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DROIT ADMINISTRATIF
INTRODUCTION :
à DROIT ADMINISTRATIF = droit qui englobe l’ensemble des questions juridiques qui, sous un angle ou
sous un autre, touchent aux rapports entre le citoyen et l’administration ou entre les
administrations entre elles -> une seule condition : il faut une administration dans la relation
juridique.
à 3 parties au cours :
* Organisation de l’administration.
* Action de l’administration.
* Contrôle de l’administration.
à Droit administratif -> idée d’intérêt général qui caractérise les missions confiées à
l’administration -> personnes morales de droit publiques qui assurent les missions que chaque
citoyen pris individuellement n’est pas capable d’assumer -> principe de spécialité des
personnes morales de droit public.
* Trois principes -> loi du service public (> doctrine) -> LOIS DE ROLAND (> nom de son
concepteur Louis Roland) = prescriptions les plus importantes parmi toutes celles qui
s’imposent à l’administration dans l’accomplissement des missions qui lui sont confiées.
Elles sont au nombre de trois : lois d’égalité, de continuité et de changement.
− Egalité -> assurer l’égalité devant le service public. Il faut traiter les administrés /
citoyens de manière égalitaire.
− Continuité -> assurer la continuité et la régularité du service public qui ne peut
être interrompue.
− Changement -> s’adapter -> intérêt général évolue -> il faut un instrument afin
de pouvoir s’adapter à tout moment.
> Ex : l’autorité administrative doit pouvoir modifier la réglementation en
vigueur. C’est le cas pour le règlement des études et des examens. C’est
un règlement qui doit pouvoir être modifié. C’est l’expression de la loi du
changement.
> REGLEMENT = acte administratif unilatéral qui peut être changé au nom de
l’intérêt général.
ILLUSTRATIONS :
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* Un des échevins qui n’est pas inculpé -> motion de méfiance constructive communale ->
la ville de Charleroi le démet car le conseil communal n’a plus confiance en lui sur le plan
politique.
− Il fait un recours au CE -> procédure d’extrême urgence pour faire suspendre
l’exécution de la motion de méfiance -> il obtient gain de cause.
− Dans la presse -> on affirme que la motion de méfiance constructive communale
n’est pas un acte administratif unilatéral -> pas susceptible de recours au CE.
− Décret de la RW du 8/06/2006 -> modifie le régime juridique de la motion de
méfiance constructive communale :
> La motion ne doit plus être motivée en la forme -> le CE n’a plus de
pouvoir de contrôle.
> Interdiction d’être assisté par un avocat.
* La ville de Charleroi adopte une nouvelle motion de méfiance constructive communale :
− Echevin -> CE.
− Décret de la RW du 8/06/2006 attaqué devant la C. const -> réduit le pouvoir de
contrôle du CE et limite les droits de la défense.
* Organisation de l’administration -> statut de l’échevin et du contrôle politique que peut
assurer le conseil communal.
− Action externe de l’administration -> le statut de l’échevin et me contrôle politique
du conseil communal participent à la structure administrative.
* Action de l’administration -> motion de méfiance constructive communale.
* Contrôle de l’administration -> procédure d’extrême urgence devant le CE.
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> SCACE -> vérifier la régularité de l’acte et sa compatibilité avec les règles
de droit qui s’imposent à lui -> annulation et suspension -> art. 14 et 17
des L. sur le CE.
> Juridictions judiciaires -> protection d’un droit subjectif -> liberté
d’entreprendre reconnue aux art. II.3 et II.4 du CDE.
* Organisation de l’administration -> commune et ministre régional.
* Action de l’administration -> permis d’environnement.
* Contrôle de l’administration -> recours administratif devant le Ministre, recours devant la
SCACE et recours devant les juridictions judiciaires.
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− Soit d’initiative, soit par l’interpellation d’un tiers, le ministre peut annuler la
décision de l’administration communale d’aménager la rue en vue d’y supprimer le
parking.
− Le motif de l’annulation peut être déduit de ce que la décision est irrégulière ->
incompatible avec une règle juridique ou un principe juridique qui s’impose à elle /
contraire à l’intérêt général -> incompatible avec le bien public.
− Le contrôle de tutelle contrôle la régularité et l’opportunité / de conformité à
l’intérêt général -> notion d’intérêt général est floue / évolutive.
− Acte administratif unilatérale -> CE -> art. 14 et 17 des LC sur le CE.
− Juridictions judiciaires -> droit subjectif -> cours et tribunaux compétents si on
trouve comme critère de rattachement un droit subjectif -> art. 159 de la Const. -
> contrôle du juge.
* Organisation de l’administration -> la commune / collectivité décentralisée.
* Action -> décision d’aménager les lieux.
* Contrôle -> contrôle exercé par l’autorité de tutelle, CE, cours et tribunaux.
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ORGANISATION DE L’ADMINISTRATION :
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à Administrations générales -> réforme Copernic en 2000 -> distinction entre administration
générale à l’échelon fédéral et à l’échelon régional et communautaire.
* Administrations générales à l’échelon fédéral :
− Division en services publics :
• >< Personnes juridiques à part entière.
• Entités qui se distinguent par les attributions qui leur reviennent et par les
moyens qui leur sont alloués.
− Services organisés par le Roi -> art. 37 et 107, al. 2 de la Const.
− SERVICES PUBLICS = subdivisions de l’administration générale à l’échelon fédéral.
Ces services, qui ne constituent pas des personnes juridiques distinctes de l’Etat
fédéral, sont organisés par le Roi et se divisent en deux catégories : les services
publics fédéraux et les services publics de programmation.
SERVICES PUBLICS FEDERAUX = services centralisés du Royaume dont SERVICES PUBLICS DE PROGRAMMATION
les attributions sont calquées sur les domaines d’attribution de = services affectés par l’autorité
l’autorité fédérale. Ils se composent de dix SPF verticaux – venant fédérale à la réalisation d’objectifs
en soutien de l’action gouvernementale du ministre qui les dirige – politiques temporaires. Ils sont
et de quatre SPF horizontaux –assurant la coordination entre les actuellement au nombre de cinq.
services publics –. Chaque SPF est géré par un comité de direction
et voit sa stratégie établie par un conseil stratégique.
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à ADMINISTRATIONS COLLATERALES = administrations que l’on trouve dans le giron des administrations
fédérale, régionales et communautaires et même locales. Elles sont établies par acte unilatéral
ou par acte bilatéral.
* Administrations collatérales établies par acte unilatéral :
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Administrations
(féd.,
rég.
et
com.)
Avec
pers.
Verticaux
Armée
juridique
Sans
pers.
Horizontaux
Enseignement
juridique
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Section II : La commune :
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à Autorités de la commune :
* Art. L1121-1 du CWADEL et art. 1er de la NLC -> chaque commune est composée d’un
corps communal constitué de conseillers, du bourgmestre et des échevins.
* CORPS COMMUNAL = corps constitué du conseil communal, du bourgmestre et du collège
communal au sein de chaque commune.
− Unicité du corps communal -> formé de trois ou quatre membres qui ne sont pas
séparés -> >< séparation des pouvoirs au niveau communal.
• Mode de sélection -> élection des autorités communales sauf du
bourgmestre en Région bruxelloise.
• Mode de fonctionnement :
o Autorité communale -> collaboration étroite entre le bourgmestre
et les échevins.
o Irrévocabilité mutuelle -> Le conseil ne peut renverser le collège, ni
le collège dissoudre le conseil.
* MOTION DE MEFIANCE CONSTRUCTIVE COMMUNALE = acte par lequel le conseil communal peut,
moyennant le respect de plusieurs conditions, renverser le collège communal ou un de
ses membres, à charge pour le conseil de trouver une composition collégiale alternative.
Ce tempérament au principe de l’unicité du corps communal, prévu qu’en Région
Wallonne, sanctionne un désaccord politique -> art. L1123-14 du CWADEL.
* CONSEIL COMMUNAL = assemblée composée de conseillers élus directement pour six ans
suivant le système de représentation proportionnelle. Il s’agit de l’autorité la plus
importante du corps communal : le conseil gère tout ce qui est confié à la commune par
une autorité supérieure ainsi que tout ce qu’il estime être d’intérêt communal.
− Art. 41 de la Const. -> conseil est compétent pour régler tous les intérêts
exclusivement communaux -> confirmation à l’art. 6, §1er, VIII, 1°, al. 3 de la LS
du 8 août 1980 et art. L1122-30 du CWADEL et 117 de la NLC.
• Conseil -> gestion de la commune, au sens le plus général du terme ->
tout ce qui est confié à la commune par une autorité supérieure est réglé
par le conseil communal et tout ce que la commune estime être de l’intérêt
de ses habitants est également réglé par le conseil communal.
• Conseil > élection directe -> art. L.1122-2 CWADEL et art. 7 de la NLC.
• Réforme de la Saint-Polycarpe -> ne peut pas modifier cela > art. 162, al.
2 de la Const. -> garantit l’élection directe des membres des conseils
communaux.
• RW -> art. L1122-1 du CWADEL -> élection tous les 6 ans / RB -> art. 2
de la NLC -> délai modifiable par la réforme de la Saint Polycarpe.
o Art. 2 de la NLC -> les conseillers communaux sont rééligibles ->
respect des conditions visées par l’art. L4142-1 du CWADEL et 65
du code électoral communal bruxellois -> être Belge ou citoyen de
l’UE, âgé de 18 ans accomplis et inscrit au registre de la population
de la commune.
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groupes politiques qui sont parties au pacte de majorité -> art. L1123-4,
§1er du CWADEL.
• Art. L1123-1, §5 du CWADEL -> si, en cours de mandature, tous les
membres du collège démissionnent, le pacte de majorité est considéré
comme rompu et un nouveau projet de pacte doit être déposé entre les
mains du directeur général, lequel peut proposer à la fonction de
bourgmestre tout conseiller communal de nationalité belge issu d’un
groupe politique partie au pacte de majorité, dont l’identité est reprise dans
le nouveau pacte de majorité.
• Si le conseiller que le CWADEL a désigné refuse la désignation -> art.
L1123-1, §5 du CWADEL -> conseiller est remplacé par le conseiller belge
du même groupe politique qui a obtenu le nombre immédiatement inférieur
de voix de préférence -> art. L1123-4, §3 du CWADEL -> la renonciation
aux fonctions de bourgmestre emporte l’interdiction de participer au collège
communal pendant les six années de la législature.
− Nomination du bourgmestre en Région bruxelloise -> art. 13 de la NLC.
• Nomination par le Gouvernement de la Région de Bruxelles-capitale.
o Nomme le bourgmestre parmi les élus belges du conseil communal -
> il faut pour cela s’être présenté.
> ACTE DE PRESENTATION = dans le cadre de la procédure de
nomination du bourgmestre en Région bruxelloise, document
adressé au secrétaire communal qui le transmet au
gouvernement de la RB, qui est chargé de nommer parmis
les candidats présenter celui qui paraît le plus apte à exercer
la fonction. Il contient les signatures d’au moins la majorité
des élus de la liste du candidat bourgmestre présenté et d’au
moins la majorité des élus du conseil. Un tel acte est
également prescrit dans la procédure de désignation des
échevins en Région Bruxelloise -> art. 18bis de la NLC.
o Art. 13 de la NLC -> permet au gouvernement régional de nommer
le bourgmestre en dehors du conseil communal pour autant qu’il
s’agisse d’un électeur de la commune, de nationalité belge qui a 25
ans accomplis.
• Il faut prendre en compte certains critères > jurisprudence de la SCACE
notamment dans l’arrêt Trigaut, l’arrêt commune de Walhain et l’arrêt
Vandenbosch.
o Critère politique -> candidat bourgmestre -> confiance de l’opinion
publique et d’une majorité politique qui s’est révélée au sein du
conseil communal.
o Critère technique -> candidat doit disposer des qualités
professionnelles.
o Critère moral -> candidat ne peut pas être un délinquant.
− Nomination du bourgmestre dans les communes périphériques :
• Communes énumérées à l’art. 7 de la L. sur l’emploi des langues en
matières administratives.
• Procédure -> art. 13bis de la NLC.
o Arrêt Caprasse -> par lequel le CE a infirmé la décision du ministre
flamand compétent de refuser de nommer Mme. Véronique
Caprasse en tant que bourgmestre de la commune de Kraainem, ce
qui emporte sa nomination en qualité de bourgmestre.
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• Echevins :
o Désignation de l’échevin en RW:
> Pacte de majorité -> art. L1123-1, §2, al. 2 du CWADEL.
> Condition -> conseilleurs communaux de nationalité belge ou
non.
> Art. 11bis, al. 3 de la Const. -> impose la présence de
femmes et d’hommes -> CWADEL autorise, dans certains cas
la désignation d’un échevin en dehors du conseil communal -
> art. L.1123-8, §2, al. 2 du CWADEL.
o Désignation de l’échevin de RB :
> Echevins élus parmi les conseillers communaux -> art. 15 de
la NLC.
