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Criminologi 1
Criminologi 1
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Introduction générale : Observations préliminaires
Le crime est un phénomène universel, auquel se trouve confronté
toutes les sociétés. Son caractère énigmatique et problématique incite
la science à s’y intéresser. Ainsi, la criminologie en fait son objet
d’étude car, littéralement parlant, c’est la science du crime, ou encore
de manière générale, la science du phénomène criminel. A l’égard de
ce phénomène, il est nécessaire de formuler trois observations
préliminaires :
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Chapitre I:
Criminologie et
Sciences criminelles
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PI: Émergence et caractéristiques de la
criminologie
En tant que science, la criminologie est d’apparition récente, elle
remonte, en quelque sorte à la fin du 19ème siècle. Cela ne signifie pas
l’absence de toute réflexion sur le comportement criminel de
l’Homme. Il s’agissait auparavant beaucoup plus d’idées
philosophiques ou littéraires, que d’une véritable approche
scientifique. L’histoire du savoir criminologique retient les noms des
trois pionniers italiens de cette discipline.
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nombreuses recherches et publications scientifiques se rapportant aux
différents thèmes de la criminologie.
Cette science qui s’intéresse au crime et au criminel, mais également
à la victime se trouve au carrefour de plusieurs disciplines. Prenant le
comportement de l’Homme dans sa dimension sociale, elle relève à la
fois des sciences humaines et des sciences sociales. S’intéressant à
l’Homme dans sa dimension criminelle, elle relève pleinement de
l’anthropologie. Cette forme d’anthropologie est qualifiée
d’anthropologie criminelle. En étudiant et en analysant le
comportement criminel de l’être humain, elle ferait sans aucun doute
partie des sciences comportementales (Béhaviorisme).
Mais quel que soit le terrain sur lequel on se place, chaque fois qu’on
étudie les facteurs du comportement criminel, on se trouve dans le
cadre de l’étiologie criminelle, qui signifie la recherche de la
causalité criminelle et des facteurs qui ont présidé au comportement
criminel.
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Cependant, la criminologie a sa propre particularité par rapport au
droit pénal. D’abord la notion de crime n’est pas entendue de la
même manière. Si le droit pénal saisit l’infraction en fonction de trois
concepts, crime, délit, contravention ; pour la criminologie le terme
crime est conçue de manière très large, en englobant les trois
concepts précédents. La criminologie élargit davantage son terrain, en
s’intéressant non seulement à la délinquance, mais également à la
déviance.
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PII: Le bloc des sciences criminelles
A vrai dire la criminologie n’est pas la seule science qui s’intéresse
au criminel et au crime, d’autres disciplines s’intéressent aussi au
crime et au criminel, mais de leur propre angle de vision. En fait la
criminologie n’est qu’une discipline parmi d’autres dans le bloc des
sciences criminelles. Ce bloc se compose de disciplines à caractère
normatif, c’est le cas pour le droit pénal général, le droit pénal spécial
et d’autres matières relevant du champ pénal. Ce bloc se compose
aussi de disciplines explicatives, comme la criminologie, la
victimologie, la pénologie ou encore la politique criminelle. Il se
compose enfin de disciplines considérées comme auxiliaires,
apportant leur concours à la justice pénale, c’est le cas pour la
criminalistique, la médecine légale ou encore la psychologie
judiciaire.
Afin donc de distinguer le champ de ces disciplines par rapport à
celui de la criminologie, il est nécessaire de faire la connaissance de
certaines d’entre elles.
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les preuves) pour la justice pénale, dans la mesure où faisant usage de
leurs connaissances, elles permettent de fournir des preuves
scientifiques à la justice criminelle. Ces disciplines poursuivent
généralement quatre objectifs :
1) Identifier la victime ;
2) Identifier l'agresseur ;
3) Identifier le procédé utilisé ;
4) Identifier la réalité du crime.
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Secundo : La police scientifique
Mais le médecin légiste travaille aussi sur des vivants, dans la mesure
où il peut délivrer des certificats en cas de viol, en cas de sévices à
enfants, ainsi que dans d'autres situations qui supposent que la
victime examinée soit encore en vie.
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Quarto : La psychologie judiciaire
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La controverse sur cette peine est posée avec acuité actuellement au
Maroc. Du fait de la ratification par le Maroc de certaines
conventions internationales qui consacrent le droit à la vie,
notamment le pacte de 1966 sur les droits civils et politiques. Ainsi
que par référence à la nouvelle constitution marocaine de 2011.
