Avant 1956, la loi tunisienne reconnaissait la polygamie, c’est-à-dire, la possibilité pour un
homme de se marier avec plusieurs femmes. La loi admettait, également, la répudiation, c’est-à-dire la possibilité pour le mari de mettre fin à son mariage par la seule volonté et en dehors de l’intervention de l’autorité judiciaire. Toutefois, le CSP a interdit aussi bien la polygamie que la répudiation. En effet, le Code interdit désormais à un homme de se marier avec plus d’une femme à la fois. Il a aussi institué le divorce judiciaire en reconnaissant à chacun des époux, c’est-à-dire aussi bien le mari que l’épouse, le droit de mettre fin au mariage en saisissant le juge qui est désormais la seule autorité compétente afin de prononcer le divorce. Si Lamine qui était depuis 1950 marié à deux femmes avait éprouvé lors de la promulgation du Code de sérieuses inquiétudes sur le sort de ses mariages. On vous demande alors de vous situer à cette époque afin de donner des avis juridiques sur les questions soulevées, dont notamment par SI Lamine, sur l’application des nouvelles dispositions du Code. 1- Après l’entrée en vigueur du CSP, Si Lamine était-il obligé de mettre fin à son mariage avec au moins, l’une de ses femmes afin de se conformer aux nouvelles dispositions ? 2- En 1960, Si Lamine avait exprimé sa volonté de procéder à la répudiation de l’une de ses femmes. Avait-il le droit de le faire ?