> Candidature -> majorité absolue des suffrages.
> Acte de présentation :
ú Dépôt de l’acte daté, pour chaque mandat d’échevin,
entre les mains du secrétaire communal qui en
accuse réception.
ú Transmet l’acte de présentation au président du
conseil au plus tard trois jours avant la séance ->
art. 18bis, al. 1er et 2 de la NLC.
ú Recevable -> signé par la majorité au moins des élus
de la liste du candidat présenté et par la majorité au
moins des élus du conseil.
> 1 scrutin / échevin.
o Désignation de l’échevin dans les communes périphériques de
Fourons et de Comines-Warneton :
> Elus directement par les électeurs -> art. 15, §2 de la NLC.
> Système > pouvoir fédéral.
o Connaissances linguistiques dont l’échevin doit faire preuve :
> Connaissance de la langue de la région linguistique dans le
ressort de laquelle la commune se trouve.
> Présomption de connaissance réfragable.
> Si l’échevin ne connaît pas la langue -> art. 72bis, §2 de la
NLC -> annulation de l’élection de l’échevin par la SCACE.
> Communes périphériques et de Fourons et Comines-
Warneton -> présomption irréfragable -> pas de sanction.
o Les conditions de démission de l’échevin :
> Régime disciplinaire prévu -> art. L.1123-13 du CWADEL et
83, al. 1er de la NLC.
> RW -> motion de méfiance constructive // bourgmestre.
− Règles de fonctionnement du collège :
• Collégialité -> décisions prises par l’ensemble des membres du collège.
o Exception -> fonctions assignées à l’officier de l’état civil -> art.
125, al. 2 de la NLC -> l’échevin désigné à cet effet prend les
décisions concernant la tenue de l’état civil.
• Techniques du gouvernement d’assemblée -> régime de continuité dans
l’action politique et administrative.
o Conseil communal >< renvoyer le collège.
o RW -> motion de méfiance constructive.
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Services
intercommunaux
Associations
de
Ententes
de
communes
communes
=
Intercommunales
Intercommunales
Intercommunales
mixtes
pures
Intercommunales
interrégionales
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à Attributions de la commune :
* Attributions de la commune en général :
− Missions énumérées nulle part.
− Article 41, al. 1er de la Const. -> intérêts exclusivement communaux sont réglés
par les conseils communaux.
• Avantage -> permet l’évolution.
• Inconvénient -> permet à d’autres niveaux de pouvoirs de s’emparer
d’attributions qui auraient pu intéresser la commune.
− DISQUALIFICATION = mécanisme par lequel des matières qui, par nature, pouvaient
être qualifiées « matières d’intérêt communal » ont été disqualifiées par une
collectivité supérieure pour devenir des matières fédérales, régionales ou encore
communautaires.
• Ex : enseignement -> communautés.
• Commune -> exerce toutes les attributions qui relèvent de l’intérêt
communal sauf celles disqualifiées par une collectivité supérieure.
o Ex : création d’un centre culturel.
− RECEPAGE = mécanisme par lequel des matières, qui ne sont pas d’intérêt
communal mais plutôt d’intérêt fédéral, régional ou communautaire, sont
assignées par une collectivité supérieure aux communes – par la voie d’un texte
exprès –.
• Ex : délivrance des permis de conduire.
• Art. L1131-1 et L1122-30 du CWADEL et art. 116 et 117 de la NLC.
− Art. 41 et 162 de la Const. -> ne précisent pas que les communes sont limitées à
l’exercice des matières d’intérêt communal -> ne consacrent pas l’idée selon
laquelle les communes ne pourraient pas se voir attribuer d’autres missions que
celles qui correspondent aux matières d’intérêt communal.
* Attributions de la commune en particulier :
− Enseignement communal :
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à Collectivité politique :
* Province -> collectivité intermédiaire -> se situe à mi-chemin entre les communes qu’elle
englobe et la région dans laquelle elle s’inscrit.
− Collaboration avec les communes et les régions.
− Double handicap :
• Peu de contact direct avec le citoyen.
• Son rôle ne lui permet pas d’assurer un réel développement économique et
social.
* Constitution -> cite la province -> art. 5, al. 1er ; 7 ; 41, al. 1er ; 162, al. 1er ; 162, al.
2 ; 170 ; 173 et 190 de la Const.
− Autres dispositions de valeur législative :
• CWADEL en RW.
• Décret provincial du 9 décembre 2005 en RF.
• RB -> pas appelée à adopter des ordonnances en la matière.
* Territoire de la province :
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à Autorités de la province :
* >< Unicité des institutions -> trinité du pouvoir provincial :
− CWADEL -> ne consacre pas la notion de corps provincial -> art. L2212-1 du
CWADEL -> évoque des institutions provinciales.
− Gouverneur -> vérifier que la province exerce ses missions dans le respect des
exigences instituées au niveau fédéral, régional et au niveau communautaire ->
son rôle n’est pas de défendre les intérêts de la province -> art. L2212-51, al. 2
du CWADEL.
− Désignation du gouverneur -> sans avis du conseil provincial et du collège
provincial -> pas de relation de confiance politique.
* Conseil provincial :
− Elu directement par les citoyens de la province -> art. L2212-6, al. 1er du
CWADEL.
− Tous les six ans.
− Conseil -> pas de dissolution avant terme.
− Conditions pour être électeur -> art. L4121-1, §1er du CWADEL :
• Être belge.
• Être âgé de dix-huit ans accomplis au plus tard le jour de l’élection.
• Être inscrit au registre de la population d’une commune de la province.
− Pour pouvoir être élu conseiller provincial -> il faut être électeur.
• Etranger non-ressortissant d’un Etat de l’UE -> n’est pas électeur pour
l’élection provinciale -> ne peut pas être membre du conseil provincial.
• Chaque candidat doit être de sexe différent par rapport au candidat qu’il
suit dans l’ordre de la liste.
• Conseiller provinciaux -> mandat public qui ne peut être retiré que par une
incompatibilité ou une condamnation pénale -> le conseiller est déchu de
ses droits civils et politiques.
− Système de la représentation proportionnelle -> art. L4145-7 du CWADEL.
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à Attributions de la province :
* Questions d’intérêt provincial :
− Art. 41 de la Const. -> questions d’intérêt provincial -> conseil provincial.
− Intérêt provincial :
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* Art. 41, al. 1 de la Const. -> intérêts communaux et provinciaux -> réglés par la
commune ou par la province par l’entremise du conseil communal ou provincial.
− Art. 134 de la Const. -> peut supprimer des institutions provinciales qui seront
alors remplacé par des collectivités supra communales visant à régler les intérêts
supra communaux.
− Art. 134 de la Const. -> régions ont le droit, par voie législative, de mettre fin à
l’existence des provinces.
• >< Obligation -> faculté.
• Pas encore exercé par RF / RW.
* Décret spécial -> adopté selon une majorité spéciale.
* Collectivités -> principes de décentralisation visé par l’art. 162 de la Const.
à 1970 -> besoin d’un cadre institutionnel pour gérer les intérêts > aux intérêts communaux ->
création d’une nouvelle collectivité politique -> agglomération et fédération de communes ->
art. 165 de la Const.
* Const. -> ne précise pas leur nombre et si toute la Belgique doit être couverte.
* L. du 26 juillet 1971 -> exécute l’art. 165 de la Const.
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à Agglomération de communes :
* L. de 1971 -> 5 agglomérations.
− Agglomération anversoise.
− Agglomération bruxelloise.
− Agglomération carolorégienne.
− Agglomération gantoise.
− Agglomération liégeoise.
* Ressort territorial de chaque agglomération -> fixé par une loi, un décret ou une
ordonnance et que seul l’agglomération bruxelloise a été fixé par un tel texte -> il
n’existe dans les fait qu’une seule agglomération.
* Art. 166 de la Const. -> agglomération bruxelloise -> ressort territorial -> 19 communes
bruxelloises.
− Agglomération bruxelloise -> soumise au régime que la Constitution et la L. du 26
juillet 1971 prescrivent pour toute agglomération.
− Compétences de l’agglomération bruxelloise -> exercées par les institutions de la
Région de Bruxelles-Capitale -> art. 166 de la Const.
• >< Moyens et respect des procédures régionales -> règlements et arrêtés
d’agglomération.
• Intérêt d’agglomération pris en charge par autorité régionales -> art. 59 de
la LS du 12 janvier 1989 -> disparition du contrôle de tutelle -> autorité de
contrôle peut pas être autorité qui agit.
o Contrôles juridictionnels de la SCACE et des cours et tribunaux.
− Agglomération bruxelloise -> collectivité politique à part entière.
• Personnalité juridique -> art. 3, §3 de la loi du 26 juillet 1971.
− Compétences propres -> ex : enlèvement et traitement des immondices, la lutte
contre l’incendie et du transport rémunéré de personnes (taxis) -> art. 4, §2 de la
loi du 26 juillet 1971.
• Sixième réforme -> nouvelles compétences qui étaient exercées par le
gouverneur de l’arrondissement administratif de Bruxelles-capital et qui
n’existe désormais plus -> art. 4, §2 quater de la loi du 26 juillet 1971.
o Compétences exercées par le ministre-président du gouvernement
de la Région de Bruxelles-Capitale + haut fonctionnaire -> art. 48
de la LS du 12 janvier 1989.
à Fédération de communes :
* L. du 26 juillet 1971 -> définit également le statut des fédérations de communes > art.
165 de la Const.
* Commune -> ne peut appartenir à une fédération de communes que dans la mesure où
elle n’est pas déjà comprise dans une agglomération de commune -> art. 2 de la L. du 12
juillet 1971.
* Jamais une fédération de communes n’a été instituée -> institution virtuelle.
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• Personnalité juridique.
• Institutions propres.
• Compétences propres.
• Assujetties aux contrôles pesant sur les collectivités locales.
à Institutions :
* COCOF :
− Assemblée :
• Membres du groupe linguistique français du Parlement bruxellois.
• Assemblée délibérante à part entière.
• Dotée de compétences communautaires -> art. 136 de la Const.
− Collège :
• 2 ministres et les secrétaires d’Etat du Gouvernement bruxellois qui
appartiennent au groupe linguistique français.
• Ministre-Président du Gouvernement régional bruxellois -> fait partie de ce
même groupe linguistique -> appartient au collège français -> art. 136 de
la Const.
* VGC -> assemblée et collège // COCOF.
* COCOM
− Art. 60 de la LS du 12 janvier 1989 > art. 135 de la Const. -> législateur spécial -
> créer les institutions communautaires communes.
− Assemblée réunie :
• Membres des deux groupes linguistiques du Parlement bruxellois de
manière similaire au Parlement bruxellois lui-même -> deux assemblées
distinctes qui exercent leurs responsabilités propres de manière autonome.
− Collège réuni :
• Ensemble des ministres du gouvernement y compris ministre-président ->
exception -> secrétaires d’Etat régionaux.
• Ministre-président -> préside le collège réuni -> mais voix consultative ->
matières bicommunautaires -> parité stricte dans leur exercice.
à Attributions :
* COCOF / COCOM / VGC -> Collectivités décentralisées.
− Art. 166, §3, 1° et 3° de la Const. -> matières culturelles, d’enseignement et
personnalisables.
• Ex : COCOF a créé des centres PMS.
− Art. 166, §3, 2° de la Const. -> COCOF et VGC -> compétences réglementaires
qui leur sont respectivement déléguées par la Communauté française et par la
Communauté flamande -> art. 65 de la LS du 12 janvier 1989.
− Art. 163, al. 1 de la Const. -> missions communautaires délégués aux provinces
dans les deux autres régions.
* COCOF et COCOM -> collectivité fédérée.
à Contrôles :
* Règlements et arrêtés -> actes administratifs unilatéraux.
* Contrôle juridictionnel -> SCACE / cours et tribunaux.
* Contrôle de tutelle (car collectivités décentralisées) :
− Art. 166 de la Const. -> principes applicables aux agglomérations et fédérations
de communes s’appliquent à l’agglomération bruxelloise, laquelle est relayée dans
les matières communautaires, par les trois commissions -> un des principes
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applicables -> l’autorité de tutelle -> empêcher que la loi ne soit violée ou l’intérêt
général blessé.
− Art. 162 de la Const. -> compétences dévolues aux provinces -> action
administrative qu’exercent les provinces en qualité de collectivité décentralisée est
également soumise aux contrôles de tutelle.
− En pratique -> contrôle de tutelle -> organisé que pour COCOF et VGC.
à Conseil :
* Composition du conseil :
− Membres élus directement.
− Nombre -> deux tiers du nombre de membres destinés à composer le conseil
communal d’une commune ayant un nombre correspondant d’habitants -> art.
331 de la NLC et L1412-1, §1er du CWADEL.
− Elus pour six ans par les citoyens domiciliés dans la circonscription territoriale du
district ou du secteur.
