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Jean-Patrick Besingrand

De l'orchestre rock au Synclavier :


Étude de l'effectif instrumental chez Frank Zappa.
 

Frank Zappa, artiste original et complexe, conserve durant

toute sa carrière le désir de briser les cloisonnements

musicaux. Il se défend de n'être qu'un guitariste de rock en

insistant sur ses premières influences : Varèse et Stravinsky.

Afin de se détacher de ces cloisonnements, il adopte une

écriture pouvant paraître atypique en faisant cohabiter des

esthétiques différentes au sein de ses œuvres. Dans ce but, il

s'entoure de nombreux musiciens de talent, souvent regroupés

au sein d'une formation très hétéroclite et inhabituelle pour un

groupe jugé rock. Zappa s'inscrit d'avantage comme un

directeur artistique que comme un simple « leader » de groupe

de rock. Les formations qu'il dirige possèdent un effectif

extrêmement variable, l'emmenant fréquemment à une

réécriture de nombreuses de ses chansons. Quelles sont les

différentes formations expérimentées par le compositeur ?

Comment adapte-t-il son écriture face à ces différentes

formations ? Nous pourrons voir dans une première partie les

différentes formations expérimentées par le compositeur,

des Mothers of Invention à l'Ensemble Modern. Dans la

seconde partie de cet article, nous pourrons observer les

rapports du compositeur avec le Synclavier, machine hybride


entre le synthétiseur et l'ordinateur permettant la restitution

sonore de partitions.

1. Une formation en perpétuel changement

a. La formation rock : Les Mothers of Invention

La première formation de Zappa est l'archétype de la formation

rock, composée d'un chanteur, un bassiste, un guitariste et

d'un batteur. Presque toutes les formations de Zappa

conservent ce « noyau » rock indivisible, s'agrémentant d'un

instrumentiste divers à de multiples occasions. Les Mothers of

Invention sont au nombre de quatre, auxquels se rajoute Frank

Zappa. Les musiciens formant cet ensemble présent sur le

premier albumFreak Out! sont : Ray Collins au chant, à

l'harmonica, au tambourin et aux percussions diverses ; Jim

Carl Black à la batterie, Roy Estrada à la basse et Elliot Ingber

aux guitares.

Pour l'album suivant Absolutely Free, viennent s'ajouter Don

Preston aux claviers, Bunk Gargner aux cuivres, Billy Mundi à

la batterie, Jim « Motorhead » Sherwood au saxophone ténor.

Elliot Ingber quant à lui, ne fait plus partie des Mothers of

Invention.

Les Mothers of Invention ne cesseront de s'agrandir. Zappa

recrute des musiciens venant d'horizons divers, certains tels

que Ian Underwood sortent de grandes écoles et possèdent de


nombreux prix d'instruments ou de compositions. Il s'entoure

en effet de musiciens de plus en plus qualifiés qui l'inspirent.

Cette formation sera pourtant dissoute en 1972, Zappa diminué

par un accident aborde la musique d'une manière différente qui

se traduit par une écriture intense et la constitution de

nouvelles formations. Les Mothers renaissent de leurs cendres

avec de nouveaux musiciens. Zappa ne cessa de changer de

formation, l'agrémentant de percussions ou de cuivres. En

cela, aucune formation des Mothers ne se ressemble, et le

compositeur adapte son écriture suivant ses diverses

formations, l'emmenant parfois à effectuer certains

arrangements sur ses précédentes compositions pour êtres

interprétées par ce nouveau groupe.

b. Des formations en marge des canons du rock

L'instrumentation du groupe rock typique explose grâce à

l'inventivité du compositeur. Il y incorpore le marimba ou le

vibraphone et lui donne une place de premier ordre avec la

percussionniste Ruth Underwood à la suite de la dissolution de

la formation durant l'année 1972 des suites d'un incident

parvenu la fin de l'année précédente.

La dissolution des Mothers of Invention se fait à la suite du

concert de Londres du 10 décembre 1971. Durant ce concert,

un spectateur Trevor Charles Howell monta sur scène et jeta


Zappa dans la fosse d'orchestre suite à une histoire de

jalousie. Immobilisé dans une chaise roulante, Zappa compose

abondamment et dissout les Mothers of Invention. Il aborde un

nouveau tournant esthétique, se rapprochant du jazz et pour

cela recrute de nombreux musiciens.

