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Introduction
Depuis la seconde guerre mondiale, le commerce international a enregistré un développement
spectaculaire : les échanges s’intensifient et les entreprises cherchent à conquérir des
opportunités au-delà de leur frontière nationale, vers un marché de clients plus vaste, des
approvisionnements moins chers ou de meilleure qualité et des partenaires bien plus
intéressants, d’où l’invasion des firmes multinationales (FMN), qui connaissent une montée
en importance. Considérées comme acteurs clefs de la mondialisation, ces firmes dites aussi
internationales favorisent aussi bien le commerce de biens intermédiaires, le commerce intra
branche, les échanges de services, l'internalisation du commerce, la globalisation financière,
la mondialisation de la technologie et des connaissances et la mobilité internationale du
travail.
Le commerce international est très lié à l'activité des FMN. On estime en effet qu'un tiers du
tiers du commerce mondial de bi commerce mondial de biens et services correspond à des
échanges « intra-firmes » réalisés par des entreprises dépendant d'une même firme. Un autre
tiers correspond aux ventes «« extra-firmes » des FM extra-firmes » des FMN et de leurs
filiales.
Les sociétés transnationales jouent un rôle fondamental dans la mondialisation de l'économie,
il existe aujourd'hui plus de 80000 sociétés transnationales qui comptent environ 840.000
filiales étrangères dans tous les pays du monde.
Le Maroc a également engagé ces dernières années en plusieurs réformes structurelles qui ont
eu pour résultat la stabilité de son cadre macro-économique et la consolidation de l’ouverture
de son économie sur son environnement international avec notamment la signature de
plusieurs accords d’associations et de libre-échange en termes de FMN.
Notion récente elle caractérise une nouvelle économie mondiale où tous les biens
économiques circulent sans entrave, les entreprises, les systèmes productifs et les États
devenant concurrents. Cette notion économique a donné naissance à un développement qui se
fait aujourd’hui à l’échelle mondiale.
Ce libre échange ne se caractérise pas seulement sur les biens et les services échangés (des
importations et des exportations) mais aussi la circulation des capitaux, en se basant sur les
investissements directs à l’étranger, ainsi que les firmes multinationales.
b. Les FMN
Une firme multinationale est une entreprise nationale qui possède ou contrôle plusieurs
filiales de production dans plusieurs pays.
La multinationalisation des entreprises est une facette de leur internationalisation, c’est-à-dire
de l’élargissement de leur champ d’activité au-delà du territoire national. Elle s’effectue
d’abord par des IDE (investissements directs à l’étranger), qui consistent en la création ou
l’achat de sociétés à l’étranger qui deviennent des filiales de la firme ainsi multi nationalisée,
dès lors que leur capital est détenu majoritairement par la FMN.
Une firme multinationale est d’abord une entreprise nationale, les termes de multinationale
ou transnationale présentent une certaine ambiguïté en suggérant que ces firmes pourraient
avoir plusieurs nationalités, or, en pratique, on observe que toutes ces entreprises conservent
une nationalité, celle de leur pays d’origine.
Une firme multinationale est composée d’une société, appelée entreprise-mère, qui se situe
dans le pays d’origine et de l’ensemble des entreprises détenues ou contrôlées par cette
entreprise-mère et appelées des filiales.
c. Caractéristiques de la FMN :
Les premières entreprises dont l’activité s’est mondialisée sont très anciennes (la Compagnie
des Indes par exemple, créée par Colbert en 1664). Au ,xx l’exploitation de richesses des
colonies contribue au développement d’activités de production. C’est pourquoi la majorité
des pays d’accueil des IDE sont des pays en développement.
En effet, si les États-Unis dominent le processus, ils sont progressivement concurrencés par
les pays européens et par le Japon.
En outre, les nouveaux pays industrialisés émergent dans le club des pays investisseurs au
début des années 90. Par ailleurs, les pays développés remplacent les pays du tiers monde
comme principal pôle d’accueil des IDE. Enfin, si l’industrie a supplanté le primaire comme
premier secteur attirant ces investissements, les IDE ont tendance, depuis le début des années
quatre-vingt, à se redéployer vers le secteur tertiaire.
Ces firmes se caractérisent essentiellement par :
Présence dans de nombreux pays.
Capital social détenu par des actionnaires répartis dans plusieurs pays.
Nationalités variées des dirigeants.
Stratégie mondiale du groupe : la structure organisationnelle de la firme, l’élaboration
de sa stratégie est conçue à l’échange du monde pris globalement.
Autonomie des firmes vis-à-vis tant de leur pays d’origine que de leur pays
d’implantation.
Les stratégies de localisation des firmes, et notamment des multinationales, font l’objet d’une
attention croissante depuis les années 1960. Les chercheurs ont souhaité comprendre
pourquoi les firmes multinationales choisissent un pays plutôt qu’un autre pour implanter
leurs activités et quels modes d’entrée elles adoptent pour pénétrer les pays étrangers.
La localisation à l’international peut être définie comme le choix des firmes de faire faire
hors des frontières nationales ce qu’elles auraient pu faire dans leur pays d’origine
(Mucchielli, 1998). Ce processus concerne rarement la totalité des fonctions de l’entreprise
car, comme l’avance Krugman (1995), la décomposition internationale de la chaîne de valeur
des entreprises constitue l’un des aspects les plus importants de l’économie mondiale. Cette
fragmentation des activités est notamment évidente chez les firmes multinationales qui
localisent les activités constituant leur chaîne de valeur dans différentes régions.