− Election le même jour que l’élection des conseillers communaux et provinciaux.
− Articles 331 de la NLC et L1412-1, §4 du CWADEL -> incompatibilité entre les
fonctions de conseiller communal et les fonctions de membre du conseil de
district.
* Attributions du conseil :
− Variables -> délégation des compétences d’intérêt communal par le conseil
communal -> art. 340 de la NLC et L1412-4 du CWADEL.
− Certaines compétences -> ne peuvent en aucun cas être délégués.
• Ex : impôts communaux.
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à Bureau et président :
* Elus par le conseil en son sein -> art. 332 de la NLC et L1413-1 du CWADEL.
* Bureau :
− Composé d’un nombre de membres (président compris) égal au 2/3 du nombre
d’échevins dans une commune ayant un nombre correspondant d’habitants.
− Maximum 5.
− Art. L1413-1, §4 du CWADEL.
− Possibilité de se voir déléguer des compétences du collège communal ou du
bourgmestre et échevins.
* Président :
− Possibilité de recevoir des compétences du bourgmestre sauf compétence de
police.
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à AGENT STATUAIRE = agent dont la situation est déterminée unilatéralement, dans tous ses
éléments, par l’autorité publique compétente, par la voie de dispositions générales qui sont
susceptibles d’être modifiées à tout moment, dans l’intérêt supérieur du service.
* STATUT = corps de règles générales qui régit la situation d’une même catégorie
abstraitement définie d’agents publics en fixant, de manière impersonnelle, leurs droits et
obligations. La jurisprudence quant à elle définit le statut comme un ensemble de règles
générales et impersonnelles rendues applicables au personnel par une désignation
unilatérale de l’autorité publique et non par une convention.
* NOMINATION = acte unilatéral qui rend le statut applicable à l’agent.
* 3 catégories de règles statuaires :
* STATUT ADMINISTRATIF = ensemble de règles relatives aux conditions de recrutement, de
promotion et, d’une manière générale, à la situation administrative des agents, c’est-à-
dire aux devoirs et aux droits qui sont les leurs, ainsi qu’au régime disciplinaire qui leur
est applicable.
− Fixé par le pouvoir exécutif -> exception -> nationalité -> pouvoir législatif.
− Défini par :
• Roi à l’échelon fédéral -> art. 107, al. 2, Const.
• Régions et communautés -> gouvernements respectifs -> art. 87, §3 de la
LS 8 août 1980.
• Communes et provinces -> conseils provinciaux et communaux :
o RW -> art. L1212-1 et L2221-1 du CWADEL.
o RB -> art. 145 de la NLC.
− Art. 10 de la Const. -> seuls les Belges peuvent être admis aux emplois publics.
− Objectif d’harmonisation entre les différents niveaux -> art. 87, §4 de la LS du 8
août 1980 -> AR avec les principes généraux de fonction publique devant
s’appliquer à tous les niveaux de pouvoir.
• §4 abrogé mais AR du 22 décembre 2000 -> toujours en vigueur.
* STATUT PECUNIAIRE = ensemble des règles relatives à la fixation des échelles de traitement
et à leurs différents échelons, au calcul du traitement, à la détermination de la classe
d’âge, de la carrière barémique, de l’imputation éventuelle des services antérieurs, ainsi
qu’aux modalités de paiement du traitement.
− Fixé par le pouvoir exécutif :
• Exception -> pensions -> pouvoir législatif -> art. 179 de la Const. et 87,
§2 de la LS du 8 août 1980.
− Défini par :
• Roi à l’échelon fédéral -> art. 107, al. 2, Const.
• Régions et communautés -> gouvernements respectifs -> art. 87, §3 de la
LS 8 août 1980.
• Communes et provinces -> conseils provinciaux et communaux :
o RW -> art. L1212-1 et L2221-1 du CWADEL.
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Mathilde GENARD
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Mathilde GENARD
à AGENT CONTRACTUEL = agent qui, faisant partie du personnel de l’administration, y est attaché par
le truchement d’un contrat. Il s’agit d’une dérogation au principe selon lequel l’engagement dans
la fonction publique se fait par voie statutaire.
* Engagement :
− Permis -> dérogation au principe selon lequel l’engagement, dans la fonction
publique, se fait par voie statutaire.
− Arrêt Solon du CE :
• Personnel engagé sous contrat -> LC sur le contrat de travail.
− Art. 2, §1 de l’AR du 22 décembre 2000 -> hypothèses dans lesquelles
l’engagement par voie contractuelle est autorisé.
• Répondre à des besoins exceptionnels et temporaires en personnel.
• Remplacer des agents en cas d’absence totale ou partielle quand la durée
de cette absence implique un remplacement.
• Accomplir des tâches auxiliaires ou spécifiques.
• Pourvoir à l’exécution de tâches exigeant des connaissances particulières
ou une expérience large de haut niveau.
− Aujourd’hui -> beaucoup d’agents contractuels -> engagement opéré aussi
librement que dans le secteur privé.
− Exigence -> égalité :
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Mathilde GENARD
à Intérêt de la distinction :
* Régime juridique applicable :
− Agent statutaire ->
− Agent contractuel -> contrat.
* Règles relatives à l’engagement :
− Respect de l’égalité -> statuaire et contractuel.
− Modalités du recrutement plus souples -> agent contractuel.
* Loi du changement :
− Agent statutaire :
• Modalités de la relation de travail peuvent, pour l’avenir, être revues
unilatéralement par l’autorité.
• Beaucoup de formalités requises.
− Agent contractuel :
• Modalités de la relation de travail peuvent être revues.
• Modifications plus évidentes -> moins de formalités.
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Mathilde GENARD
à AGENT ORGANE = agent qui, en vertu de la loi ou des décisions prises ou des délégations données
dans le cadre de la loi, dispose d’une parcelle, si minime soit-elle, de la puissance publique
exercée par lui o qui a le pouvoir de l’engager vis-à-vis des tiers > arrêt de la C. cass. de 1963.
* Ex : fonctionnaire de police, militaire, ministre, bourgmestre, échevin,...
à Agent préposé = agent qui ne dispose pas d’une parcelle de la puissance publique ou qui n’a pas
le pouvoir d’engager la personne publique vis-à-vis des tiers.
* Ex : chauffeur de voiture, secrétaire,...
à Intérêt de la distinction :
* Conditions d’accès à la fonction publique :
− Agent organe -> Belge -> art. 10, al. 2 de la Constitution.
− Agent préposé -> être Belge / étranger issus d’un EM de l’UE -> art. 45, §4 et 51
du TFUE.
* Application de l’art. 6 de la CEDH :
− Arrêt du 8 décembre 1999, Pellgrin c. France -> art. 6 de la CEDH -> applicable
aux seuls agents préposés.
• Jurisprudence contestable -> on ne comprend pas la distinction faite.
− Arrêt du 19 avril 2007, Vilho c. Finlande -> pour qu’un Etat puisse invoquer
devant la Cour le statut de fonctionnaire pour le soustraire de la protection de
l’article 6, il faut que le droit interne de l’Etat en cause ait exclu le droit à un juge
et que cette exclusion repose sur des motifs objectifs liés à l’intérêt de l’Etat.
L’exclusion est justifiée si l’Etat démontre que le fonctionnaire participe à
l’exercice de la puissance publique, mais aussi que l’objet du litige est lié à
l’exercice de l’autorité étatique ou remet en cause le lien spécial de confiance et
de loyauté qui unit le fonctionnaire à l’administration.
− Application des garanties du procès équitable de l’agent en pratique :
• Ensemble des litiges en matière disciplinaire ou apparentés, dans le cadre
de l’infliction d’une sanction administrative entendue au sens large.
• Consolidation législative d’un acte administratif unilatéral -> = protection
contre la censure des autorités chargées de contrôler l’acte.
− Belgique -> peu d’importance car l’agent organe se voit appliquer les mêmes
garanties que celles consacrées par l’article 6 de la CEDH :
• ARPG -> agents fédéraux, régionaux et communautaires.
• Principe général de droit -> autres agents, comme pour le citoyen.
* Droit de la responsabilité civile de l’administration :
− Régime antérieur à la L. du 10 février 2003 :
• Il faut se demander si organe ou un préposé.
• Si agent organe -> art. 1382 du C. civ. -> répond de ses fautes -> dol /
faute lourde / faute légère habituelle / faute légère occasionnelle.
o Dans les limites de ses fonctions
o ≠ Dans l’exercice de ses fonctions -> responsabilité en tant que
particulier (et non plus d’organe).
o Personne publique -> responsabilité engagée si dans les limites des
fonctions de l’agent.
o Assignation de l’agent / de la personne publique / in solidum.
o Jurisprudence -> si faute pas commise dans les limites de ses
fonctions -> agent engage responsabilité d’organe dans l’hypothèse
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Mathilde GENARD
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Mathilde GENARD
à EMPLOI = fait pour une entité administrative d’exprimer un besoin. Ce besoin, il est celui de
satisfaire ou de contribuer à satisfaire le fonctionnement d’un service.
* EMPLOI = unité de compte et une charge budgétaire -> il appartient à l’autorité qui fixe le
cadre, de se demander si tel emploi doit ou non être créé.
à FONCTION = ensemble des tâches et des responsabilités qu’un agent doit assumer à raison de sa
désignation à un emploi.
à Intérêt de la distinction :
* Arrêter un cadre -> limite à l’autorité qui détient le pouvoir de nommer les agents.
* Emploi -> identifie le nombre d’entité de travail auxquelles il doit être pourvu accomplir le
service.
* Fonction -> identifie les tâches et responsabilités affectées à un emploi.
à Administration -> corps de fonctionnaires hiérarchisés -> s’applique qu’aux agents statutaires.
* Agents contractuels -> situation > contrat.
à Rang :
* Au sein de chaque niveau.
* Définissent l’ordre hiérarchique des agents au sein du niveau.
* Détermination de cet ordre n’est pas toujours nécessaire.
à GRADE = titre qui habilite l’agent à occuper un des emplois correspondant à ce grade -> art. 3,
§5, al. 2 de l’AR du 2 octobre 1937.
* Ex : niveau B comprend les grades d’expert administratif, d’expert financier, d’expert
technique et d’expert ICT.
* Ex : niveau C comprend les grades d’assistant administratif et d’assistant technique.
à Recrutement :
* Principes consacrés par l’ARPG -> art. 9 de l’AR du 22 décembre 2000 :
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Mathilde GENARD
− Statut contient les conditions générales à remplir pour être recruté en qualité
d’agent.
− Ne peut être recruté comme agent que celui qui est porteur du diplôme ou du
certificat d’études en rapport avec le niveau de l’emploi à conférer.
− Procédures de sélection pour les vacances d’emploi sont, au minimum, publiées au
Moniteur belge.
• Délai raisonnable entre la publication de la vacance d’emploi et la date
ultime de dépôt des candidatures.
− Statut doit régler la procédure, le mode de détermination des épreuves et des
critères de recrutement et de sélection, ainsi que leur publicité.
• Système de recrutement -> objectif -> garanties en matière d’égalité de
traitement, d’interdiction de l’arbitraire, d’indépendance et d’impartialité.
* Mise en œuvre des principes :
− Fonctionnaires de l’administration fédérale :
• Sélection comparative -> art. 20 de l’ARPG.
o SELOR -> service administratif à comptabilité autonome -> chargé
du recrutement des fonctionnaires fédéraux, régionaux et
communautaires.
> SELOR -> organise les épreuves et classe les candidats dans
l’ordre -> lauréats.
ú Indépendance et impartialité car l’autorité est liée par
ce classement pour les fonctions de la classe A1.
ú >< Indépendance et impartialité -> constitution d’un
groupe de lauréats et donc marge d’appréciation de
l’autorité qui nomme (président du conseil de
direction).
² A3 / A4.
² A2 lorsque ces fonctions sont ouvertes
également ou exclusivement aux agents de
l’Etat de la classe A1 candidats à une
promotion
− Tops managers de l’administration fédérale :
• Engagés pour un temps déterminé -> 6 ans.
o Agents statutaires temporaires.
• Recrutement en deux temps -> art. 7, §2, al. 3 de l’ARPG :
o Première épreuve -> tests informatisés, organisés par le SELOR.
> Cerner les aptitudes de gestion et d’organisation des
candidats, ainsi que leur personnalité.
> Résultats immédiatement transmis à la commission de
sélection.
o Seconde épreuve -> entretien dirigé par la commission de sélection.
> Evaluer les compétences spécifiques à la fonction à exercer.
> Evaluer les aptitudes requises à l’exercice d’une fonction de
management, tout en comparant les titres et mérites des
différents candidats, au regard de leurs CV respectifs.
• Commission de sélection classe les candidats en quatre catégories :
o Très aptes / aptes / moins aptes / pas aptes.
