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LES FILAIRES

INTRODUCTION :
Les filaires sont des nématode largement répondus dans le monde (plus de 200 millions de personnes atteintes),
elles sont fréquentes dans les régions chaudes inter et sub tropicales ; On distingue
Des filaires pathogènes :
- Wuchereria bancrofti ,Brugia malayi, Brugia timori : filarioses lymphatiques
-Onchocerca volvulus (onchocercose)
- Loa loa (Loase)
DES filaires peu ou pas pathogens:
- Mansonella perstans
-Mansonella stæptocerca
- Mansonella ozzardi,
-Mansonella rodhaini
Des filaires animales en impasse parasitaire chez l’homme

EPIDEMIOLOGIE
Les filaires sont des nématodes vivipares, vivent dans le système lymphatique ou dans la peau (vers adultes) ;
par contre les microfilaires (larves) se rencontrent dans la filaire, la lymphe le sang et la peau selon l’espèce.
La transmission se fait par voie transcutanée par piqûre d’arthropode (femelle hématophage variant selon
l’agent pathogène responsable

Cycle évolutif :
piqûre d’un homme malade par le vecteur hématophage —> ingestion des larves (derme : Ov ; sang : Wb et
Bm) —>8 à 20 jours après : larves dans les glandes salivaires du vecteur —> piqure d’un autre hôte sain—>les
larves traversent la peau ; et après plusieurs mois—>vers adultes (zones d’élection) —>fécondation —
>émission de larves (sang, lymphe, derme)

PRINCIPALES FILAIRES PATHOGENES :

A-FILAIRES LYMPHATIQUES
L’homme peut héberge 2 filaires lymphatiques : Wuchereria bancrofti, dans ses deux variétés (pacifica en
Océanie et vauceli à Madagascar), est la principale filaire. Brugia malayi (avec une variante Brugia timori dans
l’île de Timor), est cantonnée en Malaisie.
Les vers adultes ronds, blancs, filiformes, pelotonnés sur eux même dans les vaisseaux lymphatiques, leur
réservoir naturel, plus de 15 ans. La femelle mesure : 15 cm/0,2 mm ; f le male mesure : 4cm/0,l mm- -
Les femelles fécondées accouchent de microfilaires (300 u) dans les lymphatiques, ces larvés passent
périodiquement (surtout la nuit) dans le sang, prêts à être ingérées en vue d’une transformation en larves
infestantes par des hôtes intermédiaires (vecteurs hématophages) Lés vecteurs hématophages sont du
genre Culex sp, Aedes sp , Mansonia sp, Anopheles sp

Les larves infestantes (1 mm de long) sorties de la trompe du moustique traversent activement la peau et
gagnent les voies lymphatiques où elles deviennent adultes.

Les filarioses lymphatiques sont très largement répandues dans la zone rurale pas trop sèche inter et sub
tropicale du monde, avec une incidence globale plus asiatique qu’africaine.

Symptomatologie :
■ Sujets « sains » asymptomatiques : porteurs de microfïlaires mais sans signes clinique
■ Sujets symptomatiques :
• Manifestations aigues :
-lymphangites aigues génitaux (orchite, hydrocèle)
-Lymphangites aiguës des membres
-adénites aigues inguinales

■Manifestations chroniques : plusieurs dizaines d’années


-Éléphantiasis : des membres supérieurs et inferieurs, seins, scrotum
-Varices lymphatiques
-hydrocèle
-stérilité définitive

Diagnostic biologique :
■ Mise en évidence du parasite :
-le prélèvement doit être pratiqué en fonction de l’activité vectorielle
-les microfilaires : recherchées dans le sang circulant à l’état frais ou après coloration
(frottis sanguins ou mieux goutte épaisse) ou accessoirement dans le liquide chyleux d’un épanchement de
la(vaginale, après ruptures de varices lymphatiques ou dans une chylurie en cas de pauci
infestation, on pratique une leucoconcentration
-Le ver adulte (exceptionnellement retrouvé) au cours d’une biopsie ganglionnaire, mais

-Le ver adulte (exceptionnellement retrouvé) au cours d’une biopsie ganglionnaire, aussi être visualisé par
échographie ganglionnaire ou lymphatique.
■ Les arguments de présomption :
-Hyperéosinophilie
-Les réactions sérologiques : IFI, ELISA
-La recherche et le dosage des antigènes circulants

Traitements :
-traitement symptomatique des manifestations aiguës
- microfilaricides : Diéthylcarbamazine ou Notezine®, ivermectine ou Mectizan®, g albendazole ou Zentel®)
- Le traitement des lésions tardives est le plus souvent chirurgical.