La nouvelle formation baptisée le « Grand Wazoo Orchestra »

présent sur l'album Waka/Jawaka et The Grand Wazoo se

compose de vingt-deux musiciens : une section complète de

vents, des cordes, deux percussionnistes, un pianiste, un

guitariste, un chœur de dix chanteurs comprenant trois

sopranos, un alto, un ténor, deux barytons et deux basses.

Cette formation comporte donc en partie : Frank Zappa

(guitare), Tony Duran (slide guitare), Ian Underwood  (piano et

synthétiseur), Dave Parlato (basse), Jerry Kessler (violoncelle

électrique), Jim Gordon (batterie électronique), Mike Atshul

(piccolo, clarinette basse, et autres instruments à vent), Jay

Migliori (flûte, saxophone ténor et autres), Earl Dumler

(hautbois, contrebasse, sarrussophone, et autres), Ray Reed

(clarinette, saxophone ténor et autres), Charles Owens

(saxophone soprane, saxophone alto et autres), Joann Mc

Nabb (basson), Malcom Mc Nabb (trompette en ré), Sal

Marques (trompette en si bémol), Tom Malone (trompette en si

bémol, tuba), Glen Ferris (trombone), Kenny Shroyer

(trombone), Bruce Fowler (trombone), Tom Raney (vibraphone


et percussions électriques), Ruth Underwood (marimba et

percussions électriques).

Cette formation donne une série de huit concerts aux États-

Unis et en Europe. Seulement cette formation coûte cher et fait

perdre de l'argent à Zappa. C'est pour cette raison qu'il se

sépare de certains musiciens pour n'en garder que huit et

former ainsi le « Petit Wazoo Orchestra ». Cette formation

donne une série de douze concerts aux États-Unis entre

novembre et décembre 1972.

Cette formation cède la place en 1973 à une reformation

desMothers.

c. L'expansion de l'effectif vers l'orchestre classique

La formation présente sur l'album Lumpy Gravy est

remarquable car elle associe à la fois une structure rock

composée du trio basse, guitare, batterie, mais elle fait aussi

intervenir un orchestre de près de cinquante musiciens,

classique et jazz, un orchestre nommé The Abnuceals Emuukha

Electric Symphony & Chorus.

Il s'agit d'une expérimentation originale, mêlant orchestre «

populaire » et orchestre « savant ». Ces deux mondes

s'interpénètrent, et le compositeur tient à faire cohabiter ces

deux mondes non pas en écrivant un « arrangement » pour


orchestre, mais en prenant cette formation pour le moins

originale comme une entité à part entière. Cette façon dont

Zappa aborde l'écriture pour cette formation est novatrice à

cette époque.

L'expérience est réitérée au début des années 1990 avec

l'Ensemble Modern. Zappa trouve dans cet orchestre ce qui se

révèle être sa dernière formation. Il convient de mentionner

cette collaboration comme le fruit d'une formation de Zappa,

car elle se déroule plus comme le fruit d'un travail avec

les Mothers of Invention, qu'une simple collaboration avec un

orchestre, comme ce fut le cas avec l'Ensemble

Intercontemporain.

Zappa en effet procède avec les musiciens de l'Ensemble

Modern comme avec ses précédents musiciens de formation

rock. Il n'écrit pas pour cet ensemble comme il a procédé pour

Boulez. Il a fait intervenir chaque musicien, a pris en compte

chaque personnalité dans le processus de création.

Ainsi lors de la première séance de travail de quinze jours en

juillet 1991, le compositeur n'avait écrit aucune note. Il a

travaillé durant ces quinze jours avec les musiciens, apprenant

à les connaître, leur demandant d'improviser, et a enregistré

tout ce travail. Ce n'est qu'un an plus tard qu'il écrivit, et fit

connaître aux musiciens la partition qu'ils allaient interprété.


Cette collaboration, contrairement aux précédentes tentatives

d'exécutions de sa musique orchestrale fut un succès. Le

travail de préparation ne fut pas le même que celui de Boulez

par exemple. Zappa prit part intégrante dans les répétitions ne

se contentant du simple rôle du compositeur absent de tout ce

travail préparatoire. Le rapport entre compositeur et musiciens

permit une plus grande compréhension et une meilleure

communication, permettant une interprétation plus réussie

d'une musique s'avérant très complexe.

La question de l'interprétation est une des principales

préoccupations du compositeur. La crainte d'une mauvaise

interprétation est omniprésente. Frank Zappa a pleinement

conscience du côté perfectible de l'homme, et tente par de

multiples moyens de parvenir à une parfaite interprétation,

notamment en faisant appel à la technologie.