• Partiellement respectueux des garanties d’indépendance et d’impartialité :
o Commission de sélection -> désignée par le SELOR. en concertation
avec le ministre sous les ordres duquel le top manager va travailler.
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Mathilde GENARD
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Mathilde GENARD
à Devoirs :
* Principe -> agents statutaires -> respect des devoirs prévus par l’ARPG, sous la réserve
d’autres devoirs auxquels le statut qui leur est applicable les assujettit.
− Art. 4 de l’ARPG -> supérieur hiérarchique à qui un agent remet sa candidature à
une épreuve de sélection en vue d’être promu -> transmettre la candidature au
service compétent :
• S’il omet volontairement de le faire -> >< loyauté.
• S’il omet involontairement -> manque de conscience professionnelle.
− Art. 5 de l’ARPG -> traiter les usagers du service avec compréhension et sans
discrimination.
− Art. 5 §2, de l’ARPG -> éviter tout comportement qui pourrait ébranler la
confiance du public dans le service qu’il est appelé à rendre.
• Ex : agent de police qui organise des parties de poker.
• Arrêt Holemans du CE -> application d’une sanction disciplinaire appréciée
en fonction de :
o Qualité de l’agent.
o Place dans la hiérarchie administrative.
o Mesure dans laquelle les faits ont été connus à l’extérieur.
o Lien que ces faits peuvent présenter avec l’emploi.
− Art. 5 §2, de l’ARPG -> ne peut exiger tout avantage quelconque.
− Violation de certaines obligations :
• Poursuites disciplinaires.
• Poursuites pénales.
* Mise en œuvre des principes :
− Fédéral -> AR du 2 octobre 1937 -> autres devoirs.
• Ex : obligation de se tenir au courant de l’évolution des techniques,
réglementations et recherches dans la matière dont l’agent est chargé ->
art. 11, §1erde l’AR du 2 octobre 1937.
à Droits :
* Principe -> art. 6 à 8 de l’ARPG :
− Liberté d’expression par rapport aux faits dont il a connaissance dans l’exercice de
ses fonctions.
• Arrêt Pirotte du CE -> droit à la liberté d’expression -> peut critiquer
l’administration -> mais de manière raisonnable et pondérée et non de
manière injurieuse ou violente.
• Exceptions :
o Faits qui auraient trait à la sécurité nationale, à la protection de
l’OP,...
o Faits qui auraient trait à quelque objet que ce soit, aussi longtemps
qu’une décision finale n’a pas été prise.
• Vaut pour l’agent en fonction et celui qui a cessé d’exercer ses fonctions.
− Droit de disposer de l’information nécessaire à tous les aspects utiles à l’exercice
de sa fonction.
• Précisions dans le statut applicable à l’agent.
− Droit à la formation utile à son travail au sein de l’organisation.
− Droit de consulter son dossier personnel au sein de l’administration.
* Mise en œuvre des principes :
− Autres droits non prévus par les articles de l’ARPG sont reconnus à l’agent.
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Mathilde GENARD
à Principes :
* ARPG -> statut -> définir la carrière des agents statutaires qui y sont attachés.
* Publicité et transparence -> autorité doit toujours faire connaître à l’agent les possibilités
de développement de sa carrière.
* Classement des emplois par niveau.
* Egalité entre femmes et hommes -> AR du 2 juin 2012 -> quota.
* Promotion seulement si emploi vacant :
* Epreuve de sélection / comparaison des titres et mérites des candidats.
* PROMOTION EN CARRIERE PLANE = nominations successives dans des emplois d’échelons
supérieurs au sein d’un même niveau.
− Pas d’emploi vacant.
− Pas de dépôt de candidature.
− Promotion automatique. C’est par
− Ex : passer automatiquement dans un nouveau barème de rémunération.
* REGIME DU MANDAT / REGIME DU STATUT TEMPORAIRE = Régime dans lequel l’intéressé est
nommé pour un temps, sans qu’il y ait de promotion. Il ne s’applique qu’aux tops
managers fédéraux et régionaux.
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Mathilde GENARD
à Régime disciplinaire :
* SANCTION DISCIPLINAIRE = mesure par laquelle l’autorité administrative inflige une punition
à un membre du personnel qui a manqué à ses obligations professionnelles et qui lui
rappelle ainsi ce que requiert le bon fonctionnement du service.
* Principes :
− Enumération des sanctions -> statuts ne peuvent consacrer que les sanctions
énumérées par l’ARPG.
• Garantie pour l’agent qui ne pet se voir infliger que les peines consacrée
par le statut -> // nulla poena sine lege -> art. 14 de la Const.
• Ordre de gravité :
o Rappel à l’ordre.
o Blâme.
o Retenue de traitement.
o Déplacement disciplinaire.
o Suspension disciplinaire -> qui ne peut dépasser trois mois et ne
peut donner lieu à une retenue de traitement supérieure au
montant fixé par la L. du 12 avril 1965.
o Régression barémique.
o Rétrogradation.
o Démission d’office.
o Révocation.
> Perte des droits à la pension >< démission d’office.
> Arrêt de la CEDH, Azinas c. Chypre -> révocation ->
déchéance automatique rétroactive des droits à la pension -
> disproportionnée et >< l’art. 1er du Premier Protocole
additionnel à la CEDH.
> Arrêt CEDH -> art. 4, §1er et 8 de la L. du 5 août 1968 ->
agent statutaire qui perd ses droit à la pension suite à une
révocation est censé avoir été assujetti au régime des
travailleurs salariés pendant la durée de ses services
rémunérés -> passage dans un régime moins favorable ne
portait pas atteinte à la substance même du droit à la
pension, en sorte que la mesure de révocation ne viole pas
l’art. 1 du Premier Protocole additionnel à la CEDH.
> Jurisprudence reprise par le CE -> arrêts Ansion et Baptiste.
− Il ne faut pas un comportement précis pour que des poursuites disciplinaires
puissent être engagées -> « tout manquement à un devoir » > ARPG. ->
comportement général peut régulièrement être sanctionné.
− Autorité disciplinaire -> appréciation de la qualification et choix parmi les
sanctions consacrées dans le statut -> celle qui correspond le mieux à la nature
des faits reprochés.
• CE -> contrôle sur les erreurs d’appréciation.
48
Mathilde GENARD
• Arrêt Rigot du CE -> CE -> contrôle portant sur les erreurs manifeste
d’appréciation en considérant si les faits sont à suffisance démontrés, que
la qualification soit raisonnablement adéquate et que la sanction soit
proportionnée.
− Déroulement de la procédure :
• Art. 14 de l’ARPG.
• Agent doit être entendu dans ses moyens de défense à l’égard de tous les
faits qui lui sont reprochés.
o Respect des droits de la défense.
o Application de l’art. 6 de la CEDH qu’à s’appliquer qu’à certains
agents.
> >< Intérêt de la distinction :
² ARPG -> mêmes garanties à l’échelon fédéral,
régional et communautaire.
² Principe général de droit administratif -> niveau
local.
• Agent doit se faire assister à tous les stades de la procédure disciplinaire
par la personne de son choix.
o Avocat / délégué syndical / ...
• Agent doit pouvoir consulter le dossier disciplinaire avant d’être entendu.
• Séance d’audition -> publique si l’agent en fait la demande.
• >< Procédure disciplinaire pour des faits déjà sanctionnés :
o Sauf si éléments nouveaux qui justifie la réouverture du dossier.
> Respect du délai de prescription.
o Principe de non bis in idem :
> N’interdit pas que la condamnation antérieure soit prise en
compte, en cas de nouveaux manquements, comme
circonstance aggravante.
> N’interdit pas qu’un même fait soit sanctionné au disciplinaire
et au pénal.
• Autorité qui prononce la sanction disciplinaire ne saurait être la même que
celle qui la propose.
o Division de la procédure en 2 temps -> proposition qui conduit
l’agent à être entendu et sanction indépendance et l’impartialité.
• Si on reproche plusieurs faits -> une procédure et une sanction.
• Agent -> recours administratif organisé auprès d’une commission :
o Compétence d’avis.
o Présidée par un magistrat et composée paritairement d’assesseurs
désignés pour moitié par l’autorité et pour l’autre moitié par des
organismes représentatifs du personnel.
> Parité n’est toutefois pas requise lorsqu’un fonctionnaire
dirigeant est en cause.
• Autorité qui inflige la sanction -> ne peut infliger une sanction plus lourde
que celle proposée par l’autorité qui la propose en dernière instance ;
• Sanction disciplinaire -> >< conséquences préalables à son prononcé ->
non-rétroactivité des actes administratifs en droit disciplinaire.
• Décision motivée en la forme et communiquée sans délai à l’agent.
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Mathilde GENARD
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Mathilde GENARD
à POSITION ADMINISTRATIVE = situation juridique dans laquelle l’agent se trouve par rapport au
service qui l’emploie.
* Nombre de positions administratives que doit arrêter le statut peut varier.
* Statut -> fixer et préciser les conséquences de chaque position sur le droit au traitement,
l’avancement de traitement, l’ancienneté administrative et les titres à la carrière.
à AR du 2 octobre 1937 -> 3 positions administratives :
* POSITION D’ACTIVITE DE SERVICE = position normale de l’agent dans laquelle il a droit au
traitement et à l’avancement de traitement et peut faire valoir ses titres à la promotion.
− Agent en réaffectation suite à la suppression de son emploi est présumé en
activité de service -> art. 103bis de l’AR du 2 octobre 1937.
* POSITION DE NON-ACTIVITE DE SERVICE = position dans laquelle l’agent n’a pas droit au
traitement et ne peut faire valoir ses titres à la promotion et à l’avancement de
traitement qu’à certaines conditions.
− Ex : agent qui obtient, pour raisons personnelles, l’autorisation de s’absenter à
temps plein pour une période de longue durée est en non-activité -> art. 106, 2°
et 3° de l’AR.
* POSITION DE DISPONIBILITE = position dans laquelle se trouve l’agent qui soit a fait l’objet
d’un retrait d’emploi dans l’intérêt du service, soit est victime de maladie ou d’infirmité
n’entrainant pas d’inaptitude définitive au service, mais provoquant des absences dont la
durée excède celle des congés pour maladie ou infirmité.
− Retrait d’emploi dans l’intérêt du service :
• Perd ses titres à la promotion et à l’avancement du traitement.
• Jouit d’un traitement d’attente dont le montant est dégressif.
• Possibilité de se voir offrir un autre emploi qu’il doit accepter sous peine
d’être considéré comme démissionnaire d’office.
− Maladie ou infirmité provoquant des absences :
• Garde ses titres à la promotion et à l’avancement du traitement.
• Reçoit un traitement d’attente égal à 60% de son ancien traitement.
* Peu importe la position administrative :
− Congé annuel de vacances / protection de la maternité / protection de
l’éloignement du service pour cause de maladie.
à ARPG -> seules les causes de cessation de fonction qu’il prévoit peuvent être retenues comme
causes de cessation de fonction dans les statuts -> art. 112 à 114 de l’AR du 2 octobre 1937.
à Agent doit pouvoir présenter ses moyens de défense.
à Indemnité.
à Si emploi supprimé -> réaffectation.
* Agent en réaffectation -> conserve ses droits au traitement et ses titres à la carrière.
* Prise en considération de la période de réaffectation -> calcul de l’ancienneté
administrative et pécuniaire de l’agent -> art. 22 de l’ARPG.
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Mathilde GENARD
ACTION DE L’ADMINISTRATION :
INTRODUCTION :
à Objectif -> atteindre ce que le bien public requiert dans le respect des règles juridiques
encadrant cette action.
à Pour agir l’administration dispose de la technique du fait et de la technique de l’acte.
* Administration accomplit des FAIT JURIDIQUES = tout événement quelconque susceptible de
produire des effets juridiques.
− Evénements qui se produisent sans l’intervention de la volonté humaine -> ex :
tempête.
− Evènements qui résultent de la volonté de l’homme, mais sans qu’il y ait, de la
part de l’homme, une intention de produire des effets de droit -> ex : accident de
voiture.
− Ex dans la vie administrative : fait pour un agent du SPF finance d’écrire une
lettre.
− Faits -> susceptible d’engendrer des conséquences qui pourraient intéresser la
science du droit quand bien même le fait en lui-même échappe à cette science.
• Ex : ouvrier de la commune qui cause un dommage en travaillant ->
responsabilité de l’administration.
* Administration accomplit des ACTES JURIDIQUES = manifestations de volonté destinées à
produire des effets juridiques.
− Entrent dans le champ d’étude de la science du droit.
− Actes administratifs :
• Actes administratifs unilatéraux.
• Actes administratifs bilatéraux.
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Mathilde GENARD
Section I : Les actes administratifs unilatéraux qui ne sont pas l’œuvre de l’administration :
53
Mathilde GENARD
à Actes administratifs unilatéraux pris par des autorités de justice ou par des autorités
administratives qui assument des missions dans le giron de la justice :
* AAU pris par la Cour constitutionnelle, ainsi que par les organes du pouvoir judiciaire et
du Conseil supérieur de la justice -> art. 14, §1, 2° des LCCE.