Certains militants des droits de l'Homme estiment que le Maroc se
trouve dans l'obligation d'abroger la peine de mort. Par contre, les
défenseurs du maintien de la peine de mort estiment, au nom de la loi
du talion entre autres, que cette peine est utile dans la mesure où elle
préserve le droit à la vie du côté des victimes et de leurs ayants droit.
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C- La politique criminelle et la politique pénale
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On peut également faire mention de la loi 43-05 relative à la lutte
contre le blanchiment de capitaux et qui a été promulguée par un
dahir du 17 avril 2007. Ou encore la loi 09-09 promulguée par le
dahir du 2 juin 2011 réprimant les violences commises au cours des
compétitions et des manifestations sportives ou à leur occasion (art
308-1 à 308-19 du code pénal).
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sur les conditions de sa commission ou encore sur le profil des
criminels ou des victimes. Le traitement des statistiques criminelles
prend en considération un certain nombre de paramètres, tel que l'âge,
le sexe, le niveau culturel, la condition socio-économique, l’habitat.
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Par rapport toujours à ce dernier niveau, il est nécessaire de souligner
le décalage qui existe entre les statistiques des tribunaux et celles de
l'administration pénitentiaire ; toutes les personnes condamnées par
les tribunaux ne sont pas forcément comptabilisées sur les registres
de l’administration pénitentiaire, c'est le cas des personnes
condamnées soit à l'amende, soit avec sursis ou encore par
contumace.
2- L'enquête sociale
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Cette étude se fait dans le cadre de ce qu'on qualifie de « Dossier de
personnalité ». Celui-ci peut être commandé par différentes autorités
judiciaires, procureur, juge d'instruction, juge de jugement. Le dossier
de personnalité vise à éclairer les autorités judiciaires sur le profil du
criminel à juger. Il s'agit d'apprécier l'état dangereux du criminel
examiné et sa capacité future à nuire.
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Chapitre II:
La biologie criminelle
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PI: La théorie de LOMBROSO sur le
criminel-né
Le médecin italien CESARE LOMBROSO (1835- 1909) est bien
connu par sa théorie sur le criminel par naissance ou criminel-né. Ce
qui le place au cœur de l'école positiviste, se basant sur l’observation
directe des criminels, et expliquant le phénomène criminel par
rapport à la constitution physique ou psychique du délinquant. Le
darwinisme, le positivisme et la phrénologie ont largement guidé la
pensée de Lombroso. De par son expérience en tant que médecin
légiste pour l'armée et l'administration pénitentiaire italienne, et à
travers les autopsies qu'il avait pratiquées, il a eu la conviction que la
criminalité n'est pas acquise, mais qu'elle est inhérente à certaines
personnes de par leur naissance.
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Cette théorie, qui relève d'une criminologie qualifiée de corporelle, a
soulevé plusieurs critiques, que ce soit sur le plan du droit pénal ou
que ce soit sur le plan de la criminologie.
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et spécialement les petits pois. A partir de ces hybridations Mendel a
dégagé les principes s’imposant dans le domaine de l’hérédité,
notamment les proportions de présence du caractère récessif et du
caractère dominant. Aujourd’hui les lois de Mendel s'imposent à la
communauté scientifique. Car non seulement elles sont valables en
matière de botanique, mais elles ont été transposées également dans
le domaine de l'hérédité animale et humaine.
– La deuxième piste est celle des jumeaux, car quoi de mieux que
les jumeaux pour démontrer l'influence de l'hérédité sur la
criminalité. Seulement, il y a deux types de jumeaux, les
monozygotes qui proviennent d'un même ovule, et les dizygotes qui
sont issus de deux ovules. Or la proportion de ressemblance et de
dissemblance n'est pas la même. Ainsi, la ressemblance
comportementale peut atteindre jusqu'à 70 % dans les jumeaux
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monozygotes, alors qu'elle n'est que de 38 % en ce qui concerne les
dizygotes.
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2) L'aberration (xyy), elle peut aussi avoir des répercussions sur le
plan physique et sur le plan psychique. Physiquement il s'agit
d'hommes mais avec un excès de masculinité. Ces personnes se
distinguent par leur grande taille et par une masculinité bien
prononcée dans leur action. Sur le plan criminologique, les
porteurs de cette aberration ont tendance à commettre des
infractions violentes exprimant une certaine agressivité, telles
que les coups et blessures, les homicides et les destructions.
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psychique concernant l'activité. De même, en cas de déséquilibre
dans le fonctionnement des testicules en ce qui concerne les
sécrétions hormonales, notamment la testostérone, cela risque
d'entraîner des appétits sexuels quelque peu débridées.
