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Joany Delveaux

CROA B1 2022-2023

Lecture active et résumé d’une interview :

L’article traite de la restauration et de la revalorisation d’une aiguière du XIXe siècle. Cette


aiguière vient d’une série de pièces qui témoignent du savoir-faire Chinois à la fin du XVIII
siècle. Ces pièces sont inspirées des couleurs d’émaux utilisés pour la porcelaine Chinoise.
Posée sur un piédouche, sa panse à une forme bursaire. Elle a également un col long et mince
terminé par emboitement avec un couvercle en forme de cloche surmonté d’un bouton de
préhension en forme d’animal. Elle comprend également un bec et une anse aux formes
courbées.
Au niveau de sa polychromie, l’émail extérieur comprend des décorations sur fond bleu alors
que l’intérieur de l’objet est en monochrome blanc. Un médaillon cordiforme (en forme de
cœur de carte à jouer) présent sur chaque face de la panse, présente deux sinogrammes chinois
qui sont souvent utilisés pour représenter le bonheur d’un couple lors d’un mariage. Ces
sinogrammes sont aussi entourés de cinq chauves-souris. L’aiguière ne présente pas de
signature ou de marque dynastique.
Cette aiguière va être envoyée à l’école de la Cambre qui va faire une collaboration avec
l’université d’Anvers pour parvenir à restaurer cet objet qui comporte de nombreuses
dégradations. On pouvait apercevoir le cuivre sous-jacent à cause de plusieurs lacunes au
niveau de l’émail. Il y aussi eut des chocs qui ont amené des déformations du support
métallique ainsi que la déformation importante du bec.
Il fallait donc consolider les zones fragilisées mais aussi à redonner un visuel homogène à
l’objet. Il a dû y avoir plusieurs réflexions et une collaboration de plusieurs personnes pour
trouver la façon la plus correcte et déontologique de restaurer cette aiguière. Ils ont opté pour
une restauration qui favorisait la redécouverte de l’objet mais qui participait aussi à sa
conservation sur le long terme afin de pouvoir l’exposer. Il fallait faire extrêmement attention
à la tension appliquée sur le bec lors de son redressement car cela pouvait provoquer d’autres
redressements de l’émail.
Le traitement a donc commencé par une consolidation de l’émail ainsi que de la panse et du
bec. Un moule sera aussi réalisé afin de garder l’objet en place tout au long du travail et ainsi
éviter les tensions qui pourraient venir déformer le métal ou d’autres parties. Une incision est
effectuée pour redresser le bec de façon plus contrôlée.
Après cette étape, l’ouverture créée lors du redressement du bec est comblée pour renforcer la
structure. Pour la consolidation du métal de la surface interne et externe une fibre de verre
sera encollée. Cette fibre est connue pour son adhésivité aux cuivres et leur souplesse ce qui
est parfait pour la zone de cassure. Une résine qui permettra un renfort plus complet tout en
étant réversible sera également posée.
Après tous ces traitements, il reste les lacunes d’émail. Ils vont donc imiter la teinte de fond
des zones et combler celles-ci d’une teinte unie sans repeindre les zones de décors afin de
bien discerner les parties qui ont été restaurées.
Pour conclure cette restauration nous a montré que la communication et l’échange de
connaissances sont importants dans la restauration-conservation afin de mener les
interventions de façon appropriée.
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Joany Delveaux
CROA B1 2022-2023

Étapes du processus de conservation et moyens employés :

Examen diagnostique : Lors de cette étape ils se sont informés sur la recherche historique
mais aussi technique : l’aiguière vient d’une série d’émaux peints sur Canton qui date du
XIXe siècle. Son aspect physique est ainsi cité ainsi que les détails sur les matériaux. Après
ceci il y a l’examen diagnostique. Ils ont ainsi examiné l’objet et déterminé toutes les
dégradations de celui-ci. On était donc en présence de lacunes d’émail, le cuivre sous-jacent
était visible et quelques déformations du support métallique (la cause ici étant des chocs
accidentels). La partie la plus endommagée était l’extrémité du bec qui était déformé et
dépourvu d’émail. Il y aussi eut la partie d’identification afin de garantir l’absence des risques
pour la matière originale à la suite des interventions. Il fallait faire attention au cuivre et à
l’émail vu que ce sont des matériaux au comportement et aux réactivités très différentes.
Pour finir cette étape il y a eu également la proposition de traitement. Il fallait savoir de quelle
manière ils allaient restaurer l’objet ainsi que les conséquences que cela allait entrainer et
trouver les moyens techniques pour les étapes précédentes. Ils ont donc choisi de redresser le
bec avant de réintégrer les lacunes d’émail.
Conservation préventive : Pour éviter d’autres soulèvements d’émail et éviter les tensions
qui risques de venir par la suite contre l’objet, ils ont décidé de consolider l’émail avec de la
résine acrylique en solution à diverses concentrations dans un mélange d’acétones/éthanol.
L’entièreté de la surface de la panse et du bec se verra poser un facing à base de textile non-
tissé synthétique encollé à la résine. J’ai mis ces étapes dans la conservation préventive car ce
sont des interventions qui vont être enlevées par la suite et qui permettent de prévenir des
risques éventuels. Un moule en silicone rigide et une chape en plâtre vont également être
réalisés afin de maintenir l’objet pendant le travail à venir et éviter des déformations
supplémentaires.
Conservation curative : Pour cette étape, il y a le redressement du bec. Ils ont effectué une
incision au niveau de la zone à redresser à l’aide d’une scie de bijouterie. Cela va permettre de
redresser le bec en évitant de redresser davantage l’émail autour. Ils vont respecter l’axe
original de l’objet et une fois le bec redressé, l’ouverture va être comblée afin de renforcer la
pièce. Pour cela, un textile en fibre de verre à maille fine imprégné d’adhésif est utilisé. Ils
vont rajouter du Paraloid B-72 qui est réputé pour son adhésivité au cuivre ainsi que sa
souplesse et une résine qui va garantir un plus grand renfort tout en étant réversible.
Le redressement du bec pour moi est à la fois curative mais aussi une étape de la restauration
car le but est tout aussi esthétique (afin de redonner la valeur à l’objet) que curatif, car c’est
aussi pour sa conservation sur le long terme et sa stabilité.
Restauration : Les facings et la résine de fixage du début sont enlevés et nettoyés. Le
comblement des lacunes d’émail est donc réalisé avec une teinte imitant la teinte de fond des
zones d’émail, afin de pouvoir discerner les zones de restaurations sans refaire les motifs
décoratifs.
Documentation : Ils ont dû rechercher des sources documentaires pour se référer pour le
redressement du bec afin de connaître la forme d’origine. L’article en lui-même est aussi une
documentation.

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