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Busy Jean-Gabriel
* Université de Paris Ouest – Nanterre – La Défense
Doctorant en Sciences de l’Éducation, ED 139 Connaissance, langage, modélisation, EA
1589 – CREF, Équipe Crise, école, terrains sensibles
Université Paris Ouest Nanterre La Défense
200, Avenue de la République
92001 NANTERRE CEDEX
Jg.busy@free.fr
RÉSUMÉ. Les centres de vacances et les centres de loisirs, structures de l’éducation non
formelle, sont régis par des projets. Les projets, éducatif de l’organisateur, et
pédagogique de l’équipe d’animation, prévoient en amont de l’action les principes, les
valeurs et les modalités organisationnelles de ces structures. Ces structures sont en crise.
Au-delà de la crise financière qui touche nombre de ménages ou du déficit d’image
principalement lié au traitement médiatique des accidents ou des affaires de mœurs, les
séjours de vacances et les accueils de loisirs traversent une crise identitaire. En effet,
dans une perspective existentialiste, l’identité de ces structures, « l’identité pour soi »,
perçue par les organisateurs se trouve mise en tension, voire en opposition, avec son
autre versant, « l’identité pour les autres », perçue par d’autres acteurs. Deux valeurs, la
laïcité et la lutte contre le consumérisme, la première explicite, la seconde implicite,
favorisent cette analyse.
Introduction
1 In Projets éducatif et pédagogique en centres de vacances et en centres de loisirs sans hébergement (2003),
Paris, Ministère de la Jeunesse, de l’Éducation nationale et de la Recherche, Bureau des Centres de Vacances et de
loisirs, Centres de vacances et de loisirs
4 Colloque « Crise et/en éducation », Octobre 2011, UPO Nanterre La Défense
donné ». Il permet « de donner du sens aux activités proposées et aux actes de la vie
quotidienne. Il aide à construire les démarches pédagogiques ». Il prend en compte les
particularités d’un public donné, pendant une période bornée dans le temps.
Le projet pédagogique varie d’une structure et d’une équipe à l’autre, tant dans sa forme
que dans son contenu. Il « concrétise le projet éducatif », « les préoccupations de
l’organisateur y sont repérées »2. Pour l’institution de tutelle et de contrôle, le projet
pédagogique découle du projet éducatif.
Nombre de projets pédagogiques visent comme objectifs :
- Le développement de l’autonomie,
- La prise de parole, l’expression,
- La découverte et le respect de l’environnement…
La laïcité, pas plus que le refus, voire la lutte, contre les pratiques consuméristes ne sont
pas systématiquement évoquées dans les projets pédagogiques. Cependant, il est permis de
supposer que la référence « obligatoire » au projet éducatif oriente les pratiques dans le sens
voulu par l’organisateur. Par exemple, au niveau de l’organisation quotidienne, l’élaboration
des menus, le service de plats de substitution, de viande hallal, relève davantage de
l’organisateur que de l’équipe d’animation.
D’autres projets, président à l’organisation des centres de vacances et des centres de
loisirs. C’est le cas des projets fédéraux ou associatifs des mouvements de jeunesse et
d’éducation populaires, organismes de formation et des projets d’animation ou projets
d’activité.
2 In Projets éducatif et pédagogique en centres de vacances et en centres de loisirs sans hébergement (2003),
Paris, Ministère de la Jeunesse, de l’Éducation nationale et de la Recherche, Bureau des Centres de Vacances et de
loisirs, Centres de vacances et de loisirs
http://www.bafa-bafd.gouv.fr/
http://cequecachangepourvous.modernisation.gouv.fr/bafa-bafd.htm
Les centres de vacances et les centres de loisirs, espaces éducatifs en crise 5
vue, nous verrons que l’adhésion d’un organisateur, voire l’organisation directe d’accueils
collectifs ne suffit pas toujours à diffuser les valeurs et les objectifs jusqu’au terrain.
