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DROIT
DE LA PHASE PRÉCONTRACTUELLE ?
La phase précontractuelle est une phase de négociation destinée à aboutir à un contrat. Cette phase
de négociation est appelée « pourparlers ».
Le compromis de vente et la promesse de vente sont des avant-contrats.
Ces deux notions juridiques n’ont pas les mêmes effets juridiques. En effet, la signature d’un com-
promis de vente (ou promesse synallagmatique) intervient lorsque l’acheteur et le vendeur sont sûrs
de vouloir conclure la vente d’un bien immobilier mais que certains points doivent encore être réglés
pour finaliser la vente. La promesse synallagmatique ou compromis de vente engage ainsi les parties
au contrat.
À l’inverse, la signature d’une promesse unilatérale de vente (contrat par lequel une partie, le promet-
tant, accorde à l’autre, le bénéficiaire, après son consentement, le droit d’opter pour la conclusion
d’un contrat dont les éléments essentiels sont déterminés) a lieu lorsque l’acheteur n’est pas certain
de vouloir conclure la vente mais souhaite néanmoins réserver le bien pendant une certaine durée.
L’acheteur sera libre d’acheter le bien ou pas.
de la rupture ; sa responsabilité sera plus facilement engagée en cas d’état avancé des pourparlers et
du caractère tardif de la rupture. Cette responsabilité est dite extracontractuelle.
Lorsque la responsabilité de l’une des parties est retenue parce qu’elle a commis une faute en rom-
pant les pourparlers, la victime de la rupture peut agir en justice pour rupture déloyale (abusive) des
pourparlers.
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SYNTHÈSE Rédigée
– la clause résolutoire : elle prévoit sa résiliation automatique dans le cas où l’une des parties
ne respecte pas une des obligations contractuelles ;
– la clause limitative de responsabilité : elle limite, en cas de faute, l’engagement de la res-
ponsabilité de son auteur ;
– la clause de réserve de propriété : elle suspend le transfert de propriété prévu au contrat
jusqu’au complet paiement de l’obligation qui en résulte.
DROIT
commandée avec AR). En l’absence de réponse du débiteur, le créancier peut alors saisir la justice qui
pourra prononcer soit :
• l ’exécution forcée : chaque partie peut l’exiger afin de faire respecter les termes du contrat
dès lors que cette exécution forcée est possible et le créancier de bonne foi ;
• l ’exécution en équivalent : il s’agit du paiement d’une somme d’argent pour compenser l’ab-
sence d’exécution en nature du contrat. On parle ici de dommages et intérêts ;
•la résolution (le contrat est censé n’avoir jamais existé) ou la résiliation (il est mis fin au contrat
pour le futur) : un cocontractant souhaite cesser toute relation contractuelle. En cas d’absence
d’accord, c’est le juge qui contrôle et vérifie s’il existe des manques suffisamment graves pour
invoquer l’inexécution.
Il existe cependant, une exception : l’exception d’inexécution. Pour retenir cette exception, il convient
d’être dans le cadre d’un contrat synallagmatique (chaque partie a des obligations réciproques) et en
présence d’une exécution simultanée des prestations.
Il est ainsi possible d’opposer à l’inexécution de l’autre sa propre inexécution.
➜ Effets du contrat à l’égard des tiers
Le contrat, sauf exception, est inopposable aux tiers. Il ne crée d’obligations qu’entre les parties.
Exception : on peut stipuler pour autrui. L’un des contractants, le stipulant, peut faire promettre à
l’autre, le promettant, d’accomplir une prestation au profit d’un tiers, le bénéficiaire.
Exemples : testament, contrat d’assurance vie.
Tous ces principes, lors de la formation comme lors de l’exécution des contrats, sécurisent les rela-
tions contractuelles entre les parties.
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