Jour 1 Mines de Douai 2017principes Et Dimensionnement

01/09/2017
Jean-Marie VERMOREL
Direction Chaussées et
Patrimoine
Les chaussées
Ecole des Mines de Douai

2017-2018
Dimensionnement de chaussée Janvier 2017 1
Mardi 10 janvier
Tour de table 10’
Qu’est ce qu’une chaussée 45’
Les matériaux des chaussées 1h00
Les principes de conception 1h00
Exercices 1h00
1
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Qu’est ce qu’une
chaussée ?
► La structure type d’une chaussée

► Les grandes familles de chaussées
Pourquoi une chaussée ?
Pour faire circuler des véhicules dans des conditions correctes

de confort et de sécurité pour les usagers
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Pourquoi une chaussée?
Parce que le sol support

ne peut pas supporter les charges sans se déformer
Avec des contraintes

techniques, économiques
et environnementales…
Quelques chiffres
En France, plus de 1 million de km de routes revêtues
Dont (fin 2012)

11 500 km d’autoroutes, pour 25% du trafic
9 800 km de RN, pour 9 % du trafic
380 000 km de RD et 654 000 km de RC, pour 66 % du trafic
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Structures types de
chaussées
Qu’est-ce qu’une chaussée ?

Définition et nom des couches
FIL ROUGE = cote projet
ROULEMENT
LIAISON Couches de surface
CHAUSSÉE BASE Plateforme support

PFj
de la chaussée
FONDATION
ARi Couche de Forme
Arase Terrassement Anciennement appelé FOND de FORME
1 mètre
Partie Supérieure
PST des Terrassements
Remblais
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Structure type de chaussée
Coupe type d’une chaussée

ROULEMENT SURFACE
“Niveau de service”
LIAISON
rôle fonctionnel
BASE
ASSISES
FONDATION “Durabilité”
rôle structurel
COUCHE DE
FORME

Fonctions de la couche de forme

ROULEMENT Couche de forme
• Protection du sol support
LIAISON • Protection thermique
• Réglage du nivellement
BASE
• Circulation des engins approvisionnant
les chaussées
FONDATION • Portance permettant la bonne
mise en œuvre des chaussées
COUCHE DE
FORME
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Fonctions des couches d’assise
ROULEMENT
Couche d’assise
= Fondation + Base
LIAISON • Résistance mécanique aux charges
routières
• Répartition de la pression due aux
BASE
charges routières sur la plateforme
support
• Constituée de matériaux élaborés liés
FONDATION pour les chaussées à trafic élevé
COUCHE DE
FORME

Fonctions des couches de surface

Couche de surface
ROULEMENT = roulement (+liaison)
• Etanchéité pour la pérennité :

LIAISON protection de la structure et tenue à
l’eau
• Sécurité : distance de freinage,
BASE glissance, drainabilité
• Confort de roulement : uni, bruit
• Esthétisme : homogénéité, couleur,
FONDATION scintillement
COUCHE DE
FORME
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Grandes familles de
chaussées

Grandes familles de chaussée
Souple Bitumineuse épaisse Semi-rigide
BB ou enduit BBSG BBSG

MTLH
GNT GB
MTLH
Sol
Sol Sol
Rigide Mixte Inverse

BBSG BBSG
Béton de ciment GB GB
GNT
Béton maigre MTLH
MTLH
Sol Sol Sol
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Chaussée s souples La transmission de la charge au niveau du sol support dépend de
-l ’épaisseur de grave non traitée
-la qualité de la grave non traitée
(granulo, angularité, dureté, sensibilité à l’eau et au gel)
-du compactage de la grave non traitée
Couche de surface en Efforts de traction - flexion

matériaux bitumineux  Dégradation par fatigue
Matériaux bitumineux d’assise (fissures puis faïençage)
(< 12cm)
Matériaux granulaires non

traités (20 à 50cm)
Efforts verticaux
Plate-forme support  Déformations plastiques
GNT puis surface (orniérage
grand rayon, flaches,
affaissement)
 Emploi = trafic faible à moyen (risque de déformations)
 S’adapte bien aux déformations du support
 Permet de rattraper des défauts d’uni de la plate‐forme
 Sensible aux variations d’état hydrique du support
 Granulats plus rustiques

Grandes familles de chaussée : fonctionnement mécanique
P
Compression
dans le matériaux
h Fibre neutre
Allongement
dans le matériaux
La résistance à l’allongement du matériau dépend notamment :

-des caract. intrinsèques du squelette minéral
-du type et dosage en liant
-des performances mécaniques du produit
-du niveau de compactage du produit
Déformation
verticale du sol
P engendre déformation verticale dans le sol :

Poinçonnement, ornière le sol ne doit pas poinçonner (dépend de
nature du sol, w, compactage, module CBR)
enfoncement rémanent faible
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CHAUSSEES BITUMINEUSES EPAISSES (GB EME)
Enrobés
12-40 cm
Efforts de traction - flexion
 Endommagement par
fatigue
Qualité des interfaces collées très importante
Sol : peu de déformations
Emploi = tous trafics
Orniérage sur voie en rampe, si température élevée et trafic lourd
lent et canalisé (importance de la formulation)
Granulats nobles
Entretien plus souple
Protection thermique faible
Couche d'accrochage

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CHAUSSEES SEMI RIGIDES (GC, SC, SOL TRAITES) traitement ciment /
liant hydraulique routier / laitier / cendres volantes
Enrobés 6-14 cm