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Chapitre III:
La psychiatrie
Criminelle
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Le courant psychiatrique s'exprime à travers une branche particulière
qui s'appelle la psychiatrie criminelle.
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A l’intérieur des maladies mentales organiques, on peut distinguer
entre autres deux types de maladies qui illustrent cette catégorie. On
fera la connaissance dans un premier temps des arriérations mentales
et dans un second temps on traitera de la démence au sens médical.
Imbécile De 3 à 6 ans De 20 à 49
Débile De 7 à 10 ans De 50 à 69
Faible d’esprit De 11 à 12 ans De 70 à 89
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Normal Au-delà de 12 ans 90 et plus
Du point de vue criminologique et pénal, l’arriéré mental atteint
d’idiotie a un âge mental qui correspond à celui d’un enfant de deux
ans. L’idiot est incapable de comprendre la signification de l’interdit
pénal, et son irresponsabilité ne fait pas de doute.
L’imbécile ayant l’âge mental d’un enfant de trois à six ans, n’est
capable de comprendre que certains interdits graves tels que
l’homicide.
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Les symptômes de la maladie se manifestent par des troubles de
caractère, un affaiblissement psychique progressif caractérisé par
une altération des fonctions intellectuelles, morales et affectives et
par une perturbation des conduites sociales. Le sujet est turbulent,
impulsif et présente des stéréotypies (notamment des tics).
Section 2 :
Les maladies mentales fonctionnelles
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un certain dysfonctionnement. Elles regroupent trois grandes
catégories : les psychoses, les névroses et les psychopathies.
Il est à noter que dans sa vie relationnelle, dans ses propos et ses
sentiments, le psychotique reste incompris de son entourage.
c- le retrait social ;
d- les délires;
e- les hallucinations.
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Nous faisons ici la connaissance de trois maladies très représentatives
des psychoses, qui sont respectivement : la psychose maniaco-
dépressive ; la schizophrénie et la paranoïa.
A- La psychose maniaco-dépressive
Les premiers sont bien gênants pour l’entourage, les seconds peuvent
exposer au risque de suicide.
B- La schizophrénie
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psychotiques meurtriers sont des schizophrènes, ils commettent le
plus souvent des meurtres apparemment immotivés. Ils ne peuvent
être considérés comme responsables pénalement du fait de l’absence
totale de leur discernement.
C- la paranoïa
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On peut dire que ce sont des maladies subjectives quoique le
comportement puisse être grandement affecté, la personnalité n’est
pas désorganisée.
A- les phobies
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L’élément parasite peut être un doute, un scrupule ou le désir
d’accomplir un acte ridicule, agressif ou sacrilège ou la peur d’une
action ou d’un objet présent non pas matériellement comme dans les
phobies, mais en pensées.
C- L’hystérie
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névrosés. Du fait que le discernement du névrosé est assez souvent
altéré à cause de l’affection mentale, cela ne débouchera dans ces
situations que sur une responsabilité pénale partielle.
A- la délinquance chronique
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antisociaux enfin, l’insensibilité à la répression qui favorisent la
répétition des conduites antisociales.
C’est dans cette catégorie qu’on range les tueurs en série, les
pyromanes, les cleptomanes et les mythomanes.
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Le tueur en série est également qualifié de tueur narcisso-sexuel.
Chaque tueur adopte un modus operandi spécifique et laisse sa
signature dans la scène de crime. Ces assassins tuent passionnément
avec des raffinements macabres, en général, sous l’empire de
pulsions sexuelles. Du fait de leur intelligence, de l’absence de
mobiles ou de liens avec leurs victimes, ils échappent parfois pour
plusieurs années à la police.
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psychotiques ou épileptiques dans une situation de court-circuit
mental.
2- les pyromanes
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C’est à l’égard de ce dernier type qu’on parle de pyromanie.
3- les cleptomanes
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4- Les mythomanes
a- Les profiteurs
b- Les vengeurs
c- Les ludiques
- Colporteurs de rumeurs ;
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B- La toxicomanie
1- L’alcoolisme
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L’alcoolisme est aussi un facteur victimogène, l’alcoolique peut être
objet d’agressions. Il est d’abord victime de sa propre intempérance,
il peut se faire du mal et commettre un acte auto agressif, comme il
peut être agressé par autrui : vol, coups et blessures sur sa personne,
rixe entre des buveurs …etc.