Pourtant, des dissensions, voire des oppositions, apparaissent entre les différents acteurs
concernés. Tous n’ont pas les mêmes attentes, exigences, vision et compréhension du rôle de
ces structures. Au-delà des difficultés financières que connaissent certaines familles ou du
déficit d’image dû à certains événements comme les accidents ou les affaires de mœurs, les
centres de vacances et les centres de loisirs ne sont pas perçus de la même façon par les
organisateurs, les équipes d’animation et les familles.
La volonté, les préoccupations, les valeurs et les principes exprimés par les organisateurs
ou par les mouvements de jeunesse dans leurs projets sont interpellés, interrogés, ignorés,
cachés, voire contestés ou rejetés, dans leur mise en œuvre sur le terrain. Les accueils
collectifs à caractère éducatif traversent une crise identitaire.
Les centres de vacances et les centres de loisirs n’ont pas la même utilité pour les
différents acteurs concernés. Ainsi, si comme nous l’avons vu précédemment les discours
institutionnels insistent sur l’apport éducatif de ces structures, il n’est pas certain que, dans les
faits, cette convergence se vérifie lorsque l’on se place selon d’autres points de vue.
Des tensions et des dissensions se mettent en œuvre au niveau de l’identité des centres de
vacances et des centres de loisirs. Celles-ci se jouent à plusieurs niveaux :
6 Colloque « Crise et/en éducation », Octobre 2011, UPO Nanterre La Défense
- Au niveau des projets eux-mêmes, dont l’intérêt et l’objet n’ont pas le même sens
d’un acteur à l’autre (définition d’objectifs, de sens, orientation, réponse à
commande, obligation réglementaire, instrument de communication…)
- Au niveau des valeurs, principes et objectifs mis en avant dans ces projets : désaccord
sur le fond entre différents acteurs (laïcité, lutte contre le consumérisme)
- Au niveau des acteurs eux-mêmes dans leurs pratiques, leurs croyances, leur
positionnement…
Comme nous l’avons vu précédemment, l’institution de tutelle accorde une importance
non négligeable aux projets, même si elle laisse une grande marge de manœuvre aux
organisateurs et aux équipes d’animation dans leur élaboration et dans leur mise en place. Les
projets, dans les discours institutionnels président à la mise en place des centres de vacances
et des centres de loisirs.
Dans la réalité, il apparaît que les projets éducatifs ou les projets pédagogiques ne
représentent pas la même chose d’un organisateur à l’autre, d’une équipe d’animation à
l’autre, voire d’une famille à l’autre. Ainsi, la référence à la laïcité est formalisée, alors que la
lutte contre le consumérisme n’apparaît pas ou que très peu.
Ainsi, d’un projet éducatif local à un projet éducatif de service, il existe de grandes
différences d’interprétation dans la définition et l’intérêt accordé au projet. Il est possible de
relever qu’ils évoquent explicitement la laïcité, même si, à ce stade, ils ne définissent pas ce
qu’est être laïc. Il est possible de supposer que cela est sous-entendu dans les autres objectifs.
En effet, fixer des objectifs, comme la socialisation ou l’apprentissage de la citoyenneté,
prouverait leur volonté de se différencier du secteur consumériste. Les centres de vacances et
les centres de loisirs ne sont pas des produits de consommation mais des lieux d’éducation.
Les projets en général et le projet éducatif en particulier prouveraient donc l’identité des
centres de vacances et des centres de loisirs, comme structure de l’éducation non formelle, en
tout cas du point de vue des organisateurs. Ces projets marqueraient l’identité « pour soi » de
ces structures. Dans une perspective existentialiste, l’identité a besoin pour exister d’être
attribuée par les autres. Comme nous allons le voir maintenant, il existe des tensions entre ces
deux perceptions de l’identité de ces structures.
En effet, le projet éducatif est un outil de communication. Il a vocation, comme le précise
la DJEP à permettre aux familles « de mieux connaitre les objectifs de l’organisateur à qui
elles confient leurs enfants et confronter ces objectifs à leurs propres valeurs et/ou attentes ».
Dans le même sens, il doit permettre aux équipes pédagogiques « de connaître les priorités de
l’organisateur et les moyens que celui-ci met à leur disposition ».