* Jurisprudence du CE -> >< censure de l’annulation du CE car actes relevant du pouvoir
juridictionnel.
* Modification -> affait de Meester -> L. du 25 mai 1999 -> censure de l’annulation de la
SCACE :
− Actes soit relatifs aux marchés publics.
− Actes relatifs aux membres du personnel et au recrutement, à la désignation,
nomination dans une fonction publique ou aux mesures ayant un caractère
disciplinaire.
− Arrêt Brouillard du CE -> CE n’est pas compétent pour connaître du rejet par le
Conseil supérieur de la Justice de la candidature du requérant à un examen
d’aptitude professionnelle visant à l’exercice de la fonction de magistrat.
* AAU > pouvoir exécutif d’un point de vue organique -> missions qui les mènent à poser
des AAU à la suite d’actes juridiques pris par d’autres pouvoirs.
− Ex : AAU pris par les administrations pénitentiaires à l’égard d’une personne
incarcérée suite à une décision de justice.
− AAU susceptible de recours devant la SCACE ?
• Débat -> on se demande si ces AAU ne sont pas les accessoires de
décisions de justice -> >< contrôle de la SCACE -> principe de la
séparation des pouvoirs.
• Arrêt De Smedt du CE -> AAU pris par l’administration pénitentiaire à
l’égard des détenus, lorsqu’ils ne sont pas directement liés à la peine que
purge le détenu en vertu d’une décision de justice, constituent des AAU
susceptible de recours en annulation. Par contre, tel n’est pas le cas si
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Mathilde GENARD
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Mathilde GENARD
Section II : Actes unilatéraux de l’administration qui ne sont pas des actes administratifs :
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Mathilde GENARD
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Mathilde GENARD
− MESURE GRAVE = décision qui, bien que dénuée de toute intention de punir, affecte
de manière significative la situation de l’agent à qui elle s’adresse, au point de
produire des effets juridiques volontaires ou involontaires.
• AAU.
• Ex : mutation qui, sans constituer une mesure destinée à sanctionner un
agent, lui cause un préjudice moral considérable.
• Ex : mesure qui refuse la formation d’un agent.
• Démontrer que la mesure est une mesure grave :
o Prouver que la mesure affecte la situation juridique de l’agent de
façon importante :
> Sur le plan des prérogatives / plan financier / plan moral.
> Preuve -> partie requérante.
• Toutes mesures graves ≠ mesure d’ordre intérieur disqualifié.
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Mathilde GENARD
à ACTES POST-DECISOIRES = actes qui, au nom d’un rapport très intime avec l’acte décisoire,
assortissent et assurent l’accomplissement de cet acte.
* Publication et notification ≠ AAU en soit -> ne produit pas d’effets juridiques eux-mêmes
mais permettent aux effets de l’AAU d’acquérir force obligatoire.
* Certains cas rares -> produisent des effets juridiques et sont des AAU :
− Ex : notification dans le cadre des procédures d’attributions des marchés publics :
• Art. 102, al. 1er de l’AR du 15 juillet 2011 -> conclu le marché et qui
confère de par ce fait, à la notification des effets juridiques distincts de
ceux qui s’attachent à l’AAU qui contient la décision d’attribution du marché
public -> arrêt de la Civ. de Namur du 2 mai 2000.
• Argumentation contestable -> ce n’est pas la notification qui produit par
elle-même les effets juridiques mais l’AR du 15 juillet 2011 qui fait produire
des effets juridiques à la notification.
− Vice de notification se répercute sur la régularité de l’acte administratif notifié ->
ex : art. L1215-18 du CWADEL.
Mesures
d'ordre
intérieur
Circulaires
Sanctions
disciplinaires
(déguisées
ou
non)
Réglementaires
Mesures
graves
Interprétatives
etc.
à ACTE ADMINISTRATIF REGLEMENTAIRE (AAR) = est celui qui est accompli en vue de pourvoir, par des
dispositions générales et abstraites, à l’établissement de normes de conduite.
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Mathilde GENARD
à ACTE ADMINISTRATIF INDIVIDUEL (AAI) = acte qui dispose par des mesures spéciales et concrètes. Il
peut s’agir d’actes quoi ont pour destinataires des personnes déterminées ou d’actes par
lesquels il est pourvu à des situations concrètes. Il s’agit à chaque fois de décisions qui règlent
une situation particulière.
* Ex : nomination ou promotion d’un fonctionnaire.
* Ex : délivrance d’un permis d’environnement destiné à exploité une discothèque.
* AAI -> ne cesse pas d’être individuel parce qu’il concerne plusieurs personnes ou
plusieurs espèces.
− Arrêt Jentges du CE.
− Arrêt Lotriva du CE.
− Arrêt Scarbotte du CE.
• AAI -> se caractérise par sa portée limitée -> concerne des situations
concrètes ou a pour destinataires des personnes déterminées quand bien
même leur nombre serait élevé mais pour autant qu’elles puissent être
identifiées.
• Ex : ordre donné à une manifestation de se disperser.
* Epuise tous ses effets par son application à la série de personnes qu’il a en vue.
* Arrêt Ville de Ciney du CE -> AAI épuise ses effets en une fois -> pas susceptibles
d’applications futures nouvelles et s’applique à un nombre déterminé de situations.
60
Mathilde GENARD
Art. 3 de la LCCE -> AAR soumis à la consultation Pas de consultation préalable de la SLCE.
préalable de la SLCE.
> ARR pas tous soumis à la consultation
préalable de la SLCE.
ú Urgence spécialement motivée.
ú AAR des collectivités décentralisées.
ú Certains ARR > fédéral / régional /
communautaire -> considéré par la
SCACE comme échappant à la
SLCE.
PATER LEGEM QUAM IPSE FECISTI = qu’une autorité L. du 29 juillet 1991 sur la motivation formelle des
administrative ne peut déroger, par une décision AA.
particulière, au règlement général qu’elle a, elle- > Instrumentum des AAI -> exprime de
même, antérieurement édicté sans prévoir de façon adéquate les motifs de fait et de
possibilité de dérogation. droit qui servent de fondement à la
Principe général de droit -> valeur réglementaire décision.
> Jurisprudence.
à Utilisation de l’art. 159 de la Const. par la SCACE ? -> suspension et annulation >< refuser
d’appliquer l’acte.
* Ex : recours en annulation dirigé contre la promotion d’un agent du SPF Affaires
étrangères qui est dans la carrière diplomatique et que cette promotion soit conférée à un
seul des trois candidats à la promotion.
− Fondement -> irrégularité d’un AAR sur base duquel la promotion a été accordée.
• On demande à la SCACE de constater l’irrégularité de l’AAR sur le
fondement de l’art. 159 de la Const. -> la promotion attaquée est
dépourvue de l’un de ses fondements juridiques et est donc irrégulière.
* Ex : contester l’AAI de nomination en considérant que si son collègue a été promu c’est
parce qu’il a été nommé et que l’AAI de nomination étant irrégulier, la promotion doit
l’être également.
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− SCACE -> si l’acte de nomination n’a pas été attaqué devant elle ou qu’ayant été
attaqué, le recours a été rejeté, l’AAI de nomination est réputé définitif ->
régularité de cet acte ne peut plus être mise en cause sur le fondement de l’art.
159 de la Const.
à Principe de légalité / de régularité -> administration -> respecter les règles et principes
juridiques qui sont en vigueur au moment de l’adoption de l’acte et qui, en raison de la
hiérarchie des normes, s’imposent à l’AAU -> TEMPUS REGIT ACTUM.
* Règles :
− Règles internationales et européennes ayant effet direct dans l’ordre juridique
interne.
− Constitution et normes à valeurs législatives -> loi / décret / ordonnance.
− Arrêté-loi / arrêté royaux de pouvoirs spéciaux.
− Ex : AAU qui porte nomination d’une personne à un emploi de la fonction publique
-> respect de l’art. 10 de la Const. -> égalité d’accès aux emplois publics.
* Respect des normes -> dépend du type d’AAU :
− AAU pris par une autorité communale -> respect des AAU pris à l’échelon fédéral,
régional, communautaire et provincial.
• Ex : permis d’urbanisme délivré par le collège communale ne peut être ><
aux prescriptions contenues dans les arrêtés du Gouvernement de la
Région dans laquelle se situe la commune.
− AAU est fédéral -> respect des AAU pris à l’échelon fédéral qui lui seraient
supérieurs.
• Ex : nomination d’un fonctionnaire à l’échelon fédéral -> décidé dans le
respect de l’AR établissant le statut des fonctionnaires qui ressortissent à
l’administration fédérale.
* > Principe de la hiérarchie des normes juridiques.
− Si l’AAU viole une règle ou un principe hiérarchiquement supérieur -> illégalité /
irrégularité.
à Exigences de légalité externe -> adopté par l’autorité compétente et respect des formes et
formalités.
* COMPETENCE DE L’AUTEUR DE L’ACTE = prérogatives que la loi au sens large du terme
reconnait à l’autorité instituée. Pour que l’auteur d’un acte soit compétent, il convient
qu’il soit régulièrement investi et qu’il agisse dans les limites matérielles, territoriales et
temporelles qui lui sont assignées.
− Auteur de l’acte doit être régulièrement investi :
• Autorité est une personne :
o Autorité publique -> personne -> valablement investie de la charge
publique pour pouvoir exercer cette charge de façon régulière.
> Investiture -> nomination / élection / réquisition /
recrutement par enrôlement personnel.
o Règle -> pas de compétence sans investiture régulière :
> Exceptions.
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> Arrêt ASBL Ligues des droits de l’homme -> octroi d’une
licence d’exportation d’armes vers la Libye présente un
impact politique -> ≠ gestion journalière.
> Types d’affaires courantes :
ú Affaires bénignes -> quotidiennes.
ú Affaires en cours -> entamées avant le début de la
période des affaires courantes.
² Arrêt Besix Red du CE -> ne peut relever des
affaires courantes que si la procédure
d’élaboration répond à des conditions bien
précises.
ú Affaires urgentes -> >< retard sous peine de mettre
en danger des intérêts fondamentaux ou risque de
porter préjudice.
> Limite d’ordre temporel -> impose à l’autorité de ne régler
que certaines affaires durant une certaine période.
> Arrêt de la C. const. -> défense des intérêts de l’Etat fédéral
dans des procédures devant la Cour n’excède pas les limites
de ce que peut faire un gouvernement démissionnaire chargé
des affaires courantes.
> Affaires courantes -> seules autorités administratives qui
correspondent à des gouvernements ≠ actes in extremis.
− Auteur de l’acte adopté est, sauf texte en sens contraire, compétent pour
modifier, abroger ou retirer l’acte :
• THEORIE DE L’ACTE CONTRAIRE = théorie selon laquelle l’auteur de l’acte adopté
est, sauf texte exprès en sens contraire, également compétent pour le
modifier, l’abroger ou le retirer.
o Parralélisme des compétences -> texte instituant l’autorité
compétente n’a pas procédé à une autre distribution des
compétences entretemps.
o Si redistribution des compétences -> autorité nouvellement
compétente qui officie régulièrement.
* Formes et formalités :
− Formes et formalités précédant l’adoption de l’acte administratif unilatéral :
• PROPOSITION = formalité – substantielle – de procédure qui contient
l’expression d’une opinion d’un individu ou d’un organisme public ou privé.
o PRÉSENTATION = proposition relative à une personne.
o Caractère contraignant pour l’autorité administrative investie du
vouvoir de décision :
> Ne peut statuer qu’une fois que la proposition a été émise de
façon régulière :
ú Organe collégial -> respect des règles d’organisation
et de fonctionnement.
ú Personne physique / organe collégial -> se prononce
en connaissance de cause.
> Doit suivre la proposition :
ú Peut demander une nouvelles proposition si elle est
><.
o Si conditions pas réunies -> irrégularité -> violation d’une formalité
substantielle.
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o Buts :
> Informer l’administré des motifs et lui permet de discuter en
connaissance de cause avec son auteur.
> Recours -> requérant est plus à même d’organiser ses
moyens.
> Facilite les relations entre l’administration et ses administrés.
> Facilite le contrôle exercé par l’autorité supérieure / l’autorité
de tutelle.
o L. du 29 juillet 1991 -> protection minimale.
o Art. 1 et 2 de la L. -> motivation formelle des AAI.
> >< AAR.
ú Certaines législations spécifiques exigent la
motivation formelle de certains AAR spécifiques ->
ex : art. 3, al. 4 du décret du 11 mars 1999.
> AAI > autorités administratives au sens de l’art. 14 des
> AAI explicites (>< décisions implicites).
ú Arrêt Malisse du CE -> ne s’applique pas à des
abstentions / refus implicites déduits du silence de
l’autorité administrative. Toutefois, une décision
implicite de refus doit reposer sur des motifs
susceptibles de la justifier.
