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RESERVOIR AU SOL EN BETON ARME

Réservoir au sol
2021-2022
Par Slim Gharieni
I Généralités ...................................................................................................................................................... 1
I.1 Définition ............................................................................................................................................... 1
I.2 Classification des réservoirs .................................................................................................................. 1
I.3 Exigences techniques à satisfaire dans la construction d’un réservoir ................................................... 2
I.4 Forme en plan ........................................................................................................................................ 4
II Réservoirs circulaire posé sur le sol ............................................................................................................... 8
II.1 Calcul classique de la paroi circulaire en pression ................................................................................ 8
II.2 Efforts internes .................................................................................................................................... 11
II.3 Méthode de Lebelle ............................................................................................................................. 13
II.4 Méthode de Hangan-Soare .................................................................................................................. 20
III Coupole ........................................................................................................................................................ 28
III.1 Méthodes de la membrane ................................................................................................................... 28
III.2 Calcul de la ceinture ............................................................................................................................ 31
III.3 Paroi de coupole .................................................................................................................................. 31
III.4 Flambement des coupoles .................................................................................................................... 31
III.5 Construction, coffrage et armatures ..................................................................................................... 32
IV Etude du Radier ............................................................................................................................................ 34
IV.1 Effet de la charge P .............................................................................................................................. 35
IV.2 Effet du moment M0 ............................................................................................................................ 35
IV.3 Effet de la pression liquide .................................................................................................................. 36
V Disposition relatives au béton armé ............................................................................................................. 36
V.1 Textes réglementaires .......................................................................................................................... 37
V.2 Actions à prendre en compte ............................................................................................................... 37
V.3 Remarque :........................................................................................................................................... 37
V.4 Sollicitations : ...................................................................................................................................... 38
V.5 Dispositions constructives minimales .................................................................................................. 38
VI Calcul automatique – Modélisation .............................................................................................................. 40
VI.1 Modélisation 2D avec élément barres .................................................................................................. 40
VI.2 Modélisation 3D .................................................................................................................................. 41
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I Généralités
I.1 Définition
Les réservoirs sont des ouvrages destinés au stockage des liquides. Ces liquides sont
généralement de l’eau, soit potable (réservoirs d’eau des distributions publiques), soit usée (eau
d’égout). Parmi les liquides autres que l’eau, les plus courants sont : le vin, les hydrocarbures,
le lait, etc…. Ces réservoirs peuvent être soit posés sur le sol, soit légèrement enterrés, soit sur
une superstructure (piscine au-dessus du sol), soit sur des pylônes de grande hauteur (château
d’eau) ou sur des bâtiments.

Figure 1. Exemple de réservoirs

I.2 Classification des réservoirs

I.2.1 Selon la position par rapport au sol


- Au niveau du sol (peu ou très peu enterré)
- Su poteau (légèrement surélevé)
- Sur pylônes (château d’eau)
- Sur un bâtiment (bâche à eau)

I.2.2 Selon la forme de la cuve


- Réservoir carré
- Réservoir rectangulaire
- Réservoir circulaire
- Réservoir de forme quelconque (Piscine)

I.2.3 Selon le mode de fermeture


- Réservoir couvert

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- Réservoir non couvert (bassin)

I.2.4 Selon la complexité de la construction


- Réservoir simple
- Réservoirs multiples
- Réservoirs superposés
- Réservoirs superposés et multiples

I.2.5 Selon l’usage


- Réservoir de stockage
- Bassin de traitement (stations d’épurations des eaux usées)
- Bassin sportif (piscine)

I.2.6 Selon la nature du liquide conservé


- Réservoir à eau
- Cuve à huile
- Citernes à produits noirs (goudrons, bitumes)
- Réservoir à hydrocarbures (pétrole, essence, gasoil)

I.3 Exigences techniques à satisfaire dans la construction d’un réservoir


Un bon réservoir doit satisfaire à différents impératifs :
- Etanchéité : il doit constituer pour le liquide qu’il contient un volume sans fuite, non
fissuré ou fissuré dans des conditions acceptables.
- Durabilité : le réservoir doit durer dans le temps càd que le matériau béton dont il est
constitué doit conserver ses propriétés initiales après un contact prolongé avec le liquide
qu’il est destiné à contenir.

I.3.1 Les effets à prendre en compte


Ils sont de différents natures :
- Poids propre du réservoir et de ses ouvrage annexes (paroi + liquide)
- Charge du au liquide contenue
- Surcharges d’exploitation
- Variation de la température
- Influence du retrait
- Le fluage
- Effet climatique (neige et vent)

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- Effet dynamique (séisme)


Toutes les actions doivent être définies dans un cahier de charge

I.3.2 Type de calcul


Généralement on fait deux types de calcul pour :
- Les ouvrages enterrés
- Les ouvrage en élévation
Dans chacun de ces deux cas on vérifie par le calcul :
1. En phase de construction et en phase de service :
- L’équilibre statique (poussée d’Archimède)
- La résistance (poussé du sol)
2. En phase de service seule :
- Contrôle de la fissuration en tenir compte du rôle de la structure et du revêtement
appliquées pour tout élément de la structure en contact avec le liquide intérieur
- Jamais tenir compte de la butée de terre pour équilibrer la poussée du liquide intérieur
- Pour les terrains inondables on doit vérifier la condition de non-flottement du réservoir
(Souvent on a recours à construire des ouvrages lourds avec l’application des couches
d’étanchéité à l’intérieur et à l’extérieurs du réservoir pour éviter le balancement)

I.3.3 Contrainte limite des matériaux


Etant données les rôles joués par les réservoirs, les calculs doivent être effectués en état limite
de services donc les contraintes des aciers et béton sont limitées comme suit :
1. Acier
- Contrainte limite des aciers tendus égale à l’état limite d’ouverture des fissures.
- La contrainte de traction de l’acier en service est limitée qu’en deux cas de
fissuration
1er cas : Fissuration préjudiciable (revêtement étanche)
2ème cas : Fissuration très préjudiciable (béton étanche)
2. Béton
La contrainte de compression est la même que pour les autres ouvrages. Les contraintes de
traction des dalles fléchies en contact avec l’eau entrainent des risques de fissuration donc de
fuites, puisque les tractions peuvent intéresser la partie de l’épaisseur de la paroi en contact
avec le liquide. Il semblerait donc qu’il faille ne tolérer que de fiables contraintes de traction
dans le béton.