L’organisation et la distribution des activités de production et d’autres activités de
l’entreprise s’effectuent au niveau global et ceci fait partie de ce qu’on appelle la chaîne de
valeur globale (UNCTAD, 2002). Sont concernées par ce processus les activités comme la
production, la distribution, le marketing ou la recherche et le développement (R&D).Avant de
voir le rôle des FMN dans la structuration du CI on doit d’abord procédé à l'analyse des
FMN. Afin qu’une analyse soit précise et bien structurée on doit suivre une démarche
d’analyse des FMN, on a divisé cette dernière en 3 étapes qui vont répondre aux questions
posées, premièrement, pourquoi une entreprise localise-t-elle ses activitées à l’étranger,
deuxièmement, comment une entreprise choisit-elle son mode d’entrée, troisièmement,
comment choisit-elle le lieu (région) de localisation.
a. Le cycle de vie (Vernon, 1966)
Le modèle du cycle de vie et le paradigme éclectique nous aident à comprendre pourquoi les
entreprises sont amenées à localiser leurs activités à l’étranger et de quelles options elles
disposent pour établir leur présence sur ces marchés. Toutefois, ils n’abordent pas le choix du
lieu précis de la localisation. En effet, juste dans les années 1990, la dimension géographique
de la localisation est absente des explications.
Or, les stratégies choisies par les multinationales montrent que cette dimension influe
fortement sur le choix de localisation des activités. Les stratégies de localisation ne dépendent
pas seulement des éléments internes à l’entreprise, elles sont également guidées par des
aspects d’attractivité des territoires (villes, régions, pays) pour la localisation des activités
concernées.
Avec la prise en compte de ces aspects géographiques et spatiaux d’organisation des activités,
un nouveau courant de la littérature sur la localisation a vu le jour: la nouvelle géographie
économique. Lancé par Krugman (1991), ce courant s’intéresse à l’organisation spatiale des
activités industrielles. Il explique que les activités industrielles ont tendance à s’agglomérer
dans certaines régions et tente de comprendre pourquoi certaines régions semblent attirer plus
d’activités économiques que d’autres.
Krugman et Venables (1995) expliquent que les liens en amont et en aval entre les entreprises
(notamment à cause de l’interdépendance au niveau des biens intermédiaires) conduisent à la
localisation dans des endroits proches (mêmes régions) et ainsi à l’agglomération des
activités industrielles. Le courant de la nouvelle géographie économique contribue à une
meilleure compréhension des dynamiques d’agglomération, caractérisées par une
territorialisation accrue des activités. Les variables géographiques et spatiales apparaissent
comme de nouvelles variables explicatives des choix de localisation des firmes. Elles
viennent enrichir les modèles précédents et contribuent à une vision plus complète des
stratégies de localisation. En effet, comme l’avance Rugman (2005), le choix du mode
d’entrée et le choix de la région de localisation constituent des décisions stratégiques
complémentaires d’une haute importance pour les entreprises multinationales. Les travaux
issus de ce courant ont tenté d’identifier les déterminants du choix de la localisation. En
synthétisant les différents courants de la littérature sur la localisation internationale des
activités économiques, Mucchielli (1998) met en évidence quatre types de déterminants:
1) la demande du marché des biens que l’entreprise espère exploiter sur chaque localisation.
2) le coût des facteurs de production que sa filiale va l'utiliser.
3) le nombre d’entreprises locales et étrangères déjà installées dans la localisation.
4) les différentes politiques d’attractivité menées par les autorités locales d’accueil.
L’auteur analyse ensuite plus en détail les deux derniers facteurs. Il explique notamment que
l’impact du nombre d’entreprises déjà installées dans une région est moins clair que l’impact
de la demande et des coûts de production (Mucchielli, 1998). En effet, des forces centripètes
et centrifuges peuvent être présentes. La distance géographique isole de la concurrence et
peut ainsi motiver les entreprises à se localiser loin des concurrents. Ceci implique que la
présence d’un grand nombre d’entreprises accentue la concurrence et réduit l’attractivité du
territoire. À l’inverse, des externalités positives peuvent exister entre les entreprises
localisées à proximité (partage d’un marché de travail, réduction des coûts de transport pour
des biens intermédiaires produits par les entreprises proches, transfert de technologie, etc.) et
ces forces pousseront les entreprises à s’agglomérer géographiquement. L’influence des
externalités positives devrait être plus forte si l’échelle géographique est fine et le niveau
régional devrait de ce fait être dominant. Quant aux politiques d’attractivité, elles peuvent
prendre différentes formes (subventions à la création d’emplois, exemption temporaire de la
fiscalité, faibles impôts, etc.) et devraient inciter les entreprises à s’implanter.
Chapitre 2 : l’esprit fondamental des IDE
Les firmes multinationales passent par les IDE, elles commercialisent, produisent et
conçoivent comme si le monde est un seul pays.
1. Généralité sur les IDE
a. Définition des IDE
Ce sont les investissements qui se font à l’étranger et cela signifie une création d’une
entreprise à l’étranger ou bien le rachat ou la participation dans une société étrangère pour
avoir le pouvoir de la gestion en d’autres termes c’est l’exportation des capitaux dans un
autre pays afin d’y créer une entreprise, de racheter ou de prendre une participation dans une
entreprise de ce pays, l’objectif étant d’acquérir un pouvoir de décision effectif dans la
gestion de l’entreprise, il existe quatre grandes logiques des IDE :
Il en existe trois :
les investissements en capital social qui regroupent les participations de plus de 10%
dans l'entreprise, mais aussi les souscriptions aux augmentations de capital et les
dotations de succursales, en plus des investissements immobiliers
les bénéfices réinvestis qui concernent la partie non reversée et mise en réserve des
résultats opérationnels courants des filiales et des autres participations à l'étranger. Elle
est prise en compte à hauteur de la quote-part du capital social détenu par l'investisseur
les prêts entre les investisseurs directs et les entreprises dans lesquelles ils ont investi et
les prêts entre entreprises appartenant à un même groupe situées dans des pays
différents, même lorsqu'elles n'ont pas de lien en capital social.