> >< Décisions de justice qui ne sont pas des actes
administratifs.
ú Motivation des décisions -> art. 149 de la Const. ->
obligation de forme qui est indépendante de la
pertinence des motifs > arrêt Altaep du CE.
o Art. 3, al. 1 de la L. -> autorité doit retranscrire tout le
raisonnement de droit et de fait qui sert de fondement à l’acte.
> Arrêt Knihnicki du CE -> doit permettre au destinataire de
l’acte de comprendre les raisons qui ont amené l’autorité à
adopter celui-ci et doit aussi permettre au CE de contrôler
l’exactitude, l’admissibilité et la pertinence des motifs
exprimés.
> Juge qui opère un contrôle de régularité de l’acte doit s’en
tenir aux motifs formulés dans l’acte -> ne peut avoir égard
à d’autres motifs qui seraient ultérieurement exposés par
l’auteur de l’acte pour le justifier.
> Voie de substitution de motifs = opération par laquelle le
juge substitue aux motifs de la décision administrative des
motifs non exprimés qu’il décèle à l’occasion de son contrôle
et qui se présentent comme régulier, à la différence des
motifs substitués.
ú Accepté que dans la mesure où la compétence de
l’autorité administrative est liée et qu’elle ne dispose
d’aucune marge d’appréciation.
o Art. 3, al. 2 de la L. -> motivation formelle doit être adéquate.
> Appréciation au cas par cas.
> Impose une motivation plus étayée si la compétence de
l’autorité est discrétionnaire que si elle est liée.
> Exclut les formules creuses, stéréotypées ou passe-partout.
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à ACTE ADMINISTRATIF BILATERAL = acte administratif par lequel une personne morale de droit public
s’accorde avec une autre personnalité juridique, de droit public ou de droit privé, en vue de
produire des effets juridiques.
à CONTRAT ADMINISTRATIF = convention à laquelle l’autorité administrative prend part et qui est
dictée par les règles de droit privé contractuel, sauf si des règles de droit administratif y
dérogent.
* Ex : marchés publics.
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• Exemples :
o Ecoles à l’exclusion des écoles techniques.
o Bâtiments des ministères et administrations.
o Presbytères.
o Forêts domaniales.
o Réserves foncières.
o Théâtres nationaux et communaux.
o Voir liste p. 403 et s. du précis.
• Principes applicables
o Aliénabilité règlementée :
> Ex : vendre / louer.
o Saisissabilité en vertu de l’art. 1412bis du C. jud.
> Autorise la saisie dans la stricte mesure où ils ne sont
manifestement pas utiles pour l’exercice de leur mission ou
pour la continuité du service public.
> Ex : condamnation avec astreinte de l’Etat belge pour les
nuisances sonores de l’aéroport -> l’Etat ne paie pas -> les
parties ont fait saisir un immeuble (Hotel Mercator).
o Prescriptibilité absolue en vertu de l’art. 2227 du C. civ.
− BIENS RELEVANT DU DOMAINE PUBLIC DE L’ADMINISTRATION = application d’un régime
dérogatoire au droit commun.
• Division en plusieurs catégories :
o Domaine public immobilier -> cimetières / certaines églises /
marchés couverts / ...
o Domaine public mobilier -> objets de collection des musées / livres
de bibliothèques publiques / ...
o Domaine public maritime et fluvial.
o Domaine public terrestre et ferroviaire.
o Domaine public militaire.
o Domaine public aérien et hertzien.
• Principes applicables :
o Inaliénabilité des biens du domaine public.
> Interdiction de vendre / louer.
o Insaisissabilité des biens du domaine public.
> Art. 1412bis du C. jud. -> ne fait pas de distinction entre les
biens du domaine privé ou public -> au vu des termes de
cet article, il semble continuer à protéger contre la
saisissabilité les biens du domaine public et de
l’administration.
o Imprescriptibilité des biens du domaine public -> Art. 2226 du C.
civ.
• Exceptions aux principes applicables :
o Concession domaniale -> exceptions au principe d’inaliénabilité des
biens du domaine public -> concession domaniale autorise
l’aliénabilité partielle de certains biens du domaine public, à
certaines conditions.
* CONCESSION DE STATIONNEMENT = concession qui n’autorise qu’une occupation privative
superficielle du domaine ou peu durable du domaine. Par occupation superficielle, on
entend celle qui n’implique pas d’emprise dans le sol ou une emprise qui n’est pas
profonde.
− Ex : concession d’itinéraire de course cycliste professionnelle.
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* CONCESSION DE VOIRIE = concession qui autorise une emprise partielle d’un bien du
domaine public ou, sans emprise, son occupation permanente. Il y a concession de voirie
lorsque n’est pas simplement en question un problème de circulation sur le domaine
public, mais plus fondamentalement une certaine atteinte à la substance du domaine
public.
− Ex : concession de sépultures / concession d’un emplacement dans un marché
couvert / ...
* Concessions domaniales ≠ autorisations domaniales :
− AUTORISATIONS DOMANIALE = acte administratif unilatéral par lequel l’autorité
administrative compétente permet à un usager déterminé, soit d’occuper
temporairement une parcelle du domaine public de manière exclusive, soit
d’utiliser une parcelle du domaine public à des fins auxquelles il n’est pas
immédiatement destiné, de manière durable, mais de façon précaire et révocable,
et, le cas échéant, moyennant le paiement d’une redevance.
• Permis de stationnement :
o Ex : autorisation accordée à l’établissement d’une terrasse de café
de façon permanente.
• Permission de voirie :
o Ex : autorisation d’installer une pompe à essence sur les bas-côtés
de la voie publique.
* Régime juridique de la concession domaniale –> principes :
− Identité de l’autorité compétente pour concéder :
• Concession de stationnement -> bourgmestre :
o Lieu sur le territoire de la commune.
o Autorité compétente en matière de police.
• Concession de voirie -> autorité investie de la garde du domaine :
o En fonction du propriétaire du bien :
> Commune -> collège compétent sur autorisation du conseil.
> Etat fédéral / région / communauté -> législateur
compétent.
− Compétence discrétionnaire -> marge d’appréciation dans le respect des règles et
principes en vigueur qui s’imposent à cette autorité.
• Application de la LMP ?
o Non.
o Parfois -> procédure de concession -> // MP.
• Jurisprudence -> application des principes généraux du droit administratif -
> égalité des candidats / examen sérieux des offres /...
o Juridiction compétente -> censure du choix du concessionnaire :
> CE -> censurer l’AAU par lequel est opérer la désignation du
cocontractant.
ú AAU détachable du contrat.
> Cours et tribunaux de l’ordre judiciaire :
ú Juge naturel des contrats.
ú AAU détachables -> art. 159 de la Const.
o EN principe -> contentieux de l’exécution de la concession
domaniale -> juge judiciaire.
> Intervention du CE possible -> résiliation de la concession
domaniale.
> Arrêt Rudelopt du CE -> distinction dans le cadre de
l’exécution d’un contrat administratif :
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qui n’est autre que la fondation d’utilité publique « Théâtre Royal du Parc » qui se fait
payer grâce au prix des places de théâtre que les usagers paient.
* Ex : Casino de Spa.
* Ex : certaines maisons de repos -> intérêt de la qualification important si litige.
− Litige entre les propriétaires de l’immeuble dans lesquels est situé la maison de
repos et le gestionnaire de la maison de repos qui occupait l’immeuble.
• Litige sur un droit du gestionnaire à l’expiration du contrat d’en demander
la reconduction.
o Gestionnaire -> dit que c’est un contrat de bail commercial ->
renouvelable trois fois pour une durée de neuf ans à chaque fois.
o Propriétaire -> concession de services publics -> pas renouvelable
sauf conclusion d’un nouveau contrat avec une révision à la hausse
du prix d’occupation de l’immeuble.
• Décision du juge -> concession.
o Commune propriétaire = autorité concédante.
o Gestionnaire = concessionnaire.
> Rémunéré directement par les usagers (les vieux).
o Service public = exploitation d’une maison de repos.
− Concession de services publics -> mode de gestion administrative confortable,
puisque -> responsabilité est renvoyée au concessionnaire qui peut être une
personne privée, physique ou morale.
* Régime juridique de la concession de service public -> principes :
− Identité de l’autorité compétente pour concéder = celle qui est appelée à conduire
le service public en cause.
• PM de droit public à qui incombe le service public en cause.
• Vérifier qu’à l’intérieur de la PM de droit public ce soit le bon organe
compétent.
− Concession = acte mixte -> clauses contractuelles et clauses réglementaires :
• CLAUSES CONTRACTUELLES = clauses qui régissent les rapports entre le
concédant et le concessionnaire, concernent la durée de la concession et la
situation financière du concessionnaire.
• CLAUSES REGLEMENTAIRES = clauses qui sont qui intéressent l’organisation et
le fonctionnement du service et qui, partant, s’imposent unilatéralement
aux usagers et sont unilatéralement modulables par l’autorité
administrative concédante.
− Compétence discrétionnaire :
• Respect de l’ensemble des règles et principes qui s’imposent à son action
et qui sont en vigueur -> motivation / loi du changement / égalité / ...
• Application de la LMP applicable aux concessions des services publics ?
o Non.
o Arrêt Stadler de la CJUE -> qualification d’un contrat -> contrat doit
être qualifié de concession de services -> pas soumis à la législation
en matière de marché public.
• Juridiction compétente pour censurer :
o CE -> AAU détachable -> censure de l’acte de désignation.
o Cours et tribunaux :
> Juge naturel des contrats.
> Art. 159 de la Const.
− Nature des droits concédés :
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à CONTRAT DE GESTION = contrat-cadre conclu entre un PM de droit public et une autre PM de droit
public à qui la première va, via un acte législatif préalable, confié des missions de service public.
Ce contrat-cadre est destiné à préciser le contenu des missions et les modalités suivant
lesquelles ces missions doivent être exercées.
* Permettre un discussion entre l’autorité publique qui a confié les missions et celle qui
l’exerce.
− Ex : Bpost / SNCB / Loterie nationale / RTBF.
− Arrêt RTBF du CE -> considéré que le contrat de gestion de la RTBF était en réalité
un règlement particulier applicable à la seule RTBF, dont l’élaboration est négociée
avec elle.
• Règles qu’il contient -> nature réglementaire -> imposent des obligations
ou interdictions.
• Non respect des règles / mauvaise application -> excès de pouvoir.
* Règles du Code civil.
− Exceptions -> art. 3 à 6 de la L. du 21 mars 1991.
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* Champ d’application :
− Champ d’application ratione personae :
• Art. 2 et s. de la L. du 15 juin 2006 :
o Etat fédéral.
o Collectivités territoriales -> régions / communautés / communes.
o Organismes de droit public -> ex : CPAS / zones pluricommunales
de police / ...
o Personnes, quelles que soient leur forme et nature, qui à la date de
la décision de lancer un marché :
> Ont été crées pour satisfaire spécifiquement des besoins
d’intérêt général ayant un caractère autre qu’industriel et
commercial.
> Ont la PJ.
> Dont :
ú Soit activité financée majoritairement par l’État
fédéral / collectivité territoriale / organisme de droit
public.
ú Soit la gestion est soumise à un contrôle de ces
autorités ou organismes.
ú Soit plus de la moitié des membres de l’organe
d’administration, de direction ou de surveillance sont
désignés par l’État / collectivité territoriale /
organisme de droit public.
> Ex : UCL / ULB / certains hôpitaux.
o Associations formées par une ou plusieurs personnes juridiques
susvisées, telle qu’une intercommunale pure ou mixte.
o Centrales d’achat / centrale de marchés :
> Acquiert des fournitures / services destinées à des pouvoirs
adjudicateurs.
> Passe des marchés publics / conclut des accords-cadres de
travaux / fourniture / services destinés à des pouvoirs
adjudicateurs.
> Passent les MP à la place des personnes de droit public.
> Si pouvoir adjudicateur passe par une centrale -> ><
obligation d’organiser lui-même une procédure de passation.
− Champ d’application ratione materiae :
• Opérations qui appartiennent aux secteurs classiques et qui comprennent
tant les marchés de travaux, de fournitures et de services.
o MARCHES DE TRAVAUX = marché public de secteur classique ayant
pour objet l’exécution – ou la conception et l’exécution – soit d’un
travail précis de construction, soit de l’ouvrage même -> art. 3, 2°
de la LMP.
> Ex : construction d’un pont / d’un immeuble.
o MARCHES DE FOURNITURES = marché public de secteur classique ayant
pour objet l’achat, le crédit-bail, la location ou la location-vente,
avec ou sans option d’achat, de produit -> art. 3, 3° de la LMP.
> Ex : fourniture d’ordinateurs / de papiers.
> Fourniture de produit principale + travaux accessoires de
pose et d’installation -> marché de fournitures.
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− Distinction entre les deux critères -> reconnue par la jurisprudence de la CJUE et
du CE.