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Toutefois, il est précisé que le fait de définir une contrainte de traction de référence du béton
n’entraine pas l’obligation de limiter à cette valeur les contraintes de traction calculées en
prenant en considération les section rendus homogènes
- La contrainte limite de compression de béton en service est limitée à :
̅bc = 0,6. fc28
σ
- La contrainte limite de traction de béton, calculée en section homogène, ne peut
excéder les valeurs suivantes :
̅bh = 1,1. θ. ft28
σ

θ = 1 : dans le cas de la traction simple


e0
θ = 1 + (2. ) : dans le cas de la flexion plane composée
3.h0
e0
θ = 1 + (4. ) Pour les piscines
3.h0
5
θ= : dans les autres cas
3

I.4 Forme en plan

I.4.1 Périmètre
La forme en plan peut être quelconque. Cependant la plupart du temps les petits réservoirs sont
carrés ou rectangulaires, bien que la forme circulaire soit la moins couteuse pour les deux
raisons suivantes :
- A volume et hauteur donnés, donc à surface en plan S donnée, le développement de
paroi le plus faible conduira au réservoir le moins couteux.
Or le périmètre d’un carré de côté a et de surface S est :

P = 4. a = 4. √S avec S = a²
Celui d’un cercle est :

P = 2. π. r = √4. π. S = 3,57. √S avec S = πr²


Celui d’un rectangle de cotés 𝑎 et 𝑏 = 𝑘. 𝑎, avec 𝑘 > 1 est :

𝑆
P = 2a + 2b = 2a + 2ka = 2a(1 + k) avec S = ka2 → 𝑎 = √
𝑘

𝑆 (k + 1). √k
P = 2. (1 + k)√ = (2. ) . √S = γ. √S
𝑘 k

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Soit pour :

k 1 2 3 4
γ 4 4,23 4,61 5,00

I.4.2 Réservoirs circulaires


Les réservoirs sont soumis à la pression hydrostatique de liquide contenu et on sait que la
figure d’équilibre des pressions radiales uniformes est un cercle. Un réservoir circulaire ne
sera donc soumis qu’à un effort normal de traction.

Soit :
- « P » est la pression uniforme sur toute la paroi
- « e » est l’épaisseur de la paroi
- le rayon interne est noté « r »
Lorsqu'on isole le demi cylindre, et on le considère en équilibre, alors le PFS donne :

∑ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑒𝑥𝑡 = ⃗0

Or les forces appliquées au demi cylindre sont :


- La forces exercée par l'autre moitié est décrite par :
F = σ. S
Avec S est la section de paroi S = e. h
Pour une paroi de longueur unitaire : h = 1m
- La somme des forces due à la pression P exercée par le fluide sur l’élément de
surface dS qui peut être décrite par :

dF = P. u
⃗ r . dS
Or dS = h. r. dθ

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La pression « P » est appliquée perpendiculairement à la paroi selon u ⃗ r . Cette paroi est


circulaire et symétrique par rapport à l'axe (𝑂, 𝑦); donc les composantes selon l'axe (𝑂, 𝑥); vont
s'annuler symétriquement.
Ceci peut se traduire mathématiquement par l'équation suivante :
π π π
⃗ p = ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
F dFp = ∫ (p. dS. u
⃗ r ) = ∫ (p. r. dθ. u
⃗ r)
0 0 0

⃗ r = cos 𝜃 𝑥 + sin 𝜃 𝑦
u
Or la fonction « cosinus » est symétrique donc son intégrale entre 0 et π est nulle.
Donc on peut écrire
⃗Fp = p ∫π(r. dθ. sin θ) Or ⃗Fp = 2. σ. e
0

2. σ. e = −p. r. |cos θ|π0 = −p. r. [cosπ − cos0] = −p. r. [−2] = 2. p. r


p. r
σ=
e
D’où la force de traction appliquée sur la paroi est :

d p 4. S
F = σ. e = p. r = p. = . √ = 0,565. p. √S
2 2 π

I.4.3 Réservoirs carré


Dans un réservoir carré de côté a = √S, l’effort normal est :
p. a p. √S
F= =
2 2
F = 0,50. p. √S

Figure 2. Effort normal dans les parois d’un réservoir carré de côté « a »

L’effort normal est légèrement plus petit que dans le cas du réservoir circulaire, mais par
contre, la paroi sera soumise à un important moment de flexion :

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p. a² p. S
M= =
12 12

Ce moment nécessite plus de béton et d’acier. Finalement, on voit bien que le réservoir carré
est beaucoup plus couteux tant en béton qu’en acier, en coffrage (périmètre de 12% plus
élevé) et en étanchéité.

I.4.4 Dimension
Considérons un réservoir circulaire de diamètre 𝒅 dont l’acier des cerces travaille à une
contrainte σa = 400 MPa (compte tenu de la traction équilibrée par le béton).
Selon la loi de Hooke on a 𝛔𝐚 = 𝐄𝒂 . 𝛏 sachant que la déformation (allongement relatif) égale :
∆d
ξ=
d
D’où l’augmentation du diamètre est :
σa 400
∆d = d. = d.
Ea 2. 106

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d(m) 2 5 10 15 20 25 30 40 50 60 80
∆d (mm) 0.4 1 2 3 4 5 6 8 10 12 16
∆P (mm) 1.3 3.1 6.2 9.3 12.6 15.2 18.6 25.2 31.4 37.6 50.2

L’allongement du béton introduisant cette augmentation de diamètre donne sur le périmètre du


réservoir un allongement ∆P = 𝜋. ∆d .
Bien entendu ∆𝐏 et ∆𝐝 sont proportionnels à 𝐝. Par conséquent le béton, de la paroi s’allongera
peu pour le les petits diamètres et beaucoup plus pour les grands. Mais les allongements relatifs
sont constants quel que soit le diamètre (d ↑→ ∆d ↑). Le risque théorique de fissuration du béton
et par suite de fuite d’un réservoir ne dépend donc pas du diamètre, il est aussi important pour
un petit ouvrage que pour un grand. Par contre le risque pratique d’une mauvaise étanchéité est
beaucoup plus important pour un grand réservoir et à ce titre, les allongements calculés ci-
dessus sont une bonne indication de risque qui provient de la manière dont ces allongements se
répartissent sur le pourtour de la paroi. Si cette répartition était uniforme, les gros réservoirs ne
seraient pas plus défavorisés que les petits ; mais en réalité la paroi est hétérogène, soit à cause
du béton, soit du fait de l’acier, soit en raison de l’un et de l’autre et les allongements se
localisent en quelques points où les fissures ont tendance à s’ouvrir plus largement sur les gros
réservoirs que sur les petits.
D’où la notion d’un diamètre maximal au-delà duquel il y a un trop grand risque de fissuration.
On estime cette limite à 30m environ. Il est difficile d’être plus précis dans ce domaine, certains
réservoirs de plus grand diamètre se comportant bien.
Au-delà il existe la solution d’utilisation du béton précontraint.

II Réservoirs circulaire posé sur le sol


II.1 Calcul classique de la paroi circulaire en pression
Ce calcul simple peut se conduire pratiquement de plusieurs façons :
- On divise la paroi en viroles horizontales de 1,00m de hauteur à partir du bas, chaque
virole est soumise à une charge trapézoïdale que l’on admet rectangulaire pour le
calcul. Si p la pression (grande base du trapèze), l’effort de traction dans la paroi
est :

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T = p. r avec p = γ. h
La section d’acier : 𝐴 = 𝑇/𝜎𝑎
L’épaisseur de la paroi est telle que :
T 𝐸𝑎
σt ≥ ;n = = 15
100. e + n. A 𝐸𝑏
n est le coefficient d′ équivalence beton_acier
σt est la contrainte limite dans la paroi homogénéisée
σt = 16 à 20 𝑏𝑎𝑟𝑠
T
e≥ − n. A
100. σt

On calcule de même chaque tranche de hauteur 1 m et on y dispose une section d’acier


légèrement supérieure à celle donnée par le calcul.
On remarque que cette méthode conduit à consommer trop d’acier car
- On équilibre une succession de diagrammes rectangulaires par excès.
- La section d’acier A utilisée est supérieure dans chaque tranche à la section
nécessaire.
En effet, il est préférable d’opérer comme indiqué ci-après :
- Poussée totale sur la hauteur h :
h h2
Q = γ. h. = γ.
2 2
- La tension totale dans la paroi :
h2
Tt = Q. r = γ. r.
2
- La section totale d’acier :
Tt γ r
At = = . . h2 = cte. h²
σa σa 2
On répartit ensuite la section totale des aciers en traçant la parabole : At = cte. h² et on
détermine la position des différentes cerces en se donnant leur section A et en prenant pour
origine la base de la paroi.
On peut encore, si on a besoin de n barres de section A pour réaliser At ; At = n. A, diviser
l’abscisse At en n parties égales, les ordonnées correspondantes arrêtées à la parabole et rabattue
sur l’axe verticale donnent le long de celui-ci la position en hauteur des cerces.