Grave ciment  Rupture par fatigue
20-50 cm
 Rupture par fatigue
Interface base/fondation relativement glissante + interface roulement / base

collée mais sensible
Sol : peu de contraintes transmises
Retraits thermique et de prise  fissuration transversale (d’où pré-fissuration
/ anti-fissure / entretien) avec un pas de 5 à 15m
Granulats moins nobles
Protection thermique élevée

CHAUSSEES MIXTES (GB/GC ou SC)
Enrobés (1) Peu sollicitée

15-30 cm (2) Efforts de traction - flexion
 Rupture par fatigue
Grave ciment (1) & (2) Efforts traction - flexion

15-30 cm  Rupture par fatigue
Rapport de GB/ep totale de 0.4 à 0.5 - Interface collée (1) puis glissante (2)
Trafic élevé
Anti fissure possible
Enrobé (GB3) permet : Uni amélioré, remontée de fissure ralentie, gradient
thermique atténué
Granulats moins nobles
Protection thermique élevée
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CHAUSSEES BETON DE CIMENT (BC, BCg, BAC)
(BBTM possible)
Béton de ciment Efforts de traction - flexion

15-40 cm  Rupture par fatigue
Béton maigre (12- Efforts de traction - flexion

22cm) ou MTLH
(15-20cm) ou  Rupture par fatigue
couche drainante
Emploi : fort trafic, charge spéciale, longue durée de vie

Retrait thermique et hydraulique : joints transversaux ou BAC
Gradient thermique > déformation de cambrure
Importance du drainage
Maintenance délicate
Bruit de roulement

Problème des effets thermiques
Problème du retrait et des joints
Fines et eau
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EXERCICE 1
Les matériaux de
chaussées
► Les constituants
► Les mélanges et leur fabrication
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Constituants
Les matériaux de chaussée

Les constituants
A votre avis ?
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Les constituants
Le squelette granulaire = granulats issus

de roches massives de type métamorphique (schiste)
sédimentaire (grès, calcaire, craie) , magmatiques
(granite, diorite)
ou de roches meubles (alluvions, altérites)
ou de granulats artificiels/ recyclés

Les constituants
 Compacité : meilleur remplissage possible avec

plusieurs composants (granulo, aplatissement)
 Rugosité : une ou plusieurs discontinuités (granulo)

 Stabilité : forme anguleuse (écoulement > alluvions)
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Les constituants
 Résistance au gel : dureté / coefficient d’absorption

des gravillons
 Adhésivité bitume / granulat : nature minéralogique
(acide >65% SiO2, basique < 55%SiO2) et propreté
 Teneur en liant : coefficient d’absorption

Les constituants
 Sollicitations trafic, climat, compactage : meilleures

résistances à la fragmentation et à l’attrition
Los Angeles: LA Micro Deval en présence d'eau:MDE

résistance à la fracturation par chocs résistance à l'usure par abrasion/attrition
 Usure par roulement : meilleure résistance au

polissage
POUR COUCHE DE ROULEMENT

PSV : résistance au polissage
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Les constituants
 Filler = passant <0.063mm – souvent filler calcaire (ou

ciment, chaux,…) pour les enrobés
 Sable et grave = granulat de classe granulaire d/D avec
d=0
 Gravillons = granulat de classe granulaire d/D

Les constituants
Les liants
Objectif:
 améliorer les caractéristiques mécaniques
2 types principaux:
 Liants hydrocarbonés à base de bitume
 Liants hydrauliques et pouzzolaniques
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Les constituants
Les liants hydrocarbonés

Goudrons
Asphalte naturel
Bitume mou
Bitume routier
Liant bitumineux Bitume dur
Bitume modifié
Bitume polymère
Bitume spécial
Bitume oxydé
Dérivé du pétrole Bitume industriel
Bitume indus. dur
Bitume fluidifié
Bitume fluxé
Émulsion de bitume Emulsion cationique

Le bitume, c’est un peu comme la colle…
C’est un produit thermoplastique, viscoélastique,
Emulsion anionique
imperméable, chimiquement peu réactif.
Emulsion bitume polymère

Les constituants
Bitumes purs de distillation directe, aucun ajout destiné à en modifier la consistance; 5 classes

NF EN 12591 en fonction pénétrabilité à 25°C: 20/30 ‐ 35/50 ‐ 50/70 ‐ 70/100 et 160/220.
Bitumes routiers durs de grade inférieur au 20/30 (au sens de la norme EN 12591), obtenus par
NF EN 13924 « soufflage à l ’air » après distillation directe; 2 classes en fonction de la
pénétrabilité à 25°C:10/20 ‐ 15/25
Bitumes modifiés ajout d’agents chimiques (polymères, caoutchouc naturel, soufre...) dans le bitume
NF EN 14023 destiné à modifier les propriétés rhéologiques.
Bitumes fluxés et fluidifiés amollis par l’addition d’huile de fluxage de faible volatilité (origine pétrolière ou
NF EN 15322 végétale); 6 classes en fonction de la pseudo‐viscosité à 25°C: 0‐1; 10‐15; 150‐
250; 400‐800; 800‐1600; 1600‐3200.
Emulsions cationiques de Bitume en dispersion aqueuse; 6 classes en fonction de la teneur en liant de base:
bitume 40% ‐ 50% ‐ 55% ‐ 60% ‐ 65% ‐ 70%.
NF EN 13808
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Les constituants
Il faut abaisser la viscosité du bitume pour l’utiliser :
Liant Applications
Émulsion de bitume modifié ou Couches d'accrochage, imprégnation
non Enduits superficiels d’usure
Répandage Liant anhydre: bitume fluxé Enduits superficiels d’usure
Bitume modifié non fluxé Membranes
Bitume pur ou modifié Enrobés à chaud
Enrobés à froid
Émulsion Graves‐émulsion
Enrobage Enrobés coulés à froid
Mousse de bitume Grave‐mousse
Bitume fluxé Enrobés à froid, stockables
Toutes ces applications peuvent être déclinées avec des liants modifiés.