2. l'Évolution et l’actualité des IDE
a. Evolution des IDE
la première fois depuis 2005. Les IDE a connaissent une baisse, avant d’amorcer une reprise
en 2022. Un retour de l’IED à la tendance sous-jacente qu’il suivait avant la pandémie est
possible en 2022, mais uniquement selon les prévisions les plus optimistes.
b. L’actualité des IDE dans le monde
Les investissements directs étrangers dans le monde chutent de 49% au cours du premier
semestre 2020
Les baisses les plus importantes ont été enregistrées dans les pays développés, et ce pour
toutes les principales formes d'investissements étrangers directs.
Les flux mondiaux d'investissements directs étrangers (IDE) ont chuté de 49 % au cours
du premier semestre 2020 par rapport à 2019, en raison de l’impact économique de la
COVID-19, selon le dernier Global Investment Trends Monitor de la CNUCED publié
le 27 octobre.
Dans le sillage de la pandémie, les confinements décrétés à travers le monde ont ralenti
les projets d'investissement existants et les perspectives d'une profonde récession ont
incité les entreprises multinationales à réévaluer leurs projets.
"Le déclin des IDE est plus important que nous ne l'avions prévu, en particulier dans les
économies développées. Les économies en développement ont relativement mieux
résisté à la tempête au cours du premier semestre", a déclaré James Zhan, directeur des
investissements et des entreprises à la CNUCED. "Les perspectives restent très
incertaines".
Selon le rapport, ce sont les économies développées qui ont connu la plus forte baisse,
l'IDE atteignant, selon les estimations, 98 milliards de dollars au cours des six premiers
mois, soit une baisse de 75 % par rapport à 2019.
Cette tendance a été exacerbée par des flux entrants fortement négatifs dans les
économies européennes, principalement aux Pays-Bas et en Suisse. Les flux d'IDE vers
l'Amérique du Nord ont chuté de 56 %, pour atteindre 68 milliards de dollars.
Dans le même temps, la baisse de 16 % des flux d'IDE vers les économies en
développement a été moins importante que prévu, principalement en raison de la
résistance des investissements en Chine. Les flux n'ont diminué que de 12 % en Asie,
mais étaient inférieurs de 28 % à ceux de 2019 en Afrique et de 25 % en Amérique
latine et dans les Caraïbes.
Au cours des six premiers mois de 2020, les pays en développement d'Asie ont
représenté plus de la moitié des IDE mondiaux. Les flux vers les économies en
transition ont diminué de 81 % en raison d'une forte baisse en Fédération de Russie.
Le rapport montre que ce déclin concerne toutes les principales formes d'IDE.
Le rapport estime la valeur des fusions-acquisitions transfrontalières à 319 milliards de
dollars au cours des trois premiers trimestres en 2020. La baisse de 21 % dans les pays
développés, qui représentent environ 80 % des transactions mondiales, est restée limitée
grâce à la poursuite des activités de fusions-acquisitions dans les industries numériques.
La valeur des annonces de projets d'investissement dans de nouvelles implantations - un
indicateur des tendances futures des IDE - s'est élevée à 358 milliards de dollars au
cours des huit premiers mois de 2020. Les économies en développement ont connu une
chute beaucoup plus importante (-49 %) que les économies développées (-17 %), ce qui
reflète une capacité plus limitée à mettre en place des programmes de soutien à
l’économie.
Le nombre d'opérations de financement de projets transfrontaliers annoncées a diminué
de 25 %, les plus fortes baisses ayant été enregistrées au troisième trimestre 2020, ce qui
laisse penser que le glissement s'accélère encore.
Figure 2 : Entrées d'IDE par région, S1 2020 vs moyenne sur 6 mois 2019
Source : La CNUCED
Les perspectives pour l'ensemble de l'année restent négatives
Les déterminants de l’implantation des firmes multinationales dans un pays donné sont
multiples et parfois complexes, cependant, certaines études empiriques ont mis l’accent, en
particulier, sur la taille du marché, les incitations fournies par les pouvoirs publics aux
investisseurs, la qualité des institutions, la stabilité économique et financière, la politique
commerciale, le développement des infrastructures, l’investissement dans le capital humain,
etc.
Taille du marché
Les pays d’accueil souhaitent promouvoir les investissements étrangers sur leur territoire
dans la mesure où cela peut contribuer à la création d’emplois, faciliter l’importation de
capital, de technologie et de savoir-faire et favoriser l’intégration du pays dans l’économie
mondiale, de sorte que les coûts de l’investissement initial en termes d’incitations puissent
être récupérés et que l’économie du pays d’accueil se développe grâce à l’IDE.
Parmi le large éventail de mesures incitatives10 mises en place par les pays d’accueil, les
plus fréquentes sont des avantages financiers et fiscaux, tel que la réduction d’impôts, la
restitution des droits de douane et l’exemption de droits. Ces types de subventions réduisent
le coût initial de l’investissement et minimisent ainsi le risque encouru par le projet. A cet
effet, Benassy-Quere, Fontagne et Lahreche-Revil (2005) montrent que les différences
fiscales entre 11 pays de l’OCDE « jouent un rôle significatif dans la compréhension des
décisions de localisation des investissements étrangers»11.
Toutefois, ces mesures incitatives sont mises en cause pour les raisons suivantes :
premièrement, il existe des problèmes en matière d’identification des investissements qui ne
pourraient pas entrer dans le pays d’accueil sans ces incitations. Deuxièmement, il est
difficile de réaliser des calculsfiables pour déterminer les opportunités et les avantages
attendus en termes d’emploi, de recettes fiscales ou de croissance en général.
Troisièmement, et en particulier si la nature de l’investissement étranger est assimilée aux
investissements locaux, la subvention de l’IDE fausse la concurrence et peut générer des
pertes importantes aux entreprises nationales (Blomström, 2002). A cet égard, pour De
Gregorio (2003) il n’existe aucune raison pour faire la discrimination entre les investisseurs
étrangers et locaux, sauf de fournir certaines garanties qui concernent uniquement les
investisseurs étrangers telle que la simplification de transfert des profits réalisés sur le
territoire du pays d’accueil.