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II.1.1 Inconvénients de la méthode


Selon certains constructeurs la première méthode en dehors de son prix de revient plus
élevé présente des autres inconvénients.
Le calcul est fait par tranches en admettant que la pression moyenne est égale à la
pression totale à la limite inférieure de chaque tranche.
L’acier est ensuite calculé en admettant la contrainte limite σa . C’est la contrainte du
premier acier au bas de la tranche, mais celui du haut de la tranche travaille moins
puisque la pression y est moins élevée.
Si nous passons alors au 1er acier de la tranche, la contrainte y est à nouveau σa . Il s’agit
ici bien entendu de contrainte théorique puisque le béton absorbe en réalité une part
importante des efforts. Mais précisément il en résulterait pour le béton des discontinuités
de tension au droit de chaque tranche, où la section d’acier varie brusquement, donc des
variations d’allongement qui entraineraient des efforts de cisaillements verticaux. Ceci
serait à la base de fissurations horizontales constatées dans certains réservoirs,
précisément à la limite des tranches de calculs.
Non prise en compte de la liaison paroi radier.
Application :
Soit un réservoir circulaire en béton armé de hauteur 10 m et de rayon 12m. Déterminer
la section d’acier (Fe 500MPa) nécessaire pour le ferraillage des cerces avec les deux
méthodes classiques. La fissuration est prise Très préjudiciable.

II.1.2 Influence du radier et de la couverture


Dans le calcul par la méthode classique nous avons négligé l’influence du radier et de la
couverture qui entravent, dans une certaine mesure, la déformation des parois sous l’influence
des efforts tangents calculés précédemment.

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C’est surtout au voisinage du radier que l’influence est importante. Il apparait des flexions
verticales avec tensions extérieures et intérieures selon le cas qu’il convient d’étudier.

II.2 Efforts internes


Les réservoirs sont constitués d’éléments surfaciques pouvant être assimilé à des parois minces.
Ces structures ne sont pas couvertes par le domaine d’application de la théorie des poutres.
Leurs épaisseurs étant très faibles par rapport à ses autres dimensions, il est possible d’appliquer
la théorie des coques pour déterminer leurs efforts internes
Pour rappel, le tenseur des contraintes dans un solide est égal à :
𝜎𝑥𝑥 𝜎𝑥𝑦 𝜎𝑥𝑧
𝜎
𝑇 = ( 𝑦𝑥 𝜎𝑦𝑦 𝜎𝑦𝑧 )
𝜎𝑧𝑥 𝜎𝑧𝑦 𝜎𝑧𝑧
Comme l’épaisseur e est faible par rapport aux autres dimensions, les contraintes dans la
direction de l’épaisseur sont nulles : 𝜎𝑧𝑧 = 0

Figure 3. Représentation des contraintes dans une coque

Les torseurs des efforts sont présentés comme suit :

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Figure 4. Représentation des torseurs dans une coque

Concernant les structures circulaires, les efforts à calculer peuvent être déterminées selon deux
plans :
- Un plan transversal dans lequel le fonctionnement des sections est assimilé à celui
de cerces réparties sur toute la hauteur. Celles-ci sont principalement soumises à des
efforts de traction mais des moments d’ovalisation peuvent également apparaître
lorsque le chargement est dissymétrique.
- Un plan longitudinal dans lequel le fonctionnement des sections est assimilé à celui
de poutres sur appuis élastiques dont la raideur est reliée à la rigidité des sections
transversales. La couverture et le radier peuvent constituer des conditions aux
limites supplémentaires.

Figure 5. Représentation des torseurs dans une structure cylindrique

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II.3 Méthode de Lebelle


On admet que la paroi d’épaisseur constante est constituée par :
- Des anneaux limités par des plans horizontaux
- Des poutres verticales découpées dans la paroi par des plans passants par l’axe

Figure 6. Découpage de la paroi

Les anneaux et les poutres assurent simultanément la résistance à la pression hydrostatique,


chaque poutre liée au radier et à la couverture, s’appuie sur les anneaux constituant un appui
élastique continu.

Figure 7. Poutre bi-encastrée appuyée sur les anneaux

Sous une pression moyenne on a l’effort de traction égale :


F = Pm . h. r
Si le déplacement des extrémités inférieures et supérieures des poutres n’est pas entravé, toute
section verticale de la paroi par un plan passant par l’axe de l’ouvrage supporte l’effort F ; les

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poutres ne sont pas fléchies, la paroi cylindrique avant remplissage du réservoir, devient
tronconique sous l’effet de la pression hydrostatique. (Voir figure suivante)
Δr Δd σa
= =
r d Ea
σa Pm . r
Δr = y = r. ; avec σa =
Ea 1. e
La déformation radiale au niveau x au-dessus du fond de réservoir est :
Pm . r r Pm . r 2
y=− . =−
e E e. E
P0 . (h − x) r²
y(x) = − .
h E. e
Les rotations des tranches inférieures et supérieures des poutres sont toutes deux égales à :
𝑃0 . 𝑟²
𝑦′ =
ℎ. 𝐸. 𝑒
Le déplacement radial est nul à l’extrémité supérieur, et à la base de la paroi égal à :
𝑝0 . 𝑟²
𝑦𝑥=0 −
𝐸. 𝑒

Quand au contraire, la paroi est reliée au radier, les poutres sont fléchies et, de ce fait, une
fraction Fr de l’effort F se trouve transmise au radier. L’ensemble des anneaux ne supporte
plus au total qu’une traction F-Fr.
La liaison de la partie supérieure de la paroi à une couverture ou à une ceinture a des
conséquences analogues. En somme, quand la paroi est solidaire d’un radier et d’une
couverture, l’effort total Ft supporté par les anneaux est inférieur à F, les poutres sont fléchies ;
le radier et la couverture supportent les efforts Fr et Fc (effort repris par la couverture) et l’on
a:
𝐹 = 𝐹𝑡 + 𝐹𝑟 + 𝐹𝑐

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II.3.1 Equation fondamentale