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- Les liens économiques :
- l'action confusionnelle
- l'action paranoïde
- l'action désinhibitrice
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pénale nécessitant incrimination et sanction, alors que la perversion
sexuelle relève du champ de la psychiatrie et de la criminologie et ne
tombe pas forcément sous le coup de la répression pénale. Il est à
noter que lorsque le psychopathe atteint d’une perversion sexuelle qui
constitue une infraction pénale, celui-ci assume pleinement la
responsabilité pénale de ses actes.
1- L’exhibitionnisme
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Il faut dire que l’excitation de l’exhibitionniste se focalise
spécialement sur la réaction psychique de réprobation exprimée par
les victimes ciblées suite à la surprise de l’exhibition. Sur le plan
pénal, ce comportement est appréhendé sous la qualification d'outrage
public à la pudeur.
2- Le voyeurisme
3- Le fétichisme
4- Le sadisme et le masochisme
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Dans le couple sado-maso, L'un des sujets va éprouver l’une de ces
deux perversions, tandis que l’autre perversion sera assumée par le
partenaire.
1- L’homosexualité
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On assiste aujourd’hui à la progression de cette pratique dans les
deux sexes, préférant ainsi le rapport homosexuel au rapport
hétérosexuel. Il est hors de question dans le cadre de cette étude
d’examiner tous les aspects de ce problème, aussi contentons-nous de
signaler quelques particularités terminologiques.
2- La pédophilie
3- L'inceste
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4- La gérontophilie
5- La zoophilie
6- La nécrophilie
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1- La transsexualité
2- Le travestisme
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Chapitre IV:
La psychologie
Criminelle
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Le courant psychologique présente des hypothèses qui essaient
d'expliquer le comportement criminel sur la base de facteurs
psychologiques. Elles sont d'une grande diversité, mais dans leur
grande majorité, elles puisent leurs matériaux dans la doctrine
freudienne.
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Le «Surmoi» exprime les exigences de la vie sociale et les interdits
légaux et moraux, il est acquis tout au long de l’éducation et joue un
grand rôle dans la formation de la personnalité équilibrée.
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érogènes. Contestant ainsi l’innocence des enfants, il expose quatre
stades dans le déploiement de la sexualité infantile.
1- Le stade buccal
2- Le stade anal-sadique
3- Le stade phallique-œdipien
4- Le stade de latence
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PII: Les poste-freudiens et l’étiologie
criminelle
L’étiologie criminelle chez les poste-freudiens s’articule, en ce qui
concerne le criminel, essentiellement autour de trois concepts:
Parmi les poste- freudiens qui ont puisé dans le bagage conceptuel
freudien on peut citer: Marie Bonaparte, Aichhorn ou encore Kate
Friedlander.
Ces deux phases constituent les deux faces d’une même médaille qui
repose sur la désintégration psychique chez le délinquant et son
désengagement moral vis-à-vis de la société. Le désengagement
social est remplacé par l’adhésion au groupe des délinquants. Ainsi le
délinquant va retrouver dans le groupe criminel le reflet de son image
et une dimension sociale qu'il a perdue par rapport à la société
globale.
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PIII: La personnalité criminelle et le
passage à l’acte
Pour lui, la question capitale est celle de savoir comment des êtres
normaux parviennent à commettre des actes anormaux. En d’autres
termes, il s’agit de savoir comment l’homme peut-il devenir criminel.
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2- la dynamique de la psycho-crimino-genèse
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Ainsi, le processus du passage à l’acte criminel chez les criminels
passionnels se déroule en quatre phases.
Résulte d’un état souterrain chez le sujet qui lui fait entrevoir par un
événement quelconque, la possibilité souhaitée de se débarrasser de
son partenaire.
c- la phase de crise
d- la phase du dénouement
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B- Le noyau central de la personnalité criminelle chez
Jean PINATEL
1- l’égocentrisme
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2- la labilité
3- l’agressivité
4- l’indifférence affective
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Chapitre V:
La sociologie
Criminelle
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Para I: L’étiologie criminelle européenne
Les criminologues européens ont concentré leurs efforts sur le rôle
des facteurs sociaux dans l’apparition de la criminalité .Différents
facteurs sociaux ont été mis en exergue. C’est ainsi qu’on a étudié
l’influence du milieu familial et sa contribution dans le comportement
criminel.
Les masses média ont été également étudiées dans leur rôle néfaste
sur la criminalité.
Les criminologues européens qui ont essayé de mettre l’accent sur les
facteurs extérieurs sont allés plus loin dans des tentatives
d’élaboration de pseudo lois sociologiques.