• Distinction importante.
• Confusion -> peut rendre irrégulière la décision d’attribution.
• Avant la LMP -> interdit de confondre les deux catégories de critères.
o Sauf marchés de services portant sur des prestations
intellectuelles.
• Cadre juridique mis en place par la LMP :
o Interdiction absolue d’utiliser des critères de sélection au titre de
critères d’attribution.
> Sauf -> art. 33, §3 de la LMP -> exception pour les marchés
de service.
− Critères -> présents dans l’avis de marché ou dans le cahier spécial des charges.
• Pas possible d’avoir une pondération / sous-critère non initialement
prévus.
o Jurisprudence -> Possible si plusieurs conditions.
o Arrêt Computerland -> conditions :
> Sous-critères autorisés s’ils ne conduisent pas à une
dénaturation des critères du cahier spécial des charges.
> Ne peut modifier les critères d’attribution du marché.
> Ne peut contenir d’éléments qui, s’ils avaient été connus lors
de la préparation des offres, auraient influencer cette
préparation.
> Ne peut être adoptée en prenant en compte des éléments
susceptibles d’avoir un effet discriminatoire envers l’un des
soumissionnaires.
* Attribution du marché public :
− Art. 80 à 104 de l’AR du 15 juillet 2011.
− Séance d’ouverture des offres -> art. 92 et s. de l’AR du 15 juillet 2011.
− Offres examinées -> pouvoir adjudicateur vérifie la régularité de chaque offre.
• Sur le plan formel :
o Formalités de l’art. 95, §2, al. 1 de l’AR de 2011.
> Non respect -> offre d’office irrégulière.
o Autres formalités :
> Non respect -> possibilité de déclarer l’offre irrégulière.
• Sur le plan matériel :
o Respect des dispositions essentielles -> prix / délais / ...
> Non respect -> offre d’office irrégulière.
o Offre :
> Qui ne respecte pas les prescriptions de l’art. 95, §3 de l’AR
de 2011.
> Qui exprime des réserves.
> Qui contient des éléments ne concordant pas avec la réalité.
ú Possibilité de les déclarer irrégulières.
• Erreurs purement matérielles -> corrigées par le pouvoir adjudicateur.
− Art. 105 à 110 de l’AR de 2011 -> procédure d’attribution en procédure négociée.
− Art. 111 à 114 de l’AR de 2011 -> procédure d’attribution en dialogue compétitif.
* Exécution du marché public :
− Attribution du MP -> contrat conclu que lorsque l’approbation sans réserve de
l’offre est notifiée au soumissionnaire -> art. 102 de l’AR de 2011.
• Pas de notification -> contrat inexistant.
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CONTRÔLE DE
L’ADMINISTRATION :
TITRE I : LES CONTRÔLES ADMINISTRATIF ET
CITOYEN :
CHAPITRE I : LE CONTRÔLE ADMINISTRATIF :
à RECOURS ADMINISTRATIF = recours adressé à une autorité administrative qui statue en tant que
telle, c’est-à-dire par un acte administratif, en vue de contester un acte juridique de
l’administration, tant du point de vue de sa légalité que de son opportunité.
* Administration statue sur le recours -> adoption d’une nouvelle décision administrative :
− Permet à l’administré d’obtenir des explications.
− Permet à l’administration de réexaminer sa décision et de la corriger.
* RECOURS GRACIEUX = recours administratif introduit auprès de l’auteur même de la
décision contestée, permettant à celui-ci de retirer sa décision initiale, dans le respect de
la théorie du retrait d’acte.
* RECOURS HIERARCHIQUE = recours administratif introduit auprès d’une autorité supérieure
qui se trouve dans la même hiérarchie administrative, permettant à celle-ci d’imposer à
l’autorité subordonnée de revoir l’acte qu’elle a adopté ou de se substituer à cette
dernière en prenant elle-même une nouvelle décision.
* RECOURS DE CONTROLE = recours administratif introduit auprès d’un organe différent de
l’instance qui a pris la décision objet du recours et qui ne dispose pas d’un pouvoir
hiérarchique.
− Recours portés devant :
• Collèges d’urbanisme ou d’environnement de la Région de Bruxelles-
capitale.
• Commission wallonne de recours pour l’accès aux documents administratifs
en matière d’environnement.
à RECOURS ADMINISTRATIF INORGANISE = recours administratif qui n’est pas organisé par un texte. Il
est introduit auprès de l’auteur de la décision contestée – recours gracieux – ou de son supérieur
hiérarchique – recours hiérarchique – pour en obtenir la réformation sans qu’aucune forme
particulière ne soit requise.
* Destinataire d’un acte administratif -> peut toujours adresser un recours inorganisé.
* Pas de formes requises :
− Conseil -> utilisé un mode de transmission probant -> ex : courrier recommandé.
* Pas démontrer d’intérêt.
* Pas prouver la capacité et la qualité d’agir.
* Pas de délai.
* Réclamant -> peut invoquer des arguments :
− Relatifs à l’irrégularité de l’acte.
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à RECOURS ADMINISTRATIF ORGANISE = recours administratif expressément organisé par un texte qui,
soit institue un organe de recours propre à un contentieux déterminé, soit désigne comme
organe de recours une autorité administrative préexistante.
* Conditions -> prévues par le texte qui institue le recours.
* Obligation d’examiner le recours par l’autorité de recours.
− Si délai imposé > loi -> délai d’ordre sauf si le texte prévoit une sanction attachée
à son dépassement.
− Délai raisonnable -> si rien de prévu par la loi.
− Arrêt SA Electrabel et consorts du CE -> si indication du délai erronée -> mise en
balance des exigences de la loi et de la confiance légitime -> maintien de l’effet de
l’indication erronée.
* Décision -> légalité interne et externe qui s’imposent à l’AAU et elle doit être motivée en
la forme, conformément à la L. du 29 juillet 1991.
* POUVOIR DE REFOMATION = pouvoir par lequel l’autorité administrative de recours remplace
la décision attaquée par une décision propre – couvrant les éventuelles irrégularités de la
décision contestée –.
− Arrêt du CE -> les vices qui entachaient la décision objet du recours sont couverts
en raison de l’effet dévolutif du recours administratif -> l’autorité de recours n’a
pas à se prononcer sur la régularité de la procédure antérieure.
− Obligation de statuer -> pouvoir d’appréciation propre et autonome.
− Décision rendue sur recours en réformation -> se substitue à la décision contre
laquelle le recours a été formé -> seule la décision prise sur recours est
susceptible d’un recours devant la SCACE, à l’exclusion de la décision initiale.
* Pouvoir de sanction -> pouvoir d’annulation ou d’approbation.
− Autorité -> moyens invoqués à l’appui du recours organisés, à l’exception des
moyens d’OP qui peuvent être soulevés d’office.
* Pas de suspension de l’acte attaqué sauf si prévu dans un texte.
* Si recours prévu par un texte -> il doit être exercé avant de saisir le CE et ce quand bien
même ce recours serait facultatif.
− Recours -> introduit dans le respect des conditions de recevabilité.
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à CONTROLE DE TUTELLE = contrôle administratif organisé par ou en vertu d’un texte à portée
législative, qui pèse sur une autorité administrative décentralisée territorialement ou par service
et qui permet à une autorité supérieure, dite de tutelle, de vérifier dans le respect de
l’autonomie de la personne décentralisée, si les actes qu’elle pose sont conforme à la loi sensu
lato et à l’intérêt général.
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* Contrôle de légalité -> vérifier si l’acte a été adopté dans le respect des règles et
principes hiérarchiquement supérieurs, en vigueur lorsque l’autorité décentralisée l’a pris
et applicables à son action.
* Contrôle de conformité à l’intérêt général -> contrôle d’opportunité.
− Arrêt Commune d’Etterbeek du CE -> notion d’intérêt général ≠ notion politique -
> notion juridique susceptible d’être appréciée à ce titre.
à Procédés de tutelle :
* TUTELLE ORDINAIRE = tutelle organisée par les régions à l’égard des actes de gestion des
autorités décentralisées.
− TUTELLE ORDINAIRE GENERALE = tutelle ordinaire susceptible de s’exercer sur tous les
actes accomplis par l’autorité décentralisée, quels qu’ils soient – « générale » -.
L’autorité de tutelle agit d’initiative ou sur réclamation après que l’acte a été posé
– « répressive » - et sans qu’elle y soit obligée – « facultative » -.
• Tutelle répressive -> s’exerce après que l’acte administratif ait été posé.
• Tutelle générale -> s’exerce sur tous les actes accomplis par l’autorité
décentralisée.
o Autorités soumises au contrôle de tutelle -> peuvent se limiter à
informer l’autorité de tutelle de l’adoption de certains actes ->
contrôle de tutelle ordinaire générale peut également être exercé à
l’égard d’actes qui ne devaient pas être transmis.
• Tutelle facultative -> autorité de tutelle pas obligée de contrôler tous les
actes pris par chacune des autorités décentralisées sur l’action desquelles
elle est appelée à exercer son contrôle. L’abstention ou le refus d’exercer
le contrôle ne modifie pas l’ordonnancement juridique, ni ne cause grief,
de sorte que le recours dirigé contre une telle abstention ou un tel refus
est jugé irrecevable.
• Intervention :
o Propre initiative.
o Réclamation formée >< l’acte.
> Pas spécialement prévu par un texte.
> Réclamation non organisée par un texte -> interrompt le
délai de recours devant le CE -> si réclamation introduite
dans le délai imparti et dans le délai du recours devant le
CE.
• TUTELLE DE SUSPENSION = tutelle ordinaire générale par laquelle l’autorité
supérieure suspend l’acte, dans l’attente d’un éventuel retrait par son
auteur ou d’une annulation.
o Décision de suspension -> pas susceptible de recours devant le CE.
o Suspension -> acte préparatoire à une éventuelle annulation.
o Période qui sépare la décision de suspension de l’expiration du délai
dans lequel l’autorité de tutelle compétente est autorisée à annuler
la décision -> auteur de l’acte peut retirer ou justifier l’adoption de
cet acte auprès de l’autorité de tutelle et tenter d’éviter
l’annulation.
o Suspension :
> > Région en tant qu’autorité de tutelle -> sur les actes des
autorités communales et provinciales.
> Ex : Région Bruxelles-Capitale -> gouvernement exerce la
tutelle ordinaire de suspension sur les actes communaux.
o Ne doit pas nécessairement être organisée.
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à Procédure d’accès :
* Demande par écrit, auprès de l’administration qui détient le document -> indication claire
de la matière concernée et, si possible, les documents administratifs concernés -> art. 5,
al. 1er L. du 11 avril 1994.
* Délai de rigueur pour statuer.
* Décision -> formellement motivée -> L. du 29 juillet 1991.
* Recours administratif organisé contre la décision se prononçant sur la demande d’accès.
− Chaque législateur -> organisation d’une Commission d’accès aux documents
administratifs.
− Citoyen insatisfait :
• Demande en reconsidération devant l’administration qui a rendu la
décision.
• Recours auprès de la CADA.
o Avis.
o 30 jours.
o Communication au requérant et à l’administration.
o Si pas avis dans le délai -> avis négligé.
* Nouvelle décision de l’administration :
− Décision se fondant sur l’avis de la CADA.
− 45 jours.
* Recours juridictionnel -> décision prise sur reconsidération.
− Droit d’accès aux documents administratif -> droit subjectif.
− Compétence :
• Juge judiciaire.
• CE.
* Autorité sur recours -> pouvoir d’appréciation.
− Motifs d’exception au droit d’accès.
− Exclusion du pouvoir d’appréciation dans certaines hypothèses.
− Compétence liée -> droit subjectif -> protection assurée par les juridictions
judiciaires.
Section II : L’ombudsman :
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à Saisine de l’ombudsman :
* Réclamation individuelle adressée par un administré ≠ autosaisine.
− Fédéral -> toute personne intéressée.
− Ecrit / oral.
− Conditions de recevabilité de la demande -> art. 8, al. 2 et 9 de la L. du 22 mars
1995.
* Objet -> comportement d’une autorité administrative au sens de l’art. 14 des LCCE.
− Comportement quelconque -> actes et attitudes.
* Suspension de la procédure lorsque les faits en cause font l’objet de recours
juridictionnels ou de recours administratifs organisés.
* Art. 19, al. 3 des LCCE -> délai de recours au CE est suspendu par la saisine du
médiateur jusqu’à ce que le médiateur ait statué et pour une période de quatre mois
prenant cours à compter de l’introduction de la réclamation, si la décision du médiateur
n’est pas intervenue plus tôt.
à Pouvoirs de l’ombudsman :
* Opérer toute constatation sur place / se faire communiquer tout document / entendre
tout personne concernée / ...
* Recommandation -> modifier le comportement / revoir la décision.
− Contrôle de légalité du comportement / acte.
− Contrôle d’opportunité.