Cependant, force est de constater que les incitations à l’investissement international peuvent
jouer un rôle en matière des décisions d’implantation des FMN même si la recherche
empirique montre que leur rôle est limité (Blomström et al. 2000). C’est ainsi que d’autres
facteurs comme la stabilité du cadre macroéconomique, la qualité des institutions, la
politique commerciale... expliquent la plupart des variations d’entrées des IDE entre pays.
Qualité des institutions (le risque politique)
Plusieurs indicateurs ont été employés12 pour la mesure de la qualité des institutions dont
notamment l’indice de risque politique de l’International Country Risk Guide (ICRG). Ce
dernier est noté sur la base de 100 points et inclut douze éléments, à savoir la stabilité du
gouvernement, la qualité de l’investissement, les conditions socio-économiques, les conflits
internes et externes, la corruption, la participation de l’armée dans la politique, les tensions
religieuses, le respect des lois, la solidité et l’impartialité du système judiciaire, la
responsabilisation démocratique et la qualité bureaucratique.
Asiedu (2003) en examinant un échantillon de 22 pays africains pour la période 1984-2000,
trouve que la structure juridique efficace attire l’IDE au moment où la corruption et
l’instabilité politique y font obstacle. De même, Busse et Hefeker (2005), démontrent
l’importance de la qualité des institutions dans une étude sur un échantillon de 83 pays en
développement sur la période allant de 1984 à 2003.
De son coté, (Koffi, 2005) en examinant la relation entre les IDE et la croissance
économique, tout en mettant l’accent sur les faits économiques et politiques marquants de la
Côte d’Ivoire sur la période de 1975 à 2002, a souligné que la prise en compte de la stabilité
politique, des mesures d’ajustement structurel et de la dévaluation a pour but de déterminer
le rapport entre la croissance économique et l’IDE. Cela veut dire qu’un contexte politique
stable et un environnement économique dynamique et performant constituent des conditions
nécessaires à l’afflux des IDE et à la croissance économique de la Côte d’Ivoire. Ces
résultats ont été confirmés par (Esso, 2005).
De ce fait, plusieurs études ont démontré que l’IDE, en particulier dans les pays en
développement, est impacté négativement par l’incertitude politique. Dans ce sens,
(Boujedra)13 a démontré, en analysant un échantillon comprenant vingt-huit pays en
développement à bas ou moyen revenu, sur la période 1984-2002, que le choix
d’implantation des IDE est déterminé par le risque pays. Ainsi, l’IDE devient instable et suit
une évolution irrégulière dans les pays à risque.
Il faut signaler que les investisseurs étrangers visent les pays où les lois et les règlements ne
sont pas trop gênants ou directifs14, le respect des contrats est assuré par les tribunaux, la
non- discrimination vis-à-vis des investisseurs étrangers et les règles de l’économie de
marché sont respectées et la diffusion d’informations sur les conditions et possibilités
d’investissement est transparente (CNUCED, 2008 et 2009).
En outre, la gouvernance (dont la corruption) joue aussi un rôle important en matière de
compétitivité des pays et de l’amélioration du climat d’investissement. Dans ce sens, les
tracas administratifs et l’opacité des procédures constituent une source de corruption et
engendrent des coûts additionnels pour les investisseurs. Les résultats d’une enquête
effectuée par Nkendah, (2007) sur les pays de la CEMAC, «estiment totalement
imprévisible le processus d’investissement dans cette zone, quel que soit le secteur
d’activité, en raison des entraves d’ordre administratif et gouvernemental ».
De même, la protection des droits de la propriété intellectuelle (brevets ou copyright...) est
susceptible d’encourager l’afflux des investissements internationaux, du fait qu’elle rend
plus difficile la reproduction illégale des éléments de savoir, propres à l’entreprise (OCDE,
2002). En général, la bonne qualité des institutions favorise les IDE et les exportations de
produits manufacturés (Sekkat et Méon, 2004 ; Sekkat, 2012).
. Environnement économique et financier stable et favorable à l’investissement
L’ouverture de l’économie sur le marché mondial exprimé par le ratio des exportations et des
importations rapporté au PIB, garantie à la FMN, d’une part, une plus grande flexibilité en
matière d’importation de biens de consommation intermédiaire nécessaires à la production et
d’autre part, un accroissement de facilités et d’opportunités d’exportation des biens produits.
A cet égard, l’ouverture d’un pays sur l’extérieur, par son adhésion à l’Organisation mondiale
du commerce (OMC), la signature d’accords de libre-échange et la conclusion d’accords
internationaux d’investissement, stimule l’implantation des investisseurs étrangers (El
Aïdouni, 2003 et al.; CNUCED17, 2009). De ce fait, l’ouverture sur l’économie mondiale a
des effets positifs sur l’attractivité de l’investissement étranger (Morisset, 2000 ; Chakrabarti,
2001; Sekkat et Varoudakis, 200718, Anyanwu, 201119).
Par ailleurs, des auteurs comme Brainard (1997) trouvent une relation négative entre le
niveau des droits de douane et l’IDE. De son coté, Asiedu (2002) rejette le rôle de l’ouverture
économique sur les IDE dans le cas des pays de l’Afrique, étant donné que les réformes
commerciales menées par ces pays sont jugées peu crédibles par les investisseurs
étrangers20.
Développement des infrastructures
Le système d’éducation constitue l’un des fondements les plus importants de la dimension
socioculturelle. Il est à l’origine de la préparation des ressources et des compétences
humaines au service du développement économique du pays. De ce fait, le capital humain est
l’un des facteurs clés de l’attractivité d’une économie en termes de capitaux étrangers (Wang,
1990 ; Hanson, 2001 ; Dupuch et Milan, 2005).