Les familles et les équipes d’animation devraient donc adhérer aux objectifs, aux valeurs
et aux priorités de l’organisateur en connaissance de cause. D’abord, les familles comme les
animateurs ont leurs propres valeurs. Ensuite, les notions employées par les organisateurs ne
sont pas explicitées. Enfin, comme nous l’avons vu précédemment, il n’est pas sûr que le
projet éducatif soit transmis, voire lu, de manière systématique.
De manière générale, les valeurs et les objectifs des organisateurs ne sont pas
rigoureusement définis. Si je n’ai pas prouvé que cela génère des tensions, il est permis de
supposer que cela ouvre la voie à des interprétations et des postures différentes, voire
contradictoires, de la part des destinataires, familles ou équipes d’animation.
Avant de poursuivre, il me faut préciser que j’ai retenu comme définition de la laïcité celle
donnée par la Commission de réflexion sur l’application du principe de laïcité dans la
Les centres de vacances et les centres de loisirs, espaces éducatifs en crise 7
République, qui, à défaut d’être parfaite, rassemble un large consensus. La laïcité « pierre
angulaire du pacte républicain repose sur trois valeurs indissociables : liberté de conscience,
égalité en droit des options spirituelles et religieuses, neutralité du pouvoir politique5
(Delahaye, 2008) ». « Liberté de conscience » est à prendre dans le sens de « liberté
individuelle ou collective de croire ou de ne pas croire » ; « l’égalité en droit » s’applique à
« tous les citoyens quelles que soient leurs convictions » ; « neutralité du pouvoir politique »
se traduit par l’obligation de l’égalité de traitement de tous les individus. Se dire la laïc
revient donc à prôner une organisation dans laquelle les individus sont égaux en droit et
traités de manière impartiale au regard de leurs convictions.
Nombre d’exigences particulières, formulées par les familles ou par des animateurs,
interpellent, voire percutent, leur engagement laïc. Celles-ci portent tant sur l’organisation
générale des accueils que sur des aménagements particuliers.
Au niveau des repas, par exemple, aujourd’hui, il est globalement admis que les enfants et
les adultes qui ne mangent pas de porc se voient servir un plat de substitution. Il arrive même
que des enfants qui disent manger du porc soient interpelés, au vu de leur apparence physique
ou de leur prénom. En revanche, certaines demandes d’ordre cultuel n’obtiennent pas la
même réponse. C’est souvent le cas des parents qui demandent que leur enfant ne mange pas
de viande, ou demandent que la viande servie soit hallal. Dans ces cas, non seulement le
service de plats de substitution n’est pas prévu, mais, le cas échéant, les plats composés
(hachis Parmentier, lasagnes...) ne sont pas toujours écartés des menus.
Au niveau de pratiques religieuses, si l’époque où les parents stipulaient sur la fiche
d’inscription leur choix de voir leur enfant aller à la messe pendant son séjour semble
révolue, d’autres revendications émergent. Il ne s’agit pas de demande d’accompagnement
vers un lieu de culte, mais plutôt de respect de certaines pratiques. Par exemple, des jeunes et
des animateurs revendiquent de pratiquer le jeun pendant le Ramadan. Certains animateurs ne
s’installent pas à table avec les enfants, voire s’écartent du groupe en fin de journée pour
rompre le jeun. Là encore, les réponses apportées à de telles demandes diffèrent d’un
organisateur à l’autre, acceptation, refus ou ignorance. Il arrive que la position adoptée se
retranche derrière des arguments autres, comme la santé, la sécurité des jeunes (risque de
déshydratation) ou l’impossibilité organisationnelle (horaires du personnel de cuisine).
Au niveau de la mixité de genre, même si beaucoup plus rarement, certains parents
s’inquiètent de la présence de garçons à proximité de la chambre de leur fille, en séjour de
vacances. De ce point de vue, un père a signifié son mécontentement lorsqu’il a su que sa
fille âgée de 12 ans avait embrassé un garçon pendant la boum. Ce père a alors prétendu être
« déshonoré ». Dans le même ordre d’idées, une maman ne voulait pas que sa fille parte car,
pour elle, les séjours étaient « mieux pour les garçons ».
