et prolongé de la molécule dans le derme. Les facteurs
influençant le passage de la barrière cutanée sont :
• la puissance du dermocorticoïde,
• le véhicule (excipient aqueux ou huileux),
• la surface de peau traitée,
• épaisseur de la peau variable suivant les régions du corps et selon l'âge,
• une éventuelle occlusion (naturelle, par exemple au niveau des plis, ou volontaire
par application de pansement ou de gants).
Le phénomène de tachyphylaxie est à connaître : la répétition des
applications entraîne une diminution de l'efficacité avec diminution de l'effet
vasoconstricteur et une majoration de risques d'effets secondaires.
Il est strictement inutile, voire dangereux, d'appliquer plus de deux fois par
jour un dermocorticoïde.
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produit, dépend de la molécule mais aussi de la forme galénique, certaines formes
galéniques comme les pommades augmentant l'absorption cutanée du principe
actif.
Complications locales
• Atrophie cutanée (peau fine, brillante avec visualisation du réseau vasculaire,
télangiectasies, purpura ecchymotique, vergetures). L'atrophie cutanée
régresse progressivement à l'arrêt du dermocorticoïde, mais ceci de façon
inconstante ;
• retard de cicatrisation ;
• troubles de la pigmentation avec achromie ;
• possibilité d'hypertrichose sur la zone d'application ;
• acné cortisonique très monomorphe faite de papules érythémateuses
inflammatoires régressant à l'arrêt du traitement ;
• dermite péri-orale en cas d'applications répétées de dermocorticoïdes surtout
fluorés sur le visage ;
• granulome glutéal infantile consécutif à l'application de dermocorticoïdes sur
la région fessière des nourrissons (éruption nodulaire faite de nodules brun
violacé) ;
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• allergie de contact toujours possible en raison de la présence d'un excipient ;
le tableau est souvent abâtardi compte tenu de l'activité anti inflammatoire du
dermocorticoïde ;
• aggravation d'une dermatose infectée ;
• effet rebond, l'arrêt trop brutal du traitement entraînant une réapparition de la
dermatose et imposant impérativement l'espacement progressif des
applications ou l'utilisation d'un dermocorticoïde moins puissant.
Complications générales
Ce sont les mêmes que celles de la corticothérapie générale.
Elles sont rares, se rencontrent en cas d'utilisation trop fréquente ou trop
prolongée d'un produit puissant sur de grandes surfaces de peau lésée responsable
donc d'une absorption systémique importante. Ces complications générales sont
très rares chez l'adulte et incitent grandement à la prudence chez l'enfant, chez qui
la peau est très fine, le rapport surface cutanée sur poids élevé.
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L'ordonnance sera claire et précise
- Le traitement d'attaque comportera une à deux applications par jour.
- Ces applications seront progressivement espacées, ou le dermocorticoïde relayé
par un dermocorticoïde de classe plus faible.
- L'arrêt progressif est fondamental pour éviter l'effet rebond.
- Il-est souhaitable de mentionner le nombre de tubes nécessaires ainsi que d'écrire
la mention « ne pas renouveler » pour éviter les traitements prolongés de façon
injustifiée.