Dans le cas du Maroc, Bouoiyour (2007), a étudié les déterminants des IDE sur la période
1960- 2000 et trouve que la taille du marché intérieur, l’effort d’investissement (FBCF), le
capital humain, le coût de la main d’œuvre, la dépréciation du taux de change et l’ouverture
commerciale constituent les principaux déterminants des IDE. En revanche, l’instabilité
macroéconomique (inflation) et l’instabilité de la croissance économique impactent
négativement l’attractivité des IDE.
Dans l’étude FEMISE (2008), le taux de croissance du PIB, qui reflète la dynamique de
l’économie marocaine, n’est pas un déterminant pertinent de l’IDE. De même, le taux de
change a un effet négatif sur l’attractivité de l’IDE au moment où l’ouverture impacte
positivement l’entrée des IDE.
Toutefois, il n’existe pas de consensus sur les déterminants des IDE, le cadre théorique
s’intéressant aux stratégies des firmes multinationales offre un aperçu sur l’arbitrage de ces
dernières en matière de choix du pays d’implantation. Ce choix s’explique, essentiellement,
par la logique de la division internationale du travail en termes de différence d’avantages
comparatifs entre les pays. D’autres facteurs catalyseurs des IDE22 ont été expliqués par les
études empiriques tels que les incitations publiques à l’investissement, le climat des affaires,
le développement du marché financier, l’ouverture économique, la qualité des institutions,
l’infrastructure etc.
D’autres facteurs semblent être d’une grande importance en matière de l’attractivité des IDE
dont la proximité linguistique et culturelle entre les partenaires. Dans le cas des
investissements intra- arabes, par exemple, Sekkat (2014) trouve que les déterminants
traditionnels à savoir le capital humain, l’ouverture commerciale, les infrastructures et la
qualité des institutions n’affectent pas la décision d’investissement. Ce phénomène peut être
expliqué par les similitudes culturelles et les relations entre les gouvernements arabes.
4. Impacts des FMN sur les pays d’origine et sur les pays d’accueil
a. Impacts des FMN sur les pays d’accueil
Quel que soit le pays d’accueil des pays industrialisés ou au contraire des pays en voie de
développement. Ils ont pour conséquences positives : la création d’emploi, en particulier pour
les pays émergents, le transfert de compétence et de technologie, l’amélioration de sa
productivité. Développement économique par effets d'entraînement, l’implantation d’une
multinationale a de nombreux effets indirects : création d’entreprise en amont ou en aval
constituant, constitution d’un tissu industriel. Augmentation des exportations.
dans le pays d'accueil une fmn est appelée filiale
avantages Inconvénients
Principalement effet c’est la délocalisation sont connues pour les conséquences négatives
mais elles peuvent également comporter des effets positifs
. Les conséquences négatives de la délocalisation
_ Suppression d’emploi et donc chômage pour les salariés les moins qualifiés qui ne
retrouvent pas
D’emploi et pour tous les salariés dans les régions en crise, même si leurs qualifications leur
permet de retrouver du travail dans une autre région.
_ Baisse ou stagnation des salaires face aux chantages à la délocalisation : gel des salaires
c’est-à-dire au menace de délocaliser si les syndicats sont agressifs dans le domaine des
rémunérations.
_ La désindustrialisation du pays d’origine dans certains bassins d’emploi. Dans un avenir
proche, un risque important est celui de la délocalisation de la matière grise
Les conséquences positives
Ils sont surtout observables à long terme pour l’entreprise : des gains de productivité. Une
diminution du risque de change : en produisant dans un pays au lieu d’y importer des
marchandises, l’offre et le règlement sont effectué dans la même monnaie, il n’y a pas de
crainte de voir fluctuer les monnaies entre la commande et le règlement, comme c’est le cas
des opérations du commerce international.
Au niveau du pays, on observe une meilleure exploitation de ses avantages comparatifs (on se
spécialise) qui lui permet de renforcer sa spécialisation dans les échanges internationaux. Une
hausse du pouvoir d’achat induite par une baisse des prix, les prix des produits importés
diminuant du fait de la concurrence internationale.
Des recettes fiscales plus importantes apportées par les profits élevés des FMN qui ont
délocalisé leurs productions. (Barrière douanière à l’entrée)
Les principales limites pour l’entreprise qui se délocalisent :
Problème de langues, divergence culturelle, coût du transport, moindre qualité, fuite des
compétences, l’éloignement qui induit un risque de perte d’information émanant des clients
(information indispensable qui ne peuvent plus remonter vers le service commercial et R&D),
la volonté de garder le corps de métier et les centres de décisions stratégiques près des sièges
sociaux, confiance dans la stabilité des économies et dans les gouvernances des pays.
Partie 2 :
Chapitre 1 : le rôle des firmes multinationales dans la structuration de CI
L’idée avancée est que l’intensification des échanges découle principalement d’une «
fragmentation de la production » à l’échelle mondiale, favorisée par un recours croissant à de
l’impartition international, qui prend la forme d’une « spécialisation verticale », dont la
particularité est d’organiser une dispersion de la chaîne de valeur de la production des biens
entre plusieurs pays.
Le fait de considérer que « les rendements croissants sont une cause de commerce
international aussi fondamentale que l’avantage comparatif » (Krugman, 1987, p. 133)
conduit inévitablement à distinguer une nouvelle théorie du commerce international, fondée
sur les concepts de concurrence imparfaite et de rendements croissants, de l’ancienne, fondée
sur ceux de concurrence pure et parfaite et d’avantage comparatif. Cependant, cette
réorientation vers des modèles inspirés de l’économie industrielle soulevait une interrogation
supplémentaire : quelle pouvait être la portée de cette nouvelle théorie dans la mesure où «
ces modèles mettent en doute la possibilité d’expliquer le commerce réel par l’avantage
comparatif » (ibid., p. 131) ? En effet, si les flux d’échanges inter-industries sont toujours
déterminés par les dotations factorielles, il est en revanche impossible de prédire l’orientation
des flux d’échanges intra-industrie à partir des caractéristiques des pays (Helpman et
Krugman, 1985)
Synthétisée par Helpman et Krugman (1985, ch. 12 et 13), cette démarche se présente comme
une variante de la démarche précédente puisqu’elle permet de rendre compte simultanément
d’un commerce intersectoriel entre le bien homogène et des variétés de bien final, mais aussi
d’un échange intra-branche entre des variétés du bien final et des variétés du bien
intermédiaire. La seule différence est que cette nouvelle variante élargit le cadre de la
précédente puisqu’elle intègre la possibilité d’un commerce intra-firme traduisant l’activité
des firmes multinationales.