Les réponses apportées par les organisateurs et les équipes diffèrent d’un lieu à un autre,
du refus à l’adaptation à la demande. Certaines collectivités servent exclusivement de la
viande hallal. D’autres ont supprimé le porc de leurs menus. D’autres encore, annoncent du
poisson le vendredi sur leurs menus.
Ces exemples montrent les tensions à l’œuvre entre un projet d’ordre général et des
exigences particulières. Ces sujets sont rarement discutés en amont, mais font plutôt l’objet
de négociations et, le cas échéant, d’adaptations à des situations singulières, pendant le
fonctionnement.
5 Laïcité in Van Zanten, A. (2008). Dictionnaire de l’éducation. Paris, Puf, Quadrige Dicos poche.
8 Colloque « Crise et/en éducation », Octobre 2011, UPO Nanterre La Défense
Les centres de vacances et les centres de loisirs connaissent d’autres tensions, dans la mise
en place de leurs projets. Évoquer le consumérisme ou la lutte contre le consumérisme va
nous permettre de mieux les voir. À l’instar de la laïcité, la volonté de se démarquer, voire de
réfuter, les pratiques consuméristes ne se traduit pas toujours dans les faits. Là encore, les
exigences et les habitudes des familles viennent heurter les intentions des organisateurs. Si,
majoritairement, les familles reconnaissent l’apport éducatif de ces structures, elles les voient
aussi comme des lieux de pratiques d’activités variées ou comme un mode de garde. De plus,
certains discours et certaines pratiques des organisateurs eux-mêmes télescopent ce
positionnement anticonsumériste.
Considérons le moment de l’inscription et, surtout, le choix du séjour. Pour nombre de
familles, les dates et les activités proposées pèsent davantage que les objectifs éducatifs
annoncés. D’ailleurs, le nombre de séances par activité tend à se contractualiser. Il n’est pas
rare que des parents se plaignent, voire réclament un abattement sur le montant du séjour, si,
au retour, leur enfant dit ne pas avoir pratiqué l’activité annoncée. Nombre de directeurs de
centres de loisirs, constatent une augmentation de la fréquentation des enfants les jours de
sortie. Là encore, certains parents peuvent se montrer virulents lorsque leur enfant n’a pas
bénéficié de la sortie prévue. Certains vont jusqu’à évoquer un droit du au prix payé. Dans ce
sens, certains parents s’offusquent lorsqu’on leur annonce que leur enfant va participer aux
tâches quotidiennes. La médiocrité de la prestation prend alors le pas sur les apprentissages et
l’autonomie visés.
Cette demande de « prestations » est parfois relayée par, voire provient directement, des
équipes d’animation. Sortir ou s’adresser à des prestataires participe alors de la qualité de
l’accueil. Cinéma, piscine, base de loisirs, parc, gymnase, forêt... sont fréquemment
demandés par les équipes d’animation en centres de loisirs. Dans les centres de vacances, les
activités spécifiques, sportives ou artistiques sont très demandées par les animateurs. Il arrive
parfois que certains regrettent le peu de séances programmé. Pourtant, ces sorties n’ont pas
toujours un but explicité. Par ailleurs, certaines activités exigent d’être encadrées par des
spécialistes diplômés. À l’inverse, ne pas pouvoir sortir, ne pas pouvoir faire appel à des
prestataires relève du manque de moyens. Quoiqu’il en soit, nombreuses ou pas, sorties et
prestations « améliorent » un ordinaire dénoncé comme bien terne autrement.
Ce que nombre d’organisateurs, de leur côté, ne démentent pas, même s’ils contestent les
agissements de certains « concurrents ». Ainsi, indépendamment de leur statut, associations,
comités d’entreprise, collectivités territoriales ou sociétés, nombre d’organismes proposent
des catalogues de séjours dans lesquels l’accent est mis sur des activités alléchantes, plus que
sur les apports éducatifs. Séjours thématiques, activités spécifiques planifiées d’avance,
« adaptées », encadrées par des personnels « qualifiés » sont détaillées et complètent « les
animations traditionnelles des centres de vacances »6.