2. De l'homme à la machine : le synclavier

Le synclavier est une machine hybride entre un synthétiseur et

un ordinateur. Elle a été mise au point par Sydney Alonson,

Cameron Jones et le compositeur Jon Appleton. Cette

machine, cet instrument peut-on dire permet la saisie

informatique de données, d'informations, de « notes de

musique », et leurs restitutions sonores. Marie-Noëlle

Heinrich1 en donne une définition dans son ouvrage :


Le Synclavier comporte un synthétiseur numérique en

temps réel faisant figure de pionnier, un ordinateur de

contrôle rapide, un programme d'ordinateur, un disque

souple pour mémoriser l'information, en particulier les

séquences de gestes d'interprètes jouées sur un clavier de

typer orgue, et une série de boutons, pour pouvoir

dialoguer en temps réel avec le programme d'ordinateur.

Le Synclavier facilite les exécutions virtuoses au clavier.

On peut jouer des séquences, les conserver en mémoire et

plus tard les rappeler, les boucler, changer leur timbre,

les jouer à un autre tempo et les combiner avec du

matériau joué au clavier. (Marie-Noëlle Heinrich , 2003 :

64)

Le synclavier permet en outre d'éditer les partitions. Cet

instrument est utilisé par de nombreux compositeurs et se

retrouve dans de nombreux studios. The Cure, Depeche Mode,

Pink Floyd, Michael Jackson, Stevie Wonder, Jean-Luc Ponty,

Philippe Sarde — mais surtout Frank Zappa — se sont servis

de cet instrument révolutionnaire.

a. Un novateur dans l'utilisation de cette nouvelle

technologie

Frank Zappa est avec Stevie Wonder l'un des premiers

compositeurs à s'intéresser de très près à cette innovation


technologique. Frank Zappa est très friand des nouveautés

technologiques et cherche toujours à les inclure dans ses

méthodes de travail ou son jeu scénique, que cela soit dans les

techniques ou le matériel d'enregistrement, que dans celui des

effets ou des instruments. Il acquiert ce synclavier durant l'été

1983, le modèle synclavier 9600, qu'il nomme (ce qui est

visible sur de nombreuses pochettes d'albums) non sans

vouloir introduire une pointe de mystère, The Barking Pumpkin

Digital Gratification Consort.

Ce système informatique lui permet de composer sans se

préoccuper des contraintes humaines de l'interprétation, ce qui

n'est pas sans rappeler les Studies for Player Piano de Conlon

Nancarrow.

b. Un outil de composition prenant de plus en plus

de      place dans son travail

Le rapport de Zappa avec ce nouvel instrument ne s'est pas

fait immédiatement de façon très naturelle et très simple, en

raison de la complexité de la machine :

Je fais la saisie de ma musique et un peu

d'échantillonnage. Quand j'ai acheté le Synclavier, j'ai

été, comme tous les nouveaux propriétaires de gros

systèmes j'imagine, horrifié par le volume du mode

d'emploi. Et d'ailleurs je ne l'ai jamais lu ! Je voulais


écrire de la musique, pas devenir programmateur

informatique ! Et je ne saurais probablement jamais

comment rédiger un seul programme. J'ai simplement

appris à rentrer les notes, y passant le plus clair de mes

jours et de mes nuits ! Ce truc devient une véritable

drogue ! Mais si vous aimez la musique et que vous

désirez écrire une partition puis presser un bouton pour

l'entendre immédiatement, c'est ce type de machine qu'il

vous faut. (Frank Zappa cité in Christophe Delbrouck,

2006 : 226)

Les premiers résultats de ses recherches et expérimentations

peuvent s'entendre sur l'album Boulez conducts Zappa : The

perfect stranger dans lequel se côtoient des œuvres

interprétées par l'Ensemble InterContemporain dirigé par Pierre

Boulez, et d'autres interprétées par The Barking Pumpkin

Digital Gratification Consort. La pochette de l'album précise

que l'ensemble InterContemporain a été enregistré à Paris à

l'IRCAM le 10 et 11 janvier 1984, et que le Barking Pumpkin

Digital Gratification Consort a été enregistré pendant les trois

mois qui ont suivi à The Utility Muffin Research Kitchen. Ce

lieu pouvant évoquer un centre scientifique tel que l'IRCAM,

n'est autre que le studio personnel de Frank Zappa installé

dans la cave de sa maison californienne. Cette appellation

concernant le lieu d'enregistrement avec cette touche d'humour


chère à Zappa n'est pas anodine. Elle tend à justifier le sérieux

de ses compositions, et légitimer l'utilisation de cette machine

méconnue. L'attribution de tels noms renvoie vers un aspect

sérieux, mais non moins ironique.