Plus généralement, l’objectif affiché par Helpman et Krugman (1985)est de montrer que si
l’introduction des rendements croissantscomplexifie la démarche de la théorie du commerce
international, saréférence à l’équilibre général reste pertinente puisque le principe
del’égalisation internationale des prix des facteurs est toujours valide. Eneffet, ce principe
démontre que le commerce international a pour effetde compenser l’hypothèse d’absence de
concurrence internationale desfacteurs
Ces deux ensembles de travaux concourent en tous les cas à une prise en compte explicite des
stratégies verticales de firmes dans ladétermination du volume du commerce international,
mais aussi de sacomposition (commerce intra-branche, commerce intra-firme).prise en
compte explicite des stratégies verticales de firmes dans ladétermination du volume du
commerce international, mais aussi de sacomposition (commerce intra-branche, commerce
intra-firme .
les coûts de production interne sont plus élevés, mais unedécision d’impartition est soumis à
des coûts supplémentaires.
adapter l’input.
Chaque firme détermine donc, sur la base de ces coûts, la pertinence relative d’une
production interne ou externe. L’existence de cesdeux types de coûts vise à créer une
interdépendance entre les choix individuels de firme.
Les mêmes coûts de recherche et d’adaptation sont alors analysésen fonction de l’état de
l’industrie étrangère. Le poids de la soustraitance relativement aux IDE est positivement relié
à la taille del’industrie étrangère, ainsi qu’à l’amélioration de l’environnementcontractuel à
l’étranger. En effet, la taille de l’industrie et la meilleureprotection contractuelle contribuent à
favoriser la conclusion de partenariats interentreprises, via la diminution de l’aléa contractuel
et l’effetd’échelle évoqué précédemment. Une augmentation des salaires relatifsau Sud 4
tendra en revanche à favoriser l’investissement direct et doncla part intra-firme du commerce
internationala troisième étape consiste à élaborer un modèle combinant les fluxcommerciaux
issus d’une spécialisation traditionnelle, de typehorizontale, et les flux commerciaux issus
d’une spécialisation verticale,guidés par les choix d’organisation des firmes (Grossman et
Helpman,2005). Afin d’introduire ces deux types de commerce international etévaluer leur
interdépendance, deux types de biens sont considérés:
Le modèle proposé par Helpman et Grossman (2005) fait dépendrele volume du commerce
international et la part intra-branche de cecommerce des logiques d’organisation verticale des
firmes. Par consé-quent, les logiques de firmes apparaissent effectivement comme une
Les flux des IDE permet de dégager un fait stylisé sans appel, ces flux sont fortement corrélés
aux échanges internationaux des biens et services. Les deux types de flux ont connu une très
forte progression au cours des trente dernières années et surtout, ils sont tous deux largement
dominés par des échanges entre les économies géographiquement proches et développées.
Plus encore que pour le commerce international, la domination des échanges Nord-Nord est
flagrante pour les IDE.
Deux arguments peuvent être avancés pour expliquer cette corrélation. D’une part les firmes
multinationales participent directement aux échanges mondiaux. On estime qu’environ les
deux tiers du commerce international seraient directement liés aux activités des firmes
multinationales ; mais au-delà, près de tiers des échanges mondiaux se ferait entre filiales
d’un même groupe implantées dans des pays différents. D’autres part, les analyses
économétriques montrent que les IDE, tout comme les flux de commerce, répondent très bien
aux équations de gravité. Ces équations bien connues des économistes internationaux pour
leur excellent pouvoir explicatif, viennent estimer les échanges internationaux en fonction de
la taille des deux économies partenaires et de la distance géographique qui les sépare. Dans la
même façon que le commerce international, les investissements directs sont motivés par
l’accès aux grandes marchés et la distance géographique est associée à des couts qui viennent
limiter les investissements vers des pays éloignés.
L’impact positif sur l’accumulation de capital humain est expliqué en grande partie par
l’existence des firmes multinationales. Ces dernières ont un impact relativement important
sur l’enseignement supérieur. Les retombées technologiques des flux des IDE nécessitent une
main d’œuvre qualifiée et de haut niveau, ce qui amène les pays d’accueil à assurer une
formation professionnelle adéquate, à entretenir l’enseignement supérieur par des
programmes d’éducation qui satisfasse les besoins et les attentes des investisseurs étrangers.
En outre, dans la formation de leur personnel, les multinationales investissent plus que les
entreprises locales. Cette formation peut être bénéfique au reste du tissu industriel lors du
départ des salariés des entreprises multinationales vers des entreprises locales. Selon
l’OCDE, « à partir du moment où des individus sont employés par des filiales d’entreprises
multinationales, leur capital humain peut être encore amélioré par une formation et un
apprentissage sur le tas »
Il faut cependant se garder de tirer de l'observation du rôle des IDE dans le commerce
international des conclusions trop optimistes. Pour les pays développés, si les IDE sortant ne
semblent pas engendrer de réduction de production, ils doivent cependant modifier la
demande de travail aux dépens des travailleurs les moins qualifiés en charge des tâches qui
sont délocalisées ; cette évolution impose donc la mise en place de politiques
d’accompagnement social et d'investissement dans l'éducation et la formation
professionnelle. Pour les pays en développement, l'attraction d'investissements directs peut
constituer un moteur de la croissance et faciliter l'insertion dans l'économie mondiale. Il
conviendra cependant de ne pas se laisser enfermer dans des spécialisations fondées sur
l'exploitation des faibles taux de salaires, mais d'utiliser au mieux l'arrivée des firmes
étrangères comme catalyseur d'un processus de développement plus durable. Enfin,
l'augmentation progressive de la part du commerce intra-firme est un fait trop souvent ignoré
des analyses du commerce international, et dont les conséquences sont encore mal perçues.