On appelle :
« E » le module d’élasticité du béton,
« 𝝂 » le coefficient de Poisson,
« r » et « d » le rayon intérieur et le diamètre du feuillet moyen de la paroi
« e » l’épaisseur de la paroi,
« h » la hauteur de la paroi,
« p » la pression au niveau x,
« p0 » la pression au niveau de la base de la paroi,
« p1 » la part de la pression du liquide équilibrée par les poutres,
« p2 » celle équilibrée par les anneaux,
« M » le moment fléchissant dans les poutres (par unité de largeur)
« T » l’effort tranchant dans les poutres (par unité de largeur)
A une profondeur x donnée, s’exerce une pression p = p1 + p2. Cette pression est équilibrée
par le fonctionnement simultané des deux éléments suivants :
- Un anneau d’épaisseur e et de hauteur unité
- Une poutre verticale d’épaisseur e et de largeur unité.
A titre de simplification nous allons considérer que la paroi est d’épaisseur constante.
• Considérons d’abord la poutre verticale et désignons par « p1 » la pression qu’elle
équilibre.
Les relations fondamentales de la Théorie des Poutres permettent d’écrire :
d2 M dT
= = −p1
dx 2 dx
d²y
M = E. I. ; si ν ≪ 1
dx²
𝑬𝑰 désigne le coefficient de rigidité à la flexion de la paroi en négligeant le coefficient de
Poisson, sinon nous aurions :
E. I d²y 1. e3
M= . ; avec I =
(1 − ν2 ) dx² 12
D’où :
d4 y
p1 = −EI. 4
dx
• Considérons maintenant l’anneau désignons par « p2 » la pression qu’elle équilibre,
nous pouvons écrire :

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- L’effort normal dans la paroi :


F = −p2 . r
La contrainte dans l’anneau est :
p2 . r
σ=−
e
L’allongement proportionnel est
∆r −p2 . r
ξ= = ; ∆r = y
r E. e
Le déplacement de la paroi alors :
p2 . r²
y=−
E. e
D’où :
E. e E. e
p2 = − 2
. y = −k. y avec k = 2 le raideur d′ un anneau circulaire
r r
Nous devons avoir :
p1 + p2 = p
Cette égalité conduit à l’équation fondamentale :
d4 y E. e
EI. 4 + y+p=0 (1)
dx r²
Posons :
k 3
β4 = = 2
4EI r . e²
En faisant abstraction du coefficient de Poisson (ν = 0) :
4
√3 1,3165
β= =
√r. e √r. e
Pour tenir compte du coefficient de Poisson, l’expression de β deviendrait :
4
√3. (1 − ν2 )
β=
√r. e
L’équation (1) s’écrit alors :
d4 y
EI. 4 + k . y + p = 0 (1)
dx
Ou :
d4 y p
4
+ 4. β4 . y + = 0 (2)
dx EI

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C’est l’équation générale qui permet l’étude de la flexion des poutres dans les réservoirs et
tubes cylindrique d’épaisseur constant soumise à des pressions radiales intérieures ou
extérieures.
La solution générale de l’équation fondamentale (2) sans second membre est :
y = A. e−βx . cos(β. x) + B. e−βx . sin(β. x) + C. eβx . cos(β. x) + D. eβx . sin(β. x)
A, B, C et D sont des coefficients dépendant des conditions de liaison aux limites.
Si le réservoir est assez haut les coefficients C et D seront nul :

> 16
e. d
On posera dans ce qui suit :
e−βx (cos(β. x) + sin(β. x)) = φ(β. x)
e−βx (cos(β. x) − sin(β. x)) = ψ(β. x)
e−βx . cos(β. x) = θ(β. x)
e−βx . sin(β. x) = ξ(β. x)
On aura si le réservoir est complétement plein :
h−x
y = A. e−βx . cos(β. x) + B. e−βx . sin(β. x) − p0 ( )
k. h
D’où nous pouvons exprimer les sollicitations dans la structure à partir de y et de ses dérivés
successifs :
dy p0
y′ = = β. (−A. φ + B. ψ) +
dx k. h
d²y k
M = E. I. = ( 2 ) (A. ξ − B. θ)
dx² 2. β
d3 y k
T = E. I. 3
= ( ) (A. ψ − B. φ)
dx 2. β
d4 y (h − x)
p1 = EI. 4
= k. y + p0 .
dx h

II.3.2 Réservoirs soumis à la pression liquide a paroi articulée sur un fond


déformable
Les conditions aux limites sont :
y = 0 Pas de déplacement de la tranche inférieure
pour x = 0 { d²y
M= = 0 Articulation de la tranche inférieure sur le radier
dx²
On trouve alors :

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p0 p0 p0 . (h − x)
A= ; B = 0 ; y = ( ) . θ(β. x) −
k k k. h
Et
p1 (x) = p0 . θ(β. x) ;
p2 (x) = p(x) − p1 (x)
h−x
p2 (x) = p0 . [ − θ(β. x)]
h
La pression équilibrée par l’anneau p2 (x) est maximale lorsque :
1
p2 ′ (x) = 0 ↔ φ(β. x) =
β. h
L’équation que l’on résout :
dy p0 p0 . β p0 1
= − . φ(β. x) = . [ − β. φ(β. x)]
dx k. h k k h

p0 . r² 1,3165 r3
= − . p0 . √ 3 . φ(β. x)
E. e. h E e
p0 p0 . r. e
M= 2
. ξ(β. x) = . ξ(β. x)
2. β 3.464
Le moment maximal se produit pour
π
xmax = = 0,597. √𝑟. 𝑒
4. β
et vaut :
p0 . r. e
Mmax = 0,3223. = 0,0924. p0 . r. e
3.464
Mmax = 0,0924. p0 . r. e
p0 p0 . √r. e
T= . ψ(β. x) = . ψ(β. x) = 0,380. p0 . √r. e. ψ(β. x)
2. β 2.633
La traction Fr radiale exercée par la paroi cylindrique sur le radier est :
Fr = 0,380. p0 . √r. e

II.3.3 Application
Soit un réservoir en béton armé de 10 m de diamètre, 6m de hauteur, épaisseur de la paroi est
0,2m. A titre de simplification on prend le coefficient de poisson nulle pour le béton.
On cherche la contrainte de traction maximale du béton due à la poussée de l’eau, et le moment
fléchissant maximal sollicitant les éléments verticaux.

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II.3.4 Réservoirs soumis à la pression liquide à paroi encastrée sur un fond


indéformable
Les conditions aux limites sont :
y = 0 Pas de déplacement de la tranche inférieure
pour x = 0 { dy
= 0 La rotation en pied de la paroi est nulle
dx
On déduit aisément :
p0 p0 1 p0 1 p0 . (h − x)
A= ; B = . (1 − ) ; y = ( ) . [θ(β. x) + (1 − ) . ξ(β. x)] −
k k β. h k β. h k. h
1
p1 (x) = p0 . [θ(β. x) + (1 − ) . ξ(β. x)]
β. h
p2 (x) = p − p1 (x)
p0 . (h − x)
p2 (x) = − p1 (x)
h
La traction maximale dans les cerces est égale : p2 max × r
p0 . β 1 p0
y′(x) = ( ) . [−φ(β. x) + (1 − ) . ψ(β. x)] −
k β. h k. h
p0 1
M= . [− (1 − ) . θ(β. x) + ξ(β. x)]
2. β2 β. h
p0 1
T= . [ψ(β. x) + (1 − ) . φ(β. x)]
2. β β. h
A l’encastrement on a :
p1 = p0 ; p2 = 0
Le moment d’encastrement vaut :
p0 1 p0 . √r. e √r. e
M0 = M(x = 0) = − . (1 − ) = − . (1 − )
2. β2 β. h 3,464 1,3165. h
L’effort tranchant à l’encastrement est :
p0 1 p0 . √r. e √r. e
T0 = T(x = 0) = . (2 − )= . (2 − )
2. β β. h 2,633 1,3165. h
Application :
Pour le réservoir étudier dans l’application précédente on demande de calculer les sollicitations
dans la paroi en considérant un encastrement au niveau de la liaison paroi-radier. Comparer les
deux résultats.