* Recommandation non contraignante -> peut avoir une certaine influence.
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à Art. 144, al. 1er de la Const. -> litiges portant sur des droits subjectifs de caractère civil sont
exclusivement de la compétence des juridictions judiciaires.
à Art. 145 de la Const. -> contestations relatives à des droits subjectifs de caractère politique sont
également du ressort des juridictions judiciaires, sauf exceptions prévues par la loi qui sont alors
réservées aux juridictions administratives.
à Contentieux administratif belge :
* Ordre judiciaire.
* Ordre administratif.
* Conflits d’attributions -> C. cass. -> art. 158 de la Const.
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à Art. 145 de la Const. -> juridictions administratives -> compétente pour contentieux portant sur
des droits civils de nature politique.
* Controverse -> art. 145 de la Const. -> fondement de l’ensemble des compétences
juridictionnelles du CE.
− Annulation / suspension / cassation administrative / indemnité pour cause de
dommage exceptionnel.
* Nouvelle compétence -> contentieux de l’indemnité réparatrice.
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• Circulaire interprétative.
• Note explicative.
* Introduction du recours :
− Art. 19, al. 1 des LCCE et AR du 23/10/1948.
− Ecrit + requête datée et signée par la partie requérante ou par son avocat.
− Capacité d’agir :
− Art. 19, al. 1er des LCCE -> lésion / intérêt -> >< irrecevabilité.
• Direct -> tirer un avantage direct de l’annulation de l’acte attaqué ;
• Personnel -> ce qui implique que l’annulation de l’acte attaqué doit
procurer un avantage à la partie requérante ou faire cesser un grief qui lui
est causé par l’acte.
• Certain -> affectée par l’acte attaqué que de façon personnelle.
• Actuel, -> existe au moment de son introduction et subsiste jusqu’au
prononcé de l’arrêt.
• Légitime -> conforme aux lois impératives, d’OP et aux bonnes mœurs.
− Exposer les moyens -> indiquer la règle de droit dont la violation est invoquée et
la manière dont elle aurait été violée.
• >< -> Irrecevable.
− Délai -> 60 jours -> >< irrecevabilité.
• Acte publié -> le lendemain du jour de la publication.
• Acte notifié par courrier recommandé avec accusé de réception ->
lendemain de la réception / du refus de la réception.
• Acte notifié par courrier recommandé simple -> troisième jour ouvrable qui
suit l’envoi du pli, sauf preuve contraire avancée par le destinataire.
o Arrêt Lebas du CE -> si notification d’un acte imposée par loi /
disposition réglementaire -> seule la notification régulière ouvre le
délai de recours au CE.
• Si pas de publication / notification -> prise de connaissance effective de
l’acte objet du recours.
o Diligence de la partie requérante requis.
o Arrêt Vanhaeren du CE -> >< retardement arbitraire de la prise de
connaissance.
• Echéance du délai :
o Dernier jour -> compris dans le délai.
o Si Samedi / dimanche / jour férié -> reporté au prochain jour
ouvrable.
o Preuve de l’exception de tardiveté du recours > partie qui s’en
prévaut.
• Recours >< AAI -> délai commence à courir que si la notification par
l’autorité administrative de l’acte indique l’existence des voies de recours
ouvertes pour le contester, ainsi que les formes et délais à respecter ->
art. 19, al. 2 des LCCE.
o Sinon -> délai -> 4 mois après que l’intéressé se soit vu notifier
l’acte en cause.
* Traitement du recours -> Art. 7 et 14 de l’AR de 1948 et art. 21, 21bis et 30 des LCCE.
− Envoi au CE par pli recommandé -> donne une date certaine.
− Requête réceptionnée par le greffe qui met l’affaire au rôle.
− Recours porté à la connaissance de la partie adverse par un pli du greffe -> délai
de soixante jours pour adresser un mémoire en réponse et le dossier administratif
afférent au litige en cause.
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• Copie du mémoire adressée par un pli du greffe -> partie requérante ->
délai de soixante jours -> déposer un mémoire en réplique.
• Si pas de mémoire en réponse de la partie adverse -> mémoire ampliatif
de la partie requérante.
o Absence de mémoire ampliatif -> chambre statue sans délai en
constatant l’absence de l’intérêt requis -> art. 21, al. 2 des LCCE.
• Partie requérante -> ne peut exposer de nouveaux moyens dans le
mémoire en réplique > arrêt de 2006 du CE.
o Arrêt de 2008 du CE -> moyens irrecevables sauf si la lecture du
dossier administratif a permis d’envisager un moyen nouveau.
o Arrêt de 1997 -> moyen qu’on ne pouvait invoquer qu’après avoir
consulté le dossier administratif -> recevable.
o Arrêt de 2009 -> moyen d’OP -> recevable.
• Si partie requérante ne dépose pas de mémoire en réplique / ampliatif ->
art. 21, al. 2 des LCCE.
− Après échange des mémoires -> rapport de l’auditeur.
• Art. 14, al. 1 de l’AR du 23 août 1948.
• Délai de 30 jours si les parties veulent faire valoir des observations sur le
rapport -> art. 14, al. 2 de l’AR du 23 août 1948.
• Délai de 30 jours -> la partie qui n’est pas suivie par l’autorité doit solliciter
la poursuite de la procédure -> art. 14, al. 2 de l’AR du 23 août 1948.
o Défaut de demande de poursuite :
> Partie adverse -> art. 21, al. 7 et 30, §3 des LCCE -> le CE
peut annuler l’acte entrepris.
> Partie requérante -> présomption de désistement d’instance
-> art. 21, al. 7 des LCCE -> rejet du recours -> arrêt de
2011 du CE.
− Personnes qui ont un intérêt -> peuvent y intervenir -> art. 21bis, al. 1er des
LCCE.
• Demande en intervention -> 30 jours à compter soit du lendemain du jour
de la réception du pli du greffe du CE qu’au pu recevoir la personne
désireuse d’intervenir, soit de la publication au MB, d’un avis informant de
l’existence d’un recours en annulation d’un règlement -> art. 52, §1, al. 1
de l’AR du 23 août 1948.
• Si absence de notification -> possibilité d’intervenir si cela ne retarde pas
la procédure ou peut d’office / à la demande de l’auditeur / d’une partie
solliciter l’intervention de ceux dont il juge la présence nécessaire -> art.
21bis, al. 1er des LCCE.
− BOUCLE ADMINISTRATIVE = mécanisme qui permet à la partie adverse de corriger
l’irrégularité que la juridiction administrative aurait observée, à l’invitation de
celle-ci et pour éviter la censure à laquelle l’acte en cause aurait conduit.
• Mécanisme annulé par la C. const. -> n’a jamais été appliqué.
* Arrêt et effets :
− Arrêt prononcé en audience publique, publié sur le site du CE et notifié aux
parties.
− Annulation totale ou partielle / rejet du recours.
• Annulation :
− Acte attaqué n’a jamais censé avoir existé -> effet rétroactif.
− Autorité absolue de la chose jugée.
− Application de l’art. 14ter des LCCE -> usage rare.
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Mathilde GENARD
à Conseil d’Etat et contentieux de la suspension -> art. 17, al. 1er des LCCE.
* Suspension ordinaire :
− Demande introduite à tout moment :
• Avant l’introduction de la requête en annulation -> extrême urgence.
• Au même moment que la requête en annulation.
• Après l’introduction de la requête en annulation jusqu’au dépôt du rapport
de l’auditeur -> art. 17, §1er, al. 3 des LCCE.
− Requête accompagnée de neuf copies certifiées conformes par le signataire de
l’acte original -> art. 42 de l’AR du 5 décembre 1991.
− Partie requérante -> même délai pour introduire le recours en annulation et la
demande de suspension ordinaire.
− Demande introduite par écrit.
− Conditions -> art. 17 des LCCE.
• Invocation d’un moyen sérieux :
o Arrêt Warbecq du CE -> moyen qui a première vue paraît recevable
et de nature à entrainer l’annulation.
• Avant -> risque d’un préjudice grave et difficilement réparable.
o Risque démontré de manière concrète.
o Arrêt Computer Sciences du CE -> gravité appréciée un concreto.
o Concerne la partie requérante de manière individuelle.
o Arrêt Val de Manne du CE -> difficilement réparable -> qui ne peut
être compensé par des DI.
• Urgence incompatible avec le traitement de l’affaire en annulation :
o Art. 584 du C. jud. + jurisprudence.
o Urgence -> crainte d’un préjudice d’une certaine gravité, voire
d’inconvénients sérieux rend une décision immédiate souhaitable,
que la procédure ordinaire serait impuissante à endiguer en temps
voulu.
o Doit exister lors de l’introduction du procès jusqu’à la clôture des
débats.
o Diligence du demandeur à mois que la situation existante ne soit
aggravée par des faits nouveaux ou par l’effet de la durée de la
situation.
o Vérifier si la procédure ordinaire suffit à résoudre la situation qui se
présente -> il faut regarder la durée de cette procédure.
o Démontrée par la partie requérante dans la requête par des
preuves.
• Possibilité d’introduire plusieurs demandes de suspension dans le cadre
d’une seule et même procédure d’annulation.
o Élément nouveaux -> pris en compte par le CE pour déterminer la
recevabilité de la nouvelle demande.
• Balance des intérêts en présence -> art. 17, §2, al.2 des LCCE -> permet
dans ce cas au CE de ne pas suspendre l’exécution de l’acte attaqué.
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Mathilde GENARD
− Traitement de la demande :
• Art. 17 des LCCE et AR de 1991.
• Délai pour statuer -> 45 jours -> art. 17, §5 des LCCE.
o En pratique pas vraiment respecté -> pas de conséquences.
• Greffier -> transmet une copie à l’auditeur général, à la partie adverse et
aux personnes qui ont un intérêt à la solution de l’affaire -> art. 9, al. 1er,
de l’AR du 5 décembre 1991.
• Partie adverse -> transmettre au greffe le dossier administratif -> art. 11,
al. 1er, AR du 5 décembre 1991.
• Auditeur -> rapport dans les 8 jours qui expose les faits et les moyens ->
président fixe la date de l’audience.
• Audience -> toutes parties sont présentes ou représentées -> art. 4, al. 2
de l’AR du 5 décembre 1991.
o Partie requérante non présente / représentée -> demande d’octroi
de la suspension rejetée.
• Intervention -> toute personne présentant un intérêt -> si elle ne retarde
pas le traitement de la demande en suspension -> art. 9, al. 2 de l’AR du 5
décembre 1991.
− Arrêt rendu :
• Motivé.
• Notifié sans délai aux parties.
• Suspension -> acte ne produit pas ses effets tant que la suspension n’a
pas levée ou l’acte annulé.
o Autorité absolue de la chose jugée -> au provisoire.
• Rejet -> acte continue de produire des effets tant qu’il n’a pas statué sur
le recours en annulation.
o Autorité relative de la chose jugée -> s’impose entre les seules
parties à la cause.
* Suspension d’extrême urgence :
− Demande de suspension d’extrême urgence :
• Moyens sérieux.
• Exposé des faits.
• Extrême urgence incompatible avec le délai de traitement de la demande
de suspension en urgence ordinaire, sous peine d’irrecevabilité.
• Demande introduite avec diligence par la partie requérante.
o Arrêt du CE -> appréciation de la diligence à partir du moment où
celle-ci a connaissance de la décision.
− Arrêt Demet du CE -> recours exceptionnel -> réduit au strict minimum l’exercice
des droits de la défense de la partie adverse, l’instruction du dossier et la
contradiction des débats.
− Arrêt Zone de police de Bossu, Colfontaine du CE -> extrême urgence ne peut
résulter que de la seule circonstance qu’une décision en suspension ou au fond
interviendrait dans un avenir plus ou moins lointain.
− Greffe -> transmet à l’auditeur général, à la partie adverse et aux personnes
présentant un intérêt -> art. 9 de l’AR du 5 décembre 1991.
− Pas de rapport dans le chef de l’auditorat.
− Possibilité que la suspension soit ordonnée à titre provisoire sans que les parties
aient été entendues.
− Arrêt :
• Suspension de l’exécution.
• Rejet de la demande.
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* Mesures provisoires :
− Avec la demande en suspension ou indépendamment.
− Mesures pouvant être sollicitées par les deux parties.
− Mesures qui n’ont pas été demandées mais qui sont nécessaires afin de
sauvegarder les intérêts des parties ou des personnes qui ont intérêt à la solution
de l’affaire -> art. 17, §1er, al. 1 des LCCE.
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à Etendue du contrôle :
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à Effets du contrôle :
* Ecarter l’application d’un AAU -> conduire le juge à ne pas en tenir compte pour la
résolution d’un litige dont il est saisi.
* Toute partie au litige peut soulever l’exception.
* Refus d’application -> ne faire naître ni droits ni obligations pour les intéressés.
* Décision illégale -> continue d’exister tant qu’elle n’est pas annulée.
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