B-FILAIRE Loa loa


La filariose à Loa loa, ou loase, est une helminthras strictement africaine, cutanéo-( par la localisation des
vers adultes, et sanguinole par celle des embryons ou microfilaires
Épidémiologie :

Les adultes, sont des vers ronds, blanchâtres, la mesure : 7 cm de long, le mâle : 3, vivent (sous la peau* La
femelle émet des microfilaires, qui circulent dans le surtout le jour (microfilarémie de périodicité diurne).

Le vecteur est un taon, le chrysops, ou « mouche-rouge » les femelles hématophages piquent le jour avec un
maximum d’agressivité vers midi et absorbent des microfilaires sanguinoles qui se transforment en larves
infestantes. Au cours d’une nouvelle piqûre, les larves infestantes traversent activement la peau d’un
nouveau sujet et au bout de trois mois, elles deviennent adultes, capables d’émettre des microfilaires.

2- SymptomatoIogie :
-Passage du ver adulte sous la conjonctive : photophobie, injection conjonctivale, larmoiement...
Reptation du ver adulte sous là peau : prurit, cordon palpable (le ver adulte)
I Œdème de Calabar : Œdème allergique, fugace et migrateur (membres supérieurs, la face ou au thorax)
- complications attribuées à la loase : neurologiques, cardiaques et rénales.
Diagnostic biologique :
■ Mise en évidence du parasite
_ mise en évidence de la microfilaire dans le sang à l’état frais ou après coloration sur frottis mince, en
goutte épaisse ou dans le culot d’une leuco-concentration.le prélèvement est effectué le jour, vers midi.
Une numération des microfilaires est indispensable avant le traitement.
- Mise en évidence de la filaire adulte : lors de son passage sous les téguments ou en sous- conjonctival, il est
possible de l’extraire à l’aide d’un vaccinostyle ou d’une petite scarification.
■ Arguments de présomption : hyperéosinophilie sanguine et les réactions sérologiques.

Traitements :
-est dangereux et doit être conduit par un spécialiste.
& Il repose sur la diéthylcarbamazine, ou Notézine®. A prescrire à doses très progressivement croissantes
accompagnées d’antihistaminiques ou de corticoides.
- L ivermectine (Mectizan®) utilisée en cure unique annuelle est un excellent microfilaricide

C-Onchocerca volvulus

Elle est responsable d’une filariose cutanéo-dermique : onchocercose ou (Cécité des. Rivière). Elle est grave par
ses complications oculaires cécitantes et constitue par la nuisance de son vecteur, un obstacle important au
développement des zones rurales irriguées et fertiles, où elle sévit à l’état endémique.

1-Épidénriologie :
Onchocerca volvulus est un parasite spécifiquement humain. Les vers adultes mesurent de 2 a 3 cm de long pour
le mâle, 50 cm pour la femelle ; ils vivent dans le derme, soit libres, soit emprisonnés dans desnodules fibreux, les
onchocercomes ou kystes onchocerquicns ; leur longévité est de 10 à 15 ans. Les femelles émettent des
embryons ou microfilaires de (300 de long, qui se répandent dans le derme, aussi bien le jour que la nuit.
Le vecteur est un diptère nématocère du genre Simulium ; La femelle seule est hématophage. Le foyer africain
est le plus important ; le foyer américain est moins étendus.