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II.4 Méthode de Hangan-Soare


Le cas précédent admet l’encastrement parfait de la paroi sur le radier. En fait ce cas est une
limite supérieure.

Figure 8. Coupe sur réservoir

L’encastrement n’étant qu’élastique. C’est le cas auquel se rapporte la résolution qui suit et qui
admet le radier est appliqué sur une fondation rigide.

Figure 9. Répartition des moments fléchissant

γ. R2 γ. R2 . h −βx M0
y= . (h − x) − . e . cos (βx) − . e−βx . sin (βx)
E. e E. e 2. EI. β2
dy γ. R2 γ. R2 . β. h −βx M0
=− + . e (cos(βx) + sin(βx)) − . e−βx . (cos(βx) − sin(βx))
dx E. e E. e 2. EI. β
L’effort suivant les cerces est :
Nφ = γ. R. (h − x) − γ. R. h. e−βx . cos(βx) − 2. M0 . R. β2 . e−βx sin (βx)
Le moment fléchissant est :
γ. h −βx
M= . e . sin(βx) + M0 . e−βx . cos (βx)
2. β²
L’effort tranchant est :

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γ. h −βx
T=− . e . (cos(βx) − sin(βx)) − M0 . β. e−βx . (cos(βx) + sin (βx))
2. β
Pour les valeurs caractéristiques de dimensionnement nous avons :

II.4.1 Moment d’encastrement inférieur :


M0 = K. γ. h3
K étant donné par l’équation :
e 3 3 3 1
( ) . K 3/2 + .K − 3
. (1 − )=0
e′ 2. β. h 4. (β. h) β. h
e e
L’abaque 1 donne les valeurs de K en fonction de : ; (tgφ = ′ ) et de β. h .
e′ e

Pour l’encastrement parfait de la paroi sur le radier, on a :


e
e′ → ∞ et →0
e′
1 1
K= . (1 − )
2. (β. h)² β. h
L’articulation de la paroi sur le radier donne :
e
e′ → 0 et →∞, K=0
e′

Figure 10. Abaque 1 pour le calcul du moment à l’encastrement 𝑀0 = 𝐾. 𝛾. ℎ3

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II.4.2 Abscisse 𝐱 𝟎 du moment de flexion nul :


x0 = K 0 . h
Avec :
ψ0 arctg[2. K. (β. h)²]
K0 = =
β. h β. h
L’abaque 2 donne les valeurs de K 0 pour le calcul de l’abscisse x0 du moment fléchissant nul.
L’abscisse x0 a une valeur limite indépendante de h.
π π
∀ h ; pour x0 < x0max ; x0max = = 4 . √R. e
2. β 2. √3. (1 − ν2 )

Pour le cas du béton armé : 𝜈 = 1/6 :

x0max ≈ 1,2. √R. e


Le moment de flexion s’annule une seconde fois à la distance du fond de la cuve donnée par :
π π
x0′ = x0 + = (K 0 + ).h
β β. h

Figure 11. Abaque 2, pour le calcul de l’abscisse 𝑥0 du moment de flexion nul 𝑥0 = 𝐾0 . ℎ

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II.4.3 Abscisse 𝐱 𝟏 du moment de flexion négatif maximal


x1 = K1 . h
Avec :
π
K1 = + K0
4. β. h
L’abaque 3 donne les valeurs de K1 pour le calcul de l’abscisse x1 du moment fléchissant négatif
maximal 𝐌′.
3. π 3. π 1
x1max = = 4 . √R. e ≈ 1,8 . √R. e pour ν =
4. β 4. √3. (1 − ν2 ) 6

Figure 12. Abaque 3, pour le calcul de l’abscisse 𝑥1 du moment de flexion nul 𝑥1 = 𝐾1 . ℎ

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II.4.4 Moment de flexion négatif maximal


M ′ = −K ′ . γ. h3
Avec :
1
K ′ = −K. e−βx1 [cos(βx1 ) − . sin (β. x1 )]
2. K. (β. h)2
L’abaque 4 donne les valeurs de K′ pour le calcul du moment fléchissant maximal 𝐌′.

Figure 13. Abaque 4, pour le calcul du moment de flexion maximal 𝑀′ = −𝐾 ′ . 𝛾. ℎ3

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II.4.5 Abscisse 𝐱 𝟐 de l’effort 𝐍𝛗 maximal suivant les cerces :


x2 = K 2 . h
Avec :
ψ2
K2 =
β. h
L’abaque 5 donne les valeurs de K 2 pour le calcul de l’abscisse x2 de l’effort maximal Nφmax
suivant les cerces.
π π
x2 max = = 4 . √R. e
4. β 4. √3. (1 − ν2 )

Pratiquement :

x2 max ≈ 0,6 . √R. e

Figure 14. Abaque5, pour le calcul de l’abscisse 𝑥2 de l’effort 𝑁𝜑 maximal suivant les cerces

x2 = K 2 . h

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II.4.6 Effort 𝐍𝛗 maximal suivant les cerces :


Nφ max = K". γ. R. h
Avec :
K" = 1 − K 2 − eψ2 . cos (ψ2 ) − 2. K. (β. h)². eψ2 . sin (ψ2 )
L’abaque 6 donne les valeurs de K" pour le calcul de l’effort maximal Nφ max suivant les cerces.

Figure 15. L’abaque 6, pour le calcul de l’effort 𝑁𝜑 𝑚𝑎𝑥 suivant les cerces 𝑁𝜑 𝑚𝑎𝑥 = 𝐾". 𝛾. 𝑅. ℎ

Il est possible de préciser les résultats qui précèdent pour les deux cas particuliers de la paroi
encastrée ou articulée à sa base.

