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Les points de vue narratifs: correction des exercices d'application

Exercice 1:

Texte 1:

L'arrivée des personnages est vue d'une façon très neutre. Le portrait de
chacun est objectif. Aucun élément de jugement de la part du narrateur, de
sentiment à l'égard des personnages: le narrateur adopte un point de vue
externe. Le narrateur ne fait que nous relater les actions qu'il voit : "marchait",
"baissait la tête", "furent arrivés".

Texte 2:

Le bal est vu à travers les yeux d'Emma qui est ébloui du faste dont elle a tant
rêvé à travers les romans. La description suit le regard d'Emma: un bruit lui fait
tourner la tête et nous découvrons avec elle les paysans qui regardent à travers
les vitres ("Mme Bovary tourna la tête et aperçut dans le jardin, contre les
carreaux, des faces de paysans qui regardaient."). Les souvenirs évoqués sont
ceux d'Emma ("Elle revit la ferme, la mare bourbeuse, son père en blouse sous
les pommiers (...)"). De même que le jugement porté à travers l'image de l'ombre
(du passé mais aussi de son avenir) est celui d'Emma: le narrateur adopte un
point de vue interne, celui d'Emma.
NB: Vous avez l'exemple dans ce texte que le point de vue peut être interne
sans forcément utiliser la première personne du singulier!

Texte 3:

Les évènements de ce texte sont vus à travers le regard d'un personnage: on ne


voit de la rue (les arbres, le trottoir, l'autobus vu au dernier moment) puis de
l'autobus (la pluie sur les vitres, les deux personnes assises en face) que ce qu'il
voit: le narrateur adopte un point de vue interne.
NB: Ici le point de vue était facilement identifiable grâce à l'utilisation de la
première personne du singulier.
Texte 4:

Le narrateur connaît les sentiments de Fleur-de-Lys ("la jalousie"), ses souvenirs


("elle se rappelait vaguement (...)"), ainsi que les pensées du capitaine ("Ce qui le
rassurait un peu, c'est que la condamnée ne détachait pas son regard du plancher
de son tombereau."). Le narrateur adopte un point de vue omniscient.

Exercice 2:

Texte 1:

La femme est observée de façon neutre. Elle est de dos, comme le montre le fait
qu'on ne peut voir ses avant-bras ("les deux avant-bras repliés et cachés par le
buste (...)") . On ne sait pas exactement ce qu'elle tient dans la main. Pas de
sentiment, ni de jugement, il s'agit d'un point de vue externe.

Texte 2:

Le narrateur dispose de nombreuses informations: qui sont les personnages ("un


jeune homme de Normandie, appelé M. de la Tour (...)"), de quel milieu ils sont
issus ("Elle était d'une ancienne et riche maison de sa province;"), quelle est leur
histoire et quelles sont les raisons de leur présence à cet endroit: il s'agit d'un
point de vue omniscient.

Texte 3:

La scène est vue à travers le regard du jeune homme amoureux: il se demande si


la femme assise aux côtés d'Arnoux est bien celle à laquelle il pense, mais ne
peut la voir à cause du rideau de taffetas vert. La femme qu'il finit par
apercevoir est vue à travers ses yeux ("fanée", "splendides"): il s'agit d'un point
de vue interne.

Texte 4:

La scène est vue de façon neutre, certaines choses restent ignorées: au début,
on ne sait pas "qui" ouvre la porte. On ignore qui est l'homme jusqu'a ce qu'il se
présente. On ne sait pas vraiment ce que l'évêque voulait dire. Nous ne sommes
apparemment pas dans le regard d'un personnage: les personnages sont tous
désignés à la 3ème personne et on ne connait aucune pensée, aucun sentiment
qu'un personnage pourrait ressentir. Il s'agit d'un point de vue externe.

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