La mesure même de ces flux est difficile à appréhender puisque les prix auxquels sont
valorisés ces échanges (les prix de transfert) résultent des choix stratégiques et non des
équilibres de marché. De même, les déterminants des échanges intra-firme sont
nécessairement différents de ceux expliquant les flux inter-firmes, et on connaît encore mal
les conséquences des politiques et des chocs macroéconomiques sur cette part grandissante
du commerce international.
En 1973, afin d'atténuer les tensions politico-sociales qui menaçaient le régime marocain. LE
ROI Hassan II procède à la « marocanisation » des entreprises et des terres encore
détenues par des colons français (près de 100.000 Français vivent encore au Maroc
en 1971) afin de calmer les esprits et les ambitions et de répondre aux appels nationalistes de
rupture avec les résidus du protectorat et faire face au forte croissance du chômage des
diplômés de niveau supérieur Dans les années quatre-vingt. La dominance du travail non
qualifié se trouve pour l’essentiel induite par l’inadéquation entre l’offre et la demande de
travail.Mais cette situation peut également être associée aux stratégies des firmes
multinationales (FMN) et leur positionnement dans la division internationale du travail.La
marocanisation, telle qu'elle est organisée par les textes de 1973, ne signifie ni
nationalisation, ni contrôle par le secteur public ou par le capital privé marocain des
entreprises étrangères. Elle exige seulement une participation des personnes physiques ou
morales marocain avec un pourcentage de 50% et plus du capital.
En revanche, Dans un contexte mondial en plein essor économique qui vit sous la loi de la
mondialisation de l’économie et de la compétitivité internationale, l’investissement sous ses
deux aspects, tant national qu’étranger, est une action capitale pour faire face aux exigences
du décollage économique. Dans cet environnement, le Maroc s’est résolument engagé, à
l’instar d'autres pays émergents, dans une politique qui cherche à faire de l’investissement
étranger, un support stratégique de croissance économique et sociale
1. L’evolution des IDE ET FMN AU MAROC :
a. Les fmn au maroc :
Qu’est ce qui pousse les fmn pour s’implanter au maroc ?
Nb: Un investissement greenfield est une forme d'IDE qui se produit lorsqu'une société
transnationale s'installe dans un pays en voie de développement pour construire de
nouvelles usines et/ou magasins.
Le secteur 2018, en %
Assurances 20,0
Secteur manufacturier 18,0
Immobilier 15,0
Commerce 9,0
Énergie et Secteur minier 8,0
Transports 8,0
Tourisme 4,0
Source : Office des changes du ministère des finances - Dernières données disponibles.
10%
11%
22%
18%
Irlande 20,0
France 17,0
Émirats Arabes Unis 8,0
Danemark 6,0
Espagne 5,0
Luxembourg 5,0
États-Unis 5,0
Royaume Uni 4,0
Japon 3,0
Pays-Bas 2,0
Source : Office des changes du ministère des finances - Dernières données disponibles.
A fin janvier 2020, le flux net des Investissements Directs Etrangers (IDE) atteint
1.432MDH contre 2.111MDH un an auparavant, soit une baisse de 679MDH ou -
32,2%.
Ce résultat s’explique par la baisse des recettes des IDE de 34,9% ou -1.067MDH
(1.992MDH contre 3.059MDH), atténué toutefois par une baisse des dépenses de
388MDH ou -40,9%.
Pour encourager les IDE le maroc fixe un nombre de mesures d’aide comme suite :
Les formes d'aide
Il s'agit généralement de contribution au financement des infrastructures d'accueil,
mais aussi à l'acquisition du foncier et la construction de bâtiments professionnels.
Les domaines privilégiés
Il peut s'agir soit de prêts soit d'aide au financement des infrastructures.
Les zones géographiques privilégiés
Nouvelles technologies de l'information et de la Communication (NTIC)
Industries exportatrices, notamment aéronautique et automobile
Tourisme
Le flux des investissements directs des marocains à l'étranger (IDME) a atteint 10,9 milliards
de DH en 2019 contre 3,8 milliards en 2009, indique Bank Al-Maghrib (BAM) dans le
rapport sur la stabilité économique, monétaire et financière au titre de l'exercice 2019. Le
Royaume occupe ainsi la 5e place africaine en termes d'investissements réalisés à l'étranger.
Toutefois, le volume des IDME ne représente que 0,5% de son PIB, une proportion qui reste
faible par apport à la moyenne des pays émergents et en développement (PEMD) qui atteint
1,5%.
"Depuis le début des années 2000, les IDME ont connu une hausse importante, leur volume
annuel moyen étant passé, selon les données du la Conférence des Nations unies sur le
commerce et le développement (CNUCED), de 232,3 millions de dollars entre 2000 et 2009 à
540,2 millions de dollars au cours de la décennie suivante", souligne également BAM.
Au titre du premier mois de l’année 2020, le flux net des Investissements Directs
Marocains à l’Etranger (IDME) baisse de 1.827MDH (393MDH à fin janvier 2020
contre 2.220MDH une année auparavant).
En effet, les investissements directs marocains à l’étranger atteignent 535MDH à fin
janvier 2020 contre 2.420MDH à fin janvier 2019, soit une baisse de 77,9%. En
parallèle, les cessions de ces investissements reculent de 29%.