II.4.7 Paroi encastrée sur radier


e
e′ → ∞ , →0
e′
1 1
M0 = γ. h3 . . (1 − )
2. (β. h)² β. h

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𝛾 (𝑅. 𝑒)3/2
M0 = . [ℎ. 𝑅. 𝑒 − 4 ]
2. √3. (1 − 𝜈 2 ) √3. (1 − 𝜈 2 )
Pour γ = 1 t/m3 et ν = 1/6
3
h. R. e (R. e)2
M0 = − (h, R, e en mètres et M0 en t. m )
3,146 4,464
Il est à remarquer que le terme soustractif est très faible. Pour l’abscisse x0 :
ψ0
x0 = 4
. √R . e
√3. (1 − ν2 )

1 √R. e
tan(ψ0 ) = 1 − 4 .
√3. (1 − ν2 ) h

II.4.8 Paroi articulée sur le radier


e
e′ = 0 , → ∞ ,K = 0
e′
π 1
x1 = . √R . e ≈ 0,6. √R . e pour ν =
4
4. √3. (1 − ν2 ) 6
𝜋

√2. 𝑒 4
M1 = −γ. h. R. e . 4
4. √3. (1 − ν2 )
Valeur du premier moment négatif maximal ≈ −0,0944 . h. R. e
Abscisse x0 du moment fléchissant nul :
π
x0 = 4 . √R . e ≈ 2,4 . √R . e
√3. (1 − ν2 )
5. π 1
x1 = . √R . e ≈ 3. √R . e pour ν =
4
4. √3. (1 − ν2 ) 6

Premier moment fléchissant positif maximal :


M′
M" = −M′. e−π ≈
23,14
L’abscisse x2 de l’effort Nφ maximal suivant les cerces sont donné par :
1
x2 = e−βx2 (cos(β. x2 ) + sin (β. x2 )) = (avec K = 0)
β. h
L’effort Nφ maximal suivant les cerces :
β. x2
Nφmax = γ. R. h. (1 − − e−βx2 . cos (β. x2 ))
β. h
β. h valant :

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4 h h
β. h = √3. (1 − ν2 ) . ≈ 1,307.
√R. e √R. e

II.4.9 Application
Soit un réservoir circulaire en béton armé à parois encastrées de diamètre D égale à 10m et
d’une hauteur H égale à 5m.
Déterminer M0 , x0 , x′0 , x1 , M ′ , x2 , Nφmax sachant que l’épaisseur de la paroi est de 20 cm et
l’épaisseur du radier 40 cm.

III Coupole
Les coupoles sont des coques destinées à couvrir un espace de forme la plupart du temps
circulaire, mais aussi polygonal ou de toute autre forme.
Selon sa flèche, la coupole est surbaissée, en plein cintre, ou surhaussée. La forme de la
méridienne peut être très variée.
En principe, la coupole comporte une coque mince, généralement de révolution, raidie ou non
par des nervures, soit méridiennes, soit parallèles, soit dans les deux sens. Elle est munie
généralement d’une ceinture de base, reposant sur des appuis soit continus, soit ponctuels.

III.1 Méthodes de la membrane


Nous avons selon Timoshenko pour une coque chargé symétriquement par rapport à l’axe :
d(Nφ . r0 )
(1) − Nθ . r1 . cosφ + Y. r1 . r0 = 0 (force suivant la direction y)

(2) Nφ . r0 + Nθ . r1 . sinφ + Z. r1 . r0 = 0 (force suivant la direction z)
Ces deux équations permettent le calcul des efforts 𝑁𝜑 et 𝑁𝜃 connaissant 𝑟0 et 𝑟1 et les
composantes Y et Z de la force extérieure.

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On peut aussi présenter autrement le calcul en considérant non plus un élément de coque,
mais toute la partie de celle-ci située au-dessus d’un parallèle défini par l’angle 𝜑 (Voir figure
suivante).

Si on appelle R la résultante totale de la charge affectant cette partie de coque, on a :


(3) 2. π. r0 . sin φ . Nφ + R = 0
En divisant (2) par r0 . r1 on a :
Nφ Nθ r0
(4) + = −Z ; avec r2 =
r1 r2 sinφ

III.1.1 Coque sphérique complète d’épaisseur constante


Soit 𝑝 le poids propre par mètre carré de coupole. Si a est le rayon de la sphère :
r1 = r2 = a r0 = a. sin φ :
φ
R = 2. π ∫ a2 . p. sinφ. dφ = 2. π. a2 . p. (1 − cosφ)
0

Et les équations (3) et (4) donnent :


a. p
Nφ = −
1 + cosφ
1
Nθ = a. p. [ − cosφ]
1 + cosφ
Le signe « - » devant Nφ indique une compression, les méridiens sont toujours comprimés :
a. p
pour φ = 0 , Nφ = −
2
π
pour φ = , N = −a. p
2 φ

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Par contre, les efforts selon les parallèles ne sont des compressions qu’aux petits angles φ.
a. p
pour φ = 0 , Nθ = −
2
Nθ S’annule pour cos 2 φ + cosφ − 1 = 0 càd pour φ = 51°50′
π
pour φ = , Nθ = a. p
2
Au parallèle ou la tension nulle (φ = 51°50′ )
Nφ = −0,618. a. p

Appelons H la composante horizontale de Nφ :


H = 2. π. r0 . Nφ . cosφ
Dans notre cas :
sinφ. cosφ
H = 2. π. a². p.
1 + cosφ
Par unité de longueur de pourtour :
H H a. p. cosφ
H′ = = =
2. π. r0 2. π. a. sinφ 1 + cosφ
Si nous appelons 𝑓 la flèche et 𝑟 la demi-corde, nous avons :
r 2 + f² r 2 − f² a − f
a= , cosφ = =
2. f r 2 + f² a
d’où :
p. (r 4 − f 4 )
H′ =
4. f. r²
H est nul au sommet et aux retombées et maximales pour φ = 51°50′ précisément au parallèle
de tension nulle ; où il vaut
H = 1,88. a2 . p

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III.2 Calcul de la ceinture


Soit une ceinture de section a.b :
T = H′. r
La section d’acier est :
T
A=
σs

III.3 Paroi de coupole


On doit vérifier pour la coupole les contraintes :
|Nφ | |Nφ |
suivant les méridiens ∶ σ′bφ = = ≤σ
̅bc = 0,6. fc28
b. e 100. e
|Nθ | |Nθ |
suivant les parallèles ∶ σ′bθ = = ≤σ
̅bc = 0,6. fc28
b. e 100. e

III.4 Flambement des coupoles


Le flambement d’une coupole est un phénomène d’instabilité rarement observable, étant donné
la rigidité introduite par la double courbure. Généralement, la rupture par compression, traction
ou cisaillement précède la ruine par voilement.

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Pour une enveloppe sphérique uniformément comprimée l’expression de la contrainte critique


E. e
σcr =
a. √3(1 − ν2 )
L’épaisseur de la sphère e doit vérifier :
σ′bφ ≤ σcr
σ′bθ ≤ σcr

III.5 Construction, coffrage et armatures


Il est important d’insister sur l’importance de la forme précise du coffrage qui doit respecter au
mieux les cotes théoriques ; un écart, même minime produit un excentrement des efforts
amenant des flexions, donc des tractions, et pouvant être à l’origine d’un voilement.
Pour les coupoles aplaties, un seul coffrage inférieur est utile. Un contre coffrage est nécessaire
lorsque le plan tangent fait avec le plan horizontal un angle supérieur à 35 ou 40°.
Jusqu’à 8/9 cm d’épaisseur, on place généralement un réseau unique d’armatures à mi-
épaisseur : il est préférable d’utilise des treillis. Au-delà, il est préférable de disposer de deux
nappes. Le pourcentage minimal d’armatures est de 0,25 à 0,35 %, l’espacement entre deux
barres parallèles ne dépassent pas 20cm ou trois fois l’épaisseur. Pour les barres méridiennes
qui sont rayonnantes, il faut les interrompre, une sur deux, en plusieurs endroits.