2-Symptomatologie :
-Onchocercose sans manifestations cliniques (réservoir de parasites)
-Lorsqu’elle se manifeste l’onchocercose s’exprime cliniquement par trois syndromes :
Le syndrome cutané : les onchodermites
Le syndrome kystique : les onchoccrcomes
Le syndrome oculaire : les kératites, iritis et choriorétinites
* Dans les foyers d’hyperendémie on remarque chez les sujets les plus âgés une dépigmentation. bilatérale
des crêtes tibiales (pseudo vitiligo onchocerquien).
Le syndrome cutané :
Prurit, urticaire, dermatose papulo-vesiculo-pustuleuses, lésions de grattage (surtout au niveau dés
lombes, des fesses et des cuisses). A la longue la peau peut s’épaissir donnant l’aspect de « peau de lézard
» ou au contraire s’atrophier et se plisser.
Dans les foyers d’hyperendémie on remarque chez les sujets les plus âgés une dépigmentation bilatérale
des crêtes tibiales (pseudo vitiligo onchocerquien).
• Le syndrome kystique :
Les onchocercomes, ou nodules onchocerquiens, traduisent l’enkystement de plusieurs fïlaires adultes
dans une capsule externe fibreuse ; ils sont indolores, durs, fibreux, roulant sous le 4 doigt. ils sont perçus
là où les plans osseux sont superficiels (surtout en regard du trochanter, de la crête iliaque et du gril costal
en Afrique, dans la région cervico-céphalique en Amérique).;
• Le syndrome oculaire :
Les manifestations oculaires apparaissent après 10 à 15 ans d’évolution. Elles sont liées à Faction directe
des microfilaires ou aux réactions de l’hôte.les lésions sont bilatérales aboutissant à la cécité.

3-Diagnostic biologique
■ Le diagnostic de certitude est apporté par la mise en évidence du/parasite adulte ou de ses
embryons. Les fïlaires adultes sont recherchées dans les nodules où elles sont faciles à reconnaître par
l’analyse histo-pathologique.
Les microfilaires sont aisées à déceler, soit par Scarification et examen du suc dermique, soit, mieux, par
la biopsie cutanée exsangue.
■ Le diagnostic de présomption est apporté par :
-L’hyperéosinophilie sanguine.
-Les réactions d’immunité.
-Le test de Mazzotti.

Traitement curatif
• Contre les microfilaires : la diéthylcarbamazine (Notézine®, Hetrazan®, Banocide®) est microfîlaricide,
comme l’ivermectine ou Mectizan® plus microfilarostatique (paralysant) que directement microfîlaricide.
si le prurit devient féroce ou la fièvre élevée : association d’un antihistaminique de synthèse ou de
corticoïdes.
• Contre les filaires adultes : la diéthylcarbamazine utilisée en cures de 10 jours répétées ou en cure
continue de 21 jours. De nouveaux dérivés de l’ivermectine et de l’albendazole ou Zentel auraient une
action sur les filaires adultes en cure unique particulièrement intéressante en campagne de masse.

•Nodulectomie

Prophylaxie : L’incidence socio-économique et le nombre élevé de malades aveugles ont depuis les années
1970 motivé d’importantes enquêtes et campagnes de masse :
L’« Onchocerciasis Control Program» d’abord fondé sur une lutte antivectorielle (larvicides) s’est
progressivement modifié en y associant une distribution communautaire annuelle de microfilaricides
(Mectizan®, Zentel®,...) empêchant la transmission au vecteurs (« African Program Onchocerciasis Control
» 1995).

Mansonelloses et Dirofilarioses en impasse chez l’homme


Les mansonelloses sont des filarioses considérées comme peu ou pas pathogènes. Les parasites
responsables sont surtout, en Afrique, Mansonella perstans, dont les microfilaires sanguicoles sont a
différencier de celles de la Loa loa, Mansonella streptocerca (exceptionnellement M.rodhaini), dont les
microfilaires dermiques peuvent être confondues avec celles d’Onchocerca volvulus. En Amérique en plus
de M.perstans on peut rencontrer Mansonella ozzardi dont les microfilaires sont sanguicoles.
Plusieurs cas de filarioses animales (surtout des dirofilarioses) ont été rapportés chez l’homme ou la
filaire atteint rarement un développement parasitaire complet mais reste plus souvent en impasse.

PROPHYLAXIE DES FILARIOSES :


-Lutte anti vectorielle
-chimioprophylaxie

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