Au cours de la période 2009 – 2019, les investissements directs marocains en Afrique passent
de 3 Mds DH en 2009 à 6,8 Mds DH en 2019 affichant un taux d’accroissement annuel
moyen de 8,3%. Ces investissements ont atteint leur niveau le plus haut durant cette période
en 2017 avec une valeur de 8,8 Mds DH. La part des investissements directs marocains en
Afrique dans le total des investissements directs marocains à l’étranger s’établit à 58,7% en
2019 avec une part moyenne de 59,5% durant la période 2009 – 2019.
En 2019, les investissements marocains en Afrique sont présents dans 29 pays contre
seulement 9 pays en 2009. La Côte d’Ivoire se place en première position avec une part de
21,4% en 2019, suivie du Tchad avec 19,8% puis le Sénégal avec une part de 14,7%. Ces
trois pays représentent à eux seuls, 55,9% du total des IDM en Afrique en 2019. L’Egypte,
pays destinataire d’un montant record de ces investissements en 2017, occupe la 7ème place
en 2019 (3,7% du total des IDE en Afrique en 2019 contre 61,1% en 2017).Par secteur, les
IDE marocains en Afriquetouchent un nombre important de secteurs (plus de 13 secteurs en
2019 contre seulement 7 secteurs en 2009).Le secteur des banques est classé au premier rang
avec une part de 39,4% en 2019 (quasi- stabilité par rapport à 2009 : 36,3%). Le secteur des
télécommunications arrive en deuxièmeposition avec une part de 21,1% (baisse par rapport à
2009 avec une part de 59,9%). En troisième position, vient le secteur de l’industrie avec une
part de 13,5% (Hausse par rapport à 2009 avec une part de seulement 2,6%). Ces trois
secteurs s’accaparent 74,1% du total des IDM à destination de l’Afrique en 2019.
Secteur 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Banques 1.106,6 1.494,4 595,6 1.300,5 1.373,7 353,2 1.323, 1.160,6 6.415,0 939,2 2.669,2
7
Holding 5,7 883,8 - - 9,5 13,2 620,5 57,3 88,7 56,3 35,7
Commerce 7,5 172,5 3,3 19,6 10,9 266,0 239,6 12,9 101,9 81,3 839,4
Industrie 77,9 70,2 123,9 53,7 137,8 153,2 80,3 2.464,0 574,3 900,4 916,2
Télécommunications 1.823,3 1.963,8 149,1 108,4 84,8 21,0 5,4 360,4 683,5 1.759,1 1.427,4
Transports - - 0,3 1,4 1,0 1,0 0,8 0,4 1,9 5,9 61,5
Grandstravaux 21,3 - 1,2 7,0 6,7 30,3 0,6 3,2 28,2 39,3 73,9
Etudes - - - - - 0,1 - - - - -
Autresservices 3,9 40,2 38,9 32,8 35,0 104,1 440,4 215,0 15,0 34,3 110,6
Total 3.046,2 4.624,9 912,3 1.727 2.050 1.413 3.030 4.668 8.754 4.531 6.769
Pour les entreprises marocaines, tout l’enjeu est de tirer profit des multiples accords
internationaux conclus par le pays avec d’autres Etats, tout en évitant les fâcheuses
conséquences des contrôles fiscaux.
Parmi les points cruciaux à ne pas négliger pour toute entreprise qui fait le pari de s’implanter
à l’international, il y a lieu de citer la forme juridique (filiale ou succursale), le financement
du projet, la gestion des ressources humaines et les démarches complémentaires auprès du
pays d’implantation (réglementation des changes, droit du travail, enregistrement de brevets,
etc.). Faudrait-il rappeler que la structure juridique de la succursale, qui présente une gestion
plus simple, a l’avantage de revenir à moindre coûts, sachant que la société-mère conserve la
responsabilité juridique sur sa succursale basée à l’étranger. Ce qui n’est pas le cas de
l’aspect fiscal. Cela dit, même si les coûts de gestion d’une filiale sont davantage élevés, du
fait de son organisation plus aboutie, cette forme juridique permet de lever des fonds dans le
pays d’implantation. D’ailleurs, la législation de certains pays astreint les investisseurs
étrangers à opter pour la forme juridique de la filiale, notamment dans le domaine des
assurances et des mines.
Même si le Maroc a signé plusieurs conventions fiscales avec des pays étrangers, certaines
d’entre elles ne sont pas encore entrées en vigueur. Ces conventions doivent être ratifiées par
les parlements des Etats et cela peut parfois prendre plusieurs années. Il aura fallu près de 20
ans pour que certains de ces instruments fiscaux entrent en vigueur. D’où la nécessité d’être
pointilleux sur ce sujet. Cela dit, le financement du projet d’implantation revêt une dimension
importante. En effet, en fonction de l’opportunité, l’entreprise peut opter pour un capital fixe
ou variable. Toutefois, il est utile de souligner que certains pays étrangers accordent des aides
financières aux investisseurs étrangers, notamment pour l’acquisition de terrains ou de locaux
ou la formation des ressources humaines. L’autre élément de taille à noter est que
l’entreprise, qui a fait le pari de s’implanter à l’étranger, doit élaborer un objet social aussi
large que possible. Ce qui lui permet de ne pas avoir les mains liées en cas de volonté de
développement ou de diversification de l’activité. Enfin, le pacte des actionnaires et la charte
de gouvernance doivent être bien négociés pour éviter des situations préjudiciables.
Selon les récentes statistiques de l’Office des changes, le flux net des Investissements
directs étrangers (IDE) au Maroc a atteint plus de 7,23 milliards de DH à fin mai 2020soit
une baisse de 15,9% par rapport à la même période en 2019. L’Office des changes explique,
dans son bulletin sur les indicateurs des échanges extérieurs à fin mai, que ce repli par une
baisse des recettes des IDE de 26,9% à 10,6 milliards de DH, conjuguée à la baisse des
dépenses de 43%.