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Université sidi Mohammed ben Abdallah

École Supérieure de Technologie

Fès

Filière : Génie Industriel Et Maintenance

Compte-rendu
Métrologie Industrielle
TP°2 : Contrôle d’un carter de
boite de vitesse
Réalisé par : OUTMANE FERNOUCH

HASSAN EN-NEJMY

Demandé par : M. HERROU

Année Université :
2022-2023

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I. Introduction :
La métrologie est la science des mesures et ses applications, Elle comprend
tous les aspects théoriques et pratiques des mesurages, quels que soient
l'incertitude de mesure et le domaine d’application.

Le mot « mesure » a, dans la langue française courante, plusieurs significations


Aussi n’est-il pas employé seul dans le vocabulaire présent. C'est également la
raison pour laquelle le mot « mesurage » a été introduit pour qualifier l'action
de mesurer. Le mot « mesure » intervient cependant à de nombreuses reprises
pour former des termes de ce vocabulaire, suivant en cela l'usage courant et
sans ambiguïté. On peut citer, par exemple :

 Instrument de mesure ;
 Appareil de mesure ;
 Unité de mesure ;
 Méthode de mesure ;
 …

La métrologie industrielle, quant à elle, est chargée de transférer les unités de


mesure vers les utilisateurs finaux que sont les industriels, les commerçants, les
artisans et, en gros, tous ceux qui utilisent des instruments de mesure (comme
les écoliers avec leurs règles, rapporteurs, …).

 Le transfert des unités de mesure se fait grâce à l'étalonnage.


 Ce domaine est l'interface entre les laboratoires nationaux de
métrologie et le citoyen. Ses acteurs sont les laboratoires d'étalonnage
accrédités.
I.1 Définition
C’est l’ensemble des techniques et savoir-faire qui permettent d’effectuer des
mesures et d’avoir une confiance suffisante dans leurs résultats.
La mesure est nécessaire à toute connaissance, à toute prise de décision et à
toute action :

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 Recherche
 Activité commerciale
 Développement économique et compétitivité
Information du citoyen (analyse médicale, pollution,)
La métrologie est une discipline essentielle.
I.2 But :
Le but est d’établir un système clair, facile à mettre en œuvre pour améliorer
la qualité des données analytiques. 2
I.3 Fonction :
C’est une action qui permet de déterminer à chaque phase de la réalisation si
les caractéristiques d’un produit sont conformes au cahier des charges (dessin
de fabrication…).
La nécessité d’universalité et d’unification des mesures impliquent l’existence
d’une organisation internationale indépendante chargée de créer un ensemble
de références précises, acceptées par tout le monde et accessible dans tous les
domaines où la mesure est nécessaire. Il s’agit du Bureau International des Poids
et Mesures (BIPM). Il a été créé le 20 Mai 1875 sur un accord entre plusieurs
pays (Convention du mètre). Les états membres s’engageant à utiliser et à
diffuser le système métrique en vue de concourir à l’uniformité des mesures
dans le monde.
Parmi les organismes internationaux de métrologie qui ont été créés par la
suite, on peut citer l’Organisation Internationale de Métrologie Légale (OIML).
Différents systèmes d’unités de mesure ont été adoptés selon le domaine
d’utilisation envisagé (CGS, MTS, MKpS, MKS).
Le Système International d’Unités, rendu obligatoire au Maroc par le Dahir n° 1-
86-193 du 31 Décembre 1986 portant promulgation de la loi 2-79 relative aux
unités de mesure, comprend actuellement sept unités fondamentales :
 Le mètre (m) pour les longueurs,
 Le kilogramme (Kg) pour les masses,
 La seconde (s) pour les durées (temps),
 L’ampère (A) pour l’intensité électrique,
 Le Kelvin (K) pour la température thermodynamique,
 La mole (mol) pour la quantité de matière.

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Mesure :
Opération permettant de définir la valeur d’une grandeur avec une précision
plus ou moins grande, compte tenu des moyens de mesures utilisées et des
conditions de mesure.
Contrôle :
Opération permettant de définir si la grandeur réelle de l’élément à vérifier est
Conforme à la valeur exigée.
2. Processus de mesure :
La mesure se fait à l'aide d'un instrument de mesure qui donne un nombre. Ce
nombre obtenu est le mesurande puisqu’il correspond à la grandeur que l’on
veut mesurer 3 :
La mesure peut se faire par comparaison :
 Pour mesurer les longueurs, on peut comparer la dimension de l'objet
avec celles d'un objet de référence, comme une règle graduée ;
 De la même manière pour les angles, on peut utiliser un rapporteur
gradué ;
 Pour mesurer la masse, on peut utiliser une balance Roberval avec des
masses marquées en laiton.