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nombre d'actes criminels bien précis, en fonction des conditions
socio-économiques qui prévalent dans cette société.
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collaborateurs de la justice (policiers, magistrats, personnel de
prisons), vu leur contact permanent avec les modèles criminels.
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Un conflit de culture surgit lorsque les valeurs morales et les normes
de conduites sanctionnées par le droit pénal d’un pays déterminé, se
trouvent en désaccord avec les valeurs et les normes adoptées par des
groupes d’individus, qui ont une conception différente de la vie
social, peut être génératrice de conduite criminelle.
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A partir d’une idée de localisation spatiale, les criminologues nous
présentent deux formes de sous culture:
3-L’anomie
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définissent les moyens légitimes d’acquisition de l’argent ne se
développent pas corrélativement. Et comme les mécanismes
économiques et sociaux ne permettent pas à tout le monde d’accéder
légalement à la richesse, le phénomène de déviance et d’anomie fait
inéluctablement son apparition pour donner naissance à
l’anticonformisme.
A- la criminologie interactionniste
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De ce fait, la déviance n’apparaît pas comme une qualité intrinsèque à
l’acte prohibé, mais comme le résultat d’une stigmatisation sociale
taxant certains individus comme déviants.
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1)- les sociétés modernes ont tendance à faire du droit pénal, la
forme prédominante du système de contrôle social, ce qui est
parfaitement illustré à travers le phénomène de la sur criminalisation.
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redéfinition de soi comme déviant et l’adaptation à ce nouveau statut,
est désignée par LEMERT sous le vocable de «Déviance secondaire».
B- La criminologie radicale
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société capitaliste, débouchant sur une distribution inégale des biens
et de l’autorité, ne peuvent que donner lieu à la réaction criminelle.
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La criminalité ne peut plus être perçue comme un phénomène
pathologique ou universel, mais elle est la conséquence logique du
système capitaliste qui consacre la domination de l’Homme par
l’Homme, avec le soutien de l’appareil étatique. Toute explication
émanant des instances capitalistes a pour objectif la création d’une
fausse conscience chez la classe dominée, en vue de présenter la
criminalité comme un danger qui menace l’intérêt public, alors que la
menace vise un intérêt assez spécial.
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Chapitre VI:
Eléments sur
La victimologie
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Le courant d’idées articulé autour de la victimologie est né comme
une réaction contre les différentes théories étiologiques, passant sous
silence le rôle joué par la victime.
Dans la triptyque criminelle: - crime – criminel – victime. Cette
dernière est restée totalement dans l’ombre des théories
criminologiques qui focalisent toute l’attention sur le criminel.
Cet ouvrage a attiré pour la première fois l’attention sur cette relation
latente qui existe entre le criminel et la victime. L’étude de la relation
intersubjective entre les deux pôles de l’action criminelle revêt un
grand intérêt pour les criminologues, ne serait-ce qu’au niveau de la
compréhension des situations pré-criminelles et des facteurs de la
criminalité, sans bien sûr omettre l’intérêt pour la politique criminelle
sur le plan de la prévention. L’évolution du droit pénal a continué à
ignorer la victime dans la dynamique criminelle, où on ne s’intéresse
à elle qu’en tant que partie civile. De même pour la criminologie
étiologique, tout l’intérêt était porté sur la personne du criminel.
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naturelles. Le but de cette victimologie est l’amélioration de la prise
en charge de la victime, ainsi que l’amélioration des voies
d’indemnisation.
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Parmi les facteurs de victimisation, les victimologues avancent l’âge
comme facteur biologique, l’enfant et la personne âgée sont exposés
plus que d’autres à l’agression criminelle. La condition physique
constitue également un facteur biologique favorisant les attitudes
criminelles, où la cible se trouve une femme ou une personne malade
ou handicapée, ou en état d’ébriété.
Dans les facteurs sociaux, d’une part les métiers à risques sont
nombreux: chauffeurs de taxis, convoyeurs de fonds, caissiers,
policiers, prostituées, ... etc. Et d’autre part, le mode de vie, comme la
fréquentation de lieux à risques (boites de nuit, quartiers dangereux)
ou les relations avec les délinquants sont importantes à prendre en
considération.
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concrète des crimes; c’est ce qui a donné lieu à une classification de 4
types:
2) les crimes contre des victimes fictives, ici la victime est diffuse et
générale (ordre public, santé publique…)
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comme c’est le cas pour MENDELSOHN, ou à caractère
criminologique ou sociologique comme c’est le cas pour
ELLENBERGER.
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