Les constituants
Les liants hydrauliques
 Hydrauliques : forment des composés hydratés stables par

réaction directe avec l’eau
 Pouzzolaniques : forment des composés hydratés stables en

présence d’eau par combinaison avec de la chaux
 Exemples :
 Ciments normalisés
 Liants hydrauliques routiers
 Cendres hydrauliques
 Laitiers de haut fourneau
Attention au délai de maniabilité avec les ciments. Attention aux gonflements avec les
granulats recyclés comportant des sulfates, de l’aluminium.
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Les constituants
Les additifs
 Dopes d’adhésivité
0,3 à 0,6% / masse du bitume de dope ou 1% /masse de bitume de chaux ou fines calcaires
 Fibres verre / cellulose / organique
0,8% verre ou 0,3% cellulose / granulats
 Polyéthylène (déchet ou neuf)
0,4 à 1% par rapport aux granulats soit 20 à 66% / bitume : ex : 0,6% PR PLAST module PRI
 Asphalte naturel
 Polymère (EVA, SBS, …)
 Pigments colorés
2,5 à 6% / masse enrobés d’oxydes métalliques avec bitume pigmentable ou 2% avec liant de
synthèse
 Caoutchouc poudrette/granulat 2/6
 Adjuvants (béton)
Les mélanges et leur

fabrication
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Les mélanges
Les mélanges
 +/- élaborés
 un squelette granulaire
 un liant
 des ajouts
Différents types
 non traités
 traités aux liants hydrauliques
 traités aux liants hydrocarbonés

Les mélanges
 Matériaux non traités : grave non traitée (GNT)

 Caractéristiques : Granularité: 0/14 - 0/20 - 0/31.5 - 0/63, Compacité,
Teneur en eau, Gonflement au gel, Module d’Young, coef. Poisson
 Emploi : Couche de fondation, Couche de base, Couche de réglage
 Matériaux traités aux liants hydrocarbonés : les

enrobés
 Constituants : Granulats : Sable + Gravillons + Filler, Bitumes : purs
ou modifiés ou dur ou spéciaux, Additifs
 Performances du mélange : Pourcentage de vides, Sensibilité à l’eau,
Orniérage, Teneur en liant
 Performances mécaniques : Module d’Young ( selon température &
fréquence), Résistance à la fatigue (6 + pente)
 Emploi : Graves-bitume & Enrobés à Module Élevé (Couches de
fondation et de base), Bétons Bitumineux (SG - M - TM – ME - Dr)
(Couches de liaison et de roulement)
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Les mélanges
 Matériaux traités aux liants hydrauliques :

 Constituants : Granulats + Liant hydraulique + chaux + eau
 Performances du mélange : Granularité, Compacité, Teneur en
eau, Teneur en liant, Délai de maniabilité
 Performances mécaniques : Résistance en traction directe à
360 j et Module sécant à 360j (et fatigue : 6 + pente)
 Emploi : Structures mixtes (Couche de fondation), Structures
semi-rigides (Couche de fondation et de base), Chaussées
béton (Assise et roulement)

La fabrication
 Les études faites à partir :

 Des caractéristiques mécaniques à obtenir sur les
chaussées pour répondre aux hypothèses de trafic, de
gel, de durée de vie,
 Avec des matériaux étudiés en laboratoire à partir
d’essais ou processus bien maitrisés.
 La fabrication doit être maitrisée :

 Pour obtenir un matériau fabriqué le plus proche du
mélange étudié.
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Exemple agrément :
- Quel matériaux est l’objet de la demande
d’agrément
- Identifier les éléments constituants le mélange,
dossier complet ?
- Conformité du mélange par rapport marché
(CCTP) ?
Exemple agrément :
- Quel matériaux est l’objet de la demande
d’agrément  Grave Bitume 0/14 classe 4
- Identifier les éléments constituants le mélange,
dossier complet ? Coupures de granulats,
fraisât ou AE, filler, fiche bitume manquante
- Conformité du mélange par rapport marché
(CCTP) ?
Niveau 1, 2, 3 et 4
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La fabrication
 La centrale de fabrication
Ensemble de matériel assurant le mélange des divers constituants

entrant dans la composition des couches de chaussées, ils devront
présenter :
 Des caractéristiques suffisantes (débit pour les délais..)
 Des caractéristiques qualitatives pour assurer :

 Une bonne composition (dosage des constituants),
 Une homogénéité de la fabrication (malaxage),
 Conserver cette homogénéité au stockage,
 La non dégradation des constituants (séchage, chauffage,
malaxage, stockage).

La fabrication
Exemple : La centrale d’enrobage
granulats - filler - bitume

(évent. : ajouts – granulats recyclés)
Prédosage des granulats Séchage et chauffage des granulats
Dépoussiérage Récupération des fines (Criblage)
Dosage des constituants Malaxage Stockage
Livraison
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La fabrication

La fabrication
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EXERCICE 2
Mise en œuvre
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Vidéos mise en œuvre
C : Chaussée neuve
Les principes et objectifs
La méthode française de
dimensionnement
Exemple ALIZE /Gel 1D
Exemple Catalogue
Autres points de la conception :
coupe transversale, interfaces
métiers, contexte du projet,
développement durable
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Principes et objectifs
Conception
Principe et objectifs
Problème simple en apparence : QUELLE EST

L’ÉPAISSEUR DE MATÉRIAUX A METTRE SUR UN
SOL POUR PERMETTRE LA CIRCULATION DES
VÉHICULES ?
De résolution complexe : Quels types de véhicules ?