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II. Tolérances géométriques :
Les tolérances dimensionnelles usuelles (ajustements...) ne suffisent pas
toujours pour définir rigoureusement la forme géométrique d'un objet. Malgré
la cotation tolérance des dimensions, des défauts géométriques nuisibles au
fonctionnement et à l'assemblage sont toujours possibles (exemple fig. l).

Principales normes GPS utilisées : NF ISO 1101, NF E 04-554 (ISO 5459), E 04-
555 (ISO 2692), E 04-561 (ISO 8015).

Figure 1:Exemples de défauts géométriques

Figure 2:Rappels géométriques

Les tolérances géométriques (normes internationales : fig. 3) permettent de


corriger ces défauts et précisent les variations permises. Elles sont toujours
restrictives par rapport aux tolérances dimensionnelles. Leur emploi ne doit pas
être systématique. Un excès de spécifications amène un surcoût inutile. Les
tolérances retenues doivent rester aussi larges que possible

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Figure 3: Les tolérances géométriques (normes internationales ISO)

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II.1 Inscriptions normalisées
1. Inscription des éléments de référence
Contrairement aux tolérances de forme, les tolérances de position, d'orientation et de battement
exigent l'emploi d'une référence ou élément de référence : point, axe, ligne, surface...

a) Identification d'un élément de référence :


la forme choisie comme référence (ligne, surface, point), doit être identifiée par une lettre majuscule
inscrite dans un cadre relié à un triangle, noirci OU non (fig. 4-1 et 4-3).

b) Éléments restreints :
si la référence ne concerne qu'une partie de la forme choisie (élément restreint), cette partie doit
être représentée par un trait mixte fort et les cotes utiles indiquées (fig. 4-4).

c) Références partielles :
il est parfois nécessaire de repérer un ou plusieurs points, une ligne ou une zone limitée comme
élément de référence. À cette fin on utilise les références partielles (normalisation fig. 6). Par
exemple, trois points définissent un plan de référence. L'identification est inscrite dans la partie
inférieure du cadre circulaire normalisé et les informations additionnelles (dimension zone...) dans la
partie supérieure.

d) Dimensions théoriquement exactes :


Pour un élément de référence, et pour un élément à tolérancer, il faut parfois indiquer ou ajouter
certaines cotes utiles (dimensions de référence) pour définir une forme, une position, un angle ou
une orientation. Ces cotes ne doivent pas être tolérances et doivent être encadrées pour les
différencier de la cotation normale .

Figure 4:Inscriptions normalisées des éléments de références et des éléments tolérancés

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Figure 5: Inscriptions normalisées des tolérances.

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II.2 Repérage des éléments de référence et des éléments
tolérances :
Les éléments tolérances ou les éléments de référence peuvent être :
- des lignes ou des surfaces ;
- des axes, des plans médians d'objets ou des centres ;
- des axes ou des plans médians d'une partie ou d'un tronçon d'un objet.
Dans le premier cas, le triangle ou la flèche doivent aboutir sur l'élément même
ou, si ce n'est pas possible, sur une ligne de rappel (fig. 6).
Dans les deux autres cas, le triangle ou la flèche doivent aboutir et être tracés
dans le prolongement de la ligne de cote donnant la dimension de la forme (fig.
6).

Figure 6: Repérage des éléments : lignes, surfaces, axes, lignes médianes et surfaces médianes

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Figure 7:Caractéristiques particulières

II.3 Tolérances de forme :

Figure 8:Tolérances de forme : exemples d'indications et interprétations correspondantes

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II.4 Tolérances d'orientation

Figure 9:Tolérances d'orientation : exemples d'indications et interprétations correspondantes

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II.5 Tolérances de position :

Figure 10:Tolérances de position : exemples d'indications et interprétations correspondantes

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II.6 Tolérances de battement

Figure 11:Tolérances de battement

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II.7 Cotation au maximum de matière

Figure 12:Dimensions au maximum et au minimum de matière


A cotation identique, l'utilisation de la condition au maximum de matière
permet des coûts de production moins élevés ; elle simplifie l'usinage et le
contrôle, rend possible le contrôle de certaines tolérances géométriques par
des jauges, calibres, etc.