Dès lors, Frank Zappa ne se séparera plus de cette machine

dont l'importance devient grandissante :

On peut écrire ou jouer sur le Synclavier tout ce qui

passe par la tête. Je m'en sers entre autre pour

enregistrer des rythmiques très complexes que je fais

exécuter avec précision par des groupes d'instruments.

Avec cette machine, je peux convier n'importe quel

ensemble instrumental imaginaire à jouer les passages

les plus difficiles : je sais que les « petits bonshommes

dans la machine » les exécuteront inlassablement,

aumillionième de seconde près.

Avec le Synclavier, un compositeur entend ses

compositions jouées avec précision, mais il peut

aussistyliser son morceau – il devient son propre chef,

contrôle tous les paramètres dynamiques de l'exécution.

Il communique son idée au public sans intermédiaire, lui

fait entendre rien que la musique, débarrassée des

parasites égoïstes d'exécutants qui n'ont rien à foutre de

la composition. Bien sûr, vous tirerez de musiciens de


chair et d'os des effets dont sera incapable un Synclavier,

et vice-versa. Pour moi, ce sont deux « médias »

différents. (Franck Zappa, 2000: 176)2

c. L'album « Francesco Zappa » et « Jazz from hell »

L'album Francesco Zappa en 1984, est le premier album du

compositeur entièrement réalisé au synclavier. L'histoire de la

création de cet album relève du hasard. La femme de Zappa :

Gail, cherchait le nom de son mari dans la nouvelle édition

duNew Grove Dictionary of Music, et y trouva celui de

Francesco Zappa, un probable ancêtre milanais, compositeur

et contemporain de Mozart. Les dates sont incertaines, il serait

mort à 25 ans, ayant vécu de 1763 à 1788. Frank Zappa se

procura les partitions auprès des Library of Congress etLibrary

of the University of Californy, et s'empressa avec l'aide de

David Ocker à les faire exécuter par le synclavier.

La pochette intérieure de l'album, sobre, relate la vie de

Francesco Zappa et l'adaptation de Frank Zappa de ses

œuvres sur cette machine, expérimentée depuis l'album The

Perfect Stranger. La pochette rappelle de même cet album

avec la présence de la chienne Patricia. Zappa précise sur

celle-ci qu'il s'agit bien de la musique de Francesco Zappa

et : His first digital recording in over 200 years, insistant sur la

découverte exceptionnelle de ce compositeur oublié par


l'histoire de la musique. La pointe d'humour chère à Zappa

s'exprime à travers son « ancêtre » :  Who gets this one ?»

Cette interrogation se révèle cependant correcte, ce disque ne

connu pas un succès retentissant. Nombre de critiques le

trouvent froid, inhumain, et doute de la véracité de l'histoire de

Francesco Zappa. Ce disque composé de deux grandes

pièces, sobrement intituléesOpus I et Opus IV, marque

cependant une révolution chez Zappa et son approche de la

composition.

Il réitère l'expérience avec les albums Frank Zappa Meets The

Mothers Of Prevention et Jazz from hell. Ce dernier est

entièrement réalisé au synclavier, à l'exception du titre St

Etienne. Frank Zappa se verra décerner un Grammy

Awarddans la catégorie meilleur album de rock instrumental

pour cet album, malgré les critiques acerbes auxquelles il fait

face, jugeant ce disque, ici encore, froid. Malgré son nom, ce

disque ne peut être considéré comme un disque de jazz, mais

plutôt de rock au sens large du terme. Le travail du choix des

timbres et des arrangements se trouve assez minutieux, loin

des clichés des musiques électroniques de l'époque.

De l'orchestre rock traditionnel à l'orchestre classique, en

passant par le synclavier, Frank Zappa expérimenta de

nombreuses formations. Il dut adapter son écriture suivant les

différentes formations. Cependant, son écriture conserve


certaines caractéristiques qui se retrouvent à travers les

différentes formations, et qui peuvent servir à déterminer un «

style » Zappa.

Jean-Patrick Besingrand

juin 2011

Notes

1. Marie-Noëlle Heinrich est chercheur en Sciences de

l’information et de la communication et enseigne les techniques

de communication.

2. Caractères gras tels que dans l'oiriginal, caratères romains /

italiques inversés par rapport à l'original.

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