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CROA B1 2022-2023
Examen diagnostique : Lors de cette étape ils se sont informés sur la recherche historique
mais aussi technique : l’aiguière vient d’une série d’émaux peints sur Canton qui date du
XIXe siècle. Son aspect physique est ainsi cité ainsi que les détails sur les matériaux. Après
ceci il y a l’examen diagnostique. Ils ont ainsi examiné l’objet et déterminé toutes les
dégradations de celui-ci. On était donc en présence de lacunes d’émail, le cuivre sous-jacent
était visible et quelques déformations du support métallique (la cause ici étant des chocs
accidentels). La partie la plus endommagée était l’extrémité du bec qui était déformé et
dépourvu d’émail. Il y aussi eut la partie d’identification afin de garantir l’absence des risques
pour la matière originale à la suite des interventions. Il fallait faire attention au cuivre et à
l’émail vu que ce sont des matériaux au comportement et aux réactivités très différentes.
Pour finir cette étape il y a eu également la proposition de traitement. Il fallait savoir de quelle
manière ils allaient restaurer l’objet ainsi que les conséquences que cela allait entrainer et
trouver les moyens techniques pour les étapes précédentes. Ils ont donc choisi de redresser le
bec avant de réintégrer les lacunes d’émail.
Conservation préventive : Pour éviter d’autres soulèvements d’émail et éviter les tensions
qui risques de venir par la suite contre l’objet, ils ont décidé de consolider l’émail avec de la
résine acrylique en solution à diverses concentrations dans un mélange d’acétones/éthanol.
L’entièreté de la surface de la panse et du bec se verra poser un facing à base de textile non-
tissé synthétique encollé à la résine. J’ai mis ces étapes dans la conservation préventive car ce
sont des interventions qui vont être enlevées par la suite et qui permettent de prévenir des
risques éventuels. Un moule en silicone rigide et une chape en plâtre vont également être
réalisés afin de maintenir l’objet pendant le travail à venir et éviter des déformations
supplémentaires.
Conservation curative : Pour cette étape, il y a le redressement du bec. Ils ont effectué une
incision au niveau de la zone à redresser à l’aide d’une scie de bijouterie. Cela va permettre de
redresser le bec en évitant de redresser davantage l’émail autour. Ils vont respecter l’axe
original de l’objet et une fois le bec redressé, l’ouverture va être comblée afin de renforcer la
pièce. Pour cela, un textile en fibre de verre à maille fine imprégné d’adhésif est utilisé. Ils
vont rajouter du Paraloid B-72 qui est réputé pour son adhésivité au cuivre ainsi que sa
souplesse et une résine qui va garantir un plus grand renfort tout en étant réversible.
Le redressement du bec pour moi est à la fois curative mais aussi une étape de la restauration
car le but est tout aussi esthétique (afin de redonner la valeur à l’objet) que curatif, car c’est
aussi pour sa conservation sur le long terme et sa stabilité.
Restauration : Les facings et la résine de fixage du début sont enlevés et nettoyés. Le
comblement des lacunes d’émail est donc réalisé avec une teinte imitant la teinte de fond des
zones d’émail, afin de pouvoir discerner les zones de restaurations sans refaire les motifs
décoratifs.
Documentation : Ils ont dû rechercher des sources documentaires pour se référer pour le
redressement du bec afin de connaître la forme d’origine. L’article en lui-même est aussi une
documentation.