Le principe du maximum de matière ne peut pas être appliqué aux tolérances


de battement, aux entraxes des chaînes cinématiques (engrenages...) et aux
assemblages serrés. L'inscription normalisée est réalisée avec le symbole M
entouré (fig. 12).
1. Principe (ISO 2692 -E 04-555)
Utilisée avec les tolérances géométriques, la condition au maximum de matière
établit une dépendance entre tolérance dimensionnelle (IT) et tolérance
géométrique. Elle permet de transférer la portion de l'IT non utilisée lors du
contrôle (marge restante) sur la tolérance géométrique afin de l'augmenter.
Tolérance géométrique au minimum de matière = tolérance géométrique au
maximum de matière + intervalle de tolérance de la cote (IT)
Dimension virtuelle pièce femelle = dimension au maximum de matière -
tolérance géométrique
Dimension virtuelle pièce mâle = dimension au maximum de matière +
tolérance géométrique

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2. Exemple 1
Les spécifications imposent une tolérance sur le diamètre (50,00 maximale et
49,80 minimale) et une tolérance de rectitude au maximum de matière (0,2).
Ces deux conditions font qu'au maximum de matière le diamètre du cylindre
enveloppe de la pièce atteint 50,20 (diamètre virtuel). Si le diamètre (pièce)
diminue (à partir de 50,00), le jeu entre la pièce et le cylindre enveloppe
augmente. Ce gain peut être ajouté à la tolérance de rectitude (au minimum de
matière la tolérance atteint 0,4). En pratique il varie entre 0,2 et 0,4.

Figure 13:Exemple 1

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3. Exemple 2
Les spécifications imposent une tolérance sur le diamètre (60,50 maxi et 60,30 mini) et une tolérance
de perpendicularité au maximum de matière (0,05 avec la référence A). Ces deux conditions font
qu'au maximum de matière le diamètre du cylindre enveloppe du trou atteint 60,25 (diamètre
virtuel).

Si le diamètre augmente (à partir de 60,30), le jeu entre la pièce et le cylindre enveloppe augmente
et le gain obtenu peut être ajouté à la tolérance de perpendicularité ; il atteint 0,25 au minimum de
matière et peut varier entre 0,05 et 0,25.

Figure 14:Exemple 2

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I. But de la manipulation :
Ce TP a pour but de contrôler le parallélisme des axes des deux alésages d’une
carter d’une boite de vitesse en basant sur l’étude de tolérance géométrique
qu’on a fait dans le cours de la métrologie, aussi c’est une occasion de savoir
comment mesurer à l’aide des différents instruments de mesure :

II. Le matériel utilisé :


II.1 Carter d’une boite de vitesse :
Le carter de boîte de vitesses possède une double fonction. Premièrement, il
doit permettre de positionner les différents éléments de la boîte de vitesses
afin de garantir son parfait fonctionnement. Deuxièmement, il doit être très
rigide en torsion et en flexion car c'est une partie intégrante du châssis et il doit
encaisser les efforts aérodynamiques et de la suspension. Toutes ces fonctions
doivent être opérationnelles à haute température, c'est à dire à plus de 100°C.
Le magnésium est un matériau très utilisé ces dernières années à cause de sa
faible densité et de ses très bonnes propriétés de fonderie. Cependant ses
propriétés mécaniques sont beaucoup moins bonnes que celles de l’aluminium.

Figure 15: Boîte de vitesse comprenant le carter

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II.2 Les cales étalon :
Les cales étalon sont des parallélépipèdes généralement en acier dont la longueur entre deux des
faces (appelées mesura des) est parfaitement connue. Les cales étalons sont utilisées pour étalonner
ou régler des appareils de mesure de longueur.

Figure 16:cales étalon

II.3 Comparateur :
Le comparateur est un appareil de
mesure de longueur. Il n’indique pas une
mesure absolue mais une mesure relative par
rapport à un point de référence.
La mesure par comparaison ne sert pas à
chiffrer directement une dimension mais à la
comparer à une grandeur de référence.
C’est un dispositif qui permet de
totaliser le nombre de tours de cadran de
l’aiguille.
Figure 17:Comaparateur
Pour effectuer une mesure on fait un point zéro à l'aide par exemple d'une cale
étalon. Le corps du comparateur étant fixe l'on place la pièce à mesurer sous le
comparateur qui indique alors la différence entre le point de référence et la
dimension de la pièce mesurée.
Principe de mesure avec un comparateur à cadran. Le point zéro est effectué à
l'aide d'une cale étalon

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Figure 18:Principe de mesure

II.4 Marbre :
C’est une table plane de métal pour la rectification de pièces mécaniques.