III.5.1 Application (coupole)


Soit un réservoir circulaire en béton armé de rayon intérieur 13m ayant une coupole sphérique
d’épaisseur 14 cm et de flèche intérieure de 2,7m. la coupole supporte les charges suivantes qui
sont réparties d’une manière symétrique :
- Terre végétale d’épaisseur 50cm et de poids volumique 16 KN/m3
- Une couche d’étanchéité de 2 KN/m²

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- Une charge d’entretien 1 KN/m²


On demande de déterminer le ferraillage de la coupole.
Correction
KN
Charge sur la coupole P = 14,5
m2
e 2 e 2
(r + 2) + (f + 2)
Rayon de la coupole ∶ a = e = 32,22m
2. (f + 2)
Cosφ = 0, .914 alors φ = 23°, 93′
KN
Nφ = −244,1
m
KN
Nθ = −182,02
m
Nθ et Nφ < 0 car φ = 23°, 93′ < 51°, 50′
σ′ bφ = 1,74 MPa < σ̅bc = 15MPa ; σ′ bθ = 1,306 MPa < σ ̅bc = 15MPa
E. e
Vérification au flambement ∶ σcr = = 81,83 MPa
a. √3(1 − ν2 )
σ′ bφ = 1,74 MPa < σcr = 81,83 MPa ; σ′ bθ = 1,306 MPa < σcr = 81,83 MPa
Calcul d′ armature 30% de la section de béton ∶ Amin = 4,2 cm²

III.5.2 Application (Excel)


Soit un réservoir circulaire en béton armé ayant un diamètre 24 m et de 10 m de hauteur,
épaisseur de la paroi et du radier est 0,2.
L’angle d’ouverture de la coupole est : φ = 50°.
Le poids volumique du liquide est 10 KN/m3

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Déterminer le ferraillage de la ceinture sachant qu’il y a 30 cm de terre végétale sur la coupole.


Déterminer les moments fléchissant dans la paroi avec les 3 méthodes (classique, Lebelle et
Hangan).

IV Etude du Radier
On considère une bande découpée selon un diamètre et de largeur unité. Cette bande est appuyée
élastiquement sur le sol. Le diamètre est suffisamment grand, habituellement, pour que les
interférences entre les deux extrémités soient négligeables.

Dans ces conditions, cela revient à étudier une poutre semi-infinie sur appui continu élastique.
On pose :
Ks K s 12 3. K s
β′4 = = =
4EI 4E e′ 3 Ee′ 3
Dans une section d’abscisse x, on a :
V0
M(x) = m(x) − M0 . φ(x) − ξ(x)
β
V(x) = v(x) − 2βM0 . ξ(x) − V0 ψ(x)
En posant :

e−β x (cos(β′. x) + sin(β′. x)) = φ(x)

e−β x (cos(β′. x) − sin(β′. x)) = ψ(x)

e−β x . cos(β′. x) = θ(x)

e−β x . sin(β′. x) = ξ(x)
m(x) et v(x) sont respectivement le moment fléchissant et l’effort tranchant dans la section
d’abscisse x de la poutre supposée infinie.
M0 et V0 sont les valeurs de m et v pour x=0

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IV.1 Effet de la charge P

IV.1.1 Rotation pour x=a


Posons :
K1 = ξ(2a) + 2θ(a) . ψ(a)
K1 . P. β′2
y′ =
Ks

IV.1.2 Moment fléchissant


L’application des formules ci-dessus conduit à :
Pour x < a
P
M= [ψ(a − x) − ψ(a). φ(x) − 2θ(a). ξ(x)]
4β′
Pour x > a
P
M= [ψ(x − a) − ψ(a). φ(x) − 2θ(a). ξ(x)]
4β′

IV.1.3 Effort tranchant


Pour x < a
P
V = [θ(a − x) + ψ(a). ξ(x) − θ(a). ψ(x)]
2
Pour x > a
P
V = [−θ(x − a) + ψ(a). ξ(x) − θ(a). ψ(x)]
2

IV.2 Effet du moment M0

IV.2.1 Rotation pour x=a


β′3 . M0
y = [1 − ψ(2a) + 4θ²(a)] .
Ks

IV.2.2 Moment fléchissant


Pour x < a

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M0
M=− [−θ(a − x) + θ(a). φ(x) + φ(a). ξ(x)]
2
Pour x > a
M0
M=− [θ(x − a) + θ(a). φ(x) + φ(a). ξ(x)]
2

IV.2.3 Effort tranchant


Pour x < a
M0 β′
V=− [φ(a − x) + 2θ(a). ξ(x) − φ(a). ψ(x)]
2
Pour x > a
M0 β′
V=− [φ(x − a) + 2θ(a). ξ(x) − φ(a). ψ(x)]
2

IV.3 Effet de la pression liquide

IV.3.1 Rotation pour x=a


p. β′ ψ²(a)
y′ = − [0,5 + ξ2 (a) − ]
Ks 2

IV.3.2 Moment fléchissant


Pour x ≤ a
p
M=− [ξ(a − x) − ξ(a). φ(x) + ψ(a). ξ(x)]
4β′²
Pour x ≥ a
p
M= [ξ(x − a) + ξ(a). φ(x) − ψ(a). ξ(x)]
4β′²

IV.3.3 Effort tranchant


Pour x < a
p
V= [ψ(a − x) − ξ(a). ξ(x) − ψ(a). ψ(x)]
2β′
Pour x > a
p
V= [ψ(x − a) − ξ(a). ξ(x) − ψ(a). ψ(x)]
2β′

V Disposition relatives au béton armé

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Cours Réservoirs Page 37

V.1 Textes réglementaires


Le fascicule 74 complété par les règles BAEL sont applicables aux réservoirs en béton armé.

V.2 Actions à prendre en compte

V.2.1 Actions permanentes


- Poids propre du béton de l’ouvrage (25KN/m3),
- Poids des équipements fixes,
- Poids des superstructures (étanchéité…),
- Retrait
Et éventuellement
- Poids et poussées des terres, pour les ouvrages enterrés, partiellement ou en totalité,
- Poids et pression de l’eau extérieure à l’ouvrage pour leurs valeurs constantes dans
le temps (niveau des basses eaux),

V.2.2 Actions variables


- Poids et pression du liquide contenu. Les densités ci-dessous peuvent être
mentionnées :
i. Eau : 10 kN/m3
ii. Eau station épuration : 11 kN/m3 sauf autre précision du Maitre d’Ouvrage
iii. Liquide industriel : selon indication du Maitre d’Ouvrage
- Charges de neige et éventuellement de vent
- Charges dues à l’exploitation de l’ouvrage,
- Charges dues à l’entretien des installations,
- Variations de pression de l’eau extérieure à l’ouvrage : différence entre les basses
eaux et les hautes eaux,
- Charges sur terre-plein,
- Charges au moment de la construction
- Effets de la température, constitués des variations de températures et du gradient
thermique. Le fascicule 74 préconise une différence de température Ti − Te = ±20°C

V.2.3 Action accidentelles


- Séisme pour les zones concernées
- Chocs

V.3 Remarque :
Dans le cas des réservoirs enterrés, les deux calculs suivants doivent être menés :

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Cours Réservoirs Page 38

- Ouvrage vide, soumis à l’action de la poussée des terres extérieures, et


éventuellement, de la pression de l’eau extérieure et des charges sur terre-plein
- Ouvrage plein, soumis à l’action de la poussée du liquide contenu, sans prise en
compte de l’effet favorable des actions extérieures ci-dessus.