Combien de véhicules par jour ? Quelle durée pour
la chaussée ? Admet-on d’éventuelles dégradations
? Quels sols ? Quels matériaux ? Et s’il gèle ? Etc.
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Conception chaussée neuve

 Eviter les dégradations de fatigue

 Vérifier les aspects climatiques
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Pour un trafic et un climat donnés :

1.Choix de la couche de surface (niveau de service)
2.Dimensionnement couche de forme (Conception
globale terrassements / chaussée : intégration de la
couche de forme dans la structure)
3.Choix des techniques et matériaux d’assise (locaux
ou nobles) selon la fonction structurelle ou
caractéristiques de surface
4.Dimensionnement assise - Optimisation structure
avec prise en compte de la qualité obtenue en travaux
et des futurs entretiens éventuels
Méthode française
de dimensionnement
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Couche de surface
 Usager sensible aux caractéristiques géométriques,

fluidité, équipements, praticabilité, uni, niveau de
dégradations de surface, adhérence, bruit, poussière,
projection d’eau, couleur > sécurité et confort
 Niveau de service variable dans le temps lié au niveau

de risque pour garantir la durabilité de la structure et à la
qualité d’usage
 Choix couche de roulement
 Qualité de mise en œuvre
 Périodicité des entretiens

Couche de surface
 Epaisseur totale : roulement + liaison

 4 cm : faible trafic
 6 cm à 8 cm : fort trafic
Sauf : 2.5 cm BBTM sur EME (TC3 à TC5)
Sauf : 10 à 14 cm sur structure semi rigide (TC6 à TC8)
 Couche de liaison en BBME / BBSG (ex : 5 à 7 cm) ou BBM

 Si VRS ou VRNS Trafic ≥ TC520
 Si exigence uni élevée
 Épaisseur couche de roulement < 5cm (préserver recours à granulats
d’excellente qualité)
 Nature roulement selon caractéristiques de surface adhérence / uni /
drainabilité / bruit / couleur – esthétique
 BBDr, BBTM, BBM, BBSG, BBME, ECF, ES, enrobé coloré, enrobé
percolé, enrobé phonique, sables stabilisé, pavés, béton … à choisir selon
le contexte (dévers, urbains, giratoires, …)
VRS (voie du réseau structurant ) – autoroutes et routes express
VRNS (voie du réseau non structurant ) – artères urbaines ,autres routes
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Couche de surface

Couche de surface
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Couche de surface
 le BRUIT  La RUGOSITÉ PMT
Produit Éxigences Valeurs usuelles
pour 90% en mm
BBSG et BBME 0/10 0,4 0,5 à 0,6

0/14 0,5 0,7 à 0,8
BBM A, BBM B 0/14 0,7 0,9 à 1,1

BBM B et C 0/10 0,5 0,7 à 0,9
BBTM 0/6 0,7 0,8 à 0,9

BBTM 0/10 0,9 1,1 à 1,2
•Diminution du bruit de roulement de 3 décibels  L’ADHÉRENCE CFT 60 km/h

ce qui correspond
au bruit engendré par un trafic divisé par deux BBDr BBTM 0/6 BBM BBTM VIAGRIP
0/10 0/10 0/10
 L’ADHÉRENCE CFL CFL
56 60 62 62 72
Km/h 40 80 120 60 à 70 : Convenable - 70 à 100 : Excellent

C.F.L.
BBSG 0/10 47 26 19  La DRAINABILITE (Vp en cm/s)
BBSG 0/14 49 33 27
Classe 1 Classe 2
BBM 0/10 47 30 34
BBdr 0/10 57 47 43 BBDr 0/6 0/10 0/6 0/10
BBDr 0/6 52 43 40
Vp 0,6 0,8 0,9 1,2
ES 0/14 47 40 36
ECF 0/10 51 44 39

COUCHE DE FORME
 Deux fonctions essentielles
Protéger le sol support
Constituer le support de la chaussée
ROLE A COURT TERME, en

phase chantier
 Traficabilité (IPI > 35)

 Compactage (>50MPa ou <2mm)
 Nivellement (+-3cm)
 Protection
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COUCHE DE FORME
ROLE A LONG TERME

 Portance minimale à long terme malgré variations d’état
hydrique des sols
 Portance homogène du support pour dimensionnement
de chaussées
 Optimisation du coût couche de forme/chaussée par
amélioration de la portance
 Protection thermique des sols supports gélifs
 Drainage de la chaussée

COUCHE DE FORME
 Inexistante si qualité des matériaux en place suffisante

 Une couche de matériaux d’apport ayant les
caractéristiques recherchées
 Superposition de couches de matériaux différents selon
leur fonction. Exemple :
 Enduit gravillonné
 Grave 0/20
 Cailloux 20/80
 Géotextile
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COUCHE DE FORME
 Essais au laboratoire pour

classement selon le GTR
 Matériaux non traités > classes A, B, C, D, R, F
selon nature
Ex : B41s = grave argileuse, dureté moyenne, état
hydrique sec
 Matériaux traités > classes 5 à 2 selon performances

mécaniques
Ex : limon traité
1%CaO + 5% liant hydraulique
zone 3 soit classe mécanique 4
si traitement en place