Figure 19: Reference

II.5 L’alésomètre :
L’alésomètre est un instrument de mesure qui, par sa conception même, est
destiné à mesurer des diamètres d’alésage, les trois touches étant en contact avec
la surface de l’alésage. La forme de la tête permet des mesures dans des trous
débouchant ou dans des trous borgnes. Les touches sont placées à 120o, il faut
noter qu’il a été réalisé des alésomètres dont deux des touches étaient à 110, la
troisième étant symétrique, ces instruments ne sont pas prévus dans la norme NF
E 11-099.

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III. Manipulation :
Une procédure de contrôle du parallélisme des axes des deux alésages du
carter d’un boite à vitesse :

La procédure de contrôle de parallélisme des axes des deux alésages du carter,


concerne à placer l’arbre dans le premier alésage comme il est indiqué dans le
dessin ci-dessous :

Figure 20: les étapes de la réalisation de procédure

Figure 21:le montage à réaliser

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Réalisation de procédure :

Figure 22:Realisation de procédure

Etude du parallélisme de première axe :


A l’aide du comparateur qu’on le déplace le long de la génératrice on arrive à
déterminer si l’arbre est parallèle on suivant la procédure suivante :
1) On cherche le point maximale de la génératrice en approchant le
comparateur de la génératrice jusqu'à que aiguille tourne dans le sens
contraire.
2) On déplace le comparateur le long de la génératrice en comptant le nombre
de
rotation de l’aiguille.
3) On devise le nombre obtenu sur 2 et le nouveau nombre obtenu indique la
valeur de la calle étalonnée à ajouter.
4) On ajoute la nouvelle calle étalonnée sur l’autre qui est déjà mise.
5) On répète les étapes précédentes jusqu’à qu’on arrive à bien parallélisé

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l’arbre, et ça on le constate lors de déplacement du comparateur tel que
l’aiguille n’effectue aucun tour et elle se balade autour du point de l’équilibre 0.

6) on mesure le diamètre de l’alésage à l’aide de l’alésometre.

On suit ces étapes et on obtient les mesures suivantes :

1 2 3 4 5 6 7
1.87 1.54 1.13 0.60 0.35 0.27 0.16

D’après les mesures on a trouvé les résultats suivants :

ℎ2 = 75.02, 𝐷2 = 75.90𝑚𝑚
𝐷2
D’après le montage 𝐻2 = ℎ2 + 2
75.90
AN 𝐻2 = 75.02 + = 112.97𝑚𝑚
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Etude du parallélisme de deuxième axe :

Figure 23: le montage à réaliser

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Par la même méthode suivie dans le cas de l’axe 1 on arrive à déterminer 𝐻2
concernant l’axe 2 et on trouve :
Tableau des mesures :

1 2 3 4 5 6
1.5 1.35 1.10 0.67 0.5 0.15

D’après les mesures on a trouvé les résultats suivants :

ℎ1 = 75 , 𝐷1 = 76.03𝑚𝑚
𝐷2
D’après le montage 𝐻1 = ℎ1 + 2
76.03
AN 𝐻1 = 75 + = 113.01𝑚𝑚
2

Après avoir calculer H1 et H2 , et pour définir si les deux axes sont


coaxiaux ou non, on fait la différence de ces deux paramètres, s’elle
égale à zéro les deux axes sont coaxiaux si ce n’est pas le cas, les deux
axes ne sont pas coaxiaux.
Dans notre cas on a H2  H1 113.01-112.97

H2  H1  0.04mm
Interprétation des résultats :
D’après le résultat trouvé on peut dire que les deux axes ne sont pas bien
coaxiaux

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D’après la réalisation de ce deuxième TP, on sut travailler avec les
instruments de mesure spécialement celles utilisés en métrologie
comme titre d’exemple un comparateur et alésomètre et aussi des cales
étalons cela nous a permet d’avoir une idée et un vocabulaire sur la
science en question.

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