V.4 Sollicitations :
- ELU : il n’est pas déterminant devant l’ELS
- ELS : l’état limite de service d’ouverture des fissures est déterminant pour le
ferraillage d’un réservoir

V.5 Dispositions constructives minimales


La fascicule 74 classe les ouvrages de la manière suivante selon le principe de réalisation de
leur étanchéité :
- Classe A : étanchéité assurée par la structure seule
- Classe B : étanchéité assurée par la structure complétée par un revêtement
d’imperméabilisation
- Classe C : étanchéité assurée par un revêtement d’étanchéité, adhérent ou
indépendant du support, la structure assurant uniquement une fonction mécanique
- Classe D : ouvrages construits à partir d’éléments préfabriqués

V.5.1 Disposition du BAEL


De plus, pour les parois des réservoirs des A, B et C avec revêtement d’étanchéité adhérent, les
dispositions minimales mentionnées ci-après s’appliquent :

V.5.1.1 Epaisseur minimale de la paroi


- Classe A : 15 cm
- Classe B et C : 12 cm
- Coffrages glissants : 15 cm

V.5.1.2 Disposition et écartement des armatures


- Pour des parois de plus de 15cm d’épaisseur, les armatures sont réparties en deux
nappes distinctes
- Pour les ouvrages circulaires à axe vertical, la nappe inférieure ne comporte pas plus
la moitié de la section totale des armatures horizontales (cerces), La section unitaire
des armatures de répartition (perpendiculairement aux cerces) est au moins égale au
quart de la section unitaire des barres d’armatures principales (cerces)
- Le diamètre des aciers est au plus égal au dixième de l’épaisseur de l’élément béton,
et au moins égale à 8 mm. Les fils de répartition des panneaux de treillis soudés,
peuvent être de diamètre 6 mm sous réserve qu’ils soient placés en deuxième lit.

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- Pour les parois en contact avec le liquide, l’espacement des armatures est limité au
min (1,5 e ; 20cm), où e est l’épaisseur de la paroi.

V.5.1.3 Recouvrement des armatures :


La proportion des barres en recouvrement dans une meme section n’est pas supérieure à :
- 1/3 dans les sections soumises à un effort de traction, avec M/N < 0,5 e
- 1/2 dans les autres cas

V.5.1.4 Enrobage des armatures


Les valeurs d’enrobage sont définies par le BAEL et les textes normatifs.
Les exemples de valeurs minimales suivantes peuvent etre mentionnés :
- 5 cm pour les ouvrages exposés aux embruns et aux brouillards salins
- 3 cm pour les parements directement exposés aux intempéries, aux condensations
ou au contact du liquide

V.5.1.5 Pourcentage minimal


Le pourcentage d’armatures par rapport à la section totale de béton respecte la condition de non
fragilité du BAEL :
A ftj
En traction simple ∶ ρ = ≥
bh fe
A ftj
En flexion simple ∶ ρ = ≥ 0,23
bh fe
Par ailleurs, le pourcentage mis en œuvre sur chaque face et pour chaque direction
est au moins égal à :
- 0,125 % pour les armatures à haute adhérence
- 0,25 % pour les ronds lisses
Dans le cas des radiers :
- Les radiers, fonds de réservoirs, reposant sur des pieux sont traités comme les parois
courante
- Pour les radiers, fonds de réservoir, reposant directement sur le sol, les dispositions
des parois courantes s’appliquent avec les aménagements suivants :
i. Epaisseur minimale : 10 cm
ii. Les recouvrement peuvent étre effectués en totalité dans la meme section
lorsque les armatures sont dimensionnées par le pourcentage minimal.
- Pour les radiers solidaires des parois verticales, le pourcentage minimal d’armature
est fixé à 0,25% pour les armatures à haute adhérance, et 0,40% pour les ronds lisses.
Ce pourcetage est réparti en deux nappes pour les radiers d’épaisseur supérieure à
15cm.

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VI Calcul automatique – Modélisation


VI.1 Modélisation 2D avec éléments barres
Bien que ce type de modèles se fasse de plus en plus rare de nos jours avec les moyens
informatique disponible, la démarche correspondante est décrite ci-dessous.
On peut modéliser un réservoir circulaire par un modèle plan constitué de barres.

Chaque bande verticale de largeur 1 mètre est représentée par une suite de barres. A chaque
nœud est modélisé un appui élastique représentatif de la raideur de l’anneau circulaire. Le
coefficient de raideur du ressort sera pris égal à :
E. e. ∆h
k=

Le radier est modélisé par une suite de barres de largeur 1 mètre. A chaque nœud est modélisé
un appui élastique représentatif de la raideur du sol. Le coefficient de raideur sur dol est pris
égal à :
k = k s . ∆h′
Au droit de l’axe de symétrie, on bloque à la rotation et au déplacement horizontal le nœud pour
traduire la symétrie et le non déplacement d’ensemble de la structure.
En fait, dans le modèle ci-dessus, nous avons substitué des ressorts ponctuels à des appuis
élastiques continus. Cette façon de faire est valable dans la mesure où l’espacement des ressorts
demeure limité. Il est conseillé de ne pas dépasser deux fois l’épaisseur de la paroi ou du radier
dans la zone considérée.
Le calcul automatique fournit les moments fléchissant, les efforts tranchants et les déplacements
suivant x, y et la rotation dans toutes les barres. Il fournit également les réactions d’appui à
chaque nœud.

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Par contre, le calcul étant plan, nous n’obtenons pas les efforts normaux dans les anneaux. Ils
seront évalués manuellement à partir de la réaction d’appui de chaque nœud. Par unité de
longueur mesurée verticalement, on obtient :

R
N = Rx.
∆h
où R x est la réaction d′appui

VI.2 Modélisation 3D

Le réservoir est modélisé dans l’espace avec des éléments de coque. Compte tenu de la
symétrie de révolution, on peut se contenter de modéliser une tranche.
L’attention est alors attirée sur les points suivants :
- Les différents nœuds sont bloqués en rotation sur les bords de la tranche pour
traduire la symétrie de révolution,
- Le nœud situé sur l’axe de révolution est bloqué horizontalement pour traduire le
non déplacement d’ensemble du réservoir,
- Aux nœuds des éléments de coque du radier sont disposés des appuis élastiques.
Le modèle substituant à l’appui continu, des appuis ponctuels, il faut limiter les
dimensions des éléments finis du radier pour ne pas trop d’éloigner de la réalité.
- Les sollicitations dans l’élément de coque sont calculées au centre de gravité de
l’élément de coque sont calculées au centre de gravité de l’élément. Les valeurs
des moments au droit de l’encastrement paroi-radier doivent être estimées par

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extrapolation. La variation du moment en pied de paroi étant très rapide, il y a


intérêt à retenir des éléments de dimension relativement faibles prés de
l’encastrement

Remarque :
La tendance aujourd’hui est, malgré tout, de réaliser des modèles 3D complets compte
tenu des moyens informatique. Les commentaires ci-dessus restent valables avec
quelques adaptations. La réalisation d’un modèle 3D complet permet, par ailleurs, de
faciliter l’évaluation de certains effets comme, par exemple, les températures et les
poussées des terres extérieures

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