COUCHE DE FORME
 Portance et réception
Court terme (critère réception) / Long terme
Non traité Traité LH
EV2 mini D maxi D maxi
(MPa) (/100mm) (/100mm)
AR1 30 450
AR12 40 300
AR2 / PF2 80 / 50 150 / 200 70 / 80
AR23 / PF23 100 / 80 120 / 150 50
AR3 / PF3 120 / 120 100 / 90 40 / 60
AR4 / PF4 200 / 200 60 / 50 20 / 50
 Epaisseur couche de forme fixée selon classe du

matériau et portance AR
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Exercice LPA CdF
- CdF granulaire  indication « calcaire 0/63 »

- 2 critères de réception : labo portance du sol
- Validation du LPA ?
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Exercice LPA CdF
- CdF granulaire indication calcaire 0/63

- 2 critères de réception :
Portance du sol
topographie
- Validation du LPA
Oui (avec réserves)
Conception chaussée neuve •acier •100 000 MPa

•béton • 40 000 MPa
Paramètres d’entrée •GC • 25 000 MPa
•EME • 14 000 MPa
 Le sol support, la couche de forme •SC • 10 000 MPa
 Portance de la plateforme support de la chaussée •GB • 9 000 MPa
•LTCC • 5 000 MPa
 Le trafic
 Nombre de passages de poids lourds cumulés sur la durée de vie retenue
pour la chaussée
 Coefficient d’agressivité moyen pour calcul du nombre d’essieu de
référence de 130 kN NE = N x CAM
 Les caractéristiques des matériaux et de leur mise en œuvre

 Module et fatigue (fonction de T°C et freq pour le noir), coef. de poisson
 Ecart type Sh sur l’épaisseur des couches mises en œuvre
 Le collage des couches (collé / semi-collé / glissant)
 Le risque : probabilité d’apparition des désordres nécessitant reconstruction,

choisi selon le trafic et le type de matériaux.
 Les conditions climatiques
 Variation de température, gel. En France, Tref = 15°C.
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Le trafic
 Trafic pris en compte = trafic poids lourds : 3815 PL/sens/j pour A8
 Durée de service de la voie
30 ans pour les voies du réseau structurant,
20 ans pour les voies du réseau non structurant
Autre : 15 ans pour A8
 Taux de croissance : 2 % pour A8
Arithmétique NPL = T0 x 365 x ( n + [n x (n-1)/2] x ) :
Géométrique NPL = T0 x 365 x [(1 + )n -1] / 
 Répartition du trafic
- 90% des poids lourds sur la voie de droite sur route à 2x2
voies,
- 80% des poids lourds sur la voie de droite sur route à 2x3 voies
- 20% des poids lourds sur la voie médiane sur autoroute à 2x3
voies
- 100% des PL du trafic total des 2 sens si voie < 5 m de large
- 75% des PL du trafic total des 2 sens si voie de 5 à 6m de large
NPL = 3815 x 0.8 x 365 x ( 15 + 15x14x0.02/2) = 19 millions

Le trafic
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Le trafic
NE PAS CONFONDRE les classes de trafics :
 Classes de TMJA (trafic PL en moyenne journalière annuelle) NF P 98-086
 Classes de trafic PL cumulé (catalogue 1998)

Le trafic
 L’essieu standard
 En France : essieu isolé à roues jumelées de 130 kN
Un demi essieu = jumelage 65 kN
0,375 m
R = 0,125 m
q = 0,662 MPa
Agressivité d’un essieu : A = K . (P/P0)

P : Poids en tonnes
P0 : essieu standard
K : type d’essieu
 : type de chaussée
40
01/09/2017

Le trafic
Agressivité : type matériaux ( fatigue) , PL
Pour chaussée bitumineuse

500 000 voitures même dommage que 1 essieu 130 kN
essieu de 18t même dommage que 5 essieux 130 kN

Le trafic
 Valeurs de CAM (coefficient d’agressivité moyen) NF P 98-086
Voie réservée TC : CAM = 0.5 (MB), 0.8 (MTLH)
41
01/09/2017

Les matériaux
Techniques utilisées :
matériaux traités aux liants hydrocarbonés
matériaux non traités
matériaux traités aux liants hydrauliques
bétons de ciment

Les matériaux
La fatigue traduit le fait qu’un matériau peut se rompre

si on lui applique un grand nombre de fois une sollicitation
d’amplitude inférieure à celle provoquant sa rupture instantanée (ou
rupture statique, ie. au premier chargement).
La contrainte 0 (ou la déformation 0) à la rupture (N= 1 cycle), est

supérieure à la contrainte (ou la déformation) admissible pour
laquelle la rupture est obtenue au bout de 1 million de cycles (ou
plus) : plus le trafic est élevé (plus N est élevé), moins la contrainte
admissible de la chaussée est élevée.
42
01/09/2017

Les matériaux
Essai de fatigue sur éprouvette trapézoïdale
85
Dimensionnement de chaussée Janvier 2017 85 85

Les matériaux
Essai de fatigue sur éprouvettes trapézoïdales
Sur béton de ciment
Sur matériaux bitumineux
86
Dimensionnement de chaussée Janvier 2017 86 86
43
01/09/2017

Les matériaux
 La courbe de fatigue (régression suite aux différents résultats d’essais à
plusieurs niveaux de sollicitation) de pente b (-1 à 0)
Log 
Ex : EME2 : epsilon6 = 130 et -1/b = 5
ε' N
Log   b Log
0 ε N
6
Log N
0 106