D’ailleurs, plusieurs d’entre eux le déplorent, mais supprimer ces activités écarteraient les
jeunes des « colos ». Et puis, comme le rappelle l’un d’eux en préambule de son projet
éducatif : « les associations, tout comme les PME, doivent gérer des contraintes budgétaires
et parvenir au moins à l’équilibre financier »7.
De ce point de vue, les centres de vacances représentent un marché à conquérir. Rachat de
société et politique commerciale permettent alors d’augmenter le chiffre d’affaires. Une
6 http://www.quivoyage.com/index2.html
7 http://www.telligo.fr/wp-content/uploads/2009/11/Projet-educatif-v2-2-site-web.pdf
Les centres de vacances et les centres de loisirs, espaces éducatifs en crise 9
société prétend ainsi être devenue la « deuxième société française dans le secteur avec un
chiffre d’affaires consolidé de 22 millions d’euros en 2008 ». Elle développe, « en
complément de sa gamme classique », une « nouvelle gamme de séjours ». Cette « nouvelle
gamme » cible les familles modestes en offrant des séjours à des prix « 15 à 30 %
inférieurs » et fait « l’objet d’une brochure distincte ». Il est même précisé que les séjours de
cette gamme ne bénéficient pas du même « taux d’encadrement record » que les autres. Cette
autre société offre des « Pass’fidélité », c’est à dire des billets d’avion pour la destination de
son choix en Europe, aux animateurs qui donnent satisfaction et lui sont fidèles.
Conclusion
Comme nous venons de le voir, les centres de vacances et les centres de loisirs sont
bousculés dans leurs valeurs et leurs principes. L’observation de ces deux valeurs montre
bien que cette remise en cause ne se cantonne au niveau du discours mais se voit dans des
actes.
Les accueils collectifs de mineurs à caractère éducatif, séjours de vacances comme
accueils de loisirs, semblent bien transiter entre deux positions. L’une, plus ancienne, découle
des courants de l’éducation populaire et de l’économie sociale. L’autre, plus récente, s’inscrit
dans les courants de l’économie de marché.
Autant la première position n’est pas définitivement abandonnée, autant la seconde n’est
pas complètement atteinte. Ainsi, si la perception des centres de loisirs et, surtout, des centres
8 Sud Ouest, : Les colos encore menacées, Bergaoui J., jeudi 18 août 2011, consulté le 30 août :
http://www.sudouest.fr/2011/08/18/les-colos-encore-menacees-476955-4171.php
http://www.juanico.fr/2011/08/12/les-colos-et-centre-de-loisirs-en-danger-mon-interpellation-de-jeannette-
bougrab-et-luc-chatel-qui-cree-un-groupe-de-travail-specifique-sur-l%E2%80%99avenir-du-contrat-
d%E2%80%99engagement-educatif/
10 Colloque « Crise et/en éducation », Octobre 2011, UPO Nanterre La Défense
de vacances comme marchés générateurs de richesses tend à se développer, cette vision n’est
pas admise par tous, voire fait l’objet d’oppositions virulentes. Il ne s’agit donc pas d’un
glissement linéaire entre deux positions, mais bien d’une crise. Une part d’incertitude quant à
son aboutissement, en termes de tendance et, surtout, en termes de délai, subsiste.
En effet, il n’est pas possible aujourd’hui de se prononcer avec certitude quant à l’avenir
des séjours de vacances ou des accueils de loisirs. Il n’est pas non plus possible d’indiquer
une échéance précise aux changements qui se jouent. L’actuel débat sur le contrat
d’engagement éducatif (CEE) montre à quel point cet avenir semble lié à des décisions à
venir.
Les accueils collectifs de mineurs à caractère éducatif traversent bien une crise. Celle-ci,
dépasse, comme nous venons de le voir les difficultés financières des familles et le déficit
d’image des structures. Bien plus profonde, la crise identitaire des centres de vacances et des
centres de loisirs reflète les débats actuels sur la laïcité.
Bibliographie
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pédagogie (2002). Paris, Bordas Pédagogie.
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Lebon F. (2005). Une politique de l’enfance – du patronage au centre de loisirs, Paris,
L’Harmattan, collection Logiques sociales.
Restoin A. (dir.) (2004), Éduquer pour demain – Des pistes pour agir, Paris,
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