Les matériaux
 Cas des enrobés NF P 98-086
44
01/09/2017

Le risque de calcul
Notion de risque de calcul : approche probabiliste de la durée de vie

compte tenu des dispersions sur les propriétés des matériaux (écart type
SN) et sur les épaisseurs de couches (écart type Sh). Phénomène suivant
des lois normales indépendantes.
Le risque représente pour la période de dimensionnement, l’espérance
de la proportion linéique de chaussée à reconstruire en l’absence de route
intervention d’entretien structurel dans l’intervalle.
Risque de calcul < 50%, risque routier choisi entre 1 et 25% le plus souvent

Le risque de calcul
PETIT GRAND
CHANTIER CHANTIER
BB
± 2cm ± 1cm
GB
± 2cm ± 1cm
GB
± 3cm ± 2cm
HGB ± HGB ± Durée de vie + 25%

5cm 3cm
H = ‐ 1cm
SH = 2,5 SH = 1,5
45
01/09/2017

Le risque de calcul
ex : 18% (ou 25%) pour chaussée enrobés avec trafic TC3 (T3) = probabilité
de voir apparaitre des désordres sur 18% de la surface de la chaussée en
l’absence d’entretien pendant 15 ans

Le risque de calcul
Voie réservée TC et giratoires urbains : r = 5%
46
01/09/2017

Les conditions climatiques
 Température
 Performances des enrobés (visco-élasticité)  choix d’une
température de référence Ex : à 15°C, E=14000 (EME),
Sensibilité à l’orniérage
 Prise des matériaux traités aux liants hydrauliques (délais,
fissuration retrait), gradient thermique des dalles béton
 Précipitations
 Etat hydrique du sol support - drainage

 Comment définir le gel ?
En France, IR étant l'indice de gel de référence de la région concernée, IR

peut avoir 2 valeurs :
- Hiver exceptionnel (Référence = hiver 1962/1963)
- Hiver rigoureux non-exceptionnel
Station Hiver Hiver Hiver hiver Station météo

)
Indice de GEL (°C x jours
15
rigoureux rigoureux 10
exceptionn non 0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
Jou rs
23
Temperature
-5
el exceptionn -10
-15
el -20
Indice de gel en °C x jours

Strasbourg 410 62‐63 165 84‐85
Rennes 80 62‐63 35 53‐54
47
01/09/2017

 Mettre hors gel la chaussée ?

 Pour que la chaussée puisse résister au gel, dans une région donnée, il faut que
IA= indice de gel admissible par la chaussée > IR= Indice de gel de référence
 Calculer la quantité de gel admissible par la chaussée, c’est déterminer l’épaisseur
suffisante de matériaux insensibles au gel pour éviter que le gel puisse atteindre le
sol support gélif (gonflement, absorption d’eau (cryosuccion) et formation de
lentilles de glace, puis au dégel : fonte des lentilles, augmentation teneur en eau,
chute de portance)
IA = indice de gel admissible de la chaussée
Couches de chaussées Qm, Qng = protection thermique apportée par

les matériaux non gélifs
Matériaux
Plate-forme non gélifs
support Qg = quantité de gel admissible sur le sol
de chaussée gélif
Matériaux peu gélifs
IA = f ( Qg, Qng, Qm) Matériaux très gélifs

La propagation du front de gel est fonction de l’indice de gel, des

caractéristiques thermiques des matériaux et de leur teneur en eau.
Si le gel atteint le sol ou une couche sensible au gel, il faut tenir compte
d’une fatigue accrue en période de dégel.
Plusieurs solutions :
- Soit compenser la fatigue par une épaisseur d’assise plus forte

(protection mécanique de la chaussée),
- Soit empêcher le gel d’atteindre le sol (couche de forme plus
épaisse)
- Soit rendre le support moins gélif (traitement)
- Dans tous les cas, éviter l’alimentation en eau (drainage nécessaire)
48
01/09/2017

Méthode Française (NF P 98-086)
 QB : Quantité de gel admissible à la base de la chaussée QB = Qng + Qg
 Qng : Protection apportée par les matériaux non gélifs de la plateforme
Qng = Anx hn²/(hn+10) °Cxjour (hn = ép en cm de la couche de forme)
An = 0,12 °Cxjour/cm pour la GNT
0,14 pour limons traités (A1 A2 A3)
0,13 pour sol sableux traités (B2 à B6)
Les matériaux insensibles au gel n’ont donc pas tous la même protection thermique…
Même s’ils sont tous « non gélif » au sens granulat (LA< 25, Absorption < 1%, F<
2) ou matériaux traités (traitement chaux Rc > 2.5, traitement liant hydraulique
Rtb> 0.25MPa, GTLH Rt > 0.8 MPa, R’c/Rc > 0.5).
 Qg : Quantité de gel admissible en surface des matériaux gélifs
Qg = 0 très gélif (ex : A1 A2 B2 B4 B5 B6 du GTR en général )
Qg = 2,5 peu gélif (ex : B1 B3 A3 A4 du GTR en général)
Qg = 4 non gélif (ex : matériau avec < 3% de fines) IR = HE =150°C.j
Ex : 35 cm LTCC sur support très gélif : QB = 0 + 0.14 x (35²/45) = 3.8
6 cm BBSG
IR = HRNE =80°C.j 15 cm GH
6 cm BBSG 35 cm LTCC
15 cm GH
25 cm de LTCC
35 cm LTCC
SGt
SGt

Gonflement (mm)
3030
Matériaux
Craie
25 Résultats obtenus à Limon
l'essai de gonflement Sable gréseux
Argile
2020 Marne altérée
Marne
Sable propre
15
1010 Classification
Très gélif P > 0.4

Peu gélif P 0.05‐0.4
5 Non gélif P < 0.05
00 Indice de gel
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41
0 10 20 30 40 (°C x h) 1/2
49
01/09/2017


50
01/09/2017

La méthode française de dimensionnement
 climat Trafic Modèle multi-couches élastique

linéaire semi infini
t Charge de
Température NE référence
équivalente
Matériaux :
•Épaisseurs des
•Matériaux: Formules de couches
Caractéristiques calcul des
intrinsèques des •Caractéristiques
matériaux de contraintes ou mécaniques (E, )
chaussées (module, déformations • Nature des interfaces
fatigue) admissibles : collée, glissante,
•portance du sol semi-collée
•Coefficients de
calage
Valeurs admissibles Valeurs calculées
 tadm à la base matériaux enrobés  t à la base matériaux enrobés
 tadm à la base des matériaux traités aux >  t à la base des matériaux traités aux liants
liants hydrauliques hydrauliques
 zadm dans le sol  z dans le sol

Déformation admissible à la base des enrobés (GB, EME)
b
 NE  E(10C)
εt adm  ε 6 (10c, 25Hz)   6    kc  kr  ks
 10  E(15C)
kc = calage comportement réel de la chaussée / calcul
kr = risque et dispersions = 10 ‐ub avec :
2 SN = Dispersion rupture fatigue
 c * Sh
δ  SN2    Sh = Dispersion épaisseurs (en m)
 b  C = 2 m ‐1
u : variable centrée réduite associée au
risque r
ks = défaut de portance de plateforme
51
01/09/2017

Manège de fatigue IFSTTAR-LCPC (1)

Manège de fatigue IFSTTAR-LCPC (2)
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01/09/2017

Contrainte admissible à la base des MTLH (GC, SC, sols traités, BC)
b
 NE 
σt adm  σ 6   6   kc  kd  kr  ks
 10 
kc = calage comportement réel de la chaussée / calcul
kd = discontinuités et gradients thermiques
kr = risque et dispersions
ks = défaut de portance de plateforme

Déformation admissible à la surface du sol (et GNT)
Chaussées à moyen et fort trafic (> 50 PL/jour)
εz adm  12000  NE 

-0,222
Chaussées à faible trafic (< 50 PL/jour)
εz adm  16000  NE 

-0,222
53
01/09/2017

 Soit par un dimensionnement « calculatoire »

 Exemple en France : Dimensionnement par la méthode française exposée
dans la norme NF P 98-086
 Soit par utilisation de catalogues de

dimensionnement
 Catalogue des structures types de chaussées neuves SETRA LCPC 1998
 Manuel de conception des chaussées neuves à faible trafic SETRA LCPC
1981
 Manuel de conception des chaussées d’autoroutes SCETAUROUTE 2005
 Dimensionnement des structures des chaussées urbaines - CERTU 2000
 Voiries et aménagements urbains en béton – CIMbéton
 Guide pour la construction des voies et places en lotissement - SETRA
1983

54
01/09/2017

EXERCICE 3 et 4

EXERCICE 5 : vérification gel
Région = Doubs (25)
35 cm de LTCC (An=0,14)
Sol support très gélif
55
01/09/2017

Coupe transversale

L’eau ennemie n°1 de la chaussée
56
01/09/2017

Les objectifs de l’hydraulique routière sont à égal degré d’importance :

• la pérennité de l’infrastructure,
• la sécurité des usagers et des riverains,
• le respect de l’environnement.
L’assainissement routier concerne les eaux superficielles dans l’emprise de

l’infrastructure routière. Son rôle est de les collecter et les évacuer le plus
rapidement possible des voies de circulation vers les ouvrages de traitement et/ou
régulation puis vers l’exutoire. Son dimensionnement est lié à la pluviométrie de la
région concernée. Il fonctionne en général de façon gravitaire et à surface libre.
Le drainage routier collecte et évacue les eaux internes présentes dans le sol support
et les chaussées. Le réseau de drainage collecte les eaux issues des infiltrations au
travers de la chaussée, des infiltrations depuis les accotements, des venues d’eau
provenant des déblais ou des nappes phréatiques. Ces eaux s’infiltrent vers les
interfaces des différentes couches de chaussées et également des chaussées et du
sol support. La mise en œuvre d’un drainage efficace participe à la préservation des
caractéristiques mécaniques des structures de chaussées.

 Pente transversale de la couche de surface pour évacuer rapidement les eaux

de pluie (car les matériaux de chaussée ne sont pas 100% imperméables) de
2.5 à 3% sur chaussée et 4 à 6% sur accotement
En phase travaux, maintenir pente transversale de 3-4% sur assise et 4-5% sur
couche de forme, ce qui permet d’augmenter du même coup les épaisseurs en
voie lente.
 Pas de formule d’enrobés discontinues directement sur assise MTLH ou GNT
 Importance de l’accotement qui constitue le support latéral des couches de

chaussée, d’autant plus dans le cas d’assise en GNT. Prévoir son revêtement
en enrobé ou enduit pour améliorer l’étanchéité et réduire du même coup son
entretien si le niveau de service est élevé. En rase campagne, accotement
enherbé possible pour limiter érosion
 Caniveaux, buses et dalots bien entretenus
57
01/09/2017

Guyane : Liaison St Laurent Apatou

 Construction de la couche de forme « hors d’eau »
 Drains, fossés, tranchée drainante, saignées et épis drainant, puits.
 Couche drainante en assise à prolonger jusqu’au fossé. Sinon, prévoir

caniveaux tous les 3 à 5 m remplis de matériaux drainants également pour relier
l’assise au fossé. Sinon, prévoir couche drainante continue sous l’accotement.
En cas de couche de forme drainante, prévoir des couches de chaussée dont la
couche supérieure soit plus perméable ?
 Ecran drainant en rive de chaussée (EDRC) pour améliorer état hydrique du

corps de chaussée et du sol support, constitué d’un géotextile et d’une âme
drainante
58
01/09/2017

RD642 (59)

Le contexte du projet
59
01/09/2017

 Chaussées routières
 Trafic, Habitudes du gestionnaire (entretien), Stratégie
investissement
 Chaussées urbaines
 Trafic, Habitudes du gestionnaire, Épaisseur, Bruit
 Chaussées de plateformes de stockage

 Durabilité sans entretien (surtout béton)
 Résistance à l’orniérage
 Résistance au poinçonnement (charges statiques)

 Chaussées des ouvrages:

 Compatibilité avec la chape d’étanchéité
 Revêtement d’épaisseur totale d’au moins 7 à 8 cm pour
absorber les efforts de cisaillement et limiter l’orniérage et
la fissuration
 Chaussées des tunnels

 Chaussées durables : limitation des interventions
d’entretien
 Couche de roulement offrant des caractéristiques
excellentes et pérennes en adhérence, résistance à
l’orniérage, luminance, bruit de roulement
 Présence d’eau : nécessité d’une couche drainante
60
01/09/2017

Le développement durable
 Economique
 Réduction distance de transport des matériaux (choix
matériaux locaux), retraitement en place de la chaussée,
traitement de sols in situ
 Societal
 Choix entreprise locale, Utilisation matériaux auto-
compactant en tranchée
 Environnemental
 Eco-technique : enrobés tièdes, enrobés à froid, enrobés
recyclés, matériaux de démolition recyclés (en GNT ou
MTLH), déblais de chantier traités, MIDND, laitiers,
schistes houillers, sables de fonderie, ciments de verre…

Le développement durable
 Valorisation
 Comparaisons de plusieurs chaussées avec les éco-
comparateurs
 Utilisation des guides techniques régionaux (IDF, Normandie,
Rhône-Alpes, Champagne Ardennes, …)
 En pratique, les solutions alternatives sont connues mais difficulté à
les prescrire car produits non normalisés
 Exemple : convention entreprise/concessionnaire pour mise en œuvre
d’enrobés tièdes dans le cadre du marché travaux
61
01/09/2017
Merci de votre attention…bonne route !
Christelle KUPFERLE
Direction Chaussée et Patrimoine

15, avenue du Centre
78 286 SAINT QUENTIN EN YVELINES
FRANCE
Tel : +33 1 39 41 46 56
Christelle.kupferle@egis.fr
62

Jour 1 Mines de Douai 2017principes Et Dimensionnement

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01/09/2017

Ecole des Mines de Douai

Qu’est ce qu’une chaussée 45’

Les matériaux des chaussées 1h00

Les principes de conception 1h00

Dimensionnement de chaussée Janvier 2017 2

► La structure type d’une chaussée

Dimensionnement de chaussée Janvier 2017 3

Pourquoi une chaussée ?

Pour faire circuler des véhicules dans des conditions correctes

Dimensionnement de chaussée Janvier 2017 4

Pourquoi une chaussée?

Parce que le sol support

Avec des contraintes

En France, plus de 1 million de km de routes revêtues

Dont (fin 2012)

Dimensionnement de chaussée Janvier 2017 6

Dimensionnement de chaussée Janvier 2017 7

Qu’est-ce qu’une chaussée ?

CHAUSSÉE BASE Plateforme support

ARi Couche de Forme

Arase Terrassement Anciennement appelé FOND de FORME

Dimensionnement de chaussée Janvier 2017 8

Qu’est-ce qu’une chaussée ?

Coupe type d’une chaussée

Dimensionnement de chaussée Janvier 2017 9

Qu’est-ce qu’une chaussée ?

Fonctions de la couche de forme

Dimensionnement de chaussée Janvier 2017 10

Qu’est-ce qu’une chaussée ?

Fonctions des couches d’assise

Dimensionnement de chaussée Janvier 2017 11

Qu’est-ce qu’une chaussée ?

Fonctions des couches de surface

• Etanchéité pour la pérennité :

Dimensionnement de chaussée Janvier 2017 12

Dimensionnement de chaussée Janvier 2017 13

Qu’est-ce qu’une chaussée ?

Souple Bitumineuse épaisse Semi-rigide

BB ou enduit BBSG BBSG

Rigide Mixte Inverse

Dimensionnement de chaussée Janvier 2017 14

Qu’est-ce qu’une chaussée ?

Couche de surface en Efforts de traction - flexion

Matériaux granulaires non

Dimensionnement de chaussée Janvier 2017 15

Qu’est-ce qu’une chaussée ?

La résistance à l’allongement du matériau dépend notamment :

P engendre déformation verticale dans le sol :

Dimensionnement de chaussée Janvier 2017 16

Qu’est-ce qu’une chaussée ?

Dimensionnement de chaussée Janvier 2017 17

Dimensionnement de chaussée Janvier 2017 18

Qu’est-ce qu’une chaussée ?

Efforts de traction - flexion

Interface base/fondation relativement glissante + interface roulement / base

Dimensionnement de chaussée Janvier 2017 19

Qu’est-ce qu’une chaussée ?

Enrobés (1) Peu sollicitée

Grave ciment (1) & (2) Efforts traction - flexion

Dimensionnement de chaussée Janvier 2017 20

Qu’est-ce qu’une chaussée ?

Béton de ciment Efforts de traction - flexion